Dialogue 2/2015 - En route pour aider

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d ialogue Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut

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En route pour aider Photo  : Lorrainehof

Se déplacer pour rejoindre les personnes dans le besoin Nicole Renaud  : dix ans passés à la crèche de la Bergerie Nouvelles salutistes

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Dialogue

Editorial Photo  : Trams aux fils_flickr.com

Annonce

Congrès international de l’Armée du Salut, du 1er au 5 juillet 2015 (boundless2015.org).

Soyons mobiles

Promotion à la gloire du Ciel

Photo  : MAD

Ray Steadman Allen, (Dr) lt-colonel 18.09.1922 – 15.12.2014

musicales. Après son service, il rejoint le département musical de son Territoire à Londres. Il devient officier en 1949. A côté de son ministère pastoral, Ray Steadman Allen continue à développer ses talents de chef de fanfare et de compositeur, talents mis largement à contribution durant son service à la tête du département international de la musique de 1967 à 1980. A côté de son doctorat, Ray Steadman Allen a reçu plusieurs distinctions dont l’ordre du Fondateur en 2005.

Ray Steadman Allen est né dans une famille salutiste. Tout naturellement, il s’est intéressé à la musique  : autodidacte, il découvre le piano, puis le trombone après un passage désastreux au cornet. Sur l’impulsion de son père, il commence à écrire de la musique pour la fanfare de son Poste. A 19 ans, il envoie une première composition à la commission de musique de son Territoire, qui sera refusée. En 1942, il est enrôlé à la Royal Navy. Là, il est repéré par un célèbre compositeur anglais, Sir Granville Bantock, qu’il impressionne par ses connaissances

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Bon pédagogue, il influence beaucoup de jeunes musiciens. Son conseil  ? Rester clair sur ses priorités, trouver son créneau et aller de l’avant malgré les critiques, sans se donner trop d’importance. Son livre «  Colors and Texture in The Brass Band Score  » est une mine d’or pour les compositeurs et les départements universitaires de musique. La plupart de ses compositions sont très avant-gardistes à l’époque. «  Lord of the Sea  », une suite en trois mouvements, s’attire même les foudres du public. Son génie et ses 400 compositions ont pourtant enrichi et considérablement élargi le paysage musical de l’Armée du Salut, démontrant aussi l’impact de la musique quand elle est mise au service de la Parole.

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2015

Major Christine Volet

«  Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit  », nous demande Jésus en Matthieu 28  : 19. C’est ce principe que William Booth a suivi lorsqu’il a débuté le travail de la «  Mission chrétienne  ». Il a exhorté les chrétiens à aller à la rencontre des gens, dans les rues, au lieu de les attendre dans les salles vides des églises. Dans ce numéro de dialogue, nous vous proposons des témoignages de personnes qui se déplacent pour apporter un soutien spirituel, physique ou émotionnel, à ceux dont la mobilité est réduite. Vous découvrirez notamment un service d’aide et de soins psychiatriques à domicile de l’Armée du Salut (cf. page 5) ou comment le «  Groupe Amitié  » de Fresens a eu la joie d’accueillir une dame en chaise roulante (cf. page 6). Restons mobiles et prêts à nous mettre en mouvement pour répondre aux besoins, là où ils se trouvent. Sébastien Goetschmann

Charte internationale de l’Armée du Salut L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.


Infos AdS

Photo  : kyz_flickr.com

Un message à transmettre Je découvre régulièrement des articles, des reportages à la radio ou à la télévision parlant de cours, ou de thèmes qui font le buzz et pour lesquels je me dis  : «  Mais c’est nous qui aurions dû faire cela  !  »

Dernier exemple en date, une maman a organisé une formation sur le thème «  Ne pas rouspéter pendant 21 jours  ». En fait, elle avait pris cette résolution pour elle-même et s’est rendu compte de ce que cela avait changé dans sa vie. Elle a donc souhaité partager son expérience avec d’autres. Je ne sais pas comment elle s’y prend et ce qu’elle y enseigne, mais plusieurs femmes ont témoigné du changement que ces trois semaines sans rouspéter avait opéré en elles. Et nous, qu’avons-nous à dire sur un tel sujet  ? La Bible nous enseigne en Philippiens 2  :  14  :  «  Faites tout sans murmure ni plainte.  » La Bible nous apprend à aimer, à pardonner, à supporter et à être joyeux Non seulement elle nous «  invite  » à le faire, mais elle nous en donne les moyens par l’œuvre de Jésus et par l’action de

l’Esprit dans nos vies. Pourquoi donc les médias ne parlent-ils pas de ce que nous avons à présenter au monde  ? Pourquoi ne parlent-ils pas des réponses que nous avons à donner aux défis qui se présentent à nos contemporains  ? Parce que nous sommes discrets, remplis d’humilité et que nous ne cherchons pas la publicité pour des actes et des comportements qui nous viennent de notre relation avec Dieu  ? C’est certainement une des raisons et c’est bien ainsi. Il est biblique de ne pas faire les choses pour être vus, mais simplement parce que Dieu nous les a mises à cœur. Cependant, il y a peut-être parfois une autre raison  : nous avons nous-mêmes oublié que nous pouvons vivre autrement que le monde qui nous entoure, que Dieu a planté en nous le fruit de l’Esprit et que personne n’est mieux équipé que nous

En tant que chrétiens, faisons-nous encore preuve d’imagination pour transmettre notre message  ?

pour ne pas se plaindre et ronchonner  ! Peut-être oublions-nous aussi trop souvent de nous alimenter à la source de la vie pour être animés de la puissance de Dieu pour vivre dans la «  justice, la paix et la joie  » (Romains 14  :  17)  ? Oui, au 21e siècle, nous avons encore un message à transmettre et un témoignage à rendre qui correspond aux attentes et aux besoins de ceux qui nous entourent. Relevons ce défi afin que nos contemporains «  soient gagnés à la foi par votre conduite, et cela, sans parole  » (1 Pierre 3  :  1, Parole de Vie). Major Jacques Donzé, Chef du Département de l’évangélisation

De vous à moi

Des amis qui mettent leur foi en action Photo  : Werner Tschan

fait un trou dans le toit et ont descendu par cette ouverture le brancard sur lequel le paralytique était couché. Jésus a remarqué sa foi et l’a guéri  : sa vie a été complètement transformée. Il a été capable de quitter l’endroit par lui-même, un homme nouveau, marchant, portant sa natte. Il quitta l’endroit, stupéfait de l’impact de l’autorité du Christ sur sa vie. Le paralytique n’aurait pas pu rentrer dans la maison où se tenait Jésus, s’il n’y avait eu là quatre amis pour le porter (Marc 2  :  1-12). Quelle différence ces amis ont-ils fait dans sa vie  ! Ils se sont montrés créatifs et sont parvenus à surmonter les obstacles en travaillant ensemble. Ils étaient déterminés à amener leur ami à Jésus, malgré sa mobilité réduite. Et ils y sont parvenus de la manière la plus ingénieuse et la moins orthodoxe, en mettant leur foi en action. Peu importait que le reste de la foule rassemblée dans la maison bloque l’entrée principale  : ils ont tout simplement transporté leur ami sur le toit de la maison par l’escalier latéral, ont

Nous pouvons lire les récits de ceux qui ont rencontré Jésus, mais comment ces histoires nous parlent-elles aujourd’hui   ? Certes, nous avons fait des progrès en rendant nos salles accessibles aux personnes à mobilité réduite, mais la question suivante reste actuelle   : sommes-nous des bons amis, mettant notre foi en action  ? Nous efforçons-nous de faciliter l’accès à ceux qui pourraient fréquenter nos salles pour la première fois  ? Cela peut exiger un peu d’ingéniosité et d’encouragement, mais cela en vaut certainement la peine. Il ne s’agit pas simplement d’améliorer l’accessibilité physique à un bâtiment  : les gens ont aussi

besoin de sentir que nous nous préoccupons de leur bien-être. Est-ce que nous travaillons ensemble pour faire en sorte que les gens se sentent les bienvenus  ? Souhaitons-nous ardemment leur présenter le Seigneur qui peut toujours transformer des vies, accorder la guérison et le pardon, conférer la dignité à chacun  ? Ces quatre amis étaient disposés à chercher des solutions novatrices afin de surmonter les obstacles physiques. Cependant, les personnes bloquant l’entrée ne semblaient pas conscientes des difficultés pour une personne à mobilité réduite. Nous nous réjouissons du témoignage de foi de ces amis et souhaitons voir davantage d’événements de cette sorte se dérouler dans nos assemblées. Nous souhaitons aider ceux qui pourraient rencontrer des difficultés (physiques ou spirituelles) à intégrer nos communautés, les amener à connaître Jésus, les convaincre qu’il peut changer des vies. Osons grandir dans la foi et permettre à des amis de rencontrer le Seigneur  ! Commissaires Massimo et Jane Paone, Chefs de Territoire

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«  Chez eux, les gens sont différents  » Après 21 années à l’Œuvre sociale, en dernier comme Directrice de l’établissement médico-social Lorrainehof, la major Erika Zimmermann a repris le Service des visites aux officiers à la retraite de la région bernoise ainsi que le Service socio-diaconal des visites de la Division Centre à Berne. Elle explique pourquoi un tel service est indispensable. Major Zimmermann, comment s’est effectuée cette mutation  ? Erika Zimmermann  : Dans le cadre d’une formation continue à l’International College for Officers (ICO) à Londres, j’ai fait le point. J’ai réalisé qu’en tant que Directrice de foyer, assumant quasi exclusivement des tâches de gestion, je ne vivais plus ma vocation d’officière de l’Armée du Salut comme je le souhaitais. J’ai donc demandé à être mutée. Dans ma fonction précédente, déjà, j’avais du plaisir à visiter mes semblables, surtout dans les hôpitaux et les foyers. A quoi ressemble votre activité  ? Avezvous des plans pour l’avenir  ? E. Z.  : J’ai débuté avec la visite aux officiers à la retraite. La prochaine étape consistera à mettre sur pied un Service socio-diaconal des visites (accompagnement spirituel des personnes extérieures à l’Armée du Salut). Il y a un véritable besoin. Pour l’aide matérielle, il y a le Bureau social ; pour l’aide ménagère,

il y a l’Aide et les soins à domicile. Mais pour l’accompagnement spirituel des personnes, il n’y a rien. J’organiserai bien sûr aussi de l’aide pratique là où c’est nécessaire. Mais ma tâche prioritaire est l’accompagnement spirituel, par exemple l’aide aux personnes en fin de vie souhaitant mourir dans la paix. Pour nous, le grand défi consistera à obtenir les bonnes adresses. Pourquoi le Service des visites est-il important  ? E. Z.  : Parce que nous souhaitons nous occuper, entre autres, de ceux qui sont âgés et fragiles, surtout lorsqu’il n’y a pas de famille pour les entourer. Cela vaut pour des personnes qui nous sont proches comme pour des personnes extérieures. Lorsque nous consacrons du temps à une personne tout à fait personnellement, nous lui témoignons de l’estime. Par ailleurs, l’idée de visiter des personnes à la maison a une longue tradition à l’Armée du Salut.

Déjà William Booth appelait à aller vers les gens. Aujourd’hui, souvent nous attendons que ceux-ci viennent nous trouver. Le blocage pour se rendre dans nos locaux est très grand  ! Cela fait-il une différence, de rencontrer quelqu’un chez lui ou de se rencontrer au bureau pour l’entretien  ? E. Z.  : Lorsque nous visitons quelqu’un chez lui, dans son environnement, nous entrons plus facilement en relation avec lui. Les deux parties sont disponibles et ne sont pas dérangées. Les gens sont fondamentalement plus ouverts dans leur environnement familier. Evidemment qu’il y a des gens qui, lors de la première visite, sont plutôt réservés et ont besoin de temps pour prendre confiance. Il est d’autant plus important que nous traitions confidentiellement ce qui a été discuté. Personnellement, quel moyen de transport empruntez-vous  ? E. Z.  : Je me déplace en transports publics ou à pied  ! Questions  : Sara Stöcklin

Un peuple en mouvement

de là nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus-Christ.  »

Les chrétiens sont destinés à être un peuple en mouvement. Ce n’est pas seulement vrai pour les salutistes, mais pour les disciples de Christ de toutes dénominations, car le mouvement est lié à notre salut en Jésus.

Les juifs ont à plusieurs reprises été forcés de quitter leur patrie. C’étaient les temps d’exil. Un profond drame pour le peuple de Dieu. Les chrétiens relativisent l’importance d’une patrie terrestre, car une patrie céleste leur est promise. Les croyants de l’ancienne alliance ont dû se mettre en mouvement à cause de l’oppression, les croyants de la nouvelle alliance se mettent en mouvement par obéissance et par amour. Dès les premiers siècles, cela s’est vu dans la mobilité extraordinaire des apôtres ou d’autres chrétiens qui ont voyagé jusqu’au bout du monde pour apporter l’évangile aux gens, là où ils étaient. Cela se voit encore aujourd’hui quand des croyants quittent leur patrie pour l’Evangile. Et chaque fois quand, chez nous, nous nous mettons en mouvement pour aller à la rencontre de l’autre.

Dans l’Ancien Testament, la promesse de Dieu à son peuple est une terre. Cette promesse avait été faite à Abraham. Nous lisons en Genèse 12  :  7a  : «  Le Seigneur apparut à Abram et dit  : Je donnerai ce pays à ta descendance.  » Cette promesse est renouvelée de nombreuses fois dans l’Ancien Testament. Je ne sais pas si cela vous a déjà frappés  : le thème de la vie éternelle est peu traité dans l’Ancien Testament. L’expression «  vie éternelle  » n’y apparaît qu’une fois, dans le livre de Daniel. Le point central dans l’ancienne alliance, en plus de la relation avec Dieu bien sûr, c’était la terre promise. Dans la nouvelle alliance, il y a un renversement complet de cette notion. Par le salut en Christ, nous recevons la vie

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éternelle. Nous avons une patrie céleste, et du coup l’importance d’une terre, dans le sens d’un pays qui nous appartiendrait, est repoussée à l’arrière-plan. Tout cela est exprimé dans de nombreux passages du Nouveau Testament. Parmi les plus connus, on peut citer Hébreux 13  :  14  : «  Car nous n’avons pas ici de cité qui demeure, mais nous cherchons celle qui est à venir  » ou 2 Corinthiens 5  :  1  : «  Nous savons, en effet, que si notre demeure terrestre, qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons dans les cieux une construction qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été fabriquée par des mains humaines  » ou encore Philippiens 3  :  20  : «  Quant à nous, notre citoyenneté est dans les cieux ;

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Major Jean-Marc Flückiger

Photo  : Sara Stöcklin

Dossier  : En route pour aider


Un bus pour se déplacer librement Le nouveau bus est en route  ! Les résidents et résidentes de l’établissement médico-social de l’Armée du Salut pour personnes âgées «  Lorrainehof  », à Berne, se réjouissent de faire des trajets en toute sécurité dans ce nouveau bus confortable, acquis depuis un peu plus d’un an. Photo  : Lorrainehof

«  Nous nous réjouissons beaucoup d’utiliser ce nouveau véhicule. Il nous sera très utile  », dit une collaboratrice de l’établissement. Le véhicule de l’établissement est utilisé pour transporter les résidents, par exemple chez le médecin ou lors des excursions mensuelles tant appréciées. Il peut également servir à les conduire à des rendez-vous privés   : les résidents peuvent participer à des rencontres réservées aux Seniors Le nouveau bus du «  Lorrainehof  » ravit les résidents  : il leur et entretenir ainsi leur réseau social. permet notamment de partir chaque mois en excursion. Le bus peut également être loué au

sein de l’Armée du Salut. Le responsable de l’établissement, Christian Russ, peut volontiers vous renseigner à ce sujet. En plus du conducteur, le bus peut transporter huit personnes, installées sur des sièges modernes dotés de ceintures de sécurité. Il est équipé d’un élévateur qui le rend accessible aux personnes en chaises roulantes. Pour assurer le confort et la sécurité des voyageurs, il est aussi muni d’une climatisation et d’un extincteur intégré. Cet investissement a notamment pu être effectué grâce aux dons versés par différentes fondations. Comparé à son prédécesseur, qui avait accumulé dix années de service, ce nouveau véhicule est plus confortable, sûr et économique. De son côté, le bus arbore fièrement l’écusson de l’Armée du Salut et l’inscription «  Lorrainehof Alters- und Pflegeheim  » [Centre médico-social Lorrainehof]. Nous lui souhaitons bonne route  ! Claire-Lise Bitter

Rester chez soi malgré des troubles psychiques

«  Le plus grand défi, c’est de franchir la frontière  : en nous rendant au domicile des patients, nous entrons dans leur sphère privée.   » Celle-ci reflète des situations très diverses. «  Nous voyons de tout, du plus réjouissant au plus terrible…  », nous confie Heike Becker, responsable du Service d’aide et de soins psychiatriques à domicile. «  Les collaborateurs doivent donc être solides sur le plan émotionnel.  » Heike Becker précise également que le climat de confiance est un aspect très important. «  Nous sommes confrontés à tous les scénarios  !  », explique-t-elle. Une offre appréciée Les patients, ainsi que les médecins traitants et les services administratifs, sont nombreux à faire appel à cette offre de l’Armée du Salut. Pourquoi  ? L’avantage est évident  : les personnes atteintes de troubles psychiques peuvent être prises en charge

à domicile, ce qui permet de raccourcir, de reporter, voire d’éviter, un séjour en clinique ou à l’hôpital. Le cas de cette femme alcoolique, qui a suivi un programme de sevrage dans une clinique, le démontre  : «  A ma sortie de clinique, le Service d’aide et de soins psychiatriques à domicile m’a soutenue pour que je ne rechute pas.  » Volonté et prise de conscience Le patient, en tant qu’être humain, est le point central du traitement. Il exprime ses souhaits et ses besoins. La bonne volonté et la motivation du patient sont deux facteurs indispensables pour que la collaboration porte ses fruits. Il faut que la personne concernée veuille améliorer sa situation, c’est une condition préalable. Cette volonté est le pilier d’une relation constructive, qui permettra au patient de rester dans son environnement et de gagner en qualité de vie.

Photo  : MAD

Dans le cadre d’un projet pilote, l’Armée du Salut soigne à domicile des personnes souffrant de troubles psychiques  : le Service d’aide et de soins psychiatriques à domicile (unité mobile) de l’Armée du Salut est actif dans le canton de Saint-Gall.

Jocelyne Cavelti est infirmière à domicile dans le cadre de ce projet de l’Armée du Salut.

Un service bénéfique En parlant de l’accompagnement qu’elle reçoit au quotidien du Service d’aide et de soins à domicile, une patiente affirme  : «  Ma personne de contact à l’Armée du Salut me soulage beaucoup, parce que je peux discuter de mes problèmes avec elle. Elle m’aide à gérer les situations de la vie quotidienne et à tirer les leçons du passé. Nous cherchons ensemble des solutions. Elle m’aide à surmonter mes difficultés. C’est bien qu’une telle structure existe  !  » Elsbeth Cachelin

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Dossier  : En route pour aider

Moments forts d’une rencontre avec une handicapée Quels ont été les moments forts que les dames du groupe ont vécus avec Patricia  ? J. P.  : La plus belle soirée a été celle où le service de soins à domicile avait oublié que nous nous chargions de coucher Patricia. Lorsque nous sommes arrivées, Patricia était déjà au lit. Nous nous sommes toutes installées dans sa chambre pour un moment de partage et de chant, nous avons vécu une soirée magnifique et profonde. Il y a aussi eu de merveilleux moments en dehors des séances ; nous sommes allées faire du ski, du parapente ou d’autres virées avec Patricia. Elle était toujours partante  ! Qui a le plus reçu dans cette rencontre  ? J. P.  : Je pense que c’est nous  ! Lors de son décès, plusieurs ont exprimé à quel point ces années passées avec Patricia avaient changé leur vision sur le handicap et leur avaient permis de laisser tomber l’anxiété de ne pas être à la hauteur. Nous avons toutes appris à nous laisser bousculer par sa façon positive d’envisager la vie malgré les circonstances difficiles. Patricia, elle, a gagné un réseau d’amies et des occasions de changements dans la routine du quotidien. Que garderez-vous de ces moments vécus avec Patricia  ? J. P.  : Son courage, sa reconnaissance, sa manière de rester positive et ses yeux pétillants lorsqu’elle nous disait  : «  J’aime la vie  !  » Questions  : Monique Bürki

*Groupe Amitié = Ligue du foyer

Nouveau départ  : chauffeur pour handicapés Il est huit heures moins dix, le temps est froid et humide, il ne fait pas encore tout à fait jour. Daniel Mettler arrive avec son minibus devant le Foyer pour handicapés de la Fondation «  RgZ  » dans la commune zurichoise de Stallikon. Il doit conduire quatre résidents du Foyer en ville de Zurich, où la Fondation gère des ateliers avec plus de 50 emplois protégés. Trois résidents montent dans le minibus à leur rythme. Une femme, en chaise roulante, utilise la rampe mise à sa disposition pour rejoindre les autres. Daniel bloque les freins de la chaise roulante. Il peut maintenant se mettre en route pour Zurich. Il y a cinq ans, un événement a brusquement

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mis un terme à la carrière de Daniel, qui occupait un poste de responsable d’équipe dans le domaine informatique. Son équipe a été licenciée suite à une restructuration. Bien qu’il soit chrétien et croyant, Daniel a vécu une brève période de découragement, mais a pu se ressaisir rapidement. Grâce au plan social mis en place par son ancien employeur et à l’Office du travail, cet homme, alors âgé de 58 ans, a trouvé une solution n’occasionnant pas trop de pertes au niveau du salaire et de la prévoyance. Son cas est même devenu un exemple pour d’autres chômeurs. Pour Daniel, travailler avec des personnes handicapées est intéressant et lui donne

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la possibilité d’apprendre quelque chose de nouveau. «  Je découvre un monde qui, jusquelà, m’était pratiquement inconnu et je vois certaines choses sous un angle nouveau  », dit-il. Par exemple, il s’est rendu compte que chaque travail apportait quelque chose, ce qui lui fait penser à ce verset  : «  l’ouvrier mérite son salaire  » (Luc, 10  :  7). Reinhard Lässig

Photo  : Reinhard Lässig

Jocelyne Porret, tu es infirmière de profession, et responsable du Groupe Amitié. Peux-tu nous parler de cette expérience  ? Jocelyne Porret  : Oui, il s’agit de la venue de Patricia dans notre groupe, jeune maman, âgée d’environ 35 ans à l'époque. A l’âge de 17 ans, alors qu’elle travaillait dans une pâtisserie à Villars, elle s’est Patricia, heureuse, lors d’une sortie à ski. rendu compte qu’elle tombait souvent, alors qu’elle était bonne skieuse. Ce Patricia à se joindre à nos rencontres. Elle y furent les premiers signes d’une pathologie a participé durant douze ans  ! contre laquelle elle devrait lutter durant plusieurs années  : la sclérose en plaques. Etait-ce toujours évident pour vous toutes Plus tard, avec la progression de sa maladie, de vous investir à chaque rencontre  ? son mari l’a quittée. Patricia a toutefois pu J. P.  : Au début, certaines dames étaient rester à la maison avec son fils, grâce à sa intimidées et se sentaient gauches, mais maman qui s’est pleinement investie. Puis, Patricia les a vite mises à l’aise. le service Croix-rouge et les aides de jour ont petit à petit pris le relais pour l’aider dans Avez-vous dû adapter vos programmes au handicap de Patricia  ? son quotidien. J.  P.  : Oui, nous avons organisé nos Par quel intermédiaire Patricia a-t-elle rencontres uniquement chez celles dont le logement était accessible à la chaise roulante. intégré le «  Groupe Amitié  »  ? J. P.  : Christiane Poget, travaillant aux soins à Nous avons fait des sorties adaptées aux domicile, m’a proposé d’aller prier pour une personnes handicapées (même du rafting de ses patientes, complètement paralysée, et du vélo), et d’autres jeux auxquels elle Patricia. Nous avons préparé cette rencontre pouvait participer. Puis, avec l’avancée de dans la prière, avec le pasteur de Bevaix et la maladie, la dernière année nos rencontres l’officier de l’AdS. Puis nous avons invité avaient lieu dans son appartement.

Photo  : Groupe Amitié_ Jean-Marc Paratte

Une expérience particulière restera gravée dans le cœur des participantes du «  Groupe Amitié*  » de Fresens.


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LECTURE

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MONDIALE

Brochure complète disponible dans vos Postes.

Le mot du chef du Département de l'évangélisation  : Le catalogue Ikea est, paraît-il, le deuxième «  livre  » le plus diffusé au monde. Ikea vous propose tout ce qu'il est possible d'imaginer pour être bien chez soi. Pourtant, nous le savons tous, il ne suffit pas d'avoir de jolis meubles, pratiques, pour se sentir bien. Nous avons parfois besoin de changement. Ça tombe bien, il y a quelques années, leur slogan était  : «  Le changement commence à la maison  ». C'est une grande vérité, le monde peut changer en bien ou en mal. Si rien ne change chez moi, je risque de rester insatisfait. Le colonel Motte écrivait dans l'un de ses chants  : «  Seigneur, si tu ne changes pas les choses autour de moi, alors guéris-moi pour que je voie comme tu vois.  » Je doute que le catalogue Ikea ait cette capacité de me transformer. Et là également cela tombe bien. Ce catalogue n'est que sur la deuxième marche du podium. Il est devancé par la Bible, le best-seller depuis les débuts de l'imprimerie. La Bible dit également que le changement doit commencer à la «  maison  »  : «  Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère.  » (Matthieu 7  :  5 ) ou plus fort encore  : «  En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.  » (Jean 3  :  3). Nous avons, cette année, l'occasion de lire l'ensemble du Nouveau Testament. Pour certains d'entre nous, ce sera une fois de plus, pour d'autres ce sera une première. Quoi qu'il en soit laissons-nous pénétrer par cette parole. Laissons-la transformer notre intérieur pour qu'elle nous forme toujours plus à l'image de Celui qui nous l'a transmise. Je suis également très motivé à l'idée d'avoir l'occasion de vivre ce parcours ensemble, enfants et adultes, et non seulement dans le Territoire Suisse - Autriche - Hongrie, mais également avec les salutistes du monde entier. Ça n'a rien de magique, mais c'est vraiment encourageant et certainement spirituellement fort. Major Jacques Donzé

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Matthieu 26 Onction de Jésus, trahison, arrestation, jugement et reniement Le dernier repas ? Célébration de la Pâque juive ? Quels sont les symboles de ce repas ? Etes-vous attristé par l’attitude de Pierre ? Pensez-vous que son reniement était prédestiné ou simplement prédit ?

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Matthieu 27 Mort de Jésus Voyez-vous dans les regrets de Judas sa culpabilité qui conduirait au salut ? Pourquoi Pilate fit-il fouetter Jésus puisqu’il le livrait à mourir sur la croix ?

Matthieu 28 La Résurrection Que nous dit la Résurrection de Jésus quant à son autorité de faire des promesses ? Sans Résurrection, les disciples étaient-ils armés contre les persécutions ? La mort de Jésus avait-elle un impact protecteur pour une si longue période ?

Marc 1 Le plus court des évangiles qui fut écrit Pourquoi Jésus est-il baptisé par Jean ? Les esprits mauvais identifient Jésus (v. 23-24). Pourquoi le secret demandé par Jésus; pourquoi les sacrifices ?

Marc 2 Jésus guérit un paralytique, appelle un disciple et répond à plusieurs questions Qu’a dû penser le propriétaire du trou fait dans sa toiture ? Jésus abolit-il le Sabbat ou donne-t-il une explication à la Loi ?

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Marc 3 Jésus guérit le jour du Sabbat ; les esprits malins le reconnaissent. Appel des douze Comment comprenez-vous l’interdiction formelle aux esprits malins de révéler l’identité de Jésus ? Petit exercice : Pouvez-vous nommer les douze disciples ?

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Marc 4 Jésus démontre son autorité sur la nature par paraboles Le texte évoque-t-il des cultures ou des personnes visées dans la parabole du semeur ?

Marc 5 Jésus chasse des démons, guérit une femme et ressuscite une jeune fille Selon vous, pour quelle raison Jésus demande-t-il le nom du démon qui tourmente un homme ? Ne connaît-il pas ce nom ? Pouvez-vous imaginer l’effet des 5000 porcs noyés, sur la région ?

Marc 6 Jean-Baptiste est exécuté, Jésus nourrit 5000 personnes Discernez-vous les moyens par lesquels Dieu se servirait de vos proches (v 1-6) Non seulement Jésus apaise les besoins, mais donne en suffisance. Qu’apprenez-vous personnellement par ce miracle ?

Marc 7 Jésus souligne une vraie opposition aux traditions qui occultent une relation avec Dieu Y a-t-il des traditions, dans la religion ou la société apparemment bonnes, mais qui occultent et menacent votre relation avec Dieu ?

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Marc 8 Jésus nourrit miraculeusement 4000 personnes et guérit un aveugle Ce miracle impressionne ; pourtant, deux chapitres plus tôt, Jésus nourrit 5000 personnes avec moins de nourriture ! Pensez-vous que ce miracle ajoute à l’authenticité et à la crédibilité des textes ?

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Marc 9 La Transfiguration, un exorcisme, servir l’autre, ne pas pécher Revoyez les v. 10 et 32 ; Est-il juste de juger ce peu de perception de l’enseignement et la mission de Jésus ? Comment devenir un serviteur ?

Marc 10 Jésus prédit sa mort et sa résurrection Les paroles de Jésus sur le divorce semblent radicales pour certains et normales pour d’autres. Qu’en dites-vous ?

Marc 11 Entrée triomphale dans le temple et colère de Jésus. Son autorité mise en doute Au verset 11, Jésus se prépare-t-il pour son proche avenir ?

Marc 12 Le plus grand des commandements Quel serait l’avantage de mémoriser et de mettre en pratique les deux plus grands commandements ?

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Marc 13 Jésus décrit la fin des temps

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Jusqu’à quelle limite voyons-nous clair dans ces prédictions ? Si nous ignorons la date du retour de Jésus, quel est l’avantage de réfléchir à la fin des temps, à son retour  ? Dans la négative, pourquoi la Bible les mentionne-t-elle autant ?

Marc 14 Une onction de Jésus, trahison, arrestation, jugement et reniement Pensez-vous que Marc relate l’événement des v. 1 à 9 à cause de la prédiction du v.9 ? Pensez-vous que Jésus ait déjà les réponses citées aux v. 12 à 16, ou a-t-il préparé lui-même la chambre haute ? Imaginez les sentiments de Pierre tels que les décrivent les v. 27 à 31

Marc 15 Les moqueries, le fouet, la crucifixion, l’ensevelissement Ce chapitre accomplit-il la prophétie de Jésus dans Marc 10,33 ?

Marc 16 Comme ce fut annoncé dans Marc 10,34, Christ a vaincu la mort, il est ressuscité ! Est-ce autant compréhensible qu’incroyable que les disciples de Jésus persistent à douter du Maître ressuscité tant qu’ils ne le voient pas de leurs yeux  ? Quel effet a sur vous de croire à la Résurrection ?

Luc 1 Naissance de Jean-Baptiste et visite de Gabriel à Marie Le début de l’Evangile explique la raison de sa rédaction. Pouvez-vous résumer les motifs de Luc ? Les doutes de Zacharie sont-ils une réaction normale (v. 18) Aurait-il dû croire au message d’un ange, même improbable ? Croyez-vous en la naissance virginale  ? Si oui, ou non, pourquoi ?

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2015

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Cha l jun lenge ior JÉSUS EST VIVANT !

JÉSUS CALME UNE TEMPÊTE

Matthieu 28, 1-10

Marc 4, 35-41

La tombe où Jésus a été déposé après sa mort est un endroit de tristesse et d’émotion. Mais trois jours après avoir été enseveli, un événement inattendu éclate au grand jour: Jésus n’est plus mort, il est vivant ! Sers-toi du matériel de jardin hors de chez toi et crée la tombe où Jésus avait été mis. A l’aide de sable, cailloux, buissons, petites branches etc. Ajoutes-y des personnages de ta fabrication. Crée une scène qui montre la tristesse des gens en deuil à la découverte que Jésus n’est plus dans la tombe mais qu’il est vivant.

Imagine que tu sois un disciple dans la barque. Quels mots vas-tu utiliser pour dire ce que tu ressens quand vient une tempête ? Dessine la barque ballottée et écris tes propres mots dans les vagues autour de la barque. Quels mots vas-tu trouver pour dire comment tu te sens quand Jésus arrête la tempête. Retourne ton dessin et mets-y une barque sur le lac apaisé. Ajoute tes mots sur le lac. Aucun être humain normal ne peut arrêter le vent et calmer les vagues. Qu’enseigne Jésus par cette action ? Dépeins Jésus avec tes mots à toi et dessine-le dans la barque calmée avec tes mots autour de lui.

LE COMMANDEMENT NUMÉRO UN Marc 12, 28-31

Jésus nous dit qu’il y a un premier et un deuxième commandement très importants ; relis-les apprends-les, comprends-les et retiens ce qui est enseigné dans ces versets. Pour t’aider à les mémoriser, et à les prendre toujours au sérieux : Lis et relis ces passages. Ecris ces commandements de façon imagée et décorative, illustre-les et affiche-les dans un endroit qui te rappellera de les relire régulièrement pendant la semaine. Entraîne-toi à les dire par cœur ainsi qu’aux membres de ta famille.

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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2015

UN ANGE ANNONCE QUE JÉSUS VA NAÎTRE Luc 1, 26-38

Marie fait confiance à Dieu même si elle ne comprend pas vraiment la nouvelle extraordinaire qu’elle entend. Par plusieurs passages dans la Bible, Dieu nous apprend que la meilleure manière de vivre, c’est de l’écouter, de lui faire confiance de cette façon. Il y a des moments, bien sûr ou tout cela est difficile ! Pense à un moment où tu trouvais difficile d’écouter, de suivre et de croire à ce que disait Dieu. Entre nous pourquoi trouvais-tu cela difficile ? Prends le temps de prier à ce sujet et demande à Dieu son aide pour l’écouter mieux et le suivre avec foi. Parles-en à quelqu’un chez toi ou au culte, qui soit aussi prêt à prier pour toi.


Echos

C’est la main du Seigneur qui dirige la Bergerie

Photo  : Sébastien Goetschmann

Nicole Renaud, ancienne directrice de la crèche de la Bergerie à Saint-Aubin, a quitté ses fonctions fin 2014. Avec elle, c’est une page de l’histoire de la crèche qui se tourne, puisqu’elle y travaillait depuis dix ans, soit depuis son ouverture.

La crèche de la Bergerie, c’est l’histoire d’un rêve de jeune fille, mais aussi de l’action incroyable de Dieu. Cette jeune fille, c’est Céline Paratte qui a eu ce rêve lors d’une soirée du groupe de jeunes de l’Armée du Salut de Saint-Aubin. Quelques années plus tard, les membres du Poste ont clairement identifié le besoin de structures d’accueil pour les enfants dans la région de la Béroche. Des locaux étaient libres et tout s’est enchaîné. Le Quartier Général a rapidement donné son feu vert et a soutenu financièrement le projet. La Bergerie a ouvert ses portes le 16 août 2004 et accueillait alors 18 enfants. La «  rêveuse  » Céline Paratte et Nicole Renaud, qui avait déjà travaillé dans une crèche chrétienne à Yverdon, en prennent la co-direction. Au début, tous les enfants de 0 à six ans étaient ensemble, excepté diverses activités où les groupes étaient séparés. En 2009, la crèche a pu s’agrandir et disposer d’un étage supplémentaire. Ceci a permis d’accueillir 31 enfants et de séparer les petits (0 à deux ans) des grands (deux à six ans). L’histoire est belle et paisible jusqu’au jubilé des cinq ans de la Bergerie, fêtés par un pique-nique canadien en été 2009. En 2012, le village de Saint-Aubin possédant une structure d’accueil parascolaire, il n’était plus nécessaire de garder les enfants jusqu’à l’âge de six ans. Nous avons alors abaissé la limite d’âge à quatre ans. La traversée du désert En 2009, après les cinq ans de la crèche, nous sommes passés par une période difficile   : une crèche a été ouverte à Gorgier et nous avons logiquement perdu des enfants, Céline Paratte est partie à l’étranger suite à son mariage. J’ai donc dû reprendre toutes ses tâches administratives et je me suis vite retrouvée débordée. Des problèmes sont apparus au sein de l’équipe, l’accueil des enfants et des parents s’en est ressenti, la réputation de l’établissement en a pâti, et les finances également. Si bien que l’Armée du Salut, qui revoyait sa stratégie, dont les crèches ne faisaient pas partie, se demandait s’il ne valait pas mieux fermer la Bergerie. Le seul

Après dix années passées à la crèche de la Bergerie, Nicole Renaud se lance dans un nouveau défi, en sachant que Dieu dirige tout.

point positif de cette période était de voir les bébés s’épanouir dans leur nouveau lieu de vie. J’ai alors crié à Dieu  : Seigneur, c’est ta crèche. Qu’est-ce que tu veux pour elle  ? Et Dieu m’a montré que nous n’étions pas prêts à accueillir plus d’enfants. Il fallait d’abord régler les problèmes au sein de l’équipe, au sein de l’organisation, de notre manière de travailler et ensuite, il nous enverrait des enfants. Dieu fait sa part Avec l’aide de Michel Bonjour, alors responsable de l’Œuvre sociale en Suisse romande, nous avons mis en place une nouvelle organisation des groupes, avec des responsables de groupe et nous avons travaillé à recréer une bonne ambiance dans l’équipe. Petit à petit, les choses se sont mises en place, l’accueil s’est amélioré et les échos positifs se sont multipliés. Mais il manquait encore des enfants, pour que les finances redeviennent saines. Alors que je descendais la montagne pour aller travailler, j’ai prié Dieu pour qu’il nous envoie des enfants, car une année déficitaire de plus aurait certainement signifié la fermeture de la crèche. Nous avions fait notre part, c’était maintenant à lui d’agir. Le même jour, je recevais trois téléphones de mères désespérées qui cherchaient une place

dans une crèche à 100%, pour la semaine suivante, car leur maman de jour les avait lâchées. Merci Seigneur  ! Les semaines et les mois se sont succédés avec plusieurs demandes, si bien qu’à la fin de l’année, nous étions quasiment complets. Je crois que la Bergerie et moi-même avons beaucoup appris de cette épreuve. Quand on fait confiance à Dieu en mettant nos dons, notre intelligence, nos capacités à son service, lui aussi fait sa part. C’est rassurant de savoir qu’il est au-dessus de tout. Quand je repense à ces dix ans, je suis émerveillée de voir comment Dieu a conduit toute chose. Le projet a été lancé pile au bon moment  : lorsque la crèche a ouvert, nous avons eu l’autorisation de raconter des histoires de la Bible, car le canton avait cruellement besoin de structures. Il a tout orchestré parfaitement et c’est lui qui nous a permis de fêter les dix ans de la Bergerie. Maintenant il est temps pour moi de laisser aller «  mon bébé  » pour lui permettre de continuer de grandir. Mais je suis en paix, car je sais que Dieu en prend soin et que la crèche est entre de bonnes mains avec sa nouvelle directrice, Débora Poget. Nicole Renaud

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2015

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Echos

Changements structurels au Quartier Général territorial La Direction a procédé à deux changements structurels relatifs à l’organisation de l’Armée du Salut Suisse, Autriche et Hongrie. Ces changements sont effectifs depuis début janvier. Afin de souligner son importance et d’en promouvoir la coordination au sein du Territoire, «  Société & Famille  » (S & F) est devenu un Département à part entière et regroupe les domaines suivants  : activités pour les femmes, les hommes et les Séniors, BabySong, Justice Sociale, Diaconat et RAHAB. Le Département est dirigé par la commissaire Jane Paone (Présidente territoriale S & F). Elle sera assistée par la ltecolonelle Fiona Hofer (Secrétaire territoriale

S & F). Le Département Société & Famille continuera de collaborer étroitement avec les différents départements au sein du Territoire, afin que nous, Armée du Salut, soyons mieux à même d’accomplir notre mission.

international et, d’autre part, le Centre de formation relèvera davantage de la Direction territoriale. Le Secrétaire en chef coordonnera le futur processus d’évaluation concernant toutes les questions sur les candidats et la formation dans notre Territoire.

Le Centre de formation à Bâle est dorénavant rattaché au Service d’Etat-major, qui est sous la responsabilité du Secrétaire en chef, le lt-colonel Allan Hofer. D’une part, la structure s’aligne davantage sur le standard

Commissaire Massimo Paone, Chef de Territoire Lt-colonel Allan Hofer, Secrétaire en chef

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Jésus guérit un paralytique «  Peu après, les Juifs célébrèrent une fête religieuse et Jésus se rendit alors à Jérusalem. Dans cette ville, il y a, près de la porte des Brebis, une piscine avec cinq galeries à colonnes  ; on l’appelle en hébreu Bethzatha. Dans ces galeries, une foule de malades étaient couchés  : des aveugles, des boiteux, des paralysés. [Ils

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attendaient que l’eau fasse des remous ; car un ange du Seigneur descendait à certains moments dans la piscine et agitait l’eau. Le premier malade qui descendait dans l’eau ainsi agitée, était guéri de sa maladie, quelle qu’elle fût.] Il y avait là un homme malade depuis 38 ans. Quand Jésus le vit étendu à terre et apprit qu’il était malade depuis longtemps déjà, il lui demanda  : ‹  Veuxtu être guéri  ?  › Le malade lui répondit  :

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2015

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‹  Maître, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine quand l’eau est agitée ; pendant que j’essaie d’y aller, un autre y descend avant moi.  › Jésus lui dit  : ‹  Lèvetoi, prends ta natte et marche.  › Aussitôt, l’homme fut guéri ; il prit sa natte et se mit à marcher.  » (Jean 5  : 1-9)


Photo  : MAD

Le Melbourne Staff Band visite la Suisse Le Melbourne Staff Band est une des meilleures formation de brass que compte l’Armée du Salut. Pour préparer sa contribution lors du Congrès international «  Sans frontières  », le groupe australien se produira à Morges, Spiez et Zurich. Ken Waterworth, Chef de fanfare MSB.

Le Melbourne Staff Band (MSB) n’entretient pas seulement la culture traditionnelle brass-band, mais explore toujours de nouvelles voies. Entre autres, le band s’est produit avec des stars de la scène musicale, telles que James Morrison (le «  Mr. jazz  » australien), Philip Smith (joueur de trompette solo de l’Orchestre philharmonique de New York) ou la célèbre chanteuse australienne Silvie Paladino. Le MSB est dirigé, depuis 1994, par Ken Waterworth. Sous sa direction, le band a non seulement évolué musicalement, mais a également apporté divers éléments scéniques dans ses performances. Les concerts ne seront ainsi pas spéctaculaires uniquement pour vos oreilles, mais aussi pour vos yeux  ! La Rédaction

Venez écouter le Melbourne Staff Band dans ces divers lieux de Suisse  : Lundi 22 juin 2015, 19h30  : Lötschbergsaal Spiez Mardi 23 juin 2015, 19h00  : Temple de Morges Mercredi 24 juin 2015, 10h30  : City-Ständchen Bahnhofstrasse Zurich Mercredi 24 juin 2015, 19h30  : Kirche Saatlen Zurich Les billets sont disponibles dès le 1er mars sur www.starticket.ch

Photo  : MAD

Unis contre la misère La Journée Mondiale du Refus de la Misère est célébrée le 17 octobre, depuis 1987. Le message proclamé chaque année est le suivant  : «  Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré.  » Quand le groupe de travail de la région lausannoise, qui regroupe Postes et Institutions de l’Armée du Salut, s’est fixé comme objectif de collaborer à un projet commun, la Journée Mondiale du Refus de la Misère s’est révélé rassembleur. Nous avons donc, ensemble, voulu organiser un bel événement. En cours de route nous avons rejoint l’association ATD Quart Monde, qui s’investit chaque année pour cette journée. Sketch, prise de paroles, message et brunch étaient au programme de ce 17

octobre, autour Dans les rues de Lausanne, l’Armée du Salut s’est associée à la manifestadu thème  : «  Ne tion organisée lors de la Journée Mondiale du Refus de la Misère. laisser personne de côté  : réfléchir, décider et agir ensemble contre la misère  ». Le bilan de cette journée est positif. La collaboration au sein de notre groupe et La première partie s’est passée dans les avec les autres associations s’est très bien locaux de l’Armée du Salut et la deuxième déroulée. Chacun a pris du plaisir à travailler dans les rues de Lausanne. Riche et varié, ensemble pour une cause qui nous touche le programme était destiné à sensibiliser et envers laquelle nous luttons chaque jour. la population aux personnes exclues. Lieutenante Sophie Tschantz Nous avons été encouragés à regarder les personnes dans les yeux et à les appeler par leur prénom. «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2015

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Nota bene

Agenda des Chefs

Annonce Annonces

wow 2015_fr_H.pdf

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08.01.15

15:31

Les commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux  : 15 février 2015  : Journée spirituelle au Centre de formation, Bâle 3 mars 2015  : Rencontre politique au QG, Berne 5 mars 2015  : Visite «  Silberklub  » au Poste de Berne

CONSÉCRATION ORDINATION BIENVENUE

Les lts-colonels Allan Hofer, Secrétaire en chef et Fiona Hofer, Secrétaire territoriale Société  &  Famille  :

QU AN D D I E U T ’APPE L L E

18 février 2015  : Visite de la Rencontre du mercredi au Poste de Berne 3 mars 2015  : Rencontre politique au QG, Berne

Consécration, Ordination, Bienvenue WOW FESTIVAL, AVEC LES HÉRAUTS DE LA GRÂCE SAMEDI 6 JUIN 2015, DÈS 13H30 CENTRE DE CONFÉRENCES ST CHRISCHONA, BETTINGEN (BÂLE) Bus navette à partir de la gare CFF de Bâle

Félicitations

Seras-tu présent ?

75 ans 6 mars  : Major Bruno Frei, Unterdorfstrasse 2, 3072 Ostermundigen 6 mars  : Commissaire Werner Frei, Auchenweg 5, 3604 Thoune

partage et prière A travers cette action de solidarité, l‘Armée du Salut Suisse soutient les territoires partenaires suivants :

Cours ouverts à tous

Cours prêcher  ? Et si j’essayais  ! Enseignant  : Pascal Donzé, à Morges, samedis 7 et 14 mars 2015, toute la journée, et mardis soir 24 et 31 mars 2015

- Singapour, Malaisie et Myanmar - Congo-Brazzaville - Espagne - Nigeria - Est de l’Inde & Népal

Informations détaillées des cours sur adscentredeformation.ch.

Pour votre agenda : du 8 mars au 5 avril 2015

Inscriptions auprès de Evelyne Rothacher, 024 466 95 73 ou evelyne_rothacher@ armeedusalut.ch Appel à la prière pour le Général

Le Général André Cox a subi une intervention chirurgicale en début d’année et est maintenant en phase de convalescence. Il est reconnaissant pour votre soutien dans la prière et demande aussi de prier pour la commissaire Silvia Cox, qui l’épaule dans cette épreuve, ainsi que pour le Chef d’Etatmajor et la commissaire Nancy Roberts, qui endossent certains engagements internationaux supplémentaires en janvier et février.

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ads-centredeformation.ch

› Collecte spéciale : dimanche 29 mars 2015

Concert exceptionnel Fanfare de l’Armée du Salut du Poste de Berne Solistes   : Derick Kane (Euphonium), Stephen Kane (Baryton) Le 8 mars 2015, 14h30, Eglise réformée Münsingen www.heavy-metal-workshop.ch

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2015


Nécrologie

Nécrologie

Nécrologie

Samuel Büchi est né le 29 juillet 1921, dans le Poste de Gurzelen, que ses parents dirigeaient. Samuel a un frère aîné et une sœur, Elisabeth, qui décède malheureusement avant que Samuel ne voie le jour. Au cours de sa scolarité, sa famille déménagera de Gurzelen à Winterthour en passant par Bienne, Uster, Aarburg, Coire, Amriswil, St-Gall, Rorbas et Aarau.

Née le 12 janvier 1924, à Riederen (BE), Margaretha Zimmermann fut la troisième enfant d’une fratrie de quatre. Dès son jeune âge elle assista avec ses parents salutistes aux activités du Poste de Berne 2. Elle s’y sentit à l’aise et y apprit à jouer de la guitare. Elle suivit les cours de Cadets de Poste et devint monitrice de l’Ecole du dimanche.

Clara Herrmann voit le jour le 21 novembre 1916, à Birsfelden. Ses parents étant salutistes, Clara apprend très tôt à connaître l’Armée du Salut. A l’âge de 15 ans, elle rejoint les scouts du Poste de Bâle 1, dont elle reste longtemps membre. Une année plus tard, elle est enrôlée comme soldate.

En 1937, Samuel Büchi entame un apprentissage de dessinateur sur machines à Winterthour. Il fréquente ensuite le technicum à Zurich et devient ingénieur sur machines. Il rejoint le Poste de Zurich Central et devient membre de la fanfare du Poste. Deux ans après la guerre, Samuel part à Londres à l’Ecole internationale d’officiers. L’une de ses premières affectations en tant qu’officier est Keswick, où il fait la connaissance de sa future épouse Eunice Eleanor Boadle. En 1954, ils se marient. En 1955, le couple déménage en Suisse au Poste de Bâle 3, où leur fils, Samuel junior, voit le jour. En 1965, après Interlaken et Bâle 1, les activités de Poste de Samuel prennent fin. Il devient Secrétaire de jeunesse puis Chef de la Division zurichoise. Après dix années d’activité à Zurich, on lui confie la Direction du Département de l’évangélisation au Quartier Général à Berne puis, trois ans plus tard, la tâche de Secrétaire en chef.

A l’âge de 13 ans, elle fut atteinte d’une maladie grave. Elle promit alors à Dieu que s’il la guérissait, elle consacrerait sa vie à son service. Sa prière fut exaucée et elle s’annonça comme candidate au service d’officière de l’Armée du Salut. Elle fut d’abord refusée pour raison de santé fragile.

En 1983, pour couronner leur carrière, Samuel et Eunice dirigent l’Armée du Salut allemande. En 1986, Samuel et Eunice retournent en Suisse, où ils prennent leurs quartiers dans le lotissement Eyhof à Zurich, mais doivent entrer au home Mathysweg début 2011. Une démence en constante progression commence à compromettre l’autonomie de Samuel, à tel point, qu’à la fin de l’année 2014, il doit être transféré au home médicalisé Entlisberg. C’est ici que, deux jours avant Noël, à l’âge de 93 ans, il achève son périple sur terre et retourne auprès de son Père céleste. Major Markus Zünd

Elle apprit alors le métier de corsetière et travailla plus tard comme chef de rayon chez Jelmoli à Zurich. Au printemps 1955, elle fut contactée par la Direction de l’Armée du Salut, demandant si sa candidature était toujours actuelle. Margaretha entra à l’Ecole d’officiers à Berne, le 8 août 1955. La formation terminée, elle fut nommée Sergente pour la Session suivante. Suivirent un court stage au Poste de Saint-Aubin et l’envoi au home «  Phare-Elim  » à Vevey. Elle fut ensuite affectée à la Maison de jeunes filles «  Florissant  » à Genève. C’est en juillet 1969, que lui fut confiée la direction de la Maison «  Prébarreau  » à Neuchâtel, assistée pendant plusieurs années de la «  capitaine  » Thérèse Villars, qui la remplaça à la direction en 1986, quand sonna l’heure de la retraite. La major Zimmermann était reconnaissante envers Dieu et l’Armée du Salut pour cette vie intéressante qu’elle a pu avoir. Dieu, auprès duquel elle cherchait jour après jour sa force, l’a richement bénie et rendue en bénédiction. C’est le samedi 20 décembre 2014, qu’elle partit, comme longtemps souhaité, retrouver son Sauveur qui lui a donné de vivre une vie utile et enrichissante. Lt-colonel François Thöni

Photo  : MAD

Brigadière Clara Marie Herrmann

Photo  : MAD

Major Margaretha Zimmermann

Photo  : MAD

Colonel Samuel Büchi - Boadle

Durant sa jeunesse, Clara souffre de l’alcoolisme de son père. Ceci la pousse à se confier entièrement à son Père céleste. Elle se sent appelée par Dieu à devenir officière et elle entend le servir. Clara fréquente l’Ecole d’officiers et débute son service comme officière de l’Armée du Salut à Rorschach en 1944. Après plusieurs mutations, elle devient officière de Poste à Weinfelden. Plus tard, Clara occupe le poste de Secrétaire divisionnaire de jeunesse à Zurich. Elle éprouve un grand amour pour les jeunes. C’est ainsi qu’elle devient Secrétaire divisionnaire de jeunesse à St-Gall, puis à nouveau à Zurich en 1959. Le 4 novembre 1965, la Brigadière est appelée au Quartier Général territorial à Berne, où elle travaille jusqu’à sa retraite, le 31 mai 1977. Clara retourne ensuite à Bâle, au Poste de Bâle 1. De nombreux jeunes la considèrent comme un modèle. Toutes les personnes qui ont eu l’occasion de l’entendre garderont un souvenir inoubliable des récits dont elle agrémentait ses prédications. Son rire et sa gaieté étaient communicatifs. Clara Herrmann passe les dix dernières années de sa vie dans l’Etablissement médico-social «  Adullam  » à Bâle. Bien qu’elle doive constamment recevoir des soins à cause de son état physique qui se détériore, elle conserve sa bonne humeur et demeure un rayon de soleil pour les gens de son département. Le 4 janvier 2015, après une vie longue et comblée, Clara Herrmann est rappelée par Jésus et peut s’endormir en paix. Majors Gerhard & Margrit Wyss, officiers de Poste

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2015

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Maintenir le dialogue

Une lueur d’espoir en prison Il y a une année de cela, Stéfanie* a été condamnée et emprisonnée. Ce fut le pire cauchemar de sa vie. Elle a trouvé une oreille attentive auprès d’une collaboratrice de l’Armée du Salut. Photo  : Thomas Hawk_flickr.com

Je lui ai parlé de cette terrible épreuve que constituait ma solitude et qui ébranlait ma vie. Je lui ai demandé si cette solitude me permettrait une fois de me reconstruire et de me connaître, car toutes ces épreuves me poussaient à mes limites. De notre entretien, j’ai retiré qu’elle était disposée à faire un bout de chemin avec moi et que cette expérience, même pénible, pouvait aboutir à quelque chose de constructif.

*Nom modifié

Dans le prochain «  dialogue  »

La vie jaillit du tombeau Tschanz

Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués. Equipe de rédaction Sergent Philipp Steiner (Responsable Marketing), Major Jacques Tschanz (Responsable Communication), Sébastien Goetschmann (Rédacteur), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel), Monique Bürki (St-Aubin) et Capitaine Pascal Donzé (Tramelan), Nathalie Steffen-Noiosi et Pierre de Herdt (traduction)

Pont qui enjambe les doutes, Qui conduit à la foi Celui qui cherche sa route. Un pont … qui ressemble à la croix !

Layout Rolf Messerli Impression rubmedia, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Massimo Paone

Mets de l’acier dans ma foi, Avec un bon ciment qui tient, Pour que les voyageurs que je croise Te trouvent enfin.

Général John Gowans, Recueil de prières «  Ah, Seigneur  !   »

Pâques nous rappelle la résurrection de Jésus. La vie qui l’emporte sur la mort. Dans le prochain numéro du dialogue, vous trouverez plusieurs témoignages de comment cette célébration est vécue dans différents Territoires de l’Armée du Salut, mais aussi ce qu’elle signifie de manière plus personnelle. La Rédaction

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Impressum Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch

Photo  : Jacques

Etre un pont  : voilà mon désir, Même si ma force fait défaut. Etre un pont sans fléchir, Long, solide, large et beau.

JAB

Cette rencontre a éveillé en moi le souhait d’entrer en relation avec Dieu. Je lui ai permis de pénétrer au plus profond de mon âme. C’était comme si l’Esprit saint m’avait fait comprendre que le silence ne signifiait jamais l’absence de Dieu.  »

Dialoguer avec Dieu

Un pont

3001 Berne

«  J’étais très sceptique envers l’Armée du Salut  : je craignais d’être encore une fois jugée. J’ai alors pris mon courage à deux mains et j’ai osé frapper à la porte de l’Armée du Salut. La collaboratrice du Service des prisons qui m’a reçue ne m’a posé aucune question et elle ne m’a pas non plus jugée.

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · février 2015

Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger

«

CHF 46.– | 65.–* CHF 48.– | 67.–*

Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans... Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche.

»

Jean 5  :  5-8


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