Newsletter N° 14

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mission.armeedusalut.ch Cette newsletter paraît 3 fois par an. Compte postal: 30-6709-1 (avec mention d’affectation du don) Edition Rédaction Photos Layout / Concept Impression

Fondation Armée du Salut Suisse, Mission & Développement Laupenstrasse 5, 3008 Berne, Suisse Téléphone 031 388 05 91, mission@armeedusalut.ch Jacques Miaglia, Doris Droz, Thomas Martin archives Mission & Développement Thomas Martin / Martin Stucki Grafik, Heimenschwand, msgrafik.ch Jordi AG, Belp

Responsabilisation et lutte contre la corruption

Pour plus de transparence

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Des cadeaux qui font doublement plaisir En offrant de nouvelles installations sanitaires, un cours de couture, un morceau de terre ou une opération des yeux, vous ne faites pas seulement plaisir à vos proches et à vos amis, mais également aux personnes qui vivent dans les pays du Sud. Jacques Miaglia, responsable Mission & Développement Mission & Développement a choisi de s’investir davantage pour améliorer la redevabilité (obligation de rendre compte) et pour mettre en place des systèmes qui permettent une transparence et une communication meilleures entre tous les acteurs. Notre rôle renforcé au sein de Pain pour le prochain dans ce domaine et le succès obtenu par l’Armée du Salut lors du prix StopPauvreté sont une preuve de notre engagement : nous voulons améliorer notre efficacité dans la lutte contre la pauvreté. Lutter contre la corruption, c’est aussi un moyen de s’assurer que, grâce aux mécanismes qui sont mis en place (transparence dans la gestion, principe de plaintes, …) les projets bénéficient d’une meilleure communication entre ceux qui mettent en œuvre l’action et ceux qui la financent, ce qui a des effets positifs bien au-delà de la lutte contre la corruption.

Foi en action

Etes-vous à la recherche d'un cadeau de Noël hors du commun?

« La corruption concerne tous les pays du monde » Yvan Maillard Ardenti est responsable de programmes dans le domaine « Marchés financiers, Dettes et Corruption » à Pain pour le prochain depuis 2010. En outre, il est membre du comité de direction de Transparency International Suisse, une organisation engagée dans la prévention et la lutte contre la corruption.

Que signifie le terme « corruption »? La corruption est un abus de pouvoir ou une irrégularité commis dans un processus de décision en échange d'une incitation ou d'un avantage indu. Un exemple classique est celui d'un policier qui exige une amende pour excès de vitesse de 40 dollars mais qui fait comprendre qu’un paiement de 10 dollars suffirait à faire sauter l’amende. Les 10 dollars que vous payez atterrissent illégalement dans la poche du policier et échappent aux caisses de l’Etat. La corruption n'est-elle un problème que dans les pays en développement? La corruption concerne tous les pays du monde sous des formes variées, y compris la Suisse. Dans notre pays, la corruption est moins visible que dans les pays en développement. La corruption en Suisse se manifeste par exemple lorsque des contrats de la Confédération sont attribués à des amis ou connaissances de fonctionnaires en violation des principes d’attribution des marchés, ou lorsque des dirigeants d’organi-

sations sportives comme la FIFA achètent des voix. La corruption concerne aussi les banques suisses qui ouvrent des comptes pour des personnes corrompues qui ont détourné l’argent de leurs pays (cas du clan de Kadhafi en Lybie ou de Moubarak en Egypte). Quelles sont les problématiques et les conséquences de la corruption dans la coopération au développement? La corruption est l’un des plus grands obstacles au développement. Les pratiques de corruption ont des conséquences néfastes : elles vident les caisses de l'Etat, portent préjudice aux pauvres qui ne peuvent pas payer de pots-de-vin et découragent les investisseurs. Selon la Banque mondiale, la corruption peut réduire le taux de croissance d'un pays de 0,5 à 1 point de pourcentage par an. Dans la coopération au développement, il y a aussi le risque que l’argent destiné aux projets soit détourné par des collaborateurs malhonnêtes. Des organisations telles que l'Armée du Salut travaillent souvent dans un environnement corrompu. Comment une organisation d'entraide peut-elle se libérer de ce mécanisme? En mettant en place une culture de l’intégrité : il s’agit de nommer une personne qui sera responsable de la lutte contre la corruption au sein de l’organisation. Ensuite, il faut définir un Code de conduite qui fixe ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Ces nouvelles règles doivent être communiquées et comprises dans toute l’organisation. Il faut aussi mettre en place un système où les employés peuvent dénoncer des cas de corruption, si possible de manière anonyme.

Lutter contre la corruption sous toutes ses formes est notre responsabilité à tous : nous devons nous assurer que les ressources disponibles pour financer les projets soient utilisées de manière à avoir le plus d’impact possible sur les populations les plus vulnérables.

Editorial

Newsletter de Mission & Développement N° 14 – déc. 2012

Quels sont, pour une organisation, les avantages de développer des programmes et des mesures dans le domaine de la responsabilité, de la responsabilisation et de la lutte contre la corruption? Les avantages sont nombreux : l’organisation bénéficie d’un meilleur contrôle financier et d’une meilleure gestion des risques de fraude et améliore ses services aux bénéficiaires. L’organisation sait aussi se défendre quand des fonctionnaires corrompus réclament des paiements illégaux. Tous ces aspects augmentent la confiance des donateurs et des bailleurs de fonds. L'Armée du Salut collabore avec Pain pour le prochain dans le domaine de la corruption. Comment vivez-vous cette collaboration? Il s’agit d’une collaboration très étroite : l’Armée du Salut et Pain pour le prochain font un travail de pionnier dans le domaine en développant des modules de formation et des outils appropriés. Vous avez pris part à un atelier du programme de lutte contre la corruption proposé par l'Armée du Salut en Afrique australe. Comment l'avez-vous ressenti? Nous avons travaillé trois jours sur la corruption avec des leaders de trois territoires de l’Armée du Salut en Afrique australe (Zambie, Zimbabwe et Afrique du Sud). J’ai été surpris par le fait que les leaders étaient très ouverts pour discuter de ce thème qui est tout de même assez délicat. De plus, tous les trois territoires ont décidé de s’engager dans une démarche de lutte contre la corruption, en développant des Codes de conduite, ce qui est très réjouissant. bfa-ppp.ch | transparency.ch Interview : Thomas Martin

Participants de l’atelier de travail de l’Armée du Salut en Zambie. Thème : responsabilisation et lutte contre la corruption.


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