M. Souvenirs d'une formation

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Souvenirs d’une forma�on



Attention ! Il ne s’agit ici que d’un extrait de quelques pages d’un ouvrage à paraître durant l’hiver 2011/2012.


© Xuances Editions - 11/2011 - ISBN 978-2-9537531-2-7 Le Code de la propriété intellectuelle interdit la copie ou la reproduction destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants-cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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Souvenirs d’une forma�on Photographies et textes de Thierry Birrer

Xuances éditions


Préface Lors d’un premier reportage au sein de l’Ecole de Garde à Cheval de Soissons, dans l’Aisne, de l’automne 2008 au printemps 2009, j’avais été séduit par l’accueil que m’avaient réservé élèves et corps enseignant. J’en avais tiré de beaux souvenirs, de vrais moments de partage, et un premier ouvrage, purement photographique, en noir et blanc. Je n’étais cependant pas satisfait : je savais que mon travail photographique n’avait pas été aussi abouti que ce que je l’aurai souhaité. Aussi en août 2010, je choisissais de recommencer l’expérience. Cette fois, je partageais l’intégralité du quotidien des 33 élèves, 2 garçons et 31 filles, âgés de 17 à 24 ans. Leur objectif : devenir garde équestre. Mon objectif : raconter leur formation après avoir moi-même étudié et travaillé exactement comme eux. Je vivais donc en permanence à leurs côtés avec au moins un appareil photo en main. De cette formation qui s’étale sur un peu plus de sept mois, soit pour moi environ deux mille heures de présence sur le terrain, j’ai retiré près de quinze mille clichés et quelques centaines de pages de notes.

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Après plusieurs semaines de voyage parmi toutes ces prises de vues, j’en ai tiré cet ouvrage : «M., mémoire d’une formation». Un ouvrage que j’ai voulu cette fois en couleurs, à l’image des amitiés que j’ai tissées, des échanges que j’ai eus, des passions, des moments de doute et des coups de cœur que j’ai vécus. J’ai opté pour une narration chronologique, jour après jour, tel que les élèves –et moi-même– avons vécu cette formation. A chaque jour, quelques lignes de textes viennent apporter un éclairage sur ce qu’est cette formation, ce qu’elle apporte, à quoi elle conduit, ses qualités et ses défauts. De telle manière que cet ouvrage soit aussi une mine de renseignements pour toute personne qui serait intéressée par une telle formation. «M.» Un bien étrange titre pour un ouvrage photographique, je l’avoue. La briéveté d’une seule lettre, tel un clin d’oeil. Les options sont nombreuses, le lecteur choisira. D’abord, «M.» comme … mémoire. Cette école, que j’ai désignée comme «école de la vie» dans un précédent ouvrage paru en septembre


2010, ne laisse jamais indifférents ceux qui y passent. Les rires et les larmes s’y conjuguent. Ces photos veulent en être la mémoire. Ensuite, «M.» comme … monumental. A l’image de ce livre puisque y ont été sélectionnées plus de mille deux cent photographies à découvrir au fil de 440 pages dans un format peu habituel, 30 cm par 30 cm. Un travail de sélection et de mise en page lui aussi monumental, qui s’est étalé sur plusieurs semaines, pour au final tenir en main plus de trois kilos de souvenirs. Aussi «M» comme … malin. Le célèbre photographe Robert Doisneau a écrit : « La qualité du photographe doit être de savoir attendre le miracle (...) quand le petit dieu malin envoie la scène que l’on n’a pas attendue. » Durant tout ce reportage, le côté malin du hasard a été présent au-delà de toutes mes espérances ! Encore «M» comme … magie. Au cours de ces sept mois de formation, j’ai vécu des moments où le mystérieux s’est conjugué au magnifique, des moments où j’ai retrouvé mon coeur de 18 ans. De la magie en somme !

Et puis «M» comme … minutieux. Au fil des heures et des partages, j’ai tenté de capter chaque instant, de saisir chaque situation, de retenir chaque attitude, de figer chaque larme et chaque sourire. L’objectif ne peut pas tout voir, ne peut pas tout rendre et les sons sont malheureusement absents. Aussi ai-je choisi la variété des clichés, des poses et des vitesses pour tenter de repousser ce que la photo ne montre pas. Et enfin «M» comme … mystère. Dans toute chose et tout être, il existe une part de mystère. Pour moi, c’est le «M» grâce à qui j’ai eu l’envie et la détermination à réaliser cet ouvrage malgré les vents contraires. Thierry B. Novembre 2011

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Par une journée pluvieuse et froide, Marine et Fanny, élèves de la p14 et de la p15, sont venues tester les deux chevaux qu’elles u�liseront à par�r du mois de mars à la brigade équestre de Sens (Yonne) où elles sont respec�vement policière municipale et ASVP. 310


Vendredi 28 janvier

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Pour souffler après l’épreuve du concours PM du jeudi, les deux-�ers des élèves sont rentrés dans leur famille. Les cinq élèves de garde occupent une école désertée par leurs camarades. Ce ma�n-là, l’école ne bruisse que du fracas des granulés servis aux chevaux, de la paille que l’on je�e et du balai qui glisse sur le ciment.

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Samedi 29 janvier

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Cours d’alimenta�on en ma�née et patrouilles l’après-midi au programme du jour.

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Lundi 28 fĂŠvrier

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Jeudi 3 mars

Un jeudi ensoleillé, avec patrouilles le ma�n et travaux équestres l’après-midi. L’occasion de faire la photo de toute la promo�on en tenue de l’école, une promo�on malheureusement incomplète cet après-midi là puisque quatre élèves sont absents.

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Vendredi 8 avril

Eugénie et Laura accomplissent leur stage à l’Escorte Royale de Belgique. Ce vendredi, c’est «étude de cas concrets» d’interven�on sur la voie publique pour plusieurs policiers belges, dans le cadre de la forma�on permanente qui leur est dispensée. Les deux élèves y par�cipent. Au programme, contrôle d’un automobiliste, arresta�on d’un délinquant suspecté de trafic de marijuana, interven�on sur une querelle de famille et interpella�on d’un individu armé. Le tout, évidemment, avec des policiers montés.

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Mardi 31 mai

La veille, pour une ul�me fois, les élèves ont retrouvé les chaises de la salle de classe afin de passer l’examen final. Plusieurs heures durant, ils vont plancher sur un procès-verbal en environnement, des ques�onnaires en alimenta�on, en soins équins, en droit, en topographie, répondre à des ques�ons sur les ins�tu�ons et soutenir devant un jury le mémoire qu’ils ont rédigé après leurs trois semaines de stage. Le diplôme est délivré à toux ceux qui ob�ennent au moins 12/20 de moyenne générale, sans avoir cependant eu une note inférieure à 8,5/20. Si c’est le cas, ils sont «admissibles» et peuvent repasser la ma�ère concernée lors d’une séance de ra�rapage qui aura lieu en septembre 2011. Sur les 33 élèves présents à la rentrée de septembre 2010, 24 sont venus passer l’examen. Albane, la meilleure élève, décroche la place de major avec un 13,91/20. Ils sont 20 à être déclarés admis. Deux élèves ont une note éliminatoire et devront revenir en septembre, tout comme deux autres qui ont une moyenne inférieure à 12/20. Chaque diplôme est remis en mains propres par le directeur. Ce�e fois, la forma�on est bien finie. Et ce sont les adieux défini�fs. Tout comme le 24 mars, ce sera dans les larmes dues à la sépara�on ou dans les larmes pour ceux qui ont échoué. La promo�on 18, c’est donc terminé ! Au mur de la salle de classe reste la mosaïque photographique composée par les élèves à l’occasion du repas de Noël en décembre 2010. Ce�e promo�on a laissé un peu d’elle à l’école : l’affiche restera en place et accueillera les élèves de la ving�ème promo�on le 5 septembre 2011. 437


Postface Tout comme la formation, ce livre a une fin. Je l’ai voulu volumineux pour retarder cette fin, tout comme je l’ai voulu volumineux à l’image des souvenirs qui encombrent la mémoire de la plupart des élèves qui passent par cette école. Des souvenirs qui perdurent souvent des années après avoir quitté l’école. L’attachement au cheval qui leur est attribué durant la formation est évidemment une des caractéristiques forte de ce souvenir. Quelques anciens élèves se voient aussi offrir l’opportunité de récupérer le cheval qu’ils ont monté durant sept mois, lorsque ce dernier est mis à la retraite. C’est suffisamment rare pour être souligné. A une époque où la rigueur et l’obéissance fuient à grand pas les cours des collèges et des lycées, l’encadrement relativement militaire dispensé par le directeur et fondateur de cette école, Gilbert La Sala, n’est pas non plus étranger à l’empreinte laissée dans l’esprit de tous les élèves. Enfin, pour plus d’un élève sur trois, le passage par l’école de Gardes à Cheval est aussi et surtout synonyme de départ dans la vie active dans une institution de police (nationale, municipale ou gendarmerie). Pour les

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élèves de la promotion 18, ce résultat est même supérieur aux précédentes promotions puisque huit mois après avoir quitté l’école, sept d’entre eux sont gardes équestres en police municipale (à Chevilly-Larue, Crépy-enValois, Noyon, Sens et Yerres). Certes en ASVP et à durée déterminée, mais il ne tient qu’à eux de réussir le concours de policier municipal pour pérenniser ce résultat. A ce brillant résultat, il faut aussi ajouter un huitième élève qui intègre la prestigieuse Garde Républicaine. Ces réussites ne seraient pas complètes si je ne citais pas aussi les deux élèves devenus Gendarme Volontaire Adjoint, celui devenu Sous-Officier en Gendarmerie, les deux élèves qui ont réussi l’examen de Policier Municipal, et les six qui ont rejoint la Police Nationale en tant qu’Adjoint de Sécurité. Pour ma part, ce reportage sera celui qui m’a le plus occupé (j’y ai consacré plus de deux ans de ma vie), et comme de nombreux élèves, j’ai été particulièrement marqué. Je ne peux que me réjouir que la réalisation de l’affiche (ci-contre) et de ce livre aient un peu retardé l’affichage du mot ‘‘Fin’’.


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Attention ! Il ne s’agit ici que d’un extrait d’un ouvrage à paraître durant l’hiver 2011/2012.


© Xuances Edi�ons - 11/2011 - ISBN 9782953753127


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