7/ 2016
Photo : wikimedia
Tu aimeras ton prochain A la rencontre de ses voisins Ouverture d’un nouveau Poste en Hongrie
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Nouvelles salutistes 7–9
Dialogue
Editorial Photo : marycesyl_flickr.com
Et si Dieu vous appelait au service d’officier ?
Lors de cette célébration, l’Armée du Salut a consacré trois diplômés de l’Ecole d’officiers, les a promus Lieutenants et les a affectés à leur premier lieu d’engagement : André Bohni au Poste de Zurich-Oberland, Rahel Steiger au Poste de Thoune et Gábor Nagy au Poste de Gyöngyös en Hongrie. Les trois faisaient partie de la Session des « Messagers de la lumière ». Le Hongrois Tibor SemesBogya, qui sert déjà au Poste de Budapest-Terézváros, a été promu Capitaine-auxiliaire et a été béni pour son service. Un grand groupe en provenance de Hongrie est arrivé en car afin de participer au WOW. Un groupe hongrois a dirigé la louange.
Photo : Florina German
Samedi 4 juin, a eu lieu le WOW 2016 (Consécration, Ordination et Bienvenue) des futurs officiers de l’Armée du Salut.
Bienvenue aux nouvelles Cadettes Sept femmes ont accompli Les lieutenants Rahel Steiger, Gábor Nagy et André Bohni reçoivent la bénédiction du commissaire Massimo Paone. un stage en Suisse ou en Hongrie et se sont décidées pour le service d’officière : Florence Donzé, Sévrine Weber, Novella major Jean-Marc Flückiger, Directeur du Stettler, Sara Omlohr, Sonja Leber, Zsófia Centre de formation de l’Armée du Salut. Vecsey et Edit Kiss. A l’occasion du WOW Celui-ci l’a fixé à un drapeau. Une nouvelle 2016, l’Armée du Salut leur a souhaité la génération entame la vie d’officier. cordiale bienvenue et les a bénies pour leur temps de formation. Les élèves-officières Et si tu mettais le paquet ? seront les premières étudiantes du Centre Et si tu devenais officier ? Et si … [What if] ? de formation de Bienne et accompliront C’est la question centrale d’une nouvelle la nouvelle formation orientée vers la campagne, par laquelle l’Armée du Salut pratique. Les (deux) aspirantes-officières entend recruter des personnes pour le hongroises accompliront leur école, l’une service d’officier. La campagne « What if » à Londres, l’autre en Hongrie. La major a été lancée lors du WOW 2016. Vous trouHeidi Imboden, Secrétaire des candidats, verez toutes les informations nécessaires et la major Regina Wittwer (en Hongrie) sur : whatif.armeedusalut.ch ont suivi le groupe durant la période de Florina German stage. La major Heidi Imboden a remis la bannière de la nouvelle Session, portant le nom de « Messagers de l’Evangile », au
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dialogue · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2016
Entretenir de bonnes relations de voisinage « N’abandonne pas ton ami et l’ami de ton père, et n’entre pas dans la maison de ton frère au jour de ta détresse ; mieux vaut un voisin proche qu’un frère éloigné », nous dit la Bible en Proverbes 27 : 10. Peut-être sommes-nous éloignés de notre famille. Les personnes avec qui nous passons le plus de temps sont donc nos collègues, nos amis, que nous avons choisis, et nos voisins, que nous ne choisissons pas en règle générale. Ce passage biblique, le bon sens également, nous encourage à entretenir de bonnes relations, des relations d’amitié, avec nos voisins. Mais pour cela, il faut déjà discerner qui sont nos voisins. Je reprends ici les propos d’une officière de l’Armée du Salut, qui voulait établir des contacts avec les voisins du Poste où elle avait été mutée. Ce ne sont finalement pas les commerçants voisins de l’immeuble, mais les mendiants aux alentours du Poste, avec qui elle a pu entrer en relation. Qui sont nos voisins et que pouvons-nous partager avec eux ? Comment pouvons-nous soulager leurs besoins ? L’Armée du Salut a mis en place plusieurs solutions, dont certaines sont présentées dans ce dossier, pour répondre à ces questions. Et personnellement, comment est-ce que j’y réponds ? Sébastien Goetschmann
Charte internationale de l’Armée du Salut L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.
Partage
Photo : Werner Tschan
Parvenir à l’unité « UNO » : un chiffre, un mot, qui m’occupent intensément depuis près de trois ans. En décembre 2013, le Conseil stratégique de l’Armée du Salut a approuvé le projet « UNO ». Ce projet a pour objectif de réunir les entités légales centrales, dont l’Armée du Salut est constituée depuis plus de 100 ans. Après l’intégration de l’entité « Armée du Salut Immo SA » dans la Fondation Armée du Salut Suisse en 2014, nous procéderons à une opération similaire avec la « Société coopérative Armée du Salut Œuvre sociale ». Cette intégration légale et structurelle de l’Armée du Salut amènera de la clarté, de la sécurité et de la simplification. L’unité constitue aussi un objectif qui, en tant qu’enfant de Dieu, nous met constamment au défi. Dieu veut que ses enfants soient unis. Pourquoi ? Pour y apporter une réponse, on peut aussi se baser sur les objectifs du projet « UNO » : • L’unité crée de la clarté vis-à-vis de l’extérieur. Cela signifie que des personnes qui ne connaissent pas Jésus, voient ce qui relie les enfants de Dieu entre eux et ce qui les relie avec leur Père céleste.
• L’unité donne aux membres de la communauté chrétienne la protection, la sécurité et l’assurance. • Le manque d’unité entre les chrétiens rend beaucoup de choses plus compliquées et implique souvent de grandes pertes d’énergie et de motivation. Celles-ci manquent alors pour construire le Royaume de Dieu. Nous ne savons que trop bien combien nous pouvons nous-mêmes constituer une entrave à cette unité. En ayant une trop haute opinion de nous-mêmes, en fixant les mauvaises priorités et en étant incapables de faire marche arrière. Romains 12 : 5 explique que tous les membres du corps du Christ sont rattachés les uns aux autres. Tout comme le Christ, son corps ne se laisse pas part-
ager en morceaux. Christ n’est qu’un, son esprit n’est qu’un, son corps n’est qu’un. Dieu merci, nous ne devons pas parvenir à cette unité par nous-mêmes ! Elle existe déjà. Dieu y a lui-même pourvu. Notre tâche consiste à ne pas faire obstacle à cette unité. Sergent Andreas Stettler, Responsable du Département gestion & finances
De nous à vous
Sois un voisin … vas-y et agis !
Nous pouvons penser que notre voisin est celui qui habite à côté, c’est exact. Cependant, notre prochain est la personne qui se place sur notre route, dans notre sphère d’influence, partout où nous nous trouvons. Nous devenons alors momentanément voisins/voisines pour quelqu’un d’autre. Une connexion naît entre deux personnes et des choses merveilleuses arrivent ! En réponse à la question du professeur de la loi : « Qui est mon prochain ? », Jésus raconte la parabole du bon Samaritain. Il termine avec une question pour le professeur : « Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? » (Luc 10 : 36). Nous
ignorons qui sera sur notre route ou comment nous les trouverons, ce n’est pas sous notre contrôle. En revanche, notre manière de répondre l’est. Peut-être ont-ils besoin qu’on agisse personnellement pour les soutenir dans leurs difficultés. Une attention sincère et désintéressée pourrait complètement changer leur situation – elle changerait la nôtre aussi ! Pour être un bon voisin, nous devons voir, avoir de la compassion et ensuite agir. Dans cette histoire, d’autres ont vu, mais ont poursuivi paisiblement leur route.
Commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux
Où se trouvait le voisin du bon Samaritain ? Etonnamment, il le rencontre dans un fossé en bord de route, dans un lieu étranger. Qui était le voisin du bon Samaritain ? C’était quelqu’un qui ne l’aimait pas (bien que cela ne soit pas mentionné, nous assumons que l’homme blessé était Juif).
Photo : Werner Tschan
Les voisins se trouvent dans les lieux les plus inattendus, et parfois, ce sont les personnes que nous n’aurions, d’habitude, jamais considérées comme telles.
Cette histoire devrait continuer de nous rendre attentifs à notre responsabilité envers nos proches. William Booth parlait du « sacrement du bon Samaritain ». Un sacrement est un signe visible d’une grâce invisible. Prenons pour nous personnellement cet encouragement de Jésus : « Va, et toi, fais de même ! »
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Dossier : Tu aimeras ton prochain
Photo : Florina German
L’invitation des 200 voisins du «Renferhaus» Les résidents du Centre d’hébergement de requérants d’asile, situé dans le « Renferhaus » à Berne, ont lancé une invitation à une rencontre festive. En visite chez les 200 nouveaux voisins qui habitent ici depuis janvier dernier. Lors de la réunion de préparation, en mai dernier, dans le quartier bernois de Weissenbühl : les requérants d’asile invitent leurs accompagnants à manger au Centre d’hébergement collectif. Aujourd’hui, ils goûtent ensemble les plats qui seront servis lors de la fête, en juin. Mets afghans et syriens, soupe aux nouilles asiatiques accompagnée de poulet et de gâteau sucré : les plats sentent tous meilleurs les uns que les autres. Faire la connaissance de ses voisins C’est Johanna Vögeli, responsable suppléante du logement collectif, qui organise la rencontre festive conjointement avec les associations locales de quartier. « D’un côté, nous voulons célébrer ce qui existe déjà : un énorme engagement des bénévoles par exemple », dit-elle. Actuellement, il y a environ autant de bénévoles dans le voisinage
qu’il y a de résidents. Pour coordonner les possibilités d’aider, les responsables du quartier ont, de leur propre initiative, lancé un site Internet (ziegler-freiwillige.ch). « De l’autre côté, nous aimerions inviter d’autres personnes afin de leur donner l’occasion de rencontrer les réfugiés, de nouer des contacts avec eux et ainsi de surmonter certains aprioris ». Par exemple en mettant sur pied une « human library », une bibliothèque humaine, dans laquelle les réfugiés racontent leur exode et où le débat se crée. Invitation généreuse A la réunion de préparation, on commence à faire la vaisselle. Conclusion des organisateurs : tous les plats conviennent pour la fête et, bien évidemment, il y a beaucoup trop de nourriture. « Les familles ont fait un grand effort et ont fait preuve d’un tel enthousiasme », confie Johanna Vögeli. Elle
La famille Noori a cuisiné pour la fête.
avait préalablement posé la question aux résidents, pour savoir qui serait disposé à préparer quelque chose. De nombreux résidents se sont immédiatement déclarés prêts à mettre la main à la pâte : ils entendent de cette façon donner quelque chose en retour. Florina German
Photo : Sébastien Goetschmann
Créer de liens avec les familles du quartier Quartier Libre vise principalement à rejoindre les enfants de 6 à 12 ans, là où ils habitent, apprennent et jouent, en vue d’effectuer un travail d’animation et de prévention basé sur des valeurs chrétiennes. A Chavannes-près-Renens, c’est Frédéric Hanselmann, du Poste de l’Arc Lémanique, qui est responsable du groupe. Quartier Libre est un programme de rue dynamique et créatif, composé d’activités diverses. Cela commence par des ateliers et jeux, puis se poursuit avec des chants, des histoires, un goûter, etc. En Suisse, il existe actuellement 23 groupes. « Ici, nous avons entre 25 et 40 enfants qui viennent, suivant la météo et les disponibilités, explique Frédéric. Au moins la moitié sont musulmans, et nous pouvons leur parler de Jésus. » Le but de ces rencontres, qui ont lieu une fois par mois, n’est pas seulement de divertir les enfants, mais aussi d’aborder des thèmes de prévention, tels que l’amitié, l’image de
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dialogue · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2016
soi, le pardon, le respect de soi, des autres et de son environnement, etc. Parfois, des histoires bibliques sont aussi expliquées, particulièrement à l’occasion des grandes fêtes chrétiennes (Pâques, Noël, …) Ces activités permettent de créer des liens entre et avec les enfants, mais également avec les parents. Dans la mesure du possible, avant chaque programme dans le quartier, toutes les familles sont visitées à leur domicile. C’est l’occasion de prendre des nouvelles de chacun, d’expliquer le thème de la prochaine animation et de répondre aux questions éventuelles. Au travers des visites, les liens se nouent et se
Cette fois-ci, un des ateliers du début est un jeu de précision au pistolet à eau.
renforcent avec les familles. La collaboration avec les parents est essentielle. C’est aussi l’occasion de rappeler aux parents que Quartier Libre est là pour les soutenir dans leur rôle éducatif. Sébastien Goetschmann
Quartier Libre est une des activités proposées par les Fabricants de joie : fabricantsdejoie.ch/quartier-libre
Participer aux activités respectives
Photo : Monika_Mullis
Voilà près de dix ans que Brigitte Stettler dirige le « Träffpunkt Hochfeld », Centre de rencontre situé dans le quartier de la Länggasse à Berne. Elle nous révèle les atouts d’entretenir des relations de bon voisinage.
Brigitte Stettler entretient une belle complicité avec « ses enfants ».
Le « Träffpunkt » est-il le vilain petit canard du quartier ? B. S. : Avec 50 à 60 enfants, et près de 30 vélos parqués aux heures de midi, il faut veiller à ménager les voisins. C’est la raison pour laquelle nous interdisons certaines activités à ces heures-là, comme l’utilisation des voitures en plastique, trop bruyantes !
Quels sont les avantages du bon voisinage ? B. S. : Je me montre aux gens, je me présente à eux, tout particulièrement aux nouveaux habitants du quartier, et je les informe. Cela coupe l’herbe sous les pieds des râleurs ! Lorsqu’il y a des réclamations, c’est moi qui règle les différends et je ne laisse pas les enfants se débrouiller tout seuls. Les voisins ne voient et n’entendent donc pas simplement une horde anonyme de gamins, mais ils me connaissent comme leur voisine. Cela a-t-il des répercussions concrètes ? B. S. : Tout à fait. Les voisins nous considèrent comme faisant partie du quartier et participent à nos activités. Ils m’appellent à la maison si un soir ils constatent que la lumière est encore allumée dans le Centre. Ou ils apportent du miel pour les enfants ou des pommes de leur jardin.
« Nous sommes des professionnels » De quoi nos voisins ont-ils besoin ? Quelle contribution l’Armée du Salut peut-elle apporter ? Il y a dix ans, le Poste de Reinach a mandaté une étude afin de répondre à ces questions et a réaménagé ses offres sociales. L’officier du Poste, le major Bjørn Marti (B. M.) et l’assistante sociale Cindy Bertschi (C. B.), expliquent ce qui a mené au succès. Servir de manière inconditionnelle C. B. : « Pour construire des relations et la confiance, il faut souvent des années. Il faut pouvoir adopter l’attitude qui consiste à servir ses semblables. L’évangélisation ne doit pas constituer la seule motivation pour aider notre prochain. Mais nous n’excluons pas la foi, car une aide globale comprend aussi des aspects spirituels. » Agir professionnellement C. B. : « Nous sommes des professionnels, formés pour exercer ce métier. Nous sommes devenus des experts. Les autorités et les clients nous font confiance. »
B. M. : « Il est essentiel que nous nous considérions comme des professionnels. Cela nous permet de dialoguer avec les autorités sur un pied d’égalité. En même temps, nous continuons à nous perfectionner et offrons aussi un savoir-faire en intervention de crise et en comportement avec les personnes traumatisées. » Accepter que le Poste change B. M. : « Certains membres du Poste participent avec enthousiasme à la distribution de nourriture. Ils retrouvent l’esprit de l’Armée du Salut. Notre Poste grandit. J’ai adapté le langage de ma prédication au nouveau
A quels aspects faites-vous particulièrement attention dans la collaboration avec les écoles, les jardins d’enfants et les autorités ? B. S. : Là aussi, on me connaît. Je vais souvent moi-même chercher les enfants au jardin d’enfants pour le repas communautaire et je participe aussi à des manifestations scolaires. Que ce soit à des informations ou des représentations théâtrales ou sportives. Cet intérêt se répercute sur les bonnes relations que j’entretiens. Comment les voisins se positionnent-ils par rapport à l’Armée du Salut (en tant qu’organisation) ? B. S. : Nombreux sont ceux qui ne connaissent l’Armée du Salut que par la collecte des marmites. Les enfants, quant à eux, connaissent le nom simplement par le « Träffpunkt », qui existe depuis neuf ans. On les entend donc crier spontanément : « Nous allons à l’Armée du Salut ! » Que pouvons-nous souhaiter de plus ! Questions : Elsbeth Cachelin
Au « Träffpunkt Hochfeld » à Berne, les enfants de 2 à 15 ans et leurs proches sont toujours les bienvenus. Les repas communautaires, en tant que maillon de l’accueil extrafamilial et parascolaire, constituent le cœur de l’offre. public du culte. Les gens viennent souvent de milieux extérieurs à l’Eglise. Cet aspect constitue un défi pour le Poste. Pourtant notre principe est le suivant : dans un premier temps, nous les accueillons simplement au sein de notre communauté. » Savoir faire preuve de persévérance B. M. : « Nous disposons d’un vaste réseau dans la région. Notre offre sociale et nos expériences se sont étendues au cours des années. Il faut de la persévérance et accepter de subir parfois des échecs. » Florina German
L’étude a aidé le Poste à combler des lacunes dans la couverture sociale de la région. Le major Bjørn Marti avait soumis le travail de recherche à la Haute Ecole de Lucerne. « Le cadre scientifique confère davantage de légitimité aux résultats que si nous avions nous-mêmes fait cette étude. » L’offre sociale du Poste comprend la distribution de nourriture (deux fois par semaine), le Bureau social, un logement d’urgence et le « logement accompagné ». dialogue · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2016
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Dossier : Tu aimeras ton prochain
Le travail relationnel dans le quartier Comment pouvons-nous cerner la véritable détresse dans notre entourage et apporter des changements positifs ? L’Armée du Salut internationale a développé une méthode qui aide les Postes à lancer de nouveaux projets.
Photo : Salvation Army IHQ
Après les premières visites, les personnes impliquées se réunissent afin de partager leurs expériences. Il en ressort que de nombreuses personnes âgées et jeunes mères vivent dans les environs. Ces deux groupes de personnes passent beaucoup de temps à la maison. De nombreux professionnels de la santé et enseignants à la retraite vivent également dans le quartier. Beaucoup d’entre eux sont seuls.
C’est en s’impliquant dans la vie du quartier, en tissant de solides relations, que nous arriverons à avoir un impact sur notre prochain.
La facilitation basée sur la foi (FBF) aide les groupes à cerner leur situation, à en discuter et à la changer. L’objectif est de maintenir les communautés intactes, d’entretenir des relations profondes avec les autres et d’influencer son entourage positivement. Que faisons-nous et pourquoi le faisons-nous ? Un ancien Général de l’Armée du Salut, John Gowans, a expliqué pourquoi de tels processus sont nécessaires : « Nous devons continuellement vérifier ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons. » De nombreuses Organisations se sont aperçues qu’une approche stratégique est utile lorsqu’il s’agit d’apporter ensemble un changement. Certaines méthodes d’apprentissage ou certaines approches en gestion de projet ont particulièrement fait leurs preuves. La facilitation basée sur la foi aide les croyants à utiliser de telles méthodes pour eux-mêmes en y intégrant la doctrine et les valeurs chrétiennes. Le plus grand défi dans les processus de changement est d’impliquer tous les membres d’un groupe. Les gens ont peur du changement, c’est pourquoi la facilitation joue un rôle important dans la méthode
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utilisée dans la FBF. Les facilitateurs dans la foi essayent d’amorcer des processus de changement avec un groupe. Leur principe directeur est le suivant : chaque personne a des talents et des aptitudes particuliers que nous pouvons utiliser. Au début de chaque processus, il s’agit de déceler et de valoriser les capacités, les points forts et les ressources de toutes les personnes impliquées et de leurs communautés. Visites dans le quartier L’exemple, tiré de faits réels, de Ruth et Andrew, officiers de l’Armée du Salut, montre comment les Postes peuvent utiliser la facilitation basée sur la foi. Ce couple d’officiers a été nommé dans un Poste. Rapidement, Ruth et Andrew organisent une réunion avec les membres du Poste afin de parler de son avenir. Le major Andrew demande : « Comment pouvons-nous découvrir ce qui préoccupe les personnes de notre entourage ? » Les membres du Poste sont alors heureux qu’on leur demande leur avis. Ils font des propositions concrètes. Un membre propose de former une équipe et de rendre visite à cinquante familles, qui ne participent pas au programme du Poste, afin de les sonder.
Appliquer des mesures La major Ruth demande alors au groupe comment réagir face à cette réalité. Différentes mesures sont discutées. Après une discussion animée, le groupe décide de mettre deux idées en pratique, à savoir une rencontre hebdomadaire pour les seniors et une rencontre hebdomadaire mères-enfants. Les professionnels de la santé à la retraite proposent de suivre la croissance des nouveau-nés dans le cadre des rencontres mères-enfants. Les nouveaux groupes prennent leurs marques et sont appréciés de toutes les personnes impliquées. Les majors Andrew et Ruth suivent attentivement l’évolution de ces nouvelles initiatives. Ils organisent régulièrement des rencontres avec les responsables et les membres des groupes afin d’évaluer ensemble les nouveaux programmes. Ces discussions permettent aux groupes de se développer et de s’adapter aux besoins du quartier, qui évoluent constamment. La facilitation basée sur la foi, telle que pratiquée par les majors Ruth et Andrew, peut être utilisée chaque fois que des personnes travaillent ensemble et souhaitent construire des relations. Comme les membres du Poste participent aux décisions, ils se sentent associés aux nouveaux projets et s’investissent activement. Sara Stöcklin
Autres exemples qui montrent comment la facilitation basée sur la foi a été utilisée : salvationarmy.org/fbf
Echos
Un dimanche de fête à St-Aubin « Je cours après le but pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Christ Jésus. » (Philippiens 3 : 14). C’est avec cette parole de Paul que le Sergent-major Thierry Pittet ouvre le culte du 22 mai, en invitant chacun à poursuivre la route, quelles que soient les embûches qui pourraient se trouver sur le chemin. Photos : MAD
de découverte. Nos deux confirmands expriment le désir de continuer leur route dans une vie de foi. Ils sont accueillis chaleureusement dans la communauté de ceux qui aiment Jésus. Puis ce sont six nouveaux Jeunes Soldats (JS) qui signent leurs promesses en cette Les six Jeunes Soldats s’engagent devant Dieu et la communauté, aux côtés du Sergent-major et de l’officier du Poste. matinée : Julie Roth, Julie Wydler, Luna et Et sur l’estrade, ce ne sont pas moins de Norane Boschung, Nathan et Zoé Cortat, 16 enfants, qui ouvrent la fête avec piano, tous vêtus de jolies blouses choisies à cet violons, flûtes, et guitare. Marine Roth et effet lors d’une sortie à Berne, avec les Liam Mayor sont arrivés au terme de leur officiers. Un diaporama d’une visite des catéchisme. Tous deux ont été touchés à enfants au Musée de l’Armée du Salut un moment de leur vie ; ils ont rencontré un nous est partagé. Les futurs JS ont essayé « Seigneur incroyable ! » L’officière, Sybille nos anciens chapeaux « Alléluia » et autres Cortat, les invite à poursuivre leur chemin képis, ce qui les a bien amusés !
Marine Roth et Liam Mayor confirment vouloir suivre Dieu.
Puis, c’est au tour de Régis Cortat, notre officier, de nous apporter le message : « Alors que nous vivons à l’ère de l’indispensable natel et autres moyens de communication rapides, sommes-nous aussi enclins à répondre à l’appel de Dieu chaque fois qu’il sonne ? Bien des serviteurs ont répondu mais plusieurs ont trouvé des excuses pour ne pas être bousculés par Dieu : Moïse en Exode 4 : 10, Gédéon en Juges 6 : 15, … » Personne n’est humainement compétent pour servir Dieu, mais avec lui, tout devient possible. « Je suis moi-même avec toi », dit l’Eternel en Jérémie 1 : 8. Lors du repas qui suit, nous partageons un moment de communion béni, entrecoupé de morceaux de musique, chorégraphies et, dernière nouveauté, un aperçu de « beatbox » interprété par Chayan Hoffmann et Jonas Boschung. Monique Bürki
Les 21 et 22 mai 2016, un groupe de femmes actives (dames c’est trop bourgeois, disent les maris) a vécu 30 heures de détente en pleine nature, à travers la Glâne fribourgeoise. Ponctuées de moments de partage et d’enseignement sur le thème « s’émerveiller », avec la major Christine Staïesse. Tout commence par un pique-nique bucolique et une séance de land art spirituelle au bord de la Broye. Une bonne introduction au thème du week-end : « S’émerveiller ». Il ne faut pas grand-chose pour nous émerveiller ! De l’argile, de la paille, des sacs de jute sous les pieds, Chantal le cochon météo, Mireille l’oie et surtout Fred le gentil organisateur aux mille histoires. Allez découvrir son jardin, ses terres, ils recèlent mille secrets ! Quant à ses arbres, des tentes haut perchées, dans lesquelles
Photo : Mariette Streiff
S’émerveiller des choses simples
25 participantes émerveillées des beautés de la nature.
Mesdames dormiront, s’y balancent. Certaines ont frémi en montant les échelles mouvantes, mais il faut une part d’aventure pour avoir des choses à raconter… Comme le souper, le petit déjeuner copieux, au coin du feu, fut fort animé. Plus tard, tritouiller la terre, créer de drôles de bestioles, ont entretenu la bonne humeur et permis de beaux témoignages. Le temps a passé trop vite et il y aurait encore tant à dire. La question qui reste est de savoir si nous
penserons à mettre en pratique la devise carpe diem et à repérer la joie découlant de la reconnaissance. Saurons-nous l’appliquer dans la durée ? Une petite piqûre de rappel avec un super week-end l’an prochain serait à conseiller … N’oublions pas que tout ceci a été possible grâce à l’organisation de la major Mariette Streiff et de Joëlle Steiner et la météo de rêve. Joëlle Vuillème
dialogue · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2016
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Echos
Photo : MAD
Courir pour les Philippines Le 7 mai 2016, six personnes (dont quatre salutistes) ont participé aux 10 km du Harmony Genève marathon. Le but était de récolter de l’argent pour le Foyer pour enfants de l’Armée du Salut « Joyville », aux Philippines. Gwenaelle Lauber, du Poste de Tramelan, est l’initiatrice de cette course sponsorisée. Elle se rendra elle-même sur place pour aider à organiser des activités pour les enfants durant cet été. D’où vous est venue cette idée de course sponsorisée ? Gwenaelle Lauber : L’an dernier, l’une de mes collègues de travail et moi-même avions déjà participé à ce rendez-vous, en prenant part aux 42 km en relais, afin de soutenir Compassion Suisse et l’Armée du Salut à Haïti : les deux associations qui allaient m’accompagner l’été suivant lors de mon voyage en Haïti. Comme ma collègue de travail avait beaucoup apprécié courir pour une cause utile et que je prévoyais de partir aux Philippines cet été, elle a réussi à nous motiver, moi et une deuxième collègue, à participer aux 10 km. J’ai ensuite fait une annonce au Poste de Tramelan afin de savoir si d’autres personnes étaient
intéressées à se joindre à nous. De gauche à droite : Elisabeth Oberson, Céline Périlleux, Gwenaelle Finalement, six Lauber, Marcel Leiber, Joe Leiber et Céline Voumard, visiblement personnes ont heureux de courir pour une bonne cause. participé : Marcel et Joe Leiber du Poste de Tramelan, Céline Voumard du Les personnes désirant soutenir le Home Poste d’Aigle, mes collègues Céline Péril- pour enfants « Joyville » peuvent prendre directement contact avec Gwenaelle leux et Elisabeth Oberson, et moi-même. Lauber : gwenaelle.lauber@hotmail.com ou faire un don sur le Compte postal Que retenez-vous de cette course ? G. L. : Certains prenaient pour la première 30‑6709‑1 avec la remarque : Joyville. fois part à une course de 10 km, mais tout Questions : Sébastien Goetschmann est bien allé. Afin de nous encourager les uns les autres, nous n’avons pas couru chacun à notre rythme, mais par petits Dons pour Haïti groupes pour une partie ou la totalité de la Dimanche 4 juin, le Poste de Gurzelen a course. Et surtout, grâce à nos sponsors célébré son 120e anniversaire. Comme et donateurs, nous avons déjà pu récolter ces dernières années, de l’argent a été près de 2 000 fr. pour « Joyville » ! La torécolté pour des projets de l’Armée du talité des dons sera utilisée sur place pour Salut en Haïti. Les généreux visiteurs les activités avec les enfants (bricolages, ont donné 5 500 fr. jeux, ...) ou pour des projets du Foyer.
« Vous êtes des héros ! »
Photo : Florina German
Petite visite au culte de l’International Fellowship Week, une semaine de vacances pour officières et officiers à la retraite de toute l’Europe.
Plus de 40 participantes et participants se sont réunis à l’hôtel Artos, à Interlaken, pour le culte du dimanche 29 mai. La moitié
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dialogue · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2016
des officiers présents sont des habitués, ils participent presque chaque année à cette semaine de vacances qui a lieu, alterna-
tivement, en Angleterre, en Hollande, en Norvège et en Suisse. Les lieutenants-colonels Allan et Fiona Hofer, Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale Société & Famille, sont venus pour le culte. « C’est un tel privilège de passer du temps avec les officiers à la retraite », dit le Secrétaire en chef dans son discours de salutations. « Vous avez de précieuses expériences à partager. Entendre vos témoignages nous encourage. Vous êtes des héros ! » De nombreux officiers ont rédigé leur parcours de vie. La major Carol Kendall (Royaume-Uni) a rassemblé ces histoires et les a publiées sous la forme d’un livre. Les officiers ont offert un exemplaire de « Close Encounters with God » (« Rencontres intimes avec Dieu », en français) au Secrétaire en chef en guise d’adieux. Florina German
Nouveau Poste en croissance en Hongrie Le 30 avril 2016, les salutistes de l’Armée du Salut hongroise se sont réunis afin de célébrer l’ouverture du Poste de Miskolc, qui est en forte croissance. Le commissaire Massimo Paone a également participé à la cérémonie. C’est remplis de joie et d’espoir que les membres et amis de l’Armée du Salut hongroise quittent Budapest, Gyöngyös et Debrecen pour se rendre à Miskolc, dans le Nord-Est de la Hongrie. Ils célèbrent l’ouverture d’un nouveau Poste, l’enrôlement de soldats et l’admission de onze membres adhérents. L’Armée du Salut entame la fête au centre de Miskolc par un concert en plein air de la fanfare renforcée de l’Armée du Salut de Budapest. Les salutistes parlent au public de Jésus-Christ et l’invitent à participer à la fête. Plus de dix nouveaux disciples Après le repas de midi, l’Armée du Salut hongroise poursuit sa célébration dans son bâtiment, qui avait jadis été construit pour le parti communiste. Quelle victoire de
Jésus qu’un Poste soit maintenant ouvert précisément à cet endroit ! Le commissaire Massimo Paone remet le drapeau du Poste à ses responsables, rappelle encore une fois sa symbolique et souligne la mission de l’Armée du Salut. A l’occasion de deux témoignages, des personnes rendent compte de la force et de la puissance de l’Evangile, qui les a renouvelées et transformées. Lors de la prédication basée sur Luc 14, il est question de l’invitation faite par Dieu à tous les hommes de l’accepter comme sauveur. Plus de dix personnes ont suivi l’appel. Major Bernhard Wittwer, Responsable régional de l’Armée du Salut Hongrie
Miskolc – L’Armée du Salut entre en terre inconnue En septembre 2013, les capitaines Győző et Marika Cséki ont lancé le travail de l’Armée du Salut à Miskolc. Depuis leur appartement locatif, ils se sont adressés aux gens et les ont invités à croire en Jésus-Christ. L’Armée du Salut était encore inconnue dans la région et pourtant, petit à petit, des gens les ont rejoints. Après de longues recherches, l’Armée du Salut a finalement trouvé un bâtiment pour ses activités. Il était (grand) temps ! Dès 2015, toujours davantage de visiteurs ont rejoint le Poste. Aujourd’hui, ce sont jusqu’à 80 personnes, qui participent au culte. Dans l’Avant-Poste de Sajókaza (voir aussi l’article sur l’engagement des jeunes du Poste de Berne ci-dessous), ce sont chaque jeudi plus de 40 adultes et plus de 60 enfants (pour l’heure réservée aux enfants) qui se retrouvent. Bien que la détresse matérielle soit immense, l’Armée du Salut hongroise a décidé de ne créer aucune institution sociale dans cette ville. Les gens doivent être marqués et changés par l’Evangile.
« Nous ne voulions plus retourner à la maison »
Un groupe de jeunes s’est rendu en Hongrie en avril pour une semaine. L’objectif était d’aider l’Armée du Salut locale. Après un circuit touristique à Budapest, le groupe a eu son premier engagement le dimanche matin. Dans un Poste de Budapest, les jeunes ont donné un coup de main pour organiser le culte. Puis ils se sont rendus à Miskolc. Attention, colonne de nettoyage ! L’Armée du Salut a depuis peu débuté son travail dans cette ville (voir l’article ci-dessus). Chaque matin, l’équipe quitte cette ville pour se rendre, 35 km plus loin, à Sajókaza. Dans le quartier rom de la ville, les jeunes ramassent les déchets. C’est une véritable aventure ! L’équipe de nettoyage trouve de tout : cela va des langes utilisés aux crânes de chiens, en passant par les vêtements usagés.
Se mettre au travail avec les Hongrois L’après-midi, les jeunes aident à organiser le programme du Poste destiné aux enfants. Ils organisent conjointement avec les Hongrois un après-midi destiné aux jeunes Roms. Le programme de la semaine, intitulé « Héros de la Bible », enthousiasme les enfants. De même, lorsqu’il s’agit de chanter, les enfants s’en donnent à cœur joie. Dieu va à la rencontre des gens Après le programme pour enfants, les officiers de Miskolc organisent un culte d’évangélisation pour les adultes. L’équipe suisse est touchée de constater combien de personnes confient leur vie à Dieu et comment Dieu guérit tant les cœurs que les corps. Leur rencontre avec Dieu change visiblement leur rayonnement et leur comportement. Des expériences marquantes Les impressions accumulées durant la semaine ont submergé les jeunes Bernois. Ils ont été touchés par la pauvreté et les conditions de vie modestes de la population hongroise. Et pourtant : à la fin, les ados ne
Photo : Armée du Salut Hongrie
Un groupe de jeunes du Poste de Berne s’est rendu en Hongrie pour un engagement dans un village rom, du 8 au 17 avril 2016.
Les jeunes du Poste de Berne interprètent une saynète lors du culte.
voulaient plus retourner à la maison. « Les enfants ont pris une place dans notre cœur, de sorte que les adieux sont difficiles. » Heureusement, les officiers de Miskolc se déplacent une fois par semaine à Sajókaza afin de continuer à travailler avec les Roms. L’une des participantes résume l’expérience ainsi : « Nous sommes très reconnaissants à Dieu d’avoir pu y participer. Cette semaine nous a marqués ! » Esther Wittwer, collaboratrice jeunesse du Poste de Berne dialogue · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2016
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Notabene
Promotion au grade de capitaine le 1er juin Capitaine auxiliaire Elisabeth RomySchweizer Capitaines auxiliaires Christa et Ernst Benz-Leuenberger Capitaine auxiliaire Anne-Catherine Dorthe-Mailler 10 ans de service Capitaines Regula et Stephan Knecht-Rüst Promotion au grade de major avec 15 ans de service Capitaines Astrid et Stefan Inniger-Schranz Capitaines Marian et David Künzi-Feuz 20 ans de service Majors Barbara et Thomas Bösch-Mettler Majors Elsbeth et Severino Ratti-Raas Majors Irene et Markus Walzer-Steffen Officiers recevant l’insigne de long service : 25 ans Major Heinrich Bourquin-Wälchli Majors Anita et Johannes Breiter-Eggimann Major Rosmarie Gabathuler Major Sylvette Huguenin-Glayre Major Samuel Rieder-Schwarz 30 ans Lt-colonel Allan Hofer-Pressland Major Hedwig Brenner Major Ernst Kissuth-Magnin Major Mendes Reichenbach Martins Major Annette Rieder-Pell Major Mariette Streiff-Liechti 35 ans Lt-colonel Hervé Cachelin-Cullingworth Major Mary-José Bourquin-Pieren Major Ruth Catalanotto-Rindlisbacher Major Heidi Gubler-Zimmermann Majors Brigitta et Traugott Heiniger-Widmer Major Evelyne Rothacher-Ruegger Major Margrit Schmid-Dössegger Major Ruth Vaterlaus 40 ans Major Elsbeth Oberli Major Silvia Schaffner-Rutschmann Les officiers à la retraite suivants sont officiers depuis : 45 ans Major Paul Schaffner-Rutschmann Major Maggy Sterckx-Lipcan Majors Christianne et Samuel Winkler-Bhend 50 ans Major Ruth Frehner
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Promotion à la gloire du Ciel Major Hanna Frutiger Major Rosa-Maria Häfeli Majors Ruth et Ernst Kugler-Eleutheri Major Verena Mast Major Elisabeth Schranz 55 ans Commissaire Muriel Mailler-Aeberli Lts-colonels Hilda et Peter Hari-Wäfler Major Irène Deytard Major Walter Kramer-Screta Major Annette Loosli-Jeanmonod Major Rosmarie Schmid-Walser Major Bernhard Stauber-Haller Major Annemarie Stutz-Mägli Majors Ruth et Jules-Henri Volet-Haller Major Samuel Walzer-Roggli Major Emmy Zimmermann 60 ans Colonelle Ruth Stettler-Hanselmann Lte-colonelle Margrit Vogel-Weibel Majors Liselotte et Neil Bannister-Hottiger Major Rosette Bovet-Meyer Major Esther Gilgen Major Elsbeth Hohl Major Markus Schmidt-Bédat Major Marcelle Vurlod Major Arthur Wittwer-Blatter Major Hulda Wittwer-Maurer 65 ans Major Elsa Hofmann Major Gabrielle Jaquet-Vuille Major Ruth Schmid-Schöni Major Gertrud Stäheli-Weber Major Hugo Steiner-Fuhrer Major Maria Zimmermann Major Margaretha Zimmermann-Schmid 70 ans Major Heidi Boden
Promotion à la gloire du Ciel La maman de la capitaine Monika Weidmann-Schwizer (officière du Poste de Langnau), Gertrud Schwizer, a été rappelée par le Seigneur le 17 avril 2016, à l’âge de 71 ans. Le père de la capitaine Anne-Catherine Dorthe du Quartier Divisionnaire Romand, le commissaire Georges Mailler, qui était officier depuis 55 ans, a été rappelé auprès de son Seigneur le 13 juin 2016, dans sa 80e année. Son parcours de vie paraîtra dans le prochain dialogue. Nous souhaitons aux familles en deuil le réconfort et la paix que seul Dieu peut apporter.
Brigadier Walter Roth « C’est à la Chauxde-Fonds, au 102 de la rue Numaz Droz, immeuble de l’Armée du Salut, que j’ai vécu mes huit premières années. Orphelin, j’ai été recueilli par une tante de ma mère qui, malgré sa situation précaire de veuve, me voua beaucoup de soins et de tendresse. A cela s’ajouta tout l’amour et la bienveillance des officières. Suite à un déménagement, je perdis contact avec l’Armée du Salut. J’avais 15 ans, lorsque celle qui fut pour moi une mère décéda. Envoyé alors chez un tuteur où je restai un an, je décidai de prendre ma vie en main et commençai un apprentissage de pâtissier-confiseur à Lausanne.
Photo : MAD
Jubilés de service 2016
Lors d’une réunion en plein air, je retrouvai l’Armée du Salut. Touché par la vision de ces salutistes qui avaient fortement marqué mon enfance, je décidai de me rendre à Beaulieu, pour la fête de l’Ascension 1938. Je répondais ce jour-là à l’appel de Dieu pour lui donner ma pauvre vie. L’officière qui pria avec moi m’avait bien connu enfant et beaucoup prié pour que je puisse rencontrer le Seigneur ! Enrôlé soldat, je pris part à plusieurs activités du Poste. Je vins travailler à Morges et je me joignis au Poste, où je rencontrai Adrienne Genoux, ma future femme. Nous partîmes à l’Ecole d’officiers en 1942 : départ de 43 passionnantes années de service actif. Comme assistant aux Postes de Lausanne, Genève, Vevey, Neuchâtel, puis comme Officier commandant en Belgique, d’où je revins quelques mois plus tard pour unir ma vie à celle d’Adrienne. J’ai eu le privilège de partager la joie et la responsabilité de la vocation avec Adrienne. Pendant notre service en Suisse, en Belgique et au Congo, Dieu nous a fidèlement soutenus au travers de toutes les circonstances. Quatre enfants et sept petits-enfants ont accompagné notre pèlerinage. Par Sa grâce, la joie d’être sauvé est demeurée la source de ma force. » Brigadier Walter Roth (†)
Le brigadier Roth a été rappelé auprès de son Seigneur dans la nuit du 11 au 12 mai 2016, dans sa 95e année.
Mutations internationales
Les commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux : 22 au 30 juillet : Visite en Haïti (conférence sur la justice sociale pour la Commissaire et visite de suivi de projets pour le Commissaire) 21 au 24 août : Conseil consultatif du Général à Singapour (uniquement la commissaire Jane Paone) 27 et 28 août : Installation des nouveaux responsables territoriaux du Territoire de l’Allemagne, de la Lituanie et la Pologne 29 et 30 août : Visite de la Direction du Command à Vienne
Au 1er juillet 2016 La major Ariane Olekhnovitch deviendra Secrétaire territoriale des Ministères Féminins (MF) pour le Territoire de la France et de la Belgique. Elle succède à la major Danièle César qui, après s’être mariée à un officier britannique, a été transférée dans le Territoire du Royaume-Uni avec la République d’Irlande.
Les lts-colonels Allan Hofer, Secrétaire en chef et Fiona Hofer, Secrétaire territoriale Société & Famille : 28 au 30 août : Visite de la Direction du Command à Vienne
Le titre de Secrétaire international du Chef d’état-major au Quartier Général international (QGI) ne sera pas reconduit et sera remplacé par le titre de Secrétaire en chef. Les deux postes de sous-secrétaires dans le Département de l’administration seront dès lors nommés de la façon suivante : Assistant du Secrétaire en chef (Administration) et Assistant du Secrétaire en chef (Personnel). Ces changements doivent apporter plus de clarté sur le rôle central de ces bureaux dans l’administration du QGI et sur la relation fonctionnelle vitale que le bureau du Secrétaire en chef a avec le bureau du Chef d’état-major. Il est prévu que ces changements structurels internes améliorent la gestion administrative du QGI et de l’Armée en général.
Conseils d’officiers 4 mai 2017 : Conseils d’officiers nationaux, Poste de Berne 16 novembre 2017 : Conseils d’officiers Suisse alémanique, Poste de Zurich Central 17 novembre 2017 : Conseils d’officiers Suisse romande, Poste d’Yverdon
Félicitations 80 ans 6 août : Major Hans-Rudolf Loosli, Route de la Petite-Caroline 3C, 1131 Tolochenaz 75 ans 26 juillet : Major Roland Magnin, Hästhagen 2/5, 59052 Nykil, Suède 70 ans 1er août : Major Martha Mosimann, Senseblickstrasse 7, 3174 Thörishaus 13 août : Major Pierre-Alain Bugnon, Rue de Chamblon 15, 1400 Yverdon-les-Bains
Cours ouverts à tous Introduction aux livres bibliques, Ancien et Nouveau Testament : divers enseignants, de septembre 2016 à juin 2017, au Poste de l’Arc Lémanique, site de Morges ads-centredeformation.ch. Inscriptions auprès de Evelyne Rothacher, 024 466 95 73 ou evelyne_rothacher@armeedusalut.ch
Bel’Espérance L’hôtel Bel’Espérance, à Genève, a fêté ses 20 ans d’existence le 6 juin 2016. Photo : Sébastien Goetschmann
Agenda des Chefs
Au 1er août 2016 Le commissaire William Cochrane deviendra Chef du Territoire de la Norvège, de l’Islande et des Iles Féroé.
Par conséquent, le major Mark Watts deviendra Secrétaire en chef du QGI, avec promotion au grade de colonel. Les commissaires Dick et Vibeke Krommenhoek, qui ont dirigé le Territoire de la Norvège, de l’Islande et des Iles Féroé, depuis février 2013, termineront leur service en Norvège le 31 juillet 2016, et seront mutés, à leur demande, dans un Poste du Territoire des Pays-Bas, de la République tchèque et de la Slovaquie. Au 1er janvier 2017 Les colonels Mark et Julie Campbell deviendront Secrétaire en chef national et Secrétaire nationale des MF pour l’Australie.
Au départ, le bâtiment acquis par l’Armée du Salut en 1932 était destiné à accueillir des femmes. Ne répondant plus aux besoins de l’époque, il a été transformé en hôtel en 1996. La major Mariette Streiff, son mari Bertrand et la major Sylvette Huguenin en ont été les premiers directeurs. « C’est un peu mon bébé, dit Mariette Streiff. Je l’ai vu grandir et j’ai essayé d’y apporter les valeurs d’accueil et d’amour qui composent son nom. Je crois que l’hôtel a vraiment été un lieu de paix et de rencontres, dans lequel plusieurs ont retrouvé de l’espoir. » Lors de son allocution, Bertrand Streiff a mentionné cette anecdote : « Un architecte français, qui travaillait dans des palaces à Genève, venait régulièrement séjourner à l’hôtel Bel’Espérance. Il disait : Je viens ici parce que j’essaye de savoir comment mettre une âme dans un hôtel. » Aujourd’hui, c’est Alain Meuwly qui a repris la direction de l’hôtel. Ce qu’il désire pour l’établissement, c’est perpétuer l’héritage transmis par ses prédécesseurs, tout en modernisant les services. « Depuis son inauguration, l’accueil chaleureux et attentionné de tous les employés est la marque de fabrique de l’hôtel. Nous voulons continuer dans cette direction, tout en développant les outils actuels, notamment dans le domaine de la communication et de la réservation en ligne, par exemple. » Sébastien Goetschmann dialogue · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2016
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Maintenir le dialogue
Photo : MAD
Où mettons-nous le focus ? Samuel Justitz, 27 ans, est musicien professionnel. A la joie de jouer se mêle aussi la pression. Là, il compte sur la force de Dieu !
Ce n’est pas à moi de savoir Ce que produira la moisson. Je dois semer, c’est mon devoir ! Le reste n’est que présomption.
Dans le prochain « dialogue »
Bienvenue au Quartier Général r
Semeur
Samuel Justitz www.justitz.ch
Photo : L. Geissle
Dialoguer avec Dieu
JAB
Tout cela aurait été impossible sans ma foi en Dieu. Comme pour chaque métier, la vie de violoncelliste réserve de nombreux défis. Le bonheur de jouer signifie aussi beaucoup de pression, d’être meilleur que les autres. Et la reconnaissance que
peut apporter un concert, peut faire perdre de vue ce qui est vraiment important ou conduire à douter de soi, lorsque cela ne se passe pas si bien. C’est là que ma confiance en Dieu devient ma force. J’expérimente encore et toujours la manière dont il m’ouvre de nouvelles portes ; puis je me souviens que la musique est un don de Dieu. Il m’aide à refixer mon attention sur Jésus, non sur moi et mes compétences. Au lieu de devoir tenir ferme par moimême, je peux, pour sa gloire, m’épanouir en jouant du violoncelle. »
3001 Berne
« La musique m’accompagne depuis longtemps. Je joue du violoncelle depuis que j’ai huit ans. J’ai pu perfectionner ma pratique de cet instrument, si bien que j’en fais aujourd’hui mon métier. Je suis profondément reconnaissant de pouvoir me consacrer entièrement à la pratique du violoncelle et de partager ma passion de la musique avec d’autres musiciens, en répétition et en concert !
Impressum Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués. Equipe de rédaction Sergent Philipp Steiner (Responsable Marketing & Communication), Florina German (Responsable Rédaction), Sébastien Goetschmann, Nora Steiner (Rédaction), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel), et Monique Bürki (St-Aubin), Nathalie Steffen-Noiosi et Pierre de Herdt (traduction)
Or donc, je sème avec espoir, Même si mes larmes vont couler. Ce sera grâce que de pouvoir Prêter ma main pour moissonner.
Layout Quartier Général territorial Impression Rub Media, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Massimo Paone
General John Gowans (†)
Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger
Peut-être vous demandez-vous ce qui se passe réellement au Quartier Général à Berne. Qui sont les personnes qui y travaillent ? A quoi sert un QG ? Nous tenterons de répondre à ces questions dans le prochain dialogue. La Rédaction
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dialogue · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2016
CHF 46.– | 65.–* CHF 48.– | 67.–*
« [...] mieux vaut un voisin proche qu’un frère éloigné. » Proverbe 27 : 10