d ialogue
Photo : Salvation Army IHQ
Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut
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Le Général veut poursuivre sa vision L’Armée dont le Général rêve
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« partage et prière »
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Nouvelles salutistes
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Dialogue
Qu’est-ce qui rend l’Armée du Salut d’aujourd’hui si reconnaissable ? « Pendant que vous avez la lumière, croyez en elle afin de devenir des enfants de lumière. » (Jean 12 : 3 6). L’Armée du Salut est pareille à une mosaïque composée de différents fragments de verre. Lorsque la lumière de Jésus-Christ passe à travers les morceaux de verre, l’Armée du Salut devient visible : Les morceaux de verre multicolores nous renvoient à l’histoire et au passé de l’Armée du Salut. Le double vitrage fait partie de la tradition. Les tessons de différentes couleurs témoignent des bénédictions et des miracles de Dieu. Concerne : dialogue 2/2014 - l’uniforme Avec l’équipe Rahab de Zurich, nous sommes actives depuis 16 ans dans la consultation, le soutien et l’aumônerie auprès des travailleuses du sexe. Il était clair pour nous dès le départ que nous utiliserions un uniforme de travail, que ce soit dans notre Centre d’écoute ou durant les visites de notre travail social, où nous allons même jusqu’à porter notre chapeau de l’Armée du Salut. L’uniforme nous a rendu des services inestimables au cours de ces années ! Lorsque nous arpentons les quartiers chauds de Zurich au milieu de la nuit, il nous offre protection et un certain respect. Par le biais de l’uniforme, nous avons accès à tous
Les formes diverses avec des arrondis, des angles, des arêtes, montrent les personnalités des membres. Le verre poli et précieux représente les promesses et les alliances des officiers et des membres. Les perles de verre précieuses et brillantes sont nos invités et collaborateurs. Le vitrage ordinaire est utilisé pour toutes les activités et bonnes actions de l’Armée du Salut. Le verre teinté représente les finances et nos immobiliers. Le verre poli entend évoquer notre liberté par rapport aux sacrements. Le verre peint lumineux représente nos perspectives d’avenir. Le verre de sécurité renvoie à notre confession de foi. L’amour de Dieu relie les fragments de verre et cimente visiblement l’Armée du Salut. Major Walter Bommeli, QGD Est
les établissements et, dans notre travail interculturel, nous rencontrons toujours et encore des femmes qui connaissent déjà l’Armée du Salut de leur pays d’origine. Semaine après semaine, l’uniforme nous donne l’occasion de dire qui nous sommes, ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons ! Et, léger effet secondaire, de nombreux passants nous remarquent et s’adressent à nous. Les gens s’apperçoivent que l’Armée du Salut existe encore. Je suis totalement en accord avec notre Général André Cox, qui a dit que l’uniforme nous ouvre des opportunités uniques, que beaucoup d’autres Eglises nous envient ! Cornelia Zürrer Ritter, salutiste et responsable du travail de Rahab à Zurich
Annonce Salvation Street c’est une équipe de jeunes chrétiens motivés et dynamiques qui se sont engagés à témoigner de leur relation avec Dieu au travers d’interventions urbaines organisées dans les plus grandes villes romandes !
Editorial Photo : Salvation Army IHQ
Courriers de lecteurs
Une Armée prête à s’engager Geoff Moulton, Rédacteur en chef du Salvationist au Canada, a rencontré le Général André Cox, six mois après son élection. L’interview présenté dans ce numéro du dialogue a pour but d’approfondir les rêves que le Général a pour l’Armée du Salut, et essaye d’expliquer comment les transformer en réalité. « Quand il n’y a pas de vision le peuple est sans frein » (Proverbes 29 : 18). C’est ainsi que le Général explique pourquoi il partage sa vision. En tant que chrétiens, nous avons un but éternel, nous ne vivons pas uniquement pour l’instant présent. Mais nous avons aussi une mission à accomplir dans l’urgence. Aujourd’hui, des millions de gens sont en train de se perdre. Portons-nous le fardeau des âmes en détresse ? Sommes-nous prêts à entrer dans la vision de cette Armée unie, confiante en Dieu et qui se bat pour sauver les perdus ? Sébastien Goetschmann
Charte internationale de l’Armée du Salut Es-tu motivé par l’évangélisation de rue ? Voudraistu voir l’impact créé par un groupe de jeunes chrétiens qui se donnent à fond pour Dieu ? Alors n’hésite plus et viens à la séance d’information du 22 mars 2014, à 20h à Yverdon (Rue des Prés-du-Lac 30 A). On t’informera sur l’intervention urbaine des 16 et 17 mai 2014 à Yverdon. Salvation Street a besoin de tes talents ! Plus d’infos sur salvy.ch ou salvationstreet.ch@gmail.com
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L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.
Info AdS
Photo : Werner Tschan
Départ du sergent Martin Künzi Depuis le 12 octobre 2009, Martin Künzi a dirigé avec beaucoup d’engagement le Département marketing avec les secteurs Communication, Fundraising, Informatique, Musée et Shop de l’Armée du Salut en Suisse / Autriche / Hongrie. Le travail de l’Armée du Salut, qu’il a grandement contribué à faire évoluer, lui a toujours tenu très à cœur.
Photo : Sébastien Goetschmann
C’est avec regret que nous prenons congé ce mois-ci du Chef du Département marketing et communication, Martin Künzi. Il ne m’est pas possible
en quelques lignes de faire mention de toutes ses réalisations, mais j’aimerais souligner en particulier sa créativité dans le domaine du Marketing, qui a valu à l’Armée du Salut l’obtention de plusieurs prix dont, en dernier lieu, celui de « European E xcellence Award 2013 » pour le projet Takasa. Ceci a permis à notre Organisation d’être - pendant plusieurs mois et de manière positive - présente dans les médias.
La nouvelle identité visuelle, ici au Foyer de passage de Bienne, a été un des grands projets marketing initiés par Martin Künzi.
C’est pendant ces années que notre
Territoire a mis en place un nouveau « c orporate design » qui se présente de manière fraîche et jeune, ainsi que des nouveautés intéressantes du côté des uniformes. Sous sa direction, notre Organisation a également accru sa présence dans les médias sociaux (site Internet, page Facebook, Twitter et Youtube particulièrement). Nous lui souhaitons beaucoup de succès pour son avenir personnel et, vu qu’il est un des nôtres, nous réjouissons de garder le contact avec lui et de le retrouver lors des Congrès et autres évènements du Territoire. Lieutenant-colonel Massimo Tursi, Secrétaire en chef
De vous à moi
Photos : Werner Tschan
Les yeux ouverts « Er blicke das Licht. » (Que la lumière soit). C’est avec ce slogan qu’une affiche accrochée dans le tram vante les mérites du traitement laser des troubles de la vue. Nombre d’entre nous dépendent de verres correcteurs. Difficile de s’imaginer comment les générations passées se sont débrouillées sans lunettes ni lentilles de contact pour faire face aux troubles visuels. Et pourtant, il est si important de voir clair ! Dans la Bible également, le sujet de la « vue » occupe une place prépondérante. Tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, nous rencontrons des personnes ayant une vue limitée. Dans le Nouveau Testament, il est notamment question de deux hommes pro-
fondément ébranlés, désespérés et sans perspective : « M ais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. » C’est Jésus ressuscité que les hommes ne parviennent pas à reconnaître, ceci, bien qu’il leur adresse la parole (Luc 24 : 16). Dans d’autres traductions, on parle d’yeux qui sont « tenus prisonniers de leurs représentations, de telle sorte qu’ils sont incapables de voir leur Seigneur. » Dans un autre passage, nous lisons d’un homme juste et pieux, appelé Siméon, qu’il attendait patiemment la consolation d’Israël. Il n’avait ni assisté à l’un des miracles réalisés par Jésus, ni entendu l’un de ses discours. Pourtant, lorsqu’on déposa l’enfant Jésus dans ses bras, il s’écria : « Car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les peuples, ... » (Luc 2 : 30-31). Le Saint-Esprit lui avait annoncé qu’il ne mourrait pas tant qu’il n’aurait pas vu, de ses propres yeux, le Sauveur promis par Dieu. Rechercher dans la Parole, reconnaître la volonté de Dieu et attendre, habité de la foi, que la promesse se réalise, voilà ce qui lui a permis de voir. Grâce à cela, il reconnut
en Jésus le Messie, déjà bien avant que celui-ci ne se révèle. La Bible nous rappelle, que pour notre vie avec Dieu, il est aussi essentiel de voir clair. Jésus guérit des aveugles, mais, en même temps, il met en garde contre la cécité spirituelle. Il montre comment l’habitude, la légalité ou la peur peuvent déformer le regard porté sur la vérité divine (Jean 9). Dans ce monde, il est précieux d’avoir une bonne visibilité. Mais il est bien plus important de porter un regard intérieur confiant sur Dieu. Car il nous offre une vision allant bien audelà de la vérité apparente. Commissaires Franz et Hanny Boschung, Chefs de territoire franz_boschung@armeedusalut.ch hanny_boschung@armeedusalut.ch
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Dossier – Le Général veut poursuivre sa vision
Poursuivre la vision : interview du Général « Comment voudriez-vous que soit votre dernier jour comme Général de l’Armée du Salut ? » C’est la question qu’André Cox, alors commissaire, s’est vu posée lors du Haut-Conseil 2013. Ceci l’a incité à mettre en mots sa vision pour l’Armée du Salut. Après avoir été élu 20e Général de l’Armée, il a partagé sa vision « Je rêve ». Je rêve ... Je rêve d’une Armée engagée, efficace et joyeuse, enracinée et confiante en la parole de Dieu et sur ses genoux. Je rêve d’une Armée qui reflète véritablement la pensée de Jésus dans notre engagement envers les pauvres et les marginalisés. Je rêve d’une Armée qui pratique ce qu’elle prêche depuis les hauts responsables, jusqu’à la base, une Armée qui est un exemple visible et vivant des valeurs du Royaume. Je rêve d’une Armée qui valorise sa jeunesse, où nos jeunes sentent qu’ils ont une voix. Je rêve d’une Armée avec des structures administratives fortes, pertinentes et simplifiées et une utilisation plus efficace de nos ressources financières et matérielles. Je rêve d’une Armée où toutes les cultures sont acceptées et célébrées de manière égale, à travers les liens spirituels qui nous unissent tous ensemble. Je rêve d’une Armée qui fuit la culture de la dépendance.
Photo : Salvation Army IHQ
Général Cox, qu’est-ce qui vous a poussé à communiquer cette vision ? Qu’espérez-vous obtenir ? André Cox : Proverbes 29 : 18 : « Quand il n’y a point de vision, le peuple est sans frein » (Darby). Si nous n’avons pas de rêves, si nous n’avons pas une vision, alors il n’y a pas de but à atteindre. Sans vision, l’homme n’aurait jamais atterri sur la lune. C’était un
rêve impossible, et malgré tout, quelqu’un l’avait. Avoir une vision nous aide à nous concentrer sur un but, donc nous pouvons travailler vers quelque chose. J’espère qu’elle va inspirer les gens à atteindre quelque chose de plus. Je veux voir une Armée qui continue à grandir, à croire et à se développer. Beaucoup de ce que je vois dans ce rêve se passe maintenant, mais nous avons le potentiel pour viser encore plus haut.
Comment la déclaration « Je rêve » s’accorde-telle à l’appel d’une Armée, une Mission, un Message ? A. C. : Cette vision touche tous les aspects de la Vision ; une Armée, une Mission, un Message et renforce cet appel. En tant qu’une Armée, nous parlons d’approfondir notre vie spirituelle, de nous unir dans la prière, d’atteindre et intégrer les jeunes et les enfants. Nous nous engageons également à prendre davantage position Le Général rêve d’une Armée unie, au-delà des différences de culture pour les marginalisés et et de génération. mieux les servir, à com-
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muniquer l’Evangile de Christ, sans honte, à réaffirmer notre foi dans la transformation de l’individu et à augmenter l’autofinancement et le renoncement. Toutes ces choses font écho dans mon rêve, donc je pense que les deux concordent assez bien. Vous voyez une Armée « enracinée et confiante en la Parole de Dieu ». Avec la montée de la laïcité, pensez-vous que les salutistes ont en partie perdu ces racines ? Comment cela peut être restauré ? A. C. : Je ne crois pas que nous avons perdu la bataille à ce sujet, parce que certains défis et réalités économiques, que nous voyons dans de nombreuses cultures occidentales, poussent les gens à rechercher plus profondément et à redécouvrir certaines des valeurs spirituelles qui avaient précédemment été abandonnées. Dans une société multimédia, où la communication est limitée à des tweets de 140 caractères et où le temps passé avec votre famille par écran interposé dépasse le temps en face-à-face, nous pouvons devenir superficielles. Nous pouvons grignoter de petits morceaux de vie sans mettre la priorité sur notre temps passé avec Dieu en étudiant sa Parole, en méditant et en réfléchissant. Je crois que la Parole de Dieu n’a pas changé et qu’elle est toujours d’actualité dans notre 21e siècle. En s’engageant et en étant sérieux au sujet de la Parole, nous pouvons retrouver cette confiance. En tant que salutistes, comment devrions-nous interpréter la Bible ? A. C. : Il y a un danger à porter des jugements, à voir le monde de manière trop étriquée, mais d’un autre côté, je vois une tendance tout aussi troublante, qui consiste à tenter d’adapter la Parole de Dieu en fonction de notre situation, afin que rien ne doive changer. La Parole de Dieu nous défie et les valeurs du Royaume sont contre-culturelles. Cela devrait nous rendre mal à l’aise dans les domaines de notre vie où nous ne vivons pas ces valeurs. Dans certaines régions en développement, l’Armée connaît une croissance importante, mais dans les pays développés, le nombre de soldats est en déclin. Cela vous préoccupe-t-il ? A. C. : C’est un vrai défi et je ne pense pas ���
Photo : Salvation Army IHQ
��� que nous devrions dépeindre un tableau parfait, mais je crois que nous voyons des signes qui nous offrent de l’espoir. Beaucoup de nos Postes en Europe, par exemple, sont confrontés à la réalité de la misère qui se trouve devant nos portes. Des Postes qui avaient été donnés pour mort depuis longtemps reprennent soudainement vie, lorsque les salutistes s’engagent et soutiennent les personnes dans le besoin. D’un point de vue pratique, beaucoup de gens viennent maintenant au Poste, tout simplement parce qu’ils ont besoin d’être aidés avec des colis de vivres et de produits de première nécessité. Cela ouvre de nouvelles possibilités, là où les Postes s’occupent des gens et partagent le message de l’Evangile.
Le Général reconnaît ne pas être parfait, mais aussi la nécessité de diriger par l’exemple.
soin de ceux qui sont malades, nous devrions aussi être concernés par ceux qui se meurent dans le péché. Être une institution qui fonctionne merveilleusement bien n’est pas suffisant pour satisfaire tous les besoins physiques, émotionnels et spirituels de nos communautés.
En voyageant à travers le monde, je suis encouragé par le grand nombre de jeunes exprimant un appel à servir comme officiers de l’Armée du Salut. C’est plus que ce que j’ai vu dans les 15 ou 20 « Il y a des possibilités dernières années ! Alors Que signifie « refléter de croissance, lorsque je pense qu’il y a des la pensée de Jésus » nous montrons véritablepossibilités de croisdans nos interactions ment la compassion du sance, lorsque nous avec les pauvres et les Christ dans les choses montrons véritablement marginalisés ? que nous faisons. » la compassion du Christ A. C. : Jésus a soudans les choses que vent attiré l’attention sur nous faisons. les choses insignifiantes, laissées-pourcompte. Je pense au coup de projecteur Dans les premiers jours de l’Armée, un qu’il a mis sur la pauvre veuve qui donnait grand nombre de soldats était engagé son offrande ou comment il laissait les endans notre travail avec les pauvres. Au- fants venir à lui. Et que dire de sa compasjourd’hui, nous payons de plus en plus sion pour les malades ou pour ceux qui aude « professionnels » pour réaliser une raient été expulsés de leur société en raison grande partie de notre travail social. des maladies qu’ils avaient ? Je ne pense Quel impact cela a-t-il sur la culture de pas que nous devons rechercher les acl’Organisation ? colades et les acclamations du public, tout A. C. : Je pense qu’il y a des avantages évi- aussi plaisant que cela puisse être, mais dents lorsque nous travaillons avec des pro- nous devrions chercher à refléter les mêmes fessionnels — quand nous élevons le niveau préoccupations pour les gens apparemde qualité de ce que nous faisons. Mais il y ment « négligeables » ou marginalisés dans a un danger en s’appuyant sur des profes- le monde d’aujourd’hui, des personnes sans sionnels qui ne souscrivent pas nécessaire- voix qui ne sont pas prises en considération. ment aux valeurs spirituelles de l’Armée. Si nous sommes fiers de faire partie de l’Armée Vous rêvez d’une Armée qui « pratique du Salut et du merveilleux travail que nous ce qu’elle prêche, depuis les hauts resfaisons, mais que la passion conduisant à ponsables jusqu’à la base ». Comment gagner le monde pour Jésus nous manque, agissons-nous par rapport à cela ? il y a une rupture, parce que nous n’accom- A. C. : Si vous êtes à la recherche de la plissons que la moitié de la mission. perfection, ne regardez pas à moi. Je suis encore et toujours un « travail en cours », Jésus nous appelle à avoir un cœur com- mais je reconnais la nécessité de diriger par patissant et à tendre la main à un monde l’exemple et non par les mots. Lors de mes dans le besoin. Alors que nous prenons voyages dans divers pays de différentes
cultures, j’ai été heureux de ressentir une énergie et une passion chez ceux qui servent les pauvres et les marginalisés. Lorsque nous présentons, croyons et vivons le message de l’Evangile, la transformation a lieu. Vous rêvez « d’une Armée où toutes les cultures sont acceptées ». Qu’en est-il ? A. C. : Je ressens une acceptation croissante et la célébration de nos différences. J’espère que nous en aurons un aperçu au Congrès international de 2015, lorsque nous nous réunirons à Londres. Les gens me demandent parfois : « Comment vous y prenez-vous avec la tension entre les pays développés et les pays en développement ? » J’ai été surpris de voir qu’il n’y a pas tant de différences. Nous sommes davantage une famille que ce que nous pouvons penser. Il peut y avoir une tension entre la diversité et l’uniformité dans l’Armée. Qu’estce qui n’est pas négociable quand il s’agit de distinguer l’Armée du Salut ? A. C. : Ce qui nous unit, c’est notre croyance commune que la Bible est le message inspiré de Dieu, qu’elle révèle son plan de salut pour le monde. C’est le fondement de départ. Nous sommes aussi un peuple qui s’engage — nous signons l’acte d’engagement des soldats et l’acte d’engagement des officiers. Une autre chose qui nous rassemble est notre utilisation du banc de la grâce. Dans chaque région que j’ai visité cette année, j’ai été ému de voir comment, de manière naturelle et merveilleuse, les gens font usage ���
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��� du banc de la grâce pour la prière, la consécration et l’engagement. Enfin, notre tenue vestimentaire est une manière claire et visible de montrer que nous appartenons à l’Armée du Salut. Je sais qu’il y a une connotation négative à porter l’uniforme dans certaines parties du monde, mais j’ai constaté que c’est un merveilleux moyen d’ouvrir des portes. Quand nous voyageons, les gens nous arrêtent dans les aéroports pour nous expliquer leurs liens avec l’Armée. Je ne crois pas que Dieu ait un service secret. L’uniforme est un moyen facile de s’assurer que nous sommes visibles.
nées, ils pourraient être en mesure de prendre le relais », nous devons les voir comme de réels partenaires dès maintenant. Pour le Congrès 2015, j’ai demandé aux planificateurs de s’assurer de ne pas marginaliser les jeunes avec un programme séparé, mais de les intégrer de manière visible dans les principaux événe- La jeunesse est importante dans la vision du Général. Il désire que les jeunes puissent s’exprimer, car ils forment l’Armée d’aujourd’hui. ments.
L’Armée est-elle trop lourde dans son Vous rêvez « d’une Armée qui fuit la administration ? Comment pouvons- culture de la dépendance. » Qu’est-ce nous nous restructurer afin de maximi- que cela signifie ? ser nos ressources ? A. C. : Si vous regardez l’énoncé de la Vision A. C. : Je crois fermement qu’une bonne Une Armée, nous parlons d’augmenter l’auadministration conduit à des résultats ef- tonomie financière et le renoncement. Dans ficaces, mais la ligne est ténue entre une le monde développé, combien de Postes bonne administration et une bureaucratie sont autonomes et combien s’appuient sur excessive. Je pense que nous devrions des soutiens financiers ? Je pense qu’il y a sans cesse examiner la pertinence de nos une certaine culture de dépendance, même politiques, de nos procédures et du coût de dans la société occidentale, quand il s’agit notre administration. La seule raison d’exis- du travail évangélique de l’Armée. Je crois ter des Quartiers Généraux que si tous les salutistes « L’uniforme est un est de soutenir le front de la donnent la dîme, beaucoup merveilleux moyen mission et d’être une resde problèmes financiers sed’ouvrir des portes. » source. ront résolus, certainement en ce qui concerne la duraL’automne dernier, vous avez invité bilité, le développement et la croissance de les jeunes à faire entendre leur voix en notre travail d’évangélisation. présentant des vidéos pour le Conseil consultatif du Général de janvier 2014. La dépendance va plus loin dans d’autres Comment s’est passé ce projet ? parties du monde, où nous disons simA. C. : Nous avons reçu plus de 200 vidéos plement : « Voici un besoin désespéré et et sommes très satisfaits de la réponse ex- nous recherchons une personne pour le ficeptionnellement bonne. J’ai vu un grand nancer. » Je pense que beaucoup de nos nombre de vidéos et je ne ressens pas de Territoires ont plus de ressources à dispovéritable déconnexion avec les visions et sition que ce que nous sommes prêts à reles rêves que les jeunes ont, et les choses connaître. Nous pouvons être pauvres en auxquelles ils aspirent. Il s’agissait d’une ex- liquidités dans certains endroits, mais nous cellente façon pour nous de construire des sommes généralement riches en actifs, ponts, aulieu de dire qu’il y a un fossé entre quand vous regardez nos propriétés et nos les générations. immeubles. Nous devons faire preuve d’un peu plus d’intelligence pour maximiser l’inQuelles autres mesures l’Armée pren- tendance et la gestion de certaines de ces dra-t-elle pour s’assurer que les jeunes installations. Avec un peu de créativité et de peuvent faire entendre leur voix ? réflexion, nous pourrions faire beaucoup A. C. : Je ne veux pas qu’on considère les plus et arrêter de regarder sans cesse à jeunes comme étant l’Armée du futur ... ils quelqu’un d’autre pour payer notre prochain sont l’Armée, aujourd’hui. Eux-seuls peu- repas. Nous avons des ressources à notre vent atteindre efficacement leur généra- disposition, changer cette attitude sera un tion. Nous devons donc les encourager, les excellent point de départ. soutenir et les intégrer. Au lieu de regarder les jeunes en se disant « dans quelques an- Quels sont les principaux défis de l’Ar-
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Photo : Salvation Army IHQ
Dossier – Le Général veut poursuivre sa vision
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mée aujourd’hui ? Qu’est-ce qui vous tient éveillé pendant la nuit ? A. C. : Des situations d’urgence comme le typhon aux Philippines en 2013 me rendent mal à l’aise, parce que je sais à quel point nos ressources humaines et financières sont minces pour faire face aux crises de cette ampleur. Une autre préoccupation majeure est quand j’entends des gens qui appartiennent à l’Armée — soldats ou officiers — qui ne parviennent pas à respecter les normes, notamment dans les cas d’abus. Ce sont des questions horribles que nous avons à traiter et qui ont souvent des répercussions énormes dans la vie des personnes touchées, jusqu’à leur laisser des cicatrices indélébiles. Ces questions me touchent au plus profond de mon être et me font réfléchir durant les heures d’obscurité. Heureusement, il y a beaucoup de points positifs dans cette organisation. Voir de nombreux changements positifs et des preuves de profonde transformation, c’est ce qui m’aide à traverser les autres défis. Comment les salutistes peuvent-ils aider à réaliser ces rêves ? A. C. : Mon seul appel ou défi consisterait à leur demander de tenir compte de ces rêves. Je ne dis pas qu’ils devraient juste aller et faire sans réflexion personnelle, mais prendre une pause et réfléchir à ce qu’ils auraient besoin de changer afin de transformer ces rêves en réalité dans leur propre vie. Questions : Geoff Moulton, Rédacteur en chef du Salvationist
Interview complète sur armeedusalut.ch
Echos
Edition record pour Sierre Gospel, qui a déménagé à Conthey
Photos : Claude Cœudevez
700 personnes sont venues assister à la performance des 95 choristes de Sierre Gospel, dimanche 26 janvier. Après un week-end de répétition, le chœur éphémère s’est produit à la salle Polyvalente de Conthey, plus grande que celle de Sierre. Malgré ce déménagement, l’évènement a été un franc succès, si bien que la prochaine édition est déjà prévue le 24 janvier 2015.
Lors du concert, un CD live a été enregistré (qualité professionnelle). Celui-ci est en vente au prix de 20.- port compris aux Editions Ballestraz : jlb@ballestraz.net
Au-delà du plaisir de chanter, ce week-end a été le théâtre de moments forts avec Dieu et a débouché sur quelques demandes de visite spirituelle.
Tous en chœur pour le Congrès Samedi 1er février, à Zurich et dimanche 2, à Lausanne, les choristes d’En ChorAlle ont assidûment répété pour le grand spectacle qu’ils offriront au public lors du Congrès territorial, le 10 mai 2014, à Bulle. Photo : MAD
Venu d’Angleterre, Andrew Blyth (Assistant du directeur du Ministère de la Musique au Royaume-Uni) a dirigé ces répétitions. Le week-end a été une période de travail intensif pour les chanteurs et chanteuses bénévoles. Andrew Blyth a été impressionné par leurs efforts : « Les morceaux de musique ne sont pas faciles, mais les gens s’appliquent et rendent un excellent travail ! » Pour Andrew Blyth, aucun doute, le chant principal « Friends of Christ » sera une réussite. Il doit transmettre un message. Aussi précieux et important que soit un Congrès - « c’est un magnifique temps de vie en communauté et d’encouragement » - l’aspect primordial pour Andrew Blyth reste d’aller dans le monde pour « accomplir notre mission », en tant qu’amis du Christ. Sara Stöcklin
Les choristes se réjouissent de monter sur scène à Bulle pour partager ce qu’ils ont répété. «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · mars 2014
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Echos
« partage et prière » : pour soutenir des Territoires comme le Nigéria
Photo : MAD
L’action de solidarité « partage et prière » aura de nouveau lieu pendant les 40 jours précédant Pâques, du 9 mars au 17 avril. Les membres et amis de l’Armée du Salut Suisse, Autriche et Hongrie sont appelés à soutenir leur frères et sœurs salutistes des cinq Territoires partenaires. L’un de ceux-ci est le Nigéria.
Depuis 1920, l’Armée du Salut au Nigéria ne cesse de grandir. Cette croissance est également possible grâce au soutien de notre Territoire.
« Le Territoire a choisi de mettre l’accent sur l’évangélisation et la croissance », écrit le Secrétaire en chef du Territoire nigérian, le lieutenant-colonnel Godfrey Payne. « Il y a tant de gens qui cherchent à approfondir leur relation avec Dieu. » L’Armée du Salut ou Ogun Igbala Nam, comme on l’appelle en Yoruba, l’une des langues locales, est présente au Nigéria depuis 1920 et n’a cessé de croître jusqu’à ce jour. Aujourd’hui, ce sont 17 000 salutistes et 6 000 Jeunes soldats qui fréquentent les 328 Postes et Avant-Postes. La priorité principale du travail social de l’Armée du Salut nigériane se situe dans
les domaines de la santé et de la formation. Pour ne citer qu’un exemple, l’équipe VIH/sida fait de grands progrès avec des cours de prévention et un apprentissage basé sur le groupe. L’objectif de son travail est de freiner la diffusion du virus du VIH. Signe de solidarité L’action « partage et prière » nous donne l’occasion de soutenir le travail de l’Armée du Salut au Nigéria, mais aussi dans d’autres Territoires partenaires. Dans ces pays, l’Armée du Salut doit faire face à de nombreux défis, en particulier d’ordre financier. Faisons un geste spirituel et financier de solidarité en faveur des salutistes et officiers
afin que la Parole de Dieu puisse être diffusée et que les exclus puissent être aidés. Une tirelire « partage et prière » a été jointe à cette édition du dialogue. Nous vous invitons à participer à cette action, que ce soit en tant que personne individuelle, famille ou Poste, afin qu’ensemble nous fassions un geste de solidarité. La collecte « partage et prière » aura lieu le dimanche 13 avril dans votre Poste. Vous trouverez de plus amples informations (Territoires partenaires, sujets de prière, idées et matériel) à l’adresse : mission.armeedusalut.ch/p-e-p Thomas Martin
Nous vous invitons à renoncer durant 40 jours à quelque chose coûtant du temps, de l’argent ou de l’énergie, au profit de « partage et prière ». Idées pour le renoncement : Sucreries, Internet, jeux virtuels, café, viande, iPod, boissons sucrées, chewing-gum, étude des cours boursiers, achats de CD ou DVD, chocolat, voiture, télévision, calcul des calories, achats de vêtements, chatter, écouteurs sur les oreilles, émissions de sport, fastfood, Facebook, lecture de journaux gratuits, …
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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · mars 2014
Redonner un nouvel élan à notre amour conjugal
Photo : MAD
Le Poste de Tramelan a le privilège de compter un couple de soldats qui a très à cœur les couples et qui s’est formé afin de proposer des ateliers pour les couples « Nouvel élan pour votre amour conjugal ». Le dernier a eu lieu à Tramelan du vendredi 25 au dimanche 27 octobre 2013. Voici le témoigne de participants.
Les ateliers pour couples permettent d’acquérir de nouveaux outils de communication pour renouveler, restaurer et consolider la relation conjugale.
Pourquoi participer à un séminaire pour couples ? Ce n’est pas pour nous, on n’a pas de problèmes ! On n’a pas besoin de ça. Cela ne va rien nous apporter. D’autres couples sont plus concernés que nous. Et que vont penser les autres couples de notre situation ? Pas envie d’étaler nos problèmes devant tout le monde …
Voici en quelques lignes ce que nous avons pu ressentir personnellement au travers de cet atelier. « J’ai été touchée de réaliser à quel point mon mari m’aimait, même après 20 ans de mariage et malgré mes imperfections. Nous avons dû, en tête-à-tête, chercher tout au fond de nous ce que nous voulions partager à notre conjoint, avec souvent beaucoup d’émotions. » (Sandrine Combremont) « J’ai beaucoup apprécié ces moments de face à face avec mon épouse où nous avons pu partager des moments d’une intense profondeur. Nous avons pu dépasser les simples dialogues de tous les jours, pour vivre une pleine intimité, dans la présence de Dieu. J’ai pu réaliser l’amour profond qui nous unit. » (Johnny Combremont)
Par ces quelques mots, nous aimerions vous encourager à participer au prochain atelier pour les couples, quelle que soit la situation que vous vivez. Ça en vaut vraiment la peine ! Prenez du temps pour votre couple.
La fin d’une époque
Beaucoup de gens y ont trouvé paix et bénédiction.
Avec la fermeture de la maison d’hôtes Ringgenberg fin 2014, c’est une histoire de 112 ans qui se termine.
La décision de fermer la maison a été prise à contre-cœur, après un examen approfondi. Les coûts d’entretien et d’exploitation de Ringgenberg étaient trop lourds. Après la décision de fermer la maison d’hôtes fin 2014, une équipe a été chargée de la mise en œuvre minutieuse et du suivi des procédures. Pour les cinq employées et trois locatrices touchés, des solutions sont recherchées et en partie déjà trouvées. Et pour les utilisateurs, les offres de la maison d’hôtes sont maintenues jusqu’à la fin de
l’année. Profitez donc des dernières occasions pour visiter Ringgenberg - comme hôte, participant à une réunion ou à un camp et, espérons-le, à l’apéro d’adieux !
Toutes ces questions ou remarques auraient pu nous empêcher ou pourraient vous retenir de participer à un tel atelier ! Nous avons préféré laisser de côté ces préjugés et laisser Dieu nous diriger dans cette voie. C’est sans aucun regret et avec une pleine reconnaissance à Dieu que nous avons vécu ce week-end comme un enrichissement pour notre couple.
Pour qui a parcouru les archives de la maison d’hôtes de l’Armée du Salut ou entendu les descriptions de la gérante, la major Rosemarie Gabathuler, sait combien Ringgenberg est un endroit pour se ressourcer et s’aider les uns les autres.
Johnny et Sandrine Combremont, Poste de Tramelan
Le prochain atelier se tiendra à Gault-LaForêt, en Champagne du 11 au 13 avril 2014. Hansu et Ursula Bühler prévoient d’en organiser un à Tramelan à l’automne, mais ils sont aussi disponibles pour en organiser sur demande dans une autre région. Contact : jubuhler@ bluewin.ch ou 032 487 67 53
Michel Sterckx, chef de projet
Apéro d’adieux : samedi 29 novembre 2013, 15h00, dans la maison d’hôtes de Ringgenberg Plus d’informations : gaestehaus-ringgenberg.ch La maison d'hôtes est mise en vente. Les parties intéressées peuvent s’annoncer à Heilsarmee Immo AG.
«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · mars 2014
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Nota bene
Les commissaires Franz et Hanny Boschung, responsables territoriaux : 21 mars : Séance du Conseil stratégique à Berne 3 avril : Silberclub au Poste de Berne 6 avril : Journée spirituelle au Centre de formation de Bâle Les lts-colonels Massimo Tursi, Secrétaire en chef * et Anne-Florence Tursi, Secrétaire territoriale Société & Famille : 16 mars : Culte au Poste de Thoune 21 mars : Séance du Conseil stratégique à Berne * 23 – 27 mars : Global Track Conference à Orlando * 28 et 29 mars : One Army Impact Project Steering Committee à Orlando * 6 – 10 avril : Retraite des officiers en Hongrie Félicitations
90 ans 31 mars : Brigadière Gertrud Rickenbach-Schwyzer, Limmatstrasse 186/117, 8005 Zurich 85 ans 31 mars : Major Elsa Höhener, Statthalterstrasse 35 A, 3018 Berne 75 ans 15 avril : Major Elisabeth Schranz, Metschstrasse 2, 3725 Achseten Annonce
Cours ouverts à tous
Préparation des couples au mariage (avec le matériel Parcours Pour Couple) Enseignants : C. et V. Reichel, thérapeutes pour couples et familles, 27 mars 2014, à la salle de l’Armée du Salut de Lausanne (Louve 10) Accompagnement des couples après le mariage Enseignants : C. et V. Reichel, thérapeutes pour couples et familles, 28 mars 2014, à la salle de l’Armée du Salut de Lausanne (Louve 10) Direction chrétienne aujourd’hui : contexte et défis Enseignant : Major Giovanni Catalanotto, 25 au 27 avril 2014, au Centre de formation de l’Armée du Salut à Bâle. Informations détaillées des cours sur ads-centredeformation.ch. Inscriptions : s’adresser à Evelyne Rothacher 024 466 95 73 evelyne_rothacher@armeedusalut.ch Mutations internationales
Au 1er mai 2014 Les lieutenants-colonels Ivor et Carol Telfer, deviendront Responsables territoriaux pour le Territoire du Pakistan. Le lieutenant-colonel Ivor Telfer comme Commandant territorial et la lieutenantecolonelle Carol Telfer comme Présidente territoriale des Ministères Féminins (MF), avec promotion au grade de colonel. Il succèderont aux commissaires Alistair et Astrid Herring, qui seront mutés dans leur Territoire d’origine (NouvelleZélande, Fidji et Tonga). Au 1er juin 2014 Les majors Edward et Deborah Horwood, deviendront Commandant territorial, respectivement Présidente territoriale des MF pour le Territoire de la Tanzanie, avec promotion au grade de colonel. Ils succèderont aux colonels Lindsay et Lynette Rowe, qui seront mutés dans leur Territoire d’origine (Canada et Bermudes). La major M. Ryser, dans l’incapacité de répondre aux nombreux courriers, remercie par ces lignes tous ceux qui se sont manifestés à l’occasion de son 90e anniversaire.
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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · mars 2014
Nécrologie
Lte-colonelle Martha Mägli - Egger Photo : MAD
Agenda des Chefs
Martha Egger est née le 31 janvier 1921, à Schaffhouse, troisième enfant sur les sept qu’ont eu Emil et Elisabeth Eggervon Ow. J’ai eu la chance de voir et de vivre ce que signifiait la foi et la confiance en Dieu. Même la perte prématurée des deux aînés et du benjamin n’a pas réussi à ébranler la conviction de mes parents. Ils ont été de « véritables » enfants de Dieu et soldats du salut. Après l’école obligatoire, j’ai appris la sténographie et à taper à la machine. A l’âge de 14 ans, au chevet de ma mère malade, j’ai promis au Seigneur de mettre ma vie à son service. D’août 1937 à mai 1941, je m’occupais de travaux de bureau et de la centrale téléphonique dans une fabrique de cordes et de ficelles. Je suis partie comme aide ménagère à Neuchâtel pour parfaire mon français et de retour au bercail, j’ai travaillé comme aide de bureau chez Gummihaus Roost. A l’âge de 25 ans, j’ai réalisé la promesse que j’avais faite 11 ans plus tôt. En 1946, je suis entrée à l’Ecole des cadets, puis mon premier ordre de marche m’a conduite à Glaris. Weinfelden et Bärau ont été d’autres lieux d’affectation. En 1948, j’ai épousé le capitaine Rudolf Mägli, qui a été un merveilleux compagnon. Entre 1953 et 1959, nous avons eu quatre enfants. Notre service nous a menés aux Postes de Zweisimmen, Wattwil, Berne 1 et 2, lnterlaken, Reinach, St-Gall 1, au Foyer pour hommes de Vienne, à la Direction de la Division à St-Gall et finalement à la fonction de Secrétaires du champ de bataille à Berne. En 1983, nous sommes partis à la retraite. Aussi longtemps que l’état de santé de mon époux l’a permis, nous avons pu de temps en temps faire des cultes. En novembre 1994, le Père céleste a rappelé notre cher Rudolf à lui. Lte-col. Martha Mägli
Dimanche 12 janvier 2014, la lte-col. Martha Mägli a rejoint son époux auprès du Seigneur, dans sa 93e année.
Congrès territorial les 10 et 11 mai 2014, à Bulle
Départ à la retraite
Le 28 février 2014, après 40 années de service comme officière de l’Armée du Salut, la major Rosmarie Mettler a pris une retraite bien méritée.
Photo : MAD
Major Rosmarie Mettler
Elle voit le jour le 6 février 1950, à Berne, où elle grandit dans une famille chrétienne en compagnie de deux sœurs. Après l’école obligatoire, Rosmarie Mettler passe une année à Vevey, pour apprendre le français. Durant ce temps, elle vit dans une famille salutiste et fait la connaissance de l’Armée du Salut. En avril 1968, elle est enrôlée comme soldate au Poste de Berne. En tant que collaboratrice de l’Ecole du dimanche, l’appel de Dieu est clair pour elle. Après avoir accompli avec succès l’Ecole professionnelle et un séjour linguistique pour l’apprentissage de l’anglais, Rosmarie entre le 7 août 1972, à l’Ecole d’officiers de Berne avec la Session « Les Disciples du Christ ». Le premier ordre de marche la conduit pour 10 mois au Poste de Seon, puis au Poste de St-Gall. Trois ans après la Consécration, Rosmarie passe au Foyer pour enfants Paradies, à Mettmenstetten (canton de Zurich), où, 12 ans durant, elle est une mère pour de nombreux enfants. Plus tard, Rosmarie Mettler offre même une prise en charge à vie à l’un des enfants du Foyer. Le 28 juin 1989, elle reprend une nouvelle tâche dans la crèche Neumünsterallee, à Zurich. En 1993, elle en reprend la direction qu’elle assumera durant 20 ans, jusqu’à son départ à la retraite. Elle accomplit ses tâches avec zèle et dévouement et elle constitue une bénédiction pour de nombreux enfants et parents. La Direction de l’Armée du Salut remercie de tout cœur la major Rosmarie Mettler pour l’engagement inlassable et précieux dont elle a fait preuve tout au long de son service d’officière. A l’occasion de sa retraite, nous lui souhaitons le meilleur. Que le Seigneur la bénisse richement ! Lieutenant-Colonel Massimo Tursi, Secrétaire en chef
C’est avec plaisir que nous pouvons vous annoncer que les frais du Congrès 2014 « Un peuple, un appel, une passion ! » seront pris en charge par le Territoire. Le financement est ainsi assuré pour la location du site, les dépenses liées à la technique et la traduction, ainsi que pour les différents événements tels que le WOW (consécration, ordination et bienvenue des élèves officiers), les concerts, les cultes et les activités destinées à la jeunesse. Il n’y a donc pas de billet d’entrée officielle à payer. De la sorte, le Territoire désire remercier ses membres pour leur important et fidèle engagement.
d’apporter s’ils le désirent une contribution personnelle aux frais du Congrès. Les frais liés à un éventuel hébergement ou aux repas sont par contre à la charge des participants durant le week-end. Concernant les repas, il y aura la possibilité de se restaurer dans le bâtiment du centre Espace Gruyère qui abritera le Congrès ou dans les restaurants à proximité. Il sera naturellement également possible de piqueniquer sur le site du Congrès. Vous trouverez toutes les informations, régulièrement mise à jour, concernant le Congrès territorial 2014 sur : congres.armeedusalut.ch
Durant les différents rassemblements des collectes seront organisées. Les participants pourront ainsi avoir la possibilité
Major Peter Zurbrügg, Responsable Finances et Controlling évangélisation
Annonce
Séjour pour solobataires « Des Pas Dans le Sable Suisse » vous propose 3 jours mis à part. Du jeudi 29 février 2014, à 14h30 au dimanche 1er juin 2014, à 16h, à l’Institut Biblique et Missionnaire d’Emmaüs, St-Légier, Suisse.
Avec Des temps d’enseignement adaptés aux solobataires sur le thème : « De l’affliction à la bénédiction » ou comment triompher des tragédies de la vie, par Denis Morissette, psychothérapeute et pasteur venant du Québec. denismorissette.com • Quand le ciel nous tombe sur la tête … • Quand nos amis nous tombent dessus … • Quand notre moral tombe à plat … • Quand Dieu tombe à point …
Informations pratiques Chambres à 1, 2 ou 3 lits avec différents standing, fourchette de prix : entre CHF 315.- et 365.- ou en euros 257.- à 298.- Ne tardez pas, les places sont limitées à 100 ! Site Internet : despasdanslesable.org Renseignements et/ou inscriptions auprès d’Hélène Beney Téléphone : 024 441 16 02 Courriel : despasdanslesable.europe@bluewin.ch «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · mars 2014
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Maintenir le dialogue
Père de deux enfants, j’ai vécu une séparation subite et me suis retrouvé à la rue, quasiment du jour au lendemain. Il me fallait une solution de secours le temps de retrouver un appartement.
Photo : Sébastien Goetschmann
J’avais besoin d’un « coup d’pouce »
C’est par le biais du service social que j’ai connu le Coup d’pouce, l’institution de l’Armée du Salut située au Locle. Ici, j’ai Le Coup d’pouce a permis à Manuel Diacon de se poser pu bénéficier d’un studio pen- quelques temps avant de trouver un nouvel appartement. dant trois mois. C’est important, lorsqu’on passe par une telle épreuve de disponible lorsqu’on a besoin de discuter, pouvoir se donner du temps, d’abord pour ce qui est très appréciable. « se retourner » et ensuite reprendre pied.
Dans le prochain « dialogue »
Apprendre pour mieux servir Dieu Photo : Martin Hei
mann
Père, J’ai, au long de mes jours, amassé bien des richesses. Certaines dont je suis fier, d’autres que je sais illusoires et futiles. Pourtant je les garde, je les conserve au creux de ma mémoire, j’entretiens le luxe inutile de leur présence.
Père, je désire que tu sois ma seule richesse, la source de ma seule espérance. Pierre-Yves Zwahlen Prières d’espérance, Ed LLB
Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués.
Layout Rolf Messerli Impression rubmedia, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Franz Boschung Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger
Nous avons été sauvés pour servir. Les formations que propose l’Armée du Salut, que ce soit pour les officiers, les adultes ou les jeunes, ont pour but de donner des outils afin d’améliorer ce service. Par la formation, nous pouvons apprendre à mieux connaître Dieu et nous-mêmes, et ainsi être plus efficaces dans notre engagement. La Rédaction
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Impressum
Equipe de rédaction Major Jacques Tschanz (Responsable Communication), Sébastien Goetschmann (Rédacteur), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel), Monique Bürki (St-Aubin) et Capitaine Pascal Donzé (Tramelan).
Je sais depuis longtemps que tu me demandes de mettre de l’ordre, de faire de la place pour toi. Aujourd’hui, je veux te donner toute la place, abandonner ce qui m’empêche d’être réellement en ta présence. Je place tout entre tes mains pour que tu fasses disparaître à tout jamais ce qui est stérile en moi.
JAB
Le projet social Coup d’pouce loue 5 studios à des personnes momentanément fragilisées pour une durée de trois mois maximum. C’est également un lieu d’écoute, d’accueil, et un repas de midi au prix de 5.- francs est préparé tous les vendredis.
Dialoguer avec Dieu
Abandon
3001 Berne
Manuel Diacon 32 ans
Je suis vraiment reconnaissant de tout ce que j’ai reçu ici, car même si on n’est pas vraiment chez soi, tout est fait pour qu’on se sente bien, je me suis vraiment senti accueilli. En plus du studio, la distribution de nourriture tous les jeudis m’a beaucoup aidé. Et Monsieur Jacot (ndlr. le responsable du Coup d’pouce) est également
«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · mars 2014
CHF 46.– | 65.–* CHF 48.– | 67.–*
« ... je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. » Philippiens 3 : 14