Gazette de Yoshi - sept/oct 2012

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LA GAZETTE DE YOSHI SEPT-­‐OCT 2012

Numéro 13

La Gazette de Yoshi

Sept-Oct 2012

WWW.KARATE-­‐LEERS.FR

DANS CE NUMERO

De l’intérêt de sortir de chez soi…

by Fabrice Caudron et Nathalie Grenier

S’entraîner régulièrement, c’est une chose. Accepter de sortir du confort de son dojo et de ses partenaires habituels c’en est une autre ! S’ouvrir de nouvelles perspectives

Lorsqu’on choisit de pratiquer un art martial ou un sport de combat, on doit aussi faire avec l’offre disponible. Toutes les communes n’accueillent pas de club d’arts martiaux et rares sont celles qui en accueillent plusieurs. S’il s’agit de s’entraîner deux ou trois par semaine, en soirée, il est alors plus simple de choisir un club pas trop éloigné de son domicile… Le choix est donc partiellement contraint et si la discipline pratiquée plaît, elle peut ne pas répondre totalement à nos envies. Dès lors quoi de plus normal que de participer à des stages d’autres styles, dans d’autres communes, avec d’autres experts, afin de découvrir de nouvelles techniques et une nouvelle pédagogie ? Sortir de son club c’est aussi voir de nouvelles choses, s’ouvrir à une forme pratique qu’on n’imaginait peut être pas au départ. Se tester

Après plusieurs années de pratiques, on peut aussi éprouver le besoin de se tester, de

vérifier que ce qu’on a appris dans son style peut aussi être utile dans un autre. Les passerelles ne sont pas aisées, la possibilité de transférer des techniques dépend largement du style essayé. Si l’on a l’habitude de pratique un sport pieds-­‐poings, il y a de fortes chances pour qu’un stage de jiu-­‐jitsu brésilien doit quelque peu déstabilisant ! Mais il est aussi très formateur puisque c’est une occasion unique de découvrir les limites de son propre style.

Les Experts Montpellier

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Rencontrer

Tous les pratiquants expérimentés vous le diront : pratiquer un art martial c’est aussi s’ouvrir à de belles rencontres. Un club n’est pas non plus un site de rencontres… mais c’est lors de stage que l’on peut avoir la chance de rencontrer des pratiquants de grande valeur qui nous aideront à progresser. Vous l’avez compris, nous ne saurions trop vous conseiller de profiter des déplacements du club dans les différents stages organisés cette saison (gratuits pour la plupart) pour vous aider dans votre progression ! La nouvelle formule de la Gazette de Yoshi a été lancée grâce au soutien financier du CNDS.

Les Experts Japonais

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Rentrée 2012 : le bilan, p2 – Les Experts à… Maubeuge, p5 – Le Karaté ce n’est pas qu’au Dojo !, p6 – Technique, p7 – Un peu d’histoire, p8 – Et bien plus…


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Rentrée 2012 : le bilan by Nathalie Grenier

Cette année encore, la saison a repris sur les chapeaux de roue ! Si la rentrée a eu lieu le 4 septembre, l’équipe s’est mise en route bien avant. Car c’est dès le mois de juillet que les nouveaux membres du Comité Directeur ont été formés sur les modalités d’inscription et les obligations légales qu’il nous faut respecter. Premiers cours

Tous les cours ont pu commencer avec un minimum d’adhérents… voire même avec un nombre déjà conséquent de pratiquants, ce qui n’est pas toujours le cas lorsqu’on reprend les cours en même temps que l’école ! Dès le début on a donc dénombré : 8 chez les enfants, une quinzaine chez les ados, près de 30 chez les adultes, une bonne dizaine en Body Karaté, 8 chez les babies.

Inscriptions au 30 septembre

Baby Karaté : 13 Enfants : 10 Ados : 19 Adultes : 34 Body Karaté : 24 Total : 100

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“Les Experts” Montpellier by Fabrice Caudron

Les 5 Experts de la FFKDA, de gauche à droite : -­‐ Serge Chouraqui -­‐ Hiroo Mochizuki -­‐ Jean-­‐Pierre Lavorato -­‐ Dominique Valéra -­‐ Bernard Bilicki

Du vendredi 31 août au dimanche 2 septembre s’est déroulé le 5ème stage des experts de la Fédération Française de Karaté à Montpellier. C’est la deuxième année consécutive que le club envoie un représentant pour ce qui constitue le 1er grand stage de la saison, celui qui lance officiellement l’année sportive. Un représentant Leersois au milieu de 6 autres Tai-­‐Jitsukas, 300 stagiaires et… aucun autre nordiste ! Professeurs et Ceintures Noires

Réservé aux professeurs et aux ceintures noires, c’est une occasion unique de croiser des karatékas venus de toute la France (ou

presque), au pôle de haut niveau de Montpellier (là où s’entraînent nos champions, en plus de l’INSEP), pour bénéficier de l’enseignement des plus hauts gradés : Dominique Valéra (9ème dan et fondateur du Full et du Karaté Contact), Jean-­‐Pierre Lavorato (9ème dan et spécialiste des Katas), Hiroo Mochizuki (9ème dan, « Sempai », c’est-­‐à-­‐dire le plus ancien, fondateur du Yoseikan Budo), Serge Chouraqui (9ème dan et spécialiste du Karaté Traditionnel) et Bernard Bilicki (8ème dan, responsable du Karaté Jutsu et fondateur du Karaté Défense).


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Un stage exigeant

Il s’agit d’un stage particulièrement exigeant sur le plan qualitatif et pour l’intensité des entraînements : 15 heures de Karaté en 2 jours et demi, dans une salle de sport baignée par le soleil du Languedoc… Et sur les tatamis, on trouve beaucoup de ceintures noires (du 1er au 5ème dan) mais aussi de nombreuses ceintures blanches et rouges (du 6ème au 8ème dan). Autant dire que le travail y est sérieux ! Au programme…

La première journée, vendredi, commence avec un travail de bunkai (application des katas à la self-­‐défense) proposé par Bernard Bilicki. Après avoir écouté les consignes de l’expert, nous sommes invités à constituer des binômes… il y a dès lors deux manières d’appréhender ce genre de stage : ou on s’entraîne avec quelqu’un qu’on connaît ou pas trop costaud ou on décide que ce serait dommage d’avoir fait autant de kilomètres pour ne pas se donner à fond… la journée commence donc avec un entraînement en binôme avec un professeur de Karaté Contact, ancien pratiquant de kyokushinkai, facile à repérer puisque c’est écrit sur le kimono. Ce sera le choix pendant les 2 jours et demi de stage : un « grand-­‐costaud » du style Shotokan et un petit gabarit trapu de 130 kg du Shito Ryu pour la suite… avec je l’avoue une partenaire féminine durant une heure et demi en pensant souffler un peu… c’était faire peu de cas de la force de frappe d’une pratiquante de Karaté Contact ! Un message pédagogique

Tout au long du stage les experts se sont succédés, avec chacun un message à la fois technique et moral à faire passer. Au-­‐delà de l’apprentissage technique, c’est également quelques points de repère que les professeurs sont venus chercher (et aussi quelques informations diffusées à cette occasion par les élus de la Fédération). Etre confronté à différents experts et à différents styles c’est aussi une manière de se déstabiliser et de s’obliger à pratiquer de façon complètement inhabituelle. C’est donc troublant et difficile mais formateur. Le stage n’était évidemment pas tout. Le samedi soir les organisateurs nous avaient concocté un repas collectif, une paella typique de la région, moment idéal pour découvrir les talents cachés de nos plus hauts gradés… Me Mochizuki

C’est à Hiroo Mochizuki que revenait l’honneur de conclure le stage lors d’un dimanche matin où beaucoup d’entre nous auraient probablement préféré rester au lit à

récupérer des deux précédentes journées… mais une chose est sûre, tout le monde a été heureux de s’être levé pour transpirer une dernière fois, et écouter les leçons d’un homme de 75 ans qui fut l’importateur en France et en Europe des styles Shotokan et Wado Ruy sur invitation de Me Henry Plée (alors élève de Minoru Mochizuki) dans les années 1960 !


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La photo des Experts Japonais de la Fédération réunis à Paris en août pour préparer le stage de la mi-­‐septembre.

ACTUS DU TAI JITSU

Deux nouveaux clubs de Taï

Erre et Fretin. Ce sont les deux villes de la région où s’ouvre un nouveau club de Taï-­‐Jitsu. A Erre c’est Jean-­‐Marie Leroy, ancien pratiquant à Somain qui lance des cours à destination des enfants et des adultes. Pour Fretin c’est Benoît Defives, ex professeur du club de Baisieux, et Christian Vasseur (webmaster du site tai-­‐jitsu.net) qui se lancent aussi dans l’aventure. Avec la création du club de Rieulay l’an passé, le Taï-­‐Jitsu a le vent en poupe !

“Les Experts” Japonais by Fabrice Caudron et Xavier Pesquet

Référents techniques

L’an passé une nouvelle Commission Taï-­‐Jitsu a été nommée au sein de la Fédération. Elle est dirigée ème par Pascal Burlion. C’est Christian Bisoni, 6 dan, qui en assure la direction technique. Après appel à candidatures, plusieurs référents techniques régionaux ont été désignés. Ce sont eux que vous retrouvez sur la photo ci-­‐dessus. Ils seront chargés d’animer des stages en région afin d’assurer une cohérence technique au sein du Taï-­‐Jitsu.

QUELQUES STATS

100

223 344

C’est le nombre de pratiquants de Karaté (FFKDA) en er France au 1 février 2012.

52 987 CEINTURES NOIRES EN FRANCE 1er février 2012, depuis les débuts du Karaté en France (encore en activité ou non) : e

36718 1 dan // 9584 2 dan 3770 3e dan // 1629 4e dan // 842 5e dan // 322 6e dan // 86 7e dan // 29 8e dan // 7 9e dan

Les présents

Les Leersois présents au Stade Pierre de Coubertin : Julien Pérun, Tony Grenier, Frédéric Andrys, Régis Vandenbosch, Xavier Pesquet et Fabrice Caudron. Ils y ont retrouvé Jean-­‐Pierre Dal, ex-­‐professeur du club de Sailly sur la Lys aujourd’hui pratiquant « libre ». Avec un départ à 6h du matin et un retour vers 23h, la journée de samedi a été chargée… ateliers diversifiés Comme d'habitude, le contenu des ateliers a été particulièrement riche ! Cette richesse vient directement de la diversité des styles de Karaté représentés : Shotokan, Yoseikan, Ueshi Ryu, Nanbudo, Shito Ruy, Shukokai etc. Vous le savez, parlez « du » Karaté n’a pas beaucoup de sens puisqu’il en existe de Des

C’est le nombre d’inscrits au club en cette rentrée 2012 au 30 septembre.

er

Samedi 15 et dimanche 16 septembre s'est déroulé le stage des experts Japonais de la FFKDA à Paris. Le club s'y est déplacé en masse avec 6 ceintures noires (le financement est assuré par le CNDS dans le cadre de la formation des enseignants et techniciens du club, le coût du stage étant de 30 euros par personne pour le week-­‐end).

Xavier en compagnie de Me Nanbu, 9ème dan, créateur de son propre style, le Nanbudo et un des premiers Japonais arrivés en France, connu à l’époque pour être un combattant redoutable.

nombreux styles, certains sont plus « doux », d’autres plus « durs ».

Julien en compagnie de Me Kawanishi, spécialiste de la casse de morceaux de bois en tout genre… et dont la taille des pieds témoigne d’un endurcissement engagé il y a de longues années !

Samedi matin l’échauffement commence avec un travail sur les esquives. Pas la peine de démarrer trop vite, il faut tenir toute la journée… Dans la foulée, nous nous séparons en plusieurs groupes pour pouvoir suivre des ateliers différents : les clés, les blocages et les atémis (sur les points vitaux). Plusieurs thématiques seront proposées tout au long du week-­‐end avec, à chaque fois, un programme de travail une fois revenu en club. Du haut niveau… Fabrice, en compagnie de Me Mochizuki, plus haut gradé et Sempaï (le plus “ancien”) de la FFKDA. Le fondateur du Yoseikan a 75 ans et se porte comme un charme…

Les experts présents sont tous des Japonais (parfois naturalisés) présents en France depuis plusieurs décennies, envoyés ici pour développer leur art. Certains sont même des héritiers de familles de samouraïs, d’où une approche assez particulière de l’art martial, très éloignée de la dimension sport-­‐


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compétition par exemple (pourtant plusieurs d’entre eux ont été des compétiteurs redoutables). Trois d’entre eux sont considérés comme des « maîtres » (9ème Dan) MOCHIZUKI Hiroo, NAKAHASHI Hidetoshi, NANBU Yoshinao accompagnés de: AOSAKA Hiroshi, ADANIYA Seisuke, KAMOHARA Tsutomu, KAWANISHI Eiji, NAKATA Kenji, OKUBO Hiroshi, OMI Naoki, OSHIRO Zeneï, OTSUKA Kazutaka, SATO Yuichi, SHIMABUKURO Yukinobu, UEMURA Shigeru et TSUKADA Ryozo.

Un message

Le discours a été le même pour tous les experts : pratiquer un Karaté vivant, plus réaliste que ce qui a pu se faire au cours des dernières décennies où l’on s’est trop attaché à la forme, au détriment de l’efficacité. Deux voies possibles : la compétition (interdiscipline notamment) ou la tradition (avec un accent sur le réalisme de la pratique, c’est-­‐à-­‐dire exigeante physiquement et « intelligente » en apprenant à viser par exemple les points vitaux et en

LES EXPERTS JAPONAIS Les experts constituent un groupe de travail de haut niveau créé à l’initiative de Francis Didier (Président de la FFKDA) pour élever petit à petit le niveau technique des pratiquants.

“Les Experts” Maubeuge ! by Fabrice Caudron

Probablement moins sexy que Montpellier ou Paris, Maubeuge reste malgré tout une jolie petite bourgade du Nord, connue pour son zoo et ses baraques à frites… Nous étions deux ceintures noires du club à avoir fait le déplacement, Frédéric Andrys et moi-­‐même, pour suivre le cours de Pascal Thibaut et Pascal Burlion sur le thème du passage de grade ceinture noire, du 1er au 3ème dan. Etaient également présents tous les professeurs des clubs de la région pour une harmonisation des pratiques. Une matinée de travail avec un repas en commun et un stage sur les Katas à deux l’après-­‐midi (4ème et 6ème kata) : un rythme pas nécessairement très soutenu mais une recherche technique appliquée !

à…

pensant sa pratique sur le long terme, en intégrant les questions liées à la santé : travailler du souffle ou de l’énergie « vitale »). Encore une fois on repart avec un programme de travail extrêmement dense… et qui donne surtout des perspectives d’évolution pour les années à venir !


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« Ne pas penser que le Karaté n’est qu’au Dojo » by Xavier Pesquet

Dojo nomi no Karate to omu na

Voici le 8ème principe du Karaté selon Funakoshi Gichin, un célèbre maître de Shuri-­‐te créateur de l’école Shotokan Karate-­‐do. Il est souvent difficile de se faire une idée précise du sens de ces principes ou plutôt devrais-­‐je dire des sens de ces principes. Au mieux peut-­‐on en faire une interprétation. Nous sommes tous déjà convaincus de la nécessité de travailler les arts martiaux en dehors de nos deux séances d’1h30 par semaine. Et plus ou moins nous complétons par des exercices de musculation, d’assouplissements, par de la course à pied. Nous répétons nos katas, nous apprenons des katas, parfois nous pratiquons des kihons personnels. Nous nous instruisons par la lecture d’ouvrages spécialisés et par de longues recherches sur internet. Mais ce 8ème principe du Karaté ne nous emmène-­‐t-­‐il pas plus loin ? Ne nous conseille-­‐t-­‐il pas en fait de mixer les arts martiaux à notre vie de tous les jours ? La forme de corps est un travail de chaque instant.

Comme l’on se tient droit en seiza lors du salut ou de la mise en garde “Kamaé”, nous aurons cette même attitude assis sur notre chaise de bureau afin de réduire les problèmes de dos voûté. Et, oh miracle, cela fait aussi travailler le gainage sans s’en rendre compte. Comme l’on descend en kiba-­‐dachi le dos droit pour asséner un atemi vers le bas, il est préférable de faire ce même geste pour ramasser un stylo par terre plutôt que de se plier en deux les jambes tendues. Si je dois déplacer cet objet lourd, pourquoi ne pas placer convenablement mon centre de gravité sous celui de l’objet à soulever, comme je le fais pour exécuter une projection, ce sera moins difficile et je risque moins de me faire un tour de reins. Les arts martiaux sont une école de bonne santé, les pratiquer hors du dojo nous amène à garder un bon fonctionnement de notre corps. L’attitude doit être travaillée au moins autant hors du dojo qu’au dojo.

En randori nous devons rester sur le qui vive, montrer notre détermination, prendre l’ascendant psychologique sur notre partenaire. Autant de savoir-­‐ faire qui sont utiles au boulot, à l’école, à la fac ou simplement dans la rue. Pour présenter un kata nous devons nous présenter sûr de nous, saluer avec courtoisie, énoncer distinctement le nom du kata et commencer ni trop vite, ni trop tard en imprimant notre combativité à nos mouvements. C’est exactement l’attitude nécessaire en présence d’une personne suspicieuse ou quand on veut séduire, impressionner ou… manipuler. Les arts martiaux nous enseignent comment avoir une attitude juste, équilibrée et combative dans la vie quotidienne. La base du Tai-Jitsu est : 1-esquive, 2-atémi, 3-clé/projection.

Voilà des principes applicables à des situations pas forcément physiques ! Une personne est agressive, si je fais front je fais monter la pression, si je lui souris 1 -­‐ esquive, je lui tends la main 2 -­‐ atemi, je dis une chose gentille 3 -­‐ clé/projection ; l’agressivité est redescendue d’un cran, et on respecte en même temps l’étiquette du Budo : apprendre à se battre pour ne pas avoir à se battre. Une personne m’insulte, si je réponds j’engage un bras de fer hasardeux, si je ne dis rien et l’ignore je fais esquive/parade simultanée, je viens de faire sen no sen sans même me battre ou plutôt sans engagement physique. Le Tai-­‐Jitsu que l’on apprend au dojo a des vertus facilement transposables au quotidien. Et vice et versa il est bon de mettre de soi dans son Karaté au dojo. D’être plutôt dans l’esquive si l’on est léger, dans l'absorption si l’on est plus lourd. De jouer de sa fébrilité si l’on est une “boule de nerf” ou de sa décontraction si au contraire on est un peu mou. D’être dur avec des ripostes en piques de doigt ou en ippon ken si l’on est un travailleur manuel avec des mains durcies. De jouer de sa capacité d’analyse et de sa rapidité de réflexion si l’on est plutôt doué pour cela. Sans bien sûr oublier d’apprendre à faire ce qui nous semble opposé à notre naturel. Personne n’a jamais dit que ça serait simple :) Ceci n’est qu’un début de réflexion sur le 8ème principe du Karaté. Libre à vous maintenant de vous faire vos propres idées de la signification de : « ne pas penser que le Karaté n’est qu’au dojo ».


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ACTUS DE LA FEDE

Technique : Uke by Fabrice Caudron

Le terme « Uke » revient très fréquemment lors d’un entraînement. Il désigne en premier lieu le partenaire qui subit la technique. Celui qui l’exécute est alors appelé « Tori ». C’est le cas lorsque je démontre une technique ou un enchaînement, je suis « Tori » et mon partenaire est « Uke ». Les rôles s’inversent quand je subi à mon tour une technique. Le terme « uke » est également utilisé dans d’autres circonstances, notamment lorsqu’il s’agit de désigner certains blocages. Ainsi Soto Ude Uke correspond-­‐il au blocage extérieur-­‐intérieur quand Uchi Ude Uke désigne le blocage intérieur-­‐extérieur. Dans cette expression, « Ude » est l’avant-­‐bras. Quoi de commun entre le Uke-partenaire et le Uke-blocage ?

Une erreur de traduction ! Le terme utilisé est adéquat. Dans les deux cas les Japonais utilisent bien « Uke ». Ce qui pose problème c’est l’interprétation de « Uke » comme blocage. Bien qu’il soit difficile de traduire au mot à mot les idéogrammes Japonais (un Kanji relève plus du concept ou de la notion que du mot comme dans langues occidentales), « Uke » renvoie plus à l’idée d’absorber, d’adhérer qu’à l’action de bloquer. Et c’est ainsi que des générations de Karatékas se sont entraînés à exécuter des blocages puissants, violents et traumatisants pour les articulations (dans les exercices de Kihon par exemple) au nom d’une « tradition » mal interprétée quand cette même tradition nous invitait simplement à travailler avec la plus grande souplesse possible afin de « sentir » d’adversaire-­‐partenaire. Le Karaté est devenu essentiellement « Yang » alors qu’il comporte aussi une forte dimension « Yin » (ceux qui ne comprennent pas chercheront par eux-­‐mêmes !).

Le kata devient dès lors beaucoup plus intéressant à pratiquer car plus proche de la réalité et d’une logique d’auto-­‐défense, à condition d’être capable de le « lire ». Il devient réellement un manuel de techniques d’auto-­‐défense, inventé à une époque où l’impression n’était pas aussi répandue qu’aujourd’hui... Le kata est un livre ouvert ! Il faut « juste » en connaître la langue.

Championnats Karaté 2012

monde

de

Ce qui s’est passé avec « Uke » s’applique aussi à d’autres termes (cherchez du côté des positions par exemple : « zen kutsu dashi » désigne la fente avant mais le terme détermine-­‐t-­‐il pour autant l’écartement des jambes en largeur et/ou en longueur ? Ou encore, le « Fudo » de « Fudo Dashi » signifie aussi « imperturbable » ou « indomptable », comment l’appliquer à la position ?) et c’est ce dont rendent compte tous ceux qui cherchent un peu en espérant que petit à petit les pratiques issues d’une « tradition » mal interprétée disparaissent au profit de ce que cette « tradition » a de mieux à nous apporter. Une seule condition : apprendre à lire.

Du 21 au 25 novembre 2012 se dérouleront les championnats du monde de Karaté, accueillis en France pour la première fois depuis… 1972 ! Autant dire que l’événement est important, d’autant que c’est Bercy qui a été choisi pour être le théâtre des affrontements. Une belle et grande salle, remplie plusieurs mois à l’avance pour les jours de finales. Il reste donc encore quelques places pour les premiers tours, à tarifs préférentiels pour les licenciés. Et pour ceux qui ne pourront pas faire le déplacement, un partenariat a été passé avec les chaines du groupe France Télévision et avec Canal Sport pour la diffusion des épreuves. Toutes les infos sur le site officiel :

www.karateparis2012.com

Appliquez la théorie lors d’un entrainement : Effectuez votre « Uke » main fermée, main ouverte, en percutant l’adversaire ou en cherchant simplement à entrer en contact « doux », sur une saisie ou sur une percussion, avec ou sans esquive, avec ou sans vrille de l’avant-­‐bras etc.

La compétition en chiffres 

Réinterpréter les katas

D’où une interprétation nouvelle de certaines phases de katas : ce qui semble être un blocage (irréaliste) est en réalité un étranglement ou une clé articulaire. Ce qui est « dur » peu devenir plus « doux »… et plus efficace et réaliste ! Un Soto Ude Uke s’utilisera par exemple facilement comme une clé de coude. Le Jodan Age Uke comme un atémi à la gorge et le Uchi Ude Uke comme une clé de poignet.

du

21 ce sera la 21ème édition des Championnats du Monde Seniors. 40 la durée en années pendant laquelle les Championnats du Monde de Karaté n’ont pas été organisés en France. En 1972, ils avaient déjà lieu à Paris. 100 le nombre de nations représentées. 250 le nombre de bénévoles recrutés pour cet événement. 1 000 le nombre de compétiteurs attendus pour cette édition. Plein d’infos sur www.ffkda.fr


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Le Forum des Associations 2012

PROCHAINE DATE A RETENIR 

Le club a participé au 7ème forum des associations de la ville de Leers samedi 8 et dimanche 9 septembre 2012. Pour l'occasion nous avons proposé deux démonstrations : samedi à 16h et dimanche à 10h. La thématique était simple : proposer un cours "condensé" de manière à expliquer au public la spécificité de notre art martial. Samedi nous avons surtout proposé une explication sur les bunkaï des Katas et dimanche un focus sur des techniques de défense. Merci à tous les participants pour votre aide à l'installation du vendredi, l'animation du week-­‐end et au rangement du stand le dimanche soir : Nathalie(s), Stéphanie, Sandrine, David ou Pauline.

UN PEU D’HISTOIRE Il est difficile de préserver l’histoire d’un club. Nous avons créé une page « Archives » sur le site du club mais les comités directeurs et les enseignants ont changé et tout recenser demande beaucoup de travail ! Nous allons donc vous rappeler ou vous dévoiler, petit à petit, quelques « secrets ». Les profs : Il y a eu trois profs « officiels » au club (c’est-­‐ à-­‐dire déclarées auprès de la Fédération, sans compter tous ceux qui ont aidé d’une manière ou d’une autre à l’animation des cours) : le premier d’entre eux s’appelle Francis Lemaire, c’est aussi le fondateur du club. Le deuxième est une femme et s’entraîne encore au club… à vous de trouver (solution dans le prochain numéro) ! Le troisième, c’est lui qui vous fait transpirer aujourd’hui.

Merci à tous les pratiquants qui ont participé aux différentes démonstrations. Pour samedi : Arnaud, Julien, Frédéric, Baptiste, Christophe, Emeline et Fabrice. Pour dimanche : Arnaud, Nathalie, Tony, Xavier, Frédéric et Fabrice. En

espérant

n’oublier

Les président(e)s : Vous connaissez Nathalie, notre présidente actuelle, mais saviez vous que deux pratiquants actuels l’avaient aussi été quelques années ? Lesquel(les) ?

personne !

La Gazette de Yoshi Sept-Oct 2012

Karaté Taï-­‐Jitsu Leers Espace Motte Bossut – Av. de Verdun 59115 – Leers www.karate-­‐leers.fr

Dimanche 28 octobre : sortie au Parc Astérix


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