SWISSLIFE 7e année // 3e édition // 7.50 francs
Automne 2016 // Huit heures et quart
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Swiss Photo Selection:
Questionnaire:
Mario Torriani, es-tu encore réveillé à 20 h 15?
Grand format:
La médiocrité? Très peu pour Monika Bütler!
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Déchiffrage:
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Tour de Suisse:
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2066:
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Concours:
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Classes, enseignants et élèves
Anatomie de l’œuf
Si le soleil ne brille pas, je me tais
A l’avenir, c’est la technique qui nous aidera à bien commencer nos journées
Gagnez une montre Swatch Touch White
Prends les devants.
ligne: IFE en zine L S S I ga SW . ch / m a swisslife qu’application nt ou en ta oogle Play et G r u s pp Store dans l’A
Responsables du projet: Swiss Life, Communication Suisse, Martin Läderach Comité de rédaction: Ivo Furrer, René Aebischer, Thomas Bahc, Monika Behr, Elke Guhl, Christian Pfister, Hans-Jakob Stahel, Paul Weibel Rédacteur en chef UPDATE: Dajan Roman Adresse de la rédaction: Magazine SWISSLIFE, Public Relations, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zürich, magazin@swisslife.ch Direction du projet: Mediaform|Christoph Grenacher, Ittenthal/Zurich Concept et mise en page: Festland, St-Gall/Zurich Traductions: Swiss Life Language Services Impression et distribution: medienwerkstatt ag, Sulgen; imprimé sur papier FSC Changements d’adresses et commandes: Magazine SWISSLIFE, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, magazin@swisslife.ch Tirage: 115 000 ex. Parution: 3 × par an; printemps, été, automne. Précision d’ordre juridique: les informations fournies dans cette publication sur les produits et les prestations ne s’assimilent pas à des offres au sens juridique du terme. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet des concours. Tout recours juridique est exclu. ISSN 2235-7637 Le magazine SWISSLIFE est une lecture relaxante, mais certainement pas obligatoire. Si vous ne désirez plus le recevoir, vous pouvez nous l’indiquer en utilisant la carte-réponse (port payé) que vous trouverez à la fin du magazine.
Editorial // 3
Bonjour,
«Huit heures et quart», c’est bel et bien le titre du numéro que vous tenez entre les mains. On pourrait aussi l’écrire autrement: 8 h 15, par exemple. Ou 0815. Je dis bien: «zéro huit quinze», une expression courante en allemand pour indiquer que quelque chose est banal, quelconque ou médiocre. Mais huit heures et quart du matin, est-ce vraiment si banal que ça? La façon de commencer la journée, peu importe l’heure, n’est-ce de nos jours vraiment plus qu’un automatisme?
Ivo Furrer CEO Swiss Life Suisse
Peut-être que vous aussi, vous vous réjouissez tout comme moi chaque matin de la nouvelle journée qui débute. Bien sûr, pas sans un bon café après la douche, et un petit-déjeuner copieux. Et pas sans jeter un coup d’œil au journal et au smartphone, histoire de lire les derniers mails et de consulter l’agenda pour savoir ce que la journée réserve. Cependant l’essentiel est ailleurs: ces précieuses minutes n’appartiennent en effet qu’à moi. Et à moi seul. A l’abri de toute routine, loin de l’agitation quotidienne. Le moment idéal pour méditer, réfléchir et prendre des décisions. Là, emplis d’optimisme, d’énergie et de liberté, nous pouvons décider ce que nous voulons vraiment. Et ne serait-ce que de s’offrir le luxe de se laisser embarquer par ce magazine dans un voyage surprise! Je vous souhaite en tous les cas beaucoup de plaisir à le découvrir.
SWISSLIFE Automne 2016
Classes, enseignants et élèves Enseignants et élèves ou élèves et enseignants: le duo d’artistes bâlois Ursula Sprecher et Andi Cortellini présente ici une série de photos, qui montre la corrélation entre les thèmes enseignés, les lieux, les enseignants et le quotidien partagé. Le sujet de chaque photo s’inspire de la matière enseignée.
Swiss Photo Selection // 5
En haut: Oerebro, Suède, enseignants En bas: Hanovre, Allemagne, biologie /chimie
SWISSLIFE Automne 2016
Cottbus, Allemagne, sport, organisation de la vie, ĂŠthique, ĂŠtude des religions
Swiss Photo Selection // 7
SWISSLIFE Automne 2016
En haut: Hambourg, Allemagne, sciences naturelles et biologie En bas: Lßbeck, Allemagne, cours d’arts plastiques
Swiss Photo Selection // 9
En haut: Hattersheim, Allemagne, musique En bas: Naumbrurg, Allemagne, histoire
SWISSLIFE Automne 2016
O F F R E Z U N E P ROT E CT I O N O P T I M A L E A U X C E L LU L E S D E V OT R E P E A U : C ’ E S T V O T R E S E U L E V É R I TA B L E A S S U R A N C E C O N T R E L E V I E I L L I S S E M E N T Kosho Matcha Effective est une nouvelle gamme de soins visage à l’extrait exclusif de matcha bio. Le thé vert matcha est la plante qui contient le plus d’antioxydants essentiels: Kosho Matcha Effective en tire une action hautement efficace contre les altérations cellulaires, les UV et les agressions extérieures. Le tout au fil d’un rituel à la douceur naturelle, pour une beauté visiblement éclatante et un équilibre intérieur dont vous profiterez durablement. U
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SWITZERLAND
Questionnaire // 11
e: i en liv Torrian azine ou io r a g M . ch / m a swisslife qu’application en tant ogle Play et sur Go pp Store dans l’A
Mario, toi qui es matinal, es-tu encore réveillé à 20 h 15? Encore tout juste. Le plus souvent, oui. Mon heure limite est 21 h 00 quand je travaille le lendemain matin. Et sur ce point, je suis très strict. Tu ne regardes donc jamais 10vor10 lorsque tu travailles le lendemain comme présentateur? Non, effectivement, en tout cas pas en direct. De toute façon, je regarde très peu la télévision de façon linéaire, et d’autant plus dans le player SRF, lorsque j’ai du temps ou que je suis réveillé. En réalité, je me connecte rapidement sur 10vor10 avant chaque émission du matin, et je regarde s’il y avait quelque chose qui pourrait concerner notre show matinal sur SRF 3. De quoi as-tu besoin pour t’endormir? Une émission matinale suffit, ensuite je suis suffisamment fatigué pour m’endormir immédiatement. Si je n’y arrive pas, je reste couché, dans tous les cas. Selon moi, c’est un élément important: permettre au corps de se reposer, même si le sommeil ne vient pas toujours tout de suite. De quoi rêves-tu, le plus souvent? Si seulement je le savais! Je ne me rappelle jamais de mes rêves. Mais chaque métier connaît des cauchemars, chez nous aussi, les hommes de radio. Je suis dans le studio, je dois faire l’émission et rien ne fonctionne: le micro est ouvert, aucun mot ne sort de ma bouche, nous avons déjà beaucoup de retard et la technique est en panne. C’est classique!
SWISSLIFE Automne 2016
Mario Torriani, 40 ans, journaliste et animateur des émissions matinales de SRF 3. De plus, l’ex-animateur d’«Einstein» a présenté à la télévision SRF les Swiss Music Awards avec Melanie Winiger.
Quel genre de réveil te tire de ton sommeil? Le petit appareil d’Apple, avec plusieurs alarmes programmées, la première à 2 h 40. Mais la plupart du temps, je suis debout après la première sonnerie. N’est-ce pas fatigant de se lever aussi tôt? Non, si cela me posait problème, je ferais mieux de changer de travail. Se coucher tôt et renoncer aux événements sociaux le soir, c’est ça le plus difficile. Bien sûr, ça n’est pas facile tous les matins. Mais après une bonne douche, je suis totalement présent, et mon enthousiasme pour mon travail à la radio fait le reste. Que fais-tu en premier lorsque tu t’es levé? Je me douche. Je lis les informations sur Internet en me brossant les dents. Puis je grimpe sur ma Vespa et roule en direction du studio. Que prends-tu pour le petit-déjeuner? Du café. L’alimentation solide uniquement après l’émission du matin et la conférence de rédaction, un petit pain à 9 h 30. Que fais-tu l’après-midi, au juste, les jours où tu as une émission? Je m’occupe de mes deux enfants et du ménage, je fais du sport ou je dors. De temps à autre, il m’arrive de rester plus longtemps au studio. En tant que responsable d’équipe de l’animation à SRF 3, j’ai toujours quelque chose à faire, même lorsque l’émission du matin est terminée. Quelle est l’heure de la journée que tu préfères? En été, juste avant l’émission, vers cinq heures du matin. Il fait déjà jour, mais tout le monde dort encore. Et en hiver? A midi, dans la forêt, en chaussures de jogging.
Grand format // 13
Entretien: Yvonne Eckert, photo: Stephan Rappo
La médiocrité?
Très peu
pour elle! Monika Bütler, professeur d’économie, trouve qu’au cours de ces 50 dernières années, le monde a gagné en prospérité et en sécurité. Au cours du tchat, cette mère de deux adolescents formule le souhait que ses fils emploient un vocabulaire plus riche que «non, oui, plus tard, je ne sais pas, sérieux?».
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[08:59:51] SWISSLIFE
[09:00:23] Monika Bütler [09:00:59]
[09:01:49] Monika Bütler [09:02:18]
[09:03:49] Monika Bütler
[09:04:31]
[09:07:04] Monika Bütler
[09:07:53]
[09:10:25] Monika Bütler
Chère Madame Bütler, est-ce que nous commençons directement, ou souhaitez-vous encore quelques informations sur l’entretien chat via Skype?
[09:11:53]
Nous pouvons commencer tout de suite! Formidable, il est précisément 9 h 00. Le thème de ce numéro est Huit heures et quart. Avez-vous un chiffre préféré?
[09:16:27] Monika Bütler
Le 8 – je le trouve joli. Très bien, continuons. Qu’avez-vous fait aujourd’hui à 08 h 15? J’ai écrit une lettre de recommandation pour l’une de mes anciennes doctorantes. Ces lettres sont très importantes dans le milieu universitaire. Contrairement aux lettres de référence écrites en dehors des universités, les personnes recommandées ne voient pas ces lettres. Je suppose qu’il ne s’agissait pas d’une lettre banale? Pas du tout, sinon je ne m’en donnerais pas la peine. Ce genre de lettre nécessite beaucoup de travail et de cœur. Mais les lettres de recommandation universitaires sont beaucoup plus informatives que les références ouvertes, car les points faibles y sont également mentionnés. A propos de travail et de cœur: on dit souvent que les Suisses se distinguent par leur médiocrité, qu’ils se situent toujours dans la moyenne. Partagezvous ce point de vue? On ne peut pas en faire une généralité. Mais nous avons parfois du mal avec les personnes qui sortent de la moyenne. Dans les écoles, par exemple. Il est souvent mal vu – et pas seulement à l’école – de trop mettre en avant ses points forts.
Faire mystère de ses talents semble effectivement être une vertu suisse. Mais vous avez aussi évoqué, concernant les lettres de référence, l’importance des points faibles. En quoi nous aident-ils? Chaque personne possède des points forts et des points faibles. Ces derniers ne sont toutefois pas absolus et dépendent du contexte. Une faiblesse peut parfois également être une force.
«Nous avons parfois du mal avec les personnes qui sortent de la moyenne. Il est souvent mal vu de trop mettre en avant ses points forts.» [09:16:55]
[09:21:38] Monika Bütler
Ça devient trop abstrait pour moi. Pourriez-vous donner un exemple? Prenons la sensibilité: elle peut nuire à l’autorité d’un enseignant, mais aussi renforcer sa compréhension à l’égard des enfants plus faibles.
[09:23:28]
A propos d’enfants. Vous êtes maman de deux garçons et vous avez récemment twitté sur les parents d’ados: «non, oui, plus tard, je ne sais pas, sérieux?» Les avez-vous déjà tous entendu ce matin?
[09:24:08] Monika Bütler
Oui – sauf «plus tard»... Pardon: oui – sauf «sérieux?», «plus tard» faisait partie du lot!
[09:24:48]
[09:25:05]
[09:25:26] Monika Bütler
Nous effectuons cet entretien via Skype. Où travaillez-vous en ce moment? A la maison, dans mon bureau.
Grand format // 15
[09:26:34]
[09:30:13] Monika Bütler
[09:31:06]
[09:33:54] Monika Bütler
[09:35:13]
[09:39:23] Monika Bütler
[09:41:35]
La bénédiction, mais parfois aussi la malédiction de notre ère numérique. Nous pouvons travailler de partout et tout le temps. Les horaires de travail fixes n’existent plus. Vous appréciez cette évolution? J’apprécie de ne pas devoir faire chaque jour le trajet de Zurich à Saint-Gall. Pour les universités, les horaires de travail étaient déjà flexibles avant la numérisation – la plupart des professeurs apprécient beaucoup cette autonomie partielle. Cela ne veut pas dire que l’on travaille moins. Mais il est vrai qu’il est devenu plus difficile de déconnecter totalement. Pour l’instant, en ce qui me concerne, j’y arrive très bien. Il existe à ce sujet le nouveau terme de «quality time». Que signifie-t-il pour vous? N’importe quoi! Quality time, c’est une manière d’édulcorer le manque d’engagement. Par exemple, en famille: pour moi, quality time ne signifie pas lire une histoire aux enfants avant qu’ils s’endorment, mais plutôt rester près d’un enfant malade, de mauvaise humeur. Y a-t-il une sorte de modèle familial idéal pour vous? Et, le cas échéant, quelles en seraient les conditions-cadres? Chacun définit son modèle familial idéal en fonction de ses aspirations. On pourrait remplir des pages de conditions-cadres. Il n’y aura jamais de situation idéale. Aujourd’hui, en Suisse, le système fiscal privilégie la famille à un seul revenu, mais subventionne en revanche les places d’accueil pour les enfants. Revenons rapidement à un chiffre concret. Où situeriez-vous l’économie suisse, sur un axe temporel d’une journée? Admettons que 12 h 00 (midi) en soit le zénith.
SWISSLIFE Automne 2016
Monika Bütler
Professeur d’économie, elle est directrice de l’Institut suisse de recherche économique empirique (SEW) à l’Université de Saint-Gall (HSG). Elle est également membre du comité du département d’économie de HSG. Elle est titulaire d’une licence en mathématiques / physique et a travaillé pendant plusieurs années au sein de l’Institut fédéral pour l’étude de la neige et des avalanches à Davos et pour l’ancienne compagnie aérienne Swissair. A l’issue de son deuxième cursus et de son doctorat en économie, elle a été professeur assistante à Tilburg (NL) et professeur à HEC Lausanne. Axes de recherche: assurances sociales, marché du travail, économie politique et économie de l’information. Avec son mari, Urs Birchler, professeur spécialisé dans les questions bancaires, elle gère le blog économique batz.ch. Tous deux vivent à Zurich avec leurs deux fils.
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09:42:49] Monika Bütler
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[09:45:13] Monika Bütler
14 h 00. Sur la bonne voie, mais parfois trop réglementée. Que vous vient-il à l’esprit si je vous dis «responsabilité individuelle»? Une expression bizarre qui n’existe pas dans d’autres langues. Le mot «responsabilité» suffirait, car assumer une responsabilité signifie toujours qu’on endosse soi-même la responsabilité.
«C’était risqué de tenter une carrière universitaire après de premières études et six années d’activité professionnelle.»
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Le 25 septembre, nous voterons sur «une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources» ainsi que sur «une AVS forte», deux thèmes sur lesquels vous travaillez chaque jour. Mettrez-vous un Oui ou un Non dans l’urne? Pour quelles raisons? Deux fois Non. L’initiative AVSplus n’a pas du tout sa place dans le paysage, seule une infime partie des frais supplémentaires revient aux personnes âgées les plus pauvres. Concernant l’initiative pour une économie verte: elle vise à atteindre un but louable en soi, via une multitude de dispositions et de mesures contraignantes totalement inefficaces. Et dans les deux projets, les jeunes paieront l’addition. Quelle Suisse ou quel monde souhaitez-vous pour vos fils? Au cours de ces 50 dernières années, le monde a gagné en prospérité et en sécurité – ceci malgré toutes les nouvelles
SWISSLIFE Automne 2016
[10:06:12] Monika Bütler
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[10:08:56] Monika Bütler
dramatiques. J’espère que cette prospérité se traduira par une meilleure protection des personnes et de l’environnement, comme dans la plupart des pays riches. Même si je choisis de voter Non à l’initiative «Economie verte», je suis convaincue que des mesures de protection et des prescriptions en matière d’aménagement du territoire (avec Mobility Pricing) restent nécessaires. Je souhaite que la Suisse soit ouverte, qu’elle offre une marge d’action et de liberté à ses nombreuses têtes pensantes. Je viens de voir que j’ai un entretien téléphonique important à 10 h 00… Même si nous couchions votre chiffre préféré, notre temps ne deviendrait pas infini. Encore deux questions pour finir. Quels sont les plus gros risques que vous avez pris dans votre vie? Sur le plan professionnel, tenter une carrière universitaire, d’autant plus que j’étais déjà trop vieille, après de premières études et six années d’activité professionnelle. Sur le plan privé, les enfants – mais on en prend vraiment conscience plus tard. Et de nombreux petits risques – j’ai plutôt le goût du risque, même si je suis devenue bien plus prudente avec les enfants. Savez-vous déjà ce que vous ferez ce soir à 20 h 15? 20 h 15: je serai dans le jardin avec ma famille en train de bavarder. Et peut-être que nous entendrons nos fils dire autre chose que «oui, non, plus tard, je ne sais pas, sérieux?».
Anatomie de l’œuf Croissant, bircher et café au lait sont, en Suisse, les incontournables du petit-déjeuner. Et lorsque le temps à disposition le permet, le week-end principalement, on lui ajoute volontiers un œuf. Il faut bien compter six à huit minutes de préparation, car l’œuf à la coque traditionnel, un peu mou, n'est pas du goût de tout le monde.
60
pour cent des œufs sur le marché sont bruns, car ils sont prétendument plus écologiques et plus sains.
24
heures, c’est le temps nécessaire à une poule pour développer un œuf. Cela donne donc au mieux un œuf par jour.
50
fois par jour, c’est le nombre de fois où les poules retournent leurs œufs. Pour éviter que le jaune ne colle à la coquille.
Déchiffrage // 19
0,5
millimètre d’épaisseur, c’est la taille d’une coquille d’œuf. Elle est pourtant extrêmement résistante.
40
sur 60 millimètres, telle est la taille moyenne d’un œuf.
173
œufs sont consommés en Suisse en moyenne par an et par personne.
SWISSLIFE Automne 2016
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Si le soleil ne brille pas, je me tais
Qui cela surprendra-t-il? Le cadran solaire le plus précis au monde, on le trouve... au pays des montres. Posé dans l’Engadine, à exactement 2456 mètres d’altitude, ce cadran solaire indique l’heure avec une incroyable précision de 10 secondes. Le Bernois Fred Bangerter a construit cette petite merveille de technologie à l’été 2011. Elle se trouve sur le sommet panoramique de Muottas Muragl et porte un nom latin: «Sine Sole Sileo» – si le soleil ne brille pas, je me tais. En été, cette prodigieuse machine fait office de cadran solaire. En hiver, elle sert d’horloge lunaire presque aussi précise.
Tour de Suisse // 21 Accès L’on atteint Muottas Muragl à pied ou en se rendant à Punt Muragl, juste avant Pontresina, d’où part le plus vieux funiculaire des Grisons. Il parcourt une distance de 2199 mètres pour un dénivelé de 709 mètres.
Ce qui vous attend Outre le cadran solaire, Muottas Muragl offre une vue grandiose sur le plateau des lacs d’Engadine. Les sentiers de randonnée sont praticables en toute saison – même en hiver.
A voir Sine Sole Sileo est un cadran solaire de type équatorial, le seul type de cadran permettant d’obtenir une haute précision à tout moment de la journée. L’horloge solaire est placée sur un bloc rocheux de Muottas Muragl, raison pour laquelle le cadran n’est ensoleillé que pendant l’été. En hiver, il sert d’horloge lunaire. Grâce au soleil qui se projette la nuit sur la surface de la lune, son fonctionnement est, à la pleine lune, presque aussi exact qu’en été.
i Bon à savoir Les cadrans solaires indiquent l’«heure solaire locale». Celle-ci ne correspond que très rarement à l’heure mécanique (indiquée par la montre-bracelet). L’heure solaire locale intéresse avant tout les biologistes, astronomes et professionnels des cadrans solaires. Quant à l’observateur «normal», il souhaite tout simplement pouvoir lire l’heure juste. Pour ce faire, un mode d’emploi permet de calculer la valeur quotidienne de correction du temps.
Bonne nuit! L’hôtel romantique Muottas Muragl, le premier hôtel des Alpes labellisé Plusenergie, offre des chambres à prix raisonnables. Le coucher de soleil, le clair de lune et le lever de soleil sont, de là-haut, particulièrement inoubliables.
© Gian Giovanoli
A découvrir également Un magnifique sentier de randonnée (avec un dénivelé de 400 mètres) mène au Schafberg et à la cabane de Segantini, où le peintre Giovanni Segantini est mort en 1899 à l’âge de 41 ans. Ses dernières paroles: «Voglio vedere le mie montagne» (je veux voir mes montagnes) témoignent de son amour inconditionnel pour les sommets. Un certain nombre de ses toiles sont exposées au Musée Segantini de St. Moritz, un bâtiment surmonté d’une coupole majestueuse, en allusion au pavillon que le peintre avait prévue pour l’Exposition universelle de Paris de 1900.
Marcel Bieri, 59 ans client de Swiss Life
«J’ai réduit mon temps de travail pour profiter d’autres choses.» Prends les devants. A 59 ans, Marcel Bieri est au milieu de sa vie. Découvrez comment il combine travail et loisirs grâce à une préretraite partielle. swisslife.ch
Illustrations: Luca Schenardi
2066 // 23
Petit déjeuner 2066 A l’avenir, c’est la technique qui nous aidera à bien commencer nos journées. Comment? Les machines intelligentes effectuent tout le travail et nos robots de luxe nous permettent de vivre dans le plus grand confort. Ils ravivent nos liens avec la nature et nous offrent des conditions de vie paradisiaques: chacun plante désormais les ingrédients de son petit-déjeuner dans son propre jardin urbain. C’est le petit-déjeuner qui a été automatisé en premier. Les machines à petit-déjeuner faisaient les toasts, cuisaient les œufs, préparaient le café, composaient le bircher selon la recette de chacun - tout cela de façon plus ou moins automatique. Elles ont été remplacées par des appareils ménagers autodidactes à utilisation universelle: non seulement ils dressent et débarrassent aussi la table, mais ils se soucient du bien-être psychologique des membres du foyer. En fonction de l’humeur de ces derniers, ils cherchent des programmes de divertissement sur les réseaux sociaux, ou proposent des interlocuteurs, qui surgissent ensuite sous forme d’hologramme ou de personne réelle. Au début, la plupart des gens étaient emballés par l’automatisation du travail ménager. Comme jadis les téléphones portables, les aides ménagères intelligentes ne cessaient de s’améliorer. Non seulement elles étaient toujours plus efficaces et flexibles, économiques et conviviales, mais leur maniement était à la portée de tous. Pourtant, la fascination pour ces machines autogérées s’est rapidement envolée. Comme l’électricité ou l’eau, ces machines se faisaient remarquer uniquement lorsqu’elles ne fonctionnaient pas. Quand il devint illusoire de vouloir encore plus de confort ou de temps, faire les choses soi-même redevint intéressant. La technique était passée au second plan. Ce qui importait, c’était de savoir que faire de son temps.
SWISSLIFE Automne 2016
Ce sont les progrès dans le domaine de l’agriculture urbaine qui ont permis de changer la donne. L’amélioration des techniques d’aquaponie, associant culture de végétaux et élevage de poissons, a rapidement incité les ménages à produire eux-mêmes leurs aliments. Au début du XXIe siècle, les informaticiens et les agronomes ont intensifié leur collaboration pour développer de nouvelles méthodes de production. Les nouvelles techniques d’analyse ont ensuite permis de définir les conditions dans lesquelles les végétaux poussaient le mieux ou développaient le meilleur goût. Ceci a permis de trouver, pas à pas, le climat idéal de chaque plante, puis de le reconstituer, sous forme de microenvironnement. En lieu et place des mondes virtuels, les agronomes open source se sont mis à créer de nouveaux mondes biologiques sur ordinateur. Des microbiotopes pour bacs à fleurs, puis des habitats entiers, sortes de jardins d’Eden en boîte. Au lieu de consommer les super-aliments personnalisés des robots, les hommes utilisent l’ordinateur pour renouer avec la nature et planter leur propre nourriture. Ils se réveillent dans un jardin urbain, récoltent des baies, cueillent des herbes fraîches, transforment leurs céréales en grains et se font un petit-déjeuner – ultra-local, ultra-frais, en toute quiétude. Comme les plantes, chaque être humain bénéficie aujourd’hui du climat qui lui convient le mieux. «Just download a climate in your box». Karin Frick explore l’avenir pour SWISSLIFE. Depuis de nombreuses années, cette économiste se penche sur les tendances et les contretendances de l’économie, de la société et de la consommation. Elle dirige le département Research du Gottlieb Duttweiler Institute et fait partie du comité de direction.
24 // Concours
se ou te-répon r r a c la z u Renvoye ipez en ligne s e partic ch/magazin : ion f e. swissli e de participat it . Date lim écembre 2016 17 d
Gagnez une montre Swatch Touch White Avec un peu de chance, l’une des 10 montres Swatch Touch White raffinée ornera bientôt votre poignet. Répondez simplement à la question du concours: Quels sont les mois où le soleil se lève à 8 h 15 à Berne?
Le nom du/de la gagnant(e) sera publié dans la prochaine édition de SWISSLIFE. Félicitations au gagnant/à la gagnante du dernier concours SWISSLIFE: Fabiano Buffon de Walterswil (SO).
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Prends les devants.
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centièmes. Dans la catégorie des plus de 95 ans, Charles Eugster a battu le record mondial de plus d’une demiseconde en réalisant un temps de 2’21’’34 sur le 400 m. En parfaite forme physique, le senior ne compte pas se reposer sur ses lauriers. Son «apprenti retraité» le confirme. Page 32
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Voici nos clients Nikki Stalder – Coach personnel de fitness
Dans notre branche, la première priorité, c’est de comprendre le client. Raison pour laquelle 100 collaborateurs de Swiss Life ont rendu visite à 100 clients. Jürg Hartmann, actuaire chez Swiss Life Suisse, a rencontré Nikki Stalder, coach personnel de fitness à Altendorf. «En réalité, je voulais devenir écrivaine; mon rêve, c’était d’écrire des romans. Ma vie a cependant pris une direction totalement différente: je suis coach en fitness du personnel depuis 16 ans. Il y a sept ans, je suis revenue des Etats-Unis. A l’époque, j’avais besoin de changement, et ma famille me manquait aussi. Peu après mon retour, mon père a reçu un terrible diagnostic: un cancer incurable. Il est décédé un an après. Ma mère avait besoin de moi, je suis heureuse d’avoir pu être là pour elle. Le retour n’a donc pas uniquement été chose facile - a fortiori lorsque j’ai constaté à quel point il est difficile d’enthousiasmer les Suisses, qui sont à la base d’une nature prudente. Dans mon club de fitness qui compte deux employés, l’influence de la culture américaine est indéniable: l’enthousiasme et l’optimisme y sont omniprésents, des qualités très contagieuses, en somme. Mon compagnon et moi-même vivons depuis ce printemps dans notre propre maison, située à seulement cinq minutes de mon lieu de travail. Cela m’apportera peut-être un peu plus de calme. Pour me remettre à l’écriture, par exemple. Mais je dois d’abord apprendre à lâcher du lest. Mon club, c’est toute ma vie, difficile de passer le flambeau.»
Entretien: Ruth Hafen, photos: Frank Johannes
«Pour moi, vieillir signifie lâcher du lest» signifie
Dans son livre «Restlaufzeit» (Durée résiduelle), l’écrivain allemand Hajo Schumacher se met en quête d’une vie amusante et abordable à la retraite. La bonne nouvelle: une telle vie est possible. La mauvaise: nous devons tout faire nous-mêmes. Hajo Schumacher, lorsque vous avez eu 50 ans, il y a deux ans, vous n’avez pas acheté d’Harley et vous ne vous êtes pas non plus livré à des expériences extrêmes. Vous avez au contraire publié un livre sur le fait de vieillir. S’agit-il d’un autre type de défi? Exactement. Je n’ai rien contre les Harley Davidson ou le saut à l’élastique. Ceci dit, par peur de vieillir, les gens font des choses bizarres. Pas seulement les hommes d’ailleurs. Tout ce qui semblait acquis est remis en question, notamment la rémunération correcte de l’épargne, la valeur des biens immobiliers, les retraites promises par le gouvernement ou encore la coopération au sein des familles. Ma femme est psychologue, et très pragmatique. Elle dit que cela ne sert à rien de
Edition Bastei Entertainment, 2014. Egalement disponible en e-book
paniquer et de faire des trucs bizarres, comme se pavaner devant le miroir en rentrant le ventre ou gommer les rides. La meilleure façon de combattre ses peurs est de les affronter. «La peur de vieillir est apparemment bien plus terrible que le fait de vieillir», écrivez-vous. De quelles peurs vous êtes-vous débarrassé? (Rires) Oui, on devient maître de ses anciennes peurs, mais d’autres viennent les remplacer. Premièrement: il n’y a pas de solution miracle. Deuxièmement: on ne peut compter que sur soi-même. Il faut se prendre en mains. Troisièmement: si je veux emménager dans une colocation sympa, rencontrer un tas d’amis et bénéficier d’un financement, mieux vaut ne pas attendre 75 ans – car ce sera trop
Prends les devants // 27 tard. Tous les projets réussis que j’ai passés en revue ont un point commun: les gens ont cherché pendant longtemps. Et celles et ceux qui ont réussi dans la vie ont aussi commencé très tôt. A quel moment? Tout le monde dit: «Tu n’as que 50 ans, et tu te préoccupes déjà de la vieillesse?» Oui, tout simplement parce que je suis encore en mesure de poser des jalons et de prendre des décisions. A 70 ans, je ne serai peut-être plus aussi entreprenant et mobile. Vous écrivez dans votre livre: «Celui qui mesure la qualité de sa vie au nombre de biens détenus se condamne à devenir le trésorier de sa propre vie». Une retraite sans matelas financier entraine toutefois bien des soucis. Il existe bien sûr des personnes âgées qui vivent au seuil de la pauvreté – ou même en-dessous. Mais selon les statistiques, la génération de retraités actuelle est la mieux lotie, la plus riche et la mieux suivie
et protégée de tous les temps. Je veux parler de tous ceux qui ne manquent de rien, et qui deviennent étrangement avares à la retraite. Pour moi, vieillir, ça équivaut à lâcher du lest. J’ai brûlé des caisses entières de souvenirs – quel bonheur! L’essentiel, je l’ai en mémoire, le reste ne me sert à rien. Quelle leçon tirez-vous de l’écriture de ce livre? Je me faisais une image étrange du fait de vieillir: on ascensionne la montagne et à 50 ans, on atteint le sommet – de ses performances, de son revenu, de son bonheur. Et puis on redescend. Les 30 dernières années me semblaient comparables à une avalanche qui devenait de plus en plus énorme à mesure qu’elle dévalait la montagne. Entre-temps, j’ai transformé cette image: toute la vie est une ascension. Si l’on monte toujours plus haut, on se rapproche constamment du ciel. N’est-ce pas notre souhait à tous?
Le problème de l’âge
Ping-pong La prévoyance doit rester simple. Une question, une réponse, via chat. Là, maintenant. Tout de suite. Jeudi 10 novembre à 9 h 33
J’ai récemment entendu parler de votre nouveau portail Swiss Life myWorld. Dois-je me connecter, cela en vaut-il la peine? Oui, absolument. Non seulement vous obtenez une vue d’ensemble complète de votre prévoyance, mais nous vous montrons également les possibilités d’optimisation en la matière. Comment ça?
Comment l’augmentation de l’espérance de vie est-elle évaluée dans votre pays?
Un gros problème pour la société
Plutôt un problème qu’un avantage pour la société
Ni un avantage ni un problème pour la société
Plutôt un avantage qu’un problème pour la société
Un gros avantage pour la société
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L’Economist Intelligence Unit (EIU) a interrogé, pour le compte de Swiss Life, des personnes de 35 à 65 ans en Suisse, en Allemagne, en France et en Autriche. Le résultat ne surprend aucunement le professeur François Höpflinger, sociologue au Centre de gérontologie de l’université de Zurich: «Les discussions politiques se concentrent actuellement fortement sur les coûts de la vieillesse, et non pas sur les opportunités.» Pour en savoir plus: swisslife.com/hub
Avec notre simulateur, vous apprenez immédiatement comment vous êtes couvert en cas d’incapacité de gain, par exemple.
Merci, ça me semble intéressant. Je vais me connecter.
Domenico Urgese, agent général Swiss Life à Bâle et notre équipe de conseillers répondent à vos questions dans notre espace chat: myworld.ch/chat
Conseils et placements réunis dans un pack Par les temps qui courent, il est déjà suffisamment difficile de se consacrer à la seule activité de placement. L’opération devient plus délicate encore dès lors qu’il faut coordonner les placements avec la prévoyance tout en gardant une vue d’ensemble. C’est donc une bonne chose que tout soit réuni dans un pack: des fonds de placement sont combinés à un conseil et à un suivi, le tout avec un horizon de placement à moyen terme. Cette solution convient idéalement aux investisseurs qui veulent décider euxmêmes quelles tâches ils souhaitent déléguer et quelles tâches ils souhaitent effectuer. Vous aimeriez en savoir plus sur le thème des placements avec Swiss Life? Renvoyez-nous la carteréponse du magazine ou rendez-vous sur swisslife.ch/premiumdelegate ou swisslife.ch/premiumchoice
Au milieu de la vie: Thomas Suter mise sur l’immobilier
Thomas Suter investit dans l’immobilier pour assurer à la fois sa prévoyance et celle de sa famille.
Reconversion, réorientation ou intensification des conditions de vie actuelles: la seconde moitié de la vie déborde d’opportunités et de défis à relever. Pour Thomas Suter, cinquantenaire vaudois, faire preuve de sollicitude, c’est assurer la prévoyance de sa famille. Il fait ainsi l’acquisition de maisons et d’appartements pour les transmettre à ses enfants: «Mon plus grand plaisir serait que mes enfants puissent aussi privilégier cette forme de prévoyance.»
J
’ai toujours priorisé la famille», dit Thomas Suter. «Pour moi, la famille représente l’existence, l’importance de la vivre.» Maintenant que son travail d’administrateur du site de Nestlé à Orbe s’est un peu calmé, il a le temps de penser à autre chose. «J’envisage une retraite anticipée, si possible à l’âge de 58 ans», annonce-t-il. Que compte-t-il faire ensuite? «Notre souhait est de voyager quatre mois par année, de profiter de la montagne, skier durant quatre mois, et de rester quatre mois dans la région pour soutenir et aider nos enfants.» Nos proches doivent avoir une bonne prévoyance, même en cas de retraite anticipée,
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explique Thomas Suter. Il est né en 1966 et est marié depuis 26 ans à Roselyne qui gère un petit salon de coiffure aménagé dans leur maison. Il adore son travail au bord du lac Léman, mais le côté manuel lui manque. Lors de ses rares moments de loisir, il fait tout pour vivre sa passion. Le soir et les week-ends, il fabrique des meubles et rénove sa maison. «Le fait d’avoir terminé un travail, de le regarder, est un moteur pour moi, dans ma vie», déclare Thomas. Lorsque sa fille aînée a quitté la maison, Thomas Suter lui a offert un appartement dans un village voisin, non seulement en tant qu’avancement d’hoirie et aide de départ dans la vie, mais aussi en vertu du principe familial: «J’ai acheté l’appartement pour ma fille aînée, à quatre kilomètres d’ici, car je souhaite que la famille reste proche» Thomas et Roselyne Suter habitent avec leurs deux plus jeunes enfants non loin de Vevey, à St-Légier-La Chiésaz, dans une maison de 1870 que Thomas a achetée il y 14 ans et rénovée lui-même. L’intérêt pour l’immobilier est une constante familiale. Fils de viticulteur, Thomas a grandi dans un environnement où la pierre et la terre sont deux éléments cruciaux. Pour lui, un bien immobilier est un placement qui va de soi: «Depuis plusieurs années, j’investis dans l’immobilier. Pour moi, c’est une valeur sûre, c’est une valeur palpable.» L’indépendance financière et la sécurité sont des sujets qui ont toujours intéressé Thomas. C’est pourquoi il a déjà élaboré un plan de prévoyance concret pour sa famille. La propriété du logement en est un élément important. Au cours des années, en plus de leur résidence principale, il a acquis des appartements et des maisons à Anzère, Aubonne, Bougy-Villars et Monts-de-Corsier. Après 35 années de vie professionnelle, Thomas Suter souhaite se consacrer plus largement à ses passions. Il prévoit de prendre une retraite anticipée et fait régulièrement le point avec sa conseillère en prévoyance afin de ne rien oublier ou négliger dans son plan pour l’avenir. «Tous les 3–4 ans, ma conseillère me fait une planification complète.» Après le départ de ses enfants de la maison familiale, Thomas voudrait profiter de la vie: «profiter de la vie et aider mes enfants à débuter leur carrière.»
De l’argent à dépenser, du temps à savourer Source: Commission européenne
La Silver Economy devrait représenter un volume total de 15 billions de dollars en 2020. Au cours des 20 dernières années, les dépenses de consommation des plus de 60 ans ont progressé de 50 % plus vite que celles des moins de 30 ans. Les consommateurs européens de plus de 65 ans disposent aujourd’hui déjà d’un pouvoir d’achat de plus de 3500 milliards d’euros.
Le lien social avec la famille rend les gens plus heureux
Les bons côtés de la longévité Avec l’allongement de la durée de vie, il nous est possible de savourer les aspects agréables d’une vie plus longue et plus épanouie, en accordant plus de temps à nos loisirs, en resserrant nos liens familiaux, en voyageant et en profitant de notre environnement local. Afin de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette problématique, The Economist Intelligence Unit, sponsorisé par Swiss Life, a interrogé plus de 1200 personnes en Allemagne, en France, en Autriche et en Suisse.
Sources: Enquête EIU, Grandparents Plus
45% des sondés se réjouissent de passer plus de temps avec leur famille et leurs amis. 17 % des grands-parents en Europe sont dans la «génération sandwich» – ils ont encore leurs parents.
L’indépendance, un élément primordial Source: Enquête EIU
25 % des sondés jugent primordial de conserver leur capacité à se déplacer librement dans leur environnement physique.
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Pour en savoir plus: swisslife.ch/aumilieudelavie Sources: Parlement européen, enquête EIU 2015, 2016, Commission européenne, Grandparents Plus
SWISSLIFE Automne 2016
©The Economist Intelligence Unit
L’immobilier en tant que placement
La vie est et doit rester un voyage.
Aujourd’hui, il est très difficile de trouver des rendements encore élevés. Les opportunités ne s’offrent qu’à ceux qui sont disposés à prendre des risques. Pourtant, cela veut aussi dire qu’ils peuvent perdre de l’argent. C’est la raison pour laquelle les investisseurs professionnels comme les caisses de pensions misent sur l’immobilier, cette classe d’actifs au rendement intéressant et aux risques acceptables. Grâce à son savoir-faire, Swiss Life fait partie des prestataires de premier plan dans le domaine de l’immobilier. Pour en bénéficier, il est possible d’investir dans Swiss Life Premium Immo Living, cette assurance vie de la prévoyance libre (pilier 3b) liée à des parts de fonds de placement, qui investit dans un fonds suisse recensant des biens immobiliers suisses.
L’application Oldify montre aux gens de quoi ils auront l’air dans 40 ans.
Vous aimeriez en savoir plus sur Swiss Life Premium Immo Living? Renvoyez-nous la carte-réponse du magazine ou rendez-vous sur swisslife.ch/ premiumimmoliving
Quelle est votre profession? Mon travail au Switzerland Travel Centre consiste à garantir aux clients directs et aux tour-opérateurs l’accès le plus simple possible à la Suisse en tant que pays de vacances.
Si Daniela Schmidmeister (29 ans) a grandi au Tessin, elle apprécie sa vie et son travail d’agent de voyages en Suisse alémanique. A la retraite, elle se voit très bien voyager encore plus que maintenant. L’essentiel pour elle est qu’il se passe toujours quelque chose!
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Que ferez-vous une fois à la retraite? J’espère que j’aurai la même curiosité, la même envie d’entreprendre et la même forme physique. Je pourrai alors voyager et passer du temps en famille.
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Une bonne suée «Une révélation grâce à la créatine»
Comment êtes-vous logée actuellement? Mon ami et moi habitons un vaste et beau 3,5 pièces en ville. Que faites-vous durant vos loisirs? Je lis beaucoup. Quand il fait beau, je sors, je fais du sport ou je passe du temps avec des amis. Et dès que j’en ai la possibilité, je voyage: j’adore ça! Combien vous faut-il pour vivre? Je vis de manière plutôt économe, j’ai ce qu’il faut pour couvrir mes besoins essentiels et il me reste toujours assez d’argent pour les voyages, les vacances et les loisirs, sans oublier l’épargne! Que faites-vous pour votre santé? Je bouge beaucoup: je fais du roller, je circule à vélo, je joue au beach-volley!
Comment vous logerez-vous à 70 ans? Deux options sont envisageables: soit je vis dans une grande et belle maison, soit je suis toujours entre deux avions! Que ferez-vous de tout ce temps libre? J’apprendrai peut-être une autre langue, ou alors je me consacrerai plus largement à mes loisirs. Combien d’argent vous faudra-t-il pour vivre? Pas trop, j’espère! L’essentiel, c’est d’avoir suffisamment d’argent pour mener une vie saine, et un bas de laine pour surmonter les coups durs! Que ferez-vous pour votre santé? Beaucoup de marche, beaucoup d’exercice, en somme il ne faut pas s’arrêter. Et je conserverai une alimentation équilibrée!
Une maison urbaine chargée d’histoire
A Bâle, au Lindenberg 15 se trouve un charmant joyau de l’histoire. Idéalement située au cœur de la ville, la maison bénéficie d’une proximité exceptionnelle: quelques pas suffisent pour aller faire des achats, rejoindre les lieux qui invitent à la flânerie ou encore se baigner dans le Rhin – l’eau nous confère un surplus d’énergie! Bien que cette demeure soit située dans la vieille ville, elle est baignée de soleil du matin au soir et abrite même un petit jardin. Nous nous réjouissons de notre coin de paradis que nous allons transformer selon nos souhaits! SWISSLIFE Automne 2016
Sur l’image (de g. à d.): Roland Münzel, Juliane Neuss-Münzel, Lukas Münzel.
Quand j’étais jeune, je ne croyais pas aux vertus des compléments alimentaires, considérant qu’en fin de compte, les besoins du corps étaient suffisamment couverts par une alimentation équilibrée composée de denrées d’origine animale, de fruits et de légumes. Mais la jeunesse n’est pas éternelle. Alors, après le cap des 50 ans, j’ai commencé à me poser des questions: pourquoi est-ce que je peine à faire ce que je faisais auparavant sans problème? Tout était devenu plus difficile, rien d’insurmontable, mais la différence était notable. J’ai eu une révélation en lisant un article du professeur Theo A. Wallimann qui a montré l’importance de la créatine dans le métabolisme énergétique des cellules, grâce à ses travaux de recherche fondamentale extrêmement poussés réalisés à l’Institut de biologie cellulaire de l’EPF de Zurich. La créatine est une substance qui se trouve naturellement dans le corps: celui-ci en assure lui-même la production, à hauteur de près de la moitié de nos besoins journaliers (dans les reins, le pancréas et le foie), l’autre moitié devant être couverte par notre consommation de viande ou de poisson. La créatine provenant de notre alimentation transite par notre intestin avant d’arriver dans nos vaisseaux sanguins et, de là, se diffuse dans toutes les cellules, à l’instar de la créatine que nous secrétons. Mais avec l’âge, notre corps produit moins de créatine, ce qui donne à une supplémentation tout son sens. Il est prouvé que l’apport journalier d’au moins trois grammes, associé à des séances régulières de musculation modérée à raison de trois fois par semaine, a un effet positif sur la force musculaire. Les études le montrent sur des personnes de plus de 55 ans. J’ai fait moi-même le test et j’ai constaté une amélioration manifeste de mes performances puisque j’ai retrouvé mon ancien niveau. Werner Kieser (75 ans), menuisier de formation, ex-boxeur, écrivain et philosophe (MA), est l’un des plus grands entraîneurs de musculation d’Europe. Blog Kieser: kieser-training.de/blog
Charles – 97 ans et toujours en pleine forme
Ancien champion d’aviron et actuel détenteur du record mondial sur 100, 200 et 400 m: Charles Eugster.
Assis en face de lui, on l’écoute, on reste bouche bée devant sa faconde teintée d’un léger accent anglais, on rit aux bons mots de ce farceur et on se demande: comment fait-il? Voilà ce qui nous a motivés à interroger Charles Eugster, ce dentiste à la retraite depuis 32 ans, et l’homme le plus rapide du monde dans la catégorie des plus de 95 ans depuis l’année dernière.
Depuis la naissance de Charles Eugster en 1919, il s’est passé beaucoup de choses:
1919
Premier vol transatlantique sans escale
1931
1945
1954
1969
Invention du microscope électronique
Fin de la Seconde Guerre mondiale
Miracle de Berne. Victoire de l’Allemagne sur la Hongrie
Alunissage d’Apollo 11
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Charles nous parle… … de sa vision de la vieillesse Nous avons besoin d’une nouvelle conception de la vieillesse. Il faut tirer un trait sur l’idée poussiéreuse selon laquelle on arrête de travailler vers la fin de sa vie pour se la couler douce, et revoir notre façon de penser: vieillir, c’est l’occasion de se trouver une nouvelle occupation et de mener une vie saine qui passe par une alimentation équilibrée et la pratique d’exercices physiques. Malheureusement, nous ne comprenons toujours pas bien le processus du vieillissement sain. Il y a trop peu de recherches médicales sur la bonne santé après 70 ans.
... des conséquences de l’inactivité Plus de 90 % des personnes de 65 ans souffrent d’une ou de plusieurs affections chroniques. Cette population d’un certain âge est extrêmement inactive: soit elle choisit de prendre sa retraite, soit elle subit le chômage. Et cette catégorie de personnes improductives et atteintes de maladies chroniques est en plein boom: en 2060, notre planète comptera trois fois plus d’octogénaires qu’aujourd’hui et, dans certains pays, les plus de 60 ans représenteront plus de 40 % de la population.
... de sa coach personnelle Ma coach personnelle et moi continuerons probablement à nous disputer au sujet de ce qui est bon pour mon corps: je ne suis vraiment pas fier de mon ventre et de mes petites poignées d’amour, tandis qu’elle trouve que mes fesses plates sont une catastrophe. Au moins, nous sommes d’accord sur le fait que l’on peut se maintenir en forme quel que soit son âge.
... de son enfance Petit, j’étais très malade et le tabagisme forcené de mon père n’y était pas étranger. Dès l’âge de 7 ans, j’ai eu des maux de tête constants et une inflammation chronique des amygdales. J’étais pâle, amorphe, et ma croissance a été lente, comme on peut le voir encore aujourd’hui. Lorsque l’on m’a enlevé les amygdales à 13 ans, ma santé s’est améliorée. J’ai fait une poussée de croissance et, soudain, j’ai débordé d’énergie. Lorsque j’ai repensé à l’enfant fragile et maladif que j’avais été, je me suis juré de ne
plus jamais être comme cela et je me suis mis à la boxe, à l’aviron et au rugby: «Stay fit and strong» («reste en forme et reste fort») est devenu ma devise.
... de ses premières varices Après mes études, j’ai consacré beaucoup de temps à mon métier de dentiste, mais le sport est toujours resté un loisir incontournable. Une fois quarantenaire, je me suis laissé tenter par le mode de vie sédentaire de ma femme. Nous passions des heures à ne rien faire. A force, ma pression artérielle a chuté et, un jour, j’ai ressenti une douleur lancinante dans les jambes. C’est alors que j’ai découvert des varices sur mes mollets, on aurait dit des vers de terre tout sombres. C’était mon premier signe de vieillesse et je dois avouer que cela ne m’a pas du tout plu. Je me suis aussitôt remis à la pratique intensive de l’aviron pour garder la forme.
... de son divorce La vie a suivi son cours. Ma femme et moi avons divorcé. A 60 ans, j’ai rejoint la catégorie Vétéran en aviron et je me suis lancé dans les compétitions internationales: j’ai gagné 36 médailles d’or au total. Je ne suis pas un sportif particulièrement doué mais j’ai toujours fait preuve de zèle et de discipline. A 75 ans, j’ai constaté qu’autour de moi, nombre de mes collègues étaient vraiment sur la pente descendante. Ils ne cessaient de vieillir, tandis que j’étais encore actif, tant sur le plan professionnel que sportif. J’ai continué jusqu’à l’âge de 82 ans à diffuser une lettre d’information sur la médecine dentaire.
... de sa crise A 85 ans, j’ai eu une crise. Un jour, je me suis regardé dans le miroir et j’ai vu un vieillard. J’étais en surcharge pondérale, ma posture était effroyable et mes muscles avaient fondu, laissant place à une peau flasque. On aurait dit une épave. Je commençais à me résigner au fait que j’allais probablement mourir bientôt, mais c’est alors que j’ai eu un sursaut de vanité: mon corps d’avant me manquait, j’avais de nouveau envie de parader sur la plage et de sentir les regards sur moi. En savoir plus sur Charles: proberentnern.ch
1976
1989
1996
2004
Fondation d’Apple
Chute du mur de Berlin
Naissance de la brebis Dolly, le premier mammifère cloné
Fondation de Facebook
SWISSLIFE Automne 2016
Gagnez 500 francs pour votre avenir!
En Europe, l’espérance de vie bat tous les records. Mais la vie plus longue en toute liberté de choix change aussi notre conception de la vieillesse. La question du concours est la suivante: dans quel pays l’augmentation de l’espérance de vie est-elle le plus perçue comme un avantage pour la société? Suisse France Allemagne Si vous répondez correctement à la question, vous pourrez gagner un montant de départ pour votre prévoyance privée. Bonne chance!
Envoyez la carte-réponse ou participez en ligne sur swisslife.ch/magazine
Dans le cadre de la campagne Swiss Life «Apprentis retraités», Benjamin Krähenmann a passé deux jours en compagnie de Charles Eugster, ancien dentiste et actuel sportif de haut niveau.
Charles Eugster est un exemple de discipline pour Benjamin Krähenmann, coursier à vélo.
«Alors? Comment Charles se portait-il? As-tu réussi à suivre?» Benjamin Krähenmann a grandi à Zurich. Le jeune homme de 23 ans a un Bachelor en sciences politiques et en histoire. Depuis quatre ans et demi, il travaille en tant que coursier à vélo. Dans le cadre du projet «Apprentis retraités», il a pu découvrir la vie de Charles Eugster (voir la page précédente). Actuellement, Benjamin accomplit son service civil. Son engagement en faveur de la société réjouit aussi notre athlète de 97 ans. Texte: Yvonne Eckert, illustrations: Giorgio von Arb
«
Avant lui, je ne connaissais personne d’aussi âgé et en si parfaite santé. Ma grand-mère vit encore, elle a 93 ans, mais sa condition physique n’est plus aussi bonne que celle de Charles Eugster. Le fait de constater par moi-même que l’on pouvait encore être en pleine forme à cet âge était déjà exceptionnel. Il y a qu’une idée ou plusieurs qui peuvent nous faire avancer de la sorte: écrire un livre, établir des records du monde. J’ai été fasciné par cette envie toujours présente, intacte. Ambitieux, curieux, sûr de lui et convaincu sont des qualificatifs que l’on pourrait employer pour décrire cet ancien dentiste. Si l’on ne connaissait pas son âge, on pourrait croire qu’il est au milieu de sa vie. Il a un bel appartement, un bureau dans le quartier zurichois de Seefeld, il fréquente une salle de sport. Dit comme ça, on pense: okay, donc Charles est un cinquantenaire. Ce qui m’a aussi impressionné, c’est que Charles arrive à se débrouiller avec un ordinateur: il va sur Youtube pour y consulter les vidéos des manifestations sportives auxquelles il a participé, et connaître le nombre de fois où elles ont été vues. Je n’ai pas dit à mes amis que je participais au projet «Apprentis retraités». Ils l’ont découvert en me voyant à la télé. Tous mes amis ont halluciné en apprenant qu’à 97 ans, Charles faisait de la musculation. C’est plutôt un truc que l’on fait quand on est jeune. Après, ils m’ont demandé: Alors? Comment se portait-il? As-tu réussi à suivre? Le fait qu’il avale des boissons protéinées m’amuse également.
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Je n’aurais tout simplement pas la discipline nécessaire pour prendre invariablement ces aliments pour sportifs. Discipliné est aussi un adjectif qui va bien à Charles. Il est coquet, c’est sûr, mais c’est une bonne chose. L’image qu’il renvoie est celle d’un homme qui veut encore mordre la vie à pleines dents. Le fait qu’il soit tellement souvent par monts et par vaux et qu’il ait un emploi du temps structuré est peut-être sa manière d’éviter la solitude. Je n’ai pas peur de vieillir. Mais, j’entends les plus de 30 ans qui ne cessent de dire que c’est plus dur, que l’on peine à effacer une gueule de bois, sans parler des courbatures. L’immortalité n’est absolument pas ce à quoi j’aspire. Je ne sais même pas si j’ai envie d’avoir 97 ans. C’est une question de santé. Si je suis en forme, pourquoi pas. En ce qui me concerne, à cet âge, je souhaite mener une vie plutôt posée et conviviale. Avoir la même forme que Charles serait évidemment une excellente chose. Je parle de forme physique et mentale, car il a encore les deux. Certes on remarque qu’il se répète, mais cela n’a rien d’agaçant. Je trouve cool que Charles soit un homme de convictions et qu’il veuille transmettre cela. C’est quelque chose que nous avons en commun. A mes yeux, il est important qu’il s’engage pour son idée, peu importe que cette idée soit la meilleure ou non. L’idée qui l’anime est la suivante: les personnes âgées doivent pouvoir travailler. Le fait qu’il écrive un livre à ce sujet m’impressionne énormément.»
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Une analyse personnelle Nous vivons toujours plus longtemps. Si l’on souhaite aménager sa vie le plus librement possible, il est recommandé d’avoir un aperçu clair de sa propre situation financière. Cela donne une marge de manœuvre. Nous pouvons vous apporter notre aide. En effet, nous adaptons notre analyse de la prévoyance et des finances à votre situation personnelle et agissons ensemble là où cela se révèle nécessaire. Et ce dans tous les domaines, pour la modique somme de 350 francs.
Sepp Ruchti, agent général de Swiss Life (agence générale Zurich-Limmatquai) évoque ce qu’il y a à voir à Zurich.
A Zurich, il n’existe pas d’endroit plus cosmopolite, créatif et vivant que le quartier 4. Le «Chreis Cheib» est l’épicentre culturel de la ville. Il règne un charme particulier entre la gare centrale et le stade Letzigrund que l’on retrouve notamment en différents lieux comme la Bäckeranlage, le long de la Langstrasse ou dans la nouvelle Europaallee. Là se côtoient des créateurs, des artistes, des écoliers, des étudiants, des noctambules et des habitants venus des quatre coins du globe. SWISSLIFE Automne 2016
@ Des questions sur la planification financière? Contactez Annette Behringer, experte en finances chez Swiss Life: annette.behringer@swisslife.ch. Renvoyez-nous la carte-réponse du magazine ou rendez-vous sur swisslife.ch/planificationfinanciere
SWISSLIFE Sommer 2016
Automne 2016 // Huit heures et quart
SWISSLIFE «Une personne passe à peu près un tiers de sa vie à dormir. On peut vite arriver à un total de 30 années et plus passées au lit.» Connaissez-vous les faits et chiffres (Life-Facts) de votre vie? Calculez-les maintenant: www.nousvivonstoujourspluslongtemps.ch
SWISSLIFE // Automne 2016 // Huit heures et quart
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7e année // 3e édition // 7.50 francs
SWISSLIFE 7e année // 3e édition // 7.50 francs
Automne 2016 // Huit heures et quart
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Swiss Photo Selection:
Questionnaire:
Daniela Lager, que fais-tu à 8 h 15?
Grand format:
Bernard Thurnheer
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Déchiffrage:
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Tour de Suisse:
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2066:
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Concours:
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Travail de nuit
Vive les chips!
Lucerne est en avance sur son temps
La percée réalisée dans la recherche sur le sommeil modifie drastiquement nos vies.
Gagnez une montre Swatch Black Bump
Prends les devants. (tourner s.v.p.)
ligne: IFE en zine L S S I ga SW . ch / m a swisslife qu’application nt ou en ta oogle Play et G r u s pp Store dans l’A
Responsables du projet: Swiss Life, Communication Suisse, Martin Läderach Comité de rédaction: Ivo Furrer, René Aebischer, Thomas Bahc, Monika Behr, Elke Guhl, Christian Pfister, Hans-Jakob Stahel, Paul Weibel Rédacteur en chef UPDATE: Dajan Roman Adresse de la rédaction: Magazine SWISSLIFE, Public Relations, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zürich, magazin@swisslife.ch Direction du projet: Mediaform|Christoph Grenacher, Ittenthal/Zurich Concept et mise en page: Festland, St-Gall/Zurich Traductions: Swiss Life Language Services Impression et distribution: medienwerkstatt ag, Sulgen; imprimé sur papier FSC Changements d’adresses et commandes: Magazine SWISSLIFE, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, magazin@swisslife.ch Tirage: 115 000 ex. Parution: 3 × par an; printemps, été, automne. Précision d’ordre juridique: les informations fournies dans cette publication sur les produits et les prestations ne s’assimilent pas à des offres au sens juridique du terme. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet des concours. Tout recours juridique est exclu. ISSN 2235-7645 Le magazine SWISSLIFE est une lecture relaxante, mais certainement pas obligatoire. Si vous ne désirez plus le recevoir, vous pouvez nous l’indiquer en utilisant la carte-réponse (port payé) que vous trouverez à la fin du magazine.
SWISSLIFE Automne 2016
Je vous souhaite une lecture détendue. Le présent magazine constitue une excellente occasion de se retirer quelque peu de toute cette agitation, et de se lancer dans un merveilleux voyage autour du thème «Huit heures et quart».
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Swiss Photo Selection:
Classes, enseignants et élèves
L’un de nos grands acquis, selon moi, c’est de nous être affranchis des anciennes grilles horaires rigides et contraignantes. Malgré tout, nous devons rester extrêmement vigilants, de sorte que les nombreuses options ne fassent pas de nous une génération de malades du temps.
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Questionnaire:
Grand format:
Déchiffrage:
Mario Torriani, es-tu encore réveillé à 20 h 15?
La médiocrité? Très peu pour Monika Bütler!
Anatomie de l’œuf
Tour de Suisse:
Ivo Furrer CEO Swiss Life Suisse
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Nous vivons à l’ère des horaires CFF cadencés, de la télévision à la demande, du télétravail ou des horaires de travail flexibles, dans un monde où chacun est joignable sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Le temps s’est transformé en bien précieux, et nous le gérons aujourd’hui de façon plus souple, plus consciente aussi. Le soir à 20 h 15, libre à moi de me détendre sur mon canapé, de me plonger dans un livre ou de travailler encore un peu – nos rythmes de vie désormais très flexibles nous laissent maîtres de nos choix. Si le soleil ne brille pas, je me tais
Les temps ont bel et bien changé, tout comme notre rapport au temps.
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2066: A l’avenir, c’est la technique qui nous aidera à bien commencer nos journées
Les temps ont bien changé! Lorsque j’étais enfant, mon père, ma mère et moi étions, jour après jour, à table à 12 h 30 sonnantes, le signal horaire de Radio Beromünster en faisait foi. Le samedi soir à huit heures et quart, la télévision passait «Teleboy», «Jeux sans frontières» ou «Einer wird gewinnen».
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Concours:
Gagnez une montre Swatch Touch White
Prends les devants.
Bonjour,
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Responsables du projet: Swiss Life, Communication Suisse, Martin Läderach Comité de rédaction: Ivo Furrer, René Aebischer, Thomas Bahc, Monika Behr, Elke Guhl, Christian Pfister, Hans-Jakob Stahel, Paul Weibel Rédacteur en chef UPDATE: Dajan Roman Adresse de la rédaction: Magazine SWISSLIFE, Public Relations, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zürich, magazin@swisslife.ch Direction du projet: Mediaform|Christoph Grenacher, Ittenthal/Zurich Concept et mise en page: Festland, St-Gall/Zurich Traductions: Swiss Life Language Services Impression et distribution: medienwerkstatt ag, Sulgen; imprimé sur papier FSC Changements d’adresses et commandes: Magazine SWISSLIFE, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, magazin@swisslife.ch Tirage: 115 000 ex. Parution: 3 × par an; printemps, été, automne. Précision d’ordre juridique: les informations fournies dans cette publication sur les produits et les prestations ne s’assimilent pas à des offres au sens juridique du terme. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet des concours. Tout recours juridique est exclu. ISSN 2235-7637 Le magazine SWISSLIFE est une lecture relaxante, mais certainement pas obligatoire. Si vous ne désirez plus le recevoir, vous pouvez nous l’indiquer en utilisant la carte-réponse (port payé) que vous trouverez à la fin du magazine.
Editorial // 3
Travail de nuit Ils sont aux commandes de machines de construction et autres engins de chantier. Ils bravent le froid, l’humidité, le bruit et le trafic. Et ils travaillent aussi de nuit. La photographe suisse Claudia Reinert a choisi de mettre en scène ces personnes qui riment pour nous le plus souvent avec embouteillages, bruit et déviations.
Swiss Photo Selection // 5
La Badenerstrasse est l’un des plus grands axes de Zurich.
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Aux alentours du stade Letzigrund de Zurich, des arrêts de tram sont déplacés et reconstruits plus loin.
Swiss Photo Selection // 7
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Pour les ouvriers, cela signifie qu’une fois de plus, il faudra travailler jusqu’au petit matin.
Swiss Photo Selection // 9
Pour que la circulation des trams et des voitures soit la moins entravĂŠe possible, il faut travailler de nuit.
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L’app SWISSLIFE est disponible toute la journée sur Google Play, dans l’App Store et sur www.swisslife.ch/magazine.
Questionnaire // 11
: en live Lager azine la ie n g Da . ch / m a swisslife qu’application nt ou en ta oogle Play et G r u s pp Store dans l’A
Daniela, que fais-tu le matin à 08 h 15, toi qui est plutôt une «couche-tard»? Je viens de faire partir les enfants à l’école et souvent, je me remets au lit pendant une heure. Quel genre de réveil te tire de ton sommeil? L’affreuse sonnerie de mon horrible réveil tout gris. Il a déjà reçu quelques bons coups. Que fais-tu en premier lorsque tu t’es levée? Je me fais une théière de thé vert et je mets la machine à café en marche. Que prends-tu pour le petit-déjeuner? Rien du tout, je me réveille lentement et je n’aime pas manger tout de suite. Ecoutes-tu SRF3 le matin? Le plus souvent, le matin, j’écoute «Heute Morgen» et «Espresso» sur DRS 1. Les jours où j’ai besoin de musique pour démarrer la journée, j’écoute plutôt DRS 3. Après, j’ai besoin de me reposer un peu. Que fais-tu le matin, au juste, lorsque tu as une émission le soir? J’écoute la radio, je lis le journal, je fais une sieste énergisante, la lessive, les courses, du rangement, le ménage, le repassage, la cuisine, et je supprime les mails inutiles.
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Daniela Lager, 52 ans, journaliste. Elle anime depuis 2003 l’émission d’informations 10vor10 sur SRF. Fin 2016, elle ne sera plus devant les caméras mais continuera de travailler pour l’émission. De plus, elle dirigera les entretiens du talkshow radiophonique «Persönlich».
Qu’est-ce qui te plaît dans le fait de travailler très tard le soir? Si je me lève avec un visage tout froissé, j’ai plus de temps que d’autres pour me refaire une beauté avant que la caméra ne tourne! Que fais-tu le soir après ton travail? Parfois, je bois un verre avec l’équipe de 10vor10, et après je regarde encore un peu la télévision, ou je lis jusqu’à ce que que mes paupières tombent. Arrives-tu à trouver le sommeil? Pas de façon automatique – j’ai encore trop de choses dans la tête. Quelle heure de la journée préfères-tu? 22 h 15 – après une émission réussie! Comment se déroule, pour toi, une journée typique? Comme une courbe de température qui monte, et qui ne redescend que vers une heure du matin.
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Texte: Bernard Thurnheer, photo: Gerry Nitsch
La
caisse aux millions
Une légende décrit le déclin: Bernard Thurnheer a incarné pendant des décennies à la télévision suisse le visage de la «soirée familiale autour de la cheminée nommée écran», comme il le dit lui-même. 20 h 15 avait par conséquent pour lui aussi un sens magique. Mais aujourd’hui, ce qui était essentiel et important est devenu accessoire. Bernard Thurnheer, laconique: «That’s life!»
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L
e samedi soir à 20 h 15, ça a été pour moi pendant plus de 20 ans un moment magique: l’instant zéro, la fin du compte à rebours, le début de l’émission «Benissimo». Ce qu’on a appelé la «grosse caisse du samedi soir». Une entreprise programmée et réalisée selon une structure complexe, avec plus de cent vedettes, danseuses et danseurs, cameramen et ingénieurs du son, metteurs en scène et éclairagistes, et avec moi comme animateur. C’était une émission avec de gros moyens et, par conséquent, elle était chère. Mais ça en valait la peine, car c’était la plus regardée, celle avec les plus fortes audiences. Plus d’un million de Suissesses et de Suisses regardaient Tina Turner chanter, des magiciens «couper» une femme en deux avec une scie, les boules colorées tourbillonner dans la machine avant de tirer au sort un millionnaire. Tout le monde dans le pays savait de quoi il s’agissait lorsqu’il était question de «Teleboy» ou de «Supertreffer», mais aussi de «Einer wird gewinnen» ou de «Wetten, dass». L’adjectif «fédérateur» (Strassenfeger) s’est implanté. On voulait dire par là que tout le monde était à la maison, assis devant l’écran, pour suivre une certaine émission et que, par conséquent, plus personne ne se trouvait dans la rue ou sur les places publiques. Certes, cette idée, à une époque de prospérité absolue de la télévision, relevait de l’exagération, mais elle comportait malgré tout une once de vérité: les sociétés de musique et les associations sportives se renseignaient à l’époque à la télévision sur les dates d’émissions, pour pouvoir remettre leurs soirées divertissement ou leurs assemblées générales à un autre samedi. Sinon personne ne serait venu. Que même les restaurants et les cinémas fermaient boutique ces jours-là, cela relève du domaine de l’imaginaire, mais que l’activité ait connu un ralentissement correspond bien à la réalité de l’époque.
Le samedi soir à 20 h 15 fut, pendant près de 40 ans, un temps fort dans les salons suisses. Il y a bien eu un avant – lorsque le téléviseur faisait encore partie des produits de luxe – et un après: aujourd’hui, chacun de nous peut recevoir un nombre infini de programmes différents, ou consommer les émissions en différé. Le poste de télévision est de plus en plus supplanté par l’ordinateur. Avant, tout le monde regardait la télévision, et tout le monde regardait la même chose; aujourd’hui, la télévision est un média parmi beaucoup d’autres, et chacun regarde quelque chose de différent. Autrefois, tout le monde regardait Elle a été fulgurante, la marche triomphale de la télévision (suisse). En 1961, seulement 180 000 personnes l’avaient. Le statut de téléspectateur était donc vraiment exclusif. Cependant, l’image animée, la fenêtre sur le monde, fascinait et séduisait toujours plus. En décembre 1968, le nombre magique de un million de concessions de téléviseurs était atteint; en 1981, la barre des 2 millions était passée et en 2000, on comptait déjà 2,7 millions de concessions! En Suisse, regarder la télévision a signifié pendant 20 ans allumer la seule et unique chaîne, celle de la Suisse alémanique. Certes, il était également possible de recevoir la chaîne romande (TSR) et la télévision tessinoise (TSI), mais le français et l’italien ont effrayé une grande partie des gens, d’autant plus que l’échange d’images était pratiqué à un tel point, notamment concernant les sujets d’actualité, que les contenus des programmes étaient souvent identiques. Ceci signifie que la seule chaîne, et la seule émission qu’elle proposait, a eu un effet immense. «Tous» regardaient ce qu’il y avait à voir, et les personnes que l’on voyait à l’écran étaient brusquement connues dans toute la Suisse. Un phénomène inédit!
«Celui qui ne possédait pas un poste de télévision était exclu de nombreuses discussions, et la pression sociale qui en a découlé a vraiment fait le jeu des vendeurs de téléviseurs.»
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Parmi les premières célébrités, on a pu compter les présentatrices de télévision, qui annonçaient et annulaient chaque point des programmes comme des hôtesses, ensuite les speakers du journal télévisé, qui lisaient les textes rédigés par la rédaction avec le sérieux nécessaire, et un peu plus tard, avec une intensité encore plus forte, les maîtres du quiz, notamment la première superstar de la télévision suisse, Mäni Weber, responsable d’un jeu nommé «Dopplet oder nüt» (Quitte ou double). Chaque nouvelle speakerine (’chérie de la TV’), présentatrice de la météo ou du tirage du loto (’Wetter-Fee’ ou ’Glücks-Fee’) faisait presque automatiquement les gros titres de la presse écrite. Bientôt les chaînes de télévision allemandes ARD et ZDF, techniquement très performantes, ont pu être reçues dans les régions suisses proches de la frontière, et leurs émissions de divertissement ou de sport ont immédiatement eu un grand succès chez nous. De plus en plus de gens ont pu s’offrir le luxe d’un téléviseur. Et bientôt, le principal sujet de conversation entre amis, connaissances et collègues de travail fut le programme de télévision. Celui qui ne possédait pas de poste de télévision était exclu de nombreuses discussions. La pression sociale qui en a découlé a vraiment fait le jeu des vendeurs de téléviseurs. Et la semaine n’était pas de cinq jours! Comme les Suissesses et les Suisses laborieux devaient se lever tous les matins de la semaine, le samedi soir est devenu le grand moment de rassemblement de la communauté des téléspectateurs. Il était logique que les émissions avec les plus gros moyens, les plus chères et les plus prestigieuses soient diffusées à ce moment-là. Des animateurs ont marqué la soirée du samedi Dans pratiquement tous les pays, le principe de la soirée variétés s’est imposé. Le terme variétés signifiait divertissement, de différentes sortes, de l’imprévisibilité, on dansait, on faisait de la musique et on parlait, on présentait des choses extraordinaires, et les célébrités dévoilaient une petite partie de leur vie privée. Le surnom de «grosse caisse du samedi soir» a été donné parce qu’une multitude de choses complètement différentes étaient emballées dans cette seule caisse, à savoir l’émission, mais peut-être aussi parce qu’elle coûtait un ou plusieurs millions, des «Kisten» («caisses»)en allemand. Il s’agissait alors d’un événement absolu et la diffusion était toujours en direct, en «live». Les différents formats se distinguaient uniquement par une idée particulière
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Bernard Thurnheer
Après 41 ans passés à la télévision suisse, Bernard Thurnheer n’a rien perdu de son esprit, de sa drôlerie et de son engagement. Malgré son départ en tant que commentateur après les jeux olympiques de cet été à Rio, Thurnheer ne reste pas inactif sur le chemin de la retraite: il aimerait refaire le tour du monde avec sa compagne et peut-être, a-t-il déclaré récemment, écrire un nouveau livre: «j’ai le sentiment d’avoir vécu les plus belles années de la télévision. Le titre qu’il pourrait choisir serait par exemple «Ascension et chute de l’empire de la télévision». Cet homme de 67 ans, qui a fait des études de droit, a été découvert en 1973 lors d’un casting pour devenir journaliste sportif à la radio et à la télévision; il a animé avec succès des émissions sportives et de divertissement à la radio et à la télévision. Le Prix Walo lui a déjà été décerné quatre fois. Quatre livres de Thurnheer sont également parus aux éditions Zytglogge: «Reden ist immerhin Silber» (la parole est tout de même d’argent), «Wie soll ich wissen, was ich denke, bevor ich höre, was ich sage» (comment pourrais-je savoir ce que je pense avant d’avoir entendu ce que je dis), «Mitreden über Fussball» (parlons de football), «Mitreden über die Nationalmannschaft» (parlons de l’équipe nationale).
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(qui était le plus souvent exprimée dans le titre de l’émission), et par l’animateur ou l’animatrice qui mettait sa touche personnelle aux événements de la soirée. De «Einer wird gewinnen» (On va gagner) avec Hans-Joachim Kulenkampff à «Wetten, dass» (Voulez-vous parier que) avec Frank Elstner, puis Thomas Gottschalk, la Suisse (tout comme l’Autriche) a profité de la collaboration avec l’Allemagne qui, avec dix fois plus d’habitants, pouvait abreuver les téléspectateurs avec une louche d’autant plus grosse. Ces animateurs ont eux aussi marqué les samedis soirs en Suisse. Des productions nationales ont aussi atteint des records de téléspectateurs, notamment le «Teleboy» avec Kurt Felix. Ce Suisse oriental fut le premier en Europe à avoir introduit la caméra cachée. Derrière cette idée toute simple, la mise en œuvre représentait un énorme travail: le coup devait être soigneusement planifié, il fallait être aux aguets pendant des heures, et la patience était souvent mise à rude épreuve: si les personnes concernées ne donnaient pas leur accord, tous ces efforts avaient été faits pour rien. Et comme chacun regardait, chacun se tint sur ses gardes lorsqu’il se passait quelque chose d’inhabituel dans sa vie, et la date de péremption est par conséquent arrivée rapidement. Le «Supertreffer» et enfin le «Benissimo» ont suivi.
une vitesse fulgurante: la télécommande! Comme il était devenu facile pour les téléspectateurs de se détourner dès que quelque chose ne leur plaisait pas! Soudain, on s’est mis à passer sauvagement d’une chaîne à l’autre, et on a même créé pour cela un mot spécial, le zapping! La fin de la soirée familiale autour de la cheminée nommée écran est arrivée très rapidement à cause du développement toujours plus rapide de la technique. Les téléviseurs se vendaient à un prix tellement abordable que l’on pouvait se permettre d’en avoir deux ou même trois dans le même foyer. Chacun voulait maintenant regarder quelque chose de différent! Mais c’est Internet qui a fondamentalement modifié la consommation des médias. Ce qui a commencé de manière totalement anodine comme le «World Wide Web», une plateforme commune pour les scientifiques de l’organisation européenne pour la recherche nucléaire, le CERN, à Genève, a changé la communication dans le monde entier. L’évolution n’est pas encore terminée, mais aujourd’hui on peut regarder la télévision sur son ordinateur, indépendamment de la volonté du programmateur, quand on veut, pendant le temps qu’on veut, certaines parties seulement, par exemple uniquement le match de son équipe de football préférée, et non pas tout le «Sportpanorama». Le téléviseur a maintenant disparu du salon, et même de la maison. De plus en plus d’émissions sont regardées sur un appareil mobile, c’est-àdire sur la route, sur l’écran de son téléphone portable. Ce qui était essentiel et important est devenu accessoire, une chose à laquelle on se consacre en passant. That’s life!
«Le plus grand ennemi de tous les concepteurs de programmes s’est développé à une vitesse fulgurante: la télécommande!»
La technique et Internet modifient la consommation des médias Mais les temps sont devenus toujours plus rudes pour les producteurs de télévision. De plus en plus de chaînes ont cherché à s’attirer les faveurs du public. Entre-temps, les chaînes commerciales s’étaient implantées, notamment RTL et Sat 1 en Allemagne. Celles-ci n’ont certes pas commencé de suite la lutte du samedi soir, ce roc du droit public dans la tempête de la guerre de concurrence, mais ce n’était plus qu’une question de temps. Par ailleurs, le plus grand ennemi de tous les concepteurs de programmes s’est développé à
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Vive les chips! Les chips sont devenues incontournables pour les adeptes du grignotage devant la télévision. Elles ont été inventées en 1853: dans un hôtel de l’Etat de New York, un cuisinier du nom de George Crum avait été prié de préparer des «French Fried Potatoes» pour le millionnaire Cornelius Vanderbilt. Crum jugeait les pommes de terre trop épaisses, il les a donc coupées en fines tranches avant de les frire. Les chips de pommes de terre étaient nées.
150
à 160 degrés, c’est la température de l’huile de tournesol naturelle dans laquelle les tranches de pommes de terre sont frites.
5000
kilos de pommes de terre donnent environ 1500 kilos de chips. En d’autres termes: pour 1 kilo de chips, il faut 3,6 kilos de pommes de terre.
42
à 70 millimètres, c’est le diamètre idéal d’une pomme de terre à la livraison.
Déchiffrage // 19
8
à 10 degrés, c’est la température de stockage des pommes de terre. Le froid augmente leur teneur en sucre, les chips deviennent alors trop brunes et amères.
1,2
millimètre, c’est l’épaisseur des tranches de pommes de terre avant la friture.
1942
Source: Zweifel Chips + Snacks Holding SA
Herman W. Lay invente la machine à éplucher les pommes de terre. Cela a permis d’ouvrir la voie à la production de masse des chips de pommes de terre.
SWISSLIFE Automne 2016
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Lucerne est en avance sur son temps
16 minutes avant 20 h 15: c’est l’heure à laquelle sonne la cloche de la seule tour des remparts de la Musegg à posséder un cadran et un mouvement d’horlogerie. L’horloge de la Zytturm [la tour de l’horloge] sonne à 19 h 59 précises, une minute avant toutes les autres horloges du canton. Ce privilège lui fut attribué par le canton de Lucerne au Bas Moyen Age. Chaque jour, Martin Spöring, l’horloger officiel de la ville, remonte et ajuste l’horloge. A la main, bien sûr, comme à l’époque.
Tour de Suisse // 21 Accès Lucerne est une destination idéale, facilement accessible par le train depuis toute la Suisse.
Ce qui vous attend Les remparts et les neuf tours de la Musegg sont l’un des emblèmes de la ville de Lucerne. Avec le pont de la Chapelle «Kapellbrücke» et le château d’eau, ils faisaient partie des anciennes fortifications de la ville, et en déterminent aujourd’hui encore le caractère historique. La Zytturm abrite par ailleurs une petite collection d’horloges de tours historiques.
A voir Située entre les tours de Wacht de Schirmer, la Zytturm est l’une des neuf tours des remparts de la Musegg. Sur sa façade, deux géants portent le cadran de son horloge. Construite en 1403, cette tour de 36 mètres de haut possédait d’emblée une horloge. Celle-ci venait initialement de Bâle. Elle fut remplacée en 1535 par une horloge du Zurichois Hansen Luter qui fonctionne toujours à merveille.
i Bon à savoir Jusqu’en 2011, c’était le père de l’actuel horloger de la ville qui se chargeait de la remonter jour après jour. C’est lui aussi qui a collectionné les neuf horloges de tours historiques de la région exposées dans la Zytturm – sur six plateformes dont le bois le plus ancien date de 1403. Les horloges portent des noms locaux comme Lieli-Horwer ou Moosmatt, et ont été fabriquées entre le XVIe et le XXe siècle. Elles documentent l’histoire de l’art horloger.
Bon appétit! Les meilleures escalopes viennoises de Lucerne, on les mange sur la Löwenplatz, au restaurant «Old Swiss House». Elle sont cuisinées directement à table, avec beaucoup de beurre. Pour les meilleures frites, il faut se rendre au «Café de Ville», situé sur la Schwanenplatz.
Bonne nuit! Ville touristique, Lucerne dispose d’un vaste choix d’hôtels de toutes catégories, de la simple pension au palace 5 étoiles.
© credit
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SWISSLIFE Automne 2016
Le Musée des Transports est un grand classique. Il se visite de 7 à 77 ans, 7 jours sur 7 et en hiver entre 10 h et 17 h. Pour les amateurs d’art: situé à proximité de la gare, le Musée de la collection Rosengart présente des œuvres des 21 principaux impressionnistes de Picasso à Klee. Quant au KKL (Kultur- und Kongresszentrum Luzern (KKL)) «Centre de la culture et des congrès de Lucerne», il vaut dans tous les cas le détour.
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2066 // 23
Dormir 2066 Les avancées réalisées dans la recherche sur le sommeil modifient drastiquement nos vies. Comment? Les êtres humains doivent bien entendu encore dormir, mais ils définissent eux-mêmes quand et comment ils le font. Courtes siestes régénératrices, thérapies par le rêve ou hibernation artificielle: les nouveaux programmes de sommeil offrent un repos sur mesure. La société active 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dort trop peu et trop mal. La fatigue extrême a remplacé l’obésité sur la liste des maladies à incidence sociale. Lorsque le manque de sommeil devient chronique, il peut en effet être à l’origine de toute une série de maladies. Les personnes qui dorment bien et en suffisance disposent, quant à elles, d’importantes ressources, clés de la performance et de la réussite. La recherche permet de mieux comprendre comment fonctionne le sommeil, comment il peut être modifié et, partant, comment modifier la vie entière. L’on ne se couche plus dans un lit et on ferme les yeux, non: on dort de manière ciblée, en fonction d’un programme. Le marché est en plein essor: chacun équipe sa chambre à coucher de gadgets promettant de révolutionner le sommeil. Les principales technologies du sommeil se basent sur la mesure du sommeil. Car l’on ne gère bien que ce que l’on peut mesurer. Raison pour laquelle la quasi-totalité des objets avec lesquels l’être humain est en contact au moment de dormir aura, à l’avenir, des capteurs intégrés chargés de surveiller son sommeil. Dormir sur mesure. Depuis que des scientifiques ont découvert que le cerveau possédait une sorte d’interrupteur à sommeil, le marché des somnifères s’est radicalement modifié. De nombreux appareils permettent, depuis, d’activer le sommeil à la demande. L’on peut ainsi se faire catapulter dans un sommeil profond et réparateur, pour une durée de 10 minutes ou de 24 heures, sans aucun effet secondaire. A condition toutefois de respecter une phase d’éveil d’au maximum 48 heures. Les nouvelles techniques du sommeil font que les gens ne dor-
SWISSLIFE Automne 2016
ment plus 7 à 8 heures d’affilée, mais en petites séquences plus fréquentes et plus courtes. Bien dormir permet d’être plus productif, plus créatif, plus efficace et plus flexible. Le travail se fait plus vite, le temps libre augmente. Les promoteurs de séjours bien-être se sont spécialisés en repos à long terme. Ils offrent des cures de sommeil artificiel d’une durée d’une à douze semaines, souvent agrémentées de séminaires visant à améliorer la mémoire ou de cours de langues dispensés pendant le sommeil. Mieux rêver. Les rêves constituent, eux aussi, un nouveau marché intéressant. Une jeune start-up de Brooklyn a, par exemple, développé un masque à rêves. Il promet de pouvoir «rêver activement tout en restant lucide». Pour que les plus beaux rêves ne se perdent plus, des chercheurs japonais ont développé une technique permettant d’enregistrer et de sauvegarder les rêves: Playback your dreams. La dernière version de cet enregistreur à rêves stocke les rêves dans le cloud, ce qui permet de les partager en temps réel. Entre jeunes amoureux, la preuve ultime d’amour, c’est l’accès aux archives de rêves de l’autre. Quant à ceux qui font des cauchemars, qui sont à la recherche d’expériences particulières ou qui sont tout simplement curieux, il leur suffit de consulter sur Facebook le dream-stream de leurs amis. Ou de se rendre sur YouTube, et de consulter la fantastique bibliothèque des rêves, avec ses mondes imaginaires venus d’ailleurs.
Karin Frick explore l’avenir pour SWISSLIFE. Depuis de nombreuses années, cette économiste se penche sur les tendances et les contre-tendances de l’économie, de la société et de la consommation. Elle dirige le département Research du Gottlieb Duttweiler Institute et fait partie du comité de direction.
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