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4 janvier 2012 No 578
Une nouvelle
Tickette est née
C’EST LEUR ANNIVERSAIRE James Cardozo
né le 7 janvier
Mercredi 4 janvier
Edison Joseph (Animateur), Julia Ormond (Actrice), Venia Julien, Michael Stipe (Chanteur), Mbri Piwo (Rappeur), Matt Frewer (Acteur), Arina Rivelino, Grace Bumbry (Chanteuse), Esther Jean Francois (Etudiante), Dyan Cannon (Actrice), Cherie Haiti, Floyd Patterson (Athlète), Don shula (Entraineur), Jesse White, Jane Wyman (Actrice), Sterling Holloway (Acteur).
Jeudi 5 janvier
Deepika Padukone (Artiste), Junior Dorvil, January Jones (Actrice), Sherlyne Castyl, Bradley Cooper (Acteur), Williams Régis, Marilyn Manson (Chanteuse), M Mixx Prodz (Beat maker/producteur), Jacques Georges, Pamela Sue Martin (Actrice), Diane Keaton (Actrice), Charlie Rose (Animateur), Alvin Ailey (Danseur/chorégraphe), Robert Duvall (Acteur).
Vendredi 6 janvier
Marie Brunette et Harrison Mainsour ont accueilli la petite Isabelle Mélodie le 23 décembre 2011. La famille Ticket s’aggrandit. Félicitations aux jeunes parents!
Agenda du weekend Pour insertion Phone: 3922-3006 E-mail : francoispiere54@yahoo.fr
JEUDI 5 JANVIER 2012
-Carimi, Dj Hot … (Havana) -« 4 ème Editon Soirée des Mélomanes avec Nu Look, K-Dans (Nu Moving, Thor 14) -Djakout #1, Mass Konpa, Nu Krezi, Fresh Up, N-Joy (Stade Relax, Pegguy Ville)
VENDREDI 6 JANVIER 2012
-Concert de Collecte de Fonds titré « Festival de louanges» avec les Artistes Rod Youme Dieujuste, Rachelle Ange Vincent, Maxime Pierre, Mackenson Joseph, Jinel Georges, et les groupes et Chorales : Harmony Voice, Chorale Les Saints de Dieu, Héritières du Royaume, Imitatrices du Seigneur, Troupe Union des Stars (Parc Rony Colin). Animateur : Serginho Lindor. Adm : 100 gdes. Dès : 4 heures P.M. Info : 3154-3172 / 3886-3240 -Djakout # 1, Mass Konpa, Nu Krezi, Fresh Up, N-Joy (Stade Relax, Peggy Ville) -Nu Look, Kreyol La (Djoumbala) -Dj Jack, Real Mix, (Cristal Club, Delmas 3)
SAMEDI 7 JANVIER 2012
‘J-Perry’ invités : Luc Mervil, Kreyol La (Le Vilatte) -Chaque Samedi ‘Ambiance Folle’ (Tempo Plus, rue Panaméricaine # 36, Pétion ville) Info : 3467-1818 / 2940-0577 / 3554-9718 ou : @tempoplus.net -Chaque Samedi, Animation à (Bato Baz, Le Vicomte, P-Ville) Adm : #30 ht ou 150 gdes Dès : 5 hres pm -« Reggae Pa’m » avec Dj’s (Baz La, rue Robin) Adm : $20 ht ou 100 gdes Dès : 9 hres pm -Chaque Samedi, Pratique Latino avec C4 Dance Sport (Bar de l’Ere, rue Capois) -Chaque Samedi, Show de Mode, Show de Danses, Animation Dj (O Brasileira, Social Club, 103, rue Louverture, Pétion-ville) Adm : $50 ht ou 250 gdes Info : 3610-9125 / 3922-0188 -Chaque Week end, Animation au Bord de la Piscine (Anti Stress, Bourdon)
Susan Perabo (Scénariste), Darline Dieudonne, Nancy Lopez (Sportive), Annette Sincère, Rowan Atkinson (Comédien), Wendy Surlin, Syd Barret (Musicien), Bonnie Franklin (Actrice), Loretta Young (Artiste), Danny Thomas (Acteur), Kahlil Gibran (Auteur), Tom Mix (Acteur).
Samedi 7 janvier
James Cardozo (Chanteur), Haley Bennet (Actrice), Fabiola Andre, Bipasha Basu (Actrice), Asse Berlinda, Jeremy Renner (Acteur), Charles Herlande, David Yost (Acteur), Nicxon Digacin (Animateur), Nicolas Cage (Acteu), Katie Couric (Animatrice), David Caruso (Acteur), Kenny Loggins (Chanteur/compositeur), Paul Revere (Artiste), Jean-Pierre Rampal (Musicien).
Dimanche 8 janvier
Eddy Morency (promoteur), R.Kelly (Chanteur), Don Bendell (Auteur/poëte), France-suse Severe, Rap En Folie (Emission), France E. Joseph (Etudiante), Alex Moïse Valérius, David Bowie (Chanteur/Musicien), Robby Krieger (Musicien), Stephen Hawking (Auteur), Yvette Mimieux (Actrice).
C’est aussi leur anniversaire
Stanley Rap’rocher, Jean Jhonson Testament, Maxime Eugene, Witney Diamond Sejour, M-Lyssa Vilbrun, Beauvais Rocheta, Prince Lucas, Thurgot Theodat, Lynn Louis, Pour insertion, envoyez un sms au : 37 98 43 11 Ou un courriel à : wendysimon1@gmail.com
DIMANCHE 8 JANVIER 2012
-Valmix, Steezy, (Vivoir Club, rue Singhor, Christ Roi) Dès : 10 hres am
LUNDI 9 JANVIER 2012
-Djakout # 1 (La Chapelle)
-Vente-signature de l’album de
Pour les abonnements : 2940-4848/2816-0222
Aimez Ticket
Magazine Sur
Complexe Promenade, Pétion-Ville
Une publication de Ticket Magazine S.A.
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL REDACTEUR EN CHEF Stéphanie ANDRÉ (509) 3155-0331 SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOUR Gaëlle C. ALEXIS RÉDACTION Rosemond LORAMUS Joël FANFAN Wendy SIMON Aceline RENE Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Duckenson LAZARD Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Peguy Flore PIERRE CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Responsable photo Frédérick C. ALEXIS Photographes Frédérick C. ALEXIS James ALEXIS François LOUIS Jackson SAINT LOT Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Francis CONCITE Publicité: 3782-0905 / 3782-0893 Rédaction: 3806-3717
4 janvier 2012 No 578
L’agenda de Péguy Et oui ! On est en plein 2012. Nouvelle année. Nouveaux projets. Nouvelles rencontres. Nouvelles sorties, bien sûr… et avec moi, toujours, pour vous guider ! C’est la dernière semaine des entorses à votre régime. Profitez-en donc autant que vous le pouvez et le souhaitez ! Et si vous preniez votre premier lunch à un buffet ? Plutôt pratique, non ! Le restaurant Atmosphère fait partie des restos à offrir les meilleurs buffets selon plus d’un. Ce que je peux confirmer, pour avoir mangé là assez souvent. E m konn gou bouch mwen ! Alors, mercredi, allez-y, et vous m’en donnerez des nouvelles. Ils sont à la rue Vilatte, juste en face de Le Vilatte. Le même soir, Ayiti Deploge accueille les Stars de Digicel à l’hôtel Montana à compter de 8 h p.m. L’admission est à 250 gourdes. Vous les avez aimés derrière votre petit écran, allez maintenant les apprécier en live. Après avoir autant fait la fête, il est préférable en ce début de semaine d’opter pour quelque chose de sobre. Le happy hour de la Réserve. Ceux qui y ont déjà été savent combien ils peuvent passer un agréable moment là-bas. Les autres, il ne vous reste qu’à faire le pas. Et pourquoi pas ce jeudi ? Etant donné que vous êtes déjà sur la lancée, alors autant continuer, non ?! Vous récupèrerez à partir de lundi prochain. La cuisine italienne… vous connaissez ? Sans doute ! Pour autant que je sache, vous raffolez des pâtes. Et Pizza Garden est la référence en la matière. Combinaison, salami, jambon, fromage, jaser ; aux champignons, aux olives, au bacon ; grands mangeurs, petits mangeurs… vous mangerez votre pizza comme vous la souhaiterez. Un petit détour par là vendredi, et le tour sera joué ! Samedi, accordez-vous une passe musique. Dekole avec J-Perrry au Parc Historique de la Canne à Sucre pour la vente-signature de son album One Live To Live. Kreyòl La sera de la partie pour mettre le feu aux poudres. Sans oublier notre international Luc Mervil qui rentrera pour l’occasion. Il nous a bien manqué, celui-là. Péguy F.C. Pierre peguyfcpierre@gmail.com
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Z Z BU é n e R e n i l Par Ace
‘’Dekole’’, le clip est sorti
Le vidéoclip très attendu “Dekole” est sorti cette semaine. Il faut croire que l’année 2012 a bien débuté pour J.Perry et ses fans. Le chanteur, qui a signé très récemment son 1er album titré “One live to live”, vient de dévoiler son deuxième clip au public. Pour illustrer ce titre “Dekole”, qui devrait mettre en valeur les principaux atouts d’Haïti, J.Perry et l’équipe qui a assuré la réalisation du clip (on parle bien de Mage Entertainment de Réginald Georges), ont choisi le cadre attrayant de Jacmel.
Belle Haïti en veux-tu-en-voilà !
Avec les diverses couleurs d’été, le beau paysage du pays, et surtout les belles créoles du terroir (notons la participation de la Miss Haiti Universe 2010 Sarodj Bertin et de Pierre Mondhianna de Elite Model), le message a été clair : une nouvelle Haïti est possible. Toutefois, même si le clip est de très bonne qualité, certains se plaignent d’une flagrante absence de script. Très présent sur les différentes affiches de la saison de fête, le prochain rendez-vous que J. Perry donne à ses fans est pour le 7 janvier au Parc Historique de la Canne à Sucre, pour la vente-signature de son album live qui se fera en compagnie de Luck Mervil, Shabba, Izolan, Mikaben et de Kreyol La…
Samuel Dalembert signe avec les Houston Rockets
Samuel Dalembert, l’Haïtien de la NBA, et aussi le pivot des Sacramento Kings, a signé avec les Houston Rockets. Sans pour autant révéler les détails de cette transaction, ce sont des membres de la NBA qui ont
confirmé la nouvelle le dernier lundi de l’année 2011. Ils ont juste laissé croire que Samuel Dalembert portera le t-shirt des Houstons pendant plusieurs saisons. Québécois d’origine haïtienne, rappelons que Dalembert, âgé de 30 ans, du haut de ses 2,11 mètres, a inscrit la saison dernière 8,1 points et a effectué 8,2 rebonds en moyenne par match avec les Kings, après avoir joué pour Philadelphia pendant les 8 premières saisons de la NBA. Samuel Dalembert on fire !!!
Philippe Dodart, le nouveau directeur de l’ENARTS
Il y a du changement à l’Ecole nationale des Arts. En lieu et place du saxophoniste de jazz Turgo Théodat, c’est le peintre haïtien Philippe Dodard qui occupe désormais le poste de directeur de l’établissement. Nous osons miser sur le nouveau directeur, car en plus d’être connu à travers le pays et sur la scène internationale pour son immense travail, Philippe Dodard est aussi un ancien de l’ENARTS. Longue vie au nouveau directeur.
« Ayiti Men Rock », l’album de Yohann est fin prêt
Le jeune musicien Yohann Doré vient de terminer son tout premier album qui est en passant le premier opus du style exclusivement rock dans l’industrie de la musique haïtienne. Produit par Yohann Doré lui-même, “Ayiti Men Rock”, cet album autofinancé et composé de près d’une dizaine de morceaux, est déjà en vente sur plusieurs sites tels que CD Baby, Amazon et sera disponible sur Itunes avant la fin du mois de janvier. La vente-signature de “Ayiti Men Rock” ainsi qu’un videoclip sont aussi prévus pour le mois de janvier.
Un ancien L de l’Enarts à la tête de cette institution
e peintre haïtien Philippe Dodard, connu à l’échelle nationale et internationale pour son immense travail de créateur, occupe désormais le poste de Directeur de l’Ecole nationale des Arts, en remplacement du brillant saxophoniste de jazz Turgot Théodat. L’entrée en fonction de M. Dodard à la tête de cette institution fondée dans les années 80 est aujourd’hui un fait accompli. Bien avant l’Enarts, les artistes avaient eu l’habitude de recevoir leur formation à l’Ecole des Beaux-arts, ou encore dans leurs confrontations habiles avec les maîtres. Pour paraphraser l’autre : “Même si Haïti est le seul peuple de peintres dans la Caraïbe, les artistes ont toujours besoin d’une école d’art pour apprendre.” Dans son tout récent discours, l’actuel ministre de la Culture, Pierre Raymond Dumas, reconnaît qu’il faut ‘’rattacher le talent à la formation”. Si l’on en croit le ministre qui s’exprimait en créole, “avec Philippe Dodard à la tête de l’Enarts, certaines attentes pourraient être comblées”. Lui-même formé à l’Enarts, Philippe Dodard, dessinateur, peintre, sculpteur, a un parcours intéressant comme peintre contemporain haïtien. Son nom figure sur presque tous les catalogues de grandes expositions internationales mettant en scène Haïti. Dès son passage sur les bancs du Petit Séminaire Collège Saint-Martial, ce fils artistique de Jean-Claude Garoute dit Tiga s’était forgé un destin d’artiste que jamais son pinceau n’a jusqu’ici démenti. Pris entre l’art figuratif et l’abstrait suggéré, le nouveau directeur de l’Enarts compte redynamiser l’enseignement des arts plastiques en Haïti et entend revaloriser le secteur culturel par le biais de cette institution souvent tourmentée. Dominique Batraville
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Runway Haïti ZAK
Montana le 28 décembre 2011
13 décembre 2011 4 janvier 2012 572 No 578
CARIBBEAN SEXTET
Réginald Policard devan Ban dèyè Djazz la. Gagy Dépestre soufle bon van!
AU RITZ KINAM le 31 décembre 2011
Notre cher Réginald Lubin, toujours en si bonne compagnie
Boulo Valcourt, Toto Laraque et Lionel Benjamin
Danse ploge all night! On fait les choses à l’ancienne
LES DIFFICILES DE PETION-VILLE A LA RESERVE le 31 décembre 2011 Du bon compas!
En famille comme entre amis, on accueille le nouvel an avec le sourire
Henri Célestin et sa fille Fredy Burr-Reynaud et un ami
Un carreau. Pas plus!
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13ème édition du concert traditionnel de la à le Villate le 1er Jan 2012
Chorale Teknon Vox
La Chorale Teknon Vox
Même les plus petits étaient venus louer
L’assistance
Rony de la Chorale Teknon Vox, Tamara Sufrin et un ami
Boukman Eksperyans au Mango Lounge le 30 décembre 2011 Yon ti danse! Yon ti danse!
La chaleur augmente
Ou vini blom, ou vini blom...
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Djakout resi # 1 C’aurait dû être une vraie bataille. Une lutte acharnée. Un duel hargneux. Un choc des titans, comme annoncé. Ce fut plutôt une simple soirée. Ordinaire. Un petit concours de musiques rythmées de rien du tout. 7 ans après la première manche au club Amazura, à New York, le combat Djakout #1 vs T-Vice a servi un bouillon plutôt réchauffé.
P
ourtant tout est mis en place pour une soirée mémorable. L’affiche est alléchante. Rien de mieux pour un début d’année. Deux ténors de la musique haïtienne et deux rivaux de toujours s’affrontent de leur plein gré pour l’avancement de notre compas direct. Le geste est louable. L’intention est bonne et les retombées pour l’industrie de notre musique n’en seront que plus fructueuses. Haïti aussi avait besoin de cet exemple d’unité. Les fans du compas avaient soif de ce match. Comme une finale Brésil-Argentine. Ce 2 janvier 2012, Djakout #1 vs T-Vice était un tandem à ne pas rater. A 9 h 30 p.m., le Parc de la Canne à Sucre est déjà rempli. L’engouement du public est palpable. Autour des tables, les discussions sont animées. Au fur et à mesure que l’heure avance, les pronostics vont bon train. La foule s’échauffe. L’ambiance est quasi-carnavalesque : drapeaux, casquettes et t-shirts agrémentent le magnifique décor de Konfetti. Dehors, les agents de la sécurité bloquent l’entrée. La tension monte mais ne gêne en rien ceux qui jouissent déjà des mix de dj Jack.
L’effet Micky !
Entendons-nous, le statut présidentiel de Sandro Martelly ne peut lui conférer le droit de ne pas respecter son public. Déjà que certains le trou-
vaient mal placé au milieu de ces deux ténors de la musique haïtienne, tester la sonorisation à 10 h p.m. a fait grincer des dents. Habillé sobrement - la seule chose qu’il n’ait d’ailleurs pas hérité de son père -, Sandro débute la soirée avec son tube « Pou n ale », qui fait ses petites impressions sur les fêtards. Mais très vite il comprend que le public est plus fan de son père que de lui. Il change son fusil d’épaule et interprète trois morceaux à succès de Sweet Micky : l’effet est immédiat. Et quand il entame ses yayad lascives et lance avec son keyboard le célèbre slogan de son paternel, le public est déjà conquis. En 5 morceaux, T-Micky joue sa partition et ne fait pas chou blanc comme le croyaient certains. Pour faire la transition, Tony Mix a incontestablement prouvé qu’il est le dj du moment. Entre beats et slogans, il chauffe la foule à blanc et avec Kako, l’animateur de la soirée (qui n’était pas à son meilleur), prépare à l’arrivée des deux titans. Ce soir tous les coups sont permis. Kif kif. Taw taw.
T-Vice, bon mais pas assez
Les soldats de Jessie Al-Khal, emmenés par Roberto Martino, ont déjà fait mieux. Beaucoup mieux. Ce 2 janvier, le mèt beton d’Haïti a perdu de sa force de frappe. Alors que le show est bien lancé avec une bonne entrée en matière, l’uniforme de soldats américains des musiciens refroidit quelques
ardeurs. Malgré la bonne mise en scène et les danseuses plus que professionnelles, T-Vice se perd dans son choix musical. Le public danse mais ne se déchaîne pas. Pourtant côté visuel, le groupe en rose et jaune l’emporte haut la main. Rapidement on flaire la touche d’organisation, de dynamisme et la structure du staff de management du groupe. Rien n’a été fait à la va-vite au niveau show. Soulignons aussi que Roberto et James Cardozo se sont transformés en gentleman en distribuant des roses rouges aux dames, ce qui a accentué le côté « spectacle » de la prestation de T-Vice. En passant, les meringues carnavalesques n’étaient pas obligatoires. Ce n’était pas un festival. Le grand absent de la soirée T-Vice fut Olivier. Il a beaucoup manqué. Sa voix et son charme, sa puissance et ses pas de danse auraient été un plus pour le groupe.
Djakout number 1 !
On n’en aurait même pas voulu à la formation de Pouchon Duverger de ne pas faire de spectacle. Le manque de préparation est flagrant et beaucoup sont restés médusés devant cette mauvaise mascarade de cercueil et de séance de déshabillage. De toute façon, Djakout #1 n’a jamais eu la réputation de présenter des shows d’exception. Néanmoins, côté musical, les musiciens ont prouvé leur puissance.
Dans un déchaînement de décibels, les hits de Djakout ont eu un effet bœuf. Gadon pouvwa, Reyalite, Abandone et autres ont esquinté T-Vice. Le timbre de la voix des portes micros du groupe, les slogans, la force des refrains, tout était en faveur de la grande puissance qui a prouvé encore une fois que ce n’est ni l’apparence ni le décor qui font gagner un duel de cette importance. Il faut des hits lourds, des breaks percutants et des mots qui font mal.
Même le fly de Shabba a été un moment fort de la soirée.
Quand le public s’est mis tout seul a hurlé « Djakout ! Djakout ! » et à faire le « olé olé » comme dans un derby Barcelone qui humilie Real sur son terrain, il est clair que le match était fini. « Djakout a relevé le défi ce soir, même si T-Vice n’était pas un adversaire facile », nous dit Judith d’un air résignée, fan acharnée de la bande à Roberto Martino. « Je suis un peu déçue de mon groupe, mais je pense qu’ils auraient du jouer plus chaud. » Plus loin, Vanessa, mordue de Djakout #1, lance avec passion : « Je suis fière de mon groupe. Nou ba yo l taw taw ! Granmoun se granmoun ! », puis elle secoue ses dreads à la manière de Pouchon et s’en va en chantant « Gadon pouvwa » à gorge déployée. Est-ce le fait que Djakout a eu la chance de jouer en dernier ? Est-ce l’hésitation de T-Vice dans le choix de son répertoire ? On a comme l’impression que le Choc des Titans du 2 janvier 2012 appelle déjà à une revanche… Gaëlle C. Alexis
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Pouchon en tenue de Grand Maitre de Ninja?!
Les soldats Vice2k en bandition, avec les danseuses en arrière plan et Kako qui s’est incrusté dans la danse
Roro Nelson, Roberto et Robert Martino posent pour une photo avnt le match
Kako, le MC de la soirée n’était pas trop convaincant
POuchon s’agenouille aux pieds de cette belle inconnue en chantant Reyalite a
Les voilà girls peinturées par Maikadou
un soldat de T-Vice casse le faux keyboard de Ti Regi
Roberto te met gita atè seryeuzman! Les Ninja de Djakout! Saa pat bon ti mesyeu!
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Tony Mix a superbement animé la soirée
Les gars de T-Micky qui ne sont pas passé à côté de la soirée!
Pati sa a tou Shaba, pat beszwen fèt!
Ninja Shaba!
Fans de Djakout et de T-Vice ensembles pour fêter
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Les portes devant s’ouvrir vers les 10 h, mes compagnons et moi nous primes la route une heure à l’avance. Une femme qu’on invite jamais mais qui pointe toujours son nez au plus mauvais moment arriva sans crier gare ; vous avez reconnu dame pluie. Arrivés, Carimi faisait son check sound. Richard Cavé annonçait aussi que Kreyòl La avait des complications et que son band devait le remplacer au pied levé alors que Carimi venait d’arriver de Ouanaminthe. Tout se mettait en place et le bal pouvait commencer.
Une soirée mémorable Le rendez-vous à ne pas rater ce 1er janvier 2012 se tenait au Florville. Une affiche Carimi Kreyol La accompagnés de Alan Cavé et de J.Perry ! Et pour soutenir le tout, la crème des discjockeys, Full Blast et Hot.
Carimi : We the best
Comment décrire l’ambiance créée par Carimi ? Les cowboys du compas ont commencé par un medley de leurs anciens succès (Player, I wanna be, Ou pati etc.). C’était le délire. Enchainant avec We the best, ils conservaient la salle sous tension. Pouf ! Tout s’éteint. Surcharge. Ils reviennent rapidement avec Mwen dezole, pour le bonheur des dames. Buzz… et la salle s’embrasa surtout quand le ‘’vin gouye’’ arriva. On avait chaud au Florville un soir de janvier. Suivez mon regard. Are u ready pour attiser le feu et Richard qui vient charmer les dames avec son cri de cœur en souffrance ‘’Fe m kado’’. Une chanceuse fut amenée sur scène et Richard Cavé se mit à genoux pour lui chanter. Et Carimi continua à faire danser le Florville jusqu’à l’arrivée d’Alan Cavé. Carimi termina avec All I do is win, une passe pour le dj.
Carimi a fait une belle saison de fin d’année. Une fois de plus, les protégés de Fito ont allumé le Florville
Alan Cavé, décevant
Alan Cavé vint sur scène. Le charmeur qu’on connaissait a disparu. Presque vulgaire dans ses propos, mal habillé comme d’habitude, l’ancienne idole des dames est méconnaissable. Certes, la voix est intacte, mais les gestes et les propos ne sont pas à leur place, ce qui déçoit plus d’un. Faut te reprendre, Alan, tu peux faire mieux !
Choco choco lala...
Dekole?
Kreyol La byen pase
« Nou mize nan wout men nou pot bon nouvèl ! » Cela s’applique parfaitement à la prestation de Kreyol la. Démarrant sur les chapeaux de roue, Kreyol La ne faiblit point et nous a gratifiés d’une performance hors pair. Bonjour 2012 !
Kreyol la mi-figue mi-raisin
Lekol Lage represents
Jefferson Charles
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Ploge a te bon nan Carimi!
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en amour, parles-tu de tes propres expériences ? J’ai commencé mes histoires d’amour tôt. Depuis l’école d’ailleurs. J’ai eu la chance de connaître beaucoup de choses. Je dirai donc que c’est le cas. Pourquoi le public n’en sait pas plus sur ta vie privée ? Bon, parce que je sais que je dois faire la différence entre ma vie artistique et ma vie perso. Après Arly l’artiste, il y a Arly l’homme, qui a une vie en dehors de la scène. Je ne mélange jamais les deux. Arly chantant pour les filles, c’est l’artiste. Celui qui est chez lui est quelqu’un d’autre. Bien que celui-ci ait le projet de quitter la scène sous peu. En attendant, L’Arly qui chante pour le public reste l’homme du public. En parlant des femmes, comment gère-t-il son public féminin ? J’écris pour ces femmes. Et j’arrive à les gérer. Je maintiens une relation sincère avec elles parce que sinon il y a des situations qui pourraient dégénérer et casser l’harmonie que j’ai avec elles. J’appartiens à ces femmes. Elles font ce qu’elles veulent de moi.
Arly ou l’amour mélancolique Nous sommes plusieurs à nous demander pourquoi Arly Larivière chante autant l’amour ? Pourquoi en plus de chanter ce sentiment, ses textes ont souvent, pour ne pas dire toujours, un ton mélancolique, une certaine langueur, comme s’il s’agissait de complaintes ? S’agitil d’histoires qu’il a vécues personnellement ? Moi, du moins, cela m’a toujours intriguée. Bien que tous ces textes parlant de l’amour sur ses bons et ses mauvais jours sont pratiquement toujours parmi les tubes qui cartonnent sur les albums du groupe, Arly ne risque-t-il pas de tomber dans la mièvrerie à un certain moment ? Lui arrive-t-il d’y penser ? Il répond lui-même à ces questionnements. Dis-nous, Arly, qu’est-ce qui t’inspire généralement ? Tout d’abord, il peut être question de quelque chose qui m’est arrivé personnellement. Je peux décider d’écrire un texte pour m’adresser au grand public, ou certaines fois de parler ainsi, à travers ma musique, directement à la personne concernée. Rires. Pourquoi toutes ces chansons d’amour ? Parce que moi, j’ai choisi de chanter l’amour mélancolique. La souffrance, les problèmes dans l’amour. Cela n’est nullement parce que je serais quelqu’un de malchanceux à 100 % ou quelque chose d’autre dans le genre. Dès qu’on veut rentrer dans l’amour, il faut se préparer à souffrir. Ce sont des choses qui vont de pair. Moi j’essaie toujours de préparer la plupart mes textes à partir de quelque chose qui m’est arrivé à moi ou à un proche, de telle sorte que quand une autre personne sera dans la même situation, qu’elle puisse avoir de quoi se réconforter, se retrouver. Pour qu’elle sache que cela n’est pas arrivé uniquement à elle. Ces musiques découlent-elles toujours d’histoires vraies ? Certaines sont vraies. Vois-tu, si le texte n’a pas un fond, une certaine vérité que les gens peuvent ressentir en écoutant la musique, ceux-ci ne pourront pas se retrouver dans la chanson. C’est tout ce qui fait la force des textes. Je peux ne pas être personnellement concerné par l’histoire, mais ce qui est expliqué doit nécessairement relater une part de vrai. N’es-tu pas fatigué de chanter ce thème, l’amour ? Penses-tu que sur terre les gens se
fatigueront d’aimer ? Rires. Cela dit tout. Par ailleurs, nous avons réalisé que beaucoup prenaient le temps d’écouter les paroles de nos chansons. A cause de cela, nous rédigeons maintenant sur le social. Ce que nous avons fait dans Pays… Jeunesse… Futur. Un artiste qui est écouté doit utiliser sa voix pour ramener les gens à un commun accord. De telle sorte que nous puissions faire quelque chose d’autre de ce que la mère nature nous a laissés du pays après le 12 janvier. Tes textes relatent assez souvent des histoires où c’est la femme qui blesse Arly. Doit-on comprendre qu’Arly n’a jamais blessé une femme
de sa vie ? Rires. Si cela est arrivé, c’était sans doute involontairement. Je ne suis pas le genre à me décider à blesser autrui délibérément. Je sais combien c’est dur de se guérir quand on est blessé en amour. Une personne peut ne pas retrouver totalement ce qu’elle attendait de l’autre dans une relation et se sente blessée, mais ceci ne signifie pas pour autant que c’est un fait exprès. En disant qu’il est difficile de guérir
Que se passera-t-il si ton public se lasse de ton répertoire ? De tous ces textes d’amour ? Je peux écrire sur autre chose, sur d’autres aspects de l’amour. Mais étant donné que la majorité des gens souffrent en amour, et que j’écris pour eux, je pense que je trouverai encore des mots pour soulager leurs maux, pour qu’ils se retrouvent. Mais si jamais cela finissait par arriver, je serais en mesure de proposer autre chose au public. Accepteras-tu de raconter l’histoire qui se cache derrière l’une de tes chansons ? Je crois que si je le fais pour l’une, les autres seront jalouses. Rires. Bon, je crois que les musiques se racontent d’elles-mêmes. Elles sont très explicites en parlant des misères et des souffrances qu’on vit dans l’amour. Je n’ai pas besoin de raconter quoi que ce soit d’autre. Le nouveau titre parlant d’amour sur lequel tu travailles actuellement ? Rires. Oups ! Ça, je ne peux pas le dire, c’est une surprise. Mais c’est sûr qu’il y en a. Dans ce cas, quels sont tes plus proches projets ? Je ne sais par quoi commencer. Mais je pense à être plus présent chez moi. L’envie est que nous sommes plusieurs à vouloir revenir chez nous, et moi y compris. Il y a beaucoup de choses que je vais entreprendre. Mais le principal est un pas vers Haiti. Vers mon pays. Péguy F.C. Pierre peguyfcpierre@gmail.com
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Harmonik et Nu-Look à Café Trio le 29 décembre 2011
Dis donc! On s’arrache Arly!
Paris gagné Mac D. Tu nous a effrayé!
Nicky pose avec une créature exeptionnelle
s d r a w A e u q i s u M e é h p o r T i t ï a H le 30 Déc 2011 s a lm e D e d l a ip ic n u au Palais M Honheur et mérite à Wilson Jeudy
Honheur et mérite à Jn Claude Dérisier Zoom
Honheur et mérite à Sony Bèl Anfom
Honheur et mérite à Shalom FM
Honheur et mérite à Wesly St Fleur la Voix de l’évangile
The preacher’s
Les Séraphins du Seigneur
Valéry, Vilaire et Gethro The precher’s
Union des Frères et le Maire Wilson Jeudy
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Daniel Marcelin
un comédien, un père… Il vient tout juste de terminer les auditions qu’il fait passer aux jeunes qui veulent entrer au conservatoire. Il est dixhuit heures dix-sept. Quelques étudiants de deuxième année sont assis en cercle autour de lui. S’il y a quelque chose que Daniel Marcelin aime faire le plus, c’est de rester après les cours avec ses étudiants pour leur parler, leur raconter des histoires vraies ou des blagues qu’il invente sur place. C’est un rituel sacré ! Aujourd’hui, plus qu’avant, les moments passer avec Dane, parce que presque tout le monde le surnomme ainsi, sont précieux. Car depuis fin 2009, il est en tournée à l’étranger, notamment en Europe, dans les Antilles et quelques pays d’Afrique avec la pièce « Ayiti », qu’il a jouée ici, à la Fokal. Le 6 décembre 2011, il repart à Bruxelles pour jouer « Les pères ». Spectacle écrite et mise en scène par Julie Annen, une metteuse en scène suisse d’origine française qui vit actuellement en Belgique. En 1995, après avoir vu Daniel dans « Bruit » avec Albert Moléon, Julie a voulu absolument travailler avec lui. Aujourd’hui elle présente « Les pères ». Cette pièce est le témoignage des pères du monde entier. Pendant environ un an, Julie Allen a rencontré des pères de tous âges, de toutes cultures et de tous milieux. Elle a créé un spectacle avec ces paroles recueillies, ces paroles
drôles, émouvantes, mais parfois dures. « Ce qui m’a marqué, me confie Daniel, dans le texte de Julie, c’est que je ne me suis retrouvé moi-même tout particulièrement, mais je me suis retrouvé dans tous les personnages pères qu’elle a présenté. » Daniel joue avec deux autres comédiens : Achille Ridolfi, d’origine italienne ; puis, Anton Tarradellas, qui lui est d’origine catalane. Tous les trois, ils apportent un cachet particulier qui est leur culture, mais être papa c’est universel. Ils ont chacun neuf textes à jouer. « Mais il ne s’agit pas tant d’incarner des personnages, me précise Daniel, mais de porter la parole de l’autre, être le porteparole des pères. Vieux ou jeunes pères, passionnés ou détachés, présents ou absents, engagés, sévères, cools, divorcés, veufs, mariés, amoureux, bavards ou silencieux. Ils ont tous parlé, pleuré ou ri. Je regarde Daniel me parler de « Les pères », ce spectacle qui fait beaucoup couler l’encre des presses française et belge. Et je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ce cadre, ce comédien, ce père pour tous ses étudiants, une sentinelle aux portes des rêves, cet homme exceptionnel. Mais qui le sait ? En tout cas, pour ta prochaine représentation, je te dis merde, Papi ! Gaëlle Bien-aimé gaellebienaime@gmail.com
Cri de cœur de Stanley Georges Ce matin, j’étais dans un taxi qui m’emmenait à la ruelle Berne. Mais avec l’embouteillage sur Lalue, cela m’a pris un temps fou pour arriver à destination. Ce qui m’a donné le temps de découvrir une chanson, non, un cri de cœur pour dire mieux. Le chauffeur du taxi qui, comme moi, avait commencé à se lasser de ses animateurs qui n’arrêtait pas de rire dans une émission dont on ne comprenait absolument rien, avait changé de poste. Il s’est arrêté sur une station de radio qui jouait la musique « Kouri dèyè » avec la voix de Stanley Georges. Quel soulagement !, m’exclamai-je au fond de moi. J’ai pris plaisir à écouter Stanley dans cette chanson qui figure sur le tout dernier album de la formation musical « Nu krezi » dont il est l’un des lead vocal. J’ai écouté Stanley, comme si je découvrais pour la première fois cette chanson que j’ai écoutée tant de fois pourtant. Cette chanson qu’il a lui-même écrite. Je pense que s’il l’avait dit, personne n’aurait fait attention. Alors il a chanté. Il a chanté ces paroles qui lui viennent de si loin que même lui en est étourdi. Fatigué même. « Eske ou pa janm reve bonè ? Eske ou pa janm reve on moun ki fè ou santi ou gen valè ? Di m poukisa ou pa renmen tèt ou ?, demandait-il dans sa chanson. Et même s’il parlait à la troisième personne, j’ai pu ressentir dans son texte, toutefois composé de mots simples, toute la charge émotionnelle de quelqu’un qui sait de quoi il parle. Le cœur ne ment jamais. Il te trahit à travers ton propre sourire, tes larmes, ton art. Pour moi, l’artiste existe à travers son œuvre. L’artiste, c’est aussi celui qui a quelque chose à donner. D’une certaine façon, une création vient d’une nécessité de dénoncer ou de faire part d’un ressenti, d’un vécu. « W’ap kouri dèyè sa ou renmen an, l’ap kouri dèyè sa li renmen an, men STOP !!! ». Nombreux sommes nous à chercher l’amour là où il n’est pas. Alors j’ai tout compris, Stanley, tu en as marre tout simplement de courir pour rien ! Gaëlle Bien-aimé gaellebienaime@gmail.com
Une tradition qui rappelle
l’histoire
« Il était une fois des esclaves noirs, sur une île qui avait été colonisée durant plus de trois siècles, ont fait la guerre de l’Indépendance. Les Noirs n’avaient droit à rien, même pas à la vie. Ils étaient des esclaves, des bêtes, des choses. Les colons leur donnaient de quoi manger juste pour ne pas crever. Entre autres, ils n’avaient pas le droit de manger la soupe au giraumon. Qu’est-ce qu’elle avait de si spécial, cette soupe ? Ils n’allaient pas tarder à le savoir. Les esclaves se soulevèrent. Le 18 novembre 1803, l’île fut mise à feu et à sang. Liberté ou la mort !, criaient les esclaves en colère. Le 1er janvier 1804, les généraux proclamèrent l’indépendance. C’était donc la première république noire du monde. Cela a fait flipper les autres métropoles qui avaient asservi d’autres nègres sur d’autres îles. A nous la liberté !, criaient les guerriers en brandissant leurs machettes. À nous l’île ! Et où est donc cette soupe ? Maintenant que nous sommes libres, nous allons manger cette soupe ! Ils ont préparé la soupe au giraumon, ce plat qui jusqu’ici était réservé aux colons blancs. Depuis, à chaque 1er janvier, les nègres libres de cette île préparent la soupe. » Cette version de l’histoire, avec la soupe, n’est écrite nulle part dans les livres dans lesquels j’ai eu à étudier à l’école. Une version qu’on nous a contée et qui a traversé les siècles. Je me demande parfois si elle est vraie. Mais quand nos arrière-grandsparents, nos grands-parents et nos parents maintiennent cette tradition, la seule qui soit restée intacte, alors cela doit sûrement vouloir dire quelque chose. Aujourd’hui, un 1er janvier à l’haïtienne est un 1er janvier avec un bol de soupe au giraumon. C’est ainsi également dans les communautés haïtiennes à New York ou à Miami. Le premier jour de l’année, la soupe est servie. Ce n’est pas qu’une simple affaire de soupe. Ce n’est ni les vivres ou la quantité de viande qu’on y ajoute. Si on en croit cette version de l’histoire, manger la soupe veut dire qu’on est un peuple libre. Et à chaque cuillerée de ce liquide jaune et chaud, nous devrions nous rappeler qu’en ce même jour, nous sommes tous en train de manger le même repas, en souvenir de la même histoire. Même si aujourd’hui les Haïtiens aiment la soupe et la préparent religieusement en cette date. Beaucoup ne se souviennent plus de l’origine de cette tradition. D’autres ne l’ont jamais sue. Mythe ou vérité ? Je ne sais pas, mais je voudrais qu’elle fût vraie. Car à notre 208e année de peuple libre, nous mangeons encore la soupe. Pourvu que l’on n’oublie pas pourquoi cette fois elle nous est permise. Gaëlle Bien-aimé gaellebienaime@gmail.com
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4 janvier 2012 No 578