Dialogue 6/2015 - Soldat : un style de vie

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d ialogue Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut

6 / 2015

Photo  : Christine Staïesse

Soldat  : un style de vie Que signifie l’engagement de soldat  ? Le Brocante Bus est en route à Genève Nouvelles salutistes

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Dialogue

Editorial

Annonces

La 10 e Rencontre famille et sport aura lieu les 20 et 21 juin, au Centre sportif Grien à Lyss.

Et si vous le désirez, vous pouvez encore vous inscrire comme bénévole auprès du Secrétariat de jeunesse  : 031 388 05 49 ou sur fr.rfst.ch

Venez encourager les sportives et sportifs, et passer un agréable moment. Lors du Timeout dimanche matin (10h30 à Camp de sports 2015 Pour la première fois, l’Armée du Salut organise un camp de sports. Les sportifs de tous niveaux pourront pratiquer certains sports connus, mais également s’initier à une belle palette de sports inédits.

Dès 18 ans, du 10 au 14 août 2015 Inscriptions jusqu’au 30 juin sur salvy.ch

Concerts du Melbourne Staff Band Lundi 22 juin, 19h30, Lötschbergsaal Spiez Mardi 23 juin, 19h00, Temple de Morges

L’Institution du Devens, maison d’accueil et d’accompagnement en alcoologie, située sur les hauts de Saint-Aubin, continue son voyage autour du monde. Dans le cadre de sa fête annuelle, elle a décidé, cette année, de faire escale au Brésil  !

Mercredi 24 juin, 10h30, City-Ständchen Bahnhofstrasse Zurich Mercredi 24 juin, 19h30, Kirche Saatlen Zurich

Vous voulez vous évader, le temps d’une journée, déguster de bons plats typiques, danser au rythme de musiques du pays et découvrir nos produits artisanaux  ? Alors n’hésitez pas et rejoignez-nous  ! Les enfants seront également les bienvenus, des jeux, animaux et animations les attendent.

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Soldats du Christ Etre soldat, c’est s’engager activement pour défendre sa patrie. Même s’il n’y a pas de promesse signée dans l’armée de milice, les conscrits se doivent de suivre les ordres de leurs supérieurs et de tout mettre en œuvre pour se former en fonction des missions qui leur seront attribuées. A l’Armée du Salut, le soldat signe un acte d’engagement concret. Mais quelle est la signification de cette alliance avec Dieu  ? Nous avons demandé à des soldats d’un peu partout en Suisse, ce qu’ils comprennent des divers parties de cet engagement de soldat, et de quelle manière ils essayent de les mettre en pratique dans leur vie (cf. pages 4 et 5). La fin du dossier retrace l’origine de la promesse et rappelle que l’officier aussi est tout d’abord un soldat de Christ.

Photo  : PVCG_flickr.com

D’Evens 2015 - Samedi 13 juin 2015

Photo  : Samuel Pfleumer_flickr.com

11h45), nous prendrons le temps de louer Dieu ensemble, et aussi de remercier chaleureusement les majors Barbara et Thomas Bösch pour leur fidèle service au sein de l’Œuvre de jeunesse.

Sébastien Goetschmann

Charte internationale de l’Armée du Salut

Tout sera mis en œuvre pour que petits et grands passent une agréable journée et prennent du bon temps. Nous espérons vous y voir nombreux  ! Informations complémentaires sur ledevens.ch

L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.


Infos AdS

En tant qu’Eglise, sommes-nous pertinents pour notre société  ? fruit d’un travail de longue haleine. Les autres organisations chrétiennes ne disposent pas d’une telle aura.

Il était très intéressant de constater que toujours davantage de chrétiens souhaitent s’engager dans le travail social et sociodiaconal. C’est presque comme si l’Eglise souhaitait ou devait prendre le relais de l’Etat dans son mandat de soutenir les plus pauvres. D’un côté, cela a certainement un lien avec le fait que l’Etat se sent dépassé par des besoins qui augmentent sans cesse. De l’autre côté, j’ai aussi le sentiment que les communautés chrétiennes veulent de nouveau consciemment assumer leur mission globale telle que décrite dans la Bible. C’est comme si les paroisses engagées socialement grandissaient.

Dans de nombreux domaines, nous sommes particulièrement bénis. Que veut nous signifier Dieu avec cela  ? Quel plan Dieu a-t-il prévu pour nous, Armée du Salut de Suisse  ? J’ai la conviction qu’il est plus important que ce que nous pourrions penser. Tout en faisant preuve d’humilité, nous devons être pertinents pour la société et même la marquer. Outre de la sagesse, beaucoup de sagesse, cela nécessite du courage. Du courage pour dépasser les frontières. Cela commence par nos propres frontières. Il y a encore beaucoup de territoire à conquérir.

A ce sujet, il n’est pas étonnant que de nombreux chrétiens se laissent inspirer par la mission de l’Armée du Salut. Personnellement, je trouve notre mission vraiment géniale. Géniale, parce que nous

voulons servir globalement notre prochain. Outre la question vitale et centrale de savoir si nous reconnaissons Jésus comme notre Sauveur, nous répondons aussi aux besoins quotidiens de nos semblables. Ceci, sans réserve et sans attente vis-à-vis d’eux. Afin d’accomplir cette mission, nous devons rassembler toutes nos forces. Nous avons besoin d’une armée unie, certes avec différentes missions partielles, mais avec le même objectif. Il nous faut aussi davantage coopérer avec d’autres communautés et organisations chrétiennes. Sur ce point, l’Armée du Salut pourrait assumer le leadership. Lorsque nous présentons nos propositions à l’administration, à la politique ou à l’économie, nous rencontrons le plus souvent des portes ouvertes. Ce goodwill dont bénéficie l’Armée du Salut est le

Photo  : Werner Tschan

Cette question a été posée dernièrement lors d’un Forum sur la pertinence du point de vue de la société. Différents conférenciers ont donné un aperçu de leurs activités comme Eglise ou Œuvre sociale, et j’ai personnellement eu l’occasion d’y représenter l’Armée du Salut.

Daniel Röthlisberger, Chef du Département de l’Œuvre sociale

De nous à vous

Photo  : Werner Tschan

Inscrivez-vous dans l’armée et vous verrez le monde  !

Je me souviens d’une affiche militaire pour recruter des soldats  : «  Inscrivez-vous dans l’armée et vous verrez le monde  !  » L’armée aurait-elle un avenir sans soldats  ? Une armée sans forces, sans personnes convaincues de sa raison d’être, serait une armée inutile face à l’ennemi. Dans l’Armée du Salut, chaque soldat – et chaque officier - a signé les dix parties

de la promesse (faisant partie de l’Alliance du soldat). Ils s’unissent avec d’autres soldats pour déclarer qu’ils appartiennent à Jésus. Ils marchent et travaillent côte à côte pour faire en sorte que le Royaume des Cieux devienne une réalité ici, sur terre. L’Armée du Salut est la seule armée sans armes. Cependant, elle dispose d’armes « invisibles », puisque ses soldats mènent un combat spirituel, même si celui-ci se déroule souvent à l’insu de leur entourage (Ephésiens 6  :  10-20). Tous ceux qui s’enrôlent sont appelés à être des acteurs subversifs (de façon positive !) dans un monde qui ne reconnait pas Jésus-Christ comme Seigneur. Adhérer à cette Armée ne consiste pas à partir en croisière. Il s’agit plutôt d’une grande aventure à bord d’un bateau conduit par Jésus-Christ Lui-même. Cela nécessite un engagement total, car

les eaux sont souvent tempétueuses. L’ennemi est rusé. Les soldats doivent suivre les ordres de leur Capitaine. Leurs actes et leurs pensées sont en profond décalage avec ce que la «  norme  » de notre société préconise. Les soldats de JésusChrist voient le monde avec les yeux de leur Maître. Ils sont envoyés dans le monde mais ils ne sont pas de ce monde (Jean 17  :  16-19). Ils sont consacrés (mis à part) pour une mission spécifique qui leur est confiée d’en Haut. Si vous êtes déjà inscrits dans l’Armée du Salut comme soldat, vous verrez le monde, mais différemment - avec les yeux d’amour de Jésus-Christ.

Commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux

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Dossier  : Soldat  : un style de vie

Quelques réflexions sur l’engagement de soldat Des salutistes de toute la Suisse donnent un court témoignage de ce que l’Alliance et les dix parties de la promesse signifient pour eux et comment ils essayent de les mettre en œuvre au quotidien. Photos  : MAD

Je serai docile à l’action du Saint-Esprit et sensible à son intervention dans la conduite de ma vie, croissant dans la grâce par la participation aux cultes, la pratique de la prière, la lecture de la Bible et le service. En tant que disciple de Jésus-Christ, je prie chaque jour qu’il me transforme afin de me rendre plus semblable à Lui. Ceci serait impossible si Sa grâce n’était pas infinie  ! Ressembler à Jésus signifie témoigner de mon appartenance à Christ par ma manière de parler, de penser et par ma conduite. C’est un défi au quotidien, mais je sais que tout est possible par la puissance du SaintEsprit qui agit en moi et à travers la grâce de Jésus-Christ qui me purifie jour après jour  ! Michelle Tursi, Poste de Neuchâtel

Je prendrai pour normes de ma vie les valeurs propres au Royaume de Dieu et non celles du monde. Quelles sont les valeurs propres au Royaume  ? Quelles sont ces valeurs fondamentales qui appartiennent à Dieu, mais que notre monde néglige ou même rejette  ? Pour ma part, j’en vois en tous cas trois auxquelles, avec l’aide du Saint-Esprit, je m’efforce de me conformer  : l’amour du prochain, qui m’amène à rechercher le bien de l’autre et le bien communautaire, avant de satisfaire mes propres envies ; la confiance totale en Dieu, qui me libère de la peur de manquer et de souffrir ; et finalement, le pardon, celui du Créateur, mais aussi celui que je demande et que j’accorde. Ce pardon me fait vivre. Pascal Donzé, Poste de Tramelan

Je respecterai l’intégrité chrétienne dans tous les aspects de ma vie, ne me permettant rien en pensées, paroles ou actes, qui soit méprisable ou impur, faux ou profane, malhonnête ou immoral. Je perçois cette promesse comme un cadre dans lequel se déroule ma vie. Aujourd’hui encore, je dis «  oui  » et accepte ce cadre, qui m’a apporté, dès le départ, un sentiment de protection et de sécurité. La Bible me donne les lignes directrices pour le respecter. Mais attention  : si je ne pense qu’à moi-même et ne suis que ma propre volonté, je perds face à l’adversaire. La vie est remplie de tentations et de fausses pistes, c’est pourquoi la supplique «  Ne me soumets pas à la tentation  » est très importante pour moi. Je sais qu’en union avec Christ je réussirai à rester dans ce cadre. L’amour et la grâce de Dieu m’aident à y parvenir. Birgitta Magnin, Poste de Zurich Central

Je maintiendrai l'idéal chrétien dans tous mes rapports avec autrui, ma famille, mes voisins, mes collègues et mes camarades salutistes, avec toute personne envers qui et de qui je suis responsable, et avec mes semblables en général. Grâce à mon uniforme et aux diverses activités du Poste, la plupart des gens de mon entourage savent que je fais partie de l’Armée du Salut. Mais reconnaissent-ils en moi l’esprit de Christ sans ces signes extérieurs  ? Il ne m’est pas toujours possible de parler directement de Dieu avec mon prochain. Au niveau professionnel, c’est même partiellement interdit. J’essaie cependant de vivre selon la volonté de Dieu et d’aborder les autres avec amour, afin qu’ils puissent reconnaître l’amour de Dieu. Christine Eckert, Poste de Berne

Je respecterai le caractère sacré du mariage et de la vie de famille Pour construire un bâtiment stable, n’est-il pas essentiel d’asseoir de solides fondations  ? La pierre angulaire indispensable à l’édification de notre vie de couple et de famille a été posée il y a 43 ans, par une promesse prononcée devant une assemblée de témoins   : «  S’aimer pour la vie avec l’aide et la protection de Dieu.  » Bien qu’évoluant à contre-courant dans un monde indifférent aux valeurs bibliques, nous avons fait le choix d’honorer l’invitation de Jésus-Christ  : «  Que t’importe, toi, suis-moi  !  » (Jean 21  :  22). Lorsque les intempéries tendent à ébranler la construction, Dieu nous rappelle fidèlement qu’Il a des bénédictions en réserve pour ceux qui honorent son nom et nous affirmons avec joie et reconnaissance que nous avons part à Ses promesses. Monique Bürki, Poste de Saint-Aubin

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��� Photos  : MAD

J’agirai comme un gestionnaire fidèle de mon temps et de mes dons, de mon argent et de mes biens, de mon corps, de mon âme et de mon esprit, sachant que j’en suis responsable envers Dieu. J’ai appris avec mes parents l’importance de bien gérer mon argent, à ne pas chercher mon bonheur dans les choses matérielles, à être prête à partager et à donner à Dieu ce qui lui revient. La gestion de mon temps est plus délicate  : ma vie est très remplie et la fatigue me freine parfois pour me lever pour faire mon culte par exemple. Je veux vivre ma vie d’une façon qui plaît à Dieu, même si parfois je n’arrive pas bien à trouver le bon équilibre. Heureusement, Dieu me comprend, car il voit mon cœur. Sarah Makanjera, Poste de Berne

Je m’abstiendrai des boissons alcooliques, du tabac, de la drogue non prescrite médicalement, des jeux de hasard, de la pornographie, de l’occultisme et de toute autre chose susceptible d’asservir le corps ou l’esprit. Cette promesse signifie un engagement que j’ai pris envers Dieu tout d’abord, en devenant Jeune Soldat, puis Soldat en 2008. Elle n’est pas difficile à tenir pour moi car ce sont des valeurs qui font partie de mon éducation et que j’ai toujours voulu suivre. Depuis toute petite, on m’a expliqué les dépendances et les dégâts que ça peut provoquer quand on les consomme à l’excès. Elle peut me poser problème lorsque je dois expliquer la raison de mon refus de boire de l’alcool, lors d’un apéritif au travail, par exemple. Mais c’est une bonne occasion de partager mes valeurs et ça me pousse à témoigner de mes engagements envers Dieu. Hélène Volet, Poste de Vevey

Je poursuivrai loyalement les buts pour lesquels Dieu a suscité l’Armée du Salut, faisant connaître la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, m’efforçant de gagner d’autres personnes au Sauveur et en son nom, de soulager les nécessiteux et les défavorisés. Pour moi cette promesse est naturelle et surpasse le cadre salutiste, car elle est directement inspirée de la Parole de Dieu, elle s’adresse à chaque chrétien. La difficulté, c’est de maintenir une relation assez intime avec Christ pour que cela reste naturel  ! L’engagement en tant que salutiste nous rappelle nos promesses et nous aide à faire un état des lieux, à regarder l’état de nos fruits. Je ne suis pas naturellement bon, l’accomplissement de cette promesse et sa réussite dépendent uniquement de l’amour de Christ en moi, sans son Esprit, aucune chance de sauver ou de soulager qui que ce soit. Matthias Gerber, Poste de Fleurier

Dans la mesure de mes moyens, je m’associerai activement à la vie, au travail, au culte et au témoignage du Poste, donnant, pour soutenir son ministère et l’œuvre de l’Armée dans le monde, une proportion de mes revenus aussi élevée que possible. L’Armée du Salut est ma patrie spirituelle. J’y suis, pour ainsi dire, née. Déjà comme jeune femme j’ai décidé de m’engager comme soldat. Dans cette armée, je me sens bien ; je veux en faire partie et participer activement à la vie de la communauté. Aujourd’hui encore, c’est un plaisir pour moi d’appartenir à l’Armée du Salut. Mais d’abord et avant tout, je suis une disciple de Jésus. Toute ma vie lui appartient, mon temps et mes dons. Tout ce que j’ai, il me l’a confié ; même l’argent n’est pas à moi, je le gère uniquement. Comme soldat du salut, je suis appelée à être sel et lumière dans ce monde et à mener une vie qui lui rende hommage, à lui, le Créateur du monde. Manuela Hefti, Poste de Berne

Je serai loyal envers les principes et les pratiques de l’Armée du Salut, loyal envers ses chefs, et je manifesterai l’esprit salutiste aussi bien au temps de la popularité qu’en période de persécution. J’ai fait cette promesse, car l’Armée du Salut se fonde sur la foi chrétienne et a reçu un appel de Dieu pour s’occuper des personnes en détresse. Pour moi, le rôle du salutiste est d’apporter son aide afin que nous puissions remplir notre mission. Par exemple, je travaille au Quartier Général à Berne et je joue dans la fanfare de l’Armée du Salut. A mes yeux, il est important d’aider les dirigeants. En tant que membres de l’Armée du Salut, nous devons nous serrer les coudes et tirer à la même corde. Nous devons veiller à écouter la voix de Dieu, qui nous guide dans chaque situation. Même dans des circonstances difficiles, je soutiendrai l’Armée du Salut. Esther Inniger, Poste de Berne

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Dossier  : Soldat  : un style de vie

C’est une évidence que personne ne contestera  : «  L’officier est un soldat.  » Et parce qu’il est soldat il respecte les engagements qu’il a pris en tant que tel. Cela concerne tous les aspects de sa vie. Outre l’engagement d’officier qu’il a signé, il porte une responsabilité différente s’il travaille dans un bureau au Quartier Général, dans un établissement social ou dans un Poste. Mais il reste un soldat. Même l’officier à la retraite. Et ce que l’on attend d’un soldat, c’est un engagement au sein de sa communauté en fonction de ses dons et de ses moyens. Voilà pour la théorie  ! Dans la pratique, force est de constater que c’est parfois une tâche bien difficile. Preuve en est le nombre d’officiers qui ne trouvent pas toujours leur place dans un Poste, avec les risques que cela peut comporter.

Photo  : MAD

L’officier est un soldat … soldat d’ailleurs) ne se sente mis de côté, il faut soigner l’accueil, l’écoute et le respect. Autrement dit, valoriser la personne en lui faisant confiance, en lui disant qu’on a besoin d’elle et en lui confiant des responsabilités. Et c’est précisément la tâche de l’officier de Poste et du Conseil stratégique de le faire … A ces derniers de se poser les questions  : «  Avons-nous des soldats officiers dans notre Poste  ? Que seraientils prêts à faire  ?  » La peur de la concurrence, la peur d’une prise de pouvoir, ne sont pas des bonnes raisons, car l’officier est avant tout un serviteur  ! Major Jacques Tschanz

Pour éviter qu’un officier (ou tout autre

L’origine de l’Alliance L’engagement de soldat pris devant Dieu n’a aucune origine légale, mais son histoire est intéressante et touchante. Lorsque William Booth a fondé la Mission Chrétienne en 1865, elle était déjà organisée de façon militaire. Dans l’Angleterre victorienne, le Fondateur a décidé que les bénévoles de la Mission Chrétienne devaient porter des vêtements sombres, pour leur permettre d’être reconnus. Cela devint bientôt un uniforme. Mais être habillés de la même manière n’était pas suffisant, si tous ne partageaient pas les mêmes points de vue. Dès que la Mission Chrétienne est devenue l’Armée du Salut (1878), les premiers «  Ordres et règlements pour soldats  » ont été instaurés. Au 19 e siècle, l’Alliance ne contenait que huit points de promesse, qui s’étendront bientôt à dix. Au fil du temps, ces Ordres et règlements ont été maintes fois adaptés aux besoins. Il demeure, que l’Alliance est comme un lien commun aux personnes qui s’engagent à l’Armée du Salut (riches, pauvres, bien portants, ex-alcooliques, personnes de toutes origines, …).

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Dans le rapport de la Commission internationale pour la vie spirituelle intitulé «   Avancez dans la liberté  », il est écrit à propos de l’engagement de soldat  : «  Il y a des formes variées par lesquelles les chrétiens peuvent témoigner avoir été baptisés en Christ. Le baptême d’eau en est une ; mais la cérémonie de l’enrôlement d’un Salutiste comme soldat est essentiellement le témoignage d’une vie changée par une rencontre personnelle avec Christ. Elle en ratifie l’expérience vécue. Ce n’est pas la cérémonie elle-même qui fait l’expérience ; il faut éviter le malentendu qui consisterait à croire que la cérémonie publique consiste à devenir chrétien.  » La Rédaction Illustration des activités du salutiste.


Echos

Le Brocante Bus inauguré au Lignon est en route Le 23 avril, les Brocantes de l’Armée du Salut de la région genevoise ont inauguré un tout nouveau concept d’achat  : le Brocante Bus. C’est dans le cadre des 75 ans de présence des Brocantes de l’Armée du Salut en terre genevoise, et du premier anniversaire de la filiale du Lignon, que le Brocante Bus, un magasin itinérant qui va à la rencontre de la population, a été inauguré par Esther Alder, Vice-présidente du Conseil administratif de la ville de Genève, et Thierry Apothéloz, Maire de la commune de Vernier. Chacun d’eux, ainsi que l’homme de télévision Jean-Philippe Rapp, ont rappelé, durant la partie officielle, le rôle social, écologique et économique que jouent les brocantes, se réjouissant de la créativité dont fait preuve l’Armée du Salut.

Le Brocante Bus propose des objets de deuxième main de qualité irréprochable à un prix juste et équitable. Il a démarré sa tournée le 5 mai, et se rend dans différents quartiers de Genève, en restant une semaine complète au même endroit, afin que la population s’habitue à sa présence.

Thierry Apothéloz et Esther Alder inaugurent le Brocante Bus.

Vous désirez vous faire plaisir, offrir un cadeau, trouver un nouveau roman à dévorer, un habit à porter de suite ou un joli bibelot, le Brocante Bus saura vous satisfaire.

Si l’expérience est positive, elle pourrait s’exporter à Lausanne et à d’autres villes de Suisse. Découvrez ici ses horaires et lieux de passage  : brocantebus.ch

Photo  : Sébastien Goetschmann

Photo  : Alexander Egger

Sébastien Goetschmann

A quel point est-ce que j’aime Dieu  ?

Photo  : Jacques Tschanz

Jeudi 14, les salutistes de Suisse romande se sont rassemblés à Yverdon (salle de la Marive) pour vivre le Congrès de l’Ascension.

Les jeunes du Camp de musique dansent en l’honneur de notre Père.

Le matin, les commissaires Jane et Massimo Paone ont partagé une partie de leur témoignage et le commissaire a apporté le message sur le thème de la passion. A partir des versets de 1 Pierre 2  :  9-12, il a expliqué que la passion pour Dieu doit nous venir naturellement en pensant aux hauts faits de l’Eternel. Si

nous comprenons ce qu’il a accompli pour nous, notre cœur débordera de joie. Il faut ensuite maintenir le feu de cette passion en apportant régulièrement du bois (en lisant la Parole de Dieu), de l’air (le souffle du Saint-Esprit) et en évacuant les cendres (purification, par la repentance de nos péchés). Si cette passion nous dévore, alors nous la communiquerons aussi naturellement plus loin. L’après-midi, une balade a permis aux participants de réfléchir sur l’amour qu’ils ont pour Dieu, illustré par la marguerite (je t’aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, ...) La journée s’est terminée par la comédie musicale «  Notre Père  » jouée par les enfants du Camp de musique. Que notre Dieu renouvelle en nous le feu de la passion  ! Sébastien Goetschmann

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Echos

Photo  : Andreas Fuhrer

Tartines itinérantes Une fois par mois, l’association pour le Bateau Genève et des associations actives dans le secteur de l’exclusion (dont l’Armée du Salut), organisent un petit-déjeuner dans un quartier de Genève.

En mars, l’action nommée la Tartine itinérante s’est arrêtée Place des Grottes. Plus d’une centaine de personnes ont ainsi pu partager un petit-déjeuner et plusieurs animations organisées par l’Armée du Salut. Les drapeaux de l’Armée du Salut ont flotté dans le quartier des Grottes.

Pour le capitaine Andreas Fuhrer, officier du Poste de Genève 2, ce genre de manifestation est un excellent moyen de soigner les contacts avec les diverses associations, tout en manifestant une

présence dans les rues de Genève. De plus, lors de cette matinée, de nombreux bénévoles venaient du Phare (une Institution

de l’Armée du Salut qui accueille des immigrés à Genève). Sébastien Goetschmann

Le Camp de musique  : une semaine de calme auprès du Père  ?

Une fois le calme revenu (c’est relatif), nous pouvons présenter le thème du camp  : la prière. Tous les ateliers s’articulent autour de la prière du Notre Père et bien d’autres choses sont mises en place  : murs de prières que les jeunes et moins jeunes ont envahis pour écrire leurs louanges, requêtes, remerciements ; chambre de prière pour que les moniteurs puissent se ressourcer et prier pour les campeurs ; trio de prières, où trois campeurs d’âges différents prient ensemble, … Durant la semaine, nous 120 enfants venus jouer de la musique, mais pas que  ... avons vécu plusieurs moments marquants, à commencer par le four qui a rendu l’âme Nous avons aussi vécu des choses très alors que l’équipe de cuisine s’apprêtait fortes avec le Seigneur. Notamment la à enfourner plus de 300 saucisses en veillée du vendredi, où nous avons eu un croûtes  ! Mais ce n’est pas cela qui a temps de louange et de témoignages et où arrêté notre équipe de choc, menée de une personne a prié pour chaque groupe. main de maître par Diamantine  ! Au moment des témoignages, pas moins

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Photo  : MAD

6 avril 2015, 10h  : une marée de campeurs fait son entrée aux Ecureuils  ! La trentaine de moniteurs qui sont là depuis la veille aiguillent tant bien que mal les 120 enfants et adolescents qui se pressent aux portes. d’une vingtaine d’enfants se sont avancés pour dire ce que le Seigneur a fait dans leur vie  : guérison, révélation, conversion, … Tout cela dans une simplicité déconcertante. Un moment puissant durant lequel la présence de Dieu était palpable.

Le samedi, le concert était à la hauteur des espérances et du travail fourni durant la semaine. Les chorégraphies, percussions, pièces de théâtre, guitares, ukulele, instruments à vent, textes originaux écrits par le groupe de composition se sont succédé pendant plus d’une heure sur la scène de la salle communale de SainteCroix, entrecoupés de chants inédits composés par des moniteurs talentueux. Et maintenant que c’est fini, on a l’ennui  ! Coralie Donzé


Petit écho d’une grande rencontre Des 40 officières et officiers arrivant sur place au jour J, beaucoup se sont écrié «  Wouah  !  » en découvrant le magnifique hôtel «  déniché  » par l’organisateur de ces belles journées, le major Jules-Henri Volet. Photo  : Georges Mailler

Cette année, c’est du 17 au 19 avril, que la belle coterie des officiers retraités de Suisse romande s’est retrouvée à l’Hôtel Préalpina à Chexbres. Compris dans le prix  : vue sur le lac (malgré un ciel plutôt maussade), pension complète, ambiance cordiale, bref, des heures bénies. Après les moments d’accueil et d’installation, nous sommes invités à suivre le séjour en Guyane du capitaine Pierre-Alain Volet, appelé l’an dernier à y présider le Congrès de jeunesse. Une causerie intéressante, comme si on y était soi-même, tant il est vrai que les occasions de nous rendre là-bas sont rares …

Les officières et officiers retraités se sont retrouvés pour un week-end dans la joie.

festin biblique. Le thème nous interpelle et … nous bénit. En effet, Ruth nous parle de la bénédiction, source de bienfaits sans nombre que Dieu réserve à son peuple.

La soirée se passe en chantant  : la major Volet nous entraîne dans des instants appréciés, où nous ouvrons le recueil «  Délivrance et Louange  » pour apporter au Seigneur notre témoignage de reconnaissance.

Puis nous passons une soirée émouvante en écoutant Monsieur Jean-Pierre Bovigny nous parler de son vécu d’enfant d’officiers  -  un vécu empreint de joies, de frustrations, de peines.

La journée de samedi est toujours riche en contacts et en partage. La Parole de Dieu est au centre  : par un moment de culte, puis nous nous en nourrissons avec joie sous l’impulsion de la major Ruth RambaudBorloz, laquelle a préparé pour nous un

Promotion à la gloire du ciel

Albert Zünd vient au monde le 7 février 1921, à SaintGall. Alors qu’il est encore jeune enfant, il contracte la poliomyélite et ne peut pas faire de sport. A l’âge de 17 ans, il commence à jouer dans la fanfare de l’Armée du Salut. Albert suit une formation d’horticulteur à Uster. En 1939, lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il passe le recrutement. Il prie alors Dieu pour qu’il lui envoie un signe de son existence. Peu après, la capitaine

Photo  : MAD

Major Albert Zünd

2015 est, paraît-il, l’Année internationale de la lumière  ! Les lts-colonels Thöni se sont partagé la tâche en nous entretenant de ce thème, chacun à sa manière. Ainsi, «   l’Association des anciens de l’armée du salut  » (dixit le panneau d’accueil) a bénéficié par ce culte d’un sympathique rendez-vous, avec comme accent final le vœu sincère de chacun envers chacun  : «  Béni soit le lien qui nous unit en Christ …  »

Les heures se déroulent avec rapidité et le dimanche matin nous retrouve rassemblés autour de la Parole. Le thème de cette heure est centré sur la lumière, puisque

En résumé, deux jours richement bénis, dans la communion fraternelle et l’enrichissement spirituel.

Vögeli lui demande  : «  Comment allez-vous, Albert  ?  » Jusqu’à présent, personne ne lui avait encore posé cette question. Il la perçoit comme étant une parole de Dieu et décide de l’accueillir dans sa vie. Il passe quelque temps à Neuchâtel.

Le couple Zünd a eu six enfants, qui sont tous devenus salutistes.

En 1941, il accomplit son école de recrues, puis un service actif au sein d’une compagnie cycliste. Après avoir travaillé trois ans comme horticulteur au «  Basler Jugendheim  » (Foyer de jeunesse à Bâle) et une année à l’école d’horticulture d’Oeschberg, lui et sa fiancée, Rösli Grogg, entrent à l’école des Cadets à Berne. En 1949, ils se marient. Albert est nommé au Foyer pour hommes à Köniz, où il peut apporter ses compétences d’horticultueur. Puis ils travaillent comme officiers de Poste à Brugg, Zurich, Wädenswil, Freienstein, Gurzelen, Uster, Münchwilen, Aarau, Stäfa, Kölliken et Seon.

Major M.-Mad. Rossel

A l’âge de 50 ans, le major Zünd travaille de nouveau comme horticulteur, cette fois à Köniz. Il contribue à rentabiliser l’exploitation. A l’occasion de son départ à la retraite, ses enfants lui offrent un stage d’une semaine chez un artiste peintre en Italie. Par la suite, il peint d’innombrables aquarelles et présente trois expositions. Les majors Zünd profitent de leurs dernières années communes au «  Senevita Panorama  » (habitat protégé) à Gäbelbach. Après le décès de Rösli, Albert souffre beaucoup de ne plus être auprès de son épouse. Il nourrit sans cesse sa foi dans les promesses de Jésus-Christ. Le jeudi 30 avril 2015, il s’éteint paisiblement et peut alors voir celui en qui il avait la foi  : Jésus. Famille Zünd

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Nota bene

Félicitations

80 ans 18 juin  : Major Priska Stoll, Wichelackerstrasse 21, 3144 Gasel 10 juillet  : Lt-colonel Ernest Hofer, Bahnweg 5, 4442 Diepflingen Dans le dernier dialogue, nous avons omis de signaler l’anniversaire suivant  : 85 ans 22 mai  : Brigadière Berthe LipcanMonney, Route de Chailly 55, 1814 La Tour-de-Peilz Cours ouverts à tous

Evangile en ultramodernité, en semaine intensive, enseignant  : JeanGeorges Gantenbein, Dr théol. du 29 juin au 3 juillet 2015 Introduction aux livres bibliques  : divers enseignants, de septembre 2015 à juin 2016, au Poste de Morges Sauf autre indication, les cours ont lieu au Centre de formation de l’Armée du Salut à Bâle. Détails sur les cours  : adscentredeformation.ch. Inscriptions auprès de Evelyne Rothacher, 024 466 95 73 ou evelyne_rothacher@armeedusalut.ch Mutation nationale

Depuis le 1er mai, le major Jacques Tschanz est passé de la Direction de la Communication à la Direction du Musée et des Archives à temps partiel et à la Rédaction à temps partiel.

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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juin 2015

Départ à la retraite

Major Rudolf MoserAenishänslin Après 34 ans de service actif comme officier de l’Armée du Salut, le major Rudolf Moser prend une retraite bien méritée le 30 juin 2015.

Né le 7 avril 1950, à Zumholz, il grandit avec ses frères et sœurs dans la ferme de ses parents. Après sa scolarité, il fait un apprentissage d’agriculteur et une école d’agriculture. Entre ces deux formations, il travaille dans la ferme parentale, et continue une fois l’école d’agriculture terminée. A 24 ans, Rudolf Moser confie sa vie à Jésus et éprouve de plus en plus le besoin d’étudier la Parole de Dieu. En 1975, durant le service militaire, il fait la connaissance de l’Armée du Salut grâce à la mission dans les cafés. Il se met à fréquenter le Poste de Schwarzenburg. En 1978, Rudolf Moser suit l’appel de Dieu et entre à l’Ecole d’officiers à Berne avec les «  Hérauts du Salut  ». Après sa consécration comme officier, il reçoit un premier ordre de marche qui le conduit au Poste de Steg Wald. En 1980, le lieutenant Moser épouse la lieutenante Elisabeth Aenishänslin. Ils passent ensuite quelques années au Poste de Vienne, durant lesquelles Dieu leur fait don de deux filles  : Debora (1983) et Esther (1985). Sept ans plus tard, la famille revient en Suisse pour diriger le Poste d’Arbon. En 1993, le couple Moser est muté en Hongrie, au Poste de Budapest-Terézváros. Le couple effectue ce service avec un grand dévouement et devient une bénédiction pour de nombreuses personnes. En 1998, Rudolf et Elisabeth Moser rentrent en Suisse et reprennent la direction du Poste d’Adelboden avec beaucoup d’engagement. Leur dernier ordre de marche les mène au Poste de Langnau, où ils accomplissent un travail salutaire. Le major Moser sert Dieu et son prochain avec dévouement. La Direction de l’Armée du Salut remercie de tout cœur Rudolf Moser pour son service d’officier, qu’il a accompli avec persévérance et efficacité. Nous lui adressons nos meilleurs vœux pour sa retraite. Que Dieu le bénisse  ! Lt-colonel Allan Hofer, Secrétaire en chef

Major Walter Bommeli-Eugster Après 41 ans de service actif comme officier de l’Armée du Salut, le major Walter Bommeli a commencé une retraite bien méritée le 31 mai 2015. Né le 25 mai 1950, dans une famille salutiste, il donne sa vie à Jésus à l’âge de 12 ans et devient Jeune Soldat. Après l’école, il se forme comme opticien tout en se demandant  : «  Où Dieu me veut-il  ?  » Finalement, Walter sent un appel clair à devenir officier de l’Armée du Salut. Walter Bommeli entre à l’école d’officiers à Berne en 1972, ville où il sert, peu de temps avant d’être muté à Heiden. Il épouse la lieutenante Hanny Eugster en 1975, et est affecté aux Postes de Wattwil et de Bienne. En 1981, les Bommeli et leurs deux filles, Esther (1976), et Eva (1977), partent pour Hannovre, où ils servent fidèlement. Ils sont une source de bénédiction pour beaucoup de personnes  ! Trois ans après, ils reviennent en Suisse, d’abord à Zofingen, puis à Bâle  2 et Zurich  5. Le major Bommeli est ensuite nommé coordinateur de la ville de Zurich pour l’Armée du Salut, tout en travaillant au Poste de Zurich Central. C’est là que naît leur troisième fille, Sara (1986). De 1988 à 1992, le major Bommeli se voit confier la direction de projet d’un concours de peinture et d’écriture pour la jeunesse au niveau national. En 2000, il devient le responsable de la division de Berne, qu’il dirige avec beaucoup d’empathie et de créativité. Le major Bommeli retourne au Poste de Zurich central en juillet 2009. Puis, en 2013, il travaille pour la collaboration et les projets de Société & Famille de la division Ost. Le projet 55+, ainsi que le service de visites des officiers à la retraite lui sont confiés peu après. La Direction de l’Armée du Salut remercie chaleureusement Walter Bommeli pour son service assidu et précieux comme officier de l’Armée du Salut. Nous lui souhaitons une bonne retraite ainsi que la riche bénédiction du Seigneur. Lt-colonel Allan Hofer, Secrétaire en chef

Photo  : MAD

Les commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux  : 14 juin  : Culte au Poste de Zurich Central 17 juin  : Excursion du QG 27 et 28 juin  : Réunion d’adieux des responsables régionaux de la Hongrie, au Poste de Rákoscsaba 30 juin  –  5 juillet  : Congrès «  Sans frontières  » 2015, Londres Les lts-colonels Allan Hofer, Secrétaire en chef et Fiona Hofer, Secrétaire territoriale Société  &  Famille  : 17 juin  : Excursion du QG 19 juin  –  5 juillet  : Préparation et Congrès «  Sans frontières  » 2015, Londres

Départ à la retraite

Photo  : MAD

Agenda des Chefs


Promotion à la gloire du ciel

Promotion à la gloire du ciel

Promotion à la gloire du ciel

Marietta Eberhart voit le jour le 17 août 1927, à SaintGall. Plus tard, elle déménage avec ses parents et sa sœur Jolanda dans les Sudètes. A l’âge de neuf ans, elle découvre Jésus à l’Armée du Salut. Son enfance est marquée par la guerre. En 1945, lors de la capitulation de l’Allemagne, Marietta Eberhart fuit de Pilsen pour rejoindre la frontière helvétique. Durant cette période, elle vit les atrocités commises par les différentes forces d’occupation et échappe à trois reprises à la mort. A Pilsen, alors occupée par les Américains et les Russes, dans une cachette, elle fait la promesse à Dieu de le servir si sa fuite se passe sans dommage. Arrivée en Suisse, Marietta n’est plus intéressée à vivre pour Dieu. Elle trouve une place de travail. Puis elle tombe malade. C’est alors que lui vient à l’esprit ce verset biblique  : «  Fais appel à moi quand tu es dans la détresse  : je te délivrerai, et tu m’honoreras.  » Elle comprend que Dieu n’a pas oublié sa promesse et elle entend la réaliser.

Margrit Schöni est née le 3 juillet 1921, en Thurgovie, deuxième d’une famille de neuf enfants. Ses parents devaient lutter financièrement à cause du taux élevé de chômage dans les années 30 et du nombre de leurs enfants. Magrit travaille ainsi après l’école pour aider sa famille. Devenue salutiste, elle enseigne à l’école du dimanche et participe aux tournées dans les cafés.

Otto Wittwer est né le 6 octobre 1926, de l’union de Johann Wittwer et Ida Wittwer-Schüpbach, dans une famille chrétienne. Après l’école, il travaille dans des fermes en Suisse romande avant de fréquenter l’école d’agriculture à Langenthal. A 23 ans, il se blesse dans le jardin de la prison de Witzwil, où il travaille, et se fait soigner à l’hôpital par une infirmière appelée Hulda, avec qui il reste en contact. Hulda est chrétienne ; Otto se convertit peu après, et ils fréquentent l’Armée du Salut à partir de 1951.

Dès que sa famille arrive saine et sauve en Suisse, elle s’annonce à l’Ecole d’officiers de l’Armée du Salut à Berne. Son service pour Dieu débute en 1954, à Adliswil. Suivent Richterswil et Davos. Après quelques temps, la major Eberhart demande un congé afin de pouvoir soutenir sa famille. Suite à la reprise de son service d’officière, ses affectations la mènent successivement à Lenzburg, Granges (Soleure), Wald (Zurich), Bâle, Kreuzlingen puis finalement à Lucerne. A Kreuzlingen, elle met sur pied une structure d’accueil de jour pour les enfants avec son amie la major Ammann. A Lucerne, elle crée une brocante. La major Eberhart ne regrettera jamais sa décision de faire son service dans l’Armée du Salut.

C’est à 21 ans qu’elle se décide à servir Dieu. La situation de la famille est difficile  : deux enfants sont décédés, et le père a un accident qui l’empêche longtemps de travailler, et finalement il quitte sa famille. Margrit aide sa mère, mais elle veut devenir officière de l’Armée du Salut. Entrée à l’école d’officiers en 1945, la Sergente sert d’abord à l’Ecole d’officiers puis à Sissach. Margrit rencontre alors le lieutenant Ernst Künzi et l’épouse en 1948. Ensemble, ils sont appelés à Bâle, à Coire, à Huttwil et à Wetzikon. Ils ont trois enfants  : Margrit (1949), Ernst (1951) et Christine (1955). Le major Künzi contracte la tuberculose. En rémission, il est muté en 1965, au Service des finances du Quartier Général, mais doit partir chaque année en cure, avant de faire une rechute en 1967. Après plusieurs opérations, il passe ses dernières années de vie dans une clinique en montagne, où il décède en 1981. La major Künzi travaille au Poste de Berne  2, puis au Shop de l’Armée du Salut. Ses enfants deviennent adultes et lui donnent des petitsenfants, qui lui apportent beaucoup de joie. En 1982, elle se retire à Münsingen et souffre bientôt d’une nouvelle perte  : son fils Ernst développe la sclérose en plaques et décède en 1983. Magrit Künzi entre en EMS en 2013, à l’époque où un cancer est diagnostiqué chez sa fille Christine, qui décède en 2014.

Elle était dévouée corps et âme à son ministère d’officière et a vécu la proximité de Dieu dans toutes les situations de sa vie, tant en service qu’à la retraite. Le 17 avril 2015, elle a été rappelée à Lui par son Père céleste.

Malgré toutes ses souffrances, la major Künzi était très reconnaissante pour ceux qui la soutenaient. Elle n’a jamais perdu sa confiance en Dieu et a apprécié son aide dans toutes les situations de sa vie. Elle a été rappellée auprès de Dieu le 2 avril 2015.

Major Marietta Eberhart

Major Margrit Künzi

Photo  : MAD

Major Otto WittwerMaurer

Photo  : MAD

Major Margrit KünziSchöni

Photo  : MAD

Major Marietta Eberhart

Otto se sent alors appelé au service comme officier et commence la formation en 1954. Hulda le suit une année après, et ils se marient en 1957. Ensemble, ils servent à Walliswil, à Glaris, à Saint-Gall, à Zurich, à Reinach et à nouveau à Zurich. Ils ont six enfants. Dans son service, le major Wittwer ne ménage pas sa peine, que ce soit en prêchant, dans le service diaconal, le travail social ou le domaine de la construction  : il a aidé à transformer le bâtiment de la plupart des Postes où il a servi. A partir de 1974, Otto passe plus de 17 ans à l’Armée du Salut de Zurich, faisant du Foyer pour hommes une Institution moderne de l’Œuvre sociale. Entré à la retraite, Otto Wittwer fréquente les marchés aux puces, collectionne les timbres et transporte, pendant 10 ans, des personnes handicapées et malades pour la Croix-Rouge. Hulda et lui partent souvent en voyage, mais ils aiment aussi passer du temps avec leurs enfants, petitsenfants et arrière-petits-enfants. Ces deux dernières années, le major Wittwer perd graduellement sa force et son autonomie. C’est Hulda qui le soigne, aidée par leurs enfants, des amis et des voisins. Après une chute dans l’appartement, Otto Wittwer est transporté à l’hôpital d’Olten, où il décède le 8 avril 2015. Il a maintenant atteint sa destination de rêve. Famille Wittwer

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juin 2015

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Maintenir le dialogue

Pas ce que je veux, mais ce dont j’ai besoin Regina Pfister prie parce qu’elle sait que Dieu prend soin de ceux qui lui font confiance, dans tous les domaines de leur vie.

Trouve quelqu’un d’autre  ! Regarde  : tes catalogues sont remplis De saints surdoués Qui accepteraient le travail Sans râler ni se plaindre.

Photo  : MAD

Regina Pfister

Dans le prochain «  dialogue  »

Rire et BD dans l’Armée du Salut os

Pourquoi moi  ?

J’ai vécu l’an dernier un de mes plus grands exaucements de prière. Dieu a porté mon mari à travers sa grave maladie et il m’a donné la paix à chaque fois que cela a été nécessaire. Je lui en suis profondément reconnaissante.  »

Pardonne-moi, Seigneur  ! Non, je ne suis pas un pion sur l’échiquier L’appel est bien le tien   : pas de malentendu  ! Quand tu veux … Seigneur  ! Où tu veux  ! Tu n’auras qu’à faire signe.

Général John Gowans (†), Recueil de prières «  Ah, Seigneur  !  »

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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · juin 2015

Impressum Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués. Equipe de rédaction Sergent Philipp Steiner (Responsable Marketing & Communication), Major Jacques Tschanz (Responsable Rédaction), Sébastien Goetschmann (Rédacteur), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel), Monique Bürki (St-Aubin) et Capitaine Pascal Donzé (Tramelan), Nathalie Steffen-Noiosi et Pierre de Herdt (traduction)

Seigneur, tu n’es pas juste  ! Dans ta pléthore de serviteurs, Tu me vises une fois de plus. Tes listes ne sont-elles pas à jour  ?

Avec toi  : pas de hasard, Une planification parfaite. Sans doute, tu as tes raisons Pour que le nom que tu nommes Soit le mien.

JAB

Dialoguer avec Dieu

3001 Berne

Aujourd’hui, il est pour moi important d’adorer Dieu non seulement pour ses actes, mais aussi pour ce qu’il est, en tant que Seigneur de ma vie  : mon compagnon, mon protecteur, mon consolateur, mon sauveur. J’ai aussi à cœur de prier pour mes bien-aimés et mon prochain  : je peux demander à Dieu de les aider dans leurs

préoccupations, leurs défis et leurs difficultés. Chaque jour, je vois que Dieu répond à mes prières. Souvent, ce ne sont que de «  petites  » choses, mais cela me montre que Dieu est avec moi et qu’il veille sur moi. Je n’ai pas besoin de douter de Dieu, même si parfois il répond «  non  » ou «  attends  », ou s’il semble rester silencieux. Je sais qu’il veut mon bien.

Dessin  : Jim Mo

«  Il m’a fallu assez longtemps, avant de comprendre ce que signifie la prière. Comme enfant, j’ai bien prié le soir avant de me coucher, mais c’était tout. Puis plus tard, j’ai prié pour mes désirs. Avec le temps, j’ai réalisé que Dieu ne nous donne pas ce que nous souhaitons, mais ce dont nous avons besoin. Et il donne ce qu’il promet dans sa Parole.

Layout Rolf Messerli Impression rubmedia, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Massimo Paone

Pour le prochain numéro de dialogue, nous vous proposons un dossier plus «  léger  ». Il sera question de rire, avec des illustrations de l’Armée du Salut en bande dessinée. La Rédaction

Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger

CHF 46.– | 65.–* CHF 48.– | 67.–*

«

Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus-Christ. Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé ; 2 Timothée 2  : 3 et 4

»


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