Everything reverberates with a scream, a long uninterrupted scream of which the bronze is no longer but an echo that has lost its mouth. If there is any gentleness, it is in the after-cry. And in the silence in which it is shared. It is a time after tears have been shed, when the world has become dry once more and the only thing left to do is to comb the earth, looking for the shapes of the people we once loved.
OLLIVIER POURRIOL
MARC PETIT
LE CHEMIN SE FAIT EN MARCHANT Tout a le goût de cri, un long cri ininterrompu dont le bronze n’est plus que l’écho, qui a perdu ses bouches. Si douceur il y a, c’est dans la postérité du cri. Et dans son partage muet. C’est un temps d’après les larmes, quand le monde est redevenu sec, et qu’il n’y a plus qu’à arpenter la terre pour y guetter les formes des êtres que l’on a aimés.
MARC PETIT LE CHEMIN SE FAIT EN MARCHANT TEXTES DE
PHILIPPE DAGEN CLAUDIE GALLAY OLLIVIER POURRIOL
MARC PETIT
LE CHEMIN SE FAIT EN MARCHANT
MARC PETIT
LE CHEMIN SE FAIT EN MARCHANT PHILIPPE DAGEN - CLAUDIE GALLAY - OLLIVIER POURRIOL PHOTOGRAPHIES : SYLVAIN CROUZILLAT
La sculpture Ă rebours Sculpting against the grain
PH IL IPPE D AGEN
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La sculpture figurative n’est pas en très bon état. Cela fait plusieurs décennies désormais que modeler ou construire des figures et les fondre ensuite en bronze n’est plus une activité en faveur dans le monde de l’art vivant. Les derniers se nommaient Picasso et Giacometti. Un peu plus tard, De Kooning a procédé à quelques tentatives, mais ce sont des exceptions dans son œuvre. Il n’y a donc rien d’excessif à
Figurative sculpture is in a bad way. For decades now, model-
penser que la sculpture, ainsi définie et pratiquée, est pour ainsi dire
ing or building figures to cast them in bronze is no longer in favor in
tombée en désuétude.
the world of living art. The most recent names are Picasso and Giacometti. Later on, De Kooning made some attempts, however they remain
Les raisons de cette situation sont aisées à identifier. Du développement des abstractions après la Seconde Guerre Mondiale au culte de la géométrie par le minimalisme et les mouvements européens qui lui sont apparentés, de Barnett Newman à Sol LeWitt et Richard Serra,
exceptions to his work. Therefore, it would not be an exaggeration to think that sculpture, thus defined and practiced, has somehow fallen into disuse. The reasons for this are easily identified. From the develop-
l’hypothèse de la représentation de la figure humaine a disparu. Simul-
ment of abstract art after the Second World War to the cult of geometry
tanément, du côté du pop, l’objet commun et industriel s’est imposé
within Minimalism and the European movements related to it, from Bar-
comme le seul motif intéressant, que ce soit pour des prélèvements
nett Newman to Sol LeWitt and Richard Serra, the representation of the
d’échantillons représentatifs, pour des assemblages ou pour des agran-
human figure as subject has disappeared. At the same time, on the Pop
dissements. Andy Warhol, Claes Oldenburg, Daniel Spoerri ont, chacun
Art side, the common and industrial object has stood out as the one
à sa manière, fait glisser le ready-made de Marcel Duchamp vers l’allégorie de la société contemporaine. Deux de ces pop artists ont inclus la figure humaine dans leurs installations grandeur nature, mais George Segal s’en est tenu à des corps de plâtre anonymes et dépourvus
and only interesting motif, either through use of representative samples, constructions or enlargements. Each in his own way, Andy Warhol, Claes Oldenburg, Daniel Spoerri have ushered Marcel Duchamp’s readymade toward an allegory of contemporary society. Two of those pop artists have included the human figure in their life-size installations, but
d’expression et Duane Hanson à des mannequins dont les vêtements
George Segal has kept to anonymous and expressionless plaster bodies
importent bien plus que les proportions et les traits. Les « néo-pops »
and Duane Hanson to dummies whose clothes are more important than
suivent la même voie : assemblages d’objets agrandis en fonte d’alumi-
their expressions and features. The Neo-Pops have followed the same
nium de Jeff Koons ou mannequins de cire de Maurizio Cattelan. Dans
path: Jeff Koons’ combinations of enlarged objects in cast aluminum
ces travaux, il ne reste de place ni pour le modelage, ni pour le bronze.
or Maurizio Cattelan’s wax dummies. In those works, no room is left for
Motif supplémentaire de condamnation : ce dernier matériau a pu paraître définitivement indissociable des usages qui en ont été
modeling, or bronze. There is another reason for bronze’s fall from grace. The material may have been considered definitively inseparable from the uses
faits depuis la fin du dix-neuvième siècle : d’innombrables bustes et
made of it since the end of the 19th century, namely countless busts and
statues, grands hommes, symboles civiques et historiques, nudités pour
statues, great men, civic and historic symbols, nudes for public gardens,
squares, soldats héroïques pour monuments aux morts. Dans l’entre-
heroic soldiers for war memorials. Between the wars, its production
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ÉBAUCHE CRI PAPILLON MATERNITÉ AUTOPORTRAIT REQUIEM NOCTURNE ATTENTE FATALITÉ
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ANGE VANITÉ RÊVE CRÂNE SCARABÉE COUTURIÈRE PIETÀ FAMILLE LIT EXODE
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La générosité du vide The generosity of emptiness
OL L IVIE R POURRIOL
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Ici on pétrifie à mort. Comme si Les Bourgeois de Calais s’étaient gentiment fait giacomettiser la gueule. Rodin et Giacometti se battant à mains nues avec Francis Bacon dans un champ de ruines, je l’imagine comme ça, le cerveau-atelier de Marc Petit. La modernité, depuis Baudelaire, a le goût du charbon. Ici aussi on calcine sévère, on disperse, on ventile, bizarrement à la fois on maltraite, on vilipende, et on fait perdurer, on éternise. On éternise la ride.
Here everything is petrified to death. As though the faces of
On est moderne depuis toujours. Ce traitement ou maltraitement laisse
The Burghers of Calais had been gently giacometticized. Rodin and Gia-
des traces, et Petit veille à ce que son coup de couteau se sente. Chaque
cometti in hand-to-hand combat with Francis Bacon in a field of ruins.
centimètre carré de la peau de ses sculptures émerge d’une mer de
That’s how I imagine Marc Petit’s mind-workshop.
rides. C’est leur matière. Ce n’est pas du bronze, c’est de la ride. Les gosses ont des têtes de mort, ça leur apprendra à jouer aux pirates et à la guerre. Les jeunes filles ont des allures de grands-mères. Chacun
Since Baudelaire, modernism has had the taste of charcoal. Here, too, things are burnt to a cinder, scattered, broken down, at the same time – strangely – ill-treated, reviled, and made to last, made eternal. The wrinkle is made eternal. We have always been modern. This
en prend pour son grade, toi y compris, mon frère. Mon semblable qui
treatment or ill-treatment leaves marks, and Petit makes sure his knife
passes à proximité. Toi aussi, tu aurais pu te faire pompéiser en pleine
thrust is felt. Every square inch of the skin of his sculptures emerges from
vie quotidienne, figé à jamais, résiné, sculpté par une lave noire. Le
a sea of wrinkles. It’s what they’re made of. They are not made of bronze;
monde est sans pitié. Comment disait Alain ? Cet univers ne nous a rien
they are made of wrinkles. Kids with skulls for heads – that’ll teach them
promis. Petit nous le confirme, et précise : si, bien sûr que cet univers
to play at pirates or war. Young women look like grandmothers. No one
nous a promis. Il nous a promis le pire, et il tient ses promesses. T’as juste envie de pleurer, c’est humain, mais le feu de la mort va te sécher tout ça, fais-moi confiance. On ne lutte pas contre la mort, on accompagne le mouvement. On fait de l’humour de désespéré, c’est le seul, c’est le vrai.
is spared, not even you, my brother, my fellow man passing by. You, too, you could have been pompeicized in mid-stride, forever fossilized, cast in resin, sculpted by black lava. The world is without pity. How did Alain put it? The world promised us nothing. Marc Petit confirms and insists that, yes, of course, the world promised us… It promised us the worst and it keeps its promises.
Les corps s’allongent comme des ombres au soleil couchant,
You could just cry; that’s human. But death’s flames will dry you all up,
ce sont des corps d’ombre, où les mouvements longs de la vie se sont
trust me. You can’t fight death; you go with its flow. You cling to gallows
imprimés.
humor, the only, the one true humor.
Des corps en sarment, en charpie, éventrés, longs, noueux, mais la grâce des extrémités. Des mains qui dessinent des arabesques, une finesse insensée, presque inutile, de virtuose voué aux flammes. La ruine qui accompagne la naissance, et presque la précède. C’est le
Petit’s bodies lengthen like shadows in the setting sun, bodies of shadow, marked by the languid movements of life. Bodies like vine shoots, in shreds, gutted, long, gnarled, but with graceful extremities. Hands that draw arabesques in the air, absurdly, almost uselessly delicate, virtuosity doomed to the flames.
privilège des natures mélancoliques d’apercevoir la ruine avant même
The ruin that accompanies birth, that almost precedes it. It is the privile-
la construction. Architecte de ruines. La garantie de survivre au temps :
ge of melancholic natures to see the ruin even before there is a building.
commence par finir. Souvent les statues perdent, au fil des siècles, tout
Architect of ruins. To vanquish Time, start from the end. Often statues,
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SERMENT SARMENT BLESSURE BÛCHER SPHYNX POUPON STYLITE ÉTERNITÉ
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... et parfois, la matière pleure ... and sometimes, even wood and stone shed tears
CL AU DIE GAL L AY
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J’ai découvert le travail de Marc Petit un peu par hasard, dans un salon d’art où son fondeur présentait quelques-unes de ses oeuvres. Je suis repartie avec une reproduction sur carte postale d’un homme assis, seul sur un banc. C’était Le Confident. J’ai punaisé la carte dans mon bureau. J’ai tout de suite senti qu’il s’agissait là d’un grand artiste. Quelques mois plus tard, mon compagnon a contacté Marc
I discovered Marc Petit’s work by chance, in an art gallery
Petit, il voulait m’offrir Le Confident. La sculpture m’a été livrée par la
where his caster was exhibiting some of his pieces. I left with a postcard
poste, dans un carton et soigneusement emballée. Le Confident a pris
reproduction of a man seated alone on a bench. It was The Confidant. I
sa place sur le bureau. Sa présence parmi les papiers, les livres, extraits
tacked the card to the wall of my study.
de journaux. Une patine sombre, presque noire. Il arrive que le chat s’endorme près de lui. C’est une sculpture avec laquelle je devais vivre. Elle est ici, depuis le premier jour, près des fétiches kachina et de la grande écorce de liège dans laquelle sont déposés des galets rapportés de l’océan.
I immediately felt that here was a great artist. A few months later, my partner contacted Marc Petit. He wanted to buy me The Confidant as a gift. The sculpture was delivered to me by post, in a box, carefully wrapped. The Confidant has taken its rightful place on my desk, amidst papers, books, newspaper clippings. It has a dark, almost black sheen. Sometimes the cat sleeps beside it. It’s
Ensuite, alors que j’étais de passage, Marc Petit m’a reçue dans
a sculpture I was meant to live with. It’s been here, since that first day,
sa maison. Il m’a permis de dormir chez lui, des draps séchaient dehors
beside the Kachina fetishes and the big piece of cork oak bark strewn
sur un fil au vent, il suffisait de faire le lit. Le soir, on a tous dîné sous la
with pebbles from the sea. Then, once when I was travelling near Limoges, Marc Petit wel-
tonnelle. Marc Petit, on le dirait arbre. Broussailleux de visage, bras noueux, ventre creux sous des chemises larges. Tout vêtu de noir. Le décrire, c’est déjà voir ses sculptures. À la nuit tombée, on a traversé l’espace de jardin entre la maison et le hangar. – Entre, viens voir... C’est ce qu’il a dit en poussant la porte. Derrière, c’était l’atelier. L’antre du créateur... Des ateliers d’artistes, j’en avais déjà vu, mais je ne pouvais pas imaginer celui-là. Personne ne peut imaginer ! Je me rappelle être restée de longues minutes en haut des marches sans pouvoir bouger. J’ai pensé à l’enfer, à cause des mains tendues, des visages, des bouches ouvertes. À Pompéi,
comed me into his home. He let me spend the night. The sheets were drying outside on the line in the breeze; all I had to do was make the bed. That evening we all ate under the arbour. Marc Petit reminds you of a tree. Bushy eyebrows, gnarled arms, hollow belly under loose shirts. Dressed all in black. To describe him is to see his sculptures. As night fell, we walked across the garden between the house and the hangar. – Come in, take a look… That’s what he said as he pushed the door open. On the other side of the door was the workshop. The creator’s lair. I had seen artists’ workshops before but never one like this! You couldn’t imagine this one. No one could! I remember standing still at the top of the steps for several minutes, unable to move. Seeing the
parce qu’une lave blanche semblait avoir figé l’humanité. Des araignées
outstretched hands, the faces, the open mouths, I thought of hell. Of
avaient tissé des toiles tellement épaisses qu’elles étaient devenues des
Pompeii, white lava freezing humanity for all time. Spiders had woven
voiles, elles ployaient sous la poussière blanche du plâtre et le moindre
such thick webs that they became veils, weighed down by white plaster
mouvement les faisait bouger.
dust, the slightest movement made them stir.
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SÉMAPHORE LILAS DEUIL COMPTINES FRAGMENT NAÏADE PENSÉE CAPTIVE
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LE TESTAMENT
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Le chemin se fait en marchant The road is made by walking
M ARC PETIT
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J’ai commencé à sculpter à quatorze ans en grattant un caillou pour voir s’il était dur, par curiosité en somme. Aujourd’hui, je sais que la pierre peut être plus ou moins tendre mais malgré ma connaissance du métier, de la sculpture, je n’en sais que très peu. Elle est un monde en soi où chaque parcelle contient des mystères. Face à la richesse de son
I started making sculptures at 14, when I scraped a stone to see
histoire, il faut être naïf, inconscient ou rêveur pour oser s’y aventurer.
if it was hard - I was curious. Today I know that stone can be more or
Pour le débutant, de nombreuses routes se présentent. Il faut
less soft but in spite of what I know about sculpture, I know very little.
en choisir une et persister à croire qu’un résultat est possible, quitte à
Sculpture is a world all its own, every part of which contains mysteries. It
se penser fou parfois. Pour moi, malgré quelques périodes d’euphorie, elle est souvent difficile. Le doute est quasi quotidien et il arrive qu’il conduise à passer des semaines totalement infertiles, le travail de la
has such a wealth of history, only an innocent, a fool or a dreamer would dare venture into it. For the beginner, there are many paths to sculpture. You have to choose one and keep believing it will lead you to a result, even if you
journée étant détruit le soir. Mais j’assure que ces séquences, même si
sometimes think you’re going mad. For me, aside from some periods of
elles sont lourdes à supporter, sont nécessaires. Ne pas avoir le cou-
euphoria, the path is often difficult. Doubt is my daily companion; it can
rage de déconstruire son travail serait renoncer. J’ai appris au cours de
generate weeks of fruitless labor, the work done during the day des-
ces trente-cinq ans que détruire une sculpture est encore un labeur
troyed at night. But I believe that this process, though difficult to bear,
de sculpteur : ce n’est pas la jeter, c’est s’accorder sur elle toutes les
is necessary. Not having the courage to deconstruct your work is tanta-
libertés, n’ayant plus rien à en espérer et il arrive parfois que lors de ces épreuves, comme par magie, un je-ne-sais-quoi se glisse et offre un nouveau but, un nouvel espoir, une lumière qui s’allume dans le noir. « Caminante, no hay camino, / se hace camino al andar 1. »
mount to giving up. The past 35 years have taught me that destroying a sculpture is part of the sculptor’s lot. You don’t discard the sculpture, you give yourself complete freedom to do with it as you wish, because you expect nothing more from it, and sometimes during these trials, as if by magic, a certain something, a je ne sais quoi, slips in and offers a fresh objective, new hope. A light shines in the dark. “Caminante, no hay
La vérité recherchée, et produite je l’espère, au travers de mes
camino, / se hace camino al andar.”1
personnages de plâtre est comme l’évolution immuable d’une biographie. Elle n’est pas figée, elle se transforme imperceptiblement comme
The truth I am searching for and, I hope, express through the
une ride qui se creuse. Chaque sculpture est un point d’ancrage avec
plaster figures I sculpt is like the unalterable evolution of a biography.
la réalité d’un moment donné, une sorte de temps arrêté. J’ai besoin de ces bornes, non pour retourner sur mes pas comme le Petit Poucet mais pour avoir espoir et confiance dans le cheminement. Une sculpture
It is not static; it changes imperceptibly, like a wrinkle that sinks deeper into the skin. Every sculpture anchors the reality of a given moment, a kind of arrested time. I need these limits, not to trace my steps back like Tom Thumb, but to have hope and confidence in the road. A sculpture
gagne sa vie quand elle permet d’en engendrer une autre. La seule qui
exudes life when another is born from it. The only sculpture I already
me désole par anticipation est la dernière que je réaliserai. Je ne travaille
know I’ll be sorry to create is the last one. I work only to relieve the fear
que pour éliminer la peur du vide, la peur du noir, la peur de la mort.
of emptiness, fear of the dark, fear of death.
« Marcheur, il n’est pas de chemin, / Le chemin se fait en marchant. » Antonio Machado, Campos de Castilla.
1
1
“Wanderer, there is no road, / the road is made by walking”
Antonio Machado, Campos de Castilla.
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BIOGRAPHIE
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1974
Au collège, il rencontre Cathy qui deviendra son épouse et la mère de ses enfants.
1975
À 14 ans, il réalise en pierre ses premières sculptures. « Par hasard, en grat-
tant un caillou juste pour voir s’il était dur. »
1961
Naissance de Marc Petit à Saint-Céré dans le Lot. Il est le troisième enfant d’une famille d’artisans, sa mère est couturière, son père limousineur.
1966
1978
Il rencontre Serge Lorquin (Jean), prix de Rome de sculpture 1949, par l’intermédiaire de son épouse qui est alors son professeur d’histoire. Décidé à devenir sculpteur, il choisit d’abandonner le lycée et d’apprendre dans un premier temps la taille de pierre. Au cours de sa formation, il rencontre René
Il passe son enfance à Cahors où, depuis la séparation de ses parents en
Fournier, sculpteur cadurcien, ancien élève de Marcel Gimond aux Beaux-
1968, il vit entouré exclusivement de femmes qui sont pour lui un cocon
Arts de Paris qui lui fait découvrir le modelage, technique plus adaptée à
protecteur : sa mère, sa grand-mère et ses trois sœurs.
l’apprentissage que la taille directe. Dés lors Marc Petit travaille la terre et le plâtre et apporte ses travaux à René Fournier pour correction. Pendant prés de vingt ans celui-ci lui transmettra l’enseignement qu’il a reçu.
1961 Born in Saint-Céré, a small village in South West France, he is the third child in a family of four. His mother was a tailor and his father a stonemason.
1966 After his parents’ separation in 1968, he spends his childhood in Cahors, surrounded only by women who protect him like a cocoon : his mother, grand-mother and three sisters.
1974 In Junior High School, he meets Cathy his future wife and mother of his two children.
1975 At the age of 14, he makes his first sculptures out of stones. “Just by chance, by scratching a stone to see if it was hard...“
1978 His history teacher introduces him to her husband, Serge Lorquin (winner of the
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Prix de Rome in sculpture in 1949). He decides to quit High School to become a
sculptor. He first starts by learning how to cut stone. During his training, he meets René Fournier, a sculptor from Cahors, who had been Marcel Gimond’s student in Paris at the Beaux Arts School. Fournier introduces him to clay work, which is an easier way to learn sculpting. From then on, Marc Petit works on clay and plaster and brings his work pieces for correction to René Fournier who will remain his teacher for the following twenty years.
1981
1985
Portrait de ma grand-mère et des fragments de corps, La Main, Le
quarantaine de plâtres au centre culturel de Villeneuve-sur-Lot. Gilbert
Noyé, Le Petit Cri...
Bou, galeriste à Decazeville y remarque son travail et présente quelques
Il modèle de nombreux portraits : Portrait de ma mère, Autoportrait,
Il quitte le Lot pour le Limousin. Première exposition personnelle d’une
pièces dans sa galerie. Il écrit : « Si Marc Petit conserve la flamme que l’on
voit dans ses yeux, qui se traduit par la palpitation de ses mains avides de créer, les lourdes portes de l’avenir lui sont ouvertes1. » Acquisition par le musée Rapin d’un grand bras en plâtre, Le Noyé.
1986
Soixante et onze sculptures sont présentées dans les locaux de la Banque Populaire à Cahors. Cette exposition marque le début d’une relation plus proche avec Serge Lorquin qui va compléter et enrichir l’enseignement de René Fournier. Ses jugements d’une grande sévérité, sa rigueur, sont déterminants pour le jeune sculpteur. Ce qu’il lui transmet porte à la fois sur des interrogations plastiques mais aussi sur des questions d’éthique et sont à l’image de l’immense respect qu’ils ont l’un et l’autre pour la sculpture. Cette relation devenue amitié durera jusqu’à la mort de Serge Lorquin en 1999. 1
Gilbert Bou, Des mains avides de créer, catalogue d’exposition à la Banque populaire à Cahors – Décembre 1986.
1985 He moves from the Lot to the Limousin. First personal exhibition with about 40 plasters in Villeneuve-sur-Lot cultural centre. Gilbert Bou, a gallery owner in Decazeville, takes notice of his work and introduces some of his pieces in his gallery. He writes: “If Marc Petit keeps alive the flame that we can see in his eyes and which transpires in the trepidation of his hands eager for creation, the heavy doors of the future will be wide open for him.“1 The Rapin Museum purchases one of his plaster pieces, Le Noyé.
1986 Seventy-one pieces of his work are shown in the Banque Populaire of Cahors. This exhibition will be the beginning of a closer relationship with Serge Lorquin who will complete and enrich his training. His great severity and harshness will be decisive for the young sculptor. Serge Lorquin will help him with plastic questions as well as ethical ones, his teaching will be the reflection of their mutual respect for sculpture. This relationship will become a deep friendship and will last until Serge Lorquin’s
1981
death in 1999.
He makes a lot of portraits : Portrait de ma mère, Autoportrait, Portrait de ma
grand-mère and body parts : La Main, Le Noyé, Le Petit Cri...
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Principales expositions personnelles
Main private Exhibitions Galerie Nicaise - Paris 2012
St’Art - galerie Artsud - Strasbourg 2008/06/05/03/01/00/99
St’Art - Galerie Nicolet - Strasbourg 2012
La Maison-prés-Bastille - Paris 2006
Galerie NacLil - Lille 2012
Le Lazaret Ollandini - Ajaccio 2005
Salle Saint-Esprit - Valbonne 2012
Galerie Jean-Marc Laik - Koblenz (Allemagne) 2004
Galerie Grand’rue - Poitiers 2012/10/09/07/04
Galerie Huyses Molensloot - Anvers (Belgique) 2003
Galerie du Château - Renens (Suisse) 2012/09
Galerie Arnoux - Paris 2001/99
Le Clos des Cimaises - Saint-Georges-du-Bois 2012/11/10/09
’Les chants de la nuit’ - Saint-Geours-de-Maremne 2001
Galerie du Rat mort - Ostende (Belgique) 2012/08/03/02/2000/98
AB galeria - Granollers (Espagne) 2001/97
Rétrospective Abbaye d’Auberive - 2011
Galerie Canvas - Malines (Belgique) 2001
Cahors Juin Jardins - 2010
Galerie Joëlle Maulny - Angers 2001/99
Galerie Art Sud - Toulouse 2010/07/05/04/02/00/98/95/87
Galerie Duchoze - Rouen 2000
Galerie Artset - Limoges 2011/10/08/06/04/02/00/96/93
Galerie Art Sud - Artexpo Barcelone (Espagne) 2000/98/96
Galerie Anna-Tschopp - Marseille 2010/13
Conseil régional du Limousin - Limoges 1998
Galerie Françoise Souchaud - Lyon 2010/07
Galerie Art Sud - Linéart - Gand (Belgique) 1997
Véga’Art - Saint-Germain-sur-Rhône 2010
Espace Ambuel - Sion (Suisse) 1997
Musée Marc Petit - Ajaccio 2008
Galerie MH Bou - Decazeville 1997/94/91
Galerie Samantha Sellem et galerie Béatrice Soulié - Paris 2008
Galerie Annick Driguez - Paris 1996/94
Galerie du Saint-James - Bouliac 2008
Maison des consuls - Saint-Céré 1995
Galerie Artset ‘Les fonds noirs’, pastels - Limoges 2007
Musée Henri Martin - Cahors 1994
Galerie Sellem - Paris 2006
Musée Jean Jaurès - Castres 1993
Musée Henri Martin et Musée Rignault - Cahors et
Galerie Evasion - Liège (Belgique) 1988
Saint-Cirq-Lapopie 2006
Centre culturel - Villeneuve-sur-Lot 1985
Collections publiques
Public Collections
Lazaret Ollandini-Musée Marc Petit - Ajaccio Centre d’art contemporain de l’abbaye d’Auberive - Auberive Conseil régional d’Aquitaine - Bordeaux Fontaine place du Colisée - Châteauneuf-la-Forêt Jardin Marcelle Delpastre - Aixe-sur-Vienne Musée Jean Jaurés - Castres Musée Goya - Castres Musée Rapin - Villeneuve-sur-Lot Maison de l’industrie - Decazeville
390
Les auteurs
The authors
PHILIPPE DAGEN
CLAUDIE GALLAY
OLLIVIER POURRIOL
Philippe Dagen est né en 1959 à Montauban.
Claudie Gallay est née dans le Dauphiné en 1961.
Ollivier Pourriol est né le 28 octobre 1971. Nor-
Ancien élève de l’École normale supérieure,
Son premier roman, L’Office des vivants, paraît
malien et agrégé de philosophie, il devient pro-
agrégé d’histoire, il enseigne l’histoire de l’art
en 2001 dans la collection « La Brune » aux Édi-
fesseur de philosophie. Parmi ses auteurs de pré-
contemporain à l’Université Paris 1 Panthéon-
tions du Rouergue, dont elle sera l’un des auteurs
dilection figurent Alain, Michel Foucault et Gilles
Sorbonne. Il est directeur de l’HiCSA, Équipe
phares. Il sera suivi de cinq autres ouvrages : Mon
Deleuze. Sa notoriété grandit en 2001 lors de la
d’accueil « Histoire culturelle et sociale de l’art »,
Amour, ma vie (2002), Les Années cerise (2004),
publication de son premier ouvrage Mephisto
Université Paris 1. Historien et chercheur, critique
Seule Venise (2004), Dans l’or du temps (2006).
valse (Grasset). Il adapte son livre au cinéma neuf
d’art au journal Le Monde depuis 1985, il publie
Elle rencontre un vif succès avec son sixième
ans plus tard et réalise par ailleurs le court mé-
de nombreux ouvrages et articles sur les mou-
roman, Les Déferlantes (2008), qui a obtenu dix-
trage Coupé au montage, une fiction fantastique.
e
vements picturaux et les peintres des XIX , XX
neuf prix littéraires dont le prix des lectrices de
Suivent deux romans : Le Peintre au couteau
et XXI siècles. En 2012, viennent de paraître une
Elle. Une adaptation cinématographique est en
(Grasset, 2005) et Polaroïde (Grasset, 2006), ainsi
importante monographie sur Picasso (Hazan) et
cours, Sylvie Testud et Bruno Todeschini sont les
que divers essais. En 2008, il crée Studio Philo. En
L’Art contemporain dans le monde de 1960 à nos
héros de cette fiction qui sera diffusée fin 2013
avril 2013, doit paraître On/off, un essai issu de
jours (Hazan).
sur Arte. Elle rejoint ensuite les éditions Actes
son expérience de chroniqueur au Grand Journal
Sud qui publient L’amour est une île à la rentrée
de Canal +.
e
e
Philippe Dagen was born in Montauban, France, in
littéraire 2010 et son prochain roman, Une part
1959. A former fellow of the École Normale Supé-
de ciel, qui paraîtra fin août 2013.
Ollivier Pourriol was born on October 28, 1971. A former fellow of the École Normale Supérieure, he is a
rieure and a professeur agrégé in History, he teaches contemporary art history at the University of Paris
Claudie Gallay was born in the Dauphiné region in
professeur agrégé in Philosophy. Alain, Michel Fou-
Pantheon Sorbonne (Paris 1). He is the director of the
1961. Her first novel, L’Office des vivants, was pu-
cault and Gilles Deleuze are among his favorite au-
Research Unit of the Cultural and Social History of Art
blished in 2001 in the “La Brune” collection by the Édi-
thors. His first book, Mephisto Valse (Grasset, 2001)
(Équipe d’Accueil de l’Histoire Culturelle et Sociale
tions du Rouergue. She later became one of its leading
earned him a certain reputation. Nine years later, he
de l’Art). As a historian, researcher and art critic for
authors. Five other books followed: Mon Amour, ma
adapted his novel to the screen. He also directed a
Le Monde since 1985, he has published books and
vie in 2002, Les Années cerise in 2004, Seule Venise
short film: Coupé au montage, a fantasy fiction. Two
articles on the pictorial movements and the painters
in 2004, Dans l’or du temps (In the Gold of Time) in
novels followed: Le Peintre au couteau (Grasset, 2005)
of the 19 , 20 and 21 centuries. An important mo-
2006. Her sixth novel, Les Déferlantes (The Breakers) in
and Polaroïde (Grasset, 2006), as well as various es-
nograph on Picasso (Hazan) and L’Art contemporain
2008, met with great acclaim. It won nineteen literary
says. In 2008, he created Studio Philo. On/off, an essay
dans le monde de 1960 à nos jours (Hazan) have just
prizes, including the Elle Readers’ Choice Award (Prix
about his experiment as a TV columnist for the Canal+
been released in 2012.
des Lectrices), and is being adapted for the big screen.
Grand Journal, will be released in April 2013.
th
th
st
The film, whose main characters will be played by Sylvie Testud and Bruno Todeschini, will be broadcast on Arte TV by the end of 2013. Claudie Gallay later joined Actes Sud Éditions, which published L’amour est une
île in 2010. Her next novel, Une part de ciel, will be released at the end of August 2013.
393
Les textes
The texts p. 4
PHILIPPE DAGEN La sculpture à rebours / Sculpting against the grain
p. 112
OLLIVIER POURRIOL La générosité du vide / The generosity of emptiness
p. 232
CLAUDIE GALLAY ... et parfois, la matière pleure / ... and sometimes, even wood and stone shed tears
p. 370
MARC PETIT Le chemin se fait en marchant / The road is made by walking
Index des œuvres reproduites
Index to the reproductions
394
Couverture
Testament IV
2012
170 cm, plâtre
Garde
Le Poupon
2007
99 cm, bois brûlé, détail
p. 11-13
Le Tricycle
2004
87 cm
p. 14
L’Ébauche
1989
34 cm
p. 16
Petite pierre
1975
6 cm, pierre, collection privée
p. 17
Petit poing
1975
6 cm, pierre, collection privée
p. 18
Le Cri
1985
33 cm, plâtre
p. 19
La Pleureuse
1984
36 cm, béton, collection privée
p. 20
Papillon
1983
23 cm
p. 21
Femme sur une jambe
1983
29 cm
p. 22
Le Cheval vert
1988
31 cm, détail
p. 23
Cavalier aux yeux bandés
1985
40 cm
p. 24
Homme et tête de cheval
1985
36 cm
p. 25
Hommage à Bourdelle
1987
52 cm
p. 26-27
La Grande Main
1986
106 cm, plâtre
p. 28, 29
Sans titre
1982
98 cm, pastel, collection privée
p. 30
Le Rendez-vous
2007
34 cm
p. 31
Maternité
1995
59 cm
p. 32
L’Âge d’homme
1993
58 cm, détail
p. 33
Femme sur un banc
1995
39 cm
p. 34-35
Femmes accroupies
1995
de 20 à 25 cm
p. 36-37
Te Deum
1989
53 cm
p. 38-39
Autoportrait
1989
32 cm
p. 40
Premier violon
1990
56 cm, détail, collection privée
p. 41
Requiem
1991
56 cm, collection privée
p. 41
Le Violoncelle
1990
56 cm, détail
p. 42
Nocturne
1990
38 cm
p. 43
Pause
1990
37 cm, détail
p. 44, 45
Sans titre
2005
32 cm, encre, collection privée
p. 46-47
Les Trois Frères
1993
58 cm
p. 48
Hathor
1989
34 cm
p. 49
L’Attente
1989
33 cm, détail
p. 50
Fatalité
1993
53 cm
p. 51
Femme en amazone
1989
33 cm
p. 52
Le Grand ange
2005
220 cm, détail
p. 54-55
Vanité
1993
49 cm
p. 56
Le Rêve de l’ange
1999
34 cm
p. 57
L’Ange
1999
34 cm
p. 58
La Couturière des morts
1999
38 cm
p. 59
La Pietà
1999
53 cm
p. 60-61
La Famille
2000
183 cm, collection privée
p. 62-65
Le Sommier1
1995
105 cm
p. 66-67
Le Lit1
1996
172 cm
p. 68-71
L’Exode1
2000
250 cm
p. 72-74, 76-77
La Quarantaine
2001
90 cm
p. 75
Sans titre
2013
50 cm, encre, collection privée
p. 78
La Nuit
2000
99 cm
p. 79
Le Matin
2000
102 cm, détail
p. 80, 81
Panneau Vortex
2004
98 cm, pastel
p. 82-83
Potences
1999
61 cm
p. 84
La Dernière Soupe
1998
28 cm
p. 86-87
Les Silences
2004
de 120 à 125 cm
p. 88
Le Tombeau des gardiens
1998
Collection Abbaye d’Auberive
p. 89 (haut)
Gardien aux bras ouverts
1998
55 cm
p. 89 (bas)
Gardien qui marche
1998
55 cm
p. 90, 91
Sans titre
2005
35 cm, technique mixte, collection privée
p. 92-93
Mea Culpa
2002
de 168 à 176 cm, collection Abbaye d’Auberive
p. 94-95
Têtes
2002
14 à 17 cm
p. 96, 97
Vortex
2004
25 cm, pastel, collection privée
1
1
1
395
p. 98-99
Les Recluses
2004
35 cm
p. 100
Les Poings serrés
2006
99 cm
p. 101
Le Goéland
2012
25 cm
p. 102-103
La Danse macabre
2001
32 cm, encres, collection privée
p. 104
Le Cavalier de la nuit
2001
34 cm
p. 105
La Peur (série ‘Danse macabre’)
2001
32 cm, détail
p. 106
Le Pape (série ‘Danse macabre’)
2001
33 cm, détail
p. 107
La Noblesse (série ‘Danse macabre’)
2001
26 cm, détail
p. 108
L’Agneau (série ‘Danse macabre’)
2001
30 cm, détail
p. 109
Le Roi (série ‘Danse macabre’)
2001
32 cm, détail
p. 110-111
La Danse macabre
2001
Collection Abbaye d’Auberive
p. 119
Les Ginkgos2
2004
240 et 230 cm
p. 122-131
Série ‘Serments dérisoires’
2006
de 5 à 10 cm, bronzes et encres
p. 132-135
Série ‘Sarments d’éternité’
2007
de 45 à 55 cm, collection privée
p. 136-139
Les 121
2000
168 cm, encre, collection privée
p. 140-142
Série ‘Bois du silence’
2005
de 25 cm à 65 cm, collection privée
p. 143
La Blessure de l’ange
2012
202 cm
p. 144-145
Triptyque
2005
150 cm, pastel
p. 146-147
Le Grand Bois
2005
173 cm
p. 148
La Nuit (série ‘Cahors’)
2006
100 cm, pastel, collection privée
p. 149
Sans titre (série ‘Cahors’)
2006
150 cm, pastel
p. 150-151
Le Grand Bûcher1
2005
232 cm
p. 152-153
Le Fauteuil
2006
141 cm
p. 154-155
Sans titre
2005
32 cm, encre, collection privée
p. 156-157
La Pythie
2006
110 cm
p. 158-159
Gorgone
2006
117 cm
p. 160-161
Le Sphinx
2006
113 cm
p. 162
Le Centaure
2006
106 cm
p. 163
Le Minotaure
2006
126 cm, détail
p. 164
La Clairière2
2007
120 cm
2007
80 cm, pastel, collection privée
1
2
1
p. 165-167, 170-171, 174-175 Série ‘Fonds noirs’
396
p. 168-169
Poupon1
2007
99 cm, bois brûlé
p. 172-173
L’Ange du levant
2007
151 cm
p. 176-177
Bas-relief1
2008
120 cm
p. 178-185, 188-189
Série ‘Sarments d’éternité’
2007
de 35 cm à 210 cm, collection privée
p. 186
La Dame du bois
2007
54 cm
p. 187
Les Stylites
2008
de 82 à 112 cm, collection privée
p. 190
Douleur
2001
36 cm
p. 192-195
L’Ange du Lazaret
2008
296 cm
p. 196-197
Arcane de Seilhac
2008
130 cm
p. 198-199
Sans titre
2002
32 cm, encres, collection privée
p. 200-201
Le Perchoir
2009
59 cm
p. 202-203
Le Crucifié
2008
109 cm
p. 204-209
Série ‘Les Cadurques’
2009
de 43 à 47 cm
p. 210-217
Série ‘Terra-Maïre’
2009
de 141 à 185 cm, plâtres et bronzes
p. 218-219
Sans titre
2010
35 cm, technique mixte
p. 220-221
La Chanterelle
2010
174 cm
p. 222-223, 239
L’Homme à la corde
2010
180 cm
p. 224-225
L’Odalisque
2010
141 cm
p. 226-227
La Chaise
2007
167 cm
p. 228
L’Hiver
2012
67 cm
p. 234-235
Les Mères
1999
43 cm, détail
p. 237
Emma
2007
35 cm, collection privée
p. 242-245
Le Sémaphore1
2011
420 cm
p. 246-252, 260-263
Série ‘Les Vieux Lilas’
2010
de 29 cm à 95 cm, collection privée
p. 253-259
Le Deuil des Catherine
2011
162 cm, pastel, collection privée
p. 264-265
Les Comptines
2011
de 27 et 28 cm
p. 266
Le Petit Fragment
2011
20 cm
p. 267
Albertine
2012
32 cm
p. 268-269
La Naïade
2010
132 cm
p. 270-271
La Pensée
2010
65 cm
p. 272-277
Série ‘Les Captives’
2011
de 31 à 46 cm
p. 280
La Chinoise
2012
43 cm
p. 281-282
La Robe rouge
2012
19 cm
p. 283
La Jeune Pousse
2012
23 cm
p. 284-285
Le Prisonnier
2012
23 cm, détail
p. 286
La petite Écorce
2012
18 cm
p. 287
Homme à genoux
2012
21 cm
p. 288
Le Jupon
2012
19 cm
p. 289
La Jeune Oubliée
2012
15 cm, détail
p. 290
La Petite Robe noire
2012
24 cm, détail
p. 291
La Courtisane drapée
2012
10 cm
p. 292-293, 295
L’Inquiète
2012
28 cm
P. 294
Le Jeu de la corde
2012
25 cm
397
398
p. 296-297, 299
La Colerette
2012
16 cm
p. 298
La Petite Odalisque
2012
10 cm
p. 300-301
L’Égyptienne
2012
34 cm
p. 302
Petit Homme sur tige
2012
26 cm
p. 303, 305
La Courtisane
2012
16 cm
p. 304
Sans titre
2005
32 cm, encre, collection privée
p. 306-307
Le Petit Phare
2012
27 cm
p. 308-309
L’Apsara
2012
13 cm
p. 310-311
L’Odalisque au drapé
2012
10 cm
p. 3162-313
La Demoiselle (série ‘Bois d’automne’)
2011
33 cm
p. 314
Sans titre
2002
20 cm, encre
p. 315
L’Égide (série ‘Bois d’automne’)
2011
55 cm
p. 316-317
Le Petit Chignon (série ‘Bois d’automne’)
2011
43 cm
p. 318-319
La Boîte (série ‘Bois d’automne’)
2011
40 cm
p. 320-321
Série ‘Venise’
2013
67 cm, pastel
p. 322-323
Le Rêve d’Icare (série ‘Bois d’automne’)
2011
32 cm
p. 324
L’Attentive à la tresse (série ‘Bois d’automne’)
2011
47 cm, détail
p. 325
Le Châle (série ‘Bois d’automne’)
2011
43 cm
p. 326-327
Le Ruban (série ‘Bois d’automne’)
2011
34 cm
p. 328
Le Caraco noir (série ‘Bois d’automne’)
2011
40 cm, détail
p. 329
La Reine brune (série ‘Bois d’automne’)
2011
36 cm
p. 330
La Feuille (série ‘Bois d’automne’)
2011
31 cm
p. 331
L’Ange blessé (série ‘Bois d’automne’)
2011
51 cm
p. 332
Le Vieil Ange (série ‘Bois d’automne’)
2011
43 cm, détail
p. 333
Le Cerceau (série ‘Bois d’automne’)
2011
44 cm
p. 334
La Blouse bleue (série ‘Bois d’automne’)
2011
53 cm, détail
p. 335
L’Écorce (série ‘Bois d’automne’)
2011
34 cm
p. 336-337
Dans l’attente
2012
26 cm
p. 338-341
Série ‘Venise’
2013
67 cm, pastel
p. 344-345
L’Aube de l’hiver
2012
112 cm
p. 344-345, 278
Totem à la branche
2011
174 cm
p. 346-349
La Nuit des aulnes
2012
144 cm
p. 350-353
L’Alouette à la tresse
2012
195 cm
p. 354-369
Le Testament
2012
170 cm
Quatrième de couverture
Testament VI
2012
170 cm, plâtre, détail
1
Prise de vue Rétrospective 2011, centre d’art contemporain de l’Abbaye d’Auberive (Haute Marne)
2
Prise de vue Galerie du Saint-James, Bouillac (Gironde)
Les éditions de l’Abbaye d’Auberive et Marc Petit remercient Christian Dufour pour son engagement et son efficace concours à la réalisation de cet ouvrage Stella Pasteur et Jacques Murphy pour leur implication Coordination éditoriale et design : Gil Sanchez www.sysmograph.fr Photographies : Sylvain Crouzillat www.sylvain-crouzillat.com excepté les pages 41 (centre), 42, 56, 58, ,59, 78, 84, 116, 117, 126, 129, 140, 141, 142 réalisées par Nelly Blaya les pages 61, 94, 122, 124, 125, 376, 378 (bas gauche), 379, 382, 383, 384, 386, 387 réalisées par Cathy Petit la page 385 (haut) réalisée par le Musée Marc Petit et la page 385 (bas) réalisée par Stéphan Agostini.
Achevé d’imprimer en avril 2013 par Graphi Imprimeur à La Primaube (12). Dépot Légal : avril 2013 - ISBN : 978-2-918160-09-0 Imprimé en France - Tous droits réservés.
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Everything reverberates with a scream, a long uninterrupted scream of which the bronze is no longer but an echo that has lost its mouth. If there is any gentleness, it is in the after-cry. And in the silence in which it is shared. It is a time after tears have been shed, when the world has become dry once more and the only thing left to do is to comb the earth, looking for the shapes of the people we once loved.
OLLIVIER POURRIOL
MARC PETIT
LE CHEMIN SE FAIT EN MARCHANT Tout a le goût de cri, un long cri ininterrompu dont le bronze n’est plus que l’écho, qui a perdu ses bouches. Si douceur il y a, c’est dans la postérité du cri. Et dans son partage muet. C’est un temps d’après les larmes, quand le monde est redevenu sec, et qu’il n’y a plus qu’à arpenter la terre pour y guetter les formes des êtres que l’on a aimés.
MARC PETIT LE CHEMIN SE FAIT EN MARCHANT TEXTES DE
PHILIPPE DAGEN CLAUDIE GALLAY OLLIVIER POURRIOL