« Les femmes de l'ouest sous l'occupation », Isabelle Soulard, Geste Editions, 2002
parmi les femmes collabo poursuivies après la guerre lors de l’épuration, des commerçantes, femmes de ménage, antiquaires, institutrices, qui viennent de La Vallée, Tugeras, La-Chapelle-des-Pots, Pons, Saintes, Royan…A Angers, la secrétaire de la section franciste de la ville est condamnée à mort. Deux jeunes femmes de Saujon qui se sont déplacées à La Rochelle pour assister à une conférence de Jean-Hérold Paquis sont poursuivies. La cheftaine de section des JCN à Rochefort est accusée de « intense propagande pour les occupants » et condamnée à 10 ans de travaux forcés. Des femmes de Jonzac, Réaux, Mirambeau, Montendre, Chepniers et Nieul-le-Vinouil sont inquiétées pour avoir subventionné la LVF. Dans le journal ultracollabo « Au Pilori », lu par toute une population d’extrême-droite, on peut lire le 10 avril 1941 que « à Rochefort, deux tailleurs intriguent à la préfecture pour éviter de coller l’étiquette jaune sur leur vitrine. A Fontenay-le-Comte, c’est un juif qui essaie d’escroquer 15 000 FF à son gérant » Dans le journal de la Vienne du 1 octobre 1942, Jean de Rochereuil fustige les « femmes savantes » et lance un long plaidoyer en faveur de la maternité : « [...] nos étudiantes ont des préoccupations absolument étrangères à la maternité [...] nos bachelière n’ont joué qu’un rôle médiocre dans la défense de nos destinées. [...] à l’obsession du parchemin, il serait peut-être bon de substituer, dans l’esprit de nos jeunes filles, l’obsession du berceau »
Ressources bibliographiques : « Vichy et l’occupation (1940-1944), le val de Loire, le Berry, le Poitou des années noires », G. Bonnet, Editions de la nouvelle république, Tours, 1993 « Charente-maritime - Vendée, 1939-1945 », sous la direction de A. Chazette « Les deux Charentes sous l’Occupation », Moreau-Genêt, Gémozac, 1983.