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Mensuel de l’Armée du Salut - 125e année - N° 6 - 2015
Société
Des parfums difficiles ... Jacques Tschanz
Le parfum est un vaste marché qui se développe constamment. La difficulté de choisir « son parfum » est proportionnelle à l’offre, ce qui ne rend pas les choses simples. Petit survol de la question.
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es odeurs, tout comme les couleurs ne sont pas perçues de la même façon par tout le monde. Alors si les goûts et les couleurs ne se discutent pas c’est preuve que chacun interprète les odeurs selon ses neurones olfactifs situés au haut de la cavité nasale et directement reliés au cerveau. C’est pour cette raison qu’un parfum peut faire jaillir un souvenir enfoui depuis longtemps. A parcourir les rayons des parfumeries on peut se rendre compte de la complexité de choisir un nouveau parfum pour l’être aimé ! Un fleuri ou un boisé, un cuir ou un musqué, quel casse-tête ! D’autant plus que chaque parfum réagit différemment en fonction de la peau. Donc autant essayer un échantillon avant d’acheter le précieux flacon car le test en magasin ne suffit
Adopté par Dieu page 3
Nos neurones olfactifs pourraient analyser jusqu’à un billion d’odeurs différentes… Ici, un « nez » devant son orgue
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Le sang : un symbole de pardon et de vie pages 4-5
société
pas. Chaque parfum a plus d’une note. Les notes de tête sont celles que l’on sent en premier (les plus
volatiles) c’est la première impression. Les notes de cœur véhiculent l’identité du parfum. Elles durent plusieurs heures. Les notes de fond servent aussi de fixateur pour les notes de tête et de cœur. Elles peuvent rester sur des vêtements plusieurs jours. Toutes ces raisons font qu’il est extrêmement difficile de trouver « son parfum » et qu’en général on s’y tient pour de longues années. Il faut aussi savoir que le système olfactif se modifie au gré de l’âge, tout comme les odeurs corporelles, et c’est pourquoi rien n’est jamais fixé en ce domaine. Dans l’Antiquité, le parfum était réservé aux divinités. Une recette d’un parfum sacré datant de plus de 3000 ans, se trouve dans la Bible* et prouve l’existence du métier de parfumeur. Il était réservé au culte et était brûlé sur un autel. D’ailleurs le mot « parfum » tire son sens de « part en fumée ».
populations, servant à couvrir les odeurs corporelles. Ces dernières années, le parfum s’est tellement démocratisé qu’on en met tous les jours sans retenue et qu’il existe même des parfums pour enfants … (mais ils ne devraient pas remplacer la douche …) Dans notre société il semble de bon ton de porter une odeur artificielle … qui parfois laisse une traînée difficilement supportable dans un ascenseur ou un lieu clos ! De ce fait notre perception des odeurs est faussée. Nous émettons des parfums naturels qui expriment l’anxiété, le stress, la joie, la disposition sexuelle et tant d’autres messages que nous couvrons, comme une honte, d’une petite giclée de parfum. Est-ce pour cela que ces dernières années on trouve sur le marché des parfums âcres à l’odeur de transpiration ou de phéromones ?
Plus tard, le parfum se répandra dans les couches aisées des
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C’est en laboratoire que les parfums sont créés avec une précision surprenante
Point de vue Un agréable parfum Que c’est agréable de respirer le parfum d’une rose ! Le plaisir de la vue de cette belle fleur en est renforcé par cette odeur subtile, incomparable don de la nature. Il arrive parfois aussi que notre sens de l’odorat soit flatté par le parfum qui émane d’une personne que l’on rencontre ou que l’on côtoie. Encore faut-il qu’il soit discret car,
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Pierre-André Combremont comme toute chose, l’exagération va à fin contraire de l’agrément recherché. Comme la Bible est le livre par excellence de toutes les activités humaines, qu’elles soient d’ordre domestique, pratique, professionnel ou spirituel, on y trouve naturellement plusieurs situations dans lesquelles l’usage du parfum est mentionné. Entre autres, cet épisode très connu, où une femme qui,
alors que Jésus était à Béthanie, déverse tout un flacon d’un parfum de grande valeur sur la tête de Jésus pour l’honorer1. Dans cet admirable hymne à l’amour qu’est le Cantique des cantiques, Salomon écrit : « Combien suaves sont tes parfums, ton nom est comparable à une huile odorante qui se répand ... »2 Mais la Bible donne aussi des conseils judicieux à propos du parfum : « L’huile odo-
rante et les parfums mettent le cœur en joie, mais la douceur de l’amitié réconforte le cœur. »3 ou : « Mieux vaut un bon renom qu’un parfum raffiné ... »4 1 Voir
dans la Bible, Evangile de Marc, chapitre 14, versets 3 à 9 2 Livre des Cantiques, chapitre 1, verset 3 3 Proverbes 27, verset 9 4 Ecclésiaste 7, verset 1
évangile
Adopté par Dieu Sébastien Goetschmann
Dans la Bible Survinrent sa mère et ses frères, qui, se tenant dehors, l’envoyèrent appeler. La foule était assise autour de lui, et on lui dit : « Voici, ta mère et tes frères sont dehors et te demandent. » Et il répon-
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ans ce texte, c’est Jésus qui parle à la foule. Lui, le Fils de Dieu déclare comme frères et sœurs, ceux qui suivent ce que Dieu demande. Les frères et sœurs de Christ sont également héritiers du Père. En quoi consiste cet héritage et comment le réclamer ? Tout est indiqué dans la Bible. La Bible, c’est comme le testament (d’ailleurs on appelle ses deux parties Ancien et Nouveau Testament) de Dieu lui-même. Le testament définit et décrit l’héritage ; il désigne les héritiers et il stipule à quelles conditions les héritiers pourront bénéficier de l’héritage. « Si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ. » (Lettre aux Romains, chapitre 8, verset 17). Une famille adoptive Pourtant, la Bible souligne que Jésus-Christ est le Fils unique de Dieu. On lit, par exemple : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais
dit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, jetant les regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui : « Voici, dit-il, ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est
mon frère, ma sœur, et ma mère. » La Bible, Evangile de Marc, chapitre 3, versets 31 à 35
qu’il ait la vie éternelle. » (Evangile de Jean, chapitre 3, verset 16). Seul Jésus est enfant de Dieu. Il est donc également le seul héritier légitime. Mais la bonne nouvelle pour nous tous, c’est que Dieu veut que nous devenions ses enfants adoptifs. Et pour que l’acte d’adoption soit valable, il suffit de notre accord. « Mais à tous ceux qui l’ont reçue [la lumière, qui est Jésus], à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, … » (Evangile de Jean, chapitre 1, verset 12). Ainsi, personne ne naît automatiquement enfant de Dieu. Mais chacun peut le devenir en acceptant la Lumière dans sa vie, en croyant au nom de Jésus. Etre chrétien, c’est reconnaître que nous avons besoin de Jésus, accepter de le suivre, et ainsi devenir membre de la famille de Dieu. Ceci nous permet d’avoir part à l’héritage divin, qui n’est rien de moins que la vie éternelle ! Il suffit d’accepter Jésus dans sa vie pour que les portes de la vie éternelle s’ouvrent devant nous
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don du sang
Le sang : un symbole de par Annelise Bergmann
Le 14 juin a été décrété Journée mondiale du donneur de sang ; bien sûr, nous savons tous de quoi il s’agit. Nous avons tous vu les panneaux accrocheurs, lu les slogans magnifiques qui parlent de ma vie et de ton sang. A de rares exceptions près, nous serions tous d’accord de bénéficier d’une transfusion sanguine s’il le fallait, et en règle générale nous sommes bien rassurés de savoir que tout est bien organisé dans ce sens. Et pourtant, le fait mériterait certainement qu’on s’y arrête plus qu’un jour dans l’année.
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avons-nous seulement que ce n’est qu’en 1900, qu’un Autrichien, le docteur Landsteiner, a découvert les groupes sanguins A, B, AB, O ? Savons-nous que ce n’est qu’en 1940, qu’on a identifié les rhésus positif ou négatif, et qu’on affine de nos jours encore les recherches ? Le don du sang a commencé de façon un peu systématique dans nos contrées pendant la Première Guerre mondiale, en 1914-1918, mais il est encore des pays où l’on transfuse à l’aveugle, de façon aléatoire sans prendre les groupes en considération faute de moyens, pour sauver un peu plus de la moitié des blessés qui décéderaient de toute façon sans don de sang.
Chaque année, il nous est rappelé que le don de sang est indispensable pour sauver des vies
Dans les années 1990, la confiance du grand public a été très ébranlée par ce qu’on a appelé le scandale du sang contaminé ; pour des raisons financières essentiellement on a transfusé du sang dont on savait qu’il risquait d’être contaminé par le virus du sida. Plus de 4 000 innocents ont payé de leur vie cette inconscience. De
nos jours, tous les flacons sont analysés, on peut exclure la présence de virus comme le VIH ou l’hépatite C. L’asepsie est assurée, ainsi le don du sang est considéré comme parfaitement sûr. On peut le recevoir sous forme de plasma, plaquettes, érythrocytes ou plus rarement sous sa forme complète. Il se conserve environ 40 jours
après adjonction de certains produits. Prêt à se donner ? Comment expliquer alors que si tout un chacun est prêt à recevoir du sang, on manque si cruellement de donneurs ? Suite notamment au vieillissement de la population certaines interventions chirurgi-
don du sang
rdon et de vie cales orthopédiques ou artérielles, très « gourmandes » en sang sont beaucoup pratiquées. Lors d’accouchements aussi ou d’accidents il peut survenir des hémorragies qui nécessitent un grand nombre de pochettes de sang. Il arrive qu’on doive l’amener d’urgence par ambulance ou hélicoptère d’une région voisine, ou faire appel en catastrophe à des donneurs compatibles. Pour avoir du sang en réserve dans les banques de sang, il faut en collecter : logique ! Certes, pour des raisons de santé ou autres, tous ne peuvent pas donner leur sang. Mais tout de même : quelques décilitres de sang en 15 à 20 minutes, en échange d’une collation et d’un tout petit moment de repos, est-ce trop demander ? Le sang est précieux Je crois que tout au fond de nous, nous avons la notion que le sang est quelque chose de très précieux. Pas seulement parce qu’il transporte l’oxygène nécessaire à notre vie. Aussi au niveau du symbole, et ceci depuis des temps immémoriaux. On a peur du sang, on a le respect du sang. Le sang, c’est la vie. On verse le sang pour solliciter le pardon, ou se rendre agréable à une divinité. Personnellement, c’est quelque chose qui me fait beaucoup réfléchir ; je n’ai pas de réponses, seulement beaucoup de questions. En tant que chrétienne, je sais que Christ a versé son sang pour me racheter. Je vois sur la terre entière des frères et sœurs en Christ qui
Une des affiches 2014 de la campagne pour la Journée mondiale du donneur de sang
communient autour du pain et du vin, symboles du corps de Jésus brisé et de son sang répandu. J’étudie les textes de l’Ancien Testament qui m’expliquent comment, pour obtenir le pardon, le prêtre devait poser les mains sur la tête du bouc émissaire, transférer en quelque sorte sur lui le péché du peuple et le sacrifier. J’entends Jean-Baptiste qui dit de Jésus : voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché de monde. Je lis Paul et tous les apôtres qui proclament : le sang de Jésus nous purifie de tout péché. Et je ne comprends pas grand-chose … mais je crois. Je m’accroche à ces certitudes, j’y trouve la paix. Le 14 juin 2015, et tous les jours qui suivront.
Quelques chiffres En France, chaque année, près d’un million de malades est soigné grâce aux produits sanguins (500 000 transfusés et 500 000 soignés grâce aux médicaments dérivés du sang). Pourtant, seuls 4 % des Français donnent leur sang, alors que 98 % d’entre eux pensent que cela peut sauver des vies et que 88 % considèrent que c’est un acte facile à faire. En Belgique, 80 000 litres sont prélevés chaque année. Cela repsésente 105 486 donneurs et 176 665 prélèvements (chiffres de 2011). La Suisse s’auto-suffit en matière de don du sang : un peu plus de 200 000 donneurs pour quelque 400 000 dons par an (chiffres de 2011). Dans le monde, 83 millions de dons ont été enregistrés en 2012, soit 2 dons par seconde. Ces 83 millions ont été collectés dans les 10 000 centres de transfusion sanguine présents dans 168 pays.
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à bien y penser ...
Sans tambour ni trompette Joy sucker !
Le dessinateur Alain Auderset nous invite à la réflexion. Chaque mois vous trouverez une nouvelle BD à cet endroit.
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Lors d’un culte, notre officier, qui a fait un long séjour aux EtatsUnis, a employé cette expression que je ne connaissais pas : joy sucker. Littéralement « suceur de joie ». Cette formule m’enchante parce qu’elle définit exactement ce que je pense de certaines personnes, très rares heureusement, qui agissent comme des « éteignoirs » dans la relation que j’ai avec eux. En connaissez-vous de ces quidams qui systématiquement cassent votre enthousiasme ? Du genre : « - Regarde cette petite fleur ; incroyable ce qu’elle est jolie ! - Tu sais que cette espèce est en voie de disparition ? » Ou : « - J’ai eu un plaisir fou à discuter avec lui ! - Tu ne l’as jamais entendu quand il est mal luné … » Si vous suggérez, de manière très douce à votre interlocuteur que sa réaction n’est pas très positive, il vous rétorque de manière imparable « que c’est pourtant la vérité » ! Rien à redire à cela. Le suceur de joie a fait son office. Le dialogue ne va, en général, pas beaucoup plus loin, on cache ce qui reste de notre enthousiasme dans un silence qui, lui, est accueillant. Bon sang, pourvu que je ne sois pas un « joy sucker » sur le chemin des autres …
Marianne Hefhaf
infos
L’Armée du Salut aide les communautés isolées du Népal Au Népal, une équipe d’aide en cas de catastrophe de l’Armée du Salut soutient les collectivités isolées, qui n’ont pas reçu d’autre aide extérieure. Un groupe se dirige vers Sindhupal, un village très difficile à atteindre en raison des glissements de terrain et des inondations causées par le tremblement de terre.
Le capitaine MacDonald Chandi, en chemin vers Ramechhap, rapporte : « Il a fallu conduire sept heures sur des routes accidentées, pierreuses et éventrées à cause des glissements de terrain. Après être arrivés en toute sécurité, nous avons constaté que la plupart des maisons avaient été totalement endommagées et qu’il était difficile pour les gens de la communauté d’y vivre. Ils nous ont affirmé qu’ils ne voulaient pas prendre le risque de regagner leurs maisons, même si elles étaient encore debout. Les responsables de la communauté et les familles avec qui nous avons parlé nous ont partagé leurs craintes et leur tristesse, car ils ont perdu des êtres chers. Maintenant, ils n’ont aucune place qui puisse les abriter ni d’argent pour acheter de quoi se couvrir. Notre évaluation a montré qu’il y a désespérément besoin de tentes ou de bâches pour abriter les gens
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Le puissant séisme survenu le 25 avril au Népal a fait plus de 7 000 morts, des milliers de blessés et détruit d’innombrables habitations
jusqu’à ce qu’ils puissent reconstruire de vraies maisons. » Le major Lalnunsangi Ralte rapporte que les membres de l’équipe d’aide en cas de catastrophe de l’Armée du Salut travaillent maintenant dans trois camps de Katmandou, ainsi qu’à leur base, qui se situe juste à l’extérieur de la capitale. En attendant l’arrivée de
matériel supplémentaire, notamment des tentes, ils continuent à distribuer du riz, des lentilles, de l’huile de cuisson, du sel et de l’eau. Les membres de l’équipe continuent à collaborer avec les Nations Unies, pour s’assurer qu’ils répondent bien aux besoins les plus urgents. [IHQ]
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détente
« La croissance et le changement peuvent être douloureux, mais rien n’est plus pénible que de rester coincé quelque part où tu ne veux plus être. » Mandy Hale
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Solution du Sudoku
3001 Berne
Règle du jeu En partant des chiffres déjà inscrits, remplissez la grille de manière à ce que : - chaque ligne - chaque colonne - chaque carré de 3x3 contiennent une seule fois les chiffres de 1 à 9. Pas besoin d’être fort en maths!
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Sudoku