« Amérikkka ; voyage dans l’internationale néo-fasciste », Roger Martin, Editions Calmann-Lévy, 1995 Histoire générale du Ku Klux Klan
1864 : les Chevaliers du Cercle d’Or, société secrète précurseur du Ku Klux Klan, est créée dans les états nordistes par des militants sudistes, dans le but de provoquer des attentats et des sabotages contre les nordistes. 1865 : le 9 avril, la guerre de sécession prend fin et l’esclavage aboli dans les Etats du sud des Etats-Unis, mais la bourgeoisie sudiste et le parti démocrate gardent le pouvoir et instituent des codes noirs, instaurant une nouvelle forme d’esclavage, codes renforcés par des actions clandestines visant à restreindre les rares droits acquis par les noirs, notamment le droit de vote, pour empêcher les républicains radicaux antiesclavagiste d’accéder au pouvoir. Naissance de nouvelles sociétés secrètes sudistes : Chevaliers du Camélia Blanc en Louisiane, Ligue Blanche et Chemises Rouges dans les Carolines. Assassinat de Lincoln par des fanatiques sudistes. 1866 : naissance du Ku Klux Klan, fondé par un groupe d’officiers sudistes, et qui supplante rapidement les autres sociétés secrètes sudistes. Dans le contexte de l’assassinat de Lincoln, victoire des radicaux républicains anti-esclavagistes aux élections présidentielles américaines, vote du 14° amendement, abrogeant les codes noirs, décrétant la citoyenneté américaine. 1867 : instauration des premiers gouvernements militaires nordistes dans les Etats sudistes. Premier congrès du Ku Klux Klan ; l’ancien général sudiste Nathan Bedford Forrest devient magicien impérial ; le Ku Klux Klan commence à se livrer à la terreur et se répand rapidement à tous les anciens Etats sudistes, où il absorbe au passage toutes sortes d’anciens groupes racistes. 1869 : face à une mobilisation de l’opinion antiraciste face à ses exactions (émasculations, éventrations de femmes enceintes, pendaisons, écartèlements par des chevaux, crémation sur des bûchers et dans des chaudières à sucre…), le Ku Klux Klan est officiellement dissout par son magicien impérial, Nathan Bedford Forrest. Mais cette dissolution est purement tactique, et consiste en fait à un plongeon dans une plus rigoureuse clandestinité. 1870 : le juge Alexandre Boyd est assassiné par le Ku Klux Klan. 1871 : 297 noirs sont lynchés par le Ku Klux Klan en un seul mois à la Nouvelle-Orléans. Le gouvernement américain prend des dispositions radicales pour lutter contre le Ku Klux Klan dans les Etats du sud. Mais il manque une réelle volonté politique d’en finir avec le Ku Klux Klan. Les membres du Ku Klux Klan créent de multiples organisations de façade telles que la Ligue des Blancs, Fusil Club et autres Milices de la Liberté 1874 : 200 noirs sont assassinés par le Ku Klux Klan en une semaine dans le Mississipi. 1877 : le président des Etats-Unis fait retirer les dernières troupes dans Etats du sud en échange du soutien des démocrates sudistes aux élections présidentielles. C’est ainsi que les démocrates racistes et avec eux les anciens maîtres reprennent peu à peu le pouvoir partout, mettant en place de nouveaux codes noirs. La ségrégation s’installe. 1978 : début d’une vague d’immigration de 20 ans aux Etats-Unis de 9 millions d’anglo-saxons (irlandais notamment) et d’allemands. 1897 : face à l’immigration de nouveaux européens, les américains de « vieille souche » créent l’association protectionniste américaine qui regroupe 2 millions de membres et se déchaîne contre les « papistes » italiens, irlandais et polonais. 1898 : début d’une vague d’immigration de 15 ans aux Etats-Unis de 14 millions d’italiens, de russes et de slaves (polonais notamment). 1915 : le Ku Klux Klan renaît de ses cendres. Le commerçant juif Leo Franck est pendu à Atlanta. Le dernier jeudi de novembre 1915, William Joseph Sommons, pasteur méthodiste devenu représentant de commerce accompagné par quelques vétérans du Ku Klux Klan originel et d’une quinzaine de futurs adhérents, embrase une croix imbibée de pétrole sur Stone Mountain dans la région d’Atlanta. Sortie du film révisionniste « naissance d’une nation », accueillie triomphalement par plusieurs millions de spectateurs blancs. Le Ku Klux Klan profite de cette publicité pour se refonder, sur des bases américaniste, anticatholique et antinègre, antisémite, hostile aux « rouges » aux alcooliques, aux femmes « immorales » (c'est-à-dire émancipées), aux amis de la danse. 1919 : les effectifs connus du Ku Klux Klan rassemblent environ 7 000 adhérents. 1920 : le Ku Klux Klan se gonfle d’un coup après guerre, en séduisant les classes dominantes et moyennes supérieures inquiète du succès des bolcheviques en Russie, des revendications des noirs, dont 360 000 sont des vétérans qui ont désormais connu une expérience de la liberté en Europe, sans oublier ces sorcières de femmes qui réclament le droit de vote… 1921 : le Ku Klux Klan revendique 100 000 membres ; il dispose d’énormes moyens : son propre journal, une maison d’Editions, son usine textile, des sociétés immobilières à Atlanta (qui reste son principal fief), il dirige la Lanier university et devient la force politique la plus active du pays. Dans les Etats du Texas, de l’Oklahoma, du Colorado, de l’Oregon, de l’Arkansas et de l’Indiana, comme dans tous les Etats du sud, le Ku Klux Klan fait élire sénateurs et gouverneurs, juges et sheriffs. 1924 : le dirigeant du nouveau Ku Klux Klan Simmons est victime d’une conspiration, doit accepter le titre ronflant et honorifique d’Empereur et céder le titre de magicien impérial à Hiram W. Evans, dentiste de Dallas, auquel il abandonne la réalité du pouvoir. Evans traverse tout le pays dans un train spécial dans une tournée de triomphe, alors que Washington voit défiler 40 000 klanistes en tenue 1925 : le Ku Klux Klan compte 5 millions de membres. Certains membres du Ku Klux Klan parlent de « 9 millions d’adhérents et d’autres millions de sympathisants »… 1929 : la crise de 1929 parachève la chute des effectifs du Ku Klux Klan, dont les années passées ont été marquées par des scandales financiers à répétition. La crise de 1929 est en effet marquée par la percée des idées sociales avancées et les discours élitaires racistes ne fonctionnent plus sur les masses. 1930 : certains klanistes commencent à être séduits par les doctrines ultra-violentes nazies. 1935 : Joseph Shoemaker, responsable syndical et organisateur des Démocrates Modernes, est fouetté à mort après avoir été enlevé par la police. 1939 : Evans, le magicien impérial du Ku Klux Klan, vend le palais impérial d’Atlanta et renonce à son titre, pour se consacrer à ses propres affaires. En juin 1939, il cède le titre de magicien impérial à son chef d’Etat-major, James Colescott, en empochant au passage 220 000 $ Us à titre « d’indemnité forfaitaire de retraite ». Colescott imprime immédiatement au Ku Klux Klan un virage anticommuniste. Il noue d’étroites relations avec des organisations favorables à l’Allemagne nazie, comme le Bund germanoaméricain. 1944 : après le revirement des Etats-Unis vis-à-vis de l’Allemagne nazie, Roosevelt par le biais de son administration réclame au Ku Klux Klan 685 305 $ Us à celui-ci au titre d’arriérés d’impôts, à un moment où le Ku Klux Klan n’est plus en mesure de régler une telle somme. Colescott convoque un congrès extraordinaire au cours duquel il annonce la dissolution officielle de l’Invisible empire. Mais cette dissolution est encore factice ; regroupés autour du docteur Samuel Green, des klanistes fondent l’association
des klans de Géorgie, le changement d’appellation permettant d’échapper aux poursuites du fisc. Cette nouvelle organisation regroupe rapidement de nombreux adhérents : l’immigration aux Etats-Unis de dizaines de milliers de réfugiés d’Europe, dont de nombreux juifs, ainsi que les revendications des noirs qui ont contribué à la défaite du nazisme à l’étranger et qui entendent obtenir l’égalité aux Etats-Unis attise la xénophobie, et ce d’autant plus que les syndicats ouvriers développent la syndicalisation des ouvriers sous-payés des Etats sudistes. 1949 : suite à une flambée de violences racistes liées au Ku Klux Klan, des lois rendent illégaux le port de cagoules et les embrasements de croix. La mort de Samuel Green, « grand dragon » de l’Association des Klans de Géorgie, plonge le Ku Klux Klan dans une lutte de succession féroce consacrant le triomphe d’un policier d’Atlanta, Sam Roper. Mais son incompétence et la vigueur des rivalités internes conduisent à la scission et la création de groupes de klanistes rivaux en Floride et dans les deux Carolines. 1955 : Rosa Parks refuse de céder sa place à un petit nervis d’extrême-droite blanc dans un bus. Création des US Klans par Eldon Lee Edwards. 1957 : passage de grade de la « klaverne » d’East Lake de Birmingham en Alabama ; Joe Pritchett est le cyclope altier ; le klavalier Bart Floyd fait acte de candidature ; lors de la cérémonie, un noir Edward Aaron est émasculé après avoir été enlevé par 6 klanistes. Nat King Cole est violemment molesté par des membres du Ku Klux Klan de l‘Alabama sur scène ; ses bourreaux n’écoperont que d’une amende pour « conduite désordonnée ». 1962 : élection du gouverneur de l‘Alabama Georges Wallace avec le soutien des UKA. 1963 : grande marche de Washington sous la houlette de Martin Luther King, rassemblant 300 000 personnes. Le gouverneur Wallace accepte dès lors ouvertement le soutien des klans, et lance son slogan « ségrégation hier, ségrégation aujourd’hui, ségrégation pour toujours », renvoyant directement au slogan klaniste. De son côté, son collègue de Géorgie Lester Maddox fait distribuer des milliers de manches de pioche à ses partisans… Dans la même période sont créés les Chevaliers confédérés de l’Alabama, les Chevaliers blancs de Mississipi, les Klans Unis d’Amérique de Robert Shelton 1964 : le 11 juillet, assassinat du lieutenant-colonel Lemuel Penn par 4 membres des UKA. 1965 : face à l’indignation générale devant les violence du Ku Klux Klan, le président des Etats-Unis Johnson annonce la création d’une commission d’enquête du Congrès sur les klans et les organisations paramilitaires d’extrême-droite. Les effectifs des différents klans sont estimés à 55 000 membres. Le 25 mars, assassinat de Viola Gregg Liuzzo, militante antiraciste blanche par les UKA. 1966 : la chambre des représentants convoque devant le comité des activités anti-américaines Robert Shelton (magicien impérial des Klans Unis d’Amérique) et 6 autres dirigeants klanistes. Le gouvernement charge le FBI de tout mettre en œuvre pour détruire l’organisation. Les effectifs des différents klans sont estimés à 30 000 membres. 1967 : Les effectifs des différents klans sont estimés à 50 000 membres. 1969 : Robert Shelton, dirigeant des UKA, est condamné à 9 mois de prison, et a réussi à cacher tout au long de son procès les listes d’adhérents des UKA. 1978 : début d’une remontée phénoménale du Ku Klux Klan. Des camps d’entraînement paramilitaires d’extrême-droite fleurissent un peu partout, où l’on apprend l’usage des armes : en Alabama, Connecticut, Texas, Californie ; le plus célèbre de ces camps est le camp My Lai près de Culman en Alabama, dont le nom évoque un village équivalent vietnamien d’Oradour-sur-Glane, où les habitants ont été massacrés par le lieutenant Calley. Un effort particulier de propagande est mené en direction de l’armée américaine, et des klavernes, unités de base de l’organisation, sont créées à l’intérieur des camps de l’armée américaine : chez les Marines à Camps Pendleton en Californie, à Fort Hood au Texas, à Yuma Proving Grounds en Arizona, à Camp Lejeune en Caroline, sur des bateaux comme l’USS Concord et dans les bases militaires américaines à l’étranger, comme à Bitburg en Allemagne. D’autres efforts d’infiltration sont faits en direction de la police, non sans succès…les jeunes sont également visés et organisés dans les « Klan Youth Corps » du Ku Klux Klan, dont l’âge minimal n’est que de 10 ans…De nombreux klanistes deviennent par ailleurs moniteurs scouts dans la même optique. Or malgré les déclarations officielles des UKA et de l’Invisible Empire, les klans se nazifient de plus en plus. Recours de plus en plus fréquent aux insignes et tenues nazis (« klavaliers SS » du Klan de Dave Holland) 1979 : le 3 novembre 1979, à Greensboro en caroline du Nord, dans un quartier noir de la ville, 50 manifestants, membres ou sympathisants du parti des travailleurs communistes (CWP), blancs et noirs, crient des slogans antiracistes et anti-klan. Une caravane de 7 voitures avec à bord 14 membres du Klan et du parti nazi arrivent sur les lieux. Des membres du commando prennent des armes dans deux autres véhicules et ouvrent le feu ; la fusillade dure 1 minute et demi. 3 morts et 10 blessés, dont 2 décéderont les jours suivants. Tous membres ou sympathisants du CWP. Ce ne sont pas les néo-nazis qui seront accusés, mais les syndicalistes du CWP, leurs victimes, considérés comme les « provocateurs » ! 1980 : 36 érections de croix avec embrasement, 44 agressions, 39 meurtres, 11 incendies criminels, 41 fusillades, 11 dynamitages imputables au Ku Klux Klan et à l’extrême-droite américaine. Le 17 novembre 1980, un jury de Greensboro acquitte 6 membres du Ku Klux Klan et du parti nazi accusés de meurtres de militants du CWP. Le jury est entièrement composé de blancs. La presse dévoile qu’une trentaine de jeunes scouts apprennent dans des camps d’entraînement paramilitaires au Texas et en Alabama « le maniement des armes, les techniques de strangulation et de décapitation ». 1981 : 64 érections de croix avec embrasement, 10 agressions, 3 meurtres, 10 incendies criminels, 11 fusillades, 14 dynamitages imputables au Ku Klux Klan et à l’extrême-droite américaine. Opération « chien rouge » à la Dominique. 1982 : 59 érections de croix avec embrasement, 42 agressions, 10 meurtres, 9 incendies criminels, 17 fusillades, 4 dynamitages imputables au Ku Klux Klan et à l’extrême-droite américaine. Les différents Ku Klux Klan rassemblent 12 à 15 000 membres. Les UKA, les Chevaliers du Ku Klux Klan de Duke et Black et l’Invisible Empire de Wilkinson déploient une activité tous azimuts. 1983 : 41 érections de croix avec embrasement, 58 agressions, 20 meurtres, 9 incendies criminels, 23 fusillades, 10 dynamitages imputables au Ku Klux Klan et à l’extrême-droite américaine. 1984 : 32 érections de croix avec embrasement, 18 agressions, 12 meurtres, 28 incendies criminels, 22 fusillades, 31 dynamitages imputables au Ku Klux Klan et à l’extrême-droite américaine. Ronald Reagan reçoit le soutien officiel de deux klans. 1985 : 23 érections de croix avec embrasement, 61 agressions, 25 meurtres, 17 incendies criminels, 10 fusillades, 32 dynamitages imputables au Ku Klux Klan et à l’extrême-droite américaine. Massacres de la communauté de Rulo. Publication du livre de Robert Miles, « 33/5 » (K = 11° lettre de l’alphabet, 3 K = 3x11 = 33 ; 5 pour 5° « ère » du klan…) Miles prêche pour un klan quasi-clandestin, préparant la « guerre des races » avec pour but final l’instauration de la « suprématie blanche », et la lutte contre le « gouvernement d’occupation sioniste » ou « ZOG » (Zionist Occupation Government). Les hold-up contre des camions de transports de fonds se multiplient, ainsi que les assassinats d’opposants politiques, de policiers réfractaires, alors que Louis Beam donne dans son « bulletin de survie inter-klans » des leçons de tactique militaire, comment monter une cellule clandestine paramilitaire et proposer un organigramme des ennemis de la race blanche à exécuter par ordre d’importance…
1986 : 46 érections de croix avec embrasement, 69 agressions, 12 meurtres, 14 incendies criminels, 21 fusillades, 36 dynamitages imputables au Ku Klux Klan et à l’extrême-droite américaine.
Implantations du Ku Klux Klan
Caroline du Nord : c’est l’un des Etats américains les moins développés, et le fief des groupes extrémistes de droite, en lien avec le milieu patronal. C’est là qu’à eu lieu en 1979 la fusillade de Greensboro. Crimes du Ku Klux Klan
1865 à 1875 : le Ku Klux Klan assassine sur cette période 3 500 noirs américains. 1900 à 1914 : 1 100 noirs sont assassinés par le Ku Klux Klan dans le sud des Etats-Unis. 1980-1990 : 4 236 « incidents » allant de la simple lettre de menaces au meurtre caractérisé en passant par diverses agressions, profanation et plasticages sont imputables au Ku Klux Klan. Agressions contre des noirs, des indiens, des cubains, des vietnamiens, chasse aux immigrés mexicains le long de la frontière, expéditions punitives contre d’anciens déserteurs amnistiés, ratonnades sanglantes contre des juifs, communistes, homosexuels. Plusieurs dizaines de morts dans le sud des Etats-Unis, mais aussi à Chicago, en Californie, dans le Colorado, l’Utah, l’Idaho. La criminalité raciste aux Etats-Unis est largement sous-estimée par les statistiques établies même par les spécialistes antifascistes : les érections de croix enflammées classées dans les rubriques « incendie », des tags de croix gammées placées dans la rubrique vandalisme, des Etats n’ayant pas de législation contre les crimes racistes, des victimes et des témoins qui se taisent…
Groupements du Ku Klux Klan
Chevaliers du Cercle d’Or : créée en 1864 contre les nordistes, société secrète précurseur du Ku Klux Klan. Chevaliers du Camélia Blanc (WCK) : créée en 1865 en Louisiane, société secrète sudiste précurseur du Ku Klux Klan Ligue Blanche (WL) : créée en 1865 dans les Carolines, société secrète sudiste précurseur du Ku Klux Klan Chemises Rouges : créée en 1865 dans les Carolines, société secrète sudiste précurseur du Ku Klux Klan 1° Ku Klux Klan (K.K.K.) : créé en 1866 par son magicien impérial, Nathan Bedford Forrest ; supplante rapidement les autres sociétés secrètes sudistes ; dissout officiellement en 1869. Ligue des Blancs : organisation klaniste de façade créée en 1871 suite à la dissolution du 1° Ku Klux Klan. Fusil Club : organisation klaniste de façade créée en 1871 suite à la dissolution du 1° Ku Klux Klan. Milices de la Liberté : organisation klaniste de façade créée en 1871 suite à la dissolution du 1° Ku Klux Klan. Association Protectionniste Américaine : organisation klaniste créée en 1897 contre les immigrés européens par les américains de « vieille souche » protestants et anticatholiques. 2° Ku Klux Klan (K.K.K.) : créé en 1915 par quelques vétérans du 1° Ku Klux Klan. Dissout en 1944 après intervention du fisc à la demande de Roosevelt. Front Blanc : organisation locale du Ku Klux Klan apparue à Miami après la dissolution du 2° Ku Klux Klan suite à l’intervention du fisc à la demande de Roosevelt en 1944. Société anonyme des vigilants : organisation locale du Ku Klux Klan apparue à Atlanta après la dissolution du 2° Ku Klux Klan suite à l’intervention du fisc à la demande de Roosevelt en 1944. Fils de Dixie : organisation locale du Ku Klux Klan apparue à Chattanooga après la dissolution du 2° Ku Klux Klan suite à l’intervention du fisc à la demande de Roosevelt en 1944. Union des Croisés : organisation locale du Ku Klux Klan apparue à Birmingham après la dissolution du 2° Ku Klux Klan suite à l’intervention du fisc à la demande de Roosevelt en 1944. Association des Klans de Géorgie : créée en 1944 par des klanistes après la dissolution du 2° Ku Klux Klan autour du docteur Samuel Green. Klans des Etats-Unis (United States Klans, USK) : créé par Eldon Lee Edwards, existe dès 1952 ; né en 1929, Robert Shelton passe sa jeunesse dans une famille acquise aux idées du Ku Klux Klan auquel appartenaient son père et son grand-père ; il rejoint les USK, United States Klans, en 1952 ; il devient grand dragon de l’Alabama des USK en succédant au révérend Alvin Horn, condamné pour mariage illégal avec une fillette de 14 ans ; Shelton reste grand dragon des USK jusqu’en 1959, date à laquelle les nombreux reproches qu’il adresse au magicien impérial des USK, Elton Edwards, amènent celui-ci à bannir de l’Invisible Empire le brillant Grand Dragon, avant de le réintégrer 3 semaines plus tard ; en 1960, Edwards exclut à nouveau Shelton et le remplace par Alvin Horn, temporairement sorti d’affaires avec la justice ; mais Shelton jouit du soutien et de la fidélité de nombreux klanistes de l’Alabama, et le gouverneur John Patterson, que Shelton a contribué à faire élire en 1958, le soutient en sous-main, et fait obtenir des aides de l’Etat à l’entreprise de pneus Goodrich où travaille Shelton. Quand Elton Edwards meurt en 1960, une confusion totale règne dans l’USK. Le grand dragon de Géorgie, Robert L. Davidson alias « Wild Bill » est placé à sa tête mais se révèle incapable d’assurer la cohésion des USK. Il démissionne avec son bras droit, le nouveau grand dragon de Géorgie, Calvin F. Craig, et fonde une nouvelle organisation : « L’Invisible Empire, Klans Unis, Chevaliers du Ku Klux Klan, Inc. » Chevaliers Confédérés de l’Alabama : créé au début des années 1960 ; Chevaliers Blancs de Mississipi : créé au début des années 1960 ; Chevaliers de l’Alabama (Knights of Alabama, KA) : créé en 1960 par Robert Shelton après son expulsion de l’USK. La plupart des klanistes des USK le rejoignent. Fusionne avec l’UKA en 1961. Invisible Empire, Klans Unis, Chevaliers du Ku Klux Klan, Inc (IEUK-KKKK) : créé en 1960 par Le grand dragon de Géorgie, Robert L. Davidson alias « Wild Bill » et son bras droit le nouveau grand dragon de Géorgie, Calvin F. Craig, après leur démission de la direction des USK. L’I.E – U.K – K. of K.K.K. absorbe rapidement tous les effectifs de l’USK de Géorgie. Mais Craig passe un accord secret avec Shelton pour fonder une nouvelle organisation, les futurs UKA. Klans Unis d’Amérique (United Klans of America, UKA) : créés en juillet 1961 par Robert Shelton ; Calvin F. Craig propose peu après une rencontre avec Shelton le 8 juillet 1961 : 500 klanistes appartenant à 7 groupes différents se réunissent à Indian Springs
en Géorgie pour discuter de leur fusion éventuelle. Shelton y vient entouré d’un service de sécurité de 8 klavaliers armés, bottes noires et cravates rouge sang, emblème des gardes chargés d’abattre quiconque renâclerait. La démonstration de force est payante et les UKA, les Chevaliers de l’Alabama et 5 autres groupes klanistes fusionnent, Shelton restant Magicien Impérial des UKA, et Calvin Craig grand dragon des UKA pour la Géorgie. Rapidement les UKA se développent et attirent de nombreux petits groupes dispersés dans les Etats du sud ; au milieu des années 1960, les UKA représentent 90% des effectifs totaux des klans avec 25 à 30 000 adhérents dans tous les Etats-Unis et plus spécialement dans le sud, auxquels s’ajoutent environ 300 000 sympathisants immédiats… On retrouve les UKLA derrière toutes les exactions visant à empêcher l’extension des droits des noirs. Entre 1954 et 1965, ils sont les instigateurs de 70 attentats en Géorgie et en Alabama, d’une 30aine d’autres dans le Mississipi et de nombreux meurtres dans tout le sud. Les UKA payent les honoraires des avocats de leurs tueurs en cas de procès et organisent des manifestations de soutien en leur honneur. Ils jouent un rôle politique majeur en faisant élire shérifs et juges en Alabama, Géorgie, Mississipi et dans les deux Carolines. En 1962, le gouverneur de l’Alabama Georges Wallace triomphe grâce à leur soutien. En 1969, Shelton est condamné à 9 mois de prison. Pendant son incarcération, les locaux des UKA sont perquisitionnés illégalement, permettant de prendre les listes d’adhérents, de souscripteurs, d’abonnés au journal des UKA « la croix ardente » ; le FBI envoie des dizaines de fausses lettres de bannissement signées « Shelton » à des klanistes pour semer la zizanie, le FBI annonce à des milliers d’adhérents par courrier que leur appartenance aux UKA est connue pour les contraindre à dénoncer d’autres klanistes contre des remises de peines et allègement de sanctions. Mieux, le FBI infiltre massivement les UKA et Hoover annonce en 1970 que sur 10 000 adhérents restant, 874 sont des agents du FBI, sans compter des klanistes passés indics. L’un des indics du FBI, le révérend George F. Dorsett (que le FBI « tient » pour des raisons obscures…) commence à s’attaquer en caroline à la « direction perfide » du grand dragon Bob Jones et finit par scissionner pour créer les CK - K.K.K, sur les instructions du FBI. De son côté, le bras droit de Shelton dans l’entreprise Heritage Garment Works transmet contre argent comptant au FBI la liste des clients de l’entreprise. Quand Shelton sort de prison, il est contraint à une grande prudence et des économies drastiques ; plus d’avion particulier, une ou deux Cadillacs suffiront. Shelton restructure les UKA sur une base plus rigoureuse du principe du secret. On évite les médias et on opère une enquête efficace avant toute nouvelle adhésion, alors que tout passage de grade se traduit par un passage préalable au sérum de vérité ou au détecteur de mensonges. Dans les années 1976 – 1982 se traduit par une recrudescence des actions ultra-violentes des UKA sous les bons hospices de la présidence Reagan. Il s’agit aussi pour les UKA de garder leur prédominance sur de nouvelles organisations concurrentes. Organisés dans 38 Etats, les bases les plus solides des UKA restent leurs implantations traditionnelles : Alabama, Géorgie, Floride, les deux Caroline, le Tennessee et la Californie. Shelton joue la carte de la tradition en rejetant toute alliance avec les néo-nazis et en appelant à la radicalisation des actions. Jusqu’à l’assassinat en 1981 par les UKA d’un jeune noir, Michael Donald. Parmi les membres des UKA, Michael Stanley Norris (de Tuscaloosa en Alabama, garde du corps, spécialiste de tir et de karaté, membre à 16 ans des UKA, qu’il quitte pour rejoindre le Ku Klux Klan de Black et l’Alliance nationale ; participe à l’opération « Chien Rouge ») ; en 1987, la mère de Michael Donald à force de courage et envers et contre la volonté de la police locale qui essaie de faire accuser un autre noir et de faire passer le meurtre pour une affaire de drogue, parvient à faire porter l’accusation non seulement sur les exécutant du meurtre mais sur les UKA qui ont guidé leur bras et commandité le meurtre ; condamnés à verser 7 millions $ Us de dommages et intérêts, les UKA incapables de payer une telle somme doivent fermer boutique, alors que tous leur bien reviennent à la mère de leur victime. En déclin depuis les années 1990. Chevaliers nationaux du Ku Klux Klan (National Knights of Ku Klux Klan, NKKKK) : créé en 1962 par James Venable, magicien impérial des NKKKK. Venable adhère au Ku Klux Klan en 1924, et a toujours vécu en Géorgie à Stone Mountain, propriété de sa famille et fief historique du Ku Klux Klan. Juriste « distingué », il sert d’avocat aux pires ordures des USK, avant de rejoindre Shelton et les UKA, dont il est nommé « Legal Klonsul » ; mais dès 1962, il quitte les UKA après avoir accusé Shelton de détournements de fonds, et créé les NKKKK. De cette date à 1975, les NKKKK sont considérés comme les seuls rivaux sérieux des UKA. Basés en Géorgie, à Tucker près d’Atlanta, les NKKKK rassemblent 7 à 9 000 personnes réparties dans 30 Etats, pour l’essentiel en Géorgie et dans les Etats limitrophes. Venable a insaturé dans les NKKKK le titre de magicien impérial à vie, titre qu’il s’arroge. Il passe pourtant la main à E. Bill Fitzgerald en 1988, alors que les NKKKK ne rassemblent plus qu’environ 100 militants actifs. Les NKKKK occupent une place spéciale parmi les klans par le rôle « œcuménique » que joue la propriété de Venable dans la cérémonie annuelle qui rassemble tous les klans à Stone Mountain. Il jouit par ailleurs d’une importante fortune personnelle et se montre à l’occasion généreux avec les klanistes. Venable a défendu des néo-nazis comme J.B. Stoner, a fréquenté James Earl Ray (assassin de Martin Luther King) et Lee Harvey Oswald (assassin de Kennedy), mais a aussi été l’avocat des Black Muslims d’Atlanta, tout comme lui profondément racistes et haïssant le métissage… Le NKKK est le dernier klan à refuser systématiquement l’adhésion des catholiques. En déclin depuis la mort de Venable en 1993. Chevaliers Confédérés du Ku Klux Klan (Confederate Knights of the Ku Klux Klan, CKKKK) : créé en 1970 par le révérend George F. Dorsett (que le FBI « tient » pour des raisons obscures…), membre des UKA, et qui commence à s’attaquer en Caroline à la « direction perfide » du grand dragon Bob Jones et finit par scissionner pour créer les CK - K.K.K, sur les instructions du FBI. C’est le FBI qui imprime les lettres de recrutement, un petit journal et une fausse circulaire interne censée émaner d’un organisme ultrasecret du Klan indiquant que Jones et Shelton ont été suspendus pour détournement de fonds. Chevaliers du Ku Klux Klan (Knights of the Ku Klux Klan, KKKK) : à l’origine, petit klan local créé vers 1973 par Ed White, alias Jim Lindsay, alias James Lawrence, et dont le QG est à la Nouvelle-Orléans ; son grand dragon et pourvoyeur de fond, gérant prospère d’affaires immobilières à la Nouvelle-Orléans, et individu louche mêlé à des trafics qui expliquent probablement son assassinat dès 1975, Jim Lindsay, est connu sous 3 noms différents. A son origine, le KKKK est composé essentiellement d’étudiants ; David Duke rejoint le KKKK après avoir commencé très tôt sa carrière de fasciste : étudiant à l’université de Louisiane, Duke manifeste son niveau de QI par le port de l’uniforme nazi et la création de « l’Alliance de la Jeunesse Blanche » (WYA), dont il rédige en grande partie la revue, « Racialist », elle-même affiliée au Parti National Socialiste Blanc (NSWPP). Entré aux KKKK, il ne tarde pas à en devenir grand dragon pour la Louisiane et directeur national de l’information, avant d’en devenir grand magicien en 1973 à 23 ans. Bourgeois diplôme d’histoire, Duke se la joue « présentable » et parvient à se faire inviter par NBC-TV, où son verbiage provoque les appels de nombreux téléspectateurs enthousiastes. Les médias se l’arrachent… Il en profite pour imposer le style du « racisme respectable » et à banaliser l’idéologie raciste dans la société par ce biais. Il ne hausse jamais le ton et cherche volontiers la controverse avec des leaders noirs, victimes volontaires de ces lynchages que les médias se chargent de choisir parmi les moins malins des leaders afro-américains. Il ne tarde pas à devenir une star. Les autres dirigeants des klans en prennent ombrage. Mais l’image de « raciste respectable » qu’il essaie d’imposer est largement contredite par la violence des KKKK et les propos tenus dans le journal de son organisation : apologie des assassins de Greensboro, dénonciation des « rats juifs coupables de meurtres rituels », campagne pour la « stérilisation des pondeuses mexicaines et des races inférieures en général » ; il est lui-même condamné en 1979 pour incitation à l’émeute raciste. Les exclusions des KKKK se succèdent : celles de jack Gregory, grand dragon de Floride, et de Jerry Dutton, grand dragon de Louisiane, ne porte pas à conséquence ; plus lourdes de conséquences sont celles de Bill Wilkinson qui créé en 1975 l’I.E-KKKK et de Tom Metzger qui scissionne en 1979 pour créer les Chevaliers Californiens du Ku Klux Klan (CalK-K.K.K). Duke décide finalement de quitter les KKKK en 1980, après avoir pris contact avec son
rival Bill Wilkinson, et proposé à celui-ci un témoignage reconnaissant Wilkinson comme un dirigeant idéal et les fichiers des KKKK contre 35 000 $ Us. Wilkinson accepte et fixe le rendez-vous pour la transaction dans une maison abandonnée situe près de Cullman en Alabama ; mais Wilkinson secondé par son grand dragon de l’Alabama de l’I.E-KKKK, et escorté par un groupe de klavaliers armés jusqu’aux dents, dénonce l’accord et montre à Duke que la rencontre a été filmée. Ridiculisé au sein des KKKK, Duke cède la place de grand magicien au grand dragon de l’Alabama des KKKK, Don Black, 26 ans. Duke créé alors après son départ des KKKK la NAAWP (cf.). Quand Black reprend les rênes des KKKK, il reste entre 1 500 et 2 000 adhérents sur les 6 000 des années précédentes. L’essentiel des restants sont des klanistes du Texas ; sous les ordres de Louis Beam, grand dragon des KKKK du Texas, les klanistes texans ont abandonnés cagoules et robes pour revêtir des tenues militaires ; dans des camps d’entraînement, les klanistes sont enrôlés dans la Texas Emergency Reserve et reçoivent un entraînement militaire poussé, que des spécialistes ont estimés comme deux fois plus intensif et violent que celui des Marines. Ancien du Vietnam mégalomane et paranoïaque, Beam aime montrer ses cicatrices et parle de tuer les « traîtres à la race, nègres, latinos, la pègre juive et les communistes infiltrés à la maison blanche » ; carte de visite du personnage : tentative d’assassinat de Deng Xiaoping en 1976, dynamitage d’une station de radio qui ne lui plait pas à Houston, plasticage d’un local du parti communiste à Houston, attentats contre des réfugiés vietnamiens, port d’armes illégal, tentatives d’extorsion de fonds. Il entraîne les activistes du klan au tir et décerne aux meilleurs éléments une licence de « chasse au nègre »…Il rédige le bulletin mensuel « the rat sheet » et publie des dizaines de « pamphlets » racistes. Ce sont les klanistes qu’il supervise qui peuvent être considéré comme responsable de la quasi-totalité des exactions contre les pêcheurs vietnamiens et les immigrés mexicains. Mais pour Beam, le KKKK n’est pas assez violent, et il fera parler de lui dans le mouvement des Nations Aryennes. Mais l’arrestation de Don Black, qui préfère modestement le titre de directeur national à celui de « magicien impérial », compromet l’existence des KKKK. Né en 1954, Don Black a commencé très jeune, par la lecture de Mein Kampf à 15 ans, la distribution de propagande nazie à 16 ans, le soutien de la candidature à la présidentielle en Géorgie de J.B. Stoner (chef du Parti National pour le Droit des Etats, NSRP) ; puis il est exclu de l’université d’Alabama pour activités nazies et rejoint alors le KKKK dont il devient grand dragon en 1977 avant de succéder à David Duke en 1980. il est arrêté en 1981 dans le cadre de l’affaire de l’opération « chien rouge ». mais alors même qu’il est arrêté, il continue à organiser des actions anti- immigrationnistes en Alabama et dans les Etats voisins, et en septembre 1982, invité à un rallye unitaire des klanistes à Stone Mountain en Géorgie, il est élu par acclamation par mille klanistes représentant 13 groupes différents, comme président d’une nouvelle confédération des klans. Mais son emprisonnement change la donne, et il en résulte qu’il existe deux KKKK à sa sortie. Le premier, le sien, est basé en Alabama près de Decatur et publie le « patriote blanc », et compte environ 1 000 adhérents ; le second, celui de son ancien bras droit Stanley McCollum, basé à Tuscumbia en Alabama, publie aussi un « patriote blanc » et compte 2 000 membres. Les deux KKKK présentent de nombreux points communs, dont leur violence et leur grande proximité avec les nazis, mais ils ont la particularité d’être également très présents dans les Etats du nord, notamment à Chicago, où ils ont réussi une démonstration de force très marquée… Les boneheads de Chicago travaillent main dans la main avec le KKKK. David Duke (magicien impérial, vieille connaissance du mercenaire Perdue) ; Don Black (ex-lieutenant de David Duke et qui succède à celui-ci à la tête des chevaliers du Ku Klux Klan) ; Michael Stanley Norris (de Tuscaloosa en Alabama, garde du corps, spécialiste de tir et de karaté, membre à 16 ans des UKA de Robert Shelton, qu’il a quittés pour rejoindre le Ku Klux Klan de Black et l’Alliance nationale) ; William Burnett Waldrop (de Braxton, Mississipi, recommandé par le cyclope altier de sa Klaverne, Klavalier des chevaliers du Ku Klux Klan de Black). Dans les années 1990, les dissensions qui ont traversés plusieurs organisations du Ku Klux Klan ont d’abord servi le KKKK de McCollum, lequel n’a pas tardé à confier la direction de l’organisation à Thom Robb. Thom Robb a déplacer le siège des KKKK dans l’Arkansas, lui donne une ligne très violente et accueille à bras ouverts les boneheads et naziskins. Robb noue par ailleurs des liens très étroits à l’étranger, notamment au Canada et en Allemagne. Fin 1993, le KKKK de McCollum est de loin le plus nombreux et le plus violent. Mais cette ligne ultraviolente s’avère intenable et Robb annonce dans les années 1990 que son organisation « répudie la violence » et « respecte la constitution », ligne « molle » qui fait fuir une bonne partie des effectifs. Ainsi la moitié des klanistes du KKKK du Texas quitte le grand dragon Michael Lowe pour créer les TKKKK. Robb et le KKKK sont aussi abandonnés par des dirigeants de poids comme Ed Novak dans l’Illinois et Shawn Slater dans le Colorado, ou encore James Cheney en Californie et Will Burchfield en Alabama. Tous ces « dissidents » créent les FKKKKK Federation of the klans, Knights of the Ku Klux Klan (FKKKKK): créé par les “dissidents” du KKKK de Robb. True Knights of the Ku Klux Klan (TKKKK) : nés d’une scission des KKKK du Texas dans les années 1990 suite aux positions moins radicales prises par cette organisation ; les TKKKK sont créés par Robert Spence, qui en devient grand dragon. Invisible Empire des Chevaliers du Ku Klux Klan (IEKKKK) : créé en 1976 par Bill Wilkinson après son exclusion des KKKK ; en 1989, IEKKKK est devenu le premier klan en terme d’effectifs et d’actions. Né en 1942 en Louisiane, Elbert Claude Wilkinson, très controversé, excellent organisateur et personnage habile, il prétend malgré l’absence de tout témoin, avoir adhéré aux USK à 17 ans, après s’être engagé dans la Marine, où il reste 10 ans, se faisant remarquer par des agressions de rues contre des couples métisses, et en profite pour recevoir une formation d’électricien qui lui permettra en 1968 de créer son entreprise. Il rejoint en 1974 les KKKK et devient le titan de la klaverne de Livingston ; dès 1975, il a la mainmise sur l’appareil des KKKK en Louisiane en devenant grand dragon dans l’Etat, scissionnant avec le KKKK et fondant alors son propre klan, l’IEKKKK. Il créé des réseaux de nouveaux groupes et de nouveaux responsables, des camps d’entraînement, met sur pied le Klan Youth Corps pour jeunes de 10 à 17 ans, mène des campagnes de recrutement, fait une utilisation intensive des médias et une exploitation remarquable des incidents locaux. Lors des élections de 1984, il mène une intense campagne pour pousser les gens à s’inscrire sur les listes électorales, engageant les klanistes dans le combat pour Reagan. Des dizaines de milliers de signatures d’électeurs blancs sont recueillies. Parallèlement, l’IEKKKK recours fréquemment à la violence extrême : 250 de ses adhérents sont arrêtés en 1980-1981 pour délits allant de la manifestation non-autorisée au meurtre caractérisé. Les effectifs de l’IEKKKK grimpent en flèche et atteignent environ 8 000 membres en 1982. mais certains considèrent avec suspicion sa réussite professionnelle : en plus des locaux de son entreprise il gère en effet ceux du klan à Denham Springs en Louisiane, et possède 2 voitures et un avion personnel payé par l’organisation. Bientôt un journal de Nashville affirme avoir en sa possession des documents prouvant que Wilkinson fournit des informations au FBI sur les membres des IEKKKK, mais aussi d’autres klans. Wilkinson s’efforce de rétablir la confiance, mais en 1984, l’un des dirigeants de l’IEKKKK responsable de la région de Norfolk et ami personnel de Wilkinson, John A. Walker, fournit des informations à l’Urss. Jim Blair, grand dragon de l’Alabama, « démissionne » Wilkinson et devient le nouveau magicien impérial des IEKKKK. Mais les effectifs ont fondu. S’appuyant alors sur les Etats solides bastions de l’Alabama, la Floride, la Géorgie, l’Ohio, le Kentucky, Blair parvient à ramener au bercail des klavernes entières mais à attirer en sus des « dissidents » aussi importants que Johnny Huff dans le Kentucky ou Roger Handley en Alabama. Il édite « le klaniste », organe raciste le plus lu des Etats-Unis. C’est le fils de Blair qui prend la tête du Klan Youth Corps, alors que sa femme et sa fille se chargent d’imprimer les t-shirts frappés du sigle du klan ou d’inscriptions « White power » ou « future klansman », qui préparent robes et cagoules ; croix celtique, drapeau sudiste, chevalière klaniste, tout est bon pour le business raciste. Reste que Wilkinson a été un agent du FBI et a utilisé, vieille tradition klanistes, les deniers de l’organisation à son profit. Ce n’est pas le cas de Blair. En 1986, Blair passe la main à James W. Farrands. Le siège du IEKKKK, le « palais impérial », est pour la première fois transféré à Shelton dans le Connecticut,
hors des Etats du sud, et Farrands est catholique. Farrands cherche d’abord à relever le recrutement et à tenir son grand dragon de Géorgie, Danny Carver, qui réclame le retour de la direction nationale dans le sud. L’IEKKKK peut compter sur 3 500 à 4 000 adhérents recrutés dans 21 Etats. Jim Blair sera arrêté pour trafic d’amphétamines ; à Memphis au Tennessee, 2 klanistes seront arrêtés pour trafic de marijuana et de cocaïne alors que l’un de ces puritain recrute des femmes pour tourner dans des films pornos. La lourde condamnation des IEKKKK a permis de contraindre celui-ci à se saborder. Farrands a immédiatement créé une nouvelle organisation, le UKKK Unified Ku Klux Klan (UKKK) : créé dans les années 1990 par James Farrands après la liquidation de l’IEKKKK ; la crainte de nouvelles poursuites judiciaires tend çà contraindre cette organisation à faire profil bas. Par ailleurs, il existe des dissensions internes fortes liées à des malversations de Farrands dont l’accusen,t avec précisions les dirigeants d’autres klans, notamment un enrichissement personnel et l’achat d’une propriété de 300 000 $ Us à Gulf en Caroline du Nord. Confédération des Ordres Indépendants du Ku Klux Klan (CIOKKK) : regroupe une vingtaine de petits klans qui mènent leurs propres opérations sous la direction de leurs propres dirigeants, sur une base locale ou régionale ; son président d’honneur est Don Black et son magicien impérial William Chaney, en prison pour dynamitage au moment de sa promotion. Si l’essentiel des klans du CIOKKK se trouvent dans les Etats du sud-est, quelques klans du nord en font également partie sous l’étiquette de « Klans indépendants du nord » (NIK). De cette nébuleuse émergent 3 organisations plus puissantes et plus dangereuses que les autres. Les Chevaliers du Maryland, dirigés par Tony La Ricci admettent les catholiques à condition qu’ils renoncent à l’infaillibilité pontificale ; les Chevaliers Blancs de la Liberté (FWK), omniprésents dans les deux Carolines, sont dirigés par Joe Grady et travaillent mai dans la main avec les Chevaliers Chrétiens du Ku Klux Klan (Christ KKKK) ; ce klan récent né en 1987 et qui a pour chef le magicien impérial Virgil Griffin est la prolongation des Chevalier de Caroline du Nord (NCK), et il attire à lui d’anciens membres de l’IEKKKK et du WPP (White Patriot Party), défunt. C’est sans doute le klan le plus actif et le plus violent. Griffin travaille dans une usine de textile à Mount-Holy et a participé à la tuerie de Greensboro, et répète à qui veut l’entendre qu’il veut mourir dans la rue une mitraillette à la main après avoir tué plus de mille communistes. Chevaliers Impériaux du Ku Klux Klan : créés dans les années 1980 Chevaliers Ardents du Ku Klux Klan : créés dans les années 1980 Chevaliers Invincibles du Ku Klux Klan : créés dans les années 1980 Chevaliers Adamiques du Ku Klux Klan : créés dans les années 1980 Chevaliers Invisibles du Ku Klux Klan : créés dans les années 1980 Chevaliers Américains du Ku Klux Klan : créés dans les années 1980 Chevaliers de la Mort du Ku Klux Klan : créés dans les années 1980 Chevaliers de la Rose Blanche du Ku Klux Klan : créés dans les années 1980 Chevaliers du Camélia du Ku Klux Klan : créés dans les années 1980 Chevaliers de la Justice du Ku Klux Klan : créés dans les années 1980 Chevaliers de l’Ordre Nouveau du Ku Klux Klan : créés dans les années 1980 White Aryan Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 en Géorgie ; True Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 en Géorgie ; dissous en 1994 après l’arrestation du magicien impérial ; Northern Georgia Klans of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 en Géorgie ; dirigés par Dom Romine United States Klans of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 en Géorgie, dans le Missouri et en Allemagne, dirigés par Keith Smith ; Friendly Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 en Géorgie ; Rebel Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 en Géorgie ; dirigés par Jerry Lord Christian Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 en Géorgie ; dirigés par Charles Murphy Cavalier Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 en Géorgie ; Keystone Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 en Pennsylvanie et en Géorgie Independent Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 en Floride Florida White Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 en Floride Knights of the Flaming Sword of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 en caroline du Nord, dirigés par Jordan N. Gollub après son éviction des Christian Knights de Virgil Griffin pour « juiverie »… Royal Confederate Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 White Power Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 Revolutionary Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 Bound for Glory Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 Fraternal Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 Unified Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 Fiery Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 Territorial Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 Imperial Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 Templar Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 Nationalist Knights of the Ku Klux Klan : créés dans les années 1990 Confederate Knights of America of the Ku Klux Klan (CKAKKK) : dirigés par le magicien impérial Terry Boyce et installés en caroline du Nord, ils ont réussi en 3 ans dans les années 1990 leur implantation dans tout le sud avec des fiefs en Virginie et en Floride. Boyce, dont la ligne très violente est favorable aux « thèses » nazies, a travaillé étroitement avec la WAR de Metzger, dont un lieutenant, Dennis Mahon, a créé dans le Missouri les White Knights, présentés comme européen division des CKAKKK. Organisateur compétent, Mahon est probablement le Louis Beam des années 1990 ; il est probablement avec Boyce l’un des hommes les plus dangereux des Etats-Unis ; tous deux ne cherchent pas à recruter massivement mais à créer un mouvement extrémiste semi-clandestin proche de l’esprit de l’Ordre, des nations aryennes et de la WAR. De plus, les CKAKKK ont développé une stratégie internationale et ont aidé à la naissance de plusieurs « royaumes » en Europe ; en Allemagne où Mahon a fait une tourne en 1991 (et y est retourné deux fois avant 1995) pour la création officielle du German Empire of the White Knights of the Ku Klux Klan, ainsi qu’en suède, en Finlande et en Norvège où existent désormais des klans autochtones… Chevaliers Blancs de Floride du Ku Klux Klan : dirigés par Tony Bastanzio, condamné à deux reprises pour narcotrafic et trafic d’armes prohibées ; déploie une intense activité violente et est largement ouvert au milieu Bonehead.
Chevaliers de l’Invisible Empire du New Jersey du Ku Klux Klan : dirigés par le révérend Richard Bondira, issus de la scission de l’IEKKKK et ont orienté leur campagne de recrutement vers les catholiques qui constituent déjà 40% de leur effectif. Chevaliers Blancs Sudistes du Ku Klux Klan : ils se sont emparé du devant de la scène en Géorgie ; dirigés par le grand dragon Dave Wayne Holland depuis 1985, ce sont eux qui ont organisé toutes les manifestations de soutien au régime néo-nazi d’Afrique du sud en 1988-1989, et qui bataillent pour que les comtés blancs autour d’Atlanta, comme celui de Forsyth le restent… ils constituent actuellement l’un des groupes les plus actifs aux Etats-Unis. Très rapidement, plus de 70 membres sur le seul secteur d’Atlanta ; plus de 300 plus récemment ; présents également en Caroline du Nord et en Alabama. Surveillé de près par le GBI (service d’investigation de l’Etat de Georgie), qui entretient à l’intérieur plusieurs taupes. Cathos acceptés s’ils renoncent à l’infaillibilité pontificale. Pas de magicien impérial apparemment. Habillés en treillis et accoutrement de commandos. Parlent de « guerre des races ». Liés au « mouvement pour la survie de la race blanche » ; engagement contre les « trafiquants de drogues et pornocrates [...] les enseignants qui enseignent les théories darwiniennes à l’école »… Les associations anti-racistes américaines sont parvenues à faire condamner à de lourdes amendes Dave Holland. Mais celui-ci reste une des mascottes de la porcherie américaine. Klan Youth Corps (KYC) : créé par Elbert Claude Wilkinson vers 1976 dans le sillage des IEKKKK. Organisation de jeunesse des IEKKKK, de 10 à 17 ans…Dirigé par la suite par le fils de Jim Blair. Chevaliers Californiens du Ku Klux Klan (CalK-K.K.K) : créé en 1979 par Tom Metzger lors d’une scission des KKKK. Responsable de l’assassinat de nombreux travailleurs saisonniers mexicains en Californie, retrouvés morts dans les champs au petit matin… Chevaliers fédérés du Ku Klux Klan : dirigé par Joe Grady ; présent en Caroline du nord, où il s’allie en 1978 au Chevaliers de l’Invisible Empire et au Parti national pour former le front raciste uni Chevaliers du Ku Klux Klan du Texas : Louis Beam (grand dragon des chevaliers du Ku Klux Klan du Texas) Chevaliers de l’Invisible Empire : dirigé par Virgil Griffin (grand dragon de l’Invisible Empire puis magicien impérial des Chevaliers chrétiens du Ku Klux Klan) ; présent en Caroline du nord, où il s’allie en 1978 au Chevaliers fédérés du Ku Klux Klan et au Parti national pour former le front raciste uni ; participe à la contre-manifestation néo-nazie de Greensboro en 1979 qui débouche sur une tuerie. Dans le groupe, on trouve aussi Ed Dawson, informateur du FBI et de la police de Greensboro, qui planifie la tuerie des syndicalistes de Greensboro. Parmi les membres de ce groupe, David Whayne Matthews, chef de la sécurité et Engoulevent de l’Empire Invisible, est l’auteur de 4 des 5 meurtres lors de la manifestation de Greensboro ; Laurence Gene Morgan, et Coleman Blair Pridmore (Cyclope Altier) autres membres du groupe, blessent d’autres manifestants syndicalistes ; Jerry Paul Smith (colonel de la sécurité de l’Empire invisible), auteur d’un des 5 meurtres de la manifestation de Greensboro. Ku Klux Klan dans le Tennessee : Michael Perdue, routier américain blanc raciste, organisateur de l’opération « Chien Rouge » à la Dominique. Invisible empire de Bill Wilkinson : Georges Taylor Malvaney (de Jackson, Mississipi membre d’un Ku Klux Klan rival à celui de Black, l’Invisible empire de Bill Wilkinson) ; Chevaliers Blancs du Mississipi : Joe Daniel Hawkins (ouvrier du bâtiment, Klavalier des chevaliers blancs du Mississipi, déjà condamné pour infraction à la législation sur les armes) New Order Knights of the Ku Klux Klan (NOKKKK, chevaliers du nouvel ordre du Ku Klux Klan) : organisation créée par Edward Fields, dirigeant du NWRP, au début des années 1980 America Justice Knights of the Ku Klux Klan (AJKKKK) : fondé par William Church, à Chattanooga au Tennessee. Au cours de la cérémonie d’inauguration du klan , 4 femmes noires sont grièvement blessées. Templar Knights of the Ku Klux Klan (TKKKK) : dirigés par J.D. Adler, soutiennent activement les assassinats de médecins pratiquant l’IVG. Groupements du Ku Klux Klan hors des Etats-Unis
German Empire of the White Knights of the Ku Klux Klan : créés en Allemagne avec le soutien et l’accord des CKAKKK de Boyce et Mahon. Ku Klux Klan du Canada : Wolfgang Droege ; Chevaliers du Ku Klux Klan du Kanada : Alexander McQuirter ; Mary Ann McGuire (peut-être ex-membre de l’IRA) Ku Klux Klan d’Australie : existence attestée Ku Klux Klan d’Allemagne : existence attestée ; il existe au moins 3 klans en Allemagne ; le plus ancien est un royaume allemand affilié à l’IEKKKK de Farrands ; il s’agissait à l’origine d’une branche organisée à l’intérieur des bases américaines en Allemagne, et dont l’activité principale était dirigée contre les soldats noirs…ainsi pendant plus de 18 mois des incidents orchestrés par elle (graffitis racistes, menaces téléphoniques, vandalisme, sévices physiques) ont visé des noirs sur la base de Buedingen, près de Francfort. Profitant de la vague de racisme qui est apparue an Allemagne dans les années 1980-1990, elle s’est doublée d’une organisation autochtone qui s’en prend de son côté aux turcs, aux manouches et aux homosexuels. Cependant, cette organisation est en perte de vitesse face à deux nouveaux klans allemands : l’un dépend des USK, et est dirigé par Dennis Witt : il est dans les années 1990 en pleine expansion et travaille en bonne intelligence avec le groupe le plus actif, les White Knights of Germany, dirigés par Szczepanski Carsten depuis Berlin. Très implanté dans la région de Muniche et en Westphalie, et tout spécialement à Bielefeld où est imprimé le matériel de propagande, les WKG dépendent des Confederate Knights de Boyce et Mahon et déploient une intense activité néo-nazie sur l’ensemble du territoire allemand, avec une prédilection pour l’ex-RDA. En 1991, 3 de ses membres ont été arrêtés à Neuenrade dans la Ruhr après avoir tiré des coups de feu contre un bâtiment abritant des réfugiés turcs, bulgares et albanais. Dans la région de Königs Wusterhausen, le WKG a formé avec le groupe nazi Alternative Nationale un front regroupant 300 à 400 activistes d’extrême-droite, procédant à plusieurs reprises à des cérémonies nocturnes avec illumination de croix, complaisamment filmées sous prétexte de « folklore » par les caméras de RTL Plus… Ku Klux Klan de Grande-Bretagne : existence attestée ; c’est l’IEKKKK de Farrands qui est à l’origine des premières organisations klanistes britanniques : Farrands se rend personnellement en Europe dans un premier temps pour organiser les milieux klanistes américains, notamment parmi les troupes américaines stationnées en Europe, et spécialement en Grande-Bretagne ; puis il se lance dans la création de « royaumes » locaux, en Allemagne et surtout en Angleterre où il rencontre en décembre 1989 le chanteur du groupe naziskin Skrewdriver, le nazi britannique Ian Stuart Donaldson ; ayant adhéré à l’IEKKKK de Farrands, Donaldson draine dans son sillage un nombre conséquent de naziskins, de membres du British Movement, du British National Party et de la League of Saint George. Dans les années 1990, le Ku Klux Klan anglais compte environ 500 membres, et est dirigé par Allan Ronald Beshella, lequel a longtemps vécu en Californie avant de regagner précipitamment le Pays de Galles après l’émission d’un avis de recherche pour possession illégale d’armes à feu. Mais sa position à la tête du Ku Klux Klan anglais est remise en cause par des révélations de la presse sur ses exactions sexuelles sur des mineurs ; parmi les activités du klan anglais,
l’organisation de camps paramilitaires, dont un dirigé dans le Hampshire par le « grand titan » Paul Marriott, et un trafic d’arme à travers la filière des Hells Angels, mouvement auquel le chef de la sécurité du Ku Klux Klan anglais, Ron Goat, appartenait encore dans les années 1990… Le Ku Klux Klan anglais travaille aussi en étroite liaison avec le BNP, qui a entre autres réussi à faire élire un conseiller municipal à Londres en septembre 1994… Chevaliers du Royaume de Slovaquie du Ku Klux Klan : en octobre et en novembre 1990, les membres de ce klan déposent une demande d’autorisation pour un « empire invisible » dont le but officiel est « faire respecter l’ordre, la tranquillité et protéger la propriété des citoyens » ; demande rejetée par les autorités (quand même…) Chevaliers du Royaume de Tchéquie du Ku Klux Klan : en octobre et en novembre 1990, les membres de ce klan déposent une demande d’autorisation pour un « empire invisible » dont le but officiel est « faire respecter l’ordre, la tranquillité et protéger la propriété des citoyens » ; demande rejetée par les autorités (quand même…) ; ce qui n’empêche pas l’éclatement de violences racistes en février 1991 dans le quartier manouche de Klatovy en Bohême : une quarantaine d’assaillants répartis en deux commandos, masqués et armés de battes de base ball et de barres de fer, de planches cloutées et d’armes à feu, se répandent dans les rues, cassent, saccagent, brisent les vitres, allument des incendies. Seule l’intervention des pompiers évite aux habitants réfugiés dans les greniers ou sur le toit de périr dans les flammes de leurs habitations…la police est pour sa part étrangement absente…le même scénario se reproduit deux jours plus tard, avec chasse à l’homme dans les rues et tabassages à domiciles… avec comme l’avant-veille des blessés, mais cette fois aussi un mort., Emil Bendik, jeune chômeur manouche de 20 ans. Sur place, la police trouve des tracts appelant à « nettoyer la ville de sa racaille », appel au meurtre immédiatement médiatisé par la police… Le tract est signé Ku Klux Klan ; quelques jours plus tard, plusieurs personnes sont arrêtées, parmi lesquelles 2 militaires… Ku Klux Klan de Russie : en Russie des gangs de motards se réclament du Ku Klux Klan. Ainsi des Bikers Confederate Hooligans de Leningrad sur leur motos tchèques à moteur gonflé et blouson cousus du drapeau sudiste, arborant brassards et tatouages du Ku Klux Klan, et qui se livrent à des expéditions « punitives » et autres chasses à l’homme contre des étudiants noirs accusés « d’importer le sida et de violer les blanches »… Ainsi des As Noirs de Moscou, qui se livrent aux mêmes activités. De nombreux autres groupes du même type essaiment dans le pays, et sont tous affiliés à l’UJR, Union de la Jeunesse Russe, financée par le NSDAP-AO, l’organisation américaine de Lauck, qui joue un rôle clé dans l’implantation des organisations klanistes et nazies en Europe. Les publications nazies de Lauck sont traduites en anglais, allemand, danois, suédois, hollandais, hongrois et russe. Ku Klux Klan de france : c’est le NSDAP-AO de Lauck qui semble être l’interlocuteur privilégié du Ku Klux Klan français ; c’est aussi cette organisation qui sert très probablement de mécène aux suprématistes blancs de france. C’est en mai 1986 que le grand dragon de Géorgie de l’IEKKKK, Ed Stephens, explique dans l’Evènement du Jeudi que le Ku Klux Klan dispose d’un « royaume » en france. De fait on retrouve des inscriptions signées Ku Klux Klan dans les catacombes parisiennes, mais aussi à Lyon, à Jarny en Meurthe et Moselle. En 1985, un Ku Klux Klan est créé par Serge Ayoub alias Batskin, naziskin invité par Ardisson dans « ciel mon mardi » ; il se signale dès le 21 décembre 1985 par l’agression violente de membres de SOS Racisme. Il récidive ensuite contre des maghrébins place de la république le 4 novembre 1986, et participe le 4 décembre et le 27 décembre 1986 aux affrontements violents d’Assas. Mais en 1987, Ayoub transforme son Ku Klux Klan en « Jeunesses Nationales Révolutionnaires » et l’engage totalement dans le sillage fasciste dit « Troisième Voie » de Jean-Gilles Malliarakis, avant de défrayer à nouveau la chronique dans les incidents à répétition impliquant les hooligans supporters du PSG…en 1987 toujours est créé aux Etats-Unis sous l’égide d’un certain Patrick Hélin un « Royaume français des Chevaliers du Ku Klux Klan », branche française de l’un des principaux klans des Etats-Unis, dirigé par Stanley McCollum et basé à Tuscumbia en Alabama. Ce Ku Klux Klan – France publie un bulletin au ton extrêmement violent, raciste et antisémite. Le klan de Serge Ayoub y est d’ailleurs qualifié de « Klan-Kasher » et Ayoub est accusé de s’appeler en fait Elie. Les bulletins servent à annoncer les exactions : participation à la fête des BBR de Le Pen, châtiment des « youtres » et des « bicots », propagande sur les ondes de Radio Ici et maintenant et Radio Aligre…Puis après 1988, silence. Or c’est le moment où Olivier Devalez porte son « royaume de france des Chevaliers du Ku Klux Klan (Empire Invisible) » sur les fonds baptismaux… carte de visite de Devalez à cette date : la FANE à 17 ans, la fondation de « Cobrainformations » (revue de défense de « tous les prisonniers nationalistes », puis période naziskin très agitée qui le voit côtoyer sans les rejoindre les gens du Parti Nationalistes Français et Européen, avant de devenir membre du groupe « fédéraliste » Europe 2000, dont il dirige la section Touraine, « Objectif Survie ». Puis on le retrouve dans les camps d’entraînement paramilitaires en Grande-Bretagne, en particulier au Pays de Galles avec les nervis du British Movement ; il est en outre royaliste et fait un peu de chemin avec le mouvement chouan… Il est aussi le bassiste du groupe néo-nazi « oi » « force d’impact »… Il créé les fanzines « bras tendu » devenu « le rebelle blanc ». Fin 1988, après avoir pris des contacts avec les Etats-Unis, il créé le « royaume de france des Chevaliers du Ku Klux Klan (Empire Invisible) » ; il ne doit obéissance qu’au Magicien impérial du Klan du New jersey, Richard Bondira (membre notable du Parti Républicain et admirateur avoué de Reagan). Si Devalez choisi l’organisation du New Jersey, c’est qu’il s’agit d’un des deux klans américains (l’autre étant celui de Farrands) dont le magicien impérial et les grands officiers soient catholiques… En outre Bondira semble intéressé par la création de branches en Europe alors que Farrands apparaît à Devalez comme un « collectionneur de cotisations ». Cependant, peu de temps après, Devalez rompt avec Bondira, après avoir établi des contacts avec l’aile la plus atroce de l’extrême-droite américaine, celle dont le mentor est le pasteur Robert Miles, de l’Eglise de la Montagne de Jésus Christ le Sauveur, proche des Nations Aryennes et des groupes se réclamant du « 33/5 » et qui prônent un retour au klan secret et clandestin constitué d’une élite combattante prête à la violence la plus extrême et la mort. La mention « 33/5 » est alors ajoutée sur les bulletins de l’organisation de Devalez et le klan français est organisé selon les règles du 33/5 américain : le « Royaume de france » et divisé en 6 « provinces » : Paris et banlieue, est, ouest, sud-ouest, sud-est, selon une division et une logique d’implantation qui recoupe assez étroitement l’implantation de l’extrême-droite officielle. Cependant la Touraine bénéficie d’un statut particulier, du fait de la présence ancienne de Devalez dans cette zone et de la proximité des « chouans ». A la tête de chaque province se trouve un officier. Ces précautions sont destinées à éviter infiltrations et provocations, entre autres. Celles-ci n’ont pourtant pas manqué de se produire. Le klan français procède désormais à des enquêtes poussées sur le passé des adhérents. De plus pour éviter le noyautage, les membres du klan français ont instauré le principe des « doubles réunions » : des assemblées générales élargies sans débat réellement compromettants, et des assemblées restreintes entre gens sûrs… De plus par crainte que la CGT la Poste ou les RG n’ouvrent les correspondances, l’Empire Invisible de Devalez a ouvert une boîte aux lettres dans un réseau de Minitel Rose sado-masochiste, ce qui semble d’ailleurs être devenu une stratégie courante dans les groupes d’extrême-droite, sans apporter néanmoins une sécurité absolue. Ainsi le klan se met à recevoir des messages d’un nouveau groupe qui s’intitule « Garde nationaliste » et qui publie une lettre d’information, « faction », et communique également sur deux BAL du minitel rose. Plusieurs indices font penser à Devalez qu’il pourrait bien s’agir des antifas du Skalp, voire du mouvement juif Beitar. Parmi les activités du Ku Klux Klan : des bombages « mort à ZOG ! » et « la corde pour les communistes », sur la 4 voies entre Avignon et Carpentras, distribution de tracts « contre le chômage » près de Valence et Lyon, des cérémonies d’initiation avec illumination de croix dans des lieux privés ou des locaux loués, comme en Touraine dans les caves à vin ou d’autres salles quelconques… Dans le Nord a eu lieu la cérémonie la plus importante avec croix en flamme entourée de 50 personnes environ, dont plusieurs klavaliers en robe et cagoule noires… le klan français participe également à des manifestations à l’étranger, essentiellement en Belgique et en Allemagne où existent des groupes proches du 33/5 américain après leur rupture
avec l’Invisible Empire de James Farrands ou les KKKK de Robb. Le fanzine du Ku Klux Klan français, « l’Empire Invisible », est imprimé en Belgique, avec pour directeur de publication l’ancien SS Léo Van Den Bossche, connu dans les milieux néo-nazis comme étant responsable de « pamphlets » négationnistes du groupe fasciste flamand VMO. A plusieurs reprises sous le coup d’un mandat d’arrêt, Devalez se réfugie en Espagne et en Grèce, tandis que Patrick Crost prend le relais en france. Le bulletin consacre de larges colonnes à des thèses négationnistes et révisionnistes made in U.S.A ou Canada, avec la participation de Michel Lajoye, condamné à 18 ans de prison pour des attentats dans des cafés maghrébins en Normandie, ainsi que des articles consacrés aux « prisonniers de la guerre des races », « captifs de ZOG ». Le klan français connaît cependant quelques difficultés ; en 1989, Olivier Devalez subit plusieurs condamnations par le tribunal d’Orléans, puis celui de Tours sur intervention de la LICRA. Il est alors incarcéré sous un régime de semi-liberté à Mulhouse ; c’est à ce moment que Devalez quitte la france. Aux dernières nouvelles, Devalez a encore accentué la radicalisation de son klan en l’affiliant aux TKTKKK (True Knights of the Texas of the Ku Klux Klan) de Robert Spence. Ku Klux Klan de Finlande: existence attestée Ku Klux Klan de Belgique : existence attestée Ku Klux Klan de Suède : existence attestée Ku Klux Klan de Norvège : existence attestée Ku Klux Klan d’Afrique du sud : existence attestée Ku Klux Klan de Belgique : existence attestée Aryan Resistance Movement (ARM) : organisation klaniste du Canada apparue dans les années 1990. Parti Nationaliste du Canada (PNC) : organisation klaniste du Canada apparue dans les années 1990 ; à Montréal, ces néo-nazis canadiens francophones agressent régulièrement des tamouls, des asiatiques et des noirs, et le 12 mai 1990, 150 naziskins de ce mouvement attaquent un groupe de noirs dans un parc d’attractions puis dans le métro, avant d’affronter toute la nuit les forces de police. Du 30 juin au 1 juillet 1990, ce même groupe organise un « festival » près d’Ottawa, à Metcalfe, sur la propriété d’un homme d'affaires richissime, Ian McDonald, haut fonctionnaire au ministère des affaires étrangères, reconverti dans l’immobilier… 250 klanistes et néo-nazis y écoute le groupe anglais « Lionheart »et envisage d’autres passages à l’acte ; CIEKKKK (Invisible Empire canadien des chevaliers du Ku Klux Klan alias Longitude 74) : branche canadienne de l’IEKKKK dirigé par James Farrands, cette organisation klaniste canadienne finit par se désaffilier de l’IEKKKK américaine de Farrands pour s’affilier au CKAKKK américaine de Robb. En 1990, cela fait plusieurs années, le gouvernement canadiens refuse de faire appliquer la loi, favorable aux indiens iroquois mohawks qui s’opposent à l’extension d’un golf à l’intérieur de leur réserve de Kanesatake au sud-ouest de Montréal. Les indiens finissent par être obligés d’ériger des barricades pour empêcher les bulldozers de raser le terrain et pour faire respecter leur droits contre la passage en force totalement illégal du gouvernement. La sûreté du Québec charge alors les barricades ; le Canada plonge dans une crise très sérieuse, cependant qu’un des flics envoyés mater les insurgés par ce gouvernement québécois pourri est tué dans les affrontements. Pendant 10 jours, Longitude 74 participe à la répression policière contre les indiens et infiltrent les organisations locales anti-mohawks, Solidarité-Chateauguay et LaSalle. Ils participent à l’érection de barricades avec le groupe d’extrême-droite « Carrefour de la résistance indépendantiste » sur l’île de Montréal, à LaSalle. Ils sont équipés d’armes à feu et organisent des escadrons chargés de kidnapper des manifestants iroquois pour les passer à tabac. Même une équipe internationale d’observateurs qui ne demandaient rien de mieux que de regarder les iroquois se faire spolier sans rien dire se fait agresser par les nervis néo-nazis et se décide finalement à en dénoncer la présence. Jusqu’au 28 août 1990, sur le Pont Mercier, 300 néo-nazis et « citoyens » racistes attaquent 200 femmes vieillards et enfants iroquois mohawks qui tentent de fuir avant l’intervention probable de l’armée décidée par le gouvernement fasciste canadien et québécois. 12 mohawks sont lapidés et frappés à coup de batte de base ball, dont 6 très grièvement, alors qu’un vieil iroquois meurt des suites d’une crise cardiaque. Le plus insupportable, c’est que loin d’être sanctionné, le groupe Longitude 74 attire de nouveaux nervis ; dans les jours qui suivent, un militant anti-raciste portant un t-shirt antiraciste est sauvagement battu, alors qu’à Toronto un ancien membre des forces armées canadiennes, Kevin Dyer Lake, tue à coups de couteau un étudiant vietnamien… Solidarité-Chateauguay : organisation « civique » raciste canadienne anti-mohawks (indiens iroquois du Canada), infiltrée en 1990 par des klanistes et néo-nazis canadiens. LaSalle: organisation « civique » raciste canadienne anti-mohawks (indiens iroquois du Canada), infiltrée en 1990 par des klanistes et néo-nazis canadiens. Carrefour de la résistance indépendantiste : mouvement raciste et anti-iroquois canadien du Québec. Groupements Nazis et nationalistes racistes
Bund germano-américain : organisation nazie américaine créée dans les années 1930, et qui est en relation étroite avec le 2° Ku Klux Klan. Durant la seconde guerre mondiale, des centaines de milliers d’américains d’origine germanique n’apprécient guère l’entrée en guerre des Etats-Unis contre leur pays natal, et c’est en partie sur cette base qu’est fondé le Bund américanogermanique et les différents groupes paramilitaires qui s’y apparentent. La 2° guerre mondiale exacerbe les violences racistes ; le Bund germano-américain réclame avec violence une paix séparée avec Hitler et un front commun contre l’Urss. Mais ce n’est qu’après-guerre semble-t-il qu’un véritable courant nazi se développe aux Etats-Unis, suite à des déclarations telles celles du général Patton selon lequel « nous nous sommes trompés d’adversaire », et suite à la poussée d’hystérie anticommuniste, au maccarthysme, à la peur de l’émancipation réelle des afro-américains et à la xénophobie antisémite que l’idéologie nazie s’affirme au sein de la bourgeoisie américaine. Association Nationale pour la Promotion des Blancs (National Association for [...] of White People, NAAWP) : créé en 1980 par David Duke après son départ des KKKK, et qu’il dirige depuis sa librairie raciste à Métairie, la « Patriot Bookstore ». Parti National Socialiste Blanc (National Socialist White People Party, NSWPP) : David Duke en est membre au début des années 1970 ; White Youth Association (Alliance de la Jeunesse Blanche, WYA) : créé par David Duke au début des années 1970 ; Ordre Nouveau (New Order, NO ; alias Parti nazi américain, American Nazi Party, ANP Rockwell ; alias National Socialist White People Party & National Socialist Women’s Organisation, NSWPP & NSWO) : créé en 1958 par le « führer » Georges Lincoln Rockwell, c’est le plus ancien groupe nazi connu des Etats-Unis ; à l’origine, il s’appelle ANP ; il s’affirme dès le début ouvertement violent, raciste, antisémite et génocidaire ; basé en Virginie à Artington, l’ANP ne dépassa apparemment jamais la centaine d’adhérents en tenue, auxquels il convient tout de même d’ajouter 5 à 600 sympathisants répartis sur tous les Etats-Unis. Pourtant, pendant des années, il parvient à inonder le pays de propagande nazie, antisémite, à publier des livres révisionnistes ; défilés dans les rues en uniforme nazi, conférences devant des auditoires béats dans les universités, matraquages, assassinats, il attire l’attention des médias et du public. Pour Rockwell, 85% des juifs américains doivent être exécutés pour déloyauté et les noirs
« renvoyés » en Afrique parce que « inférieurs ». En 1967, Rockwell se tait enfin ; non pas qu’il ait commencé à réfléchir, mais parce qu’il est lui-même victime de la bêtise qu’il répand, en se faisant assassiner par un de ses partisans dissident, John Patler. Mais contrairement aux prévisions du FBI, l’ANP ne disparaît pas avec lui. Matthias Koehl, major de l’ANP et exécuteur testamentaire de Rockwell finit par s’imposer, décide de renoncer aux actions spectaculaires et opte pour un travail en profondeur visant à former des cadres permanents pour élargir l’assise du parti à tout le pays, et d’autre par pour un nazisme adapté aux Etats-Unis. Il commence par changer le nom de l’ANP pour en faire le NSWPP, branche « mâles » à laquelle il ajoute une branche « femelles », la NSWO. Mais des dissidents quittent alors l’organisation pour fonder le NWPP, le WPA et un nouvel ANP, ainsi que le NSPA, sans oublier la National Alliance. De crise en schisme, le NSWPP se maintient et change à nouveau de nom en 1987 pour devenir le New Order, établissant son QG à New Berlin (…!) dans le Wisconsin et consacre ses efforts à la création d’un Etat aryen dans le nord des Etats-Unis, délire profond partagé par des klanistes, des survivalistes et des membres des « nations aryennes ». C’est le New Order qui publie le mensuel « White Power » tristement célèbre (2 500 abonnés) ; il est légitimé comme héritier du parti nazi allemand par la reconnaissance de groupes nazis d’Allemagne. Koehl fait de fréquents voyages en RFA où il rencontre d’anciens dignitaires du 3° Reich… Bien qu’il ne rassemble pas plus de 300 personnes, le New Order exerce une influence certaine et favorise la diffusion de la peste brune aux Etats-Unis. Robert William Pritchard (de Raleigh en Caroline du Nord, spécialiste des armes à feu et du plastic, incarcéré à deux reprises pour meurtre et membre de la direction du NSWPP). Par le biais du groupe « Romantic Violence » de Chicago, l’ANP va récupérer une frange du mouvement skinheads (jusqu’alors métissé et ouvert à tous, où les latinos, noirs et juifs ne sont pas rares) et développer celui des boneheads. C’est à partir de cette manipulation qu’est créé le NFS, ou le WASH. Les boneheads de Chicago travaillent main dans la main avec le New Order. A Milwaukee, l’unité locale de l’ANP a fondé son organisation de jeunesse boneheads, les « Gentilshommes ». rentré de son exil en Grande-Bretagne, Harold Covington s’est donné 2 ans pour reconstruire le NSWPP depuis l’Etat de Washington ; mais ses querelles avec des dirigeants locaux de cette organisation, qu’il accuse régulièrement d’être juifs ou homosexuels, l’empêchent apparemment d’unifier les groupe nazis américains. National Alliance (NA, Alliance Nationale) : créé en 1967 par William E. Pierce, brillant physicien à l’université d’Oregon, qui abandonne d’abord son travail pour devenir permanent politique de l’ANP de Rockwell et s’occuper de la rédaction du journal. A la mort de Rockwell, il devient l’un des chefs du parti dirigé désormais par Koehl, et renommé NSWPP, mais le quitte en 1970 à la suite d’un désaccord avec celui-ci. Il rejoint alors ce qui n’est qu’un groupuscule, l’Alliance Nationale de la Jeunesse ; il en devient un des dirigeants les plus en vue et transforme le nom du groupuscule en NA en 1974. Ce groupe joue un rôle majeur dans la diffusion de la propagande antisémite aux Etats-Unis, développant des thèmes comme l’omnipotence et l’omniprésence du lobby juif américain (et du « ZOG »…), « Hollywood la juive » ; il se spécialise en outre dans la diffusion massives d’ouvrages antisémites et révisionnistes, et surtout du livre de chevet de toute l’extrême-droite américaine (klanistes, nazis, survivalistes, membres de l’Identité chrétienne ou du Posse Comitatus, etc.…), « le journal de Turner », d’un certain Andrew McDonald, qui n’est autre que Pierce lui-même. Ce « roman » raconte l’histoire d’une sorte de superman nazi qui adhère à « l’organisation génocide » pour sauver les Etats-Unis du métissage et réserver le pays aux « blonds aryens », etc. Il assassine à tour de bras juifs, noirs, communistes et libéraux. En 1983, il fonce sur le pentagone à bord d’un vieil avion chargé d’une bombe nucléaire. Bref… de nombreux nazillons américains se sont nettement identifiés avec ce personnage, comme ce Robert Mathews, tué après plusieurs affrontements avec le FBI et qui portait ce torchon sur lui à sa mort. L’alliance nationale possède par ailleurs un camp d’entraînement et de prière de 138 hectares dans le comté de Pocahontas en Virginie de l’Ouest, déclaré comme propriété d’une association bidon, celle de « l’Eglise de la communauté cosmothéiste », dont le président n’est autre que Pierce… l’alliance nationale donne elle aussi dans le braquage de fourgons blindés, à charge pour les médias et flics complaisants de reporter les soupçons sur les noirs pauvres des ghettos américains…parmi les membres de la NA, Michael Stanley Norris (de Tuscaloosa en Alabama, garde du corps, spécialiste de tir et de karaté, membre à 16 ans des UKA de Robert Shelton, qu’il a quittés pour rejoindre le Ku Klux Klan de Black et l’Alliance nationale). Cette organisation semble avoir pris une importance stratégique dans les années 1990 ; dans le camp de Virginie de l’Ouest de l’organisation , on a pu voir affluer de nombreux néo-nazis transfuges d’autres mouvements. Pierce a décidé de consacrer tous ses efforts à la formation de cadres ainsi qu’à l’extension en Europe et spécialement en Grande-Bretagne et dans les pays satellites de l’ex-Urss. grâce à une politique d’accueil des minoritaires de l’Eglise du Créateur, la NA se développe rapidement aux Etats-Unis mais aussi au Canada et en Europe. La NA édite des publications nazies à destinations de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne, dans lesquelles on glorifie l’assassinat de juifs et de noirs, et on propose des recettes pour fabriquer « sa propre bombe », ou encore l’appel à la création d’un territoire blanc raciste dans le Lincolnshire, où la NA aurait acheté des terres National Socialist White America Party (NSWAP, parti nazi de l’Amérique blanche) : siège à Pacific Palisades, Californie, dirigé par James Karl, spécialisé dans la diffusion de matériel de propagande à croix gammée réclamant la mort pour les « destructeurs de la race blanche », à savoir les noirs et les homosexuels… National Socialist Vanguard (NSV, avant-garde nazie) : siège à Goldendale, Washington, dirigé par Rick Cooper, se fixe pour priorité la construction d’une communauté nazie intitulée « Wolf Stadt » Euro-American Alliance (EAA, Alliance euro-américaine) : siège à Milwaukee dans le Wisconsin, dirigé par le « major » Donald Clerkin, se consacre à la diffusion de revues et autre supports de propagande nazie ; très investi dans le révisionnisme. Ont accueilli avec enthousiasme l’implantation de New Order dans leur région et cherchent à recruter dans le vivier américain d’extrême-droite, la taule. Frank Spisak et Perry Warthan, deux meurtriers, appartiennent à cette organisation depuis la disparition de leur mouvement originel. American White Nationalist Party (AWNP, parti nationaliste américain blanc) : siège à Columbus, Ohio, dirigé par les deux frères Gerhardt ; diffusion de propagande nazie et révisionniste, notamment sur les camps de concentration et le génocide juif. Extrêmement secret et très violent, impliqué dans divers attentats, ses fondateurs ont accompli 4 ans d’une peine de 6 ans pour avoir tenté de dynamiter une école pour « protester » contre l’intégration et le métissage… National Socialist Party of America (NSPA, Parti national socialiste d’Amérique ; alias ANP Bis, Parti nazi américain, American Nazi Party dissident) : parti nazi né d’une scission d’avec l’ANP Rockwell après la mort de celui-ci en 1967, qui reste rival du NSWPP (ex-ANP Rockwell) jusqu’à la fin des années 1970 ; son fondateur, Franck Collin est expulsé du NSWPP en 1970 après que l’on eut appris que son père qu’il n’avait pas connu était un réfugié juif déporté à Dachau. Mais en 1980, la carrière de Collin s’arrête net du fait de sa condamnation à 9 ans de prison pour rapports sexuels avec des mineurs de 11 à 15 ans. Après la condamnation de Collin, le NSPA devient l’ANP « Bis », dirigé par le « colonel » James Burford, ayant son siège à Chicago dans l’Illinois. Diffusion de propagande ; groupe très actif et très violent, et lié à d’autres groupes avec lesquels il organise des actions communes : l’AFC (America First Committee), SSAG ( groupe d’action SS), GSRV (groupe skinhead romantic violence). Tous ensemble, ils sont responsables de graves incidents à Chicago en 1986, 19887, 1988… SS Action Group (SSAG, groupe d’action SS) : siège à Détroit, Michigan ; très secret, ses membres utilisent des pseudos ; très violent comme son nom l’indique clairement, est mêlé depuis 1977, date de sa création, à de multiples incidents graves et racistes. Plus ou moins dirigé par Mark Heydrich, de son vrai nom Edward Dunn. A Cincinnati, où le WASH s’agite avec deux autres groupes
de boneheads (NSSH et SSS), le WASH et le SSS s’unissent avec le SSAG et mettent au point des émissions pour des réseaux câblés de télévision. National Socialist Movement (NSM, mouvement nazi) : New Order Legion (NOL, Légion de l’Ordre Nouveau) : National Socialist League (NSL, Ligue Nationale Socialiste) : National Socialist Liberation Front (NSLF, front de libération nazi) : figure parmi les groupes les plus violents, il ne devrait pas survivre à l’incarcération de son chef Karl Hand à 15 ans de prison pour meurtre National Socialist Party (NSP, parti nazi) : figure parmi les groupes les plus violents, il ne devrait pas survivre à l’incarcération de son chef Perry Warthan à 27 ans de prison pour meurtre National Socialist Aryan People Party (NSAPP, parti nazi aryen) : figure parmi les groupes les plus violents, il ne devrait pas survivre à l’incarcération de son chef Keith Gilbert à 9 ans de prison pour tentative de meurtre Youth National Alliance (YNA, Alliance nationale de la jeunesse) : groupuscule rejoint en 1970 par William E. Pierce, qui le transforme en Alliance Nationale (NA) en 1974. National White People Party (NWPP, Parti National Blanc) : parti nazi né d’une scission d’avec l’ANP Rockwell après la mort de celui-ci en 1967; éphémère ; White Party of America (WPA, parti américain blanc) : parti nazi né d’une scission d’avec l’ANP Rockwell après la mort de celui-ci en 1967; éphémère ; Part nazi : le parti nazi de Caroline du nord a été infiltré par Bernard Butkovitch pour le compte du BATF (Bureau des armes à feu, tabacs et alcools) au printemps 1979 ; or c’est cet agent du BATF qui fournit au groupe des armes automatiques et des explosifs ; il quitte la région au moment de la tuerie de Greensboro, qu’il a contribué à planifier. Disposaient de fusils automatiques AR-180, de colt 357 et diverses autres armes. Parmi les membres de ce groupe, Jack Wilson Fowler, nazi de Winston-Salem, blesse un manifestant avec le AR-180 lors de la manifestation de Greensboro ; Roland Wayne Wood, autre nazi de Winston-Salem, participant à cette « contre-manifestation » anti-syndicale et comme-auteur d’un meurtre à cette occasion. Raeford Caudle, participant à la tuerie de Greensboro ; Front raciste uni : groupe né de l’alliance du Parti national, des Chevaliers fédérés du Ku Klux Klan et des Chevaliers de l’Invisible Empire en caroline du Nord. Parti national : groupe nazi dirigé par Harold Covington (chef du parti national et ancien mercenaire en Rhodésie, passé à la clandestinité après la tuerie de Greensboro) ; présent en Caroline du nord, où il s’allie en 1978 au Chevaliers fédérés du Ku Klux Klan et au Chevaliers de l’Invisible Empire pour former le front raciste uni Garde Occidentale : groupe nazi dirigé par Don Andrews ; Wolfgang Droege ; Southern national Front (SNF, front national sudiste) : dissout en 1987, ses membres rejoignent massivement le NDF de Gallo. Colombians of Georgia (Colombiens de Géorgie) : groupe nazi auquel a appartenu Edward Fields, fondateur du NSRP. Eglise du Créateur d’Otto : communauté sectaire mystico-nazie retranchée, en Caroline du Nord (cf. NDF de Gallo) ; cette organisation semble avoir pris dans les années 1990 une importance stratégique ; elle a connu un développement rapide après le suicide du « Pontifex maximus » Ben Klassen, avant de se perdre à nouveau en divisions intestines Groupements Nazis hors des Etats-Unis
Combat 18 : créé avec l’aide du néo-nazi américain Harold Covington (chef du National Party aux Etats-Unis) pendant ses années « d’exil » en Grande-Bretagne ; 18 est la traduction chiffrée par classement alphabétiques des initiales de Hitler ; la police anglaise estime que les membres de ce groupe sont responsables de graves incidents à Dublin début février 1995. le club de supporters de Chelsea est largement noyauté par les néo-nazis du groupe. Le groupe est spécialisé dans la destruction et le cambriolage des locaux des organisations antifascistes, auxquelles il dérobe les listes d’adhérents et de sympathisants (il a ainsi réussi à se procurer la liste de 3000 milita,nts antifascistes) ; SS-Action : groupe d’extrême-droite canadien qui distribue de la propagande négationniste sur la « fable de l’holocauste » Afrikaner Volksfront - Afrikaner Weerstandbeweging (AV - ABW) : (cf. aussi secte Moon) ; parti nazi sud-africain dirigé par Eugène Terre Blanche et soutenu par les Etats-Unis via la secte Moon. Wit Wolves (loups blancs) : organisation paramilitaire sud-africaine néo-nazie membre de l’ABW (cf.) ; également soutenu par les groupes suprématistes blancs américains (Ku Klux Klan et néo-nazis), notamment par les Nations Aryennes (Idaho), le NSDAP-AO (Nebraska), le Parti Nazi Américain (Illinois), la Ligue national socialiste (Californie), les SWKKKK (Géorgie) et le WAR de Metzger. Ordre du peuple Boer : organisation paramilitaire sud-africaine néo-nazie, soutenue par les groupes suprématistes blancs américains (Ku Klux Klan et néo-nazis) notamment par les Nations Aryennes (Idaho), le NSDAP-AO (Nebraska), le Parti Nazi Américain (Illinois), la Ligue national socialiste (Californie), les SWKKKK (Géorgie) et le WAR de Metzger. Ainsi l’Alliance nationale de William Pierce est puissante au sein de l’ Ordre du peuple Boer. Ordre de la Mort : organisation paramilitaire sud-africaine néo-nazie, soutenue par les groupes suprématistes blancs américains (Ku Klux Klan et néo-nazis) notamment par les Nations Aryennes (Idaho), le NSDAP-AO (Nebraska), le Parti Nazi Américain (Illinois), la Ligue national socialiste (Californie), les SWKKKK (Géorgie) et le WAR de Metzger. Parti de l’Etat Boer : organisation paramilitaire sud-africaine néo-nazie, soutenue par les groupes suprématistes blancs américains (Ku Klux Klan et néo-nazis) notamment par les Nations Aryennes (Idaho), le NSDAP-AO (Nebraska), le Parti Nazi Américain (Illinois), la Ligue national socialiste (Californie), les SWKKKK (Géorgie) et le WAR de Metzger. Résistance Blanche : organisation paramilitaire sud-africaine néo-nazie, soutenue par les groupes suprématistes blancs américains (Ku Klux Klan et néo-nazis) notamment par les Nations Aryennes (Idaho), le NSDAP-AO (Nebraska), le Parti Nazi Américain (Illinois), la Ligue national socialiste (Californie), les SWKKKK (Géorgie) et le WAR de Metzger. Alternative Nationale : groupe nazi allemand (cf. Ku Klux Klan d’Allemagne) Hells Angels – Grande-Bretagne : organisation d’extrême-droite en Grande-Bretagne (cf. aussi Ku Klux Klan en Grande-Bretagne) British Movement: organisation d’extrême-droite en Grande-Bretagne (cf. aussi Ku Klux Klan en Grande-Bretagne) British National Party: organisation d’extrême-droite en Grande-Bretagne (cf. aussi Ku Klux Klan en Grande-Bretagne) League of Saint George: organisation d’extrême-droite en Grande-Bretagne (cf. aussi Ku Klux Klan en Grande-Bretagne) Eglise du Créateur au Canada : organisation néo-nazie canadienne (cf. armée canadienne) American-Afrikaner Union : organisation néo-nazie américaine pro-afrikaner, basée en Virginie.
Eglise du Créateur en Afrique du Sud : organisation néo-nazie afrikaner, liée à l’américaine, dirigée par Jan Smith et Kurt Van der Cuil, ancien officier SS nazi allemand. Brigade Internationale pour la Croatie : Le NSDAP-AO américain et son chef Lauck ont servi de sergent recruteur pour une « brigade internationale pour la Croatie » ; l’existence de cette organisation paramilitaire d’extrême-droite a beau avoir été niée à plusieurs reprises, un reportage diffusé par une chaîne néo-nazie américaine (réseau câblé « race et raison » d’Herb Poinsett en Floride et à NY) ne laisse plus de place au doute. Groupe terroriste néo-nazi en Autriche : le NSDAP-AO de Lauck aux Etats-Unis diffuse dans des groupes européens un « manuel d’initiation aux techniques explosives », ce qui expliquerait la multiplication dans les années 1990 d’attentats en Autriche. Ainsi de la série d’attentats à la lettre piégée en décembre 1993 lors de la condamnation en Autriche du chef nazi Gottfried Küssel (ami de Lauck) à 10 ans de prison, puis en 1994 la série d’attentats coïncidant avec la révision de son procès, et deux nouveaux attentats racistes commis dans la province du Burgenland, qui ont blessé un éboueur et tué 4 manouches. Dans les deux cas, des tuyaux remplis d’explosifs ont servi de bombe (procédé déjà utilisé en 1993 à Klagenfurt dans un autre attentat), et reproduisent les schémas suggérés part le manuel de Lauck. Groupe terroriste néo-nazi en Suède : le NSDAP-AO de Lauck aux Etats-Unis diffuse dans des groupes européens un « manuel d’initiation aux techniques explosives », ce qui expliquerait la multiplication dans les années 1990 d’attentats en Suède.
Groupements contre-révolutionnaires nationalistes & « Troisième voie » (nazis populistes) National Association for the Advancement of the White People (NAAWP, association nationale pour la promotion des blancs) : fondée par David Duke après sa démission forcée du poste de magicien impérial des KKKK, la NAAWP, dont le nom est cyniquement calqué sur l’organisation de défense des afro-américains, et vise ainsi hypocritement à jouer sur les peurs de blancs dont la domination serait menacée, visait à permettre à Duke de réoccuper le premier plan de la scène ; elle aussi fondée sur les principes hypocrites de la « troisième voie », la NAAWP se prétend « ni antinoire, ni antijuive, ni antirien » mais « problanc ». Duke exploite habilement tous les incidents qui peuvent apporter de l’eau à son moulin vaseux. En col blanc et cravate, moins tapageur, jouant le « populisme bon enfant », David Duke fait fureur dans les eaux troubles du « Liberty Lobby ». National Democratic Front (NDF, front national démocratique) : fondé en 1985 par Garry L. Gallo, légiste BCBG bardé de diplômes, le NDF présente sur le plan idéologique de nombreuses similitudes avec la WAR, un même parti pris tactique pour la « troisième voie » : « révolution blanche », refus du choix entre capitalisme et communisme, proclamation d’une idéologie nationaliste révolutionnaire, nourrie des exemples du nazisme, du fascisme italien, espagnol ou latino-américain, du nazisme chrétien roumain (garde de fer). Le but de cette organisation est de « protéger les races du métissage ». Gallo revendique l’héritage de Hitler, Mussolini, ou encore Homme Chi Minh… le NDF grossit ses rang en 1987 quand le SNF se dissout et appelle ses membres à rejoindre le mouvement de Gallo. Le NDF verse volontiers dans le paramilitarisme et le sectarisme religieux. C’est ainsi que l’un de ses membres, Will Williams, devient « Primus Hastatus » (c'est-à-dire « centurion » de la « première compagnie de hastats ») ,de l’Eglise du Créateur d’Otto en Caroline du Nord, une communauté sectaire mystico-nazie retranchée. D’autres sont membres de la Communauté de Padanaram dans le sud de l’Indiana. Gallo encourage vivement ses officiers à y appartenir après avoir visité cette communauté en 1988. Le bras droit de Daniel Wright dans la Communauté de Padanaram n’est autre que Steve Fuson, frère du responsable du NDF pour Washington, Keith Fuson, lui aussi membre de la communauté (cf. Communauté de Padanaram) National states Rights Party (NSRP, parti national pour les droits des Etats) : créé en 1953 par Edward Fields et Jesse Benjamin Stoner, c’est un des plus vieux mouvements racistes en activité. Pour le fonder, Jesse Benjamin Stoner a renoncer à prôner trop ouvertement sa « thèse » selon laquelle « c’est un crime d’être juif, punissable de mort »…Fields a commencé sa carrière dans un groupe ouvertement nazi, les Colombiens de Géorgie. Pendant 30 ans, les deux nazis « propres sur eux » oint joué un rôle de premier plan dans la diffusion de l’idéologie nazie, avec des organes de propagandes diffusés à 15 000 abonnés, trait d’union de l’extrême-droite la plus violente. Pas plus de 1 000 membres mais très actif. Se consacre aux thèses négationnistes des français Faurisson et Roques, entre autres. Ils sont aussi partie prenante d’actions ultra-violentes : émeutes raciste anti-noirs se soldant par des dizaines de blessés à Saint-Augustine en Floride en 1964, à Baltimore dans le Maryland en 1965, assassinats en Alabama en 1965 et dans le Kentucky en 1968, dynamitages d’écoles et d’églises… Après l’assassinat de 4 petites filles noires, ils applaudissent publiquement les poseurs de bombes, crachant quelques insultes supplémentaires sur le cadavres des victimes… En 1980, Stoner est condamné à 10 ans de prison pour avoir posé une bombe dans une Eglise baptiste de Bethel à Birmingham dans l’Alabama en 1953…mais il est relâché pour « bonne conduite » au bout de 3 ans… Stoner participe aux élections à 5 reprises ; en 1974, dans la primaire pour la place de gouverneur de Géorgie, il obtient 72 000 voix (9%…). Pendant l’emprisonnement de Stoner, Fields est accusé par les membres du NSRP des dilapider les fonds de l’organisation au profit d’une autre organisation qu’il a créé, les NOKKKK. Quand Stoner sort de prison, Fields et lui relancent leur activité et créent une nouvelle organisation, la « Croisade contre la Corruption », qui entend mener le combat contre « les communistes, les pédés, les gouvernements, les juifs et les nègres »… En 1988, les membres du NSRP participent à toutes les manifestations en soutien au régime nazi d’Afrique du sud, ainsi qu’aux manifestations hostiles à la venue du pasteur noir américain Jesse Jackson à Atlanta pour la Convention Démocrate. Ils participent aussi à des agressions contre des femmes aux entrées des cliniques connues pour permettre aux femmes d’interrompre leur grossesse. C’est par tactique que les dirigeants du NSRP ont choisi d’abandonner toute référence au nazisme et aux klans. Les nazis européens eux ne s’y trompent pas qui sont venus assister à des congrès du NSRP, tandis que de son côté, Fields a participé au rassemblement annuel de Dixmude qui réunit chaque année en Belgique sous couvert de patriotisme flamand, la fine fleur du fascisme européen ; dans son organe, Fields vente d’ailleurs les succès électoraux de Le Pen en france. White Aryan Resistance (WAR, résistance aryenne blanche ; alias WAPA, association politique américaine blanche) : groupe créé par Tom Metzger. Metzger a d’abord appartenu à la John Birch Society, puis les minutemen, et les KKKK de Duke ; là, Metzger fait de la branche californienne des KKKK la plus puissante du pays, avant de se séparer de Duke suite à un malentendu comique, au cours duquel il ridiculise les robes et cagoules klanistes pour vanter les tenues paramilitaires. Duke n’apprécie pas. Metzger créé alors son propre klan, véritable force paramilitaire dont l’uniforme ressemble à s’y méprendre à celui des nazis. Il se spécialise dans le harcèlement des immigrés mexicains et des pêcheurs vietnamiens, des homosexuels et des médecins pratiquant l’avortement. Il se présente aussi aux élections et obtient en 1980 plus de 43 000 suffrages et 40% des voix dans l’élection législative de sa circonscription…en 1983, il transforme son klan en association politique américaine blanche (WAPA), avant de lui donner le nom de WAR. Il met en place un réseau internet accessible au public pour diffuser sa haine bilieuse, où est dénoncé le « ZOG » ; il produit aussi une série télévisée visant à présenter comme scientifique la fable raciste, émission diffusée sur le câble dans une vingtaine d’Etat et les principales villes du pays… en 1985, le WAR est agrémenté d’une branche « jeunesse », la WARY (WAR Youth) où il est de bon ton de se gausser de la « farce de l’holocauste ». On y exploite aussi habilement les incidents
racistes dans les grands centres urbains où sont présents de fortes majorités de jeunes blancs défavorisés, LA ou Chicago. La WARY est largement ouverte aux boneheads et autres skinheads paumés. C’est le fils de Tom Metzger, John Metzger, qui dirige la WARY. Quand l’étudiant Greg Withrow décide de quitter le groupe, il est kidnappé, crucifié et tailladé au rasoir par 8 jeunes de la WARY… Metzger et la WAR ne font pas dans l’anticommunisme contrairement à la plupart des groupes racistes. Au contraire, ils essaient d’attirer des sympathisants de gauche par la promotion d’une variante de la « philosophie » nazie traditionnelle, fort prisée en Europe, la « troisième voie » : c’est en direction de la classe ouvrière blanche que Metzger et son organisation déploient tous leurs efforts : « la ligne politique de la WAR n’est pas conservatrice. [...] ni marxisme ni capitalisme [...] » ; il n’hésite pas à s’oppose )à l’impérialisme américain au Salvador au profit des capitalistes américains, c'est-à-dire à reprendre un certain nombre de vérités dénoncée par la gauche, pour les mettre au service d’un national socialisme populiste. Il ne prennent pas position par rapport à la religion chrétienne pour attirer les agnostiques et les athées ; ils ne prennent pas position contre le socialisme, pourvu qu’il soit « racial blanc ». Dans cette propagande, une phrase résume assez bien l’amalgame perfide de cette idéologie : « les régimes socialistes qui cherchent à se débarrasser de la culture coca-cola et du sionisme et gardent leur nation racialement pure ont notre soutien »… Metzger n’hésite pas à prôner la « solidarité raciale nécessaire entre les blancs des Etats-Unis et ceux d’union soviétique » ; il vante également le mouvement écologiste, et contrairement à l’extrême-droite suprématiste, il pousse ses partenaires à se syndiquer. Il courtise les noirs en leur tenant un discours selon lequel ils doivent être solidaire de la « race blanche » contre l’invasion de la « race latino »… Metzger n’hésite d’ailleurs pas à se montrer à plusieurs reprises en compagnie de Louis Farakhan, le partisan de la « ségrégation égalitaire », pour proposer conjointement une partition du pays sur des bases racistes, unis par leur haine du métissage. La WAR semble par ailleurs bénéficier d’importants fonds et le FBI estime que Metzger et son organisation ont bénéficié du butin des hold-up de l’Ordre, redistribué en 1985 par cette organisation entre les divers mouvement d’extrême-droite. Dans le mouvement de récupération par l’extrême-droite américaine d’une frange du mouvement skinhead, Metzger n’est pas en reste et créé à côté du WARY le WARS (WAR-Skins) : distribution de matériel néo-nazi, campagnes de graffitis racistes, violence de rue antisémites, noirs, chicanos, homos. Leur passage à la télévision leur vaut plus de 300 lettres enthousiastes qui leur permettent de créer de nouvelles sections, notamment en Californie et dans le Michigan. National Socialist American Workers Party (NSAWP, parti nazi américain des travailleurs) ; siège à Glendale en Californie, dirigé par Stanley Witek, proche de Tom Metzger et de son organisation ; Witek a déjà été condamné à plusieurs reprises pour agressions contre des juifs. American Workers party / National Socialist Movement (AWPNSM, parti des travailleurs américains / mouvement nazi) : siège à Bartlesville, Oklahoma, dirigé par Clifford D. Herrington, se concentre sur une production révisionniste sur Hitler et l’Allemagne. Cherche également à se glisser sous des appellations diverses et des prêtes-noms dans toutes les émissions TV et radios régionales. NSDAP-AO (en allemand ; parti nazi des travailleurs allemands – organisation extérieure) : siège à Lincoln dans le Nebraska, dirigé par Gary Rex Lauck, qui a changé son prénom en Gerhard et choisi pour son organisation une dénomination allemande ; la spécialité du groupe est la publication et la diffusions d’articles de propagande nazis en langue allemande à destination de la RFA ; Lauck est très lié aux milieux nazi européens, et aurait fournit des fonds pour l’impression de matériel révisionniste en Europe. Comme d’autres organisations d’extrême-droite américaines, le NSDAP-AO participe à la récupération d’une frange du mouvement skinhead, en organisant dans l’Oregon à Portland sa propre bande skin. National Socialist White Workers Party (NSWWP, parti nazi des travailleurs blancs) : Bastion Nazi Socialiste Anarchiste (SANR, Socialist Anarchist nazi [...]) : ???? débiles … Mouvement des travailleurs colombiens : organisation fasciste présente en Géorgie au lendemain de la seconde guerre mondiale. Slogan « pour la race, pour la nation, pour la foi » ; emblème : drapeau confédéré (sudiste) orné d’un cercle frappé d’un éclair à la forme des S des SS nazis et des fascistes anglais ; le président du mouvement était Emory Burke ; celui-ci déclare à qui veut l’entendre que son mouvement « refuse les adhérents qui ne seraient pas prêts à aller jusqu’au meurtre pour se débarrasser définitivement des nègres et des juifs » ; il se présente aux autorités de l’Etat de Géorgie sous couvert de « société anonyme des colombiens », se présentant comme une organisation caritative et à ce titre exemptée d’impôts… En fait le mouvement n’accueille pas que des colombiens, mais aussi des américains blancs racistes. Son siège est à Atlanta, où il est responsable du dynamitage de nombreuses habitations de juifs et de noirs. Le cerveau du mouvement colombien est Homer Loormis. Emory Burke a travaillé en 1937-1938 comme rédacteur d’une revue nazie, le « bulletin américain », édité et financé par des nazis américains dont Hubert Schmuelderrich, immigré allemand et créateur aux Etats-Unis des Chemises grises américaines. Ce mouvement des travailleurs colombiens met également en place des patrouilles dans les quartiers blancs pour maintenir la ségrégation et interdire à tout noir d’y pénétrer, même pour simplement le traverser, sous menace de ne pas en sortir vivant, menace qui sera mise à plusieurs reprises à exécution. Ils organisent aussi des boycotts des magasins juifs Chemises grises américaines : cf. Mouvement des travailleurs colombiens Groupements contre-révolutionnaires nationalistes & « Troisième voie » (nazis populistes) hors des Etats-Unis
Jeunesses Nationales Révolutionnaires : créées en France par Batskin alias Serge Ayoub ; (cf. Ku Klux Klan en France) VMO : groupe fasciste flamand VMO, parmi les membre duquel on trouve l’ancien SS Léo Van Den Bossche, connu dans les milieux néo-nazis comme étant responsable de « pamphlets » négationnistes. Groupements Boneheads ou Naziskins
Skinhead National Front (SNF, front national skinhead) : créé à partir d’une manipulation des milieu skins par l’ANP (cf. New Order). White American Skinheads (WASH, skinheads américains blancs) : créé à partir d’une manipulation des milieu skins par l’ANP (cf. New Order). Désormais, ils s’attaquent à leurs anciens partenaires du mouvements skinheads, les punks et redskins homosexuels, chicanos, juifs. A Cincinnati, où le WASH s’agite avec deux autres groupes de boneheads (NSSH et SSS), le WASH et le SSS s’unissent avec le SSAG et mettent au point des émissions pour des réseaux câblés de télévision. SS Skinheads (SSS) : A Cincinnati, où le SSS s’agite avec deux autres groupes de boneheads (NSSH et WASH), le WASH et le SSS s’unissent avec le SSAG et mettent au point des émissions pour des réseaux câblés de télévision. National Socialist Skinheads (NSSH, skinheads nazis) : A Cincinnati, où le NSSH s’agite avec deux autres groupes de boneheads (NSSH et WASH), le WASH et le SSS s’unissent avec le SSAG et mettent au point des émissions pour des réseaux câblés de télévision.
Skins Confédérés : groupe boneheads nazi de Dallas Grande fraternité blanche du poing d’acier : groupe boneheads nazi de Chicago Skinhead National Front (SHNF, Front national Skinhead) : groupe boneheads nazi de NY Démons de Jéhovah : groupe boneheads nazi de Miami Bashboys : groupe boneheads nazi de San Francisco Groupements Anticommunistes d’extrême-droite
Minutemen : organisation terroriste d’extrême-droite fondée en 1961 par Robert De Pugh, en vue d’une contre-révolution anticommuniste. La plupart des mouvements militaro-religieux d’extrême-droite des années 1970 à 2000 s’en sont inspirés directement. Ce mouvement existe toujours, mais son existence est devenue plus symbolique qu’effective. Robert De Pugh est un millionnaire ayant fait fortune dans les médicaments pour animaux, et qui lance cette organisation avec le soutien de John R. Harrell, « guéri par intervention divine » d’un cancer des poumons. Le mouvement se veut d’emblée une organisation paramilitaire chargée de préparer la résistance à la prochaine invasion bolchevique, laquelle suivra la guerre nucléaire déclenchée par les juifs… les soldats de cette armée secrète portent des noms en hommage aux indépendantistes américains en lutte contre la Couronne britannique ; chacun d’entre eux doit construire un abri antinucléaire où seront stockés vivres, armes et munitions pour tenir un mois. Le mouvement se développe fortement dans le contexte de la guerre froide, des armureries sont fréquemment pillées, des stocks d’armes détournés de l’armée, de nombreuses caches découvertes, ce qui amène le FBI à s’y intéresser de plus près. Un certain nombre « d’officiers » du mouvement sont arrêtés, de même que leurs très proches amis de l’Eglise Chrétienne Conservatrice, qui mène à peu de choses près la même activité. Harrell, lui-même pasteur de cette église ou secte protestante est arrêté après une intervention du Fbi dans le camp fortifié qu’il dirige dans l’Illinois et condamné à une lourde peine de prison, dont il n’accomplit que 4 années. Alors que Kennedy vient d’être assassiné, les Minutemen menacent de mort 20 parlementaires qui s’apprêtent à faire passer une loi visant à abolir le tristement célèbre « comité des activités anti-américaines », par le biais d’une affiche où on peut lire « traîtres attention ! même maintenant, votre nuque est dans notre lunette de visée ». Les médias s’emparent aussitôt du sujet et diffusent émission sur émission à propos de cette organisation, d’autant plus facilement que Garrison procureur chargé de l’enquête sur la mort de Kennedy a malgré des affirmations parfois contradictoires, évoqué l’appartenance de Lee Harvey Oswald aux Minutemen. L’organisation est rapidement démantelée ; les Minutemen sont accusés entre autres de conspiration contre le gouvernement, et de tentative de déverser du cyanure dans les conduites d’aération de l’ONU. De Pugh le millionnaire finit en prison en 1968, alors que Harrell reprend le flambeau et créé la CPDL. John Birch Society : organisation anticommuniste et populiste créée en 1958. Ce mouvement existe toujours, mais son existence est devenue plus symbolique qu’effective. Comité des activités anti-américaines : cf. Maccarthysme WACL (Ligue internationale contre le communisme) : groupe d’extrême-droite américain extrêmement puissant et soutenu par l’Etat américain.
Groupements Anticommunistes d’extrême-droite hors des Etats-Unis
Ligue des droits canadienne : organisation d’extrême-droite anticommuniste, liée à la WACL ; parraine des conférences des hérauts canadiens du négationnisme comme Ernst Zundel, David Irving ou Fred Leuchter. Lobbies et groupes de pression d’extrême-droite
Liberty Lobby : groupe de pression qui publie sous la direction du révisionniste Willis Carto l’organe antisémite le plus lu aux EtatsUnis… Ce lobby de la « droite traditionnelle » vante les mérites des boneheads nazis. NRA ( National Rifle Association) : une des principales organisations du lobby des armes, soutenue par des dizaines de milliers de chasseurs et autres partisans des armes. APRA (American Pistol & rifle Association) : une des principales et des plus radicales organisations du lobby des armes GOA (Guns Owners of America) : une des principales et la plus radicale organisation du lobby des armes ; dirigée par l’antisémite Larry Pratt, proche des survivalistes et des néo-nazis ; plus de 100 000 membres ; s’attaque à la NRA jugée trop timorée et appelle les partisans de celle-ci à rejoindre la GOA. Ils ont mis en place dans la plupart ders Etats des milices de citoyens et des camps retranchés pour s’opposer militairement aux différents projets de loi sur les armes.
Sectes, sociétés secrètes, groupements religieux et mystiques d’extrême-droite La plupart des fondateurs du 1° Ku Klux Klan appartenaient à la franc-maçonnerie, et le Ku Klux Klan recrutera à plusieurs reprises dans les rangs de celle-ci. Les tenues klanistes évoquent clairement celles des ordres croisés (templiers, hospitaliers, chevaliers teutoniques, etc.) Posse Comitatus (alias Sheriff Posse Comitatus, ou Christian Posse, ou Posse) : créé en 1967 par Henry Beach (ancien des chemises noires des années 1930) et William Potter Gale (colonel en retraite) qui décident d’unifier une flopée de mouvements liés à l’Identité Chrétienne et installés dans des régions rurales des Etats du mid-west. Le mouvement reste fixé dans l’Oregon jusqu’à ce que le « pasteur » James Wickstrom n’en devienne responsable et le répande dans le Wisconsin et le Kansas ; le mouvement emprunte son nom au latin et signifie « pouvoir du comté » ; le mouvement ne reconnaît en effet pas d’autre autorité que celle du sheriif du comté, officier de police et de justice le plus proche du peuple ; les membres du mouvement refusent d’obéir à toute autre autorité, et estiment que la justice doit être rendue par des Christian Posses, c'est-à-dire des comités de chrétiens qui seuls ont le droit de faire appliquer les lois. Pour eux en effet, le gouvernement fédéral et celui des Etats sont aux mains des ennemis juifs et communistes ; ils ont leur propre interprétation de la constitution et des textes fondateurs, considèrent que les Etats-Unis sont une république chrétienne et que leur constitution doit être comprise comme un raccourci de la bible, laquelle reste la référence exégétique de tout code juridique américain ; seuls l’or et l’argent ont valeur de monnaie, le système de réserve fédérale et l’impôts sur le revenu sont liés à une conspiration juive… ; les membres du posse comitatus refusent leur carte de sécurité sociale, refusent
de payer les impôts, conduisent sans plaque minéralogique, gardent leurs enfants à la maison pour leur faire profiter des très riches enseignements de la bible, les juifs sont les enfants de Satan, les noirs sont pré-adamiques et donc des animaux, etc. Le mouvement compte en 1984 entre 25 et 50 000 membres auxquels s’ajoutent de très nombreux sympathisants. Leur succès est lié aux faillites en chaînes planifiées par le système financier et agro-industriel américain des fermes de taille moyenne qui avaient été épargnées par la crise de 1929, et que l’Etat américain avait récemment encouragé à s’endetter lourdement auprès des banques pour moderniser leurs installations, ce qui finit par se traduire par hypothèques et faillites ; c’est le « Farm Bill » de 1981, souvent appelé « Farm Liquidation Act » qui a ainsi mené à la ruine des centaines de milliers d’agriculteurs plus ou moins modestes. Surviennent alors des propagandistes de l’Identité Chrétienne qui viennent expliquer aux paysans qu’ils ont été victimes du « ZOG », et tout s’éclaire… C’est ainsi que le Posse Comitatus devient très populaire dans les campagnes de l’Oregon, du Wisconsin, du Missouri, de l'Arkansas, du Kansas, et qu’il puisse peu à peu aligner le comportement de milliers de ruraux sur les groupes les plus violents des Ku Klux Klan et autres groupes nazis. En 1982, des camps d’entraînements sont organisés, présentés comme des « séminaires écologistes » : à Weskau au Kansas, l’écologie c’est maniement d’armes modernes, équipes suicide, poisons, tire à l’arc, combat rapproché au couteau, karaté, arts martiaux. Après les assassinats commis par Gordon Kahl, un fermier qui finit par se suicider, James Wickstrom est arrêté pour usurpation d’identité avant d’être relâché en 1985, date à laquelle il va fonder une nouvelle Eglise en Pennsylvanie. Le Posse Comitatus fait le gros dos pendant quelques années, mais son organisation très secrète lui permet de ne pas succomber et de réapparaître un peu partout sous de nouvelles appellations et sous forme de petits noyaux de 10 personnes environ : « citoyens instruits » dans l’Iowa, « Amérique d’abord » à Wichita dans le Kansas, « grand jury des citoyens » dans le Kansas… accuse les banquiers juifs de ruiner les paysans du Kansas ; parlent de « libérer les fermiers américains du joug sioniste » ; dirigé par James Wickstrom ; diffuse des vidéos survivalistes annonçant la « fin du monde et la survie des élus »… Très lié au groupe religieux fondamentaliste d’extrême-droite « Identité Chrétienne ». ces théories survivalistes sont largement répandues au Kansas, au Nebraska et dans le Wisconsin, où réside le chef James Wickstrom. C’est ce groupe qui organise la communauté de Rulo. Diffusion intensive de cassettes vidéos où apparaît le gourou James Wickstrom, avec thématiques antisémites et anticommunistes, délires sur l’invasion des Etats-Unis par les bolcheviques, conférence sur le survivalisme, l’art de la guerre, la religion. Dieu conseille au membre de la communauté de Rulo de consommer un peu de marijuana avant les séances de transes organisées par les gourous. Lors de ces orgies, des feux sont allumés aux abords de la ferme et des rafales d’armes automatique déchirent le silence de la nature environnante. L’un des gourous du groupe, Michael Ryan, se fait appeler « l’archange » : il est en communication directe avec dieu, qui décide que l’archange est assez pur pour forniquer avec toutes les femmes de la communauté, puis que les maris de ces femmes, qui ne manquent pas d’exprimer quelques doutes, doivent avoir des rapports entre eux ou avec la chèvre de la ferme ; ceux qui refusent sont torturés, sodomisés à l’aide de manches de pioche graissés, les phalanges éclatées à coup de feu, les bras et les jambes brisées, la peau des jambes pelée avec un rasoir. S’y ajoutent des séances de pédophilie et de torture sur les enfants des adultes appartenant à la communauté, enfants repabtisés « engeance de Satan » pour l’occasion… le Posse Comitatus est l’émanation d’un autre groupe religieux survivaliste, Identité Chrétienne : les prêcheurs de ce groupe diffusent une doctrine religieuse qui sous couvert d’interprétation fondamentaliste de la bible, prétend que seuls les blancs, descendants des tribus perdues d’Israël, sont les enfants de dieu ; en fait explique ce groupe, les vrais juifs adorés par dieu ne sont pas ceux qui se proclament indûment juifs, mais les aryens… Ce groupe survivaliste explique comment échapper à la catastrophe nucléaire ou à la guerre mondiale imminente, l’Harmagedon ; groupe protestant plus que catholique. Pousse ses membres à faire des réserves de boîtes de vitamines, et à lire à longueur de journée le « livre des révélations », c'est-à-dire la bible. Parmi les prêcheurs gourous de ce groupe : James Wickstrom, Bob Miles, Richard Butler. Quand la police intervient dans la ferme de Rulo, elle découvre, outre les cadavres d’enfants et d’adultes torturés, 30 fusils semi-automatiques, 13 pistolets-mitrailleurs, des pistolets, des fusils à canon scié et plus de 150 000 cartouches… ; Outre la ferme survivaliste de Rulo, il existe de nombreuses autres communautés survivalistes dans le Nebraska, l’Iowa et le Kansas, dont une partie importante ont un mode de vie inspiré du courant néo-nazi. C’est le cas de la communauté de Partridge dans le Kansas dirigée par Tim Bishop (groupe fortement armé et dont les membres portent un uniforme kaki orné de swastikas), de la communauté d’Amana dans l’Iowa (où les survivalistes se sont mêlés aux mennonites qui vivent encore à l’âge de la charrue), et de la communauté CSAL (The Covenant, the Sword & The Arm of the Lord, l’alliance, l’Epée et le bras du seigneur…), dont le camp de Zarepath-Horeb situé à la frontière avec le Missouri dans l’Arkansas, abrite la plus importante communauté néo-nazie américaine. La plupart des incidents dus à l’extrême-droite américaine entre 1990 et 19955 leur est imputable. Eglise de la parole vivante : occupe un camp de 8 hectares dans le Missouri. Elohim City : communauté religieuse dans l’Oklahoma, dont le chef Robert Millar est un ami personnel de Jim Ellison. Christian Patriot Defense League (CPDL, ligue de défense des chrétiens patriotes) : créée en 1977 par James R. Harrell, la CPDL n’est que l’une des organisations qu’il dirige et dont les activités apparemment distinctes et sans liens de l’une à l’autre, forment en fait un tout homogène. La CCCA qui se propose de « mêler christianisme et patriotisme pour s’opposer efficacement au sionisme et au communisme » est l’aînée, puisqu’il l’a fondée en 1959. La CPDL est l’expression politique du mouvement. Il s’agit de se battre contre la « conspiration internationale anti-christ juive ». La CPDL dispose de deux camps fortifiés dans l’ouest de la Virginie et l’Illinois à Louisville, d’un troisième plus important, la base Mo-Ark (100 hectares environ) à Licking dans le sud du Missouri ; tous dépendent du « système d’urgence de défense des citoyens » (CEDS), milice armée privée. Pour compléter le tout, le Club Paul Revere est l’organisme qui lève le tribut et trouve bailleurs de fonds et commanditaires. A l’entrées des camps du CPDL, lors des « fêtes de la liberté » qui y sont données, des gardes armés veillent à ce qu’aucun « non-caucasien » ne pénètre dans le camps ; de 500 à 1500 personne y débattent de 2 à 10 jours sur les sujets « les plus variés », de la bible à la survie nucléaire… alors que le colonel en retraite Jack Mohr donne des cours de combat : apprentissage de la vie dans les bois, courses d’endurance, leçons de sabotage et de combat rapproché, exercices de tirs à balles réelles, dernier cri des techniques de survie, expositions et ventes d’armes, fabrication et usage d’un arc pour tuer silencieusement… Lors de ces séminaire, les livres les plus vendus portent sur Hitler et le nazisme. Reprenant le délire de l’Identité Chrétienne, une circulaire de la CPDL prépare ses adeptes à l’harmagédon, qui doit faire advenir le « Royaume de l’Identité Chrétienne » pour les « vrais israélites » : réserves de nourriture et d’armes, entraînement physique à la guerre ultime, « commencer à établir la liste la plus complète possible de nos ennemis, avec noms, adresses, lieux de travail, relations… Ceux qui travaillent activement contre le véritable Israël et le Royaume du Christ »… Citizens Emergency Defense System (CEDS, système d’urgence de défense des citoyens) : cf. CPDL L’Ordre (alias Silent Brotherhood ou « fraternité silencieuse », American Bastion ou « Bastion Américain Blanc », Aryan Resistance Movement ou « mouvement de la résistance aryenne ») : organisation terroriste d’extrême-droite à laquelle sont soupçonnés d’appartenir certains des participants à l’opération « chien rouge ». Cette organisation naît en 1983 ; il s’agit d’une armée paramilitaire d’élite, constituée des meilleurs éléments des divers mouvements d’extrême-droite américaine. Cet œcuménisme lui garantit tout comme les Nations Aryennes une impunité quasi-totale sur tout le territoire américain. L’objectif de ce groupe est clairement d’œuvrer au renversement du ZOG ; son existence est marquée par des vague de violences extrêmes et répétées en 1983, 1984, 1985 : plasticages de synagogues, assassinats d’ennemis politiques, fabrication de fausse monnaie, attaques de
banques et de fourgons de transport de fonds, trafic d’armes et de drogues. FBI, BATF et shérifs locaux sont détachés par centaines contre l’Ordre. Des millions de $ Us issus de ces différentes attaques et trafics sont ensuite redistribués entre différents chefs des groupes d’extrême-droite américains, le reste servant à acheter voitures, camions, armes, terres et avions. De nombreux policiers sont tus au cours des filatures, jusqu’à ce qu’une grande rafle envoie 23 membres présumés de l’Ordre en prison début 1987. Mais les chefs de l’Ordre ne sont pas inquiétés. The Covenant, The Sword & The Arm of the Lord (CSAL, l’alliance, l’épée et le bras du seigneur) : fondé en 1976 par Jim Ellison, pasteur fondamentaliste qui choisit de venir vivre dans les Monts Ozark à cause de leur « pureté raciale » (ils ne sont quasiment peuplés que de blancs) ; il compte y attendre l’Apocalypse imminente comme le montre la décadence américaine sous les coup de boutoir de la « guerre secrète menée par les juifs et les minorités ». Accompagné d’une poignée de fidèle, Ellison édifie un camp fortifié près de la petite ville de Three Brothers en Arkansas, sur 90 hectares, qu’ils baptisent Zarepath-Horeb. Zarepath du nom de la ville sanctuaire où s’est réfugié le prophète Elijah après avoir brandi son épée (Sword) contre les faux prophètes ; Horeb du nom du mont sur lequel Moïse aurait reçu l’arche d’alliance (Covenant). Les 200 membres de la communauté se mettent aux arts martiaux, au tir à la carabine, à l’arc, et à des exercices de survie. Ellison le prophète ne dédaigne pas la polygamie. Les hommes dorment dans des dortoirs exclusivement masculins, travaillent dans des ateliers 12 à 14 heures par jour, les uns fabriquant des armes, grenades et silencieux qui acquièrent rapidement une grande renommée dans le milieu. Le CSAL organise également des « séminaires de survie » auxquels les foules accourent, à 500 $ Us la semaine. Le CSAL édite aussi : « les protocoles des sages de Sion », « le talmud démasqué », « la conspiration sioniste », « le nègre et la crise mondiale », « le troisième Reich »… En 1983 et 1984, le CSAL multiplie les actions criminelles : vols et attaques de banques et de fourgons blindés de transports de fonds, assassinat d’un policier noir dans l’Arkansas, incendie de synagogue de Beth Shalom dans l’Indiana. Jusqu’au 15 avril 1985 : ce jour là, David Tate, militant de l’Ordre en fuite et recherché par la police abat froidement un jeune milicien de la garde fédérale qui contrôle ses papiers à quelques kilomètres du camps du CSAL, où il allait trouver refuge. Le FBI y fait alors une perquisition : 200 agents du FBI mènent 48 heures le siège du camp du CSAL. Sur place, un arsenal impressionnant, plusieurs personnes activement recherchées, et des ateliers de transformation d’armes légales semi-automatiques en armes illégales totalement automatiques (les pistolets-mitrailleurs Mac 10). Ellison est jeté en prison, mais le FBI est persuadé que tout n’a pas été révélé. Des scènes de meurtres, dont celui d’une jeune fille, auraient eu lieu dans l’enceinte du camp. Et un commando spécialisé dans les enlèvements d’auto-stoppeurs avec demande de rançon y aurait été créé. Par ailleurs, le FBI tombe sur 115 litres de cyanure pur, dont une seule goutte suffit à tuer un adulte ; on pense notamment à l’empoisonnement de réserves d’eau des habitations des « non-aryens ». lors du procès, c’est l’acquittement début 1988 pour les 14 accusés principaux… Nations Aryennes : le nom de cette organisation est trompeur, car il laisse penser qu’il s’agit d’un petit groupuscule nazi américain. Il n’en est rien. Le siège de l’organisation est situé à dans un camp de 10 hectares près de Hayden Lake dans l’Idaho. Son fondateur Richard Girnt Butler n’est pas un nouveau venu dans les milieux suprématistes blancs puisqu’il a déjà appartenu à la CASC de Wesley Swift, activiste raciste et fasciste qui a longtemps marqué le mouvement d’extrême-droite américain. Quand Swift meurt en 1970, Butler prend le relais et fonde sa propre église, l’Eglise de Jésus Christ Chrétien, qui répand les théories de l’Identité Chrétienne d’abord en Californie, puis à Hayden Lake en Idaho, où il créé un véritable camp retranché. A l’origine lieu de prière et d’édification des masses, Hayden Lake devient vite le centre mondial d’un réseau nazi : Butler y organise des réunions et séminaires internationaux auxquels assistent canadiens, anglais, allemands, australiens, belges, qui viennent y parler de race blanche, d’armement et de clandestinité. Sous l’égide de Butler et e ses bras droits Louis Beam et Robert Miles, les Nations Aryennes tendent à jouer de plus en plus un rôle fédérateur de l’extrême-droite américaine, dont de nombreux membres, toutes « obédiences » confondues (Ku Klux Klan, nazis, militaro-religieux, etc.), appartiennent aussi aux Nations Aryennes. Les positions des Nations Aryennes sont développée lors du Congrès mondial de 1983 : 1°) le Ku Klux Klan et les groupes nazis doivent élaborer une direction commune clandestine distincte des directions officielles, pour coordonner la lutte contre le ZOG ; 2°) les mêmes doivent exiger la création d’une république aryenne indépendante sur le territoire des Etats de Washington, Oregon, Idaho, Wyoming et Montana ; pour y parvenir, des milliers de militants racistes doivent y émigrer ; 3°) les dizaines de milliers de prisonniers blancs des prisons américaines doivent être considérés comme des POW (prisonniers de guerre) et vénérés par l’extrême-droite. Le système carcérale trouve de quoi renforcer son caractère ségrégationniste dans la création d’une organisation sœur des Nations Aryennes, la Fraternité Aryenne, intra-muros, laquelle compte des centaines de membres dans les prisons de l’Arizona, de l’Arkansas, de Californie, du Kentucky, de l’Illinois, du Michigan, du Missouri, de l’Ohio et de l’Oklahoma. Ils ont établi une corresponda,nce régulière avec des milliers de détenus, sans oublier de leur envoyer une abondante propagande raciste, ce qui permet aux Nations Aryennes de bénéficier de très nombreuses adhésions de gens aguerris par la prison… ils se sont également dotés d’un réseau internet. Robert Miles est également pasteur de l’Eglise de la Montagne de Jésus Christ Sauveur. A Hayden Lake, dans le Michigan, dans l’Utah, les entraînements paramilitaires vont bon train, alors que les braquages de fourgons blindés de transport de fonds organisées par des membres des Nations Aryennes sont fréquentes. Le 21 avril 1987, Butler Miles et Beam sont inculpés sous l’accusation de « conspiration séditieuse », mais Beam qui refuse de comparaître passe dans la clandestinité totale et est classé par le FBI parmi les 10 hommes recherchés les plus dangereux. Arrêté au Mexique après une fusillade au cours de laquelle sa femme a grièvement blessé un policier mexicain ; Beam est extradé, jugé en 1988 avec ses coaccusés, et comme eux, acquitté par un jury « tout blanc »… Christian Conservative Church of America (CCCA , Eglise Chrétienne Conservatrice américaine) : (cf. Minutemen et CPDL) Christian Anglo-Saxon Congregation (CASC, Congrégation Chrétienne anglo-saxonne) : cf. Nations Aryennes Eglise de la Montagne de Jésus Christ Sauveur : cf. Nations Aryennes Christian Identity (Identité Chrétienne) : c’est l’une des armes les plus redoutables de l’extrême-droite américaine : se donnant pour une secte chrétienne protestante parmi tant d’autres, elle permet à l’extrême-droite de recruter largement dans les milieux bigots. Elle est prêchée en caroline du nord par les CKKKK, dans l’Idaho par les pasteurs des « nations aryennes » ; plusieurs centaines de petits groupes et de nombreuses communautés la répandent à travers le pays, souvent dans les campagnes et les montagnes, mais aussi dans des grandes villes comme Denver, LA ou Kansas City. C’est à l’occasion de la mort de l’un de ses gourous, Gordon Kahl en 1983, tué par la police après avoir lui-même abattu deux fédéraux, qu’elle se fait connaître du grand public. Elle plonge ses racines dans une théorie religieuse qui porte le nom d’anglo-israélisme ou israélisme britannique et qui s’épanouit en Angleterre dans la seconde moitié du 19° siècle, parallèlement au courant des lecteurs de Gobineau, Chamberlain et compagnie qui s’emploient à « prouver » l’origine biologique et génétique des inégalités sociales : darwinisme social et eugénisme y sont directement liés… L’anglo-israélisme est introduit aux Etats-Unis dans les années 1920 et « popularisé » (populariser la domination des bourgeois et des aristocrates, c’est vraiment possible ????!!!!!!) par William Cameron, véritable auteur des pamphlets antisémites signés Henry Ford, à partir de 1935. Reprenant les délires de l’anglo-israélisme, l’Identité Chrétienne explique à ses adeptes anglo-saxons qu’ils sont les descendants des tribus perdues d’Israël et que la Grande-Bretagne et sa colonie américaine devenue les Etats-Unis, sont la vraie Israël, réservée au « peuple élu ». Les juifs quant à eux sont en fait des imposteurs, des enfants de Satan, et jésus n’était pas juif mais l’ancêtre des blancs d’Europe du nord… Tout ce qui n’est pas blanc et anglo-saxon est animal, bestial. Seuls les blancs anglo-saxons sont les vrais humains. Selon l’interprétation de la bible par
l’Identité Chrétienne, le monde est entré dans « l’ère des tribulations », les élus de dieu devant se préparer au combat final contre les ennemis de dieu, le péché et l’antéchrist, lequel est incarné par le gouvernement américain, illégitime, derrière lequel se cache en réalité le ZOG ; les juifs, les « sodomites » et les métisses sont la hantise des adeptes de cette secte… Communauté de Padanaram : communauté sectaire mystique néo-nazie dans le sud de l’Indiana, dirigée par son « dictateur bienveillant », Daniel Wright, inventeur de la religion dite « royaumisme » ; la communauté compte plus de 180 membres. Le bras droit de Daniel Wright dans la Communauté de Padanaram n’est autre que Steve Fuson, frère du responsable du NDF pour Washington, Keith Fuson, lui aussi membre de la communauté (cf. NDF de Gallo) On peut noter que certains groupes boneheads portent des noms faisant référence à une secte, comme les « Démons de Jéhovah » de Miami. On constate un phénomène de convergence entre des groupes boneheads et des groupes satanistes : ainsi à Huntington Beach en Californie, des vagues de bombages de graffitis nazis ou racistes étaient constamment accompagnés de graffitis satanistes, parallèles à de nombreuses mutilations d’animaux ; dans le Maryland, la même nuit une école est couverte de tags racistes et un daim est atrocement mutilé dans un parc voisin ; à Chicago, Clark Martell et 5 autres boneheads sont arrêtés après avoir assassiné une femme et recouvert un mur d’emblèmes nazis avec son sang ; à Utah Valley, deux boneheads sont arrêtés alors qu’ils se livraient régulièrement à des pratiques satanistes et après avoir assassiné un employé de Las Vegas. Des symboles satanistes sont aussi fréquents dans les tatouages que portent les boneheads (notamment 666, FFF). Certains boneheads vouent un culte au fondateur du satanisme, Alestair Crowley, dont le jeune bonehead de 16 ans Kevin Lindquist prend le nom pour pseudonyme. Il s’agit d’un courant d’extrême-droite nihiliste. C’est aussi un moyen de récupération de certains jeunes qui confondent par exemple anarchisme et nihilisme, par absence total de culture historique, sociale et politique… Moon : secte d’extrême-droite internationale fondée aux Etats-Unis, elle est à l’origine de l’American Freedom Coalition. Elle soutint également le parti nazi afrikaner, l’Afrikaner Volksfront et sa branche militaire, l’AWB (Afrikaner Weerstandbeweging), dirigée par le néo-nazi Eugène Terre Blanche Autres groupes d’extrême-droite
Patriotes d’Arizona : environ 200 membres, ont réussi à stocker un véritable arsenal, attaquer des banques, commis des attentats contre des synagogues, dirigés par l’acteur de western Ty Hardin jusqu’à son arrestation. Armée de libération des fermiers : au Kansas Heritage Library : du milliardaire Larry Humphreys, établie sur 120 hectares à Velma dans l’Oklahoma. Acres Association nationale de la presse agricole Ecole des avocats Réseau d’information aux patriotes Patriotes pour notre république Sauvons notre pays Parti populiste : cache des opinions nazies et atteint une large audience derrière un style respectable ; son bulletin est diffusé à 150 000 exemplaires et répand l’antisémitisme dans l’Amérique rurale ; héberge l’Institut d’histoire révisionniste, invité à plusieurs reprises par les français Roques et Faurisson, négateurs de l’holocauste ; a gagné une large audience. CPND (comité politique démocratique national : dirigé par Lyndon LaRouche, souvent lié au Posse Comitatus ; a gagné une large audience ; selon ce groupe, les juifs et la reine d’Angleterre seraient les conspirateurs uniques à l’origine du narcotrafic, Jimmy carter serait pire qu’Hitler, brave enfant de cœur allemand dévoyé, alors que Fidel Castro, les juifs et les francs-maçons doivent être fusiller, pendant qu’on parquera les homosexuels dans des camps spéciaux. Le CPND dispose de fonds impressionnants qui lui permettent de noyauter de nombreuses associations et de présenter nombre de ses adhérents à des fonctions politiques ou électives très variées. Derrière des thèmes apparemment « généreux » (aide au tiers-monde, guerre à la drogue, soutien à la petite propriété fermière), il dispose en fait d’excellentes relations avec le Ku Klux Klan ou les néo-nazis, et a tissé en Europe une véritable toile, avec les succursales que sont les branches nationales du parti ouvrier européen (POE)… Duck Club : à Seattle ; organisation raciste et anticommuniste. Parti populiste : un de ses membres influents, Ralph Forbes, a été capitaine du parti nazi américain dans les années 1960, puis ancien bras droit de David Duke aux KKKK, puis pasteur de l’Identité Chrétienne. Au parti populiste, il est l’auteur au début des années 1990 d’actions commandos anti-IVG dans l’Arkansas. Pro Life : mouvement anti-avortement violent, auteur de commandos anti-IVG avec le parti populiste de Forbes. Rescue America : mouvement chrétien fondamentaliste anti-avortement violent, auteur de commandos anti-IVG avec le parti populiste de Forbes. Très proche de l’extrême-droite néo-nazie ; en mars 1993, Michael Griffin, membre de ce groupe, après avoir retiré ses enfants de l’école publique parce qu’on leur y apprend l’éducation sexuelle et les théories évolutionnistes, abat de 3 coups de fusil dans le dos le docteur David Gunn devant une clinique en Floride. Le même jour, John Burt, le dirigeant de Rescue America, créé un comité de soutien à Griffin. Burt est un ex-membre actif du Ku Klux Klan et s’était signalé déjà dans des commandos anti-avortements très violents en 1986 à Pensacola. Operation Rescue : mouvement anti-avortement violent, auteur de commandos anti-IVG avec le parti populiste de Forbes. Randall Terry, fondateur de cette organisation, avait publié un mois avant l’assassinat du docteur David Gunn par l’organisation commando anti-IVG « Rescue America », une affichette sur laquelle la victime figurait sous un « wanted », avec l’adresse et l’emploi du temps du docteur. Coalition des valeurs traditionnelles : organisation chrétienne fondamentaliste d’extrême-droite, ultra-homophobe. Dirigé par Lou Sheldon ; a fait passer des annonces anti-homosexuelles dans des bulletins dominicaux de 25 000 paroisses américaines. Puissants dans l’Idaho, l’Oregon et le Colorado. Equipes des Aigles : organisation secrète créée à Gastonia en caroline du Nord par 7 officiers de la police de cette ville, qui a harcelé et molesté des homosexuels et un SDF ont 4 ans sans être dénoncés. SPIKE (specially Prepared Individuals for Key Events) : programme mis en place près du camp des nations aryennes de Hayden Lake dans l’Idaho par l’ex-lieutenant colonel James Gritz dit « Bo » avec l’ex-policier Gerald Mc Lamb, qui ont acheté pour 135 000 $ Us un terrain de 280 acres au sein de la réserve indienne des nez-percés, pour en faire un camp baptisé « presque au paradis », où ils accueillent les « patriotes » désireux de s’entraîner à la survie de la race blanche… « armes et munitions sont fournies, y compris des pistolets semi-automatiques Ruger équipés de laser ou de lunettes de visée à point rouge »… d’autres camps du
programme SPIKE ont été créés dans l’Oregon, l’Arizona, la Californie, la Georgie et la Floride. Mais aussi à Longswamp Township en Pennsylvanie, créé par Mark Thomas. Partido Unidad National Democratia : mouvement de cubains violemment anticastristes et anticommunistes, dirigé par Franck Sturgis, l’ex-cambrioleur du Watergate, disposant d’un camp d’entraînement paramilitaire financés (armement et munitions notamment) par l’Etat fédéral ou les Etats eux-mêmes dans les Everglades, dans le comté de Collier, avec la bénédiction de l’ancien employeur de Sturgis, la CIA Milice du Montana : milice paramilitaire du Montana dirigée par les frères John et David Trochmann ; en 1994, ils organise de nombreux meetings de recrutement avec une moyenne de 200 participants. Free Militia : milice paramilitaire du Colorado, dirigée par John Schlosser, et qui revendique 3000 « soldats » United States Militia Association : milice paramilitaire dirigée par Samuel Sherwood, et qui préoccupe fortement le gouvernement américain ; elle a été créée à Blackfoot dans l’Idaho, dans les remous de l’affaire Weaver (400 à 500 membres bien armés) Blue Ridge Hunt Club : milice paramilitaire en Virginie, dirigée par James Roy Mullins, arrêté à plusieurs reprises. Milice du Michigan : milice paramilitaire dans le Michigan dirigée par Norman Olson, arrêté à plusieurs reprises pour trafic d’armes et stockage d’armes de guerre. Stop Treaty Abuse : organisation d’extrême-droite anti-amérindienne, créé par le suprématiste (raciste blanc) Dean Crist dans le Wisconsin, responsable d’incidents répétés, en orchestrant pendant 3 ans de violentes attaques contre les indiens Chippewas accusés de pêcher au harpon dans les eaux du lac du flambeau, droit que leur confère les traités. Protect Americans Rights & Ressources : organisation d’extrême-droite anti-amérindienne, créé par le suprématiste (raciste blanc) Dean Crist dans le Wisconsin, responsable d’incidents répétés, en orchestrant pendant 3 ans de violentes attaques contre les indiens Chippewas accusés de pêcher au harpon dans les eaux du lac du flambeau, droit que leur confère les traités. Pionner Fund : fondation qui subventionne des recherches prétendument scientifique tout en se donnant pour objectif de promouvoir le délire de une « supériorité raciale » blanche. Existe au moins depuis 1937.
Autres groupes d’extrême-droite hors des Etats-Unis
Inkatha Freedom Party : parti d’extrême-droite zoulou créé en Afrique du Sud par Mangosuthu Buthelezi, soutenu et financé par l’administration Bush Père, et soutenu par la police et les services secrets afrikaners du régime nazi d’Afrique du sud. S’attaqua essentiellement à l’ANC de Mandela… Cibles et adversaires du Ku Klux Klan
Cibles : Noirs, indiens, cubains, vietnamiens, mexicains, déserteurs, juifs, communistes, homosexuels, catholiques, syndicalistes, militants progressistes, membres des « démocrates modernes », communistes, commerçants juifs, juges, membres du CWP (parti des travailleurs communistes), alcooliques, femmes « immorales » (c'est-à-dire émancipées), amis de la danse, les « racistes antiblancs », les partisans de l’affirmative action, la justice opposée à la police, les partisans de l’interdiction des armes à feu, les syndicats d’enseignants qui s’opposent à la lecture de la bible et la prière à l’école, les « pornographes », les partisans de l’abolition de la peine de mort, les partisans de l’éligibilité des réfugiés, les bilinguistes, humanistes, régionalistes, modernistes, intégrationnistes, partisans d’une fiscalité plus forte et plus égalitaire, enseignants exposant aux élèves les théories darwinienne de l’évolution des espèces au lieu des délires créationnistes… contre la présence des homosexuels dans l’armée, les personnes opposées à la suppression de la procédure d’appel en justice ; les indiens qui revendiquent leurs droits violés pendant plus d’un siècle ; Adversaires actifs de l’extrême-droite : Eglises catholiques et protestantes, NAACP (association nationale pour la promotion des gens de couleur), CPUSA (parti communiste des Etats-Unis), RCP (parti communiste révolutionnaire), WVO alias CWP (organisation des travailleurs alias parti des travailleurs communistes),
Rites du Ku Klux Klan Le territoire américain est appelé Invisible Empire ; il est subdivisé en 4 niveaux : les Royaumes ou Etats (Realm), les Territoires (Dominion), les Provinces ou Districts (province) et les tanières ou klavernes (den). Le Ku Klux Klan est très hiérarchisé : au niveau de l’Empire, le grand magicien ou magicien impérial assisté de 10 ou 15 génies ; au niveau des royaumes, le grand dragon assisté de 8 ou 9 hydres ; au niveau du territoire, le grand titan assisté de 6 à 12 furies ; au niveau de la province, le grand géant assisté de 4 gobelins ou terreurs ; au niveau de la tanière, le grand cyclope assisté de 2 engoulevents. Parallèlement à cette structure, viennent s’ajouter des grands mage, moine, échiquier, turc, scribe, sentinelle, enseigne. La masse des adhérent porte le nom de goules ; la justice est assurée par un grand conseil des yahoos pour les hiérarques, d’un grand conseil des centaures pour les goules. L’empire est dirigé par le bureau impérial, qui élit le grand magicien pour 4 ans. Lors des adhésions, le Klokann, organe de sécurité, enquête sur les antécédents des candidats. ; il est souvent composé de policiers de la ville d’adhésion… ; Le Ku Klux Klan dispose également d’un service secret, le KBI, dont les membres sont souvent eux-mêmes membres du FBI, et se servent de cette fonction civile pour informer l’organisation.
Soutiens politiques et institutionnels du Ku Klux Klan
Selon un sondage, dans les années 1980, 11% des américains disent se reconnaître dans les idéaux du Ku Klux Klan. Newt Gingrich, président de la chambre des représentants, n’a jamais appartenu au Ku Klux Klan, mais il a choisi pour porteparole une spécialiste de sciences politiques, Christina Jeffrey, laquelle avait critiqué un programme d’étude du second degré parce que celui-ci ne présentait pas le point de vue des nazis et du Ku Klux Klan. La révélation de ce fait contraint la conseillère à la démission. Gingrich et beaucoup de ses collègues défendent des thèses inspirées du Ku Klux Klan sur bien des points.
Les Chevaliers de l’Invisible Empire de Caroline du Nord sont « infiltrés » par le FBI en la personne de Ed Dawson, informateur du FBI et de la police de Greensboro, qui planifie la tuerie des syndicalistes de Greensboro ; curieux double jeu… Dans l’affaire de Greensboro, il faut aussi compter avec l’action décisive pour cette tuerie d’agents du FBI dans le CWP, les chevaliers de l’Empire invisible et le parti nazi. Le parti nazi de Caroline du nord a été infiltré par Bernard Butkovitch pour le compte du BATF (Bureau des armes à feu, tabacs et alcools) au printemps 1979 ; or c’est cet agent du BATF qui fournit au groupe des armes automatiques et des explosifs ; il quitte la région au moment de la tuerie de Greensboro, qu’il a contribué à planifier. L’opération « Chien rouge » contre la Dominique est préparée par les néo-nazis américains avec le soutien d’un « mi haut placé » appartenant à la CIA. C’est ce « contact » qui met en relation les néo-nazis américains avec les anciens dictateurs déchus aux caraïbes (à la Grenade et à la Dominique) ; « chien rouge » est le nom de code dans la CIA de l’opération qui devait être menée par des néo-nazis américains à la Dominique. Lors de leur procès, les néo-nazis Black, Norris et Hawkins réclament l’audition publique de John Connally, ex-gouverneur du Texas, et de Ronald E. Paul, député républicain du Texas, en affirmant que tous deux sont au courant de l’opération « chien rouge » à la Dominique, l’ont soutenu et ont peut-être même servi d’intermédiaires entre les mercenaires néo-nazis et la CIA Selon Venable, grand magicien des NKKKK, 4 président des Etats-Unis ont appartenu au Ku Klux Klan : Wilson (1913-1920 ; démocrate ; très douteux selon les historiens, malgré une complaisance marquée pour le Ku Klux Klan), Harding (1920-1923 ; républicain ; très probable du point de vue des historiens), Coolidge (1923-1928 ; républicain ; prouvé et officiel), Truman (19451952 ; démocrate ; probable, quoique sans doute brièvement ; son élection est saluée positivement par les klanistes, car il est le fils d’un ancien combattant sudiste). En 1988, David Duke tente de recevoir l’investiture démocrate pour les présidentielles et recueille plus de 40 000 votes en Louisiane, et est finalement choisi comme candidat du Parti Populiste. Le 18 février 1989, il est élu avec 51% des voix sur liste républicaine à la députation pour la circonscription de métairie dans la banlieue ouest de la Nouvelle-Orléans. Cette élection dans cette circonscription intervient après l’élimination en sa faveur de 3 autres candidats républicains et une campagne des instances dirigeantes du parti républicain contre lui, avec large diffusion médiatique de David Duke en tenue klaniste. Duke pense avoir de l’avenir : « j’aurai l’âge de Bush [père] en 2014 » explique-t-il en 1989… Lobbies des armes : la National Rifle Association (NRA) vend lors de ses expo-ventes les silencieux et grenades fabriqués par le CSAL. Eugène Talmage, gouverneur de Géorgie après la seconde guerre mondiale, est élu avec le soutien du Ku Klux Klan. Talmage est un raciste notoire, et adhérent officieux au Ku Klux Klan. Dans l’Etat d’Alabama, le gouverneur de l’Etat après guerre est très proche du Ku Klux Klan et confie par exemple une enquête sur le Ku Klux Klan à un klaniste notoire. J. Parnell Thomas, dirigeant du comité des activités anti-américaines, est membre du parti républicain, du Ku Klux Klan (auquel il a adhérer dans le New Jersey en 1925), violemment maccarthyste et sera emprisonné à terme pour fraude fiscale, prévarication et corruption Les membres du Ku Klux Klan militent localement pour faire élire juges et sheriffs racistes et gagnés à leur cause. Des patrons paient le Ku Klux Klan pour briser un bras ou une jambe d’un syndicaliste trop remuant, voire pour faire jeter des bombes dans les réunions syndicales ou politiques de mouvements de gauche ou progressistes (entre autres des réunions de l’aile gauche du syndicat CIO) Bon nombre des agents du FBI sympathisent avec le Ku Klux Klan. Dans le 43° district, qui comprend une partie de San Diego et des pans entiers du comté agricole d’Impérial, Metzger remporte les primaires des élections de juin 1980, pour le parti démocrate, avec 34 000 voix. Si Metzger est finalement battu en septembre 1980 par son adversaire républicain, il perd avec 40% des voix et 43 000 voix… La plupart des klans et des organisations d’extrême-droite américaine ont soutenu le mandat de Bush père, à l’exception des Nations Aryennes et de la WAR, soutenant que le gouvernement Bush était noyauté par les juifs. Les commandos anti-IVG organisés par des mouvements proches des Ku Klux Klan et des néo-nazis sont soutenus par toute une aile du parti républicain ; Le Ku Klux Klan a toujours recruté avec profit parmi les mercenaires sortant de Fort Bragg en Caroline du Nord. Les organisations d’extrême-droite américaines peuvent compter sur le soutien de 37 gouverneurs favorables à la peine de mort sur les 50 Etats américains, sans compter le gouverneur républicain Georges Pataki de l’Etat de NY qui a rétabli la peine de mort dans cet Etat. Dans certains cas, les camps paramilitaires sont financés (armement et munitions notamment) par l’Etat fédéral ou les Etats euxmêmes. Ainsi, dans les Everglades, dans le comté de Collier, Franck Sturgis, ex-cambrioleur du Watergate, dirige un camp paramilitaire pour le compte du Partido Unidad National Democratia, un mouvement de cubains violemment anticastristes et anticommunistes, avec la bénédiction de l’ancien employeur de Sturgis, la CIA. Au Canada, les quelques 60 organisations d’extrême-droite recensées par les organisations antifascistes et antiracistes bénéficient d’un inquiétante tolérance de la police, et de nombreux historiens révisionnistes et négationnistes. Au Canada, après le meurtre par l’armurier Nerland d’un indien, Léo LeChance par racisme en 1991, la police considère n’avoir « aucune preuve d’une quelconque haine pour les indiens chez Nerland », et conclu à un « accident »… Or une enquête faite à la demande des organisations antifascistes dévoile que Nerland est responsable régional des Nations Aryennes au Canada depuis 1989… Armée canadienne : En 1994, on découvre des cassettes vidéos filmées par des soldats du régiment canadien aéroporté de Petawawa, basé à 115 kilomètres d’Ottawa, en 1993, montrant une recrue noire rampant sur le sol torse nu avec une inscription « j’aime le Ku Klux Klan » sur le dos, badigeonnée par une autre recrue en utilisant des excréments… Un peu plus loin, une autre recrue est forcée de manger des tartines de pain trempées dans de l’urine…, puis on assiste à des scènes de fellation et de masturbation, puis un passage où on déverse sur un soldat noir, attaché à un arbre des seaux de poussière et de boue. L’une des cassettes a été tournée en Somalie où ce « régiment d’élite » servait dans les forces des casques bleus… Sur les cassettes, un des soldats appelle cette opération onusienne « opération chasse au nègres… braque ton arme. Ta-ta-ta-ta. ». Les cassettes ont été découvertes par Scott Taylor, auteur de la revue « esprit de corps », lequel estime que « le degré de dépravation du régiment ne peut même pas être imaginé. Il ne s’agit en aucun cas de quelques individus isolés ». D’autres éléments du même ordre ont été mis au jour : ainsi des photographies faites par le régiment aéroporté canadien en mission de paix en Somalie montrent des soldats posant fièrement près du corps d’un jeune somalien, Shidane Abuka Arone, 16 ans, attaché, torturé puis battu à mort…Arone aurait été arrêté alors qu’il cherchait de la nourriture dans les quartiers de la force d’intervention canadienne…9 soldats du régiment avaient été jugés en cour martiale, et tout le monde avait été surpris par la clémence du jugement : 5 ans de prison pour l’un d’eux, acquittement général pour les autres. L’enquête préliminaire avait permis de faire de curieuses découvertes : un groupe de
militaires du régiment s’était baptisé « les rebelles », et avait adopté le drapeau sudiste américain , ne cachant pas ses sympathies racistes et nazies…les associations antiracistes canadiennes estiment que le régiment entier et d’autres unités de l’armée canadienne étaient gangrenées par les idées nazies et noyautées par d’authentiques représentants de l’extrême-droite… Ainsi, un caporal du régiment aéroporté, Matt MacKay, figure sur une photographie avec un t-shirt représentant Hitler sur fond e croix gammée, et était devenu membre du Ku Klux Klan canadien en 1990 ; il aurait soi-disant « renoncé » à cette appartenance pour devenir caporal ; mais à la même époque, plusieurs membres de ce régiment appartenaient également à des organisations néonazies. Il y a également le sergent Erik Fischer, passé par la suite à la milice et devenu parallèlement officier de sécurité du groupe néo-nazi Eglise du Créateur…De telles découvertes ont eu la conséquence salutaire de favoriser un puissant mouvement antifasciste au Canada. Le juge Parnell Thomas qui a présidé pendant un temps le comités des activités anti-américaines avec le soutien de Mac Carthy, se révéla plus tard avoir été klaniste…
Relations mafieuses et financières du Ku Klux Klan
Scandales financiers et de corruption fréquents En Caroline du nord : l’extrême-droite et le Ku Klux Klan reçoivent le soutien secret mais efficace des représentants du patronat qui les utilise pour empêcher toute syndicalisation, notamment dans le secteur du coton ou des cigarettes, secteurs dans lesquels les maladies professionnelles sont très graves et les salaires très bas. En particulier, les usines textiles Cone Mills où éclate en 1978 la première grève depuis la guerre sous l’impulsion du parti des travailleurs communistes, soutenu par le CWP, qui y ont réveillées de vieilles sections syndicales. Les néo-nazis américains disposent du camp Puller, un camp d’entraînement privé pour commandos appartenant à Robert Sisente et Louis Beam James C. White, homme d'affaires de Longview au Texas, très impliqué dans les activités d’extrême-droite de cet Etat, il finance l’opération « Chien rouge » à la Dominique ; J. W. Kirkpatrick, « homme de loi » de Memphis au Tennessee, il finance l’opération « chien rouge » à la Dominique ; L. E. Mathews, patron d’une entreprise d’électricité de Florence dans le Mississipi, finance l’opération « chien rouge » Martin Winch, financier canadien de la « Garde Occidentale », et financier de l’opération « chien rouge » James C. Smith, homme d'affaires de Houston, aide les néo-nazis à trouver des armes pour l’opération « chien rouge » Victor Mullen, marchand d’armes, qu’il procure aux néo-nazis américains pour l’opération « chien rouge » Charles Yanover, parrain mafieux aux Etats-Unis, en relation avec l’ancien flic néo-nazi Christopher Billy Anderson, il procure des armes aux néo-nazis dans le cadre de l’opération « chien rouge » Lors de son séjour en prison, Black, chef des Chevalier du Ku Klux Klan partage sa cellule avec Rex Cauble, trafiquant de cocaïne, sorti avant Black et dont l’avion attend celui-ci à sa sortie de prison. Norris est condamné pour sa part pour un hold-up contre un camion de la Brinks à Ukiah en Californie Le Ku Klux Klan ne possède pas les manufactures Marlboro, mais dispose toujours d’intérêts dans des entreprises et des maisons d’édition En Géorgie notamment plusieurs directeurs d’usine désireux de se débarrasser de syndicalistes font appel au Ku Klux Klan, et y appartiennent régulièrement. Après la seconde guerre mondiale, de nombreux gangsters s’affilient au Ku Klux Klan car c’est pour eux la quasi-certitude de l’impunité totale dans certains Etats (Floride, Géorgie notamment) Activités paramilitaires du Ku Klux Klan
Participation aux groupes de contras au Nicaragua, tentative de coups d’Etat à l’île de la Dominique ou au Surinam. Organisation de camps militaires survivalistes. Harold Covington, chef du parti national, a été mercenaire en Rhodésie, avant de passer à la clandestinité après la tuerie de Greensboro. Création du parti fasciste ARENA (républicaine nationaliste) du major Roberto D’Aubuisson au Salvador grâce au soutien actif du sénateur d’extrême-droite de caroline du nord Jesse Helms les revues d’annonces paramilitaires « Le Mercenaire » (titre en français, aux Etats-Unis) et « Soldats de fortune » sont très fréquentées par les néo-nazis américains. Opération « chien rouge » à la Dominique : en avril 1979, Michael Perdue, 29 ans, routier américain blanc raciste, ancien membre du Ku Klux Klan dans le Tennessee ayant cherché sans succès à s’engager comme mercenaire en Rhodésie ou en Angola pour « lutter contre la subversion communiste », ancien du Vietnam et mercenaire professionnel, décide de créer son propre groupe de mercenaire et de lancer une opération. Il décide de chasser les cubains de la Grenade et « rendre la liberté aux Grenadins, opprimés par le despote marxiste Maurice Bishop » ; grâce à un « ami haut placé », il entre en contact avec Sir Eric Gairy, le premier ministre renversé en 1979, qui promet une forte récompense en cas de succès. Une vieille connaissance de Perdue est David Duke, magicien impérial des Chevaliers du Ku Klux Klan ; celui-ci lui fait rencontrer un néo-nazi canadien, Donald Andrews, censé avoir une grande expérience de ce type de coup d’Etat. Andrews envoie un de ses hommes analyser la situation sur place. Perdue trouve des financements auprès de James C. White, homme d'affaires de Longview au Texas, très impliqué dans les activités d’extrême-droite de cet Etat. Un homme de loi de Memphis au Tennessee, J. W. Kirkpatrick, fournit 10 000 $ Us ; Perdue rencontre également un activiste nazi notoire, le canadien Wolfgang Droege, qui devient son bras droit. Mais le petit groupe de mercenaires découvre que le gouvernement de Bishop à Grenade est très populaire, que Sir Eric Gairy est honni par la population grenadine, et que Bishop dispose d’assez d’hommes armés et de conseillers cubains pour résister efficacement à une armée, et donc à un groupe de nervis d’extrême-droite. Mais « l’ami bien placé » de Perdue, le mystérieux tour-opérateur du groupe, suggère une autre île paradisiaque se prêtant idéalement aux projets des néo-nazis ; le contact est pris entre Perdue et Patrick John, ancien gouverneur britannique puis premier « premier ministre de l’indépendance » de la Dominique en 1978… et noir ! arriviste accompli, Patrick John a toujours servi ses intérêts avant ceux de son pays et abondamment trafiqué pendant son mandat, jusqu’à ce que le cyclone David, contre lequel rien n’a été préparé dans l’île, mette la population en colère. Là-dessus, la population de l’île apprend en 1979 plusieurs fait accablants pour le régime : le premier ministre Don Pierson et son fils Grey Pierson, respectivement président et conseiller juridique d’une société texane non enregistrée, on passé un accord secret aux termes duquel la Dominique
loue pour un bail de 99 ans 75 km² au nord de la Dominique à une nouvelle société baptisée Caribbean Southern Corporation en vue de la création d’une zone franche, contre 100 $ Us par an… la zone en question concerne 40% des terres labourées de l’île et 35% de la population, et des commissions sont touchées par les Pierson et Patrick John… Par ailleurs, la BBC bien informée révèle qu’un accord passé avec l’Afrique du sud prévoit la mise en place de raffineries de pétrole sur le territoire de l’île. Manifestations monstres dans l’île, répression musclée se soldant par l’assassinat d’un manifestant par la police, et John est contraint à la démission en 1980, de nouvelles élections amenant au pouvoir Mme Eugenia Charles, qui ne tarde pas à être surnommée « dame de fer des Caraïbes ». Puis instabilité gouvernementale permanente jusqu’en 1983. Patrick John entend bien reprendre le pouvoir avec l’aide d’une partie de la Force de défense nationale qu’il a créée ; une première tentative en décembre 1980 échoue ; plusieurs officiers sont relevés de leurs fonctions par la « dame de fer » pour trafic d’arme et de drogue : les officiers des forces de défense nationale échangeaient en effet des armes contre le marijuana à des rastas de l’île. Ceux-ci s’opposent à la dame de fer et sont en fait soutenus en sous-main par Patrick John, via les forces de défense nationale, sous la promesse qu’ils pourront librement cultiver des champs de marijuana. John cherche en outre l’aide d’une intervention extérieure, qu’il trouve auprès d’un contact qui connaît bien les caraïbes et lui conseille de rencontrer Perdue. Un coup d’Etat est prévu avec celui-ci pour mars 1981 pendant le carnaval. Un contrat est signé entre John et perdue plus une dizaine de « combattants de la liberté désireux d’aider un Etat ami des Etats-Unis à recouvrer sa liberté blablabla ». Paradoxalement, John est travailliste et Eugenia Charles conservatrice. La prime : 150 000 $ Us pour Michael Perdue et 3 000 $ Us pour chacun de ses hommes, ainsi que la cession du monopole du jeu, du tourisme, de l’abattage, de l’exploitation et de l’exportation de bois à la Nortic Enterprises, dont le président est Michael Perdue… Les hommes de Perdue pourront devenir instructeurs des futures forces de défense nationale, la Caribbean Island Military Force, alors que Perdue sera nommé commandant en chef de cette force et ministre…rien que de très démocratique en somme. La tâche du néo-nazi et de ses amis est simple : soutenus par des militaires de l’île et des rastas, ils doivent prendre possession, dans la capitale Roseau, des sièges du gouvernement, de la police militaire, de la radio et du poste de police de Portsmouth au nord de l’île. Perdue enrôle Wolfgang Droege (membre du Ku Klux Klan du Canada et du groupe nazi garde Occidentale), Larry Lloyd Jacklin (canadien), Don Black (ex-lieutenant de David Duke et qui vient de succéder à celui-ci à la tête des chevaliers du Ku Klux Klan) et Joe Daniel Hawkins (ouvrier du bâtiment, Klavalier des chevaliers blancs du Mississipi, déjà condamné pour infraction à la législation sur les armes). Puis par des annonces dans « Soldats de fortune » et « Le Mercenaire » (revue d’annonces au titre français), il recrute Christopher Billy Anderson (chauffeur de bus, ancien commissaire de police à Kiowa dans le Kansas contraint à la démission pour violence policière sur un « suspect » noir, ceinture noire de karaté, champion de tir, trois fois décoré au Vietnam), Michael Stanley Norris (de Tuscaloosa en Alabama, garde du corps, spécialiste de tir et de karaté, membre à 16 ans des UKA de Robert Shelton, qu’il a quittés pour rejoindre le Ku Klux Klan de Black et l’Alliance nationale), William Burnett Waldrop (de Braxton, Mississipi, recommandé par le cyclope altier de sa Klaverne, Klavalier des chevaliers du Ku Klux Klan de Black), Robert William Pritchard (de Raleigh en Caroline du Nord, spécialiste des armes à feu et du plastic, incarcéré à deux reprises pour meurtre et membre de la direction du parti national socialiste blanc), Georges Taylor Malvaney (de Jackson, Mississipi membre d’un Ku Klux Klan rival à celui de Black, l’Invisible empire de Bill Wilkinson, visant à rallier Malvaney à Black), auxquels s’ajoutent 2 agents, Alexander McQuirter (Chevaliers du Ku Klux Klan du Kanada) et Mary Ann McGuire (Chevaliers du Ku Klux Klan du Kanada, et ex-membre de l’IRA). Il faut plus d’argent : le patron d’une entreprise d’électricité de Florence dans le Mississipi, L. E. Mathews prête 15 000 $ Us, et le chef de la Garde Occidentale, Don Andrews, a obtenu 10 000 $ Us auprès d’un des financiers de son groupe, le canadien Martin Winch. Pour les armes, par l’intermédiaire de James Ferguson, ami de Louis Beam (grand dragon des chevaliers du Ku Klux Klan du Texas) et avec les fonds fournis par James C. Smith (homme d'affaires de Houston), les mercenaires néo-nazis se procurent plusieurs caisses d’armes et de munitions (fusils à lunette, pistolets-mitrailleurs, explosifs puissants) auprès d’un marchand d’armes, Victor Mullen. Elles sont stockées temporairement chez un néo-nazi notoire, Chuck Kessling. Dans le même temps, Christopher Billy Anderson qui garde des relations dans la police et la mafia, arrange une rencontre avec le parrain Charles Yanover qui procure armes et munitions, entreposés dans des hangars désaffectés de Slidell sur les bords du lac Pontchartrain. Puis Perdue loue un bateau capable de faire le trajet Nouvelle-Orléans – Dominique sans refaire le plein. Mike Howell, le capitaine du bateau, soupçonne immédiatement quelque chose de louche. Howell craint une affaire de narcotrafic, mais Perdue lui assure que la CIA le soutien et dévoile l’opération au capitaine. Dès que Perdue est hors de vue, Howell appelle un agent du FBI. Lui même est un indicateur de l’agence. L’agent du FBI se fait passer pour un des marin du bateau. Pendant ce temps, Malvaney et Waldrop sont envoyés au Texas pour recevoir une formation poussée de commandos au camp Puller, un camp d’entraînement privé appartenant à Robert Sisente et Louis Beam et situé à Double Bayou dans le comté de Chambers. Mais à la Dominique, grâce à des fuites incroyables, Eugénia Charles est au courant du complot de Carnaval et fait jeter en prison le major Fred Newton et Patrick John, qu’elle finit par faire relâcher faute de preuves. Par ailleurs, d’autres manœuvres se jouent dans les caraïbes : à la Grenade, un homme resté anonyme distribue libéralement de l’argent aux forces de la résistance opposées au pouvoir de Bishop et des cubains ; mais la résistance » en question n’existe que sur le papier, et dès son retour aux Etats-Unis, l’homme fait son rapport en proposant de fomenter des dissensions dans l’équipe au pouvoir à la Grenade, notamment entre Bishop et le leader du New Jewel Movement, le marxiste Bernard Coard, et si cela ne suffit pas, d’interve,nir militairement après avoir suscité un « appel à l’aide » local. On cherche alors quel chefs d’Etats pourraient opportunément appeler les Etats-Unis à l’aide : Eugenia Charles qui vient de refuser de Cuba une aide médicale et éducative et vitupère contre Castro, sera la personne idéale, l’alliée inespérée des Etats-Unis ! fâcheux contre-temps pour les nasillons, apparemment peu férus de géopolitique. Et l’agent de la Grenade révèle alors que Mme Charles va être renversée incessamment ; les deux projets se télescopent ; la CIA entre alors dans la danse, puis le FBI et le BATF reçoivent toutes latitudes pour faire échouer l’opération Chien Rouge, nom de code dans les services secrets américains de l’opération de Perdue. Or celui-ci reçoit en avril 1981 un message de Patrick John le priant de lancer l’opération instamment. Mais alors qu’ils se prépare à embarquer avec ses rats de guerre, ils tombent dans une embuscade montée par le FBI et le BATF. Pendant leur procès, les néo-nazis apprennent « le suicide » de Kirkpatrick, l’avocat de Memphis, retrouvé dans sa voiture sur une aire de repos d’autoroute avec une balle dans la tête. Les mercenaires apprennent aussi que Droege a contacté le mois précédent une radio e Toronto et négocié l’exclusivité de toutes les informations sur le coup d’Etat en préparation. Puis vient le jugement des chefs, Black, Norris et Hawkins, qui donne lieu à des révélations intéressantes : leurs avocats réclament l’audition publique de John Connally, ex-gouverneur du Texas, et de Ronald E. Paul, député républicain du Texas, en affirmant que tous deux sont au courant du complot, l’ont soutenu et ont peut-être même servi d’intermédiaires entre les mercenaires néo-nazis et la CIA (« l’ami bien placé… ») ; le juge s’oppose à cette comparution… Black est relâché après 2 ans de prison ; à sa sortie, un avion l’attend pour le ramener chez lui, à Birmingham en Alabama. L’avion appartient à Rex Cauble, trafiquant de cocaïne, son compagnon de cellule. En 1985, Black, Norris et Hawkins sont soupçonnés d’appartenir à une nouvelle organisation terroriste, « L’Ordre », et accusés d’héberger le néo-nazi Robert Mathews en cavale après un hold-up dans l’Utah. Norris est condamné pour sa part pour un hold-up contre un camion de la Brinks à Ukiah en Californie. En décembre 1981, la Dominique connaît une nouvelle tentative de coup d’Etat : John est libéré de sa prison par un commando dont la logistique a été assurées par des « citoyens » français de Martinique. Mais l’opération échoue et Eugenia Charles fait cette fois mettre en prison tout opposant peu ou prou sérieux, et fait savoir que la Dominique « a des alliés puissants »
à qui veut l’entendre. En 1983, les bonnes relations entre les Etats-Unis et Mlme Charles se confirment quand la question du coup d’Etat à la Grenade est évoquée lors d’une réunion de l’organisation des Etats des caraïbes Orientales (OECO) qu’elle préside. Soutenue par les représentants de la Jamaïque et de la Barbade, Mme Charles impose l’idée de l’intervention américaine, ce qui permettra aux Etats-Unis de se la jouer « sauveurs » lors de l’opération « Desert Fury » programmée depuis des lustres. Puis elle s’envole à bord d’un avion mis à sa disposition par le ministre français des armées, Hernu, et donne une conférence de presse avec Reagan à Washington, appelant devant le monde entier et soit disant au nom de l’OECO à une intervention américaine à la Grenade. L’opération fait 1 100 prisonniers et des centaines de morts dans la population grenadine, largement opposée à ce coup de force américain. En récompense des bonnes œuvres de sa bonne lèche-cul de présidente, la Dominique se voit comblée d’aides considérables des Etats-Unis, de la CEE, de l’ONU, du FMI.