Dialogue 9/2013 - En lutte pour plus de justice sociale

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Photo :  Florina German, montage  : Rolf Messerli

Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut

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En lutte pour plus de justice sociale L’Armée du Salut soulage les détresses humaines André Cox est élu Général de l’Armée du Salut Nouvelles salutistes

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Photo : ferendus_flickr.com

Dialogue

Un disciple de Jésus

Photo  :  Major Nigel Bovey

Le nouveau leader international, le Général André Cox, s’entretient avec la major Jane Kimberley au terme du Haut-Conseil 2013. Je crois que l’Armée du Salut doit continuer de prendre fermement le parti des pauvres et des personnes en marge de la société. Nous pouvons encore faire bien plus en mobilisant nos Postes. Depuis trop longtemps, nous nous sommes appuyés sur les services sociaux institutionnels. De nos jours, de nombreux problèmes impliquent que nous soyons pleinement enLe Général André Cox prend la parole à la suite de son élection. gagés dans les communautés dans lesquelles nous serComment vous sentez-vous suite à votre vons et que nous ne soyons pas au service élection en tant que 20e Général  ? de nous-mêmes, baignant dans notre petit C’est un immense privilège, mais cela confort. Nous ne devons pas nous contenter m’inspire aussi beaucoup de respect si l’on de dire ce que nous croyons, mais véritableconsidère les responsabilités inhérentes ment vivre les valeurs que nous proclamons. à cette fonction. Je suis aussi en paix. Je ne me suis jamais identifié à un grade ou à Quel rôle votre famille joue-t-elle dans une fonction. Je suis la personne que Dieu a votre vie  ? voulu que je sois et deviens la personne qu’il Elle me permet de garder les pieds sur terre. veut que je devienne. Un Général, comme Nous sommes très fiers de nos enfants et quiconque, n’est autre qu’un disciple de avons quatre petits-enfants, dont deux sont Jésus et je pense que cela me réconforte, nés ces deux derniers mois. L’une de nos car cela signifie que tout le poids ne repose priorités, dès que nous aurons un moment, pas uniquement sur mes épaules. L’Armée sera d’aller les voir et de passer du temps ne m’appartient pas, elle appartient à Dieu. avec eux. Nous accordons beaucoup d’importance à notre famille. Nous remercions J’ai certes un rôle à jouer, mais j’ai avant Dieu pour cette bénédiction. Ma mère, tout été appelé à proclamer l’Evangile, et ma sœur, mon frère et sa famille vivent au Royaume-Uni, mais nos enfants vivent tous c’est ce que je vais faire. en Suisse. Nous allons bientôt nous accorQuels sont les plus grands défis aux- der des vacances à la montagne. quels vous allez devoir faire face en tant Que pensez-vous de la Vision internatioque Général  ? Une multitude de défis ont une incidence nale  ? sur la mission générale de l’Armée du Salut  : Je suis reconnaissant envers mon prédéla pauvreté, l’exclusion sociale, l’injustice cesseur Linda Bond pour son leadership sociale, le fossé toujours plus grand entre visionnaire, pour sa soumission à la volonriches et pauvres, l’exploitation sexuelle, té de Dieu et pour le fait qu’elle ait inspiré le trafic d’êtres humains et le manque de notre Vision internationale «  Une armée, respect pour les choses de Dieu. Lorsque une mission, un message  », et cela doit nous sommes confrontés à la laïcité et au continuer. Un changement de Général ne matérialisme, nous devons redécouvrir va pas changer cette ligne de conduite. notre confiance dans l’inspiration divine et Questions  : Major Jane Kimberley l’autorité de la Parole de Dieu. Nouveau Chef d’Etat-major Une des premières tâches du Général André Cox a été de nommer son bras droit. Ainsi, le commissaire William Roberts

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(67  ans) deviendra Chef d’Etat-major, dès le 1er octobre 2013. La commissaire Nancy Roberts est, elle, nommée Secrétaire mondiale pour les Ministères Féminins.

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2013

Je me battrai ... «  Tant que des femmes pleureront, je me battrai. Tant que des enfants auront faim et soif, je me battrai. Tant qu’il y aura un alcoolique, je me battrai. Tant qu’il y aura dans la rue une fille qui se vend, je me battrai. Tant qu’il y aura des hommes en prison, et qui n’en sortent que pour y retourner, je me battrai. Tant qu’il y aura un être humain privé de la lumière de Dieu, je me battrai. Je me battrai, je me battrai, je me battrai.  » La déclaration de William Booth conserve, malheureusement, encore toute sa pertinence. Les inégalités et l’injustice n’ont peut-être même jamais été aussi visibles qu’aujourd’hui, y compris dans cet îlot protégé qu’est la Suisse. Aussi, l’Armée du Salut en Suisse continue de lutter activement pour plus de justice sociale, avec la mise en place d’une stratégie d’actions contre la traite des êtres humains (cf. page 4) et la participation à la campagne EXPOSED 2013 sur le thème de la corruption (cf. page 5) notamment. Ensemble, battons-nous, car la mission de l’Armée du Salut est de soulager, au nom de Jésus-Christ, les détresses humaines. Sébastien Goetschmann

Charte internationale de l’Armée du Salut L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.


Info AdS

Photo  :  © Bobo_Fotolia

Lorsque le passé nous rattrape L’Armée du Salut mêne un travail de mémoire sur un sombre chapitre de l’Histoire de notre pays. Différents médias ont évoqué ces derniers mois la souffrance des enfants placés de force dans des foyers ou des exploitations agricoles à des fins d’assistance. Un chapitre brûlant de l’Histoire suisse se doit d’être abordé. Afin de conférer à ce sujet l’importance qu’il mérite, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a invité les victimes à une journée commémorative le 11 avril au Kulturcasino à Berne. Les commissaires Hanny et Franz Boschung ont participé à cet événement, car l’Armée du Salut veut faire face à son passé. Elle veut en effet pouvoir offrir aux personnes qui ont vécu une enfance ou une adolescence douloureuse dans une institution de l’Armée du Salut la possibilité de travailler sur leur passé. L’Armée du Salut répond ainsi aux recommandations d’un rapport rédigé par un office indépendant. La Direction de l’Armée du Salut a décidé d’ouvrir un lieu d’ac-

cueil externe pour les personnes qui, par le passé, ont été victimes d’abus de pouvoir dans un foyer. Une écoute neutre La recherche d’une L’Armée du Salut veut venir en aide aux enfants qui auraient subi des personne extérieure abus de pouvoir dans un de ses foyers. (Photo symbolique). qualifiée a représenté un grand défi. Sur recommandation, l’Ar- Pour l’Armée du Salut, il est très important mée du Salut a pris contact avec Nico Vi- de pouvoir offrir aux personnes concertal, lequel a accepté la tâche avec intérêt nées une écoute, de la compréhension et responsabilité. Nico Vital est retraité. et des conseils. Aujourd’hui, dans les insIl était enseignant de profession, pédo- titutions de l’Armée du Salut, des règles psychologue et directeur durant de nom- strictes et des standards professionnels, breuses années du Foyer pour enfants et qui aident à garantir la sécurité, la protecadolescents Maiezyt à Wabern. Pour les tion et l’assistance des personnes encaquestions juridiques, Monsieur Vital col- drées, sont en vigueur. labore avec Regula Mader. Madame MaMartin Künzi, der, anciennement préfète au canton de Chef du Département du marketing Berne, était également directrice des sermartin_kuenzi@armeedusalut.ch vices psychiatriques universitaires (SPU) du canton de Berne.

De vous à moi

Photos  :  Werner Tschan

C’est à nous de créer un monde plus juste Lors du HautConseil fin juillet, les Chefs de Territoires du monde entier ont souligné être confrontés à de plus en plus d’injustice sociale et qu’un des grands défis de l’Armée du Salut sera d’y faire face et de chercher des solutions pour y remédier. Un regard sur se qui ce passe sur notre globe, même dans notre pays, nous révèle en effet que l’injustice et la différence entre riches et pauvres ne cessent de s’accroître. Cette tendance ne correspond sûrement pas au plan de Dieu pour l’humanité. Sa parole nous enseigne qu’il a donné à son peuple les dix commandements

comme «  mode d’emploi  » ou panneaux indicateurs. Comme tout parent qui aime son enfant, Dieu n’a pas dit à l’homme  : «  Fais-ce que tu veux, pourvu que tu aies du plaisir.  » Non, il nous a donné un cadre qui permet de construire une vie libérée de tout esclavage et dépendance. Car le Créateur a des projets de paix et de bonheur pour chacun de ses enfants. Si l’homme respectait les dix commandements, don de Dieu à l’humanité, le terme même de «  Justice sociale  » n’existerait pas. Un devoir personnel Nous ne pouvons guère attendre que l’humanité s’intéresse et souhaite que la volonté de Dieu soit faite sur terre. Le profit personnel et la soif de posséder tout ce que l’on peut acquérir, peu importe le prix, dominent notre humanité. Mais, parce que Dieu s’est révélé en Jésus-Christ et parce qu’en tant que chrétiens nous

l’avons accepté comme notre Sauveur et Seigneur, nous portons ses valeurs et devons ainsi contribuer à la construction d’un monde meilleur, d’un monde plus juste. Prions Dieu, afin que nous soyons des canaux de son amour contenu dans les dix commandements et que nous mettions sa volonté en pratique, dans notre zone d’influence, afin que la justice sociale s’étende de plus en plus  ! «  Accordez votre vie à l’appel que vous avez reçu ; en toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour.  » (Ephésiens 4  :  1-2). Commissaires Franz et Hanny Boschung, Chefs de territoire franz_boschung@armeedusalut.ch hanny_boschung@armeedusalut.ch

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Dossier – En lutte pour plus de justice sociale

21 millions d’esclaves

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Photo  : Salvation Army

Ce chiffre n’est que la pointe visible de l’iceberg en ce qui concerne la traite des êtres humains dans le monde. Christine Tursi, Responsable de l’initiative anti-traite de l’Armée du Salut en Suisse, et son équipe, organisent la résistance.

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Cet esclavage moderne a atteint des dimensions que personne n’aurait pu anticiper  : jamais encore autant de femmes, d’enfants et d’hommes n’ont été vendus, jamais encore ce marché n’a été si global et profitable que de nos jours. L’être humain a de moins en moins de valeur en tant qu’individu et de plus en plus de valeur en tant que marchandise, au point que dans cinq ans seulement ce marché aura dépassé celui des armes et des drogues. Un phénomène caché Mais malgré l’étendue du problème, rien n’est plus difficile que de reconnaître une victime de traite – un sourire, un mensonge, des faux papiers et personne ne se douterait se trouver face à une personne tenue en esclavage. Et

pourtant ces personnes sont bien là, exploitées et maltraitées sous nos yeux  –  en Suisse aussi. En tant que peuple d’un Dieu juste, nous sommes appelés à combattre de toutes nos forces contre cette injustice (Deutéronome 16  :  20) et c’est ce que nous voulons faire en tant qu’Armée du Salut ici en Suisse. Nous voulons ouvrir nos cœurs pour cette cause, élever notre voix contre cette injustice et utiliser nos mains pour venir en aide aux victimes de traite. Le premier pas que nous allons entreprendre ensemble dans le combat contre la traite est de lever nos voix en prière lors de la journée internationale de prière pour les victimes de traite le 29 septembre. Par la suite un site internet sera activé où vous trouverez plus d’informations sur le sujet, nos objectifs et nos projets, mais aussi des propositions d’actions concrètes et de sujets de prière. Trop de personnes vivent enchaînées dans l’obscurité en Suisse ; il est temps de faire notre part, de briser leurs chaînes et d’apporter la lumière de Dieu dans leur vie  ! Unissez-vous à nous et à l’Armée du Salut internationale dans le combat contre la traite des êtres humains  ! Christine Tursi, Responsable du Domaine de la justice sociale christine_tursi@armeedusalut.ch

10/06/2013 10:13

La conscience sociale caractérise l’Armée du Salut Le fossé qui sépare riches et pauvres ne concerne pas seulement le rapport entre «  pays en développement  » et «  pays développés  ». Il existe également de grands écarts à l’intérieur des pays industriels. Et à l’Armée du Salut, il y a 37 Territoires qui sont soutenus pour seulement 21 qui sont autonomes. L’Internationale Social Justice Commission (ISJC) entend concilier la mission historique (proclamation de l’Evangile et service aux personnes défavorisées) et la lutte pour la justice sociale dans le monde actuel. L’ISJC se fixe cinq objectifs mesurables  : • Se faire le porte-parole des pauvres et des opprimés. • Constituer le centre de la pensée critique pour les questions de justice sociale globale. • Collaborer avec des organisations similaires.

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• Fixer la stratégie et la pratique en termes de justice sociale au sein de l’Armée du Salut.

• Représenter l’Armée du Salut auprès des Nations Unies (à New-York, Vienne, Genève).

• Mettre en œuvre les principes de justice sociale et de charité et inciter d’autres personnes et organisations à vivre ces valeurs.

• Faire preuve d’engagement dans les questions brûlantes, comme la traite des être humains.

La mission de l’ISJC est de  : • Conseiller le Général dans les questions globales de justice sociale. • Consulter les Territoires au sujet de leurs programmes en matière de justice sociale.

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• Favoriser l’élaboration de prises de positions éthiques et morales. L’ISJC est présidée par la lieutenante-colonelle Geanette Seymour, déléguée suisse auprès des Nations Unies. Elsbeth Cachelin


Des êtres humains ont besoin d’aide  : c’est une raison suffisante

Photo  : Ant_Smith_Flickr

Nos soucis de justice sociale et de considération des pauvres constituent des éléments essentiels de la foi chrétienne  : ils marquent la manière dont nous considérons Jésus et dont nous agissons en son nom.

La misère est visible partout autour de nous. Nous avons le choix de l’ignorer ou d’agir.

«  Toutes les fois que vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.  » dit Jésus dans l’Evangile de Matthieu (25  :  40). Il s’agit de l’un des plus de 3000 versets bibliques traitant de la pauvreté et de la justice sociale. Les deux sujets sont étroitement liés. Ils constituent comme un fil rouge à travers l’Ancien comme le Nouveau Testament. Le défi vaut aussi aujourd’hui pour nous  : engageonsnous universellement pour davantage de justice sociale  !

Parmi les pauvres C’est surtout Jésus qui a régulièrement thématisé la pauvreté et la justice sociale, dans des paraboles, des prédications ou dans son action. Lui-même s’identifiait aux pauvres  : il était prédicateur itinérant et dépendait de l’aide d’autres personnes. Toute sa vie, il a fait preuve d’un grand amour envers les personnes défavorisées. Il n’a jamais hésité à être proche d’elles. Au contraire, il cheminait avec elles. Il dit qu’en servant les pauvres nous le servons lui-même. Peu importe la raison de leur pauvreté, qu’ils le soient devenus par leur propre faute ou qu’ils le soient de naissance, ils ont besoin d’aide et c’est une raison suffisante pour la leur apporter. Devenir politiquement actif De nombreuses paroles de prophètes de l’Ancien Testament vont également dans ce sens ou même encore plus loin, comme dans Michée 3  : 9-11, où les prophètes protestent contre l’exclusion des pauvres, contre l’abus de pouvoir, l’exploitation, ainsi

que la répression étatique et la corruption. Pour de nombreuses personnes, la dimension politique de la justice sociale constitue une perspective vitale  : elle leur donne l’espoir d’un changement. C’est ce que nous vivons aujourd’hui, surtout dans les pays en développement. Sur ce plan, l’Armée du Salut devrait renforcer son engagement pour davantage de justice sociale. Je souhaiterais que la justice sociale retrouve sa place dans l’agenda de nos communautés, dans l’intercession durant les cultes et que nous soyons inspirés par de nouvelles idées. Des idées qui nous motivent à agir et qui permettent d’accroître la visibilité de la volonté de Dieu dans la société. Lorsque nous nous rapprochons de la vision vivante du royaume de Dieu «  … alors la justice et la paix s’embrassent.  » (Psaume 85  :  11). Et la pauvreté et l’injustice seront vaincues. Capitaine Markus Muntwiler, officier du Poste de Bâle 2, Gundeli

EXPOSED – de la lumière dans un monde corrompu Les chrétiens dans le monde entier élèvent leur voix et rassemblent un million de signatures pour plus de transparence dans le commerce mondial - afin que le développement soit aussi possible pour les plus pauvres de notre planète. Dans le monde, plus de 1000 milliards (USD) sont versés chaque année comme pots-de-vin. A titre de comparaison, seuls 60 milliards (USD) suffiraient pour éradiquer l’extrême pauvreté. Les conséquences de la corruption sont donc très importantes  : des ressources publiques y sont dilapidées et viennent à manquer pour les structures de santé, l’éducation ou les infrastructures d’un pays. La corruption affaiblit l’état de droit et le système judiciaire, en les rendant imprévisibles, engendrant la fuite des investisseurs étrangers. Selon la Banque mondiale, la corruption peut réduire le taux de croissance d’un pays de 0,5 à 1  %. D’après Transparency International, les chefs d’entreprises et les cadres du monde entier estiment que la corruption augmente les coûts des projets d’au moins 10  %.

Au final, ce sont les plus pauvres qui ressentent le plus les effets de la corruption, souvent des femmes et des enfants. A cause de la corruption, il est encore plus difficile pour ces personnes d’accéder aux prestations publiques, à l’éducation, à la formation et à des prestations de soins médicaux. L’Armée du Salut internationale est un des partenaires principaux de la campagne mondiale EXPOSED qui, en 2013, a comme thème central la corruption et appelle les chrétiens à s’engager de manière concrète contre la corruption et le manque de transparence. L’Armée du Salut de Suisse soutient concrètement l’implantation de la campagne en Suisse, dont la thématique sera également abordée dans les Postes, lors du dimanche des Missions le 8 septembre 2013. EXPOSED veut récolter un million de

signatures au niveau mondial pour amener les chefs d’Etat et les gouvernements à prendre des mesures radicales contre la corruption lors du prochain sommet du G20 (2014). Chacun, individuellement, est ainsi invité à contribuer à rendre le monde plus juste en vivant un style de vie droit et intègre. «  Ouvre la bouche pour défendre ceux qui ne peuvent parler, pour défendre les droits de tous ceux qui sont délaissés. Oui, parle pour prononcer de justes verdicts. Défends les droits des malheureux et des pauvres  !  » (Proverbes 31  :  8-9). Signez dès à présent la pétition sur le site stoppauvrete.ch Thomas Martin, Mission & Développement

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Dossier – En lutte pour plus de justice sociale

Nous sommes tous égaux face à la misère

Photo  : atache_flickr.com

« Pourquoi mon histoire vous intéresse-t-elle au juste ? » me demandet-il. Parce qu’il a tiré le gros lot. Et parce que ce qu’il croyait être la chance de sa vie lui a tout coûté.

Pianiste fortuné, Martin Andersen* a tout perdu, du jour au lendemain. Peu importe son parcours de vie, lui aussi a pu compter sur l’aide de l’Armée du Salut.

«  Mettez toujours un peu d’argent de côté  », lui avaient-ils conseillé. Et c’était un bon conseil, nous dit-il aujourd’hui. Cependant, Martin Andersen* (64 ans) ne les a pas écoutés. Il vivait confortablement, avait une bonne situation, une belle voiture et il se sentait bien. «  Trop bien  », se presse-t-il d’ajouter. Le succès était mérité  : en tant que musi-

cien professionnel, Martin Andersen était en tournée toute l’année à travers l’Europe. Ce professionnel du spectacle enthousiasmait son public, en particulier les femmes. «  La chance de ta vie  !  » A 52 ans, il avait atteint le sommet et a quitté la scène. Pourtant, il s’est laissé convaincre par un projet musical. C’était, selon sa femme, la chance de sa vie  :

Il s’occupe de clients en marge de la société

Photo  : MAD

L’avocat Daniel Albietz aime les gens. Il considère que sa place est auprès des marginaux et dans la politique. Comment faitesvous lorsqu’un client n’a pas les moyens nécessaires pour payer la consultation juridique ? Daniel Albietz  : Selon les cas, l’Etat intervient. Toutefois uniquement s’il est indispensable de lancer une procédure juridique et si la procédure a des chances d’aboutir. Il faut ajouter que lorsque l’on travaille pour l’Etat, on ne touche que les honoraires les plus bas. Représentez-vous aussi des clients n’ayant pas les moyens de recourir à vos services  ? D. A.  : Oui. Comme j’ai toujours représenté des clients marginaux, j’ai jadis dû décider si je souhaitais travailler pour une étude d’avo-

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cats, ce qui m’aurait limité en la matière, ou si je voulais travailler à mon propre compte. J’ai alors décidé d’ouvrir ma propre étude d’avocats. Dans celle-ci, nous représentons, dans certains cas isolés et dûment motivés, aussi des clients qui, fondamentalement, ne seraient pas en mesure de recourir à nos services et qui ne reçoivent pas un sou de l’Etat. C’est le cas, par exemple, de personnes souhaitant mettre de l’ordre dans leur vie et qui, de ce fait, ont besoin de soutien juridique. Qu’est-ce qui vous motive à vous engager pour des personnes ayant peu de moyens financiers ? D. A.  : J’aime les gens et je parviens à penser sans préjugés. En fin de compte, nous sommes tous égaux. Je suis convaincu que Dieu aime chacun de nous ; c’est la raison pour laquelle je défends aussi des clients

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2013

quatre musiciens l’avaient courtisé. Il avait en effet de bons contacts dans la branche. «  J’ai donc une fois de plus accepté  », raconte-il. «  Ce fut ma plus grosse erreur.  » Suite à une tragédie, le projet musical a échoué. A 58 ans, Martin Andersen s’est retrouvé au chômage et complètement endetté. «  Lorsque la situation financière se détériore, les relations également  », confie-t-il. Il a alors appris à connaître ses «  amis  ». Il n’en est pas resté beaucoup. L’Armée du Salut aide toute personne, quelle qu’elle soit Le Service social l’a envoyé vers l’Armée du Salut. Il vit désormais dans un Foyer pour hommes. Lui, qui n’a jamais appris à gérer son propre ménage, est maintenant «  en plein dedans  », comme il dit. Il habite avec des gens qui n’ont jamais été si fortunés que lui, mais qui ont perdu tout autant que lui. Il est pourtant heureux  : «  Je remercie l’Armée du Salut de m’aider. Elle a compris ma situation  ». Il connaît dès lors mieux la valeur de l’argent. «  Je sais aujourd’hui ce que valent 50 centimes.  » La Rédaction

* Nom changé par la Rédaction

«  qui sont au bord des haies  », donc des gens que la Bible désigne comme «  laisséspour-compte  » et, de ce fait, comme particulièrement précieux pour Dieu (Luc 14  : 23). L’engagement désintéressé en vaut-il la peine ? D. A.  : Dans de nombreux cas, cela en vaut la peine. J’ai eu des clients qui ont débuté une relation avec Dieu et qui, ensuite, ont reconstruit leur vie et y ont mis de l’ordre. Par exemple, récemment, quelqu’un a fait appel à mes services pour procéder à la dissolution de son mariage blanc et pour procéder à son auto-dénonciation. Questions  : Elsbeth Cachelin

Daniel Albietz (1971) est marié et a trois enfants. Il est avocat depuis 2001, et travaille dans son propre cabinet depuis 2004. Daniel Albietz est engagé politiquement (PDC) au Conseil des habitants de Riehen depuis 2003 et au sein du Conseil communal depuis 2010. albietz.biz (avocat) et danielalbietz.ch


Echos

«  Plutôt mère de famille que professionnelle  »

Photos  : Florina German

Le projet «  Netz 15  », de l’Armée du Salut à Thoune, relie le Foyer de passage, le Poste et, depuis le début de l’année, également l’offre «  logement accompagné  ». Il s’agit d’un tremplin vers l’autonomie.

Autour d’un café, les résidents discutent de leurs préoccupations avec Elisabeth Schmid (à droite).

Elisabeth Schmid vient de rentrer de vacances. Elle en avait vraiment besoin, six mois après le début du projet «  logement accompagné  ». Depuis, deux habitants ont emménagé. Elisabeth Schmid accompagne quotidiennement le projet. Pratiquement, cela signifie qu’elle aide les habitants à déménager et à emménager, et vérifie qu’ils s’acquittent bien de leurs obligations. Elle aide également dans la recherche de travail et fixe, avec les habitants, des objectifs qui sont compatibles pour eux et les services sociaux responsables. Personnel-

Profiter de plus de calme Cela fait déjà deux ans que Rolf* est clean. Il a déménagé en juin. Ce carrossier de profession apprécie le calme de son appartement. Il compte s’acheter des perruches. «  Je peux vivre de façon autonome  », dit-il. «  Mais c’est bien que quelqu’un regarde si je paie bien mes factures, par exemple  ». Il raconte qu’il en a beaucoup vu  –  même trop  –  dans la rue. Mais il écoute aussi attentivement Elisabeth Schmid lorsqu’elle lui dit qu’il peut toujours –  même si son passé le rattrape  – s’accrocher à Dieu. Rolf souhaite trouver le travail de ses rêves et pouvoir être un bon exemple pour d’autres personnes. FG

lement, cela signifie qu’elle prend aussi les habitants dans les bras, les encourage et les écoute. «  C’est en cela que je suis salutiste, dit-elle, c’est pour moi tout naturel.  » Les frontières sont difficiles à fixer  : «  Je suis plutôt mère de famille que professionnelle.  » Pour Susanne*, une habitante du lieu, elle est devenue une personne de confiance. «  Je ne peux pas déléguer cela.  » Un objectif  :  des amitiés Le point essentiel du projet est la mise en réseau  : à chaque fois que c’est possible,

Un appartement comme tremplin Lorsque le premier appartement était prêt, Susanne y a emménagé. Elle était la première résidente du Foyer de passage dont il a été question pour franchir ce cap. Après mûre réflexion, elle s’est décidée à tenter de franchir le pas de la vie en communauté à un appartement individuel. Le fait qu’elle ait pu choisir librement de prendre un logement d’une pièce était très important pour elle. Elle a sa propre adresse et, pour sa plus grande joie, même de la place pour son piano. Elle ne se sent pourtant pas tout à fait libre. Elle rêve d’une maison avec un jardin et un chien. C’est pour cela qu’elle aimerait réussir à pouvoir vivre de façon autonome. Elle apporte son aide au sein de l’Armée du Salut et participe aussi à

les résidents devraient être intégrés. Au Poste, ils devraient pouvoir trouver des contacts, des amis, et un soutien. «  Ce n’est qu’à ce moment-là, nous dit Elisabeth Schmid, que je pourrai me retirer un peu.  » Elle qui construit des ponts vers le Poste, désire que cette tâche soit partagée. Il s’agit d’une grande responsabilité, car elle est aussi responsable de la mise en place du Bureau social et du projet de distribution de nourriture «  Table couvre-toi  ». Susanne apporte déjà son aide dans le cadre de «  Table couvre-toi  » et chante dans le chœur du Poste (voir ci-dessous). Elle se rend aussi toujours au Foyer de passage où elle a encore de bons contacts et prend part au souper hebdomadaire. Mais construire un réseau n’est pas aisé. Principalement en raison de la gêne qu’éprouvent mutuellement les gens du Poste et les personnes en marge de la société. Chacun doit apprendre à nouveau comment s’approcher de l’autre. L’Armée du Salut de Thoune aimerait changer cela. Elle planifie actuellement de construire une cafétéria qui reliera le Foyer de passage et le Poste. Elisabeth Schmid aura également besoin d’aide lorsque d’autres habitants emménageront dans les logements accompagnés. Elle espère pouvoir compter sur l’aide professionnelle d’assistants sociaux, remplis de l’indispensable motivation pour JésusChrist et l’Armée du Salut. Florina German

*Noms connus de la Rédaction

un groupe de prière. Parfois c’est presque déjà trop pour elle, comme elle dit. Enfin, elle a encore son travail dans une brocante et fait des recherches d’emploi. Mais elle est par-dessus tout reconnais- Susanne a de nouveau de sante  : «  Les la place pour son piano. gens ici ne font pas seulement leur travail, dit-elle à propos de l’Armée du Salut, ils sont aussi véritablement humains.  »

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2013

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Echos

Photo  : MAD

En voiture pour la vie Les métaphores de la route ont marqué cette édition 2013 du camp des teens, basé dans les pâturages du Jura bernois, plus exactement à Sornetan. C’est ainsi que les 26 campeurs ont pu profiter des «  anispis  » (comprendre animations spirituelles) créées avec enthousiasme par les moniteurs  : suivre les cours de sensibilisation à la vie spirituelle, passer son permis, aborder un carrefour ou encore réfléchir sur les conséquences d’un accident.

La traditionnelle fête déguisée du dernier soir a permis aux jeunes de revisiter le thème de la ferme.

Du côté «  fun  », on retiendra un gigantesque jeu d’eau bien rafraîchissant, les énigmes lors d’un Ford Boyard très engagé, la randonnée avec bivouac et Stratego dans la forêt, un jeu de rôles où il s’agissait de retrouver le meurtrier de Walt Disney, une soirée «  beauty and wellness  », ainsi qu’un saut du haut d’un tremplin de 13 mètres qui aura fait suer quelques campeurs.

défi, le rire et/ou la réflexion, le programme s’est offert deux moments spirituels particuliers, à savoir un «  chat spirit  » (moment de témoignage des valeurs chrétiennes à la foule) à la piscine de Tramelan, où l’on a pu voir ce qu’était une prière exaucée à la minute près quant à la météo qui nous était réservée, et la découverte d’un culte à l’Eglise réformée.

de St-Ursanne a donné une touche médiévale, la fête du dernier soir aura quant à elle apporté une touche agricole, puisque le thème était «  la Ferme  ». De quoi revisiter l’image que l’on se fait des animaux de la création par certains déguisements étonnants  ! Un clip et un journal laisseront un souvenir tangible à ces merveilleux moments. Merci à tous  !

Rempli de moments alternant le sport, le

Si la participation des campeurs à la fête

David et Séverine Lugeon, directeurs du camp

Heidi Bischoff, en compagnie du responsable du secteur alimentation, apprécie tout particulièrement le contact avec les gens.

Nous pouvons tous être des héros Des étoiles, des champignons, des tuyaux, des carapaces de tortues et une princesse à sauver  : deux semaines durant, 48 enfants ont été plongés dans l’univers fantastique du héros de jeux vidéo Mario.

Photos  : Céline Riard

«  On a essayé de faire entrer chacun dans le jeu vidéo, explique Florian Briant, un des moniteurs. Ainsi, chaque jour, les enfants devaient passer un niveau et récupérer les pièces volées par Bowser.  » Réflexion, parcours physiques, jeux d’habiletés et bien

d’autres épreuves ont donc été proposées. «  Toutes ces activités nous ont permis de vivre des choses vraiment cool, poursuit Florian. Je crois qu’un des points forts a été la nuit passée à la belle étoile. C’était une première pour plusieurs enfants.  »

En endossant le rôle de super-héros, le parallèle biblique était tout trouvé. «  Nous avons parlé de quelques héros de la Bible  », explique Céline Riard, directrice du camp. Ainsi, les personnages du fils prodigue, de Noé, de Gédéon, de Paul, d’Esther et de Jésus ont notamment été abordés, avec la question de comment nous pouvons nous aussi être des La nuit à la belle étoile fut une expérience marquante du camp. héros au quotidien. «  Dieu

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Mario, Peach, Luigi et Wario notamment ont accompagné les enfants durant tout le camp.

nous demande d’être des exemples, de faire une différence dans notre entourage, reprend Céline Riard. Même si cela exige du courage d’oser aller à contre-courant et de se positionner en faveur des opprimés, des gestes simples peuvent faire la différence. Cela peut, par exemple, se traduire par ne pas prendre part aux moqueries à l’école ou respecter ses parents à la maison.  » Et lorsque cela semble trop difficile, les enfants ont pu voir, avec l’exemple de Jésus, que la prière est un outil efficace. Sébastien Goetschmann


«  Quand on monte sur scène, c’est la fête  »

Après une semaine de répétitions pour mettre en place leur série de concerts, ces jeunes de 12 à 17 ans sont montés sur scène dans six villes de Suisse, en toute décontraction. «  C’est grandiose de pouvoir chanter sur scène  », explique Josua, 17 ans. «  La première fois c’est un peu stressant  », poursuit Nadia, 17 ans également. «  Mais maintenant, quand on monte sur scène, c’est la fête, on s’éclate vraiment.  » «  Oui, et on ressent vraiment une

Photo  : Sébastien Goetschmann

Les 60 alive-teens se sont produits en tournée à travers la Suisse du 22 au 27 juillet. Sur le Terrain du Paddock à Morges, les adolescents ont proposé 1h15 de spectacle  : 13 chants, de la danse et des témoignages avec une bonne dose d’énergie.

connexion avec Dieu quand on chante ces chants de louange  », ajoute Josua. En plus de transmettre leur amour pour Dieu durant leurs prestations, ces jeunes partagent également des moments forts entre eux. «  Je reviens pour la quatrième fois comme campeuse  », explique Nadia. «  Alive est devenu un peu comme une famille.  » Une famille qui ne se recomposera que dans une année, mais dont chaque membre emporte beaucoup de joie et de motivation de ces deux semaines passées ensemble. «  Pour l’avenir, je garde également les précieux conseils qu’une chanteuse m’a donnés en préparant mon solo  », se réjouit Lukas, 13 ans. Propos recueillis par la Rédaction

C’est presque sans aucun trac que les ados ont partagé leur joie et leur foi sur scène.

Le Camp Music & Gospel Art  : un véritable feu d’artifice créatif Environ 90 personnes ont participé à la semaine de vacances du 27 juillet au 3 août à Waldegg. Théâtre, percussion, danse et musique en tout genre étaient au programme.

Se découvrir des talents inconnus David Berlinger est fier  : cette année, il a réussi à sortir sa première tonalité d’un Euphonium. La danse l’a également enthousiasmé. Avec quatre autres participantes

et participants, ils ont d’ailleurs répété une chorégraphie combinant ballet et danse hip-hop.

et essayons  ! Chaque soir, lors de la «  célébration  », il y avait quelque chose à présenter. La Rédaction

Une partie importante du camp se vit aussi en communauté. Passer du temps avec Dieu et avec les autres. Un soir, le groupe les danses folkloriques a répété tout un programme de cirque, qu’il a présenté un autre jour, avec un groupe de musique et de nombreuses contributions artistiques.

Photos  : MAD

«  C’était exceptionnel, de pouvoir essayer autant de choses différentes  », dit David Berlinger de Amriswil. Il était là pour la deuxième fois. Sa femme et ses enfants (trois, six et huit ans) pour la quatrième fois. Pas étonnant  : du BabySong à la peinture sur chaussures, en passant par la couture et la percussion, sans oublier la musique en tout genre, il y en avait pour tout les goûts.

Cela fait typiquement partie du camp  : il s’agit de tenter des choses nouvelles. Est-il possible de faire un concert de percussion avec des seaux et des bouteilles  ? Allons-y

Concert de tambour improvisé, jeux du cirque et bien d’autres activités ont permis aux 90 participants d’exprimer leur créativité. «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2013

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Nota bene

Les lts-colonels Massimo Tursi, Secrétaire en chef et Anne-Florence Tursi, Secrétaire territoriale Société  &  Famille  : 7 – 9 septembre  : Visite en Hongrie 18 septembre  : Rencontre nationale de tous les responsables de site, Poste de Berne 22 septembre  : Culte au Poste d’Orbe Félicitations

70 ans 30 septembre  : Colonelle Ines Adler, Froburgstrasse 20, 4052 Bâle 30 septembre  : Major Jean-Pierre Geiser-Jan-du-Chêne, Avenue de Traménaz 17, 1814 La Tour-de-Peilz 75 ans 28 septembre  : Major Rosmarie Schmid-Walser, Chemin du Levant 22, 1814 La Tour-de-Peilz 80 ans 1er octobre  : Major Arthur WittwerBlatter, Martinstrasse 1, 3600 Thoune 85 ans 12 octobre  : Major Hugo SteinerFuhrer, Niesenblick 1, 3600 Thoune 90 ans 13 octobre  : Major Fanny Fuhrer-Meier, Waldhofstrasse 5, 8400 Winterthour Cours ouverts à tous

La fonction de dirigeant à la lumière de la Bible, de l’histoire et de la psychologie. Enseignante  : Major Christine Staïesse Les 5 et 6 octobre 2013 au Centre de formation de l’Armée du Salut à Bâle. Informations détaillées des cours sur adscentredeformation.ch Inscription  : s’adresser à Evelyne Rothacher 024 466 95 73 evelyne_rothacher@armeedusalut.ch

Major Josianne Bugnon La major Josianne Bugnon a pris une retraite bien méritée le 31 août 2013. Où avez-vous grandi  ? Je suis née à Orbe et j’y ai grandi avec ma sœur. Comment avez-vous fait connaissance de l’Armée du Salut  ? Ma mère participait à la Ligue du Foyer de l’AdS et m’envoyait à l’Ecole du dimanche. J’ai été enrôlée comme Jeune soldat à l’âge de sept ans déjà. A 14 ans, j’ai reçu la bénédiction de la sanctification et j’ai consciemment mis ma vie entre les mains de Dieu. Comment êtes-vous arrivée au Poste de Moudon  ? Suite à une retraite de l’Armée du Salut, un matin, alors que je participais au culte avec mes enfants, j’ai reçu un appel clair de Dieu  : «  Va vendre ce que tu possèdes. […] Puis viens et suis-moi.  » (Matthieu 19  :  21). Le même jour, mon mari a aussi ressenti que Dieu voulait le mettre à son service. L’Armée du Salut a décidé de nous placer comme collaborateurs au Poste de Moudon. Qu’est-ce qui vous a motivés à devenir Capitaines auxiliaires en l’an 2000  ? Ce fut une suite logique pour nous. 25 ans après avoir été appelés au service à temps complet, nous avons été consacrés officiers. Après six années de travail de Poste, vous avez été mutée au Département des finances au Quartier Général ... J’ai été responsable du controlling et de la révision de la Division romande durant 18 ans. Les modifications touchant ce domaine d’activités constituent un véritable défi. Le texte de 1 Corinthiens 10  :  31 m’accompagne jour après jour  : «  Ainsi donc, que vous mangiez, que vous buviez ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.  » Au nom du Chef de territoire, je remercie la major Josianne Bugnon pour son engagement comme officière. Que Dieu la bénisse richement  ! Lieutenant-colonel Massimo Tursi, Secrétaire en chef

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Nécrologie

Major Christina Messerli-Zingg Christina Zingg voit le jour le 1er décembre 1923 à Sankt-Margrethen. Elle passe son enfance dans une ferme de l’Oberland zurichois. Après sa scolarité, elle travaille dans les bureaux d’une fabrique.

Photo  :  MAD

Les commissaires Franz et Hanny Boschung, responsables territoriaux  : 18 septembre  : Rencontre nationale de tous les responsables de site, Poste de Berne 13 octobre  : Culte au Poste de Langnau

Départ à la retraite

Photo  :  MAD

Agenda des Chefs

Elle entre en contact avec l’Armée du Salut de Steg par une collègue de travail. Le 12 août 1940, elle est enrôlée comme salutiste. En 1945, elle suit l’Ecole d’officiers à Berne. Elle y fait la connaissance de son futur mari, Robert Messerli. Ils se marient le 12 février 1949 et débutent leur ministère d’officiers au Poste de Zweisimmen. En 1950, leur chemin les conduit à Schwarzenburg, où leurs filles Esther et Dora voient le jour. La famille est ensuite mutée, en 1953, à Wattwil, où Christine et Ruth viennent au monde. Les affectations suivantes mènent la famille successivement à Kreuzlingen, Langenthal, Coire, Thoune, Berthoud, Münsingen, Adelboden, Freienstein et Stäfa. Christina Messerli-Zingg a eu quatre gendres, onze petits-enfants et huit arrières-petits-enfants. Elle passa sa retraite à Uetendorf puis à Hasle-Rüegsau. Après le décès de son époux, en l’an 2000, elle déménage à Thoune. Durant sa carrière d’officière de l’Armée du Salut, elle a pu exercer ses talents artistiques et sa créativité. Grâce à sa gaieté, elle a fait du bien à beaucoup de monde. Christina a pris sa vocation très au sérieux et a voulu, jusqu’à la fin, servir ses semblables et être une bénédiction pour eux. Malgré une opération au dos, sa santé ne lui a plus permis d’apprécier le crépuscule de sa vie. Durant les dernières semaines, elle a été soignée et accompagnée avec amour par ses filles et par le personnel soignant. La major Christina Messerli-Zingg a été rappelée par son Sauveur le 18 juillet 2013. La famille en deuil


Lu pour vous

Musée & Archives de l’Armée du Salut

Inauguration de l’exposition  : Le monde pour Dieu ! 125 ans d’engagement missionnaire salutiste suisse.

Jean et Christine Volet partagent en exclusivité leurs expériences (uniquement en français). Apéro de 16h à 18h, le vendredi et le samedi.

Vendredi 27 septembre et samedi 28 septembre, de 14h à 18h. Samedi 28 septembre, de 15h à 16h  : après 3 ans de service en Haïti, les majors

Laupenstrasse 5 (entrée dans la cour) Téléphone  : 031 388 05 01 musee.armeedusalut.ch

Mutations nationales

Le major Jacques Donzé, actuellement Chef divisionnaire de la Division romande, deviendra Chef du Département d’évangélisation, dès le 1er octobre 2013. La major Claude-Evelyne Donzé, actuellement Chef divisionnaire assistante de la Division romande, travaillera comme Secrétaire divisionnaire de cette même division (temps partiel) et au Département

du personnel (temps partiel), dès le 1er octobre 2013. La major Sylvette Huguenin, actuellement Co-directrice de l’Hôtel Bel’Espérance, deviendra Chef divisionnaire de la Division romande, dès le 1er octobre 2013. La major Huguenin est également représentante de l’Armée du Salut à l’ONU, fonction qu’elle conservera par la suite.

Annonces

Après un processus de sélection, le logo officiel du Congrès International de l’Armée du Salut de 2015 a été révélé. Ce sont les Norvégiens Kim Hansen et Jan

Aasmann Størksen qui ont conçu le logo du Congrès, qui se tiendra à Londres du 1er au 5 juillet 2015, pour marquer le 150e anniversaire de l’Armée.

Réservez ces dates dans vos agendas

Anina Je suis Tzigane et je le reste Des camps de réfugiés Roms jusqu’à la Sorbonne Par Fréderic Veille City Editions 2013 ISBN  : 978-2-8246-0273-8 Non, les Roms ne sont pas seulement des «  voleurs de poules  ». C’est ce qu’Anina, 22 ans, veut nous dire à travers son témoignage. Après dix jours de voyage, confinée dans un camion parmi 30 autres personnes, Anina arrive enfin en Terre promise, la France ; terminus  : une décharge à ordures  ! Anina ne mange pas toujours à sa faim ; pour survivre, elle doit accompagner sa maman et faire la manche. Une dame essaie d’entrer en conversation avec Anina, qui parle un peu français ; elle propose de les visiter. Le lieu d’habitation n’est autre qu’une camionnette. C'est avec cette dame qu’Anina et sa sœur apprendront à lire. Anina n’a pas oublié d’où elle vient. Les Roms sont rejetés par le pays dans lequel ils habitent ; ils ne sont pas d’origine roumaine, mais ils sont «  Romani Cel  », d’où leur nom de Romanichel. C’est un peuple arrivé de l’Inde vers l’an 800, c’est pourquoi ils ont le teint mat. La population roumaine ne leur accorde pas les mêmes droits. Plusieurs milliers de Roms ont été exterminés durant la dernière guerre mondiale. «  Quand on a surmonté ce que j’ai connu, s’exclame Anina, future magistrate, c’est qu’on a la rage de réussir, de prendre une revanche sur la vie...  » Bonne lecture  ! Monique Bürki

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Maintenir le dialogue

Il s’engage pour les plus démunis modèles spirituels et les responsabilités sociales que l’Eglise assume quotidiennement.

Photo  : Andreas Fuhrer

Né à Santiago du Chili, j’avais seize ans quand des militaires en uniforme ont détruit ma maison et ma famille. J’ai passé la moitié de ma vie loin de mon pays à cause de cela. Mon père a été assassiné, et moi, détenu, cruellement torturé, puis exilé en Argentine.

Lorsque nous prions, nous allons à la rencontre de Dieu. Nous sommes invités à une audience avec le Très-Haut. Avec celui qui, dans sa toute-puissance, se réjouit de nous rencontrer. Nous sommes aussi motivés à rechercher le dialogue avec Dieu et à considérer la prière comme une opportunité de changement dans notre propre vie et dans le monde. Toute personne qui prie doit accepter qu’elle ne peut pas tout contrôler ou tout maîtriser.

irit - Fotolia.com

«  Plus nous recevons dans le silence de la prière, plus nous donnerons dans la vie active  » (Mère Teresa)

Photo  : © alphasp

Pourquoi prier ?

Débarassez-vous du poids de la rancune

Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués.

Layout Rolf Messerli Impression rubmedia, Wabern/Berne Fondateur William BootH Général André Cox Chef de territoire Commissaire Franz Boschung

Et pour apporter un peu de l’amour de Dieu dans le monde. Major Heidi Knecht

La Rédaction

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Impressum

Equipe de rédaction Sergent Martin Künzi  (Chef Marketing), Major Jacques Tschanz (Responsable Communication), Sébastien Goetschmann (Rédacteur), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel), Monique Bürki (St-Aubin), Annelise Bergmann (Orbe) et Capitaine Pascal Donzé (Tramelan).

Jésus nous demande de pardonner lorsque quelqu’un se repent, même si cela arrive sept fois dans une journée (voir Luc 17  : 3-4). Si le Christ souligne l’importance de pardonner, c’est que la rancune est un fardeau qui nous empêche d’avancer. Dans le prochain dialogue, nous approfondirons les bénéfices de pardonner, à son prochain, à Dieu et à soi-même.

Elle peut déposer ce qui la charge avec confiance entre les mains de Dieu. Elle aura alors les mains à nouveau libres pour agir, consoler et aimer.

JAB

Dans le prochain «  dialogue  »

Dialoguer avec Dieu

3001 Berne

A l’heure actuelle, je suis le responsable du lieu d’accueil «  le Phare  », attaché au Poste de GeRonald Güimenez affirme sa foi en de- nève 2. J’y suis quotivenant soldat du Poste de Genève 2. diennement témoin de la précarité. Les lépreux de J’expose cette réflexion pour expliquer qu’il notre ère moderne sont là, dans nos rues. m’était totalement impensable de porter un Bien que cachés, nous habitons avec eux. uniforme. Malgré cela, j’ai pris la décision de m’engager comme soldat de l’Armée du Le Christ libérateur, à l’image de son Père, Salut au Poste de Genève 2. Cela signifie tend ses mains vers les marginaux et les pour moi avoir une attitude de service envers exclus. Comme soldat de Christ, j’ai le deChrist, l’Eglise et les plus démunis. Je dois voir de transformer la solitude en solidarité, aussi signaler avec forte conviction que je la méfiance en collaboration. Je suis censé n’aurais pas pris cet engagement sans deux promouvoir la compréhension, la confiance éléments significatifs  : l’intervention des mutuelle et l’amitié. Ce sont des valeurs sucapitaines Andreas et Anne-Marie Fuhrer, prêmes du Christ fait homme. Ronald Güimenez Troncoso officiers du Poste de Genève 2, comme

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Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger

CHF 46.– | 65.–* CHF 48.– | 67.–*

«  Voici, je désire pratiquer tes ordonnances  : fais-moi vivre dans ta justice  !  » Psaume 119  :  40


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