dialogue 7/2013 - Nous voulons améliorer nos partenariats

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d ialogue Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut

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Nous voulons améliorer nos partenariats Photo :  MAD

Historique et perspectives de la Mission à l’Armée du Salut La Générale Linda Bond se retire Nouvelles salutistes

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Dialogue

Photo : MAD

Annonces

Un cœur pour la mission L’an dernier, le Département Mission & Développement de l’Armée du Salut en Suisse fêtait 125 ans d’envois de missionnaires à l’étranger. En 125 ans, le travail missionnaire et le rôle des personnes envoyées ont bien évolué. En plus d’un bref historique (cf. page 6), ce dossier vous permettra de découvrir comment un projet concret est mis sur pied (cf. page 4), quels sont les objectifs visés par Mission & Développement (cf. page  5 ) et également quelle orientation devrait prendre le travail missionnaire de l’Armée du Salut Suisse à l’avenir (cf. page 7). Si la mission à l’étranger peut être attirante à plusieurs égards, elle n’est pas faite pour tout le monde. Cela n’empêche cependant pas d’avoir à cœur la mission, de la soutenir financièrement ou dans la prière, mais surtout de vivre un style de vie missionel, en proclamant l’Evangile et en vivant la bonté et la grâce de Dieu au quotidien, où que l’on soit. Sébastien Goetschmann

Charte internationale de l’Armée du Salut

«  Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.  » Actes 1  : 8

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L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.


Info AdS

«  You and me  » - créer des rencontres

Photo  :  AdS

Le rapport annuel 2012 est désormais disponible. Plus qu’un simple inventaire, il veut être un lieu de rencontre. Rencontre avec les nombreuses activités de l’Armée du Salut, rencontre avec les personnes qui composent cette Armée et finalement, rencontre avec Dieu par et pour qui l’Armée du Salut existe. aux brochures reluisantes de certains magasins ou entreprises. Mais c’est exactement ce qui le rend si intéressant. Parce que des gens passionnés et passionnants se trouvent derrière ce travail. Ils sont garants des activités extrêmement variées de l’Armée du Salut. Grâce à leur engagement, nous pouvons vous présenter de nombreuses photos et histoires Le Rapport annuel 2012 est disponible. En choisissant le titre «  You de l’année écoulée. and me  », nous avons mis l’accent sur l’importance des relations.

En montrant des scènes du quotidien des institutions de l’Armée du Salut, il peut paraître presque banal, comparé

Une fois de plus, le rapport annuel est bilingue. Seuls la page de couverture et les chiffres sont soit en allemand, soit en français.

Ensemble nous sommes plus efficaces Depuis plusieurs années, nos rapports annuels montrent comment les officiers et les collaborateurs de l’Armée du Salut, ainsi que de nombreux bénévoles se mettent au service de Dieu. Ils accompagnent des gens dans le besoin avec une aide intégrale. Il est plus facile d’affronter les difficultés ensemble, d’où le choix d’intituler ce rapport «  You and me  ». Le titre, tiré de la chanson de l’Eurovision de Takasa, symbolise le fait que la vie est composée de relations. L’Armée du Salut s’efforce de construire des ponts. Elle a envie de créer des rencontres avec les gens. Le rapport annuel met ces lieux de rencontre en évidence. Vous pouvez vous le procurer dans votre Poste ou dans une institution de l’Armée du Salut - ou le lire en ligne. Nous vous enverrons également volontiers un ou plusieurs exemplaires. Ecrivez-nous à info@ armeedusalut.ch ou à Armée du Salut Marketing, Laupenstrasse 5, 3001 Berne. Réjouissez-vous de découvrir un rapport annuel varié et laissez-vous surprendre par l’Organisation qui se tient derrière. Martin Künzi, Chef du Département du marketing martin_kuenzi@armeedusalut.ch

De vous à moi

Photos  :  Werner Tschan

Matondo * - Merci Mission & Développement, ces termes évoquent des souvenirs d’Afrique et nous font rêver. Nous avons servi durant neuf ans à Brazzaville (République du Congo). Nous étions responsables du travail parmi les jeunes, de l’administration du service médical et de différentes offres pour les femmes, les filles et les jeunes femmes (appelées aujourd’hui Junior-Miss), ainsi que de la mise en œuvre d’un programme d’alphabétisation. Pendant mon temps libre je (commissaire Franz Boschung, ndlr) dirigeais le brassband national de l’Armée du Salut et nous avons monté la comédie musicale «  Jesus Folk  ». C’est avec beaucoup de reconnaissance que nous repensons à ces années passées au Congo. Même si nous avons dû rele-

ver toutes sortes de défis, ces instants très précieux restent vraiment gravés dans nos cœurs et ont profondément marqué notre famille. Nos enfants et nous-mêmes nous souvenons tout particulièrement des trajets à l’intérieur du pays le dimanche pour aller célébrer le culte. Nous n’oublierons jamais l’aventure que cela représentait, mais aussi l’indescriptible hospitalité de nos amis africains. Nous avons pu voir que, avec l’aide de Dieu, il suffisait de peu de choses pour réaliser de grandes choses. La porte de notre maison était toujours ouverte pour nos amis africains et européens. Les échanges et leur amitié, la communion autour de la table, avec des discussions souvent animées, nous ont aidés à gérer notre quotidien africain pas toujours facile. Nous pouvons témoigner que la collaboration multiculturelle a porté des fruits. Dans le monde entier Cela fait plus de 125 ans que l’Armée du Salut Suisse travaille en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. En tout, au moment du jubilé de l’an dernier, 268 personnes ont effectué 2940 années de service. Nous remercions tous ceux qui se sont engagés pendant

de nombreuses années et s’engagent aujourd’hui encore. Outre l’histoire de la mission, nous nous intéressons aussi à la question centrale de savoir à quoi ressemblera la collaboration avec les partenaires. Quelle que soit la réponse à cette question, la motivation qui nous anime reste la même: transmettre, dans le monde entier, l’amour du Christ et son message libérateur au travers d’actions concrètes. Que ces contributions puissent élargir et enrichir notre vision. Dieu vous bénisse  ! Commissaires Franz et Hanny Boschung, Chefs de territoire franz_boschung@armeedusalut.ch hanny_boschung@armeedusalut.ch

* Matondo signifie merci dans les langues du Congo

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Dossier – Nous voulons améliorer nos partenariats

Il faut impliquer les bénéficiares dans la planification d’un projet

Ce qui est crucial pour moi, c’est la collaboration avec les bénéficiaires. Avant de commencer quoi que ce soit, il faut déterminer les besoins avec eux et, lors de la planification, identifier ensemble les forces et les ressources locales. Il est important d’impliquer les bénéficiaires dès le début du projet, afin qu’ils puissent se l’approprier. A Brazzaville, j’ai participé à la reconstruction d’une clinique de campagne, un projet qui avait débuté depuis plus d’une année mais qui n’avançait pas. Ils n’avaient déjà pas observé les premiers critères essentiels de la gestion de projet  : les bénéficiaires n’avaient pas vraiment été impliqués et, lors de la planification et de l’établissement du budget, on avait oublié des éléments importants comme les toilettes et une génératrice pour la production d’électricité. Nous avons donc dû revoir le budget (avec l’accord du bailleur de fonds) et trouver une source de financement supplémentaire pour la génératrice. Pour cer-

taines tâches (p. ex. déterrer les anciennes conduites et en poser de nouvelles), nous avons pu bénéficier de l’aide de jeunes et d’hommes autochtones. Je me suis souvent rendue Les autochtones ont participé activement à la reconstruction de la sur place afin de vérifier clinique, dans la réalisation, mais aussi dans la planification du projet. l’avancement des travaux, mais aussi pour motiver les travailleurs. Cet équipe motivée, les travaux de rénovation ont investissement a porté ses fruits  : il faut dire pu être achevés dans un délai de trois mois. qu’ils étaient sinon isolés des semaines du- Et, pour couronner le tout, une fête a pu être organisée à l’occasion de la réouverture de la rant dans cette contrée reculée. clinique. Lors de telles célébrations, il est très Le contrôle financier est élémentaire, tout important de remercier toutes les personnes particulièrement dans un pays où tout se impliquées et de fêter les succès  : il faut toutraite avec de l’argent liquide. Sinon, on jours prévoir suffisamment de temps et de risque très vite de perdre la vue d’ensemble. ressources à cet effet. Cela motive, et c’est Pour parer à cela, j’ai pu introduire des outils aussi une belle manière de clôturer symbolide l’UO Mission & Développement qui m’ont quement un projet. été d’un grand secours. Grâce à une bonne planification et une

Comment passe-t-on du projet à la pratique  ? Un projet est un événement limité dans le temps, avec un début et une fin précis. Dans le cadre de la coopération au développement, des projets ont souvent été entrepris en vue d’aider les populations locales à relever certains défis. Un projet commence par une phase d’identification. Toute la communauté villageoise est invitée à rencontrer l’Armée du Salut pour discuter des défis auxquels elle doit faire face. En Zambie, par exemple, l’approvisionnement en eau était un de ces défis. Impropre à la consommation, de nombreux enfants tombaient malades en la buvant. Différentes méthodes permettent alors une analyse structurée du problème et garantissent une participation aussi grande que possible des villageois et des villageoises. Puis le projet est examiné en détail. Grâce au forage d’un puits d’au moins 50 mètres de profondeur, le problème de l’eau potable pourrait être résolu à long terme. Il manque

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Photos  : MAD

J’ai eu le privilège de collaborer de juillet 2010 à juin 2011 au bureau de projet de l’Armée du Salut du Congo Brazzaville. Mon travail sur place consistait à soutenir et encourager, en tant que conseillère, le travail de projet de l’Armée du Salut.

Toute la population est invitée à réfléchir à la meilleure solution pour l’emplacement du puits.

cependant les ressources nécessaires. Nous discutons donc avec la population pour connaître les ressources dont elle dispose déjà. En outre, un Comité d’eau, formé de villageois, est désigné. Il doit se réunir régulièrement afin de diriger la mise en œuvre du

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Sarah Makanjera, Suppléante du Responsable Mission & Développement

projet. Ensuite, des objectifs concrets sont fixés, il est procédé à d’éventuels appels d’offres, le budget est défini et une demande de projet complète est déposée. Une fois les fonds nécessaires trouvés, le projet est prêt à démarrer. Au moyen d’un «  Community Mapping  », la population est invitée à dessiner dans le sable (avec des pierres et des bouts de bois) une carte de son village afin de pouvoir trouver ensuite l’emplacement qui convient le mieux pour le nouveau puits. Il ne reste plus qu’à creuser  ! La dernière phase est la clôture du projet. Nous nous assurons sur place que les objectifs ont été atteints, que le nouveau puits soit inauguré solennellement et que le Comité d’eau soit formé sur la manière de l’entretenir à long terme. Enfin, un rapport final documente toute la mise en œuvre du projet. C’est également l’occasion de réfléchir sur ce qui a bien fonctionné et ce qui a moins bien fonctionné et d’en tirer des enseignements pour le projet suivant  ! Philip Bates, Responsable de projet


C’est l’amour de Dieu qui motive notre travail

Qu’est-ce qui vous a amené à devenir responsable de M & D  ? Jacques Miaglia  : Après presque 13 ans de travail dans le milieu des Organisations Non Gouvernementales au Congo, j’ai voulu revenir travailler pour l’Armée du Salut. C’est là que j’ai découvert le bureau de M  &  D au sein du Quartier Général à Berne. J’avais déjà travaillé pour l’Armée du Salut, pendant six ans comme volontaire dans un projet apicole au Congo et également quatre ans en France à Morfondé, une institution qui accueille des adolescents en difficulté sociale. Pourquoi travailler à l’Armée du Salut et non dans une autre organisation  ? J. M.  : Pouvoir mettre en pratique les valeurs chrétiennes de solidarité, de partage, de justice, de tolérance, … résumées dans le verset 12 de Jean 15  : «  C’est ici mon commandement  : aimez-vous les uns les autres comme moi aussi je vous ai aimés.  » est un réel privilège. L’Armée du Salut possède également des atouts que de nombreuses ONGs rêveraient

d’avoir  ! Elle est présente dans de nombreux pays et elle est en contact permanent avec des communautés tout autour du globe. C’est une organisation durable qui ne s’arrête pas quand un projet est terminé et les ressources humaines sont énormes  ! Bien sûr les défis liés à l’administration d’une grande organisation existent aussi, mais le potentiel d’action est impressionnant. De quelle manière M & D poursuit-elle son objectif de combattre la pauvreté et de lutter contre les injustices  ? J. M.  : M & D peut s’appuyer sur le réseau salutiste international en développant des partenariats basés sur la transparence, la redevabilité et une analyse partagées des enjeux liés au développement. Pour réussir son action, M  &  D essaye de sensibiliser les salutistes sur les questions de solidarité internationale, s’engage à plaidoyer sur des thèmes de justice sociale, soutient et accompagne des actions concrètes à travers le financement de projets de développement et favorise aussi l’échange de personnel. Comment voyez-vous l’avenir de M & D  ? J. M.  : Les réflexions menées au cours de cette dernière année sur notre nouvelle stratégie de travail nous ont conduits à prendre plusieurs décisions. Nous souhaitons renforcer la qualité de nos partenariats avec

le Sud, renforcer notre plaidoyer envers les décideurs afin de faire entendre la voix des personnes les plus vulnérables de la planète, revoir notre politique d’échange du personnel ainsi que notre présence dans les Postes suisses. En filigrane à notre réflexion, le verset en Jean 13  :  35  : «  A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.  » nous rappelle l’essence même de notre engagement et de notre motivation à travailler pour un monde plus équitable. Quels seront les éléments déterminants pour pouvoir appliquer ces décisions  ? J. M.  : Comment nous assurer que nos partenariats avec le Sud soient le plus équilibrés possible et que nous soyons aussi prêts à recevoir  ? Comment nous assurer que l’échange de personnel soit un réel échange et pas seulement l’envoi outre-mer de personnel suisse  ? Comment mobiliser les communautés suisses autour des enjeux de justice sociale  ? Voilà des questions que nous nous posons. Nous avons quelques idées mais sommes aussi ouverts à recevoir les vôtres  ! N’hésitez pas à nous contacter à mission@armeedusalut.ch Questions  : La Rédaction Photo  : MAD

Photo  : MAD

Jacques Miaglia est responsable de l’Unité d’organisation Mission & Développement (M & D) de l’Armée du Salut en Suisse, depuis le 1er juillet 2012. Il nous présente ses motivations, ainsi que sa vision du travail de M & D.

Jacques Miaglia (centre) lors de la visite d’un programme de développement de moyens de subsistance au Poste de Luddher, Pakistan, septembre 2012. «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2013

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Dossier – Nous voulons améliorer nos partenariats

Photos  : AdS

125 ans d’histoire en images

L’officière suisse Margrith Segesser (au centre) avec les enfants d’une école de l’Armée du Salut en Inde, 1910.

L’officière suisse Madeleine Steinmetz-Jallut avec les enfants d’un foyer de l’Armée du Salut au Brésil, 1945.

Les officiers suisses Jacques et Verena Egger, lors d’un rassemblement libre en Haïti, 1950.

Markus Muntwiler lors de la remise d’un certificat en Papouasie Nouvelle-Guinée, 2001.

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L’officière suisse Ruth Schoch avec un enfant de l’hôpital Chikankata en Zambie, 1991.

Brochure des 125 ans Mission & Développement a fait paraître une brochure à l’occasion de son 125 ème anniversaire. Celle-ci donne un aperçu de l’histoire des engagements missionnaires des officiers et volontaires de l’Armée du Salut Suisse. Elle veut rendre hommage aux 268 Suisses partis servir à l’étranger. La brochure peut être commandée gratuitement auprès de Mission & Développement  : mission. armeedusalut.ch/125/brochure-dujubilé

Exposition au Musée En septembre 2013, au Musée & Archives de l’Armée du Salut (Berne), une nouvelle exposition vous attend  : Le monde pour Dieu  ! 125 ans d’engagement missionnaire salutiste suisse. Les visiteurs seront invités à découvrir les histoires de vies données à Dieu et au prochain. Qui étaient les missionnaires  ? Pourquoi sont-ils partis en Inde, en Chine, en Amérique du Sud, en Afrique et en Haïti  ? Qu’ont-ils fait  ? Quelles inspirations pouvons-nous recevoir de cet engagement  ?


C’est ensemble que nous pouvons changer «  Partners for change  »  : c’est le nom de la stratégie de Mission & Développement pour les quatre prochaines années. Ce printemps, nous avons invité sept responsables de projet provenant de six Territoires salutistes du Sud à une semaine d’échange sur le thème du partenariat. voir. Nous voulons davantage développer et entretenir de tels partenariats. La collaboration avec les communautés salutistes locales et l’implication des bénéficiaires de l’aide dans l’élaboration du projet sont essentielles pour que nos projets déploient des effets durables. L’objectif de la semaine d’échange était d’approfondir le partenariat, de discuter la future stratégie et les thèmes importants, de faire connaître notre manière de

Photo  : Thomas Martin

Les partenariats jouent un rôle essentiel dans nos activités de coopération au développement, que ce soit en Suisse ou dans la collaboration avec les pays du Sud et l’Armée du Salut sur place. Nous dépendons les uns des autres. Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons combattre la pauvreté. L’important c’est que le partenariat se passe d’égal à égal, l’aide ne peut pas être imposée depuis en haut. Le partenariat signifie échanger, écouter, chercher ensemble des solutions, donner et rece-

travailler et nos outils ainsi que de permettre à notre équipe et aux responsables de projet d’autres Territoires salutistes de se rencontrer. Nos hôtes provenaient d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud et ont fait preuve d’un grand engagement  : tant lors des discussions avec l’équipe de Mission & Développement que lors de la visite des départements du Quartier Général ou lors des visites externes auprès des institutions de l’Armée du Salut ou des organisations partenaires. Nos hôtes ne se sont pas contentés d’écouter avec grand intérêt mais ils ont également ouvertement fait part de leur avis et ont aussi posé des questions importantes, parfois critiques. Il a été encourageant de constater que dans de nombreux domaines, notre coopération était sur le bon chemin. Notre appréciation et nos attentes correspondaient souvent à celles de nos partenaires. Bien sûr, il y a aussi eu certains points sur lesquels nous avions des avis différents et il faudra continuer à faire des efforts afin de pouvoir vivre un partenariat d’égal à égal à l’avenir. Ce fut cependant une période fructueuse pour tous les participants. Cela nous a motivés, nous et nos hôtes, malgré certaines divergences, à travailler à notre objectif commun  : améliorer la vie des personnes défavorisées dans les pays du Sud. Thomas Martin, Parrainages et relations publiques Suisse alémanique pour M & D

Durant une semaine, Mission & Développement et des responsables de projet de l’Armée du Salut de pays du Sud ont cherché ensemble comment améliorer les partenariats.

Placer la bonne personne dans le bon projet Le profil et le rôle des collaborateurs que nous envoyons à l’étranger se sont fortement modifiés ces dernières années. Un changement de priorité s’est produit  : auparavant on envoyait des gens pour faire, aujourd’hui, on envoit des gens pour former et apprendre. A Mission & Développement, nous offrons deux possibilités d’engagement. La première consiste en un engagement dans un projet, au travers de l’Armée du Salut internationale, pour une période d’au moins deux ans. Les collaborateurs envoyés ont un rôle de cadre, de formateur. Leur but est d’encourager l’autonomie de la population locale et de transmettre leur savoir. La deuxième possibilité consiste à offrir à un jeune un stage de six mois à un an. Cependant, il est indispensable qu’un accompagnement et un encadrement optimaux soient garantis dans

le cadre de ces stages car nous sommes responsables des personnes que nous envoyons. En plus des compétences professionnelles, physiques (les possibilités de se soigner ne sont pas toujours idéales) et psychiques (le climat d’insécurité de certains pays peut être pesant) nous sommes également attentifs aux motivations de ceux qui veulent partir dans le cadre de la mission. Pour nous, partager et recevoir l’amour de Dieu reste la motivation principale.

mission.armeedusalut.ch Développer une plateforme d’échanges Dans les années à venir, M & D désire agrandir la palette de ses possibilités d’engagement en développant les échanges nordsud. L’idée est de mettre en place une plateforme d’échange au travers de laquelle il serait possible de développer une citoyenneté globale et d’apprendre les uns des autres. Le plus grand défi dans le recrutement est de trouver les bonnes personnes, qui ont les bonnes motivations, les compétences professionnelles appropriées, en bonne santé physique et psychique, prêtes à surmonter le choc culturel, et de les placer dans le projet qui leur convient. Il est important de rappeler qu’il est aussi possible de s’engager pour la mission, tout en restant en Suisse. Par exemple, en soutenant un projet, financièrement et dans la prière. Major Doris Droz, Responsable Personnel outre-mer

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Echos

La Générale Linda Bond prend sa retraite Le Chef d’état-major, le commissaire André Cox, écrit le 13 juin 2013  : «  Après une période de réflexion personnelle et de prière, la Générale Linda Bond a décidé de remettre sa fonction de Générale au 13 juin 2013. Cette décision tombe après 44 ans de service à l’Armée du Salut.  » Photo  : Salvation Army

C omm e stipulé dans les statuts de l’Armée du Salut, le Chef d’état-major exercera les fonctions de Général jusqu’à la prochaine élection du nouveau Responsable international. Le Chef d’état-major convoquera prochainement le Haut Conseil pour procéder à l’élection d’un nouveau Général ou d’une nouvelle Générale. Linda Bond est titulaire d’un baccalauréat en «  Enseignement religieux  » et d’une maîtrise en théologie. Elle s’engage comme cadette à l’Ecole d’officiers au

Canada en 1967 et est ordonnée officière deux ans plus tard. Elle sert les neuf années suivantes dans différents Postes (ndlr  : communautés de l’Armée du Salut). Ensuite, elle est nommée comme Enseignante à l’Ecole d’officiers de Toronto, puis comme Secrétaire territoriale pour les candidats. Retournant dans le travail paroissial, elle est ensuite Responsable du Poste de Kitchener. Puis elle sert à l’Ecole d’officiers à St-John, Terre-Neuve et Labrador, comme Vice-directrice, Secrétaire divisionnaire de la Division maritime et plus tard comme Responsable de cette Division. En 1995, elle est nommée Sous-secrétaire pour le Personnel au Quartier Général international. Dans un premier temps, elle reste au Royaume-Uni et dirige la Division centre-

nord du Territoire du Royaume-Uni depuis 1998. Un peu plus d’un an après, elle retourne au Canada, lorsqu’elle est nommée Secrétaire en chef du Territoire du Canada et des Bermudes. En juillet 2002, elle est installée dans le Territoire des États-Unis ouest, où elle sert en tant que Chef de Territoire et Présidente territoriale des Ministères Féminins (ndlr  : Société & Famille en Suisse). Elle revient au Quartier Général international en 2005, comme Secrétaire du Développement spirituel («  Spiritual Life Development  ») et des Relations internationales. En 2008, elle est nommée Chef du Territoire Australie est. En janvier 2011, elle est élue à la plus haute fonction de l’Armée du Salut. Le commissaire André Cox écrit en conclusion  : «  Nous prions que Dieu pose sa bénédiction sur la Générale Linda Bond, alors qu’elle prend sa retraite.  »

INR / La Rédaction

1993-2013  : la Résidence Amitié fête ses 20 ans d’existence L’EMS Résidence Amitié, une institution sociale genevoise de l’Armée du Salut, vient de fêter son 20ème anniversaire. Le programme des réjouissances, étalées sur une quinzaine de jours (du 24 mai au 8 juin), était très varié et chacun des 52 pensionnaires a pu y trouver son compte.

La semaine suivante, le spectacle du 20ème a été un vrai festival d’humour et de diversité. Nous y avons fêté cette part de nous qui a toujours 20 ans. Et le lendemain, un grand loto, avec le soutien de nos fournisseurs, a rassemblé résidants, familles et collaborateurs.

Photo  : Sébastien Lods

Pour lancer les festivités, c’est le quatuor Annesci qui, après un magnifique concert pour les résidants, a enchainé avec une présentation très appréciée des collaborateurs le soir.

Madame Isabel Rochat, conseillère d’Etat du canton de Genève, en compagnie de Madame C., 101 ans et doyenne de la Résidence.

Pour la journée officielle du jeudi 6 juin, l’Etablissement a eu le privilège d’accueillir la Conseillère d’Etat Isabel Rochat, puis Sandrine Salerno, Maire de Ge-

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nève, ainsi que de nombreux autres invités. Enfin, un repas des collaborateurs au bord du lac et un après-midi de calèches pour

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2013

les résidants à l’occasion de la fête du quartier ont clos les manifestations. Ces festivités auront permis de marquer la reconnaissance à l’égard de ceux qui ont fait de l’établissement ce qu’il est aujourd’hui durant les 20 années écoulées  : les fondateurs, les collaborateurs passés et actuels. Et aussi de formuler de bons vœux pour l’avenir  : pour que la Résidence Amitié, avec la grâce et la bénédiction du Seigneur, continue de devenir un lieu de vie et de travail accueillant, puisque vivre est aussi en permanence devenir. Ralph Peterscmitt, Directeur de la Résidence Amitié


Rencontre des officiers à la retraite

Photo  : MAD

«  Au dehors c’est la pluie, au-dedans, c’est le soleil du cœur. Au dehors, c’est le froid, au-dedans, c’est la chaleur d’une franche camaraderie.  » Les officiers retraités se sont retrouvés à Bex du 19 au 21 avril.

Chaque année, les officiers à la retraite se retrouvent à Bex pour passer un week-end ensemble et méditer la Parole de Dieu.

Invités par les majors Ruth et Jules-Henri Volet, ils ont répondu en nombre, se réjouissant à l’avance de la rencontre. Ils sont venus des quatre coins de la Suisse, de la France, de la Hongrie et même une invitée (en vacances) des USA. Ils sont venus et ont été reçus de façon princière à l’Hôtel du Cèdre. Ils sont venus pour les retrouvailles, les nouvelles échangées, pour la joie d’être ensemble, de chanter ensemble, de prier ensemble. La première soirée, sous le signe de l’Amour de Dieu, nous a entraînés dans nos anciens cantiques …

La deuxième, nous a permis d’abord d’admirer nombre de fleurs de la région – que la nature est belle. Mais ce qui nous a aussi impressionnés, ce sont les diapos sur l’Ouzbékistan.

• La loi de Jésus n’est-elle pas l’accomplissement de ces dix paroles  ?

Ils sont aussi venus pour écouter et recevoir l’enseignement donné par le commissaire Georges Mailler  : la loi. Un mot galvaudé, mal compris souvent.

L’enseignement s’est conclu sur le souhait que la loi de Dieu soit pour chacun un cadeau.

• La loi de Dieu est-elle un cadeau ou un fardeau  ? Les dix commandements ne sont-ils pas plutôt des paroles de Vie  ?

• Le rôle du Saint-Esprit n’est-il pas de nous éclairer, de nous aider  ?

A ceux qui ont travaillé pour et pendant ces journées, à ceux qui ont participé dans l’ombre, à tous ceux qui sont venus, merci et «  Dieu voulant  », à l’an prochain. Major Ruth Rambeaud

Together We’re One Fort de son succès et de l’engouement qui a entouré le groupe, Takasa a eu l’idée d’éditer un album européen de l’Armée du Salut. «  Together We’re One  » est disponible à la vente.

Photomontage  : Rolf Messerli

Annonce de «  You and me  », les sonorités folks et les instruments typiques utilisés révèlent l’origine des musiciens. Les textes, eux, insistent sur la nécessité de jeter des passerelles et de se découvrir des points communs.

Au total, 15 pays du vieux continent ont participé à la création de l’album, en collaboration avec l’équipe de production Hitmill de Zurich, auteur du titre «  You and me  ».

L’album est désormais disponible dans le commerce  ! Vous pouvez l’obtenir sur la page du projet «  Together We’re One  » ou au Shop de l’Armée du Salut  : shop.armeedusalut.ch ou 031 388 05 05

En plus de chansons pop dans le style

La Rédaction «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2013

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Echos

Inauguration du Centre socio-diaconal de Renens

En fait, nous avons eu la joie de célébrer trois événements  : la fin des travaux, les 101 ans de présence de l’Armée du Salut à Renens et la fête du Printemps. C’était donc la fête tout le week-end. Le samedi, nous avons eu une partie officielle le matin avec une trentaine de personnes qui ont participé au projet ou qui ont travaillé au Bureau social lorsqu’il était à Lausanne. Nous en avons profité pour faire le tour du propriétaire. Puis, pour ancrer le projet dans du concret, nous avons partagé un repas avec ceux qui bénéficient de ces locaux. 76 personnes y étaient présentes.

nous avons eu une célébration en commun, à laquelle 140 personnes des trois sites du Poste de l’Arc lémanique ont participé. Pour l’anecdote, la dernière fois que l’Armée du Salut s’était réunie dans cette salle, c’était lors du premier culte en commun de l’Arc lémanique. Joli clin d’œil du Seigneur  ! Puis nous avons eu un apéritif dînatoire dans les locaux de Renens. Les quelque 200 personnes présentes ont pu visiter les nouveaux locaux, mais aussi admirer un historique photo qui retrace les 101 ans de présence salutiste à Renens. Les salutistes renanais, se sont énormément impliqués dans la préparation de ces festivités. Ils sont heureux

Le dimanche à la salle du Motty à Ecublens,

Photo  : MAD

L’ancien Poste de Renens, situé Rue du Simplon 10, s’est transformé en Centre socio-diaconal. Les nouveaux locaux ont été inaugurés officiellement les 4 et 5 mai.

Monsieur Alain Bailly, Gérant immobilier Région ouest, remet les clés des nouveaux locaux à Andy Benney.

que ces locaux, auxquels ils sont attachés aient trouvé une nouvelle affectation. Andy Beney, Responsable du Bureau social de Renens

«  Le Poste de l’Arc lémanique est enfin complet  » Grâce à la nouvelle affectation des locaux de Renens, la palette d’offres de services de l’Arc lémanique se diversifie. Andy Beney, Responsable du site, donne un aperçu des nombreuses activités du Centre.

L’accueil «  Toute la partie rez-de-chaussée est réservée à l’accueil, dont le major Bernard Wyttenbach est responsable, explique Andy Beney. Nous organisons des repas les mardis et jeudis à midi pour le prix de trois francs. Comme nous venons de recommencer, maintenant que les travaux sont terminés, nous avons environ une quinzaine de personnes, mais à terme, nous espérons pouvoir accueillir jusqu’à 50 personnes. Nous avons également des salles de cours et tous les lundis, durant les sessions d’automne et de printemps, une bénévole vient donner des cours de français. L’idée est de répondre aux besoins des gens et pour trouver du travail ou simplement s’intégrer dans la société, la langue est primordiale.  » Et les enfants également auront droit à leur lot d’activités. «  Un samedi par mois, nous collaborons avec Quartier libre, qui organise des animations et des jeux, toujours avec le souci de partager des valeurs chrétiennes aux enfants, poursuit Andy Beney. Mais

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pouvions juste dépanner ou rediriger vers des spécialistes. Notre but est de discerner le problème urgent et d’y trouver une solution pour pouvoir ensuite prendre plus de temps et travailler en profondeur, pour régler durablement leurs problèmes administratifs et financiers. Les gens que nous recevons sont souvent des personnes sans papiers, mais établies dans la région et des familles nombreuses ou monoparentales.  »

Photo  : MAD

Les activités proposées au Centre sociodiaconal nommé «  Au Simplon  » sont réparties dans trois fonctions distinctes.

Andy Benney a reçu 600 personnes et dirigé 785 entretiens en 2012.

nous avons envie d’aller plus loin en rejoignant aussi les besoins des parents. Nous voulons, par exemple, proposer du soutien scolaire aux enfants en difficulté les mercredis après-midi.  » Le tout se fait en étroite collaboration avec les associations et les autorités de la Ville. Le Bureau social Chaque jour, Andy Beney reçoit en moyenne quatre personnes qu’il conseille. «  Nous voulons nous concentrer sur la population autochtone de la région pour avoir un réel impact. Avant à Lausanne, nous voyions beaucoup de personnes de passage que nous

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2013

Les chambres d’étudiants Pour que la maison continue de vivre en dehors des déjà nombreuses activités, quatre chambres d’étudiants sont louées dans les étages supérieurs. «  Cela nous sert bien sûr à financer le loyer. Mais c’est aussi un avantage au niveau de la sécurité d’avoir toujours quelqu’un dans le bâtiment et cela répond à un réel besoin de logement pour les étudiants.  » Avec toutes ces activités, les locaux de l’ancien Poste de Renens sont donc bien vivants et offrent un plus indéniable à la partie sociale du Poste de l’Arc lémanique. Propos recueillis par Sébastien Goetschmann


Arc lémanique  : la régionalisation est positive Cela fait quatre ans que la régionalisation des Postes de Lausanne, Morges et Renens se met progressivement en place. Le major Michael Staïesse, officier du Poste de l’Arc lémanique, nous explique le fonctionnement de ce Poste constitué de trois sites. Photo  : MAD

et pour le rayonnement de l’Arc lémanique. Aujourd’hui, nous pouvons offrir de nombreux cours, des activités par âge ou par intérêt. Ainsi il n’y a presque pas un jour de la semaine où l’Eglise est en vacances  ! Nous ouvrons tous les jours et même le dimanche (rires)  !

1er culte dans les nouveaux locaux de Morges  : le major Michael Staïesse prêche dans une salle comble.

Comment fonctionne le concept de trois sites, un Poste  ? Michael Staïesse  : L’Arc Lémanique s’inspire en partie du modèle «  Une Eglise en bonne santé  » de Rick Warren. Ce modèle est composé de cinq secteurs (objectifs), qui reprennent également les quatre objectifs de l’Armée du Salut en Suisse. Toutes les activités du Poste sont ventilées dans l’un ou l’autre de ces secteurs. Chaque secteur est dirigé par une personne responsable  : 1. Adorer avec le major Michael Staïesse 2. Accueillir avec la major Jeanne-Hélène Wyttenbach 3. Grandir avec la major Christine Staïesse 4. Gagner avec la lieutenante Sophie Tschantz 5. Servir avec le major Bernard Wyttenbach En tant qu’officier, comment ressentezvous cette régionalisation  ? M.S.  : Travailler avec une équipe où chacun est responsable d’un secteur en particulier permet de plus se concentrer dans son domaine selon ses talents. Comme nous sommes plusieurs, cela permet aussi de nous sentir soutenus dans notre travail, grâce à l’appui des tous les membres de l’équipe. Un exemple très concret est l’organisation, par le major Bernard Wyttenbach, d’un repas de soutien avec le chef Bernard Ravet , en novembre 2012. Grâce à cette structure, où chacun se spécialise dans un secteur, Bernard Wyttenbach a pu exercer ses talents re-

lationnels afin de monter un partenariat avec la fine fleur de la gastronomie suisse et y impliquer des bénévoles de toute la région. Ce genre d’expérience novatrice est le fruit de ce travail spécialisé, de ce soutien en équipe propre à un Poste constitué en région. C’est un terreau fertile et propice à l’émergence de nouveaux projets innovants au service de Dieu et de la population. Quelles sont les premières conclusions de cette expérience  ? M.S.  : Le travail de régionalisation autour du concept «  un Poste, trois sites  » a permis la construction d’une structure d’Eglise où les collaborateurs gagnent en efficacité et les membres sont toujours plus stimulés vers l’action concrète. Quand je vois le nombre d’activités différentes proposées par le Poste de l’Arc Lémanique et le nombre de personnes que cela touche d’une manière ou d’une autre, je ne peux que remercier le Seigneur pour les fruits visibles et invisibles Une fusion qui dynamise la région Si la régionalisation a concrètement débuté en mars - avril 2009, la réflexion, elle, avait déjà eu lieu bien avant. Le départ des officiers de Renens et les travaux de construction à Morges nous ont permis, à l’automne 2008, de travailler activement sur ce projet. L’idée de base n’était pas d’économiser des officiers, mais bien de mieux utiliser les compétences à disposition en leur permettant de s’impliquer dans des projets qui leur correspondent.

Quels sont les prochains défis de cette régionalisation  ? M.S.  : Actuellement, nous affinons notre expertise régionale avec la création d’un centre socio-diaconal à Renens. Depuis avril 2012, il accueille le Bureau social de l’Arc lémanique. A terme et d’entente avec la municipalité de Renens, nous y offrirons régulièrement des repas ainsi qu’un programme d’animations de jour pour les personnes en difficulté sociale, avec Bernard Wyttenbach comme aumônier et Andy Beney comme responsable du site. De plus, la réouverture de nos locaux à Morges nous pousse à expérimenter de nouvelles formes d’évangélisation, comme c’est le cas avec nos «  cultes du soir  », qui sont un mélange de culture et de foi, avec un invité culturel à chaque édition. Les 4 et 5 mai derniers, nous avons eu la joie de célébrer les 101 ans de présence salutiste à Renens ainsi que l’inauguration du Centre socio-diaconal. Ces événements constituent une étape importante dans la construction du Poste de l’Arc Lémanique. Cette configuration nous permet d’accomplir un peu mieux la mission de l’Armée du Salut, formulée ainsi par le Général John Gowans  : «  La mission de l’Armée du Salut repose sur trois piliers  : sauver les âmes, former des disciples, servir l'humanité souffrante  ». Questions  : La Rédaction

Aujourd’hui, bien que cela ait demandé beaucoup d’efforts et d’énergie, le bilan est très positif. La fréquentation est en croissance par rapport à un an avant la régionalisation, les finances sont stables, il y a plus d’activités et les membres du Poste s’investissent. Tout ceci est possible particulièrement grâce aux officiers en place, qui ont les capacités de porter ce projet. Major Jacques Donzé, Chef divisionnaire pour la Suisse romande

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Echos

Une journée historique pour le Territoire Samedi 8 juin, pour la première fois, des officiers des trois pays qui composent notre Territoire (Suisse, Autriche et Hongrie) étaient présents. Au total, cinq officiers ont été consacrés, trois capitaines auxiliaires nommés et six cadets ont été accueillis lors du WOW 2013.

Le culte s’est déroulé en deux parties. Tout d’abord, les officiers de la session «  Messagers de la résurrection  » ont manifesté leur désir de se lever pour faire de l’annonce de l’Evangile le but de leur vie. Chacun a expliqué brièvement contre quoi il voulait se battre au quotidien (la misère, la faim, la violence, la solitude, le suicide, l’alcool, le divorce) appuyant ainsi l’Alliance de l’officier qu’ils avaient signé la veille.

Dans un message vidéo, la Générale Linda Bond elle-même a encouragé ces officiers à changer le monde en servant leur prochain et en annonçant clairement l’Evangile. Pour conclure cette première partie, les cinq officiers se sont agenouillés devant la croix, afin d’être consacrés, eux et leur ministère.

Dans la deuxième partie, l’Armée du Salut a souhaité la bienvenue aux cadets et capitaines-auxiliaires. Après une entrée au pas, chacun s’est présenté et a expliqué ses motivations à s’engager comme officier de l’Armée du Salut. Ensuite, le commissaire Franz Boschung a ajouté le fanion de la session «  Hérauts de la grâce  » sur le drapeau du Centre de formation.

Photos  : Martin Heimann

Une fête pour toute l’Armée du Salut Cet après-midi était entrecoupé d’interventions artistiques, assurées par le Josué Brass (ensemble de cuivres de Suisse romande), par un groupe de tambourinaires et un groupe de danse constitué de jeunes de toute la Romandie, ainsi que par un groupe de louange du Quartier Général territorial de Berne. Le dynamisme des présentations est venu souligner encore un peu plus la joie qui entourait cet évènement pour toute l’Armée du Salut de notre Territoire. Sébastien Goetschmann

Le commissaire Franz Boschung accroche le fanion de la session «  Hérauts de la Grâce  » au drapeau du Centre de formation. Six cadets vont débuter la formation d’officiers de l’Armée du Salut.

Avant d’être consacrés, les cinq officiers (de gauche à droite)  : Lukas Schenk, Yanick Termignone, Cyrille Court, Annabella et Zoltán Benedek, ont exprimé leurs motivations à servir dans un Poste.

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Ont été consacrés comme officiers  : Lieutenants Annabella et Zoltán Benedek, Direction du Poste de Debrecen, Hongrie, dès le 1er août. Lieutenant Cyrille Court, Direction du Poste de Moutier, dès le 1er juillet. Lieutenant Yanick Termignone, Direction du Poste de Malleray, dès le 1er juillet. Lieutenant Lukas Schenk, équipe d’officiers du Poste de Berne, responsable pour le Poste de Münsingen, dès le 1er juillet. Ont été nommés  : Capitaines auxiliaires Yvan et Chantal Nicolet, assistants au Poste de Neuchâtel, dès le 1er juillet. Capitaine auxiliaire Marianne Meinertz, Poste de Vienne et «  Haus Erna  », Autriche. Ont été accueillis Cadet André Bohni. Cadets Régis et Sybille Cortat. Cadets Nicolas et Nathalie Riard. Cadet Timon Stettler.


En bref

Le but du Major Alfred Inniger, officier de Poste à Thoune, est de «  mettre en réseau le travail paroissial et le travail social  ». C’est dans ce contexte que la salutiste Elisabeth Schmid a présenté le projet Netz 15. Depuis début 2013, l’Armée du Salut de Thoune propose une offre de logement accompagné.

Lu pour vous

La Rédaction

Photo  :  Florina German

Nouvelle offre sociale de l’Armée du Salut à Thoune Quelque 200 invités ont visité le Poste de Thoune et le Foyer de passage adjacent, lors d’une journée portes ouvertes le 1er juin. L’Armée du Salut de Thoune y a présenté son offre sociale globale.

«  Les résidents devraient se sentir bien et réapprendre à vivre de façon autonome  », explique Elisabeth Schmid, responsable du projet. L’Armée du Salut dispose de dix appartements d’une pièce, qui seront progressivement proposés pour une période transitoire. A l’heure actuelle, deux résidents bénéficient de ces logements accompagnés.

Eliana, la vie après la samba

Grillades, buffet de salades, desserts, ... le Poste de Thoune avait préparé un véritable festin pour ses invités.

Par Damaris Kofmehl, 270 pages Edité par la Maison de la Bible - 2004 ISBN 2-8260-3455-3

Dans l’espoir d’une vie meilleure, Eliana, jeune Brésilienne, se met à danser la Samba dans les boîtes de nuit. C’est la dégringolade vers l’enfer des caïds de la drogue et des spirites. Puis, à la mort de son père, rongée par le désespoir, elle erre sans but sur la plage, laissant glisser le sable entre ses doigts, à l’image des rêves et des projets d’avenir qui s’évanouissent. Son père avait bu à en mourir, oui, elle ferait la même chose, noyer sa vie dans l’alcool  ! Plongée dans ses pensées, un chant joyeux effleure ses oreilles. Au loin, un groupe est réuni. Elle s’approche discrètement. A sa grande surprise, une femme se retourne, la prend dans ses bras et lui donne l’accolade la plus cordiale qu’elle ait jamais reçu. Elle aurait voulu pleurer tout son chagrin sur l’épaule de cette inconnue, mais elle s’enfuit à grands pas. Elle se revoit alors, petite fille naïve, sur les bancs de l’école du dimanche de tante Eunice. En parcourant son histoire, vous découvrirez comment Eliana est devenue officière de l’Armée du Salut, œuvrant au cœur des Favelas de Rio de Janeiro  ! Bonne lecture  !

Monique Bürki

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Nota bene

Félicitations

85 ans 6 août  : Major Rosmarie Meier-Glatz, Römerstrasse 243, 8404 Winterthour 80 ans 24 juillet  : Colonel Theo Stettler-Hanselmann, Waldstätterstrasse 11. 3014 Berne Mutations internationales

Au 1er septembre 2013 Les lieutenants-colonels Seth et Janet Appeateng, actuellement Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des Ministères Féminins (MF) pour le Territoire de Tanzanie, deviendront Responsables du Command du Rwanda et du Burundi. Le lieutenant-colonel Seth Appeateng comme Officier commandant et la lieutenante-colonelle Janet Appeateng comme Présidente des MF. Ils succèderont aux lieutenants-colonels Francis et Jamiya Nyambolo retirés du service actif. Comme les anciens Responsables du Command ne sont déjà plus en activité, le lieutenant-colonel Joan Dunwoodie, un officier à la retraite du Territoire du Royaume-Uni avec la République d’Irlande, assurera l’interim à la tête du Command du 8 juillet jusqu’à fin août. Les lieutenants-colonels Samuel et Mary Mkami, actuellement Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des MF pour le Territoire du Malawi, deviendront Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des MF du Territoire de Tanzanie. Les majors Chatonda et Joyce Theu, actuellement Secrétaire général et Secrétaire des MF pour le Command du Libéria, deviendront Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des MF du Territoire du Malawi, avec promotion au grade de lieutenant-colonel. Les majors Samuel et Hagar Amponsah, actuellement Auditeur international et assistant en comptabilité au Quartier Général international, deviendront Secrétaire Général et Secrétaire des MF du Command du Libéria.

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Départ à la retraite

Major Heidi Vogel Photo  :  MAD

Les commissaires Franz et Hanny Boschung, responsables territoriaux  : 11 août  : Culte au Poste d’Interlaken

Départ à la retraite

Après 38 ans de service en tant qu’officière de l’Armée du Salut, la major Heidi Vogel a pris le 30 juin 2013 une retraite bien méritée.

Heidi Vogel est née le 19 juin 1950 à Kölliken. Elle a, avec sa sœur, vécu une enfance et une adolescence heureuse et a fréquenté dès son plus jeune âge l’école du dimanche de l’Armée du Salut. Après une année d’école ménagère, Heidi a travaillé pendant deux ans à Genève au «  Foyer de la Femme  ». C’est durant cette période qu’elle s’est convertie à Jésus-Christ. Elle s’engage le 14 mai 1967 comme soldat de l’Armée du Salut. Au cours de sa formation de sage-femme dans la maison de diaconesses de Riehen, Heidi expérimente la bénédiction de la sanctification et remet sa vie toute entière entre les mains de Dieu. Heidi Vogel entre à l’Ecole d’officiers en août 1973, dans la session «  Les soldats de la Croix  ». Suite à sa consécration en 1975, elle commence son service d’officière de l’Armée du Salut au Poste de Glattfelden, puis à celui de Dübendorf. En juin 1977, sa mutation à Neuchâtel, où elle va travailler pour «  Le Foyer  », représente un nouveau défi. Elle exerce ensuite au «  Foyer féminin  » à Lausanne, puis à l’EMS Lorrainehof. En juin 1990, son dernier ordre de marche la conduit à nouveau vers «  Le Foyer  », à Neuchâtel. Elle y a occupé le poste très exigeant de Directrice d’institution durant les 18 dernières années. Elle a toujours eu très à cœur son travail et le contact avec les personnes âgées. Heidi Vogel a mis tout son cœur à l’ouvrage et a fait preuve d’un immense dévouement. Son engagement était aussi très apprécié par ses collaborateurs. La Direction de l’Armée du Salut remercie du fond du cœur la major Heidi Vogel pour la fidélité avec laquelle elle a accompli son service d’officière et pour son engagement précieux et sans relâche. Nous lui souhaitons tout le meilleur pour la retraite et les riches bénédictions de Dieu.

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Massimo Tursi, Lieutenant-Colonel Secrétaire en chef

Major Hanny Bommeli Eugster Après 39 ans de ser vice comme officière de l’Armée du Salut, la major Hanny Bommeli a pris une retraite bien méritée le 31 mai 2013. Née le 11 mai 1949 à Heiden, elle grandit avec cinq frères et sœurs dans une famille chrétienne. En mai 1964, Hanny ressent pour la première fois que Dieu l’appelle à son service. Après un apprentissage de vendeuse de trois ans et une année de stage, Hanny trouve une place de travail à Moudon. En août 1972, Hanny entre à l’Ecole d’officiers de Berne (session «  Les disciples du Christ  »). Suite à sa consécration, elle reçoit son premier ordre de marche pour le Poste de Sissach. En mai 1975, la lieutenante Eugster se marie avec le lieutenant Walter Bommeli. Ils reprennent ensemble la direction du Poste de Wattwil, puis de Bienne. En juin 1981, la mutation du couple Bommeli et de leurs enfants Esther (1976) et Eva (1977) à la direction du Poste de Hannovre en Allemagne est un nouveau défi. Trois ans plus tard, la jeune famille rentre en Suisse où d’autres nominations l’attendent  : Postes de Zofingue, de Bâle 2, de Zurich 5, … et de Zurich Central. A cette époque, leur plus jeune fille Sara (1986) vient au monde. Le 1er juillet 2000, Hanny Bommeli se voit confier la tâche de Secrétaire divisionnaire Société et Famille de la Division bernoise. Elle s’est occupée avec sensibilité et dévouement du service parmi les femmes et les seniors. En juillet 2009, le couple Bommeli est prié de prendre à nouveau la Direction du Poste de Zurich Central, ce qu’il fait avec beaucoup de motivation et de joie. La Direction de l’Armée du Salut remercie du fond du cœur la major Hanny Bommeli pour son engagement précieux et sans relâche dans le cadre de son service d’officière à l’Armée du Salut. Nous lui souhaitons tout le meilleur pour la retraite et les riches bénédictions de Dieu. Massimo Tursi, Lieutenant-Colonel Secrétaire en chef

Photo  :  MAD

Agenda des Chefs


Deviendra capitaine, avec 5 ans de service  : Lieutenante Judith Dummermuth-Attinger 10 ans de service Capitaine Monika Erzberger Capitaine Anne-Marie Fuhrer-Bernard Capitaine Rudolf Odermatt 20 ans de service Major Eva Brunner-Reichart Major Markus Brunner-Reichart Major Andrew Mark Hofer-Pereira Major Pinto Luisa Maria Pereira Hofer Major Christine Staïesse-Blanchard Major Michael Staïesse-Blanchard Major Samuel Walzer-Carpagnano Major Kathrin Wyss-Etzensperger Major Othmar Wyss-Etzensperger Major Erika Zimmermann Officiers recevant l’insigne de long service  : 25 ans Major Corinne Gossauer-Péroz Major Rita Leber-Bischof Major Hans-Peter Leiser-Rüedi Major Monika Leiser-Rüedi Major Pia Sommer-Hänggeli Major Walter Sommer-Hänggeli Major Bernhard Wittwer-Mäder Major Regina Wittwer-Mäder 30 ans Lte-colonelle Anne-Florence Tursi-Cachelin Lt-colonel Massimo Tursi-Cachelin Major Deborah Cachelin-Cullingworth Major Mirjam Inniger-Etzensperger Major Daniel Mägli-Flückiger (Haïti) Major Sylvaine Mägli-Flückiger (Haïti) Major Marianne Meyner-Stettler Major Urs Meyner-Stettler Major Heidi Studer-Bartl Major Thomas Studer-Bartl 35 ans Major Heidi Oppliger Major Arlette Reichenbach Martins Major Jacques Tschanz-Jaquet Major Priscille Tschanz-Jaquet Major Bernard Wyttenbach-Dhooge Major Jeanne-Hélène Wyttenbach-Dhooge Major Renée Zünd-Cachelin Les officiers à la retraite suivants sont officiers depuis  : 25 ans Capitaine Ruth Méroz-Etzensperger 30 ans Capitaine Raymonde Reber-Bonzon Capitaine Roland Reber-Bonzon

Nécrologie

35 ans Lte-colonelle Josiane Sterckx-Décosterd 40 ans Major Vreni Eggenberger Major Bernard Hanselmann-Marcacci Major Hanna Iselin-Egger Major Dieter Ringger-Pochon Major Edith Ringger-Pochon 45 ans Colonelle Ines Adler Lte-colonelle Ursula Dollé Major Paul Balmer-Hunziker Major Philippe Bürki-Illi Major Johanna Jüstrich Major Thérèse Villars Major Ehrentraut Weidmann-Grohs 50 ans Lt-colonel François Thöni-Geissmann Major Melanie Javet Major Mirjam Stauber-Haller Major Maja Zoetaert-Schwegler (Belgique) 55 ans Commissaire Rosemarie Fullarton-Steck Brigadière Berthe Lipcan-Monney Lte-colonelle Gladys Hofer-Hazell Lt-colonel Maurice Motte-Debouny Lte-colonelle Jeannine Pellaton (France) Lt-colonel André Sterckx-Décosterd Lt-colonel Hans-Peter Vogel-Weibel Major Gertrud Diener Major Jean Donzé-Hanselmann Major Gertrud Lehmann Major Suzelle Schmidt-Bédat 60 ans Commissaire Miriam Huguenin-Lüthi Colonelle Eunice Büchi-Boadle Lte-colonelle Lilly Volet-Schmid Major Margrit Schranz 65 ans Brigadière Gertrud Rickenbach-Schwyzer Colonel Samuel Büchi-Boadle Major William Dorthe-Terraz Major Fanny Fuhrer-Meier 70 ans Brigadière Adrienne Roth-Genoux Brigadier Walter Roth-Genoux Major Madeleine Ryser Promotion à la gloire du Ciel

La mère de la major Elsbeth Oberli (Centre de formation à Bâle), Madame Frieda Sophie Oberli-von Siebenthal, a été rappelée auprès de son Seigneur et Sauveur le 22 mai, à l’âge de 90 ans. Nous souhaitons aux familles affectées la paix et le réconfort que seul Dieu peut apporter.

Brigadière Régina Thévoz-Chevalley Régina Chevalley est née le 23 mars 1918. A 13 ans, ses parents l’envoient en Suisse alémanique, puis à 16 ans en Algérie comme jeune fille au pair chez un couple d’officiers. Elle part ensuite pour l’Angleterre où elle travaille dans une famille jusqu’à la déclaration de la guerre. De retour au pays, elle travaille comme aideinfirmière, puis obtient brillamment son diplôme d’infirmière. Alors que ses pensées la dirigent vers l’Afrique, elle rencontre Maurice Thévoz, lieutenant de l’Armée du Salut. Après un passage obligé à l’école d’officiers de l’Armée du Salut, ils se marient en 1943 et commencent leur ministère dans le Jura bernois où naît leur première fille Reine Mathilde. La petite famille est ensuite envoyée à une quarantaine de kilomètres de Léopoldville, sur une colline nommée Kasangulu. C’est dans des conditions précaires que Jacques, Hilda et Maurice viendront agrandir la famille. Durant 16 ans passés à Léopoldville, rebaptisée plus tard Kinshasa, et sept ans à PointeNoire et Brazzaville, Régina s’engage corps et âme, assumant la responsabilité de centres de santé et formant du personnel médical. Le dimanche, elle emmène toute la famille pour évangéliser, enseigner, soigner encore. Régina et son mari partent ensuite pour Haïti. Régina participe à la création d’un centre de nutrition. Après trois ans, la santé de son mari se détériore et le couple revient au pays. Affectés responsables de la Division romande de l’Armée du Salut, Régina organise des camps de vacances et s’occupe de rencontres pour dames. Peu de temps avant la retraite, elle perd son compagnon de vie. Et c’est comme en toutes circonstances, avec courage et ténacité, qu’elle continue à se donner sans compter. Samedi 6 avril 2013, la brigadière Régina Thévoz-Chevalley, qui comptait 38 ans de service actif pour l’Armée du Salut, a été rappelée auprès de son Seigneur, dans sa 96ème année. Texte  : sa fille Hilda, adapté par la Rédaction

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Photo  :  MAD

Jubilés de service 2013


Chercher d’abord sa présence Un grand défi pour moi au quotidien est de savoir si je suis là où Dieu me veut. Il m’est difficile de voir qu’une activité d’Eglise, qui répond clairement à un besoin, ne trouve de personnes prêtes à en prendre la responsabilité  ! Ne vous demandez-vous jamais  : «  Est-ce que c’est moi qui aurais dû m’engager  ? Dieu avait-il frappé à ma porte  ?  » «  Voici je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi.  » (Apocalypse 3  :  20).

Dieu frappe à la porte. Lui ouvrirez-vous  ?

étant proche de lui, il me permet de trouver la paix dans mes décisions. Et lorsque cette paix intérieure n’est pas au rendezvous, la décision que je projette de prendre n’est très souvent pas la bonne.

Mikael Bühler, Poste de Tramelan

Dans le prochain «  dialogue  »

Dialoguer avec Dieu

Laissez-moi me reposer  ! Goetschmann

La nécessité de la prière

Photo  : Sébastien

«  D e même l’Esprit aussi nous vient en aide dans notre faiblesse. En effet, nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières  » (Romains (8  :  26a).

Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués.

Layout Rolf Messerli Impression rubmedia, Wabern/Berne Fondateur William Booth Générale Linda Bond Chef de territoire Commissaire Franz Boschung

Les vacances sont arrivées. Enfin un peu de repos bien mérité.

Pourtant, le Saint-Esprit nous vient en aide. Il intercède en notre faveur. Le fait de savoir cela nous redonne confiance, l’espoir et les forces nécessaires pour continuer.

Le repos est une valeur importante dans la Bible  : «  Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.  » (Matthieu 11  : 28). Dans le prochain numéro de dialogue, nous vous proposerons quelques réflexions sur l’utilisation de notre temps et sur l’importance de se ressourcer auprès de Dieu.

Major Heidi Knecht

La Rédaction

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Impressum

Equipe de rédaction Sergent Martin Künzi  (Chef Marketing), Sébastien Goetschmann (Rédacteur), Major Christine VoletSterckx (Haïti), Monique Bürki (St-Aubin), Annelise Bergmann (Orbe) et Capitaine Pascal Donzé (Tramelan).

La faiblesse dont parle ici Paul est l’attitude de base de celui qui prie. Il se tient à genoux devant le Tout-Puissant. Même lorsqu’il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour contrôler sa distraction, son insoumission et sa prétention. Combien de fois sommes-nous incapables d’adresser correctement nos prières à Dieu. Intérieurement, nous sommes en peine. Notre cœur pleure. Nous aimerions pouvoir prier, exprimer notre souffrance.

JAB

Alors restons constamment attentifs à sa voix afin de pouvoir lui ouvrir la porte. Ne soyons pas des «  pantouflards  » pour son royaume, ni des «  hyperactifs  ». Mais sachons être proches de lui pour qu’il nous donne cette vie équilibrée qui vaut tellement la peine d’être vécue.

3001 Berne

Comment ne pas manquer un repas avec mon Roi  ? Pour moi, un important élément de réponse se trouve dans la proximité que Dieu me propose d’avoir avec lui. Car Dieu ne me répond pas toujours aussi clairement que je le voudrais lorsque je lui demande son avis sur des engagements que je devrais prendre ou ne pas prendre. Mais en

Photo  : Jeffrey and Rachel Vanneste_flickr.com

Maintenir le dialogue

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juillet 2013

Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger

CHF 46.– | 65.–* CHF 48.– | 67.–*

«  Car ainsi nous l’a ordonné le Seigneur  : ‹  Je t’ai établi pour être la lumière des nations, pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre.  ›  » Actes 13  : 47


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