YES!!!

No 1230 - 9 Janvier 2015

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9 janvier 2015 No 1230

Le Festival International de Jazz

c’est bientôt !

Jazz, cela vous tente ? Eh bien, la neuvième édition du Festival International de Jazz de Port-au-Prince, est officiellement lancée. Du 17 au 24 janvier 2015, différents artistes de jazz, tant haïtiens qu’internationaux, se produiront un peu partout dans notre ville. À FOKAL, au Parc Historique de la Canne à Sucre, aux places Boyer et SaintPierre à Pétion-Ville, etc. Un avant-goût de ce qui se prépare…

Initié en 2007, le Festival International de Jazz de Port-au-Prince se perpétue et draine derrière lui de plus en plus d’attention. Il est aussi devenu une véritable attraction touristique et un important élément d’échange culturel. Plusieurs artistes internationaux sont venus exposer leurs talents sur nos scènes, permettant à de plus en plus de personnes de découvrir ou de se délecter de ce genre musical.

Cette année encore, plusieurs partenaires prennent part à l’aventure. De nombreuses ambassades, des institutions privées et publiques du pays notamment le ministère du Tourisme et des Industries Créatives (MTIC). La Secrétaire d’État au Tourisme et aux Industries Créatives, Emilie Jessy Menos, lors de la conférence de presse lançant l’événement le mercredi 8 janvier 2015, affirme : « Nous lançons un vibrant appel à tous de profiter du festival de jazz de 2015 pour visiter Haïti. » Près d’une dizaine de journalistes étrangers venant de la Martinique, du Canada et de la Grande Bretagne (pays qui s’est joint pour la première fois au comité de l’événement) seront dans nos murs pour couvrir le déroulement du festival.

Avec près de onze pays invités dont la Belgique, le Canada, le Chili, la France, l’Allemagne, l’Espagne, la Suisse, les États-Unis et Trinidad, plus de trente prestations sont prévues. Comme cela fut le cas pour le dernier Haiti Fashion Week, le Mexique est l’invité d’honneur de cette neuvième édition qui s’ouvrira sur un spectacle le samedi 17 janvier prochain,

au Parc historique de la canne à sucre.

Des artistes internationaux, des artistes haïtiens de renom et des étoiles montantes de la musique haïtienne seront attendus pour cette neuvième édition du festival. Par exemple, Gérald Kébreau Trio, groupe de l’ancien bassiste du groupe compas T-Vice, performera dans un peu de Jazz Funk et de Smooth Jazz.

Un CD pour les découvrir !

Comme elle le fait presque chaque année, la Fondation Haïti Jazz a mis en circulation un CD compilant les musiques des groupes et artistes tant internationaux que locaux qui participeront au festival. On cite : « Nou p ap sa bliye » de Boukman Eksperyans ; « Secret Agent » de Gérald Kébreau ; « My soul » de James Bergeau ; « Tann » de Miu ; « Kite m kriye » de Rutshelle Guillaume ; « Vodou Kalypso » de Turgot Theodat, le « Medley » de Tabou Combo sur lequel on retrouve aussi les voix de l’actuel président de la République, Michel Joseph Martelly et de Wyclef Jean, « Mèsi Bon die » de Jowee Omicil (Haïti/États-Unis) et enfin « Ebird of beauty » de Chardavoine (Haïti/ÉtatsUnis ).

Dans la lignée des artistes étrangers on retient : Igor Gehenot avec la chanson « Crush », représentant de la Belgique ; Bella Cat, dans « Swampy water » ; Ranee Lee « Echos of the heart (Canada) ; Sebastian Jordan « Africa copia » (Chili) ; Manel Camp Quartet « Tangram » (Espagne) ; Maya Azucena « Fearless » (EtatsUnis) ; Yellow Jackets « Homecoming »

(Etats-Unis) ; Yellow Jackets « Savanna » (Etats-Unis), Laurent De Wilde Power Trio « Fe Fe Naa Efe » (France) ; Holly Holden « Hello Platonia (Grande-Bretagne) ; Troker « Tequila Death (Mexique) ; Co-Streiff « Yelwa club » (Suisse) ; et Etienne Charles « Créole » (Trinidad & Tobago).

Avec aussi des ateliers de travail, la SAMEDI 17 JANVIER - SCENE PRESTIGE - PARC HISTORIQUE DE LA CANNE A SUCRE - 6HPM - 1000 HTG / 22 USD DIMANCHE 18 JANVIER SCENE AIR FRANCE - KARIBE HOTEL - 6HPM - 1000 HTG / 22 USD LUNDI 19 JANVIER - SCENE BARBANCOURT FOKAL - 6HPM - GRATUIT MARDI 20 JANVIER - SCENE BARBANCOURT FOKAL - 6HPM -GRATUIT MERCREDI 21 JANVIER - SCENE BARBANCOURT - FOKAL - 6HPM - GRATUIT JEUDI 22 JANVIER - SCENE BARBANCOURT FOKAL - 6HPM - GRATUIT VENDREDI 23 JANVIER - SCENE DIGICEL - PLACE BOYER - 6HPM - GRATUIT VENDREDI 23 JANVIER - INSTITUT FRANÇAIS 7HPM - GRATUIT SAMEDI 24 JANVIER - KARIBE HOTEL - 6HPM - 1000 HTG / 22 USD SAMEDI 24 JANVIER - SCENE PRESTIGE - PLACE SAINT PIERRE 8HPM - GRATUIT

neuvième édition du Festival International de Jazz de Port-au-Prince de Fondation Haïti Jazz offre des concerts payants ou gratuits. Informez-vous sur la page Facebook de l’événement, mais en primeur nous vous offrons un petit extrait du calendrier.

Gilles Freslet et Winnie Hugot Gabriel

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF Frantz Duval SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE RÉDACTION Chancy Victorin Dimitry Nader ORISMA

Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE

CORRECTION CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jean Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646

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Et la deuxième édition de «Katye’m se figi’m» est lancée Lancé le jour de l’an 2015, la deuxième édition de « Katye’m se figi’m » s’activera jusqu’au 30 août. À cette date, les cinq finalistes pourront bénéficier des avantages promis par Kiss Production Sound pour cette aventure numéro 2.

Natif et habitant de longue date de la ruelle Sylvia, Chrispin Louis XI Kissinger dit avoir été toujours été interpellé par le manque de propreté constaté dans son entourage immédiat et tout le pays sur le plan macro. En 2013, il a ressuscité d’une certaine manière la ferveur des ¨komite katye¨ dans son fief en offrant des balais et en prêchant par l’exemple sur la nécessité de tenir un espace public sain en permanence. Vu la complexité du problème en foulant le terrain, comme l’opposition farouche de certaines personnes, il a donc compris que la motivation du public devait précéder les coups de balais. Bingo, ¨Katye’m se figi’m¨ passe de la pensée au projet.

Le concours a été lancé le 1er mai 2014 et s’est bouclé le 7 septembre.

L’exercice consistait à faire performer des artistes en herbe motivés sur le sujet dans des dans des endroits comme Place Jérémie, Martissant, à la ruelle Sylvia. Le concours s’est clôturé sur la cour de la Télévision nationale. Les quatre gagnants sont Sans, Epidémie, Black Henry Tizè, Lony. Les finalistes, selon Kissinger verront leur chanson respective enregistrée sur un album collectif qui sera émis bientôt. Entretemps les quatre chansons sont audibles sur plusieurs stations de la FM. Touché par la motivation des voisins tant des gagnants que des autres participants, Kissinger décide donc de pour-

suivre la lutte en lançant une deuxième édition. Les registres d’inscription sont ouverts du 1er janvier au 30 avril au 7, ruelle Sylvia, avenue Poupelard, à Enjoy Restaurant (Lalue), J.J.R Multiservices (Pétion-Ville), et dans la majorité des studios d’enregistrement de la ville.

Le candidat ou groupe doit se munir d’une pièce d’identité et de 3 000 gourdes. Il sera soumis aux inscrits sept beats au choix dont du gospel, du rap, du reggae, du dance-hall, du RN’B, du racine et du compas… Les participants devront rendre un texte sur rendez-vous.

Kissinger précise que la profondeur des écrits est un atout et aucune connotation politique ne sera admise.

L’organisateur encourage vivement les jeunes à y prendre part, car selon lui, c’est le moment pour des inconnus de montrer leur talent, mais aussi de participer à une dynamique qui vaille. Du 1er mai au 30 août, les shows se tiendront chaque week-end dans un espace où les résultats seront communiqués en temps et lieu. Kissinger conclut : ¨Artistes, à vos marques ! Et bonne chance pour « Katye’m se figi’m # 2 »¨. Pour d’autres détails, on peut l’écrire au courriel : kissproductionsound@yahoo.fr Chancy Victorin chancyvictorin@ticketmag.com

Manno Junior rend hommage à son père Ti Manno Combien de temps lui reste-t-il pour dire « tel père tel fils » ?

Après l’hommage rendu le jeudi 10 mai 2012 par Havana à son père décédé le 13 mai 1985 ainsi qu’à Almando Keslin, Hérold Rossini Jean-Baptiste alias Manno Junior a jugé bon de rendre hommage à son papa, en musique.

Dans cet album « Hommage à Ti Manno Vol 1 » commercialisé en 2012, Manno Junior et son groupe Gemini Express reprennent des chansons à succès de Ti Manno dont « Mariage d’intérêt », « David », « Exploitation », « I love you doudou » et « L’argent ». À part la chanson « Onore » des Rois du compas chantée par Dieudonné Larose, on y trouve aussi des chansons de Yves Marie Paul et Pinzou Joseph Normil telles que « Gramma » et « Remember ».

Toutes les chansons de cet album sont arrangées par Yves Marie Paul. L’opus est enregistré à « Studo Audioclick par les ingénieurs Louis Charles Browns, Scorpio Studio et Patrick et distribué par « Entre nous Production ». Des artistes comme Top Adlerman, Supa Boi, Yves Marie Paul et Pinzou Joseph Normil ont aussi chanté sur ce disque.

Des musiciens comme Joseph Denis (band leader, keyboard), Herold Rossini Jean-Baptiste Manno Junior (lead singer), Nelzy David (lead singer), Jouquin Mycado (singer), Alexia (singer), Bernier Jean Thermidor (lead guitar), Pierre Isaac (guitar rythmique), Forutuna Meus et Jean Denis (guitare basse), Chinois Montales (sax tenor), Aunondieu Ducanerce (sax alto), Jacques

Dubois (trompette), Philma Betty (trompette), Alminord, Vilking (trompette), Michel Dieunel (tambour), Deshommes Nikes (percussions) et Lherisson Jean Ismael, (congas) ont participé sur cet album « Hommage à Ti Manno Vol 1 ».

Ketelyne Alexandre a coordonné les activités de cet album de Gemini Express dont Natoux Etzer Valmy est le manager exécutif.

Signalons que Gemini Express a fait sa grande première le 22 novembre 2014 à Terrace Garden à Delmas 75, qui est aussi le quartier général du groupe. Lionel Benjamin était l’artiste invité à cette soirée. Le 20 décembre 2014, les de cette formation musicale responsables ont donné une conférence de presse au même local. Le 22 décembre 2014, Gemini Express s’est produit à la TNH à l’occasion de l’anniversaire des 35 ans de la station. Après les festivités carnavalesques de 2015, Gemini Express réalisera une soirée de collecte de fonds le 7 février 2015 où l’intégralité des recettes sera remise à Ansyto Mercier qui a joué avec Ti Manno.

Le groupe animera une kermesse chaque dimanche après le carnaval, a fait savoir Yves Marie Paul.

En 2014, Gemini Express a produit sa chanson carnavalesque titrée « Padone yo ». Pour cette année 2015, la bande à Manno Junior participera encore à ces festivités avec sa meringue titrée « Tèt ansanm ».

Gilles Freslet gillesfreslet@ticketmag.com

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16e Concert Traditionnel

de la chorale Teknon Vox

le 02-01-2015 @ Le Villate

Le public était au rendez-vous

Jean Eddy, maestro de Nissi

« Fille d’Haïti »

le roman de Marie Vieux-Chauvet enfin réédité en France Marie Vieux-Chauvet est née en 1916 à Port-auPrince en Haïti. Menacée de mort, elle s’exile en 1968 à New York, aux Etats-Unis où elle meurt en 1973. Elle est considérée comme l’un des plus grands écrivains de la littérature française. Son premier roman Fille d’Haïti écrit en 1954, et indisponible depuis, est enfin réédité par Roger Tavernier, le fondateur de la maison d’édition Zellige, qui avait précédemment republié les deux autres livres de Marie Vieux-Chauvet : La Danse sur le volcan et Amour, colère et folie.

Entretien avec Roger Tavernier, à écouter sur Rfi (en cliquant sur la flèche à droite de la photo ci-dessus de Marie Vieux-Chauvet) «Lotus, née d’une mère qui se livrait à la prostitution et d’un père inconnu, voue une haine farouche aux hommes. « Parce qu’ils m’ont volé ma mère, ils sont mes pires ennemis. » Fréquentant bars et boîtes de nuit elle aguiche ceux qui la courtisent, pour mieux les repous-

ser. Parmi eux, le seul à l’aimer d’un authentique amour : Georges Caprou, l’un des leaders de l’opposition au régime qui étouffe Haïti.

Au contact de cet homme, Lotus finit par ouvrir les yeux sur la misère du peuple. Elle renonce à sa vie dissolue de petite bourgeoise, pour aider les plus pauvres de son quartier, avec le soutien du vieux Charles, son voisin et unique ami.

Entre Lotus et Caprou naît une relation tumultueuse, soudée par la lutte révolutionnaire à laquelle Lotus s’est jointe. Les émeutes qu’ils fomentent conduisent au renversement du gouvernement, mais à l’enthousiasme succède le désenchantement : ils ont ouvert la boîte de Pandore, à peine libéré de ses oppresseurs le peuple renoue avec ses vieux démons, l’antagonisme entre noirs et mulâtres.

Traqués par la police, Lotus et Caprou partent se cacher dans la montagne.» (Présentation de l’éditeur)

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YES peut être compté parmi les groupes évangéliques qui à la fois revendiquent et optent pour une musique de qualité. Aussi subjective que cette notion puisse paraître, elle prend corps dans le travail du jeune groupe et fait l’unanimité auprès des observateurs. Un album, un vidéoclip pour bientôt dix ans d’existence, l’année 2014 s’est révélée fructueuse et gratifiante pour YES. Ticket vous présente le groupe dont l’album « Misyon pa’n » a été désigné Meilleur album évangélique de l’année.

YES, acronyme facile, originellement défini comme Young Evangelical Singers (ou Jeunes Chanteurs Évangéliques en français), porte une nouvelle définition depuis tantôt cinq ans : Yon Enstriman Sen. Pour répondre aux exigences du processus de légalisation, sans trahir la philosophie, sinon la mission du groupe. Fondé en 2005 par des jeunes musiciens évoluant dans la commune de Carrefour, ce collectif de jeunes chrétiens se battait à ses débuts pour se faire accepter en tant que groupe à tendance compas dans les églises et les activités évangéliques. Caleb, Hudson, Eudes, Kesner, Michael et Rubens ne se doutaient de l’influence du temps sur ce nouveau projet entamé naturellement pour consolider leur amitié et leur jeu d’ensemble. En 2005, jouer du compas à l’église exigeait de l’audace et du courage, au risque d’être rayé et d’être accusé de « mondain ». Ainsi, le jeune groupe se fait-il remarquer par son style, ses deux chanteurs, mais surtout ses premières chansons au rythme de Nemours Jean-Baptiste. Cependant, deux ans plus tard, deux constats s’imposent : le compas est un peu prohibitif, par rapport à la dimension des talents des musiciens du groupe ; la tentative d’intégrer au sein du groupe des voix féminines se révèle une mauvaise expérience, vu leur disponibilité capricieuse. D’autres propositions s’y mêlent. YES est un groupe de jeunes mâles bourrés de talents qui chantent la gloire de Dieu, dans un langage musical qui satisfait les oreilles les plus intransigeantes. Entre 2007 et 2009, ils testent cette nouvelle formule plus éclectique où Rn’B, compas caribéen, world beat, dance-hall, samba, entre autres, se confondent. « W’a sonje », « Soin de moi » et « Esperans pa nou » sont en rotation dans plusieurs émissions et radios évangéliques. Seulement un noyau dur dans le milieu évangélique fait bon accueil à ces nouveaux sons, notamment « Soin de moi », qui va être plus tard remixé pour le premier album du groupe.

« Misyon pa’n », vingt fois sur le métier

Coup d’essai, coup de maître, dit-on. Le premier album du groupe YES est très apprécié, voire récompensé par les observateurs tant dans le milieu chrétien qu’ailleurs. Sorti en début 2014, il a raflé le prix Meilleur album de l’année décerné par Alléluia FM et a été désigné Meilleur album évangélique de l’année au classement de Ticket. Ces deux gratifications, selon les membres du groupe, couronnent leur dur labeur ; cependant ils concourent au prix de la vocation céleste. « Misyon pa’n » est une note dissonante dans le secteur évangélique où souvent la similitude guide la production. On y retrouve ce magma musical teinté de jazz en treize titres, qui plaira certainement à la postérité, ou pour mieux le dire, c’est un travail de haute qualité. Les musiciens, d’ailleurs, ne jurent que par ça. Ce qu’on doit surtout retenir, c’est le temps mis par le groupe pour réaliser cet album. Si les premières notes en studio ont été posées depuis 2009 à C4S studio, il leur a fallu cinq longues années de labeur pour concrétiser ce rêve.

L’attente a été payante ! Quand les YESmen relatent les anicroches marquant la réalisation de cet album, on comprend rapidement que leur souci de travail bien fait est un facteur d’influence de la production. Vingt fois sur le métier, les chansons sont corrigées, si ce n’est pas recommencées à zéro. Un peu perfectionnistes, non ? Ils plaident coupables. Leur argument tient pourtant debout. « Dieu est Grand. On n’ose pas lui offrir un travail médiocre et qui n’est pas le reflet de sa grandeur. » YES fait partie des rares groupes avec un effectif indéfini. Le groupe se présente avec deux pivots, c’est-àdire, deux directeurs musicaux, l’excellentissime claviériste Caleb Francois, le talentueux bassiste Eudes Sainvil, neuf chanteurs et un nombre incalculable et interchangeable d’instrumentistes, et bénéficie de la dextérité d’Alcius Pierre Charles dit Tido et de James Bergeau,

guitariste. Certains d’entre eux sont des professionnels du domaine et professeurs de musique. Jadis objets d’acerbes critiques de la part des animateurs chrétiens, ils apportent de temps à autre leur collaboration dans d’autres projets sociaux, comme le chanteur Emmanuel Didis au projet de Théâtre Forum pour les enfants dans les zones défavorisées.

Pour la plupart, la musique est le gagne-pain. Cependant, il y a dans leur réseau de contact un ou deux autres musiciens pour servir de palliatif dignement, dans une dynamique d’échange de services et un esprit de fraternité quand d’autres engagements les appellent.

Certaines circonstances les obligent même jusqu’à passer d’un full band à une acoustique ou un format réduit.

Ils s’accommodent, se comprennent, s’entraident. YES est une famille ; cette assertion est devenue une ritournelle entre eux.

YES y va encore mollo…

Un album en neuf ans, une vidéo (« Ajenou »), YES travaille sur un deuxième clip et bosse déjà en studio pour un prochain disque moins d’un an après la sortie de « Misyon pa’n ». Mais ne vous faites pas d’illusion ; d’après une confession, ces musiciens sont capables de mettre les charrues avant les bœufs. Ils l’ont déjà fait, à savoir, enregistrer les chansons en studio avant de les apprendre. Bizarre ? Bah oui ! Est-ce pourquoi ils ne peuvent pas émettre de délai pour la finalisation de ce projet. À pas de tortue, ils accomplissent une mission.

Leur mission. Tout en léguant des cantiques édifiants et de haute qualité pour les chrétiens des générations futures. YES, they can!

Joël Fanfan

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