Tai Jitsu Leers : gazette mars-avril 2011

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Janv à Mai 2011 – n°8

L'EDITO

Adhérents et parents d'adhérents, Les différentes compétitions sont terminées et surtout la coupe de France, qui restera encore cette année, un moment inoubliable pour tous les participants et les accompagnateurs. Vous pouvez retrouver quelques photos du voyage à la fin de ce numéro. Bravo à tous les compétiteurs pour leur engagement et leur participation. La fin de l’année arrive à grands pas et avec elle les passages de grades. Bonne révision à toutes et tous. N’oubliez pas de consulter le nouveau site du club mis en service depuis quelques semaines.

Sportivement Nathalie GRENIER

LES NEWS Les passages de grades les 10, 14 et 17 juin.

Voici quelques dates à retenir. Les 14 et 15 mai, week-end sportif au Sportica de Gravelines pour les adhérents adultes et les adhérentes du Body Karaté. Le 21 mai, passage de grades ceinture noire.

Le 1er juillet, l’assemblée générale et la remise des grades.

N'oubliez pas de visiter le nouveau site Internet du club pour les dernières informations et les photos souvenirs : www.karate-leers.fr

Le 22 mai, le stage de masse Taï Jitsu à Saint André suivi d’un barbecue.

N’HESITEZ PAS, VENEZ NOMBREUX !

Les fêtes du Moulin en juin et le tournoi de volley ball.

SOMMAIRE

L’édito Les news Les grades Techniques - Fiche 8

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Des nouvelles de l’étranger La pensée de Yoshi Coordonnées du club Les manifestations

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LES GRADES : QU’EST-CE QUE C’EST ?

Le niveau d’un pratiquant d’arts martiaux, et plus précisément d’un pratiquant d’un art martial japonais, est attesté par le port d’une ceinture distinctive : elle témoigne de son grade. Le néophyte pourra y voir un mélange folklorique de couleurs… quand l’adepte d’arts martiaux y verra un symbole du respect de la « Tradition ». D’où viennent les grades et à quoi correspondent-ils ? Avant la ceinture noire Tout le monde le sait, le débutant porte une ceinture blanche. En version japonaise, il s’agit du 9ème Kyu (kukyu ou kyukyu). En Europe, le judoka et le karatéka se verront régulièrement proposer des passages de grade, dont la fréquence est variable selon les clubs. Ils leur permettront successivement de devenir ceinture jaune, orange, verte, bleue et enfin marron (1er kyu). Chez les enfants on pourra rajouter des ceintures intermédiaires, les demi-ceintures : jaune-orange, orange-verte etc. Vous vous doutez bien que dans le domaine des arts martiaux, aucun choix n’est fait au hasard. Dès lors, une première question : pourquoi ces couleurs et pourquoi cet ordre ? Qui a mis ça en place ? Commençons par les couleurs. Le blanc : symbole de la pureté, de l’innocence et de la candeur. Le jaune : couleur du soleil, premier pas vers la lumière. Orange : le feu, la vitalité. Vert : la nature, la végétation, la vie. Bleu : l’eau qui permet la vie, le ciel. Marron : la terre, l’ancrage. Cette progression n’a en réalité rien à voir avec ce qui se fait traditionnellement au Japon. Elle correspond à ce qu’on appelle « la méthode Kawaishi ». Mikinosuke Kawaishi était un professeur de Judo qui, dans les années 1920, a introduit en Europe les ceintures de couleur permettant ainsi au pratiquant occidental d’évaluer sa progression années après années en participant, dans son club, à des passages de grades dirigés par le professeur ou ses assistants. Mais comme l’inventeur est également Japonais, le choix des couleurs ne pouvait se faire au hasard, d’où cette progression à la fois

témoignage d’un niveau technique, mais aussi d’une évolution spirituelle-intellectuelle. Maître Kawaishi a également joué un rôle majeur dans le développement du Judo en France avec l’invention d’une méthode d’enseignement systématique qui codifie les différentes techniques que l’on retrouve dans la « Voie de la Souplesse ». La nouvelle gradation par ceinture de couleur est apparue plus adaptée à la « mentalité occidentale » où les pratiquants supportent mal de rester « au même niveau » pendant plusieurs années sans acter d’une progression intermédiaire. C’est une vraie nouveauté car tant au niveau de l’apprentissage de la technique que de la progression, la méthode japonaise traditionnelle relève plutôt de l’intuitif : pas d’explications, juste une démonstration de la technique à réaliser et une mise en application dans la foulée. Pour les grades, c’est le même état d’esprit : pas de passage de grades, seul le « maître » décide de l’attribution du grade à ses élèves en fonction des évolutions qu’il aura constatées. Autre différence de taille, il n’y a pas de ceintures de couleur au Japon, on passe directement de la ceinture blanche à la ceinture marron, qui correspond en réalité à notre ceinture verte. L’obtention de la ceinture marron permet de se présenter à l’examen de la ceinture noire 1er dan, premier niveau dans l’échelle des grades supérieurs. A partir de la ceinture noire Au sein de la Fédération Française de Karaté, vous pouvez passer votre ceinture noire après seulement 3 ans de pratique. En réalité, ceux qui y parviennent ont tous pratiqué un autre art martial ou un sport de combat qui les a préparés d’une façon ou d’une autre à la pratique du Karaté. Un pratiquant adulte assidu mais n’ayant pas pratiqué d’autres arts martiaux auparavant pourra se présenter au mieux au passage de grades après 5 ou 6 ans. A partir de là… tout commence !

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Dans la progression des grades supérieurs, il existe 10 « dans ». Du 1er dan au 3ème dan, les passages de grades se déroulent en région. Les 4ème et 5ème dans se passent au niveau Interrégional (à Paris pour les Nordistes). Audelà, les jurys sont nationaux et il faut être âgé d’au moins 41 ans. Les 5 premiers dans évoluent progressivement d’une dimension physique à une dimension technique et mentale. A partir du 6ème on intègre aussi une dimension réflexive et les contributions du pratiquant au développement de son art. On parle de ceinture noire mais en réalité, les 6ème, 7ème et 8ème dans portent une ceinture blanche et rouge tandis que les 9ème et 10ème dans portent une ceinture rouge. Vous ne devriez pas en croiser beaucoup puisque la Fédération ne reconnaît (en 2010) que 5 9ème dan et… aucun 10ème dan. On compte aussi 28 8ème dan et 81 7ème dan, qui pour beaucoup sont déjà assez âgés. Reste encore les 284 6ème dan dont… 2 de Taï-Jitsu et quelques représentants du Nihon Taï-Jitsu (vraisemblablement 4 ou 5), discipline cousine sinon jumelle. Autant dire que les grades supérieurs se font rares et que c’est toujours une chance d’en croiser lors des stages. Grades fédéraux, grades japonais, mais aussi… Le « dan » constitue une forme de reconnaissance « officielle » du pratiquant et de son niveau. Néanmoins, ils ne constituent pas la seule manière de rendre compte du niveau d’un pratiquant. Les arts martiaux japonais ont aussi leur propre classification interne (Menkyo) : •

Deshi : Disciple de l'école. De la ceinture blanche à la ceinture marron.

Uchi deshi : Disciple interne de l'école, c'està-dire vivant au dojo. Difficile à trouver en France de nos jours…

Shogo : « Techniquement fort » (du 1er kyu à 2ème dan).

Tashi : Expert. 3ème dan.

Renshi : Disciple avancé de l'école, expert « achevé en technique ». Cela correspond aux 4ème et, surtout, 5ème dans (niveaux de la maîtrise extérieure).

Kyoshi : Instructeur de l'école. 6ème et 7ème dans (niveaux de la maîtrise intérieure).

Hanshi : Maître d'armes de l'école, « maître respecté ». Dans 8, 9 et 10 (maîtrises intérieure et extérieure unifiées).

Shihan : Grand maître de l'école, maître modèle, hors grades. 10ème dan, en théorie. En France, on compte notamment Henry Plée, bien connu des passionnés. Cela dit son grade n’est reconnu qu’au Japon mais pas au sein notre Fédération sans que l’on comprenne bien pourquoi, vu son parcours... Lorsque le Shihan est encore vivant on l’appelle « O-Sensei ». Le titre de « Sensei » intervient, au plus tôt au 4ème, voire 5ème dan, systématiquement au 6ème.

Menkyo kaiden : Diplôme très rare décerné à l'élève qui connaît tout l'enseignement de l'école y compris tous les enseignements secrets. Je n’en connais pas, mais ce n’est pas surprenant, on les appelle aussi les « maîtres de l’ombre ». Ceux dont on n’entend presque jamais parlé, qui ont une audience limitée mais un vrai savoir. Le plus dur c’est de les trouver…

Cette progression se doit aussi de respecter les principes qui fondent la pratique d’un art martial : Shin Ghi Taï où Shin (esprit, volonté, courage…) domine Ghi (connaissance, valeur technique…) qui domine Taï (corps, santé, physique). Du point de vue des puristes de la « Tradition », le dan renvoie à une efficacité immédiate, liée à l’âge et/ou à la compétition. Mais cette efficacité est réversible. Le niveau peut régresser. L’un des titres ci-dessus (titre martial) est censé attester d’une efficacité irréversible du pratiquant qui progresse dans la Voie, c’est-à-dire dans la vie. Par delà la tradition japonaise, il reste encore d’autres systèmes de grades… rien n’empêche en effet des pratiquants de se liguer pour créer leur propre Fédération, ou style, délivrant ses propres « dans », à la condition de lui attribuer un qualificatif, par exemple : Monsieur Tartempion, 3ème dan FEKAMT de Karaté-Do. Ces fédérations ne sont pas reconnues par la Ministère de la Jeunesse et des Sports et se voient ainsi privées de financement ou de la possibilité de faire passer des Diplômes d’Etat pour l’enseignement mais certaines n’en sont pas moins des organisations de grande qualité, quand

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d’autres sont clairement bidons. D’où la difficulté à s’y retrouver dans tous ces grades, de séparer les bons pratiquants des imposteurs, et avec ce qui suit vous comprendrez vite que les choses sont encore bien plus compliquées… Le grade et l’enseignement A partir de la hiérarchie japonaise ci-dessus vous aurez compris que, du point de vue traditionnel, les cours ne peuvent être assurés qu’au minimum par des Renshi, c'est-à-dire des 4ème dans. Au Japon ils sont d’ailleurs plus souvent des assistants quand les professeurs (des « instructeurs », nuance qui a quand même son importance) sont 6ème dans. Cela ne doit pas occulter deux différences majeures avec le contexte français. D’abord les grades japonais sont accordés plus précocement. On devient ceinture noire plus tôt et par voie de conséquence on accède aux grades supérieurs plus tôt, selon un rythme moins régulier, qui dépend du regard que le « maître » portera sur vous, et qui peut donc être bien plus rapide. A l’époque héroïque du Karaté, dans les années 50 et 60, il était assez fréquent de voir arriver des experts karatékas âgés de… 25 à 30 ans, 4ème dan et anciens capitaines de leur équipe universitaire. Les vrais maîtres ne sont arrivés qu’ensuite, une fois le terrain balisé. Surtout, pour l’enseignement en France, c’est d’abord le diplôme qui compte. Dès lors qu’on est 1er ou 2ème dan, il est possible de passer un Diplôme d’Instructeur ou un Diplôme d’Etat qui permet d’enseigner quelque soit le niveau technique par ailleurs, de façon bénévole ou professionnelle. Contrairement à la « tradition », chez nous, les grades ne sont pas corrélés la capacité à enseigner. Il y aurait matière à un vaste débat là-dessus… Le niveau Kyoshi, au-delà du 6ème dan, est effectivement celui d’instructeur… mais un instructeur d’arts martiaux, pas un simple « prof » chargé de suivre un programme. C’est important de faire cette distinction parce que cela permet de comprendre ce qui constitue la spécificité des arts martiaux : une fois atteint le niveau de maîtrise suffisant, reconnu par un « maître », le nouveau Kyoshi peut désormais suivre sa propre voie, avec ses élèves, et créer

ainsi son propre style, sa propre école (« Ryu »). S’il veut rester dans son école d’origine mais créer une section un peu spécifique l’expression utilisée est « Ha ». Pour la création d’une école, on pourra accoler le nom du créateur à Ryu (exemple : Ueshi-Ryu, Tokitsu-Ryu). Pour la création d’une section on pourra par exemple dire : Takeda-Ryu Maroto-Ha, école de la famille Takeda, branche de Maître Maroto (à ceux qui aiment faire des recherches : essayez de retrouver le vrai nom d’un maître Français dont le patronyme a été « japonisé » !). La « Ryu » appartient, vous l’aurez compris, à un style beaucoup plus large : le Ju-Jitsu, le Karaté etc. Parfois, par modestie, le maître pourra trouver un nouveau nom à son école, qu’il trouvera plus signifiant (exemple : Tengu-Ryu, Shito-Ryu). Et quand la nouvelle école est reconnue, son créateur devient Soke, Maître-fondateur. C’est pour cela que cela n’a pas de sens de parler du « Karaté » en général car, rien qu’au sein de notre Fédération, on dénombre au moins une trentaine de styles de karaté différents qui correspondent à autant de « maîtres » qui ont développé leur propre conception de l’art martial. Rien de plus légitime lorsqu’on recherche une certaine perfection dans la pratique… mais souvent incompatible avec la volonté centralisatrice typiquement française qui tente de regrouper de façon souvent superficielle, sous une seule et même étiquette, des pratiques complètement hétérogènes. Le Judo contemporain a « réussi » cette mutation en devenant un sport de combat conventionnel (et néanmoins efficace), non plus un art martial. Cela a un avantage : limiter les risques de création d’écoles trop loufoques, voire sectaires (cf. l’article sur la religion et les arts martiaux dans le prochain numéro de la gazette), et structurer la formation des pratiquants. L’inconvénient c’est de rendre encore plus difficile l’exigence de recherche et de remise en cause individuelle (grâce à des parcours « officiellement balisés et labellisés ») à laquelle est contraint chaque pratiquant et qui doit l’amener un jour, peut-être, à trouver sa propre voie. Fabrice Caudron 4


TECHNIQUES — FICHE 8

Partie du bloc 1 - BODY KARATE Cette partie du bloc de niveau 1 présentée par (de gauche à droite) Sara, Maëlle et Alison, toutes les 3 adhérentes de la section Body Karaté, reprend l’enchaînement des coups de pieds.

De la position Yoï,

reculez la jambe droite

ramener la jambe droite

mae geri jambe gauche

poser

décaler la jambe droite sur la droite 5


ramener la jambe droite

coup de pied latĂŠral jambe gauche

poser

reculer la jambe gauche

poser

mae geri jambe droite

poser

dĂŠcaler la jambe gauche vers la gauche

ramener la jambe gauche

coup de pied latĂŠral jambe droite

poser

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DES NOUVELLES DE L’ETRANGER

Un de nos adhérents s'exporte à l'étranger le temps d'un voyage de 5 mois en Ecosse! « Cela m’a permis d'étudier à l'université de Glasgow et de progresser en anglais mais également d'exercer le karaté chez nos amis britanniques !!! Je me suis d'ailleurs blessé làbas lors d'exercices sur des sacs de frappe mais ce n'est pas étonnant de ma part lorsqu'on sait que je suis capable de faire 2 heures d'étirements sans relâcher !! (ce n'est pas bon du tout !!) !! Après cette expérience exceptionnelle où j’ai pu notamment visiter ce pays magnifique qu'est l'Ecosse, je reviendrai prochainement parmi vous pour cette fin de saison pour retrouver notre super club et pouvoir m'éclater sur les tatamis... See you soon! " » Samuel DOMBRAY

LA PENSEE DE YOSHI Le karaté est dans tout ce que vous faites, là est la beauté du travail.

N’hésitez pas à visiter notre site internet pour retrouver toutes les manifestations, informations et photos du club LEERS KARATE TAI-JITSU Salle Espace Motte Bossut, avenue de Verdun 59115 LEERS www.karate-leers.fr pour nous contacter fabricecaudron@karate-leers.fr inscription toute l'année quelque soit le niveau Cours mardi et vendredi Enfants (de 6 à 9 ans) de 17 h 45 à 18 h 30 Adolescents (de 10 à 13 ans) de 18 h 30 à 19 h 30 Adultes (à partir de 14 ans) de 19 h 30 à 21 h Cours dimanche Body Karaté (à partir de 14 ans) de 10 h à 11 h

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LES MANIFESTATIONS

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e

17

décembre,

malgré

des

conditions climatiques difficiles, une quarantaine d’adhérents ont participé à la traditionnelle démonstration de Noël devant un public chaleureux afin de présenter leur progression. Chacun a pu repartir avec un père noël en chocolat.

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es 21 et 30 janvier, pour la première fois,

le club a partagé la galette des rois.

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e 23 janvier, la Coupe Régionale

individuelle s’est déroulée à Eperlecques. Félicitations à tous les participants et aux qualifiés pour la Coupe de France. Le club est passé maître dans l’édification de pyramide.

L

e 6

février, le club a présenté deux

candidats au passage de grade ceinture noire, Nicolas DESBONNETS a validé une unité et Mareck TARAFI a obtenu sa 1ère dan. Félicitations à tous les deux.

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L

e 11 février, évènement désormais traditionnel, le club a fêté la St Valentin. Les

adhérents adultes ont pu inviter leurs conjoint(e)s et les adhérentes du Body Karaté les ont rejoint. Ce fût l’occasion de passer ensemble un très bon moment.

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e 13 février, s’est déroulée à Somain la Coupe

Régionale par équipe et la coupe critérium. Félicitations à tous les compétiteurs et à Julien GRENIER et Erwan MOULAERT qui se sont qualifiés pour la coupe de France en se classant 5ème.

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e 3 avril, trois ceintures noires du club, Tony,

Julien et Fabrice, ont participé au tournage du clip de Fabrice Lherminez (ceinture noire, 2ème dan de Taï-Jitsu qui s'est lancé dans une carrière de chanteur) en hommage à JCVD... au menu : des bagarres et des cascades.

L

es 23 et 24 avril, s’est déroulée à Istres la

Coupe de France. Félicitations à Maxence VERMEIRSCH qui s’est classé 3ème catégorie cadet. Bravo aux autres compétiteurs qui ont promis de faire mieux l’année prochaine. (Photos en dernière page).

L

e 30 avril, stage d'expert fédéral dirigé par

Bernard Bilicki (Karaté Jutsu) et José Hernandez (Karaté Contact) au dojo de Vieux Condé.

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