Dialogue 01/2017 - Ce vis-à-vis qui m'aide à avancer

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Ce vis-à-vis qui m’aide à avancer Coaching, parrainage, accompagnement et soutien Changer de perspective Nouvelles salutistes

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Dialogue

Editorial Photo  : paulaquiltgirl_flickr.com

La normalité se trouve dans la différence Les 18 et 19 janvier 2017, ont eu lieu les journées de formation pour dirigeants de l’Œuvre sociale de l’Armée du Salut. Durant ces deux jours, 120 cadres de l’Œuvre sociale, sous la direction de Daniel Röthlisberger (Chef du Département de l’œuvre sociale), de Michel Sterckx (responsable des projets) et du théologien Oliver Merz, ont examiné la conception sociale de l’inclusion et le principe fondamental de l’estime. «  L’estime n’est ni un instrument, ni un modèle, ni une option, ni un luxe. L’estime est une attitude », a souligné Michel Sterckx dans sa présentation. Même si nous sommes déçus par les gens, nous pouvons faire preuve d’estime. «  Cette démarche est possible, lorsque nous séparons la personne de ses paroles, de ses actes c et de ses prestations  », dit Michel Sterckx. Et aussi : « L’estime commence par soi-même. » é

Pas les mêmes, mais la même valeur L’inclusion (voir croquis) va encore plus loin que l’intégration. L’inclusion est basée sur l’amour de Dieu et indique que, bien que l’égalité ne règne pas parmi les hommes,

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c

toutes les personnes ont la même valeur. Cette équivalence a une influence sur notre contact avec les autres, qui doit être empreint de respect et justement d’estime. « Chaque personne a un potentiel différent, d’autres ressources, d’autres talents  », explique Marco Innocente, responsable des Institutions de la Division Ost. « Il s’agit, au sein des Institutions de l’Armée du Salut, de mettre en place des conditions cadres et des structures, afin que chacun puisse s’investir avec ses dons propres. La normalité est bien plus définie par la diversité, la présence de différences. » Par des réflexions, des auto-évaluations, des discussions en groupes, ainsi que d’intéressantes présentations, la formation pour dirigeants 2017 de l’Œuvre sociale a parcouru de manière très concrète les notions d’inclusion et d’estime. Une rencontre divertissante et instructive, marquée par la bienveillance et l’échange. Livia Hofer

Article complet  : info.armeedusalut.ch

Mutations internationales Au 10 février 2017 Le Général André Cox a pris la décision de rapatrier les lieutenants-colonels Allan et Fiona Hofer, actuellement Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale Société & Famille pour le Territoire de la Suisse, de l’Autriche et de la Hongrie, dans leur Territoire d’origine des USA Sud, dès le 10 février 2017. Des nouvelles concernant les successeurs des lieutenants-colonels Hofer seront communiquées en temps opportun. Les lieutenants-colonels Hofer quittent le Territoire avec notre reconnaissance pour l’accomplissement de leur service, et

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assumeront de nouvelles responsabilités dans le Territoire des USA Sud. Dans son communiqué, le commissaire Brian Peddle, Chef d’Etat-major, exprime l’espoir que malgré ce changement, notre but reste d’accomplir la volonté de Dieu, auquel l’intégrité et la transparence sont étroitement liés. Nous sommes reconnaissants pour le service des lieutenants-colonels Hofer et faisons appel à vos prières pour eux au cours de cette période de transition.

Coaching et accompagnement Pratiquant le hockey sur glace, je connais l’importance d’avoir un coach, une personne extérieure qui puisse analyser notre façon de jouer, nous recadrer parfois et nous encourager. Il en va de même dans la vie. On a besoin des autres pour avancer. Que ce soit un coach, un mentor, un exemple, ... Si Dieu est le meilleur vis-àvis qu’on puisse avoir, nos semblables ont également un rôle à jouer. Dans ce numéro de dialogue, nous vous présentons ce que l’Armée du Salut met en place pour amener chacun à progresser dans divers domaines (professionnel ou personnel). Découvrez le projet de coaching interne basé sur le principe d’aider à s’aider soi-même (cf. pages 3 et 4). En page 5, deux témoignages montrent l’importance du rôle de parrain ou marraine de Jeune Soldat. Enfin, un couple nous parle de son travail d’accompagnement d’autres couples (cf. page 6). C’est ensemble, en Christ, que nous pouvons grandir  : «  C’est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s’édifie lui-même dans la charité.  » (Ephésiens 4  : 16). Sébastien Goetschmann

Charte internationale de l’Armée du Salut L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.


Partage

Photo  : Werner Tschan

Partenaire à part entière L’Armée du Salut veut encourager une culture du « cheminer ensemble » : il s’agit de former des coachs internes qui puissent accompagner et conseiller d’autres collaborateurs. Un jeune homme s'approcha de Jésus et lui dit  : « [Bon] Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle  ? » Les sages paroles de Jésus sont universellement connues   : «  [...] va vendre ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi. » (Matthieu 19  : 16 à 22). Qu’a fait Jésus  ? Il a posé son doigt sur la plaie. La réaction du jeune homme montre qu’il avait connaissance de sa faiblesse. Il s’en est allé navré, car il était très riche. Le jeune homme avait peut-être espéré que le Maître lui donnerait des instructions spéciales. Au lieu de cela, Dieu lui a tendu le miroir. Ce qui nous fait progresser, c’est notre disposition à voir la vérité en face. Qui suis-je  ? De quoi suis-je capable  ? Quelles sont mes limites  ? Quelles sont mes ressources  ?

« Aider à s’aider soi-même » c’est également l’approche du coaching. Un coach, c’est quelqu’un qui me rencontre d’égal à égal et qui m’aide à tirer des enseignements qui me font progresser dans mon action. Le coaching m’incite à analyser mon comportement et à réfléchir à la manière dont je peux au mieux utiliser mes forces. Il ne s’agit pas d’éliminer mes points faibles, mais plutôt de renforcer mes points forts, de telle sorte que les points faibles aient un poids moindre. Au contraire du jeune homme riche, je dois rester prête à accueillir le développement. L’Armée du Salut en Suisse entend proposer du coaching interne dès le mois de mai de cette année (cf. page 4). Les collaborateurs intéressés pourront suivre une formation de coach, afin qu’ils puissent ensuite guider d’autres collaborateurs. On ne

doit pas recourir au coaching uniquement pour résoudre des problèmes, mais plutôt et surtout, à titre préventif, au sens de perception de soi et de pilotage de soi du point de vue professionnel. On peut très bien se comparer à un instrument  : mieux je me connais, mieux je peux « m’utiliser ». Il serait aussi très bienvenu qu’une culture se développe au sein de notre Organisation, qui considère comme parfaitement normal de cheminer ensemble. Major Daniela Zurbrügg, Cheffe du Département du personnel

De nous à vous

Chaque fois que nous montons dans un train, nous rencontrons quelqu’un qui nous adresse une invitation bien claire  : « Billets, s’il vous plaît  ! » C’est une invitation que nous ne pouvons refuser, nous devons y répondre positivement, bien qu’il ne s’agisse pas d’un ordre formel. Le contrôleur de billets interagit avec les passagers et s’assure que leurs billets sont valables pour leur voyage. Il porte un vif intérêt à ce que chaque billet soit en ordre, et à ce que chaque passager aille bien. De nombreuses invitations réclament quotidiennement notre intérêt, mais il en est une qu’on ne doit jamais oublier  : celle que nous avons reçue de suivre Jésus. Cette invitation est précise et personnelle. Lorsque Jésus remarque Zachée sur le sycomore (Luc 19  : 1 à 10), il s’invite luimême, avec une douce autorité, dans la maison et dans la vie de Zachée  ! Son « Zachée, dépêche-toi de descendre, car

il faut que je m’arrête aujourd’hui chez toi. », reçoit une réponse positive, sans hésitation  … «  Zachée s’empressa de descendre et l’accueillit avec joie. » Le salut est entré dans cette maison, grâce à une invitation simple, claire, et personnelle. Jésus ne voulait pas partager une idée. Il voulait apprendre à mieux connaître ce petit homme et partager sa vie, de manière personnelle. Est-ce que nous manifestons un vif intérêt personnel, également aux personnes qui essayent parfois de se cacher des autres  ? Si nous le faisons, nous aurons peut-être le privilège de pouvoir partager ce que nous avons reçu et transmettre la bénédiction de connaître Jésus comme Seigneur. Il est celui qui a pleine autorité sur tout, y compris nos interactions. Grâce à une invitation personnelle claire, la transformation est possible aujourd’hui. Dans notre propre vie et dans la vie d’un autre. C’est là tout le message du

salut  : connaître Jésus et attiser l’intérêt d’autres personnes, pour qu’elles aient également la chance de le connaître. Il s’agit aussi de l’invitation lancée par le Général Cox avec la campagne internationale «  The Whole World Mobilising »  : partager personnellement autour de nous le merveilleux message de l’Evangile.  mobilising.salvationarmy.org Commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux

Photo  : Werner Tschan

Une invitation précise et personnelle

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Dossier  : Ce vis-à-vis qui m’aide à avancer

S’aider mutuellement à identifier les ressources Photo  : Livia Hofer

Celui qui a plaisir à accompagner d’autres personnes, peut suivre une formation interne comme coach. Il pourra alors coacher une autre personne qui a besoin d’aide dans le contexte professionnel ou qui souhaite se développer. Celui qui se fait coacher est prêt à analyser son propre leadership (photo symbolique).

Dès mai 2017, l’Armée du Salut en Suisse offrira du coaching interne destiné aux collaborateurs ayant une responsabilité de direction. De quoi s’agit-il exactement  ? Selon la définition, « le coaching consiste en un conseil axé sur la personne dans le contexte professionnel (professional coaching) et sur le développement du potentiel individuel de la personne coachée. » Un coach est une personne formée à cet effet, qui accompagnera une autre personne, qu’on appellera coaché, pour une période limitée. Ce faisant, le coach aidera la personne coachée à concevoir une nouvelle tâche avec succès, à atteindre un objectif fixé ou à développer son potentiel personnel. La gestion constructive du stress ou la réduction de tensions peuvent également faire l’objet d’un coaching. La prévention au premier plan « Nous ne partons pas forcément de l’idée qu’il faut un coaching pour résoudre des problèmes existants  », confie la major Daniela Zurbrügg, Cheffe du Département du personnel. «  Il s’agit, en priorité, d’analyser son propre comportement de direction et d’identifier ses ressources, afin d’éviter que des conflits ne surviennent. » La major Zurbrügg connaît les avantages du coaching de son expérience personnelle  : « J’ai parfois trouvé des idées que je n’aurais sinon jamais eues. Lorsque l’on est plongé dans sa réflexion et dans ses tâches, un angle mort peut apparaître, que l’on ne voit pas personnellement. » Cheminer ensemble Dans le coaching, on distinguera entre coaching externe et coaching interne. On parlera de coaching interne, tel que l’Armée du Salut le propose, lorsqu’une Organisation forme et utilise ses propres collaborateurs pour l’organisation de

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coachings. Ces personnes possèdent déjà une conscience aiguë de la vision, de la charte et des structures de l’Armée du Salut, et ont l’habitude des difficultés organisationnelles. Si le coach et le coaché proviennent de domaines différents, comme par exemple de l’Œuvre d’évangélisation et de l’Œuvre sociale, leur relation de travail aura un effet de lien au niveau de l’organisation dans son ensemble. « Il s’agit aussi d’une ressource  : de cheminer ensemble  », ajoute la Major. Un enrichissement aussi pour le coach Les coachs internes de l’Armée du Salut effectuent les coachings à titre d’activité accessoire, c’est-à-dire en dehors de leur activité habituelle. Celui ou celle qui Coaching, accompagnement spirituel, mentorat et parrainage Coaching  : dans le contexte professionnel, il s’agit d’un conseil axé sur la personne, qui peut intervenir de manière préventive, pour encourager le développement ou résoudre des problèmes, et qui mène au développement de son propre potentiel chez la personne coachée. Accompagnement spirituel  : il s’agit d’amener des personnes en recherche à entrer dans une relation personnelle et guérissante avec Jésus-Christ ainsi que de favoriser le développement de la personnalité. Mentorat  : une personne expérimentée (un «  mentor  » = un conseiller) transmet ses connaissances ou son expérience à une personne encore inexpérimentée (= le « mentoré »). Parrainage  : reprise d’un devoir d’assistance. Le plus connu est la responsabilité d’un parrain pour l’éducation chrétienne de l’enfant.

s’intéresse à la formation de coach interne, doit remplir certains critères. Il ou elle doit s’identifier avec la conception du coaching de l’Armée du Salut en Suisse, avoir travaillé pendant deux ou trois années comme officier ou employé à l’Armée du Salut en Suisse, adhérer à la culture de l’Organisation, afficher une expérience réussie en tant que cadre dirigeant et avoir accompli la formation de coaching. «   Nous recherchons des personnes disposant de compétences sociales et de tact  », explique Daniela Zurbrügg, qui est convaincue que l’accompagnement peut également être un enrichissement pour les coachs. La Cheffe du Département du personnel recommande de faire une pause de quatre semaines entre les séances de coaching et de pratiquer le coaching sur une durée totale de six à douze mois. Selon la situation, il est possible de demander un coaching de seulement deux ou trois séances. Satisfaction des collaborateurs Dans un premier temps (de 2017 à 2018), le coaching interne sera disponible pour les collaborateurs ayant une responsabilité de direction au sein de l’Œuvre d’évangélisation, de l’Œuvre sociale et du Quartier Général  : officiers de Poste, directeurs d’Institution, directeurs de site, responsables de domaine et responsables de groupe, ainsi que responsables régionaux des brocantes. «  Je souhaite que le coaching contribue à renforcer le sentiment d’appartenance à l’Organisation et que les personnes qui travaillent chez nous soient satisfaites et restent plus longtemps  », complète Daniela Zurbrügg. «  Qu’elles apprécient de pouvoir bénéficier de cette offre attrayante auprès de l’Armée du Salut en tant qu’employeur. » Livia Hofer


Ma marraine JS Lorsqu’un enfant prend un engagement aussi important que celui de Jeune Soldat (JS) dans le cadre de l’Armée du Salut, la communauté est responsable de lui proposer un accompagnement pertinent. C’est le rôle du parrain ou de la marraine JS.

Dans une certaine mesure, le parrain ou la marraine de JS veille au développement de la vie spirituelle de l’enfant. Il ou elle l’aide à assumer pleinement cet engagement et à grandir dans sa relation avec Jésus. Il est bon de rappeler qu’en premier lieu, discipuler le jeune est un rôle qui incombe aux parents. Il ne s’agit pas ici de les remplacer dans ce rôle, mais d’offrir un regard et une oreille supplémentaire au jeune. Il est par conséquent d’autant plus important que le parrain ou la marraine investisse dans la vie du JS si les parents ne sont pas chrétiens ou si cette dynamique de discipulat est absente de leur relation. Vivre la relation reste la responsabilité principale du parrain. Il s’agit ici de partager des moments de vie, comme Jésus le faisait avec ses disciples la majeure partie

J’ai trouvé une mère spirituelle Lors des cours de Jeunes Soldats, on nous a dit qu’il fallait demander à quelqu’un d’être notre parrain ou marraine JS. J’ai demandé à Tabea Gygax et j’ai vite compris qu’elle était pour moi bien plus qu’une accompagnante qui a prié sur scène lors de l’enrôlement de JS. Ensemble, nous avons pu vivre des moments sympas, comme aller au cinéma ou à Aquaparc. Durant mon adolescence, elle a été tout particulièrement importante, car j’avais une autre personne adulte vers qui aller, en plus de mes parents. Peu importe si nous avions un partage profond ou une simple discussion. Mais le plus important pour moi était que Tabea m’a encouragée dans la foi et a régulièrement prié pour moi. En elle, j’ai trouvé une mère spirituelle. Et aujourd’hui encore, je peux m’approcher d’elle avec mes préoccupations. Anja Bösch

Prier avec fidélité et persévérance Pour moi, être marraine JS, c’est la responsabilité, dans la fidélité et la persévérance, de prendre part à la vie de l’enfant qui m’a été confié, de vivre concrètement ma foi en étant consciente que je suis observée. C’est surtout aussi un véritable honneur de voir une petite fille devenir une merveilleuse jeune femme, qui a grandi dans la foi et la confiance en Dieu. C’est un sentiment incomparable  ! J’ai la chance de pouvoir être un soutien dans la prière et de faire une Tabea Gygax différence en arrière-plan. du temps. C’est là que la mise en pratique d’enseignements est possible de manière concrète. C’est aussi dans ce contexte qu’il est possible de faire le point avec le JS au sujet de ce qu’il vit, de discuter de la prochaine étape, de fixer des objectifs, de les évaluer, etc. Tout ceci peut se vivre de manière naturelle et légère. Cela donne un regard supplémentaire sur le jeune, mais cela lui donne également un exemple à suivre, une personne de référence qui peut

«  Enseigne-lui ce dont il a besoin pour vivre  » Nous avons besoin de maîtres, de mentors ou de parents spirituels, qui nous enseignent et nous accompagnent. Dans la mythologie grecque, Mentor est l’homme à qui Ulysse confie son fils, alors qu’il doit s’en aller pour une longue période. Ulysse demande à Mentor d’apprendre à Télémaque ce dont il aura besoin dans la vie. Ils passeront beaucoup de temps ensemble. Mentor transmet ses connaissances et son expérience au jeune garçon.

timide Timothée dans son développement pendant de nombreuses années. Il l’emmène avec lui durant ses voyages et lui donne progressivement davantage de responsabilités. Il l’appelle son « enfant légitime en la foi » (1 Timothée 1  : 2). Paul s’occupe de Timothée comme le ferait un père. Il l’aide à grandir. Il l’aide à entrer dans sa vocation.

La Bible donne un exemple très précieux de mentorat et de discipulat : Paul, qui a lui-même été instruit aux pieds de Gamaliel (cf. Actes 22), a accompagné le

En Actes 16, on peut lire que Timothée contribue également à sa part : Paul chemine avec lui, car il discerne son potentiel. Timothée est prêt à apprendre

s’avérer importante, surtout à l’approche de l’adolescence, où il peut remettre en cause l’exemple des parents. Le parrain ou la marraine soutient aussi le JS dans la prière. Jeune Soldat au Poste de Berne, Anja Bösch et sa marraine JS Tabea Gygax, décrivent à quoi peut ressembler une telle relation. La Rédaction

du charismatique Paul. Dans l’amitié avec Paul, il apprend comment il peut surmonter ses faiblesses. Apprendre : le devoir de toute une vie Nous devrions être conscients de l’importance de cette amitié entre Paul et Timothée pour notre foi, si nous voulons grandir en elle. Il y a de nombreux mentors dans nos Postes : apprendre auprès d’eux signifie nous laisser équiper avec ce dont nous avons besoin dans notre vie. Il faut du courage pour s’approcher des gens, qui maîtrisent certains domaines dans lesquels nous ne sommes pas encore au top. L’attitude de Timothée montre cependant à quel point il peut être bénéfique de prendre du temps pour apprendre auprès des meilleurs. Florina German dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · février 2017

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Dossier  : Ce vis-à-vis qui m’aide à avancer

Un travail de prévention parmi les couples Ursula et Jean-Ulrich Bühler sont mariés depuis plus de 37 ans. Après avoir suivi l’Atelier des Principes d’Enrichissement des Relations (APER) en 2012, ils décident à leur tour d’animer ces séminaires pour couples. Des conjoints leur demandent aussi parfois un suivi ou un coaching sur une période plus longue. Ces salutistes du Poste de Tramelan partagent leur expérience dans l’accompagnement de couples. Photo  : Sébastien Goetschmann

Ursula    : Oui, nous offrons des encouragements et des outils pour avancer, ce n’est pas une baguette magique, il faut la volonté de changer des participants. C’est aussi pour cela que nous fixons une limite à environ un an, car une fois le tour des thèmes effectué, nous ne pouvons pas aller beaucoup plus loin, il tient à chacun de se mettre en route.

Jean-Ulrich et Ursula Bühler se servent de leur expérience personnelle pour coacher et accompagner d’autres couples.

Comment vous est venue l’envie de vous engager dans ce ministère  ? Ursula  : La vie de couple peut être tellement belle, alors c’est vraiment dommage de constater que, même chez des couples chrétiens, certains passent leur existence à juste se supporter. Dieu a un projet bien plus passionnant, fait d’amour, de partage de temps spirituels ensemble, de joie de vivre, de complicité, ... Mon mari était déjà convaincu d’avoir un appel pour ce ministère. Moi j’ai dû attendre un déclic, qui a eu lieu lorsqu’un proche, nous voyant comme un couple épanoui, nous a demandé pourquoi nous ne donnerions pas des séminaires sur le sujet. Qu’est-ce qui vous motive dans l’accompagnement de couples  ? Ursula  : De voir des gens heureux, tout simplement. Un couple nous a une fois avoué s’être inscrit au séminaire car ils ont vu leurs amis se redonner la main. C’est pour ce genre de témoignage que nous nous investissons.

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Jean-Ulrich  : Notre désir premier est d’être des outils entre les mains de Dieu. Alors voir des couples qui prennent des décisions pour avancer dans leur relation, apprendre à régler des dysfonctionnements, … c’est pour cela que nous organisons ces séminaires. En règle générale, comment se déroule un accompagnement  ? Jean-Ulrich  : Soit les personnes viennent nous demander un coaching et nous leur proposons de débuter par le séminaire, qui permet de dégrossir bien des points, soit un couple qui participe au séminaire nous demande un suivi pour approfondir certains sujets. Ensuite, nous fixons des rendezvous une fois par mois sur une année environ, où nous reprenons ensemble les thèmes du cahier utilisé durant l’atelier (la communication, les conflits et la manière de les gérer, la sexualité, le plan de croissance). Ce sont des thèmes connus et il faut bien se rendre compte que nous faisons de la prévention et non de la thérapie.

Comment décririez-vous votre type de coaching  ? Jean-Ulrich  : Nous travaillons beaucoup à partir de notre vécu. Nous nous efforçons d’être transparents sur notre propre relation, ce qui permet aux personnes que nous accompagnons de se sentir à l’aise, en confiance et de partager sincèrement ce qui les préoccupe. Nous essayons de trouver ensemble des pistes d’action. Ce sont les personnes elles-mêmes qui savent le mieux quelle est la meilleure solution pour leur couple, ce qui est applicable ou non. Ensuite, selon le thème qu’ils souhaitent travailler plus en profondeur, nous leur donnons un exercice pratique à faire pour le mois suivant. Ursula  : Je dois ajouter ici l’importance de la prière. Nous demandons toujours à Dieu quelles solutions, quelles paroles sont appropriées. Et souvent, son Esprit nous inspire. Sans son aide, on n’arriverait pas au même résultat. Quelques conseils pratiques pour une vie de couple épanouie  ? Ursula et Jean-Ulrich  : L’essentiel est de prendre des temps de prière en couple, une bonne communication. Cela prévient déjà de nombreux conflits. Ensuite, le principal conseil que nous donnons est de partager des moments de qualité à deux. Si nécessaire, de fixer ce temps dans l’agenda, jusqu’à ce que cela devienne naturel et indispensable. Questions  : Sébastien Goetschmann

jem-champagne.fr/nouvel-elan-pourvotre-amour-conjugal


Echos

Photo  : MAD

Derrière les barreaux Avant de pénétrer dans la prison, les visiteurs passent par un détecteur ; une cellule de prison veille à l’authenticité. Du 1er mars 2017 au 16 mars 2018, le Musée de l’Armée du Salut présentera l’exposition «  L’Armée du Salut en prison  ». «  L’exposition comprend quatre volets  », nous explique le responsable du Musée, le major Jacques Tschanz. Le premier volet de l’exposition présente le travail actuel du Service des prisons (voir l’encadré à gauche). Le deuxième volet retrace les débuts de l’Armée du Salut en Suisse. A l’époque, les salutistes devaient même endurer la prison pour leur foi. C’est ainsi qu’en 1888, les autorités genevoises ont détenu la capitaine Charlotte Stirling, officière de l’Armée du Salut écossaise, durant 100 jours au Château de Chillon. Et dans la région bâloise également, les membres de l’Armée du Salut ont été confrontés à la persécution, à la fin du 19e siècle. Fin des bagnes Le troisième volet de l’exposition aborde un chapitre noir de l’Histoire de France, auquel un salutiste suisse a mis fin. Dès 1852, le Gouvernement avait déporté des détenus dans les bagnes en Guyane française, notamment sur les Îles du Salut. En 1933, l’Armée du Salut y a débuté son travail. Grâce à des comptesrendus réguliers dans la presse française, l’officier salutiste genevois Charles Péan avait réussi à informer l’opinion publique

française des conditions inhumaines régnant dans les bagnes et à provoquer un revirement d’opinion dans la politique. Ces démarches ont abouti à la fermeture des colonies pénitentiaires et au rapatriement de la plupart des survivants en France. Peindre en guise de thérapie Enfin, le dernier volet de l’exposition est consacré à l’association «  Art en prison  ». Une vingtaine de tableaux, qui ont été conçus en période de détention, y seront présentés. Le Musée changera les tableaux après six mois. Ces derniers sont fournis par l’association «  Art en prison  » dont l’objectif est de faire connaître au grand public l’art pratiqué en détention et de défendre cette pratique en tant qu’approche thérapeutique. La présidente de l’association est Marlise Pfander, Directrice à la retraite de la prison régionale de Berne. Evénements spéciaux au Musée (Laupenstrasse 5, Berne)  : 1er mars  : Vernissage (16h00 à 19h00) 17 mars  : Nuit des musées avec Marlise Pfander et d’autres intervenants 2 avril  : Journée d’information avec la major Hedy Brenner au Poste de Berne,

Une carte postale illustre l’aumônerie dans les prisons anglaises en 1926.

suivie d’un culte, d’un repas de midi puis d’une visite de l’exposition 2 juin  : vidéo «  Die Gefängnisdirektorin  ». Suite à la projection, Marlise Pfander fera une lecture de lettres de détenus (20h00) En septembre  : Deuxième journée d’information visant à sensibiliser au travail actuel de l’Armée du Salut dans les prisons En octobre  : Soirée de cinéma avec la projection du film «  Thorberg  » (des portraits en marge de la société), avec la présence du réalisateur Dieter Fahrer 7 décembre  : Marlise Pfander lira des histoires de Noël sur le thème de «  Noël en prison  » (18h30) Livia Hofer

Depuis près de 100 ans, le Service des prisons visite les établissements pénitentiaires de Suisse alémanique et de Suisse romande. Les collaborateurs, sous la conduite de la major Hedy Brenner (photo) écoutent les détenus, les réconfortent, prient avec eux, les conseillent sur le plan légal, apportent une aide pratique et les préparent à leur remise en liberté, ceci près de 1500 fois par an. Dans le cadre des entretiens, les personnes visitées reçoivent, si elles le souhaitent, des bibles et de la littérature dans différentes langues. Des bénévoles appuient le travail dans les prisons surtout dans le cadre des actions de Noël, qui ont lieu chaque année dans 30 prisons.

Le projet «  Angehört  »*, dirigé par Renate Grossenbacher (photo), se consacre à l’accompagnement des familles des détenus. Lorsqu’un proche est incarcéré, cela peut constituer une charge pour toute la famille. «  Angehört  » soutient les proches, en les accompagnant dans leurs démarches administratives, en les aidant pratiquement dans le ménage, en répondant aux questions relatives aux visites en prison, aux permissions, à la remise en liberté, à la planification budgétaire, en les informant sur les offres d’aide, etc. Sur demande, « Angehört » organise le samedi une navette jusqu’au pénitencier de Thorberg. Le service (aussi parfois simplement une écoute) est gratuit.

armeedusalut.ch/offre/service-des-prisons

Photo  : Werner Tschan

Conseiller, conduire, accompagner, réconforter, gratuitement

Photo  : Alexander Egger

Etre un ami pour ceux qui n’ont plus d’amis

armeedusalut.ch/offre/accompagnement-des-prochesde-détenus * « Angehört » désigne un projet d’accompagnement de proches de détenus dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · février 2017

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Echos

Postes, Bureaux sociaux, Foyers, Brocantes  : l’Armée du Salut a de nombreuses ramifications. Mais de nombreux collaborateurs ne savent pas ce que font leurs collègues dans d’autres domaines. Celui qui veut avoir un aperçu d’un autre domaine d’activité, peut s’annoncer pour un changement de perspective [le nom exact de l’offre est « DÉCOUVRIR – l’Armée du Salut sous un autre angle »].

Photo  : Livia Hofer

Lucie Ruch a travaillé au Quartier Général, auprès de l’Unité d’Organisation Immobiliers, jusqu’en décembre 2016. Son quotidien professionnel était marqué par des activités dans le domaine administratif. Elle était cependant intéressée par le travail que peuvent accomplir les collaborateurs du «  Leuchtturm  » à Huttwil. Sur place, dans une halle de recyclage, des personnes ayant des difficultés à s’insérer dans le marché du travail trouvent une structure journalière bien réglée. Lucie s’annonce donc auprès de l’offre «   DÉCOUVRIR – l’Armée du Salut sous un autre angle  » et a l’occasion de passer une journée de découverte au «  Leuchtturm  ». Sous les instructions de Lukas Geissbühler, la jeune Romande peut se rendre utile pour l’emballage et apprendre à assembler du bois d’allumage. Plus tard, elle donne un coup de main au mécanicien sur vélo lors d’un changement de chaîne.

Photo  : Anil Zaugg

Changer de perspective, favoriser la compréhension

Dummermuth, et apprend les particularités de leur travail. Marcel Marcel Amacher (à gauche), Responsable du Centre et Christian visitent ensemble de tri, a passé une journée captivante avec le capitaine du Poste d’Adelboden, Christian Dummermuth. une ferme qui, les hivers riches en neige, est coupée du reste du du personnel, qui déposera l’offre dans la monde durant trois mois. Pendant cette période, la femme au foyer Anita Bärtschi, base de données «  DÉCOUVRIR – l’Armée du Salut sous un autre angle   ». Vous sac au dos, parcourt à pied le chemin trouverez également tous les documents jusqu’au prochain magasin, afin de faire les provisions pour la famille de neuf personnes. et toutes les informations nécessaires dans Christian Dummermuth et Marcel Amacher cette base de données. s’entendent bien et deviennent amis. La phase pilote du projet s’est déroulée en Mettre toute l’œuvre en réseau 2016. Durant cette phase, les responsables Renforcer la compréhension mutuelle, de site de la Région Centre ont été invités nouer des amitiés, échanger au-delà à déposer leurs offres dans la base de des frontières linguistiques, apprendre à données. Jusqu’à la fin de l’année 2017, le connaître d’autres milieux, d’autres cultures Département du personnel introduira le projet et d’autres mentalités et apprendre les uns jusqu’au niveau du responsable de site et des autres  : c’est tout cela l’objectif de l’étendra à la Région Est, à la Romandie et au l’offre. Le projet de l’Armée du Salut entend Quartier Général. Les responsables d’offre favoriser le sentiment d’appartenance à lancent leurs offres jusqu’à fin mars. A la suite une même organisation entre l’Œuvre de quoi, les «  changeurs de perspective  » Changement de décor. Cela fait longtemps d’évangélisation, l’Œuvre sociale, Société & intéressés pourront consulter les offres. que Marcel Amacher, responsable du Famille et le Quartier Général territorial, ainsi Centre de tri de l’Armée du Salut brocki. ch que renforcer l’identification à l’Organisation L’objectif est que tout le monde participe. Au de Wetzikon, voulait savoir comment se dans son ensemble. L’offre vise cependant début, le projet s’adressera aux employés déroule une journée dans un Poste de aussi l’échange des connaissances et et aux officiers de l’Armée du Salut. Après montagne. Il s’annonce pour l’offre «  Poste l’entraide mutuelle. «  L’échange doit en valoir son passage, le «  changeur de perspective  » dans un environnement alpin  », proposée formulera un feed-back qu’il enverra au par l’Armée du Salut d’Adelboden. Un jour la peine et représenter un enrichissement pour les deux parties, tant pour le responsable de l’offre et il partagera les durant, Marcel Amacher visite les officiers responsable de l’offre que pour celui qui enseignements qu’il aura tirés au sein de de Poste, les capitaines Christian et Judith change de perspective, sa propre équipe. Le Département du souhaite le coordinateur personnel et la Direction analyseront le projet du projet, Martin Gygax, dans son ensemble à la fin de l’année 2017. partenaire RH pour la Suivant la décision de la Direction, le projet Région Centre. sera éventuellement étendu dès 2018 au niveau des collaborateurs et des bénévoles Pas à pas de toute la Suisse et de tout le Territoire. Cette Un changement de extension permettra aussi à des officiers à la perspective peut durer retraite, à des soldats et à des membres de d’une demi-journée jusqu’à prendre part à l’offre «  DÉCOUVRIR – l’Armée une semaine maximum. du Salut sous un autre angle  ». C’est le responsable de Livia Hofer l’offre qui en fixe la durée, Lucie Ruch, employée spécialisée à l’UO Immobiliers au tout comme le contenu. QG, passe une journée au «  Leuchtturm  » à Huttwil, sous les Il enverra le formulaire Regardez les vidéos  : info.armeedusalut.ch instructions du collaborateur d’exploitation Lukas Geissbühler. «  Offre  » au Département Recherche  : Sous un autre angle

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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · février 2017


Photo  : Développement international

Contribuons au travail mondial de l’Armée Du 1er mars au 16 avril, aura lieu l’action de solidarité « partage et prière ». Chacun est invité à participer et à renoncer à quelque chose qui lui coûte de l’argent, du temps ou de l’énergie, en faveur de nos Territoires partenaires. L’action de solidarité « partage et prière » est organisée à l’Armée du Salut dans le monde entier, pour soutenir le travail salutiste dans les pays où les ressources et les fonds sont limités. Les fonds récoltés sont utilisés pour permettre la continuation du travail évangélique et aussi pour répondre à des besoins pratiques (par exemple formation des officiers, construction d’un Poste, achat d’équipement pour le Quartier Général, …). En 2017, l’action de partage et prière commence le 1er mars et se terminera le dimanche 16 avril. Lors de la clôture de l’action, chaque membre du Poste est invité à faire un don qui sera envoyé au Quartier Général international pour renforcer le travail mondial de l’Armée du Salut. La collecte

est prévue le dimanche des Rameaux, soit le 9 avril 2017. Vos dons peuvent aussi être versés sur le compte 30-444222-5 (mention partage et prière). L’action dure plusieurs semaines pour permettre à chacun de prendre le temps de réfléchir à ce qu’il est prêt à partager et à offrir. Cela nous permet de contribuer et d’accomplir quelque chose de beaucoup plus grand que ce dont nous pourrions rêver. Des vies et des sociétés pourront être transformées pour un monde meilleur. Les pays pour lesquels nous sommes particulièrement encouragés à prier sont le Congo Brazzaville, l’est de l’Inde et le Népal, Singapour, la Malaisie et le Myanmar,

Des cadeaux pour les réfugiés de Tramelan Accès, le groupe d’adolescents de l’Armée du Salut de Tramelan, a offert des cadeaux de Noël aux réfugiés du village. Magalie RufinoNeres, responsable du groupe, explique comment lui est venue cette idée qui mûrissait depuis longtemps. En septembre 2015, lors de la rencontre mensuelle du groupe d’ados, nous avons parlé de la pauvreté et réfléchi à ce que nous pourrions faire concrètement pour la soulager. Mi-novembre, nous décidons de passer de la parole aux actes  : nous remplirons quatre cartons pour l’action «  Paquets de Noël pour les pays de l’Est  ». Mais lorsque je prends contact avec la personne responsable de ma région, mauvaise surprise, les paquets sont déjà partis  ! Je demande alors à Dieu ce que je dois faire. Il me vient à l’esprit que ma commune accueille plus d’une centaine de réfugiés. Finalement, pour les jeunes, voir concrètement où vont aller leurs paquets est encore plus porteur de sens pour le travail que je veux faire avec eux.

Je demande au Centre de requérants combien il y a de familles réfugiées à Tramelan. La réponse me laisse songeuse  : dix familles et 122 personnes seules. Pourquoi donc donner un paquet seulement aux familles  ? Mais passer de quatre paquets à 132, ce n’est plus du tout la même chose  ! Le capitaine Pascal Donzé me donne son feu vert pour que je sollicite notre Poste. Les gens ont été extrêmement généreux. Cela nous a permis de faire les achats manquants pour que nous puissions empaqueter tout cela avec le groupe Accès et donner le surplus. Six jeunes et trois adultes sont là pour le grand emballage. Des discussions très intéressantes naissent et soudain, trois jeunes me demandent quand nous irons

le Nigeria et l’Espagne. Ce sont nos «  partenaires en Mission  » qui prient aussi les uns pour les autres et pour la Suisse. Jacques Miaglia, Responsable Développement international

les distribuer ! J’avoue que je n’avais pas pensé qu’ils voudraient les donner en mains propres. Le plaisir de donner Le 23 décembre, avec l’aide d’une responsable du Centre, nous commençons la distribution autour d’une table installée à l’extérieur, avec distribution de thé chaud et collation. L’ambiance est incroyable  ! Les gens viennent pour prendre leur sac de nourriture hebdomadaire, distribuée par le Centre. Ils nous regardent. On devine qu’ils se posent des questions. On leur explique pourquoi ils reçoivent un cadeau. On leur explique aussi un peu nos traditions salutistes. Les jeunes posent beaucoup de questions à la responsable. On voit un homme, qui passe devant nous, qui hésite, qui repart. On nous dit que cet homme n’accepte pas facilement l’aide qu’on lui propose et sûrement encore moins un cadeau. Une dizaine de minutes plus tard, il se décide finalement. Il revient vers nous chercher son cadeau. A cause de la langue, on peut à peine lui dire quelques mots et lui sourire. C’est un moment qui restera gravé dans les mémoires des jeunes. Magali Rufino-Neres dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · février 2017

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Notabene

Conseils d’officiers 4 mai 2017  : Conseils d’officiers nationaux, Poste de Berne 16 novembre 2017  : Conseils d’officiers Suisse alémanique, Poste de Zurich Central 17 novembre 2017  : Conseils d’officiers Suisse romande, Poste d’Yverdon-lesBains

Agenda S & F Tout simplement ... Week-end de dépaysement pour dames actives  : les 29 et 30 avril 2017, à l’Inforama à Ins/Anet. La major Cinzia Walzer-Carpagnano possède également une formation d’animatrice pour le bien-être du corps. Elle est coach du programme «  Vivre en légèreté  » et traitera ce thème durant le week-end. Inscription jusqu’au 30 mars. Journée pour Seniors Jeudi 16 mars 2017, au Poste d’Yverdonles-Bains. Le major Jacques Tschanz sera l’invité et apportera un enseignement spirituel au travers de quelques-unes de ses sculptures. Inscription pour le repas à retourner, dès le 15 février. Semaine de vacances pour les + 6 0 Du 17 au 24 juin 2017, à la Résidence Bellevue à Charmey. Le thème  : «  Que veux-tu dire par là  ?  », une question que l’on peut se poser parfois face à certaines paroles de Jésus, sera apporté par les majors Daniel et Mado Alègre. Inscription jusqu’au 15 mai. Infos et inscriptions auprès de la major Mariette Streiff. Tél. 079 750 90 19 ou 032 487 10 17 mariette_streiff@armeedusalut.ch

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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · février 2017

Parcours de vie

Major Lucien Tschanz Major Heidi Boden Lucien Tschanz est né à la Neuveville en 1925. Dès son jeune âge il fréquente la Jeune Armée, s’enrôle à 9 ans comme Jeune Soldat, puis comme éclaireur salutiste. Adolescent, il fait un apprentissage de jardinier à St-Aubin (NE). Loin de l’influence de sa famille, de son Poste, il se lie à un groupe de jeunes du village, mais il ne se sent pas à sa place. La flamme de son enfance n’est plus qu’une braise … Assistant avec sa famille à la fête de Noël, son cœur est triste et sa conscience le travaille.

C’est à cette période qu’il fait l’expérience de la conversion qui bouleverse à jamais sa vie  : «  En vacances pour quelques jours à la maison, j’ai lutté jusqu’au 31 décembre à minuit. C’était en 1942, il y a 74 ans de cela et chaque 31 décembre, je m’en souviens avec émotion. Lorsque les cloches se sont mises à sonner pour l’an nouveau, je me suis retiré dans ma chambre et là j’ai entendu comme une voix qui me disait  : ‹  Qu’as-tu semé jusqu’ici  ? Semence de vie ou semence de mort  ?  › A cet instant je me suis jeté à genoux et dans les larmes j’ai crié  : ‹  Seigneur Jésus, aie pitié de moi. Pardonne et efface ma vie passée. Je me donne à Toi et je veux vivre une nouvelle vie pour Toi et avec Toi.  › Alors une paix et un bonheur inexplicables sont entrés dans mon cœur. Ainsi, le lumignon fumant du dimanche précédent est devenu un feu ardent réchauffant mon cœur. Cette expérience a été la plus belle de ma vie.  » C’est ainsi que cette flamme a toujours brûlé dans le cœur et la vie de Lucien Tschanz. Devenu soldat, puis officier de l’Armée du Salut, il unit sa vie à Odette Jeanneret en 1951, et ils auront trois fils. La famille sillonne la Suisse romande au gré des mutations dans plusieurs Postes d’évangélisation. Le couple aura encore l’occasion de passer de belles années de retraite jusqu’au moment où, devenu veuf en 2004, Lucien poursuit seul sa route, toujours animé de cette flamme. C’est au «  Phare Elim  » à la Tour-de-Peilz qu’il poursuit le chemin, et porte la lumière de sa foi vivante, jusqu’à ce 11 décembre 2016, où la flamme s’est éteinte, pour entrer dans la Lumière infinie de la Vie Eternelle. Major Jacques Tschanz

Heidi Boden vient au monde le 24 août 1920. Elle est la quatrième d’une fratrie de cinq enfants. Elle passe une enfance heureuse et protégée. Après quatre ans d’école primaire et cinq ans d’école secondaire, elle séjourne une année en Suisse romande. Elle fait ensuite un apprentissage de vendeuse. Au cours de sa deuxième année d’apprentissage, sa sœur Elsi l’emmène à Berne pour participer à une journée de la Jeunesse de l’Armée du Salut. Cette rencontre marque un tournant dans sa vie. Elle trouve ce qu’elle n’a jamais connu jusquelà  : la paix avec Dieu, le pardon de ses péchés et un appel pour son avenir. En août 1945, elle entre à l’Ecole des cadets. En 1946, elle débute son pèlerinage en tant qu’officière de l’Armée du Salut. Son premier voyage la conduit à Thusis, dans le canton des Grisons. Huit mois plus tard, elle est affectée au Foyer pour femmes de Bâle. Elle reçoit ensuite un ordre de marche l’amenant au Foyer pour enfants «  Paradies  » à Mettmenstetten dans le canton de Zurich, où elle doit s’occuper de 24 écolières Puis elle se rend au Foyer pour enfants «  Maternelle  », où 20 enfants en bas âge lui sont confiés. Elle continue par un bref séjour au Foyer pour enfants de Bäretswil dans le canton de Zurich. Pour des raisons de santé, elle retourne au Foyer pour femmes à Bâle. Elle reçoit un nouvel ordre de marche, qui la conduit cette fois au Foyer pour enfants de Zurich, où elle s’occupe d’un groupe d’enfants pendant près de dix ans. Elle travaille ensuite au Foyer pour femmes à Lausanne, avant de retourner au Foyer pour femmes de Bâle. Son dernier ordre de marche la mène au Quartier Général, au bureau de l’Œuvre sociale, où elle sert encore 15 ans.

Photo  : MAD

Les commissaires Massimo Paone, Chef de territoire et Jane Paone, Présidente territoriale Société & Famille  : 12 février  : Culte au Poste de Soleure 5 mars  : Culte au Poste de Zurich Nord 17 mars  : Séance du Conseil de fondation, QG Berne 28–  30 mars  : Visite à Vienne et en Hongrie, avec la Secrétaire internationale pour l’Europe 4 avril  : Séance de direction au Poste de l’Arc Lémanique

Parcours de vie

Photo  : MAD

Agenda des Chefs

Durant sa retraite, elle assume le rôle de fidèle intercesseur et peut encore passer de longues et belles années avec sa sœur Elsi. La major Heidi Boden décède le 19 décembre 2016 à l’âge de 97 ans. L’Armée du Salut, en particulier le Poste de Bienne, la gardera dans sa mémoire avec respect et reconnaissance. Major Peter Allenbach, officier du Poste de Bienne


Cours ouverts à tous • Développer le potentiel de leader  : perspectives pastorales et psychologiques. Enseignante  : Major Christine Staïesse. Public-cible  : cadets, officiers. Les 10, 17 et 24 février 2017 au Centre de formation à Bienne. • Etude pratique d’un texte biblique, les sept prières de Jésus dans les Evangiles. Enseignant  : Cyrille Court. Vendredi soir 17 mars et samedi 18 mars 2017, au Poste de l’Arc Lémanique, Morges. Cours ouvert à tous. • La gestion du temps. Enseignante  : Major Evelyne Rothacher. Public-cible  : cadets, officiers, responsables de Postes. Le 23 mars 2017 au Centre de formation à Bienne. • La gestion des conflits. Enseignante  : Major Evelyne Rothacher. Public-cible  : cadets, officiers, responsables de Postes. Les 13 avril et 12 mai 2017 au Centre de formation à Bienne. • Etude de l’Evangile de Jean. Enseignant  : Jakob Holland. Les samedi et dimanche 20 et 21 mai 2017, au Poste d’Orbe. Cours ouvert à tous. Informations détaillées des cours sur ads-centredeformation.ch Inscription  : s’adresser à Evelyne Rothacher 079 245 93 81 evelyne_rothacher@armeedusalut.ch

Promotions à la gloire du Ciel Nous avons le regret de vous annoncer le décès de la mère de la Major Pia SommerHänggeli, Lily Dora Hänggeli-Kummer, qui a été rappelée par le Seigneur le 29 décembre 2016, à l’âge de 84 ans. Le père de la major Erika Zimmermann, Rudolf Zimmermann-Hari, a été rappelé par le Seigneur le 13 décembre 2016, à l’âge de 87 ans. La Brigadière Gertrud Waber-Küpfer a été rappelée à Dieu le 7 janvier 2017, à l’âge de 99 ans. Son parcours de vie sera publié dans le prochain dialogue. La major Ruth Schmid-Schöni a rejoint son Sauveur le 20 janvier 2017, à l’âge de 92 ans. Son parcours de vie sera également publié dans le prochain dialogue. Nous souhaitons aux familles en deuil le réconfort et la paix que seul Dieu peut apporter.

Départ à la retraite

Major Margrit Schmid Le 31 décembre 2016, après 35 ans de service en tant qu’officière de l’Armée du Salut, la major Margrit Schmid a pris une retraite bien méritée. Née le 4 décembre 1952 à Seon dans le canton d’Argovie, elle grandit avec ses frères et sœurs dans une famille salutiste. Après son entrée à l’Ecole d’officiers en 1979 (session «  Les soldats de Dieu  ») et sa consécration comme officière en 1981, elle débute son service comme officière de l’Armée du Salut. Son premier ordre de marche la conduit, avec son mari Fritz Schmid, aux Postes de Horgen, de Huttwil, de Liestal et de Thoune. Durant cette période, ils ont trois enfants, David, Ursula et Christa. En 2003, les deux époux prennent la direction de la Division Ost. Sa dernière affectation mène Margrit Schmid au QG au sein de l’UO Finances & Controlling de l’Œuvre d’évangélisation. Son soutien, ses compétences et son expérience en tant qu’officière de Poste et divisionnaire sont très appréciés au sein de l’équipe. Magrit Schmid s’investit avec beaucoup d’engagement dans les différentes tâches qui lui sont confiées durant son service d’officière et ne se laisse pas décourager dans les situations difficiles. La major Schmid s’est déjà déclarée prête à travailler quelques heures pour aider l’équipe des Finances & Controlling de l’Œuvre d’évangélisation en cas de surcharge de travail lors du bouclement annuel. Nous remercions sincèrement la major Schmid pour son engagement précieux et indéfectible et lui souhaitons l’amour et la grâce de Dieu. Lieutenant-colonel Allan Hofer, Secrétaire en chef

Félicitations 85 ans 7 avril  : Major Gertrud Diener, Baumgartenstrasse 37/208, 3018 Berne 80 ans 3 avril  : Major Heidi Marguth, Buchgrindelstrasse 8, 8620 Wetzikon ZH 75 ans 20 février  : Major Hanna Burch, Scheidgasse 1, 3703 Aeschi b. Spiez 28 mars  : Major Paul Balmer, Kreuzbündtenstrasse 8c/35c, 5727 Oberkulm

Départ à la retraite

Major Myriam Huguenin Le 31 décembre 2016, la major Myriam Huguenin est entrée dans une retraite bien méritée, après 39 ans de service actif comme officière de l’Armée du Salut. Myriam Huguenin est née le 30 décembre 1952 au Locle. Elle a suivi son appel à servir Dieu et l’Armée du Salut à plein temps en suivant les cours de l’Ecole d’officiers à Berne, de 1975 à 1977, avec la Session « Les Compagnons du Christ ». Le 2 juin 1977, Myriam Huguenin a effectué son service comme lieutenante dans les Postes d’évangélisation de Fleurier, SaintImier et Yverdon-les-Bains, puis à la crèche La Maternelle à Genève. Promue capitaine, elle partira servir au Zaïre, de 1982 à 1987. De retour en Suisse, ses ordres de marche l’emmèneront tout d’abord au Foyer pour femmes à Bâle, de nouveau à la crèche La Maternelle de Genève, au Foyer de la Femme à Genève, et enfin au Foyer Féminin à Neuchâtel, où elle assistera la direction de l’Etablissement pendant près de 21 ans. Le service de la major Huguenin a été marqué par la compassion qu’elle a pour son prochain. Nous remercions la major Huguenin pour son service précieux et dévoué durant toutes ces années, et lui souhaitons une retraite bénie ainsi que l’amour et la grâce de Dieu. Lieutenant-colonel Allan Hofer, Secrétaire en chef

Dates à réserver Festival de Pâques En 2018, le Général André Cox sera en Suisse durant la période de Pâques. Et plutôt que d’organiser un Congrès, il a été décidé de fêter cet évènement avec la population. Le projet est d’installer une grande tente dans une ville suisse et d’inviter toute la population à fêter avec nous. Réservez déjà les dates du 30 mars au 1er avril 2018  ! Sortie du CD des alive-teens Le nouveau CD des alive-teens sera présenté le 25 mai 2017, lors de la journée de la Division à Burgdorf. dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · février 2017

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Maintenir le dialogue

Des expériences marquantes avec Dieu

Jasmin Graber et Kevin Bates  : heureux avec Dieu.

Robin Bates «  Un jour, j’ai fait une expérience vraiment marquante. Je pense que Dieu voulait me montrer quelque chose. Bien que je n’avais jamais eu de doutes jusque-là, j’ai du jour au lendemain cessé de croire en Dieu. C’est arrivé comme ça, subitement, et ça a duré toute une semaine. J’avoue que je ne me suis jamais senti aussi seul de toute ma vie que durant ces quelques jours. Je ne contrôlais plus rien et à la fin j’avais seulement envie de pleurer. Je me suis alors rendu compte de tout ce que Dieu me donne chaque jour et de la protection qu’il m’apporte.  » Propos recueillis par Livia Hofer

Dialoguer avec Dieu

Le meilleur Je lui ai donné ma sagesse Mes conseils Mon attention Ma sollicitude. Je lui ai donné de mon temps De mes talents. Je lui ai tout appris De ce qu’il pouvait retenir  ! J’ai ouvert ma maison, L’ai invité à ma table, Lui ai donné de mes biens …

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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · février 2017

Sauf ce qui lui importe le plus  : Moi-même  ! Alors … Bien que je n’aie ni force, Ni capacités, ni sagesse, ni biens A lui donner, Mon ami me reçoit désormais Heureux et reconnaissant. Car il me reçoit Moi-même  ! Général John Gowans (†)

JAB

Jasmin Graber «  Je sens continuellement la présence de Dieu dans mon quotidien, le plus souvent au travers de petites choses. Un jour pourtant, durant un camp organisé par l’école, mon amie, qui avait perdu la foi, s’est évanouie. Elle est tout bonnement tombée au sol et est restée inconsciente là, au milieu de nous tous, sans bouger. Nous étions tous autour d’elle sans savoir que faire. Je me suis alors mise à prier et à prononcer des paroles de salut au-dessus d’elle. Soudain, elle s’est réveillée et a ouvert les yeux. C’était vraiment un miracle  ! Après cet événement, de nombreux camarades non croyants sont venus vers moi pour en savoir plus sur la foi.  »

3001 Berne

Robin Bates (18 ans) habite Niederscherli dans le canton de Berne et fait un apprentissage de dessinateur en bâtiment. Il fait partie des Jeunes Soldats et songe à devenir salutiste. Jasmin Graber (17 ans) est membre du Poste de Bâle 1 et termine l’Ecole de maturité spécialisée de Bâle-Ville.

Photo  : Livia Hofer

Robin Bates et Jasmin Graber nous parlent de leurs expériences avec Dieu. Ils sont tous les deux partis cet été avec les alive-teens.

Impressum Bimestriel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués. Equipe de rédaction Sergent Philipp Steiner (Responsable Marketing & Communication), Florina German (Responsable Rédaction), Sébastien Goetschmann, Livia Hofer (Rédaction), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel) et Monique Bürki (St-Aubin), Nathalie Steffen-Noiosi et Pierre de Herdt (traduction) Layout Quartier Général territorial Impression Rub Media, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Massimo Paone Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger

CHF 23.– | 32.50* CHF 48.– | 67.–*

«      L’ami aime en tout temps, et dans le malheur il se montre un frère.   »

Proverbe 17 : 17


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