Renouvellement urbain de quartier historique

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Pour cette recherche architecturale / urbaine, je me suis intéressé à la question de la rénovation urbaine dans le contexte des quartiers historiques à partir de la deuxième partie du XXe siècle. Sans être exhaustif, je raconte l’histoire de deux quartiers, le Marais à Paris et Erzsébetváros, l’ancien quartier juif de Budapest, à travers leur évolution urbaine. Ils ont tous deux des symptômes communs telles que l’insalubrité ou la sur-densification qui se traduisent par une détérioration du patrimoine. Il comporte également des caractéristique socioéconomique, comme la présence de communautés et développement de l’artisanat. En outre, la période étudiée met en évidence les courants de pensée en termes de planification commune aux pays européens. Le but n’est de ne pas comparer frontalement les deux exemples, mais d’observer comment les pouvoirs publics, les résidents et les développeurs, interviennent autour des mêmes questions de patrimoine, de considération sociale et de financement, afin d’essayer de comprendre la complexité de la renovation urbaine.

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SOMMAIRE

I/ Le MARAIS : Comment sauvegarder dans le changement De l’Aristocratie à l’Insalubrité André Malraux et les secteurs sauvegardés Premiers projets: la ville-musée Des utopies aux réelles politiques De l’echelle urbaine à l’echelle sociale Decalage et révision D’hier à demain, projets de réhabilitation II / ERZSEBET VAROS : Entre destruction et renovation un patrimoine en danger Histoire d’ErzsebetVaros Un quartier Juif Premiers projets : Ilot 15 et Avenue Madach De l’Avenue à la Promenade Le nouveau plan de regulation Patrimoine, protection et developpement

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Le

MARAIS de PA R I S

C O M M E N T SAUVEGARDER DANS LE CHANGEMENT

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De l’Aristocratie à l’Insalubrité

Le Marais est un quartier parisien historique (et non administratif), situé dans une partie des 3e et 4e arrondissements de Paris, sur la rive droite de la Seine. Le Marais est une ancienne zone de marécages occupée depuis le XIIe siècle par des ordres religieux. Au début du XVIIe siècle, ce quartier, devient le lieu de résidence de la noblesse parisienne. De nombreux hôtels particuliers y sont construits dont beaucoup subsistent aujourd’hui. Au milieu du XVIIIe siècle le quartier est déserté par l’élite parisienne au profit du faubourg Saint-Honoré et du faubourg SaintGermain qui offrent plus d’espace. La Révolution française achève de chasser les propriétaires fortunés. Le quartier est dès lors occupé par une population d’artisans et d’ouvriers qui occupe les anciens hôtels et construit des ateliers dans les anciennes cours intérieures. Les grands travaux d’aménagements de Paris du XIXe siècle (Baron Haussmann) touchent peu le quartier qui conserve ses rues étroites, mais de nombreux immeubles de qualité sont progressivement détruits. Cependant à la fin du XIXe siècle, Une grande enquête menée par Paul Juillerat a mis en évidence des problèmes d’hygiène dans certains quartiers de Paris. Les spécialistes faisaient correspondre l’apparition de cas de tuberculose à la trop forte densité et en particulier à l’étroitesse des voies de circulation par rapport à la hauteur des immeubles. Le Conseil municipal du 8 mars 1906 a ainsi créé une liste de six îlots « tuberculeux » ou insalubres, qui s’étendra à dix-sept îlots après la Première Guerre Mondiale. Parmi ces ilots, l’ilot 16, se trouvant dans le périmètre du Marais, fera l’objet de nombreux projets, visant à la fois l’assainissement de l’habitat (raccord aux réseaux, ventilation…) mais également un assainissement sociale (certains décrets étant prononcés sous le régime de Vichy, 2nd Guerre Mondiale, occupation allemande) qui cherche à évacuer la classe ouvrière populaire ainsi que les communautés juives, fuyant les persecutions des pays d’Europe centrale à la fin du XIXe, vers l’extérieur de Paris, le tout sous prétexte d’insalubrité…

Bien que les pouvoirs publics jugeaient indispensable la destruction ou le réaménagement de ces quartiers, ils ne seront pourtant rénovés que très progressivement, au point que leur liste guidera les projets de transformation de Paris tout au long du siècle et en particulier après la Seconde Guerre mondiale. La notion d’îlot insalubre disparaît peu à peu alors dans une notion plus large d’îlot « devant faire l’objet d’un plan d’aménagement particulier », d’îlot « bien » ou « mal » utilisé, qui permettra de lancer des opérations des zones beaucoup plus grandes… Dans l’immédiat après-guerre, la situation du logement est dramatique, 500.000 logements ont été détruits, et un million sont dégradés. Cette situation s’ajoute au fait que, outre les dommages de la première guerre, la France n’a construit que 100.000 logements entre 1919 et 1939, alors que 125.000 étaient nécessaires pour palier la vétusté. A Paris, 22.220 immeubles, soit un sur quatre, ont plus de 100 ans et sont peu ou pas entretenus. A la fin des années 50, malgré l’industrialisation du bâtiment, la France est toujours sous- équipée en logements, l’exode rural atteint son apogée. Les quartiers historiques des villes sont menacés, dans un état de dégradation générale que nous avons oublié aujourd’hui. Les architectes urbanistes, tenants de la rénovation urbaine, mettaient en avant les valeurs d’espace et de circulation. Ils refusaient d’intervenir dans des quartiers par essence confinés, où la ville depuis des siècles, se renouvelle sur elle-même…

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André Malraux et les secteurs sauvegardés C’est dans ce contexte qu’André Malraux, a proposé la création des Secteurs Sauvegardés, avec la loi du 4 août 1962. En effet, dès sa nomination au gouvernement, André Malraux est confronté à la reconstruction de la seconde guerre qui n’est pas terminée et au rapatriement des immigrés des colonies arrivant par centaines de milliers. De plus, la ville est menacée par la rénovation urbaine, par la voiture et par une certaine forme d’inculture et de non transmission aux générations futures du patrimoine légué par nos ancêtres. Malraux propose : «de sauver l’âme des cités et de changer le visage de la France». Dans son discours du 4 août 1962 à l’Assemblée Nationale, il met en exergue la notion d’ensemble urbain, protégé pour sa valeur propre, mais également pour constituer un « écrin » aux bâtiments majeurs :

« Au siècle dernier, le monument était protégé comme un tableau, une statue. L’Etat protégeait en tant que chef d’œuvre. Mais les nations ne sont plus sensibles aux chefs d’œuvre, elles le sont devenues à la seule présence de leur passé. Elles ont découvert... qu’en architecture un chef d’œuvre isolé risque d’être un chef d’œuvre mort, si Chartres et Versailles appartiennent aux plus beaux songes de l’homme, cette cathédrale et ce palais entourés de gratte-ciel, n’appartiendraient qu’à l’archéologie. » André Malraux, 1962

L’originalité de la loi Malraux réside également dans la proposition de créer un outil d’aménagement, permettant d’introduire dans les immeubles anciens, le confort moderne. Une liste de 400 villes, devant être dotées d’un Plan de sauvegarde et de mise en valeur est alors établie. Aujourd’hui, on ne dénombre qu’une centaine de secteurs sauvegardés.

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DEMINUER LA DENSITE ET AMELIORER LA VENTILATION


Premiers projets : La ville-musée Les premières études de secteurs sauvegardés ont été confiées à des Architectes en chef des monuments historiques, les seuls à cette époque, travaillant sur le patrimoine, mais avec une vision monumentale bien éloignée des problèmes de la ville dégradée et insalubre. Un premier projet en 1969 mettra en avant une image de la ville musée où certes les considérations hygiénistes améliorent la qualité de ventilation des cours intérieures, réduisent la densité des constructions parasites et prônent un urbanisme d’accessibilité à la voiture bien-sur mais aussi aux piétons avec la création de passages piéton sous porche reliant les jardins des cours intérieures alors occupées par des ateliers artisanaux et industriels, moteurs de l’activité économique du quartier, ainsi que par des logements en mauvais états, occupés pour beaucoup par une classe populaire historiquement présente dans le quartier. Par ces destructions envisagées, se posait aussi le problème du relogement des habitants et de la délocalisation des activités. Ce manque de prise en compte des réalités socio-économiques de la ville dans ce projet idéal à conduit le conseil de Paris à ne considérer ce plan comme applicable que dans « son intention et ses principes généraux », et à exprimer le vœu que des propositions destinées à assurer l’amélioration des logements, à maintenir l’équilibre humain, social et économique du quartier soient faites. Il convenait aussi d’établir, pour chaque opération envisagée, un plan de relogement. En somme, le conseil de Paris souhaite qu’un véritable travail d’urbanisme soit réalisé, prenant en compte toutes les composantes de la ville, ce plan ne représentant qu’une image idéale.

Plan Voisin - Le Corbusier - Paris 1922- 1925

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Hotel Vibraye (1650), 15 rue Vieille du Temple. Rehabilitation avec démolition d’un immeuble laissé dans la cour.

4-14 rue François Miron, St. Gervais Church Rehabilitation avec demolition d’un atelier that occupant la cour.


Des utopies aux réelles politiques Après 1973 et le premier choc pétrolier, l’artisanat est en crise, la désindustrialisation du textile et de la confection est amorcée, les métiers du métal et du meuble sont en difficulté. La grande mutation du Marais est amorcée et sera dès lors, inéluctable Les réserves du Conseil de Paris, estimant le plan inapplicable, la nouvelle réglementation sur les secteurs sauvegardés et sa portée juridique imposant une définition du plan à la parcelle et des règles applicables à l’unité parcellaire, sans présupposer des aménagements d’ensemble portant sur plusieurs unités, comme le préconisait le plan précédent ainsi que le retour sur les expériences réalisées dans le secteur opérationnel qui mettaient déjà en exergue la pression foncière (le quartier devenant recherché) et les difficultés de maintien de la population et des activités, ainsi que les problèmes posés par le relogement, le PMSV est révisé dans une nouvelle version du PMSV. Dès lors, les curetages destinés à traiter des cœurs d’îlots entiers, s’inscrivant dans une logique de projet, sont interprétés à la parcelle et perdent, dans bien des cas, de leur sens. Les emprises constructibles doivent être définies précisément, ce qui là encore, s’est avéré, dans bien des cas un non sens, au vu de la méconnaissance en amont des programmes de construction. Dès lors, les curetages destinés à traiter des cœurs d’îlots entiers, s’inscrivant dans une logique de projet, sont interprétés à la parcelle et perdent, dans bien des cas, de leur sens. Les emprises constructibles doivent être définies précisément, ce qui là encore, s’est avéré, dans bien des cas un non sens, au vu de la méconnaissance en amont des programmes de construction. Enfin, les intentions d’aménagement, devenant règlementaires, ont fait l’objet de « sous-secteurs d’aménagement d’ensemble », fixant un cadre minimal, extrêmement difficile à interpréter ultérieurement du fait de la disparition des activités existantes, puisque la réhabilitation ou la transformation des locaux était, dans de nombreux cas, interdite

Les curetages, touchant environ 1000 propriétés sur les 1900 existantes (souvent partiellement, dans les cours et cœurs d’îlots) se décomposaient en : • environ 223 000m2 de planchers dont 63 000m2 à vocation de logements ( soit 1000 logements et 28% du parc) • 148 000m2 de locaux d’activités ou de garages (soit 67% de la surface), employant plus de 10 000 personnes • 112 000m2 de surfaces d’équipement publics ou privés (5%).

La première période, entre 1962 et 1971, est celle de l’illusion lyrique, avec des projets de ville idéale, devant s’imposer aux villes et aux propriétaires désireux d’intervenir sur leur patrimoine. C’est aussi l’époque des îlots opérationnels gérés par une société d’économie mixte chargée des opérations, dont le bilan normalement déficitaire était pris en charge par l’Etat. Sur les 60 secteurs sauvegardés mis à l’étude, 30 firent l’objet d’îlots opérationnels, dans lesquels le principe de la rénovation urbaine (démolition/ reconstruction), a été souvent appliqué. A cette première période très interventionniste succéda une période d’enlisement qui s’étendit, globalement de 1968 à 1976. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ce phénomène. En premier lieu, une antinomie entre une loi qui prône la conservation et la mise en valeur du patrimoine bâti et des plans programmant la destruction d’îlots complets ou la création de vrais faux espaces publics historiques, comme à Troyes où l’on voulait gommer la trame viaire médiévale en créant des galeries couvertes sous les immeubles à pan de bois que l’on aurait évidé sur un niveau. Mais le facteur le plus crucial est celui du manque de moyens, avec la disparition de la politique des îlots opérationnels et des financements spécifiques.

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tés économiques qui se trouvaient de ce fait menacées de disparition. MISE EN VALEUR DU BATI PAR LE NETTOYAGE DES ALENTOURS

ÉMOLITION(tache jaune)

aunelesbâtiments vouésà ladémolition. ge descours etjardins pourréduire ladenispositions d’origine descours etdesjarou lutter contre l’insalubrité des constructions. SMV depuis sespremières études. Elle a

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CATEGORISATION ET REDUCTION DES DESTRUCTION PREVUES 1978/1996

Etat du bati en 1996 peut être démoli sauf si activité artisanale/industrielle/commerciale

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De l’echelle urbaine à l’echelle sociale La loi d’orientation de 1977 et les nouveaux modes d’aides à la pierre, financement apporté aux constructeurs, et à la personne ont changé notre rapport à la ville historique et à son bâti ancien. A la dimension urbaine, aux financements ayant pour conséquence des interventions lourdes, est venu s’ajouter la dimension humaine et celle de l’entretien/amélioration, de la prise en compte des savoir-faire des artisans du bâtiment qui sont alors les principaux partenaires des maîtres d’œuvre et des maîtres d’ouvrages intervenant dans le bâti ancien. Les secteurs sauvegardés ont, dès lors, été confiés à des architectes-urbanistes, soucieux de l’histoire de la ville et du bâti ancien, mais aussi des habitants et de leur mode de vie. Des équipes pluridisciplinaires se sont mises en place, afin de prendre en compte toutes les dimensions de l’urbanisme dans les Plans de sauvegarde et de mise en valeur. Lors de l’examen de la seconde version du plan en 1977, le groupe de travail s’est prononcé pour une meilleure prise en compte des intentions d’aménagement et un assouplissement de certaines règles. En 1978, la ville de Paris a affirmé sa volonté d’assurer un meilleur maintien des activités artisanales et industrielles que ne le prévoyait le plan. Les études se sont donc attachées à mieux adapter les règles architecturales aux spécificités du tissu du Marais, à mieux prendre en compte des intentions d’urbanisme, à sortir du raisonnement à la parcelle, et enfin, à nuancer les curetages en mettant en place un dispositif modulé destiné à éviter la disparition systématique des activités industrielles et artisanales. Les curetages ont été revus avec plusieurs objectifs : • Le plus important portait sur le dégagement aux abords des monuments historiques et des ensembles urbains majeurs, qui n’impliquait généralement pas la nécessité d’intervenir sur l’ensemble d’un îlot. •Les dispositions visant à créer des jardins à cœur d’îlots ont été soit abandonnées, soit différées, afin de permettre le maintien d’activités existantes ou la réhabilitation de logements. • Concernant les locaux d’activités initialement classifiés dans le plan comme « immeubles à démolir » (légende jaune du plan), ils font dans la nouvelle version, l’objet de dispositions particulières, les « curetages conditionnels » (légende orange du plan) qui permettent le maintien ou le réaménagement dans leur emprise des constructions, tant que leur affectation à des activités industrielles, artisanales ou commerciales est effective. Dans le cas ou l’activité disparait, l’obligation de curettage peut être imposée. Cette disposition originale permet l’entretien et l’aménagement des locaux d’activités existants, tout en maintenant l’objectif, à terme, d’aération du tissu. La gestion de cette disposition s’est avérée très complexe.

Le bilan dans cette version du plan concernant les curetages est allégé : •20% des démolitions projetées sont abandonnées, soit 150 immeubles et 47 000m2 de plancher. •Les « curetages conditionnels » portent sur 40% des démolitions antérieures projetées, soit 86 000m2 de locaux d’activités •90 000m2 de planchers, soit 40% des surfaces antérieures, sont maintenus comme « immeubles à démolir » Ce plan s’est également nourri de l’expérience de la gestion des autorisations de travaux par les différents services et des objectifs du moment de la collectivité. Il a été adapté aux spécificités des problèmes rencontrés, en particulier pour la restauration des bâtiments existants et pour l’insertion des constructions nouvelles (implantations et gabarits). Enfin les intentions d’urbanisme de la ville ont été mieux prises en compte, pour ce qui concerne l’aménagement de certains îlots et la création d’espaces verts et de cheminements piétons à cœur d’îlots. Ces études permettent une révision à la baisse des démolitions du quartier, encourageant la réhabilitation, la mise en valeur du patrimoine mais aussi une meilleure considération des activités économiques du quartier là où les premiers projets tendaient vers une destruction complète ou un curetage trop intense qui l’un comme l’autre mettent en danger l’intégrité du Marais.

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PROTEGER LES MONUMENTS - EPURER LES ILOTS - PRESERVER LES ACTIVITES

Bati protégé

espace disponible à la construction

peut être démoli

peut être démoli

pour cause de developpement ou de vetusté

sauf si activité artisanale/industrielle/commerciale


AIDE A LA PIERRE: Aide financière publique à la construction ou à la réhabilitation de logements destinés à la location ou à l’accession à la propriété et visant à réduire le niveau du loyer ou des annuités de remboursement afin de solvabiliser certaines catégories de la population. L’aide à la pierre a été instituée en 1908 (loi Ribot). Elle peut prendre la forme de subventions ou de prêts à taux privilégiés accordés aux constructeurs, aux bailleurs sociaux ou aux accédants à la propriété. Elle prend aussi parfois la forme d’aides fiscales (taux de TVA réduits) L’aide à la pierre a pour avantages de permettre la constitution à long terme d’un important patrimoine social, notamment locatif, de répondre aux besoins des plus démunis et de permettre à l’Etat de maîtriser la politique et le volume de la construction.

Dernières études avant acceptation de 1996 La seule modification importante introduite dans le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur est l’inclusion des perspectives urbaines du XIXe siècle, avec l’objectif de maintenir la cohérence des façades. Cette disposition a permis de protéger seulement les façades des bâtiments le long de ces perspectives, afin d’interdire la modification de l’unité assurée par l’échelle des bâtiments. Ainsi les façades et les matériaux de toiture garde l’homogénéité de la composition architecturale (balcons, bandeaux, corniches, modénature de fenêtres ...). Cette disposition se reflète dans le Plan de Sauvegarde par la prescription «facade à garder». Malheureusement cette notion de protection ne tient pas compte de la qualité intrinsèque des bâtiments de cette époque, le mieux étant de conserver en totalité (volumes externes mais aussi les structures, les distributions et les décorations intérieures.). Cette vision limitée est aussi la porte ouverte aux opérations de façadisme que Paris a subi au cours des dernières décennies. Les ajustements de détails sont concentrés pour mettre à jour les documents graphiques et la modification de quelques articles de règlementation, pour assurer par exemple, la séparation des règles pour les bâtiments existants et les nouvelles constructions, offrant une meilleure ouverture à l’architecture contemporaine. Cette version finale a été acceptée en 1996 par le Conseil de Paris après 30 ans d’études et déjà beaucoup de destructions et de reconstructions ...

Décalage et révision Le Plan de 1996 : Un compromis Le Secteur Sauvegardé du Marais est le premier secteur mis à l’étude après l’adoption de la loi Malraux en 1962. Il n’a néanmoins été approuvé qu’en 1996, après 32 ans d’étude. Cette période particulièrement longue voit ses fondements dans l’antagonisme des objectifs poursuivis par l’Etat, visant à mettre en place une politique patrimoniale tendant vers une ville monumentale ; et par la ville de Paris, dont les objectifs sont, outre la protection, le maintien de l’activité et des habitants dans le quartier. Ce plan restera cependant la base de travail sur laquelle s’appuieront les différents intervenants dans le processus d’élaboration du dossier définitif. Ce point est particulièrement important, car dès lors que le plan n’est plus considéré comme un projet idéal évolutif, mais comme un document à portée juridique forte (plan de 1976), il doit s’appliquer à la parcelle et au bâtiment. Hors, si la logique des curetages des cœurs d’îlots du document initial, sur la base de projets d’ensemble, a été remise en cause dans son principe, les bâtiments considérés comme devant être démolis ont été globalement reconduits dans le document suivant. Il ne semble pas qu’une réévaluation des curetages envisagés, au regard de l’abandon de projets d’ensemble sur les îlots, ait été réalisée. Cet état de fait explique en partie, le nombre très importants de bâtiments considérés comme « à démolir» (emprises jaunes et oranges), dans le document approuvé en 1996, alors qu’à cette époque, une part non négligeable de ces derniers auraient pu être « reclassés » comme « immeubles non protégés pouvant être remplacés ou améliorés », voire pour certains bâtiments d’activités de la fin du XIXe ou du début d’u XXe, comme « immeubles à conserver ou à restaurer » (grandes verrières à structure de fonte par exemple). Ceci au regard de l’élargissement de la notion de patrimoine à des catégories non reconnues jusqu’à la fin des années 1970, comme les immeubles des XIXe et XXe siècles ou le patrimoine industriel. Une meilleure prise en compte de l’habitabilité des immeubles aurait pu également conduire à conserver dans les cours, un certain nombre de dépendances.

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peut être démoli E

pour cause de developpement ou de vetusté sauf si activité artisanale/industrielle/commerciale

doit être conservé integralement partiellement

zone reservées equipements publics logement et logement locatif sociaux

autre reglementation Protection de l’activité commerciale : rez de chaussé commercant obligatoire

Protection de l’habitat : industrue et entrepôt inderdit sur les zones présentant de l’habitat

implantation 3N

limite imposée + numbre de niveau max emprise maximale du bati

Mixité sociale : min 30% de logement sociale à chaque nouvelle construction


Mise à niveau à la loi SRU La réforme du droit de l’urbanisme, avec la loi SRU de décembre 2000 et le renforcement de la décentralisation s’est traduite pour la ville de Paris, par la révision du POS devenu PLU en 2002. Dans le cadre de cette nouvelle loi, le PSMV se doit d’être compatible avec le SCoT, et avec le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD) du PLU, qui présente les objectifs applicables sur l’ensemble du territoire de la commune, y compris dans les deux secteurs sauvegardés. Dans cette optique, la protection et la mise en valeur de ces quartiers doivent être compatibles avec, entre autres, les programmes locaux de l’habitat, le plan de déplacement urbain, les schémas de développement commerciaux.... C’est sur ces fondements qu’a été prise la décision du Conseil de Paris, lors de la réunion du 12 et 25 Juin 2002, de demander à l’État une révision du plan de sauvegarde et de mise en valeur du Marais et du 7ème arrondissement. Cette révision a été mené par l’analyse sociologique et économique historique qui tiennent compte des nouvelles considérations sur le patrimoine historique, de la construction et de l’activité dans le Marais. Aujourd’hui, le concept du patrimoine architectural ne se limite pas seulement au bâti du XVI, XVII et XVIII siècle, comme les hôtels particuliers et édifices religieux, mais aussi celles des XIXe et XXe siècles, comme les bâtiments ou les usines industrielles ainsi que les ateliers d’artisanat, qui étaient auparavant considérés comme des parasites, et qui sont les témoins de l’ancienne vie économique du district. Sont également apportées de nouvelles obligations sur la préservation de l’activité commerciale en rez-de-chaussée, la mise à niveau systématique des accès pour les handicapés, et réduisant les parcs de stationnement, qui sont propres aux prescriptions du PADD. Le nouveau plan et régulations ont été accéptés par le Conseil de Paris en Décembre 2013.

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D’HIER A DEMAIN : PROJET DE REHABILITATION

Rehabilitation et reconstruction d’un site occupé pour crééer 30 logements sociaux, bureaux et commerces - ATELIER DU PONT

Construction de logement sociaux sur une parcelle étroite - CHARTIER & CORBASSON

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L’histoire de la réhabilitation du quartier historique du Marais a commencé en 1964 et n’est toujours pas terminée. L’évolution continue du quartier dans sa population, ses activités économiques et enveloppe architecturale a fait ses mais aussi sa difficulté. Les politiques hygiénistes cèdent la place à ces interventionnistes, ainsi que des considérations socio-économiques et de développement durable maintenant, ont pris le temps pour s’adapter à la réalité de la déconstruction / reconstruction / réhabilitation du quartier. Nous pouvons noter l’implication remarquable des pouvoirs publics qui ont réussi, ou au moins essayé, à préserver l’intégrité architecturale du quartier en imposant aux investisseur, promoteur et architectes une forte réglementation sur les curetages, l’alignement, le plafonnement ou le façadisme, la à mener une politique financiaire d’aide à l’assainissement. Cependant, ce succès «architectural» c’est fait au depant des réalités sociales et économiques du quartier qui voit aujourd’hui la disparition presque totale de la communauté juive et des classes ouvrières, historiquement présent dans le secteur. La disparition des ateliers en raison de la hausse des loyers est au profit des magasins de textile de luxe ou d’activité de services tels que les cabinets d’architectes ou des avocats. Enfin, la communauté gay a découvert, dans le Marais, une plus grande liberté et la reconnaissance qui fera de ce quartier un endroit populaire de la vie nocturne mais aussi de l’art, des galeries et des salons de beauté. Ceci est un cas typique de gentrification qui est maintenant observée dans Le Marais avec la domination d’une économie basée sur les services, les petites boutiques et le luxe, soutenue par une population aisée et irriguée par la tourisme historique.

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ERZSEBETVAROS Ã B U D A P E S T

E N T R E DESTRUCTION E T R E N OVAT I O N U N PAT R I M O I N E EN DA N G E R

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DEVELOPPEMENT ORGANIQUE EN CONNECTION AVEC LE COEUR DE VILLE ET BOULEVARD ANDRASY1903

UN QUARTIER COMMERCANT SOUTENU PAR LA COMMUNAUTE JUIVE


L’histoire d’ERZSEBETVAROS L’histoire de Erzsébetváros a commencé après l’occupation turque de la Hongrie au début du XVIIIe siècle. Cette zone de jardins était au service des citoyens au cours de la lutte antiparasitaire dans l’alimentation. Plus tard, la communauté juive s’installe ici, à proximité de l’anceinte de la ville, et construit à la fin du 19ème siècle trois synagogues d’architecture classique. Les trois réseaux routiers des rues Király, Dob et Dohány, pourvoyaient l’accès aux grands jardins. Jusqu’à récemment, elles étaient les principales rues d’Erzsébetváros, avec une quatrième (rue Wesselényi), qui a été ouverte à travers les blocs de construction longs à la fin du 19ème siècle. Peu à peu de nouvelles rues étroites ont commencé à être ouvertes par les propriétaires des jardins, le long des frontières de leurs parcelles perpendiculairement aux rues principales. On observe la subdivision des lots initialement agraires à la fois le long de la rue principale et des rues latérales. À la suite de ce petit chantiers de développement «organique» les parcelles sont devenues caractéristique le long des rues latérales, là où les populations les plus pauvres loue des maisons individuelles à un étage. La rue Király est devenu la plus importante rue commercante de la «banlieue» de Pest au début du 19e siècle. La forte densité actuelle du quartier est le résultat de la reconstruction progressive dans la seconde moitié du siècle. Deux interventions majeures ont apporté une nouvelle image à la zone: l’ouverture d’une nouvelle voie (Sugár blvd: «Radial Road», 1875-1885 - Andrássy blvd), et le Grand Boulevard (1880 à 1895). Ces rues ont coupées la trame urbaine originale, et sont devenues les points focaux de l’activité de construction et Erzsébetváros tombe dans une position reculée derrière l’élégante rue Andrássy. Voilà pourquoi c’est la seule partie de Pest, où de nombreux bâtiments à plusieurs étages de style classique ou de la période «romantique», du milieu des années 1800, ont échappé aux démolitions.

Un quartier Juif Erzsébetváros, la première banlieue de Pest médiévale, était habitée par une population d’origine mixte, dont plus de 30 pour cent étant juifs, même dans la première moitié du XXe siècle. Dans les premières années du XXème siècle environ 60 pour cent de la population juive de Budapest a vécu à Terézváros (Ville de Thérèse: le 6e et 7e arrondissement d’aujourd’hui). Il est à souligner qu’en termes historiques il n’y avait pas de véritable ghetto fonctionnant dans les trois «villes fondatrices» de Budapest (Buda, Óbuda et Pest) après la fin de l’occupation turque ainsi que dans la période de la réinstallation de la Hongrie au 18ème siècle . Plus tard, la part du peuple juif grandi rapidement dans d’autres quartiers de Budapest, en particulier dans Lipótváros, du fait de l’amélioration du niveau d’éducation et de la plus grande participation à l’économie hongroise. Entre les deux guerres la zone cible la plus caractéristique de l’émigration qui quitte «l’ancien quartier juif» est devenu Újlipótváros, le long du Danube, où le nouveau développement résidentiel offre un milieu de vie de qualité. La population juive de Budapest est la seule ayant survécu à l’Holocauste en nombre substantiel. Selon une enquête en 1948 plus de 70 pour cent de la population juive hongroise vivaient dans la capitale, sur les 48 pour cent de ceux qui ont été classés comme Juifs en 1941 selon les deux «Actes juifs», adoptée par le parlement de cette époque. Mais depuis Mars 1944, après l’occupation de la Hongrie par les troupes allemandes, une grande partie d’Erzsébetváros a été converti en «ghetto» dans lequel une grande partie des familles juives ont été contraints de se déplacer. Après la seconde guerre mondiale, la migration du peuple juif dans d’autres parties de la ville a été encore plus accélérée, une fois de plus dans les quartiers de «qualité supérieure». Ainsi en 1938, 48,7 pour cent des Juifs vivaient dans les quartiers du 5e, 6e, 7e et du 8e.

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DEVELOPPEMENT A L’ECHELLE DE L’ILOT AVEC DES ESPACES VERT INTERIEURS PARTAGES

Maquette et Plan de la renovation de l’ilot 15 PROPOSITION D’UNE AVENUE EN PROLONGEMENT DE LA PLACE MADACH

DE L’AVENUE A LA PROMENADE - UN PLAN DE DEVELOPPEMENT GLOBAL

Bati conservé Bati planifié


Premiers projets : Ilot 15 et Avenue Madach Au début du XXe siècle une nouvelle route axiale a été prévue pour être ouverte à travers les blocs résidentiels densément construits, mais seulement une courte section de celui-ci a été réalisée à proximité de l’Hôtel de Ville à la fin des années 1930. Après la 2ème guerre mondiale, sous la période socialiste, seuls quelques projets de développement ont été présentés pour le prolongement de l’Avenue Madách, à la saveur moderniste de ce temps là. Le concept dominant était l’extension du centre-ville en direction de Est et le plan général de Budapest en 1970 désigne la zone pour les institutions publiques, ainsi que le logement. Aucun de ces plans n’ont été mis en œuvre, mais les effets négatifs du programme sont visibles encore aujourd’hui: en effet aucun travaux de rénovation n’a été effectuées dans le parc des bâtiments appartenant à l’État. Le 7ème arrondissement de Budapest a également été le théâtre de l’émergence de l’idée d’une rénovation urbaine plus sensibles à la fin des années 1970, en ligne avec les tendances internationales, appelé «réhabilitation par bloc». Bien que cette méthode de renouvellement rompe avec celui des anciens projets de réaménagement radicaux mis en œuvre principalement dans les quartiers périphériques de Budapest, il prévoit dans la réhabilitation de blocs la démolition de nombreux immeubles de mauvaise qualité - ou les ailes latérales intérieures d’entre eux - qui ont été classés comme «non réalistiquement renouvelable» basé sur des calculs économiques. Un premier exemple de «réhabilitation de bloc» dans le 7ème arrondissement est le bloc n ° 15 Ouest à Klauzál Square, la place principale du quartier. Ici, l’intérieur du bloc a été libéré, les ailes de moindre valeur autour des cours ont été démolies, quelques nouveaux bâtiments ont été construits, et les parties restantes des bâtiments ont été modernisés. Les habitants ont été relogés dans d’autres appartement en locations appartenant à l’État. Le plan initial destinait à maintenir le stock de logements de l’Etat dans le «secteur du logement social», mais les coûts de l’opération était trop élevée par rapport aux contraintes budgétaires des logements de l’État. Ainsi, une grande partie des appartements ont été remis à l’armée dans le besoin de logements pour ses fonctionnaires. Bientôt cette méthode de réhabilitation a été déclarée par le conseil municipal de Budapest comme «irréaliste», et donc à ne pas à suivre à l’avenir.

De l’Avenue à la Promenade En 1989, un an avant les changements politiques, le Conseil municipal de Budapest a invité quatre ateliers d’architecture pour un concours de design urbain. Le but de l’appel d’offres était de recueillir des idées pour un nouveau plan de Madách Avenue. L’architecte selectionné proposait une «promenade» pietonne sur la ligne brisée qui a été installée aux bordures des parcelles existantes, «enrichi» avec des carrés internes, ouverts ou couverts. Toute la conception a été maintenu dans la traditionalisme «post-moderne» de cette période. Même avec le recul par rapport au premier concept de l’avenue, la proposition est calculée avec de nombreuse démolitions à grande échelle. Le plan officiel, marquant sur l’entrée du principe de concurrence, a été adopté par le conseil municipal de Budapest en 1989, juste avant les changements politiques. Étonnamment, le nouveau conseil en 1990 continué à avancer sur le projet et les schémas de l’architecte, récemment élu dans le groupe de conseil. Il a également joué un rôle dans ces années lors de l’élaboration d’un plan d’organisation d’une exposition universelle à Budapest; le quartier voulait attirer une part importante de l’essor espéré du développement immobilier sur son territoire. Enfin, le Conseil de Erzsébetváros a adopté le plan en Mars 1992. La réalisation semblait être assez facile: les bâtiments de propriété publique dans la partie centrale des blocs seront démolis et leurs parcelles subdivisées pour former les nouveaux terrains à bâtir. Ces nouvelles parcelles ont été planifiées pour être vendues à des promoteurs, et les revenus provenant des opérations, utilisés pour la rénovation des bâtiments le long des rues Király et Dob. Une société filiale hongroise d’un cabinet de renommée internationale (Coopers & Lybrand) a été chargée de l’étude de faisabilité. Selon le plan adopté, 25 bâtiments auraient été complètement ou partiellement démolis avec 382 appartements ainsi que 334 locaux de location. Sur les 29 nouveaux terrains à bâtir, 20 bâtiments de bureaux, des banques et d’autres développements commerciaux ont été planifiés conjointement avec seulement six bâtiments résidentiels et 3 garages de stationnement. Cette présentation a été vraiment contestée par différents partis:

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PLANIFICATION DES BLOC: DESTRUCTION A L’INTERIEUR - RENOVATION EN LIMITE EXTERIEURE

logement demoli bati demoli

bati renové changement de fonction LE PROJET JAMAIS FINI DE LA PROMENADE MADACH DANS LE STYLE MODERNE


• Le conseil municipal, dans la crainte des conséquences des spéculateur, critique séverement les procédures en cours en faisant valoir que le maximum des propriétés doive être conservés dans la main publique. D’autres ont proposé la vente de la majorité des appartements publics aux locataires, et par conséquent plaidé en faveur d’un raccourcissement radical de la «liste non-aliénation». • Les analystes politiques ont fait remarquer que le gouvernement du quartier a eu tendance à arriver à des décisions sous pression, dans la crainte d’une faillite totale causée par la grande masse de l’immobilier résidentiel, l’entretien et la maintenance de ce qui semblait être irréaliste. • Les réserves d’experts techniques et des planificateurs ont également été fortes. Ceux qui mettent le concept dans un contexte plus large et spéculent sur la stratégie de développement de l’ensemble de la ville critiquent le concept d’ «extension de centre-ville» car Budapest manque de sous-centres forts. Les problèmes de circulation sont vite devenus apparents: les rues étroites ne seraient pas capables d’accueillir le flux de trafic accru. • Bien que la tradition juive dans le quartier étant moins accentuée à ce moment là, un article a rappelé à ses lecteurs le ghetto forcé de Mars 1944 à Février 1945. L’auteur a également analysé la conscience historique réprimée sous le socialisme d’État, le «traumatisme social non traité», concluant que le plan de Madách Promenade «ne prend pas en compte les considérations des relations importantes à l’histoire» du site. On a demandé aux habitants d’ErzsebetVaros leurs opinions sur le projet Madach Promenade, en raison de l’impact important que la réalisation pourrait exercer sur eux. L’étude a montré que les gens pourraient envisager des améliorations à leur situation uniquement par une intervention à grande échelle et refuse donc une methode d’«auto-renovation», renouvellement qui conduit à une privatisation globale du parc de la propriété en faveur des locataires.

Malgré les débuts ambitieux du projet Madách Promenade, seulement une tour immeuble de bureaux a été accomplie, bloquant la réalisation du concept d’avenue pour de bon. Les autres opérations de construction ont été sévèrement réduites du fait des incertitudes quant à la propriété d’un immeuble de passage, appelé Gozsdu, placé dans la ligne de la promenade. Un autre facteur important est que le nouveau Conseil a mis beaucoup moins d’énergie dans la mise en œuvre du projet. L’intention de continuer Madách Promenade a été renforcée à la fin des années 1990, mais dans des conditions de marché de l’immobilier sensiblement changées et selon un nouveau plan réglementaire.

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ANCIEN/NOUVEAU PASSAGE A TRAVERS LES BLOCS - MULTIPLIER LES PASSAGES SELON LES AXES

Bloc 6 - Plan de Regulation - réseau de circulation et de cour interieure entre Dob-Kiraly-Kis Diofa-Kazinczy

DIFFERENCE DES HAUTEURS DE BATI ANCIEN/NEUF - UN MANQUE D’HARMONIE

Uapm 13,3 ELP 26 PM

moyenne des hauteurs sur la section hauteur maximum autorisée hauteur bati du existant


Le nouveau Plan de Regulation La loi de 1997 sur la Formation et la Protection de l’Environnement Urbain, la nouvelle «loi de programmation», autorise Budapest à adopter un «plan guide réglementaire» et un « Code de l’urbanisme et de la Construction» pour l’ensemble du territoire de la ville. La même loi a également permis aux quartiers d’adopter leurs propres plans et règlements de zonage en conformité avec le plan et le code de la Ville. Budapest a déterminé les catégories de base d’occupation du sol et les niveaux maximum de densités construite dans les zones spécifiques. Ces derniers chiffres ont été spécifiés comme les dimensions acceptables les plus élevés dans l’espoir que les conseil d’arrondissement sauraient les rendre plus «rigoureux» correspondant aux conditions locales. Mais c’est seulement dans quelques cas que cette attente des législateurs de la ville a été remplie par les conseils. Etant dans une situation de concurrence les uns par rapport aux autres, la plupart des quartiers ont présenté des chiffres de densité maximum très élevées dans leurs plans réglementaire afin d’attirer des développeur privé dans leurs quartier. Après la fin des années 1990, lorsque le développement privé pris de l’ampleur à Budapest ce comportement permissif des planificateurs locaux a commencé à se manifester dans l’évolution des densités terriblement élevées dans le centre ville et dans ses environs. Dans certains cas, les densités des nouveaux développements étaient une fois et demi à deux fois plus grand que les chiffres existants dans le quartier. Pour Erzsébetváros, Le District a adopté un réglement de la planification du code local qui, avec quelques modifications mineures, a repris les règlements du «Code de l’urbanisme de Budapest», qui comprend de très fortes densités de construction autorisées pour les situés au centre des «zones à usage mixte» . Dans ces zones de densités, Erzsébetváros autorise un index de 5-5,5 m2 / m2 de superficie habitable, alors que dans les zones fortement urbanisées de Budapest, ce chiffre dépasse rarement 3,5. Il n’a pas été dans l’intérêt de tout les partis de faire disparaître cette confusion juridique pour diminuer les densités normativement autorisées à un niveau inférieur acceptable pour l’environnement. Le conseil d’arrondissement a été dans la crainte de perdre des investisseurs qui choisiraient un autre quartier, ainsi que des compensations possibles en cas de «down-zonage». Les développeurs et les investisseurs privés, d’autre part, sont conscients du fait qu’ils sont en mesure de faire de meilleures transactions si les chiffres de densité maximum se réfèrent à leurs propriétés - même si elles ne veulent pas construire et seulement revendre la propriété acquise. A l’aube du XXIe siecle, les tendances de développement immobilier ont sensiblement changée depuis le début des années 1990 à Erzsébetváros. Ainsi l’ancien concept de l’extension du centre-ville a été retiré de l’ordre du jour. La pression du développement a été mise sur les propriétés individuelles dans les endroits les plus avantageux. Les habitants exercent une autre pression sur le conseil car un nombre croissant d’appartements publics ont été aliénés, vendus aux locataires qui revendique une amelioration de leur cadre de vie. Pendant ce temps, les problèmes relatifs à la propriété de Gozsdu Courtyard ont été résolus, ainsi un nouveau-axe transversal sera ajouté à la promenade bientôt. Dans le même bloc d’Hollo utca, démolitions et reconstruction ont commencé....

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DEMOLITION UTCA -

ET MANQUE

RECONSTRUCTION DE CONTINUITE

DANS DANS LES

HOLLO FACADES


Pratimoine, protection et developpement En 2003, un papier plutôt influent a été publié par une architecte écologiste (Percel, 2003) commandé par le Bureau de l’architecte en chef du gouvernement municipal de Budapest avec l’intention d’étudier les valeurs architecturales et environnementales dans une partie d’Erzsébetváros qui, depuis la sortie de cet article est appelé l’«ancien quartier juif» de Pest. Le document couvre des faits de l’histoire architecturale et culturelle de la région, propose une classification des bâtiments les plus anciens, encore intacts, avec leurs architectes, leurs anciens habitants notables et aussi les métiers traditionnels et les caractéristiques du site. L’intention franche des auteurs était de plaider pour la protection et la rénovation du plus grand nombre possible de ces bâtiments et contre leur démolition afin de garder l’image caractéristique du site avec des monuments architecturaux remontant à différentes périodes architecturales. Une autre intention clairement visible du papier était de protéger et de renforcer le patrimoine juif de la région. Les trois synagogues doivent être protégées du bâtiment extrêmement dense dans leur voisinage immédiat, des espaces publics, jardins publics doivent être créés le long desquelles les traditions du site pourraient être ravivées. Les passages spéciaux qui ont joué un rôle important dans la vie du peuple juif religieux doivent être préservés et un apaisement de la circulation devraient suivre le renouvellement des rues. Le document représente une attitude écologiste radicale. Peu de temps après que le papier a été publié en Juin 2004, une organisation civile, appelée Ovas! (Veto!), soumit au Bureau du Patrimoine Culturel (Kulturális ÖRÖKSÉGVÉDELMI Hivatal - KOH) lance une pétition contre la démolition d’un bâtiment sur Holló Utca et demande son inscription en tant que bâtiment patrimonial. Les actions de l’organisation, en ce qui concerne la non réponse du gouvernement du conseil, ont commencé à devenir assez féroces. Le groupe civil a tenté de stopper les démolitions en allant sur les sites et organisant des marche démonstrative, cette fois accompagné par des touristes, ou encore, en signalant par des plaques les bâtiments qui valaient la peine d’être conserver selon leur point de vu Peu à peu, les administrations publiques tel que le gouvernement municipal de Budapest, l’Association pour la protection de la ville (Városvédő Egyesület) et aussi MAZSIHISZ (Association des Communautés juive hongroise) assurent leur soutient à l’initiative de Veto!. En Novembre 2007 Michel Polge, architecteurbaniste français, se rend à Budapest, en tant qu’invité du KOH mais en réalité invité par Veto!, afin de faire des recherches sur le site du patrimoine mondial que constitue l’avenue Andrássy (désignée comme site du patrimoine mondial en 1992) et ses zones de tampons, dans lesquelles l’ancien quartier juif est compris. Il produit un rapport au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO. Lors de sa visite, M. Polge a exprimé son point de vue sur le quartier qui «représente un atout culturel très précieux mesurable également à l’échelle internationale» et a averti sur l’attitude des investisseurs destrcteurs, en précisant que dans la démolition ne semble pas conciliable avec le statut de patrimoine mondial. En accord avec les intentions de KOH il a souligné que des mesures économiques adéquates sont nécessaires afin de «diriger les activités des investisseurs dans le canal désiré» mais aussi de sécuriser ce «terrain de jeu» de la capitale. Le maire d’arrondissement et ses collègues ont fait savoir que parallèlement au développement du site, la préservation était également un objectif important pour eux, et pour cette raison, le conseil pourrait modifier le plan réglementaire, mais, comme l’aide de l’Etat n’est pas suffisante, ils ne seraient pas en mesure d’aller de l’avant sans financement externe et donc privé.

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UN ANCIEN L’EFFONDREMENT

BATIMENT DANS UN

PROTEGE ILOT

AU EN

BORD DE RECONSTRUCTION

KAZINCZY UTCA - ENTRE COMMUNAUTE ALTERNATIVE ET TOURISME DE GENTRIFICATION

RUINE BAR - UN CONCEPT TENDANCE QUI DYNAMISE L’ACTIVITE DU QUARTIER


Grace à ses nombreuses demandes, l’Association a réussi à ralentir la destruction et à protéger, pour un temps, les bâtiments et l’intégrité du quartier. Cependant, la position très conservatisme de Veto! tend a une suspension du développement du quartier. Les administrations tardent à produire un nouveau plan de réglementation global et traite chaque parcelle au cas par cas, ce qui entraine toujours plus de confusion entre les intérêt public et privé. De plus, une part signifiante des reconstructions, notamment autour de Hollo utca, montre un réel désintérêt des investisseurs présent dans le quartier pour l’esthétique architecturale des nouvelles constructions qui, au delà d’un ratio de construction de la parcelle bien trop élevé, présente des facades sans gout particulier. Autre particularité, les propriétaires des parcelles comprenant un bâtiment faisant l’objet d’une protection de destruction, ont tendance à reculer sur leur développement. Bien souvent, les rehabilitations étant très couteuse, les developeurs attendent patiemment que le bâtiments s’éffondre de lui même ou essayent de conserver uniquement une part de la facade sur rue et construire le reste de la parcelle avec une hauteur démesurée, toujours dans l’idée d’accroitre la valeur immobilière de la parcelle. Enfin, la plupart des nouveaux bâtiments sont à des fins privées résidentielles et trouves des acheteurs étrangers qui souhaitent faire des investissements immobiliers. Nous nous rendons compte alors que la majorité des logements sont inoccupés ce qui nuit particulièrement à la dynamique du quartier. La situation de ce quartier est symptomatique d’un problème économique. Bien que la dimension patrimoniale soit reconnue, il y a un manque d’économie-outils efficaces. Même si en 2007, le KOH a proposé des réglementations telles que la réduction de la TVA à 5% ou d’une exemption d’impôt en cas d’un projet de réhabilitation, la négociation avec le ministère des Finances n’a pas montré de succès. Cette situation suspendue a néanmoins permis un type de développement du quartier différent. D’une part, l’augmentation impressionnante du tourisme affecte directement la vie du quartier. De nombreusx établissements, bar et restaurant, font leur apparition dans la région qui tend à dynamiser le secteur. Cette nouvelle attractivité est cependant une bénédiction relative car si d’une part il favorise l’activité des commerces et services présents dans le secteur, elle accroit la déambulation nocturne bruyante de manière significative du point de vue des habitants. En effet la typologie des batiments induit une partie du logement faisant face à la rue passante et le rez de chaussé, autre fois commerçant et devenu bar, se replient chaque soir d’étudiant, souvent peu respectueux des résidents locaux. Les loyers augmentant, même certains petit bar ont décidé de déménager dans des quartiers plus abordables et plus calmes. Cependant, cette prolifération des établissement de restauration et de vie nocturnes a été largement initié par une forme beaucoup alternative que sont les Ruin Bar. En effet, le bastion du tourisme aujourd’hui, le Szimpla, était encore quelques années plutôt l’initiative de jeunes budapestois qui voulaient ouvrir un endroit attrayant au cœur de la ville en organisant des projections de film ouvertes aux habitants du quartier et autre, un marché et tout simplement offrir un lieu de rencontre. L’idée était de prendre l’un des bâtiments vides et au bord de l’effondrement en le louant à son propriétaire qui attendait une réhabilitation possible. C’est ainsi qu’en une saison, contre un loyer relativement faible et un aménagement fait de récupération et de dons, le Szimpla fait sa place dans le quartier. Aujourd’hui, et après plus de 10 ans d’exploitation, il représente à la fois une certaine image du quartier, mais aussi et surtout une mine d’or, du point de vue financier. Naturellement en raison de l’attractivité du concept, de nombreux bars ont ouverts sur le même principe ... Ironiquement, il est possible aujourd’hui d’aller boire un verre dans un Ruin Bar relativement chic ...

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L’ancien quartier juif de Budapest est un exemple frappant de la complexité et de la difficulté de la mise en œuvre de la réhabilitation des quartiers historiques. Les intérêts publics et privés souvent en conflit, ont tendance à un développer d’abord activement. Les premiers projets hygiénistes et monumentaux, souvent destructreur mais globalement efficace à l’echelle du quartier, cédent la place à des considérations patrimoniales identifiées par la protection du bâti, mais qui empêche un développement de plus grande échelle. Le tout est entravé par des problèmes de propriété, des intérêts économiques et sociologiques qui divergent et qui sont tous mis en péril par la trop faible force financiaire de l’Etat contre les investisseurs. Cependant, ce cas présente des avancées en matière de développement urbain, en particulier dans le dialogue entre les acteurs de la rénovation urbaine, les organisations civiles ainsi que sur l’échange entre les expériences des pays étrangers. On peut également noter le turn- over intéressant des fonctions et l’augmentation du tourisme, qui est certainement au détriment du peuple, mais qui attirent suffisamment intérêt des investisseurs et des gouvernements, afin poursuivre sa réhabilitation.

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Bibligraphie: • Unprotected Heritage - A Varos Arcai Anna Perszel 2007 • Large-scale restructuring processes in the urban space of Budapest Gábor Locsmánd PhD. 2008 • PSMV DU MARAIS Diffcultés de gestion et d’application Améliorations et modernisations nécessaires Atelier d’Urbanisme de Paris 2004 • PMSV 2013 RAPPORT DE PRESENTATION Elisabeth Blanc & Daniel Duche • Rapport de Mission UNESCO Michel POLGE 2007

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