Tai Jitsu Leers : gazette janvier-avril 2012

Page 1

LA GAZETTE de

Numéro 11 - Janvier - Avril 2012

YOSHI

RENCONTRES RENCONTRES

FORMATION

Goûter de Noel et St Valentin

Stage PSC 1

ARTS MARTIAUX

STAGES

Tsukuri, Kususki, Kake

Multidisciplines Aunkaï

COMPETITIONS Tous les résultats

1


E D I T O S O M M A I R E

Vous l’attentiez impatiemment pour la 2ème édition dans son nouvel habit, et bien la voici, la gazette de Yoshi. Nous voici déjà au début du dernier trimestre. Alors que s’est-il passé entre janvier et avril ? La gazette est ici pour vous rafraîchir la mémoire ou tout simplement pour vous relater ce que vous avez manqué. Vous pourrez retrouver tous les évènements conviviaux qui ont marqué le trimestre et notamment le traditionnel cours de la Saint Valentin encore plus haut en couleur que les autres années (mais où s’arrêteront-ils ?), un récapitulatif de tous les stages importants ainsi que tous les résultats des compétitions. Et surtout à ne pas manquer, l’article non exhaustif sur la coupe de France par Baptiste, nouveau rédacteur. Depuis la création de la gazette, vous avez pu lire surtout, et je l’en remercie, les articles de Fabrice. Dorénavant, il est entouré de nouveaux rédacteurs en herbe. Vous avez pu découvrir un article de Jean Pierre DAL, Professeur du club de Sailly sur la Lys et de Xavier PESQUET, ceinture noire du club, dans le n°10. C’est au tour de Baptiste SALBOT, vice-trésorier du club, et de Christian VASSEUR, adhérent du club d’Avelin et webmaster du site tai-jitsu.net, de vous faire profiter de leurs impressions. Surtout, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos écrits et rejoindre ainsi la communauté des rédacteurs de Yoshi ! En attendant, la fin de l’année et les passages de grades, notez dores et déjà sur vos agendas, le vendredi 29 juin à 19 h, l’Assemblée Générale du club. Outre les traditionnelles démonstrations et remises de passage de grades, cette année est une année importante, puisque vous serez amené à élire ou réélire le comité directeur pour 4 ans. Votre présence est indispensable. Nathalie GRENIER

p. 3 - 4

p. 5 - 7

Rencontres Conviviales

Arts Martiaux

p. 8

p. 9

Coopetition

Resultats

p. 10

p. 11 - 12

Formation

Stages Multidisciplines Aunkaï

p. 13 -15

p. 16

Special

Grand Stage

Coupe de France 2012

Avec Christian Bisoni

2


d RENCONTRES CONVIVIALES Le deuxième trimestre fut également chargé en évènements conviviaux. En effet, le samedi 10 décembre 2011, plus d’une centaine de personnes -record pour le club(adhérents et leur famille) se sont retrouvés à la salle polyvalente de Leers pour partager un moment convivial. Chocolat chaud et coquilles ont été dévorés par la tribu « tombola » qui les réunissaient ce jour là. Au son mélodieux du tempo imprimé par Fabrice, chaque « tombolate » a attendu avec impatience que son numéro soit tiré au sort afin de repartir avec un cadeau semblable à un trésor ! Aucun « tombolate » n’a été laissé pour compte et ce sont les bras chargés de récompenses que la tribu s’est ensuite translatée vers le cinéma de Leers pour une séance privée : « Tintin et le secret de la licorne ».

Puis, pour une fois l'entraînement de la Saint Valentin tombait bien le jour de la Saint Valentin... Nous nous sommes donc retrouvés 45 sur les tatamis pour cette 6ème édition de la Saint Valentin au club ! Un tout petit peu plus que l'an passé, mais comme la dernière fois c'est le groupe du Body Karaté qui a mis l'ambiance en venant déguisé... le groupe du Tai Jitsu est resté assez studieux. Au programme : un entraînement ludique qui mixait du Body Karaté à l'échauffement et en fin de cours et du Tai Jitsu pour les 45 minutes de technique.

Enfin, la période s’est achevée le 11 avril 2012 avec la chasse aux oeufs chez les baby karatékas. Ils n'étaient pas nombreux ce mercredi, mais ça ne leur a pas fait peur ! Les lapins et les cloches étaient passés au club pour déposer quelques chocolats. 3


Et c'est le temps de l'échauffement et rapides comme des éclairs que les baby karatékas ont joué à cache-cache pour retrouver les friandises.

sont entraînés pendant une heure et demi dans la bonne humeur et ont terminé la soirée par un pot de l'amitié.

Quel bonheur à la fin du cours de croquer un œuf ...

Puis le 23 mars 2012, c’était au tout de Sailly de nous recevoir. Echauffement par Pascal EVANGELISTA, 1ère partie par Jean-Pierre DAL, 2ème partie par Fabrice CAUDRON, 3ème partie par Jérémy PHILIPPE et une belle pyramide en conclusion. Nous étions une quinzaine de Leersois, merci à tous les participants !

D’un point de vue sportif, c’est avec plaisir que nous avons retrouver nos amis des clubs de Sailly sur la Lys et de Maubeuge pour un interclub sur le thème de... "sortie en boîte de nuit" ou "bastion à la ducasse" comme on le dirait dans le Nord... Le 27 janvier 2012.

Au programme de la soirée : une approche plus instinctive du Tai Jitsu, à la recherche de notre côté animal et spontané... Merci pour l'accueil chaleureux ! Nous attendons avec impatience le prochain interclub à Maubeuge au mois de juin.

Sous la direction de Jean-Pierre DAL, professeur de Sailly, Jérémy PHILIPPE, professeur de Maubeuge et Fabrice CAUDRON, professeur de Leers, une quarantaine de Tai Jitsukas se 4


d ARTS MARTIAUX Par Xavier PESQUET

Trois principes, trois phases mais pas nécessairement trois temps.

Tsukuri, kuzuski, kake Ceci est la base du Taï-Jitsu. La clé de la réussite !

Tsukuri Le déséquilibre : En premier lieu le déséquilibre psychologique : il s’agit de prendre un ascendant mental sur son adversaire, lui mettre la pression et de le diriger là ou vous voulez qu’il aille. Puis le déséquilibre physique : en attaquant au moment et à l’endroit que j’ai décidé, mon adversaire va là où je ne suis plus et y trouve le vide.

Kuzushi Le placement : le déséquilibre engagé il faut faire en sorte de profiter au mieux de la situation. Si on compte effectuer une projection, le Kuzushi consistera à déséquilibrer son adversaire, briser sa structure. Si on compte le mettre KO par une frappe, on cherchera plutôt à ouvrir sa garde, se donner un accès facile à une cible sensible, tout en se plaçant à l’abri d’un contre… Kake L’exécution : la mise en application du mouvement. La technique proprement dite ; une frappe, une clé, une projection ou les deux ou les trois !

Ce serait trop facile car chacun des trois principes se fond dans les deux autres et il est bien difficile de les séparer de façon nette et précise… Où s’arrête l’un, où commence l’autre ? Même lorsqu’ils se produisent en même temps, les trois principes sont différents et indispensables tout autant d’indissociables ! On a donc trois principes, trois phases qui se distinguent par leur concept, leur rôle dans le combat mais qui ne suivent pas forcément un ordre chronologique bien établi. Pour finir voici ce qu’en dit Me Mochizuki Hiroo (9ème dan) : pour moi, le maître mot des arts martiaux, c’est : « stratégie » (« TSUKURI »). A savoir l’art d’utiliser la distance (« MA ») et la tactique appropriées pour piéger l’adversaire en l’amenant là où l’on a décidé de l’amener. S’y ajoute la notion de timing (« HYOSHI ») pour prendre l’initiative (« SEN ») afin de provoquer le déséquilibre de l’adversaire physiquement et mentalement (« KUZUSHI »).

5


Enfin vient l’exécution technique (« KAKE »). Malheureusement, la plupart des écoles à l’heure actuelle enseignent seulement cette dernière partie, qui est inutile et vide de sens sans les deux autres. Source : www.home-budoka.com Par Fabrice CAUDRON

Que pratiquez-vous ? Lorsqu’on parle de Karaté, d’Aïkido ou de Taï-Jitsu, on désigne ces disciplines par le terme d’« art martial ». Pourtant, ce que l’on y pratique est très éloigné de ce que constitue réellement un « art martial ». Pour le comprendre il faut avoir en tête la façon dont les fondateurs –Japonais- de ces différentes disciplines ont pensé leur pratique. Par exemple, Jigoro Kano, fondateur du Judo, n’a jamais prétendu créer un art martial. Il s’est ouvertement inspiré des anciennes techniques de Ju Jitsu (un des arts des samouraïs) pour créer ce qu’il souhaitait être un SPORT. A tel point qu’il fut le 1er Japonais à faire partie du Comité International Olympique et que le Judo intégra vite le programme des JO, malheureusement peu après le décès de son créateur. Le Karaté a suivi, avec deux ou trois décennies de retard le même parcours, stoppé aux portes des JO malgré tout. Gishin Funakoshi (mais pas seulement lui), tout juste arrivé des îles d’Okinawa, a

« vulgarisé » le Karaté pour en faire un sport praticable par le plus grand nombre sur l'île d'Honshu, le Japon. Il (peut-être même le doit-on surtout à maître Itosu) l’a donc transformé en une sorte de « boxe japonaise » où l’on ferme le point dans les Katas alors qu’à l’origine le poing fermé est considéré comme une des armes naturelles les moins efficaces… Dans le cadre d’une pratique scolaire notamment, il fallait bien rendre inoffensive une discipline conçue pour tuer à mains nues ! Cela dit « sport » au Japon ne signifie pas nécessairement « compétition » (on peut faire du jogging sans jamais s’inscrire à une compétition), ainsi Funakoshi s’est-il opposé toute sa vie à la création de championnats de Karaté, car il y voyait là un dévoiement de l’état d’esprit qu’est censé inculquer un « Do ». Il rejoignait dans cette analyse Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido. Ironie de l’histoire, les promoteurs du Karaté au Japon attendirent moins de 6 mois après la mort du fondateur pour lancer… les premiers championnats du monde de Karaté. A l’époque sans catégorie de poids, qui ne furent créées que bien plus tard, toujours à l’initiative des Japonais qui commençaient à se faire battre par les grands costauds Européens… rien de tel que de maîtriser un règlement pour continuer à gagner !

6


Ayez donc en tête ce triptyque lorsque vous pratiquez ou lorsque vous partez en stage, car il existe 3 manières de « faire des arts martiaux » (asiatiques) : - le sport : c’est le cas pour les enfants ou lorsqu’on fait de la compétition. La dimension ludique est première. Cela correspond aussi à une grande partie du contenu des cours au club : l’on vient d’abord pour un entretien ou une préparation physique, un loisir et une progression technique. Le reste vient plus tard ; - le « Budo » : la Voie (méthode) de la Guerre. Ce sont en partie les mêmes techniques qui sont enseignées, un peu plus raffinées, plus élaborées, auxquelles on ajoute une dimension spirituelle, de recherche personnelle notamment mais aussi l’idée d’une pratique tout au long de la vie. On entre dans le « Do » après quelques années de pratique, avec plus de maturité, et surtout en… vieillissant ! On retrouve cette approche en suivant les cours/stages des plus hauts gradés (en « dan ») des grandes fédérations ; - Le « Bujutsu » : les techniques guerrières, qui ne s’embarrassent pas de rituels, de protocoles ou de formes particuliers. Si vous voulez pratiquer ces techniques, il va vous falloir chercher par vousmême et trouver ces maîtres, peu connus, capables de vous les enseigner. Un indice : le dan importe peu, ce sont plutôt les titres de Renshi, Kyoshi ou Hanshi qu’il faut rechercher quoi qu'ils ne

soient même pas obligatoires (voire même les Menkyo), tout en éliminant les charlatans… bref ça demande un peu d’efforts. Au passage, en guise de réflexion, notez la manière dont les termes Japonais ont été traduits. On parle « d’art martial »… pour désigner ce qui correspond plus précisément aux « techniques guerrières ». Romantisme ? A méditer !

Maître Jigoro Kano

Maître Funakoshi Gichin 7


d COopetition Par Fabrice CAUDRON

Coopétition Nous en avions prévu une quarantaine, ils furent finalement 34 malgré la neige et l'alerte météo : c'est le nombre de coopétiteurs présents pour cette grande première qui s'est déroulée le vendredi 3 février 2012 à Leers ! Partant du constat que les compétitions classiques avaient leur limite : un peu trop de rigidité dans les formes de corps, une valorisation de la technique par rapport à d'autres propriétés utiles au sportif et un individualisme un peu trop marqué, nous avons lancé une nouvelle idée. Allier la compétition (que le meilleur gagne) à la coopération (sans partenaire, point de progression). L'idée était aussi de valoriser les enfants (des poussins aux minimes) pas très attirés par les katas par exemple mais qui, pour autant, possèdent une belle tonicité et une belle technique. Deux parcours leur étaient donc proposés : un parcours technique et un parcours de vitesse. Les épreuves se déroulaient par équipe de 4, dont les membres étaient tirés au sort. Solidarité obligatoire. Résultat : les trois premières équipes de l'épreuve technique... n'ont rien à voir avec les trois premières équipes de l'épreuve de rapidité !

Conclusion : il est toujours utile de proposer aux enfants des épreuves différentes qui permettent de mettre en valeur leurs propres qualités ! Le tout a duré une heure et demi. Démarrage un peu tardif en raison de la neige mais sans pour autant trop déborder ensuite. Une bonne organisation donc qui a d'abord reposé sur une équipe de bénévoles : Fabrice, Nathalie, Julien, Baptiste, Régis et Arnaud notamment, aidés par les bonnes volontés qui passaient par là. A améliorer pour l'année prochaine : acheter plus de médailles, se faire aider un peu plus (la soirée a été dense) et prendre le temps de discuter tranquillement après les podiums, la soirée s'est terminée un peu rapidement. Merci à tou(te)s participation.

pour

votre

8


d Resultats Par Nathalie GRENIER

Coupe régionale individuelle Le 22 janvier 2012, s’est déroulée la coupe régionale individuelle à Saint André. 5 leersois étaient présents (1 arbitre et 4 compétiteurs). A la fin de leur prestation, Arnaud MARTIN et Nathalie GRENIER, classés tous les deux 4ème dans leur catégorie respective, se sont ainsi qualifiés pour la coupe de France qui se déroulera à Alençon.

Coupe régionale par équipe et équipe de club Le 19 février 2012, c’est à Eperlecques qu’eut lieu la compétition régionale par équipe. Une équipe de deux (Arnaud et Régis) et une équipe de club (Manon, Patrick, Maxence, Arnaud, Régis et Fabrice) se sont appliqués et battus pour se qualifier pour la coupe de France mais malheureusement sans succès. Nathalie, arbitre, était également présente toute la journée et a été rejoint par la suite par Fabrice.

Le 11 février 2012, s’est déroulé le deuxième passage de grades de la saison. Le club y présentait deux candidats . Frédéric ANDRYS a obtenu une partie de ses modules et doit se représenter au dernier passage de la saison le 18 mai prochain. Quant à Xavier PESQUET, il a obtenu brillamment sa ceinture noire en réussissant les 6 épreuves du premier coup.

9


FORMATION LE PSC 1 Par Christian VASSEUR Adhérent du Club d’Avelin Et webmaster du site tai-jitsu.net

10


stages Par Nathalie GRENIER

Stage de Noël Le stage fut quand même maintenu malgré l’absence de Christian BISONI (souffrant). Nous le retrouverons avec plaisir et en grande forme fin mai 2012. C’est sous la direction de Fabrice CAUDRON, que plus d’une centaine de tai jitsukas et de karatékas shotokan de tous horizons se sont retrouvés sur les tatamis sur les 3 jours.

Par Fabrice CAUDRON

Stage multi disciplines Le 17 mars a eu lieu, à Auchy Les Mines, le stage multi disciplines (Karaté do, Kempo, Karaté contact, Taï Jitsu et Yoseikan) avec les plus hauts gradés de chaque discipline de la région. 3 Leersois étaient présents. Stage très intéressant et en plus gratuit (ce qui est rare à ce niveau). Il était organisé par la Ligue Flandres Artois de Karaté. On espère que cela sera renouvelé. Environ 200 participants au matin et une centaine l'après midi. La grande famille du Karaté était au rendez-vous !

Au programme, le 16 décembre, travail de bunkaï (application technique d’un kata) du Taï Jitsu Kata Godan. Le 17 décembre, stage marron-noire sur les armes.

spécial

Et le 18 décembre, stage d’initiation au taï jitsu. Le groupe de body karaté nous a rejoins en nombre et en forme. Et c’est dans une ambiance conviviale que chacun a pu apprendre quelques techniques simples à reproduire. Ces 3 séances se sont bien sûr terminées par un pot de l’amitié.

Stage d’initiation compétition

à

la

Pour la première fois le club organisait un stage d'initiation à la compétition technique de Taï-Jitsu. L'idée était de faire découvrir aux enfants aux adultes comment se déroule une compétition dans notre discipline. Le programme des vacances était le suivant : Katas seuls et synchro à 2, Techniques de défense, randori de démonstration Pour la première session, ce sont entre 15 et 20 enfants et une vingtaine d'adultes qui ont participé au cours, dans une ambiance studieuse. Pour la deuxième session, ce sont encore entre 15 et 20 enfants et une dizaine d’adultes qui

11


ont participé au cours toujours dans une ambiance très studieuse. Merci à tous les participants.

Par Fabrice CAUDRON

Stage d’Aunkaï J'ai pour habitude de recommander à mes élèves de participer au maximum de stages, quelque soit le style. C'est une manière de voir autre chose, une autre pédagogie mais aussi de comprendre plus clairement le pourquoi de leur pratique... d'aller voir ailleurs et peut-être de découvrir une pratique plus proche de ce qu'ils recherchent. On débute un style particulier bien souvent parce que c'est celui du club le plus proche... quoi de plus normal que d'affiner ensuite ses envies ? Tout cela pour dire que trois stages m'ont intéressé ces dernières semaines. Tout d'abord le stage national de Tai Jitsu du mois de février à Eaubonne (Paris). Techniquement très recherché, on y a appris des choses, le bagage technique s'est encore agrandi, l'approche pédagogique s'est enrichie... mais il manquait encore quelque chose. C'est là qu'intervient le deuxième stage. Le stage interdisciplinaire, du mois de mars à Auchy les Mines. Avec le Karaté Contact ou le Kempo, ce fut l'occasion pour les participants de combattre, de s'opposer un peu plus physiquement et de développer les sensations. Mais il manque encore un petit quelque chose...

D'où le troisième stage, celui du mois d'avril, à Bruxelles. Un stage d'Aunkai, un style plutôt récent qui se déclare être un Bu Jutsu (ce qui n'est pas rien). Comment le résumer rapidement sans le trahir et sans le connaître ? Pour faire simple, c'est une méthode de travail basée sur les sensations, la concentration, la lenteur d'exécution, l'adoption de postures peu variées, très spécifiques, douloureuses, et dont le but est la construction d'un "corps martial" (comme le dirait Kenji Tokitsu), c'est-à-dire "connecté", ce qui n'est pas un mince défi comme le sait bien le pratiquant avancé. Je pense que c'est le chainon manquant de notre pratique. Avec le Tai Jitsu, vive la diversité technique. Avec les sports de combat (Kempo etc.), vive la dynamique, le vivant. Avec l'Aunkai, vive l'essentiel... parce que c'est souvent ce qu'il manque aux deux précédents que j'aime tant : avec la technique, le combat conventionnel et l'approche sportive moderne (prépa physique notamment) on en oublie les fondements réels d'une pratique martiale exigeante, entièrement tournée vers l'efficacité et la construction méthodique d'un "corps martial". Je me permets un jugement aussi affirmé pas seulement parce que peu de gens liront ce post :), mais pour la raison qu'au cours des 5 dernières années, j'ai participé à une trentaine de stages en France et en Belgique, dont une petite dizaine de cours avec des Japonais et que là, je dois bien avouer qu'il y a quelque chose de plus. Un quelque chose d'important. Me v'là tout heureux... sauf qu'il me manque encore quelque chose... du courage pour me mettre au travail et combler une partie de l'abime qui me sépare de Me Akuzawa !

12


SPECIAL Coupe de France de Taï Jitsu à les 6, 7 et 8 avril 2012 Par Baptiste SALBOT

Vendredi C’est le vendredi 6 avril à 10h que nous nous retrouvons devant l’entrée de notre dojo préféré. Cette année nous étions cinq (Céline, Pauline, Tony, Julien et moi-même) à accompagner nos deux compétiteurs (Nathalie et Arnaud) et notre arbitre national (Fabrice) en Normandie et plus précisément à Saint-Germain de Corbéis. Au passage, si quelqu’un a une contrepèterie à proposer sur le nom de la ville d’accueil, nous sommes preneurs ! C’est vers 16h30 que la douce voix de Fabrice nous annonce un « on est à Alençon ! » qui a eu le mérite de réveiller même les plus assoupis. Petit saut à la salle dans laquelle s’est déroulée la compétition, histoire de laisser à nos champions le loisir d’effectuer un peu de repérage, puis direction l’hôtel. Chambres investies, nous reprenons notre minibus pour découvrir, ou redécouvrir pour certains, le centre-ville d’Alençon. Moins de dix minutes plus tard, nous étions attablés en terrasse pour profiter des derniers rayons du soleil et des premières boissons au houblon alençonnaises entre-temps rejoints par l’équipe de Sailly.

Arrivés en premier pour le repas, petit à petit la salle s’est remplie de Taï-Jitsukas venus de tout le pays pour cette grande réunion qu’est la Coupe de France. L’ambiance est sympa, le repas est savoureux et les rires nombreux. Au retour, petit passage par le salon de l’hôtel pour déguster thés et autres infusions avec plus ou moins de réussite selon les techniques utilisées pour l’infusion. Samedi Réveil à 7h de tout le groupe pour assisté à l’inauguration de la compétition programmée à 9h. Après un petit déjeuner rapidement ingéré, direction la salle pour assister à l’entrée en scène des compétiteurs répartis par ligue et pour chanter, la main sur le cœur et les yeux embués par l’émotion, la Marseillaise. Inauguration finie, on remballe tout et on laisse notre arbitre national préféré, dont je tairai le surnom, rejoindre ses compères pour la compétition enfants. Pendant ce temps-là, nous retournons flâner dans le centre ville d’Alençon attendant, déjà, le déjeuner du midi auquel nous arriverons les premiers, encore une fois. On sent la pression monter petit à petit du côté des compétiteurs et de Tony (premier supporter de Nathalie !). Vers 13h30, Arnaud et Nathalie enfilent leurs plus beaux kimonos et se rendent dans la salle prévue pour l’échauffement. Arnaud

13


coaché par Julien et Nathalie par Céline qui lui prodigue ses conseils relax de pratiquante de Yoga. Après une petite démonstration de Krav Maga, les compétiteurs des catégories adultes féminin et masculin entrent dans l’arène. Bingo, nous sommes parfaitement placés pour suivre les deux tableaux en même temps avec à notre gauche la catégorie féminine de Nathalie et à notre droite la catégorie masculine d’Arnaud. Armés de notre maintenant fameux « Pouêtpouêt », nous étions fin prêts. A 14h35, Nathalie monte la première sur le tatami. Trente seconde plus tard Arnaud monte de son côté. Pas de bol, nous allons devoir suivre les deux randoris en même temps. Pendant 1min15, nous avons scruté alternativement nos deux champions donnant le meilleur d’eux-mêmes pour sortir vainqueurs de leur combat. Le randori de Nathalie est fini, elle se présente face à l’arbitre central et attend la sentence des trois arbitres. A deux drapeaux contre elle, elle se voit éliminée. Pendant ce temps, Arnaud attend lui aussi le verdict. A deux drapeaux contre lui, il se voit éliminé. Déception, incompréhension et indignation ; nos deux compétiteurs ont été éliminés dès le premier tour. Nous avons assisté au reste de la compétition donnant de la voix pour les compétiteurs de notre Ligue Flandres Artois. Après la remise des récompenses, Nathalie et Arnaud ont pu récupérer leur

lot de consolation : un sac à dos réfléchissant. Il y en a qui ont de la chance ! Petit passage par l’hôtel pour se réhydrater et se préparer pour le gala. Pour une fois arrivés parmi les derniers, nous prenons place là-où-la-dame-de-l’organisationnous-l’indique, loin des copains de Sailly. L’ambiance est festive. Les verres se vident et se remplissent. Les rires se multiplient. La grande famille du Taï-Jitsu est réunie. Repas englouti, direction la piste de danse improvisée où chacun a pu laisser parler le John Travolta en lui. De retour à l’hôtel, après avoir bordé Fabrice qui, à sa décharge, avait arbitré toute la journée et devait se lever le lendemain, nous nous retrouvons à 7 pour prolonger un peu la soirée au calme. Dimanche Valises bouclées et chambres vidées, nous rejoignons la salle où se déroulent les compétitions par équipe enfants et par équipe de six. Après un dernier déjeuner à Saint-Germain de Corbéis, nous rejoignons le minibus pour retrouver, enfin, le rond point le plus célèbre d’Alençon : la boule en marbre tournant sur un lit d’eau, notre pissotière des nuits festives, le chef d’œuvre méconnu. Quand on est roubaisien (ou presque) il en faut peu pour nous épater. Après cette ultime montée d’adrénaline, le retour qui s’avère bien plus calme

14


que l’aller, le manque de soleil se faisant ressentir.

Par Nathalie GRENIER Compétitrice

Dans la globalité (toujours regarder dans la globalité), le week-end a été tout simplement génial, l’accueil chaleureux et l’ambiance agréable. Ne manquaient que les médailles.

On dit toujours lors d’une compétition le plus important c’est de participer ! C’est faux, ça met trop les « boules » quand on perd -je sais de quoi je parle- et après il faut se remettre en question. Pourquoi continuer alors ?! Parce que la coupe de France de Taï Jitsu, on n’y va pas que pour la compétition. Encore heureux me direz-vous !

On remet ça l’année prochaine avec, espérons, encore plus de compétiteurs leersois !

Non, on se qualifie pour la coupe de France pour tous les « à côtés » également. Mais vous n’en saurez pas plus. Car il y a un grand principe avec la coupe de France, c’est que « Tout ce qui se passe à la coupe de France, reste à la coupe de France ! » Et ça, ça mérite bien de se faire éliminée au 1er tour, croyez moi. Si vous souhaitez connaître ce que les compétiteurs, arbitres et accompagnateurs vivent à la coupe de France, alors qualifiezvous et vous ne le regretterez pas !

15


16


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.