Aubelin Jolicoeur, plume immortelle

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No 1305 - 6 mai 2015

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Le ciné Triomphe FANS

sera inaugurĂ© le 18 mai 2015 Le cinĂ©ma haĂŻtien essaie de se relancer, on le remarque. Le calvaire des cinĂ©philes de la rĂ©gion mĂ©tropolitaine, de Port-au-Prince notamment, qui n’avaient nulle part oĂč aller depuis des annĂ©es pour regarder confortablement un film semble se terminer. Le Triomphe va finalement ouvrir ses portes, annoncent des autoritĂ©s ! FermĂ© depuis 1988 et rĂ©cemment rĂ©habilitĂ©, la rĂ©ouverture du Triomphe prĂ©vue pour aoĂ»t 2014 n’a pas Ă©tĂ© respectĂ©e en raison d’un problĂšme de parking. C’est le lundi 18 mai 2015 que le CinĂ© Triomphe sera finalement inaugurĂ©, informent les responsables du projet. Selon le Premier ministre Evans Paul, homme de thĂ©Ăątre, qui participait Ă  la rubrique « InvitĂ© du jour » sur Radio Vision 2000 (99.9 FM) au micro de ValĂ©ry Numa, le CinĂ©-ThĂ©Ăątre Triomphe sera inaugurĂ© le 18 mai 2015 au plus tard, car «le problĂšme de parking qui avait empĂȘchĂ© son ouverture est rĂ©solu». Selon les informations rapportĂ©es dans la presse, le Triomphe est dotĂ© d’une premiĂšre salle avec une capacitĂ©

d’accueil de 450 places, d’une scĂšne pouvant supporter une cinquantaine d’artistes en mĂȘme temps, un systĂšme de cinĂ©ma Digital HD avec processeur numĂ©rique, un Ă©cran de 12 m x 6, 50 m montĂ© sur cadre amovible (disponible pour la premiĂšre fois en HaĂŻti), douze haut-parleurs satellites (non encore installĂ©s), deux subwoofers, deux haut-parleurs avant et un haut-parleur central ; un systĂšme audio professionnel numĂ©rique distinct du systĂšme audio du cinĂ©ma et un systĂšme d’éclairage automatisĂ©. Aussi, elle renferme de grandes loges, bien amĂ©nagĂ©es, selon les besoins des artistes. Cette salle est donc conçue pour recevoir Ă  la fois des spectacles des arts de la scĂšne (danse, thĂ©Ăątre, concert)

et des projections cinĂ©matographiques. La seconde salle est Ă  peu prĂšs pareillement Ă©quipĂ©e. Elle dispose de 306 places et d’un systĂšme audio professionnel indĂ©pendant du systĂšme audio du cinĂ©ma. Elle peut, outre les projections, accueillir des confĂ©rences et autres activitĂ©s du mĂȘme genre. A l’occasion de la fĂȘte du Drapeau le 18 mai prochain, les cinĂ©philes d’ici, amoureux, amis, pourront prendre place au CinĂ©-ThĂ©Ăątre Triomphe pour se dĂ©tendre. Gilles Freslet gillesfreslet@ticketmag.com

Djakout #1 joyeux et performant ! Quand Djakout #1 a des problĂšmes de visa, lorsque le groupe est divisĂ©, quand les musiciens se battent entre eux, on en parle dans la presse et sur les rĂ©seaux sociaux. Mais il est aussi bon de parler d’eux lorsqu’ils sont joyeux et performants. C’est le cas ces derniers temps. Les musiciens du #1 prennent plaisir Ă  jouer ensemble et donnent autant de satisfaction aux spectateurs et fanatiques. Cela ne joue pas trop en faveur des autres groupes qui auront Ă  affronter musicalement la bande Ă  Pouchon Duverger ou Ă  partager le mĂȘme podium qu’elle, encore moins son compĂ©titeur TVice. Cette bonne marche a commencĂ© bien avant “le Malheur” que Djakout #1 a fait au Champ de Mars au carnaval de fĂ©vrier 2015, malheureusement inachevĂ© pour les raisons que l’on sait. Les musiciens, enchaĂźnaient et multipliaient les bonnes performances. Ils ont le cƓur content. Leurs chansons marchent sur les ondes et dans les clubs. Leur musique procure beaucoup de plaisir Ă  ceux qui viennent danser ou regarder le groupe. Djakout #1 Ă©tait Ă  Anbyans (ex Aux Calebasses) le vendredi 24 avril. MalgrĂ© la pluie torrentielle, la bonne ambiance Ă©tait au rendez-vous. Cette affiche coĂŻncidait avec l’anniversaire du batteur et porte-parole du groupe, Rolls LainĂ© dit Roro. Le lendemain samedi 25 avril 2015, jour de la fĂȘte patronale de Saint-Marc, malgrĂ© le festival et d’autres activitĂ©s gratuites tenues non loin du club et la tentative de la fermeture de leur bal par le prĂ©sident de la RĂ©publique, cela n’a pas empĂȘchĂ© aux gens de faire le dĂ©placement en grand nombre
 pour Djaz Peyi a. Tous les morceaux exĂ©cutĂ©s Ă  cette soirĂ©e, dont « TĂšt frĂšt », « Reyalite a » « Lafwa », « Mwen mouri », « Libre d’aimer », « LĂČd nan dezĂČd », ont fait bonne recette. Le 30 avril 2015, Ă  l’occasion de la fĂȘte de St-Jacques et St-Philippe, Djakout #1 Ă©tait Ă  Jacmel. Le samedi 2 mai, le groupe jouait Ă  Esquina Latina sur l’invitation du Rhum Barbancourt, avant de performer le dimanche 3 mai Ă  ChalĂš Tropikal. Pour combien de temps ce plaisir de jouer ensemble ? Ce kĂš kontan des musiciens de Djakout #1 ? Qu’est-ce qui se trouve Ă  la base de cette entente ? Gilles Freslet gillesfreslet@ticketmag.com

Une publication de Ticket Magazine S.A.

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CORRECTION CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique RĂ©ginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS HomĂšre CARDICHON Jean Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS

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Salon international du Livre

Un coup de cƓur pour une exposition de peinture

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; voilĂ  pourquoi je l’ai laissĂ© d’une certaine maniĂšre incomplĂšte. » Dans un registre proche, Philippe AttiĂ© (se trouvant aux USA) nous avoue au bout du fil que ses tableaux exposĂ©s ces trois jours sont une rencontre entre le figuratif et l’onirisme. À titre d’exemple, il cite celui qu’il baptise « Dame Oiselle ». On y voit un corps de femme entourĂ© de plumes d’oiseaux. Katia San Millan (se trouvant Ă  Saint-Domingue) explique que ses tableaux sont inspirĂ©s de photographie d’un sujet, d’un mouvement, d’une expression qui l’a attrapĂ©e. Elle en a dessinĂ© un dans lequel on admire un enfant qui dort. « Je l’ ai commencĂ©, dit-elle, sans avoir aucune idĂ©e prĂ©conçue, en mettant des taches de couleurs au hasard, me laissant guider par ma voix intĂ©rieure. » À l’unanimitĂ© tous nos artistes ont dit ĂȘtre satisfaits que tant de gens sont venus voir leur tableaux, leur poser des questions. Tant pour Galy que pour Katia San Millan et Thierry Barthole, la plus grande satisfaction rĂ©side dans le fait que ça touche et peut inspirer. Notamment des jeunes comme Kerby Pierre, Ă  peine majeur, qui a pris part aux ateliers. « À chaque fois que j’empoigne mon pinceau, j’ai l’impression de quitter la terre », a-t-il avouĂ© . Ralph Allen, voyant l’intĂ©rĂȘt du public, surtout des jeunes, pour cette exposition de peinture, dit s’ouvrir Ă  d’autres propositions et nourrit l’espoir de voir jaillir une nouvelle gĂ©nĂ©ration de peintres. Chancy Victorin chancyvictorin@ticketmag.com

Une peinture de Ralph Allen

Des peintres du figuratif en exhibition durant trois journĂ©es d’un salon international du livre ; une recette au goĂ»t tout Ă  fait original mais qui paie. Quel prix ? Celui de la plus grande activitĂ© mondaine de ce dĂ©but de mai. Du 1er au 3 mai 2015, une quantitĂ© suffisante de curieux s’est ruĂ©e vers la premiĂšre Ă©dition du Salon international du livre organisĂ© par les Ă©ditions C3 au LycĂ©e de PĂ©tion-Ville. En plus des livres, on pouvait admirer aussi des Ɠuvres en fer dĂ©coupĂ© et de la peinture. Ticket a eu un flair surtout pour cette derniĂšre qui a rĂ©uni huit peintres se rĂ©clamant du figuratif. Ralph Allen, la lettre A du collectif, nous dit avoir Ă©tĂ© invitĂ© par l’historien Michel Soukar qui est de l’équipe organisatrice du salon. “On ne pouvait, dit-il, nullement refuser. J’en ai parlĂ© Ă  des frĂšres et sƓurs de la figuration qui sont soit des disciples, soit des collaborateurs de confiance.” L’un de ses tableaux dĂ©peint une scĂšne de rue de la capitale qu’on peut situer au lendemain du sĂ©isme. Le tableau serait vieux de quatre ans, selon le peintre. Deux autres Ɠuvres remarquables du peintre sont aussi exposĂ©es, dont un tableau hautement colorĂ© rĂ©alisĂ© avec des pages de magazines foissĂ©es. « Il n’y a pas une seule goutte de peinture », prĂ©cise-t-il. Juste Ă  cĂŽtĂ©, on dĂ©couvre les Ɠuvres de Galy, la chroniqueuse de la rubrique « Dis-moi comment » dans Ticket. Attention, des tableaux et pas ses livres ! On la savait d’une grandeur d’ñme, puisqu’elle partage avec persistance ses connaissances du savoir-vivre, mais on ignorait qu’elle Ă©tait si spirituelle. Sur l’un de ses tableaux, on remarque une femme tendant un Ɠuf en direction d’un horizon oĂč le soleil se pose sur la mer. Une colombe dans les nuĂ©es est un autre Ă©lĂ©ment non nĂ©gligeable du tableau. La peintre explique que c’est une allĂ©gorie de l’espoir, de la priĂšre
 Thierry Barthole, l’auteur des reprĂ©sentations de nos hĂ©ros sur les billets de 500, 250, 50 gourdes (issus dans le cadre du Bicentaire en 2004) a marquĂ© les esprits durant les trois jours avec ses

tableaux noirs et blancs dessinĂ©s uniquement au crayon noir avec un zeste de fusain. « Le crayon noir, c’est l’essence. Pour crĂ©er ces tableaux, j’ai Ă©tĂ© inspirĂ© Ă  un moment oĂč j’étais dans une certaine quĂȘte », a-t-il dĂ©clarĂ©. On a eu un coup de cƓur pour celui dans lequel on remarque une petite fille toute ronde, mignonne comme tout, arborant une couronne d’AmĂ©rindiens, des ailes de cupidon. Elle s’appuie contre une porte en bois sur laquelle elle a dessinĂ©. Vanessa Craan, la plus jeune du collectif, a osĂ© un nu. Une belle femme montrĂ©e de dos dĂ©couvrant son admirable corps. La peintre avoue l’avoir commencĂ© le soir du premier jour du salon. “J’en Ă©tais inspirĂ©e, dit-elle, le soir du premier jour Ă  cause de l’intĂ©rĂȘt des jeunes pour l’atelier qu’on a animĂ© ce jour-lĂ . Il fallait leur trouver un modĂšle un peu facile

Ralph Allen

Galy

Thierry Barthole

Une peinture de Vanessa Craan

Vanessa Craan


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Vendredi aprĂšs-midi, 6 h. Je retrouve au Montana, sur la terrasse de la Salle Frank, quelques dizaines de convives qui brillent d’élĂ©gance. Ils semblent tous se connaĂźtre. Amicale, conviviale, souriante, l’atmosphĂšre est dĂ©tendue. Loin du bruit de la ville, on dĂ©guste cocktails, vins et petites piĂšces de qualitĂ© sur fond musical de Ti Coca et se remĂ©morant la vie d’Aubelin Jolicoeur. Ce soir on rend hommage Ă  Aubelin JolicƓur ! Mis Ă  part celles qui sont des hĂŽtesses, les tĂȘtes de ma gĂ©nĂ©ration sont trĂšs rares. Ce nom me dit quelque chose. Juste un tout petit peu. Et c’est simplement parce que j’aime poindre mon nez dans les affaires de grandes personnes. Car j’étais encore une adolescente abĂźmant ses jupes sur les bancs des bonnes sƓurs quand il est mort en 2005. Les photos et extraits d’articles exposĂ©s me rappellent cet homme. Et la mĂ©moire rafraĂźchie, je me dirige en quĂȘte de « grandĂšt majĂš » pour mieux apprĂ©hender cet ĂȘtre qui fĂȘterait ses 91 annĂ©es s’il Ă©tait encore lĂ . Je croise Arnold Antonin, qui a consacrĂ© en 2007 un documentaire de 26 minutes Ă  Aubelin de Jolicoeur, «Mister HaĂŻti». Le portrait qu’il me fait, sans fard ni artifice, rĂ©vĂšle un personnage pour le moins surprenant, avec des traits dignes d’un personnage de sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e. L’homme, qui s’habillait toujours en blanc, un foulard de soie autour du cou, une canne sculptĂ©e Ă  la main, avait une Ă©lĂ©gance recherchĂ©e et des maniĂšres raffinĂ©es. J’apprends qu’il Ă©tait extrĂȘmement intelligent, courageux, mais aussi qu’il y avait chez lui beaucoup d’ombres et de lumiĂšre. C’était un dandy qui passait sa vie dans des hĂŽtels, qui aimait Ă  dĂ©jeuner de pamplemousse et de champagne. Un homme qui avait une vision particuliĂšre des gens et des choses. Pour lui tous les hommes Ă©taient bons. Il accordait beaucoup de valeur Ă  l’amitiĂ©. « Jamais il n’aurait trahi un ami », me relate Arnold. J’ai compris qu’Aubelin Jolicoeur mettait sur le monde des couleurs chatoyantes et regardait avec beaucoup de bontĂ© ses congĂ©nĂšres. D’ailleurs il semblait vouloir chercher la moindre beautĂ© qui transparaissait chez un ĂȘtre humain. Cependant sans jamais se verser dans une mĂ©chancetĂ© gratuite, il dĂ©nonçait, critiquait et plaçait les points sur les i avec art et dĂ©licatesse. Sous sa plume qui racontait trĂšs souvent des Ă©vĂ©nements mondains, mĂȘme les cĂ©rĂ©monies funĂ©raires reprenaient vie. « Il Ă©tait notre mĂ©moire. Quand mon pĂšre est mort, j’étais en exil. C’est grĂące Ă  l’article d’Aubelin que j’ai su comment cela s’était passĂ© », confie Marie Laurence LassĂšgue. AprĂšs avoir dĂ©gustĂ© assez de ces petites vĂ©rines qui flattent les palais et goĂ»tĂ© Ă  ce bon vin que proposent les serveurs en uniforme, on nous fait entrer dans la salle Frank, oĂč des hĂŽtesses nous

Aubelin

JolicƓur plume immortelle

les nouvelles qui y foisonnaient. C’est d’ailleurs pourquoi on le surnommait «Mister HaĂŻti». Dans ce dĂ©cor des grands jours qui rappelle l’hiver que nous n’avons pas ici, les discours se suivent pour laisser dĂ©couvrir un pan de la vie de cet Ă©picurien et bon vivant, qui avait travaillĂ© pour Le Petit Samedi Soir, Le Matin ainsi que le doyen de la presse, Le Nouvelliste oĂč il a collaborĂ© pendant prĂšs d’un demi-siĂšcle. Ses enfants, Yvanca et Rony JolicƓur, guident la ronde des prĂ©sentateurs. L’historien Georges Michel, le directeur gĂ©nĂ©ral du Nouvelliste Max Chauvet, Frantz Duval, le rĂ©dacteur en chef, DieudonnĂ© Fardin du Petit Samedi Soir, l’historienne et critique d’art Marie Alice ThĂ©ard, le ministre de la Communication Rotchild François Junior, et Jessy Menos, secrĂ©taire d’État au tourisme et aux industries crĂ©atives, tous rendent hommage Ă  la vie de cet homme qui fut extraordinaire. À travers leurs mots, on apprend Ă  connaĂźtre son talent, Ă  apprĂ©cier son exubĂ©rance, et Ă  valser avec lui dans les mĂ©andres de ses convictions, de ses luttes, de ses engagements et de ses caprices aussi, comme il se plaisait Ă  le faire avec les mots. Aubelin, dix ans que tu es parti... On ne t’a point envoyĂ© ad kalendas grĂŠcas (aux calendes grecques). Regarde, les jeunes de ma gĂ©nĂ©ration ont entendu parler de toi ! Ab imo pectore (du fond du cƓur), tes enfants t’ont rendu un hommage sublime. Un peu Ă  la dimension de l’homme que tu fus. De l’Orient Ă©ternel oĂč tu dois te reposer aprĂšs une si trĂ©pidante vie, tes enfants t’ont sĂ»rement fait sortir pour cet hommage ĂŽ combien mĂ©ritĂ©. Requiescat in pace ! Winnie H. Gabriel winniegabriel@ticketmag.com

offrent gracieusement un livre : « Aubelin Joliceur : une tranche d’histoire 19801990 Mes chroniques au ‘’Petit samedi soir’’ » paru aux Ă©ditions Fardin. Ce brillant journaliste qui Ă©maillait ses propos et ses articles de maximes et de lĂ©gendes

Les enfants d’Aubelin Jolicoeur lui ont aussi rendu hommage

tirĂ©es d’on ne sait plus quelle mythologie avait Ă©tĂ© un fanatique d’HaĂŻti. Vraiment, il aimait son pays, et comme un enfant se plaĂźt Ă  montrer son nouveau jouet, il s’obstinait Ă  faire dĂ©couvrir aux autres les mille et une beautĂ©s d’HaĂŻti ainsi que


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Rotschild François Junior était en de bonne compagnie

Les Fombrun

Frantz Duval, Max Chauvet et Serge Philippe Pierre

Marie Laurence Jocelyn LassĂšgue et GĂ©rard Gourgue

Une assistance distinguée

Thanks Fest Palais Municipal de Delmas, le 03/05/15

Ti Bob

Maestro Amel

Maestro Widmarc

Groupe Louange

Yves Virgile

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Mercredi 6 mai 2015

Tennis de table

CFC, laurĂ©at du tournoi de Sainte ThĂ©rĂšse de l’Enfant JĂ©sus

Vendredi 1er mai 2015 au local de l’Ecole Sainte ThĂ©rĂšse de l’Enfant JĂ©sus (Photo : Yonel Louis)

CollĂšge Roger Anglade, Institution Mixte le Luxembourg, CollĂšge l’Humaniste GĂ©rard Jean GĂ©rald, Centre de Formation Classique (CFC), CollĂšge MĂ©thodiste de FrĂšres, CollĂšge Saint Pierre, CollĂšge Saint Louis Roi de France et Ă©videmment, Ecole Sainte ThĂ©rĂšse de l’Enfant JĂ©sus. En prĂ©sence des mordus du « Ping Pong », composĂ©s de parents, des amis et de responsables de certains Ă©tablissements scolaires, les jeunes pongistes se sont livrĂ©s Ă  des duels sans merci de quoi faire parler de leurs Ă©coles et de montrer qu’ils ont du talent dans la pratique de cette discipline. « Le Tennis de table haĂŻtien a de grand espoir », a lancĂ© dans la foulĂ©e un fan qui assistait Ă  ce tournoi. Les pongistes, qui ont brillĂ© dans le troisiĂšme tournoi de Tennis de table de l’Ecole Sainte ThĂ©rĂ©se de l’Enfant JĂ©sus, sont respectivement : d’abord, dans la catĂ©gorie U-13 masculine, Donsley Estanus (CollĂšge l’Humaniste), mĂ©daille d’or devant Junior Jean Pierre (CFC), Nesta Colin prendra la 3e place. Puis, chez les U-15 fĂ©minines : Lourdenie Benjamin a glanĂ© la mĂ©daille d’or devant Marie Aura n effet, c’est dans une am- Rodriguez (ESTEJ) et Sophie Jules biance festive que dĂ©roulait (CH) complĂ©te le podium et chez le troisiĂšme « tournoi de les hommes, Patrick Pierre ChĂ©ry, Tennis de table » organisĂ© or (CH) et Marshall Jean Pierre, par la Direction de l’Ecole Sainte argent (CFC) et Wood Jean, argent ThĂ©rĂšse de l’Enfant JĂ©sus, ESTEJ. (CL). Ensuite, en U-17 : Lourdenie Au nombre des Ă©coles participantes Benjamin a une nouvelle fois battu : Institution Sainte Rose de Lima,

Ils Ă©taient environ soixante-dix (70), les Ă©lĂšves issus de neuf (9) Ă©tablissements scolaires de la zone mĂ©tropolitaine de Port-au-Prince, qui avaient disputĂ© plus de 120 matches dans les catĂ©gories U-13, U-15, U-17 et Open en vue de rehausser l’éclat de la troisiĂšme Ă©dition du « tournoi de Tennis de table » organisĂ© le vendredi 1e mai 2015 au local de l’Ecole Sainte ThĂ©rĂšse de l’Enfant JĂ©sus (20, rue Marcelin). Avec six (6) mĂ©dailles glanĂ©es (2 or, 2 argent et 2 bronze), le CFC a Ă©tĂ© le grand bĂ©nĂ©ficiaire de cette compĂ©tition annuelle rĂ©unissant les meilleurs pongistes scolaires de la zone.

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Marie Aura Rodriguez pour s’adjuger la mĂ©daille d’or et Sophie Jules termine 3e. CĂŽtĂ© garçon dans cette catĂ©gorie, le podium est ainsi composĂ© : Jefferson Jean Pierre, or (CFC), Solens Michel, argent (ESTEJ) et Winter DĂ©rilus, bronze (CFC). Enfin, dans la catĂ©gorie reine : Juliette Brignol (Ste Rose de Lima) s’est emparĂ©e de la mĂ©daille d’or devant Christelle Mevs (St Louis Roi de France) et Marie Aura Rodriguez (ESTEJ) prend la 3e place. Et chez les hommes : Richardson Raymond (CFC) bat en finale Parano Guillaume (St Louis Roi de France) pour glaner l’or et Castre Vernat (CFC) complĂšte le podium. Au classement des mĂ©dailles, le Centre de Formation Classique est aux commandes avec six (6) mĂ©dailles (2 or, 2 argent et 2 bronze) devant le CollĂšge l’Humaniste de GĂ©rard Jean GĂ©rald, quatre (4) mĂ©dailles (2 or et 2 bronze) et le CollĂšge MĂ©thodiste de FrĂšres (3e) complĂšte le podium avec deux (2) mĂ©dailles remportĂ©es. Dans la deuxiĂšme partie du tableau, Institution Sainte Rose de Lima (4e), une mĂ©daille d’or, l’Ecole hĂŽte du tournoi n’a pris que la (5e) place avec quatre (4) mĂ©dailles (3 argent et 1 bronze). Suivent, le CollĂšge Saint Louis Roi de France (6e) avec deux (2) mĂ©dailles d’argent et le CollĂšge Mixte le Luxembourg (7e) avec deux (2) mĂ©dailles de bronze. En revanche, il n’y a pas eu de mĂ©-

dailles pour les Ă©lĂšves du CollĂšge Roger Anglade et du CollĂšge Saint Pierre. Au-delĂ  des autres, deux Ă©lĂšves ont marquĂ© les esprits dans cette compĂ©tition. Ce sont deux filles : Lourdenie Benjamin (CollĂšge MĂ©thodiste de FrĂšres). Elle a gagnĂ© deux mĂ©dailles d’or dans les catĂ©gories U-15 et U-17 filles. L’autre rĂ©pond au nom de Marie Aura Rodriguez (ESTEJ), deux mĂ©dailles d’argent et une mĂ©daille de bronze. Au terme de la compĂ©tition, les responsables du tournoi n’ont pas cachĂ© leur satisfaction et ils en ont profitĂ© pour placer certains mots de remerciements : « La Direction de l’Ecole Sainte ThĂ©rĂšse de l’Enfant JĂ©sus (ESTEJ) tient Ă  fĂ©liciter d’abord, tous les participants en gĂ©nĂ©ral, et en particulier, les directeurs des Ă©tablissements scolaires, qui ont pris part Ă  ce tournoi annuel. Puis, l’ESTEJ remercie d’une façon spĂ©ciale la compagnie TRPIC S.A pour son apport en eau. Ensuite, l’ESTEJ remercie aussi la FĂ©dĂ©ration HaĂŻtienne de Tennis de Table pour son soutien incontestable dans l’arbitrage. Enfin, l’ESTEJ dit un grand merci aux entraĂźneurs, Ă  son administration dans la mise en place des structures devant accueillir l’évĂ©nement, les membres de divers comitĂ©s, composĂ©s majoritairement par des Ă©lĂšves de Seconde, PremiĂšre et Terminale, la fanfare de l’école, les artistes, les professeurs, les parents, le petit personnel et tous ceux, qui Ă  un titre ou Ă  un autre, ont contribuĂ© au succĂšs ce de troisiĂšme tournoi annuel de Tennis de table », Ă©crit l’ESTEJ dans un communiquĂ©. Signalons qu’avant le 3e tournoi de Tennis de table, tenu Ă  l’Ecole Sainte ThĂ©rĂšse de l’Enfant JĂ©sus le 1e mai 2015 avec la participation de neuf (9) Ă©coles, les responsables de l’ESTEJ avaient rĂ©alisĂ© la premiĂšre Ă©dition de cette compĂ©tition le 29 mai 2013, six (6) Ă©coles y avaient pris part et la deuxiĂšme Ă©dition, tenue le 30 mai 2014, avait rĂ©uni sept (7) Ă©tablissements scolaires issus de la zone mĂ©tropolitaine de Port-au-Prince. LĂ©gupeterson Alexandre /petoo76@aim.com


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Mercredi 6 mai 2015

Coupe Comme Il Faut

Valerio Canez enfume Comme il faut

CE QUE JE PENSE Raymond Jean-Louis

Quelques lignes et une signature

C

Valerio Vanez - Comme il faut 2-0 (Photo Yonel Louis)

L e parc Jan Van Doon battait le record d’affluence Ă  l’occasion de l’ouverture de la onziĂšme Ă©dition de la coupe Comme Il Faut dĂ©roulĂ©e le vendredi 1er mai 2015. Violeta Sigue François, la prĂ©sidente du comitĂ© d’organisation, associĂ©e aux autres membres du staff , peut s’enorgueillir d’avoir tenu le pari de rĂ©aliser une excellente journĂ©e d’ouverture de toute beautĂ©.

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tel fut le rĂ©sultat de la rencontre qui a vu Valerio Canez se dĂ©faire de fort belle façon de “ Comme Il Faut”, cela sur son terrain et devant son public. TrĂšs tĂŽt, les protĂ©gĂ©s de JeanRoland Dartiguenave prirent la direction des opĂ©rations forçant l’adversaire Ă  rester sur ses bases et Ă  opĂ©rer par contre attaques. La joie fut de courte durĂ©e pour Valerio Canez qui croyait Ă  un but refusĂ© par l’arbitre pour faute de main d’un de ses attaquants dans la conclusion finale de l’action. MalgrĂ© tout, les “ bleus” persistent dans l’assaut jusqu’à avoir la rĂ©compense de leurs efforts par l’intermĂ©diaire de CassĂ©us Mickenson, auteur du premier but. Cueillis Ă  froid par ce but, la

bande Ă  Crismonor TĂ©lusma profitant d’une certaine relĂąche de Valerio Canez, prirent le contrĂŽle du jeu et Ă  leur tour portĂšrent le danger dans le camp adverse. La dĂ©fense de Valerio Canez trĂšs bien repliĂ©e devant son gardien de but parvint Ă  faire Ă©chec Ă  toute vellĂ©itĂ© offensive de la part de Comme Il Faut. RentrĂ© en seconde pĂ©riode, Goslan Charles anihila tout espoir chez Comme Il Faut aprĂšs avoir marquĂ© le second but qui met son Ă©quipe en premiĂšre position au classement en attendant la prochaine rencontre qui verra s’opposer Comme Il Faut et Brana. “ Cette victoire n’est autre qu’un commencement et nous allons maintenir la flamme afin que le 19 juillet (date retenue pour la finale), le trophĂ©e rĂ©compensant l’équipe championne sourira Ă  Valerio Canez”, dixit un fervent supporteur de cette formation. A signaler qu’à l’occasion de la deuxiĂšme rencontre dĂ©roulĂ©e le samedi 2 mai 2015, les Ă©quipes La Couronne (champion en titre) et OAVCT, se sont retrouvĂ©es dos Ă  dos (score nul 0-0) pendant que le courant passait Ă  merveille le dimanche 3 mai au niveau de l’ElectrictĂ© d’HaĂŻti , vainqueur justement de la firme de construction SECOSA (1-0). Le but de la victoire pour l’EDH a Ă©tĂ© l’Ɠuvre de Luc Louine. Comme Il Faut-Brana (samedi 9 mai) et MarchĂ© Ti Tony-La Couronne (dimanche 10 mai) : ainsi se prĂ©sente le programme pour ce week-end Ă  l’occasion de la onziĂšme Ă©dition de la coupe Comme Il Faut. Emmanuel Bellevue manubellevue@yahoo.fr

e modeste titre reflĂšte le caractĂšre d’un vieux projet sportif qui se trouve aujourd’hui plus prĂšs et un peu loin de cet objectif : ‘’ Accorder au sport haĂŻtien une journĂ©e annuelle’’. D’autant que les sportifs mĂ©ritent plus que ça. Ce projet est plus prĂšs du but visĂ© parce que c’est pour la premiĂšre fois en 20 ans qu’un responsable Ă©tatique se prononce ouvertement en faveur de la concrĂ©tisation de la JournĂ©e Nationale du Sport. Dans un autre sens, ce projet est un peu loin de la ligne d’arrivĂ©e, parce qu’on recule lorsqu’on n’avance pas. Certains compatriotes ont adoptĂ© la mauvaise habitude de rendre compliquĂ© ce qui est simple comme une salutation. L’on ne sait pourquoi. Tout ce qu’on sait, c’est qu’on aime patiner sur la piste des choses simples pour les transformer en complications. Ce qui justifie la prĂ©sence de ce projet sportif depuis 20 ans dans les tiroirs de la complication. Qui est contre l’implantation de la JournĂ©e Nationale du Sport sur la terre de Sylvio Cator, de Joseph Obas, de Roland Roy et de Serge Ambroise ? Personne, c’est certain. Parce que le sport est le partenaire idĂ©al de la fraternitĂ©, de l’union, de la solidaritĂ© positive et de la dĂ©mocratie. Quel compatriote lucide de 60 ans au moins qui ne se souvient pas de la significative communion provoquĂ©e en HaĂŻti

et dans la diaspora par le gĂ©nie de Manno Sanon le 15 juin 1974 au Stade Olympique de Munich ? Une rĂ©alisation collective qui reflĂšte la noblesse du sport. Une passion entiĂšrement partagĂ©e. Une date pour le pays et pour l’histoire. Rien en principe n’empĂȘchait la ratification en 1996, en 1998 ou en 2009 de ce simple projet sportif exposĂ© depuis le 20 juin 1995 sur la tribune sportive haĂŻtienne. L’homologation de ce projet Ă©tant simple comme l’idĂ©al sportif, il suffit de quelques lignes et d’une signature pour rĂ©compenser les athlĂštes, les dirigeants et d’autres sportifs vivants ou dans l’autre monde pour tout ce que leur talent et leur passion ont offert Ă  notre pays. Dressons le portrait gĂ©ant de l’éventuelle JournĂ©e Nationale du Sport. Chaque 15 juin, toute la famille sportive haĂŻtienne en branle : Les fĂ©dĂ©rations, les associations, les clubs, les ligues, les Ă©coliers et les universitaires au pas avec le sport. Chaque 15 juin, des Ă©changes de vƓux, des tournois, des colloques, du sport Ă  gogo sur les terrains, dans les rues et sur les plages. Et aussi des manifestations sportives dans la diaspora, comme c’était le cas en 2009, en 2010 et en 2011 Ă  Connecticut, Ă  New York, Ă  Miami, Ă  MontrĂ©al etc. Sans complication, car le sport est le refuge idĂ©al des choses simples et saines. Mais avant, quelques lignes et une signature


Ligue des champions

La Juve met le Real en danger

E

n demi-finale aller de la Ligue des champions, la Juventus Turin est parvenue Ă  surprendre le Real Madrid au Juventus Stadium (2-1). Le tenant du titre est en danger et devra retourner la situation Ă  Bernabeu mercredi prochain.

Tribune de la presse sportive

L

e Centre de Promotion Sportive (CPS) invite les journalistes sportifs a reprendre leur place sur la Tribune de la Presse Sportive le jeudi 7 mai 2015 Ă  10h30 AM au stade Sylvio Cator. ThĂšme de cette rencontre : ‘’ Mobilisation pour la concrĂ©tisation de la JOURNÉE NATIONALE DU SPORT le 15 juin 2015’’. Raymond Jean Louis/ Coordonnateur national


8

6 Mai 2015 No 1305

Izolan

Valmix

Fantom

Demarco a renouvelé son succÚs au Centre Sportif de Carrefour

Festival Team Champion pari gagné avec Demarco

Avec 7 000 participants environ, la premiĂšre Ă©dition du Festival Team Champion enregistre un succĂšs massif. La star jamaĂŻcaine Demarco a du mĂȘme coup renouvelĂ© son succĂšs en HaĂŻti Ă  travers l’initiative de Tony MahotiĂšre. Des performances remarquables de Djakout #1, Barikad Crew, Blood Camp, Dj Roger, Valmix, Dad Sound et le fameux Tony Mix ont donnĂ© le ton Ă  cet Ă©vĂ©nement majeur tenu le jeudi 30 avril 2015 au Centre Sportif de Carrefour.

Star Cutt, le dj qui a accompagnĂ© Demarco Ă  l’occasion

Crédit photo : Billy Ménager et Casimir Veillard

Blood Camp

Steeve Khé

Tony Mix

Ti Gabo et Son Mix en photo souvenir pour Dad Sound


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