Mémoires sur les sciences occultes : magnétisme animal et magie, le destin de l'individu, essai sur l'apparition des [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Schopenhauer, Arthur (1788-1860). Mémoires sur les sciences occultes : magnétisme animal et magie, le destin de l'individu, essai sur l'apparition des esprits et ce qui s'y rattache / Schopenhauer ; traduit de l'allemand par G. Platon, avec préface. 1912.
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SCHOPENHAUHR
Mémoires sur
les
Sciences Magnétisme
Occultes
animal et Magie Le Destin de l'Individu
Essai sur l'apparition
Traduit
des esprits
par G. PLATON
de l'Allemand Avec
LIBRAIRIE PAUL
Préface
396
PARIS DES SCIENCES PSYCHIQUES ÉDITEUR
LEYMARIE,
42,
et ce qui s'y rattache
RUE
SAINT-JACQUES,
1912 Tous
droits
réservés
42
SCHOPENHAUER
Mémoires
les
sur
Occultes
Sciences
animal
et Magie de l'Individu
Magnétisme Le Destin Essai
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42
MĂŠmoires sur les Sciences
8R 25095
Occultes,
NOTE
BIBLIOGRAPHIQUE
SUR LES
ici. Trois Mémoiresde Schopenhauer traduits
et animal « Magnétisme mémoire Le premier und MaMagnetismus », « Animalischer Magie de l'ouvrage qui a pour gie » est un chapitre et pour in der Natur, den Willen Ueber titre der Bestätigun« Eine Erörterung sous-titre seit des Verfassers, gen welche die Philosophie Wisdurch die empirischen ihrem Auftretem, hat ». erhalten sinschaften est de l'année dit livre édition La première chez à Francfort-sur-le-Mein, il paraît 1836; édiDeuxième Schmerber, l'éditeur Siegmund chez Hermann, à Francfort, tion, également Et est refondue édition Cette nouvelle en 1854. une longue et reçoit pleine préface augmentée d'intérêt. On doit
à de l'œuvre édition Schode et l'ami l'admirateur Frauenstädt, testaexécuteur institué par lui son penhauer, est de édition Cette dernière littéraire. rnentaire une
troisième
VI
NOTE
BIBLIOGRAPHIQUE
de Grisebach L'édition en les rec1867. utilise, les indications, tifiant et les complétant d'après à la des manuscrits de Schopenhauer, déposés de Berlin, et un exemplaire interBibliothèque les lui-même, folié et annoté par Schopenhauer éditions précédentes. animal et la Le mémoire sur le « Magnétisme Grise» figure au tome III de l'édition Magie bach,
p.
295-323.
Le second chapitres
qui und
et le troisième se
suivent
mémoire de
l'ouvrage t. IV de
sont deux intitulé
l'édition Parerga Paralipomena, et 259-349. Grisebach, p. 231-255 a pour titre exact Le premier Transcendente ûber die anscheinende AbsichtlichSpeculation keit im Schicksale des Einzelnen. Le seconda Versuch über Geispour titre und was damit zusammenhängt. terselin und Les SchoParerga Paralipomena, que dans une lettre à Frauenstädt, désigne comme mixta, en Opera paraissent à la librairie deux tomes à Berlin, en. Hahn, 1851. L'auteur les avait vainement présentés à trois éditeurs antérieurement de province, bien à tous droits d'auteur. que renonçant penhauer, lui-même
en a donné une deuxième Frauenstädt édition, améliorée et considérablement en augmentée, und Paralipomena. 1862 Parerga « Zweite, verbesserte 1862.
und
beträchtlich,
vermehrte
Auflage,
»
NOTE
BIBLIOGRAPHIQUE
VII
dans sa dit lui-même, l'auteur De cet ouvrage des deux volumes qui que le premier préface, convient et auquel le composent proprement le disserde un recueil est plutôt titre de Parerga, à chacune à la tations se suffisant rigueur de les rapsans qu'il soit nécessaire elle-même, tandis à sa philosophie; que le second porter et des ne contient que des compléments guère ,le Monde ouvrage explications à son principal comme volonté et comme représentation.
PRÉFACE
Nous
avons
l'honneur
de
en
présenter
au public, réunis trois ensemble, de Schopenhauer dans opuscules figurant dés œuvres diverses. Ces opuscules ont trait français
à des sujets que l'on considère comme dans le rentrant Sciences
Occultes.
tiste
Schopenhauer?
que
Non. tiste.
n'est
Schopenhauer est
Schopenhauer
homme
d'étude,
hommes
qui
autres
Est-ce
un aiment
domaine
des
donc
un
occul-
pas
un
occul-
un
philosophe, un de critique,
ces
mieux
les
eux-mêmes
qu'agir
généralement
voir un
agir de ces
un
es-
prits sincères et curieux qui ne se scandalisent pas, ne se troublent pas des manifestations rares et extrêmes de la vie, sachant
que
tout
a une raison
d'être
et qu'il
X
PRÉFACE
n'est pour bien
pas de trop de toute nous faire tant bien insuffisante
Schopenhauer Il n'a été mage
notre que
du mystère n'a pas ni sorcier;
intrépidité mal une idée
des
été
choses.
un occultiste.
il n'est
pas allé à moins
au sabbat, il n'a envoûté personne il était jeune, cette que ce ne soit, quand de je ne sais quel théâtre de Berlin, actrice voit figurer dans son testament. qu'on
ce qui est arrivé s cet homme, en faisant sa construction du monde, en bâtissa philosophie, s'est sant tout naturelleVoici
ment pensée
trouvé
porté comme au
questions, tout temps
le courant de par seuil des redoutables
auxquelles la prétention
faire?
Il lui
a bien
porter
son
attention
l'occultisme
fallu,
a eu
de répondre. bon gré, mal
sur
ces
sa
questions bon gré
de
Que gré, et
mal parti. Quand je dis Tous ceux gré, je fais tort à Schopenhauer. le connaissent qui savent que ce philoon ferait volontiers une résophe, auquel prendre
d'humour putation fantasque a été un des penseurs les
et de caprice, conscienplus
XI
PRÉFACE
de notre
cieux ter
temps,
de aeser-
incapable
raison, quelle peur n'importe un devoir ou respect intellectuel humain, et de ne pas pousser la sincéquelconque de sa vie bout. La devise rité jusqu'au peur
de
son
impendere il n'a comment
pas
a
été
celle
Vitam
ouvrage principal aussi Vero; et on sait eu
assez
ces philosophastres la philosophie qu'une le vent et de faire au
pour dans dre min
dans
qui façon mieux
de ne
dédain voient
de prenleur che-
le monde.
Notre philosophe ne reculer devant l'obligation
devait
donc
pas ces
d'envisager Et il y a en face et d'y répondre. questions répondu, en effet. la magie, la sorcellerie A la question il a répondu sans amest-elle possible? oui;
bages
la magie,
Oui, on peut possible. invisibles. de meurtres
la sorcellerie se rendre
coupable Il est bien vrai que
la volonté le
agit meurtrièrement mauvais œil est une réalité;
ment
une
réalité
c'est
est
avec
à distance; l'envoûte-
justice
que
le
XII
PRÉFACE
le. sorcier
sorcier,
Schopenhauer réhabiliter
moderne, que la légèreté dirait la sottise, a tenté de tout comme le bandit, a été
au fond par des générations, poursuivi et parfois cruelplus éclairées que nous, lement frappé. A
la
moins
question de près
se
sortes
déroule
buts
touche
non
qui fait notre qu'est-ce que cette fatalité qui à notre insu des événements de
destinée? dispose toutes
nous
qui
qui
qu'est-ce
à travers
lesquels conduire
nous pour semblent voulus
notre
vie
vers
des'
une
par
intelli-
de pré voyance ? c'est le dieu qui Schopenhauer répond habite en nous, qui est nous-mêmes; c'est et subconsciente notre volonté profonde gence
supérieure,
dont
l'instinct
destinée
pleine
s'efforce
conforme
de nous
à nos
profondes qui elles hêlaient Hamlet.
nous
une
les aspirations vraies. C'est le
et les plus plus secrètes de Socrate; ce sont démon la bonne Lorraine, Jeanne, voix
faire
les ce hêlent
Ce sont
voix sont
de les
comme
ces avertis-
XIII
PRÉFACE
ces
sements,
instincts
avouent
tains
un certain
avoir
qui les autres,
sait qui tions
à
vie.
Hasard, démon, le plus
et qui sait mieux convient et nous
ce qui que nous-mêmes On verra ce qu'il nous faut. nière
cer-
décisif,
providence, moi est notre
disent
intime,
que
les uns
familier
génie
leur
dans
moment,
disent
fatalité
mystérieux joué un rôle
ma-
de quelle
curieuse, Schopenhauer pénétrante, sur nous et ce génie définir qui veille les suggesécarter sait si bien parfois de
la
raison
le 3e mémoire
que les
trompeuses
raison-
nante. dans
C'est hauer
traite
les plus peut-être vue général. Nous il ne fait
à
le plus
que à distance.
agir puisse la magie, tisme, la sorcellerie lité. Mais la Connaissance,
conditions, Temps?
la
comme
volonté, de
s'affranchir Peut-il
de
lui, que pour indivila volonté
duelle
aussi,
questions
au point
importantes vu avons
doute
pas
fond
Schopen-
se
faire
Le sont
magnéune réa-
elle peut-elle, sous certaines l'Espace que,
pour
et du' elle,
PRÉFACE
XIV il
ni
ait
n'y
ni
près,
ni
loin,
ni
avant,
après? mentle
voir directeL'Intelligence peut-elle et l'avenir ou, en d'autres passé
termes,
est-il
que pour elle le Passé possible comme le Présent ? soient soient
et l'Avenir un véritable
Présent? encore
Et Schopenhauer oui. Oui, les'faits les
nation.
ne connaît
pas
à son
montre
ami.
de spécial le Présent comme
Le
cette
gane
peut
de la connaissance l'Avenir. mémoire, de
ritions des
Passé
la vo.
à l'absent; de lieues agit
sur
ordinaire
l'ortout
connaissance, le faire
se
sur l'organe et de même
ce troisième que dans de Kant fait un- pas le disciple au nom et ose déclarer possible,
plus de la saine sérieuse,
que
donc apparaît à des milliers
mourant
divi-
la connaissance
d'obstacle
plus
L'absent
l'ami
de
oui, de
ceux
oui,
télépathie; L'œil intérieur
répondre
à distance
vue
de
faits
lonté.
de
de
Et
voilà
méthode cette
chose
et
de la
formidable,
spéculation les
appa-
communion une certaine d'esprits, et des morts. Le vieil Hamlet vivants
xv
PRÉFACE
a pu apparaître à son fils, et c'est bien l'ombre de Banquo, Banquo lui-même, son meurtrier, Macbeth. qui oppresse cela
Tout
est
et
grave
n'est
sans pas de vue indivi-
tant au point conséquences, duel qu'au de vue social, point nous pour à mieux aider et la vie de comprendre l'individu et celle du groupe. C'est
d'abord
certaines
ges, naires lité
tout
de nous
certaine,
dire,
monde
de la pensée. la vie normale
vie
du
coup,
une
vie
exorbitante
ordinaire,
dont ont
romanciers, plus ceux
ou moins
certain peuvent
qui
étran-
extraordi-
dont la réala vie de l'individu, est cependant de la maattestée
ainsi
male, l'individu
faits
manifestations
la plus
nière
certains
qui gagnent, pour droit de cité dans le A côté de la vie norde l'espèce,
anormale
des
cadres
les
artistes,
eu,
sens, plus
possible,
une
de l'expérience les poètes, les
à toutes
le sentiment, en sont le théâtre
il y a pour
les
époques, et qui fait de
des
en un êtres, Il y a ceux surhumains. qui hommes que les autres par
XVI
PRÉFACE il y a ceux dont le sens intérieur, de l'Espace et du des liens voit l'avenir et le voit le distant,
la Magie; débarrassé Temps,
il y a ceux qui ont accès auprès passé il y a le des dieux et auprès des morts le le nécromancien, l'illuminé, sorcier,
tout
Phébus la sybille, la Pythie, Apollumineuse dont la traînée remplit se en attendant le ciel antique que
lève
cet
voyant, lon,
d'un
venu le
autre
Christ.
toire, vant
Ciel Tout
fait
d'une
si considérable
l'Oracle
dans
sans
verser
des
encore,
notre Astre, plus lointain, dans l'his.' devient alors, au lieu
qu'aupara-
et ténèbres.
importance capitale: de la Divination
l'histoire
ont été consacrés quel mineux ouvrages que je dis les plus grands, naltre
éclatant
plus
compréhensible tout était incertitude
Ce rôle
Astre
ce rôle
antique, tant
et de
tous
les
ont
bien
pouvoir l'expliquer; d'encre flots et
et d'explications d'hypothèses nieuses ce rôle, qu'éphémères
le et de au-
si volu-
historiens, dû reconqui suscité
a fait tant
aussi
ingéde la
dis-je,
PRÉFACE et de l'Oracle
Divination
voile,
le
expliquer la religion maines.
je
qui
vous
dans
prie,
important toutes les
qu'a sociétés
supercheries Les
très, cupidité. vie mythologique cela a pu tout
comme
l'impuissance rationaliste
si
Inventions,
grand dérobe le
tombe
religieuse rôle
un
coup, nous
qui
des choses, mystère par enchantement. Considérez, la critique de
se com-
Antiques du
et c'est,
alors prend du lambeau
XVII
philologues du mot.
à joué hu-
des
prê-
ajoutent Sans doute
a joué un grand jouer, de départ, le germe, le rôle. Mais le point initial de cette floraison, c'est ce noyau chose n'explique pas. Faire quelque qu'on de
rien,
cela
dépasse
la
puissance
de
Science
des
religions, enlève rien
née
l'homme. La
nouvelle ce
d'hier, confiance
qui
ne
en elle-même,
lui
la Science
de
sa
nou-
à son
velle
s'attaque,
au problème. tour, le noyau bien le germe,
Cette
fois-ci,
c'est
initial
dont
elle essaie
de rendre
compte
par
PRÉFACE
XVIII
Du perqui lui sont propres. procédés et de l'origine du magicien des pousonnage australes sociétés dans voirs magiques d'un de tel est le titre liennes, opuscule les
religieuse
qui sont
Quelles « En somme, ici
un
sur
et le
dit-il, p. 50, mouvant terrain
du
nelle autres
magicien, membres
une
se
où
le
image
?
passe mythe et
illusions non
se mêlent, former
pour
tout
les
sensations,
les hallucinations monie,
deM. Mauss
les conclusions
les
rite,
de critique
ce point capital nous occupe'.
sur
M. Mauss,
sans
har-
tradition-
chez les image grossie atténuée, chez de la tribu,
en son esprit, à laquelle s'attache, ferme et relativement une croyance peu « Les pouvoirs Et ailleurs, feinte ». p. 54 lui,
mais
qui
le
qu'il des du
à sa profession et aptes dans le monde est censé avoir puisés le monde dans forces surnaturelles, rendent
mana
lui-même,
1. V. rapport tion
des
sciences
ces
pouvoirs,
ces
es-
sommaire sur les conférences de la secreligieuses
de l'exercice 1903-1904.
de l'Ecole
des
Hautes-Etudes
XIX
PRÉFACE
n'ont d'existence que par le consenprits, de la tribu. sus social, l'opinion publique C'est publique que le magicien l'opinion il est à la fois l'exploiteur et suit et dont »
l'esclave.
Donc formée
.traditionnelle, ciertoutle
publique qui n'ont
prétendus même consensus
le consensus
par de
premier
l'opinion
mythe, rite, image et imposée au sorla
tribu
d'existence
social
voilà
social, pouvoirs
que par ce dans la pen-
du pou voir du l'origine du noyau, du germe, sorcier, l'explication toute la floraison d'où doit sortir religieuse. Les faits ne cadrent pas avec son parti pris. de
sée
Mauss
M.
de parler obligé des hallucinades illusions, il est forcé de conau sorcier;
Il est à un certain des
sensations,
tions
propres
stater
que
vertu
« c'est
moment
s'acquiert
magique
tribus au
australiennes; rêve cours d'un
ou
demi-extatique
produit plus
». fort.
la révélation
par
la plupart
la des
que c'est normalement ou d'un état extatique se que cette révélation le
N'importe Ayant
dans
que
laissé
préjugé échapper
est
le que
XX
PRÉFACE
« les
initiations
sont à par les magiciens » il corrige des révélations, degré en disant (p. 49) que la « révélation
quelque aussitôt
de ses pouvoirs] [qui se fait en l'individu ne fait accès à la corporation des que donner illusion et mensonge magiciens ». Mythe, truc supercherie, se trouvent école
collectif, nouvelle tout
au
juste voltairienne
même
point
M. Mauss en que
et la
être la
restés critique
1.
Il est vrai
aiment que nos contemporains de préférence à s'intituler Sociologues ne connaissent que la psychologie qu'ils et que l'individuel, des masses qui est pourle premier dans ils n'en ont naissance,
l'ordre
tant
Décidément toute
gardent comme élevés ger
pagande
leur
un où
est
vrai
de
libre-penseuse
de
importance d observation
de l'histoire
l'Orpheus sans
la
con-
cure.
vues
poste l'on puisse
la suite
1. Cela
les
de
Schopenhauer et il y a là des
se tenir
pour humaine..
de REINACH, livre valeur scientifique.
plus envisa-
de
pro-
XXI
PRÉFACE
occulphilosophie n'est-elle pas conau public son sen-
cette donc Pourquoi tiste de Schopenhauer nue ? On a fait connattre comment elles
savoir livré
on avait
sur les femmes
timeut
ses Maximes tous
pratique;
tiques ont été Seuls nos trois longtemps
l'avaient
besoin
traité.
de
On lui
a
et aphorismes
ses
grands
de sagesse didacouvrages
il y a longtemps. traduits, courts mémoires sont restés
à attendre
leur traduction.
Pour-
quoi? de questions qui C'est qu'ils s'occupent les de la philosophie, sont le point brûlant Nous sommes à une vérités qui gênent. Ce époque qui n'aime pas qu'on la dérange. c'est, chacun, poursuivre que nous voulons, son but de sournoisement, silencieusement, Il est entendu lucre ou de plaisir. que l'inne doit pas être un moyen de spételligence mais tout juste un désintéressée, le plus rade ruse pour arriver instrument Il ferait au but immédiat. pidement possible culation
beau devant
la
voir
se
les besognes
cabrer
généreusement sordides petites,
ou
XXII XXII
PRÉFACE PRÉFACE
criminelles
quelquefois On voulait
qu'on
lui demande
de partir à qu'avant elle se du vrai, elle se purifiât, la recherche des fanges du calcul débarrassât intéressé, du profit. On réclame d'elle auen quête ce qui peut de voir tout juste jourd'hui être
utile
autrefois
à
Les opuscules blic ne sont pas ont
qui
venir personnel. dans C'était
un
longtemps Blanche,
une
un
nous
donnons
pour
les intelligences
réunion
groupement
quelconque. qui, l'Eliacin
politicien a
cela.
que
de
la permission mots de préface
quelques
par voquée une Jeunesse
que faits
rien
au pu-
de voir.
peur
Je demande ces
et
l'individu
préféré
après
terminer un
par publique
sou-
pro-
quelconque, était L'orateur avoir
été
de la alangui la réputation
assez Revue plus Il y
à tous crins. d'une politique bruyante des hommes la réunion avait pour patroner médeet considérables juristes, graves
XXIII
PRÉFACE
Le
cins, universitaires. ces lieux communs criarde
quelque
Pensée,
et Religion A lamentable.
fut
de magasins,
commis
sans
l'orateur,
était
». cette
jeunesse
bureaucrates, jeunes sembleà laquelle,
étudiantes,
étudiants,
« Libre-
comme
Progrès
Ce
t-il,
qui chose
un de était sujet d'affiche font l'effet
père de famille, entendre de faire
doute tenu
moralement
on sur un sujet grave, paroles graves et du soldat de la Vierge l'histoire débita les plus doules plaisanteries Penthéra, et la Trinité, sur la Virginité teuses que de
Tout
sais-je?
des
exhibé
pour
fut
plus plates stance.Ce
fut lamentable lamentable
plaindre; teurs,
le bric-à-brac
les
pour
les pensées la circon-
pour l'orateur les organisapour
hommes
graves
à
patronant
l'oeuvre. les
Evidemment, sont
faits
pas
public courage venances
qui
pour assistait
d'applaudir de l'orateur.
mémoires ne présents du une bonne partie là et qui avait le triste aux
grossières Ils s'adressent
inconaux
XXIV XXIV
PRÉFACE
aux
sérieux, cultivés, esprits volonté. de bonne
intelligences
et, avant tout, aux J'oserai chrétiens. dire, qu'à notre époque, auxidoit être le meilleur Schopenhauer aussi
Ils s'adressent
liaire
Il n'est
du christianisme.
que ce qui manque tiens de nos jours, c'est ment profond des vérités vrai
le plus le sens,
que trop aux chréle sentide
fondamentales
la foi. Il est bien certain que nisme est un christianisme
notre
christia-
édulcoré,
un
messieurs christianisme qui aiment pour leurs aises et pour dames qui prétendent à tout prixconcilier Dieu et Satan. Un dogme le fait de comme celui du péché originel notre
misère
et de notre de l'immutabilité
morale
damental;
celui tère sous les changements
de l'atapparents sans fin de l'a-
et les déguisements la difficulté mour-propre;
titude
cessité notre
et pourtant
de la transformation moi naturel
enun
égoïsme fondu carac-
autre
la né-
de complète moi dont laloi
XXV
PRÉFACE
est toute cessité
différente de passer
de celle du premier la néde la nature du royaume de la grâce; tout cela ne dit
au royaume
des chrétiens à la plupart pas grand'chose On trouet les plus pieux. les plus fervents une vue directe vera chez Schopenhauer Son pessimisme de ces vérités. et profonde est la base même du christianisme. dit dona eis, Domine, œternam Requiem à jamais le calme, donne-leur la Liturgie. à la le renoncement le repos des passions, de vivre de la volonté vie. L'abolition voilà
la
le salut
délivrance,
pour
Schopen-
hauer. que ce repos éternel de l'Eglise? de l'être phéque cette abolition qu'est-ce le noménal Schopenhauer, qui est, pour à ne s'attachent ni l'autre salut? Ni l'une cet état qui manière définir d'une positive Qu'est-ce
est
pour délivrance
trouve même tion
d'eux
chacun et ici et
la
terre
là les
respectivement Mais promise.
traits
essentiels
la on
de la
C'est un état d'où la noconception. se trouve de temps complèpositive
PRÉFACE
XXVI
exclue.
tement
délivrance?
cette s'accomplira se marquent que
ici
échap-
et à l'Espace.
pé au Temps Comment C'est
aura
le racheté
L'élu,
les
opposi-
tions. Le christianisme acteur
le
jouant drame
grand
dempteur, qui au lieu irriter
du
le Dieu de
fait
intervenir,
rôle
principal
salut
final, remet
qui tenir
les les
sa colère
comme
le les
devant derrière
met
dans
le
Dieu
ré-
péchés, lui pour lui
pour
les oublier: Tu autem periret
animam
ut non
meam,
projecisti le mea
post tergum tuum omnia Dieu paqui a dit cette comme et profonde qui résonne
peccata role grave une
eruisti
solennelle
parole mondes.
espaces rection
et les et la vié;
celui
sauvé;»
le Dieu
qui
pécheresse, vain pour
dé la mort
cite
pour l'éternité.
qui croit s'insinue
où
en moi sera dans l'âme
l'office
remplit
qui faire
tire
à travers les d'appel « Je suis la résur-
lever
la
elle
était,
L'homme
pâte
d'un
le-
la qui ressus-
qui la est sauvé
de la
XXVII
PRÉFACE de
c'est-à-dire
mort,
la vie par
par la Grâce. se fait pour Comment de la vie? rachat même
de
l'action
Dieu,
ce
Schopenhauer
ne se fait pas d'illusion Le philosophe sur « Le fait de la régéde l'œuvre. la difficulté cette opposition, dit-il', nération, suppose cette liberté
le monde Et
nécessité.
comme
par libre
mènes
et cette
un
peu plus haut2 de vivre est de la volonté encore,
« La négation acte
lequel dans
« D'une
gation
de
france,
ne sort
manière
la volonté, pas
des
le domaine
intervention
est
phénoce que As-
transcendant. 506, page
générale de résultat
de sa
le
intervienne
la volonté
mus qualifiede changement Dans le même ouvrage, encore
de la
l'action
à toute nécessité, supérieure à la soumis des phénomènes
en soi,
dans
seul
réelle
contradiction
cause
» on lit né-
la la
souf-
nécessaire-
volonté, et comme comme 1. Le monde représentation fois je me suis une toutes que J'avertis pour p. 516. et pour les citades mémoires la traduction servi pour Gride l'édition d'Eduard à faire, avoir tions que je puis la bibliothèque Reclam. dans sebach,
2. Op. cit. p. 511.
XXVIII
PRÉFACE
la volonté
où
seul
point, diatement
la
se
fois lui
le
imméIl faut
se
y a qu'il être supé-
»
libre.
et rester
peut volonté
même
intervient
le phénomène. toutes les que la volonté peut
Comment de
C'est
dans
représenter souffrance, en force rieure
tion
libre.
reste
la volonté
ment;
faire
cette
interven-
en soi
dans
le
monde
à la nécessité? soumis phénomènes notre au« Par la connaissance, explique Ce que les mystiques teur. Op. cit., p.517. et action de la Grâce chrétiens appellent
des
dit-il,
régénération,
immédiate
manifestation volonté. sance
pour nous, la seule de la liberté de la
est, en
Parvenue, de
seulement, connaissance
son
effet, à la connaisla volonté, alors
essence,
est
libre
elle
une vertu
nous
cette
de cette et elle
d'apaisement soustraite à l'action
là justement par des motifs. Il ne dépend volonté nos efforts de est
reçoit
de
négation
pas de nous, de réaliser la
volonté
vivre. Ce fait du vouloir
vivre
se niant
lui-même
de en de
XXIX
PRÉFACE
de provient connaissance est
telle,
et
vouloir
de
royaume
la
liberté
teindre
qu'il comme
cipite tat dans
au pouvoir médiatement
dans
caractère
des motifs
trait
mode
de
la
volonté
est
pour soi,
se qui,
est
tirer
d'un le
à percé des même la
même
sort
la paci-
Cela
suffit-il
»
bientôt
d'affaire?
après
im-
pas
immédiate-
connaissance
de la volonté.
sous-
Quand
l'essence jour, l'idée, j'entends choses en soi, en tant qu'elle en tout, est connue Volonté
cela
C'est
mais
été
Tout
intime
est
a
et de cette
d'at-
et se prél'é516
ne vient
d'individuation
ment fication
but
l'homme
de connaissance.
nouveau
principe
un
pas
et la volonté.
le
lequel
le
dans
se produit soudain P. du dehors.
cela
La
volonté.
se proposer du plus
exister
qui puisse la connaissance
rapport entre pour
n'est
toute
comme
l'entrée
vivre,
violemment puisse c'est le résultat
qu'on
et
Connaissance
compréhension, de la indépendante
du
négation
la
le premier
dit. Cette
acte
volonté
en
de liberté
PRÉFACE
XXX
le caractère
qui à fondé noménal
empirique à l'occasion
et phéde la
peut ainsi, à nouveau intervenir complèsouffrance, tout d'un coup le libre et changer tement cela m'a tout du moi phénoménal cours l'air
d'un
deus
ex machinâ
in
apparaissant
extremis. pas la connais. le la connaissance sance ordinaire, par de raison, la connaissance simple principe de vivre, qui peut' de la volonté expression volonté cette d'elle-même, ainsi sauver D'autre
part,
si ce n'est
que cette
qu'est-ce
donc
culière,
immédiate,
nous ger
parti-
intuitive, p. 472, qui étrandans l'individu
fait reconnaître la même
connaissance
essence
qu'en
qui nous fait admettre blable et nous-même
nous-même?
»
semque « notre nous ne formons
» qui fait croire au méchant « qu'il qu'un? mais qu'il le bourreau n'est pas seulement la victime la victime, est àussi dont les ne lui sont souffrances étrangères que par ce rêve chanparce qu'il en est séparé geant
et éphémère,
dont
la forme
est l'es-
XXXI
PRÉFACE
et le temps et qu'il lui faut en réalité toute soufpayer le plaisir par la souffrance, reconnait seulement comme france qu'il comme réellement possible le touchant pace
? Ce
volonté
de
vivre
dividu
connaissant
n'est et
que
grâce
pour l'inau princi-
et réaque possibilité dans l'espace lité, proximité et éloignement ne l'étant et le temps sont choses diverses, est « intuipas en soi. ? » Cette connaissance individuationis
pium
il semble
», et cependant forcée de calculer tive
qu'il
soit qu'elle lui faut en réalité
toute par la souffrance, « payer le plaisir connaît seulement souffrance que l'individu le touchant réellement comme possible comme
volonté
N'est-ce discursive? tain
de vivre.
»
pas là, connaissance sur fondée morale du moi, n'en
intérêt
Schopenhauer il vraiment
le
cette est
changement
médiate, un cer-
morale pas
qui pour une? Y a-t-
transcendant
voit le caractère lequel Schopenhauer essentiel de la vraie Avons-nous moralité?
dans
vraiment
un
fait
de liberté
de la chose
en
XXXII
PRÉFACE
ou
soi:
serions-nous
ne
le phénomène? Une autre
objection de monisme
du
tire chose
en soi,
d'après
est hauer, unique; sont indistinctement la même P.
en tous « quand
486
tion
dans
unité
vent-elles
différence, autorisés
divers, feste diversité Et
puisque à nous
le droit
à
en tous.
d'individuaa
reconnais»
vraiment choses
parler la chose
de
sous
phénoménale? en tout alors,
parler ne relède
nos
ou s'il y a nécesou de d'identité, ne
que
est
de la volonté
d'autre,
d'un,
elle
l'intelligence?
de parler
nous
se
qui
individus
elle-même; et elle est toute
de
concepts personnels? Et si nous avons
pas
les
tous
peut-on ces unité,
pas
dans
La Schopenhauer. ce que dit Schopen-
de l'identité
Identité,
pour
celle
ses manifestations.
toutes
Identité,
sité
c'est
principe il y à jour,
percé immédiate
ainsi?
encore
le
est
sance
pas
sommes-nous
de multiple, en soi ne se maniles
de
espèces
admettant
que
la
ces
XXXIII
PAÉFACE
etdu
temps,
qu'elles sont tout autres on le monde physique,
qu'elles dans
ne paraissent admettre pourrait
qu'elles sont multiples, adcomme fait Schopenhauer,
admettre,
la magie, qu'elles peuvent 'de en dehors sur les autres
mettant unes
les
de l'espace
en dehors
en soi existent
choses
et pace rieuse.
du
d'une
temps
manière
agir l'es-
mysté-
ce changement complet peut-être la moralité vraie la sainteté, que suppose de l'homme en l'homme et la substitution se comprendrait au vieil homme, nouveau Alors
Il y aurait pour place peu. sa grâce. Ego sum resurrectio pour in me vivet. L'homme Qui credit peut pas Comment ment où
première secours en
tombé
de
s'évaderait-il il
son Ce
s'est
la prison
volontairement fois?
étranger premier secours
et vita. tombé
Mais
Comde la vie
précipité
pourquoi ne serait-il
ne
forces.
par ses propres se relèverait-il?
se relever
et
Dieu
un
une
à un grâce pas restauré
état? étranger,
ce médiateur
c'est
PRÉFACE
XXXIV
le fils de Dieu, Dieu lui-même. Comment agit-il sur nous? Il agit par, l'intermédiaire à nous Il se révèle de la connaissance. comme
l'essence
l'homme
avant
et
condamne
réel,
de l'homme, comme et du coup il juge sa chute; l'homme l'homme déchu, idéale
qu'il est, mais en corrompu indéfinistemps, par un charme et le soulève il l'attire et profond
l'Adam
même sable à lui.
Quelle est la seule du côté de l'homme?
de laisser
la sollicitation? lui la grâce, l'idéal l'idéal qui se révèle, mauvaise vaille la volonté naturel,
fait lever
Comment nir sur
à remplir en opérer
condition
l'homme
de croire vivant
en
qui tra-
et, en l'homme nouveau.
la volonté
sa décision
ensoipeut-ellerevesur son péché première,
introduite dans qui l'a si malheureusement Par la magie sele monde des phénomènes? de ce Magicien prodigieux courable que les Jésus. Le mot est de chrétiens appellent Caldéron, maturge
de ce prêtre, de l'Espagne,
le plus grand qui a écrit
dracette
XXXV
PRÉFACE
pièce, liberté Magico
étonnante d'esprit, prodigioso
par la profondeur où Jésus figure comme » G.
PLATON.
et la « el
les
sur
Mémoires
Sciences
occultes
1
animal
Magnétisme
Un chapitre «
DE
LA
de l'œuvre
VOLONTÉ
DANS
et
Magie.
intitulée: LA
NATURE
Ou comment
les sciences exactes sont confirmer la philosophie de l'auteur le moment de son apparition.
»
venues depuis
en 1818, parut mon grand ouLorsque, il n'y avait le vrage, pas longtemps que animal avait conquis magnétisme pour la preMais pour mière fois son droit à l'existence. à en donner, ce qui est de l'explication en ce qui le côté concerne passif, pour un tout petit peu de lule rôle du patient, mière
seulement
s'était
faite
avec
la theorie théorie 1
2
MÉMOIRES
SUR LES SCIENCES OCCULTES
de Reil et l'opposition par lui entre signalée et le système cérébral le système ganglionfaisait le principe dont'il d'explicanaire de l'agent partion. Le côté actif, la nature le magnétiseur provoticulier, lequel par en encore restait ces phénomènes, quait à tâtonner, On était encore pleine obscurité. les principes à choisir entre d'explication monmatériels de toutes sortes depuis l'éther Mesle voulait dial pénétrant tout, comme du made peau émanations mer, jusqu'aux la dans Stieglitz voyait lesquels gnétiseur encore. et tant d'autres cause du phénomène, Puis on en vint à un fluide nerveux (Nervenmot pour une mais ce n'est qu'un geist) adonA peine quelques-uns, cause inconnue. à la pratique, pou. nés plus profondément la vérité. à entrevoir commencer vaient-ils du bien loin d'attendre encore Mais j'étais de ma 'directe une confirmation magnétisme doctrine. ce temps, Dies diém docet: l'expédepuis a mis en lumière ce grand maitre, rience, du si puissant, qui, partant que cet agent, si des phénomènes magnétiseur, provoque au cours normal en apparence, contraires, le excuser de la nature qu'il faut pleinement l'insuscité si longtemps, doute ont qu'ils
MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
3
la condamnation crédulité obstinée, portée une commission contre'eux comptant par Franklin et Lavoisier, ses membres parmi tout en un mot ce qui s'est passé dans la pred'hostilité contre mière et seconde périodes le magnétisme gros(tout sauf les préjugés siers
et ont
stupides,
excluant
toute
recherche maintenant
dominé jusqu'à presque qui ce temps l'expéen Angleterre) depuis rience, que cet agent dis-je, a mis en lumière du magnétin'est pas autre que la volonté seur. Je ne crois pas qu'actuellement, parmi la pratique à quelque ceux qui joignent
théorie,
il subsisté
le moindre doute sur ce de citer par suite superflu
et j'estime point, de magnétiles nombreuses déclarations Et c'est ainsi seurs qui sont dans ce sens1. de Puységur et des anciens que la devise et croyez veuillez c'estfrançais magnétiseurs » a été non avec confiance à-dire « veuillez mais confirmée est seulement par le temps devenue choses2.
une juste Du livre
conception de Kieser
du cours des le Tellurisme
écrit tout récent 1. Je ne veux citer qu'un qui a manidu la prétention de démontrer festement que la volonté est proprement ce qui agit Qu'est-ce que magnétiseur à 4850 (Addition te magnétisme? Gromier, parB. Lyon, la 3e édition). « Lorsque 2. Mais dès 1784, Puységur dit vous déjà
4
MÉMOIRES
SUR
LES
OCCULTES
SCIENCES
de Magnéle Manuel qui est bien encore et le plus le plus fondamental tisme animal acte à suttisance il ressort qu'aucun complet, sans la volonté, n'est eflicace de magnétisme volonté, il suffit de la simple qu'au contraire l'action sans acte extérieur, provoquer pour ne paraît La manipulation être magnétique. de la volonté, de fixer l'acte qu'un moyen de l'incoret comme sa direction d'arrêter dit Kieser ce sens C'est dans que porer. « Il y a manivol. I, p. 379) (Tellurismus, toutes les fois que le magnétique pulation se sert, pour agir, de ses mains magnétiseur tracomme les considérées qui organes le plus nettement duisent c'est-à-dire de l'homme, de français, plus nettement
magnétiseur core bien
l'activité agissante » Un la volonté. dit enLausanne, dans sur ce point,
1814animal, Annales du Magnétisme « L'action du magnétisme IV 8116, fascicule il est vrai, mais de la seule volonté, dépend et senune forme extérieure. l'homme ayant tout ce sible, tout ce qui est à son usage, en qui doit agir sur lui, doit nécessairement les
avez
magnétisé
le malade,
votre
but
de
était
l'endor-
mir, et vous y avez réussi par le seul acte de votre volonté; que vous
2e édition,
un de même c'est par le réveillez » (Puységur,
1820; Catéchisme
autre
de
acte
magnétisme
magnétique,
volonté animal,
page 150-171).
MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
5
agisse, il avoir une, et, pour que la volonté » d'action. un mode faut qu'elle emploie ma doctrine, l'organisme Comme, d'après la de la volonté, manifestation est la simple ou même rendue visible, objectivée, volonté elleque la volonté que ce n'est proprement dans comme existant représentation même la il s'ensuit que l'acte extérieur, le cerveau, tout à fait avec l'acte/ coïncide manipulation, extérieur l'acte de volonté. Quand intérieur mais l'action il y a bien action; fait défaut, point artificielle, jusqu'à un certain extél'acte remplace l'imagination mais par la présence réelle, rieur, parfois difficile; elle est beaucoup plus suite aussi Kieser Aussi est moins le succès fréquent. « dors », « il faut que que le mot prétend-il voix à haute » prononcé par le tu dormes agit bien plus que son acte de magnétiseur, intérieur. Au convolonté simplement sont la manipulation l'acte extérieur, traire, un moyen d'une manière générale proprement du magnéde fixer la volonté immanquable en activité, de la mettre précisément tiseur, extérieurement ne peut agir qu'on parce le corps et veut, puisque qu'on qu'autant rien ne sont que la volonté ses organes On comprend visible. par là même devenue est alors indirecte
6
MÉMOIRES
SUR
LES
OCCULTES
SCIENCES
des magnétiseurs, magnétisent parfois, et consciente de la volonté tension sans pensée, et cependant agissent. presque ce n'est pas la conD'une manière générale, a d'elle-même, le trascience que la volonté dont elle est l'objet, vail de réflexion qui agit c'est la volonté elle-même, magnétiquement; le plus possible la volonté la volonté pure, C'est pour de toute représentation. séparée donne dans les instructions cela que que t. I, p. Kieser aux magnétiseurs (Tellur., que sans
nous trouvons rigoureusuivantes), et ce qui est pensée tout sement interdit action et du patient, du médecin réflexion toute mutuelle de l'un sur l'autre, et réaction èffet d'éextérieure ayant pour impression èntre toute conversation la pensée, veiller la toute étrangère, jusqu'à eux, présence 400
et
autant du jour il faut que tout, que tout se passe inconsciemment; possible, de cures comme s'agit sympathilorsqu'il de tout cela c'est raison ques. La véritable lumière
chose en soi, la volonté agit comme qu'ici ce qui demande dans son essence première domaine distinct de la que la représentation, soit le plus secondaire, volonté, phénomène de cette Vérité, Les preuves exclue. possible que,
ce qui
agit
réellement
dans
le magné-
MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
7
et que tout acte extétisme, c'est la volonté on les trouve n'est véhicule, rieur qu'un et les dans tous les écrits les plus récents et ce serait sur le magnétisme, meilleurs inutile de les reprobien une superfluité en placer une, duire ici. Je veux cependant soit particulièrement non qu'elle frappante, extrad'un homme vient mais parce qu'elle a l'intérêt et qu'elle qui particulier C'est Jean tel témoignage. à un s'attache trouve une lettre Paul qui dit dans (qu'on Pauls aus Jean Wahreit dans l'ouvrage « J'ai, dans une sot. VIII, p. 120): Leben, ciété nombreuse, par deux fois, mis presque
ordinaire
regards par de simples ne se dont personne chargés lui avoir de K., après doutait, fait des coups au cœur et l'avoir occasionné » pâlir, au point que S. dût lui venir en aide. on trouve souvent, encore, Même aujourd'hui à la maniavec un plein succès, substituée en
état
de sommeil, de volonté, une dame
des contact le simple ordinaire, pulation du dans les mains du patient mains prises reà condition que ce dernier magnétiseur, sim et tout le magnétisé fixement; garde est extérieur que cet acte parce plement une certaine à la volonté à donner propre Ce pouvoir immédiat, direction. que notre
8
SUR
MÉMOIRES
LES
lumière, par les merveilleuses tet et de ses disciples; Paris Potet,
moins taisie
et dans
publiquement par
sa
seule
de gestes les
pas
est mis en autrui, autre chose, par toute de Du Poexpériences à faites expériences sur
peut exercer mieux que
volonté
volonté,
possible
et
OCCULTES
SCIENCES
démarches
lesquelles
M. Du
accompagnée
du
conduit d'une
à sa
fan-
personne
les aux contorsions la contraint étrangère, de ces faits récit court Un plus inouïes. dans un petit écrit qui porte nous est donné du plus grand extérieures toutes les marques « Erster Blick in ce livre s'appelle sérieux Wunderwelt 18531. Scholl,
des
die
Magnetismus
von
Karl
»
de voir ici les eu le bonheur 1854, j'ai 1. En l'année ordre dans cet extraordinaires faits que produisait on ne dans saurait de Bergame, lesquels M. Regazzoni de sa donc le pouvoir immédiat, magique, méconnaître être l'authenticité ne saurait et dont sur autrui, volonté aurait on à mise en doute laquelle que par une personne états des de toute faculté patholorefusé compréhension sorte il de cette existe Je sais sujets des qu'il giques. des hommes des faire des juristes, d'Eglise, en faut du au nom mais, ciel, pas de ou des soldats; marchands en médevu serait funeste, le résultat que, médecins, La somle diagnostic c'est qui est le principal. cine, à volonté la avec il pouvait en lui, nambule rapport sans vouloir en état de catalepsie, par son simple mettre étant lui de lui, elle s'éloignait il pouvait, quand geste, Il le dos. en arrière sur la faire tomber derrière elle, crises la jeter dans des spasmola paralyser, pouvait insensibilité une les pupilles avec agrandies, diques, de d'un état manifestes les les signes plus complète,
ANIMAL
MAGNÉTISME
ET
9
MAGIE
rité,
de la vcdune autre nature preuve ici, nous est fournie dont il s'agit par
les
Mittheilungen
Une
über
die
Somnanbule
était dans dame une qui força se tenant à ensuite, et, piano du la volonté accompagnée elle, par pas quinze ne put au point jouer. il la paralysa plus qu'elle geste, fut tel colonne et le une contre sortilège Il la mit ensuite la elle ne pût ses efforts, de tous quitter dépit qu'en avis à mon ces faits s'expliquer Tous peuvent place. de la moelle il isole le cerveau eu bien de cette façon les sensitifs tous nerfs et alors complètement épinière et il y a catasont moteurs paralysés et tous les nerfs les touche ou la paralysie simplement complète; lepsie un et on a alors subsistant, la sensibilité aerfs moteurs, sur un subsiste, corps qui a où la conscience cerveau, la C'est ainsi de la mort. qu'agit les apparences toutes moteurs seuls les nerfs elle paralyse jusqu'à strychnine étouffela mort amène le tétanos, par lequel provoquer les nerfs intacts sensitifs, elle laisse au contraire, ment les mêmes la conscience. aussi Regazzoni provoque donc moment de sa volonté. Le l'influence effets magique par est nettement des nerfs cet isolement où se produit commotion une certaine qu'éparticulière marqué par Reobtenus Sur les phénomènes par le patient. prouve méconnaître seul authenticité et leur peut que gazzoni sens de la vie orgatout manquerait quelqu'un auquel de écrit de lire un français conseille petit nique, je à de « Antoine Bergame DUBOURG Regazzoni L.-A.-V. novembre 1854, 31 pages, Frankfurt, Francfort-sur-Mein. catalepsie l'assemblée
complète. à jouer derrière
Il du
u in-8. Du Potet, du Dans le journal qu'édite Magnétisme rendant Morin, compte n° du 25 août 1856, un rédacteur, sur la 1856, in-4, couronné d'un mémoire Catalepsie, la des caractères « La écrit qui distinguent plupart sans et obtenus artificiellement être catalepsie peuvent là une et c'est même sur les sujets magnétiques, danger ordinaires des séances les plus magnédes expériences 3* de la édition. » Addition tiques. 1.
10
MÉMOIRES
K. Auguste somnambule dans trouvais
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
cette où 1843, Dresden, « Je me dit elle-même. nous mon un état de demi-sommeil; de lui bien un morceau jouer ln
frère voulait ne me plaile morceau Je le priai, connu. Il essaya cesant pas, de ne pas le jouer. contre mais je fis si bien en tendant pendant lui toutes les forces de ma volonté, que malgré tous ses efforts il ne put plus se rappeler au » Mais la chose est portée le morceau. de la immédiat ce pouvoir comble quand s'exercer sur des corps va jusqu'à volonté vie. Si incroyable sans que cela paraisse, deux tésur ce point nous avons cependant de côtés tout à moignages qui nous viennent Dans le livre que nous venonsopposés. il est notamment de citer, rapporté p. 115 indication des témoins, que et 116, avec de ses faire usage somnambule, sans cette mains, par la seule fixapar sa seule volonté, fit mouvoir, sur l'objet, tion de son regard fois de 4°, et cela une fois de 7°, une autre fait
en répétant l'aiguille l'expérience 4 fois, le Galignani's -C'est ensuite d'une boussole. du 23 octobre 1851, qui nous Messenger le journal anglais Brittania, d'après rapporte, de Bernard Prudence que la somnambule en à Londres, en séance Paris, publique
MAGNÉTISME ANIMAL ET MAGIE
11
à droite et à à boussole d'une forçait l'aiguille gauche, cette circonDans ce mouvement. suivre le fils du physicien stance c'était M. Brewster, le puet deux autres messieurs, pris parmi as jurors). le jury (acted blic, qui formaient tournant
alternativement
la tête
la volonté nous Si donc que j'ai' voyons être la chose en soi, la seule réalité montrée le cœur de la nature, de l'être, par produire et ailanimal dans le magnétisme l'individu, des choses expliquer leurs, qu'on ne saurait c'est-à-dire causale, par les lois de la liaison de la nature; qui même par les lois ordinaires de un certain point sont la négation jusqu'à une exerçant ces lois qui nous la montrent à qui donc mettent réelle actio in distans; surnaturelle domination d'une jour la réalité sur la nature; c'est-à-dire métaphysique autre s'il en est ainsi, je ne sais plus quelle exiger confirmation par les faits il faudrait de ma doctrine.
Je trouve
qu'un pourtant le comte qui ne savait Szapary, magnétiseur, a été rien de ma philosophie, certainement à ajouter comme amené, par son expérience, « Ein Wort au titre de son livre explication Seelenanimalischen über Magnetismus, und Lebenessenz », 1840, les mots korper oder d'attention bien suivants dignes
12
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
dasz der animalisch-mxBeweise, physiche und der Wille Strom das Element, gnetische und Körperlichen alles geistigen das Princip « preuve physique Lebens sei », c'est-à-dire vie est le principe de toute que la volonté » Le magnéet corporelle. spirituelle cela, se présente donc, d'après tisme animal comme la métaphysique pratique, comme sa dans de Vérulam, celle que déjà Bacon des sciences classification (Instaur. magna, la méc'est-à-dire la magie livre HI) appelait ou expérimentale. empirique taphysique la volonté animal appaDans le magnétisme le c'est aussitôt en soi chose rait comme et espace) individuationis (temps principium au simple comme appartenant qui s'évanouit les séparations qu'il monde des phénomènes le entre tombent les individus entre élève et le somnambule plus de sépamagnétiseur comdes lieux; communauté résultant rations de voet des mouvements plète des pensées on se trouve lonté. Par l'état de clairvoyance en dehors de ces conditions qui sont du monde du temps et de qui résultent des phénomènes, et éloiet qui s'appellent proximité l'espace et avenir. présent gnement, C'est pour cela qu'en dépit des nombreuses s'est l'opinion raisons et des préjugés opposés,
MAGNÉTISME ANIMAL ET MAGIE
13
une à peu et est même devenue animal et ses le magnétisme sont les mêmes partiellement phénomènes et maumagie, cet art occulte que l'ancienne ont été si convaincus dit, de la réalité duquel non seulement peut être les siècles chrétiens mais à toute poursuivi, qui l'ont si durement du monde entier, tous les peuples y époque répandue certitude,
peu que
et dont l'emles peuples sauvages compris est puni de la ploi, dans un âge déjà reculé, les par la loi des 12 tables', peine de mort livre des Livres de Moïse et même le onzième on Mais avec quel sérieux Lois de Platon. la plus même à l'époque traitait la chose, on peut de Rome, sous les Antonins, éclairée le tribudevant le voir par la belle défense, de sorcellerie et courant accusé nal, d'Apulée de la vie (oratio de made ce chef le risque on Dans cette défense, giâ, p. 104, Bip.). de détourner voit qu'il s'efforce uniquement sans de magie, de lui l'accusation songer de la magie; et à nier la possibilité un instant de dans tout plein il entre on a coutume d'en rencontrer du moyen cès de sorcellerie Europe,
le XVIIIe siècle
fait
détails, dans
comme
les proen Seul, âge. en ce exception
1. Pline, hist. nat. L. 30, cap. 3. Addition à la 3eédition.
14
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
de croyance, à la suite qui a trait à cette et quelques Thomasius Baltazar Becker, de proset cela dans la bonne intention autres, de sorcelcrire à tout jamais les cruels procès de la magie. lerie en proclamant l'impossibilité du favorisée Cette opinion, par la philosophie mais dans les alors le dessus, siècle, prit Le seulement. savantes et cultivées classes à la magie, n'a jamais cessé de croire peuple il est vrai, ce pays dont les pas en Angleterre, à savent joindre au contraire classes cultivées dans les choses de reliune foi de charbonnier un scepticisme inébrangion, qui les rabaisse, des faits, il s'agit lable qui dépasquand des et de la réaction sent les lois de l'action bien et qui voudraient acides et des alcalis, leur
(Shakespeare) grand compatriote pas dit qu'il y a dans le ciel et sur la terre que leur philosophie plus de choses beaucoup de l'ancienne Une branche ne se l'imagine. d'un est restée usage publiquement magie ce qu'elle a pu le peuple, parmi quotidien que n'ait
son but bienfaisant donné je dont on des cures sympathiques parler mettre en doute la réalité. peut diflicilement est la cure les faits les plus habituels Parmi dont de de la verrue, Bacon sympathique nous conet si prudent, Verulam, si positif faire veux
étant
ANIMAL
MAGNÉTISME
firmé
déjà
réalité
(Silva
expérience
suite
la
facial, rendre
sa
invoquant
Silvarum,
§
997).
par les paroles
la guérison
l'érésypèle de se
en
si compte
fréquente de
propre
Il
y
a
en-
de
magiques qu'il
la
15
MAGIE
ET
réalité
est du
facile fait.
encore c'est la fièvre qu'on Souvent conjure avec succès1! Que ce qui agit là, ce ne sans significales paroles soit pas proprement et les cérémonies, tion, qui sont prononcées, la vomais bien, comme dans le magnétisme, lonté de celui qui fait la cure, je n'ai pas bed'être lé ce qui vient dit sur soin, après Des autrement. de m'expliquer magnétisme, de exemples n'ont encore
cures aucune
sympathiques, connaissance
ceux qui du sujet
le du 12 juin le Times 1855, p. 10, on trouve 1. Dans de chevaux. Un charmeur suivant récit [Je traduis] Simla en le vaisseau Se rendant anglais Angleterre, un dont dans le golfe gros temps de Biscaye, éprouva un cheentre autres souffrirent les chevaux beaucoup, bon à n'était du général val de guerre Scarlett, plus qui état qu'on était en si mauvais rien. La précieuse jument de mettre fin à sa misère d'un de se mit en mesure coup alors enrusse recommanda Un officier qu'on pistolet. chercher jonégalement prisonnier, un cosaque voyât ses charmes et de capable par (juggler) gleur profession On la maladie des chevaux. de guérir et conjurations le cheval et il dit qu'il chercher pourrait guérir l'envoya le attentivement tout d'abord. On l'observa posplus c'est seule chose constater, la qu'il qu'on put sible fois. fit un nœud trois sa ceinture, sortit Cependant et y sur comminutes fut la jument en quelques pieds, et rapidement recouvra la avec à manger mença plaisir à la édition. santé. Addition 3e
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
dans l'Archiv en trouveront für den l'hiet. V, IIIe fase., p. 106; rischen Magnetismus, t. VIII, fasc. 111, p. 145; t. IX, fasc. II, p. 172 le livre et t. IX, fasc. I, p. 128. Il y a encore Mitdu Docteur Most, « Uber sympathetische tel und Kuren, » 1842, qu'on peut utiliser se mettre au courant de la chose1. Ces pour animal et les cures deux faits, le magnétisme donc établissent empiriquesympathiques, ment
la
s'opposant magique
d'une action magique, possibilité cette action à l'action physique si que le XVIIIe siècle avait rejetée
ne voulant absolument adpéremptoirement, mettre comme possible physique, que l'action des causes et des réalisée par l'enchaînement effets, la seule qu'il conçut. c'est que de Une circonstance heureuse, c'est la science ellenos jours, médicale, de cette façon même, qui a eu l'initiative les choses. C'est une ganouvelle d'envisager rantie trop nous tions nous
de l'opinion n'ira pas que le pendule en sens contraire et que maintenant dans les superstine serons pas rejetés des époques comme Même, grossières. ce n'est l'avons dit, qu'une partie
donne 1. Déjà Pline à XVII, une multitude à la 3e édition. tion
dans le livre XXVIII, de cures sympathiques.
VI
chapitres Addi-
MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
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du magnétisme anide la magie qui reçoit une confirmal et des cures sympathiques elle embrassait beaumation qui la sauve une grande partie doit, juscoup plus encore sous le coup des rester ordre, qu'à nouvel ou tout au moins antérieures, de suspicion, tandis rester qu'une frappée autre, par suite des analogies qu'elle présente doit tout au le magnétisme avec animal, comme Le moins être considérée possible. animal et les cures sympathiques magnétisme condamnations
ne
bienfaique des effets présentent des mabut la guérison pour ayant à ceux que l'histoire de la semblables l'œuvre de ces nous montre comme
nous
sants, lades, magie
en Espagne les qu'on appelle personnages Saludadores Disquisitiones Magicœ, (Delrio, 4. s. 7. livre III. P.2. et Bodinus, Mag. subi la daemon III, 2) et qui ont également au conde l'Eglise.' condamnation La magie, dans a été bien plus souvent traire, employée des
intentions mauvaises. Si l'on en juge par il est cependant analogie, plus que vraisemblable intérieure qui, agissant que la force sur un individu immédiatement étranger, sur lui une influence salutaire, peut exercer bien porter le trouble en tout aussi pourra Si donc toute une lui et lui faire' du mal.
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
outre celle qui de l'ancienne magie partie animal et aux au magnétisme correspond se trouve représenter cures sympathiques de réel, il faut dire que c'est chose quelque de malefice qu'on désigne par les termes lieu au cium et de fascinatio et, qui a donné des procès de sorcellerie. plus grand nombre dont nous avons le livre, Dans parlé plus faits qu'il quelques haut, de Most, on trouve au maleficium attribuer faut décidément (notamment p. 40, 41, et nos 89, 91 et 97). Dans de Bende des maladies l'histoire Bensen, de Kieser l'Archiv dans (du t. IX parue des cas de au t. XII), on trouve également sur des particulièrement morts. Que la fascinatio chiens, comme un de Démocrite connue fût déjà c'est ce à expliquer, fait qu'il fallait chercher quaespar les symposiacae que nous voyons v. 7. 6. Si de Plutarque; tiones question on a alors la on tient ces récits vrais, pour clé pour comprendre ce crime de sorcellerie, avec cette n'aurait pas ainsi poursuivi qu'on absolument sans raison. S'il extrême passion faut admettre que, dans la plupart des cas, ces maladies
données, qui en sont
n'ont eu d'autre fondement que poursuites nous ne pouvons et l'abus, l'erreur pourtant ont été aveuglés que nos ancêtres pas croire
MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
19
tant de de poursuivre, pendant point si grande, un crime avec une cruauté siècles, de comimpossible qu'il aurait été réellement à ce point de vue, C'est en nous plaçant mettre. encore comprendre pourque nous pouvons dans tous les pays, quoi jusqu'à aujourd'hui, certains cas de à attribuer s'obstine le peuple et ne veut pas en maladies à un maleficium, au
Mais si nous nous démordre. à du temps par les progrès comme chose comme vaine, une partie de XVIIIe siècle, nous dire que nous devons n'est qu'ici, la circonspection
sentons portés ne pas traiter le le faisait cet art maudit,
nulle part, plus nécessaire pour de trompêcher dans cette mer de mensonges, d'absurdités que sont les écrits d'Agperies, de Bodin, de '-Wierus,, rippa von Nettesheim, et autres, de Bindsfeldt de Delrio, quelques et la tromperie, Le mensonge rares vérités. n'ont nulle dans le monde, fréquents partout de tous, il part si beau jeu que là où, de l'aveu ou même aux lois de la nature y a infraction de toute loi. On le voit, sur la base absence du peu de vrai qu'il peut y avoir eu fragile le dans la magie, c'est un amas, haut comme de les plus extravagantes, ciel, de légendes les plus grossières, sornettes et qui a eu pour conséquences,
qui
s'est pendant
édifié des
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
les cruautés sanglantes. plus le sentiment on réfléchit à cela, qui Quand de la capacité c'est celui à l'esprit, vient toutes à admettre humaine de l'intelligence et sans fond, sortes d'absurdités incroyables à du cœur humain naturelle et de la tendance le sceau à ces extravagances mettre par des siècles,
les
cruautés. en Allemagne, Ce qui a modifié aujourd'hui, sur la magie, des classes cultivées le sentiment ce n'est cependant pas tout à fait uniquement était Ce changement animal. le magnétisme tout à fait au fond par la transformapréparé la philosophie, dans tion opérée par Kant sur transformation qui, sur ce point comme fondamenune différence établit les autres, et celle des allemande la culture tale entre se moquer Pour Etats autres européens. ou de occulte de toute d'avance sympathie il faut trouver toute action que le magique, très se comprend se comprend monde bien, bien. Mais cela n'est possible que si on jette ce coup d'œil tout à fait supersur le monde ficiel qui ne laisse que nous pas pressentir et de dans une mer d'énigmes sommes plongés choses et qu'au fond nous incompréhensibles ne connaissons ni les choses
directement et ne comprenons C'est justement ni nous-mêmes.
MAGNÉTISME
de sentir, tous presque
la façon
ANIMAL
ET
MAGIE
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à celle-ci, qui fait opposée les grands hommes, peu une et le pays, ont montré Si le mode de superstition.
que l'époque importe dose de certaine était tel que connaissance qui nous est naturel, immédiade percevoir nous fussions capables les tement les choses en soi, conséquemment vraies des absolument et les relations rapports autoalors absolument nous serions choses, a priori et conséquemment risés à rejeter de tout pressentiment d'une manière absolue, d'abà l'apparition tout fait relatif l'avenir, d'individus ou même sents ou de mourants, ce que le veut Kant, si, comme ce sont de simples nous connaissons apparences, dont les formes et les lois ne s'étendent en soi, il est alors manifestepas aux choses ainsi ces faits; puisde rejeter ment téméraire que sur des que, pour cela, on ne s'appuie ne dépasse lois dont l'apriorité pas le monde rien de et n'a absolument des phénomènes lesen soi, parmi avec les choses commun moi inténotre propre quelles il faut compter en soi peuvent ces choses rieur. Justement dont des rapports nous avoir avec pourfaits les faits en question, raient procéder est seule a posteriori la décision pour lesquels d'ane saurait et qu'on recevable préjuger morts.
Mais
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
et des Français Que des Anglais perà rejeter a priori obstinément de tels faits, la cause en est au fond qu'ils en restent à la philosophie de Locke, essentiellement abstraction faite de la sensalaquelle, d'après
vance. sistent
en soi qui nous sont tion, ce sont les choses Les lois du monde matériel sont connues. des lois absolues tenues alors, et rien pour d'autre n'est adque l'influxus physicus mis. Ils croient donc à une physique, pas et ils décrètent en conà une métaphysique n'existe rien d'autre séquence qu'il que ce la Magie naturelle une qu'ils appellent la même contradictio expression qui renferme « Physique surin adjecto que l'expression naturelle rieusement
» et qui cependant est employée séun nombre de fois; incalculable dernière de contraire cette qu'au
tandis « Physique
surnaturelle
» n'a
été employée de plaisanterie
seule fois par manière qu'une Le peuple au contraire, avec par Lichtenberg. innée pour sa crédulité toutes les influences en général, à sa façon surnaturelles exprime moins
intellectuelle
la sentimentale que et conviction que ce que nous percevons ce sont de simples embrassons, phénomènes, des choses en soi. Que cela ne soit nullement le prouver nous pouvons pas trop dire, par
MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
23
à de Kant que nous empruntons un passage der son livre Grundlegung zur Metaphysik « C'est une remarque, Sitten. qui ne veut de pensée, subtilité grande pas une bien admettre est à la et. dont on peut qu'elle de l'intelligence la plus commune proportée il est vrai, à sa façon par cette obscure cédant, de notre de juger (Urdistinction capacité sentitheilskraft) que l'intelligence appelle c'est une remarque, ment dis-je, qui ne veut de pensée, pas une grande subtilité que toutes les représentations
nous viennent indéde volonté les (comme pendamment à des sens) ne nous donnent représentations les objets comme ils nous connaître que affectent ce qu'ils sont en eux-mêmes nous restant en inconnu; que donc, parfaitement ce qui touche sorte de cette représentane pouvons, même en prêtant nous tions, la plus ce l'attention et en réalisant grande de qu'il dépend toujours nous raison ne pouvons d'atteindre, des phénomènes, qu'à la connaissance a comjamais de la chose en soi. Dès qu'on d'admettre obligé pris cela, on est forcément les phénomènes et de placer derrière quelque chose d'autre différent de que le phénomène, lui, à savoir la chose en soi » (3e édit,, p. 105). degré notre arriver
de
clarté
qui notre
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
de Disputatio le titre artium magicarum de quaestione quœ fuerit de la magie de M. rb. 1787, l'histoire origo, couronné un écrit par la soTiedemann, de l'obstinaon s'étonne ciété de Gôttingue, l'humanité tion, qu'en dépit de tant d'échecs, a mise, en tous temps et en tous lieux, à pourde là et on conclura la magie; suivre l'idée'de Quand
on
lit,
sous
avoir un fondement proque cette idée doit tout au moins, de l'homme fond dans la nature et que ce ne des choses, sinon dans la nature une lubie en l'air de son peut être nullement de la la définition Quoique imagination. écrichez les différents se présente, magie méon ne saurait vains, tout à fait diverse, fondaune même connaitre pensée partout et dans tous A-toutes mentale. les époques la croyance qu'en dehors les lieux on a nourri dont les changements normale de la manière dans le monde se produisent par le moyen entre eux, des corps causales des relations il doit y en avoir une autre tout à fait diffésur ces relations nullement rente, ne reposant dans cette derLes moyens causales. employés abmanifestement donc nière paraissaient du point dé vue qui caracenvisagés surdes, mode d'action; puisque le premier térise en des causes existante la disproportion
MAGNÉTISME
ET
ANIMAL
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MAGIE
sautait d'abord aux poursuivis relation causale entre et que toute yeux, Il fallait était impossible. les unes et les autres la liaison extéseulement qu'outre supposer un nexus entre rieure établissant physicus jeu
buts
aux
de
les
phénomènes avoir une autre
ce
ayant son principe une liaison, choses:
en soi de toutes
souterraine, fût metaphysicus dire,
action
lait
supposer sur les
agir comme
y en l'être
pût dans
pour ainsi un nexus
à l'autre, 11 falpût se produire. et admettre qu'on pût
ensuite choses
laquelle d'un point
par établi
immédiate
une
il
monde,
par
le
au dedans, le dehors; par
d'habitude, d'agir fallait admettre que le phénomène sur le phénomène par le moyen
lieu il
agir pût de la chose
une qui est dans tous les phénomènes Il fallait encore admettre seule et même chose. dans le domaine de la de même que, que, natura comme natunous agissons causalité,
en
soi,
tout nous sommes rata, naturans comme natura cosme nous, faudrait
peut comme
admettre
qui constitue d'isolement, cependant
être, un
et
le
principe réel quelque permettre
d'agir micro-
capables le que
moment un pour véritable macrocosme. que.
le
aussi
mur
pour Il
de
séparation, d'individuation
qu'il à l'occasion
soit, une
pourrait commu2
et
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
les êtres derrière les entre comme nication de jeu secoulisses ou sous la table à titre enfin que, comme admettre cret. Il faudrait il se dans la clairvoyance somnambulique de l'activité une véritable suspension produit on a ici isolée de la connaissance, individuelle de l'activité individuelle isolée la suspension de la volonté. avoir une origine Une telle idée ne saurait Elle ne saurait non plus trouver empirique. dans l'expérience sa confirmation qui aurait su, en tous temps, s'il en était ainsi, la maintenir dans la dans tous les pays. L'expérience, des cas, devrait lui être opposée. plupart de cette, Je suis par suite d'avis que l'origine dans l'humanité, indérasi générale pensée, en dépit de tant d'expériences cinable oppodoit être cherchée sées et du sens commun, intérieur dans le sentiment de la toute-puisde la volonté en elle-même, cette vointime de l'homme et lonté qui fait l'essence de toute la nature, et dans la supposition qui bien que cette qu'il se pourrait s'y rattache fût mise en jeu de quelque toute-puissance lui-même. On n'était manière par l'individu et de bien voir en de rechercher pas capable à cette ce qui pouvait revenir particulier sance
volonté
considérée
comme
chose
en soi, et ce
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MAGNÉTISME ANIMAL ET MAGIE
comme lui revenir phénomènes qui pouvait sans s'inquiémais on admettait, particuliers; dans ter autrement, peut. que cette volonté les limites renverser certaines circonstances, d'individuarésultant pour elle du principe luttait obstinément Et ce sentiment tion. constatation imposée que « le Dieu qui habite profondément peut me troubler du haut de moi, lui qui domine contre rience
la
toutes les forces de mon au dehors. rien remuer Der Gott, Kann tief Der über Er Kann Nous
être, »
par l'expéen mon sein au dedans de son trône
mais qu'il
ne peut
der mit' in Busen wohnt, mein Innerstes erregen, kräften allen meinen thront, nach Auszen nichts bewegen.
trouvons,
de l'exnous venons quand il s'est agi de pra-
comme
que toujours, poser, la magie, le moyen employé physique tiquer d'un moyen n'a été pris que comme le véhicule il pouvait madureste, puisque, métaphysique; avec le but aucun rapport n'avoir nifestement les mots étrantels, par exemple, poursuivi desles figures symboliques, gers, les actes les images sinées, de cire, etc. Et, conforménous de sentir, ment à cette façon primitive voyons
que
ce que le véhicule
porte
avec
lui,
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
c'est toujours finalement un acte de la volonté, L'occasion naturelle de tout qu'on lui attache. cela, c'était le sentiment qu'en ce qui concerne du corps on avait à les mouvements propres tout instant conscience d'une action de la donc manifesvolonté tout à fait inexplicable, tement se disait-on, métaphysique. Pourquoi, action ne pourrait-elle cette s'étendre pas aussi sur d'autres Trouver le moyen corps? cet isolement de la volonté, de faire cesser cette agrandir qui existe pour tout individu, immédiate de la volonté, de sphère d'action à la faire dépasser le corps manière propre de
l'individu
magie. Il s'en
voulant,
voilà
la tâche
de
lâ
cependant beaucoup que cette dont parait être née pensée fondamentale, la magie, ait été aussitôt claireproprement ment en ait reconnu le caconnue, qu'on ractère in abstracto, et que la magie abstrait, ait ainsi pris pleine connaissance d'elle-même. Ce n'est, dans les siècles chez passés, que et savants quelques penseurs que nous troubientôt vons, comme je le montrerai par des citations, c'est dans magique, dinaires,
faut
nettement
exprimée la pensée que la Volonté même que gît le pouvoir et que les signes et les actes extraortout comme les mots sans significa.
MAGNETISME ANIMAL ET MAGIE
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tion qui les accompagnent, qui tous sont censés on conjure les déles moyens par lesquels ne sont que le vémons et on leur commande, véle moyen de la fixer: hicule de la volonté, l'acte de volonté hicule et moyen par lesquels cesse d'être un qui doit agir, magiquement un acte, revêt un désir pour devenir simple dit Paracelse) par lesquels corpus (comme un certain la volonté individuelle, jusqu'à vouloir agir expressément volonté en comme volonté générale, cure sympathique soi. Dans tout acte magique, l'acte ou tout autre chose de même nature, est en effet, extérieur sacramentel) (le moyen point, comme
déclare
dans le magnéce qu'est la passe justement, mais tisme, donc en réalité non pas l'essentiel, le véhicule, qui seule ce par quoi la volonté, dans le est l'agent proprement dit, se trouve, à et fixée et arrive monde des corps, dirigée -et c'est ce se faire sa place dans la Réalité; qui fait qu'il est, dans la règle, indispensable. le écrivains de ce temps Pour les autres et ils ne s'écartent but de la magie, pas en de fondement cela de la pensée qui lui sert d'exerle but de la magie, c'est simplement sur absolue une domination cer à volonté Mais quant à la pensée, la nature. que cette ils ne purent domination péut être immédiate, 02.
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
ils se la figurerent comme pas s'y élever; ne pouvant être qu'une domiexclusivement médiate. en effet, les relination Partout, des différents mis la avaient gions peuples nature sous la domination et des des dieux démons. à sa volonté, les Diriger ces derniers mettre à son service, les contraindre à lui tel était le but des efforts du magicien; obéir, et c'était aux démons !es sucqu'il attribuait cès qu'il pouvait obtenir exactement parfois; comme en commençant, attribuait Mesmer, les succès de ses magnétisations à la baguette au lieu qu'il tenait dans les mains, à sa volonté, qui était le vériC'est ainsi que tous les peuples la chose et que compolythéistes prenaient la magie Plotin' et Jamblique prennent pour la magie est Théurgie, lesquels pour employer une expression dont Porphyre ausé le premier.
magnétique de l'attribuer table agent.
A
cette
était favorable le polyexplication cette aristocratie théisme, divine, qui partagé la domination sur les diverses forces de la nature entre autant de dieux et de démons, ne sont que des forces de qui, pour la plupart, la nature personnifiées et dont le magicièn sait
Plotin se fait jour 1. Chez ici 5t là une vue plus juste de la chose Enn. II, livre par III, c. 7. exemple, Enu. III, c. 12, et livre IV, livre IV, et, 40, 43, et livre IX, c. 3.
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MAGIE
les bonnes les bonnes concilier grâces, ou tantôt de celui-là, de celui-ci, grâces tantôt servir à ses volontés. Ce n'est que qu'il saitfaire la nature où toute dans la monarchie divine, de penobéit à un seul, qu'il eût été téméraire maître avec le souverain conclure ser pouvoir sur exercer un pacte privé ou de prétendre le lui une domination. Là, donc, où dominaient se
ou l'Islam, la toutele Christianisme à cette du Dieu unique s'opposait puissance ne pouvant le magicien guère se explication, Il ne lui avec ce dieu tout-puissant. risquer au recours d'avoir restait que plus alors avec lequel alors, en qualité de prince diable; d'Ahriimmédiat de descendant des rebelles, Judaïsme,
est resté toujours quelque pouman, auquel alliance il conclut voir sur la nature, pour son aide c'est là « Magie noire. » s'assurer était blanche », son contraire, La « Magie ne le sorcier caractérisée par ce fait que avec le diable d'amitié faisait pas un pacte du ou la collaboration la permission c'était sollicitait lui-même par qu'il endes anges. Ou plus souvent des noms et qualifications par l'emploi de Dieu1, comme celle d'Ahébraïques
Dieu unique l'intermédiaire core, rares, 1.
Delrio,
Nettesheym,
disquîs.
mag.
de vanitate
livre
II,
q.
soient, c. 45,
2.
Agrippa
a
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
le diable et le contraietc., il évoquait lui-même gnait à lui obéir, sans lui promettre en retour appequoi que ce soit, ce qu'on l'enfer. Mais tout cela, contraindre lait se et voiles sous lesquels simples explications la chose, était tellement dérobe pris pour la chose elle même, que pour sa réalité objective de la tous les écrivains, qui ont connaissance même, mais de semagie non par la pratique donaï,
BindsDelrio, comme Bodin, estiment tous ceux-là qu'elle feldt, etc., essentiellement à agir, non par les consiste ni par la voie naturelle, forces de la nature Telle était et res mais avec l'aide du diable conde
main,
modominante, tait partout l'opinion générale du pays; difiée selon les lieux et les religions de base aux lois contre servait et cette opinion C'était aux procès de sorcellerie. la sorcellerie, elle qu'étaient contre d'ordinaire également l'idée de faites contre les objections dirigées Cette de la magie. la possibilité conception de la chose deet cette explication objective se produire vait nécessairement déjà pour décidé du réalisme la raison seule qui, au domidans l'antiquité, âge, comme moyen fois et fut pour la première nait en Europe ébranlé n'avait
par pas
Descartes. encore
Jusqu'alors à diriger appris
l'homme sa spéi
MAGNÉTISME
ANIMAL
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sur les profondeurs culation mystérieuses être c'était en de son intérieur propre Et faire, de la de lui qu'il cherchait. dehors en lui la maîtresse de la volonté qu'il trouvait si audacieuse était une pensée nature qu'on Du reste, les démons devant. reculait effrayé des sont et les dieux de toute sorte toujours les croyants dé toute hypostases par lesquelles à euxcouleur et de toute secte s'expliquent ce qui se cache dermêmes le métaphysique, l'existence ce qui lui confère rière la nature, et la lui maintient et qui, par suite, la domine. donc on dit que la magie agit par le Quand de cette le sens profond des démons, moyen est un mode c'est qu'elle toujours pensée non par la voie phyd'action qui se produit un la voie mais métaphysique, par sique, mais surnanon pas naturel, mode d'action dans les quelques faits turel. Si maintenant de la macertains pour la réalité qui parlent cures sympathiques, animal, gie magnétisme rien d'autre nous ne reconnaissons que l'acde la volonté, manifestant tion immédiate de l'individu ici sa force en dehors voulant, au dedans de ce seulement comme ailleurs même
si nous voyons,.d'autre individu; part, bientôt et comme je le comme je le montrerai décisives qui n'ont par des citations prouverai
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
les anciens les plus que versés dans la magie attribuent profondément du à la volonté tous ses effets uniquement une c'est là, pour ma doctrine, magicien; matrès forte que, d'une empirique preuve ce qui seul le métaphysique. nière générale, rien
d'équivoque,
la chose existe en dehors de la représentation, n'est rien autre le monde, en soi qui remplit en connaissons nous que que la Volonté nous. se soient Peu importe que les magiciens domination cette immédiate, que représenté sur la naexercer la volonté parfois peut mésimplement ture, comme une domination Cela à l'aide des démons. se réalisant diate, en rien lui et où il y cité, quand Parce qu'en manifester. c'est la de cette sorte, sa forme lonté sous de par suite séparée ne saurait
de son efficaenlever a lieu, pour elle, de se effet, dans les choses en soi, la vovolonté la volonté, originaire, la
qui représentation, de l'intelligence conceptions agit; les fausses son acen rien ne sauraient compromettre à sont tout et la pratique tion. La théorie de l'une ne gêne en la fausseté fait séparées ne de la théorie rien l'autre et la rectitude au comMesmer, pas apte à la pratique. les effets produits attribuait par mencement, rend
MAGNÉTISME ANIMAL ET MAGIE
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aux baguettes magnétiques qu'il avait en les merveilles du magnéil expliquait mains; de vue matérialiste d'un point tisme animal tout, et il n'en pénétrant par un fluide subtil, manière étonnante. agissait pas moins d'une dont un grand les J'ai connu propriétaire à faire de tout temps étaient habitués paysans de fièvre leurs et guérir soigner attaques formules à quelques leur maître, grâce par lui
par lui. Bien que le de l'imposconvaincu propriétaire il fait cependant sibilité d'une telle action, à l'uet pour obéir encore, par bonté d'âme ses paysans, et sage, ce que lui demandent un succès qu'il attribue avec succès souvent des paysans, sans considérer à la confiance deconfiance des malades que cette même du traitement le succès vrait alors assurer ne répond dans beaucoup de cas où le succès conjuratoires
prononcées soit actuel
pas à leur attente. La théurgie et la démonomagie ne sont donc, de le dire, venons où nous dans la mesure et une sorte d'enexplication qu'une simple la plude la chose, auxquels veloppement Il ne manque pas pourtant part sont restés. le regard de gens dont plus aigu a su retoutes les fois connaître que ce qui agissait, qu'il
était
question
d'influences
magiques,
36
MÉMOIRES
ce n'était
SUR
rien
LES
SCIENCES
OCCULTES
d'autre
que la volonté. Mais ces il ne faut pas les chercher penseurs profonds, ceux qui sont venus à s'occuper de la parmi ou même en ennemis; or magie en étrangers doit la plupart c'est à ces derniers des qu'on livres
sur là magie ce sont des gens qui ne la magie que par les salles d'auconnaissent ils n'en décrivent dience et par ouï-dire; par suite que le côté extérieur ou même ils en taisent les procédés si prudemment propres, à les connaitre d'aventure ils sont arrivés par certains
de peur de contribuer à réaveux, le crime irrémissible de sorcellerie. pandre eux figurent Bindsfeldt Parmi Bodin, Delrio, C'est au contraire aux philosophes et d'autres. et aux
savants
de ces temps de superstition des conclusions sur qu'il nous faut demander la nature de la magie. Mais ce qui respropre sort de plus clair de leurs c'est déclarations, que dans la magie, tout comme dans le magnétisme animal, ce qui agit proprement ce n'est Pour l'établir, pas autre chose que la volonté. à faire quelques citations. je demande Déjà Ro« Quod si ulteger Bacon au XIIIe siècle, dit rius aliqua anima maligna de incogitat fortiter fectione desideret et alterius, atque ardenter certitudinaliter vehementer intendat, atque consideret se posse nocere, non est dubium
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nbediet animae cogitationibus (S. quinnatura 1733, p. Opus Majus, Londini, Rogeri Bacon qui a l'âme mau252) « Que si de plus quelqu'un à autrui, le fortement à nuire vaise songe ceravec violence, en ait l'intention désire et croit fermement lui nuire, taine, pouvoir il n'est pas douteux n'obéisse que la nature » Mais c'est suraux pensées de son âme. Paracelse tout Théophraste qui, plus que tout de sur la nature autre, nous renseigne propre en décrire la magie et ne craint pas de nous de Strasles procédés exactement (v. l'édition 2 vol. in fol., 1603) de ses Œuvres, bourg T. II, t. I, p. 91, 353 et suiv. et 789. Il nous dit t. I, p. 19 496. p. 362, « Des effigies ceci de cire notez j'en veux à quelqu'un; ma haine, pour se manifester, d'un d'un corpus. Il est a besoin medium, sans l'aide de mon que mon esprit, possible cet autre ou épée, perce Il est désir mon passionné. par aussi que par ma volonté je transpossible de mon ennemi dans l'effigie l'esprit porte à et qu'alors je l'envoûte, je le paralyse, ma volonté. Vous devez savoir que l'act tion de la volonté est un grand point dans la ne veut pas de médecine. Quand quelqu'un et corps le blesse
bien
à un
de
mon
autre,
qu'il
le
hait,
il
se
peut 3
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
arrive à ce dernier le mal que le prelui souhaite. La malédiction c'est l'esIl est donc possible, dans les maprit lâché. du malade ait été ensorladies, que l'effigie etc. Toutes ces choses celée, sont également possibles, en ce qui concerne le bétail; qu'il mier
et cela
l'esfacilement, bien'plus parce que se- défend mieux l'esprit de l'homme que » bête. P. 375. « Il suit de prit d'une là qu'un individu ensorcelle un autre en effià tels ou tels caractègie non grâce pas choses de cette sorte, comme res, ou autres de la cire mais survierge; l'imagination monte sa propre de manière constellation à un moyen devenir de réaliser la volonté de son ciel c'est-à-dire de son homme ». 334. « Tout ce que l'homme Page imagine vient du cœur le cœur est le soleil du petit microscome qu'il est. Et tout ce que l'homme et qui vient du petit du misoleil imagine croscome va se perdre dans le soleil du dans le cœur du macrocosme. grand monde, Ainsi du microcosme est une l'imagination semence qui est matérialisée, etc. » savez assez ce que fait Page 364. « Vous une
imagination puissante qui mencement de toutes les œuvres Page 789. « Penser une chose
est
le com-
» magiques. c'est porter
ANIMAL
MAGNÉTISME
ET
MAGIE
39
but.. Et je n'ai pas betourmes mains soin alors pour d'employer mon imaginasur'ce ner mes regards point; Il en là où je désire. tion suflit à les tourner de marcher de l'action je veux est de même et mon corps une chose; je me la propose: fermeet plus se meut aussitôt; je désire son
sur
attention
ment,
plus donc
C'est
un
les
mouvements
sont
mon
imagination
seule
rapides. me qui
» du mouvement. qui est le principe les dont d'autrui 837. « L'imagination Page donc moi peut contre sont dirigées ressources succomforte pour être assez que je puisse » ber à ses atteintes. 274. « L'imagination proTome II, page meut,
le plaisir et de la convoitise plaisir fontces derniers la haine l'envie, engendre Et si tu à cela. tu te complais ils défaut, cède
du
du
éprouves
imagination. aussi prompt,
en jeu alors entre ton plaisir, forcément alors sera Le plaisir vif que aussi aussi passionné,
Une etc.— enceinte, ordinairement est malédiction quelconque et du cœur elle sort réalisée pourquoi? vient du cœur gît le secret ce fait qu'elle dans du future. La malédiction de sa croissance La maet de la mère va aussi du cœur. père imaginades pauvres lédiction gens est aussi celui
d'une
femme
40
MÉMOIRES
tion. aussi
SUR
La malédiction
pure Egalement der autrui
LES
SCIENCES
OCCULTES
des
prisonniers qui est imagination part aussi du cœur. donc si quelqu'un veut poignarou le paralyser, par l'imagination,
en soi etc., il lui faut commençer par attirer la chose, l'instrument, pour pouvoir l'imprimer ensuite dans l'individu par la penconme sée on ferait avec les mains. Les femmes
les hommes en force dépassent aussi sont-elles d'imagination, plus excessives » dans leur vengeance. est une grande saPage 298. « La magie la raison une grande folie pugesse cachée; Aucune cuirasse ne protège contre blique. car c'est le sorcier; l'homme intérieur qu'il de la vie. Quelques sorciers blesse, l'esprit font une effigie représentant l'homme qu'ils haïssent et lui plantent un clou dans la sole du pied se trouve l'homme invisiblement atteint clou.
et
paralysé,
jusqu'à
l'enlèvement
du
»
ceci c'est Page 307. « Il nous faut savoir seulement force d'imagipar la foi et notre nation dans une que nous pouvons porter image besoin cercles
d'un autre l'esprit de conjuration;
magiques, etc., caballistiques,
On n'a pas homme. les cérémonies, les les parfums, les signes ne sont que singeries peur
'MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
41
des Des Homunculi, le change. donner se dans lesquelles sont faites. statuettes les manifestatoutes trouvent transportées les forces et la volonté tions de vie, toutes chose que C'est une grande de l'homme. chose telle une de l'homme, que l'esprit comme ne saurait l'exprimer personne est éternel et impérissable lui même Dieu Si nous, de l'homme. ainsi en est-il de l'esprit bien notre esprit, nous connaissions hommes, sur la terre. rien ne nous serait impossible des celte qui vient L'imagination parfaite, » astres surgit dans notre cœur. 513. « Il faut, l'imagipour confirmer à la croire fermement et la parfaire doute décar le moindre des choses réalité son œuvre. La foi doit confirmer truit aussitôt la vola foi endigue puisque l'imagination, ne peut jaMais parce lonté. que l'homme
Page nation
ou croire d'une façon parfaite, il s'ensuit que les arts humains parfaitement, dans incertains être réputés doivent toujours et parfaits certains leurs résultats, quelque » Un passage de Camêtre. puissent qu'ils « de sensu rerum et dans son livre panella, dercette à expliquer » peut servir magia ne homo Efficiunt alii nière proposition non enim credat si tantum futuere, possit mais
imaginer
42
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES.
OCCULTES
non credit facere posse facere quod potest IV, c. 18). (Livre de occulta von Nettesheim, phiAgrippa dans le livre I, c., 66, s'exprime losophia, une sens. Je commence même par donner le texte du passage, traduction je donnerai « L'esprit ne peut pas moins d'autrui ensuite et sur notre corps » corps que son propre « Tout ce qu'une haine violente page 67 a la force de à quelqu'un peut inspirer et de un effet destructeur; d'exercer nuire, les choses que l'âme pourmême pour toutes fait Tout ce qu'elle désir violent. suit d'un et dit
alors
caractères
gravés, figures, patout cela et choses semblables, roles, gestes et de l'âme n'est que pour aider la passion tant du alors des vertus singulières acquiert où la au moment fait de l'âme s'efforçant la saisit le plus, que du fait de l'inpassion l'âme alors dans céleste flux qui porte » C. 68. « Il y a alors cette direction. une certaine de l'homme capal'esprit de les choses et les hommes, cité de changer tous lui obéisà ce qu'il désire les attacher de sent il est emporté l'excès par quand ou de quelque grande passion quelque dans
vertu, grande à ceux rieur
et qu'il
il
se
montre
contraint
alors supéà faire ses vo-
MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
43
de conde ce pouvoir Le principe de l'âme les autres c'est la passion et sans frein. » la passion violente eUe-même, « Non minus corVoici le texte subjicitur » et alieno corpori animo quam pus alieno animus fortissime dictat c. 67 Quidquid et deshabet efficaciam nocendi odientis in ceteris quae affectat anisimiliter truendi Omnia enim mus fortissimo desiderio. quae ex characteribus, tune agit et dictat figuris, et ejusmodi, omnia sunt adverbis, gestibus miraanimae et acquirunt appetitum juvantia lontés. traindre
tum ab anima labobiles quasdam virtutes, rantis in illà horà, quando ipsam appetitus tum ab influxu maximè invadit, ejusmodi » taliter movente. tune animum caelesti animis C. 68 « Inest hominum virtus quaead res et homines et ligandi dam immutandi et ommes res obediunt desiderat, quod excessum alicufertur in magnum illi, quando ut suvel virtutis, in tàntum jus passionis, Radix eos quos ligat. ejusmodi ligaperet animae vehemens tionis ipsa est affectio et. » exterminata. dit de même, de admirabiJ. Caes. Vannini id
naturœ livre arcanis, imagination 434 « qu'une
libus
p. laquelle
l'esprit
et
le
sang
IV, dialogue véhémente obéissent
5, à peut
44
MÉMOIRES
faire
d'une
SUR chose
LES
SCIENCES
OCCULTES conçue
simplement
par
et cela non seulement mais au dehors » Vehecui spiritus et sanmentem imaginationem rem mente realiter guis obediunt, conceptam non solum intra, sed et extra1. efficere, une réalité, l'esprit en dedans de nous,
cette d'Avicenne « Il suffit 1. Ibid., 440, on ajoute parole le veuille fortement, pour que le chameau que quelqu'un « ad validam tombe » cadit caalicujus imaginationem » melus. des Ibid., p. 478. Vannini parle aiguillettes qu'on « » et il dit ne quis cum muliere coeat en Allenoue, entretenu fois avec de ces plusieurs magne, je me suis nomme des nécromanciens vulgairement qui gens qu'on m'ont avoué croient assez ce ingénuement qu'ils que raconte ordinairement des démons ce sont de qu'on ils eux-mêmes et que cependant obtiennent fables, pures des résultats, soit en agissant sur l'imagination la par de certaines soit la seule natuvertu herbes, force par de l'imagination et de la foi très relle qu'ils grande leurs incantations et savent susciter par prétendues ridicules dans l'âme de femmes ignorantes, auxquelles de réciter très ils persuadent dévotequ'à la condition ment le charme ausquelques petites prières, opérera de l'âme, Toutes et du fond elles répètent sitôt. crédules, et il arrive ainsi alors ces incantations fascinent qu'elles effectivement les gens du voisinage, faille attrinon qu'il cela à la vertu des ou caractères buer mots des dits, aux vitaux tracés mais et animaux) (esprits esprits le but Il émettent dans de réaliser le charme. qu'elles arrive là que les Nécromanciens eux-mêmes, par quand ou même et qu'ils à il s'agit sont d'autrui, d'eux-mémes, rien de remarseuls, m'accomplissent parfois opérer « Ils manquent, de la foi, l'agent en. effet, qui quable fait tout » tamen vel vi heraliquid ipsos operari, vel vi imaginationis barum commovendo phantasiam, et
fidei
vehementissimæ,
quam
ipsorum
nugacissimis
MAGNÉTISME
On parlé qui
trouve de
la
s'est
ANIMAL
encore, magie,
donné
Joh. beaucoup
ET
ceux
parmi
van
Bapt. de
45
MAGIE
peine
ont
qui Helmont
pour
le rôle du diable réduire le plus possible Du de la volonté. dans la magie, au profit Ortus medicinœ, recueil de ses œuvres, grand en les rapportant j'extrais quelques passages où ils se renconchacun à l'écrit particulier trent.
l'ennemi 12. Lorsque Recepta injuria, ne peut pas par luide la nature (le diable) dans même venir à bout de ses fins, il suscite l'âme de la sorcière l'idée d'un violent désir, en recourant manière, à transet libres, à ces moyens spirituels ce vouloir en elle son propre vouloir, porter il prétend nuire1. Dans ce but, par lequel, d'une
forte
haine,
de
adhibent contictis excantationibus mulieres, quiignares cum devotione bus recitatis magnâ aliquipersuadent, ex effici fascinam, credulæ bus statira quare preculis, non effundunt excantationes, ita, intimo cordis atque ut caracterum, existimant, vi verborum, ipsae neque infefascini et sed spiritibus (sc. vitalibus animalibus) exsufflatis effascinant. Hine rendi proximos percupidis vel si in causa fit ut ipsi Necromantici, alienà, propria, nihil mirabile soli sint præstiterint operarii, unquam Addition à la cnncta carent enim fide quæ operatur. édition. der Teuhat sie's Zwar Allein 1. « Der Tenfel gelehrt » v. 121. fel Kann's nicht machen. Fanst, ne ce mais le diable diable l'a instruite sur Le point; à la 3e édition. lui-meme. Addition peut pas faire 3.
46
MÉMOIRES
SUR
LES
OCCULTES
SCIENCES
faiaussi les exécrations, c'est surtout qu'en il sant naitre l'idée du désir et de la terreur, à ses truies les plus odieuses. § 13. suggère Ce désir, en effet, qui est une passion du sujet l'idée et non crée en même temps imaginant, une mais une idée-force, pas une idée vaine, l'incantation. J'ai § 19. qui réalise déque la force du charme déjà démontré existe nade l'idée telle qu'elle pend surtout chez la sorcière. turellement de De injectis materialibus, § 15. L'ordre con. la nature veut que l'idée que la sorcière idée
çoit dans et puisse
son imagination nuire. C'est
soit libre, naturelle, la force de la nature
mettent enjeu pour agir. que les sorcières en effet, dégage un autre fluide qui L'homme, à exécuter, à commande lui, propre émane ce à ensorceler l'homme. Ce fluide, der, le violent désir. Et, est l'idée, d'agir, moyen effet, il est vers son porter en
inséparable
du
désir
de
se
objet.
De sympatheticis mediis, § 2. Les idées de en effet, par le moyen des influences désir, sont célestes, objet, jetées sur leur propre en cela éloigné qu'il soit, conduites quelque sâchant lui-même bien trouver. par le désir l'objet De
qui lui convient. vulnerum magnetica
curatione,
§ 76. Il
MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
47
le sang un certain y a donc dans pouvoir il lui arrive d'être capable, quand extatique mis en jeu par un désir ardent, d'être porté de l'homme extérieur par le fluide (spiritu) Mais ce pouvoir, sur quelque absent. objet dans l'homme est à l'état extérieur, latent, il ne passe à l'acte comme en puissance; que sous le coup d'une excitation étrangère, quand est enflammée 1 imagination, par exemple, ou de tout autre manière par un désir ardent semblable. disons § 98. L'âme, l'esprit, ne et exciter mouvoir nullement pourrait vital (qui est un esprit corporel), bien l'esprit encore la chair et les os, si une cermoins force naturelle, et .taine magique cependant ne d'ordre de spirituel, se communiquait l'âme à l'esprit et au corps. De quelle manière en effet, l'esprit, obéil'esprit qui est corps, rait-il à l'ordre de l'âme, si cet ordre ne devait pas mouvoir de à l'idée
et ensuite le corps? l'esprit Mais force motrice cette tu magique aussitôt est cantonnée dans objecteras qu'elle son domaine dans son naturel délimité, domaine et c'est pourquoi nous avons propre beau la qualifier de sorcière, il n'y aura qu'un de nom et un abus, détournement si, en réalité et faussement elle n'a pas magique, son
principe
dans
l'âme;
puisqu'elle
ne
48
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
de son corps, en dehors peut rien mouvoir Je ou déplacer rien changer que son corps. naturelle force par laquelle qu'une réponds en vertu de sa au dehors, l'âme peut agir avec Dieu, une force magique ressemblance dans obscurément existe elle aussi, déjà à l'état de sommeil comme l'homme (deet ayant de la prévarication) puis le moment Cette force, du d'excitation besoin étrangère. reste, serait en nous tous les jours comme dans et d'ivresse, un certain état de somnolence sufrisante cependant pour l'accomplissement envers le corps auquel elle de ses devoirs la science et la puissance est liée magiques dans l'homme et sont donc là sommeillantes n'entrent § 102. en action qu'à sa volonté. du reste C'est donc cette puissance magique, dans l'homme et empêchée sommeillante par la science de l'homme' extérieur', que Satan suscite dans ses serviteurs; c'est cette force qui d'une à la manière' est à ces derniers épée dans la main de qui sait s'en servir, placée dans la main de la sorcière. Satan, pour les d'autre chose n'a pas besoin homicides, que en l'homme cette somd'exciter puissance venons de parler. meillante dont nous 1. Satan itaque vim magicam hanc excitat (seons dormientem et scientiâ exterioris hominis impeditam.
MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
49
dans l'étable tue le cheval § 106. La sorcière lointaine une certaine force naturelle se de son esprit, non de Satan, dégage qui va vital du cheval et qui opprimer l'esprit l'étouffé. les esprits § 139. Ce que j'appelle du magnétisme ce ne sont pas des esprits qui encore viendraient du moins est-il ciel; des ce sont infernaux; question esprits ceux
dans l'homme luiqui ont leur principe le feu sort de la pierre. comme De la même, volonté de l'homme se dégage, en effet, un vital, qui se complétant, petit peu d'esprit dire, par une forme déterminée, pour ainsi devient un être idéal. Et, dès lors, cet esprit vital se trouve, chose par sa nature, quelque les êtres d'intermédiaire entre et corporels les êtres où le Et il va alors incorporels. cet être idéal n'est donc dirige la volonté des lois qui régissent soumis à aucune le lieu, le temps, ce n'est pas un démon, l'espace; ce n'est pas un effet d'une puissance démoc'est une certaine action niaque spirituelle de l'homme est tout à fait natuqui nous relle et propre. § 168. J'ai différé jusqu'à maintenant de dévoiler ce grand mystère, de montrer a en lui, à portée de que l'homme sa main, une énergie, voqui, par sa seule lonté et sa seule force d'imagination, peut
50
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
et imprimer son action, exeragir en dehors de persévérer sur cer une influence capable et même très lointain. un objet absent Voici le texte naturæ hostis injecta, § 12. Quum Recepta ex ipsam applicationem complere (diabolus) se nequeat, suscitat ideam fortis desiderii et odii in sagâ, istis mentalibus et ut, mutuatis liberis
transferat suum vèlle per quod intendit. Quorsum quodque efficere imprimis cum etiam ideâ desiderii et execrationes, suis serons terroris, odiosissimis prescribit. desiderium ut est istud, § 13. Quippe ita quoque creat ideam imaginantis, passio sed executivam non quidem inanem, atque incantamenti motivam. § 19. Prout jain demediis,
quod vis incantamenti potissima ab ideâ naturali sagae. pendeat -De injectis materialibus, § 15. Saga, per ens naturale, format ideam libeimaginative monstravi,
ram, naturalem virtute naturali.
et
dium
nocuam. Sagae operantur Homo etiam demittit me-
aliud executivum, ad incantandum dativum dium
est
Idea
fortis
emanativain
hominem desiderii. Est
et manquod
me-
nempe
des-
ferri circa optata. siderio inseparabile De sympatheticis mediis, § 2. Ideæ modum influentarium desiderii, per
scilicet cœles-
MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
5l
in proprium utjaciuntur objectum localiter remotum. cumque Diriguntur nempe a desiderio sibi objectum specificante. De magneticâ vulnerum curatione, § 76. est quædam extaIgitur in sanguine potestas tica quae, si quando ardenti desiderio excita etiam ad absens fuerit, aliquod objectum, exterioris hominis deducenda sit ea spiritu autem potestas in exteriori homine latet velut in potentia; nec ducitur ad actum, nisi excitetur accensâ ferventi imaginatione desiderio, vel arte aliquâ pari. § 98. Anima, prorsùm tium,
vitalem spiritum minus carnem et nisi vis illi quæex piamnaturalis, magica tamen et spiritualis, in spiritum et corpus anima descenderet. obediret Cedo, quo pacto spiritus corporeus jussui animae, nisijussus spiritum, et deinceps movendo foret? At extemplo contra corpus hanc magicam,motricem istam esse objicies, intra concretum nasibi, suumque hospitium idcirco turale, hanc etsi magam vocitemus, tantum erit nominis detorsio et abusus, sivera et superstitiosa quidem non ex magica anima basin cum eadem desumit; hœc nihil spiritus, nequaquam posset multo (corporeum equidem), ossa movere aut concitare,
extra corpus quidquam valeat, alterare aut ciere. Respondeo,
suum vim
movere, et magi-
52
MÉMOIRES
SUR
LES
naturalem illam imaginis agat, virtute velut ram in homine cam
SCIENCES
OCCULTES
se animée, quæ extra Dei, latere jam obscuobdormire (post praeva-
quae excitationisque indigam ricationem) alioac velut ebria, utut somnolenta eadem, sufficit tamen ad quotidie qui sit in nobis suo dormit itaque munia in corpore obeunda et solo nutu actscientia magica, et potestas vim rix in homine. § 102. Satan itaque et dormientem hanc excitat (secus magicam in suis hominis exterioris scientiâ impeditam) vice eadem et inservit illis, ensis mancipiis id est sagæ. Nec' aliud in mànu potentis, ad homicidium affert, Satan præter prorsus somnolentœ. dictée potestatis excitationem occidit equum absente § 106. Saga in stabulo naturalis a spiritu virtus sagae, et quaedam vel non a Satana, derivatur, quae opprimat vitalem § 139. equi. strangulet spiritum non qui voco. magnetismi patronos Spiritus minus de inex cœlo demittuntur, multôque est; sed de iis que fiunt in ex silice ex volunsicut ignis; ipso homine, hominis tate spiritus aliquàntillum. nempe asinfluentis et id ipsum vitalis desumitur, formam sumit idealem entitatem, tanquam nactà ad complementum. Quà perfectione, inter corpora mediam sortem et non spiritus fernalibus
sermo
MAGNÉTISME
ANIMAL
assumit.
corpora luntas
Mittitur
MAGIE
53
eo
quo voentitas.
autem
idealis
dirigit
ipsum
ET
nullis
stringitur locorum, ea mensionum imperiis,
igitur
ejus ullus effectus; sed spiritualis .actio nobis naturalis illius, plane cnla. 168. Ingens —§ mysterium hactenus
distuli
num
in
solo
nutu
se
sitam
esse
de
son
agere influenaliquam, et agentem in
côté
(de
incantatio« Il ardit
Basil. nibus, 1567, p. 44) Opera, rive ainsi qu'il y a des hommes qui des forces de cette puissance nature, les
mettent
tion
et
en du
désir.
l'acte
et elle
deux
choses
produisent
affecte
esse
in potentia,
vires
ginativam talis tur
et desidérativam exitus exit ad et
petunt
ad
vont
au
nous
parlons
homines
ejusmodi
guinem
ont
en
et
ils
de l'imaginapar la force Cette à puissance passe le sang et l'esprit, et ces
s'évaporant les effets dont tales
contingit
acte
quà, extra
queat
perseverantem, absens. longissimè
Pomponatius
nec
propalare ad ma-
energiam,
deinceps
objectum
est
di-
est quædam et verna-
videlicet,
et phantasià suà, virtutem inprimere
et
tiam
ostendere
homine
aut
temporum nec dœmon
qui
dehors
et Sic
habeant
et
vim imaper cum actu operanactum et afficit san-
spiritum, quae per evaporationem extra et producunt tales effectus.
»
54
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
De très
indications de cette remarquables nature nous ont été données par. JEANNE une élève de PORDAGE, une anglaise LEADE, et visionnaire du temps mystique, théosophe de Cromwell. Elle arrive à la magie par une voie tout à fait propre. Le trait caractérisc'est que pour eux tique de tous les mystiques il y a union de leur propre moi avec le Dieu de leur religion ainsi pense Jeanne Leade. Et maintenant, elle, pour par une consétoute naturelle de cette unification quence de la volonté humaine et de la volonté dien vient à participer vine, la première à la de la seconde, à acquérir toute-puissance ainsi un pouvoir Ce que d'autres magique. attribuent au pacte avec le diamagiciens notre l'attribue donc à son ble, mystique union avec Dieu sa magie est, au sens éminent du mot, une blanche. Du magie comme résultat et au point de vue reste, c'est tout comme. Son pratique, langage réservé est très et plein de sous-entendus, comme il le fallait à cette époque on voit bien la chose 'elle, cependant que, pour n'est d'une mais pas le corollaire théorie, d'une autre qu'elle procède de connaissances sorte,
d'expériences. dans sa principal
On
trouvera
« Offenbarung
le passage der Offen
MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
55
allemande de l'ori», traduction barungen à Amsterdam, 1695, de la ginal, publiée 126 à 151, particulièrement les pages page « Des gelassenen intitulées Willens » Macht. C'est à ce livre dans sa Zauque Horst, le pasI, p. 325, emprunte est pourtant un qui plutôt littérale et qui reproduction des pages 119, § 87 et 88 « La met celui qui l'a à même puissance magique de dominer et de renouveler la création c'est-à-dire le règne végétal, animal et minéde telle sorte ral que si on était beaucoup à être unis dans l'exercice d'une seule et même force magique, la nature être pourrait transformée en paradis. berbibliothek, suivant, sage résumé qu'une est pris surtout
Comment
t.
parvenons-nous Par la Régénération,
à
cette
force
la foi, par de notre volonté avec par l'accord la volonté divine. La foi, en effet, nous soumet dans la mesure où l'accord de notre le monde « aboutit volonté avec la volonté divine à magique? c'est-à-dire
cette conséquence comme dit St que, tout est nôtre » et doit nous obéir. Horst. s'exprime Jeanne cité, ouvrage le Christ a accompli de sa volonté, pouvoir
A la
Paul, Ainsi 131 de son
page Leade explique que ses miracles par le dit au comme lorsqu'il
56
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
» Mais « Je le veux, soyez guéri. lépreux de à la discrétion il laisse la chose parfois, avoir la foi; lorsqu'il ceux remarque qu'il « Que voulez-vous leur dit par exemple que je tout vous fasse? et il leur était fait précisément dans leur volonté voulaiefit que le ce qu'ils maître fit pour eux. » Ces paroles de notre Saude nous que nous les considéveur mérite,nt la plus haute magie a rions avec soin. Puisque dans la volonté, son principe que pourvu avec la se trouve en union cette volonté toutes les fois que ces du Très-Haut, volonté et, s'accordent deux parfaitement, rouages les fois toutes pour ainsi dire, ne font qu'un, dit Elle etc. il y a magie, alors, dis-je, « Quelle chose donc pourrait s'oppage 132 avec à une volonté qui est en union poser est si Une telle volonté de Dieu? la volonté tout réalise de toute manière qu'elle puissante nue veut. Ce n'est pas une volonté ce qu'elle la force son vêtement, à laquelle manque en elle-même une volonté c'est porte qui une toute-puissance invincible, par laquelle tuer ou donou planter, elle peut arracher ou perdre sauver ner la vie, lier ou délier, et rassemblée une puissance qui sera toute la volonté essentiellement dans concentrée devons arriver libre et royale et que nous
MAGNÉTISME
ANIMAL
ET
MAGIE
57
nous ne ferons à connaître qu'un lorsque unis ou que nous serons avec le Saint-Esprit, et qu'un à ne faire qu'un de manière esprit « Nous donc, les être. » Il est dit page 133 d'eset diverses, volontés mélange multiples évanous devons tous nous sences d'âmes, dans l'abîme nous perdre nous noyer, porer, un soleil comme d'où se lèvera sans fond, été serve d'une la volonté vierge qui, n'ayant à l'homme chose appartenant quelconque se et pure, mais tout à fait libre dégénéré, avec la force touteen communication des et produira immanquablement puissante fruits semblables ou analogues à elle, aura l'abîme sans des effets de la même sorte; l'huile de l'Esprit d'où sort brûlante fond des étindu nimbe éclatant, Saint, entourée » celles de sa magie. trouve
son Erklälui aussi, dans Jacob Bôhme, à l'article du parle, rung von sechs Punkten, le même tout à fait dans point, cinquième Il dit entre choses autres sens de la magie. de tous les « La magie est la mère de l'être et qu'elle se fait elle-même êtres puisqu'elle La vraie magie n'est dans le désir. consiste un
être, En résumé, prit qui veut. pas
de l'être. c'est le désir, l'esprit la magie c'est l'action de l'es»
58
MÉMOIRES
Pour
SUR
confirmer,
LES
ou
SCIENCES
tout
OCCULTES
au moins
explilad'après agent de la
ci-dessus, exposée quer l'opinion est le véritable quelle la volonté ici une curieuse et rare magie, je veux citer de sensu rerum anecdote que Campanella, livre et magid, JV, c. 18, raconte d'après de « Quelques femmes convinrent Avicenne. de plaien partie se rendre dans un verger Les au rendez-vous. sir. L'une d'elles manqua et une orange toutes ensemble, autres, prirent disant sans nombre la percèrent d'épingles telle qui n'a pas à une ainsi nous faisons et elles s'en retourvenir avec nous; voulu dans la fontaine. nè.rent jeté l'orange ayant se alors la susdite Elles trouvèrent femme, si on lui avait planté d'être comme plaignant le corps; et cela dans tout des clous aigus où les autres femmes le moment juste depuis Sa douleur avaient d'épingles. percé l'orange persista retiré
ce que les femmes eussent jusqu'à de l'orange en faisant les épingles sortes de bons sontoutes la malade
pour » haits. Une description, remarquable par' sa préhomicide de la sorcellerie qu'exercent cision, des îles Noukahiva, des sauvages les prêtres et dont les procédés avec succès, semble-t-il à nos cures sont tout à fait analogues sym-
MAGNÉTISME
pathiques, dans
son
in-12,
1812,
nous
ANIMAL
est donnée autour
Voyage partie
I,
p.
2491.
ET
MAGIE
59
par
Krusenstern,
du
monde,
Cette
édit.
sorcellerie
surtout considération, par la raison essentiellement la même se présente qu'elle bien qu'il ne que la sorcellerie européenne, être ici d'aucune influence question puisse de nos contrées. à cela ce Qu'on compare mérite
1. Krusenstern dit notamment Une croyance générale à la sorcellerie, comme très considérée importante par les insulaires, me tous avoir à leur reliparaît rapport leurs en effet, si or, les croit, sont gion prêtres seuls, de cette sorcellerie, capables quoique quelques personnes du commun du en peuple puissent prétendre le secret, so faire craindre et se faire faire posséder pour des présents. Ce sortilège, chez eux Kaha, qui s'appelle consiste à tuer à l'on en quelqu'un qui veut, lentement; sont le laps de temps nécessaire cela.vingt jours pour On procède de la manière Celui suivante. veut avoir qui recours à la sorcellerie se cherche à se pour venger, de la de ou des l'urine procurer façon salive, de quelque de son ennemi. excréments Il mêle ces choses à une certaine enferme le une dans poudre, mélange pochette tissée d'une certaine et enterre le tout. Le façon point de tisser la pochette de la chose c'est l'art et impottant de préparer la poudre comme il faut. Sitôt le sac enles effets commencent à se faire sentir sur la perterré, sonne de celui est du sortilège, Il devient qui l'objet de en finalement malade, languissant jour jour, perd ses forces toutes et meurt à coup sûr 20 jours. après au contraire, à détourner de la vengeance Cherche-t-il, et à racheter sa vie par le don d'un ou son ennemi porc tout autre il a lui de recouprésent, y pour possibilité vrer le salut le 19e jour encore à peine la pochette est-elle les accidents de la maladie cessent aussidéterrée que tôt. Il revient et après il est peu à peu; quelques jours entièrement à 3e rétabli. Addition la édition.
60
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
Bende dans l'Archiv Bendsen, que raconte vol. thier. IX, partie 1, Magnetismus, für de la page de 128-132), des maux remarque a donnés à une personne tête que lui-même de mèches de cheveux au moyen étrangère de cette personne, qu'il avait en sa possescette remarque sion. Il termine par ces mots « Ce qu'on appelle l'art de la sorcellerie, autant rendre que j'ai pu m'en compte par De consiste en rien d'autre moi-même, qu'à se servir de moyens effectifs, magnétiques, nuire et mis en jeu véritablement pouvant une action mauvaise de la volonté par là proprement le pacte maudit avec c'est » Satan. encore digne de considéraUn phénomène tion c'est la concordance de tous ces témoientre eux, leur concordance gnages d'écrivains avec
les idées, auxquelles nous a conduits ces derniers et finaanimal, temps le magnétisme avec les conséquences lement qu'on pourrait de vue, de ma doctrine tirer, à ce point spéCe qu'il y a de certain culative. c'est que au fond de toutes les tentatives de magie- qu'on aient été couronnées de peut relever, qu'elles succès ou non, une anticiil y a comme le sentiment net, pation de ma métaphysique, que
la
loi
de causalité
n'établit
de
liaison
ANIMAL
MAGNÉTISME
ET
61
MAGIE
les phénomènes seuls, que la chose qu'entre acen soi reste d'elle indépendante qu'une directe sur la nature est possible à tion et que cette action directe n'est réal'homme mainlisable que par la volonté seule. Veut-on à la classitication tenant, pour se conformer de Bacon, faire de la magie la métaphysique que la métaphysique pratique? Il est certain le correspondante, qui lui convient théorique mieux, ne peut pas être autre que la mienne, en ces deux choses qui résout le monde volonté et représentation. Le zèle inhumain que de tous temps l'Eglise la magie, et dont le Mala mis à poursuivre des Papes donne un témoileus maleficarum ne paraît redoutable, gnage pas seulement souvent criminelles, reposer sur les intentions ni sur le rôle les siennes qui sont souvent y joue. Ce zèle vient supposé que le diable d'un obscur et inen partie pressentiment à sa vraie place quiet que la magie ne remette la force originelle tandis que l'Eglise (Urkraft); de la en dehors l'avait au contraire reléguée Nature1. 1. Tel est le sens du fameux Nos
habitat, in Spiritus
non nobis
tartara qui
sed viget,
nec sidera illa facit.
cœli;
Il m'habite pas dans le ciel et il n'habite pas non plus 4
62
MÉMOIRES Cette
SUR
LES
trouve
conjecture
dans
la
glais
contre
et
haine le
aussi dans les tables même
raison,
clergé
n'a
les
si vif
tournantes, en
France
de lancer
confirmation du
précautions
magnétisme
le zèle
cessé
une
OCCULTES
clergé
animal1),
an-
comme
contre qu'il déploie la auxquelles, pour et
en
Allemagne,
lé
l'anathème2.
en nous-mêmes c'est se meut. C'est qu'il en nous fait cela. seul, l'esprit qui, = PhyJOHANN Historisch BEAUMONT, (Qu'on compare = und Tractat von siologisch Theologischer Geistern, = und andern Zauber HânErscheinungen, Hexereyen im deln. Halle Addi1721, p. 281). Magdeburgischen, tion à la 3e édition. 1. Comparez Bd I., p. 257. Parerga, 2. Le 4 août Romaine a adressé à 1856, l'Inquisition les évêques tous une lettre circulaire leur pour presaunomde de de toutes leurs forces crire, l'église, s'opposer à la pratique du magnétisme Les animal. raisons données sont d'un et d'une obscurité vague remarquables. On sent là-dessous et il est manifeste l'équivoque, que le Sanctum ne veut la raidonner véritable officum pas a été imprimée dans son. circulaire le Journal (La lettre en décembre de Turin dans le fran1856, puis journal le Journal des Débats, et de là dans le l'Univers, çais 3 janvier à la 3e Addition édition. 1857.) dans
les
SCIENCES
enfers qui vit
II Le
Destin
de
l'Individu1.
To
o
o Enn.
Réflexions sur
la préméditation destin
,
. Plotin. IV, L. IV, c. 35.
transcendantes qui se montre
dans
le
de l'individu.
les réflexions Quoique que je livre ici au n'aient aucun résultat et pourlecteur pratique raient peut-être être qualifiées de simple fantaisie métaphysique, me je n'ai pu cependant résoudre à les condamner à l'oubli, par la raison que chacun leur fera un accueil favorable ne fût-ce avec les comparer les que pour nourrit sur le même propres pensées qu'il i. Le présent
mémoire
rerga und Paralipomena, 255.
figure
dans
de l'édition
le tome
I des
GRISEBACH,
Pa-
p. 229-
64
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
bien se souvenir cependant sujet. On voudra non seulement que tout en elles est douteux, la solution mais le problème lui-même. Il ne ici des conclufaut donc rien moins qu'attendre mais tout au plus le simple exasions fermes très obscur, men d'un problème qui cepen. fois s'est imposé dant, peut-être, plus d'une au cours de sa vie, et à la réflexion de chacun il se considérait lui-même. Nos pensées quand donc guère être rien de plus qu'un ne peuvent une sorte de toucher dans l'obtâtonnement, se rend qu'il compte y a bien mais on ne sait pas bien chose, quelque de la pièce ce quelque endroit dans quel chose se trouve, ni quoi. S'il m'arrive pourtant de prendre le ton positif ou parfois entendu une même soit dogmatique, qu'il scurité.
On
fois pour toutes éviter d'être que c'est pour filandreux et terne; par l'abus des formules de et de modestie et qu'il ne doute répétées; cela au sérieux. faut pas prendre La croyance à une providence ou spéciale encore à une conduite surnaturelle des événede notre vie indiviments, qui font la trame duelle, a été de tout temps une croyance populaire et que même parfois on trouve solidement enracinée dans les cerveaux éloipensants, gnés
de toute
superstition,
et même
sans
au-
LE
cun rapport donnés. -A cette
DESTIN
avec
DE
65
L'INDIVIDU
n'importe
quels
dogmes
on peut objecter d'abord les croyances les que, ayant dieux pour objets, elle n'a pas sa source dans la connaissance, mais dans la volonté; que c'est avant tout un enfant de notre besoin; vu que les données que la connaissance aurait pu livrer pour cela se ramèneraient peut-être croyance comme toutes
à ceci, que le hasard, qui nous joue cent mauvais tours et combien de malice, de pleins loin en loin parfois, choisit de nous être ou même à la longue de nous traiter agréable très bien. Dans tous ces cas nous reconnaissons en lui la main de la providence et le plus clairement surtout s'il nous a conduit à bon notre volonté ou même port contre propre voies redoutions c'est par des que nous alors que nous disons tune bene napigavi, cam naufragium et l'opposition entre feci notre choix et la direction, dont nous avons été l'objet, est alors vivement tout à sentie, de cette dernière. C'est justement l'avantage le hasard nous est pour cela aussi que, quand nous nous consolons avec le procontraire, vérbe souvent employé « qui sait à quoi cela est bon? » un proverbe qui a proprement sa source
dans
cette
vue
de notre
esprit
que, 4.
66
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
s'il est vrai que le hasard domine le monde, l'erreur sa royauté et que, parce que partage nous sommes soumis à l'un et à également cela est un bonl'autre, justement peut-être un malheur. heur, qui nous paraît aujourd'hui C'est ainsi allons des coups de que nous l'un des deux tyrans du monde au devant des coups de l'autre, du hasard à appelant l'erreur. Abstraction faite de cela, il cependant, nous faut prêter au simple et pur hasard, au hasard manifeste une intention et c'est là une d'une audace sans pareille. Je crois pensée néanmoins une fois en sa que tout homme, On la renvie, a conçu cette pensée vivement. contre lement
même chez tous les peuples et pàrallè. à toutes les croyances; quoique princhez les mahométans. C'est une cipalement d'une pensée qui, suivant qu'on l'interprète façon, ou d'une autre, peut être la plus absurde ou la plus profonde. Aux exemples, qui lui servir de preuves on peut pourraient constamment
opposer, quelque être parfois, cette
frappants puissent qu'ils objection si le que ce serait le plus grand des miracles, hasard arrangeait bien nos affaires, ou même mieux que n'auraient intellipu le faire notre gence et notre raison.
DESTIN
LE
tout
Que soit qui
ce qui
absolument
je veux
l'appeler mon
Dans
tout
arrive,
sans exception, c'est
nécessaire,
à nous
s'offre
écrit
a
67
L'INDIVIDU
DE
donc
priori,
vérité
une inébranlable
ici le fatalisme
démontrable.
couronné
la
sur
liberté
de
des Willens) la volonté (p. 62, (die Freiheit le récomme 2e édit., p. 60), elle se présente les recherches de toutes sultat précédentes. et a posElle est confirmée empiriquement le fait, dont on ne saurait teriori plus par douter,
que
les
personnes
que
parfois
la somnambule douées les
rêves
du
magnétique, don
qu'on
font connaître ordinaire l'avenir1. et précision exactitude meil
de a
que
seconde dans
vue, le
som-
d'avance avec Cette théorie
du 2 décembre 1852, on lit le procèsdans le Glocesà Newent suivant verbaf judiciaire fut faite une enquête judiciaire par le Coroner tershire, Mark au cadavre du nommé M. Lovegrove relativement la du Le frère déclara qu'à Lane, trouvé noyé noyé. de la disparition de son frère Marc, nouvelle première « il il a aussitôt Alors est que noyé parce répondu dans l'eau nuit debout l'ai cette et prorêvé que, je suide là. » La nui à le tirer fonde, j'étais fatigué de il rêva encore son frère était près vante, que noyé une il au même endroit l'écluse d'Oxenhall voyait il alla, dans Le matin truite l'eau. suivant, accompagné de son à Oxenhall. Il vitl à même, effectivement, frère, Il fut aussitôt convaincu dans l'eau. une truite que son le caon trouva être et effectivement frère devait là; Donc chose d'aussi en cet endroit. davre quelque les évolutions d'une truite est vue sur l'eau fugitif que heures à la minute d'avance, près. plusieurs 1. Dans
le
Times
68
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
de tout ce de la rigoureuse nécessité succincte sa confirmation empirique qui arrive trouve Ce dans vue. la plus frappante la seconde seconde vue nous fait connaître que cette souvent nous le voyons, d'avance, longtemps exactement et avec toutes en effet, arriver tel les circonstances accessoires, que cela même qu'on a pris avait été annoncé, alors toutes les précautions pour l'éviter possibles faire que l'événement en question ou pour sur quelques tout au moins s'écartât, points, ces précautions Toutes de la vision décrite. et ce qui desont toujours restées vaines n'a vait empêcher la prophétie de se réaliser Ainsi assurer fait qu'en l'accomplissement. dans les tragédies comme dans l'antiquité, le malheur dans l'histoire dite, proprement annoncé ou le rêve est justement par l'oracle par les précautions prises pour l'éviter. de cela, je citerai simpleexemple Comme le roi Œdipe et la tant d'autres, ment, entre de Crésus ayec Adraste dans le belle histoire livre 1 d'Hérodote, Les cas qui chap. xxxv-43. de ceux-ci, font le pendant pour la seconde amené
Bende ont été réunis parle très honorable dans la troisième partie du tome VIII Bendsen, vue,
de l'Archiv Magnetismus de für thierischen les exemples Kieser (en particulier, 4, 12, 14, 16);
LE
et on en trouve Geisterkande maintenant
DE
DESTIN
un
autre
69
L'INDIVIDU
dans
de le don
la Théorie
der § 155. Si était aussi
Yang Stilling, de seconde vue des événequ'il est rare, ce seraient fréquent annoncés sans nombre, ments d'avance, qui de et la preuve -se produiraient exactement; le géfait indéniable, que tout ce qui arrive, néest rigoureusement néral et le particulier,
une preuve générale, Il n'y aurait alors plus lieu à chacun. fournie accidentel de douter que se que, si purement il n'est des choses, cepenprésente le cours dant au fond rien moins que tel, et il faudrait admettre bien plutôt que tous ces hasards d'une font partie í eux-mêmes, o, dont tout an fond cachée, nécessité , instrument. n'est le hasard que le simple cessaire,
deviendrait
Pénétrer
cette
nécessité
a été
de tout
temps Mais de la invoquons
de la Mantique. réalité de la Mantique, que nous ici, il ne s'ensuit pas seulement proprement, arrivent les choses parfaitement que toutes sont en mais encore nécessaires, qu'elles le but
des
efforts
d'avance, sorte déterminées déjà quelque ont une sorte de réalité objective, qu'elles du voyant au regard s'offrent puisqu'elles Et cepende présent. chose comme quelque toutefois encore à dant cela peut se ramener
70
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
la simple nécessité, pour ces faits, de se produ cours de la série duire en conséquence des effets et des causes. Mais, en tout cas, la de vue ou plutôt l'opinion que cette nécessité arrive n'est une nécessité tout ce qui pas à un déroulement donc la croyance aveugle, de la série en même temps voulu et nécessaire de notre un des événements vie, constitue d'une fatalisme supérieure, qui, il est espèce comme le ne se laisse pas démontrer vrai, mais auquel, fatalisme ordinaire, cependant, tôt ou tard il n'est pas un homme qui n'arrive il se tient, selon la portée une fois, et auquel de son intelligence, ou pour toulongtemps le nous Ce fatalisme, pouvons, pour jours. du fatalisme et démonordinaire distinguer le Fatalisme transcendant. trable, l'appeler Il ne naît pas, comme l'autre, d'une connaisni de la recherche sance purement théorique cette édifier nécessaire connaissance, pour seraient trop peu de personnes lui-même ntais il se dégage peu à capables; des expériences de la propre vie de peu Entre tous les faits de sa vie, chacun chacun. certains en remarque été pour lui qui, ayant d'une heureux, part portent particulièrement
recherche
en eux
dont
l'empreinte intérieure et de
d'une l'autre
nécessité portent
morale l'empreinte
ou
LE
DESTIN
DE
71
L'INDIVIDU
à laquelle dan hasard, de la fatalité extérieure redevable tous. La chose se on serait d'eux on en vient peu à peu à souvent, produisant en convicse change qui souvent l'opinion, si tion, que le cours de la vie de l'individu, forme un compliqué qu'il soit en apparence, sa tendance déterminée tout ordonné, ayant et sa signification pleine de sens, tout comme avec le plus de soin1. composée l'épopée Mais maintenant l'enseignement, qui en réne se rapporte sulte pour l'individu, qu'à sa anaen dernière volonté individuelle -'qui, Vu que ce individuelle. lyse, est son erreur la du monde, comme n'est pas dans l'histoire du professeur de philosophie philosophie d'un trouve réalisée l'idée l'imagine, qu'on mais bien dans la vie de plan et d'un ensemble, Les peuples n'existent l'individu. simplement les individus voilà ce qu'il y qu'in abstracto du a de réel. Par l'histoire suite, générale directement de signification ce n'est à proprement parler métaphysique Je accidentelle. configuration qu'une simple dans mon ici ce que j'ai dit là-dessus rappelle die Welt als W. und V, t. 1; § 35. ouvrage monde
1.
n'a
pas
Il y a beaucoup
minées arrangé
de scènes de notre passé
nous de près, paraissent t'être le roman que pourrait
un tout, le mieux
qui, exa-
aussi
bien
charpenté.
72
SUR
MÉMOIRES
sur
Donc,
ce
LES
SOURCES
du
sujet
OCCULTES
destin
de
propre
chez beaucoup de transcendant ce fatalisme auquel personnes, une donne lieu peut-être chez tout individu, attentive de la considération fois ou l'autre, on voit
l'individu,
naitre,
elle est suffisamment vie, quand propre est très consoet qui non seulement longue, de vrai. lant, mais encore présente beaucoup les époques en a-t-on fait un Aussi à toutes Je veux rapporter ici, parce qu'il le dogme1. le témoignage sa vérité, d'un mérite pour sa
homme
du
monde
et
d'un
courtisan
expéri-
avec cela parvenu à l'âge de Nestor, menté, celui de Knebel, âgé de 90 ans, qui dit dans « On trouvera, si on examine une lettre avec attention, que dans la vie de la plupatt se découvre un certain des hommes plan qui, ni ce que nons faisons, ni les événements de i. Ce n'est notre vie qui sont notre œuvre: mais ce que personne ne s'avise de prendre dire notre pour tel: je veux C'est cette chose notre manière d'être. dernière nature, et événements et les circonstances extérieurs enchaînés la loi de la causalité entre eux rigoureuse qui font par de notre vie actions se déroulent et le cours que nos avec une parfaite nécessité. donc dès sa naissance, Déjà a toute son t'homme existence irrévocablement déterminée dans.le en sorte détail, jusque plus petit qu'une douée la somnambule d'une grande clairvoyance, peut exactement. C'est la et sûre vérité là, grande que prédire nous avoir à nous devrions présente l'esprit quand le cours considérons et jugeons de notre vie, nos actions et nos passions.
LE
DESTIN
DE
73
L'INDIVIDU
soit que les cirnature, soit que leur propre à le réalide leur vie les poussent constances le but comme d'avance ser, leur est assigné de leurs efforts. Ils peuvent passer dans la vie, à la fin, les plus diverses, par les péripéties forme un tout, dont leur existence cependant, les parties visiblement s'accordent entre un destin quelLa main du destin, elles. obscure que soit son acquelque conque, montre se certainement, tion, qu'elle extérieure ou à une à une poussée obéisse même il arrive souvent du dedans excitation toutes
contrarier cette causes viennent que d'autres Si embrouillé direction. que soit le cours de en elle une la vie, il se découvre toujours litterarischer base et une direction » (Knebel's 2e édit. 1840, t. III p. 452). Nachlasz: Cette idée de plan, dont le rôle se découvre ainsi
dans
de la vie de tout individu, du par l'immutabilité partie en naissant, nous apportons
le cours
en s'explique caractère que se déroulent les conséquences dont implatombe toujours cables et qui fait que l'homme le Ce qui convient ornières. dans les mêmes est à son mieux caractère, reconnu par si rapide d'une manière chacun, et si sûre que d'ordinaire n'y est pour
la conscience rien et qu'il
réfléchie, agit,
lucide,
conséquems
74
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
d'une manière immédiate et ment à cela, Cette façon comme par la voie de l'instinct. à l'action, de connaissance aboutissant sans lucide, peut se compar la conscience passer de Marshal Hall. Par parer aux reflex actions violence n'est pas elle tout homme, auquel ou par ses propres faite du dehors préjugés et les vues fausses poursuit qu'il peut avoir, à sa personne, sans ce qui convient et atteint de cela; tout rendre même compte pouvoir couvée dans le sable là tortue, comme par sortie de du soleil, la chaleur qui, à peine la didans court aussitôt, sans hésiter l'œuf, ne peut pas même l'eau, qu'elle voir. Et voilà la boussole intérieure, l'instinct dans la voie droite, secret, qui met chacun et qu'il ne conla seule qui lui convienne, être la bonne naît pourtant pour que quand Cela ne parait il l'a déjà parcourue. pas rection
de
étant donnés l'influence suffisant, cependant des circonet le grand pouvoir puissante et alors, il ne semble pas stances extérieures: la plus très croyable que la chose du monde le cours de cette vie humaine, importante, de maux, vécue au prix de tant d'agitations, même de souffrances, doive être abandonnée, seulement térieure,
une pour purement et
moitié,
la
simplement
moitié exà la di-
LE
DESTIN
DE
75
L'INDIVIDU
hasard vraiment d'un aveugle qui rection à toute est étranger n'est rien en lui-même, conduit et cependant d'ordre notion par la de croire main. On est plutôt tenté que images (qu'on de même qu'il existe certaines lI, ni) des Anamorphoses (Pouillet appelle que des difforqui, à l'œil nu, ne présentent et, vues au conmités grimaçantes et mutilées, sont des figures traire dans un miroir conique, la de même bien humaines régulières, du cours empirique purement conception à la vue de ces images des choses est comme du de voir une intention l'œil nu. A essayer on ne fait qu'user, au les choses, de ce miroir contraire, qui introduit conique dans ce qui semblait et l'ordre la combinaison Mais à cette vue peut comme jeté au hasard. la vue contraire toujours s'opposer cependant nous que systématique, que cet ensemble destin
dans
de notre voir dans les événements croyons inconde l'action vie, n'est que le résultat avide d'ordre sciente de notre imagimation de l'imagination et d'unité: une démarche sur un mur à celle semblable par laquelle, des tigures couvert de taches, nous découvrons distincts et et des groupes humaines plutôt nous ne faisons tandis réalité beaux, qu'en que mettre
de la cohésion
et de l'ordre
dans
76
MÉMOIRES
SUR
LES
OCCULTES
hasard le plus Et cependant il y a lieu de conjecaveugle. au sens le turer que ce qui est pour nous, plus haut et le plus vrai du mot, le juste et être ce qui était l'utile. ne peut pas réellement réalisé donc ce jamais, simplement projeté, existence qui n'a jamais reçu d'autre que dans des
taches
toutes
dues
SCIENCES
au
notre
les vani disegni, che non han' pensée et donc que, une fois mai loco de l'Arioste l'a fait échouer, nous aurions que le hasard notre vie durant mais que bien à regretter ce que nous trouvons réellement emplutôt dans la grande et preint image de la réalité, dont nous disons, une fois que nous en avons reconnu
conviction sic erat in fatis, qui a dû arriver; que conil faut de quelque donc, que séquemment manière il soit à la réalisation de pourvu entendu en ce sens du mot, l'utile, par au fin fond des choses, de existante l'unité, l'accidentel et du nécessaire. Grâce à cette l'utilité, c'est cela
avec
dans le cours de la vie humaine, la unité, nécessité intérieure comme qui se présenté la pensée, une poussée de l'instinct, réfléchie et raisonnable, finalement l'action extérieure des circonstances, l'une sur l'autre, réagissant travaillent à l'envie pour faire qu'à la fin de tout est fini, la vie se dél'existence, quand
LE
DESTIN
DE
77
L'INDIVIDU
couvre alors une œuvre d'art ayant ses fondeet portée à sa perfection. Et cements assurés était à même auparavant, lorsqu'elle pendant, autre cette comme tout de se faire, vie, ne laissait reconœuvre qui n'est qu'ébauchée, ni plan, ni but. elle souvent naître Quand au contraire, et qu'on la consiest terminée, il faut bien alors voir dère attentivement, de la toute existence comme dans l'œuvre la plus haute, de la sagesse et de prévoyance à l'importance la constance. Quant qu'elle de cela dépend ensemble, peut avoir, comme si le sujet lui-même est un sujet la question De ce point de ou extraordinaire. ordinaire très à la pensée des phénomènes, avoir pour subsun mundus intelle hasard.— dominerait
en venir vue on pourrait transcendante que ce monde où règne le hasard, pourrait et partout trat généralement
qui, lui-même, ligibilis il est vrai, fait tout seulement La nature, et elle ne fait rien seulement l'espèce,
pour pour est elle, l'espèce l'individu.; parce que, pour rien. Mais ce que nous suptout et l'individu posons qui agit ici, ce ne serait pas la nature, la ce serait le métaphysique, qui dépasse et indivisible tout entier Nature, qui existe dans
tout
l'individu
individu, pour vaut le Tout.
lequel,
par
suite,
78
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
la vérité, il faudrait proprement, pour clair toutes ces choses, tirer'au tont répondre aux questions suivantes Peut-il d'abord y entre le caractère et avoir désaccord complet ou bien, somme le destin d'un homme? toute, est-elle conforme la destinée au catoujours A
ractère
?
Ou
une nécessité enfin, bien, secrète, que nous ne comprenons pas, qu'on au poète auteur d'un pourrait comparer à ajuster l'un travaille-t-elle drame, toujours de la manière à l'autre qui convient? Mais ici il s'en faut que les choses aient la clarté désirable. toute nous être à tout Cependant croyons maître de nos actions. Ce n'est que moment, nous un coup, d'œil en arrière quand jetons vie passée, et surtout sur notre nous quand du regard les démarches embrassons malheula avec toute reuses que nous avons pu faire, série de leurs c'est alors que conséquences, souvent nous ne comprenons pas comment nous avons de faire ceci, négliger pu faire de sorte cela; qu'il semble qu'un pouvoir étrange dit
aitguidénospas.
Et alors
Shakespeare
Fate,'show we do not owe; thy force; ourselves What is decreed must be, and be this so! 1 Twelfth-night, A. 1 se. 5.
LE
Montre
DESTIN
ta force,
DE
79
L'INDIVIDU
destin.
Ce qui est décrété,
Nous ne nous apparte[nons pas à nous-mêmes. doit être, et que cela soit ainsi.
(letzt du deine Macht, Was seyn soll musz
o Schicksal, gescbehen,
zeigen und keiner [sein
ist
eigen.)
dit dans Götz von Berli« Nous, hommes, nous ne chingen (Acte V) destinée tout pouvoir conduisons pas notre et sur nous est laissé aux mauvais esprits » à notre ruine. leur malveillance travaille l'on trouve Dans le Comte d'Egmont égale« L'homme ment dernière) (Acte V, scène Gœthe,
lui aussi;
sa vie, se diriger et lui-même; croit,conduire faite par est irrésistiblement sa vie intérieure ». Déjà le prophète Jérémie avait son destin, « L'action n'est pas en son de l'homme dit: au pouvoir de personne de voie sera la il agira, quelle comment avec sienne » (10, 23). On peut comparer xci et IX, livre cela: Herodote, I, chap. des morts de chap. XVI et aussi les dialogues ne cessent XIX et XXX. Les anciens Lucien pouvoir, décider
il n'est
en vers et en la pas de célébrer du destin et de souligner puissance de l'homme en face puissance
touteainsi l'imde
lui.
On
80
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
de cette convoit partout qu'ils sont pénétrés d'une cohéet ils ont le pressentiment viction sion des choses, et plus profonde mystérieuse De là chez enpirique. que la simple cohésion les Grecs cette pluralité de termes pour rendre ce
concept
oo,
,
,
-
d'autres encore peutau contraire, déforme à l'origine le o, la le devient chose le concept secondaire ainsi, il est vrai, simple et compréhensible, mais en même et faux. Le principe temps superficiel sont le prode tout cela c'est que nos actions duit nécessaire de deux facteurs l'un, le caet qui ne nous est ractère, qui reste immuable , être.
oo, 'A, Le mot oo, en mettant concept
connu qu'a posteriori, c'ést-à-dire, cependant ce sont les motifs. facteur, peu à peu; l'autre à nous; ils nous Ces motifs sont extérieurs nécessairement du cours des choses, viennent et ils agissent sur le caractère en question, le même, avec restant toujours supposé à la nécessité une nécessité équivaut qui Mais le Moi, qui juge ainsi de ce mécanique. des choses, est le sujet de la contel à ces deux comme naissance, étranger de la et simple facteurs critique spectateur dont ils agissent. Et il y à lieu, pour manière de s'étonner. lui, parfois déroulement
LE
DESTIN
DE
81
L'INDIVIDU
on a une fois compris ce que c'est Quand comme point de vue ce fataque de prendre et qu'on considère lisme transcendant de là on a parfois la vie de l'individu, devant les le plus merveilleux de tous les specyeux tacles dans le contraste existant entre le caractère
le caractère apparent, et sa nécessité morale et physique n'est métaphysique, laquelle cependant pas démontrable et plutôt ne peut jamais être Pour s'illustrer à soi-même la qu'imaginée. connu de tous, et qui chose par un exemple est en même tant il est clair, temps propre, à servir de type, considère le Gang qu'on nach
accidentel d'un fait,
dem
Eisenhammer
de
On
Schiller.
voit là le retard, Fridolin, qu'apporte occupé à servir la messe, à remplir sa mission, non moins s'expliquer par le fait du hasard au service que par l'importance qu'il attache de Dieu et la nécessité que cela représente lui. Peut-être à la réflexion, chacun, pour dans sa propre vie des cas anatrouvera-t-il non aussi ni quoique importants logaes, d'une signification aussi précise. Mais beauà admettre coup seront par là poussés qu'un secret et inexplicable tous les pouvoir dirige tours et détours de notre vie, très souvent même contre notre intention du moment, de 5.
82
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
à servir son unité objeccependant donc son utilité de la subjective, convient le mieux à notre manière qui et il nous arrive souvent véritable bien; plus ce qu'il y avait d'insensé tard de reconnaître en sens dans les souhaits que nous formions nolentem volentem contraire. Ducunt fata, 107. Mais un tel pouvoir trahunt. Sen. epist. relierait toutes choses comme par un fil invimanière tive et
sible, et celles mêmes que la série des effets les unes et des causes laisserait sans rapport les rattacherait avec les autres, entre elles de à les faire apparaître toutes au même manière donc moment voulu.' Ce pouvoir dominerait de la vie réelle aussi les événements complèceux qui compotement que le poète domine et l'erreur, sent son drame mais l'accident dont l'action perturbatrice vient se faire sentir et immédiatement dans le cours tout d'abord choses des et leur enchaînement régulier instrune seraient causal, que les simples ments dont se sert sa main invisible. à adCe qui, plus que tout, nous pousse mettre hardiment l'existence d'un tel pouvoir la même sa source dans origine ayant proet du hasard, fonde de la nécessité sans fond, c'est la considération de tout homme, vidualité propre
un pouvoir que l'indicette indi-
LE
DESTIN
DE
L'INDIVIDU
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à tous les qui lui est si particulière, moral, intellectuel, physique, points de vue lui, est tout dans tout, et par là qui, pour de la nécessité doit être venue métaphysique c'est la considération, la plus haute; dis-je, vidualité
d'autre part (comme, que cette individualité dans mon principal ouvrage, je l'ai démontré comme le résultat t. II, chap. XLIII) se présente du caractère moral du père, de la nécessaire de la mère, et, en ce qui intellectuelle capacité des dispositions le corps, concerne physiques de ce père des deux. Mais l'union communes d'ordinaire mère a été amenée' et de cette un pur des circonstances qui semblent par irréici, que se présente ou le à l'esprit l'idée nécessaire sisliblement d'une et moral unité métaphysique postulat et du hasard. Arriver de la nécessité dernière même et unique de cette à une idée claire hasard.
C'est
donc
le tiens pour pourtant chose qu'on puisse dire impossible: serait en même c'est que ce principe unique le desce que les anciens appelaient temps ce qu'ils tin , fatum, í, de tout entendaient par le génie protecteur en même ce que et aussi, individu, temps, sous le nom de Proviadorent les chrétiens racine
des
dence,
ooi.
deux, je la seule
Ces trois
choses
se distinguent,
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
il est vrai, en ceci que le fatum est aveugle, tandis les deux autres sont conçues que mais comme douées de la faculté de voir; cette tombe distinction anthropomorphique et perd toute signification quand on se place au intime et métapoint de vue de cette essence des choses, seule nous dans laquelle physique à chercher unité avons la racine de cette du hasard'et du nécessaire, inexplicable qui de semble secrètement à la conduite présider toutes les choses humaines. L'idée d'un génie assistant tout homme et au cours de sa vie, doit-être d'oriprésidant mais a été cependant gine étrusque généraleL'essentiel ment répandue chez les anciens. de cette croyance se trouve contenu dans un vers de Ménandre que Plutarque (De tranquil. an. c. xv, et aussi Stob. Ecl. livre I, c. VI, Alex. Strom. livre V. c. XIV), § 4 et Clem. nous
a conservé: 'A
É o, o o Ao. simul in' lucem (Hominem unumquemque, editus est, sectatur Genius, qui vitæ auspicium facit, bonus nimirum.) Platon, à la fin de la République, comment chaque explique de renaître une fois de plus, se âme, avant
LE
choisit
une
lui convient,
DE
DESTIN
85
destinée avec la personnalité et il ajoute ensuite 'E o
o o
o
ó
L'INDIVIDU
,
qui 'o o,
A
oo o, o o o à Porphyre (1. X, 621). Nous devons un, commentaire du plus haut intérêt de ce passage, commentaire dans Stobée que nous a conservé son Ecl. eth., livre II, chap. VIII, § 37. Mais Platon avait déjà dit sur la matière o ',
, o plement o, très bien
o
'
o . (le sort que détermine simla nature du choix). o Horace . exprime la chose ó
natale comes qui temperat ScitGenius, astrum, Naturee deus mortalis in unum humanæ, albus et ater. Quodque caput, vultu mutabilis, (II. epist. 2, 187.) Dans Apulée, De deo Socratis, p. 236, édit. relativement à ce génie, un Bip., on trouve, d'être lu avec attention. passage qui mérite a également sur le même sujet, dans Jamblique son livre De mysteriis sect. IX, Aegypt., un court mais daemone, chap. vi, de proprio Mais ce qui est encore important chapitre. c'est le passage de Proclus dans plus notable
86
MÉMOIRES
SUR
son
commentaire p. 77, éd. Creuzer Taç
o
LES
SCIENCES
OCCULTES
sur
l'Alcibiade
de
Platon
ó
te
o,
o
, ,
oo
oo ó o , ... Théophraste Paracelse a un sentide la même vérité lorsqu'il ment très profond faire en ces termes disons pour s'exprime ce qu'est le fatum que tout homme connaître en dehors de lui, et a a un esprit qui habite son siège dans les étoiles Cet supérieures. a les mêmes bosses1 que son maître; esprit à ce dernier, avant c'est par lui que viennent ces prœsagia qui sont les prœsagia, » le « fatum. Ces esprits s'appellent t. II, Werke Strazb. 1603, in-fol. (Theophr. se trouve que cette pensée p. 36.) Notons dit inchez Plutarque lorsqu'il que, déjà ou après, où ilest.
de la partie de son âme dépendamment en l'homme dans le corps terrestre, plongée aua une autre, plus pure, qui reste planant une de sa tête, étant pour lui comme dessus et nommée avec raison son démon, étoile et dont l'homme son Génie qui le guide, 1. Types,
proéminences,
bosses,
de
l'italien
abbozzare, abbozo; de là le mot allemand (bosseler) et le français bosse.
bozza,
bossiren
LE
DESTIN
DE
L'INDIVIDU
87
bien volontiers les inspirations. Le en entier. La est trop long à citer passage o ouv oò est phrase principale o . oo o oo No o, o , o o ooo, oo . o Je remarque o o, o ooo. eh passant que le christianisme qui, comme on transformé les dieux et les sait, a volontiers des païens en diables, avoir démons parait des anciens le spiritus fait de ce génie famiet des imagiciens. La liaris des savants de la Providence est chrétienne conception sage
suit
de s'y trop connue pour qu'il soit nécessaire arrêter ici.— Tout cela, ce rie sont cependant de et allégoriques figurées que des manières les choses dont il s'agit ici; vu que comprendre il ne nous est permis d'une manière générale les vérités les plus prode nous représenter fondes et les plus cachées que par des images et des comparaisons. En réalité, tout pouvoir caché, cependant, ne peut extérieures, dirigeant les influences finalement avoir sa racine que dans le fond de notre propre être; vu que l' et mystérieux se trouvent l' de toute existence finalement Mais la seule possibilité qu'il en nous-mêmes. les choses. en soit ainsi, même à mettre au
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
seulement l'entrevoir mieux, nous ne pouvons dans une certaine mesure et comme de loin au moyen et de comqu'encore d'analogies paraisons. la plus proche, à L'analogie qui se présente de la façon dont se comporte ce pounous, de la voir, nous est fournie par la téléologie nature cette téléologie de la nature qui est l'utile se réalisant comme sans connaissance du but, surtout là où se manifeste extél'utilité utile entre des rieure, c'est-à-dire l'adaptation êtres divers,'des êtres de différentes espèces, une utilité qui peut trouver place même dans le monde inorganique: Un exemple frappant d'utilité de cette si sorte, ce sont les épaves nombreuses
que
la
mer amène
dans
les
ré-
démunies -d'arpolaires complètement Un autre exemple, c'est la circonstance notre lés continents ont que dans planète été repoussés vers le Pôle nord, dont plutôt des raisons est l'hiver, pour astronomiques, plus court de 8 jours et est par suite beaucoup plus doux que l'hiver du Pôle sud. Cependant gions bres.
c'est
l'utilité encore l'utilité intérieure, qui se manifeste sans douté au sein d'un possible cet accord faut organisme, surprenant, qu'il de la nature cela, entre la technique et pour son simple mécanisme, l'accord du nexus fi-
LE
DESTIN
DE
L'INDIVIDU
89
sur nalis avec le nexus effectivus (je renvoie 1. II ch. à mon ce point ouvrage principal xxvi, (3° édition, p. 379-387); p. 334-339), laisse utilité intérieure c'est cette qui nous des choses comment encore voir, par analogie, dire les venues-des divers, points je devrais à ellesdes choses s'apparaissant plus éloignés, mêmes
comme
tout
à fait étrangères
aux
les unes à un but
autres, conspirent cependant se renconexactement final, finissent par non par la connaissance, trer mais guidées antéexistant supérieure par une nécessité à toute connaissance rieurement possible. à l'esprit Allons plus loin; si on se représente
par Kant et plus tard par exposée de l'origine de notre système planéLaplace, cette théorie dont la vraisemblance taire, et qu'on se laisse aller. à la certitude, équivaut du genre de celles que à des considérations mon dans ouvrage principal j'ai exposées la théorie,
si p. 368) (tome II, ch. xxv, p. 324, 3e édition du jeu des forces on se repasse donc comment suivant des lois imde la nature aveugle, ce monde a dû finir par sortir muables, plaalors ici si étonnamment nétaire ordonné aussi on à une analogie et manière générale comment comprendre
d'une qui peut servir de loin à nous faire il se peut que le cours
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
elle-même soit, par les de la vie individuelle si capriévénements qui sont le jeu souvent cieux du hasard aveugle, conduit comme d'une à un plan et de la façon manière conforme le vériconvenir le mieux qui semble pour et dernier bien de la personne. Ceci ritable de considérerle admis, rien n'empêche dogme tout à fait propre de la providence comme à mais non l'homme, comme vrai, pas d'une et sensu proprio immédiate ce serait vérité médiate et mythique l'expression allégorique d'une et comme tous les mythes vérité, suffisante et religieux pour le but pratique de l'individu dans le pour la tranquillité même sens, par exemple, que la théologie de Kant, dans laquelle il ne faut voir, morale schème à servir d'oelle aussi, qu'un destiné donc une allégorie. En un mot ce rientation, ne serait mais ce serait tout pas la vérité, Dans ces forces premières, de la nacomme. obscures
le jeu et les au sysnaissance réactions tème planétaire, de vivre, c'est déjà la volonté dans les phéqui plus tard se manifeste nomènes de la vie, les plus complexes qui est ce qui agit à l'intérieur, qui est le prinet c'est elle qui déjà là, utilicipe directeur, lois de la nature sant les rigoureuses pour ture,
et aveugles, donnent mutuelles
dont
LE
DESTIN
DE
L'INDIVIDU
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à son but, jette les fondements sotravailler du monde et de son lides de toute la structure tandis le choc ordre que, par exemple, la plus accidentelle, la décliou là vibration et la vitesse de la rotanaison de l'écliptique et que le tion, sont déterminés pour toujours final doit être la manifestation de son résultat essence cette essence forteentière, agissant De même ment déjà dans ces forces primitives. aussi tous les faits qui déterminent les actes d'un homme, de l'enchaîneindépendamment ne ment des causes et effets qui les produit, sont
tous cependant de la que l'objectivation volonté elle-même, qui se manifeste déjà dans D'où l'on peut entrevoir, cet homme lui-même. dans ces il est vrai comme un nuage, que événements doivent nécessairement s'accorder et s'accommoder aux buts les plus partihomme. C'est en ce sens culiers de chaque donc cette puissance qu'ils constituent mysà la destinée de chacun térieuse qui préside et dont
on fait allégoriquement son génie ou du point de vue Mais, envisagé sa providence. ce n'est et cela pour touobjectif, purement l'enchainement causal jourssimplementque embrassant tout sans exception, général, par le moyen tout ce qui arrive arrive duquel et complète, d'une nécessité absolue qui
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tient
MÉMOIRES
la place
SUR
LES
SCIENCES
du
gouvernement et même mythique;
OCCULTES
du monde, a droit à por-
simplement ter son nom. Pour rendre ceci plus compréhensible. nous pouvons avoir recours à la considération « Accidentel générale suivante. » signitie simla rencontre plement n'est pas lié par un Mais naturellement il Même ce accidentel. tel n'est que quelque se produit par une
dans
le temps enchaînement
de ce qui causal.
n'y a rien d'absolument qui est le plus accidenchose de nécessaire qui voie déterminée des
causes rattachées tout à fait déterminées, en haut à la chaîne ont déjà depuis causale, très longtemps rendu nécessaire que telle ou telle chose se produisit à un moment donné et par suite en même autre. temps qu'une Ce fait est donc l'anneau chaîne isolé d'une de causes et d'effets qui se développe dans la direction du temps. Mais de ces chaînes causales, il y; en a, étant donné l'espace, il y en a en nombre infini qui se déroulent l'une à côté de l'autre. Ces chaînes causales ne sont l'une à pourtant pas absolument étrangères l'autre et sans connexion entre elles; il est tiennent les unes aux plus vrai de dire qu'elles autres de multiple façon. Par exemple, plusieurs causes, agissant en même temps, chacune
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DESTIN
DE
L'INDIVIDU
93
on proviennent, quand ayant son effet divers, cause comtout à fait en haut, d'une remonte les unes aux mune et par suite sont parentes les descendants d'un même anautres,comme cêtre. D'autre part, un effet isolé, qui se proa souvent besoin du conduit à un moment, cours de plusieurs causes diverses qui vien. un toutes du passé, chacune formant nent anneau
de sa chaîne propre. ces chaînes causales,
En conséquence, se déroulant dans
toutes un unique le temps, forment réseau, immense, de mailles entrelacées de multiples manières, se déroule dans toute son étenqui également la direction du temps, et fait jusdue dans le cours du monde. Si maintenant, tement nous
chacune de ces chainous représentons des méridiens nes causales par qui iraient dans le sens du temps, nous pourrions partout représenter les faits par des parallèles à un même moment et qui qui se produisent eux dans des pour cela ne sont pas entre de liaison causale directe. Tout,ce rapports se trouve situé sous le même qui maintenant pas dans des rapports mais le tout ne formant immédiate réseau aux mailles entrelaqu'un cependant ces causes et tous ces effets, se cées, toutes déroulant ensemble un tout dans la comme parallèle, de liaison
ne se trouve
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SUR
MÉMOIRES
LES
SCIENCES
OCCULTES
il s'ensuit temps, cependant entre tous ces qu'il y a là, indirectement détournée. faits, une liaison certaine quoique des faits se produisant La simultanéité à un moment donné est donc une simultanéité nécessâire. C'est là-dessus que repose le concours d'un accidentel de toutes les conditions fait, nécessaire au sens le plus élevé du mot l'acde ce que le destin a voulu. complissement direction
du
C'est
ce qui explique, ce fait que, par exemple, à la suite des invasions le flot de la lorsque sur l'Europe, Barbarie se répandit lés plus beaux chefs-d'œuvre de la sculpture grecque le Laocoon, du Vatican et autres, l'Apollon aussitôt comme disparurent engloutis par un s'enfonçant dans le sein de coup de théâtre, la terre, rester là intacts, un millier pour un temps attendant d'années, plus heureux, de et noble, capable plus comprendre les arts, et pour enfin, d'apprécier quand ce vers la fin du XVe siècle est venu, temps sous à la
le pape Jules II, apparaître de nouveau lumière comme les modèles bien conservés de l'art et du véritable type de la fprme humaine. C'est encore par cela que s'explique en temps voulu la rencontre des occasions et circonstances et décisives importantes et finalement même pour la vie des individus, des
LE
DESTIN
DE
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L'INDIVIDU
le fait, des présages, dont la croyance est si et si profondément ancrée générale qu'il n'est ait trouvé sa place dans les pas rare qu'elle têtes les plus fortes. Rien en effet, n'est absolument ou plutôt tout arrive néceshasard, même de sairement et, certes, la simultanéité ce entre quoi n'existe de caupas de rapports salité, cette simultanéité le haqu'on nomme nécessaire sard, est une simultanéité puisque au même moment était déjà ce qui se produit comme
tel déterminé dans le par ses causes, Ainsi tout se reflète passé le plus lointain. dans tout; toute chose a dans toute chose son des choses peut s'appliécho; et à l'ensemble bien connue quer cette sentence d'Hippôcrate de alimento t. II, p. 20), re(opp. ed. Kûhn, lative au concours, à la collaboration de toutes
les
couler
du
dé l'organisme parties o Le pen, o , . de l'homme à croire renaissant chant, toujours aux présages, et ses óoo, ses extispicia sa pratique la Bible au hasard d'ouvrir pour en faire un oracle, d'abattre les cartes, de faire de' consulter plomb, café et tant d'autres choses, tout de sa croyance, qui défie toutes
le
marc
de
cela témoigne raisons, qu'il est possible de quelque façon de connaître par ce qui est présent et qu'il a sous les yeux ce
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MÉMOIRES
SUR
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SCIENCES
OCCULTES
et le temps donc lui dérobent, que l'espace en ou ce qui est à venir, ce qui est lointain à ce qu'il puisse sorte que rien ne s'oppose seuleà la condition l'un de l'autre déduire la clef de cette écriture secrète. ment d'avoir Une seconde analogie qui. toute différente, à nous faire contribuer comprendre peut dont le fatalisme transcendant, indirectement nous est il s'agit ici, une seconde analogie la vie fournie par le rêve, le rêve avec lequel une ressemblance a, d'une manière générale, reconnue et souvent bien longtemps depuis transcentellement que l'Idéalisme exprimée; comme de Kant, être considéré dantal peut la plus claire de cette la formule concepexistence tion qui fait de notre consciente dit cela comme une sorte de rêve; j'ai même de sa philosophie. C'est cette dans ma critique avec le rêve qui nous fait entrevoir, analogie seulement dans un il est bien vrai toujours le pouvoir secret comment lointain nébuleux, en vue des plans et dirige, qu'il qui domine les événements extérieurs nous, qui nous touchent, avoir ses cependant pourrait incommensurable racines dans la profondeur Dans le rêve aussi, être de notre propre. les circonstances certes, qui sont les motifs de comme dès nos actes se présentent également a sur
LE
DESTIN
DE
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L'INDIVIDU
de extérieures, indépendantes de nous, puremême redoutées là entre et cependant accidentelles et voulue. Un il y a une liaison secrète ce qui se protout, caché, auquel
circonstances nous, souvent ment elles
pouvoir dans le rêve, obéit, duit au hasard dirige ces circonstances et, à la aussi et combine à nous. Mais, vérité, uniquement par rapport c'est que, finaici, ce qu'il y a de plus étrange, ne peut pas être autre que ce pouvoir lement, mais notre volonté envolonté, propre d'un point de vue qui n'est pas celui visagée dans de l'activité consciente qu'elle déploie le rêve. C'est ce qui fait que les événements tout à de notre rêve, si souvent, se produisent à ce notre volonté la plus claire fait contre le déen nous l'étonnement, excitant moment, de la mort, la crainte la peur même, goût, notre
sans
que
le
destin, secrètement
nous conduisons que vienne nous mêmes, c'est ce qui fait encore une question avidement
cependant à notre secours; que nous posons une réponse qui nous étonne, pour recevoir interrogés ou encore que nous nous voyons et que nous sommes dans un examen comme de trouver la réponse, qu'à l'instant incapables donne sans à notre un autre, honte, même comme un cas comme et hésiter; cependant, dans 6
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MÉMOIRES
SUR
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SCIENCES
OCCULTES
ne peut toujours la réponse Il y a de nos propres venir moyens. que une autre encore explication qui fait mieux cette conduite mystérieuse, qui comprendre dans le rêve, vient de nous, des événements Cette explication et son procédé. peut seule elle est d'une nature suffire, malheureusement dans
l'autre,
donc des lecteurs, J'attends dignes à eux, qu'ils n'iront pas se que je m'adresse la chose du côté rini prendre scandaliser on sait, des rêves dont sible. Il y a, comme à une tin matérielle est de servir la nature obscène.
de semence les bourses vider Les rêves de cette sorte comtrop remplies. naturellement des scènes lubriques. prennent rêves c'est aussi le cas d'autres Mais parfois à savoir
dé
ni ne l'atteignent pas ce but direct qui n'ont Mais il y a ici cette différence: indirectement. sorte les rêves de la première les dans bientôt se montrent favobelles et l'occasion et la 'nature atteint son but. Dans les rables sorte, au contraire, la chose de l'autre le plus vivement rencontre que nous désirons de nouveaux obstacles, que nous toujours en vain de surmonter, nous pour efforçons encore au but, Qui finalement. ne pas arriver crée ces empêchements et coup sur coup fait Ce n'est pourtant nos plus vifs désirs? échouer
rêves
LE
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L'INDIVIDU
mais notre volonté propre, que notre volonté située bien au delà des d'une région provenant du rêve et qui par conscientes conceptions un destin là comme suite intervient implaen être cable. Mais ne devrait-il pas pouvoir de cette dans la réalité? de même du destin tout homme ordonnance que systématique voit dans les événepeut-être, à un moment, à ce de sa vie, et qui serait ments analogue avons vu dans le rêve ? Il arrive que nous avons un nous formé plan parfois que attanous nous sommes fortement auquel tard dont il est chés, qu'il démontré plus à notre vrai bien. rien de conforme n'avait en poursuivons la réalisation Ce plan nous ce avec et cependant contre ardeur, c'est du sort une conjuration qui plan comme en sa met mouvement toute machinerie et nous sommes ainsi pour le faire échouer finalement à la voie
ramenés
contre
notre
volonté
la vraiment pour nous de cette opposition bonne. En présence qui c'est une façon de de parler semblevoulue, il me semble de dire de personnes beaucoup d'autres y voient que cela ne DOIT pas être; de Dieu. d'autres des le'doigt présages, Mais tous sont de cet avis, que si le sort s'obstine
qui
est
si manifestement
à contrarier
l'exé-
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MÉMOIRES
SUR
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SCIENCES
OCCULTES
il nous faut l'abandonner; plan, pas au but que ce plan, ne convenant parce à notre insu, nous sommes tinal pour lequel, et qu'en nous obstifaits, ne sera pas réalisé, de nous nous attirerons nant à le poursuivre, encore la part du destin des coups de boutoirs nous ce que, finalement, plus rudes, jusqu'à ou dans la droite de nouveau voie; soyons de bien encore parce que, s'il nous arrivait en sortir il ne pourrait les choses, violenter et du mal. Par là pour nous que du dommage confirmé le fameux se trouve pleinement nolentem trahunt. volentem ducunt fata, réellement de cas, il devient Dans beaucoup tout à fait manifeste, plus tard, qu'il importait Et à notre véritable bien que ce plan échouât. cution
d'un
être vrai aussi dans les cas où pourrait si nous consinous n'en savons rien,'surtout véritable bien le bien comme notre dérons si nous veMais moral. métaphysique le résultat en considération nons à prendre à savoir de toute ma philosophie, fondamental le phénomène et soutient que ce qui produit la volonté c'est la volonté, du monde, qui vit cela
dans tout individu, et, si nous nous si en même temps la ressemblance rappelons reconnue de la vie et du rêve, généralement tout ce qui vient nous pouvons alors, résumant et s'efforce
LE
DESTIN
DE
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L'INDIVIDU
d'une manière dit, nous représenter, gécomme tout à fait possible nérale, que, de secret de ses même que chacun est l'impresario le cours rêves, de même ce destin, qui domine de notre vie réelle vient aussi en quelque façon mais de cette volonté, propre, qui est la nôtre d'être
elle se présente ici, quand qui cependant exerce son action d'une région comme destin, située bien au delà de notre conscience repréne fait que sentative individuelle, laquelle notre voles motifs fournir dirigent qui notre volonté lonté empirique, connaissable, cette volonté, individu, qui conséà doit livrer les plus vifs combats quemment nôtre volonté cette autre qui se présente cette volonté comme le destin, qui est notre « Qui habite et a son siège dans les génie » embrassant de loin le étoiles supérieures, et par individuelle de la conscience contenu comme
et à son égard qui dispose implacable ce qu'il extérieure, fixe, à titre .de contrainte volonté ne doit pas laisser à notre empirique et qu'il veut de trouver le soin cependant quelle sache sans faute. ou ce qu'il y a d'étonnant, Pour atténuer dans cette même d'exorbitant proposition d'un pastout d'abord osée, on peut se servir il à l'occasion duquel sage de Scot Erigène, suite
6.
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
la faut se souvenir auquel que son Dieu, dont on ne saurait est étrangère, connaissance ni l'espace ni le à titre d'attribut, affirmer, ni les dix catégories d'Aristote, temps, un seul manière générale auquel reste d'une il faut se souvenir attribut, la volonté què rien d'autre ce Dieu n'est manifestement que « Est de vivre ce qui chez nous est la volonté in Deo, quando ignorantiae et praèdestinavit, ignorare ea, quae præscivit cursibus dum adhuc in rerum factarum dicitur, (De divis. nat. non apparuerint experimento » Et bientôt « Tertia après p. 83 édit. Oxford). est per quam Deus divinæ ignorantiae species dicitur ignorare ea, quæ nondum experimento in effectibus manifeste et operationis actionis rationes tam invisibiles quorum apparent et sibi ipsi cognitas a seipso creatas in- seipso, etiam
alia
species
possidet. maintenant, Quand pour faire comprendre ici exposée, nous de quelque façon l'opinion bien connue à la ressemblance avons recours il faut le rêve, de la vie avec cependant le simple la différence que dans marquer sont ce qu'il rêve les rapports y a de plus il n'y a qu'un moi qui veuille et simple les autres mois ne sont que sente réellement rêve de la vie, Dans le grand des fantômes.
LE
DESTIN
DE
L'INDIVIDU
103
les rapports sont compliqués et l'indinon seulement, réciproques puisque, figure dans le vidu, quand cela est nécessaire, à son tour, rêve d'un autre, mais cet individu au contraire,
en sorte que une le sien; par figure dans chacun ne véritable, harmoniapraestabilita étant donnée sa rêve que ce qui lui convient, et cependant direction métaphysique, propre ces vies, s'entrelacent tous ces rêves, toutes a ce qui lui est prode telle sorte que chacun fitable et fait en même temps ce qui est nécesfait que Et c'est ce qui saire aux autres. s'acmondial événement un grand peut-être de milgrand nombre liers de personnes et en même temps à chacun Tous les d'eux d'une manière toute particulière. de la vie d'un homme événements pourraient les deux façons fondonc se grouper d'après damentalement diverses dont ils se tiennent. cauIl y a d'abord la connexion objective, commode
au destin
d'un
il y a, en sale, des événements naturels; sêcond la connexion lieu, subjective qui dont la n'existe à l'individu que par rapport aussi vie est faite de ces faits, connexion son propre dans rêve; subjective que l'est les faits sont également. laquelle, cependant, à leur et à leur contenu, succession quant déterminés
nécessairement,
mais
à la manière
104
des
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
d'un qui se suivent parce scènes d'un drame drame qui se suivent, parce ainsi le le veut ces que poète. Que maintenant 2 sortes de cohésions existent concurremment et que le même fait, anneau de deux chaînes tout à fait diverses, exacs'adapte cependant tement aux deux, d'où il suit que, chaque de. l'un convient au destin fois, le destin de des
scènes
l'autre et que chacun est, en même temps que le héros de son propre le figurant du drame, drame c'est là à la vérité une chose d'autrui notre force de compréhension et qui dépasse comme possible qui ne peut être conçue qu'à la condition d'admettre l'harmonie préétablie la plus étonnante. Mais ne serait-ce pas d'autre et pusillanimité de part. impuissance tenir pour impossible que les vies humaines, les vies de tous les hommes ensemble, puissent réaliser, entre elles, ce concentus et cette harmonie sait faire régner que le compositeur entre tant de voix, en apparence discordantes entre elles, qui composent sa symphonie ? Et même la crainte que nous inspire cette s'évanouira un peu, si nous pensée démesurée nous rappelons que le sujet du grand rêve de la vie est, en un certain sens, un seul et même de vivre, et que toute multisujet, la volonté des phénomènes est conditionnée plicité le temps et l'espace. C'est un grand rêve
par que
LE
DESTIN
DE
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L'INDIVIDU
un rêve de un rêve, mais rêve cet être Un le rêvent telle sorte que tous ses personnages avec lui. De là ceci, que tout est dans tout, que à tout. Veut-on aller, maintenant, tout s'ajuste ce double enchaînement plus loin? Admet-on tout être, d'abord de tous les faits par lequel se démène, existe pour soi-même, agit et va sa d'une manière conforme voie nécessairement, et d'autre à sa nature, part, en même temps, d'un autre être, doit à l'intelligence doit servir déterminé et approagir sur lui et est lui-même le sont les prié en vue de cela, tout comme Si, dis-je, on admet images de leurs rêves? à toute la nature, cela, il faudra donc l'étendre et aux êtres privés donc aussi aux aminaux Mais c'est alors qu'on comde connaissance. la possibilité à entrevoir ce et portenta, puisque praesagia arrive de la nature, train ordinaire d'autre ment, s'envisager peut n'est chose qui pour quelque mence
des
omina, qui, dans le nécessairepart moi
comme qu'une du rêve
arrangement image, un certain et n'existant qu'est ma vie, ne se produisant comme un à moi ou encore que par rapport action reflet et un écho de ma propre simple d'un et de ma vie. Après cela donc le naturel avec la connaissance fait, sa nécessité perçue simple
de
ses
causes
n'excluent
aucunement
son
106
MÉMOIRES
SUIt
LES
SCIENCES
OCCULTES
et de même son côté présage côté présage; et nécessaire. n'exclut pas son côté naturel se trompent Ceux-là complètement qui préd'un événele côté présage tendent rejeter ils le ment par la raison qu'il est inévitable très nettement en en indiquant démontrent au nom naturelles et nécessaires, les causes avec des mines savantes, de la physique, de la nature. De cela si c'est un phénomène ne sensé ne doute; aucun homme personne mais un présage veut donner pour un miracle sans fin c'est justement parce que la chaîne avec l'inflexible. et des effets, des causes et sa prédestinanécessité qui lui est propre a rendu inévitable tion éternelle, l'apparition du de ce phénomène à ce moment important c'est justement pour cela que ce phétemps, ce caractère de présage. C'est nomène prend à ces malins qu'il faut surtout princirappeler sont physiciens, que « there palementquandils and earth than are are more things in heaven dreamt of in your philosophy » (Hamlet, act. 1, avec la se. 5). D'autre temps, part en même aux présages, nous voyons la porte croyance le fait le à l'Astrologie de nouveau s'ouvrir servant de présage, le vol d'un plus insignifiant de quelqu'un la rencontre oiseau, ou toute autre
chose
semblable,
se trouve
conditionné
LE
DESTIN
DE
L'INDIVIDU
107
qui est aussi sans fin par une série de causes avec la même nécessité et qui se déroule que de l'état des celle qui rend compte précis donné. Seulement la à un moment étoiles est placée si haut que la moitié constellation de la terre la voient en même des habitants le présage, au contraire, n'est visible temps; qu'il touche. que dans le cercle de l'individu au rester se représenter d'une maVeut-on, la possinière sensible, par une comparaison, Celui qui, au moment bilité des présages? un acte important de sa vie, dont d'accomplir sont encore cachées dans le les conséquences sein sage, dans corde
du
voit un bon ou mauvais prétemps, ou le confirme qui le met en défiance
son
dessein, tendue qui,
peut
se
à une comparer on la frappe, ne
quand et qui cependant s'entend pas elle-même, per. cevrait la corde étrangère en conqui résonne de sa propre vibration, séquence Grâce à Kant, qui a distingué la chose en soi de son phénomène, et grâce à moi-même la première à la volonté et le qui ai ramené dernier à la représentation, on peut aujouret d'hui il est vrai imparfaitement entrevoir, de concilier trois contrade loin, la possibilité dictions. Ces trois contradictions sont
108
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES.
OCCULTES
la contradiction entre existante 1) D'abord en elle-même et la néla liberté de la volonté de tous les actes de l'individu. cessité générale le mécanisme et 2) Celle qu'il y a entre ou le nexus effectila technique de la nature vus et le nexusfinalis, ou entre l'explication de la nature et l'explication causale purement la Kritik der (Voir là-dessus téléologique. de Kant, § 78 et mon grand ouUrtheilskraft t. II, ch. xxvi, 3e édit., vrage p. 334-339, p.
379-387.) entre 3) Enfin la contradiction dans de manifestement accidentel nements de la vie individuelle cessité morale ayant pour but le
ce qu'il y a tous les évéet leur né-
développeà une certaine ment de cette vie et conforme utilité de l'individu, en d'autranscendante le tres termes, en langage entre populaire, cours de la nature et la Providence. la possibilité Notre façon de comprendre de chacune de ces trois oppositions, bien dissiper claire pour aucune. suffisamment que n'étant la première l'est cependant plus pour que la seconde, mais presque pour pas du tout Le fait cependant pour la troisième. que nous même d'une manière incomplète, comprenons, de ces contradictions que chacune peut se rélumière soudre, jette tout au moins quelque
LE
DESTIN
DE
109
L'INDIVIDU
leur servant sur les deux premières, d'image et de comparaison. tend maintenant finalement A quoi toute du cours de la vie cette direction mystérieuse dont il s'agit ici, c'est ce qui ne individuelle, manière très gése laisse indiquer que d'une Si on s'en tient à quelques nérale. cas, il semse propose ble souvent qu'elle uniquement noire bien temporaire, notre bien du moment, Cela cependant, étant données l'insignifiance, la futilité et le peu de durée l'imperfection, dé ce bien, ne peut être sérieusement son but ce but dernier. Nous avons donc à chercher dans notre existence cette existence éternelle, la vie individuelle. Et on ne peut qui dépasse que d'une manière tout à fait générale que, vie est le cours de notre par cette direction, dans réglé de telle sorte que la connaissance son ensemble suscite dans que nous en retirons considérée comme le noyau notre volonté, dire
et l'essence de même la plus utile au point de la volonté de quoique dans le cours même
l'homme, l'impression vue métaphysique. Car, vivre trouve sa réponse du monde en général,
considéré comme la manifestation de cet effort de la volonté, homme est cepenchaque dant cette volonté des condide, vivre dans tions tout à fait individuelles et particulières,
7
110
MÉMOIRES
SUR
LÉS
SCIENCES'
OCCULTES
de Cette c'est un acte individualisé ou plutôt ne peut aussi suffisante et la réponse volonté, du monde être qu'un certain développement se réalisant non un autre, par les faits qu'il de ma maintenant les résultats faut. Comme sérieuse philosophie, qui est une philosophie à la philosophie en rien (qui ne ressemble de farceurs), des professeurs, une philosophie nous les résultats de ma philosophie comme à reconnaître but ont appris que le dernier est de détourner la terrestre de l'existence de vouloir volonté vivre, il nous faut admettre de est conduit peu à peu à ce but que chacun à son individualité, la manière qui convient détours. donc même souvent par de lointains le bonheur et la jouissance ensuite Comme contre ce but, nous travaillent proprement de la en conséquence que le cours voyons sa a immanquablement de tout homme une part et de souffrance, part de malheur les individus, suivant grande plus ou moins et seulement en des cas bien rares dépassant dans les fins tragiques, comme toute mesure, doive être jusqu'à où il semble que la volonté au déun certain poussée point violemment vie
goût de la vie, rienne lui était naissance.
et comme nécessaire
si l'opération césapour cette seconde
LE
DESTIN
DE
111
L'INDIVIDU
C'est ainsi que nous sommes conduits, par invisible et qui ne se fait concette direction la plus douteuse, jusnaître que de la manière de la qu'à la mort; la mort, ce résultat propre son but. A vie et, dans cette même mesure, de la mort se pressent autour de nous, l'heure en jeu toutes les puissances et entrent mystéraleurs rieuses, quoique proprement ayant cines en nous-mêmes, du destin qui décident de l'homme. Leur conflit a pour rééternel la voie que doit suivre l'insultat d'indiquer dividu
à l'avenir, de préparer et à cela concourt naissance, et le mal qu'il y a en lui et par se trouve
quoi
son sort C'est là
irrévocablement décidé. le caractère hautement explique
ce qui rieux, grave, solennel de la mort. La mort le plus
sa nouvelle tout le bien
fort
du mot
et redoutable est une crise, un jugement
sé-
de l'heure au sens dernier.
III Essai
sur l'apparition et ce qui s'y
des
esprits
rattache.
Les spectres, dans qui vient de s'écouler,
le siècle supercritique en dépit de tout, moins bannis complètement que dédaignés, ont été, comme la magie dans déjà précédemment ces 25 dernières d'une réhaannées, l'objet en Allemagne. bilitation Et ce n'est peut-être contre pas à tort. Les preuves qu'un donnait leur existence en effet, en partie étaient, des preuves
métaphysiques, sur des bases
comme
telles
donc
en partie sûres, peu mais des empiriques; preuves démontrant seulement dans empiriques que, les cas où n'apparaissait aucune fraude acciaucune fraude il n'y a dentelle, consciente, rien eu qui aurait pu agir par le des moyen reposant des preuves
114
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
lumineux sur la rétine, ou par le rayons de la vibration de l'air sur le tympan. moyen la présence Mais cela ne prouve que contre de corps dont personne même n'aurait affirmé et dont l'existence, la connaissance, par la voie dite physique, la réalité de anéantirait l'apparition Car il est ne présence autre manière un firmerait
des esprits. de l'esprit dans l'essence que sa nous soit révélée que d'une toute Ce qu'afque celle d'un corps. se comprenant lui-même voyant,
et sachant c'est simplement la prés'exprimer, visuel (anschauend) sence dans son intellect d'une image ne se distinguant pas du tout de là même, par les corps agisl'image provoquée, sant par l'intermédiaire de la lumière et de et cela cependant ses rayons; sans la présence de tels corps; et de même manière réelle pour ce qui est des sensations auditives, dès bruits, des sons de voix, c'est comme si les vibrations des corps ou de l'air affectaient nos oreilles, sans qu'il en y ait cependant aucun corps mouvement.'Et c'est justement là la source de la méprise dans tout ce qui qu'on constate se dit pour ou contre la réalité des apparitions se présente, en d'esprits. L'apparition d'esprit effet, relle,
tout
à fait comme
et cependant
une apparition corpoelle n'en est pas une et ne
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
115
diffiC'est là une distinction pas l'être un une connaissance réelle, cile, qui exige et physiologique. Il savoir philosophique action s'agit en effet de comprendre qu'une à celle d'un corps ne supcomme analogue la présence d'un pose pas nécessairement doit
corps. nous ici et Il faut, avant tout, rappeler avoir présent dans tout ce qui va à l'esprit, fois ce que j'ai démontré suivre, plusieurs dans la 2e édit. tout au long (en particulier sur le principe de raison sufde mon Mémoire et les fisante, § 21, et en outre sur la vision Theoria II. Welt Colorum, couleurs, §1 als W. und V., t. 1, p. 12-14 (3e édit., p. 13du vision 14, t. Il, chap. 2) que notre monde n'est extérieur senpas simplement mais qu'elle est surtout intellectuelle, suelle, céréc'est-à-dire (pour parler objectivement) Les Sens ne donnent brale. jamais qu'une dans leur organe, donc une simple sensation très pauvre la matière en soi, avec laquelle avant tout par l'emploi de la loi, dont raison, elle a conscience et des a priori, de la causalité, et innées en elles, formes, également a priori de l'espace et du temps, édifie ce monde des corps. point
A l'état de veille de départ de cet
et à l'état normal, le acte d'intuition c'est
116
du
MÉMOIRES
reste
SUR
LES
cette impressensible, dont la raison la assigne ne se pourrait-il pas que, une excitation, ayant un
l'impression est l'action
sion qui cause. Mais pourquoi exceptionnellement, point de départ
OCCULTES
SCIENCES
tout
autre,
venant
donc
de
de l'organisme vînt au lui-même, être, par ce dernier, par le pour et conforméde sa fonction propre moyen tout comme ment à son mécanisme, élaborée l'intérieur, cerveau
la première? Mais on ne connaîtrait
cette
élaboration la diversité
plus Tout comme
terminée, de la ma-
dans le chyle on tière primitive. il provient. ne reconnaît dont pas l'aliment la quesDans tout cas réel de cette sorte, alors de savoir si la cause tion se poserait du phénomène provoqué par plus éloignée à chercher cela ne serait jamais plus loin que ou si cette dans l'intérieur de l'organisme ne sensible, cause, n'étant pas une impression pas être une cause extépourrait cependant rieure pas agi, il est vrai, dans qui n'aurait ou corporellement. Et ce cas physiquement être le rapport alors, quel pourrait du phédonné à la nature nomème de cette cause exla question de Et encore térieure lointaine? savoir tions exprime
si ce phénomène sur cette (indicia) l'essence.
contient
des
révéla-
ou même cause, donc Nous serions
en ici
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
117
en ce qui concerne le monde ramenés à la question du rapport corporel, à la chose en soi. Mais ceci du phénomène est le point de vue transcendant, par lequel on aboutirait à ce résultat, peut-être que des n'est ni plus ni l'apparition esprits moins idéale que l'apparition des corps, laon sait, relève comme quelle, immanquablement de l'idéalisme et par suite ne peut que détour être ramenée à la chose par un lointain aussi,
en soi, Comme
comme
c'est-à-dire maintenant
à
une véritable réalité. nous avons reconnu pour cette chose en soi la volonté, nous avons lieu de conjecturer, voque c'est cette même lonté que l'on trouve à la base des apparitions d'esprits comme à celles des apparitions Toutes les explications a corporelles. qu'on données des apparitions ont jusqu'ici d'esprit été des explications spiritualistes justement elles tombent comme sous Je coup de telles, la critique de Kant, dans la première partie de ses « Rêves » d'un Je tente ici voyant. une explication idéaliste. Ces remarques faites en guise générales d'introduction aux recherches suivantes et sur le sujet, je reprends la voie anticipant lui convient le mieux et qui est une voie qui seulement Que je remarque plus lente. que 7.
118
SUR
MÉMOIRES
LES
SCIENCES
OCCULTES
du lecteur l'état de fait connu je suppose se rapportent ces recherches. D'une auquel ma tâche n'est pas de raconter, part, en effet, des faits; d'autre de faire une exposition part, écrire un gros livre si je vouil me faudrait toutes les histoires lais reprendre magnétiques de visions de rêve, d'apparitions de malades, et la base de etc., qui sont la matière d'esprits, et que l'on trouve notre thème de volumes. dans un grand nombre aussi je ne me sens aucun goût de de l'ignorance, dont scepticisme
rassemblées Finalement combattre le les manières chaque jour plus de crédit trop avisées perdent et qui bientôt n'auront An-. plus cours qu'en met en doute Celui, qui, aujourd'hui, gleterre. du magnétisme animal et sa clairles,faits mais de son n'est pas un incroyant, voyance nom, un ignorant. la faut supposer moins de quelques-uns relatifs grand nombre, prits, ou une toute autre vrai me
Il faut plus connaissance
encore; tout
il au
des livres existant en aux apparitions d'es. connaissance de ces
citations qui ont ces livres que quand il pour objet, je ne les mentionne et de points contestés. s'agit de faits spéciaux Du reste je suppose chez monlecteur, que me connaissant déjà par ailleurs, je m'imagine faits.
Quant
la
aux
confiance
que,
lorsque
j'admets
que
ESSAI
réellement cela de
SUR
L'APPARITION
DES
chose existe, quelque source ou par bonne
ESPRITS
je ma
119
connais propre
expérience. donc de se pose d'abord La question dans notre intellect réellement savoir si, des images ou cerveau, intuitif visibles, à celles tout à fait et indistinctement égales cerveau ta prédans le même que provoque sur les sens extérieurs, sence des corps agissant de cette sorte peuvent si des images visibles intluence. Heureude cette naître en dehors bien connu sement il y a un phénomène tout doute, c'est le rêve. de nous qui supprime Vouloir faire du rêve un jeu de simple un de l'imaginasimple produit pensées, de sens ou de d'un tion, témoigne manque manifestement c'est une sincérité puisque Les produits distincte. chose spécifiquement sont inconde l'imagination faibles, ternes, et si fugitout particuliers sistants; (einscitig) d'un absent tifs qu'on retenir l'image peut à l'esprit à peine quelques secondes; présenté la plus le cours de l'imagination et, en vérité, avec cette réavive n'a rien de comparable de laquelle nous lité immédiate en présence de représentation met le rêve. Notre capacité dans tation
le rêve
dépasse imaginatrice
notre force de représende toute la distance du
120
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
Dans le rêve, l'objet a ciel à la terre. perçu une complexité une vérité, une perfection, cohérente jusqu'aux propriéqui en reproduit la réatout comme tés les plus accidentelles, reste infiniment lité même dont l'imagination nous offrirait La réalité, éloignée. par suite, s'il nous les plus merveilleux spectacles, de nos rêves. était donné de choisir l'objet Il est tout à fait faux de vouloir expliquer de l'imaginacela par ce fait que les produits troublés et affaiblis tion seraient par l'impresvu du monde extérieur réel sion simultanée silence de la nuit la que dans le plus profond ne peut rien l'imagination prôplus noire, un peu de l'apparence duire qui se rapproche les et corporelle du rêve. En outre, objective sont toujours domide l'imagination des idées, ou la loi de l'association de la motifs et sont accompagnés chose de voconscience qu'ils sont quelque au contraire est comme lontaire. Le rêve comme chose de tout à fait étranger, quelque produits nés par par des
chose qui,comme le monde extérieur, quelque et notre à nous sans concours, s'impose volonté. Ce qu'il même contre notre y a même dans les en lui de tout à fait inattendu, lui imles plus insignifiantes, manifestations et de la réalité. le sceau de l'objectivité prime
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
121
clairs les objets du rêve paraissent et comme la réalité non déterminés elle-même, à nous, donc d'une seulement par rapport et restreinte, ou seulement façon superficielle traits essentiels; mais leurs en gros et dans Tous
dans
leurs
détails
rités les plus et dentelles
précis jusqu'aux particulaet les plus acciinsignifiantes accessoires aux circonstances
ou contraires là tout corps a perturbatrices tombe avec une lourtout corps son ombre, à son poids spécifique, deur correspondante comme dans doit être surmonté tout obstacle Le caractère tout à fait objectif du la réalité. rêve se montre ensuite en ce que les événela plupart du temps s'y déroulent notre souvent se produisent contre attente, notre contre nos désirs, parfois provoquant en ce que les personnes étonnement; agisvis-à-vis de nous avec se comportent santes se montre un sans-gêne révoltant. Ce caractère ments
qui
dans l'objectivité, générale des caractères dans l'exactitude dramatique relieu à l'aimable et des actions qui a donné marque que tout homme, quand il rêve, est un d'une
manière
de science Or, la même plénitude Shakespeare. qui est en nous, qui fait qu'en rêve tout corps d'une manière connaturel agit exactement cette pléniforme à ses qualités essentielles;
122
SUR
MÉMOIRES
LES
SCIENCES
OCCULTES
homme fait aussi que tout de science à fait contout d'une manière agit et parle Par suite de tout cela forme à son caractère. est si forte que l'erreur que le rêve engendre nous devant la réalité même, que nous avons lutter et a à l'état de veille, doit tout d'abord se certain d'un besoin temps pour pouvoir de la fauset nous convaincre faire entendre, du rêve seté là, mais qui à qui n'est plus tude
été. Même en ce qui concerne simplement le dans sommes nous le souvenir, parfois si d'événements à propos insignifiants, doute, rêvés ou s'ils se sont effectivenous les avons ment Si, au contraire, quelqu'un produits. si un événement de poser la question, s'avise ou s'il est simplement s'est produit imaginé, de folie. Tout au soupçon alors il s'expose ceci démontre que le rêve est une fonction et diffère de notre cerveau tout à fait propre faculté de la simple totalement imaginative dit Aristote de rumination. et de son pouvoir lui-même
ò
o
, sensum
oo de est) et il fait la belle même le rêve que nous nous
quodammodo (sommium et vigilià C. 2. Même somno dans remarque que, juste c'est encore par l'imagination les choses absentes. représentons quence
de
cela,
c'est
que
pendant
La
conséle rêve
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
123
donc est encore disponible, l'imagination ou l'orle medium elle-même qu'elle n'est pas gane du rêve. a une resle rêve D'autre part en retour, avec la folie. Ce qui indéniable semblance la conessentiellement notamment distingue à science dans l'état de rêve de la conscience de souvenirs, c'est l'absence l'état de veille, cohéde réminiscence l'absence ou plutôt dans rêvons Nous nous et réfléchie. rente et et des rapports étonnants, des situations de qu'il nous arrive relations peuvent quelles et les absents, conditions les les causes être qui ou quelles peuvent des actes Nous accomplissons ont amenées. n'avons nous pas le que parce saugrenus des choses sentiment qui leur font obstacle. mortes depuis Dans nos rêves, des personnes toucomme vivantes, figurent longtemps, ne réfléchisnous rêve qu'en parce jours nous Souvent sont mortes. sons pas qu'elles dans les conditions nous revoyons qui étaient entourés des perde notre celles jeunesse, tout dans nous sonnes d'alors; revoyons surveles changements état. Tous l'ancien sont les transformations toutes nus depuis, réellement donc qu'en Il semble oubliées. même nous exister
impossibles, demander ces entre
sans
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
que toutes les forces de l'espritsont seule ne soit pas tout la mémoire agissantes, C'est ce qui fait la ressemà fait disponible. comme du rêve avec la folie, laquelle, blance als W. und V., t. (Welt je l'ai démontré essen. se ramène xxxii) I, § 36 et t. Il, chap. de la puisà une désorganisation tiellement rêve,
alors
De ce point de vue le rêve sance du souvenir. une folie comme se laisse par suite désigner un long rêve. En la folie comme passagère, on a, dans le rêve, la vision somme parfaite de la réalité et même minutieuse présente se trouve de vision le champ et au contraire dans lametrès limitée, là borné à une sphère et ce qui est passé, sure où ce qui est absent ne vient que peu à la même ce qui est imaginé, De même que tout changement conscience. dans le monde réel ne peut se produire qu'en c'est-àd'un autre qui le précède, conséquence dans de même l'apparition dire de sa cause: et de toute de toute pensée d'une manière est soumise représentation de raison au suffisante. générale principe doit et toute Toute représentation pensée soit par une être provoquée donc toujours extérieure sur nos sens, ou bien impression l'association les lois de encore, d'après xiv du second tome le chap. (voir là-dessus
notre
conscience
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
125
ouvrage) par une pensée principal sans quoi elle ne pourrait pas se antérieure, de, raison, Ce principe qui n'est produire. absolu de la dépendance autre que le principe de tout ce qui et de la conditionnabilité cerd'une doit aussi régir existe pour nous, taine façon les rêves, la façon dont ils se proles mais de quelle façon ce principe duisent de dire. ce qu'il est très difficile régit, c'est du rêve est la condition, Car la caractéristique c'est-à-dire du sommeil, qui lui est essentielle, du cerveau normale de l'activité la cessation cette activité et des sens. Ce n'est que quand de
mon
le rêve précisément de la lanterne magique a fait l'obscuque lorsqu'on n'apparaissent cela la naisrité dans la chambre. D'après n'est donc sa matière, du rêve, sance pas de l'extérieur les impressions amenée par un cas où, dans sur les sens quelques
que vaque tout comme
se produit les images
les voix extérieures, assoupissement, léger encore dans bruits de simples pénètrent sur influence sensoriam et exercent leur
le le
spérêve, ces cas, dis-je, sont des exceptions ici. Maintenant ciales dont je fais abstraction de remarque il est très digne que les rêves des l'association ne sont par pas amenés d'un soit au milieu Ils naissent idées. pro-
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
du. cerveau sommeil, ce repos propre que d'admettre raison avons toute pour un aucune donc sans conscience repos complet, exclue toute suite se trouve possibipar où soit au moment lité d'association d'idées à l'état la conscience passe de l'état de veille là ils ne de sommeil, au début du sommeil défont jamais complètement proprement de nous l'occasion faut, et ils nous donnent ne sont rattaconvaincre qu'ils pleinement, à nos d'idées association chés par aucune en de veille, à l'état qu'ils représentations la la trame intacte laissent emprunter pour fond nous
cause faits et leur sont Les pred'où. ne savons nous d'ailleurs, de de rêve l'individu qui mières images facilement sont et cela se laisse s'endort sans lien aucun avec les observer toujours il s'est ensous l'empire desquelles pensées dormi que dis-je? elles sont si étonnamment les toutes semble différentes qu'entre qu'il matière
dont
ils
elles sont allées volontairedu monde n'avons nous choisir ce à quoi pas Par suite pour celui qui ré. du tout pensé se pose qui fléchit à cela la question qu'est-ce r le choix et la nature peut donc ainsi détermine en outre, Elles de ces images? présentent
choses ment
(comme
le remarque
justement
et finement
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
127
de sa Physiologie, dans le t. III de n'ont rien distinctif qu'elles du temps et que même la plupart cohérent, comme, n'intervenons nous pas nous-mêmes rêves. les autres dans comme acteurs, un spectacle objecElles forment purement surisolées, en images qui tif consistant où nous nous au moment Soudain gissent des évéce sont ou encore endormons, nous nous Comme tout nements simples. Burdach de ceci
nous aussitôt souvent là-dessus, convaincre tout à fait nous qu'ils pouvons ressemblance, la moindre n'ont jamais pas ou le moindre rapla plus lointaine analogie à nous étaient les pensées avec qui port à l'esmême l'instant présentes auparavant réveillons
par le caracplutôt est contenu qui de pensée cours aussi réel qui, antérieure objet du monde qu'aucun la de la manière de à l'état veille, peut faire soudainement irruption plus accidentelle est tiré souvent notre qui dans perception; et si aveugléde si loin, est si étonnamment ment choisi qu'on dirait le jeu du sort ou un de Le fil donc, que le principe coup de dé! nous met dans la main, nous parait causalité et à l'intérieur aux deux ici coupé bouts,
prit. tère
Ils nous
surprennent leur de inattendu à notre étranger
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
Seulement ceci n'est pas posà l'extérieur. Nécessairement il faut sible ni concevable. une ces cause qui provoque qu'il y ait diset les détermine toutes formes du rêve une cause qui devrait tinctement, expliquer à moi, exactement pourquoi, par exemple, suis moment où je me enqae jusqu'au autres ont préoccupé de tout dormi pensoudainement s'offre un arbre en fleur, sées, et rien d'aumollement balancé par le vent, une autre fois au contraire une jeune tre sur la tête, une autre fille avec une corbeille etc. fois encore une file de soldats, nait lé donc, quand moment de s'endormir rêve, que le cerveau, ce siège et ou en plein sommeil, cet organe de toutes les représenunique est sans excitation du dehors tations, par les sans excitation du dedans sens, comme par le cours des pensées, il ne nous reste plus qu'à admettre qu'il n'y a là qu'une simple de l'intéexcitation physiologique qui vient de rieur de l'organisme. Pour cette influence Comme
maintenant ce soit au
deux
donnent voies au acpès la voie des nerfs et celle des vaisLa force vitale s'est pendant seaux sanguins. la suspension le sommeil, c'est-à-dire pendant l'organisme cerveau
de toutes
les
fonctions
de relation,
totalement
1
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
129
et elle est occupée, rejetée sur la vie organique, avec un léger ralentissement du souffle, du de presque même toutes pouls, de la chaleur, elle s'occupe les autres secrétions; principalement de la reproduction de la réfeclente, tion des parties de la guérison des consumées, des désordres de la réparation lésées, parties est par suite le moment survenus. Le sommeil où la vis naturœ dans toutes les medicatrix, les crises salutaires, où elle maladies, provoque la victoire décisive sur le mal exisremporte tant, où le malade par suite, plein du sentiment de la guérison du soulageprochaine, éprouve ment et se réveille Mais chez les bien joyeux. aussi cette même vis naturœ medicaportants trix agit de la mêmefaçon, seulement en proportion incomparablement sur tous les moindre, Par suite l'homme points où cela est nécessaire. lui aussi, a, quand il se réveille, le bien portant, sentiment d'être renouvelé et restauré tout le cerveau a dans le somparticulièrement meil reçu sa nutrition qui ne s'accomplit pas à l'état Et la conséquence de veille. en est une conscience devenue beaucoup plus claire. Toutes ces opérations sous la s'accomplissent du système et le contrôle nerveux conduite donc de tous les grands plastique, ganglions ou des centres nerveux la qui, dans toute
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
reliés les uns aux autres du tronc, longueur constituent les des filets conducteurs, par ou le foyer nernerfs du grand sympathique intéMais ce foyer nerveux veux intérieur. du foyer des nerfs rieur est tout à fait séparé auquel je veux dire le cerveau, des rapla direction exclusivement et qui, à cause de cela, a un ports extérieurs et des nerveux dirigé vers l'extérieur appareil est cause. dont cet appareil représentations les opérations de ce foyer A l'état normal la n'arrivent nerveux intérieur pas jusqu'à extérieurs, incombe
Parfois ne sont pas senties. conscience, cepense trouve intérieur dant ce système nerveux relié au système faiblement et indirectement cérébral minces et longs filets par quelques nerveux jouant tant bien que mal le rôle de de ces nerfs anastomotiques. Par le moyen dansles états anormaux, ou quand des parties l'isolement internes, se trouve dont nous avons parlé, du cerveau, un certain et ces point suspendu; jusqu'à alors plus ou moins clairement états viennent Dans l'état comme souffrance à la conscience. mêmes nerfs, il y a lésion
au contraire, il n'arrive et de santé, normal de tous les procès et par là au sensorium, dans les offimouvements qui s'accomplissent si compliquées et si actives de la vie cines
ESSAI
SUR
DES
UÀPPARITION
ESPRITS
131
de tous les événements insigniorganique; dis-je, tiants ou sérieux de cette vie, il n'arrive, faible, au sensorium qu'un écho extrêmement Cet écho, dans l'état un écho perdu. comme le cerveau est pleinement de veille, quand donc propres, occupé occupé à ses opérations à voir les impressions à recevoir extérieures, cet écho lui apportent, et à penser, ce qu'elles il a tout au plus une inalors n'est pas perçu; dont naissent et inconsciente, secrète fluence d'humeur dont on ne peut ces changements cause aucune rendre objecpar compte de s'endormir tive. Au moment cependant, extérieures cessent les impressions lorsque de la pensée, l'excitabilité et que d'agir, à l'intérieur
du
sensoriun, ces à peu,
complèdisparait faibles tement impressions peu du s'échappent qui, par une voie indirecte, et égalede la vie organique, foyer intérieur s'accomles moindres changements ment dû de la circulation dans le cours plissant aux vaisseaux sang, et qui se communiquent sen-. tout cela devient du cerveau, sanguins à la lumière commence comme sible, du soir, ou quand vient le crépuscule paraître le murmure la nuit nous entendons comme des sources le qui passe pour nous inaperçu jour.
Les
impressions
qui
sont
trop
faibles
132
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
à l'état de pour pouvoir agir sur le cerveau en pleine sur le cerveau veille, activité, cette activité amener cesse, peuvent, quand de chacune de ses parties une légère excitation et de ses facultés tout comme représentatives; une harpe ne vibre pas aux bruits étrangers mais bien quand on en joue, elle est quand silencieuse. C'est donc ici qu'il faut pendue et par suite placer la cause de la naissance constant de détermination aussi le principe des rêves qui se forment au commencement du sommeil, et non moins aussi la cause et le de ces rêves qui naissent facteur déterminant dans le repos absolu de l'esprit en plein sommeil
et qui sont de véritables sauf drames; il faut, comme ils ne se que pour ces derniers, le cerveau est déjà produisent que quand dans un profond plongé repos et tout entier à sa nutrition, il faut une excitation occupé de l'intérieur. Par beaucoup plus forte venue suite encore ce sont seulement ces rêves qui dans des cas particuliers très rares ont une ou fatidique; et signification prophétique Horace dit avec raison « Post mediam noctem, cum somnia vera. » Les derniers rêves du matin, en effet, sont sous ce rapport comme les rêves au commencement du sommeil; en ce moment le cer-
SUR
ESSAI
L'APPARITION
DES
ESPRITS
133
redevient facilement et rassasié veau reposé excitable. ces faibles retentissements Ce sont donc de la vie organique, des officines du travail l'activité sensoune voie dans qui se fraient ou tombant à l'insensibilité rielle du cerveau en plein, et qui l'excitent faibles'y trouvant manière inaccoument et d'autre part d'une de voie qu'à l'état tumée et par une autre de la vie C'est de ces retentissements veille. sensorielle du cerveau organique que l'activité à toute autre la voie est fermée puisque l'occasion et la madoit tirer excitation tière de ses rêves, hétérogènes que quelque être ces causes pour de telles imprespuissent sions. De même donc que l'œil, par un simple intéou par une convulsion choc mécanique des sensations de rieure du nerf, peut recevoir clarté et de lumière tout à fait de même être occaqui peuvent tout sionnées la lumière extérieure; par comme l'oreille, parfois par suite de changeaffectée intérieuments 'anormaux qui l'ont de toutes entend des bruits sortes; rement, le nerf olfactif, sans tout comme également des odeurs cause extérieure, spécifiperçoit les nerfs du tout comme distinctes; quement nature
que
goût
peuvent
celles
être
affectés
de
même
tout 8
134
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
comme donc tous les nerfs sensitifs peuvent et recevoir être excités les impressions qui leur sont propres aussi bien du dedans que du dehors de la même manière le cerveau, lui aussi, peut être déterminé, par les excitations de l'intérieur de l'organisme, qui lui viennent à accomplir sa fonction qui est de voir des En quoi donc les apparitions formes étendues. se produisant ainsi ne seront pas à distinguer de celles qui auront pour cause les impresdes sens et qui sions reçues par les organes auront été provoquées extépar des causes rieures.
Comme l'estomac, de tout ce qu'il peut fait du chyme et les intestins de ce s'assimiler, chyme du chyle où l'on ne distingue plus la de même matière ainsi le primitive; réagit sur toutes cerveau les excitations, lui qui conformément à sa fonction viennent, propre. Cette fonction consiste à protout d'abord dans à jeter des images l'espace, l'espace trois dimensions étant la forme d'intuition au cerveau; elle consiste ensuite à propre ces images faire mouvoir dans le temps et suivant le fil de la causalité, le temps et la causalité étant également les fonctions de l'activité qui lui est propre. Le cerveau, à toute ne doit donc parler époque, que sa propre il traduira, langue; par suite, aussi dans cette
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
135
ESPRITS
faibles qui lui arrivent langue ces impressions son de l'intérieur tout sommeil, pendant s'il s'agissait des impressions comme fortes à l'état de et bien distinctes qui lui viennent, Les veille, du dehors par la voie régulière. aussi lui fourde ces impressions premières donc
nissent
la
matière
d'images naissent
tout
à fait
à celles en lui par qui des sens extérieurs quoiqu'il une ressemblance puisse y avoir difficilement entre les deux sortes quelconque d'impressions qui donnent lieu à ces images. Mais l'attitude du cerveau ici à celle se laisse comparer semblables l'excitation
d'un
qui de quelques voyelles qui arrivent à l'oreille se construit une phrase combien tière différente de la vraie; à celle d'un fou qu'un mot dit bien encore hasard ramène aux sauvages imaginations à son idée fixe. En tout correspondantes
cas
ce sont ces
faits
ac-
dans l'intérieur de l'organisme complis allant se perdre dans le cerveau, donnent à ses rêves. Les rêves sont par suite aussi terminés dans leur forme spéciale par la
qui, lieu
ture
sourd
de ces
faibles
échos
de certains
lui enou au
déna-
ce sont ces impressions, puisque au rêve dernières comme son qui donnent thème fondamental. Oui,' ces rêves, quelque être de ces impressions, divers qu'ils puissent
136
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
certaines cependant analogies leur correspondront tout au moins et surtout le correspondront symboliquement à celles qui peuvent exciter plus exactement Je cerveau au plus fort du sommeil vu que présenteront avec elles,
de telles doivent nous impressions déjà, l'avons dit, être beaucoup plus fortes que les autres. Comme ces proensuite, maintenant, de la vie organique cès intérieurs sur agissent le sensorinm, commis à la compréhension du monde à la façon extérieur, également de quelque lui est étranger et chose qui extérieur les visions en lui de qui naissent seront des formes cette manière tout à fait inattendues, de pensées
tout existant
à fait
différentes chez lui l'instant
du
cours
d'aupaet étrangères ravant comme nous peut-être avons lieu de l'observer nous nous enquand dormons et que nous nous réveillons soudain. Toute ne nous cette analyse, visiblement, à connaitre rien de plus que ceci apprend la plus immédiate est la cause de la quelle ou son du rêve occasion lescause et occasion influent à la vérité quelles sur le contenu du rêve aussi et cependant doivent être en elles-mêmes très différentes naissance
de ce dernier,
de telle
sorte
que
la nature
de
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
137
de leur parenté reste un rapport, Encore est le proplus énigmatique mystère. cès physiologique, dans le cerqui s'accomplit consiste le rêve. veau, en quoi proprement on le sait, le repos du Le sommeil est, comme le rêve en est cependant une cercerveau mais nous devons taine activité alors, pour ne pas nous contredire, que ce comprendre reest un repos simplement repos du cerveau latif et cette activité une activité limitée et simDans quel sens maintenant partielle. plement certaines cette activité est cela, si c'est par du cerveau, par le degré de son exciparties de son mouvement intétation, par la nature cette activité du rieur, et par quoi proprement leur
étroit
c'est ce se distingue de l'état de veille Il n'y a pas que nous ne savons encore pas. en action une faculté de l'esprit qui n'entre même dans le rêve par le cours cependant attitude en ce du rêve et par notre propre il apparaît moment, que dans le rêve souvent de la du jugement et également la faculté rêve
nous l'avons comme mémoire, déjà vu, font défaut. extraordinairement il En ce qui concerne notre objet principal, un pouvoir de reste le fait que nous avons intuitivement les nous objets représenter et de saisir les bruits étendus et de percevoir 8.
138
MÉMOIRES
et les choses
SUR
LES
voix de toutes sans l'excitation
SCIENCES
OCCULTES
et ces deux sortes; extérieure de ces im-
sensibles qui (Sinnesempfindungen) pressions à l'état à notre intuition, au contraire, livrent la matière ou la base emde veille, l'occasion, sans cepennécessaire à son activité, pirique avec dant être le moins du monde identique intuition est tout à fait elle vu que cette et seulement intellectuelle sensuelle, pas en cicomme je l'ai déjà souvent démontré, tant les principaux Mais maintenant nous y fermement
relatifs à cela. passages il faut ce fait indiscutable, c'est le phénomène tenir se ramènent toutes nos ex-
auquel primaire ultérieures, qui ne feront que monplications s'étendant loin encore, l'activité trer, plus La dénomination la plus du susdit pouvoir. de ce pouvoir serait celle que les convenable choisie Ecossais ont très judicieusement pour une sorte particulière désigner de sa manifestation ou de son emploi, guidés en cela par le la plus tact exquis que donne l'expérience c'est la dénomination de second sight, sûre; de seconde vue. La capacité, dont il s'agit ici, de de rêver est, eh fait, un second pouvoir vision qui ne se réalise pas, il est vrai, comme le premier, un poupar le moyen des sens; voir de vision dont les objets cependant, par
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
139
leur nature et leur forme, sont les mêmes que du celles D'où il faut conclure premier. que ce pouvoir, tout comme le premier, est une du cerveau. fonction Cette dénomination écossaise serait convenable par là la plus tout entière des phédésigner pour l'espèce nomènes relatifs à cela et pour les ramener à un pouvoir fondamental. Comme cepéndant ceux
s'en sont servi qui ont créé l'expression une manifestation pour désigner particulière, rare et remarquable au plus haut point, de cette faculté, je ne dois pas l'employer, quelque envie que j'en ai, pour désigner tout l'espèce entière de ces visions ou plus exactement le se manifeste en elles pouvoir subjectif qui toutes. Pour ce pouvoir il ne me désigner reste, par suite, pas de désignation plus convenable du rêve une désique celle d'organe toutes, tout gnation qui, seule entre désigne entier ce mode de vision dont il s'agit par ce connue de tous qui en est une manifestation et courante. Je me servirai donc de cette le pouvoir de vipour désigner nous venons de parler, qui s'exerce de toute du indépendamment impression dehors'sur les sens. Les objets, de vision nous que ce pouvoir met sous les yeux dans le rêve ordinaire, nous expression sion dont
140
MÉMOIRES
sommes
habitués
SUR
LES
SCIENCES
à les considérer
OCCULTES
comme
tout
à fait illusoires, s'évanouissent parce qu'ils à notre réveil. Il n'en est cependant pas toutes et il est très les fois ainsi; important pour à connaître notre sujet d'apprendre par notre les exceptions à cette propre expérience ce que chacun faire peut-être règle pourrait de consacrer à la chose l'attenà la condition un état dans tion qu'il faut. Il y a notamment nous dormons lequel ce que nous rêvons entoure; qui nous à coucher, chambre nous voyons tient,
et nous rêvons mais c'est justement la réalité nous voyons alors notre avec tout ce qu'elle conentrer les par exemple nous avons concience personnes; que nous au lit tout cela très exactement. sommes Et nous même les yeux dormons, cependant tout à fait fermés. Nous rêvons seulement ce est vrai et réel. C'est comme que nous rêvons si notre cerveau était devenu et transparent au lieu de que le monde extérieur désormais, faire le détour et de passer par l'étroite porte des sens, vint tout droit et immédiatement au cerveau. Cet état est beaucoup plus difficile à de l'état de veille que le rêve or. distinguer on ne condinaire parce que, avec le réveil, des alentours, state aucune transformation auMaintenant cun changement (V. Le objectif.
ESSAI
Monde
SUR
comme
L'APPARITION
Votonté
DES
diewelt
ESPRITS
a. W.
141
und
V. Bd I, §5, p.19 [3e édit., p. 19 et suiv.), le réveil est le seul critère entre l'état de veille et le sommeil, un critère qui, ici, on le voit, fait défaut En effet et essentiel. quant à son côté objectif sortant d'un rêve nous nous éveillons, quand de celui dont il s'agit ici, nous de la nature à faire à un changement avons simplement en ceci que nous ressensubjectif qui consiste dans notre un changement tons soudainement est ceCe changement de perception. organe et peut facilement à peine sensible pendant parce qu'il n'est accompagné passer inaperçu A cause de cela, d'aucun changement objectif. la réalité, la plupart ces rêves reproduisant connus du temps, ne nous seront que s'il s'y mêle des formes pàs à qui n'appartiennent au et qui par suite s'évanouissent cette réalité, a reçu semblable de réalité un accroissement bientôt. dont encore, je parlerai plus haut de rêve, que je viens de décrire, c'est L'espèce veiller en dormant ce qu'on a appelé (Schlafnon point que ce soit un peut-être wachen) entre le sommeil et la intermédiaire état ou même réveil: une confirmation,
si un rêve
désigné veille, mais que cet état peut être éveillé dans le somle fait de devenir comme J'aimerai mieux, meil même. par suite, l'ap-
142
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENOES
OCCULTES
on constaterà peler un rêve vrai. A la vérité la plupart du temps que ce rêve ne se produit heure et aussi le soir, que le matin de bonne s'est endormi la. temps après qu'on quelque en est simplement raison que ce n'est que n'était le sommeil pas profond que le quand assez facilement se produire réveil pouvait le souvenir de ce qu'on pour laisser subsister a rêvé. Il est certain que ce rêve se produit au plus fort du sombeaucoup plus souvent est meil, suivant la règle que le somnambule d'autant
est que le sommeil plus clairvoyant mais alors il ne subsiste aucun plus profond au contraire, souvenir un soude cela. Que, venirde cette sorte trouve parfois place quand le rêve se produit dans un sommeil léger, cela n'explique dans le pas ce fait que même un magnétique, exceptionnellement, des choses vues arriver à la souvenir peut à l'état de veille, si le sommeil conscience était un exemple tout à fait léger. On trouvera de cela dans l' « Archiv » de für thier. Magn. Kieser Bd III, 2e partie, cela, p. 139. D'après le souvenir de ces rêves d'une vérité objective immédiate ne subsiste donc que s'ils se prosommeil
est le sommeil quand le matin, le réveil exemple quand médiatement après. duisent
léger, par se fait im-
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
143
en outre, cette sorte de rêve, Maintenant, dont le propre consiste en ceci que l'on rêve la la plus immédiate, réalité présente se montre parfois à nous d'une nature plus énigmatique encore par ce fait que le champ de vision du s'étend rêveur bien de manière à plus, les limites de la chambre à coucher dépasser les rideaux des fenêtres ou les contrevents cessent d'être des empêchements à la vue et on perçoit ce qu'il y a derrière, alors nettement la cour, le jardin, la rue avec les maisons en face. Notre étonnement de cela sera moins si nous considérons grand qu'ici ce n'est pas de la vue physique est question, mais qu'il d'un simple rêve mais c'est un rêve de ce qui est là, de ce qui est réel, un rêve vrai; donc une du rêve, qui, qui à lieu par l'organe perception comme tel, n'est naturellement pas lié à la condition du cours des rayons de ininterrompu La partie du crâne était, lumière. supérieure comme nous l'avons elle-même, dit, le premier mur de séparation existant, par lequel cette espèce de perception restait particulière croisse un peu Que cette dernière empêchée. et alors aussi les rideaux, les plus d'intensité et les murs ne sont plus un obstacle. portes Comment maintenant cela est-il possible? c'est un profond Nous savons ceci mystère.
144
MÉMOIRES
SUR
LES
qu'ici le rêve est un ception par l'organe Et cette perception élémentaire. Ce que dans l'expliquer, tion est possible
SCIENCES
OCCULTES
rêve vrai qu'il du rêve et rien
y a perde plus. un fait
est, pour nous, nous pouvons faire pour la limite où une explicac'est
tout d'abord de rassembler et d'ordonner en série et d'une manière convenable tous les phénomènes se à ce mode de perception dans le rapportant but de reconnaître les rapports existants entre eux et dans l'espoir d'arriver peut-être par là un jour à une vue plus exacte'de la chose. En attendant, celui-là même auquel l'expérience fait défaut se voit contraint de propre croire à la perception du rêve, par l'organe de décrire, qua nous venons par le somnambulisme spontané, les promenades
le somnambulisme nocturnes. Que
propre, les personnes affectées decettemaladie dormentfortement et qu'elles ne puissent du reste rien voir avec leurs propres cela est tout a fait yeux, certain. elles perçoivent Cependant tout dans leur entourage le plus immédiat. Ils évitent tous les obstacles, ils vont par les voies les plus redoularges, ils vont par les abîmes font des sauts formidables tables, sans manleur but d'entre eux quer quelques-uns même leur leurs règlent, sommeil, pendant
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
145
ESPRITS
leurs affaires domesquotidiennes, très exacte d'une manière et très cortiques, et écrivent d'autres sans recte composent erreur. Les personnes faire la moindre plondans le sommeil magnégées artificiellement affaires
de la même manière ce qui tique perçoivent et même les objets les forme leur entourage Il faut sans doute faire entrer plus éloignés. de faits la perdans la même catégorie encore de tout ce qui se passe autour qu'ont ception certains morts apparents, d'eux qui gisent là, immobiles tout le temps et incapables pendant un membre eux aussi rêvent leur de remuer leur entourage apportent jusqu'à présent, de cet entourage, la connaissance conscience par une autre voie que celle des sens. On s'est de peine pour découvrir l'orou le siège de cette pergane physiologique on n'y est cependant pas encore ception arrivé jusqu'ici. Que si l'état somnambulique les sens extérieurs aient tout à est complet, cela est inconleurs fonctions fait abdiqué de tous testable alors, même le plus subjectif a de son corps, les sens, le sentiment qu'on donné
beaucoup
a fait, penmagnétique, opérations sans que le chirurgicales les plus douloureuses, onde conconait trahi avoir le moins du monde patient
est si complètement dant le sommeil
évanoui,
qu'on les
9
146
MÉMOIRES
SUit
LES
SCIENCES
OCCULTES
science
de cela. Le cerveau parait, à ce moment, être dans l'état de sommeil le plus proinactivité. fond, dans un état de complète Ceci, avec certaines et déclarations des expressions a donné lieu à l'hypothèse somnambules, que l'état
consiste dans une imsomnambulique du cerveau et puissance passagère complète l'accumulation de toute la force vitale dans les nerfs sympathiques, dont les plus grands notamment le plexus solaris, complexus, tranformés seraient en un sensorium, et donc, se
substituant
au
cerveau,
en
prendraient les fonctions, sans l'aide qu'ils rempliraient d'aucun des sens et cepenextérieur organe d'une dant manière incomparablement plus lui-même. Cette hypoparfaite que le cerveau thèse émise, si je ne me trompe, la première et fois par Reil, n'est pas sans vraisemblance, se trouve, en grand honneur. depuis ce temps, Ses principaux ce sont les points d'appui, déclarations de presque tous les somnambules clairvoyants, somque, dans le-sommeil le siège de la conscience, est, chez nambulique, de l'estomac eux, le creux (Herzgrube), où se déroulent la pensée comme et la sensation, cela
a lieu d'entre
part la région
autrement dans la tête. La plueux se tout sur même appliquer de l'estomac les objets qu'ils veulent
ESSAI
voir
SUR
exactement.
L'APPARITION
Je tiens
Qu'on pour impossible. ce le plexus solaris, combien abdominale combien au plus degré d'anneaux de composée avec
DES
cependant considère
ESPRITS
147
la chose seulement cerebrum sa masse,
prétendu est petite sa structure simple substance nerveuse, 1 Si un tel renflements de remplir les foncce serait le renpenser, on trouve la condont
quelques légers était capable organe tions de voir et de versement de la loi firmation natura nihil facit frustra. partout alors la masse, pesant le autrement Pourquoi souvent trois livres et dans quelques plus la masse si précieuse et si bien cas cinq, du avec la structure cerveau, protégée si extraordinairement artificielle de ses par'est telle qu'il est ties, dont la complication de plusieurs modes tout à besoin d'analyse fait divers et de s'y reprendre mainte et mainte un fois, pour seulement comprendre cohérente de cet organe, peu la construction et pouvoir se faire une idée passablement claire de la merveilleuse forme et du merveilde ses parties! En second leux enchaînement lieu il faut mouvements
considérer que d'un promeneur
avec la promptitude daptent l'exactitude la plus parfaite
les pas et les nocturne s'ala plus grande aux alentours
et les
148
MÉMOIRES
SUR
LES
OCCULTES
SCIENCES
par l'organe perçus seulement plus immédiats et qu'il est tenu compte de la manière du rêve le faire ne pourrait la plus rapide et, comme des obstacles aucun homme éveillé, qui s'ofainsi le but plus habilefrent pour atteindre les nerfs Mais maintenant ment poursuivi. de la moelle épinière sortent moteurs qui, par au cervelet, est reliée la medulla oblongata, à son des mouvements; lequel le régulateur dit, le lieu tour l'est au cerveau proprement des motifs qui sont les représentations par que les mouvements quoi il est alors possible instantanée avec une promptitude s'adaptent les plus fugitives. aux perèeptions déMais si les représentations, qui doivent de motifs, à titre les mouvements terminer dans le plexus ganglionnaire sont transportées intestinal, qui ne peut avoir qu'indirectement communicaet indirectes difficiles de rares, le cerveau avec tions pour cela qu'à (c'est rien de l'actil'état de santé nous ne savons et si incesvité et de l'œuvre si considérable les comment vie organique); de notre sante là leur auraient siège qui représentations de la rapidité et cela avec pourraient-elles, les pas du promeneur servir à guider l'éclair, sur ce point Enfin si exposé1? nocturne 1. Il est
digne
de
remarque,
eu
ce
qui
touche
l'hypo-
ESSAI
du
les rêves
au moins
que tout
fait
le
cerveau,
Treviranus
sont
une fonction des
abtheil.
2,
par
rapporté
Erscheinungen
Bd.
Lebens,
149
ESPRITS
suivant,
die
(Ueber
ganischen
DES
L'APPARITION
SUR
2,
p.
or117),
de nous donne une certitude Pierquin, d'après fait. « Chez une jeune fille dont les os du crâne détruits en partie que le été tellement avaient ce était tout à fait à nu, on voyait cerveau à l'état de veille et s'affaisse soulever dernier ser
moment
au
devenait bulisme
le
et
nambulisme du
rêvait
était
rêve
il
n'y
le
beaucoup
» Mais
turgescent.
différence
gane
elle
Quand
entre
immédiatement
c'est,
comme
a visiblement
on
l'a
la plus cerveau
le somnamqu'une
du sompar l'or-
les perceptions de degré se produisent également
rêve;
elle
Quand
la dépression
doucement
reposait forte.
s'endormir.
de
dit,
un
rêve
vrai'.
des Septante appelle que la version question, et les les et o, prophètes toujours voyants le fasse la sorcière d'Endor; qu'elle particulièrement on pour se conforle texte en suivant au reste original dans les dominautes idées et aux expressions mer aux la sorcière d'Endor, Visiblement alexandrins. milieux le mot ce que et c'est est une signifie Clairvoyante Samuel et ne ne voit Saut pas lui-même o. de l'intermédiaire mais lui parle par pas directement, comment Samuel lui à Saül la femme. Elle décrit appade la 147, raît (comp. Deleuze, 48). prévision, p. en elforcions souvent nous nous 1. Que dans le rêve la raison doit les membres, ou de mouvoir vaip de crier, de en être que le rêve, chose idée, est uniquement pure thèse
eu
150
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
modifier On pourrait cependant l'hypothèse ici en ce. sens qu'on examinons que nous intesadmettrait ganglionnaire que le plexus le sensorium, mais tinal ne serait pas lui-même extéseulement le rôle des organes jouerait des sens réduits ici en rieurs, donc des organes tout cas à la complète conséquemimpuissance, ment recevrait les impressions du dehors qu'il livrerait
au
travaillant ces cerveau; lequel, à sa fonction, en conformément impressions tirerait les formes du monde et construirait elle les tire tout comme autrement extérieur, et construit avec les sensations des organes des sens. Seulement encore ici se représente la
de ce tran8port, difficulté comme rapide le cerdes impressions au cerveau, l'éclair, isolé de ce centre nerveau si complètement veux intérieur. Ensuite le plexus solaris par sa structure est aussi impropre à faire un organe de la vue et de l'ouïe de la pen. qu'un organe sée; et outre cela encore il est, par un mur une activité du cerveau, qui ne s'étend pas au cervelet. rester Ce dernier, continue à la dans conséquemment, du sommeil, et ne inactif, peut rigidité complètement sa fonction est d'agir comme qui régulateur remplir des mouvements des membres sur la Medulla. C'est cela que les ordres les plus du cerveau pour pressants restent de là Le notre cerveau inexécutés angoisse. le à maîtriser vient-il à bout de cet isolement, et vient-il on a alors le somnambulisme, cervelet,
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
151
de de graisse, de muscles, peau, tout à fait soustrait et de viscères, péritoine donc la de la lumière. Quand aux impressions des somnambules (de même van Helplupart de cités par plusieurs mont dans les passages épais
de
bat. 1667, demens medicinœ), (Lugd. de idea, § 12, p. 171) disent que leur pouvoir dans la région vision et de pensée se transporte nous ne devons admettre du ventre, pas chose cela comme d'objectivement quelque moins qu'il y a des somnamd'autant certain formellement bules par exemqui le nient de KarslsMüller Auguste ple la bien connue ruhe déclare qui a été faite (dans la relation sur elle, p. 53 et suivantes) que ce n'est pas avec l'Ortus
voit, mais avec le creux de l'estomacqu'elle des les yeux. Elle dit cependant que la plupart avec le creux autres somnambules y voyaient « La faculté de Et à la question de l'estomac. de l'estoau creux passer penser peut-elle bien la « Non, mais mac ? » elle répond » A cela corresfaculté de voir et d'entendre. d'une autre somnambule, la déclaration de Kieser, t. X, l'Archiv 2, partie « Penses-tu avec ton p. 154, qui à la question avec une tout entier ou seulement cerveau « Je pense de ton cerveau? répond partie et je suis très fati' tout entier avec le cerveau pond dans
152
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
vrai de toutes les déclaguée. » Le résultat être rations des somnambules parait que intuiet la matière pour l'activité L'excitation dans ne vient tive du cerveau pas, comme et par les sens, mais l'état de veille, du dehors comme nous l'avons ci-dessus expliqué pour de l'organisme, Je rêve, vient de l'intérieur est sous le contrôle et la direcdont l'activité tion des grands plexus des nerfs sympathiques, à l'activité lesquels, par suite, relativement tout à l'organisme, représentent du système et en tiennent cérébral, l'exception des somnambules la place. Ces déclarations le fait que nous sont à comparer avec prédans le pied la douleur tendons ressentir que nerveuse,
en réalité dans le nous ressentons cependant cesse dès cerveau, que par suite cette douleur est interde la force au cerveau que l'afflux C'est donc une erreur quand les somrompue. voir avec la région nambules de s'imaginent ou même lire, ou; dans les cas rares, l'estomac, fonction ils prétendent quand remplir cette avec les doigts, les doigts de pieds ou la pointe du nez (par ex. le jeune Arst dans l'Archiv de t. Ill, 2e partie, Kieser, puis la somnambule t. X, 3e partie, Koch, ibid., p. 8-21, et aussi la fille, dont il s'agit dans la « Geschichte jeune » de Just. Kerner, 1824. zweier -somnambplen
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
153
ESPRITS
que « le lieu de cette dans l'état de comme veille »). Même à supposer, en effet, la sensibilité nerveuse de ces parties encore plus on ne saurait parler de vision, au développée, sens propre du mot, de vision par le moyen des rayons de lumière dans des organes p. 323-30, vision est
qui ajoute le cerveau,
de tout appareil en admetmanquant optique, tant même ne soient que ces organes pas recouverts et soient acd'enveloppes épaisses cessibles à la lumière. Ce n'est pas seulement. en effet, la grande de la rétine, sensibilité qui la rend capable de voir, mais c'est aussi l'apsi artificiel et si compliqué de la prupareil nelle de l'œil. La vision physique exige donc tout d'abord une surface sensible à la lumière, mais elle exige aussi surface que sur cette les rayons au dehors, de lumière divergent de la pupille et des appareils par le moyen à travers lesquels réfringents passe la lumière, et infiniment
compliqués, de manière
se réunissent
et se
concentrent, qu'une image, ou mieux une impression nerveuse correspondant exactement à l'objet externe naisse, par sont livrées à la seule, semble-t-il, laquelle raison les données subtiles dont elle tire ensuite par un procès intellectuel, qui comde la loi de causalité, la vision porte l'emploi 9. 9.
154
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
le et le temps. An contraire, l'espace des doigts, et la pointe de l'estomac creux si la peau et les muscles, etc., étaient même ne pourraient toujours recevoir transparents, l'un de isolés de lumière que des réflexes de Par suite il serait aussi impossible l'autre. de faire voir avec eux qu'à un daguerréotype et dans ouverte une chambre des obscura dans
Une autre de concentration. preuve sont des sens fonctions que ces prétendues et qu'il n'y a pas là proprement des paradoxes des sens, et qu'on ne voit pas par de fonctions c'est des rayons de lumière, l'action physique la circonstance que le susdit garçon de Kieser il lisait avec les doigts de pieds même quand ne voyait bas de laine, et qu'il avait d'épais des doigts avec la pointe que s'il le voulait sans
verre
avec du reste, dans la chambre expressément, et en tâtonnant. Le fait nous les mains devant déclarations est confirmé par ses propres anormales relatives à ses perceptions (v. un autre passage, jamais p. 128). « Il n'appelait cela voir, mais à la question qu'on lui posait se passe là, il réponmême ce qu'il y a de sait justement de la même » « C'est façon que t. VII, p. 1, p. 52, de Kieser, dans l'Archiv comme décrit sa perception une somnambule
comment dait qu'il nouveau.
il sait
ce qu'il
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
155
qui n'est pas une vue, une vue im» Dans l'histoire de la clairvoyante médiate. Müller, 1818, il est rapStuttgard, Auguste voit très nettement porté à la page 36 « qu'elle et les objets toutes les personnes et reconnaît une
vue
là où il nous la plus profonde, dans l'obscurité de distinguer notre main serait impossible nos yeux. » C'est ce que nous prouve devant l'ouïe des somnamencore, en ce qui concerne de Kieser (Tellurismus, bules, une déclaration de laine, t. II, p. 172, 1re édit.) que les rubans du bons conducteurs sont particulièrement comme on le sait, tandis que la laine, son, le plus choses conduit est de toutes celle.qui instructif est .mal le son. Mais particulièrement du livre dont suivant sur ce point le passage de parler Müller sur Auguste nous venons chose au reste « Il est digne de remarque chez d'autres somnambules qu'on observe ce qui se dit rien de tout qu'elle n'entend la dans entre les personnes qui se trouvent même tout à fait à côté d'elle, si les chambre, ne lui sont pas directeparoles qui se disent adressé ment adressées. Tout mot, au contraire, à elle,
encore
plus bas, plusieurs' en même temps, personnes parlassent-elles les plus divers, est immédiatesur les sujets Il en d'elle et reçoit sa réponse. ment entendu même proféré
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
la lecture. Si est de même en ce qui concerne elle pense à quelque la personne qui lit devant elle n'entend rien autre chose qu'à sa lecture, On trouve encore de ce qu'on lit; p. 40. » « Elle n'entend on entend pas comme p. 89 d'ordinaire peut obpar l'oreille, vu qu'on struer cette oreille sans que cela l'empêche » on trouve De la même manière d'entendre. « Mitteilungen dem aus dans les répété K. an der'somnambule Auguste entendait 1843, Dresden, parfois tout qu'elle à fait uniquement par la surface de la main, et voix par le en vérité ce qui était exprimé'sans seul mouvement des lèvres, p. 32; elle avertit ne doit pas voir là un fait elle-même qu'on Schlafleben
au sens littéral du mot. d'audition Il ne faut donc pas voir, chez les somnamdes perceptions sende toute bules sorte, du mot; mais leur persibles au sens propre à rêver directement le vrai, consiste ception donc par l'organe et se produit énigmatique du rêve. Que les objets à percevoir soient placés sur le front de la somnambule ou sur le ou que, dans quelques creux de l'estomac, cas elle sur ces la mentionnés, objets, dirige de ses doigts écartés, c'est simplement pointe uu moyen elle de diriger du l'organe pour sur ces objets, rêve en le mettant en contact
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
157
avec eux, pour le thème deviennent qu'ils de son rêve vrai. Cela n'a lieu que pour diril'attention de l'organe, ou, ger nettement en langage technique, pour mettre cette attention en rapport avec ces objets. Sur plus étroit la somnambule rêve ces objets quoi alors et non seulement mais elle les voit, elle les entend, elle leur parle, même elle les sent de clairvoyants en effet, beaucoup disent, au creux que tous leurs sens sont transportés de l'estomac Traité (Dupotet, complet du maC'est une chose tout à gnétisme, p. 449-452). fait analogue à l'usage des mains pour males mains gnétiser n'agissent pas proprement au physique ce qui agit c'est la volonté
du
mais
des l'emploi mains sert justement au magnétiseur à dirid'une manière décisive. Pour ger sa volonté bien comprendre, en effet, toute l'action du cette action magnétiseur, s'exerçant par toutes sortes de gestes, avec ou sans contact, même de loin et à travers les murs de séparaen venir à cette vue de tion, il faut forcément ma philosophie, à la que le corps est identique magnétiseur
volonté, qu'il de la volonté, Que une
n'est
rien
d'autre se forme dans
qui la vision. du somnambule au sens où nous vision
que l'image, le. cerveau. ne soit pas l'entendons,
158
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
déterminée par physiquement cela résulte la lumière, déjà de ce fait que à la clairelle s'élève cette vision, quand n'est par les murs, voyance, pas empêchée une
vision
même s'étend aux terres lointaines. parfois de cette même Une explication particulière c'est cette vue intérieure, vision, qui se renest poussée à contre la clairvoyance quand un haut degré les somnambules par laquelle clairement et netde cette espèce perçoivent les parties de leur propre orgad'absence bien qu'ici, tant par suite nisme, cause des nomde lumière complète qu'à existant entre les breux de séparation murs et le cerveau, les contoutes perçues parties absolument défaut ditions fassent pour la vide là conjectuNous pouvons sion physique. tement
toutes
somnamen quelle sorte toute perception au donc aussi la perception dirigée bulique, et au loin, et d'une manière dehors générale du rêve donc existe par l'organe tonte vision, extétoute vision d'objets somnambulique toutes à l'état de tout visions rêve, rieurs, seconde veillera vue, corpol'apparition. rer
relle
des absents et notamment des mourants, de parLa vision, venons etc. dont nous ler des parties intérieures de notre propre visiblement corps, ne se produit que par une
SUR
ESSAI
[:APPARITION
DES
ESPRITS
159
du dedans, vraisemblablement par le sur le cermoyen du système ganglionnaire, fidèle à sa nature, élabore ces veau; lequel, intérieures comme celles qui lui impressions du dehors, viennent versant, pour ainsi dire, dans les formes comme une matière étrangère Et de là sortent ordinaires qui lui sont propres. action
comme le font celles justement, provenant ces des impressions sur les sens extérieurs, dans la intuitions aussi, qui correspondent même dans le même sens que les mesure, aux choses vues. Toute vision premières, du rêve, cela, le est, d'après par l'organe fonctionnant du cerveau résultat de l'activité du cercomme organe de vision, de l'activité intérieuveau excitée par des impressions res au lieu de l'être, comme autrefois, par extérieures1. des impressions Que cette actisur des choses extévité, même s'exerçant et même sur des choses rieures éloignées, réalité avoir une certaine puisse cependant d'être et comporter vraie, c'est un objective fait,dont ne-peut être trouvée que l'explication à la condition par la voie de la métaphysique, 1. Si l'on
en
croit la description la catades médecins, des nerfs être la moparait complète lepsie paralysie le somnambulisme au contraire la paralysie comteurs, nerfs ensuite en des sensibles; lesquels plèté pour agit du rêve. remplacement l'organe
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
de limiter à la sphère du phénomène, considéré comme à la chose en soi, le fait de s'opposant l'individuation et de la séparation des êtres. Nous reviendrons là-dessus Mais plus tard. manière la somnamque, d'une générale, bule soit rattachée au monde extérieur d'une manière fondamentalement autre que nous ne le sommes à l'état de veille ce qui le démontre de la manière la plus claire, c'est la circonstance souvent au plus qui se produit, haut degré, sens que, tandis que les propres de la clairvoyante sont inaccessibles à toute impression, tiseur, par magnétiseur exactement
elle sent
avec
les sens éternue
du magnéson quand elle détermine et la musique
elle exemple prise, elle goûte, ce qu'il mange; aux oreilles de ce dernier, qui résonne dans une chambre elle l'entend éloignée d'elle, comme lui (Kieser's t. I, pp. I, Archiv., p. 117). Le processus dans la per. physiologique, est une ception somnambulique, énigme de laquelle difficile, le prepour la solution mier à faire serait une physiologie efpas fective du rêve, c'est-à-dire une connaissance claire et certaine de l'activité du particulière cerveau dans le rêve, de ce qui distingue particulièrement cette activité de l'activité à l'état
ESSAI SUR L'APPARITION DES ESPRITS
161
de veille; finalement il faudrait connaître d'où vient l'excitation de cette activité, donc la connaissance de tout son cours. En précise ce qui concerne le domaine entier de l'activité intuitive et pensante du cerveau dans le sommeil, nous ne pouvons afaujourd'hui en toute firmer d'abord sécurité que ceci matériel de cette mall'organe activité, du cerveau, ne peut être gré le repos relatif ce cerveau et en second lui-même; que de cette vision de rêve lieu, l'excitation ne pouvant (Traum-Anscbauung), venir du dehors par les sens, doit venir de l'intérieur de l'organisme. ce qui est du rapport Pour de cette vision au de rêve exact, précis monde méconnaiextérieur, qu'on ne saurait tre dans le somnambulisme, ce rapport reste pour nous une énigme dont je n'entreprends de donner pas la solution je me contenterai indications Je là-dessus. plus loin quelques me suis, au contraire, base de forgé, comme cette du rêve dont physiologie j'ai parlé, donc toute notre vision de pour expliquer suivante rêve, l'hypothèse qui a, à mes yeux, une grande vraisemblance Comme le cerveau, le sommeil, pendant comme est incité, nous l'avons dit, du dedans,
au
lieu
de
l'être,
comme
à l'état
de
162
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
à voir les formes du dehors, étendues; veille, dans cette action agit sur lui nécessairement à la direction une direction ordinaire, opposée celle qui vient des sens. En conséquence de dont la vibracérébrale, quoi toute l'activité des fibres du certion interne, l'ondulation une direction à veau se fait dans opposée aboutit la direction ainsi ordinaire, pour dire à un mouvement Tanantipéristaltique. dans la dis que d'ordinaire elle se produit des sens, donc des direction des impressions à l'intérieur du cerveau, elle s'acnerfs sensitifs et le sens oppo alors dans la direction complit sés et par suite parfois d'autres par le moyen en sorte qu'alors ce n'est pas la surparties, du cerveau, au lieu de la surface inférieure mais face supérieure, qui doit fonctionner, blanche au lieu de la la substance peut-être corticale substance grise et vice versa. Le cerà rebours. veau travaille alors comme Par là on s'explique souved'abord aucun pourquoi nir de l'activité à somnambulique ne subsiste cet état de veille est l'état de veille, puisque des fibres justement par la vibration produit du cerveau et que dans un sens tout opposé cette primer rement.
direction
a pour conséquence de.suptrace toute de ce qui a été antérieuOn pourrait comme citer, en passant,
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
163
de cette conjecture, une confirmation spéciale si le fait très ordinaire, rare, quoique que, de notre nous réveillons subitement nous souventnous sommeil, éprouvons premier totale de telle sorte une désorientation que à nous dans un ordre rentout se présente du lit .est à gauche, Ce qui est à droite versé. nous parait cela devant,'et ce qui est derrière tellement que même la réflexion justifiée, que là l'ordre ne peut c'est cependant renversé, à bout de cette fausse imagination, pas venir et qu'il nous faut, pour cela, le secours du toucher.
Mais
tout
particulièrement
notre
hypovitalité re-
bien comprendre cette de la vision de rêve, cette réalité, marquable cette corque nous avons dite, si manifeste, de tous les objets perçus dans le rêve. poralité en est principalement ce fait que Et la raison de de l'activité cérébrale venant l'excitation thèse
fait
et partant l'intérieur de l'organisme du centre, à la direction suivant une direction opposée donc ordinaire, finit par se frayer une voie, nerfs des organes senpar gagner jusqu'aux sous l'influence de l'incitation lesquels, d'ordinaire sous celle de comme intérieure, dans un état l'excitation tombent extérieure, cela nous éprouvons réelle. D'après d'activité des sensations réelles de donc, dans le rêve, sitifs,
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SUR
MÉMOIRES
LES
SCIENCES
OCCULTES
de lumière, sans l'action
de goût, mais d'odeur, couleur, des causes extérieures qui les d'ordinaire, simplement par l'effet provoquent incitation suite d'une d'une intérieure, par se produit inverse et action qui en sens des temps. Par là un ordre renversé dans cette corporalité des rêves, par s'explique si puissamment des ils se distinguent laquelle Le produit de l'imagiimaginations. simples nation (à l'état de veille) est toujours simplece n'est, en effet, que ment dans le cerveau la réminiscence, mettons d'une exmodifiée, occasionnée citation matérielle, ancienne, par La cérébrale les sens, de l'activité intuitive. n'est pas simplevue de rêve, au contraire, mais même dans les ment dans le cerveau, et elle est sortie d'une excitanerfs sensitifs, bien réelle, tion matérielle des nerfs sensitifs le cerveau. venant de l'intérieur et gagnant il est bien réel que nous Parce que donc a eu bien et prodans le rêve, Apulée voyons laraison de faire dire à Charite, fondément quelle
est
au
moment
yeux à Thrasylle Vivo tibi morientur bis nisl dormiens Bib.). que
L'organe l'organe
plongé oculi;
d'arracher
les deux dans le sommeil nec quidquam vide-
VIII, p. 172, éd. (Metam. le même du rêve est donc de de la conscience à l'état
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
165
du monde extérieur veille et de la vision ainsi dire l'autre seulement pris pour par un ordre renversé. et utilisé dans Les bout sensitifs fonctionnent dans l'un nerfs qui cas peuvent être mis en activité et l'autre intérieure aussi bien dans leur extrémité que extérieure, peut-être par leur extrémité une boule de fer creuse être comme peut aussi bien de l'inà l'incandescence portée Comme dans ce térieur que de l'extérieur. sont la dernière cas les nerfs sensitifs chose il peut se faire que cette qui entre en activité, activité
commence en juste et soit encore le cerveau de Cours quand déjà est à l'état c'est-à-dire la vision veille de rêve se conAlors nous perfond avec la vision ordinaire. tout des cevrons, éveillés, juste peut-être bruits comme des voix, des coups frappés à une etc., avec la porte, des coups de fusils, rien clarté et une objectivité, qui ne laissent à désirer et nous croyons de la réalité même ce sont des bruits fermement du réels que dehors qui nous auraient tirés de notre somou bien même, ce qui est plus rare, meil formes se verrons des nous présentant à nous réalité
tout
à fait
dans
les conditions le mentionne comme empirique, De insomniis, c. 3; ad finem. Aristote,
de la déjà Mais
166
MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES
du rêve, c'est par l'organe que nous venons suffisamment de décrire, comme nous l'avons la vue somnamque se produisent expliqué, de et les visions la clairvoyance, bulique, sortes. ces considérations je physiologiques au phénomène, reviens maintenant que j'ai du rêve vrai, qui peut déjà ci-dessus, exposé le le sommeil dans ordinaire, se produire sa confirmaoù il reçoit sommeil nocturne, si c'est, notamment tion réveil, du simple un rêve imméla plupart comme du temps, aux s'étendant seulement diat c'est-à-dire toutes De
Dans des cas, déjà les plus près. alentours il dépasse un peu il est vrai, rares plus à frande manière notamment ces limites le plus immédiat. chir le mur de séparation du cercle de vision Mais cet agrandissement non beaucoup plus loin, peut même aller dans le mais aussi dans seulement l'espace nous en est fournie La preuve par les temps. somnambules qui, au moment clairvoyants au se trouve où leur état particulier porté dans aussitôt porter plus haut point, peuvent de et de perception de vision leur champ on les n'importe quel lieu, sur lequel exactement ce qui s'y passe dirige, etindiquer d'avance faire connaître parfois même peuvent rêve
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
167
mais qui git caché ce qui n'existe pas encore de l'avenir et ne viendra le secret à dans dans le cours du temps réalisation que à des causes intermédiaires sans et grâce concourant ensemble nombre, par le fait du en effet, aussi hasard. Toute clairvoyance, le sommeil artificiellebien dans provoqué ment
que
dans
le
sommeil
somnambulique devenue alors posde ce qui est absent,
toute perception, naturel, sible, de ce qui est caché, et même de l'avenir, de ce qui est lointain, rien d'autre rêve vrai de cela, n'est qu'un à notre intellect dont les objets se présentent nos rêves; et corporels, comme visibles et, de la cela, les somnambules pour parlent Nous avons vision de ces choses. cependant dans ces phénomènes, comme dans les faits une nocturne de somnambulisme spontané, sûre que cette vision mystérieuse, que preuve aucune du dehors n'occasionne impression et que nous devons au rêve, peut se trouver dans un rapport vis-à-vis du monde extérieur de la perception, cela qui est celui quoique reste une énigme pour nous de savoir comment se fait cet accord du rêve avec la réalité. le rêve ordinaire, nocturne, qui distingue de l'état de veille en plein de la clairvoyance, l'absence de tout c'est tout d'abord sommeil,
Ce
168
SUR
MÉMOIRES'
LES
SCIENCES
OCCULTES
donc avec avec le monde extérieur, rapport lieu ce fait que très et en second la réalité; de cet état persiste un souvenir à souvent l'état de veille, tandis qu'il n'est rien de tel Mais ces dans le sommeil somnambulique. être entre deux particularités elles peuvent et se ramener l'une à dans un étroit rapport le rêve lui l'autre. Notamment, ordinaire, ne laisse de souvenir seulement qu'alors et ce souveaussitôt; que nous nous réveillons nir a alors vraisemblablement pour cause ce fait seul que, quand il s'agit du sommeil natutrès facilement, rel, nous nous éveillons parce n'est pas de beaucoup aussi que ce sommeil le sommeil que profond somnambulique, aussi,
dont
nous
ne
pouvons pas sortir justement cela donc, immédiatement, promptepour ment le retour à la conscience et à l'état de veille ne nous est permis dans ce dernier cas que par une lente transition et graduellement. n'est qu'un Le sommeil somnambulique sommeil incomparablement plus profond, plus dominateur, dans lequel, plus complet; justement du rêve arrive à cela, l'organe pour sa capacité tout entière, déployer par laquelle il lui devient alors possible d'entrer exactement en communication avec le monde de faire des rêves vrais, suivis et extérieur,
SUR
ESSAI
L'APPARITION
DES
ESPRITS
169
peut se ordile sommeil produire si ce somnaire mais à coup sûr seulement ne puissions meil est si profond que nous immédiatement. en sortir Cependant pas ce qui se même les rêves, qui nous révèlent il se peut même l'avenir, passe au loin ou le que nous en gardions exceptionnellement alors surtout et ce souvenir souvenir; dépend cohérents.
Vraisemblablement dans aussi parfois
cela
soudain. C'est que nous nous éveillons et dans tous pour cela qu'à toutes les époques on a admis les peuples, qu'il y a des rêves et que réelle; objective; qui- ont une valeur dans ont été pris très au sérieux les rêves de manière à y jouer ancienne toute l'histoire les rêves fatiun rôle important; cependant du fait
diques comme
n'ont de
été toujours rares exceptions des rêves vains
considérés entre la
que foule
et mensongers. parle déjà des deux pour cela qu'Homère les rêves dans se glissent portes par.lesquelles la porte l'une le monde 560) (Od. XIX. les rêves nous viennent d'ivoire, par laquelle de corne la porte sans conséquence; l'autre, sans C'est
nombre
Un les rêves fatidiques. passent par laquelle de rapanatomiste peut être tenter pourrait de la substance cela à la distinction porter cerveau. blanche et de la. substance grise du cerveau. 10 M
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
les rêves qui se trouvent plus souvent sont ceux qui se rapportent prophétiques, et,ils annonceront à l'état de santé du patient, même des la plupart du temps des maladies, des mortelles a rassemblé attaques (Fabius de cela dans son livre de Somniis, exemples Le
Amsteldo., 1836, p. 195 et suiv.). Et c'est là une chose tout à fait analogue à ce fait que même les le plus somnambules clairvoyants prédisent la plus certaine souvent et de la manière le cours de leurs propres les maladies, y compris Ce sont encore, outre cela, les etc. crises, accidents comme les incendies, extérieurs, de poudre, les explosions les naufrages, mais les cas de mort, particulièrement que nous les rêves. Ce sont enfin annoncent parfois d'autres
événements
assez encore, parfois insignifiants, qui sont rêvés par certaines peret de ceci sonnes dans leurs derniers détails; moi-même je me suis convaincu par une exirrécusable. Je veux communiquer périence cette expérience, met en même parce qu'elle la rigoureuse néceslumière temps en pleine même de ce qui est le sité de ce qui arrive, Un matin, accidentel. avec j'écrivais plus attention une longue et très imporgrande en anglais tante lettre d'affaire arrivé à la fin de la troisième page, je pris; au lieu du sa-
SUR
ESSAI
L'APPARITION
DES
ESPRITS
171
sur la lettre. et je le versai l'encrier, blier, sur le plancher. coula de mon bureau L'encre venue à mon coup de sonnette, La servante, et se mit à laver le planprit un seau d'eau les taches. Tout en faisant cher pour enlever « J'ai rêvé cette nuit que cela elle me dit d'encre ici en frottant des taches j'enlèverai sur le plancher. » « Ce n'est, pas vrai, » lui et j'ai raconté dis-je. « C'est vrai, reprit-elle; servante cela à mon réveil à l'autre qui couche cette Alors vient avec moi. » par hasard ans peut-être, autre servante, âgée de dix-sept Je celle qui lavait le plancher. pour appeler « Qu'avers elle et je lui demande m'avance « Je ne t-elle rêvé cette nuit? » Réponse « Cependant Moi de nouveau pas. » » La jeune te l'a raconté à son réveil. elle elle avait rêvé qu'elle fille alors « Ah! oui d'encre sur le planici une tache enlèverait » Cette cher. histoire, qui, j'en garantis met hors de doute la l'authenticité parfaite, sais
n'est pas théorématiques, par ce fait que ce qu'on rêremarquable était l'effet d'un acte qu'on vait ainsi d'avance d'involontaire, puisqu'il se propeut qualifier ma volonté, résultat duisit tout à fait contre de ma main. d'une très insignifiante méprise nécescet acte était tellement Et cependant
réalité moins
des
rêves
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MÉMOIRES
saire
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
et si inévitablement
déterminé d'avance heures effet, plusieurs d'avance. que son de rêve dans à l'état la conscience existait de la manière d'un autre. C'est ici qu'apparaît de ma proposition la plus claire la vérité tout ce qui arrive arrive nécessairement (Die der beiden Ethik, Grundprobleme p. 62; Nous avons, pour ramener 2e édit., p. 60). à leur cause la plus les rêves prophétiques à considérer la circonstance immédiate, souvenir ne subsiste, comme on qu'aucun le sait, à l'état de veille, du somnambulisme aussi bien naturel tandis que magnétique, un souvenir nous reste des rêves que parfois naturel à notre réveil. du sommeil ordinaire, Le rêve est donc l'anneau, le pont qui relie à l'état à-la la conscience somnambulique à l'état de veille. En conséquence conscience les rêves de cela, il nous faut donc attribuer d'abord à ce fait que c'est prophétiques, dans le sommeil profond que le rêve s'élève de à l'état clairvoyance somnambulique. Mais comme dans les rêves ordinairement, de cette sorte, il ne se produit pas de réveil soudain et qu'on ne conserve par suite aucun de ces rêves; souvenir les rêves, qui font à cela et qui donc représentent exception l'avenir
immédiatement
et
sensu
proprio
et
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
173
ESPRITS
les rêves nomme théorématiques, qu'on de tous. rêves, dis-je, sont les plus rares il arrive contraire, que le plus souvent tout à fait à cœur tient, ayant par hasard d'un rêve, sera en état de garder contenu d'un rêve de cette sorte par la souvenir ce souvenir au rêve son qu'il emprunte
ces Au pale le raidu
il s'éveille immédiatedont léger, mais cela ne peut pas se faire direcde à la condition mais seulement tement, de ce rêve en une le contenu transposer de laquelle maintesous le couvert allégorie, à arrive nant le rêve originaire, prophétique où il a conà l'état de veille, la conscience d'inbesoin d'explication, séquemment alors forme donc Le rêve allégorique terprétation. une autre sorte de rêves fatidiques plus nomde rêves ont déjà breuse. Ces deux sortes dans son Oneiété distingués par Artémidore sommeil ment
des livres relatifs le plus ancien a donné à la et le même auteur le nom de rêves théorémaespèce première exisC'est dans la possibilité, toujours tiques. de parler, et tante, des faits dont nous venons faut cherconscience, dont nous avons qu'il du penchant, cher la raison qui n'est pas du rokritikon aux rêves;
mais ou artificiel, accidentel de faire des conjectures l'homme,
tout
à naturel sur la si10.
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
c'est des rêves, qui lui viennent gnification on fait cela avec disci. de là que naît, quand Seulel'Oneiromantique. pline et méthode, il faut encore ment pour l'Oneiromantique, cette condition particularités que les diverses la constante, du rêve aient une signification de faire un même toujours, qui permette c'est d'une Mais tel n'est pas le cas Lexicon. manière tout à fait propre et particulière que selon les cas à chaque s'adapte l'allégorie qui sert objet et sujet du rêve théorématique au rêve base des rêves fatidiques si pour la plupart, nous ne les temps de
allégorique. allégoriques difficile que
L'explication est par suite, la plupart du
que lorsque comprenons et nous sommes s'est réalisée, la prophétie de la malice d'esprit de nous étonner forcés et à la conception qui a présidé diabolique dé l'allégorie. Mais que à toute la conduite restés à ce point dans notre ces rêves soient cela à ce fait qu'ils il faut imputer mémoire, ont laissé une empreinte plus profonde que chose de plus visible, les autres ayant quelque Du reste de plus corporel que ces derniers. seront nécessaires pour l'usage, l'expérience les songes, Mais ce n'est l'art aussi d'expliquer où il de Schubert, pas du livre bien connu n'y a de bon que le titre, mais du vieil Arté-
ESSAI
midore
SUR
qu'on
« Symbolique livres derniers
L'APPARITION
DES
ESPRITS
175
la véritable apprendre peut du rêve des deux », surtout où il nous fait de son ouvrage
d'exemples, par des centaines et le tour et la façon, la méthode se sert Toute de Rêve Science venir quelque peu pour, quand c'est possible, de de l'état de notre au secours ignorance avec veille. Il y a beaucoup plus à apprendre et les ses exemples que par les théorèmes comprendre, la manière notre dont
il les fait précéder. dont Que Shale fond de la ait tout à fait connu kespeare dans son Henri IV, chose, il nous le montre II, où, à l'annonce II, acte III, scène partie soudaine du duc de inattendue de la mort règles
ce coquin de cardinal Beaufort, Gloster, qui « « Mystésait au mieux ce qu'il en est, s'écrie de Dieu! rieux tribunal J'ai rêvé cette nuit dire un et ne pouvait que le duc était muet mot1. » C'est ici maintenant qu'il nous faut intercaler l'importante remarque que nous troudes anciens dans les sentences oracles vons, de parler dont venons grecs, le rapport et le entre le rêve fatidique théorématique 1. Goethe Schultheiss tie
I, livre
raconte les Textor dans et 75 suiv. I, P.
rêves « Aus
allégoriques meinem
du vrais » ParLeben.
176
MÉMOIRES
SUR
LE$
SCIENCES
OCCULTES
Ces rêve fatidique qui le reproduit. allégorique comme il est naturel de oracles justement, rendent très rarement leurs rêves fatidiques, et sensu proprio, mais directement sentences sous une ils les déguisent allégorie qui a n'est besoin d'explication, qui même souvent fois que lorsque comprise pour la première a reçu son accomplissement, l'oracle justeEntre ment à la façon des rêves allégoriques. pour beaucoup d'exemples je citerai seulement, la chose, ce passage d'Hérodote faire connaître avait mis en III. 57. La Pythie par exemple contre l'armée en bois et garde les Siphniens un le héraut rouge par quoi il fallait entendre un envoyé et peint de Samos portant vaisseau ne en rouge ce que les Siphniens cependant ni lorsque le navire ni aussitôt, comprirent la première fois plus tard. mais pour arriva, nous raAu livre IV, chap. CLXIII, Hérodote avertit de la Pythie conte encore que l'oracle le de Cyrène le roi Arcésilaos que, s'il trouve il se garde bien de les four plein d'amphores, la Mais pour mais qu'il les congédie. brûler, eût fait brûler les fois, lorsqu'il première dans une tour, rebelles réfugiés qui s'étaient le sens de l'oracle et la tour avec, il comprit cas de Les nombreux anxieux. et il devint cette
sorte
indiquent
clairement
que
les
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
177
avaient de Delphes de l'oracle pour sentences artificiellement base des rêves fatidiques proet que ces rêves pussent parfois voqués extrême la plus aller jusqu'à clairvoyance, sensu directe et déclaration d'une suivie de l'histoire c'est ce que témoigne proprio, Crésus (Hérodote I, 47, 48), qui mit la Pythie de à ses envoyés en enjoignant à l'épreuve ce qu'il faisait le centième lui demander jour La en Lydie. l'avaient quitté qu'ils après ce que nul autre leur dit exactement Pythie main que de sa propre que le roi ne savait; dans une chaudière cuire d'airain, il faisait de de la chair un couvercle d'airain, avec mêlées ende la chair d'agneau ici La source que nous attribuons corde la Pythie des oracles aux sentences au la consulte bien à ce fait qu'on respond de vue médicinal, corpopour lésions point de cela dans HéroVoir un exemple relles. tortue semble.
dote
et
IV,
155.
de de ce que nous venons En conséquence sont théorématiques dire, les rêves fatidiques le plus haut et le plus rare degré de la préles rêves dans le sommeil naturel; voyance le second en sont allégoriques fatidiques se A ces derniers le plus faible. degré, la dercomme maintenant encore, rattache
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
de la même nière et la plus faible dérivation Ces presle simple source, pressentiment. de nature triste sont plus souvent sentiments la que justement gaie, parce que de nature de tristesse de joie. vie est faite que plutôt attente anune Une sombre, disposition de ce qui doit arriver s'est, à notre xieuse de nous sans cause apparente. réveil, emparée ce que nous Il faut expliquer cela, d'après en avons dit, par ce fait que la transposition eu, au plus que nous avons du rêve théorématique sommeil, un malheur, en rêve allégovrai, annonçant et léger, n'a pu seproduire; rique du sommeil resté que, par suite, de ce rêve il n'est,'rien son impression dans notre conscience que sur la volonté c'est-à-dire sur notre humeur, et en dernière anamême, qui est proprement Cette impression, de l'homme. lyse l'essence du question fort de notre
rêve
se répercute comme un pressentimaintenant, un pressentiment obscur, ment prophétique, ce pressentiment Parfois ne s'emcependant où se réalisede nous qu'au moment parera du malheur ront les premières conjonctures dans le rêve théorématique, par est sur le où l'individu au moment exemple sur le navire qui doit sombrer, point de monter de la poudrière ou quand il s'approche qui doit annoncé
ESSAI
SUR L'APPARITION
MS
ESPRITS
179
lé faire sauter. de personnes ont Beaucoup été sauvées de pour avoir cédé au sentiment d'elles au dernier peur qui s'est ainsi emparé à l'angoisse intérieure moment, qui les à La seule explication de cela, c'est que prises. du rêve théorématique, tout oublié qu'il est, il
est
resté une faible connaiscependant un souvenir obscur qui ne peut pas, à sance, venir clairement à la conscience, la vérité, la trace mais dont est rafraîchie par la vue des choses, même là vue réelle des choses, qui, dans le heureusement
rêve oublié, sur nous.
avaient
agi si malC'est de cette sorte le démon .de cette voix qu'était Socrate, intérieure il était qui l'avertissait; qui, quand décidé à entreprendre chose de fuquelque toutefois neste; l'en détournait, n'intervenant que pour le détourner, jamais pour à faire. Nous ne pouvons trouver une confirmation immédiate de cette théorie des le somnambulisme pressentiments que dans les magnétique, par qui nous sont divulgués du sommeil Une confirmation de mystères cette sorte nous est donnée dans l'histoire connue de Auguste Müller de Karlsruhe, p. 78. « Le 15 décembre la somnambule eut connaisla nuit, sance, dans son sommeil (un sommeil toujours l'inciter
magnétique),
d'uh
accident
désagréable
qui
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
lui arrivait et qui l'abattit profondément. Elle fit en même temps la remarque qu'elle et abattue serait tout le jour suivant anxieuse » Une autre confirsans savoir pourquoi. de la chose c'est l'impression, dont il mation la « Voyante de Prévorst » est parlé dans (Seherin 3e édit., à l'état certains s'étaient
von
t. II, p. 73, Prévorst) (1re édit., sur la voyante, p. 325), que faisaient de rien, de veille et ne se souvenant à certains incidents vers relatifs qui dans le sommeil déroulés somnamMême dans le « Tellurismus » de § 271, on trouve des faits qui mettent
bulique. Kieser, ce point en lumière. à tout ce qui vient d'être Relativement dit, il est très important et de bien comprendre la vérité de maintenir ferme fondamentale suivante. Le sommeil n'est magnétique naturel à un plus haut que le sommeil porté si l'on veut, le sommeil naturel à une degré c'est un sommeil inplus haute puissance Parallèlement plus profond. comparablement n'est que le rêve à un plus la clairvoyance c'est un rêve vrai durable, haut degré mais qui ici peut être dirigé du dehors et sur l'objet lieu donc encore, que l'on veut. En troisième l'action gnétisme,
immédiatement vérifiée dans
bienfaisante du matant de cas de maladie,
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
181
intensification de la autre qu'une naturelle du sommeil. médicatrice puissance et C'est le sommeil qui est la véritable et à la vérité par cette raison grande panacée, à lui, la force toutes choses, grâce qu'avant est des fonctions animales, vitale, débarrassée tout à fait libre pour agir alors de toute sa force et, en cette quacomme vis naturœ medicatrix, toutes les dans le droit chemin lité, remettre n'est
rien
parties de l'organisme cela aussi C'est pour complète de sommeil rison. Mais ce résultat
troublé. profondément l'absence que partout ne permet pas de guéest atteint à un bien
magnétique plus haut degré par le sommeil c'est pour plus profond incomparablement il se procela aussi que le sommeil, quand faire cesser une maduit de lui-même pour dure ladie sérieuse, déjà chronique, parfois dans le comme jours, par exemple, plusieurs cas publié ( « Ein Wort par le comté Szapary über anim. Magn., 1840). Même une Leipzig, fois en Russie une somnambule, sujette au verordonna tige, dans une crise de clairvoyance, à son médecin de la plonger dans une mort 9 jours lequel ses temps pendant apparente jouirent d'un complet repos et guépoumons se réveilla de sorte qu'elle rirent, complèteMais comme maintenant l'esment rétablie. 11
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
dans
l'inactivité son action bienfaisante vient justement de ce qu'il ne dépense plus du tout, qu'il ne fait plus de consommation, de la vie animale, de force pour les fonctions vitale, et que cette force vitale peut se porter vers la vie organique, alors tout entière contraire au principal but il peut paraître magnétique, que, dans le sommeil poursuivi de connaissance on voie apparaître un pouvoir extraordinairement accru, qui, de sa nature, de être de quelque doit forcément façon sence du sommeil du système cérébral
l'activité
consiste et que
OCCULTES
Seulement cérébrale. toutes choses avant
il
faut
nous
ce cas que rappeler Entre 20 man'est exception. qu'une rare d'une le magnétisme sur lades agit qui ün de manière générale, il y en a seulement et Un qui perçoive c'est-à-dire somnambule, et sur 5 somnamdans son sommeil; parle un clairvoyant bules il y a seulement (si du mal'on croit Deleuze, Histoire critique 1813, vol. I, p. 138). Quand Paris, gnétisme. bienfaimanière le magnétisme agit d'une le sommeil sante, sans provoquer c'est simde en stimulant la, force médicatrice plement sûr là partie malade. et en là portant la nature à part Mais. tout sommeil
son action cela, à fait profond qui
n'est est
qu'un sans rêve,
ESSAI
SUR L'APPARITION DES ESPRITS
183
à un le système cérébral qui même réduit tel degré que ni les impresd'impuissance ni les lésions sions des sens, qui peuvent C'est pour cela ne sont senties. leur survenir ce sommeil pour qu'on peut au mieux utiliser une fonction les opérations chirurgicales l'a cependant le chloroforme dépouillé. dont le ce qui est dé la clairvoyance, bu le somprélude est le somnambulisme la nature ne permet meit où l'on parle, qu'on il ne suffit pas, pour que lorsque y arrive sa force médicala maladie, écarter que trice et que cette force agisse aveuglément dès moyens de trouver au dehors a besoin auxiliaires, par le patient qui sont indiqués avec de clairvoyance, dans l'état lui-même, dont Pour
ce but C'est dans justesse. la plus grande au patient d'être son propre de permettre l'état dé médecin que là nature provoque Car natura nihil facit frusclairvoyance ici est tout à tra. La façon dont elle procède a suivie en grand, fait analogue à celle qu'elle lorsdès êtres, lors de la première apparition du à fait le pas décisif passer qu'elle' pour Pour les animal. au règne végétal règne suffi du mouvement il avait encore plantes sur simple excitation. besoins plus spéciaux
Mais et
à ce moment plus
compliqués,
des
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
des choses dont la satisfaction exigeait qu'il fallait chercher, choisir, dont il fallait s'emnécesparer par force ou par ruse, rendirent sur motifs, et par suite la saire le mouvement à ses divers la conconnaissance degrés, naissance qui est donc le caractère propre de l'animalité rendirent nécessaire ce qui n'est pas accidentel mais qui lui pour l'animal, est essentiellement propre, que nous trouvons caractère et nécessaire comme essentiel dans Je renvoie sur ce point à mon son concept. t. I, p. 170 et suiv. (3e édit. ouvrage, principal à mon 33 (2e édit. Ethik, 178); puis p. in der Natur p. 32); et au «Willen », p. 54 et suiv. et 70-80 (2e édit. 46 et suiv. et 63-69). Dans l'un et l'autre cas, la nature s'allume un flambeau elle-même chercher pour pouvoir du dehors les secours dont l'oret se procurer ganisme
a besoin.
L'emploi du somnambule, ainsi objets que son propre
voyant d'autres n'est qu'un
dons
de
apparus, pour état de santé, accidentel, et même, emploi proconstitue déjà un abus de ces dons. prement, encore un abus de même de C'est nature contre la volonté arbitrairement, provoquer le somnambulisme de la nature, et la clairvoyance par une magnétisation prolongée. au contraire, le somnambulisme et la Quand,
ESSAI
clairvoyance
SUR
L'APPARITION
sont réellement naturellement
DES
ESPRITS
nécessaires, d'eux-mêmes
185
ils se
après même magnétisation et parfois de somnambulisme Ils spontané. se présentent alors, comme j'ai déjà dit, comme seulement de l'entourage un rêve vrai d'abord de vision de immédiat, puis avec un champ large, jusqu'à ce que ce rêve, plus en plus produisent courte une sous forme
est au plus haut degré, quand la clairvoyance toutes les choses de la terre, puisse embrasser on attire l'attention du patient, sur lesquelles l'avenir. Du même et même et coup perce la faculté de va se développant parallèlement et de des diagnostics pathologiques porter des formuler prescriptions thérapeutiques, et abusivement pour les autres. pour soi-même au sens oriMême dans le somnambulisme du mot, donc dans et le plus propre ginaire nous avons la maladie de la noctambulation, de la nature à faire à un rêve vrai encore mais ici le rêve n'est avons dit; que nous suite ne immédiat, par l'usage que pour le plus c'est s'étend l'entourage qu'à près; par cela le but de la nature, que justement Dans cet état, dans ce cas, est déjà atteint. la force vitale, comme agissant notamment, comme elle n'a pas suspendu, vis medicatrix, dans le fait dans le sommeil magnétique,
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MÉMOIRES
SUR
LES
OCCULTES
SCIENCES
et dans somnambulisme la cataspontané la vie animale, toute pour concentrer lepsie, sur la vie organique, son efficacité et pouvoir faire cesser les désordres qui s'y produisent, Elle se présente là, par suite d'une disposition maladive par laquelle on passe le plus souvent à l'âge de la puberté, comme un degré excesdont maintenant sif et-anormal d'irritabilité, de se débarrasser s'efforce ce qui la nature le trase fait, comme on sait, par la marche, d'acrobatie vail, les exercices qui vont jusoù l'on risque le plus de se tentatives qu'aux casser
le cou
et aux
sauts
les
dangeplus en même Alors la, nature reux. provoque, comme sur ses démarpour veiller temps, ches si dangereuses, ce rêve vrai, énigmatique mais qui ne s'étend ici qu'à l'enpour nous, vu que cela suffit le plus immédiat, tourage ameaux accidents que pourrait pour parer et agissant irritabilité à ner cette lâchée Ce rêve vrai n'a donc ici que l'aveugle, d'éviter des dommages; tandis négatif de clairvoyance, il a le but compagné les secours de chercher au dehors saires
le but qu'acpositif néces-
différence de là la grande qu'on dans l'étendue de son champ de
constate vision. Si mystérieuse
que
soit l'action
du magné-
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
187
une chose est certaine, c'est qu'elle tiseur, à suspendre consiste les fonctions animales. La force vitale est détournée du cerveau, qui un est ou un parasite de simple pensionnaire ou plutôt refoulée vers la vie l'organisme, qui est sa fonction primitive, parce c'est sa présence sans partage, et qu'alors son action, là comme celle de qui est exigée la vis medicatrix. Mais, à l'intérieur du système nerveux, donc du siège exclusif de toute vie sensible la vie organique quelconque, est représentée par les organes qui règlent organique,
et dominent ses fonctions les nerfs sympaet les ganglions, Par suite thiques on peut considérer tout ce procès le refoulecomme ment de la force vitale du cerveau vers ces mais en même temps derniers, aussi, d'une manière considérer les deux organes générale, comme des pôles s'opposant le cerveau avec les organes
l'un à l'autre du mouvement
le pôle positif qui s'y rattachent comme et les nerfs conscient, avec leurs sympathiques comme le pôle négatif et inconganglions scient. En ce sens se laisserait alors formuler, sur ce qui se passe dans le magnétisme, suivante l'hypothèse supposons qu'il y ait action du pôle cérébral des (donc du pôle nerfs du magnétiseur sur le pôle extérieurs)
188
SUR
MÉMOIRES
LES
SCIENCES
OCCULTES
le magnétiseur le magnétiseur patient à la loi générale de conformément agit alors, sur le pôle de même nom, que reprépolarité, ce sente le patient, d'une manière répulsive: se trouve requi fait que la force nerveuse de de
même même
nom nom
du du
patient
sur l'autre foulée nerveux, pôle du système le système le pôle intérieur, ganglionnaire cela les intestinal. C'est pour que ce sont chez qui prédomine le pôle céréhommes, le mieux magnétiser; bral, qui peuvent les femmes, chez qui prédomine au contraire le système ganglionnaire, sont les plus propres et à tout ce qui s'ensuit. à être magnétisées S'il était possible ganglionque le système nairé féminin pût agir de la même façon sur donc aussi le système masculin, ganglionnaire il devrait manière d'une se prorépulsive, chez l'homme, inverse, duire, par un procédé une vie cérébrale d'une intensité extraordide génie. une manifestation naire, passagère ganpas faisable parce que le système n'est pas capable d'agir au dehors. glionnaire fort bien considérer Au contraire,on pourrait comme une le fameux magnétisation baquet de de l'action des pôles résultant attractive de sorte que les nom opposé l'un sur l'autre, Cela n'est
nerfs
sympathiques du baquet autour
assis de tous les patients, au baquet et reliés par des
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
189
ESPRITS
de fer et des rubans de laine aboubaguettes au creux de l'estomac, les nerfs symtissant de tous ces patients, ne formant pathiques tout et ayant leur force accrue qu'un par la du baquet; attirent à eux masse inorganique le pôle cérébral de chacun individuellement d'entre la vie animale à eux, donc réduisent sa plus simple expression, la faisant se perdre de tous, dans le sommeil tout magnétique comme le lotus, le soir venu, s'enfonce dans Avec ceci s'accorde aussi le fait les flots. a appliqué et les baguettes lorsqu'on que, de conducteurs les bandes, qui font l'office du baquet, sur la tête au lieu de les mettre il se produit au creux de l'estomac, une et des de tête douleurs congestion ire édition, Tellurisme, t. I, p. 439). (Kieser, le baquet les simples Que, dans sidérique, non exercent la même métaux, magnétisés, au fait que se rattacher influence, cela parait la plus le métal est la chose la plus simple, le degré le plus bas de l'objectivaprimitive, tion de la volonté, donc conséquemment au chose directement qui s'oppose quelque ce degré le plus haut de cette cerveau, chose qui même donc quelque objectivation; vive
le plus de lui; qui, outre cela, offre s'éloigne vola plus grande sous le plus petit masse 11.
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
donc la volonté à lume. Le métal rappelle à sa forme son point de départ, originaire, et est tout ganglionnaire, près du système la lumière est tout près du en retour comme C'est pour cela que les somnambules cerveau. du pôle conscient craignent pour les organes des métaux. C'est par là que s'excertains la faculté également qu'ont plique d'avoir une sensibilité particuliers organismes et l'eau. S'il est spéciale pour les métaux le
contact
le baquet le baquet ordinaire, qui agit ce sont les systèmes reliés au baquet, de toutes les ganglionaires, de rassemblées autour, lesquels, personnes attirent le pôle cérétoutes leurs forces réunies, voir là on comprendra bral, qu'on puisse vrai
que, magnétisé,
pour ce
de la contagion qu'on remarque le dans somnambulisme, et de la aussi du fait tout voisin l'explication au moment communication, même, du don de du contact de ceux seconde vue, résultant
l'explication en général
çe don avec les autres, qui ont les premiers comme de la communauté tout en général de la réunion des visions, simple conséquence de tous ces hommes. momentanée se permettre de Voudrait-on maintenant de l'hypothèse faire ci-dessus, relative à ce et dans la magnétisation active qui se passe
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
191
un la loi de polarité, qui a pour fondement on pourrait encore? audacieux plus usage ce ne serait de là, quand déduire que d'une à un la façon dont, manière schématique, le rapport du somnambulisme, haut degré est tel et la magnétisée le magnétiseur entre les est au fait de toutes que la somnambule de les connaissances, de toutes pensées, même de toutes les langues connues, toutes du magnétiseur; sensibles perceptions dans son cerveau est présente donc qu'elle c'est la volonté en retour, du tandis que sur elle et qui influe directement magnétiseur les
au point de pouvoir l'immobiliser la domine là. On sait que dans galvanique l'appareil où les deux de nos jours, le plus employé dans deux sortes d'acides sont plongés métaux le courant va, positif par de l'argile, séparés et du zinc au cuivre ces liquides, à travers dans l'élecen dehors de ces liquides, ensuite, tout manière trode du cuivre au zinc. D'une à faitanalogue, positif de la force le courant du magnévitale, qui est la force, la volonté à de ce dernier tiseur, irait donc du cerveau et la dominer celui de la somnambule pour donc dans les nerfs refouler sympathiques, sa du ventre, son pôle négatif, dans la région propre
force
vitale,
par
laquelle
la conscience
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
le même au cerveau. Mais ensuite de là dans la personne reviendrait courant à son cerà son pôle positif, du magnétiseur, et où s'offrent alors, à lui les pensées veau, de ce dernier les sensations jusauxquelles, alors la somtement pour cela, participerait des vues Ce sont là, à la vérité, nambule. il s'agit de choses mais quand très osées;
lui vient
aussi inexpliquées que celles qui constituent est pertoute hypothèse le problème présent, une explication en donne mise, qui nous on ne fut-elle que schématique quelconque, analogique. et par Ce qu'il y a de par trop merveilleux tant que cela n'a pas été suite d'incroyable, unanime de cent sortes confirmé par l'accord de foi, dans la les plus dignes de témoins cette clairsomnambulique, clairvoyance ce qui est à laquelle rien n'échappe, voyance ce qui est lointain, ce qui est absent, caché, au sein de encore ce qui sommeille même tout cela perd tout au moins de son l'avenir; nous voulons invraisemblance absolue, si considérer que, comme je l'ai si souvent est un simple'phénodit, le monde objectif de ce monde, C'est l'ordre cérébral. mène sur l'espace, le de la loi et reposant résultant et la causalité (qui sont des fonctions temps bien
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
193
un certam du cerveau) qui est, jusqu'à point, mis de côté dans la clairvoyance somnambuNotamment comme de la lique. conséquence doctrine de l'idéalité de l'espace kantienne et du temps, il est compréhensible que la chose en soi, donc ce qu'il y a de seul vraiment réel dans tous les phénomènes, en tant que libéré de ces deux formes de l'intelligence, ne connaît pas cette distinction du près et du loin, du du passé et de l'avenir. Par suite présent, ont les séparations, ces qui pour origine formes d'intuition, n'ont rien d'absolu, et, pour le mode de connaissance dont il s'agit. ici, devenu essentiellement autre par la transformation de son organe, n'ont plus de limites infranchissables. le temps et Si, au contraire, étaient absolument réels et rentraient l'espace absolue dans l'essence des choses, les dons de voyante de la somnambule, comme en gétoute faculté de voir au loin ou de prénéral serait une merveille incomvoir, purement D'autre kanla doctrine préhensible. part, tienne un certain des reçoit, jusqu'à point, dont il s'agit ici, une confirmaconstatations, tion de fait. Si en effet, le Temps ne rentre pas dans
l'essence des choses, le, avant, et propre le, après, n'ont pas de sens pour cette essence des choses un fait quelconque donc peut
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MÉMOIRES
SUR
nécessairement
être
LES
SCIENCES
connu
OCCULTES
aussi
bien
avant que ce som-
Toute divination, qu'il arrive, qu'après. soit la divination en rêve, la prévision ou la seconde ou toute vue, nambulique toute divination ne consiste autre, seulement le moyen trouver d'affranchir la conqu'à de la condition naissance du Temps. La
suivante la chose. La montrera comparaison en soi est le primum chose mobile dans le mécanisme, son mouvement à qui imprime et diverse l'amusette de ce monde compliquée tout entière. Ce primum mobile doit conêtre de toute autre sorte et maséquemment nière que cette dernière. Nous bien voyons comment s'enchaînent les parties toutes de l'œuvre, tairement
avec les leviers et les roues volonmis à jour dans le (la succession mais ce qui imprime le temps et la causalité) mouvement à tout cela nous ne le premier maintenant comvoyons Quand pas. je lis ment les somnambules connaisclairvoyantes sent l'avenir si longtemps d'avance et avec cette précision, c'est pour moi comme si elles à atteindre étaient le mécanisme parvenues tout vient, qui se cache la derrière, duquel et où par suite existe déjà à l'état présent ce qui, extérieurement, ce verre optique
c'est-à-dire, qu'est
pour
vu à travers nous le temps,
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
195
sera
la première fois alors le futur, pour l'avenir. Outre cela, le même magnétisme animal, nous devons cette nous auquel merveille, rend croyable façons une action de plusieurs de la volonté immédiate sur autrui et cela au loin.
Mais
de cette sorte, c'est le caractère fondamental de ce qu'on désigne de magie. La Magie c'est par le nom maudit en effet une action de notre immédiate volonté même, une action libre des conditions causales
une
action
de
l'action libre donc de physique, tout contact, au sens le plus large du mot; comme je l'ai expliqué dans un chapitre parde mon écrit « über ticulier den Willen in der Natur. » L'action est, à l'action magique ce que la mantiqùe est à la conjecphysique, ture rationnelle l'action magique, c'est, tout l'actio in distans, comme la véritable entière; la clairvoyance sommantiqùe, par exemple est la passioa distante. Tout nambulique, dans cette dernière comme il y a cessation de l'isolement de la connaissance; individuel la première dans de l'isoleil y a cessation Dans les deux, individuel de la volonté faisons donc, indépendamment des limile Temps et la tations qu'imposent l'Espace, Causalité, cas et dans ce que dans tout autre ment nous
196
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
la vie dé chaque faire jour nous ne pouvons de ces limitations. Là que sous la condition la plus intime ou la chose donc notre essence de ces formes du phéen soi s'est dépouillée et se présente libre. Mais nomène à l'état de la mahtique et celle par suite la crédibilité de la magie sont une seule et même chose et le doute que l'une et l'autre peuvent provoet s'évanouit vient en même toujours quer, temps. Le magnétisme les cures sympaanimal, la seconde la magie, vue, le rêve thiques, et les visions de vrai, les apparitions d'esprit, toutes sortes sont des phénomènes des voisins, d'un et témoignent, branches même tronc, d'un enchemanière sûre, irrécusable, des êtres, sur un ordre vêtrement qui repose tout autre que n'est celui qu'est la des choses, nature la nature qui a pour base les lois de l'eset de la causalité. Cet' autre pace, du temps d'une
bien plus profond, ordre plus Pour cet ordre donc, primitif, plus immédiat. les lois de la Nature, les premières, les plus étant sont générales, simplement formelles comme si elles n'étaient pas. Conséquemment le temps et l'espace ne séparent les plus et l'individuation individus; et l'isolement des êtres particuliers, reposant sur ces formes, ordre
est
un
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
197
limites à n'opposent plus d'infranchissables la communication et à l'action des pensées immédiate de la volonté; en sorte que des se produisent toute changements par une antre voie que celle de la causalité physique et de l'enchaînement des causes secondes, notamment acte de volonté par un simple et par cela agissant posé d'une façon spéciale en dehors de l'individu. cela le caracD'après tère propre de tous les phénomènes animaux, dont il est question et ici, visio in distans actio in distans se manifeste aussi bien relativement au temps que relativement à l'espace. Disons-le en passant, la véritable notion de in distans l'actio est celle-ci que l'espace entre
celui
ou qui agit et le patient, plein n'a absolument aucune vide, influence sur mais que c'est une chose l'action, parfaitement indifférente soit d'un que cet espace des billions de fois l'orpouce ou représente bite Uranus. si l'action Donc, que décrit s'affaiblit
avec matière
l'éloignement,
c'est,
ou
bien
a qu'une remplissant déjà l'espace à la propager de sa et par suite, par l'effet l'affaiblit dans la mesure réaction constante, de cet éloignement ou bien que la cause ellemême consiste dans un courant matériel, qui va se répandant dans et devient l'espace
198
SUR
MÉMOIRES
LES
SCIENCES
OCCULTES
se se continue continue qu'il vide ne peut l'espace plus loin. Au contraire et affaiblir la d'aucune façon faire obstacle va décroissant Là où donc l'action causalité. du point la mesure où l'on s'éloigne dans comme l'action où elle a sa cause initiale, d'antant d'autant
moins moins
consistant consistant
au'il
de la gravitation, la lumière, du magnéin distans; et il y tisme, il n'y a pas d'actio en a tout aussi peu là où cette action est seuCe qui lement retardée par l'éloignement. en effet, uniquese meut dans l'espace c'est, c'est donc la matière la matière; ment qui d'une être le véhicule devrait nécessairement de
telle
et conséquemment action, n'agir que donc que par contact, quand elle est présente, donc pas in distans. les phénomènes dont il est Au contraire considérés ayons ici, et que nous question des branches comme d'un même tronc, ont, dit, pour caractères spéet la passio l'actio in distans a discifiques tante. Mais par cela même ils sont pour nous, comme nous l'avons déjà dit, une confirmade tion de fait aussi inattendue que certaine comme
nous
l'avons
de Kant, de l'opposila théorie fondamentale et de la chose en soi, et tion du phénomène de l'opposition entre elles des lois qui s'apavec son d'eux. La Nature, pliquent à chacun
SUR
ESSAI
est
DES
L'APPARITION
comme
on
ESPRITS
199
Kant, d'après à En parfaite opposition simple phénomène. nous tous cet ordre, les faits, dont voyons ici et qu'on peut nommer nous nous occupons dans la avoir leur racine immédiate magiques, dans le monde chose en soi et introduire des phénomènes ne saurait qu'on phénomal expliquer par les lois de ce monde jamais ordre"
sait,
qu'on a niés par suite avec raiphénoménal; se présence que une expérience, son, jusqu'à n'ait cent formes tant sous diverses, plus Mais ce n'est enfin pas permis de le faire. la philosophie c'est seulement kantienne, aussi la mienne plus précise qui, par l'étude une confirmation trouve phénomènes, dans ce fait que, en tout cela, c'est importante la Volonté seule qui proprement par agit en soi. la chose comme quoi elle se révèle de ces
de cette vérité, pour lui une frappé un magnétiseur le connu, empirique, ne comte hongrois Szapary qui visiblement et peut-être sait rien de ma philosophie pas le de n'importe autre, quelle grand'chose le premier comte intitule Szapary mémoire de son écrit « Ein Wort über den animalischen « Preuve 1840 », Leipzig, phyMagnetismus
Aussi, vérité
sique que la vie spirituelle
Volonté est le principe et corporelle. »
de tonte
200
MÉMOIRES
SUR
LES
Outre cela, encore, cela, les phénomènes tout cas, une réfutation
SCIENCES
OCCULTES
et abstraction
faite
de en
en question sont, de fait et tout à fait du matérialisme, certaine non seulement mais même du naturalisme, tel que je l'ai caractéXVII du tome II de mon prinrisé, au chapitre comme n'étant que la physique cipal ouvrage, installée sur le trône de la métaphysique. Ces
dans l'ordre de faits, en effet, nous montrent, la nature, que les deux susdites philosophies être l'ordre absolu et unique, un prétendent ordre et conséquempurement phénoménal ment simplement superficiel, auquel l'essence des choses en soi, indépendante même des sert de fondement. Mais les lois de cet ordre, en question tout au moins sont, phénomènes du point de vue philosophique, considérés entre tous les faits que nous offre le champ de l'expérience, sans comparaison les entier c'est pour cela qu'il est de plus importants; d'en prendre toute rigueur pour un savant une connaissance suffisante. cet examen, nous Pour faciliter ferons la La suivante, encore. remarque plus générale aux esprits est innée au cœur de croyance à toutes les époques l'homme on la rencontre et dans tous pas d'homme
les
pays, et peut-être qui en soit totalement
n'y a-t-il affranchi.
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
201
le peuple de tous les pays La grande masse, le naturel les temps, et de tous distingue comme les deux ordres fonet le surnaturel divers et cependant damentalement égaleAu surnaturel, des choses. elle ment existants les prophéties, les attribue les miracles, la sorcellerie, mais en outre elle si on l'en croyait, qu'il n'y eût rien ses naturel, jusqu'en complètement et que la Nature ellefondements, sur un surnaturel. Par suite le même reposât très bien quand on pose la peuple comprend « Est-ce naturel ou non? » Cette question concorde essentieldistinction populaire avec la distinction de Kant entre le lement et la chose en soi si ce n'est que phénomène spectres, voudrait, qui fût derniers
de Kant présente chose la distinction quelque de plus précis et de plus exact, en notamment ne fait pas du naturel et du surnace qu'elle turel mais
deux espèces d'êtres divers et séparés, un seul et même être qui, pris en luimérite le nom de surnaturel, même, parce que moment où il paraît, ce n'est qu'au c'est-àdire notre
devient
de perception objet pour se déploie que la Nature intelligence, la Nature dont c'est justement la elle aussi, à des lois immuables soumission que nous entendons
un
désigner
quand
nous
parlons
du
202 MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES Pour ce qui me regarde, naturel. plus claire l'expression que rendre
je n'ai fait de Kant
(Vorstelreprésentation j'ai appelé lorsque (Ersclung) ce qu'il avait appelé phénomène encore on consiEt si maintenant heinung). de la Raison dère que, dans la Critique pure, en soi de la chose et dans les Prolégomènes, sort à peine un tout petit si souvent, Kant, où il la tient; de l'obscurité qu'elle se peu comme ce qui est en même temps présente donc en nous d'imputation morale, capable monon reconnaîtra comme volonté, qu'en la chose en soi, je n'ai trant dans la volonté fait que tirer au clair et complété justement la pensée de Kant. non animal Le magnétisme est, considéré, et dé vue économique du point à la vérité de vue philosomais du point technologique les de toutes la plus importante phique, en été faites, découvertes qui aient jamais plus de qu'il pose parfois C'est réellement questions qu'il n'en résout. comme la métaphysique déjà Bacon pratique c'est jusqu'à définit la magie de Verulam un admettant
même
une métaphysique certain expérimenpoint les prelui sont, en effet, écartées tale par lois de la Nature mières et les plus générales ce qui était consiet il fait par suite possible
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
203
Mais si déjà, comme impossible. a priori l'expéphysique, quand il s'agit de la simple donnent et les faits ne nous rience pas de et s'il faut, la juste vue des choses, longtemps des faits souvent pour cela, une explication combien à trouver, très difficile plus faut-il des faits il s'agit à cela quand 's'attendre de cette métaphysique qui se prémystérieux La métaphysique sente ainsi empiriquement! dans marchera donc, ou théorique rationnelle à la preson développement, parallèlement déles trésors recueillant que l'autre mière, où viendra un temps Mais ensuite couvrira. et la animal la philosophie, le magnétisme dans toutes ses branches science de la Nature, sans exemple, fait des progrès alors ayant une l'une sur l'autre mutuellement jetteront si vive lumière apparaîtront que des vérités atteindre ne pouvait alors qu'on pas espérer ne pense sans cela. Seulement pas ici qu'on et aux doctrines aux assertions métaphysiques du la plupart ce sont des somnambules idées qui ont pour origine temps de pauvres de la somnambule les doctrines apprises dans la tête de son trouve mêlées à ce qu'elle d'attention. par suite indignes magnétiseur; sur ces apparitions conclure Même pour à toutes les affirmées si obstinément d'esprit, déré
204
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
moins obstinément et non niées, époques nous ouvrir la le magnétisme nous voyons cette voie qui ne voie. C'est de bien suivre est à égale dissera pas facile, située qu'elle crédulité de notre facile tance de la trop Justinus Kerner, â tous autres égards si reset de l'opinion et si plein de mérite, pectable en Angleaujourd'hui uniquement ordre de terre, qu'il n'y a d'autre qui admet ordre naturel choses qu'un mécanique, pour mieux soumettre et faire d'autant pouvoir cela autour tout ce qui dépasse d'un tourner du monde être personnel, tout à fait distinct de la manière avec ce dernier et se comportant Le clergé anglais, la plus arbitraire. qui craint, de toute la lumière, qui a la haine impudente dominant
et pour cela le scanconnaissance scientifique, dale de notre partie du monde, le clergé anglais est en dernière pour le analyse responsable, favotous les préjugés soin qu'il met à cultiver rables sa
à cette
religion contraires, animal en
froide qu'il appelle superstition » et sa haine de toutes les vérités du tort qu'a dû subir le magnétisme
où, après déjà Angleterre, que en théorie ans il est reconnu, depuis quarante et en France, et en pratique, en Allemagne il été examiné; où il a été n'a pas même encore ridiculisé
et
condamné
comme
un
grossier
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
205
ESPRITS
« Celui qui croit au magnétisme mensonge. en 1850 un jeune m'a dit encore animal, en celui-là ne peut pas croire anglais, pasteur même Finalement Dieu » hinc illœ lacrymœ! saceret du mensonge sur l'ile des préjugés a planté sa animal dotal, le magnétisme une fois de bannière, pour que soit confirmé le beau proglorieuse plus et d'une manière est vis veritatis et verbe Magna biblique (v. Ó ú prœvalebit, i. e. Livre I. Esras, in LXX, ch. IV, 41), , ce beau proverbe qui fait avec raison trembler le cœur sacerdotal d'effroi pour ses prébendes en Il est grand d'envoyer temps anglican. au nom de la raison, des missions Angleterre avec une et de l'anticléricalisme, des lumières Critique de la Bible de V. Bohlen et de Strausde la Raison main et une Critique sen d'une d'exercer de l'autre, pour empêcher pure euxces prêtres qui s'intitulent leur profession et qui sont les plus orgueilmêmes révérends de tous les prêtres du leux et les plus impudents dont ils fin au scandale monde; pour mettre à ce point de vue, donnent exemple. Cependant, le plus des banous devons encore attendre de fer, ces choses teaux à vapeur et des chemins des pensées à l'échange aussi nécessaires qu'à et qui feront courir le celle des marchandises, 12
206
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
à cette bigoterie vulgaire danger plus grand met tant de soin et de ruse à que l'Angleterre les plus même et qui règne cultiver parmi à coup sûr, classes. hautes Quelques-uns, et les institutions mais tous bavardent; lisent, et le loisir l'occasion pour du pays donnent plus Il ne faut cependant cela. pas souffrir de la plus fassent que ces prêtres longtemps à tous les points de et, presque intelligente la de l'Europe nation vue, de la première et la dernière grossière bigoterie par leur Et cela Surtout tout à fait méprisable. rendent ce clergé au moyen si on pense par lequel à la façon dont son but, c'est-à-dire a atteint de l'éducation il s'est populaire acquitté dont il était chargé et dont il a si bien usé né nation anglaise que les deux tiers de là va savent pas lire. Sur ce point, son impudence les les plus certains, si loin que les résultats de la géologie sont attaqués par plus généraux avec dans les feuilles publiques ses membres avec un mépris avec dédain; amusant, colère, faire prendre tout à fait au parce qu'ils veulent sans mosaïque, sérieux la légende dé la création c'est de telles attaques que tenter remarquer le pot dé fer1. contre le pot de terre heurter 1. Les
Anglais
sont
à
ce point
tion, que si par des découvertes
une
matter
historiques
of
fact
na-
et géolo-
ESSAI
Du tisme
peuple,
à
l'aristocrate,
est
nécessité
la
de
propre
qui
anglais,
le
une
la source
reste
DES
L'APPARITION
SUR
si
trompe loi
de
au
sens
de
pourvoir
cet obscuran-
scandaleusement qui
primogéniture le
207
ESPRITS
plus
large
à
l'avenir
du
fait mot,
de
ses
ceux c'est les plus jeunes pour ces enfants, d'entre qui ne sont bons ni pour ni pour l'armée, la marine que le Churchavec establishment (le nom est caractéristique) enfants
ses
cinq
millions
de
livres
de
revenu
est
l'éta-
On de les pourvoir. qui a charge a living (encore au jeune gentleman procure une subsistance un nom caractéristique) tantôt une paroisse par c'est-à-dire (Leberei) la très souvent à prix d'or tantôt faveur, and'une fait l'objet vente de ces bénéfices les périodiques dans nonce (de véritables Il est vrai que par enchères publiques'). blissement
la pyramide celle-ci nouvelles que exemple (par giques ans plus vieille est de mille que le déluge), de Chéops à à manquer venait toute réalité. tout historique noyau s'effondrerait. leur toute l'Ancien Testament; religion d'a1855, on signale du 12 mai le Galignani 1. Dans doit Wiltshire, pf Pensey, le Globe que la Rectory près 1855: et le le 13 juin mise être epchères publiques aux et 1855, donne le. Leader, du 23 mai d'après Galignani des une liste paroisses complète souvent, plus depuis de le nom enchères aux publiques figurer qui doivent comdu revenu qu'elle de l'indication chacune est suivi du tituet de l'âge de la localité der agréments porte, des églises les fonccomme laire. Donc les paroisses de chose sont dans l'armée, d'officiers quelque tions
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
ce n'est pas la paroisse elle-même pudeur, qui est vendue, mais c'est le droit d'en disposer cette fois (le droit de patronage). Comme se conclut l'affaire nécessairement avant la vacance on ajoute (pour comble de effective, actuel est déjà vieux fumisterie) que le titulaire de soixante-dix-sept sans manquer en ans, même
les commodités temps de signaler particulières la chasse et la que présente pour et aussi les agréments de pêche la paroisse, la maison d'habitation. C'est la simonie la On complus impudente qui soit au monde. dans la bonne cela, prend, après pourquoi ansociété, je veux dire la société distinguée et de ses froides glaise, tout mépris de l'Eglise est considéré comme une chose superstitions de mauvais une inconvenance, ton, comme conformément à la maxime quand le bon ton arrive, le bon sens se retire. Si grande est, en Angleterre, l'influence du clergé que, à la honte durable de la nation, la statue de Byron, de Thorwaldsen, de Byron, après l'incomparable Shakespeare, leur plus grand poète, n'a de place, à côté de leurs autres pas pu trouver grands
hommes,
vénal. Ce que la pratique vu de nos jours sur tes ee qu'elle donne pour également. l'apprend
dans
l'abbaye
de
West-
donne pour les officiers, osi l'a de bataille de Crimée: champs les pasteurs, nous l'expérience
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
209
ESPRITS
Panthéon national. Cela parce leur que Byron a été assez consciencieux pour ne du cléricalisme faire au mensonge anglican aucune concession et pour aller sa voie libretandis le médiocre ment que Wordsworth, si souvent son point de poète, pour Byron minster,
cible et l'objet de son mépris, est juste, sa statue à Westminster 1854. La nation anglaise, par as sesse, se signale elle-même nation. Elle est, priestridden dérision durera
a eu, comme il dès l'année une telle bas-
and a stultified à juste titre, la de l'Europe. cela ne Cependant à venir plus sage pas. Une génération en pompe la statue de Byron dans de Westminster. au contraire, Voltaire, cent fois plus que Byron, crié contre
portera l'église qui a dans le l'Eglise, glorieusement repose théon français, l'église Sainte-Geneviève, à une nation heureux d'appartenir qui laisse pas conduire par le nez et gouverner les prêtres. En Angleterre, ne manquent rellement du pas les effets démoralisants
Pan. bien ne se par natumen-
Démoralisant songe clérical et de la bigoterie. doit forcément être ce mensonge du clergé' au peuple, que la moitié de toutes les vertus consiste à paresser le dimanche et à criailler à l'église; et qu'un des plus grands péchés, qui
fraie
la voie
à tous
les
autres,
c'est 12.
de
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
c'est-à-dire de Violer le repos du dimanche, De là aussi dans ce jour-là. ne pas fainéanter leurs la déclaration donnée très journaux souvent par les pauvres qu'on va pendre, du du dimanche, que c'est de la violation cette abominable faute, Sabbathbreaking, sortie qu'est de péchés.
tout C'est
entière encore
leur
vie
remplie justement parce est cet établissement temporel, que l'Eglise aux besoins de pourvoir des cadets chargé la de l'aristocratie, qu'encore aujourd'hui les habitants malheureuse Irlande, dont doit entretenir, de faim par milliers, meurent son outre propre, clergé catholique qu'elle sur ses propres res. volontairement entretient sources, une cléricature protestante qui ne fait et douze rien, avec un archevêque, évêques, et de rectors: une armée de Deans (doyens) du aux dépens tous vivant sinon directement du moins
peuple,
des biens
de l'Eglise.,
J'ai déjà fait remarquer que le rêve, la perla visomnambulique, la clairvoyance, ception les apparitions sion, la seconde vue, peut-être tout voisins. sont des phénomènes d'esprit Ces nous
faits
ont
avons
de
commun
une
intuition
ceci, qui
que, par eux, se présente à
ESSAI
SUR
L'APPARITION
et comme objective organe tout autre que celui de veille, à l'état ordinaire et qui aux sens extérieurs et aussi précise que si elle nous
DES
ESPRITS
211
qui est due à un en jeu qui entre qui n'est pas due est aussi complète cet leur était due
cela l'organe du pour organe je l'ai nommé ces deux distingue rêve. Ce qui, au contraire, de c'est la diversité l'un de l'autre, organes avec le monde extérieur, leur rapport respectif et réel que nous font perce monde empirique cevoir les sens. Ce rapport, on le sait, dans le n'existe pas; et même dans rêve, d'ordinaire, les rares rêves fatidiques qui se produisent, méle plus souvent ce n'est rapport qu'un didiat et éloigné, un rapport très rarement dans la percepce rapport, tout et la clairvoyance somnambulique est un rapdans la noctambulation, comme tout à fait exact; dans la vision port immédiat c'est et les apparitions (s'il en existe) d'esprit La vision des un rapport problématique. objets dans le rêve, on le sait, est reconnue une vicomme donc illusoire, proprement la vitout comme sion purement subjective, sorte de Mais cette même sion imaginative. au contraire
rect tion
vision éveillée sion
devient, et dans
tout
à fait
de somnolence l'état dans une vile somnambulisme, objective et juste. Même dans
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MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
le cercle où elle s'étend ce même cercle à incomparablement dépasse maintenant Mais s'il arrive l'état de veille. des ici aux fantômes vision s'étende que'cette morts, on veut alors que ce ne soit plus comme vue subjective. tout à l'heure simple qu'une chose qui ne s'acC'est là cependant quelque avec cette marche corde pas analogiquement de parler; et dont nous venons progressive, c'est chose la seule prétendre, qu'on puisse dont l'existence que, alors, on voit des objets ordinaire n'est pas confirmée par la vision à l'état de veille, de l'individu qui se trouve l'état
de clairvoyance,
Au degré qui précède présent. au contraire, les objets étaient à l'état de telle que l'individu, au loin ou à atn'a qu'à les chercher dans la série des qu'ils se produisent
là, peut-être, immédiatement, nature d'une veille, tendre
maintenant Au degré où nous sommes temps. une à nous comme se présente la clairvoyance à ce qui n'est pas imméintuition qui s'étend à cérébrale à l'activité accessible diatement existe réell'état de veille, mais qui cependant Nous ne pouvons lement et effectivement. pas, sous prétexte par là, à ces perceptions, vision à l'état de veille ne peut pas que notre à quelque à les réaliser distance que parvenir ce soit ou après quelque laps de temps que ce
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
213
lâ réane pouvons nous soit pas refuser abord tout au moins de prime lité objective, Même nous pouvons et sans examen. conjecde vision qu'un pouvoir turer, par analogie, à venir et à ce qui est réellement qui s'étend être existant, pourrait pas encore qui n'est de percevoir comme aussi bien capable présent ce qui a été une fois et qui n'est plus. été démontré En outre, il n'a pas encore que il s'agit dont ici, ne peuvent les fantômes, à l'état de veille. à la conscience pas arriver dans l'état de ils sont perçus Le plus souvent donc à ce moment où, somnolence éveillée, l'enon voit exactement encore que rêvant, comme là immédiat et le présent tourage tout ce qu'on voit est objectivement réel, les à ce moment fantômes apparaltre qui peuvent réels. être de prime abord doivent présumés nous apprend, Mais maintenant l'expérience du rêve, de l'organe en outre, que la fonction de son actia pour condition qui d'ordinaire ou encore le sommeil ordinaire, vité léger le sommeil que cette magnétique profond, entrer en fonction peut exceptionnellement est à l'état de le cerveau quand jeu même nous cet œil, par donc lequel veille, que s'ouvrir les rêves, peut même parfois voyons dans l'état de veille. Alors nous avons devant
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LES
SUR
MÉMOIRES
SCIENCES
OCCULTES
tellement à nous des formes qui ressemblent celles qui viennent par les sens dans le cerveau que nous nous y trompons, que nous les avec ces dernières, confondons que nous les ce les unes pour les autres, jusqu'à prenons que ce ne sont pas des anqu'il apparaisse neaux de cette chaîne qui relie toutes choses ne fidans la réalité qu'elles expérimentale; de causes et d'efgurent pas dans ce système sous le nom de monde fets, qu'on comprend ou bien aussitôt ce qui se produit des corps par l'effet seulement
de leur plus
nature tard.
ou bien, au contraire, A une forme se présen-
selon qu'elle a en telle ainsi, s'appliquera, sa cause la plus le ou telle chose lointaine, de vision, de'seconde d'hallucination, nom Sa cause la plus vue ou d'apparition d'esprit. doit toujours forcément être dans immédiate de l'organisme, l'intérieur puisque, comme il tant
une
action de l'intépartant à voir et qui, le lé cerveau rieur, qui provoque nerfs s'étend sensitifs, jusqu'aux pénétrant, ensuite les formes ainsi produipar lesquels la couleur, même le ton tes prennent l'éclat, la Parfois et la voix de la réalité. cependant, les formes en chose s'arrête à mi-chemin; ne sont colorées; que faiblement question a été dit,
elles
c'est
restent
pâles,
grises,
presque
transpa-
L'APPARITION
SUR
ESSAI
DES
ESPRITS
215
elles sont pour afmême, quand la voix reste voilée, sourde, l'oreille, où stridente. Si le voyant enrouée légère, sur elles, elles concentre trop son attention s'évanouissent d'ordinaire, parce que les sens, rentes fecter
ou
alors
force pour percevoir ne perçoit effectiveextérieure, l'impression ment que celle qui, comme étant la plus forte maîtrise et allant dans la direction opposée, de toute activité cérébrale venant et repousse se tournant
avec
éviter cette collil'intérieur. Justement pour l'œil insion, il arrive que, dans les visions, autant térieur des formes, que posprojette là où l'œil extérieur ne perçoit rien, sible, derrière des rideaux, dans un coin obscur, et génératransparents, de la nuit, devenue le dans l'obscurité des esprits, de l'apparition par cette temps le silence et la raison simple que l'obscurité, les impressions extésolitude, supprimant libre jeu à toute activité du rieures, laissent A ce point de vue venant de l'intérieur. cerveau
devenus lement
tout
à fait
de la le fait au phénomène qui ne se produit que dans phosphorescence et la l'obscurité. Avec une société bruyante le milieu de la de plusieurs lumière bougies, on peut
comparer
de l'apparition des n'est plus le moment le milieu de la nuit C'est seulement esprits.
huit,
216
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
silencieuse, obscure, qui est cela, parce que alors la nous redoutons déjà instinctivement comme venue des apparitions qui se présentent chose de tout à fait extérieur, quoique quelque la plus immédiate se trouve en leur cause alors propreet nous nous craignons nous; celui qui nous-mêmes. C'est pourquoi ment craint la venue une société.
de telles
apparitions
maintenant, Quoique, l'expérience de toutes sortes, que les apparitions s'agit ici, aient, du reste, lieu à l'état des ce par quoi elles se distinguent doute cependant encore que cet état soit un état où elles se produisent, le plus fort du au sens complet,
s'adjoint enseigne dont il de veille, rêves, je de veille, de veille mot. Le
forcé ici, du pouvoir de représenpartage, du cerveau, tation comporter paraît que, si du rêve est très actif, cela ne peut l'organe sans qu'il y ait décroissement pas se produire sa consans que de son activité normale; l'activité de ses de l'état de veille, science ne soit jusqu'à un sens dirigés vers le dehors, D'où je conclus certain affaiblie. qu'au point d'une telle apparition, la conscience moment de l'état de veille doit cependant. être comme voilée
d'une gaze un léger caractère
légère, qui lui communique de rêve. On comprendrait
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
217
ESPRITS
d'après cela, pourquoi ceux ont eu des ceux qui cela, qui ont eu des pourquoi d'après visions de cette sorte, n'en sont jamais morts de fausses tandis que, au contraire, de peur;
préparées apparitions d'esprits, artificiellement d'ordinaire, ont eu parfois cet effet. Et même, ne provoquent véritables les visions pas de à la réflexion, ce n'est qu'après, crainte; qu'il la raison peut horreur s'y mêle une certaine se protant qu'elles en être que ces formes, en sont tenues duisent, pour des hommes chair et en os et que ce n'est qu'après qu'on se rend compte qu'il ne se peut pas que ce soit cela. je crois que l'absence Cependant de frayeur, caractéristique qui est la marque surtout de la raivient des visions véritables éveillé, son ci-dessus que, quoique indiquée d'un entouré comme léger on est cependant de rêve se trouve voile de conscience qu'on la peur des apdonc dans un élément auquel est essentiellement incorporelles dans cet que, parce justement n'est pas aussi nettement l'objectif du subjectif que quand il s'agit de distingué Ceci du monde sur nous l'action corporel. dans la libre manière sa conûrmation trouve de Prévorst dont la voyante parle de son compar ex. t. II, p. 120 merce avec les esprits un attendre (1re édit.). Elle fait tranquillement paritions étrangère; élément,
13
218
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
ce qu'elle ait là, jusqu'à qui se trouve dit lui-même, en J. Kerner, sa soupe. endroits (par ex. t. I,p. 209), qu'elle plusieurs mais qu'elle paraissait être, à la vérité, éveillée, ne l'était pas tout à fait; ce qu'il cependant avec ses proen tout cas concilier faudrait, (t. II, p. 11, 3e édit., p. 256), paroles pres elle que toutes les fois qu'elle voit des esprits, esprit mangé
tout à fait éveillée. de cette sorte, les visions Da toutes qui se de à l'état de veille par le moyen produisent devant du rêve, et qui nous mettent l'organe tout à fait les yeux des apparitions objectives aux devons aux visions, que nous analogues est
nous l'avons sens, la cause la plus immédiate, de l'orêtre dans l'intérieur dit, doit toujours extraun changement où se produit ganisme, nerdu système ordinaire, qui, par le moyen du système veux végétatif, déjà tout proche et de donc des nerfs sympathiques cérébral, Et cette agit sur le cerveau. ganglions, dans cet met le cerveau maintenant, action, de et propre état d'activité qui lui est naturel la vision objective, qui a pour forme l'espace, tout comme le fait et la causalité; le temps le dehors sur les sens. Et l'action qu'exerce alors en tout exerce c'est ainsi que le cerveau viMais l'activité cas sa fonction normale. leurs
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
219
de l'intérieur, suelle du cerveau, qui provient se communique nerfs sensitifs, jusqu'aux qui excités du dedans, comme conséquemment l'être du dehors, ils pourraient et ressentant
leurs sensations revêtent spécifiques, de la couleur, du alors les formes apparues de l'odeur, bruit, etc., leur conférant par là et la corporalité des la pleine objectivité de formes par les sens. Cette théorie perçues la chose reçoit une confirmation remarquable suivante d'une somnambule de la déclaration d'Heineken sur l'origine de la vue clairvoyante « Dans la nuit, après un somnambulique sommeil d'un
coup
tranquille, apparu
il lui était tout naturel, venait de la que la lumiêre de la tête, de là se répan-
partie postérieure la partie dait dans ensuite aux yeux et
venir antérieure, pour rendre visible les objets semgrâce à cette lumière lumière du jour, qu'elle » (Kietout autour d'elle
environnants. C'est blable à la première avait vu et reconnu ser's Archiv für d. thier. Magn. t. II, partie III, de ces p. 43). Mais la cause la plus prochaine du dedans dans le cervisions, provoquées à son tour, avoir doit nécessairement, veau, une cause qui se trouve être, d'après cela, la de ces visions. Si maintenant cause éloignée il se faisait que nous trouvions que cette cause
220
SUR
MÉMOIRES
LES
SCIENCES
OCCULTES
dans uniquement toujours parqu'il faut la chercher l'organisme, dans ce dernier cas fois même en dehors, cérébral, alors, ce phénomène qui se présente aussi les comme subjectif que jusqu'ici comme rêves, ou même qui se présente simples éloignée
n'est
pas mais
ce phénomène cérébral reautre voie, l'obconquerrait, par une toute son rapport réelleréelle, c'est-à-dire jectivité d'existant en causal à quelque chose ment un véritable
rêve,
du sujet; recouvrerait cette dehors objectide derrière. vité pour ainsi dire par la porte maintenant les Je vais donc énumérer de ce phénomène, causes éloignées pour aunous sont connues. Je remarque tant qu'elles ici que, toutes les fois que ces tout d'abord causes
se
trouvent
dans
l'intérieur
de l'or-
le phénomène le nom d'halreçoit il rejette ce nom et il en reçoit sa cause autres quand on découvre de l'organisme, ou qu'on se voit en dehors une de cette sorte. contraint d'en admettre du phénomène 1) La cause la plus fréquente
ganisme, lucination différents
en cérébral inflamniatoires chaudes
question, aiguës, qui entraînent sous lequel,
pendant le phénomène fièvre,
ce
sont
les
maladies les fièvres
notamment le délire, le délire le nom de visions de en question se produit
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
cause
a manifestement
Cette
si souvent.
causes
son
dans
bien l'organisme, être provoquée puisse
siège uniquement elle-même la fièvre des
221
ESPRITS
que par
extérieures.
2) La folie
n'est
est
cependant dont nations, ble-t-il,
dans
temps, reste
du de
pas
du
tout
mais toujours, d'halluciaccompagnée
parfois il faut chercher les
états
cerveau,
les
semcauses, la plupart du
maladifs, mais surtout
l'organisme,
qui
aussi
du cette
provoquent
folie. cas rares, mais heureusement 3) Dans des bien sans fièvre sans maconstatés, chaude, ladie aiguë et à plus forte raison sans folie, se des des appariproduisent hallucinations, tions s'y
humaines
de formes méprendre
espèce Nikolaï,
qu'on qui
à la réalité. connaît le mieux a lu
un
l'Académie de Berlin suite imprimer à part. blable dans l'Edimburgh by Brewster, et plusieurs de Brierre 1845;
est
On
et
trouve
ce l'a
un
cette
celui
sur
mémoire, en 1799
à de
cas, à fait en-
cas
sem-
Journal
of Science, vol. IV, n° 8, octobre-avril 1831 autres nous sont rapportés par Boismont,
2e édition, de l'objet
pour me référerai
qui ressemblent Le cas de
1852 notre
souvent.
Des un
hallucinations, livre très utile
recherche, En réalité,
auquel l'ouvrage
je
222
SUR
MÉMOIRES
LES
SCIENCES
OCCULTES
bien approfonne donne pas d'explications en question; il ne prédies des phénomènes sente malheureusement pas une seule fois un réel mais seulement un ordre systématique Il n'empêche ordre que c'est une apparent. très riche, faite avec perspicacompilation cité et critique, de tous les cas qui rentrent le point spécial, dans notre thème. Pour que avons à tenir considérons nous ici, nous des Observations 7, compte particulièrement 13, 15, 29, 65, 108, 110, 132. Mais d'une manière mettre et considérer que
lit,
H2,
114, H5, il faut ad-
générale, des faits, qui constide la présente retout tuent entier l'objet cherche, pour un qui arrive à la connaissance il y en a mille autres du public, semblables, raisons dont la connaissance, pour diverses le cerclé de faciles à voir, ne dépasse jamais où ils se sont produits. immédiat l'entourage la recherche sur cet Par suite scientitique, des centaines d'années, objet, se traîne depuis des milliers ou même données, toujours faits peu à sa disposition les mêmes ayant nombreux,
des
rêves
vrais,
des
apparitions des cendont il s'est produit d'esprit, depuis taines de mille de cas analogues, qui ne sont à la connaissance du public et qui pas arrivés dans la par suite n'ont pas pu prendre place
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
223
de ces Comme exemple à force d'être répétés un de fois, je cite seulement Cicéron de div. I, raconte
du sujet. littérature cas devenus typiques incalculable nombre
le rêve vrai, que dans la lettre de dont il s'agit 27; le spectre du fantôme de Pline à Sura, et l'apparition comme il Ficin à son ami Mercatus, Marsile entre eux de leur vivant. avait été entendu en Mais en ce qui touche les cas qui viennent sous le présent chef, et dont le considération de Nikolaï, on les recontype est la maladie naît tous pour des cas dûs à des causes anordont le siège est males purement corporelles, à ce fait d'adans l'organisme, exclusivement sans et qu'ils sont bord importance qu'ils autre et à cet reviennent périodiquement des moyens à l'emploi cèdent toujours qu'ils aux saiet particulièrement thérapeutiques donc, en tous cas, dansles gnées. Ils rentrent et simples, et même hallucinations pures les apfaut c'est ainsi proprement qu'il peler. c'est ensuite, 4) Ce qu'on trouve maintenant semblables certaines tout d'abord apparitions, de formes du reste aux précédentes, objec tives et extérieurement existantes, qui se disapproprié tinguent cependant par un caractère et laau voyant, un caractère d'importance
224
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
du temps sinistre, et dont l'importance plupart mise hors de doute réelle est le plus souvent de celui à qui prochaine par la mort bientôt se sont présentées ces apparitions.,Il faut concomme le type des apparitions sidérer de cette Scott, on demoespèce celle que cite Walter and witchcraft, letter I, et que repronology duisit Brierre dc Boismont, de l'officier de devant justice qui, tout un mois, vit toujours un chat, puis lui en chair et en os d'abord enfin un maître de cérémonie, un squelette, sur quoi il dépérit et finalement en vint à en mourir. Tout à fait de même nature est la vision de miss Lee à laquelle sa mère apparut le jour et l'heure de sa pour lui annoncer Elle se trouve racontée mort. pour la première fois dans le Treatrise on spirits de Beaumont
(traduit
en
allemand Arnold en par 1721), puis dans les Sketches of thephilosode Hibbert, 1824, dans les phy of apparitions before death, 1825, de Hor. Signs Welby, 1825. Elle se trouve dans le livre également Von Geistern und Geistersehern de H. Hendans Brierre 1780; et enfin ning, de Boismont.
Un troisième
de ces apparitions exemple est l'histoire, dans le que l'on trouve racontée livre dont nous venons de parler de Welby (p. 156), de la femme Stephens qui, tout éveil-
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
225
ESPRITS
assis sur sa chaise et moulée vit un cadavre rut quelques jours après. Il faut faire rentrer, les cas où le padans cette même catégorie, à lui-même et où cette tient s'apparaît appasa mort. Ce qui, au reste, n'a rition annonce de Un cas remarquable toujours. pas lieu bien attesté est cette sorte et particulièrement berlinois mentionné Formey par le médecin dans son « Heidnische Philosophen ». On le de dans la Deuteroscopie trouve. reproduit Horst, tome I, page 115, et aussi dans la Zautome I. Il faut cepenberbibliothek dù même, n'a pas été dant remarquer qu'ici l'apparition vue proprement qui est morte par la personne mais s'y attendit; peu après et sans qu'on de la touchant seulement par des personnes la personne qui près. De ces cas où c'est Horst nous à elle-même, qui s'apparaît en rapporte gaun, dont il se porte lui-même de sa Deuteroscopie, rant, dans la 2e partie raconte qu'il s'est vu une fois p. 138. Gœthe avec un costume et dans lui-même à cheval 8 ans plus il a effectivement voyagé lequel meurt
au même endroit (Aus Cette apparition 11 Buch). en passant, pour proprement lui permit soler; puisqu'elle 8 ans cet état où il devait,
tard
meinem
Leben, le disons avait, but de le conde se voir dans venir plus tard, 13.
226 MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES et parcourant la même route à cheval revoir, l'amante dont il se séparait en sens opposé, de cœur. Cette alors avec un tel déchirement vision écartait donc pour lui, pour un moment, le voile de l'avenir, au mipour lui annoncer, le retour lieu de son chagrin, futur. Les de cette sorte ne sont plus mainapparitions tenant de simples mais des vihallucinations, sions: puisqu'elles représentent quelque chose à des événements de réel, ou se rapportent des événements réels. Elles sont, par futurs, dans le suite, à l'état de veille, ce que sont, comme nous sommeil, les rêves fatidiquesqui, ont trait au propre l'avons dit, le plus souvent état de santé de celui qui rêve, surtout quand cet état de santé laisse à désirer; —tandis que les simples hallucinations aux correspondent rêves ordinaires, sans signification. de ces visions pleines de sens doit L'origine dans ce fait, que ce mystérieux être cherchée de connaître pouvoir ne limitent nous, que
que nous pas les
en de
rapports dans cette auquel, mais qui nese ren-
et temps et d'espace mesure, rien n'est caché, contre pas dans la conscience de connaître, voilé pouvoir qui cependant meil magnétique
portons
ce ordinaire; nous et pour son voile dans le somrejette dis-je, a perçu ce pouvoir,
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
227
chose de très intéressant quelque et la volonté, est le l'individu; qui pour de l'homme, voudrait bien en même noyau à la Connaissance cécommunication donner Mais cela n'est possible rébrale. que par une très rarement et qui qui réussit opération met en jeu en ce que la volonté consiste et ainsi de veille, du rêve à l'état l'organe une
fois
communique de forme
à la conscience visions,
d'une cette
sous cérébrale, visuelles, d'apparitions ou allégorique, directe
signification Et c'est ce découverte qui l'intéresse. à faire dans les cas que est parvenue qu'elle de citer. Ces cas se rapportent nous venons une chose se rapporMais tous à l'avenir. être révélée, sans tant ainsi à l'avenir peut qu'elle touche la personne qu'il soit nécessaire une autre. Ainsi, par mais simplement de mon ami éloila mort présente exemple, par son image m'apgné peut m'être révélée et aussi soudain, que corporelle paraissant sa vie, sans que peut-être son image pendant d'être ait besoin le mourant lui-même pour en ce chose en cela par la vivacité, quelque à mon endroit. de son souvenir moment, effectivement Ceci, au reste, peut se produire même,
dans des examinerons
cas
autre d'une sorte ci-dessous. Je n'ai,
que au
nous reste,
228
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
ce cas ici qu'à titre d'éclaircissement, il n'est sous ce numéro proprement où les voyants se que des visions question aux eux-mêmes et qui correspondent voient rêves fatidiques qui leur sont analogues. en retour, à ces rêves fati5) Maintenant, non pas proprement diques qui se rapportent, tout à à l'état de santé mais à des événements rapporté puisque
visions fait extérieurs, correspondent certaines tout près des précédentes, qui font connaître venus de l'organisme, non pas les dangers du dehors, mais ceux menacent qui nous sur nos tètes, sans qui, à la vérité, passent cas nous auquel que nous nous en doutions le rapport ne pouvons de la vipas constater sion avec l'extérieur. Les visions de cette sorte devenir des condivisibles, veulent, pour et principalement tions diverses, que le sujet ait la sensibilité en question propre pour cela. cette sensibilité Si, au contraire, n'existe, le plus souvent, l'ocomme qu'à faible degré, reille seule sera affectée Ce par l'apparition. sera alors des bruits divers qui se manifesteront le plus souvent par des coups frappés qui la nuit, se font entendre la particulièrement du temps et qui font vers le matin, plupart et qu'on entend aussitôt à la qu'on se réveille porte
de la
chambre
à coucher
un
bruit
très
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
229
d'un fort et ayant toute la netteté coup réel. sous des visuelles C'est encore des apparitions une importance formes allégoqui prennent et qui ne se distinguent pas de la réarique, lité. C'est encore des apparitions visuelles, que un très grand se produire, nous voyons quand ou bien encore menace notre vie, danger sans le bien nous venons d'échapper, quand de cette sorte. Ces appasavoir, à des dangers ritions viennent alors, pour ainsi dire, nous et nous aviser que nous avons encore féliciter à vivre. Mais de cette sorte viendront un malheur fatal. C'est nous annoncer aussi la vision bien à cette catégorie qu'appartient la bataille avant de Phiconnue de Brutus à lui comme étant l'apqui se présente lippes, de son mauvais génie. Comme encore parition de Cassius de Parme, la vision, tout analogue, nous le combat d'Actium, rapque après devant nous beaucoup finalement des visions
d'années
Maximus (Livre I, ch. vn, § 7). porte Valerius de volontiers Je m'imagine que les visions donné lieu, cette sorte sont ce qui a surtout dé ce génie, au mythe chez les anciens, que de lui, chez chacun de nous a pour s'occuper à celui du spiritus les chrétiens familiaris. à du moyen Aux siècles âge, on cherchait expliquer
ces
visions
par
les esprits
astraux,
230
MÉMOIRES
comme
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
en
un passage de Théophr. témoigne « Mais ailleurs Paracelse, que j'ai rapporté sa destinée, connaisse c'est pour que chacun un fait que tout homme a un esprit qui habite de lui et a son siège en dehors dans les Il se sert des Bossen de étoiles supérieures. sont des types son maître fixes (les Bossen des travaux de là le mot élevés pour Bossiren en bosse). C'est ce même (travailler à l'homme les présages qui montre esprit avant et après; ces esprits restent puisque après lui. Ce sont ces esprits qui s'appellent le » Aux XVIIe et XVIIIe siècles, destin au (fatum). on employait,
ces appour expliquer les mots d'autres, paritions, comme beaucoup vitales, là, juste à spiritus qui se trouvaient à l'absence d'idées. Les temps, pour suppléer causes réelles des visions de plus lointaines cette sorte ne peuvent se pas manifestement contraire,
trouver dans l'organisme, dans le uniquement cas où leur rapport avec un danger extérieur est bien établi. Jusqu'à quel point nous pouvons arriver à comprendre la nature des liens existant entre ces visions et le monde extéc'est ce que je rechercherai rieur, plus tard. ne con6) Les visions, qui, à la vérité, cernent et cependant plus les voyants présentent
immédiatément
aux
yeux,
avec
pré-
ESSAI SUR L'APPARITION DES ESPRITS avec et souvent des événements larités, un peu plus tôt arriver après, ces visions sont douées d'un personnes second sight, la seconde cision
toutes
231
leurs
particufuturs, qui doivent ou un peu plus tard celles de proprement
don rare qu'on appelle vue ou deutéroscopie. de récits relatifs à ces Une riche compilation dans la Deuteroscopie contenue faits se trouve de. Horst, 2 vol. 1830. On trouve encore de nou-
de cette espèce dans les divers de Kieser. Il ne faut pas de l'Archiv volumes les et la Norvège l'Ecosse comme considérer cette rare capaseuls pays où l'on rencontre cité des visions de cette sorte. Ce don, surtout les cas de mort, existe en ce qui concerne là-desdes récits aussi chez nous. On trouve » de der Geisterkunde sus dans la « Théorie La célèbre § 153 et suivants. Iung-Stilling, dans la de Cazotte rentrer paraît prophétie Parmi les nègres de la côte même catégorie. veaux
faits
du Sahara, également Narrative London, trouvons
vue se rencontre le don de seconde très souvent (V. James Richardson, to Central Africa, of a missionnous 1853). Même déjà dans Homère (Od. XX, 351-357) un fait de réelle
deutéroscopie, avec l'histoire autre
cas
de
ressemblance qui a une étroite un Nous avons de Cazotte. sorte de même deutéroscopie
232
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
dans
livre VIII, ch. Lxv. Dans ces Hérodote, la vision, faits de seconde vue, provenant de l'organisme, atteint comme toujours donc le plus haut degré de vérité objective, réelle, un mode de rapport et par là, trahit avec le monde tout du à fait différent extérieur, mode de rapport du rapport ordinaire, phycomme à l'état de veille, sique. Elle marche, avec la clairvoyance tout à fait parallèlement à son plus haut degré. somnambulique portée un rêve vrai à l'état de C'est proprement ou tout au moins dans un état, veille, qui l'état de instants, quelques interrompt, pour Même il arrive de la veille. que la vision seconde le rêve vrai, n'est vue, tout comme -de cas, théorématique pas, dans beaucoup mais ou symbolique; mais, allégorique chose au plus haut point digne de remarque, des symboles toujours symbo lique d'après les mêmes, chez tous les qui se présentent avec la même on trouvoyants signification vera
ces
spécifiquement symboles désignés dans le livre de Horst plus haut cité, t. I, p. de Kliesar, t. VI, 63-69, et aussi dans l'Archiv ch. III, p. 105-108. des visions nous dont 7) La contre-partie venons de parler, et qui ont trait à l'avenir, à nous est fournie par celles qui, présentent
ESSAI
SUR
DES
L'APPARITION
233
ESPRITS
en jeu à l'état de du rêve, entrant l'organe les formes corle passé, notamment veille, des personnes vécu autrefois: ayant porelles Il est assez certain que ce qui peut donner c'est le voisinage des restes lieu à ces visions Cette en question. mortels des personnes très
par laquelle importante expérience, a une foule d'apparitions d'esprits, s'explique la plus forte et peu commune sa confirmation le du professeur dans une lettre Ehrmann, in extendu poète Pfeffel, beau-fils reproduite de Kieser, t. X, partie so dans l'Archiv III, mais on trouve des extraits page 151 et suiv. de livres de cette lettre dans beaucoup par dans le Somnambulisme de Fischer, exemple Elle est encore confirmée, p. 246. de cas qui s'explicela, par beaucoup de la même façon. Il faut citer en prequent dont de Pastor mière ligne l'histoire Lindner, de on parle dans cette même lettre et d'après dans bonnes sources, également reproduite t.
I, outre
beaucoup
de livres
et
entre
autres,
dans
la
de Prévorst von Prevorst) Voyante (Seherin édition, et p. 356 (t. II, p. 98, de la première une hisde la 3e). De la même sorte est encore connaissance nous donne toire dont Fischer nom, dans le livre de lui que en son propre nous
avons
déjà
cité
(p. 252),
d'après
des
té-
234
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
moins oculaires, et qu'il cite comme justification de la courte notice que l'on trouve dans de Prévorst la Voyante (p. 358 de la 3eéditrouvons ensuite dans les UnNous tion). über die auffallendesten neuern terhaltungen de G.-J. Wenzel, iROO, Geistererscheinungen chapitre sept histoires juste dans le premier ont toutes semblables, qui toutes d'apparitions, le voisinage dès restes pour point de départ L'histoire de Pfeffel y fidéfunts. de certains mais les autres, toutes égagure la dernière; et le caractère de la vérité lement, présentent d'un inventé. celui mensonge pas du tout toutes de menelles se contentent Même du des formes la simple tionner apparition autrement ou dramatiser défunt sans insister de méritent au point Elles la chose. donc, toute de ces phénomènes, vue de la théorie d'ordre Les considération. explications pudu livre en rement rationaliste, que l'auteur luservir à mettre en pleine donne, peuvent sode pareilles insuffisance mière la parfaite cité de Brierre de Boisla- quatrième encore mont d'hissans compter observation: beaucoup sont qui nous toires d'apparitions d'esprits les auteurs anciens, transmises par par raconte Pline le celle exemple que nous lutions.
Dans le livre nous relèverons
SUR
ESSAI
Jeune
L'APPARITION
235
ESPRITS
d'attention VII, epist. 27), digne les mêmes cela seul qu'elle présente de l'éinfinité d'autres qu'une
(L.
déjà pour caractères
moderne.
poque
DES
autre
Une
histoire
tout
à fait
autre et qui n'est qu'une peut-être nous la même, est celle que raple Philopseudes, Lucien dans chap. porte encore est lé récit nature XXXI. De la même dans le premier de la Vie de Cimon chapitre semblable, de version
de la même de Plutarque encore Pausanias ce que nous nature rapporte (Atde Marathon tica, 32) du champ de bataille de cela ce que Brierre à rapprocher rapporte de Cimon
p.
enfin
590;
les indications LIX. D'une
Caligula, chap. c'est au fait dont tous
ramener raissent bruit
nous les
cas
au toujours est intérieurement
de Suétone manière
parlons, où les
dans générale faudrait
qu'il
esprits même endroit, attaché à une
appaoù le localité
des des cimetières, églises, les lieux où ont été de bataille, champs des crimes, des tribunaux commis criminels, une de ces raimaudites et ces maisons pour des
déterminée
sons, que rencontre
ne
personne
veut
habiter
et qu'on au Moi-même,
çà et là. toujours ai rencontré de ma vie, j'en cours Ces lieux ont donné naissance au livre Petrus
Thyraeus
De
infestis,
ob
plusieurs.
du jésuite molestantes
236
MÉMOIRES
daemoniorum 1598. Köln,
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
et
locis, defunctorum spiritus Mais parmi tous ces faits le est peut-être celui qui fait plus remarquable de l'observation 77 de. Brierre de l'objet confirmation Comme Boismont. remarquable d'esde notre explication de ces apparitions comme un anneau de la ou même prits, de raisonnements nous qui y conduit, d'une citer la vision somnambule pouvons dans les BlätKerner que nous communique Samml. tern aus Prevorst, 10, p. 61. A cette se présente soudain à l'esprit somnambule une scène de famille décrit exactequ'elle là même ment et qui s'était passée plus de les acteurs de la cent ans auparavant ressemblaient les dépeignait scène tels qu'elle chaîne
à des portraits existant encore absolument n'avait jamais vus, qu'elle cependant si imporMais l'expérience fondamentale intéresse se ici, à laquelle tante, qui nous la ramènent tous ces faits, et que j'ai appelée second doit continuer à retrospective sight, elle-même le phénomène rester premier (Url'expliphanomen) parce que, pour en tenter aucun moyen. En atten-' cation, nous n'avons très étroitement unie à dant, elle se présente un autre phénomène aussi inexpliégalement est déjà d'imporet ce rapprochement cable
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
237
au lieu de deux grandeurs inpuisque, nous n'avons 'connues, plus affaire qu'à une à l'avantage ce qui est un avantage analogue du de la réduction si certain que nous retirons à l'électricité, De même animal magnétisme à un haut degré donc qu'une somnambule, tance,
dans sa perpas limitée mais que parfois même par le temps, ception des événements futurs réellement elle prévoit tout à fait accidentelleet qui se produisent clairvoyante,
n'est
de même que le même fait a lieu, d'une ment manière encore, pour ceux qui plus frappante vue et ceux qui ont la ont le don de seconde mortels des perles restes faculté de voir de même donc que les faits, sonnes défuntes entrés dans notre qui ne sont pas encore de la réalité peuvent cependant, empirique, nuit de l'avenir, agir déjà sur les personnes dans le cercle de et venir de cette espèce de même aussi bien les leur perception; faits et les hommes, qui ont déjà existé réellen'étant ment une fois, quoique plus, peuvent particulièrement agir sur certaines personnes comme ces cela; et, tout pour disposées choses Même
d'avance, agir après. peuvent agissaient fait est moins ce dernier incomprésurtout s'il y a, hensible que le premier, sur la voie de cette conceppour nous mettre
238
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
comme les chose de matériel tion, quelque réellement restes encore existants corporels de ces percepdes personnes qui font l'objet ou des choses tions, qui leur ont été étroileurs tement rattachées vêtements, par la chambre habitée par elles ou enexemple, leur tenaient au cœur, core les choses qui caché. Cela d'une manière comme un trésor à la manière dont la somtout à fait analogue mise en nambule très clairvoyante est parfois cord'un objet rapport, par l'intermédiaire a comme un mouchoir porel que le malade Archiv, jours (Kaiser's porté sur lui quelques avec de cheveux, III, 3, p. 24) ou une mèche de santé les personnes sur l'état lointaines on l'interroge et dont par là elle desquelles Ce cas est tout à fait voil'image. perçoit se ratsin du nôtre. Les apparitions d'esprits, tachant restes
à des mortels
défuntes,
localités reposant
ces apparitions
ou aux déterminées, tout près de personnes ne seraient, d'esprits
d'une conséquemment, que les perceptions d'une à rebours, deutérbscopie deutéroscopie seane retrospective vers le passé, dirigée ce que cond Ce serait light. proprement la conception toute déjà les anciens (dont est sortie, du royaume des ombres peutêtre,
des apparitions
d'esprits
qu'on
consulte
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
239
nommaient les XXIV), ombres, o, c'estmanes (de manere, , donc des ce qui subsiste, les traces) à-dire de ce échos des d'autrefois, phénomènes à nous monde qui se présente phénoménal du temps et de l'espace, sous les formes perdu rêve, dans de çus maintenant par l'organe aisél'état de veille, rares cas pendant plus là-dessus
l'Odyssée, umbrœ,
comme le sommeil rêves; simples il faut s'y attendre, avec plus de et, facilité encore dans le sommeil magnétique à rêver on arrive alors, profond, quand, de la clairtout éveillé et que ce rêve devient cet état de mais encore aussi dans voyance ment
dans comme
veille somnolente naturelle, tion tout au commencement, décrit comme un rêve vrai le dormeur, immédiatement
do nt il a été quesque nous avons de ce qui entoure et qui ne se fait
de l'état de pour un état distinct ces formes se présentent veille que lorsque Dans cet immédiat. de l'entourage étrangères état de veille somnolente, c'est, le plus soudont des personnes défuntes, vent, les formes la maison, le cadavre est encore dans qui reconnaitre
tout comme s'offrent; ment à la loi, qui veut vers le pie, tournée
en général, que cette passé,
soit
conformédeutéroscoprovoquée
240
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
des restes mortels des dépar la présence funts, c'est la forme du défunt, qui n'est pas encore de préférence, enterré, qui s'offre de veille, même à l'état aux personnes disposées pour cela; bien que ce soit toujours seulement du rêve soit par l'organe qu'elle perçue. On comprend alors, par ce qui a été dit, de cette maqu'à un spectre apparaissant il ne faille la réalité nière, pas attribuer immédiate d'un objet présent, bien qu'il ait cause médiate une réalité. cependant pour Ce qu'on voit là, ce n'est pas le défunt luimais un simple une image même, o, de celui une fois, qui a été une image naissante dans l'organe de rêve d'un homme donne lieu disposé pour cela, et à laquelle un reste quelconque, une trace laissée. Cette image n'a par suite pas plus de réalité que de celui lui-même, l'apparition qui se voit ou encore est vu par trouve pas. Mais des
d'autres là où il ne se cas de cette sorte sont connus par des témoins dignes de foi, et on en trouve rassemblés dans la quelques-uns de Horst, t. II, 4e partie. Le Deutéroscopie cas de Goethe, avons cité, rentre que nous dans cette catégorie; de même aussi le fait non rare au moment de que les malades,
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
241
être deux dans leur lit mourir, s'imaginent un mé« Comment cela va-t-il ? » demandait à toute extrêmité. « Mieux, decin à un malade deux dans le lit, » depuis que nous sommes mourut aussitôt et le malade fut la réponse; de la sorte Une apparition d'esprit, après. donc de celle que nous avons dite, se trouve de la réel à l'état antérieur avoir un rapport mais non pas à son qui apparaît, personne, en effet, Cette dernière n'a, état présent. on ne active à l'apparition aucune' part de là à la conclure saurait donc, par suite, individuelle. de son existence persistance tout à fait s'accorde Avec cette explication ainsi, le fait que les défunts, qui apparaissent et l'acvus avec les habits sont d'ordinaire comme coutrement, qui leur étaient habituels; avec sa ce fait que l'assassin aussi parait Il etc. le cavalier, avec le cheval victime, faire figurer, faut vraisemblablement parmi vus par les visions de cette sorte, les spectres aux converde Prévorst. la voyante Quant tenait avec eux, il faut les sations qu'elle imade sa propre comme l'œuvre considérer de cette animait procession gination, qui et en donmuets shew) (dumb personnages L'homme nait l'explication qu'elle pouvait. d'une à expliquer est naturellement porté 14
242
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
tout ce qu'il voit, tout au quelconque un certain à y introduire ordre et à prêter aux choses avec son langage C'est ainsi que les enses propres pensées. elles les choses fants font dialoguer entre façon moins même
c'était la inanimées. Conséquemment, était elle-même qui, sans le savoir, fleur de ces formes apparaissantes et était une manifestation d'imagination
voyante le soufsa force de cette
activité dans le inconsciente, par laquelle, et insignifiant, nous rêve ordinaire imprimons aux choses une nous les direction, trouvant même entre elles, parfois ajustons à cela dans les circonstances objecprétexte se produire tives, accidentelles qui peuvent une gêne ressentie au lit, un par exemple bruit venu de dehors, une odeur, lesquelles choses suffisent nous faire rêver de pour Pour l'explication histoires. de cette longues de la voyante, voie dans dramaturgie qu'on t. XI, ire partie, l'Archiv. de Kieser, p. 121, ce que Bende Bendsen raconte de sa somà laquelle nambule, apparaissaient parfois, ses connaisdans le sommeil magnétique, sances
encore
en vie, auxquelles elle tenait « Dans les discours. alors de longs On lit nombreuses conversations tenait avec qu'elle ce qu'il y a de plus caractéristique, les absents,
ESSAI
SUR
DES
L'APPARITION
ESPRITS
243
la prétendue de que, pendant réponse elle se taisait, son interlocuteur imaginaire une grande se dressait manifestait attention, sur son lit, tournant la tête d'un certain côté les réponses et répliquer ellepour écouter même. Elle s'imaginait avoir deprésente c'est
elle la vieille Karen avec sa servante et alternativement avec celle-ci et avec parlait Ce dédoublement de sa celle-là apparent en trois dipersonnalité propre personnes dans le rêve, verses, comme c'est l'ordinaire si loin, que je ne pouvais allait conpas vant
vaincre la voyante elle-même que c'était qui » De cette sorte, faisait les trois personnages. à mon avis, sont donc aussi les conversations de la voyante de Prévorst; et cette d'esprits trouve une confirmation sérieuse explication dans absurdité du texte de l'inexprimable ces dialogues et de ces drames, qui répondent tout juste à la mentalité d'une montagnarde avec' la métaphysique ignorante, populaire être la sienne, et auxquels on ne qui peut saurait attribuer de réalité objective, qu'à la condition d'admettre la possibilité d'un ordre du monde d'une absurdité sans limite, d'une sottise et telle qu'on devrait avoir révoltante, Si Kerner, d'en entendre si honte parler. prévenu
et si crédule,
n'avait
pas
eu secrète-
244
un
ment
LES
SUR
MÉMOIRES
SCIENCES
sentiment
obscur
OCCULTES
ces entretiens
que
nous bien veont l'origine que esprits et dans il n'aurait nons de dire, pas, partout avec une si injustifiable circonstance chaque avec le plus de rechercher négligé légèreté, des
les
sérieux
grand laient
les
esprits
laisser
s'en
dans
enterrés
détourner
D'une plupart personnes
réalité
lité
présente.
De Scott Horst
dans
les
cadavres
des
au lieu de écuries, les obstacles les plus recherches auraient sur
ces
choses.
dans dans
et une
d'aucune
la salle
façon
de
mais
une
réa-
l'apparition MauBerlin,
l'Académie,
au
bo-
rapportée par apparition dont nous communication, même à cette Académie.
parlé, l'histoire, l'Edinb. sa
il
que conséquemment réalité objective,
Ainsi, par exemple, de de l'Académie
Gleditsçh; sa dans
déjà même
générale,
passée,
du président dans pertuis,
ayons
d'or
dans
parles
la je crois que réellement de des apparitions, vues, à cette cadéfuntes, appartiennent
une
Nikolaï
écritoires
lumière
grande manière
de visions; tégorie derrière y a bien
taniste
par telles
De
insignifiants. jeté la plus
les
dont
matériels
les chaînes églises, les des châteaux,
des cryptes souterrains enfants
objets les
racontée Review
Deutéroscopie,
et
par
Walter
reproduite par t. I, p. 113, du
ESSAI
L'APPARITION
SUR
suisse
Landammann bibliothèque seur présidant de
fauteuil conseillers
cette lieu
nécessaire
qu'il suffit pour été en contact sur
exemple, que nous
les
sept
le cadavre
visions, y ait la
il n'est
constance
squelette mais cadavre,
histoires
joue mais
déterminante, la robe
circon-
d'un
quelque le défunt.
qui
De
à ces
rapportées de Wenzel,
mentionné
c'est
de
défunts.
même
d'un
avec
trouvons
ci-dessus où
cela
de
il résulte
de objective autre reste de tout
ou
assemblée
sorte
qu'il l'existence
stance
la
prédécesassis dans le
la présidence, une notoirement tous de
dans
son
solennellement,
donner
pour que, nullement
vit
245
ESPRITS
entrant
qui,
publique,
récits
quelques
DES
chose
ayant
Ainsi, par de cette sorte, le livre dans
il y en a six de circe rôle où
une
c'est
le toujours portée par simplement sa mort aussitôt défunt, après qui, enfermée semaines et mise au jour quelques proaprès, voque de la ainsi
son
apparition désolée veuve
que
des
corporelle de cela.
traces
proie
à l'angoisse
et au
regards
Il se
pourrait à encore, légères plus comme nos sens, par bues de sang depuis
à perceptibles des gouttes exemple dans le sol, ou longtemps de murs, entouré local, peine
aux
le simple peut-être où en quelqu'un
désespoir,
a subi 14.
une
246
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
fassent suffisantes violente, pour prochez la personne voquer disposée pour cela de semblables faits de deutéroscopie tournée vers le passé. A cela se rapporte, peut des anciens être, l'opinion que mentionne Lucien ch. xxix), (Philopseudes, que seuls les morts individus d'une mort violente peuvent Il se pourrait tout aussi bien qu'un apparaître. trésor caché le défunt soigneusement par et surveillé avec une constante auangoisse, ses pensées fût quel sont attachées suprêmes, le point de départ dont nous nous objectif, mort
de cette d'une vision occupons, sorte, qui ensuite être exploitée lucrativement. pourrait Ces susdites circonstances déterminantes dans cette connaissance du objectives jouent, réalisée du rêve, passé par l'organe jusqu'à un certain le rôle que fait jouer aux point, dans son état normal, objets de la pensée, le nexus idearum des idées). (l'association Il reste vrai des perceptions, dont il s'agit ici, ce qui l'est des perceptions possibles, à l'état de veille, du rêve, l'organe par viennent à la conqu'elles plus facilement sous forme de bruits science que sous forme de visions; que par suite on entend parler bien plus souvent de bruits, ici ou entendus là, que d'apparitions
visuelles.
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
247
nous entendons à propos raconter, comme celles dont nous nous auque les défunts occupons, apparaissant raient révélé aux personnes, elles auxquelles faits jusqu'alors certains inconapparaissent, il convient tout d'abord nus d'elles, de ne ces faits jusqu'à ce qu'on en pas admettre Quand d'histoires
les plus sûres, et, jusqu'à ce preuves de les révoquer en doute. Il ne moment, faut cependant de vue ensuite pas perdre que cela s'expliquerait à la rigueur par certaines ait
les
avec la que le fait présenterait des somnambules. Il est certain clairvoyance de somnambules ont, dans des que beaucoup analogies
cas
leur particuliers, dit aux malades qu'on était la circonstance accidenamenait, quelle telle et lointaine cause de leur qui était maladie et leur ont aussi rappelé un incident oublié complètement (des exemples sorte sont dans l'Archiv de Kieser, tome de tomber III, n° 3, p. 70), la peur d'une échelle la Geschichte Zweier et, dans faite à Somnambulen, p. 189, la remarque l'enfant a dormi il y a longautrefois, qu'il presque de cette
temps, auprès C'est ici qu'il quelques parfaitement
d'une personne faut aussi placer
personnes clairvoyantes à une reconnaitre,
épileptique. le fait que ont
su
mèche
de
248
MÉMOIRES
SUR
LÉS
SCIENCES
OCCULTES
une personne ou à son mouchoir, n'ont jamais vue et ont dit quel était qu'elles il n'est Donc son état de santé. pas vrai elles-mêmes prouvent que les révélations la réalité de la présence d'un nécessairement cheveux
défunt. sous lesquelles au fait que les formes se laissent voir et le défunt parfois apparaît deux en même entendre personnes par de même par cette on peut l'expliquer temps, de contagion faculté bien connue qui caracaussi bien le somnambulisme le térise que vue. don de seconde donc que, dans le présent Il s'ensuit paranous aurions tout au moins expliqué graphe, de cas d'apparitions nombre le plus grand Quant
de défunts en certaines de formes nant tous à une cause commune, téroscopie rétrospective, qui, dans de nombre nous avons
ces cas, énumérés
les
ramela deu-
un grand ceux notamment que au commencement du
ne saurait être méconnue. paragraphe, cette Maintenant deutéroscopie rétrospective est un fait au plus haut point rare elle-même et inexplicable. Mais il y a beaucoup de ou nous devons nous contenter d'une choses, La semblable théorie explication. grande tout entière, de l'Electricité ne consiste guère
ESSAI
qu'à
SUR
L'APPARITION
ramener
des
phénomène primaire 8) Il suffit qu'une ment non tion,
phénomènes qui reste personne à nous
et
passionnément notre cerveau
dans
DES
la
vision
à titre pas seulement mais de telle sorte à nous
présente ne
comme
saurait
qu'on sont notamment
distinguer les mourants
ce pouvoir, et qui, à l'heure raissent suite à leurs par à la fois et en plusieurs Le
cas
a
été
si
de différents gné indubitablement de
cela
un
autres
côtés comme
très
s'agit de personnes rie der Geisterkunde Deux
souvent
bel
divers
pense
forte-
susciter pour de sa forme et imaginavision se
vision de
corporelle, la réalité. Ce
qui manifestent de la mort, appaamis à absents, différents lieux. affirmé
que je certain.
et le
témoi-
considère On
exemple,
dans distinguées, de Iung-Stilling,
exemples sont ensuite
à un
inexpliqué
de simple cette que
une
249
ESPRITS
et
trouve où
il
la Théo§ 198.
particulièrement frapl'histoire de la femme
ce pants, 4ans le livre plus haut cité de Wenzel, Kahlow, de la Cour, dans p. 11, et celle du prédicateur le livre mentionné de Henning, également
un exemple tout à fait noup. 329. Comme le suivant. Il y a veau, je puis ici mentionner ici à Francfort, à l'hômourait, peu de temps de nuit, une servante malade, Le pital juif,
250
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
matin
à fait de bonne tout suivant, heure, ses sœurs et sa mère, dont l'une habite ici et l'autre à un mille de là, se présentèrent chez ses maîtres de ses nouvelles pour demander parce deux
leur qu'elle dans la nuit.
dont
on
cas
ne
tient sont
Le
le
est
rares.
somnambule les état
les apparences
au
fois, de
cata-
de la
mort, à son amie, c'est apparue l'histoire mentionnée déjà Müller de Karlsruhe; et le cas
Auguste encore
3, p. 118. la même
les
de l'hôpital, de tels que
atfirmait
fait,
qui a toutes lepsie soit corporcllement ce que témoigne de
il toutes
apparu directeur
Qu'une toutes tombe, qui sa crise, dans un pas
clairvoyante plus fort de
avait
cité
dans autre
Une
de
l'Arçhiv apparition nous est
Kieser
volontaire
III, de
personne communiquée, de foi, dans sur des sources l'Archiv dignes de Kieser, Il arrive bien plus VI, 1, p. 34. au contraire,
rarement, santé,
pleine manque de récits
puissent
cependant dignes
est
transmis
ici
que
de
en que des hommes, agir de cette façon. Il ne sur ce point encore, pas, foi.
Le
plus
ancien
nous
saint
de sèconde Augustin, il est vrai, si on l'en croit, de main, mais, excellente De civit. Dei XVIII, source 18 et alius indicavit se domi etc. On voit suae, ce
par
que
l'un
rêve
parait
à
l'autre,
ESSAI
dans pour nous
l'état réelle.
SUR
L'APPARITION
DES
de veille, une vision Un cas tout analogue
ESPRITS
251
qu'il tient à celui-ci
est
amécommuniqué par le journal le Spiritual ricain, du 23 sepTelegraph, lembre 1854. Dupotet nous donne, dans son Traité du magnétisme, 3e édition, complet du passage. française p. 561 une traduction Nous trouvons un autre cas de même sorte dans la relation que je viens de citer du de Kieser. Une tome VI, 1, 35 de l'Archiv histoire dans merveilleuse, la qui rentrerait même nous est racontée espèce, par Iungdans sa Théorie der Geisterkunde Stilling on ne nous donne pas § 101; malheureusement de sources. d'indication Horst en a rassemblé autres encore dans sa Deutéroscoplusieurs IV. Mais un exemple, pie, tome II, chapitre au plus haut de cette point remarquable, faculté à autrui, une faculté, d'apparaître outre cela passant du père à l'enfant et exercée par tous les deux très souvent, sans le nous est fournie de Kievouloir, par l'Archiv ser, tome VII, partie 3, p. 158. On en trouve un exemple encore, cependant plus ancien mais tout à fait semblable à celui-ci, dans les Gedanken von der Erscheinung der Geister de Zeibich, le reproduit 1776, p. 29. Henning « von Geistern dans son livre und Geisterse-
252
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
», p. 476. Comme les deux cas nous sont certainement l'un indépendamment présentés mutuellement ils se confirment de l'autre, si hautement merveilleuse. en cette matière le tome Dans IV, 2, p. 111 de la Zeitschrift hern
de Nasse, le professeur Antropologie für nous un cas semGrohmann communique Dans les death de blable. before Signs Horace London, 1825, on trouve égaWelby, lement cas de perquelques d'apparitions vivantes en des endroits où elles n'ésonnes taient présentes que par leur pensée par ex. de dignes p. 45, 88. Tout particulièrement foi nous paraissent les cas de cette espèce, sous le titre de « Doppelque nous raconte, le très honorable gänger » (les doubles), Bende dans l'Archiv Bendsen de Kieser, Le 3, p. 120. il s'agit ici et qui de veille, sont, pendant VIII, dont
des pendant se produisent
visions, à l'état le sommeil, les rêves ceux qui se comsymphatiques, c'est-à-dire, in distans, sont rêvés muniquent qui donc au même et moment par deux personnes d'une manière Des exemples toute semblable. on en trouve de ces rêves sont assez connus un
bon
recueil
dans
§ 21, et, entre autres, intéressant en langue
E. Fabius, De somniis, un cas particulièrement hollandaise. Dans l'Ar-
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
253
ESPRITS
tome VI, partie 2, p. 135, il y chiv de Kiéser, tout à fait remarquable le mémoire a encore l'indicade H. M. Wesermann, qui contient lui-même a suscité tion de 5 cas, où l'auteur de sa volonté, en volontairement, par l'action Mais comme rêves déterminés. autrui certains en question, dans le dernier cas, la personne il fallait agir, n'était sur laquelle pas encore allée au lit, elle avait, avec une autre qui se la trouvait d'elle, eu, tout éveillée, auprès lui suggérer et cette voulait vision qu'on vision
lui avait
fait l'effet
de la réalité. Consédans ces rêves, dans
tout comme quemment à de cette sorte qui se produisent les visions du rêve qui est l'état de veille, c'est l'organe l'anle moyen de la vision. L'intermédiaire, les deux de la neau fragments qui reliera chaine sera l'histoire mentionnée plus haut, et où devons à saint Augustin, que nous ce que l'on rêve nous simplement voyons dans l'état de veille. On à l'autre apparaître dans deux cas tout à fait semblables trouve death de Hor. Welby, defore Signs le dernier à l'Inviemprunté p. 266 et 297 de Sainclair. Visiblement sible world donc, les visions de cette espèce, quelque apparence concrète et corporelle que revête en elles la se proces visions personne qui apparaît, les
15
254
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
sur les d'une action madont celui elles sur l'être en soi d'un organisme affecté par là d'un étranger, dont la cause est tout intérieure, changement et qui, agissant alors sur son cerveau, y éveille de celui qui agit, avec la même vival'image le faire une action résultant cité que pourrait des rayons de lumière projetés par son corps duisent
du dehors
non
pas par l'action mais sens, par le moyen de de la volonté gique sur l'autre, donc viennent
sur les yeux Justement
de l'autre. ces doubles,
nous nous ocdans les cas où ici, qui se produisent cupons en est notoirement la personne qui apparaît ne est absente, même d'ordinaire vie mais sait rien donnent il faut rants d'esprits
de son
dont
ces doubles nous de vue d'où point des moul'apparition
apparition, le vrai justement
considérer et des défunts,
donc dites.
les Par
apparitions nous eux proprement en effet, qu'une réelle imprésence sur comme celle d'un corps agissant nécesn'est nullement la condition
voyons, médiate, les sens, saire de telles apparitions. C'est cette condition qui le vice fondamental de constitue on contoutes les façons dont anciennement cevait les apparitions d'esprits, que ces façons de les concevoir ou à aboutissent à la négation
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
255
Et à l'affirmation de la réalité du phénomène. son tour cette condition suppose qu'on s'était au lieu placé au point de vue du spiritualisme, de se placer à celui de l'idéalisme. la D'après doctrine
le point de départ, spiritualiste que en effet, que l'homme rien ne justifiait, c'était, est un composé de deux substances tout à fait une substance le corps, et matérielle, diverses, ce qu'on une substance immatérielle, appelle l'âme. mort,
réalisée séparation, par la deux substances, la dernière, et inétendue, immatérielle, simple
Après de ces
la
quoique doit cependant encore exister dans l'espace, à savoir se mouvoir, aller de-ci et de-là, agir du dehors sur les corps, donc sur les sens comme aussi se le ferait un corps, et conséquemment toutes choses présenter comme un corps; qui
à la vérité, comme condition la supposent, même présence réelle dans l'espace que celle dont jouit le corps que nous voyons. Contre tout à fait incette conception spiritualiste, des apparitions valent toutes tenable, d'esprits de faire de les objections quela raison permet ce point de vue et aussi l'éclaircissement criet qui fait tique que Kant donne de la chose, la première ou la partie de théorique partie ses rêves tersehers
Traüme eïnes d'un voyant erlaütert durch Traüme der
GeisMeta-
256
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
». Cette conception donc, spiritualiste physik une substance à admettre immaqui consiste dans mobile térielle et cependant l'espace de la Matière, et en même temps, à la manière sur les corps, donc sur les sens, il agissant faut tout à fait, si on veut se faire une juste la mettre en question, idée des phénomènes à ce point de côté; et, au lieu de se placer au point de vue idéaliste, de vue, se placer se présentent à nous sous d'où ces choses nous pouvons autre un tout jour, et d'où autrement du et de tout possible juger Nous mettre à même de faire cela, l'impossible. le but du présent mémoire. là justement en dernier lieu, à notre 9) Le cas qui s'offre, celui où l'acserait maintenant considération dans le numéro décrite tion magique, précémême encore être excercée dent, pourrait c'est
ce qui ferait qu'il y aurait proaprès la mort résultant d'une d'esprit prement apparition de la personne action directe donc, défunte, réelle perun certain point, présence jusqu'à sur lequel, d'un individu sonnelle déjà mort, de réagir. de son propre gré, il serait permis du fait et le tourner Nier a priori la possibilité comme on le fait d'ordinaire, dérision, ne peut avoir d'autre dans le camp opposé, base que la conviction que la mort est la fin en
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
257
de l'homme; à moins que cette conabsolue sur la croyance de l'Eglise viction ne s'appuyât les esprits ne laquelle d'après protestante, pour cette raison que, pourraient pas apparaître ont eu la foi ou non, pendant suivant qu'ils années de vie terrestre, ils leurs quelques aussitôt après la mort, jouir pour éternelles ou en au ciel des joies toujours et enfer subir les peines éternelles, également Par suite, jamais en sortir. qu'ils ne peuvent la croyance toutes les approtestante, d'après vont,
tout
viennent du diable cette espèce des esprits des mais jamais anges, comme cela a été exposé tout au long hommes; de spectris, et fondamentalement par Lavater, paritions ou des
de
1580, pars II, cap. m et iv. L'Eglise au contraire, qui déjà au vie siècle, catholique, à Grégoire le Grand de voir a dû notamment abaméliorer ce dogme très heureusement Genève,
du purgaet révoltant par l'admission de ce terme toire et l'intercalation moyen déde cette alternative entre les deux termes admet l'apparil'Eglise catholique sespérée surde
momentanéqui se trouvent et même, à titre purgatoire, des autres; comme exceptionnel, l'apparition dans le livre déjà il est tout au long expliqué de locis infestis, cité de Petrus pars Thyraeus tion des esprits ment dans le
258
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
se voyaient 1, cap. 3 et suiv. Les protestants à s'y ci-dessus, contraints, par le dilemne manière maintenir de toute pour prendre du diable, l'existence pour cette simple raison se passer de lui pour expliqu'ils ne pouvaient ne pouqu'on d'esprits, quer ces apparitions vait pas nier. Aussi, encore au commencement le diable, sous du XVIIIe siècle, ceux qui nient de la sont-ils le nom d'Ademonistœ, l'objet horreur même horror) que le (plus pieuse Et, en même sont, de nos jours, les Atheistœ. les spectres il est naturel, comme temps, dans le étaient tout aussitôt définis, par ex an dentur Schediasma spectra, polemicum, de C. F. Romani, 1703, Lipsiæ, magi et sagae et territiones Diaboli des apparitiones comme aut aliud in quid externae, corpus, quibus insibi assumit, ut homines sensus incurrens tient.il à cela que les procès festet. Peut-être on le sait, sup. comme de sorcellerie, qui, avec le diable, des communications posent chez les aient été beaucoup fréquents plus Cependant, que les catholiques. protestants abstraction faite de ces vues mythologiques, je disais plus haut qu'on ne peut rejeter à priori la réelle des défunts de l'apparition possibilité sur la conviction que, par la qu'en se fondant mort, l'homme tombe tout à fait dans le néant.
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
259
de cette on ne voit dehors conviction, un être qui existe enpas, en effet, pourquoi ne devrait même pas se bore quelque part, et pourquoi manifester pas agir sur un autre se trouvant dans de tout autres être, quoique Par suite Lucien conditions que ce dernier. d'autant de logique fait preuve que de naïveté Démocomment lorsque, après avoir raconté crite ne s'était laissé faussement à émouvoir, aucun moment, à une machination d'appari. tout exprès tion d'esprit arrangée pour l'efil ajoute o , frayer, En
,
o habebat,
nihil adhuc esse (adèo persuasum animas a corpore 32. Philops. separatas). il y a en l'homme, en deSi; au contraire, hors de la matière, chose d'indestrucquelque à la mort, on ne voit pas, tible qui survive tout au moins a priori, que ce principe, auquel de la vie, on doit le phénomène merveilleux la vie terminée, doive être tout à fait incapable d'action sur ceux qui vivent encore. Ce ne serait seulement qu'a posteriori, par l'expédécider la chose. rience, Mais qu'on pourrait cela est d'autant plus difficile que, abstraction et involontaires des faite d'erreurs volontaires la vision réelle, 'où le défunt témoins, apparaît,
peut
bien
appartenir
à une des huit
sortes
260
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
de visions dont nous avons parlé jusqu'ici. Par suite ilpeut bien en être ainsi. toujours Oui, même dans le cas où une apparition de cette ne espèce a révélé des choses que personne on pourrait, en conséquence savoir, peut des explications données à la fin du n" 7, cela comme la forme expliquer peut-être ici la révélation d'une qu'aurait pu prendre bien clairvoyance somnambulique spontanée; sûrement qu'il soit difficile de démontrer que ces phénomènes se produire à l'état puissent de veille ou même d'un souvenir provenir de ce qui s'est dans l'état complet passé et que des révélations de somnambulique cette sorte, autant ne se proque je sache, duisent rêves.
en tous cas que par le moyen des Mais il peut se présenter des circonstances même cette qui rendent impossible dernière De nos jours où les explication. de cette nature sont envisagées choses avec cond'impartialité que jamais, font l'objet de communicaséquemment aussi tions et d'examens bien plus attentifs, il nous est permis recueillir sur ce point d'espérer des expériences et des conclusions décisives. beaucoup
plus
d'histoires Beaucoup de telle sont, du reste, ne les tient pas pour
d'apparitions nature, que, tout à fait
d'esprits dès qu'on menson-
ESSAI
SUR
L'APPARITION
261
ESPRITS
de trouver une dans beauEt pourtant, explication. à qui consiste coup de cas, cette explication, a contre elle le cade mensonge, les taxer le de celui qui a le premier ractère rapporté de vérité et de droiture fait, l'empreinte gères, autre
il devient
très
DES
difficile
récit: plus que tout enfin, la parfaite constate dans la nature ressemblance qu'on de ces prétenet le dévelopement propre dues apparitions, quels que soient les temps d'où émanent ces récits. Cela et les lieux, la ressemblance d'autant plus quand frappe de son
particulières qui porte sur des circonstances la première fois de ont été reconnues, pour du somnambulisme notre temps, par suite et de l'observation rigoumagnétique plus reuse ment
de
toutes
ces
choses, accompagnede ces visions. On assez fréquent dans l'hisun exemple de cette sorte trouve au plus haut point, toire d'esprit, captivante 1697 que cite Brierre de Boisde l'année son observation 120. C'est la cirmont dans constance
homme, jeune auquel apde son bien ami, l'esprit que paraissait s'entretenant avec lui 3 quarts d'heure, n'en La supérieure. toujours que la partie voyait de fanréalité de cette apparition. partielle humains s'est- trouvée confirmée tômes par qu'un
15.
262
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
de qui se sont produits et a pu paraître comme une relève dans les qu'on parfois particularité de cette Aussi Brierre visions luiespèce. 454 et 474 de son livre, menmême, pp. sans faire tionne cette partielle, apparition à cette histoire, comme un phénoallusion mène qui n'a rien de rare. Kieser, aussi, dans de nombreux notre temps,
cas
son Archiv le même (III, 2, p. 139) raconte fait de l'enfant toutefois Arst, en l'attribuant à la prétendue vue par l'extrémité du nez. En cas cette dans l'histoire tout circonstance, venons de citer, nous donne la que nous tout au moins, que ce jeune homme, preuve n'a inventé de toute le fait de pas pièce Mais alors il est difficile de l'exl'apparition. autrement la condition d'adqu'à pliquer mettre le jour avant l'ami, que c'était noyé dans une contrée lointaine, agir qui venait à sa parole sur lui, conformément donnée, ainsi. Une autre circonstance qu'il dégageait de même nature c'est la façon dont les aps'évanouissent dès qu'on fixe volon. paritions tairement
l'attention de cela l'indication cité de Pausanias sur tendre dans le champ que
ne
perçoivent
sur elles. On trouve déjà dans le passage souvent les bruits qui se font ende Marathon de bataille que les personnes qui se
SUR
ESSAI
trouvent
là
seraient
venus
par
se analogues dans plusieurs Prévorst
DES
L'APPARITION
et jamais celles hasard, qui dans ce but. Des observations de
rencontrent,
(t. II,
263
ESPRITS
passages p. 10 et
de 38);
notre
la
temps,
de Voyante l'on trouve
où
l'on que perceptions, que les l'explication sont aussitôt doit au système ganglionnaire, Cela s'expliquerait, par le cerveau. rejetées dans
mon
soudain du
hypothèse, de direction de
passant corde
d'une
cela
Photius
dans
son
o
o
o
oo o
,
.
,
o o
avec
o o
,
con-
oo
o
incroyable chose nous
en
Damascius
article
o
oo
,
.
o
changement des fibres
me soit ici permis Qu'il chose relever qui quelque très manière frappante
cerveau.
dit
le par des vibrations
o ce
o
tout soit, que de la est racontée
à
fait
. la
Si même
de PréVoyante Le caractère
vorst, p. 87 de la 38 édition.— est si netdes apparitions et le type d'esprits et si propre, déterminé tement que celui qui lire habitude a quelque qu'à peut juger,'rien d'une s'il s'agit de telles histoires, pure invention,
ou si c'est
une vision
provenant
d'une
er-
264
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
reur d'optique ou d'une vision réelle. Il est souet il y a lieu d'espérer, haitable, que nous aurons un recueil des apparitions de spectres, bientôt de voir si elles en Chine, qui nous permettra le même ne présentent pas, essentiellement, caractère et que les nôtres type et le même accessoires si également les circonstances et ne présentent les particularités pas les plus avec celles qui accompagrands rapports chez nous. S'il d'esprits gnent les apparitions ce serait, étant donnée la diainsi, fondamentale si courante des mœurs versité la meilleure et des croyances, confirmation du phénomène en question. Que les Chinois la même idée que nous de l'apparise fassent en
était
et des communications tion d'un défunt, que c'est ce qu'on peut voir par nous en recevons, le récit de l'apparition toute fictive d'esprit, trouve dans la nouvelle est, qu'elle qu'on chinoise ou La Peinture Hing-lo-Tu nystérieuse traduite Julien et impripar Stanislas mée dans son Orphelin de la Chine, accomde Nouvelles et de poésies, 1834. pagné Je fais également de remarquer, à ce point des vue, que la plupart phénomènes qui sont la caractéristique des apparitions d'estels qu'on les trouve décrits dans les prits, citées de Hennings, œuvres plus hauts Wen-
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
265
dans celles etc., plus tard ensuite zel, Teller, de Just. Kerner, Horst et beaucoup d'autres, se trouvent dans de très andéjà également ciens dans trois livres livres, par exemple, que nous avons sous les yeux, du XVIe siècle, à savoir celui de Lavater, De spectris celui de Thyræus De locis infestis, et un autre De et apparitionibus spectris Libri duo, Eisleben, 500 p. in-4°. Les phéno1597, d'un anonyme, mènes de même sorte, c'est, par exemple, les coups frappés, la tentative d'ouapparente vrir
les portes ou même des portes fermées, le fracas d'un poids très lourd non fermées, tombant dans la maison, tous les ustensiles de cuisine avec un bruit d'enfer, ou du s'agitant sur le plancher, bois qui traîne tout cela, le dans le même se retrouvant passé, comme s'il n'avait été de rien. ordre qu'avant, C'est encore le bruit de tonneaux de vin un cercueil roule, qu'on qu'il semble qu'on une de la maison cloue, quand personne doit mourir; ce sont des pas pesants et tâdes coutonnants dans la chambre obscure; de lit qu'on des odeurs de vertures tire; des esprits qui apparaissent pourriture; pour demander des prières; etc. Et certes on ne vacarme
saurait la
conjecturer que très illettrés, plupart
les auteurs, pour la de ces récits mo-
266
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
rares aient lu ces écrits anciens, et dernes, les arguments, Parmi en langue latine. qui à prouver la réalité de ces apparitendent il faudrait citer aussi le ton tions d'esprits, les rapportent, de avec lequel d'incrédulité, à qui nous devons seconde main les lettrés en effet, on y sent telces récits. D'ordinaire, lement
une impression de contrainte, d'affecet de gêne hypocrite tation qu'on sent transla croyance secrète qui se cache derpercer attirer l'atrière. Je veux à cette occasion d'une époque tention sur une histoire d'esprit, d'être étudiée avec toute récente, qui mérite ne de soin et mieux connue qu'elle plus elle a été par une racontée comme l'est, dans les Blättern aus très maladroite plume 8e recueil, Prevorst p. 166. Et il y à à cela raison une double parce que les déclaraà ces faits ont été consignées tions relatives et endans des procès-verbaux judiciaires; du plus haut insuite pour cette circonstance térêt pendant qui apparaissait, que l'esprit nuits, ne fut pas vu par la personne plusieurs le lit de et devant à laquelle il avait affaire il se tenait, cette personne dormant; laquelle mais simplement par deux de ses compagnons de prison, et plus tard enfin pour la première. fois,
par
la personne
elle-même,
qui
en
fut
ESSAI
SUR
L'APPARITION
DES
ESPRITS
267
mouvealors si ébranlée, que de son propre Le ment elle avoua sept empoisonnements. dans une brochure récit se trouve consigné in Mainz des Assisenhofes Verhandlungen über die Giftmörderin Iäger Margaretha des débats 1835. Le procès-verbal Mainz, de dans un journal in extenso est imprimé du 5 juillet 1835. la Didaskalia Francfort à m'occuper du côté Mais j'ai maintenant en ce qui de la chose; puisque métaphysique ici le côté physiole côté physique, Ce a déjà été fait. le nécessaire logique, les visions dans toutes qui, proprement, ces intuitions c'est-à-dire qui nous viennent de du rêve à l'état de l'organe par l'action ce qui, dis-je, là, excite proprement veille, avec c'est leur rapport notre intérêt, possible touche
chose objectif, d'empiriquement quelque chose de situé en dehors c'est-à-dire quelque Ce rapport de nous. de nous et de distinct de ces visions faire en effet, peut seul, à celles des visions chose d'analogue quelque de veille, de l'état ordinaires que nous deconférer une et leur aux sens, égale vôns de causes Par suite, des neuf sortes dignité. avons de cette de visions que nous espèce, énumérées les trois
comme premières
ce ne sont pas possibles, intéressantes qui sont
268
MÉMOIRES
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
elles se ramènent à de puisque pour nous, ce sont les suivantes. hallucinations; simples où nous sommes, La perplexité nous quand ces phénomènes considérons de vision et des esprits, vient proprement de d'apparition ce que, quand il s'agit de ces perceptions, la distinction du sujet et de l'objet, cette precondition de toute mière est connaissance, très confuse. douteuse, justement pas claire, de moi ou' en moi? se deEst-ce en dehors Macbeth à la vue du poimande comme devant lui tout homme gnard qui plane une vision de cette sorte n'enlève auquel pas est-il seul à avoir son sang-froid. Un individu on veut que ce soit là quelque vu un spectre, chose de simplement subjectif, quelque objectif que cela puisse être. Sont-ils, au contraire, à avoir vu, à voir ou à endeux ou plusieurs on attribue à la vision tendre ? aussitôt la réalité d'un en effet, emcorps; parce que, nous ne connaissons piriquement, qu'une cause
unique qui puisse contraindre plusieurs en même la même hommes à avoir temps et cette c'est visuelle cause, représentation seul et même corps, 'en réfléchissant qu'un tous sens Seulement très
la lumière, affecte leurs yeux à tous. en dehors de cette cause d'ordre il pourrait bien y avoir encore mécanique,
ESSAI
SUR
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DES
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d'autres causes capables d'expliquer l'apparition simultanée des mêmes représentations visuelles chez divers individus. Comme parfois deux individus font le même rêve (v. ci-dessus du en dormant, p. 278), donc, par l'organe la même chose de même, à rêve, perçoivent l'état de veille, du rêve chez deux l'organe individus actif de (ou plusieurs) peut devenir la même manière, Ce qui fait qu'un spectre, vu par eux tous en même temps, se présente avec
le même
caractère
d'objectivité qu'un manière la diffécorps. Mais, d'une générale, rence entre le subjectif et l'objectif, au fond, n'a rien d'absolu, mais est toujours relative. Tout objectif, en effet, toujours conditionné n'existant par un sujet, et même proprement à être subjectif; et c'est pour qu'en lui, revient cela qu'en dernier lieu c'est l'idéalisme qui a raison. On croit la plupart du temps avoir la réalité renversé d'une apparition d'esprit, si on démontre a été que cette apparition conditionnée
Mais de quelle subjectivement. valeur peut être cet argument pour celui qui a appris de Kant le rôle que jouent les conditions subjectives, dans l'apparition du monde des corps; et comment cette apparition, avec l'Espace lequel
où elle se produit, avec le Temps dans elle se déroule et la Causalité, qui con-
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donc de la matière, comment stitue l'essence avec toutes ses formes n'est que cette apparition alors que des fonctions du cerveau, le produit a été une fois provoquée cette apparition par des sens; des nerfs, des organes une excitation de sorte qu'il ne reste plus que la question des La réalité matérielle de la chose en soi. sur nos sens n'est, du dehors corps agissant des apparitions il est vrai, pas plus celle du. d'esprits que celle du rêve par l'organe Par suite on quel nous avons ces apparitions. un nommer ces apparitions toujours peut insomnium rêve éveillé dream, (A waking Sicilimen.torûm somno; Sonntag, comp. et omide spectris Fasciculus academicorum nibus Altdorfii, 1716, morientium, p. 11). au fond, elles ne perdent Seulement, pas, Du reste elles sont, leur réalité. cela, pour comme le rêve, de simples représentations telles, n'existent et, comme que dans la conmais on peut dire la science qui connaît sine
réel extérieur. monde même chose de notre ne nous est donné, toutd'abord Ce monde comme et immédiatement, représenque nous avons et n'est, comme dit, tation cérébral provoqué qu'un simple phénomène par les
l'excitation lois
qui
nerveuse, président
et organisé aux fonctions
d'après subjec-
SUR
ESSAI
tives
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de la sensibilité pure et de l'enVeut-on avoir une réalité d'autre question qui se- pose c'est alors la de la chose en soi, qui, agitée par a été rerésolue trop hâtivement; Kant, qui en a vu toutes les difficultés
(formes
tendement). la sorte? question et Locke
prise par comme abandonnée et l'a même insoluble, et enfin a reçu par moi sa solution, quoique restriction. avec une certaine Mais, cependant manière en tout cas, de quelque que la chose d'un en soi, qui se manifeste dans l'apparition de se distingue toto genere monde extérieur, dans les appace qui se manifeste ce monde, bien quelque chose semble ritions d'esprits et dans les deux cas ce qui appad'analogue une seule et même raît à la fin, c'est peut-être Conformément à la volonté. chose, à savoir ce qui concerne trouvons nous cela, qu'en des apparitions cette réalité objective d'esprits, du monde des tout comme s'agit lorsqu'il difféil se présente système quatre corps, un idéalisme, un sceptirents un réalisme, aussi un criticisme, dont cisme et finalement maintenant. Une les intérêts nous occupent de ces vues nous confirmation expresse de la suivantes les paroles est fournie par et celle qu'on la plus célèbre, d'esprits voyante avec le plus de soin, je veux dire a observée
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OCCULTES
la Voyante (Tome I, p. de Prévorst se faire voir les esprits ne peuvent ou si mon œil ne peut cette forme, si mes sens ne que sous cette forme; s'ils ne seraient les sentir qu'ainsi; un
« Si 12) que sous les voir
peuvent pas pour ceci je plus spirituels mais avec précision,
œil plus spirituel l'affirmer ne saurais j'en ai le pressentiment. chose de tout à quelque « Ce de Kant doctrine soi peuvent être, nous ne
» N'est-ce pas là à la fait analogue en que les choses le savons pas: nous » manifestations. ne connaissons que leurs des et la science la démonologie Toute et du moyen de l'antiquité âge, de esprits la magie, leur façon d'envisager même qu'aussi le Réalisme ont pour base qui en découle, et que Descartes encore existant, inattaqué, Ce n'est que l'idéalisme, a fini par ébranler. récente, qui tardivement mûri, de l'époque de vue d'où nous au point nous a conduits, exact sur toutes un jugement porter pouvons et lès apparidonc sur les visions ces choses, Mais en même tions d'esprits. temps, d'autre le matoute empirique, manière part, d'une du à la lumière traînait animal gnétisme les époques, à toutes jour la Magie, grand l'obscurité recherchant s'y pour auparavant, et faisait de ces appariblottir définitivement,
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tions d'esprits et l'objet d'une froide recherche de jugements en toute liberté. C'est portés en toutes choses, la philosophie toujours, qui a le dernier mot; et j'espère que la mienne, de même que, en posant comme réalité unique de la nature la volonté, et toute-puissante elle a rendu concevable la possibilité de la Magie et, en admettant qu'elle existe, l'a rendue de l'exposer, compréhensible par sa manière en faisant de même j'espère que la mienne, rentrer résolument le monde objectif dans le domaine de l'Idéalité, aura aussi ouvert la voie à l'opinion juste qu'il faut se faire des visions et des apparitions d'esprits. L'incrédulité
décidée
d'abord que manifeste tout homme à l'égard d'une pensant part et d'autre des faits de clairvoyance, part des faits d'influence magique, vulgo magnétique, et qui ne fait que céder très tard à son expérience propre ou aux affirmations de centaines de témoins une seule
de foi; cette incrédulité a dignes et même à savoir que ces raison, deux ordres de faits contredisent les lois connues de l'espace, du par nous a priori telles que nous les temps et de la causalité, déterminer sa complexité le dans voyons cours de l'expérience les faits de possible clairvoyance
avec
cette
faculté
de connaître
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OCCULTES
in distans, les faits de Magie avec cette faculté Et c'est ce qui fait que, quand d'agir in distans. non seulement on parle de faits semblables, « Ce n'est pas vrai », mais « ce n'est on dit » (a non posse ad non esse ». Et pas possible « Mais d'autre part on réplique cependant est » (ab esse ad posse). Cette opposition sur ce fait (et c'est une maintenant repose de ce fait en même temps) que ces lois, preuve a priori, né sont pas du qui nous sont connues œternœ les veritates tout des lois absolues, ne sont pas une propriété des scholastiques; cela
en soi, mais qu'elles proviennent et de des formes dé la sensibilité simplement l'entendement, que ce sont conséquemment luidu cerveau. L'intellect, des fonctions de la chose
en ces formes, n'est apparu lés buts et atteindre poursuivre que pour de volonté aux manifestations qui s'imposent nullement les sont individus, pour que absolue de la chose la nature comprendre comme cela C'est en soi. je que, pour même,
qui consiste
l'ai expliqué dans mon livre ( Welt als W. und II, pp. 177, 273, 285-289, 3e édit. p. 195, V.,t. n'est force l'intellect qu'une 309, 322-326), et qui ne touche essentiellement superficielle, l'intérieur des jamais que l'écorce, partout choses. Que celui qui veut bien comprendre
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SUR
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de ce que je dis ici, lise les passages indiqués Mais maintenant il nous mon grand ouvrage. arrive une fois, par la raison que nous aussi inténous faisons de l'Etre cependant partie d'éluder le principium indivirieur du monde, d'un tout autre d'aller aux choses duationis, côté, par une tout autre voie, à savoir par le et ainsi au lieu d'y aller par le dehors, dedans, maîtres par la connaissance de nous en rendre dans la Magie par l'action. dans la claivoyance, Alors, c'est justement pour cette connaissance de parler, un dont nous venons cérébrale, résultat d'acquis, qu'il lui aurait été réellement d'atteindre impossible par sa voie propre à le mettre en question. Un aussi persiste-t-elle fait de cette nature ne se comprend que métac'est une imphysiquement, physiquement; d'autre Il s'ensuit possibilité. part que la clairde la doctrine est une confirmation voyance de l'espace, du temps, de l'idéalité kantienne et de là causalité; tandis que la Magie est en de ma théorie, temps la confirmation unique, que c'est la volonté qui est la réalité comme le cœur de toutes choses. Par là encore se trouve le mot de Bacon confirmé que la Magie est la métaphysique pratique. des maintenant encore Souvenons-nous données autres plus haut et de explications même
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OCCULTES
que nous avons physiologique, l'hypothèse toutes les là-même, laquelle d'après exposée du rêve visions qui se produisent par l'organe celle de la perception se distinguent ordinaire, l'état de veille, par ce fait que qui constitue c'est le cerveau dans cette dernière qui est sur excité du dehors par une action physique les les sens, et c'est de là que lui viennent en même auxquelles, temps grâce lui sont fonctions propres (à qui qu'aux et le temps), il la causalité, savoir l'espace tandis qu'au conréalise sa vision empirique; il s'agit de la vision traire, par l'orquand vient de l'intérieur gane du rêve, l'excitation nerveux et du système de l'organisme, plas. lequel à son tique se propage dans le cerveau, là matière à une vision tout à tour trouve à la précédente. fait semblable Apropos de cette l'excidernière il faut admettre, cependant, données
'd'un côté opposé, donc se produisant aussi une direction contraire, que ayant les mouvements les vibrations ou, en général,
tation
des fibres cérébrales, elles suivent, ne s'étendent aussi, une direction par opposée, suite que tout à fait à la fin aux nerfs sensitifs, donc sont ce qui entré en activité tout lesquels la à fait en dernier lieu; au lieu que, dans ce sont eux qui sont excités vision ordinaire,
internes
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de tous. Si maintenant on admet les premiers dans les rêves les comme vrais, que, d'esvisions et les apparitions prophétiques une vision de cette sorte doit se rapprits à quelque chose de réelleporter cependant ment donc
existant, extérieur, d'empiriquement du sujet, de tout à fait indépendant qui ne serait connu que par cette vision cependant chose entre même, il faut alors que ce quelque de quelque l'intérieur
manière
en communication avec dont l'excitation de l'organisme la vision. Mais une telle communi-
provoque cation ne se laisse pas du tout empiriquement et même, démontrer, puisque par supposiêtre une communication tion ce ne saurait
une communication venant du l'espace, s'en on ne saurait à aucun moment dehors, c'est-à-dire faire une idée empirique physique. a lieu, Si donc cependant cette communication c'est un fait qu'on ne peut comprendre que du dans
et il faut se repréune communication du phénoindépendamment qui se produit, mène et de toutes ses lois, dans cette chose en l'essence intérieure des soi, qui, constituant se trouve à la base de leur choses, partout ne perçoit et qu'on qu'après, apparition, Et c'est se manifestent. les choses quand point de vue métaphysique: senter la chose comme
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OCCULTES
cette communication maintenant comqu'on magique. prend sous le nom d'action Si on se demande qu'est-ce que cette voie à nous de l'action qui se présente magique et toute semblable dans la cure sympathique du magnétiseur dans l'influence éloigné, je c'est la voie que suit l'insecte qui réponds ici et qui de l'œuf, qui a défié les rimeurt de l'hiver, sort de nouveau de gueurs plein vie. C'est la voie par laquelle il arrive que, dans une multitude donnée, après une époque de mortalité, les naissances extraordinaire de la même façon! C'est la voie s'accroissent de la causalité qui ne connaît pas la lisière et l'espace. dans le temps C'est la voie de la chose
en soi.
maintenant, par ma philosophie, que cette chose en soi, donc aussi l'essence de l'homme, est sa volonté, intérieure de chacun, tout entier, et que l'organisme tel n'est que l'obqu'il s'exprime empiriquement, Mais
nous
savons
de cette volonté, jectivation plus exactement dans notre cerveau de l'image qui se forme cette volonté. Mais la volonté comme chose en soi existe en dehors du principium individuace principe par tionis (Temps et Espace), les individus à l'existence arrivent lequel séparée.
Les
limites
qui
proviennent
de
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n'existent donc l'action de ce principe pas Ainsi s'explique, aussi loin pour la volonté. nous vue peut atteindre quand que notre ainsi s'exnous risquons sur ce domaine, des de l'action immédiate plique la possibilité l'un sur l'autre, individus indépendamment cette action de toute distance petite ou grande, en fait dans quelques-unes qui se manifeste de visions énumérées des neuf espèces plus à l'état de veille par l'orhaut visions perçues du rêve et plus le sommeil. pendant
souvent visions a qu'on Par là également, par fondée dans cette communication immédiate, intime des la l'essence choses, s'explique du rêve vrai, de la connaissance possibilité dans le somnambulisme, du milieu immédiat La volonté de la clairvoyance. et finalement gane
de l'un, que ne gênent pas les limites en agissant sur la volonté l'individuation, et in distans, de l'autre, se immédiatement même avoir agi sur l'organisme trouve par cela même de ce dernier qui n'est que sà volonté Si maintenant vue dans l'espace. l'action, qui de
l'intérieur se produit par cette voie, touchant s'étend à ce qui en est préde l'organisme, le système ganglionnaire, posé à la direction, vainement isolé, se propage et de ce dernier, alors qu'être elle ne peut cerveau, jusqu'au
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OCCULTES
de' la façon qui lui élaborée par ce dernier Elle doit, c'est-à-dire, est propre. provoquer à celles en lui des visions tout à fait identiques des de l'excitation extérieure qui naissent à dans l'espace situées sens, donc des images dans le temps et se mouvant trois dimensions etc. à la loi de Causalité, conformément Les unes et les autres sont, en effet, des proet du cerveau, duits de la fonction intuitive ne peut jamais parler que sa propre de cette En attendant, une action langue. soi le caractère, sorte en toujours porte de son origine, donc de ce d'où l'empreinte à elle est sortie et l'imprime conséquemment un si long la forme qu'elle après provoque si différente détour dans le cerveau, que puisse son essence être de cette dernière intime. le cerveau
qu'un mourant, par exemple, Supposons, de regret ou tout autre vivacité par sa grande de volonté, intention agisse sur une personne est très énergique, si cette action éloignée son image naîtra dans le cerveau de l'autre, lui apparaîtra tout comme un corps c'est-à-dire réellement. Mais, existant manifestement, se produisant une action de cette sorte, par sur un cerveau de l'organisme l'intérieur moindre si le cerveau soinsera étranger, de veille; meille à l'état parce que s'il est
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SUR
L'APPARITION
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cas ses fibres sont sans que dans le premier ont cas elles le. dernier mouvement, dans à celui qu'elles opposé déjà un mouvement dans avoir. alors doivent Conséquemment, de celle de la nature une action le sommeil, se manifestant nous par les dont parlons, dans être que plus faible; ne pourra rêves, suselle pourra l'état de veille au contraire des troubles, des sensations, citer des pensées, à son conforme le tout cependant toujours De là par cette empreinte. origine et portant un penchant un instinct, parfois, exemple, la de voir irrésistible mais inexplicable, et aussi, cette action: d'où émane personne du d'écarter la possibilité tout au contraire, désir de maison, seuil de notre par le simple ne pas la voir, la personne qui veut venir, et qu'elle nous l'avons même quand appelée formelle (experto a reçu de nous une invitation dont action, C'est sur cette crede Ruperto). de la chose en soi dans est l'identité la raison aussi la natous les phénomènes, que repose en fait, des bien reconnue ture contagieuse, et des apparitions visions, de la seconde vue le même dont l'effet a pratiquement d'esprits, un objet corporel résultat que celui qu'exerce en même individus sur les sens de plusieurs plusieurs plusieurs et qui fait que, par suite, temps, 16. 16.
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SUR
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SCIENCES
OCCULTES
sont à voir au même moment individus la même se trouve chose, ainsi conlaquelle stituée tout à fait objectivement. Sur cette même action directe repose encore cette communication immédiate des pensées, souvent et qui est si certaine remarquée, que je conseillerai à celui qui a un secret important et à garder de ne jamais parler redoutable à la de qui ne doit personne, pas le connaître, l'affaire à laquelle il a trait. En parlant de forcément à l'esprit la cela, il aurait présente chose tout entière; et cela suffirait que pour une lumière soudainement se fasse dans l'esIl se fait une communication prit de l'autre. de pensée ni le silence ni que n'empêchent la feinte Gœthe « Erraconte les (dans zum » sous la W. O. Divan, laüterungen rubrique Blumenwechsel) que deux couples d'amoureux faisant ensemble un voyage se proposaient mutuellement des d'agrément « Mais bientôt à deviner charades non seuchacun la charade à peine devinait mais même le,mot, proposée que pensait roulait l'autre couple et sur lequel l'énigme, était aussitôt connu et exprimé par la'divina» tion la plus immédiate. Il y a de longues lement
années mandait
ma un
belle soir
hôtesse, à Milan, à table quels étaient
me deles trois
SUR
ÉSSAI
L'APPARITION
DES
ESPRITS
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Sans avait pris à la loterie? qu'elle le très exactement réfléchir, je lui nommais inet le second, mais ensuite étonné, premier de joie, et comme terdit de ses manifestations sur le éveillé et réfléchissant, je me trompais comme on Cette action se manifeste, troisième. chez les somle sait, à son plus haut degré aux très clairvoyants nambules qui, en réponse numéros
décrivent que leur pose quelqu'un, questions dans la plus exacte son habitation de la manière ou tout autres terres les pays les plus éloignés, La en voyage. lointaines qu'il a pu parcourir chose en soi est la même dans tous les êtres, rend l'individu et l'état de clairvoyance qui se avec capable de penser de penser avec le sien, mon cerveau endormi. qui est profondément d'autre Comme maintenant, part, il est cerla volonté, considérée nous tain pour que et la chose en soi, n'est pas détruite comme nier à on ne saurait anéantie par la mort, trouve
dans
cet
état au lieu
de la nature de action magique, qu'une priori ne puisse de décrire, celle que nous venons d'un absolument individu déjà pas émaner mort. On ne peut pas davantage comprendre la chose et en faire une affirmation nettement positive, s'il n'est
parce
que
pas impossible
d'une
manière de concevoir
générale, la chose
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SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
de près, on se rend compte ceet l'examiner de grandes difficulprésente qu'elle pendant ici. tés, que je veux d'un mot indiquer cette essence Nous avons à nous représenter restée intacte de l'homme, dans la intime chose qui existe en demort, comme quelque L'action de du temps et de l'espace. essence sur des vivants comme nous ne que sous des conditions peut donc se produire être de très nombreuses devraient qui, toutes, notre fait; de telle sorte qu'il serait difficile de dire quelle part en tout cela reviendrait de cette naréellement au mort. Une action à s'enture aurait non seulement tout d'abord intuitives du sujet qui gager dans les formes comme la perçoit, donc à se présenter quelcomme de durable, quelque chose d'étendu, que chose qui agit matériellement d'après les mais elle devrait aussi lois de la causalité; hors cette
des concepts de encore passer par le réseau ne saurait son intellect, ce .sujet pas puisque et sans cela ce qu'il a à faire en conséquence le spectre, de son côté, ne .veut que pas être vu, mais veut aussi être comseulement ses vues et les actes qu'il fait en pris dans conséquence. Le spectre encore à s'accommoder étroites et aux préjugés
aurait donc, et s'attacher du sujet
pour cela, aux vues en ce qui con-
ESSAI
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L'APPARITION
DES
ESI'RITS
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cerne
l'ensemble des choses et du monde. Ce n'est pas seulement, Mais bien plus encore si l'on en croit l'exposition que je viens de faire, les esqu'il faut admettre que nous voyons du rêve et en conséquence prits par l'organe d'une action s'exerçant de l'intérieur sur le cerveau et non, comme du de. d'ordinaire, hors par l'intermédiaire des sens; c'est encore J. Kerner le représentant le lui-même, de la réalité des applus autorisé objective paritions d'esprits, qui nous dit la même chose « qu'on dans cette assertion souvent répétée ne voit pas les esprits avec les yeux du corps, » L'apparition mais avec les yeux de l'âme. des
se réalisant cela, quoique esprits, d'après de l'intérieur sur l'organisme, par une action de l'essence une action intérieure provenant des choses, donc une action magique qui se du système par le moyen ganglionpropage naire des escerveau jusqu'au l'apparition est donc perçue à la façon dont sont prits les objets extérieurs sur perçus qui agissent nous par la lumière, le bruit, le contact l'air, ne devrait et l'odeur. changement Quel pas subir l'action d'un mort supposée pour une telle transposition, si pour un schématisme totalement nouveau 1 Mais comment admettre et au prix de tels détours encore qu'alors
286 MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES de ces dialogues véritables s'engager puissent avec demandes et réponses, dont on nous ici, en pasparle si souvent? Remarquons tout aussi bien que sant, que le côté risible à ces redoutable, qui s'attache, plus ou moins, affirmations d'apparitions d'esprits, accompaet qui fait qu'on gnées de telles circonstances, hésite à les faire connaitre, Vient de ce que en parle de percelui qui les raconte comme eues par les sens extéqu'il aurait ceptions ne sont pas, déjà rieurs mais qui certainement un esprit devrait par cette raison qu'autrement être vu et perçu de la même façon par toutes Mais distinguer une les personnes présentes. d'une action intérieure, provenant perception d'une en apparence, et seulement extérieure n'est pas le fait de chaimagination, simple si l'on admet Telles seraient cun. donc, des esprits, les difdu côté du sujet qui se place au point de a vue du mort qui agirait de la manière qu'on d'autres.Dans ma doctrine, dite, il en apparaît la volonté seule a une réalité métaphysique est indestructible par la mort. qui fait qu'elle réelle l'apparition ficultés qui se présentent Mais si l'on les perçoit. comme
au contraire, L'intellect, d'un organe corporel, simplement
physique,
en tant
que
est quelque et disparaît
fonction chose de cet avec
SUR
ESSAI
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ESPRITS
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un mort cpmment peut-il des vivants, connaissance prendre sur eux? en conséquence pour agir ensuite Ce qui C'est là un point très problématique. ne l'est pas moins, c'est le mode de cette acla sur les vivants tion perdant puisqu'en ordiil a perdu tous les moyens corporalité, c'est-à-dire sur les naires, physiques, d'agir organe. encore
Par
suite,
manière comme d'une sur le autres, générale monde des corps. Si nous voulions accorder cependant quelqui nous parque vérité aux cas d'apparition viennent par tant de voies et des voies si diversi délibérément une action ses, et qui affirment des morts, il nous faudrait admettre, objective la chose, que, dans ces cas, la pour expliquer du défunt reste volonté toujours passionet tournée vers les affaires terrestres nément que, pour
en l'absence agir
de tous moyens physiques alors à la sur elle, elle a recours en sa magnétique qui lui appartient
puissance de pouvoir, de réalité première, donc qualité dans la mort conséquemment métaphysique, dont j'ai parlé comme dans la vie puissance j'ai exposé plus haut et sur laquelle plus au dans mon « Willen in der long mes idées « animalischer la rubrique. Natur » sous und Magie. » Ce n'est que par Magnetismus
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le moyen de ce pouvoir la magique que volonté du défunt donc elle-même pourrait encore réaliser ce qu'elle a pu peut-être même dans sa vie terrestre, c'est-à-dire une actio in distans réelle sans l'aide du corps, sur les autres d'une conséquemment agir manière directe sans intermédiaire physique, en affectant leur organisme de manière que s'offrent à leur cerveau des formes visuelles comme celles qu'il ne peut produire ordinairement action extérieure que par suite d'une sur les sens. Et même comme on ne peut concevoir cette action que comme une action intime magique, s'accomplissant par l'Etre des choses, donc identique partout, par la natura nous pourrions, s'il le fallait naturans, à tout prix l'honneur de tant de pour sauver personnes honorables, de ces faits nous le pas décisif tenter
qui viennent témoigner en tous cas, pourrions, de ne pas limiter cette
action aux organismes humains, et d'admettre, comme n'étant et simplement pas purement une action du même genre sur les impossible, corps sans vie, les corps inorganiques, qu'elle ainsi mouvoir. Par là nous pourrait échapnotamment à la nécessité de taxer perions d'inventions certaines mensongères histoires, des mieux confirmées, comme celle du Con-
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dans la Voyante de preHahn, aulique vorst, cette histoire qui n'est pas du tout isolée, dans tout à fait exact et qui a son pendant et même d'anciens écrits dans des relations à confine récentes. Du reste ici, la chose seiller
l'absurde.
Le
luid'action magique même, confirmé croyable qu'il est et rendu animal, donc légitimement par le magnétisme en tout cas, jusqu'ici, dans n'offre confirmé, la mesure de cette confirmation, d'analogue ne à une action de cette sorte, que le fait, faible ressemavec elle qu'une présentant le douter, et dont blance on peut même mode
aus dem dans les « Mittheilungen » zu Dresdn, der Auguste K. arrivé 1843, p. 115 et 318, qu'il est souvent à son à cette somnambule de faire mouvoir des mains, par sa seule vogré, sans l'aide fait affirmé Schlafleben
lonté, l'aiguille magnétique. sur Les vues que nous venons d'exprimer tout le problème expliquent qui nous occupe admettre si nous voulons d'abord pourquoi, action la possibilité d'une même simplement il des vivants, réelle des morts sur le monde nous faut admettre qu'une telle action ne peut être que très rare et tout à fait exceptionnelle; de toutes les étant dépendante cette possibilité conditions que nous avons dites et qui ne se 17 i7
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réunies. Il suit encore trouvent pas facilement de cette conception que que, si nous déclarons de Prévorst dans la Voyante les faits contenus tous deux de Kerner, et les écrits tout voisins les plus les recueils d'esprits d'apparitions si nous déclasérieux qui aient été imprimés; subrons que ces faits ne sont pas purement si d'autre part œgri somnia jectifs, simples contentons nous ne nous là, pas de voir des comme nous l'avons plus haut, expliqué à la muette second sight, faits de retrospective dumb shew, la voyante desquels, procession de son propre aurait ajouté le dialogue fonds; voir à la au contraire, mais si nous voulons, des défunts, d'abl'ordre si révoltant alors, cependant, si bassement qui se dégage surdité, stupide, de ces esprits, et de l'attitude des indications nullement par là de fondement n'acquiert être mais doit réel exclusivement objectif, et d'indu mode de sensibilité mis au compte mis en jeu; il est vrai, par une intellect, base
de ses faits une
action
réelle
mais restant ffuence extra-naturelle, toujours au plus de la voyànte fidèle à lui-même, et toute confite dans haut degré ignorante, du catéchisme. les croyances et à voir directeEn tous cas, en principe, n'est une apparition ment les choses, d'esprit
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ESSAI
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L'APPARITION
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ESPRITS
du cerveau du vision plus qu'une mourant du dehors Qu'un puisse voyant. une telle vision, c'est ce que l'exprovoquer a souvent montré. vivant le Qu'un périence cela a été, en tous cas, dans encore, puisse de bonne circonstances confirmé plusieurs rien
de
part. ment
La de
autant. Enfin
est simplequestion qui se pose savoir si un mort en faire peut on
pourrait, pour des apparitions d'esprits, cette considération, que la ceux qui ont vécu autrefois n'est encore absolue pas c'est la même également,
cette
explication encore invoquer distinction entre et ceux que, volonté
qui vivent chez tous de
vivre
der eine und selbe qui se manifeste (in beiden zum Leben un vivant, Wille erscheint) au passé, donc avoir des retournant pourrait de comréminlscences prenant l'apparence d'un défunt. munications Si,
par
toutes
ces considérations, même seulement
j'ai pu peu de luet très intédes milliers
à jeter parvenir mière sur un sujet très important à propos ressant, duquel, depuis se heurtent, l'un assudeux partis d'années, « Cela est! » l'autre rant tenacement répé« cela ne peut pas être », tant obstinément si j'ai
fait
cela,
j'ai
réalisé
tout
ce que
je
292
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pouvais ce que attendre
SUR
LES
SCIENCES
OCCULTES
me promettre tout de mon entreprise, le lecteur raisonnablement pouvait de moi. SCHOPENHAUER.
TABLE
DES
MATIERES BIBLIOGRAPHIQUE.
V
NOTE IX
PRÉFACE.
1. Magnétisme II. Ilf.
Le Essai s'y
destin sur l'apparition rattache
1
et Magie.
animal de
l'individu. des
esprits
63 et ce qui 113
LA
IMPRIMERIE
56-60,
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DE
DE SAUMUR
L'OUEST