Dialogue 11/2015 - Le droit de mourir à tout instant

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Photo  : reway2007_flickr.com

Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut

11 / 2015

Le droit de mourir à tout instant L’Armée du Salut prend position Conférence de l’Armée du Salut européenne Nouvelles salutistes

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Dieu peut faire bien davantage

Accompagner dans la dignité En juin 2012, les Vaudois acceptaient une loi obligeant les maisons de retraite et les hôpitaux à procéder, en cas de demande d’un patient, à un suicide assisté dans leurs murs, avec l’aide d’Exit. En 2014, le Parlement neuchâtelois leur emboitait le pas. L’assistance au suicide devient donc de plus en plus banalisée. Mais quelle est la réponse de l’Armée du Salut à cet état de fait  ? Dans sa prise de position officielle, l’Armée du Salut affirme que la vie humaine est sacrée et que notre autonomie ne nous accorde pas le droit de nous donner la mort ou de recourir à l’aide au suicide (cf. page 4). Mais comment réagir concrètement  ? En refusant d’accepter des membres d’Exit dans nos Institutions, de peur que l’un d’entre eux requiert au suicide assisté dans nos murs  ? Ou en renforçant et améliorant les soins palliatifs et le suivi de malades pour qui la souffrance devient insupportable  ?

Nous pouvons tirer de nombreux enseignements des récits. Par exemple que l’action de Dieu s’étend au-delà des 25 centimètres de notre poêle. Récemment, une histoire m’est à nouveau tombée entre les mains. Je l’avais écrite il y a quelques années, après avoir entendu une prédication  : Un homme se tient au bord d’un lac et pêche. Chaque fois qu’il attrape un poisson, il prend une règle cassée à la hauteur des 25 cm et il mesure le poisson. Lorsque le poisson mesure 25 cm ou moins, il le jette dans son seau. Lorsqu’il est plus grand, il le rejette dans le lac. Un homme qui l’observe en silence, pense  : ce pêcheur n’est pas tout à fait normal  ! «  Pourquoi jetez-vous les grands poissons et ne gardez-vous que les petits  ?  », lui demande-t-il. Le pêcheur lui répond «  Ma poêle n’a qu’un diamètre de 25 cm.  » Il se peut que nous riions lorsque nous imaginons la scène. Quelle stupidité de rejeter les grands poissons dans le lac et de ne garder que les petits  ! Mais, à y regarder

L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.

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Regarder au-delà de notre poêle Le pouvoir de Dieu s’étend toutefois bien au-delà des 25 cm de diamètre de notre poêle. La force qui agit en nous et par nous est grande et va bien au-delà des bords de notre poêle. C’est justement à travers nos propres limites que se révèle la force de Dieu. Notre horizon humain est limité. En tant que chrétien, nous vivons justement dans une nouvelle dimension, dans le royaume de Dieu. Avec courage et confiance, nous pouvons regarder au-delà

Sur le chemin de la vocation individuelle et de la vocation en tant qu’Armée du Salut, je nous encourage à ne pas limiter l’influence de Dieu, par ses possibilités et ses actions, lorsqu’il nous envoie des idées, des pensées et des situations inhabituelles, qui dépassent les 25 cm de notre poêle. Comme on le dit si bien  : celui qui ose est gagnant  ! Examinons les «  grands poissons  » que Dieu nous envoie, et plutôt que de les rejeter à l’eau, considérons-les comme sujets de prière  ! Dieu s’est adressé à Jérémie en lui disant  : «  Fais appel à moi et je te répondrai. Je te révélerai des réalités importantes et inaccessibles, des réalités que tu ne connais pas.  » (Jérémie 33  : 3). Des petits et des grands poissons se trouvent là à notre disposition  ! Major Daniela Zurbrügg, Cheffe du Département du Personnel

« Mes temps sont en ta main »

Sébastien Goetschmann

Charte internationale de l’Armée du Salut

de plus près, ne nous comportons-nous pas parfois de la même manière  ? Nous demandons certes à Dieu d’intervenir dans notre vie individuelle et dans l’Armée du Salut. Pourtant, il arrive alors que nous rejetions un «  grand poisson  » au lac, parce que nous ne reconnaissons pas que c’est Dieu qui nous l’a envoyé. Nous n’attendons de Dieu pas plus que notre « poêle », notre imagination limitée, ne peut contenir.

du bord de notre poêle et laisser agir l’Esprit saint «  avec puissance et sans limite  » en nous personnellement et dans l’Armée du Salut.

De nous à vous

Photo  : Werner Tschan

Editorial Photo  : Pixabay, Splitshire

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Partage

Photo  : Werner Tschan

Dialogue

Personne ne nous demande à quel moment nous voulons entrer dans ce monde, bien qu’avant la naissance de notre troisième fille, un médecin a posé la question du jour préférable pour l’accouchement. Selon lui, l’évènement devait être organisé, bien réglé, et sans souffrance. Tout cela entrait dans le cadre de sa théorie que, de nos jours, la souffrance n’est plus acceptée par les êtres humains. Que ce soit au commencement, pendant ou vers la fin de la vie, la douleur fait partie des choses à éviter.

Une souffrance partagée Certaines questions, dont celle de la souffrance, se complexifient lorsqu’on devient âgé. Les temps changent. Certes, nous sommes émerveillés par les avancées dans le domaine médical. Les compétences thérapeutiques et les machines ultrasophistiquées peuvent, par exemple, maintenir en vie un nouveauné prématuré. Mais tous les progrès médicaux ne pourront jamais remplacer la relation intime qui se crée entre la personne souffrante et celle qui la soigne. Cette relation se renforce durant ces temps de détresse. Le dialogue n’a pas le même rythme que lorsque deux personnes en « bonne santé » se rencontrent. Les moments pénibles sont parfois accompagnés d’un silence, où une prière à peine audible de celui ou celle qui se trouve à côté du « malade » peut s’exprimer. Ce silence est habité, car la souffrance est partagée :

Dieu est bien présent dans ces moments ! Il existe, dans cette vie, des mystères que nous avons de la peine à comprendre et à accepter. Mais n’oublions pas que c’est souvent dans les moments difficiles que se forment les prières les plus honnêtes, comme celles qui se trouvent dans les Psaumes. Chaque prière est une conversation personnelle avec le Seigneur. Le psalmiste ne comprend pas toujours ce qui se passe, mais il peut exprimer son profond questionnement au Dieu souverain. Celui qui a créé le ciel et la terre règne. Malgré la complexité de sa situation, le psalmiste est convaincu que ses temps sont en Sa main ! (Psaume 31  : 16).

Commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux

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Dossier  : Le droit de mourir à tout instant

L’Armée du Salut est convaincue que chaque personne mérite compassion et soutien dans ses souffrances et au moment de sa mort. Toutefois, dans le processus de la mort, la compassion du Christ ne se traduit pas par l’euthanasie ou l’aide au suicide, mais par une prise en charge complète. Grâce à la médecine moderne, nous pouvons aujourd’hui survivre à des maladies et des blessures qui avaient autrefois une issue fatale. De nombreuses personnes considèrent cette évolution comme une immense bénédiction. Toutefois, pour certains, le prolongement de la vie grâce aux soins médicaux s’accompagne de grandes souffrances. Le fait que le maintien en vie implique une mauvaise qualité de vie est l’une des raisons pour laquelle l’aide au suicide est de plus en plus considérée comme légitime au sein de la société. La vie humaine est sacrée Pour l’Armée du Salut, la vie humaine est sacrée. Notre autonomie ne nous accorde pas le droit de nous donner la mort ou de recourir à l’aide au suicide. Nous sommes créés à l’image de Dieu et avons une destinée éternelle. Tous les êtres humains doivent être valorisés, indépendamment de leur âge, de

leur état de santé ou de leur potentiel de réussite. Les souffrances d’une personne ne doivent jamais servir de justification pour mettre fin à sa vie ou pour juger qu’elle ne vaut plus la peine d’être vécue. La société ne devrait pas chercher à faire disparaître les personnes souffrantes mais, au contraire, à mieux les soutenir dans leurs souffrances. Réduire le recours à l’aide au suicide L’Armée du Salut veille à prendre des mesures dans ses Institutions et dans ses Postes afin de réduire le recours au suicide ou à l’aide au suicide. Elle préconise un renforcement des soins palliatifs, qui offrent une prise en charge globale lorsqu’il n’y a plus d’espoir de guérison. Il est important de faire savoir en paroles et en actes aux personnes malades, âgées et mourantes qu’elles sont dignes de respect, qu’elles sont aimées et qu’elles ne seront pas abandonnées à leurs souffrances. Les

Ce texte est un résumé de la prise de position officielle de l’Armée du Salut internationale. Prenez connaissance du texte intégral sur notre site Internet  : armeedusalut.ch/aideausuicide Sara Stöcklin

Le suicide est le fait de se donner directement et intentionnellement la mort. Dans le cadre du suicide assisté, quelqu’un aide une personne à mettre fin à ses jours. Lorsqu’une personne refuse ou interrompt délibérément un traitement médical, il ne s’agit pas de suicide. Lorsque les professionnels de la santé refusent d’administrer ou de continuer à administrer un traitement qui ne fait que retarder une mort inéluctable, il ne s’agit pas d’aide au suicide.

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Une étude de l’Université de Zurich confirme que les adhésions aux organisations d’assistance au suicide découlent le plus souvent d’une volonté de sécurité et de droit à l’autodétermination. Derrière le plaidoyer en faveur de la légalisation de l’euthanasie se trouve souvent le désir de garder le contrôle, même dans la mort, et de ne pas se retrouver impuissant face aux souffrances, dont nous serons peut-être victimes. Nora Steiner

demande derrière l’expression d’une envie de mourir ou de s’inscrire à Exit. Nous ne pouvons ignorer l’importance donnée au droit à l’autodétermination, une notion qui va au-delà de l’autonomie, puisqu’il s’agit d’être capable (et autorisé) à participer activement à toute décision nous concernant et à assumer ses conséquences pour nous-même et ceux qui sont en lien avec nous. C’est une notion centrale qui, déjà, remet en question notre compréhension de l’accompagnement.

En Suisse, en 2014, 587 personnes ont eu recourt à l’aide au suicide. La population suisse était de 8  237  700 personnes. On parle de 7 décès pour mille en moyenne. 90 % de ces demandes sont vécues à domicile, et moins d’1 % dans une institution. La probabilité que nos institutions soient confrontées à une telle demande est donc minime.

Par contre, parce que l’aide au suicide est thématisée, il est important d’y réfléchir avec soin. Dans un début d’échange dans notre groupe d’aumôniers, nous avons pu prendre conscience de nos réactions à vif, des différents acteurs impliqués  : le client, sa famille, sa famille institutionnelle, sa compréhension de la vie et de la mort, sa position face à la souffrance, sa vraie

L’autre chemin

inquiétant, mais s’accompagne souvent d’une ouverture spirituelle. Selon Monika Renz, à l’approche de la mort, «   les personnes accèdent à une dernière étape de maturité et de vision. Elles se posent les dernières questions. Elles franchissent le pas de la réconciliation avec elles-mêmes et avec leur destin.  » Après la lutte intérieure, Monika Renz remarque souvent que les personnes mourantes sont entièrement détendues et heureuses, ce qui «  Oui, je suis Roi  », a dit Jésus, affirmant sa dignité inéfacilite leurs adieux, de même que branlable devant Pilate. ceux de leurs proches. de Jésus lorsqu’il fut livré à Pilate. Ces mots traduisent sa dignité inébranlable dans un La dignité dans la souffrance Comme la mort se produit précisément moment de grande faiblesse face à ses lorsque l’on lâche prise, elle ne peut, d’après bourreaux (Jean 18  : 37). Il n’y pas de mort Monika Renz, être planifiée ou organisée. sans souffrances mais, dans le processus Il n’y a pas de mort «  autodéterminée  » qui mène à la mort, toute personne vit ou «  aménagée sciemment  ». Est-ce une quelque chose d’important et de précieux. atteinte à la dignité de l’individu, comme Et il y a un après. le préconisent de nombreux défenseurs Sara Stöcklin de l’aide au suicide  ? Bien au contraire  : «   l’expérience d’être digne dans la souffrance est l’expérience identitaire Litérature  : la plus profonde entre une dépendance • Monika Renz: Hinübergehen. Was acceptée et la liberté.  » La dignité n’est pas beim Sterben geschieht. Annäherungen synonyme d’autodétermination. Lorsqu’un an letzte Wahrheiten unseres Lebens, individu peut se délier de l’obligation de se Freiburg i.B. 2011. maintenir dans l’arène de la vie, lorsqu’il • Monika Renz: Zeugnisse Sterbender. parvient à accepter la dignité qu’au fond il Todesnähe als Wandlung und letzte a toujours eue, c’est ainsi qu’il exprime le Reifung, Paderborn 2000. mieux sa liberté intérieure. «  Oui, je suis Roi  », telles furent les paroles

Accepter sa propre mort, sans accélérer son processus, n’est pas une décision facile. Toutefois, elle en vaut la peine, tant pour les personnes mourantes que pour leurs proches. Photo  : Sébastien Goetschmann

L’organisation d’assistance au suicide Exit a plus de membres que jamais auparavant. Une augmentation particulièrement forte a été constatée ces deux dernières années. Qu’est-ce que motive les gens à adhérer à Exit  ? Autodétermination, jusqu’à la mort Exit propose à ses membres d’appuyer leur demande de mourir. Cette demande, la personne doit l’avoir exprimée en pleine possession de sa capacité de discernement et être atteinte d’une maladie incurable, d’une invalidité importante ou avoir des souffrances intolérables. Au final, seuls quelques-uns réclament l’euthanasie. Le plus souvent, d’autres offres amènent les gens à s’inscrire à Exit  : les consultations, l’accompagnement, les soins palliatifs, ainsi que la création et la gestion des directives anticipées. Selon ses propres dires, l’organisation fournit une véritable offre de prévention au suicide.

Personne n’aime en parler, même les cantons qui se sont penchés sur ce dossier l’ont fait à contre cœur. Parler de la mort, c’est toucher à l’importance et au sens que l’on donne à la vie, à sa dimension spirituelle, à la gestion de nos peurs et de nos souffrances, à nos liens relationnels. L’aide au suicide rassemble tous ces éléments, et y rajoute la difficile question du droit à décider de sa propre mort.

La mort est une réalité humaine. La médecine moderne et les soins minutieux ne permettent pas toujours de guérir, ni d’éviter les douleurs et les souffrances. Face à cette réalité, la réponse appropriée est d’avoir une communauté solidaire et empreinte de respect.

Décider sois-même le moment du départ  ?

Aujourd’hui, plus de 113 000 personnes sont membres d’Exit dans toute la Suisse. En 2014 la tendance du nombre d’adhésions était clairement à la hausse. La thématisation régulière de l’euthanasie dans les médias semble contribuer à ce que plus de gens rejoignent l’organisation. Jürg Wiler, responsable de la communication d’Exit Suisse alémanique, explique aussi les nombreuses adhésions avec l’accroissement des cas de démence. «  Et une génération fortement autodéterminée entre dans la période de la vieillesse.  »

Aide au Suicide : le thème qui dérange

membres de la famille, qui sont confrontés à la souffrance d’un être aimé, doivent également bénéficier d’un soutien.

Monika Renz accompagne les personnes en fin de vie à l’Hôpital cantonal de SaintGall. La psychologue et théologienne a écrit plusieurs livres sur ses expériences avec près de 800 personnes mourantes. Elle montre de façon saisissante la manière dont les personnes en fin de vie mûrissent intérieurement et la dignité insoupçonnée qui en ressort. Un lâcher prise radical Que ressent une personne lorsque sa mort est imminente  ? Monika Renz parle d’un «  passage  » pour décrire le processus intérieur des personnes mourantes. Ce passage s’inscrit dans une perception totalement modifiée. L’individu atteint les limites du monde sensoriel, si bien qu’il cesse de penser, de comprendre, de diriger. «  Il doit s’abandonner en tant que moi, il doit radicalement lâcher prise et laisser la mort venir.  » Ce processus peut s’avérer douloureux et

Au moment de clarifier quelle était LA vraie question une seule a fait l’unanimité  : Que signifie réellement «  aimer mon prochain  »  ? L’aimer au-delà de mes propres croyances, de mes peurs, de mon système de valeur et ceci en toute circonstance  ? Major Christine Volet

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Photo  : pixabay\cocoparisienne

L’Armée du Salut prend position


Echos

Dossier  : Le droit de mourir à tout instant

Je n’accepte pas l’assistance au suicide en tant que telle au sein de l’EMS, mais j’accueille l’être humain quel qu’il soit, que le résident soit inscrit à «  E xit  » ou non. Et même plus, je pense qu’il faut ouvrir toutes grandes les portes des EMS chrétiens aux candidats potentiels au suicide assisté, plutôt que de les rejeter vers des structures moins concernées par l’approche spirituelle. L’expérience me donne raison sur ce point  : à l’heure actuelle nos résidents inscrits à l’association y ont renoncé, car certains de trouver un accompagnement dans la dignité par nos équipes. Cela représente à chaque fois pour moi un triple défi à relever  : défi pour le directeur, l’infirmier en soins palliatifs et le chrétien engagé que je suis  ! Ce défi consiste à développer un climat de confiance profond avec le résident pour qu’il intègre l’assurance d’un accompagnement de qualité dans tous les instants de sa vie, y compris celui de quitter cette terre. Mon expérience démontre que l’approche

par les soins palliatifs dans un esprit interdisciplinaire (y compris l’aumônerie, bien sûr) est toujours très bien acceptée. Qu’est-ce qui a changé avec la nouvelle loi  ? Nous avons la possibilité d’intervenir préventivement   : les candidats à l’assistance au suicide sont identifiés. Concrètement, nous n’assistons à aucune explosion du nombre de cas de suicide assisté en EMS. Puisqu’il est plus difficile d’intervenir en EMS, l’organisation d’aide au suicide incite leurs membres à passer à l’acte avant leur entrée en EMS, ce qui devient une grande hantise pour certains hôteliers … Celui qui accepte ce fait n’est-il pas en contradiction avec «  Tu ne tueras point  »  ? Celui qui accepte le passage à l’acte de l’assistance au suicide sans sourciller est comparable à une personne qui tient une bouée de sauvetage à la main et refuse de la lancer à celui qui est en train de se noyer devant ses yeux  ! Alors oui  : si je reste indifférent au sort du résident concerné, là, je suis en contradiction avec l’idée d’assistance à personne en danger et deviens complice de l’organisation en charge de le «  suicider  ». En tant que chrétien, je considère que les candidats au suicide assisté que je rencontre sont placés sur mon chemin

Photo  : Tageswoche.ch

Le Parlement de Bâle-Ville s’oppose à la législation sur l’assistance au suicide dans les institutions Une intervention parlementaire dans le Canton de Bâle-Ville réclamait également que les hôpitaux et établissements médico-sociaux bénéficiant de subventions publiques aient l’obligation d’ouvrir leurs portes

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Béat Geiser  : 59 ans / Directeur d’EMS dans le canton de Vaud / Infirmier en soins généraux, spécialisé en oncologie, en soins palliatifs, en management / Membre du Conseil d’Ethique de l’AVDEMS (20092015) / Membre du CADEMS (Conseil de l’Aumônerie et du Dialogue interreligieux en EMS, VD  : dès 2014).

Avec cette exposition de caricatures, l’idée des majors Reichenbach, officiers du

par Dieu afin que je les oriente sur un autre chemin, vers une autre issue à la vie terrestre. Comment influencer sur le nombre de demande de suicide assisté  ? Les raisons essentielles de l’attrait pour les associations d’aide au suicide trouvent souvent leur origine dans la solitude, le sentiment d’inutilité, associés au désir de vouloir maîtriser sa propre mort. La dépression est un facteur favorisant des plus importants. En conséquence, il faut intensifier la prévention, et les moyens sont multiples et relativement simples à mettre en œuvre ; par exemple en créant du lien social.

Cela a été une grande joie pour les majors Reichenbach de fêter ce jubilé tout au long de l’année. Celle-ci a été marquée par de nombreuses activités  : concerts de Philippe Decourroux, de la fanfare du Poste de Berne 1, de celle du Poste de Zurich-Central, du Josué Brass, pièce de théâtre du groupe EnTr’Actes, et finalement exposition de dessins humoristiques sur l’Armée du Salut. Le Poste a ainsi pu vivre cette année comme une ouverture sur l’extérieur et ces nombreuses activités ont également permis à l’Armée du Salut de montrer à la Ville qu’elle est encore bel et bien présente.

Conférence européenne de l’Armée du Salut Près de 50 responsables de l’Armée du Salut de toute l’Europe se sont réunis aux Pays-Bas durant trois jours pour discuter de nombreux enjeux essentiels à l’avenir des programmes de services sociaux. Photo  : Salvation Army IHQ

Comment voyez-vous la loi qui oblige les EMS du Canton à accepter le suicide assisté dans leurs murs  ? Avant cette loi, le vide juridique pouvait mettre les établissements devant le fait accompli. Une association pouvait intervenir de manière incognito, à la demande du résident, et souvent sans aucune précaution face aux familles, leurs proches ou les collaborateurs… Ce qui n’est plus possible aujourd’hui, c’est son côté positif.

Cela fait depuis le 16 novembre 1890, que l’Armée du Salut est officiellement présente à La Chaux-de-Fonds. Le Poste a clôturé les festivités de ses 125 ans d’existence par une exposition de dessins humoristiques de presse, ainsi qu’une journée souvenir le 22 novembre. Dessin  : Pigr, paru le 20 décembre 2012 dans le Quotidien Jurassien

Beat Geiser est salutiste et Directeur d’un EMS vaudois. Il nous explique comment il perçoit l’article de loi sur l’assistance au suicide en établissement sanitaire reconnu d’intérêt public, voté le 17 juin 2012.

Photos  : Sébastien Goetschmann

La Chaux-de-Fonds boucle un an de jubilé

Photo  : MAD

« La loi » dans la pratique

Questions  : Jacques Tschanz

aux organisations d’aide au suicide afin que les résidents puissent y recourir. Néanmoins, le Conseil-exécutif s’est prononcé contre une réglementation légale de ce type. Il souhaite plutôt promouvoir l’offre des soins palliatifs. Dans les motifs invoqués, il a repris plusieurs arguments que l’Armée du Salut avait elle-même largement soulignés. La Rédaction

Les représentants salutistes de près de 30 pays européens se sont retrouvés aux Pays-Bas, pour discuter de l’avenir et des enjeux sociaux qui se profilent pour notre Continent.

La Conférence a été convoquée par la commissaire Birgitte Brekke-Clifton

(Secrétaire internationale pour l’Europe, QGI) pour discuter, en particulier, les

Poste, était d’atteindre un public différent de celui qui a l’habitude d’entrer dans les locaux de l’Armée du Salut. «  L’expérience a été extrêmement positive, affirme la major Arlette Reichenbach. Des gens qui ne viennent pas aux autres événements du Poste ont paru très intéressés par les dessins, mais aussi l’histoire de l’Armée du Salut que l’exposition retrace. Plusieurs contacts ont aussi été créés et c’est le plus important, car notre objectif principal reste de semer l’Evangile.  » Sébastien Goetschmann

options pour l’avenir et le développement des soins institutionnalisés offerts par l’Armée du Salut en Europe. En outre, le groupe a consacré beaucoup de temps à discuter de questions délicates, relatives à la politique des programmes sociaux. Ces politiques entraînent actuellement des modifications législatives dans divers pays, dont le sujet litigieux de l’euthanasie facilitée dans les établissements de soins. La Conférence a également mis l’accent sur la meilleure voie à suivre pour l’Armée du Salut pour venir en aide aux centaines de milliers de réfugiés, qui arrivent en Europe à la recherche de sécurité et d’une nouvelle vie. Les responsables de tous les Territoires et Commands européens de l’Armée du Salut, soit environ 30 pays, ainsi que des représentants du QGI et des Territoires de l’Amérique du Nord et de l’Australie, étaient présents au Centre de conférences de l’Armée du Salut de Belmont. Pour notre Territoire, le commissaire Massimo Paone, Chef de territoire, le lt-colonel Allan Hofer, Secrétaire en chef, et Daniel Röthlisberger, responsable de l’Œuvre sociale, ont participé à la Conférence. La Rédaction

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Echos

Du 13 au 16 octobre, 33 enfants se sont retrouvés, dans les locaux de l’Armée du Salut de Saint-Aubin, pour partir à la découverte de personnages de la Bible. Par des jeux et un enseignement, les enfants ont découvert un Dieu qui prend soin d’eux, un Dieu qui nous aide dans nos difficultés et à qui rien n’est impossible. Les enfants étaient encadrés par des moniteurs enthousiastes, souriants et plein d’amour. Le dernier soir, les parents ont été accueillis

pour un aperçu des activités de la semaine. Les enfants ont préparé une danse, des chants et un petit apéro. Chacun a été convié, le 1er novembre, pour un culte de retrouvailles suivi d’un repas canadien.

« Gospel ads » vivra sa 7e édition du 29 au 31 janvier 2016, avec comme nouveauté un concert supplémentaire le 21 février à Morges. L’événement veut rassembler les salutistes de toute la Suisse romande.

Lieutenants Régis et Sybille Cortat

Photos  : MAD

Pendant ces vacances d’automne les enfants (de quatre à douze ans) de la région ont vécu quatre après-midi ensemble autour du thème  : «  On a volé la machine à voyager dans le temps.  » L’extraordinaire machine du professeur Broussaille nous a emmené chaque jour dans une époque différente de la Bible, au travers d’un sketch. Nous sommes ainsi parti en Egypte, à la rencontre de Joseph, puis au temps des Juges auprès de Gédéon, nous avons assisté au miracle de Jésus lorsqu’il a multiplié des pains, et le dernier jour, la machine nous a emmené à Londres, où les enfants ont pu découvrir le personnage de William Booth.

AdS Gospel

Photo  : Claude Cœudevez

Un voyage dans le temps pour les enfants de la région de Saint-Aubin

Plus d’une centaine de passionnées de Gospel se réunissent chaque année à Sierre pour un week-end de répétitions, qui débouche sur un concert.

Bien connu en Valais et dans les milieux évangéliques de Suisse romande, au niveau salutiste, le projet a malheureusement été compris comme une activité liée uniquement au Poste de Sierre. Aujourd’hui les choses ont évolué et la vision de départ s’est consolidée.

La fameuse machine à voyager dans le temps a permis à 33 enfants de partir à la rencontre d’importants personnages bibliques et de William Booth, mais surtout, de vivre ensemble l’amour et la présence bienveillante de Dieu.

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Au départ, l’objectif était de rassembler des salutistes et amis de l’Armée du Salut de Suisse romande pour vivre une expérience à Sierre. Le groupe étant ouvert aussi à des chanteurs locaux, et il y a en tout plein en Valais, visait donc à rassembler membres de l’AdS et chanteurs locaux. L’hypothèse de l’officier était la suivante : « Les gens connaissent peu l’AdS. Ceux qui passeront

un week-end de chant avec des salutistes finiront par se rendre compte que l’AdS est pleine de gens normaux et intéressants.  » L’objectif a partiellement été atteint parce que peu de salutistes romands ont participé à l’expérience. Ensemble autour du Gospel Cette année, une centaine de chanteurs de toute la Suisse romande sont attendus pour se rassembler autour du Gospel. L’apogée de la fête est une ou plutôt deux «  Célébrations Gospel  ». La première aura lieu à l’issue du week-end de répétition à Conthey et la deuxième un mois après, à Morges, au Théâtre de Beausobre.

Inscrivez-vous  ! Les près-inscriptions sont déjà ouvertes sur  : gospel.ads-sierre.ch Dès fin novembre les participants recevront les partitions, les enregistrements en mp3 et les instructions pour se préparer. Le weekend de répétition aura lieu du 29 au 31 janvier 2016 et le deuxième concert le 21 février 2016.

Sébastien Goetschmann

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Nota bene

Nouvelles des Postes

Consécration / présentation d’enfants Aigle  : Yoann Coudrain, Hugo Volet ; Arc Lémanique  : Loane Zoé Dorthe, Emma Chloé Limpias Leigue  ; Neuchâtel  : Estebane Schiepan ; Sierre  : Anna Eva Catalanotto Enrôlement de Jeunes Soldats La Broye  : Corentin Linder. Acceptation de Recrue Aigle  : Aline Barraud ; Enrôlements de Soldats Arc Lémanique : Daniel Doudin, Arthur Genier, Maria-Elena Rosero, Corinne Teca, Séverine Weber ; Sierre  : Deogratias Nkerabigwi Nomination dans le Cercle d’amis Arc Lémanique  : Florian Briant, Emuye Dessasa (Mme), Selamawit Mikael (Mme), Lionel Nzimbi, Johan Staïesse, Braham et Nachor Teca ; La Broye  : Alix Johner ; Sierre  : Jérémie et Noémie Fankhauser, Aude et Yannick Matti, Benno et Erika Tonolini Confirmations / fin d’instruction religieuse Arc Lémanique  : Samantha Dos Santos, Mael Kesete, Lionel Nzimbi, Nachor Teca ; Orbe  : Yoachim Dawans ; Mariage Arc Lémanique  : Lorraine et Bzhar Morier ; Neuchâtel  : Aurélien Wyttenbach & Sheila Ackom ; Orbe  : David Zünd et Simone Chevalley ; Nominations de collaborateurs Aigle  : Céline Voumard (employée de Poste) ; Arc Lémanique  : Carlos Rosero, Joëlle Steiner, Patricio Teca, Sarah Vilches (tous membres du Conseil de Poste) ; Malleray  : Marc-André Lopez (Conciergerie) ; Neuchâtel  : MarieChristine Jacot (Responsable du Club Amitié) ; Nominations d’officiers locaux Sierre  : Nathalie et Nicolas Riard (officiers assistants) Jubilés Neuchâtel  : Bertrand & Marie-Claire Dupuis, noces d’émeraude (40 ans)

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Cours ouverts à tous

Promotions à la Gloire du ciel Arc Lémanique  : Simone Favre  ; La Broye  : Monique Ermery ; La Chaux-deFonds  : Yvonne Calame ; Sierre  : Charles Baumann, Luis Zaugg Barkoczi Agenda des Chefs

Les commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux  : 22 novembre  : Culte au Poste de Tramelan 10 décembre  : Conseil stratégique, Quartier Général à Berne 13 décembre  : Culte au Poste ed Wädenswil Les lt-colonels Allan Hofer, Secrétaire en chef et Fiona Hofer, Secrétaire territoriale Société  &  Famille  : 22 novembre  : Culte au Poste de Gurzelen 1er décembre  : Fête de Noël des officiers retraités de la Division Ost 10 décembre  : Conseil stratégique, Quartier Général à Berne

Introduction à la théologie  : enseignant, Cyrille Court, de novembre 2015 à mai 2016, le dimanche après-midi à l’Armée du Salut de Morges Les relations interpersonnelles  : enseignante, major Evelyne Rothacher. Se former à la communication relationnelle, les 14 et 21 novembre à Aigle Introduction aux livres bibliques, Nouveau Testament  : divers enseignants, de février à juin 2016, à l’Armée du Salut de Morges Formation pratique à l’étude d’un texte biblique (7 prières de Jésus)  : enseignant, Cyrille Court, vendredi soir 4 mars et samedi 5 mars 2016, à l’Armée du Salut d’Orbe ads-centredeformation.ch. Inscriptions auprès de Evelyne Rothacher, 024 466 95 73 ou evelyne_rothacher@armeedusalut.ch

Agenda Félicitations

85 ans 10 décembre  : Major Verena Rust, Belpstrasse 21A, 3007 Berne 80 ans 16 novembre  : Lieutenante-colonelle Andrée Dudan, Avenue des Alpes 18c, 1450 Ste-Croix 4 décembre  : Major Hedwig Fischer, Zielackerstrasse 19, 8304 Wallisellen 5 décembre  : Major Ruth Schoch, Rietweg 9, 8477 Oberstammheim 15 décembre  : Major Liselotte Bannister, Neptunstrasse 31, 8032 Zurich

SnowTeensCamp Camp de Ski- & Snowboard Teens, du 26 décembre 2015 au 2 janvier 2016 Inscriptions sur salvy.ch Célébration œucuménique à Lausanne

75 ans 6 décembre  : Major Mirjam Stauber, Sonnentalweg 4, 8610 Uster Noces d’or 20 novembre  : Majors Samuel et Lydia Walzer, Hochkreuzstrasse 1, 9320 Arbon Erratum  : Les majors Ferreira-Benoit (page 12 du dialogue d’octobre) ne sont plus en service à Carmò do Rio Claro, mais à Cubatão, près de São Paulo.

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · novembre 2015

Ensemble, les Eglises catholique, réformées et évangéliques et 47 ONG engagées dans la coopération au développement veulent célébrer les quinze ans des «  Objectifs du millénaire pour le développement  ».

Promotion à la gloire du Ciel

Annonces

Major Gertrud RickenbachSchwyzer

Gertrud Schwyzer naît le 31 mars 1924 à Bülach. Elle y grandi avec ses parents, trois sœurs et un frère. Durant son apprentissage comme vendeuse en épicerie, elle est invitée à l’Armée du Salut par une amie. En 1940, le 1er dimanche de l’Avent, elle assiste au culte et se converti le soir même. Gertrud fréquente ensuite l’Armée du Salut et trouve, en Jésus, un sens à sa vie. Sa mère vit difficilement la séparation, alors que Gertrud emménage dans la Maison pour femmes de Chrischona. A vingt ans Gertrud s’en va servir en Suisse romande comme auxiliaire de Poste. Elle apprend beaucoup et perfectionne son français durant son temps à La Chaux-deFonds. Elle entend aussi l’appel de Dieu à devenir officière de l’Armée du Salut. Après avoir travaillé dans divers Postes, Gertrud entre à l’école d’officiers en 1947. Son premier ordre de marche l’envoie à Morat. Puis suivent 13 affectations, dont celle d’officière au Poste de Glattfelden. Là, le major August Rickenbach, du Poste de Wetzikon, demande à Gertrud si elle veut bien l’épouser et prendre soin de ses cinq enfants, sa femme étant décédée. Après une période de lutte interne et d’intenses prières, elle accepte et ils se marient le 18 novembre 1966. Quatre ans plus tard, leur fille Dora vient au monde. En famille, ils servent ensuite au Poste de Langenthal, puis dans la Maison pour hommes de Köniz, à l’«  Industrieheim  » de Bâle, et plus tard, aux Postes d’Aarburg et de Zofingue. Elle et son mari passent leurs dix dernières années de service à la Brocante de Zurich.

DESIGN FOR LIFE

Découvre le dessein de Dieu pour toi 27-29 novembre 2015 La Roche (FR) Dès 17 ans Inscription sur salvy.ch Contact  : Armée du Salut, Secrétariat de jeunesse, Ecluse 16, 2000 Neuchâtel. Tél  : 079 695 16 97. jeunesse@armeedusalut.ch

A la retraite, ils continuent de s’engager pendant 22 ans lors des collectes, en donnant des conférences et en visitant les malades. La major Rickenbach apprécie aussi le temps passé avec ses proches. Durant toute sa vie, elle s’est sentie dirigé et portée par Dieu. Major Gertrud Rickenbach (2005)

Réservez la date dans vos agendas  ! «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · novembre 2015

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Maintenir le dialogue

Le compagnon idéal

Assourdi par tant de bruit Je cherche Un moyen de ne plus entendre ; De faire taire les clameurs du dedans. L’amour, le temps, Et des pleurs, très souvent Réclament toute attention ; Ah, tous ces cris Que je ne peux oublier  ! Je veux survivre, Seigneur, Et pour cela, Je baisse mes stores. Mon cœur prend ses distances De tout ce qui le blesse. Comment m’anesthésier, perdre conscience De tous les appels Que me lance mon frère  ? Mais à la fin, je découvre que c’est toi Qui permets en moi Ces appels lancinants. Car, vois-tu, dans ma hâte De sauver ma peau, C’est de toi que je pourrais m’éloigner  !

Raphaël Walzer, Poste de Berne

Dans le prochain «  dialogue  »

Fêter, tout simplement

Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués. Equipe de rédaction Sergent Philipp Steiner (Responsable Marketing & Communication), Major Jacques Tschanz (Responsable Rédaction), Sébastien Goetschmann (Rédacteur), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel), et Monique Bürki (StAubin), Nathalie Steffen-Noiosi et Pierre de Herdt (traduction) Layout Quartier General, Berne Impression rubmedia, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Massimo Paone

Le temps de l’Avent rime souvent avec stress et frénésie commerciale au lieu de calme et sérénité. Le prochain numéro du dialogue est une sorte d’atelier de Noël  : nous désirons vous donner quelques moyens simples pour profiter de cette fête particulière.

Général John Gowans (†), Recueil de prières «  Ah, Seigneur  !  »

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Impressum Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch

Photo  : xxx

Isolement

JAB

Dialoguer avec Dieu

Mais en quelques endroits de sa vie, il n’y a plus qu’une seule trace de pas. Il demande alors à Dieu  : Pourquoi m’as-tu laissé seul, alors qu’il s’agissait des périodes les plus difficiles de ma vie  ? Et Dieu lui répond  : Je ne t’ai jamais abandonné. Là où tu ne vois qu’une trace, c’est que je te portais. Avec ce génial compagnon, Jésus, je peux remettre n’importe quel sujet, à chaque instant, dans la prière.  »

3001 Berne

«  Quand j’ai commencé mon apprentissage de logisticien à la Poste, l’an dernier, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je ne connaissais personne, je ne me réjouissais pas du tout et j’étais désorienté. Mais je savais que Jésus était avec moi. Lors de la semaine d’introduction déjà, j’ai rencontré des gens et j’ai pu mettre de côté mes incertitudes. J’ai pu éprouver que Jésus me porte à travers les situations inconnues et difficiles. Je suis très reconnaissant de pouvoir compter sur un ami aussi genial, lui qui est avec moi dans tous mes défis. Je repense volontiers à l’histoire des Pas dans le sable. Un homme marche sur la plage et se retourne pour regarder les traces de sa vie. Il apperçoit deux séries d’empreintes dans le sable  : celle de Dieu et la sienne.

Photo  : MAD

Raphaël Walzer (16 ans), est apprenti à la Poste. En plus de ses amis à l’Armée du Salut, il a un compagnons extraordinaire sur qui compter.

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · novembre 2015

La Rédaction

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L’homme n’est pas maître de son souffle pour pouvoir le retenir, et il n’a aucune puissance sur le jour de la mort  ; ... Ecclésiaste 8  : 8a

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