d ialogue Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut
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En route vers la maturité spirituelle Mûrir : le départ de la vie chrétienne Les majors Wittwer prennent leurs marques en Hongrie Nouvelles salutistes
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Dialogue
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Editorial
Annonce
croIssance sPIrItuelle et adoratIon de dIeu, Pour les membres et amIs de l’armée du salut
Porter de bons fruits Le dictionnaire définit la maturité comme : l’état de ce qui est mûr, qui a atteint son plein développement. Il s’agit de l’étape ultime d’un processus de croissance. On reconnaît un arbre mature aux fruits qu’il porte. Donner une définition de la maturité, lorsqu’on la relie au domaine spirituel, devient bien plus problématique. Nous avons demandé à des jeunes (cf. page 5), à l’aumônier d’une Institution de l’Armée du Salut (cf. page 4), ainsi qu’à un ancien prisonnier (cf. page 6), comment ils comprennent cette notion et comment on peut grandir dans notre spiritualité.
24 & 25 octobre 2015 Invités : le Général et la commissaire cox Palais des congrès de bienne Nous rendons grâces à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, et nous ne cessons de prier pour vous, ayant été informés de votre foi en Jésus-Christ et de votre charité pour tous les saints, à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux, et que la parole de la vérité, la parole de l’Evangile vous a précédemment fait connaître. Il est au milieu de vous, et dans le monde entier ; il porte des fruits, et il va grandissant, comme c’est aussi le cas parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu conformément à la vérité, d’après les instructions que vous avez reçues d’Epaphras, notre bienaimé compagnon de service, qui est pour vous un fidèle ministre de Christ, et qui
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nous a appris de quelle charité l’Esprit vous anime. C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients.
«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · octobre 2015
Colossiens 1 : 3-11
Dans la parabole du semeur (Luc 8 : 4-15), Jésus montre que la vie chrétienne commence avec une graine, celle de la Parole de Dieu. Si nous entendons cette Parole avec un cœur honnête et que nous la retenons, alors la graine peut germer et le processus de maturité est engagé.
Sébastien Goetschmann
Charte internationale de l’Armée du Salut L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.
Partage
Dieu prépare de grandes choses pour nous lors de la Rencontre territoriale « Puissance - Sans limite » Ne les manquez pas ! Il y a exactement 33 ans, je me suis décidé pour une vie avec Jésus. Depuis lors, mon souhait est de toujours davantage lui ressembler. Mais, après toutes ces années, suis-je devenu spirituellement plus mûr ? Il est difficile de répondre à cette question, car la maturité spirituelle est toujours liée à un développement. Mûrir spirituellement est un processus continuel de croissance ; il ne s’achève sans doute jamais complètement. Notre maturité spirituelle devrait se mesurer à l’aune du caractère de Jésus. Jésus a aimé son Père et les hommes, il faisait preuve d’une profonde compassion et d’un tact exceptionnel. Jésus était équilibré, désintéressé, affranchi de toute vanité, doux et humble de cœur. Jésus ne se laissait pas influencer par les opinions des hommes et pouvait clairement attirer l’attention sur les dysfonctionnements.
Comment pouvons-nous ressembler davantage à Jésus ? Dieu utilise parfois justement les périodes difficiles de nos vies pour les transformer en bénédictions, pour nous changer et nous faire avancer. Mais il nous aide aussi à progresser dans des circonstances plus joyeuses : je suis convaincu qu’il nous prépare des occasions de croître spirituellement lors de la rencontre territoriale « Puissance – Sans limite ». Et pas seulement parce que nos orateurs invités sont le Général André Cox et la commissaire Silvia Cox, mais plutôt parce que Dieu nous le promet en Ephésiens 3 : 20-21. Dieu peut faire « infiniment plus que ce que nous pouvons demander ou penser. » Dieu ne promet jamais au-delà de ce qu’il peut donner Je vous invite à participer à « Puissance – Sans limite » avec un
Photo : Werner Tschan
Dieu ne promet jamais au-delà de ce qu’il peut donner
cœur ouvert. Soyez prêts à vous laisser personnellement interpeller et changer par Dieu. Nous pouvons voir grand, demander et nous attendre à de grandes choses. Personnellement, je rêve d’une Armée du SALUT réconciliée, sauvée, habitée par l’Esprit saint. Une Armée du Salut composée de personnes spirituellement mûres, qui servent Dieu et les gens de notre pays avec amour, dévouement et responsabilité. Let the dream come true! See you soon in Biel! Sergent Philipp Steiner, Chef du Département marketing & communication
De nous à vous
Nous sommes enfants de Dieu Photo : Werner Tschan
inévitablement lorsqu’on se confronte au monde. Laquelle de ces deux options nous fait-elle vraiment mûrir spirituellement ?
Quelle image vous vient à l’esprit lorsqu’on parle de « maturité spirituelle » ? Peut-être est-ce celle d’un vieil ermite qui vit dans le désert : un homme solitaire toujours en prière, qui pratique le jeûne, qui a opté pour la pauvreté et se vante d’avoir eu une expérience surnaturelle ? C’est une chose de choisir de vivre près de Dieu, mais loin du reste du monde. C’en est une toute autre de faire face aux défis et aux problèmes qui surgissent
Dans sa première épître, Jean s’adresse souvent aux lecteurs par les paroles « mes enfants » et les deux grands sujets qu’il y aborde sont le péché et l’amour. Marcher dans la lumière est décrit comme une expérience vécue dans l’interaction avec nos frères et sœurs – en union avec Dieu et avec les autres. C’est là, dans la vie de tous les jours, que nous apprenons à devenir adultes. Cette marche vers la maturité, nous la faisons ensemble, conscients de nos manquements. Parfois, comme les enfants, nous tombons et nous nous relevons. L’essentiel est de continuer. L’apôtre Jean pose le diagnostic de la situation humaine : le péché. Mais il donne aussi le remède : le pardon.
vouloir, le refus d’aimer, d’entrer en relation avec Dieu et avec notre frère ou notre sœur. Si nous sommes enfants de Dieu, qui est amour, cela devrait se voir dans nos relations, dans notre façon de vivre. Nous ne grandissons pas spirituellement en nous isolant du monde. C’est exactement ici, dans un monde où nous voyons les dégâts et les conséquences du péché, que l’apprentissage se passe. L’école du pardon, de la prière, de l’amour, est pour ceux qui confessent leur état devant le Dieu d’amour, pour ceux qui humblement acceptent son pardon, et apprennent aussi à pardonner aux autres. Pas à pas, grandissons ensemble !
Commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux
En effet, le péché se trouve dans le non «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · octobre 2015
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Dossier : En route vers la maturité spirituelle
La maturité spirituelle c’est être dans la vie Gilles Gaillard est aumônier au Centre Espoir à Genève. Il nous parle de son rôle d’accompagnant spirituel de personnes touchées par de lourdes maladies mentales. Vous faites une différence entre accompagnement pastoral et accompagnement spirituel. Quelle est-elle ? Gilles Gaillard : L’accompagnement pastoral relève plutôt de traditions (protestantisme, catholicisme, islamisme, ...) La dimension « religieuse » s’ajoute à la dimension spirituelle. Dans l’accompagnement spirituel que j’offre aux résidents, j’accueille tout, inconditionnellement. Qu’il s’agisse de chrétiens, de musulmans, de bouddhistes ou d’adeptes du New Age, je suis là pour écouter et entendre où ils en sont dans leur (dé)marche spirituelle. Cette recherche de sens est le début de la maturité.
le résident, là où il en est sur son chemin de vie et de l’aplanir au mieux. Ensemble, nous essayons de trouver un sens à ce qu’il vit. Je comparerais mon travail à la maïeutique, dont parle Socrate. Comme une sagefemme aide à mettre au monde, j’aide les patients qui se sont coupés de la vie à y revenir. Et pour moi, la Vie c’est Dieu. Alors sans faire de prosélytisme, le chemin que je prépare, un peu comme Jean-Baptiste, est celui qui mène à Christ, à la Vie. Je sais que Christ lui aussi est un maître de la souffrance et qu’il peut les accompagner, mais je ne vais pas l’imposer. Et je sais aussi que Dieu est là, présent lors de nos entretiens et qu’il travaille aussi le cœur des résidents. Mais moi, je suis avant tout là pour écouter la personne en souffrance.
Comment voyezvous si un résident a atteint la maturité spirituelle ? G. G. : Je crois que lorsque le résident accepte de continuer son chemin avec sa maladie, il entre dans la maturité. Quand un patient échange un regard, alors que le jour précédent, il désirait mourir, il est revenu dans la vie, et donc dans la maturité. Le mouvement vers Dieu implique un mouvement vers soi et vers les autres. L’histoire du malade à la piscine de Bethesda (Jean 5 : 1-18) illustre bien cela. Il était couché au bord de la piscine depuis 38 ans ! Jésus lui demande s’il veut être guéri. Drôle de question non ? Elle a pourtant toute son importance. Cet homme pourrait bel et bien être résigné. En 38 ans, n’a-t-il vraiment eu aucune occasion d’être guéri ? De trouver quelqu’un qui puisse l’aider à entrer dans la piscine ? Il faut donc qu’il formule personnellement ce désir d’être guéri avant de pouvoir aller plus loin. Ce que lui demande ensuite Jésus est de se lever et de marcher en emportant son lit. Ce malade emporte donc avec lui toute sa condition et se met en route.
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Justement, on pense souvent à la maturité comme l’étape finale de la croissance. Dans le contexte de votre travail, quelle est votre définition de la maturité ? G. G. : Pour moi, la maturité est le fait d’être dans la vie. Les personnes que je côtoie sont souvent déconnectées, renfermées sur elles-mêmes. Pour elles, c’est courageux de se lever le matin et simplement de vivre. Lorsque ces personnes sortent de leur « bulle » pour rencontrer l’autre, c’est de la maturité. En ce sens, le lien social est une partie tout à fait spirituelle. Ce n’est pas un Comme un guide de haute montagne, Gilles Gaillard accomaboutissement, mais le début d’un pagne les résidents du Centre Espoir dans leur cheminement. Véronique Dufief, malade bipolaire, cheminement. explique avoir cette certitude qu’il n’y Comment amenez-vous les résidents à a rien en elle que le Seigneur n’aime pas. Pour moi, les personnes dont je m’occupe une maturité spirituelle ? « Même quand j’étais siphonnée, quand ont toutes une « matu », dans le sens de G. G. : J’aime l’image du guide de haute je délirais ». Lorsqu’un résident comprend maîtrise, de la souffrance. Et la souffrance montagne. Je suis là pour cheminer avec que Dieu est là à ses côtés même dans sa questionne : « Pourquoi est-ce que je le patient. Je n’ai pas toutes les réponses maladie, il est dans la maturité. vis cette situation ? » Cela pousse à à ses questions et je ne peux pas avancer se repositionner. Ne pas fuir la réalité et à sa place, mais je peux le guider et Voulez-vous ajouter quelque chose ? choisir de vivre, malgré la maladie, c’est l’accompagner sur la voie qui lui convient. G. G. : Pour terminer sur une petite touche de la maturité. Etty Hillesum, alors dans Je me place au même niveau, je ne suis d’humour, je poserais juste cette question le camp de Westerbork, confrontée pas celui qui connaît et le patient celui qui aux lecteurs : « Selon vous, quel est l’animal quotidiennement à la mort, a dit : « Tout écoute les conseils. le plus mature spirituellement ? » C’est le se casse la gueule, mais la vie est belle. » coq, car il continue de chanter, même les Et lorsqu’une demande me dépasse, j’ai deux pieds dans le tas de fumier. Vous accueillez donc chacun, indépen- la liberté de diriger le patient vers une Questions : Sébastien Goetschmann damment de sa croyance personnelle. personne compétente, qu’il s’agisse d’un Mais, en tant que chrétien, est-ce que pasteur ou d’un imam. Mon rôle est de les vous essayez de les « évangéliser » ? amener en dehors de leur cocon, de les G. G. : Non, mon travail est d’accompagner confronter au monde.
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Je vais au culte parce que je le veux bien Les jeunes qui grandissent dans une famille chrétienne vivent également un processus de maturation au niveau spirituel. L’enseignement biblique (catéchisme) a pour but de soutenir ce processus.
Depuis l’enseignement biblique, je vois un peu plus clairement ce que signifie vivre avec Dieu et ce qu’il a prévu pour moi. J’aime rencontrer et me rapprocher de Dieu, avec des amis et des frères et sœurs. C’est pour cela que ma vie de foi ne dépend pas de ma famille. Je veux me rendre au culte, même sans mes parents. Ce n’est ni plus simple, ni plus compliqué de croire pour quelqu’un qui a grandi dans une famille chrétienne. Chacun d’entre nous rencontre encore des gens qui peinent à accepter qu’on suive Dieu. Mais celui qui a choisi une voie particulière devrait s’y tenir.
Nous ne restons pas enfant éternellement. Certains le redoutent, certains le regrettent. Dans les deux cas, Dieu l’a voulu. Il veut faire de nous des hommes et des femmes adultes. Il voulait que nous puissions développer notre relation avec lui. La croissance nécessite de l’endurance, comme nous le lisons dans la Bible : « Il faut que votre endurance aille jusqu’au bout de ce qu’elle peut faire pour que vous parveniez à l’état d’adultes. » (Jacques 1 : 4).
Stefanie Nyfeler, Poste d’Huttwil
Photos : MAD
Des racines et des ailes
Ma foi n’a pas fondamentalement changé durant ces deux ans d’enseignement biblique, mais ils m’ont permis, tout comme le fait de vivre dans une famille chrétienne, de faire évoluer et grandir ma relation avec Dieu. Même si je pense que grandir dans une famille chrétienne est plus facile pour poser les bases de la foi, j’irais au culte également sans mes parents, car la foi est une relation personnelle avec Dieu. Je trouve difficile de dire à quel moment on est mature ou adulte dans sa foi, car chacun vit une relation avec Dieu différente. Chacun avance à son rythme, sur un chemin fait de hauts et de bas.
De nouvelles expériences De plus, quand on grandit, on apprend à s’ouvrir aux autres, le cadre familial restreint et protégé s’étiole et on fait de nouvelles expériences ! Nous devons aussi apprendre que la famille de Dieu est immense et constituée de personnes très différentes, que nous sommes amenés à côtoyer alors que, peut-être, tout nous sépare sauf, notre Papa céleste.
Jonas Vuilleumier, Poste de Fleurier
En plus de l’adaptation, c’est aussi le moment de vivre une relation aux parents un peu nouvelle. Nous n’avons plus besoin de preuves de l’amour parental à chaque heure pour être sûr de leur attachement et nous pouvons confronter des avis sans atténuer l’amour qui nous lie.
Pour les jeunes nés dans une famille chrétienne, la foi semble souvent être quelque chose de naturel. Mais cela n’aide pas forcément à construire une vie de foi indépendante après la confirmation. Personnellement, ce sont surtout les week-ends de l’enseignement biblique qui m’ont aidé à approfondir ma relation avec Dieu, grâce à la communion avec d’autres jeunes, à la louange et aux discussions édifiantes. Je vais au culte parce que j’en ai envie et non pas parce que qui que ce soit m’y contraint.
Des possibilités d’apprentissage Dieu veut nous apprendre et donc nous reprendre, mais cela ne change en rien son amour pour moi.
Livia Imboden, Poste de Winterthour
Un nouveau concept pour l’enseignement biblique Depuis l’an dernier, un groupe de travail vivante avec Jésus-Christ. Le guide du Département de la jeunesse passe doit favoriser un enseignement défiant, à la loupe l’enseignement biblique de orienté sur l’expérimentation, dynamique, l’Armée du Salut et en élabore les futures authentique, individuel, tiré de la pratique, bases. Cela consiste en un guide pour pertinent et intégrant. Les objectifs sont le travail parmi les adolescents, qui est une relation porteuse entre l’adolescent actuellement testé par trois Postes. et le responsable, empreinte de respect, En arrière-plan, se profile la vision que d’honnêteté et de responsabilité. les jeunes deviennent des personnes Thomas Bösch indépendantes et vivent une relation
Le texte se trouve dans le livret de la campagne des 40 jours 2015, distribué par la Division Romande ce printemps. Les réflexions en français se trouvent également en ligne sur : ads-romande. ch/40-jours-2015. Les textes sont inspirés du livre « Des racines et des ailes. En marche vers une maturité pleine et entière », de Bernhard Ott.
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Dossier : En route vers la maturité spirituelle
Les temps difficiles sont des opportunités
Ce qui nous occupait, c’était la foi de David. Je sentais que sa relation à Dieu était fondamentale pour lui. Peu à peu, j’ai appris à le connaître ainsi que son parcours de vie. Entre-temps, il purge sa peine et suit une thérapie. Nous nous sommes à nouveau rencontrés. David, que pensez-vous de cette affirmation : « La foi nous fait mûrir lorsque nous rencontrons des difficultés » ? On ne peut pas affirmer cela de manière aussi caricaturale. Il y a des personnes faibles, dont la foi peut en pâtir. Et il y a aussi des personnes fortes, qui mettent à profit les périodes difficiles et dont la foi s’affermit. Pour moi, la situation était telle que pendant longtemps j’étais prisonnier de mes problèmes. Ma foi avait totalement disparu. Parlez-vous de votre séjour en prison ? Non, d’une période bien antérieure. J’ai dû fuir mon pays, la Syrie, et j’ai cherché de l’aide dans un monastère. J’étais certain que les frères me réserveraient un bon accueil, mais
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Nous nous sommes rencontrés pour la première fois en 2012. Monsieur X, que j’appelle ici David, était en détention provisoire. C’était un homme tranquille et discret arborant un sourire timide.
cela n’a pas été le cas. Ma foi en a pris un coup. Je me suis alors replié sur moi-même. Lorsque vous avez été arrêté, votre réaction a aussi été de vous replier ? En prison, je n’avais de contact avec personne et je restais cloîtré dans ma cellule. Je n’ai pas réussi à mettre fin à ma culpabilité et je n’ai plus réussi à en parler. Après une année d’isolement, j’ai osé m’annoncer pour des entretiens : auprès de l’Armée du Salut et d’une aumônière catholique-romaine. Ma situation s’est ensuite améliorée. Parlez-nous un peu de votre vie. Je suis né au Proche-Orient. A cinq ans, j’ai été baptisé. Je n’avais que huit ans lorsque ma mère est décédée. Mon père s’est marié
La maturité : un chemin de vie Cet interview imaginaire veut démontrer que l’Esprit saint œuvre à nous faire grandir au travers de nos parcours de vie.
Comment as-tu été choisi pour faire partie de l’équipe ? Par un casting ? Grâce à des diplômes particuliers ? Non, rien de tout cela, j’étais au bord de la mer avec mon frère lorsqu’il nous a appelés, il avait besoin de nous, pour une autre pêche a-t-il dit. On n’a pas hésité car un sentiment hors du commun émanait de sa personne. C’était un privilège d’être en sa présence. Il parlait beaucoup de son Père, il vivait au travers de Lui. Plus tard d’ailleurs, quand il a posé la question : « Mais vous, qui dites-vous que je suis ? » J’ai tout de suite répondu : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » En fait, Simon, pourquoi as-tu changé de nom ? Suite à ma réponse, le Maître a dit que je
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serais la pierre sur laquelle il bâtirait son Eglise. Alors voilà, désormais on m’appelle Pierre. Il m’a même dit qu’il me confierait des clés qui ont le pouvoir de lier ou de délier ... de laisser passer ou de retenir ... en fait, de trier ce qui peut entrer dans le royaume. Je n’en n’étais pas peu fier ! Comment as-tu réagi quand ils l’ont arrêté ? J’étais furieux, j’ai sorti mon épée et j’ai même coupé l’oreille d’un soldat ! Mais plus tard, quand on m’a demandé si je connaissais ce Jésus, je me suis fait tout petit. Qu’est-ce que j’ai pleuré quand le coq a chanté pour la troisième fois ! J’ai réalisé que je l’avais laissé tomber pour sauver ma peau ! Je suis vite descendu de mon piédestal !
«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · octobre 2015
une deuxième fois ; je ne m’entendais pas avec ma belle-mère et il y avait souvent des disputes à la maison. De plus, notre famille a déménagé dans un autre pays, où je n’ai pas trouvé d’amis et où j’étais seul. C’était un pays musulman avec beaucoup d’interdits, ce qui rendait les contacts encore plus compliqués. A l’âge de 18 ans, j’ai déménagé en Syrie. J’y ai fait la connaissance d’un prêtre orthodoxe. Il m’a confié une tâche au sein de son Eglise. Ça a été la meilleure période de ma vie. Vous avez travaillé comme bénévole dans l’Eglise ? Au début, oui. Le soir, j’étais de service et, durant la journée, je pouvais lire et apprendre dans la bibliothèque. Plus tard, j’ai été engagé par l’Eglise et j’ai obtenu une chambre : je vivais à l’Eglise et j’étais heureux. Lorsque vous vous penchez sur vos expériences, qu’est-ce qui est important pour vous et votre foi ? Je considère l’être humain comme un diamant brut. Si l’on veut le faire briller, il faut le polir. De l’extérieur, certains ont l’air insignifiants, peut-être même de cailloux sales et poussiéreux. D’autres discernent que le polissage a un objectif. Pour moi, cet objectif est la vie éternelle. Durant cette vie, nous éprouvons de la douleur. Mais il y aura une vie, sans souffrance. Questions : Hedy Brenner
Et quand ils l’ont cloué sur la croix ? Tout s’est mélangé dans mon esprit. Je n’avais pas compris qu’il fallait qu’on passe par une douloureuse séparation. Je croyais l’avoir perdu à tout jamais, mes repères se sont écroulés. Puis, je me suis souvenu de sa parole : « Si je ne te lave, tu n’auras point part avec moi. » Lorsque Marie-Madeleine est venue nous dire que le tombeau était vide, alors j’ai repris espoir. Avec Jean, nous avons couru. Les bandelettes étaient roulées. L’as-tu vu de tes propres yeux après la résurrection ? Oui, il s’est soudain trouvé au milieu de nous et a soufflé sur nous pour nous remplir de son Esprit. Nous avons vu son corps percé par les clous. A un autre moment, j’étais à nouveau au bord de la mer avec mes filets, il est revenu là où il m’avait trouvé la première fois. Il m’avait tout pardonné ! Et juste avant d’être enlevé au ciel, il a dit : « Allez dans le monde entier et prêchez ce que je vous ai enseigné. » Et le Seigneur continue de travailler avec nous. Voilà, la clé du Royaume ! Monique Bürki
Echos
« C’est notre deuxième maison »
Lu pour vous
En juillet, les majors Bernhard et Regina Wittwer ont reçu une nouvelle affectation comme responsables régionaux en Hongrie. Comment cela se passe-t-il pour eux ? Quels sont leurs souhaits et leurs objectifs ?
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totalement confiance en Dieu. En Hongrie, il n’y a presque que des chrétiens qui travaillent dans les Institutions sociales de l’Armée du Salut. Beaucoup viennent d’autres communautés, mais ils montrent beaucoup de dévouement pour le Royaume de Dieu et pour l’Armée du Salut.
Comment s’est passé le déménagement de la Suisse à la Hongrie ? Bernhard et Regina Wittwer : Comme nous avions déjà vécu cinq ans à Budapest et que nous avions gardé contact depuis là, la Hongrie est comme notre deuxième maison. Dieu nous a préparés et nous a donné beaucoup de promesses, afin que le changement se déroule le plus naturellement possible. Nous connaissions déjà de nombreuses personnes ici et nous nous réjouissons de faire de nouvelles connaissances. Dans cette nouvelle maison, avec un beau jardin, nous nous sentons bien. Quelles sont vos impressions du pays et de l’équipe sur place ? B. et R. : Nous voyons une équipe très ouverte, prête à apprendre et qui a à cœur la vision de l’Armée du Salut. Nous sommes impatients de travailler avec eux. Bien sûr, tout n’est pas parfait - mais il ne doit pas non plus en être ainsi. Nous arrivons bien à nous débrouiller en hongrois, mais préparer les prédications et les prières nous cause plus de difficultés qu’en allemand. Quelles sont désormais vos tâches quotidiennes ? Quels sont vos défis ? B. et R. : Après les visites de toutes les Institutions et de tous les Postes, nous en savons beaucoup sur les différents défis. Les besoins en Hongrie sont plus grands qu’en Suisse et les moyens bien plus minces, nous devons donc avoir
Ce qui nous occupe actuellement, c’est la vague de réfugiés, qui charrie de nombreux migrants en Hongrie. Nous arrivons rapidement au bout de nos possibilités et regardons pour collaborer avec d’autres Organisations. Nous nous efforçons également d’affermir nos contacts avec l’économie. En ce moment, l’approvisionnement en eau et en nourriture, ainsi qu’en tentes et matériels pour dormir, constitue notre principale aide. Quelle est votre vision de ce nouveau service et que désirez-vous apporter ? B. et R. : Nous voulons aider cette population à bas seuil à long terme. La nourriture et les vêtements sont nécessaires, mais ils n’apportent aucun changement permanent. Nous cherchons des possibilités d’offrir de l’éducation ainsi que du travail rémunéré valorisant. Et nous espérons fermement que les gens d’ici puissent apprendre à connaître Jésus. Que souhaiteriez-vous encore dire aux lecteurs suisses ? B. et R. : Priez, amis suisses, priez ! ;-) Nous remercions sincèrement tous ceux qui pensent fidèlement à nous et qui nous portent dans la prière ! Nous en avons besoin dans tous les domaines. Merci beaucoup !
La clef des voûtes Les enfants solitaires du Pays-à-l’endroit
Par Jean-Paul Debanne RDF-Editions Sàrl ISBN : 978-2-88272-059-7 Premier tome d’une trilogie, cet ouvrage raconte l’histoire de Nathanaël, qui, couché sur la table d’opération, se retrouve soudainement aspiré au Pays-à-l’endroit. Même si l’on ne se risquera pas à le comparer aux best-sellers de J.R.R. Tolkien ou de C.S. Lewis, ce conte fantastique saura certainement plaire aux jeunes adeptes d’heroïc fantasy. Ce qu’on ne peut en tous les cas pas reprocher à Jean-Paul Debanne, c’est la clarté de la symbolique qu’il utilise. Dans ce monde fantastique, le jeune Nathanaël se retrouve guidé par le trio composé de l’Oiseau-Lumière, de l’Aigle-Sagesse et de la voix du Vent-Murmurant. Au fil de son périple, durant lequel il sera accompagné de Bérénice, une ado déboussolée, des ailes lui pousseront dans le dos, un bouclier, l’épée de la parole, etc. lui seront donnés afin de l’aider à combattre l’Oiseau-Serpent et les viles créatures qui lui sont soumises. Durant leur voyage, Nathanaël et Bérénice découvriront aussi leur réelle nature, eux qui sont appelés respectivement Présentdu-Roi et Porteuse-de-Victoire. Si vous aussi vous désirez partir à la découverte de votre réelle identité en Christ, cet ouvrage peut être le début de la plus incroyable des aventures. Sébastien Goetschmann
Questions : Nora Steiner
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Echos
Le Poste de Genève 1 s’engage dans la confiance Dimanche 13 septembre, le Poste de Genève 1 a vécu un culte spécial, en présence des commissaires Massimo et Jane Paone. Enrôlements d’un Soldat et de six Jeunes Soldats, acceptation d’une Recrue et de cinq nouveaux Membres-adhérents, la journée a été riche.
Notre salle, décorée de ballons rouges, bleus, jaunes, est pleine. Chaque chaise est occupée … c’est donc la fête aujourd’hui à Genève 1 ! Collecte des missions, présentation d’une Recrue et de cinq Membres adhérents, enrôlement d’un Soldat et de six Jeunes Soldats … oui ! C’est la fête !
La Recrue et les Membres s’engagent dans l’Eglise. C’est comme un acte de foi, fait dans la confiance que c’est là que Dieu me veut aujourd’hui. Les enrôlements sont un engagement dans l’Armée du Salut comme soldats de Dieu, sachant qu’ils peuvent lui faire
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Un fil conducteur pourrait permettre d’exprimer en quelques mots tout ce que nous avons entendu, ressenti et partagé : l’engagement et la confiance.
La collecte pour le dimanche des Missions nous engage à donner (de l’argent) et à avoir confiance qu’il sera utilisé de façon adéquate.
confiance en tous temps et en tous lieux. Le public s’engage, comme communauté, à soutenir et à faire confiance à tous ceux qui s’engagent personnellement aujourd’hui. Le solo : « Je te promets fidélité et je m’en remets à toi ». Le message nous encourage à nous engager spirituellement et concrètement, comme les quatre amis du paralytique, en Marc 2, qui trouvent un moyen d’amener leur ami devant Jésus, confiants que c’est ce qu’ils avaient à faire puisqu’ils le présentent au Seigneur. Le chant final : « Je veux dès ce jour à Jésus dire oui, je veux pour toujours compter fermement sur sa grâce. » La bénédiction : « Le Seigneur s’est engagé envers nous et reste fidèle. » Ainsi, sans que cela n’ait été prévu, chaque instant de ce culte aura été marqué par ces deux mots : engagement et confiance. Faisons en sorte qu’ils soient plus que des mots … faisons-en notre réalité ! Florence Larsen
Soldat Mélanie Papeguay Jeunes Soldats Joe Diaz Cécile Grandjean Catherine Papeguay Jimmy Diaz Nathan Langoul Michaël Papeguay Membres-adhérents Marie Flach Patrick Högger Deisy Högger José Högger Janine Galko C’est en tant que communauté que le Poste de Genève 1 veut s’engager pour Dieu et l’Armée du Salut, en compagnie de ses nouveaux Soldat, Jeunes Soldats, Recrue et Membres-adhérents.
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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · octobre 2015
Recrue Adrien Giopp
Out of Town - à la découverte des éléments
Photo : Out of Town
Profiter de la nature, découvrir de nouvelles sensations et échanger avec d’autres chrétiens : une telle offre existe-t-elle ? Bienvenue à Out of Town !
A l’aventure : c’est exactement là qu’Out of Town vous propose de partir au travers de ses nombreuses activités.
Cela fait déjà plusieurs heures que les randonneurs sont en route. Le chemin jusqu’au sommet est éprouvant. Pourtant, le groupe qui s’est lancé dans ce week-end avec Out of Town n’abdique pas. Equipés d’un casque, d’une corde et d’un piolet, ils traversent ensemble le glacier en dessus du barrage de la Grande Dixence, pour arriver au refuge des Pantalons Blancs, à 2380 mètres d’altitude. Out of Town est une offre de l’Armée du Salut. En suivant le principe « Sors de la ville ! », diverses activités sportives articulées autour de l’eau, de la glace, de la roche et de la survie dans la nature sauvage sont proposées. « Nous voulons utiliser le sport, pour cultiver des amitiés et découvrir la foi chrétienne, en dehors des sentiers balisés », explique Vinzenz Meyner, d’Out of Town. Comme le matériel et les conseils sont mis à disposition, les néophytes sont également
les bienvenus. « Un de nos moments forts a été lors d’une journée d’escalade sur glace, où d’anciens toxicomanes étaient aussi présents. Se retrouver responsable de la sécurité et de la vie d’autres personnes a été une expérience très forte pour eux. » Martina Meyner a beaucoup apprécié la randonnée au refuge des Pantalons Blancs : « La montée à travers le glacier jusqu’à la cabane était grandiose, avec d’excellentes conditions et un super groupe. Ici à Out of Town, je peux me confronter à des défis sportifs, qui ne seraient pas imaginables autrement, ainsi qu’essayer de nouvelles choses, même si elles me semblent impossibles de prime abord. Gravir une montagne ou se plonger au cœur de la nature est également toujours un moment spirituel pour moi et je suis toujours étonnée des exploits dont notre corps est capable. »
« Nous voulons élargir notre offre dans les domaines de l’eau, de la neige et de la glace, ainsi que de la nature », affirme Vinzenz Meyner. « Cela veut dire que nous recherchons toujours des personnes prêtes à partager leur passion pour l’extérieur et qui désirent offrir un événement : par exemple un tour à vélo, une balade à ski, une excursion en montagne ou de l’alpinisme. Ceux qui se sentent interpellés peuvent sans autre s’adresser à nous. » Il y a encore de nombreuses escapades au programme de cette année. Peut-être serez-vous aussi de la partie la prochaine fois que nous « sortirons de la ville » ! Nora Steiner
out-of-town.ch
«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · octobre 2015
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Nota bene
Départ à la retraite
Agenda des Chefs
Major Ruth Martin Le 31 octobre 2015, après 38 années de service comme officière de l’Armée du Salut, la major Ruth Martin prend une retraite bien méritée. Ruth voit le jour le 22 octobre 1951, à Bienne et grandit entourée de ses frères et sœurs au sein d’une famille très salutiste. A 14 ans, lors d’une fête de l’Ascension à Zurich, elle ressent très clairement que Dieu l’appelle à son service. Après un apprentissage dans une papeterie et une formation d’infirmière, elle débute un emploi à l’hôpital de Bienne. En 1974, elle épouse August Martin au Poste de Bienne. Le jeune couple entre à l’Ecole d’officiers de Berne avec la Session « Les Compagnons du Christ ». Leur premier ordre de marche les conduit au Poste de Brienz. En mai 1979, le couple, accompagné des deux fils, Andreas et Thomas, se voit confier la direction du Poste de Vienne. C’est durant cette période que leur fille Miriam voit le jour. Trois ans après, la famille retourne en Suisse, où les affectations suivantes vont se succéder : Poste de Davos, Jeunesse du QGD de St-Gall, Poste de Wädenswil, Poste de Zurich Central, QGD de St-Gall, Poste de Winterthour. En juin 2008, Ruth Martin se voit confier la tâche de Secrétaire divisionnaire Société & Famille de la Division du NordOuest. Elle assume ce service parmi les femmes et les Seniors avec tact et dévouement. L’amour de Ruth pour ses semblables marque fortement son service d’officière. En avril 2013, Ruth et August Martin reprennent la direction du Poste de Schaffhouse. C’est avec beaucoup de motivation et de joie que les Majors reviennent au travail de Poste. Ruth Martin continuera, même à la retraite, à soutenir son époux au sein du Poste.
Les commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux : 10 et 11 octobre : Journée pour femmes à Budapest (seulement la commissaire) 18 octobre : Culte au Poste de Frutigen 23 octobre : Conseils territoriaux d’officiers, avec le Général et la commissaire Cox, au Poste de Berne 24 et 25 octobre : « Puissance sans limite » avec le Général et la commissaire Cox, au Palais des Congrès de Bienne 8 novembre : Culte au Poste de Gundeli Les lt-colonels Allan Hofer, Secrétaire en chef et Fiona Hofer, Secrétaire territoriale Société & Famille : 23 octobre : Conseils territoriaux d’officiers, avec le Général et la commissaire Cox, au Poste de Berne 24 et 25 octobre : « Puissance sans limite » avec le Général et la commissaire Cox, au Palais des Congrès de Bienne 8 novembre : Culte au Poste de Genève 2
Félicitations
70 ans 31 octobre : Major Ruth Tschopp, Schützenrain 47, 3042 Ortschwaben Noces de diamant 5 novembre : Majors Ruth et Max Schmid-Schöni, Lorrainestrasse 34, 3013 Berne Annonce
Nous exprimons notre sincère gratitude à la major Ruth Martin pour son infatigable et précieux engagement, et la confions à l’amour et à la grâce de Dieu. Lieutenant-colonel Allan Hofer, Secrétaire en chef
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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · octobre 2015
Agenda
Puissance sans limite, visite du Général et de la commissaire Cox, les 24 et 25 octobre 2015, au Palais des Congrès de Bienne. Week-end biblique aux Rasses, dès 16 ans, du 6 au 8 novembre 2015. Inscriptions jusqu’au 2 novembre 2015 auprès de Sylvain Riard : sylvain_riard@ armeedusalut.ch Week-end Design for Life, du 27 au 29 novembre 2015 à La Roche. Inscriptions jusqu’au 16 octobre : sylvain_ riard@armeedusalut.ch
Cours ouverts à tous
Les relations interpersonnelles : enseignante, Evelyne Rothacher. Se former à la communication relationnelle, les 14 et 21 novembre à Aigle Introduction aux livres bibliques, Nouveau Testament : divers enseignants, de février à juin 2016, à l’Armée du Salut à Morges Introduction à la théologie : enseignant, Cyrille Court, de novembre 2015 à mai 2016, le dimanche après-midi à l’Armée du Salut de Morges ads-centredeformation.ch. Inscriptions auprès de Evelyne Rothacher, 024 466 95 73 ou evelyne_rothacher@armeedusalut.ch
Promotion à la gloire du Ciel
Major Erika Löffel J’ai vu le jour le 9 février 1938, à Berthoud (Emmental). Ma mère est décédée lorsque j’avais trois ans. J’ai grandi chez des proches. Après l’école obligatoire, j’ai fait une année de stage ménager, puis je suis partie pour Zurich. Je voulais profiter de la vie, pourtant la tournée des bistrots dans le quartier du Niederdorf ne me satisfaisait pas. Dieu m’a fait un cadeau. Une connaissance m’a invitée dans sa famille. J’ai eu une profonde discussion avec ses parents, qui étaient croyants. Ils ont prié pour moi et m’ont conseillé de réorganiser ma vie de manière sensée et de travailler dans un hôpital. Ce que je me suis empressée de faire. Lors de mon travail à l’hôpital, j’ai souvent rencontré des membres de l’Armée du Salut. Un jour, j’ai été invitée à une de leurs rencontres. Ce dimanche-là, j’ai fait pénitence et j’ai trouvé le pardon et la grâce en Jésus-Christ. En 1961, j’ai été enrôlée soldat au Poste de Zumikon. De 1964 à 1966, j’ai fréquenté l’Ecole d’officiers de Berne. J’ai travaillé ensuite au Foyer pour filles Le Schlössli, à Bâle et au Foyer pour enfants de Münsingen. En 1968, au Foyer salutiste pour personnes âgées à Muri, puis à nouveau au Schlössli, au Foyer pour enfants handicapés Sunnemätteli et au Phare-Elim. Puis j’ai travaillé au Foyer pour femmes de Vienne, au Foyer pour femmes de Berne et à la Maison de vacances de Ringgenberg. Dès 1986, j’ai occupé différentes fonctions à Zurich : au Foyer pour hommes, au Foyer pour enfants et au Foyer d’habitation « Industrieheim ». Dès 1993, j’ai travaillé à la Brocante d’Aarau. Peu après, j’ai été atteinte d’un cancer. J’ai dû subir des thérapies et des opérations. En 2004, j’ai emménagé à la Résidence de Schönenwerd.
Promotion à la gloire du Ciel
Promotion à la gloire du Ciel
Colonelle Eunice Büchi-Boadle
Hedy Illi-Sigrist, la mère de la major Susanne Bürki-Illi, a été rappelée par le Seigneur le 26 août 2015, peu avant son 93e anniversaire. Nous présentons nos sincères condoléances à la famille en deuil et voulons soutenir dans la prière tous ceux et celles qui sont touchés par ce départ.
Eleanor Eunice Boadle voit le jour le 17 juillet 1931, dans le comté de Cumbria en Angleterre. Elle passe une enfance heureuse avec sa sœur aînée. Après l’école obligatoire, elle se forme comme vendeuse dans une fabrique de crayons.
Mutations internationales
Eunice fréquente l’Eglise méthodiste se trouvant vis-à-vis de l’Armée du Salut. Lorsqu’en 1949, un Lieutenant suisse en reprend la direction, ses regards se dirigent toujours plus souvent de l’autre côté de la route. Elle commence à participer aux manifestations de l’Armée du Salut et fait la connaissance du lieutenant Büchi. En 1951, Eunice et Samuel se fiancent. Eunice décide également de consacrer sa vie au service de Dieu et accomplit la formation d’officière à Londres. Après leur mariage, Eunice et Samuel commencent leur ministère en Suisse. Ils reprennent le Poste de Bâle 3, où leur fils Samuel junior voit le jour. Après Bâle 3, Eunice et Samuel dirigent les Postes d’Interlaken et de Bâle 1, avant que la famille ne déménage à Zurich en 1965. Eunice s’occupe avec beaucoup d’enthousiasme du travail parmi les femmes. Les « camps de la Ligue du Foyer » au Tessin, font partie des temps forts. Après dix années passées à Zurich, Samuel et Eunice sont appelés au Quartier Général territorial à Berne. En 1983, une modification déterminante intervient : Samuel se voit confier la Direction de l’Armée du Salut allemande.
Grâce à Jésus, mon Seigneur, j’ai été appelée à le suivre et, grâce à la force de son Esprit, j’ai été richement bénie. C’est avec une immense reconnaissance que je me penche sur ma vie. Je suis convaincue de pouvoir rester pour l’éternité auprès de Jésus, mon Seigneur !
A leur retraite, en 1986, Eunice et Samuel reviennent en Suisse. Bien que très fatigués, ils assument malgré tout durant 19 ans, la tâche de visiter les officiers de l’Armée du Salut à la retraite. En 2009, Eunice et Samuel emménagent au Home pour personnes âgées « Mathysweg », à Zurich. Lorsqu’à fin 2014, Samuel décède, suite à une démence croissante, une ouïe défaillante commence à entraver la vie d’Eunice. Suite à une infection, elle s’endort définitivement paisiblement le soir du 14 août 2015. Elle suit ainsi Samuel et retourne auprès de son Père céleste.
Major Erika Löffel (2006)
La Rédaction
Au 1er décembre 2015 Les lt-colonels Kelvin et Julie Alley, deviendront respectivement Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des Ministères Féminins (MF) pour le Territoire de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le lt-colonel Kelvin Alley succédera à la lte-colonelle Miriam Gluyas, qui sera mutée dans son Territoire natal de l’Est de l’Australie. Au 1er juin 2016 Les lt-colonels Kenneth et Cheryl Maynor, deviendront responsables territoriaux pour le Territoire du Japon. Le lt-colonel Kenneth Maynor comme Commandant territorial et la lte-colonelle Cheryl Maynor comme Présidente territoriale des MF, avec promotion au grade de colonel. Ils succéderont aux commissaires Jiro et Keiko Katsuchi, qui se retireront du service actif. Les colonels Kim, Pil-soo et Choi, Sun-hee, deviendront responsables territoriaux pour le Territoire de la Corée. Le colonel Kim, Pil-soo comme Commandant territorial et la colonelle Choi, Sun-hee comme Présidente territoriale des MF, avec promotion au grade de commissaire. Ils succéderont aux commissaires Park, Chong-duk et Yoon, Eun-sook, qui se retireront du service actif. Les lt-colonels Chang Man-hee et Stephanie Chang, deviendront respectivement Secrétaire en Chef et Secrétaire territoriale des MF pour le Territoire de la Corée, avec promotion au grade de colonel.
Le disciple n’est pas plus grand que le maître; mais tout disciple accompli sera comme son maître. Luc 6 : 40
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Maintenir le dialogue
La major Esther Ferreira-Benoit travaille au Brésil depuis février 1990. Elle et son mari Salvador dirigent actuellement l’Armée du Salut à Carmò do Rio Claro, où ils sont à la tête de l’œuvre sociale locale et du Poste.
Dialoguer avec Dieu
Majors Esther et Salvador Ferreira
Dans le prochain « dialogue »
Le droit de mourir à tout instant
C’est l’œuvre d’un instant, C’est pour la vie durant. Cela ne prend qu’un moment, Mais dure éternellement.
Photo : reway2007
_flickr.com
A tout instant
Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués.
Layout Rolf Messerli Impression rubmedia, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Massimo Paone
Alors, je vis vraiment !
Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger
L’assistance au suicide se banalise. Le canton de Vaud, et plus récemment celui de Neuchâtel, ont adopté une loi obligeant Homes et Institutions d’utilité publique d’accepter l’aide au suicide dans leurs murs. Situation qui met l’Armée du Salut dans l’embarras. La Rédaction
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Impressum
Equipe de rédaction Sergent Philipp Steiner (Responsable Marketing & Communication), Major Jacques Tschanz (Responsable Rédaction), Sébastien Goetschmann (Rédacteur), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel), et Monique Bürki (St-Aubin), Nathalie Steffen-Noiosi et Pierre de Herdt (traduction)
C’est l’œuvre de l’Esprit En moi qui s’accomplit Qui vient, tout transformant. Oui, tout; en un instant.
Général John Gowans (†), Recueil de prières « Ah, Seigneur ! »
JAB
Ici, le social et le travail d’évangélisation sont très liés : nous faisons ce que nous faisons,
car nous croyons ce que nous croyons. Notre souhait est que tous les membres du Poste s’impliquent dans la vie communautaire et que chacun soit un missionnaire au quotidien. Car notre mission et notre plus grand défi sont de gagner des gens pour Christ. C’est un réel défi, dans notre société postmoderne, centrée sur elle-même et sur l’instant présent, que de montrer l’importance du message de l’Evangile. Car même si la pauvreté est très présente, les Brésiliens tiennent à leur liberté et à leur indépendance.
3001 Berne
« Nous sommes situés dans un des quartiers les plus pauvres de la ville. Cela implique beaucoup de violence et notre rôle est de proposer, surtout aux jeunes, une autre vision d’avenir que celle de la drogue et de la criminalité. En plus des activités du Poste, nous nous occupons d’enfants entre 7 et 17 ans, avec divers ateliers (danse, informatique, couture, bricolage, cours d’anglais, capoeira, arts graphiques). Ces ateliers nous permettent aussi d’engager des discussions sur un thème qui touche les jeunes, avec des professionnels du sujet. Notre but est d’élargir leur vision de la vie.
Photo : MAD
Plusieurs casquettes à porter
«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · octobre 2015
CHF 46.– | 65.–* CHF 48.– | 67.–*
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C’est de lui [Christ], et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement ...
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Ephésiens 4 : 16a