Dialogue 9/2015 - Plus une goutte

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d ialogue

Photo  : Sébastien Goetschmann

Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut

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Plus une goutte L’Armée du Salut  : un des plus grands mouvements abstinents Visite du Conseil fédéral à Riggisberg Nouvelles salutistes

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Dialogue

Editorial Photo  : Romain [ apictureourselves.org ]

Annonce

Abstinent et heureux L’Armée du Salut est une des plus grandes organisations néphaliste, après les Alcooliques Anonymes, qui comptent environ 2 million de membres à travers la planète. Dans ce dossier, nous avons voulu voir comment la consommation d’alcool a évoluée ces dernières années (cf. page 4) et quels-sont les avantages de l’engagement des Soldats et des Jeunes Soldats, qui promettent de ne pas toucher à l’alcool (cf. page 6). Enfin, nous avons cherché à savoir si l’abstinence totale est toujours la meilleure méthode de traitement et d’accompagnement dans les Institutions que dirige l’Armée du Salut (comparaison entre la Résidence à Lausanne et le Foyer de la Molkenstrasse à Zurich, cf. page 5). «  Tant qu’il y aura un alcoolique, je me battrai, ...  » (William Booth)

Lorsque la nuit est longue Qui n’a pas entendu cette citation du poête Khalil Gibran  : «  Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit.  » Lorsque que les tourments de la vie empêchent le sommeil d’accomplir le renouvellement nécessaire à notre organisme ; deuils, déceptions, maladie, chagrin, regrets, découragement, etc. la nuit peut être longue mais ...

Sébastien Goetschmann

* Ton Dieu tient dans sa main ta vie et ton destin, Il ouvre ici-bas chaque lendemain. Lève vers lui les yeux, Il entend tes soupirs lorsque tu pries. Jamais Dieu ne t’oublie, Il veille avec amour sur toi chaque jour. Confiant, reprends la route  ! Monique Bürki

* Paroles tirées du cantique Unisson 191

... Ne désespère pas, tu n’es pas seul  !

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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2015

Charte internationale de l’Armée du Salut L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.


Partage

Le 25 juin, nous avons informé le Territoire que le Conseil stratégique a décidé, sur recommandation de la Direction, de renoncer à ses propres cursus de formation dès l’été 2016. Il sera donc mis un terme au «  Bachelor in Christlicher Leiterschaft  » en allemand et au «  Bachelor en ministère chrétien  » en français. Le Conseil stratégique et la Direction sont unanimes quant à cette décision. Les cours se poursuivront normalement jusqu’en été 2016 pour le cursus en allemand et de manière réduite pour le cursus en français. Une nouvelle formation sera mise en place pour les futurs officiers, dès l’été 2016. Cette décision a naturellement provoqué des réactions diverses et parfois de forts sentiments de consternation et de frustration, surtout pour ceux qui ont travaillé si dur pour poser ce jalon. C’est parfaitement compréhensible et je tiens à remercier tous ceux qui nous ont fait part de leur désapprobation ou approbation. Le 11 septembre 2012, la précédente Direction a décidé, sur recommandation du Chef du Personnel, que le BACL et l’élaboration de la FOMC devaient se poursuivre jusqu’en 2015, puis après évaluation qu’une décision définitive soit prise sur la poursuite du BACL / FOMC ou si un autre modèle, moins onéreux, mais qualitativement équivalent devait être élaboré.

Quand nous la nouvelle Direction est arrivée en septembre 2014, on nous a rappelé l’imminence de cette évaluation, qui devait commencer en janvier 2015. Des membres de la Direction et du Conseil stratégique nous ont aussi soumis diverses préoccupations, concernant les coûts croissants du Centre de formation et l’énorme investissement financier pour quelques étudiants et cadets. La nécessité de couvrir certains frais d’entretien d’un immeuble vide, tels que la location de chambres pour les étudiants a aussi été soulevée. Malgré la qualité incontestable du Bachelor, cette situation n’était pas viable à long terme et il aurait été irresponsable de notre part de continuer ainsi. Il y avait aussi des inquiétudes que le Bachelor se concentre trop sur le côté académique et pas assez sur la formation pratique. L’évaluation ne concernait donc pas seulement le Bachelor, mais tout le Centre de formation et du processus de formation des candidats. Il est important de souligner l’effort considérable qui a été fait par le personnel du Centre de formation pour louer la plupart

des appartements à des personnes externes, apportant ainsi un revenu considérable. Mais sur la base des faits présentés, la Direction a unanimement recommandé au Conseil stratégique d’abandonner la filiale actuelle et qu’un nouveau groupe devra examiner un autre modèle de formation pour 2016, qui garantirait toujours un haut niveau académique, davantage de formation pratique et une identification plus forte avec l’Armée du Salut nationale et internationale. L’Armée du Salut en Suisse continuera à avoir un programme et un Centre de formation dynamiques. Mais nous ignorons encore quelle forme cela aura. S’il vous plaît, priez pour que le nouveau groupe de travail soit guidé par l’Esprit saint et que nous soyons en mesure de former les officiers de manière adéquate pour notre époque. Lt-colonel Allan Hofer, Secrétaire en chef

De nous à vous

Une vie salutaire, saine, salutiste  ! Photo  : Werner Tschan

très à la mode aujourd’hui. Pourtant, si le médecin nous conseille de faire un régime, il faudra naturellement s’abstenir de quelque chose pour retrouver la forme  ! Un choix nécessaire pour notre bien-être.

C’était le moment des vacances. Cependant, notre ami, qui logeait chez nous, a choisi de sa propre volonté de se lever tôt. «  Il faut que je m’entraîne si je veux courir le marathon  !  », nous expliqua-t-il. Honnêtement, nous étions pleins d’admiration devant son autodiscipline et sa motivation. Il a dit «  non  » à une heure de sommeil en plus, afin de pouvoir dire «  oui  » à une heure de fitness. Renoncer et s’abstenir ne sont pas des idées

Les promesses des soldats de l’Armée du Salut mettent l’emphase sur le fait que nous appartenons complètement à notre Dieu. Donc, de notre propre choix, nous désirons dire «  oui  » aux valeurs de son royaume. Cela implique que nous disions «  non  » à d’autres valeurs, qui peuvent pourtant paraître acceptables aux yeux de notre société. Nous disons «  oui  » à l’intégrité chrétienne dans tous les aspects de notre vie. Nous choisissons de vivre, avec l’aide du SaintEsprit, une vie pure  : en pensées, en paroles et en actes. Nous sommes conscients que notre façon de croire et d’agir a aussi un

impact sur toutes nos relations quotidiennes. Nous nous abstenons de certaines activités pour notre bien-être, mais aussi pour le bienêtre de notre frère ou de notre sœur. Il ne s’agit donc pas simplement de s’abstenir des boissons alcoolisées, du tabac, de la drogue, de la pornographie, ... Il y a encore bien des choses susceptibles d’asservir le corps ou l’esprit. S’abstenir par exemple de parler mal (faire des commérages) de notre voisin(e) nous offre aussi une possibilité de dire «  oui  » aux relations saines et salutaires. Vivons donc, cette vie en abondance, qui nous a été promise par notre Seigneur*, celui à qui nous avons dit «  oui  ». Que l’entraînement commence  ! Commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux

*Lire (Jean 10  : 10).

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2015

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Photo  : Werner Tschan

Abandon de la filière « Bachelor en ministère chrétien »


Dossier  : Plus une goutte

Traitable, mais non guérissable La consommation moyenne d’alcool par habitant est en diminution en Suisse et se situe actuellement sous la marque des 10 litres d’alcool pur par an. Environ 13 % de la population renoncent entièrement à l’alcool. N’y a-t-il plus de problèmes d’alcool pour autant  ? Malheureusement pas  !

Photo  : Angelo_flickr.com

reste un sujet tabou. Parmi les personnes traitées, leur proportion ne cesse toutefois continuellement de croître. Les hommes dans la fleur de l’âge, comme on dit, continuent à constituer le groupe à risque le plus grand et, la population des hommes séniors affiche une consommation alarmante. L’âge des clients en consultation et en thérapie diminue, tout comme l’âge auquel ils commencent à consommer de l’alcool. Il n’est pas rare que de jeunes clients avouent avoir commencé à boire, même régulièrement, de l’alcool à l’âge de douze ans. L’ampleur de la dépendance à l’alcool en tant que problème individuel et sociétal n’a aucunement diminué. La manière dont il se manifeste et sa visibilité ont cependant changé. Il faut en rechercher les raisons entre autres dans l’attitude de la société envers l’alcool et dans son importance économique.

La consommation (parfois problématique) d’alcool concerne toutes les catégories socioculturelles. Image symbolique.

L’alcool fait partie intégrante de notre vie en société. Pas une fête qui ne soit célébrée sans alcool. Les boissons alcoolisées sont le plus souvent considérées comme produits de consommation (de luxe). Elles sont toutefois également des substance addictives. La frontière entre les deux est très ténue. Selon les études, 300  000 personnes ont une consommation d’alcool qui met leur santé en danger. En Suisse, 250  000 personnes sont considérées comme alcooliques. Seul un quart d’entre elles sont en traitement. Pour 2010, les coûts directs et indirects estimés de la consommation d’alcool s’élevaient en Suisse à près de 4,2 milliards de francs. L’alcool est, de ce fait, encore et toujours la drogue numéro 1  ! Toutes les couches sociales sont concernées Les problèmes d’alcool sont moins visibles

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que jadis. La visibilité de la détresse due à l’alcool, comme Jeremias Gotthelf la décrivait, n’existe plus en tant que telle. La raison est essentiellement à chercher dans la reconnaissance de l’alcool comme maladie et à l’existence d’une offre étendue de prise en charge et de traitement. Au début du 19e siècle, les fondateurs de l’Armée du Salut et de la Croix-Bleue étaient encore surtout confrontés à un alcoolisme lié à la pauvreté des couches sociales les plus basses. Celui-ci trouvait ses origines dans une politique libérale de consommation, ainsi que dans des conditions de vie et de travail économiquement et socialement misérables. Aujourd’hui, nous constatons que toutes les couches sociales sont touchées de manière similaire. Les jeunes ne boivent pas davantage, mais lorsqu’ils boivent, ils ont tendance à le faire à l’excès. Pour les femmes, la dépendance à l’alcool

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Un travail sur soi-même L’augmentation des connaissances scientifiques sur l’apparition et le déroulement de la maladie ont largement contribué à étendre les possibilités de traitement. Il est certes possible de traiter l’alcoolisme mais, à un stade avancé, il n’est plus possible d’en guérir. Ce processus est souvent accompagné d’un grand travail sur soi-même. L’implication de l’environnement est cruciale. L’abstinence reste la solution la plus simple et la plus efficace pour lutter contre la dépendance. La renonciation solidaire constitue un contrepoids à l’opinion dominante et peut représenter une aide pour nos semblables qui sont menacés par la dépendance à l’alcool.

Walter Liechti, Conseiller pour les questions d’alcool et de dépendance et collaborateur de la Croix-Bleue


L’abstinence permet de confronter le patient à son problème

Quel impact l’abstinence totale au sein de la Résidence a-t-elle sur les patients  ? Achille Marthaler  : A la Résidence, nous accompagnons des personnes atteintes de troubles psychiques, qui ne veulent pas forcément devenir abstinentes ou qui n’ont pas conscience d’avoir un problème de consommation. Alors l’impact de l’interdiction de consommer de l’alcool dans le bâtiment de la Résidence est difficile à mesurer, car on a finalement peu de contrôle. Les résidents peuvent toujours boire à l’extérieur et certains enfreignent cette interdiction. Mais cela met surtout en lumière la problématique d’une consommation excessive pour ceux qui ne réussissent pas à respecter cette interdiction et permet à l'équipe psyco-éducative d’en discuter avec les patients. Dans l’ensemble, les résidents sont d’accord pour dire que l’interdiction de consommer à l’intérieur participe à une ambiance plus saine. Et sur le personnel soignant  ? A. C.  : On constate une certaine impuissance.

On ne peut pas contrôler tout le monde et surtout, ce n’est pas notre rôle. Nous sommes là pour les accompagner dans leurs difficultés. Alors c’est un peu paradoxal de punir quelqu’un qui vient pour un problème de dépendance, justement parce qu’il a consommé le produit qui lui pose problème. Mais ce que j’ai constaté, c’est que l’interdiction est aussi le premier outil de travail pour parler avec les résidents d’une consommation problématique. Il s’agit là d’une des seules restrictions imposées, alors si un résident ne peut respecter ce cadre, c’est une occasion pour le confronter à son problème. Serait-il judicieux de supprimer cette interdiction, par exemple pour introduire une «  consommation contrôlée  », comme au Foyer de la Molkenstrasse à Zurich  ? A. C.  : Je crois que l’Armée du Salut a montré une grande ouverture d’esprit en tolérant la consommation d'alcool dans l'institution. Mais ce n’est pas forcément la bonne solution pour tous les patients. Longtemps,

l’abstinence a été le seul traitement (en enlevant le produit, on supprime le problème), mais aujourd’hui on comprend que la consommation de produits peut être le symptôme d’une maladie complexe. Les maladies psychiques et les addictions sont souvent liées, et c’est pour cela qu’un accompagnement individuel et personnalisé s’impose. Nous faisons beaucoup de réduction des risques. Ce concept d’accompagnement consiste à minimiser les risques liés à la consommation. En ce sens, l’interdiction de boire à l’intérieur de la Résidence n’est pas contradictoire, mais il faudrait trouver des solutions pour éviter le stress de « devoir » boire vite ses bouteilles dehors, parce qu’il fait froid ou de devoir les cacher dans la rue, avec la peur de se les faire voler. Questions  : Sébastien Goetschmann

Consommation d’alcool au Foyer de la Molkenstrasse, à Zurich Dans le cadre de programmes de «  consommation contrôlée  », les résidents du Foyer de la Molkenstrasse, à Zurich, apprennent à mieux gérer leur consommation d’alcool. La Direction de l’Armée du Salut a décidé l’an dernier de poursuivre l’application de la nouvelle règle selon laquelle les résidents du Foyer sont autorisés à consommer de l’alcool dans leur chambre (compte rendu dans le dialogue 07/2014). La modification, vérifiée lors d’une phase-test, avait détendu l’atmosphère dans l’institution et permis d’accueillir aussi des personnes qui ne sont plus guérissables. Roger Berger, Directeur des Foyers de Zurich, considère cependant que le principe de l’abstinence, prôné par l’Armée du Salut, n’est pas remis en question. L’expérience des collaborateurs a montré qu’en tolérant une certaine consommation d’alcool entre les murs du Foyer de la Molkenstrasse, l’Armée du Salut était mieux à même d’accomplir sa mission consistant à soulager la détresse humaine.

Parallèlement à cette nouvelle règle, il conviendrait cependant de mettre en œuvre d’autres mesures en lien avec la gestion de la consommation d’alcool. En ce sens, la Direction de l’Institution a formé deux collaborateurs du Service social comme entraîneurs à la «  consommation contrôlée  » (CC). Le but de la CC est de sensibiliser les personnes concernées à leur propre comportement en matière de consommation d’alcool, ceci dans le cadre d’un petit groupe. Les participants doivent s’habituer

à adopter un comportement, dans lequel ils peuvent avoir la liberté, soit de boire dans certaines situations fixées au préalable, soit d’y renoncer dans d’autres situations. Ils fixent eux-mêmes un plan de consommation et tiennent un journal de consommation, afin de mieux la réguler et dans le but, à plus long terme, de la réduire. Cette métode d’accompagnement s’adresse en particulier à des personnes qui n’ont actuellement pas pour but l’abstinence. Pour elles, la CC peut représenter un objectif intermédiaire. A l’avenir, il est prévu que le programme d’une durée de dix semaines se déroule deux fois par an dans le Foyer. La Rédaction

Informations sur la «   consommation contrôlée  »  : praxis-suchtmedizin.ch

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Photo  : Sébastien Goetschmann

Achille Marthaler est Collaborateur psycho-éducatif à l’Institution de l’Armée du Salut la Résidence à Lausanne. Il nous explique ce que le principe d’abstinence implique pour son travail au quotidien.


Dossier  : Plus une goutte

L’engagement de Jeune Soldat, un premier pas de prévention

Jeune Soldat renforce l’aspect protecteur de la loi durant cette période de grands bouleversements et nous invite à parler ouvertement des problèmes liés à l’alcool et aux drogues.

Le «  binge drinking  », répandu chez les jeunes, consiste à boire une grande quantité d’alcool en un court laps de temps.

Certainement pas. Beaucoup de nos habitudes d’adulte ont leurs racines dans notre enfance et particulièrement dans notre adolescence durant laquelle nous apprenons à être autonome et à trouver nos propres ressources. L’engagement à l’abstinence du

Engagement d’abstinence La première fois que j’ai pris l’engagement de Soldat, et de ce fait celui d’abstinence, j’avais 26 ans. Ce n’est que plus tard que je me suis rendu compte de son importance pour moi. Après quelques années et des déceptions, j’ai tout balancé et suis devenu Religieux. Mais l’alcool a peu à peu fait irruption dans ma vie, jusqu’à devenir un ami, une béquille, puis avec les années ont paru la dépendance et tout l’enfer de l’enfermement, la souffrance morale et psychique, la perte de maîtrise de sa vie, la solitude, la dépression, l’envie de disparaître. En 2007 a eu lieu ma première rencontre avec les Alcooliques Anonymes (AA), et là j’ai enfin pu déposer mon fardeau en prononçant cette phrase  : «  Je m’appelle Christian et je suis alcoolique.  » J’ai compris que j’étais malade et que j’avais besoin d’aide. Ce fut un long chemin. En 2010, après avoir touché

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Mais cela ne suffit pas : ce n’est pas le produit qui crée l’addiction, mais bien plus le contexte de consommation et le jeune consommateur lui-même. Les risques augmentent quand le jeune boit pour faire face à ses difficultés, pour gérer ses émotions, son anxiété, sa dépression, par peur du rejet, pour arriver à s’extérioriser. Et là, la prévention commence au berceau, dans nos familles, nos Postes. Si nous sommes attentif et à l’écoute des besoins de nos enfants, si nous les soutenons dans une foi qui se concrétise par des choix de vie, si nous sommes disponible pour accompagner et encourager leurs parents dans les moments cruciaux de leur éducation, l’engagement de Jeune Soldat les aidera à se structurer et à se protéger face à toutes les formes de dépendance que présente notre société.

Les statistiques fédérales le montrent  : en 2014, 1,6% (filles) à 3,2% (garçons) des jeunes de 13 ans et moins ont connu l’ivresse. Ce pourcentage augmente à 12,8% (filles) à 16,1% (garçons) chez les jeunes de 15 ans avec des alcopops, de la bière, plus rarement du vin ou des spiritueux, accessibles seulement aux plus de 18 ans. Les jeunes boivent en général entre amis, en famille, lors de fêtes. Un phénomène récent, le «  binge drinking  » est lourd de conséquence  : il s’agit d’une consommation extrême, avec une forte et rapide alcoolisation qui prive parfois le jeune de quelques heures de conscience et lui fait courir des risques importants (santé, comportement à risque, agressions, accident). Les statistiques montrent une diminution de la consommation hebdomadaire des écoliers de 11 à 15 ans, après des pics de plus de 21% (filles) et 32% (garçons) en 2002. Deux éléments préventifs semblent efficaces, à côté de l’accompagnement ciblé et personnalisé  : le respect des âges limite de consommation et l’augmentation des taxes sur les produits. www.addictionsuisse.ch/faits-etchiffres/alcool/consommation www.stop-alcool.ch

Christine Volet

«  mon  » fond, j’ai demandé à Jésus de me délivrer et de me montrer sa volonté pour ma vie. Ce fut un combat avec satan, mais Jésus est le plus fort. J’ai dit oui pour reprendre mon engagement d’abstinence, que j’avais laissé il y a 30 ans. J’ai retrouvé l’estime de moi-même, un sens à ma vie, une famille. J’ai traversé bien des périodes difficiles (chômage, difficultés financières, deuil) mais avoir signé un engagement devant Dieu et les hommes a donné à ma vie une saveur particulière. Mais comme je le dis souvent, je renouvelle mes vœux d’abstinence jour après jour, et sans ma relation avec Jésus, cela ne serait pas possible. Mes réunions avec mes amis et amies AA demeurent importantes parce que sans eux rien n’aurait été possible. Avec Jésus le mot impossible n’existe pas A 60 ans, j’ai retrouvé un emploi et j’ai compris ce que veulent dire les mots «  confiance  » et «  foi  ». J’ai fêté mes cinq ans d’abstinence et

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2015

reçu ma médaille AA, que j’ai suspendue à une lampe afin de m’en souvenir chaque fois que je l’allume. Elle me rappelle d’où je viens et où j’en suis. Cela garde mon cœur dans la gratitude. Les vœux d’abstinence m’ont aidé à vivre une sobriété heureuse, mais je dois constamment y travailler. Si j’en suis là, je sais que c’est uniquement le miracle de Jésus en moi. Je reste modeste, je ne suis rien sans lui, mais lui fait tout si je suis en accord avec sa volonté. Je suis Libre avec un L majuscule. Alors oui, l’engagement d’abstinence à l’Armée du Salut a du sens, car il peut nous préserver de bien des tentations et souffrances, mais toujours avec l’aide de Jésus. Christian Poyet, Poste de Vevey

Photo  : Jacques Tschanz

Photo  : JcMaco_flickr.com

Sur le plan légal, l’alcool n’est pas accessible avant 16 ans et l’engagement de Jeune Soldat engage nos jeunes jusqu’à 18 ans, 20 ans s’ils en font la demande. Alors est-ce désuet de proposer l’abstinence à nos enfants  ?


Echos

Visite du Conseil fédéral au Centre pour réfugiés Riggisberg Le 2 juillet 2015, l’ensemble du Conseil fédéral a visité les réfugiés du Centre d’accueil pour réfugiés de l’Armée du Salut à Riggisberg, lors de sa «  course d’école  ». Et il n’y a pas que le paysage de carte postale, une belle journée d’été et 30 degrés au thermomètre, qui ont donné à cette visite une composante chaleureuse.

Photo  : Keystone

berce le bébé d’une Erythréenne, né à Riggisberg. Les excellents plats de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, de Somalie, d’Erythrée et du Nigéria sont dégustés avec enthousiasme, les saveurs connues se mêlent à des goûts étrangers, les réfugiés sont fiers de pouvoir ainsi représenter leur pays tant aimé. Le battage médiatique, lors du point presse, et par la suite, est impressionnant  : des entretiens avec les Conseillers fédéraux, des réfugiés et des employés de l’Armée du Salut, à la télévision, à la radio, dans la presse écrite et en ligne, puis la traditionnelle et obligatoire photo de groupe, de nombreux commentaires politiques ne tardent pas à être publiées dans les médias.

Le Conseiller fédéral Didier Burkhalter (deuxième depuis la droite), prend son repas en compagnie de réfugiés logés au Centre d’accueil de l’Armée du Salut à Riggisberg.

Parasols, boissons et plats typiques des pays d’origine des réfugiés, tout est prêt à 11h40. Les membres du Conseil fédéral sortent de leur minibus et commencent le tour de bienvenue   : Christine Bär, Présidente municipale de Riggisberg, Claudia Ransberger, chef du MIDI et la major Daniela Zurbrügg, Cheffe du Département du personnel de l’Armée du Salut saluent les conseillers L’effervescence parmi les réfugiés, comme pour les employés de l’Armée du Salut est grande. Au milieu de toute cette foule, la curiosité et la timidité se contrebalancent. Christine Bär prononce un petit discours de bienvenue, suivie par Claudia Ransberger et Daniela Zurbrügg. L’importance et la signification de cette visite ont été plusieurs fois mises en avant  : c’est un signe fort que le Conseil fédéral se soucie profondément des gens et de leurs destins. Paul Mori, responsable de l’Aide aux réfugiés de l’Armée du Salut, fait visiter le

Centre d’accueil sous-terrain. L’étroitesse et le manque d’intimité saute aux yeux. L’interaction entre des personnes de cultures différentes constitue souvent un réel défi. Chaque réfugié reçoit quotidiennement CHF 9.50 des Services sociaux pour survivre  : il faut réussir à visualiser quelles marchandises on peut obtenir avec cette somme. Cela ne fait pas grand-chose ... La suite se déroule dans une ambiance conviviale   : les Conseillers fédéraux sont accompagnés dans la grande salle à manger, où les réfugiés servent des spécialités de leur pays d’origine. Par table, cinq à six réfugiés conversent avec un Conseiller, les employés de l’Armée du Salut aident pour la traduction et les questions de compréhension. Chaque réfugié a une histoire émouvante, les Conseillers fédéraux écoutent avec intérêt, posent des questions et réconfortent aussi parfois. La Conseillère fédérale Evelyne Widmer-Schlumpf, pouponne et

Puis c’est déjà l’heure de partir, la course d’école emmène maintenant le Conseil fédéral à Bienne. Après un adieu chaleureux, il reste de bons souvenirs. Le modèle de Riggisberg fonctionne, même si tout n’est parfait. Daniel Oester

Quelques liens sur les reportages dans les médias  : http://www.srf.ch/news/schweiz/feelthe-biet-bundesratsreise-fuehrt-durchsbernbiet http://www.rts.ch/info/suisse/6912490des-requerants-d-asile-cuisinent-pourle-conseil-federal.html http://www.bernerzeitung.ch/region/ bern/Der-Bundesrat-ist-im-Dorf--undkeiner-weiss-es/story/14831923 h t t p : / / w w w. n z z . c h / s c h w e i z / asylsuchende-kochen-fuerbundesrat-1.18573173 http://www.swissinfo.ch/ger/bundesratgeniesst-bei-gluthitze-scharfe-kost-undbad-in-der-menge/41525678

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2015

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Echos

Des salutistes stars de la télévision

Photo  : Daniel Oester

Le film suisse „Lina liebt“ raconte l’histoire d’une jeune femme emprisonnée par les autorités. Dans le film, l’Armée du Salut joue un joli rôle.

scène se déroule en décembre, les mains doivent être rougies par le froid. Sur le plateau, il s’agit d’attendre, d’attendre et d’attendre. Auprès des salutistes, les acteurs et les membres de la production veulent en savoir plus  : «  Faites-vous vraiment partie de l’Armée du Salut  ?  » «  Qu’est-ce que cela signifie  ?  » et «  Est-ce que les visites dans les prisons font partie du répertoire des services de l’Armée du Salut  ?  » Une belle occasion de parler du vaste éventail d’activités de l’Armée du Salut et de provoquer parfois l’étonnement.

Vous aussi, vous pouvez vous engager contre la traite des êtres humains, en participant à la Journée de prière pour les victimes de la traite.

Il s’agit d’un des plus sombres chapitres de l’histoire suisse  : jusqu’en 1981, il était possible, même sans jugement d’un tribunal ou expertise psychatrique, d’enfermer des gens, surtout des jeunes, pour cause de «  paresse  », «  conduite dépravée  » ou «  débauche  ». Le long métrage „Lina liebt“ parle d’une jeune femme privée d’une vie normale par les autorités. Le film, coproduit avec la télévision suisse, sera diffusé en automne 2016 sur SRF1. L’Armée du Salut y apparaît lorsque cinq salutistes apportent un peu de mélodie et de couleur dans la vie des détenus de la prison de Hindelbank, à l’occasion des fêtes de Noël. Le rôle principal, Lina, est submergée par ses

émotions, alors que la musique éveille en elle des souvenirs du passé.

Monsieur Rolf Messerli

retraite bien méritée. Mise en page des journaux, des rapports annuels et d’autres publications, création d’affiches, de posters et de flyers en tous genres, pour le Quartier Général, les Institutions et les Postes, innombrables retouches photos, si son nom a peu été mis en avant dans les nombreuses publications de l’Armée du Salut, il n’en reste pas moins que la plupart sont passées entre ses mains expertes. Si vous lisez aujourd’hui ce dialogue, c’est aussi grâce à lui.

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C’est déjà parti, après de rapides salutations, l’uniforme est boutonné, le chapeau Alléluia ou le Képi visser sur la tête, les maquilleuses s’affairent et même les mains n’y échappent pas. Comme la

Photo  : MAD

Après onze années de loyaux service comme graphiste au sein du Département marketing et communication, Monsieur Rolf Messerli a pris une

L’équipe de tournage et des acteurs amateurs se sont rencontrés le 30 juillet dans l’ancienne prison de Hinwil, pour un tournage en soirée. Parmi eux, quatre femmes et un homme salutistes, qui représentent les traditionnelles visites aux prisonniers de l’Armée du Salut.

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2015

Et ça commence  : les acteurs amateurs sont placés sur des bancs dans la cour, pour jouer les détenus, on allume les bougies du sapin de Noël. «  Action, Lina liebt, scène 138, prise 1, musique   !   » Après un peu plus d’une strophe de «  Le Seigneur est mon berger fidèle  », intervient la première coupure. Caroline Zweiacker, de C-Films, estime que c’est bon signe lorsque le directeur laisse tourner aussi longtemps. Ce sera pourtant une longue nuit   : à neuf reprises, les salutistes chanteront et joueront le morceau, en un peu plus de deux heures. Ce qui a permis plusieurs applaudissements pour la performance de l’Armée du Salut. Le tournage se termine à 23h15  : dernière salve d’applaudissements, puis rangements, démaquillage et retour à la maison. Il en reste une journée éprouvante, mais avec la satisfaction d’avoir honnoré l’Armée du Salut et son travail partout où on a besoin d’elle. Daniel Oester

Il nous semblait dès lors tout naturel d’utiliser ces quelques lignes pour le remercier sincèrement pour tout le travail accompli, ainsi que pour son agréable soutien et collaboration. Cher Rolf, la Rédaction du dialogue, et ses lecteurs, te remercient chaleureusement. La Rédaction


Combattons le silence  !

Ces visages peuvent être cachés à nos yeux. Hélène* arrive en Suisse, convaincue sur la base de fausses promesses. Elle est vulnérable à cause de manque de connaissance de la langue et d’autres personnes en profitent. Elle se retrouve esclave domestique, sans revenu, sans papiers, battue et dépendante. D’autres formes de traite «  invisible  » existent  : à des fins de trafic d’organes ou bien la traite des bébés.

Photo  : Salvation Army IHQ

Les visages de l’esclavage moderne sont multiples. Un jeune garçon, un adulte, une femme, des personnes qui ont été exploitées pour maintes raisons. Parfois, les situations sont tellement complexes qu’ellesmêmes n’ont pas conscience d’être victimes de traite.

plupart sans identité et sans défense. Nous ne gardons pas le silence  ! Depuis quelques années, l’Armée du Salut veut rendre visibles ces visages de l’esclavage, afin d’apporter un peu d’espoir. La sensibilisation commence par un appel annuel à la prière. Cette année une «  Taskforce  » internationale a été établie. Notre Territoire possède sa propre «  Taskforce  » et fait partie de la «  Taskforce européenne.  » La Suisse et la Hongrie mettent en place un programme de «  reconnexion  » pour les victimes de l’exploitation sexuelle. Nous sommes déjà actifs dans la prévention de la traite avec des classes de langue et un travail parmi les réfugiés. Vous aussi êtes invités à être actifs dans ce combat pour la justice sociale.

Dernièrement, ces visages sont devenus un peu plus visibles - on ne peut les ignorer sur nos écrans de télévision. Les images de migrants, qui cherchent désespérément une vie meilleure, arrivant en chaloupe après un long et souvent violent périple. Impossible de raconter chaque histoire. La pauvreté et Commissaire Jane Paone la traite sont souvent liées. Cette pauvreté *Nom fictif est multidimensionnelle, touchant différents L’article est basé sur aspects de la vie  : l’intégration Vous aussi, vous pouvez vous engager contre la traite des êtres humains, en participant le livre «  Les nouveaux visages de l’esclavage  », professionnelle et à la Journée de prière pour les victimes de la traite. de Louis Guinamard sociale, le niveau d’éducation, le logement, l’accès aux n’est pas la même. Pour la traite, le sous la direction de Geneviève Colas loisirs et à la culture, la famille, le statut déplacement n’est qu’un des aspects juridique ainsi que l’état de santé physique connexes. L’intention fondamentale Plus d’informations sur  : justice-sociale. et psychique. Toutes ces dimensions sont est l’exploitation de la victime, même ch interdépendantes. une fois arrivée à destination. Pourtant, ces deux phénomènes s’alimentent Cependant, bien que le trafic des migrants parfois réciproquement. Les réseaux et la traite des êtres humains aient pour point de traite d’êtres humains n’hésitent commun d’être illégaux et de conduire au pas à mettre la main sur des migrants déplacement des personnes, la motivation en transit, proies faciles et fragiles  : la «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2015

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Nota bene

Mutations internationales

Au 1er novembre 2015 Les colonels Merle et Dawn Heatwole sont mutés au Quartier Général international, respectivement comme Secrétaire international pour les Amériques et les Caraïbes, et Secrétaire zonale pour les Ministères Féminins (MF) pour les Amériques et les Caraïbes, avec promotion au grade de commissaire. Les colonels David et Sharron Hudson sont mutés au Quartier Général national des USA, respectivement comme Secrétaire en chef national et Secrétaire nationale des MF. Les lts-colonels Douglas et Colleen Riley deviendront respectivement Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des MF, pour le Territoire des USA Ouest, avec promotion au grade de colonel. Au 1er décembre 2015 Les lts-colonels Lucien et Marie Lamartinière deviendront respectivement Commandant territorial et Présidente territoriale des MF pour le Territoire de la République démocratique du Congo, avec promotion au grade de colonel. Ils succèderont à la commissaire Madeleine Ngwanga, qui se retirera du service actif. Les lts-colonels Graçia et Lydia Matondo deviendront respectivement

Félicitations

Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des MF pour le Territoire de la République démocratique du Congo. Les majors Dieudonné et Philippine Tsilulu deviendront responsable regionnaux pour la Région du Mali. Le major Dieudonné Tsilulu comme Commandant régional et la major Philippine Tsilulu comme Présidente régionale des MF. Ils succéderont aux majors Kapela et Rose Nicole Ntoya, qui reprendront d’autres responsabilités.

Agenda des Chefs

Les commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux  : 19 et 20 septembre  : Installation des majors Bernhard et Regina Wittwer, Région Hongrie 28 - 30 septembre  : Conférence européenne au Pays-Bas, sur le thème de l’avenir des structures d’accompagnement Les lts-colonels Allan Hofer, Secrétaire en chef et Fiona Hofer, Secrétaire territoriale Société  &  Famille  : 28 - 30 septembre  : Conférence européenne au Pays-Bas, sur le thème de l’avenir des structures d’accompagnement

80 ans 17 septembre  : Major Susanna Schranz, Altersheim Adelboden, Ausserschwandenstrasse 1a, 3715 Adelboden 22 septembre  : Major Melanie Javet, Müller-Friedbergstrasse 5, 9630 Wattwil 27 septembre  : Major Margaret Bachmann, Neptunstrasse 31, 8032 Zurich 7 octobre  : Major Marianne Tzaut, Chemin de Pré d'Emoz 36, 1860 Aigle 75 ans 8 octobre  : Major Marlis Dutler, Wülflingerstrasse 63, 8400 Winterthour 70 ans 10 octobre  : Major Sonja Balmer, Kreuzbündtenstrasse 8c/35c, 5727 Oberkulm

Cours ouverts à tous

Les relations humaines  : enseignante, Evelyne Rothacher. Boîte à outils pour une relation responsable, les 14 et 21 novembre à Aigle Détails sur les cours  : ads-centredeformation.ch. Inscriptions auprès de Evelyne Rothacher, 024 466 95 73 ou evelyne_rothacher@armeedusalut.ch

Annonce Agenda

Workship à Sierre du 16 au 18 octobre 2015. Inscriptions jusqu’au 20 septembre 2015 sur  : weareworkship.ch/ inscriptions Puissance sans limite, visite du Général et de la commissaire Cox, les 24 et 25 octobre 2015, au Palais des Congrès de Bienne. Week-end biblique aux Rasses, dès 16 ans, du 6 au 8 novembre 2015. Inscriptions jusqu’au 2 novembre 2015 auprès de Sylvain Riard  : sylvain_riard@ armeedusalut.ch

Réservez la date dans vos agendas  !

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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2015

SnowTeensCamp, pour les 13 à 18 ans, du 26 décembre 2015 au 2 janvier 2016 à Adelboden. Inscriptions jusqu’au 12 décembre 2015 auprès de Johnny Walzer  : johnny_walzer@armeedusalut.ch


Cette année encore, 50 «  alive teens  » ont répété durant une semaine les chants qu’ils ont présenté dans plusieurs villes de Suisse. Janik Steiner y était et il nous livre ses impressions.

Le capitaine Andy Fuhrer a repris la fonction de Secrétaire territorial de Jeunesse avec enthousiasme.

Quel message souhaitez-vous partager  ? J. S.  : Nous avons chanté douze chants et il y avait aussi quatre petites impulsions durant le concert. Nous avons développé la comparaison entre la vie et une randonnée en montagne  : il n’y a pas que des sommets ... Souvent nous montons, et nous nous sentons bien, mais nous finissons toujours par rencontrer une vallée et des difficultés. il reviens nous des vallées et des difficultés. Nous avons voulu encourager les gens, dans de telles situations, à ne pas baisser les bras, mais à fixer leur regard sur le prochain sommet.

Ça y est, c’est mon premier jour de travail officiel en tant que STJ au Quartier Général. Dire que j’ai cessé mes activités en tant que Secrétaire de jeunesse il n’y a pas si longtemps et me voilà à nouveau «  en plein dedans  »  ! Je me réjouis de relever les défis qui m’attendent, même si je prends mes nouvelles responsabilités avec un peu d’appréhension. Lorsque j’ai fait le trajet ce matin de Winterthour à Berne, Dieu m’a totalement épaté et formidablement encouragé  ! Comme des milliers d’autres salutistes à travers le monde, je lis chaque jour mon chapitre dans le Nouveau Testament et c’est justement aujourd’hui (comment a-t-il donc su que j’avais justement besoin de ce chapitre aujourd’hui  ?) que Dieu vient à ma rencontre avec un verset remarquable  : «  Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse.  » (2 Corinthiens 12  : 9).

Raconte nous ce que vous avez fait au camp «  alive teens  »  ! Janik Steiner  : Durant la première semaine, nous nous sommes préparés pour la tournée  : répétition des chants deux fois par jour. Ensuite, nous pouvions visiter divers ateliers, comme les ateliers sport, danse ou bien-être, sauf les solistes, qui profitaient de ces moments pour peaufiner leurs solos. Le soir, nous avions toujours un excellent programme, nous pouvions faire des grillades ou des jeux. Un soir, nous avons même regardé un film en plein air. La deuxième semaine, nous sommes partis en tournée, chaque jour dans une ville différente. De la construction de la scène, à l’installation technique et jusqu’au sound check, chacun s’est pleinement investi. Après une courte pause, nous nous chauffions la voix, puis c’était l’heure d’entrer en scène.

Quel a été ton moment fort  ? J. S.  : J’aime la communion que nous avons durant le camp. Nous sommes comme une famille, personne n’est mis de côté. Ce qui m’a aussi impressionné, c’est le montage de la scène. Il y avait à chaque fois beaucoup à faire et tout le monde s’est impliqué à 100 %. Est-ce que tu recommanderais le camp «  alive teens  »  ? J. S.  : Je conseille à tous les ados qui aiment chanter de nous rejoindre. C’est un réel plaisir de passer ces deux semaines ensemble. Pour les spectateurs aussi, ça vaut la peine, parce que nous transmettons de la joie. Nous avons vu plusieurs sans-abris se réjouir du concert et venir partager ces moments de fête avec nous. Questions  : Nora Steiner

L’Armée du Salut active dans 127 pays

Le Général André Cox a donné son approbation pour que le travail de l’Armée du Salut débute officiellement en Slovaquie. Depuis le 1er septembre, l’Armée du Salut est donc légalement active dans 127 pays.

C’est durant l’été 2013 que l’intérêt pour l’Armée du Salut d’être active en Slovaquie s’est manifesté, lorsque le besoin d’établir un ministère parmi les communautés roms s’est fait ressentir (il s’agit d’une grande part des personnes marginalisées en Slovaquie).

Photo  : MAD

Bonjour  ! Salüüüü  !

Photo  : MAD

Nous sommes une famille

Je me suis alors souvenu du camp des «  alive teens  » auquel j’avais participé en tant qu’apprenti, si l’on peut dire, du major Thomas Bösch. Pour moi, le temps fort a été une discussion avec l’un des participants. Il avait appris à connaître Jésus durant ce camp et avait décidé, lors de cette conversation, de lui ouvrir son cœur. Alléluia  ! De tels décisions et moments d’échange doivent être le but de notre travail. Nous ne pouvons pas faire le travail de notre Père céleste, mais, malgré nos faiblesses, nous pouvons favoriser des rencontres et témoigner qu’il a tout sacrifié pour nous offrir la liberté et une vraie vie. Je n’oublierai jamais l’air émerveillé de ce jeune après que les autres participants l’aient accueilli avec des cris de joie et un tonnerre d’applaudissements au sein de la famille des enfants du Roi  ! C’était incroyablement émouvant  !

Le travail en Slovaquie sera supervisé par les Pays-Bas, dont le Territoire s’appelle désormais Territoire des Pays-Bas, de la République Tchèque et de la Slovaquie.

Je me réjouis de toutes nos rencontres bénies et de pouvoir le soutenir LUI, le Tout-Puissant, avec toute ma faiblesse, dans la construction de son royaume. Et toi, souhaites-tu aussi l’aider  ?

La Rédaction

Capitaine Andy Fuhrer

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2015

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Maintenir le dialogue

Etre en paix avec Dieu

Matthias Nufer, étudiant en économie d’entreprise et membre du Poste de Berne

Dans le prochain «  dialogue  »

En route vers la maturité spirituelle

«  Ne me soumets pas à la tentation  !  » Seigneur, à bien réfléchir Je m’y soumets bien tout seul … Elle trouve en moi un chemin tout tracé  !

Photo  : addictrip.c

om

Témérités !

N’oublions jamais combien la Bonne Nouvelle est simple et facile à comprendre  !  »

Impressum Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués. Equipe de rédaction Sergent Philipp Steiner (Responsable Marketing & Communication), Major Jacques Tschanz (Responsable Rédaction), Sébastien Goetschmann (Rédacteur), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel), et Monique Bürki (St-Aubin), Nathalie Steffen-Noiosi et Pierre de Herdt (traduction)

Je vais de danger en danger, Je cours des risques inutiles, Après, j’appelle les pompiers Pour éteindre mes incendies.

Layout Rolf Messerli Impression rubmedia, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Massimo Paone

«  Ne me soumets pas à la tentation  !  » Seigneur, quand je suis inconséquent, Que je flirte avec ce qui est douteux  : Sois mon garde-fou  !

Général John Gowans (†), Recueil de prières «  Ah, Seigneur  !  »

Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger

La maturité est l’étape ultime d’un processus de croissance. Dans le prochain dialogue, nous essayerons de comprendre ce que cela signifie lorsque le terme se rapporte à notre vie spirituelle. La Rédaction

«

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · septembre 2015

CHF 46.– | 65.–* CHF 48.– | 67.–*

Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas.

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JAB

Dialoguer avec Dieu

Outre cet enrichissement, l’avantage le plus important pour ma vie, c’est que Jésus a pris mes péchés sur lui et qu’il est mort pour moi. Cela me procure la certitude d’être sauvé et d’être en paix avec Dieu.

3001 Berne

«  Lors de nombreuses situations de vie, que ce soit dans ma formation, dans mon travail ou dans les relations avec mes semblables, je vis ma foi en Jésus-Christ comme un grand avantage. Cela se concrétise surtout lorsqu’il s’agit de relever des défis. Ma foi me permet de relativiser de nombreuses choses, comme le stress des examens. Cela me procure de la sérénité, laquelle ne doit cependant pas se transformer en manière de vivre naïve et étriquée. La Bible mentionne ce fait en Matthieu 11  : 28-30  : «  Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, et je vous donnerai du repos. Acceptez mes exigences et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. En effet, mes exigences sont bonnes et mon fardeau léger.  »

Photo  : MAD

Matthias Nufer chemine dans la vie avec sérénité, mais sans naïveté. Il explique pourquoi.

»

1 Corinthiens 10  : 23


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