Mensuel de l’Armée du Salut - 124e année - N° 7 - 2014
Société
Nos vacances à Balcona Playa Sébastien Goetschmann
Raisons économiques ou choix personnel, il n’est plus rare que les gens décident de passer leurs vacances à la maison. Pour Céline et Jérémie Liechti, jeunes parents, il s’agira d’une première.
«
La situation est un peu particulière cette année, explique Céline Liechti. Il y a bien sûr nos deux filles (Ellie a 2 ans et Margot 6 mois), pour qui il est compliqué de trouver une offre de vacances adaptée à un prix raisonnable. Nous venons d’acheter une voiture, alors il est vrai que les finances pèsent dans notre choix de ne pas partir, mais il y a aussi le fait qu’on ne sait pas vraiment quand on pourra prendre des vacances avec le travail de Jérémie. » En tant que peintre indépendant, Jérémie Liechti est en effet tributaire des mandats qu’il reçoit. Difficile dans ces conditions de prévoir des vacances, même à la maison. « Si on arrive à prendre une semaine en famille cet été, on va certainement la passer dans la région, ajoute Jérémie. Ça nous permettra de profiter d’aller à la piscine et de faire des grillades sur notre terrasse, en fonction du temps. »
Le traître page 3
C’est sur cette terrasse que la famille Liechti passera certainement une grande partie de ses vacances cet été
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Ces bénévoles sans qui rien ne serait possible pages 4-5
société
Pas besoin de partir loin pour passer de bonnes vacances. Rester dans sa région donne l’occasion d’organiser une activité en famille
Si les circonstances peuvent influencer le choix de partir en vacances ou non, il y a aussi de nombreux adeptes du « staycation » (contraction des mots « stay » et « vacation »), un terme apparu aux Etats-Unis lors de la crise financière de 2007. Profiter de son appartement, redécouvrir les curiosités locales desquelles on se désintéresse le reste de l’année, partir explorer la région, l’idée semble séduire de plus en plus. En Belgique, cette tendance semble avoir déjà fait son chemin. Selon une enquête d’iliv (Observatoire de la vie à la maison) parue en 2013, 45% des Belges passent régulièrement leurs vacances à la maison et ce chiffre grimpe même à 56% auprès de ceux qui vivent à la campagne.* En Suisse aussi le nombre de personnes qui restent à la maison durant leurs vacances est en augmentation, atteignant 21% en 2010*. Les finances et la santé étaient les principales raisons invoquées. Pour Jason Linder et sa famille, ce sont des raisons financières, mais également d’accessibilité qui
Point de vue
les poussent à passer leurs vacances à la maison, Jason étant en chaise roulante. « C’est compliqué de trouver quelque chose qui soit adapté à des prix raisonnables, c’est parfois le parcours du combattant et quand on revient de vacances, on est plus fatigué qu’avant. Alors on reste à la maison, cela simplifie les choses. » Cela permet aussi de découvrir le pays : « Il n’y a pas besoin de partir très loin pour être dépaysé, ajoute Jason. En général, on planifie nos vacances en cherchant des lieux à visiter. On regarde les musées ou les endroits qui nous intéressent. On profite aussi de rester à la maison pour passer du temps en famille ou inviter des amis qui ne partent pas non plus. » A la maison ou à l’étranger, il est important de profiter de ces temps de repos pour refaire le plein d’énergie. Alors bonnes vacances à chacun. *www.iliv.be/fr *www.bfs.admin.ch
Jacques Tschanz
Des vacances pour se reposer … Jésus dit à ses disciples : « Vous autres, venez à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu. » Car il y avait beaucoup de monde qui venait et repartait, et eux n’avaient pas même le temps de manger (Evangile selon Marc, chapitre 6, verset 31). Le surmenage n’est donc pas d’aujourd’hui, même dans ce passage vieux de 2000 ans, Jésus « invente » les vacances ! En théo-
rie il était prévu, lorsqu’elles furent légalisées en 1936, que les vacances servent à se reposer … Dans le règlement du personnel où je travaille, cela est aussi stipulé. Pourtant, au moment de la rentrée, combien de personnes nous diront dans un grand soupir : « Il me faudrait des vacances pour me reposer de mes vacances … » Lorsque Jésus offre à ses disciples
de se reposer, il se montre très pratique. Il connaît nos limites humaines et nous encourage à les respecter. Mais il y a tant de fatigues différentes pensez-vous … Comme c’est vrai, mais pour chacune d’elles il invite : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » Matthieu 11 : 28. Pour bénéficier de ce repos il faut l’accueillir. Cela s’appelle « la foi ».
évangile
Le traître
Pierre-André Combremont
Dans la Bible L’un des Douze [disciples], celui qui s’appelait Judas Iscariot, se rendit auprès des chefs des prêtres pour leur demander : « Si je me charge de vous livrer Jésus, quelle somme me donnerez-vous ? ». Ils lui versèrent trente pièces d’argent. A partir de ce moment-là, il chercha une occasion favorable pour leur livrer Jésus. (…) Le soir, Jésus se mit à table avec les Douze et,
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n tous temps et en tous lieux, le traître est considéré comme le plus vil des personnages. En temps de guerre, celui, civil ou militaire, qui trahit son pays est condamné à mort, selon la loi martiale qui est en vigueur dans ces circonstances. A propos du récit ci-dessus, la trahison de Judas est jugée généralement comme particulièrement immorale. Une relation intime, fraternelle et de confiance unissait à Jésus les douze disciples les plus proches, triés sur le volet. Et voilà que l’un d’eux, pour quelques pièces d’argent, l’équivalant d’un mois de salaire pour un ouvrier, se livre à la pire des délations, dirigée contre celui qu’il appelle Maître, Seigneur, celui qui le considérait presque comme son frère. Une trahison encore incompréhensible aujourd’hui. Un péché humainement jugé sans aucune pitié. Le nom de Judas n’est-il pas entré dans notre vocabulaire pour désigner quelqu’un ou quelque chose de sournois ?
pendant qu’ils mangeaient, il leur dit : « V raiment, je vous l’assure, l’un de vous me trahira ». Les disciples en furent consternés. Ils se mirent l’un après l’autre à lui demander : « S eigneur, ce n’est pas moi, n’est-ce pas ? ». En réponse, il leur dit : « Celui qui a trempé son pain dans le plat avec moi, c’est lui qui me trahira. Certes, le Fils de l’homme s’en va conformément à ce que les
Ecritures annoncent à son sujet. Mais malheur à celui qui le trahit ! Il aurait mieux valu, pour lui, n’être jamais né ». A son tour, Judas, qui le trahissait, lui demanda : « Maître, ce n’est pas moi, n’est-ce pas ? ». « Tu le dis toi-même », lui répondit Jésus ! (Matthieu 26 : 14-16 et 20-25)
Nous autres, contemporains du 21e siècle, ne sommes-nous pas parfois de petits Judas, consciemment ou non ? Sans aller jusqu’à la trahison il pourrait arriver que nous omettions une obligation. On peut se dire : « oublier un chiffre dans sa déclaration d’impôts, ce n’est pas grave … Sur la masse, cela ne va pas mettre l’Etat en péril ! Obtenir une prestation sans en payer la contrevaleur, ce n’est pas grave, cela ne se verra pas … Un seul et unique petit coup de canif à un contrat, ce n’est pas grave … si cela ne se sait pas ! ». Mentir, c’est déjà trahir. Il y a tellement de tentations qui peuvent se présenter dans la vie de tous les jours, qu’il faut être fort pour y résister. « Si quelqu’un est fidèle dans les petites choses, on peut aussi lui faire confiance pour ce qui est important » nous dit Jésus (Luc 16 : 10).
Sommes-nous toujours droits et justes ou avons-nous parfois le nez qui s’allonge ? Le mensonge est déjà une trahison
bénévolat
Ces bénévoles sans qui rien ne
Une partie des bénévoles entourent la major Marie-Hélène Nüesch
Le bénévolat est le moteur de nos sociétés. En Suisse, un tiers de la population s’engage dans un travail bénévole (statistiques OFS 2010). C’est aussi sur ce principe que la Brocante de l’Armée du Salut de Nyon peut exister, grâce à la disponibilité de 24 bénévoles.
S
ous la responsabilité de la major Marie-Hélène Nüesch, chacun a une tâche bien précise : trier et fixer les prix de la marchandise qui arrive, ranger les objets dans les rayons ou encore servir à la caisse. « Nous avons actuellement 16 nationalités différentes et deux personnes viennent de France voisine pour nous donner un coup de main »,
ajoute la Major. Et cela fonctionne ainsi depuis longtemps déjà : le 1er novembre 2013, la Brocante de Nyon a fêté ses dix ans d’installation au centre Articom, pour le plus grand plaisir des clients et des donateurs. « Ici, la clientèle est variée, poursuit Marie-Hélène Nüesch. Nous accueillons autant des per-
sonnes nécessiteuses, habituées aux brocantes et qui emmènent ou envoient parfois nos marchandises à la famille restée au pays, que des gens plutôt aisés venant des entreprises internationales implantées dans les alentours et qui recherchent des objets de qualité, et enfin des antiquaires à la recherche de la perle rare. De plus, une grande partie des habits est
bénévolat
ne serait possible
Sébastien Goetschmann
Lise Auch, à la caisse, vient d’Estavayer-le-lac pour travailler à Nyon bénévolement depuis six ans
donnée à l’association des paysans de montagne et des jouets sont récupérés par l’une de nos bénévoles pour les emmener en Roumanie. Les porcelaines de qualité et les habits de marques constituent les objets les plus prisés de notre assortiment. Mais ici on trouve de tout et les objets de qualité, appréciés de notre clientèle, sont à des prix intéressants. »
présence salutiste de Nyon. Dans ce cadre, Daniel Pasche vient une fois par semaine (en règle générale le mardi) pour y tenir un bureau social. « Je reçois une à six personnes par semaine à qui je distribue des bons de la Migros, explique Daniel Pasche. Mais certains viennent également chercher autre chose, ils ont besoin de parler et qu’on prie avec eux. »
Il faut dire que la Brocante de Nyon est bien implantée dans la ville vaudoise, surtout que le Poste (paroisse salutiste) local a fermé ses portes en 2012. La Brocante personnifie ainsi la seule
C’est donc avec un réel plaisir que Marie-Hélène Nüesch accomplit son service à la Brocante, entourée de ses nombreux bénévoles motivés. Seule ombre au tableau, le manque de place. Avec ses 360m2 de sur-
face, c’est la plus petite Brocante de l’Armée du Salut en Suisse. « Nous éprouvons quelques difficultés à entreposer et présenter tous les objets que nous avons », avoue Marie-Hélène. En plus de ces problèmes de place, une nouvelle camionnette serait aussi la bienvenue. Pour le moment, c’est un bénévole qui prête son fourgon une fois par semaine pour transporter les meubles et autres articles volumineux. La Brocante se trouve au Centre Articom, route de Divonne 48, à Nyon www.brocki.ch
à bien y penser ...
Sans tambour ni trompette La passion comme moteur Les gens qui réussissent à atteindre leurs rêves sont souvent mus par une passion qui les dévore, qui les pousse à rechercher l’excellence. Fous de musique, de sport, de travail, … toute leur vie est dédiée à cette passion, chaque instant y est consacré. Qu’en est-il de nous, de nos passions ? Qu’est-ce qui nous fait vibrer ? « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » (La Bible, Evangile de Jean, chapitre 3, verset 16). Dieu brûle de passion pour chacun d’entre nous. Il l’a prouvé en envoyant Jésus sur terre. Sommes-nous passionnés par Dieu en retour ? Dans l’Evangile de Marc, il est écrit au chapitre 12, verset 30 : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. » Est-ce que ce feu nous consume et nous pousse à désirer ardemment plaire à Dieu en toutes choses ?
Sébastien Goetschmann
Le dessinateur Alain Auderset nous invite à la réflexion. Chaque mois vous trouverez une nouvelle BD à cet endroit.
infos Un peuple, un appel, une passion Le Congrès territorial a rassemblé 2500 membres et amis de l’Armée du Salut à Bulle, les 10 et 11 mai.
Oui, je m’abonne pour une année au mensuel « Espoir » pour la somme de CHF 48.– (CHF 67.- étranger)
Nom : Prénom : Adresse :
Localité : Date : Signature :
Ce week-end a été l’occasion de faire une pause pour réfléchir ensemble à la mission de l’Armée du Salut. Moments de prière, de louange, de communion et de réflexion se sont ainsi succédés. Samedi après-midi, Rahel Steiger a été accueillie comme nouvelle cadette et Michael Huber comme nouveau capitaine auxiliaire et la cadette Christin Stachl a été consacrée comme officière. Durant la soirée, des chorales, des brass-band, des solistes et même un danseur ont captivé l’auditoire lors du concert. Lors du culte du dimanche matin, le commissaire Franz Boschung a invité chacun à aller jusqu’au bout pour Jésus. Puis, les divers ateliers à choix ont permis d’approfondir des sujets tels que
le leadership, la multiculturalité et la traîte des êtres humains. Ces moments de partage et de discussion ont été particulièrement appréciés. Les adolescents ont discuté de sujets pertinents pour leur âge : addiction, sexe, divination et d’autres thématiques auxquelles ils sont quotidiennement confrontés. Quant aux enfants, ils ont vécu un week-end autour du thème de la construction, pouvant mettre euxmêmes les mains à la pâte avec plus de 80 000 blocs de bois (programme de la Ligue pour la lecture de la Bible germanophone). Le temps de clôture, vécu en commun, était centré sur l’enthousiasme que nous avons pour Jésus. Les participants ont été bénis, envoyés
A envoyer à : Armée du Salut, Service des abonnements, Case postale 6575, 3001 Berne redaction@armeedusalut.ch
et encouragés à donner la première place à Dieu dans leur vie. [La Rédaction]
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détente
« Il est étonnant de voir que les gens passent plus de temps à préparer leurs prochaines vacances que leur avenir. » Patricia Fripp
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Solution du Sudoku
3001 Berne
Règle du jeu En partant des chiffres déjà inscrits, remplissez la grille de manière à ce que : - chaque ligne - chaque colonne - chaque carré de 3x3 contiennent une seule fois les chiffres de 1 à 9. Pas besoin d’être fort en maths!
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Sudoku