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Mensuel de l’Armée du Salut - 125e année - N° 12 - 2015
Partage
Une équipe gagnante Corinne Gossauer-Peroz
C’est un Noël blanc. La neige est tombée toute la journée. Les rues de la ville ont peu à peu changé d’allure. Atmosphère particulière d’un 24 décembre. Les boutiques vont bientôt fermer. L’heure du réveillon approche et ne fait qu’amplifier le sentiment de solitude de celles et ceux que la vie n’a pas ménagés. Heureusement, il y a ce soir, dans la ville, des endroits qui offrent un moment de convivialité autour d’un bon repas.
C
acahuètes, mandarines et bonbons ornent les tables décorées par des bénévoles. Les « invités » arrivent, ils se sont endimanchés. Il y a le sans-abri, la grand-mère seule, le père et ses enfants. Il y a cette femme dont le mari est à l’hôpital, l’homme et son chien, la femme et ses cabas. Il y a cette mère de famille qui cache difficilement son émotion parce que la vie et les circonstances lui ont ôté ses enfants… Où sont-ils ses enfants ce soir ? Pensentils à elle ? Sont-ils autour d’une table avec leurs enfants, petits-enfants dont elle ne connaît même pas le prénom … Il y a celui qui a apporté sa guitare et qui est impatient de partager quelques chansons bien connues pour mettre de l’ambiance et pour faire reculer ces pensées noires qui oppressent si souvent les cœurs. Ils se saluent timidement, peut-être un peu gênés d’être à l’Armée du Salut, ce soir-là. Mais devant la flamme des
Joie d’être ensemble, l’Armée du Salut organise chaque année des repas de Noël pour tous
bougies, la parole se libère, les visages se détendent et les rires commencent à fuser. Veillée de Noël : moment unique et lumineux qui rassemble des inconnus et des bénévoles. Des personnes qui, dans la rue, durant tout le reste
de l’année, se croisent sans se voir. Mondes parallèles qui, ce soir, se rencontrent. Car chaque année, Noël fait naître des gestes de solidarité. C’est bien là la véritable magie de Noël et ses plus beaux cadeaux ! page 2
La Marmotte à Noël page 3
La véritable histoire de Noël page 6
partage
Une verrine apéritive aux couleurs flamboyantes leur est servie. Le menu est un festin : velouté de légumes verts, risotto aux champignons et filet de dinde à la sauce c’est pour vous, dessert aux marrons et ronde de biscuits de Noël autour du café. Soudain, un chant de Noël résonne dans la salle. Les voix fortes ou hésitantes des uns et des autres s’unissent dans cette mélodie qui rappelle d’autres Noëls … Quand la famille était encore unie, quand la santé était une évidence, quand le travail permettait d’exister dignement. L’émotion de chacun contient des souvenirs différents mais « Voici Noël, ô douce nuit » apaise mystérieusement les visages et les cœurs des invités et des bénévoles. « Ensemble, c’est tout ». Le programme de la soirée inclut aussi des jeux. Soudain leur table devient une équipe, ils en rient. Compagnons de galère, coéquipiers aux visages marqués par la vie unis
et déterminés à marquer des points pour faire de ce groupe une équipe gagnante ! Magie de Noël. Des adolescents aident également au service et présentent une dance hip hop qui fait jaillir les applaudissements. Puis une mélodie de Noël introduit la lecture du texte de l’Evangile. Dans le plus grand silence, ils écoutent ces lignes qui parlent de la naissance de Jésus. Oui, ce soir, ils fêtent sa naissance. Lui qui s’est fait pauvre parmi les pauvres, n’ayant pas un lieu où crécher. Lui qui est porteur d’une lumineuse et mystérieuse présence, celle qui est espoir au fond d’un regard ou au creux d’une blessure. Lumière durable et non éphémère, contrairement aux éclairages de décembre.
L’homme à la guitare peut enfin chanter et faire chanter. Un autre sort son harmonica et se joint à lui. Des talents se dévoilent et la salle que la lumière des bougies rend de plus en plus chaleureuse, prend encore un air de fête différent. Les bénévoles eux aussi sont moins impressionnés. Sur ces visages aux traits marqués, ils devinent les tempêtes et les errances que la vie peut apporter. Sur un tatouage, ils lisent un nom ou une date. C’était peut-être avant cette tempête qui a tout emporté et laissé Même si les langues mettent un peu de temps à se délier, être mains et cœur vides. ensemble, c’est cela qui fait la différence
Après minuit, ils quittent les lieux le cœur réchauffé parce que ce soir, ils avaient une place autour d’une table. Ils savent désormais qu’à la lumière des bougies, ils peuvent faire partie d’une équipe gagnante et souriante. Où vontils ? Vers quel refuge bricolé ou improvisé ? L’homme et son chien, le sans-abri, la grand-mère à la démarche lente. Ils disent merci aux bénévoles qui leur expriment avec émotion, la joie éprouvée ce soir, avec eux. Sur le pas de la porte, les jeunes improvisent un rap pour leur dire au revoir. Ceci, vous vous en doutez, n’est pas un conte de Noël, c’est une histoire vraie. C’est l’histoire de centaines, de milliers d’hommes et de femmes en galère, dans nos rues et nos villes. En galère visible ou invisible… C’est aussi l’engagement discret et fidèle de centaines, de milliers de bénévoles qui veulent, humblement, « changer le monde », là où ils sont. Le tout ressemble à un conte de Noël, car, comme dans les contes, les cœurs changent, les mains se tendent et chacun est transformé. En ce soir de Noël, chacun a été témoin de la magie de Noël. Une lumière douce habite les yeux et les cœurs. Equipe gagnante, quelque part, sur la planète.
Chères lectrices, chers lecteurs, Tout au long de l’année et des douze numéros d’ « Espoir », l’équipe de Rédaction vous a accompagné, avec l’objectif permanent de vous transmettre des messages porteurs d’espoir. A Noël, Dieu s’est fait tout proche en Jésus-Christ. Ce Noël sera-t-il une rencontre avec Lui ? C’est notre vœu ! Ainsi vous pourrez fêter Noël 365 fois en 2016 ! www.armeedusalut.ch / www.armeedusalut.fr / www.armeedusalut.be
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solidarité
La Marmotte à Noël Marianne Hefhaf
Accueil de nuit de l’Armée du Salut à Lausanne, la Marmotte offre un lit à 31 personnes qui n’ont pas de toit, cela 365 jours sur 365.
Q
uand arrive Noël, fête de l’amour par excellence, les cœurs des exclus de la société sont souvent lourds de solitude et de désespoir. Pourtant… la lumière et la chaleur de Noël viennent aussi éclairer et réchauffer ces frères de misère. Combien de petits et grands gestes de solidarité la Marmotte a-t-elle vécus à Noël ! Cadeaux Sara, la responsable, égrène quelques souvenirs : « Les gens sont formidables ! Nous avons toujours des surprises pour les fêtes. L’année passée, deux jeunes femmes à la tête d’un service traiteur nous ont mijoté une paella monstre pour les fêtes ; les usagers se sont régalés ! Des dames salutistes nous ont envoyé des dizaines de paires de chaussettes, de bonnets, d’écharpes qu’elles avaient tricotés pendant l’année. Et puis, un monsieur d’un canton voisin a payé les nuitées des 24 et 31 décembre à tous les usagers. Que dire de la famille, père, mère et fils, qui sont venus bénévolement décorer la salle à manger pour le soir de Noël et assurer le service du repas de fête de ce soirlà ? Et ce n’est pas tout : des entreprises nous ont généreusement offert de quoi acheter des carnets de tickets de bus, directement utiles pour les personnes qui sont dehors toute la journée ! Je n’oublie pas la mobilisation de la communauté portugaise qui a récolté des habits chauds et nous les ont transmis juste avant Noël… Et que dire de nos veilleurs qui, plus encore
que d’habitude en cette période de fête, se dévouent, calment, écoutent, apaisent… L’un d’eux, qui n’était pas de service le soir du 24 décembre, a revêtu un habit de Père Noël et est monté à l’hôpital pour rendre visite à l’un de nos sans-abri et lui apporter un petit cadeau ; cela, vois-tu, c’est aussi l’esprit de Noël à la Marmotte ! » Noël toute l’année Sara s’arrête et me regarde. « Les gens sont particulièrement généreux avec nous à Noël et pendant les fêtes, mais pas seulement… J’aurais mille annecdotes à raconter sur les petites et grandes merveilles qui ont jalonné cette année… Une dame musulmane du quartier nous apporte régulièrement un énorme couscous-poulet ; quel régal pour les Maghrébins. Le Centre social protestant nous a spontannément offert une cinquantaine de couvertures. Le directeur d’un hôtel nous a offert une quarantaine de magnifiques oreillers. Un collectif lausannois de personnes en difficulté a récolté vêtements et nourriture spécialement pour nous. Chaque soir, la soupe populaire nous apporte ce qu’elle a en trop pour enrichir la collation que nous préparons. Le Poste salutiste de l’Arc Lémanique fait de même avec chacun des repas qu’il mijote pour les gens en difficulté. La solidarité n’est pas un vain mot ! » Et nos résidents ne sont pas en reste … Il y a Ali* qui donne son lit à quelqu’un de malade et dort sur un matelas dans la salle à manger. Il y
a Jonas qui aime, chaque fois qu’il est chez nous, prendre un balai et ripoliner la cour. Et les noirs qui demandent expressément à venir dormir dans la nuit du samedi au dimanche pour pouvoir prendre une douche et ainsi être tout propres pour aller à l’église le lendemain. Il y a ce Rom, unijambiste qui, plusieurs soirs de suite, a payé la nuitée d’un suisse dans la dèche. Et puis cette dame qui, avant de repartir dans la rue remercie l’employée de maison pour la propreté des locaux : « C’est à notre dignité que vous faites du bien... » Il y a toujours un usager pour mettre de côté la brioche que Maria aime tant. Il y a Youssef, pourtant si mal dans sa pauvre tête, qui s’en va prier à la mosquée pour tous ceux de la Marmotte, personnel et résidents confondus… Sara s’arrête un grand sourire aux lèvres. « J’en ai encore des dizaines comme ça… Noël ? A la Marmotte c’est toute l’année que le Christ est en action ! »
A la Marmotte, la solidarité fait que c’est un peu tous les jours Noël
*les prénoms sont fictifs
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chantons Noël
Ecoutez le chant des anges Ecoutez ! Le chant des anges Vient d’éclater dans les airs, Joignons aussi nos louanges A leurs sublimes concerts : Gloire à Dieu ! Paix sur la terre ! Aujourd’hui le Christ est né !
Noël
Jésus s’est fait notre frère, Un Sauveur nous est donné (bis).
Voici Noël, ô douce nuit ! L’étoile est là, qui nous conduit. Allons donc tous avec les mages Porter à Jésus nos hommages, Car l’Enfant nous est né, Le Fils nous est donné !
Son palais est une étable, Une crèche est son berceau, Et pourtant c’est l’Admirable, C’est le Fils du Dieu très-haut. Il vient à nous, débonnaire Et de grâce couronné.
Voici Noël, ô quel beau jour ! Jésus est né, quel grand amour ! C’est pour nous qu’il vient sur la terre, Qu’il prend sur lui notre misère, Un Sauveur nous est né, Le Fils nous est donné !
Jésus s’est fait notre frère, Un Sauveur nous est donné (bis).
Voici Noël, ô d’un seul coeur, Joignons nos voix au divin chœur Qui proclame au ciel les louanges De celui qu’annoncent les anges. Oui, l’Enfant nous est né, Le Fils nous est donné !
Avec vous, bergers et mages, Aux pieds de notre Seigneur, Nous déposons nos hommages, Nous lui donnons notre cœur. Tout son peuple sur la terre Dit, avec nous prosterné : Jésus s’est fait notre frère, Un Sauveur nous est donné (bis).
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Voici
Voici Noël, ne craignons pas, Car Dieu nous dit : « Paix ici-bas, Bienveillance envers tous les hommes ! » Pour nous aussi, tels que nous sommes, Un Sauveur nous est né, Le Fils nous est donné !
chantons Noël
Minuit chrétiens Minuit ! Chrétiens, c’est l’heure solennelle Où l’homme Dieu descendit jusqu’à nous, Pour effacer la tache originelle Et de son père arrêter le courroux : Le monde entier tressaille d’espérance A cette nuit qui lui donne un sauveur Peuple, à genoux attends ta délivrance, Noël ! Noël ! Voici le Rédempteur ! Noël ! Noël ! Voici le Rédempteur ! De notre foi que la lumière ardente Nous guide tous au berceau de l’enfant Comme autrefois, une étoile brillante Y conduisit les chefs de l’Orient Le Roi des Rois naît dans une humble crèche, Puissants du jour fiers de votre grandeur, A votre orgueil c’est de là qu’un Dieu prêche, Courbez vos fronts devant le Rédempteur ! Courbez vos fronts devant le Rédempteur ! Noël ! Noël ! Voici le rédempteur ! Noël ! Noël ! Voici le rédempteur Le Rédempteur a brisé toute entrave, La terre est libre et le ciel est ouvert Il voit un frère ou n’était qu’un esclave L’amour unit ceux qu’enchaînait le fer, Qui lui dira notre reconnaissance ? C’est pour nous tous qu’il naît, qu’il souffre et meurt : Peuple, debout ! Chante ta délivrance, Noël ! Noël ! Chantons le Rédempteur ! Noël ! Noël ! chantons le Rédempteur !
Les anges dans nos campagnes Les anges dans nos campagnes, Ont entonné des chœurs joyeux ; Et l’écho de nos montagnes Redit ce chant mélodieux Gloria in excelsis Deo (bis) Bergers grande est la nouvelle, Le Christ est né, le Dieu sauveur ! Venez, le ciel vous appelle À rendre hommage au Rédempteur. Gloria in excelsis Deo (bis) Vers l’enfant qui vient de naître Accourons tous avec bonheur ! Le ciel nous l’a fait connaître ; Oui, gloire au Christ au Dieu sauveur ! Gloria in excelsis Deo (bis)
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naissance du Sauveur
La véritable histoire de Noël
A
u sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. L’ange entra chez elle, et dit : « Je te salue, toi à qui une grâce a été faite ; le Seigneur est avec toi. » Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. L’ange lui dit : « Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de
Bonne nouvelle pour tous les hommes : un Sauveur nous est né, Jésus-Christ, le Seigneur
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Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela se ferat-il, puisque je ne connais point d’homme ? » L’ange lui répondit : « Le Saint Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. Voici, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole ! » Et l’ange la quitta. La Bible, Evangile de Luc, chapitre 1, versets 26-38
En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-né. Elle l’emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.
Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux. Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit : « Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche. » Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! » Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : Allons jusqu’à Bethléhem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui les entendirent furent dans l’étonnement de ce que leur disaient les bergers. Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur. Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé. La Bible, Evangile de Luc, chapitre 2, versets 1-19
le coin enfants
A vos crayons !
Sudoku Règle du jeu Ces neuf pictogrammes figurent une seule fois dans chaque case, chaque ligne, chaque colonne et dans chaque carré de 3x3.
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pensée Pas de place à l’auberge (Luc 2 : 1-7)
Mensuel de l’Armée du Salut | Editeur responsable : Major Mike Stannett, Pl. du Nouveau Marché-aux-Grains 34 | BE-1000 Bruxelles | Tél. 02 513 39 04 - Fax: 02 513 81 49 | Courriel : Mike_Stannett@bel.salvationarmy.org | Internet : www.armeedusalut.be , www.legerdesheils.be | Abonnement 1 an : 7.5 (13,5 étranger) | Fondateur : William Booth | Général : André Cox | Chef pour la Belgique : Major Mike Stannett | Rédaction Berne: Major Jacques Tschanz (responsable), Sébastien Goetschmann | Equipe de rédaction : Pierre-André Combremont, Yverdon-les-Bains / Marianne Hefhaf, Lausanne / Annelise Bergmann, Suchy | Concept graphique : Didier Chassagnot | Mise en page : Rolf Messerli | Imprimerie : Rub Media SA, Wabern | Tirage : CH: 5 000 ex. BE : 4 000 ex. | Crédit photo : P 1-3 : Aurélien Bergot, ShutterFotos ; P 4 & 5 : cod_gabriel_flickr. com ; P 6 : Cedric Fague ; P 8 : MAD | L’Armée du Salut, mouvement international, appartient à l’Eglise chrétienne universelle. Membre de l’Union Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est inspiré par l’amour de Dieu. Sa mission est d’annoncer l’Evangile de Jésusdes Editeurs de la Christ et de soulager, en son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines. Presse Périodique
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Major Mike Stannett
3001 Berne
Ce n’est pas quelque chose de nouveau aujourd’hui : des gens fuyant pour sauver leur vie, rencontrant des frontières fermées et des camps inadaptés, devant faire face à la mesquinerie politique et affronter la haine attisée par les médias. Il est temps pour l’Armée du Salut d’être une lumière, non seulement pour aider les réfugiés et les migrants à recevoir l’attention et les soins nécessaires, mais également pour être un modèle de compassion pour la société et le gouvernement. Nous venons d’ouvrir notre centre de rencontres à Spa pour accueillir chaleureusement des familles de réfugiés durant l’hiver et le printemps. Elles y trouveront toutes les commodités nécessaires et suffisantes en matière de sécurité et de confort par rapport à une tente ou un bâtiment inutilisé et inadéquat qui, sans cela, leur aurait tenu lieu de logement. Si Marie et Joseph étaient venus en Belgique, j’ose espérer qu’ils seraient restés dans notre centre de Spa plutôt que dans une étable ! J’ai assisté à une conférence sur le sujet des réfugiés et des migrants, organisée par la CEC (Conférence des Eglises européennes) lors de laquelle quelqu’un nous a rappelé que, alors que nous recevons des gens étrangers dans nos pays, nous pourrions recevoir des anges. Quelle merveilleuse pensée que ces réfugiés qui arrivent pourraient être des anges. Tout comme les Egyptiens qui ont croisé la route de Marie et de Joseph sans savoir que le petit enfant qui les accompagnait était le Christ, le Sauveur du monde, le Fils de Dieu. « N’oubliez pas l’hospitalité ; car, en l’exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir. » (Hébreux 13 : 2).
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Si Marie et Joseph voyageaient en Europe aujourd’hui, quel accueil recevraient-ils ? Il règne actuellement une ambiance de protectionnisme, de crainte et de mesquinerie envers les réfugiés et les migrants. Nous vivons dans la partie la plus riche du monde, mais nous faisons le moins possible pour soutenir celles et ceux qui arrivent chez nous, fuyant des régimes brutaux, des pays en guerre ou la pauvreté. Les Européens veulent protéger leurs richesses et leurs avantages. Ce faisant ils tournent le dos au dénuement et à la misère d’autrui dans le but de maintenir leur petite vie confortable. La Belgique n’agit pas autrement. Un consultant, spécialisé dans la recherche de fonds, m’a déconseillé de parler de notre travail avec les réfugiés effectué par le Foyer Selah et le Foyer Bodeghem car, en cette période particulière, c’est un sujet empoisonné pour les relations publiques ! Parler des migrants est dangereux ! Certains voient dans la crise des réfugiés et des migrants une occasion de faire de l’argent. Pouvez-vous imaginer les conditions de vie d’une famille vivant dans un refuge préparé dans un but lucratif par un homme d’affaires en comparaison à une autre famille qui serait, elle, installée dans un refuge géré par l’Armée du Salut, alors que nous recevons tous les deux la même subvention par personne pour faire face aux besoins ? Comment générer un bénéfice ? J’ai entendu de riches propriétaires cupides demander un loyer exorbitant de 1 000 euros par mois pour un abri de jardin ! Si Marie et Joseph arrivaient aujourd‘hui dans une auberge et demandaient une chambre, l’aubergiste leur ferait payer un loyer pour une place dans l’étable ! La suite du récit de Noël amène l’enfant Jésus et ses parents à fuir en Egypte pour échapper à la persécution du roi Hérode.