Photo : Armée du Salut Bene
3/ 2017
La mission passe par la relation Explication du concept de mission intégrée
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Conseils nationaux d’officiers 2017 8 Nouvelles salutistes 7–9
Dialogue
Editorial Photo : MAD
L’ouverture du Territoire Australia One est prévue pour le 1er janvier 2019
Photo : Salvation Army IHQ
Afin de mieux servir la population, les Territoires Australie Est et Australie Sud s’unissent pour devenir Australia One.
Une approche globale Considérer l’être humain dans sa globalité : corps, âme et esprit a toujours été une approche prônée par l’Armée du Salut. Le concept de « mission intégrée » n’est donc pas nouveau en ce sens. C’est une méthode d’accompagnement que nous avons peut-être à redécouvrir. Le commissaire Mark Campbell, Secrétaire en chef et les commissaires Floyd et Tracey Tidd, Chef territorial et Présidente territoriale des Ministères Féminins, font partie des futurs responsables du Territoire Australia One.
En 2016, le Général André Cox a annoncé que les deux Territoires du sud et de l’est de l’Australie fusionneraient pour devenir le Territoire Australia One. Cela permettra à l’Armée du Salut de mieux remplir sa mission spirituelle et sociale envers la population. Depuis l’annonce du Général, des mesures décisives visant à une vision unie et à l’unanimité de l’Armée du Salut en Australie ont été prises. Cela a conduit aux fondements structurels pour le nouveau Territoire Australia One, rendus publics le 1er mai 2017 par le Chef territorial, le commissaire Floyd Tidd. Quartier Général à Melbourne Le commissaire Floyd Tidd a également annoncé que le Quartier Général du nouveau Territoire unifié Australia One se situera à Melbourne. « Partout où les inégalités et les injustices règnent, les Salvos (un terme commun pour les salutistes en Australie), se battront ensemble pour que les Australiens soient transformés par l’amour de Jésus, une vie après l’autre, » ainsi formule le commissaire Floyd Tidd l’engagement de l’Armée du Salut.
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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salu · juin 2017
Du leadership en équipe Le développement de la nouvelle vision commune de l’Armée du Salut en Australie est d’une grande importance pour poser les fondements. Cette vision s’inscrit dans le mouvement international « accountability » (responsabilité et transparence). Ainsi, le Territoire Australia One, sera l’un des premiers Territoires à mettre en œuvre la nouvelle stratégie de leadership de l’Armée du Salut. La direction du Territoire Australia One sera assurée par une équipe, sous la conduite du Chef territorial. Elle sera composée d’officiers et de non officiers, dont au moins deux salutistes actifs ; et des membres ayant une solide foi chrétienne. Le comité sera composé de sorte qu’il comprenne toujours au moins un tiers de femmes ou un tiers d’hommes. Egalité hommes-femmes De même, un avocat de sexe féminin ou masculin, soutenu par une Commission pour l’égalité entre hommes et femmes, sera nommé. La Commission sera composée de membres internes et externes, hommes et femmes. La Rédaction Source : Salvation Army IHQ
La major Joan Münch, Secrétaire territoriale pour Mission intégrée & Bénévoles, explique les avantages de travailler en suivant cette méthode (cf. page 5), alors que le major Peter Hauri partage un exemple qu’il a vécu au Nicaragua (cf. page 4), et que Cornelia Zürrer Ritter et Franziska Bates-Steck expliquent comment elles accueillent et accompagnent des réfugiés au Poste de Zurich Central (cf. page 6). Peu importe où nous nous trouvons, notre mission en tant qu’Armée du Salut est d’annoncer l’Evangile et de soulager les détresses humaines. Prendre soin de nos semblables, en particulier des plus démunis, être attentifs à leurs besoins, ne devrait pas être une option. Mettons-nous donc en route, et allons à la rencontre de ceux qui ont besoin de nous. Sébastien Goetschmann
Charte internationale de l’Armée du Salut L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.
Partage
Photo : Werner Tschan
Integrated Mission : le nouveau concept se révèle être une question centrale Encore un nouveau concept ? Et en plus en anglais ! Je dois franchement l’admettre : je fais souvent ce constat, lorsque de nouvelles idées nous parviennent d’outre-Manche. Bon, la notion de « mission intégrée » n’est pas tout à fait nouvelle, mais elle est justement redécouverte et elle nous est, de ce fait, communiquée en anglais. En y regardant de plus près, il s’agit en fait d’une question centrale de notre existence. Il y est question des relations entre les êtres humains et finalement aussi de notre relation avec Dieu. Cela me convient déjà beaucoup mieux. Les relations au cœur du processus En tant qu’Armée du Salut, nous avons la noble mission, certes pas toujours facile, d’entretenir les relations, de les encourager, de les rétablir et de les rendre possibles : nous sommes une « organisation de relation » ! Toutes nos actions sont directement liées aux relations : que ce soit lors de la distribution de nourriture, lors de laquelle nous pouvons donner de l’espoir de manière aimante, que ce soit lorsque nous conseillons des requérants
d’asile auxquels nous parvenons à montrer comment fonctionnent les relations en Suisse, que ce soit en tant qu’officier de Poste, dont la mission pastorale est de contribuer à améliorer les relations entre les hommes et Dieu. Sommes-nous prêts ? Pour moi, la mission intégrée est d’abord une question d’état d’esprit. Sommesnous prêts à nous investir dans les relations ? Sommes-nous prêts à risquer les blessures, qui sont presque inhérentes aux relations ? Suis-je prêt à laisser autant de place à l’autre, au point qu’il puisse aussi se décider contre moi ? Lorsque l’humain constitue un obstacle Personnellement, je ne peux pas toujours répondre par l’affirmative à cette question. Les relations sont parfois compliquées pour moi. Les raisons en sont multiples :
la sympathie, la langue, l’apparence, les systèmes de valeurs, les priorités individuelles ; ces raisons et plein d’autres encore peuvent parfois constituer des obstacles à de bonnes relations. Même ma relation avec Dieu n’est pas toujours libre de tout dérangement. Il faut cependant préciser que le facteur dérangeant se trouve de mon côté. Dieu est toujours capable de vivre une relation parfaite. Je souhaite que nous fassions preuve, mais surtout que l’Armée du Salut fasse preuve de bien plus de compétences relationnelles. Mais comment ? L’approche « mission intégrée » peut nous être d’une grande utilité en la matière. Daniel Röthlisberger, Chef du Département de l’œuvre sociale
De nous à vous
Notre mission, ici et maintenant
Il amène l’espoir et la transformation. L’impossible est possible. Lorsque les gens rencontrent le Christ ressuscité, le changement (pour l’individu comme pour la communauté) devient perceptible. Les disciples de Jésus doivent redécouvrir comment Jésus a donné de l’espoir : comment il allait à la rencontre des gens, les acceptait, les aimait, juste comme ils étaient. C’était sa mission. Le problème, comme le suggère l’auteur Bob Goff, c’est que « Jésus a consacré toute sa vie à s’intéresser aux personnes que la plupart d’entre nous ont tenté d’éviter leur
vie durant ! » Et si nous étions devenus davantage comme Jésus, tentant de témoigner de l’estime aux autres ? Jésus a envoyé ses disciples en mission dans le monde entier (Luc 10 : 1ss) afin d’annoncer les nouvelles du Royaume, de prendre soin, d’amener la transformation dans la communauté. Leur mission d’espoir prenait en compte la personne dans sa globalité. Cela continue aujourd’hui avec nous. Cela se passe ici et maintenant ! Il ne s’agit pas d’un projet à venir, écrit sur papier. Cette mission doit être entreprise avec nos semblables et nous devons la vivre … maintenant !
Commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux
Et si, tous ensemble, nous avions pris au sérieux la mission que Dieu nous a confiée et si nous nous étions occupés de nos semblables ? Et si nous avions écouté leur histoire et partagé notre
Photo : Werner Tschan
« Il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit à cause de leur incrédulité. » (Matthieu 13 : 58). Alors que se serait-il passé si les habitants de la ville de résidence de Jésus l’avaient cru, s’ils avaient pensé que des miracles étaient possibles, là où ils étaient, grâce à lui ?
propre histoire … peut-être auraient-ils la foi ! Et peut-être que nous aurions aussi cru que la « mission intégrée » était possible ici et maintenant, chacun là où il se trouve. Car les miracles arrivent toujours lorsque les gens croient en Jésus et les uns dans les autres ! Toutes les vies, toutes les communautés sont transformées par cet espoir qui est pour la personne dans sa globalité. Seigneur, en qui nous croyons, aide-nous à surmonter notre incrédulité !
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Dossier : La mission passe par la relation
Travail dans une communauté vulnérable L’Armée du Salut nicaraguayenne est jeune et les problèmes du pays sont grands. Dans le cadre de son travail au sein du Service d’état-major Développement international, le major Peter Hauri accompagne le travail de mise en place. Les sujets de « community development » (développement de la communauté) et de « mission intégrée » sont au cœur de ses préoccupations : une Eglise ouverte qui s’engage pour soulager la détresse de la population.
En juin 2016, Peter Hauri a visité le petit « Cuerpo Central » (Poste) de l’Armée du Salut à Managua, la capitale du Nicaragua, qui fait partie du Territoire du Nord de l’Amérique latine. Le Major, parlant l’espagnol (Peter Hauri et son épouse Katharina avaient servi durant six ans en Equateur), y a dirigé le séminaire portant le nom prometteur « Herramientas para el Camino hacia la Sostenibilidad » (outils sur la voie du développement durable). Mais que savait, au départ, le responsable de séminaire sur ce quartier situé à la périphérie de Managua ? Spirale de la pauvreté Pas grand-chose, sinon qu’il s’agissait d’une communauté vulnérable, marquée par le chômage, l’alcoolisme, la pauvreté, des familles dissolues, la criminalité et la prostitution. « Au cours du séminaire, nous avons constaté que cela n’avait pas toujours été comme ça. Il y a vingt ans, il régnait une certaine sécurité. » Puis, la qualité de vie n’a cessé de se détériorer. Les participants au séminaire ont réussi, à l’aide d’un parcours chronologique, à reconstituer exactement les événements qui ont mené à la situation actuelle. Ils ont pris la résolution de rétablir la qualité de vie perdue. Lieu d’accueil pour l’aide d’urgence Par la suite, le « Cuerpo Central » a créé un comité mixte composé de membres de l’Armée du Salut et de gens du quartier.
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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salu · juin 2017
« Nous avons encouragé les jeunes à intégrer des personnes extérieures et à constituer un réseau », se rappelle le major Hauri. « Nous ne travaillons pas dans une tour d’ivoire. Sinon l’Armée du Salut ne ferait qu’imposer ses propres plans à la communauté. » Les membres du Poste ont noué le dialogue avec A Managua, le major Peter Hauri a pu s’imprégner de la population du quartier : l’ambiance locale et discuter avec les habitants du quartier ils sont allés de porte en pour chercher ensemble des solutions à leurs problèmes. porte et ont demandé à leurs interlocuteurs où se trouvaient les problèmes. « C’est une concept de « mission intégrée ». L’idée bonne chose que nous nous engagions remonte à William Booth, qui considérait pour les sujets qui préoccupent les gens », l’être humain dans sa globalité, avec poursuit le Major. Le Poste a aussi établi l’ensemble de ses besoins et de ses circonstances de vie. « Ce qui est le contact avec une radio locale et a pu primordial, c’est l’aspect relationnel : la présenter ses offres lors d’une émission. relation que j’entretiens avec moi-même, avec Dieu, avec mes semblables et avec Il existe désormais des cercles de maison la communauté », explique le responsable ainsi que des événements pour les femmes et pour les filles. Le « Cuerpo Central » du séminaire. Une bonne relation avec soiorganise par ailleurs des rencontres sur même renforce l’estime de soi, peut aider à la traite des êtres humains. Le Nicaragua trouver une place de travail et se répercute sur le comportement envers les autres. « Si est un pays de transit pour la traite des des familles entières se retrouvent dans êtres humains et la migration d’enfants des situations relationnelles saines, cela non accompagnés. Les entretiens visent à sensibiliser les habitants et à gagner leur peut changer la communauté » ajoute le confiance : « Ils considèrent l’Armée du major Peter Hauri. Salut comme un lieu d’accueil offrant une aide d’urgence. » Lors d’un prochain voyage, Peter Hauri évaluera une analyse de contexte, Jésus lui-même s’est confronté aux conjointement avec le Territoire, afin questions existentielles des gens : « Il est d’identifier les problèmes les plus urgents. allé à leur rencontre et n’a pas attendu. Il Peter et Katharina Hauri, pour l’heure a fait siennes leurs préoccupations et a encore officiers de Poste à Gurzelen, vécu l’intégration complète » poursuit reprendront le Poste d’Aargau Sud le 1er Peter Hauri. L’Armée du Salut puise sa juillet 2017. « Nous ressentons cependant clairement un appel à repartir au Nicaragua. motivation à Managua du verset biblique suivant : « Recherchez le bien-être de la Dans environ six ans, lorsque nos enfants ville ! » (Jérémie 29 : 7). seront grands, nous souhaiterions retourner travailler sur place. » Disposés à travailler sur le terrain Livia Hofer La recherche du bien-être de la communauté constitue le fondement du
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Le major Peter Hauri porte le Nicaragua dans son cœur. Il prie pour ce pays d’Amérique latine depuis de nombreuses années. Et, lorsque l’Armée du Salut a débuté son travail au Nicaragua en 2010, il s’est énormément réjoui … et a continué de prier pour ce pays. « Un jour, durant une prière, le nom suivant m’est venu à l’esprit : Managua, Barrio Las Torres. » Il a tout de suite introduit ce nom sur Google et il est presque tombé à la renverse : « Oui, ce lieu existe bel et bien ! »
Inclure la population dans la démarche
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« La caractéristique principale de l’Armée du Salut est sa mission intégrée. Les salutistes sont appelés à s’occuper de la personne dans sa globalité. » Général John Larsson (R) (préface « Mission in Community »).
A Malbork, les rencontres avec les familles ont permis de débloquer des situations compliquées.
Comme son nom l’indique, la mission intégrée consiste à inclure Dieu et la population avec laquelle nous travaillons, dès le début de notre œuvre. Selon la major Joan Münch, Secrétaire territoriale pour Mission intégrée & Bénévolat, le terme désigne avant tout une méthode de travail informé. « Quatre principes de base soutiennent le tout : community (la communauté), care (prendre soin), change (le changement) et hope (l’espoir). Cela signifie que chacun a la capacité de prendre soin de la communauté et d’y apporter un changement, s’il a de l’espoir. Pour nous, en tant que responsables, cela implique que nous débutons toujours par l’inclusion de la communauté, au travers de visites SALT (voir encadré), en recherchant les défis, les ressources et les espoirs qui sont présents. C’est un travail en équipe et notre leadership doit s’adapter en fonction des relations construites et en vue de notre mission. » Un exemple concret « A l’avant-poste de Malbork en Pologne, le défi était : comment faire venir des enfants au nouveau Centre pour enfants ? Les officiers avaient à cœur de visiter une maison pour familles pauvres qui n’était visitée autrement que par la police. Nous avons constitué une équipe qui est allée sur place, pour rencontrer les familles et parler avec elles. Il s’est avéré qu’une famille cherchait impérativement un autre
logement. Nous l’avons accompagnée dans la prière, mais aussi auprès de l’autorité compétente en matière de logement. Au bout de quelque temps et d’un processus continu, chaque famille de la maison que nous avons visitée a réussi à être relogée ailleurs, et parallèlement, le Centre pour enfants de l’avant-poste est passé de sept à 25 enfants. Pas parce que les programmes ont été améliorés, mais parce que nous avons pris le temps d’écouter les besoins de ces familles, de les accompagner et de vivre notre vie de foi avec elles. » Tous les Postes et Institutions de notre Territoire peuvent faire appel à l’offre pour un processus de mission intégrée au niveau local, car cette façon de travailler est applicable à toute notre œuvre. Ce qui importe, ce n’est pas ce qui se passe dans nos murs, mais ce que nous pouvons faire pour apporter de l’espoir autour de nous et de ce fait soutenir un processus de changement. Sébastien Goetschmann
SALT (Sel) S upport, stimulate = soutenir, stimuler Appreciate, analyse = apprécier, analyser Learn = tirer des leçons Transfer = transférer (partager le savoir avec les autres)
La mission intégrée pour nos Postes et Institutions « Nous voudrions aller davantage à la rencontre des autres ! » « Nous aimerions servir la population locale, mais comment savoir ce qui est nécessaire ici ? » De telles réflexions émanent souvent des Postes et des Institutions de l’Armée du Salut. Les salutistes et d’autres personnes passionnées issues de notre Mouvement veulent aller à la rencontre des autres. Nous savons que c’est en sortant de nos murs que nous rencontrerons les gens et que nous serons en mesure de nous relier à l’action de Dieu dans notre communauté. Les communautés changent si les gens et les relations changent. A la rencontre de la population locale Votre Poste a-t-il aussi réalisé que quelque chose devait être entrepris afin que son ministère soit davantage en prise directe avec les préoccupations et les défis de ceux qu’il sert ? Un processus accompagné de mission intégrée peut se dérouler partout où l’Armée du Salut est active. Il s’agit de changer la manière de penser et d’accomplir notre travail dans le contexte d’une communauté locale et au-delà. Il s’agit d’appliquer quelques principes de mission et de renouveler notre compréhension du rôle de l’Armée du Salut. Des outils qui utilisent vos forces et vos capacités L’Armée du Salut internationale a élaboré des outils d’aide, qui sont disponibles en français, en allemand et en anglais. Nous décidons ensuite ensemble du moyen qui conviendra le mieux : que ce soit un séminaire, des sessions d’entraînement, une manifestation sur un jour, … Quelle que soit la forme choisie, elle se basera sur les capacités et les points forts dont vous disposez déjà. Si votre Armée du Salut locale souhaite lancer un processus de mission intégrée, prenez contact avec la major Joan Münch : joan_muench@armeedusalut.ch
dialogue · bimestriel de l’Armée du Salu · juin 2017
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Dossier : La mission passe par la relation
Plus qu’un cours d’allemand pour les réfugiés
Photos : Livia Hofer
Cornelia Zürrer Ritter et Franziska Bates-Steck du Poste de Zurich Central dirigent le cours d’allemand Coffee & Conversation depuis 2015. Actuellement, 45 jeunes Afghans le suivent. dialogue a recueilli les avis de plusieurs personnes sur ce projet fructueux.
Cornelia Zürrer Ritter (à gauche) et Franziska Bates-Steck s’engagent pour les réfugiés.
Cornelia Zürrer Ritter : « La situation des réfugiés en Méditerranée nous préoccupait beaucoup. Comme nous ne pouvions pas nous rendre sur place pour les aider, nous avons décidé, Franziska et moi, de faire quelque chose pour les réfugiés ici, au Poste de Zurich Central. C’est ainsi que m’est venue l’idée de Coffee & Conversation. Nous avons créé un flyer simple, que nous voulions distribuer dans les Centres d’hébergement pour requérants d’asile de la ville de Zurich. Dans les deux premiers, nous n’avons pas pu entrer, mais le troisième nous a accueillies à bras ouverts. « J’aimerais suivre une formation de maçon » « Ce cours, les enseignantes, l’Armée du Salut, tout me A. * (20 ans) convient très bien. J’apprends l’allemand depuis huit mois. C’est difficile, mais je fais peu à peu des progrès et, quand je fais des courses, je peux parler avec les gens. L’allemand et le suisse-allemand sont différents, mais je comprends les deux. J’aimerais bien suivre une formation de maçon. Ma famille est en Afghanistan. Je suis venu seul. J’ai maintenant 20 ans. C’est dur d’être seul. »
C’est ainsi que depuis six mois, nous sommes en route avec ces jeunes Afghans et Iraniens. Entre-temps, trois femmes et parfois deux garçons nous rejoignent aussi. L’enseignement de l’allemand, le vendredi après-midi, est pour beaucoup un rendezvous fixe. Et aussi pour nous ! Coffee & Conversation a changé et enrichi notre vie. « J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli. » Ces mots de Jésus ont pris, pour nous, une nouvelle signification bien concrète. Nos hôtes le sentent. Récemment, l’un d’eux nous a dit : « Pour moi, vous êtes comme une famille. »
Franziska Bates-Steck : « Je suis professeur d’allemand et j’enseigne actuellement à Uster dans une classe d’accueil pour les enfants de réfugiés. J’ai donc un grand stock de matériel d’apprentissage adapté. Les jeunes hommes qui viennent à Coffee & Conversation, ont des profils très différents : certains sont analphabètes, tandis que d’autres sont relativement instruits. Dans les cours, nous parlons souvent de situations qui aident les demandeurs d’asile à gérer le quotidien. Nous faisons toujours une pause pour boire un café, discuter d’autres choses et aider les participants concernant divers problèmes. La plupart d’entre eux attendent une décision en matière d’asile. C’est par exemple le cas de deux Erythréens qui venaient chez nous déjà en novembre 2015. Après leur transfert dans une commune zurichoise, nous les avons perdus de vue. Il y a trois semaines, un colocataire Afghan les a ramenés : ‹ Nous ne savions pas que vous étiez encore là ›, nous ont-ils dit. Oui, nous sommes là, ensemble avec de nombreux bénévoles du Poste, ouvrant nos portes à ces gens déracinés et leur donnant ainsi la possibilité de se sentir un peu chez soi. » Propos recueillis par Livia Hofer
« Ça me plairait aussi de travailler comme électricien » « Je suis en Suisse depuis un an et demi et j’apprends intensivement l’allemand depuis neuf mois, notamment à l’Armée du Salut. Ici, les enseignantes sont très gentilles : si elles peuvent nous aider, elles le font. J’ai quitté l’Afghanistan en 2015. Ensuite, je suis passé par le Pakistan, l’Iran, la Turquie, la Grèce, la Macédoine, la Croatie, M. * (24 ans) l’Autriche et l’Allemagne, pour enfin arriver en Suisse. Je me suis déplacé à pied, avec de petites embarcations, en bateau et finalement en voiture. Ce périple était dangereux, plusieurs de notre groupe ne s’en sont pas sortis indemnes. Nous sommes chiites et notre vie est en danger en Afghanistan. C’est très facile de tuer en Afghanistan. J’ai fui seul, ma famille a fui plus tard. Je ne sais pas où elle se trouve aujourd’hui. Comme j’ai perdu mon téléphone portable avec tous les numéros et les photos, je ne peux pas contacter mes proches. En Suisse, mon objectif est d’être libre. Aujourd’hui, j’ai 24 ans, j’ai souvent été menacé dans ma vie et je fuis mon pays depuis longtemps. Maintenant, j’attends une réponse à ma demande d’asile. Si la décision est positive, j’aimerais reprendre un travail. Je suis soudeur de profession. Ça me plairait aussi de travailler comme électricien. » * Noms connus de la Rédaction
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Echos
Etre là pour ceux qui ont besoin de protection Professionnelle, orientée vers la pratique et engagée : la Conférence sur la migration organisée par l’Œuvre sociale de l’Armée du Salut a attiré 150 participants.
Photos : Livia Hofer
au cours d’une procédure de 48 heures. Cela implique que la Suisse soit évitée par les personnes qui n’ont pas de réel besoin de protection. Un aspect important pour l’intégration est le rôle de la société civile. L’Aide aux réfugiés de l’Armée du Salut, avec ses 2000 places dans 20 centres d’accueil collectifs et d’innombrables bénévoles, possède une large expérience dans ce domaine : « L’engagement de l’Armée du Salut est perceptible », affirme Pius Betschart. « Elle rencontre les gens les yeux dans les yeux. Pour cela, elle mérite un grand merci. » Divers projets de l’Armée du Salut, dont RAHAB ici, avaient l’occasion de présenter leur travail.
150 personnes, soit 150 experts, selon les mots d’introduction de Daniel Röthlisberger. Le Chef de l’Œuvre sociale de l’Armée du Salut a encouragé les participants à apprendre les uns des autres. Pour commencer, Pius Betschart a parlé des développements actuels dans le domaine de l’asile lors de la réunion plénière. Le Vice-directeur du domaine de direction Asile, Secrétariat d’Etat aux migrations, a débuté son intervention en montrant une photo d’un hôpital pour enfants à Alep : une ruine complète, une maison hantée, une image de la misère. « Personne ne doute de la raison pour laquelle les gens immigrent dans notre pays », a-t-il déclaré.
Lukas Flückiger, responsable de l’Aide aux réfugiés, a ensuite posé quelques questions à Maria Khoshy. La jeune afghane très bien intégrée a fui la menace des talibans avec sa famille. Elle est actuellement apprentie comme assistante de bureau au Quartier Général de l’Armée du Salut à Berne. Rencontrer les gens avec empathie Le matin, le public s’est réparti dans les diverses salles pour participer à un total de six ateliers sur le sujet de la migration et orientés vers la pratique. Manfred Jegerlehner, responsable de l’Aide aux passants et du Bureau social de l’Armée du Salut à Berne, a appelé dans son atelier à ne pas voir les réfugiés comme
des « charges du canton », mais comme des gens en situation profondément instable et qui aspirent à un retour au calme. Le thème de l’atelier de Roland Stettler, spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, était « les demandeurs d’asile traumatisés ». Beaucoup d’entre eux souffrent d’anxiété, de dépression, de douleurs, de dépendances, de culpabilité, d’amertume ou de colère. Dans le travail dans le domaine de l’asile, il est important de rencontrer les réfugiés de manière professionnelle et empathique. Parfaitement organisée L’après-midi s’est poursuivi par un groupe de travail « atelier du futur » et une table ronde. La Conférence organisée à l’église Paulus de Berne par Fernanda Gurzeler, responsable du Service spécialisé Migration & asile de l’Aide aux réfugiés, et Marianne Lanz, responsable Administration/Organisation de l’Œuvre sociale, s’est parfaitement déroulée. Michel Sterckx, Chef d’état-major des projets, et Marius Frey, Xpand Schweiz GmbH, ont animé la réunion plénière avec beaucoup d’humour. Les participants ont encore eu la chance de déguster le repas préparé par le Centre d’accueil collectif Sandwürfi. Livia Hofer
Etre présent pour les personnes vulnérables Après la grande vague de réfugiés en 2015–16, la situation est maintenant plus calme. La tâche principale est désormais l’intégration. Mais cela pourrait changer rapidement. La Suisse est prête en cas d’urgence. Le concept d’urgence bien étudié prévoit des centres d’accueil, un enregistrement rapide, des soins médicaux et une répartition planifiée dans les cantons. « Nous sommes bien positionnés », a assuré Pius Betschart. La Suisse est en mesure de statuer sur les besoins de protection d’une personne
La Conférence sur la migration organisée par l’Œuvre sociale de l’Armée du Salut a affiché complet. À l’image les participants d’un atelier. dialogue · bimestriel de l’Armée du Salu · juin 2017
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Echos
« L’Armée du Salut a besoin de gens spirituellement vivants ! »
Jusqu’à la dernière chaise de la salle du Poste de Berne était occupée lors des Conseils nationaux d’officiers. Mais avant que ces hommes et femmes de tous âges ne puissent écouter le message poignant du commissaire Brian Peddle, Chef d’Etatmajor de l’Armée du Salut internationale, ils ont eu droit à tout un programme d’introduction. Toutes les bonnes choses vont par trois C’est en français, d’une manière fraîche et pleine d’humour, que le major Jacques Donzé, Chef du Département de l’évangélisation, a souhaité la bienvenue à cette assemblée plénière. Il a immédiatement suscité l’étonnement lorsqu’il a désigné le Chef d’Etat-major comme étant le numéro 3 de l’Armée du Salut. Il a rapidement dissipé les doutes de cette numérotation inhabituelle : « Celui qui pensait que le Chef d’Etat-major était le numéro 2, a soit oublié Dieu, soit le Général ! », a déclaré le Major sous les rires joyeux des auditeurs.
La commissaire Rosalie Peddle, Secrétaire mondiale Société & Famille, a aussi adressé quelques paroles chaleureuses de bienvenue aux officières et officiers. Après cela, le major Jean-Marc Flückiger, responsable du Centre de formation de l’Armée du Salut à Bienne, a donné quelques informations sur la formation des officiers. La commissaire Jane Paone, Présidente territoriale Société & Famille, a introduit le message du commissaire Brian Peddle en lisant le passage de 1 Pierre 4 : 1-11. Fixer son regard vers l’avant Accountability (responsabilité et transparence) est le terme qui est revenu comme un fil rouge à travers le message du Chef d’Etat-major « Responsabilité : changement de culture ou routine perpétuelle ? ». Pas seulement comme un appel du Général pour l’Armée du Salut internationale, mais bien plus encore comme valeur pour notre propre vie. En particulier car, comme chaque homme, il
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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salu · juin 2017
Photos : L. Geissler
Les Conseils d’officiers 2017 ont eu lieu au Poste de Berne. Le commissaire Brian Peddle, Chef d’Etat-major, y a pris la parole.
Les commissaires Rosalie et Brian Peddle ont pris la parole lors des Conseils d’officiers.
Les majors Katharina et Peter Hauri interprètent magnifiquement le blues « Going up to heaven ».
devra un jour se tenir devant le trône de Dieu et rendre compte de son service sur cette terre. Le commissaire Brian Peddle, par le récit de sa vie de foi et de service à l’Armée du Salut, a rappelé la mission de chaque officière et officier : assumer la responsabilité d’annoncer et de partager l’Evangile. Le Chef d’Etatmajor a également trouvé des mots très encourageants pour l’avenir de l’Armée du Salut internationale : « Dieu nous invite à triompher avec Jésus-Christ ! Son Eglise, dont l’Armée du Salut fait partie, ne peut pas être submergée par les forces de l’enfer. » Il a mis en garde contre les dangers de regarder uniquement en arrière, au bon vieux temps, et de parfois cloisonner l’action de notre Seigneur. « Dieu dit de l’Armée du Salut internationale, active dans 128 pays : ‹ Voici, je fais toutes choses nouvelles ! », a-t-il déclaré.
déchéance de ce monde et que Jésus fait une différence. Ce dont l’Armée du Salut a besoin, ce sont des gens spirituellement vivants, dévoués et dynamiques dans leur mission. Des gens qui gagnent des âmes pour Jésus. Des gens qui prient ‹ Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite › et qui se mettent à disposition pour être une réponse à cette prière. »
« J’étais un Cadet très évangélique », a-t-il poursuivi. « Aujourd’hui, après toutes ces années, ma passion pour le service est encore plus grande, parce que je comprends mieux quels sont les enjeux : je reconnais la
Livia Hofer
De la musique pour la joie et la gloire de Dieu La partie qui n’a certainement pas été trop longue était la musique. En début et en fin de programme, les cuivres ont joué et les chants salutistes ont été entonnés, dans diverses langues. Pour le plus grand bonheur de tous, les majors Peter et Katharina Hauri ont interprété le fabuleux blues « Going up to heaven » à la guitare et à la contrebasse.
Plus d’images : info.armeedusalut.ch Recherche : Accountability
Photo : MAD
Rencontre des officiers retraités Du 27 au 29 avril 2017 a eu lieu la rencontre annuelle des officiers retraités à l’hôtel Préalpina, à Chexbres. Jules-Henri Volet avait tout préparé pour qu’à nouveau cette rencontre soit une réussite. Mais le plan de Dieu fut différent et des événements inattendus nous ont bouleversés : Jules-Henri nous a quittés le 28 février 2017, et Georges Mailler le 13 juin 2016. La décision a été prise de maintenir la rencontre et d’honorer ainsi la mémoire de nos frères et amis (auxquels s’ajoute Lucien Tschantz). C’est donc avec une émotion partagée que nous sommes accueillis par Jeannine Gaby, épaulée par François Thöni et M. et Mme Bovigny. Le déroulement sans heurts des journées, la richesse des partages par les études bibliques et les différents témoignages vont nous assurer que la vie continue, malgré tout.
Les études bibliques du vendredi et samedi nous sont apportées par François Thöni. La Parole va à nouveau s’ouvrir à nous dans son actualité à travers les différentes vies de femmes de foi de la Bible : Rahab, la prostituée (Josué 2 : 1-13) ; Esther (dont le nom signifie « étoile ») ; la Sunnamite (2 Rois 4 : 8 à 35) ; la femme syrophénicienne (Matthieu 15 : 21 à 28) ; la veuve de Naïn (Luc 7 : 11-17) ; Marie, la mère de Jésus (Luc 1 : 26-38). Ces exemples de femmes nous sont donnés afin d’affermir notre foi et nous encourager à continuer, à tenir bon, quelles que soient nos circonstances. Tous les témoignages, partagés lors du culte le samedi matin, avant le départ,
90 ans de l’Armée du Salut en Autriche Pour les festivités du 11 mai, le Général André Cox et sa femme, la commissaire Silvia Cox, étaient présents.
Photo : David Martinez
En présence de la presse, le Général a souligné la mission intégrée de l’Armée du Salut : « Les gens se demandent si nous représentons une œuvre caritative ou une église. A vrai dire, nous sommes tout cela. » Il rappelait que l’Armée du Salut représente un groupe de personnes prêtes à remonter leurs manches et à agir là où il y en a besoin, surtout en cas de crises comme l’Europe l’a vécu à l’arrivée de milliers de réfugiés. Cet engagement pour les plus démunis est
motivé par la foi. Ainsi, en ce jour de fête, André Cox appelle à ne pas rester focalisé sur le passé, mais à agir aujourd’hui : « Si nous regardons le monde autour de nous, il n’y a pas de fin en vue pour le travail de l’Armée du Salut. »
A Vienne, l’Armée du Salut est particulièrement active dans le domaine du logement. Elle offre des places de logement pour des personnes ayant des déficiences psychiques, mais aussi des dépendances diverses. Elle accompagne les personnes qui retournent dans un logement individuel. Elle offre des conseils à des personnes vivant seules et rencontrant parfois des difficultés. Elle est en train de créer des colocations accompagnées destinées aux alcooliques abstinents. Tout cet engagement est possible grâce à une collaboration La commissaire Silvia Cox donne le message, traduit par étroite avec la ville de Vienne. le major Martin Gossauer.
Les officiers retraités ont vécu un week-end de partage et d’encouragement dans leur vie de foi, marqué par l’amour de Dieu.
prouvent, par des parcours très différents, la fidélité de Dieu. Il répond aux prières, redresse des vies « cabossées ». Sa Parole élargit notre horizon, nous assure de sa présence. C’est ainsi qu’encouragés nous nous séparons, avec un : au revoir, à l’année prochaine, Dieu voulant ! Anne Dapples
Cependant, Ulrike Knecht, responsable du programme d’accompagnement au logement MOWO à Vienne, lance un appel au secours : la ville doit impérativement offrir plus de logements subventionnés et cesser de privatiser le marché du logement. Le calcul est vite fait : accompagner des personnes dans un logement individuel revient nettement moins cher que d’héberger une personne dans une structure stationnaire. C’est plus compliqué de retrouver un logement, une fois qu’on l’a perdu. Culte nostalgique Par un temps ensoleillé et agréable, aux rythmes d'un petit ensemble de cuivres venu de Suisse et de Hongrie, la fête s’est poursuivie au Foyer « Haus Erna » de l’Armée du Salut, lequel héberge 60 personnes. « Aujourd’hui encore, Dieu nous appelle comme il a appelé Paul. » Dans sa prédication, la commissaire Silvia Cox nous encourage à suivre cet appel et à être fidèles dans la mission que Dieu nous confie : annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; guérir ceux qui ont le cœur brisé ; proclamer la délivrance aux captifs, et aux aveugles le recouvrement de la vue ; renvoyer libres les opprimés ; publier une année de grâce du Seigneur. Florina German dialogue · bimestriel de l’Armée du Salu · juin 2017
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Notabene
Mutations nationales La major Manuela Lutz, Poste de Zurich Nord et Quartiertreff, est indisponible pour raisons de santé depuis le 1er mars 2017. La major Daniela Zurbrügg, Cheffe du Département du personnel, deviendra Directrice de Programme pour le Territoire Allemagne, Lituanie et Pologne, le 1er septembre 2017. Le major Peter Zurbrügg, Responsable Finances & Controlling de l’Œuvre d’évangélisation et Assistant du Secrétaire en chef, deviendra Responsable du District Sud-Ouest pour le Territoire Allemagne, Lituanie et Pologne, le 1er septembre 2017.
Mutations internationales Au 1er mars 2017 : La lte-colonnelle Evelyn Posadas a été nommée Présidente territoriale des Ministères Féminins (MF) pour le Territoire des Philippines. Au 1er juin 2017 : Les lts-colonels Alister et Nilanthi Philip ont été nommés Officier commandant et Présidente des MF pour le Command du Bangladesh. Au 1er juillet 2017 : Les commissaires Lalzamlova et Nemkhanching deviendront Commandant territorial et Présidente territoriale des MF pour le Territoire Est de l’Inde. Ils succèderont au commissaire Lalngaihawmi qui se retire du service actif. Les colonels Alistair et Marieke Venter deviendront Secrétaire international pour l’Asie du Sud et Secrétaire de Zone des MF pour l’Asie du Sud (au Quartier Général international), avec promotion au grade de commissaire. Les lts-colonels Yousaf Ghulam et Rebecca Yousaf deviendront responsables du Territoire du Sri Lanka. Le lt-colonel Yousaf Ghulam comme Commandant territorial et la lte-colonelle Rebecca Yousaf comme Présidente territoriale des MF, avec promotion au grade de colonel. Les majors Daniel Raj et Rajam Daniel deviendront Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des MF pour le Territoire de l’Inde Nord, avec promotion au grade de lt-colonel. Ils succèderont aux lts-colonels Daniel Raju et Rachel Mathangi qui se retirent du service actif.
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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salu · juin 2017
Nouvelles des Postes Consécration / Présentation d’enfants : Aigle : Maëlyne Mondati ; Arc Lémanique : Mahé Dorthe, Eline Lugeon ; Genève 1 : Crystal, Emeraude et William Ngimbi ; Malleray : Laura Joye Shani, Sofiya Termignone ; Tramelan : Lucie Choffat. Enrôlement de jeunes soldats : Arc Lémanique : Keetoly Dessasa, Betaniya Mikaël et Daniel Palyvoda.
Agenda des Chefs Date importante : Samedi 26 août 2017 : Bienvenue de la lieutenante-colonelle Marianne Meyner, Secrétaire en chef, de la major Erika Zimmermann, Secrétaire territoriale Société & Famille et du nouveau Chef du Département du personnel, dont le nom n’est pas encore connu. Au revoir des majors Daniela et Peter Zurbrügg. 16h : Apéro dans la cour du Poste de Berne.
Nominations de membres adhérents : 17h : Culte dans la salle du Poste de Berne. Arc Lémanique : Antonin Haab ; Neuchâtel : Thierry Baudrey, Marie-Claire Borel, Martha Valenzuela, Kathy Jobin ; Félicitations Tramelan : Cédric Leiber, Daniel Geiser, Nirina Geiser, Cynthia Lauber, Laura 95 ans Flueckiger et Zoé Flueckiger. 12 juin : Major Suzanne Schwab, Acceptations de recrues : La Chaux- Rue de la Côte 24, 2400 Le Locle. de-Fonds : Sarah Laporte ; Sierre : 85 ans Thierry Walch, Aude Matti, Anne Pugin et 21 juin : Colonelle Ruth Stettler, Denise Muller. Waldstätterstrasse 11, 3014 Berne. Enrôlements de soldats : Neuchâtel : 80 ans Coralie Donzé, Matthieu Volet ; Sierre : 25 juillet : Major Eugen Stutz, Thierry Walch, Aude Matti et Anne Pugin. Tanneggweg 10, 3604 Thoune. 3 août : Major Annette Loosli, Route de Confirmations : Arc Lémanique : Fraol Dessasa ; Tramelan : Tristan Lauber la Petite-Caroline 3C, 1131 Tolochenaz. et Cédric Leiber. 75 ans 3 juillet : Major Paul Burch, Mariages : Arc Lémanique : Elisabeth Scheidgasse 1, 3703 Aeschi b. Spiez. Turrian et Victor Barbosa Alves ; Arc Lémanique et Neuchâtel : Joëlle 15 juillet : Major Ruth Frehner, Jungfraublickallee 28, 3800 Matten. Huguenin et Daniele Catalanotto. Nomination de collaborateurs : Aigle : Marc Emery (Conseil de Poste) ; Fleurier : Christine Feuvrier et Luc Peter (Conseil de Poste) ; Tramelan : Romain Donzé (projection). Nominations d’officiers locaux : Division Romande : ont été nommés Sergents : Eliane Court pour le Poste de Moutier, Laurent Demarchi pour le Poste d'Yverdon, Chantal Nicolet et Sarah Vilches pour le Poste de Neuchâtel. Promotions à la gloire du Ciel : Aigle : Suzanne Gagliardi-Byrde, Madeleine Marty-Bovet, Jules-Henri Volet ; Fleurier : Lucette Stauffer ; Genève 1 : Jacques Mosimann, Mary Papeguay ; Malleray : Jean-Pierre Berger ; Orbe : Hélène Cuérel.
70 ans 12 août : Major Samuel Winkler, Rue de Vigner 10, 2072 St-Blaise.
Conseils d’officiers 16 novembre 2017 : Conseils d’officiers Suisse alémanique, Poste de Zurich Central 17 novembre 2017 : Conseils d’officiers Suisse romande, Poste d’Yverdon-lesBains 29 mars 2018 avec le Général : Conseils nationaux d’officiers, Poste de Berne
Parcours de vie
Parcours de vie
Parcours de vie
Les premières années de Hedwig Fischer sont ternies par la maladie de sa mère, atteinte de tuberculose. Elle n’a qu’un an et demi lorsque sa mère est hospitalisée dans un sanatorium. Celle-ci rentre à la maison deux ans plus tard, mais décède peu après. Hedwig est confiée à un couple à Egliswil. Ensuite, elle travaille plusieurs années comme employée de maison dans différentes familles.
Esther Gilgen est née le 4 septembre 1933, à Bümpliz (Berne). Elle est la troisième d’une fratrie de huit enfants. Elle grandit dans une famille croyante. En 1951, elle confie sa vie à Jésus-Christ dans une réunion d’évangélisation. Après sa scolarité, elle intègre l’Ecole de commerce pour jeunes filles de la ville de Berne et travaille ensuite comme aide de chancellerie. Puis, son chemin la mène en France, dans un Foyer pour enfants de l’Armée du Salut. Lors d’une Journée de jeunesse de l’Armée du Salut, elle reçoit un appel à devenir officière et entre à l’Ecole militaire à Berne en 1955. Une fois sa formation terminée, elle reste à l’Ecole en tant que Sergente. Elle s’engage ensuite à Saint-Imier et à La Neuveville. Puis, elle est appelée à devenir assistante du Secrétaire en chef au Quartier Général à Berne.
David Zimmermann grandit dans une famille nombreuse, entouré de sept frères et de trois sœurs. Les semaines pour enfants et la fanfare de l’Armée du Salut le marquent fortement. Après la scolarité obligatoire, son chemin le mène à Lausanne, où il apprend le métier de charretier. Il occupe son temps libre en pratiquant des activités au sein de l’Armée du Salut. Il se fait des amis au Poste de Thoune.
Âgée d’à peine 18 ans, elle fait person nellement la connaissance de Jésus-Christ au cours d’une rencontre d’évangélisation, sous une tente de l’Armée du Salut de Seon en Argovie. L’Armée du Salut devient son refuge spirituel. Pendant cinq ans, elle travaille comme cuisinière non qualifiée au Foyer pour enfants « Paradies » à Mettmenstetten (Zurich) et au Foyer pour personnes âgées à Seon. Elle cuisine pour un groupe comptant jusqu’à 120 personnes et entretient également les jardins des deux Foyers. À cette même époque, elle reçoit clairement l’appel de Dieu pour le service à plein temps à l’Armée du Salut. En août 1959, elle entre à l’Ecole d’officiers de l’Armée du Salut à Berne. En 1960, elle est consacrée officière de l’Armée du Salut au service de Dieu. Elle travaille surtout dans des Foyers pour enfants. L’Armée du Salut lui donne la possibilité de suivre une formation d’éducatrice en institution (aujourd’hui éducatrice spécialisée). De 1976 à 1983, Dieu envoie Hedwig Fischer en mission en Algérie, où elle est chargée de former les jardinières d’enfants, sous la protection de la Société missionnaire de l’Eglise Evangélique Méthodiste. Elle travaille encore douze ans au service de l’Armée du Salut, aux Foyers pour enfants « La Ruche » à Neuchâtel et « Holee » à Bâle, jusqu’à sa retraite le 1er janvier 1996. Elle entame alors une nouvelle étape de vie, belle et remplie de défis. Après une longue maladie, supportée avec courage, le Seigneur la rappelle à Lui dans le Royaume éternel le 5 mars 2017, dans sa 82e année. La Rédaction
À sa grande joie, elle est ensuite mutée à Londres ; elle passera deux ans au Quartier Général international, et quatre ans au Collège international pour officiers (ICO). Son chemin se poursuit à Cologne. En 1982, elle rentre en Suisse, de nouveau au Quartier Général : dans un premier temps au Département des finances, dans un deuxième temps au Département des missions, où elle continue de travailler après sa retraite, jusqu’à ses 70 ans. Au cours de sa vie, Esther Gilgen doit souvent faire face à des problèmes de santé. A l’âge de 60 ans, elle subit une importante opération du cœur. Par la suite, elle contracte plusieurs pneumonies et, à chaque fois, Dieu intervient, entend ses nombreuses prières et lui offre la vie. En 2004, elle tombe gravement malade et frôle la mort, car tous ses organes dysfonctionnent. Elle ressent alors la puissante intervention de Dieu, qui lui permet de se rétablir. En octobre 2009, elle s’installe au « Domicil Baumgarten » à Bümpliz, où elle se sent comme chez elle et vit des années heureuses. Dieu la rappelle à Lui le 7 mai 2017. La Rédaction
Photo : MAD
Colonel David Zimmermann Photo : MAD
Major Esther Gilgen Photo : MAD
Major Hedwig Fischer
Après l’Ecole militaire, en février 1950, son premier ordre de marche le conduit au Poste de Bâle 2 et, deux mois plus tard, au Poste de Berne 1. Suivent les Postes de Kreuzlingen et de Thusis. En 1954, David Zimmermann rencontre, en la personne d’Elisabeth Hari, une épouse gentille et engagée. A Soleure, naissent Heidi et Kathrin ; à Zofingue, c’est Martin qui rejoint la famille puis, à Berne, Doris. Les 25 années de service comme officier de Poste ont constitué une partie importante de sa vie. Il garde un souvenir inoubliable de son passage au Collège international pour officiers (ICO) à Londres. Le contact avec des officiers du monde entier élargit son horizon à l’Armée du Salut internationale. En 1976, l’affectation à la Division zurichoise constitue un nouveau défi. Le retour à Berne en 1983, au Département de l’évangélisation au Quartier Général arrive de manière surprenante. Et, déjà sept mois plus tard, une autre mutation suit : David Zimmermann est promu Secrétaire en chef auprès du commissaire Robert Chevalley. A la fin de l’année 1992, il s’agit de terminer le service actif. Suivent dix années de travail bénévole auprès du Service fiduciaire de Pro Senectute en faveur des personnes âgées. Et, dès ce moment, il dispose de suffisamment de temps pour s’occuper de ses petits-enfants et pour entretenir le contact avec eux. Durant ses derniers mois de vie, le colonel David Zimmermann, souffrant d’une tumeur, devient toujours plus faible. Le 27 mars 2017, Dieu le rappelle à Lui. La Rédaction dialogue · bimestriel de l’Armée du Salu · juin 2017
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3001 Berne
Durant ces 40 jours précédant Pâques, chacun était invité à renoncer à quelque chose qui lui coûte du temps, de l’argent ou de l’énergie. La somme d’argent économisée pouvait être versée dans la collecte, et le temps économisé pouvait être utilisé pour prier. L’action de solidarité mondiale « partage et prière » soutient le travail de l’Armée du Salut dans les pays où les ressources humaines et financières sont limitées.
Photo : MAD
De nombreux membres et amis de l’Armée du Salut ont participé à l’action « partage et prière », qui s’est déroulée du 1er mars au 16 avril 2017.
Au Myanmar, l’un de nos pays partenaires, l’Armée du Salut soutient les communautés locales et offre des formations aux enfants, notamment dans les régions rurales.
Afin d’organiser ce soutien aussi efficacement et équitablement que possible, les parrainages de mission ont été clos. Les Territoires partenaires de la Suisse sont le Congo-Brazzaville, l’Est de l’Inde et le Népal, Singapour, la Malaisie et le Myanmar, le Nigeria, ainsi que l’Espagne et le Portugal. Dans ces Territoires partenaires, l’Armée du Salut utilise les dons recueillis en 2017, pour la poursuite des travaux d’évangélisation et
pour couvrir des besoins pratiques. Par exemple, pour la formation des officiers, la construction d’un Poste ou l’équipement d’un Quartier Général. L’Armée du Salut se développe davantage dans les pays où il y a le moins d’argent à disposition. Sans cette action, le travail de l’Armée du Salut ne pourrait pas se poursuivre dans de nombreux pays. Nous vous remercions beaucoup pour votre contribution ! André Chatelain
Dialoguer avec Dieu
Si tu ne viens pas … Allez donc … Et, sachez-le, je vais être avec vous ! (Matthieu 28 : 19-20). Si tu ne viens pas avec moi, je ne bougerai pas. Mes promesses ne valent rien sans les tiennes. C’est vrai, je t’ai promis Ma vie, ma force, ma volonté. Mais aucun de ces vœux ne s’accomplira Si tu ne viens avec moi. Si tu ne viens pas, je m’appuierai sur moi, Et ce sera la chute, et le monde rira De toi comme de moi. Et ce sera
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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salu · juin 2017
Plus que je ne peux supporter. J’y gagnerai plein de confiance en moi, A défaut de puissance; L’apparence d’être fort Et quelques lâchetés Devant le moindre effort. Mais, si tu viens, (Et de cela je ne doute pas, si j’en crois ta promesse), Alors j’irai. Ça me sera facile. Facile ? Non ! Possible, oui ! Général John Gowans (†)
Impressum Bimestriel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués. Equipe de rédaction Sergent Philipp Steiner (Responsable Marketing & Communication), Florina German (Responsable Rédaction), Sébastien Goetschmann, Livia Hofer (Rédaction), Major Christine Volet-Sterckx (Neuchâtel) et Monique Bürki (St-Aubin), Nathalie Steffen-Noiosi et Pierre de Herdt (traduction) Layout Quartier Général territorial Impression Rub Media, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Massimo Paone Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger
CHF 23.– | 32.50* CHF 48.– | 67.–*
« Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » Jean 20 : 21