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17 janvier 2012 No 582
C’EST LEUR ANNIVERSAIRE
Insolite
États-Unis : Wikipedia ferme son site mercredi pour protester contre une loi
L’encyclopédie en ligne Wikipedia prévoit de fermer son site anglais mercredi en guise de protestation à deux propositions de loi du Congrès américain. Fait exceptionnel dans l’histoire du web relayé par Le Parisien. La version anglaise de Wikipedia va fermer son portail mercredi pour exprimer son désaccord contre une loi américaine anti-piratage susceptible de porter atteinte à la liberté d’expression selon Jimmy Wales, l’un des cofondateurs de l’encyclopédie en ligne. Ce dernier a annoncé lundi sur Twitter son intention de clôturer temporairement le site via un post adressé notamment aux étudiants : “ Faites vos devoirs de bonne heure !” La version française n’est toutefois pas concernée par ce geste d’humeur numérique.
Les géants du web face au législateur américain
Deux textes législatifs sont visés par Wikipedia mais aussi par les autres mastodontes du web tels que Google, Ebay, Twitter ou Yahoo. D’une part, la proposition SOPA - « Stop Online Piracy Act « - déposée à la Chambre des représentants et, d’autre part, le « Protect IP Act « examiné au Sénat. Ces deux lois ont pour objet de combattre les violations du droit d’auteur sur le Net. Mais pour Sue Gardner, citée par la même source, elles risquent de «compromettre sérieusement l’Internet libre et ouvert, notamment Wikipedia.» Une lettre ouverte écrite par ces piliers de la Toile a été publiée d’ailleurs en décembre pour exprimer leur opposition à la politique du Congrès américain sur cette question. Ces derniers considèrent même que ces propositions législatives sont semblables aux systèmes de censure en vogue dans des pays tels que la Chine, l’Iran ou la Malaisie.
Son contrat de mariage stipulera laUnefréquence de leurs rapports sexuels Anglaise sur le point de se marier hésite à accepter la demande surpre-
nante de son compagnon : inscrire sur leur contrat de mariage l’obligation de faire l’amour deux fois par semaine minimum. Lorsque l’on souhaite s’unir légalement avec son conjoint, il est assez embarrassant de devoir aborder la question du contrat de mariage. Cela peut paraître aux antipodes du romantisme… Un Anglais a cependant abordé la question sans complexe avec sa fiancée, mais il lui a proposé un contrat très inhabituel. Il veut que soit stipulé sur le document officiel le fait que sa future épouse et lui-même feront l’amour au moins deux fois par semaine, avec une exception si l’un des deux est malade ou absent. Désemparée, la femme a écrit au Daily Mail pour recevoir les conseils d’un expert en relations. D’un côté, la future épouse comprend son homme : «Ses dernières relations se sont terminées parce que les femmes avaient perdu tout intérêt pour le sexe», explique t-elle. Néanmoins, elle se demande: «L’amour ne devrait t-il pas être sans condition ?». Rowan Pelling, le conseiller interrogé, a d’abord relativisé la demande particulière de son compagnon en lui répondant qu’elle devrait être flattée : «Votre partenaire est obsédé par votre corps, pas par vos finances. Mais j’en conviens : un calendrier des relations sexuelles n’a rien de romantique. Il est effectivement intimidant de se dire qu’il faudra faire l’amour deux fois par semaine, quoi qu’il arrive, même si vous vous sentez déprimée, si vous êtes ménopausée, enceinte ou épuisée». Selon lui, la solution est de confronter son futur mari face à ses propres limites. «Demandez-lui comment il se sentirait si son drapeau était en berne et que vous le laissiez rapidement tomber». En outre, il explique que cette demande doit venir d’une souffrance encore douloureuse liée à ses relations précédentes. Si ses anciennes partenaires ne voulaient plus coucher avec lui, cela vient d’un manque d’amour qui a créé un sentiment de réjection chez l’homme délaissé. Mais malgré cette explication touchante, la demande en semble pas moins inélégante et déplacée au sein d’une relation amoureuse où devrait régner la confiance...
Paul El Sadate
né le 17 janvier
Mercredi 18 janvier
Morgan York (Artiste), Samantha Munba (Chanteuse), Jonathan Davis (Chanteur/compositeur), Dave Batista (Sportif ), Jane Horrocks (Actrice), Mark Messier (Sportif ), Kevin Costner (Acteur), Bobby Goldsboro (Chanteur), Constance Moore (Artiste), Danny Kaye (Acteur), Cary Grant (Artiste), Olivier Hardy (Comédien), A.A. Milne (Auteur).
Jeudi 19 janvier
Lima Soirélus (Journaliste), Shawn Johnson (Sportive), Trever O’Brien (Artiste), Jodie Sweetin (Artiste), Jenson Button (Sportif ), Shawn Wayans (Acteur/scénariste), Wendy Moniz (Actrice), Junior Seau (Sportif ), Paul McCrane (Artiste), Thomas Kinkade (Acteur), Katey Sagal (Artiste), Desi Arnaz, Jr. (Musicien), Dewey Bunnell (Chanteur), Robert Palmer (Chanteur/ compositeur).
Vendredi 20 janvier
Rob Bourdon (Musicien), Nicolas Pierre, Gary Barlow (Chanteur/compositeur), Anastacie Estime, Melissa Rivers (Artiste),Sindi Alexandre, Rainn Wilson (Acteur), Patchouko Medor, Paul Stanley (Musicien), Camille Junior Avril (Chanteur/compositeur), Ronald Osias, Dorothy Province (Actrice), Oberson Desir, Arte Johnson (Acteur), Edwin ‘Buzz’ Aldrin (Célébrité), Patricia Neal (Actrice), Huddie ‘Lead Belly Ledbetter (Musicien).
Samedi 21 janvier
Izabella Miko (Actrice/danseuse), Janessa Vicky Cenatus Bolane, Emma Lee Bunton (Chanteuse), Katia D. St Jean, Hakeem Olajuwon (Sportif ), Centre Presse Haïti, Robby Benson (Acteur), Geena Devis (Actrice), Mac Davis (Chanteur), Placido Domingo (Célébrité), Jack Nicklaus (Sportif ), Wolfman Jack (Artiste), Benny Hill (Comédien), Telly Savalas (Acteur), Paul Scofield (Acteur).
C’est aussi leur anniversaire
Lewis Moyson, Antoine Dadzie, Keyssie Nia Ambroise, Gmomix Pampibon, Mackenson Jean, Hmi Raprocher, Alourdes Desinor Frédéric, Baby Pétion, Mike Joseph Elizias, Naty Jean, Marjorie François, Béatrice Laporte. Pour insertion, envoyez un sms au : 37 98 43 11 Ou un courriel à : wendysimon1@gmail.com
Agenda du week-end Pour insertion Phone: 3922-3006 . E-mail : francoispiere54@yahoo.fr
MERCREDI 18 JANVIER 2012
-Du 11 au 25 janvier Eyes on Haiti photofestival (Place St Pierre, O Brasileira, Cafe des Arts, Karibe, Quartier Latin, Press Cafe, La Reserve, View, et les murs de la ville avec Rising Soul ‘Haiti’) Info : www.eyes-on-haiti.org -Du Mercredi 18 Janv- au Samedi 11 Février (Jacmel) Atelier des Grandes Personnes : Projet Kokenchenn E Potorik, fabrication et manipulation de marionnettes. Appel à candidature
JEUDI 19 JANVIER 2012
-JEDI MIZIK : Scène ouverte (IFH) -JEUDI DE LA DANSE : remercier, louer, témoigner, danser la vie (Espace
Lard, P-ville) Dès : 7 hres pm
VENDREDI 20 JANVIER 2012
-Du 20 Janvier au 28 Janvier : 6 ème Edition du Festival International de Jazz à P-au-P
SAMEDI 21 JANVIER 2012
-Tony Mix (Claranamar) -Wake Up, Jazz des Jeunes (Rendezvous 33) -‘Ambiance Folle’ (Tempo Plus, rue Panaméricaine # 36, Pétion ville) Info : 3467-1818 / 2940-0577 / 3554-9718 ou : @tempoplus.net -Animation à (Bato Baz, Le Vicomte, P-Ville) Adm : #30 ht ou 150 gdes Dès : 5
hres pm -Chaque Samedi, Show de Mode, Show de Danses, Animation Dj (O Brasileira, Social Club, 103, rue Louverture, Pétion-ville) Adm : $50 ht ou 250 gdes Info : 3610-9125 / 3922-0188
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17 janvier 2012 No 582
L’agenda de Péguy Il a bien fallu prendre une pause avec les sorties. En souvenir de nos chers disparus. Pour honorer leur mémoire. Pour remercier le ciel que nous autres soyons encore là. Mais, la vie doit reprendre son cours. Le boulot, les embouteillages, le stress, et surtout… les petits moments de détente que nous devons nous accorder pour garder la tête hors de l’eau. C’est ce qu’eux auraient voulu. Mercredi, comme d’habitude Kayel joue à Quartier Latin des 7 h p.m. Et pour retrouver vos bonnes habitude, vous avez qu’il vous faut réserver pour avoir une place de choix. Ce jeudi, Jean René Delsoin redémarre la série des Jeudis de la dance pour la nouvelle année sous le thème « Remercier. Louer. Témoigner. Danser la vie. Alléluia ! » L’admission est toujours a 1000 gdes et a 500 gdes pour les enfants a l’Espace LARD. 75, rue Clerveaux, Pétion-Ville. Pour info : 34 63 43 67 ; 25 12 15 55. Pendant que Ram vous attend à l’Oloffson pour sa soirée traditionnelle des jeudi soirs. L’ambiance sera chaude à partir de 9 h p.m. Et que l’IFH accueille en son Jedi Mizik. C’et comme de soirées Karaoké, ou vous pouvez chanter en amateur sans que vous ne soyez chahutés. Laissez-vous aller à cette première expérience ou cette habitude pour d’autres. L’heure : 6 h 30 p.m. Vendredi allez découvrir la délicieuse chanteuse créole Stevy Mahy à partir de 7h p.m. à O’Brasileiro. Pour son premier concert en Haïti, la Guadeloupéenne promet de vous délecter de tous ses tubes. A Ne pas ratez sous aucun prétexte. Et cette semaine, le grand rendez-vous est celui du Festival de Jazz de P-au-P. Alors, tout le week-end, amusez-vous a découvrir la musique du monde avec les groupes venant de Belgique, d’Allemagne, de Suisse. Samedi, au Parc historique, allez à la rencontre d’Angelika Niescer d’Allemagne, de Rubem Dantas d’Espagne à compter de 6 h. Et de Kephny, ce jeune jazzman d’ Haïti à Quartier Latin à partir de 8 h p.m. Dimanche au Karibe, notre jazziste haïtien préféré, Thurgot Théodat, performera sur la même scène que Batuka Samba Funk a 6 h. Alors soyez à l’heure. Peguy F. C. Pierre peguyfcpierre@gmail.com
Pour les abonnements : 2940-4848/2816-0222
Complexe Promenade, Pétion-Ville
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Z Z BU é n e R e n i Par Acel
Woy Woy se Knaval !!!
Le dimanche 15 janvier dernier, Port-au-Prince a salué les premières couleurs du carnaval. Couleurs ai-je dit ? Non c’était plutôt plusieurs disc jockey, et quelques bandes a-pieds de la capitale qui essayaient, tant bien que mal de tenir le coup et ouvrir comme le veut la tradition, les séances précarnavalesques. Pour ce premier lancement le champ de mars a accueilli quelques amants de la bonne ambiance et certains curieux qui n’ont pas pu résister à l’appel et à l’enthousiasme des DJs à travers leurs émissions de radio. Quelques invités – non pas surprises- étaient aussi de la fête, le black out, la désorganisation, le silence de certains chars et bien sur quelque tirs qui ont finalement eu raison de la petite foule têtues qui n’a pas compris que c’était dangereux de se tarder dans le noir avec le brouhaha qui régnait au champs de mars… Le premier signal a été donné, le carnaval est lancé espérons que l’ambiance sera différente a l’avenir et que le public assoiffé pourra
jouir pleinement de ces quelques jours de plaisir bien mérités. En attendant les rendez-vous officiels sont pour le 20, 21 et 22 février dans l’atmosphère saine de la ville des Cayes où, le carnaval battra son plein, on ose l’espérer.
6e édition du Festival International de Jazz à Port-au-Prince La 6e édition du Festival International de Jazz de Port-au-Prince se tiendra du 21 au 28 janvier 2012. Organisé par la Fondation Haïti Jazz, sous le haut patronage du Ministère Haïtien de la Culture et de la Communication en collaboration avec l’Institut Français d’Haïti et les ambassades d’Allemagne, du Brésil, du Canada, du Chili, d’Espagne, des Etats-Unis, de la France, du Mexique et de la Suisse, le Festival International de Jazz de Port-au-Prince (le PAPJAZZ pour les connaisseurs), accueillera des artistes d’Haïti et de 11 autres pays dont le Canada. Une conférence de presse a été tenu par les différents ambassades le lundi 16 janvier afin d’informer le public sur la programmation de cette activité que le ministre du tourisme veut désormais ajouter dans le cadre des grandes activités internationales.
Des livres qui ont marqué…
K’Libr « Ce que j’aime dans un bon auteur ce n’est pas ce qu’il dit, mais ce qu’il murmure. » Logan Pearsall SMITH. Né le 23 janvier 1981, K’Libr est diplômé en Sciences sociales à l’ENS. Il est étudiant en sociologie à la faculté des Sciences humaines et à une formation continue en histoire à l’UAG (université Antilles-Guyane). Il est aussi enseignant d’histoire, de géographie, et de philosophie. Tout en cumulant une formation en journalisme qui lui a valu un poste d’animateur de radio à RCH2000 pendant un temps, il est également acteur, producteur à K.O.Labo Recordz, parolier, rappeur pour Mystic 703. Et c’est en écoutant l’album « Knock out » qu’il a produit (tous les beats 16 morceaux, à part un seul, sont de lui) qu’il vient de sortir avec Ouragan qu’on peut mesurer combien son talent est grand, et combien il est éclectique.
Une société sans école, Ivan Ilitch
C’est à propos de la différence qui existe entre l’école de manière constitutionnelle et sa méthode de socialisation, et ce que l’école devrait être réellement. Je pourrais dire que ce texte m’a marqué dès ma première année en sociologie. Je devais travailler sur le texte dan le cadre d’un cours d’Introduction à la sociologie. L’ensemble des préconçues que j’avais concernant l’école en Haiti, le questionnement que je me faisais assez souvent sur quelle école pour quelle Haiti ? Après avoir lu ce texte, l’ensemble de ces préconçues furent chamboulés.
Société moderne, Alain Touraine
Politique économique, éducation, démocratie. Un ensemble de concepts
qu’il a essayé d’aborder dans le processus de modernisation des sociétés occidentales. C’est à peu près le même constat que pour le premier livre. Encore un texte international.
Le suicide, Emile Durkheim
L’emphase que l’auteur a mise sur les maux de la société
La montagne ensorcelée, Jacques Roumain
Ce livre traite de la mentalité rétrograde, un des facteurs du sous-développement haïtien. Mais un regard en profondeur révèle un ensemble de particularités propre à la culture haïtienne. Cela a éveillé en moi intérêt et curiosité de recherche sur la différence entre superstition, vaudou, et maléfice.
Zoune chez sa Ninnnaine, Justin Lhérisson
Là, on voit l’autoritarisme dans le contexte historique de l’époque par le personnage du colonel Cadet Jacques dans sa perfidie, sa masculinité, etc. Également, ce texte a un côté très hilarant, pour ne pas dire carrément comique. Péguy F. C. Pierre peguyfcpierre@gmail.com
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CARNAVAL ! CARNAVAL ? Le coup d’envoi a été donné dimanche, dans la zone métropolitaine, des milliers de personnes ont donc investit les rues pour jouir de la première soirée d’ambiance pré-carnavalesque l’engouement a été au top, les interrogations aussi. Le son est fort, inhabituel, périodique. Les bruits qui l’accompagnent sont des voix joyeuses de personnes, impatientes, qui ont l’air d’attendre ce moment depuis un an. Des jeunes, des adultes, des enfants eux, en quantité minoritaire, des filles aux pantalons écourtés qui mettent en évidence des jambes multidimensionnelles, des corps à moitié nus, des nouvelles coupes de cheveux, des slogans sans cesse présentés dans notre lexique des bredjenn, voila outre que la décoration de chars et de stands ce qui a attiré ma curiosité des les rues dimanche. Il n’y avait pas eu de rendez-vous proprement dit, contrairement aux années précédente, en tout cas, je n’ai aucunement entendu les responsables lancés la période pré-carnavales que, mais le magnétisme de la plus grande fête populaire du pays, la soif de réjouis-
sance des gens, ont attiré des milliers de personnes sur les parcours habituels de la zone métropolitaine. A Pétion-ville, Muncheez reste la référence, une décoration bien faite avec les noms de nouveaux sponsors, de jolies filles avec leurs seins au balcon, une sonorisation satisfaisante, retiennent accrochées la foule immense. Dans des points stratégiques, la présence policière est imposante, dans la foule, certains de ces hommes en uniformes patrouillent, ils ramènent l’ordre, des fois par des procédées un peu trop sévère, comme un abus de pouvoir décrié par des victimes. En tout cas, la police n’a pas été la seule à jouer sa partition, Dji mix the funcky, a depuis son char, crée une animation mi-figue, mi-raisin avec pourtant des hits du moment qui emballent. Rien à reprocher à son char, le Dj a cassé trop souvent le rythme avec le jingle publicitaire de son commanditaire. Il aurait par contre mieux fait de mixer le jingle et le rendre agréable. La foule a dansé de toute la sueur de son corps, des gens ont suivis un parcours rudes, truffés d’égouts à ciel ouvert, en faisant attention à ne pas y tomber.
Pas mal de musiciens de groupes très connus, ont été reconnus dans l’ère du Muncheez, la majorité de ceux qui nous ont donné leur point de vue, n’ont pas caché qu’ils sont perplexes sur la tenue du carnaval aux Cayes. Certains ont avoué carrément qu’ils ne sont pas censé faire une meringue, l’enjeu n’est pas de taille, le parcours non-intéressant, d’autres n’écartent pas la possibilité d’être en studio pour la circonstance, sans pourtant montrer d’attente, et de désir d’animer un char. Cette période pré-carnavalesque lancée dimanche, peut être un pion important à utiliser par les organisateurs pour drainer la grande foule aux jours J. Le public a montré son attachement au carnaval de son pays, certains commanditaires manifestent déjà leur envie de profiter de cette période, les médias commencent à en parler, il revient alors aux responsables de vendre les atouts du site hôte, les Cayes. Plésius Junior LOUIS (JPL 109) junior.jpl007@yahoo.fr
MmixX HIT MAKER
Son nom le précède ; sa réputation est presqu’inégalable dans son domaine d’évolution ; il n’y a pas un rappeur qui ne se sent pas honoré d’avoir travaillé avec lui ; au moins trois sur cinq de ses productions sont des hits qu’on écoute sur les ondes. MmixX est un nom et une vibration qui plait et que Ticket présente dans ses colonnes. Il est cool, simple et a l’allure d’une personne sans complexe qui crée au rythme du va-et-vient des artistes qui se bousculent dans son studio. Ses derniers hits sont sur toutes les lèvres, ils viennent d’un artiste très connu, d’un autre qui émerge, ou d’Izolan qui a fait de lui son producteur favori. MmixX est le producteur de LES GRANDS DOSSIERS, la musique à succès de Blaze one qui défraie les chroniques, une sorte de murmure musicale, une complainte sociale, sur laquelle il s’est donnée à fond. MmixX est né Marc-Arthur Desjardins Fils, un 5 janvier à la rue Chavannes. Fils de Marc-Arthur Desjardins et de Rosette Gabrielle Desjardins, il hérita de son père, ancien collaborateur de DP Express, et du Skah Sha #1 entre autres, son premier studio à la rue Chavannes, dans l’ancien
bâtiment de la radio Caraïbes FM, où il occupait le poste de metteur en ondes. Là, il gravit les échelons et acquiert l’expérience qui le transforme en Dj. Après ses études classiques, il se passionna pour les sciences informatiques et décroche son diplôme à l’INUQUA. C’est à compter de cet instant que son père lui avait remis la clef du studio que selon lui, des aigris ont malheureusement réduits en cendres le 3 novembre 2008. Une date qu’il se rappelle amèrement. Marc-Arthur est reconnaissant, il se souvient que c’est Fred Hype qui l’a initié dans la production de beat pour les groupes : « J’étais Mmix le dj à mes débuts, mais, pendant quatre ans, Fred m’a fourni toutes les notions de base, c’est à partir de là que je l’ai rejoint à Barikad Crew (B.C). Puis, j’ai compris, que produire des beats est plus rentable que tout ce que je faisais avant, je m’y suis alors lancé. » continu-t-il. Son beat de lancement, le tout premier de sa nouvelle carrière, a été un gâchis total, une honte de laquelle il ne parle qu’en riant : « C’était ma toute première, je l’ai réalisé en 2001 pour le groupe Voix L, mais n’en parlons pas..(Rires).» Les succès
survenu avec l’album ‘’Fèmen bouch ou’’ et le mix tape ‘’Bri kouri’’ de Izolan, ainsi que ‘’Men nonm lan’’, le premier album de Fantom sont beaucoup plus légers sur ses lèvres : « Je préfère parler de mes productions favorites telles : ‘’Arestasyon’’ et ’’ Fèmen bouch yo’’ de Izolan,’’ Real Ganster’’ de P-jay, ‘’Jere frèch ou’’ d’Anbasad Camp… » MmixX est un businessman, il a monté sa propre affaire à la rue Monseigneur Guilloux, là, en terrain neutre, il produit des artistes sans faire attention au couleur de foulard, il produit des groupes de toute tendance, tout en continuant à gérer une des cellules du R.E.D studios, le studio de Barikad Crew (B.C) dont Fred Hype est à la tête. Il est aussi le nouveau producteur et responsable de la branche technique sur le plan locale de RKM recordz, le label qui a produit G-Bobby et P-Jay. A son studio du centre-ville, dans la salle d’attente, le va-et-vient crée un
brouhaha que le jeune entrepreneur essaie d’ordonner : « Je reçois pas moins de cinq ou sept groupes par jour pour deux heures par séance, c’est fatiguant, mais c’est ma passion. », la rentabilité est comptée parmi ses motivations, il ne lui suffit plus de faire des beats, de produire des artistes, mais la production musicale est son gagne pain, son studio est une importante structure qui lui rapporte: « Mon studio gagne entre vingt-cinq et trente mille gourdes par jour. Je n’ai pas à me plaindre.» Très occupé ses derniers à travaillé sur le prochain album de Barikad Crew et sur les projets personnels de pas mal d’artistes, le plus en vue des producteurs du moment va reprendre le projet d’album de Marco, avant de se consacrer vraiment à son mix tape. Plésius Junior LOUIS (JPL 109) Junior.jpl007@yahoo.fr
13 17 décembre 2011 janvier 2012 572 No 582
Spectacle/Coeur de femme
Entre elles et moi...
Direction musicale-Fabrice Rouzier
En deux heures et quelques minutes, il a plu des étoiles au Parc Historique de la Canne à Sucre. De belles et de jeunes étoiles produites par Yole Dérose lors du spectacle « Haïti coeur de femme ». Récit.
Guitare 2 -Junior Dorcéus
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Piano-Paul Sené Maitre de chant et guitare -Nucky Chris
Basse -Josué Nazaire Tambours -Arius/Jackson Filles du soleil- Sayla Edmé, Jennifer Castil Femme Soleil - Ranya Dérose Femme (texte d’introduction)- Savannah Savary Texte documentaire -Yole Dérose, Clarens Renois Montage -Sandra Duvivier Graphiste -Ricot Louis Logistique - PDG Communication, le production Yole Dérose Sonorisation- Sonomix Assistant éclairagiste -Henry Célestin Projection - Alain Paret Studio - Patrick Audan
A
u parc, ce n’est pas la foule des grands jours pour la deuxième représentation du spectacle « Haïti coeur de femme », le dimanche 15 janvier 2012. Le public, sélect, tranquille,sous un ciel partiellement dégagé, attend. Le décor et l’espace scénique alliant nature et majesté vibrent avec le dieu soleil, Râ. Il trône, tout jaune. C’est énergie, foi, culture et vision de la vie, de la vie des Taïnos. Sans mots, sans musique, ça situe, raconte avant le début d’une pluie de fleurs, d’une pluie d’étoiles produite par la fée Yole Dérose, veuve du mythique Ansy. Les notes, sous la direction d’un virtuose, Fabrice Rouzier, se répandent. La magie prend corps. Les individualités, au service du collectif, s’effacent. Elles portent des noms de fleurs, anthurium, lys, marguerite, bougainvillier, hibiscus, belle-de-jour, callas, rose, orchidée, tournesol, et d’un oiseau, l’oiseau du paradis. Paradis, c’est lumière, félicitée. Mais, en Haïti, paradis perdu, chaudron bouillonnant, éclipse quasi permanent pour l’espoir, les onze chantent « Limyè » de Manno Charlemagne. Cris de douleur. Cris de femmes : « Ban m yon ti limyè souple pou m ka wè, pou kisa nèg pa ka manje, pou kisa se nèg yo fè sot pou kisa yo mande lanmò. » L’attente n’est pas l’option. Risquer de passer sa vie dans une salle d’attente non plus. Frisson. Silence. L’action, une obligation parce que la manne ne tombe plus du ciel. Conscience. Des yeux de l’assistance, cavaleurs par obligation, sont illuminés par les costumes signés Madeline Ledan, le maquillage fin, trace de Florence Ledan et de Maïkadou. Les regards s’accrochent et décrochent. L’infidélité, les coups de coeur sont acceptés tant les chanteuses sont douées. Les lèvres noires, la sensualité de Tamara Suffren captent. L’énergie de Rutshelle Guillaume émerveille. Le collectif n’en souffre pas. Vraiment pas. Le talent plus que confirmé de la merveilleuse Rénette Désir, l’aisance, la sûreté de Nadège Dugravil ne prennent pas ombrage. Stéphanie Bigord, Donaldzie Théodore, la pétillante et alerte Annie Alerte, Bendigina Michaud, Alexandra Cétoine, Marodie Pierre et Exeline Belcombe bouillonnent. Ces femmes ont de la force. La chanson de l’inoubliable Martha Jean-Claude titrée « Nou gen fòs », un bon moyen pour le dire. Sur la scène, toute la complicité de ces jeunes femmes éclate. C’est une constellation de sourires, de beautés, d’envies. D’envie de vivre, d’envie de dire, d’envie de « conta-
Peinture sur corps- Kristine Ledan Photographe -Patrice Dougé
miner » d’amour un public conquis. Déjà conquis, réceptif et participatif quand des refrains de hits de Beethova Obas « Rasanble », de « Ayiti mwen renmen w » de Lionel Benjamin, d’un « Nou vle » de Ansy Dérose sont chantés. L’amour du pays, malgré les douleurs, les errements, est fort. Très fort. Aussi fort que le désir d’inverser la tendance, de sortir du cercle vicieux de l’échec. Le cercle vertueux est l’idéal. Le choix des chansons est politique. Les artistes, âmes d’un pays,disent. Les danseuses de Jean- René Delsoin, dans « Ibo lele », musique de Jephté Guillaume, sont aquarelles, colombes. Elles sont bonnes. Elles assurent. Grâce des mouvements, maîtrise dans l’exécution de la chorégraphie avant le récital succulent de la pianiste japonaise Yayoi Ikawa, invitée à ce spectacle comme la diva Emeline Michèle, une grande soeur. Longue robe blanche, bouche s’ouvrant sur deux rangées de perle, Emeline, chez elle, est aimée. Elle le sait. Avec honneur, respect, révérence, celle qui est amoureuse de sa terre et du café chante « L’odeur de ma terre ». Elle rend hommage à Toto Bisainthe, celle qui l’a inspirée avant de devenir chanteuse. Morceau d’histoire, bout de confidence. Celle qui porte le nom d’un archange interprète, va plus loin dans le culte de la mémoire de Toto Bisainte. Elle chante « Poste Marchand ». La chanson n’a pas de ride. Pas un seul malgré les décennies. L’histoire d’amour classique entre deux personnes n’appartenant pas à la même classe sociale est « poésie nostalgie ». Amour flamme qui finit par un
enfant parfois non désiré. Peinture d’une époque. « Latibonit », chanson de notre folklore est toujours aussi émouvante. « Solèy malad, solèy mouri...se dilere sa pou m antere solèy. » Non, il n’y a pas d’enterrement en perspective, mais passage de témoin. Emeline, comme une grande soeur bienveillante, présente les onze fleurs comme les étoiles de la chanson haïtienne de demain. « Tu n’as pas tort Emeline, l’avenir est assuré », commente Nathalie Cardichon, une complice de Rutshell, elle aussi amante de la bonne musique. Carole Demesmin, Yole Dérose, Ti Corn, Manzè, Lunise peuvent être tranquilles. La relève existe, ajoute-t-elle, coffret des 65 chansons de Ansy Dérose et cup de « jus kann » posés sur sa table alors que le
spectacle tire à sa fin sur cette invitation du magistral Clarens Renois à partir avec ces chanteuses, ces fleurs... Dans nos coeurs bien entendu, plaisante le maître de cérémonie, sachant peut-être qu’entre elles et moi, entre elles et le public, c’est une belle page d’une histoire d’amour qui s’écrit... Roberson Alphonse ralphonse@lenouvelliste.com
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Tokay
Le groupe à tendance racine « Tokay », qui a toujours fait bonne figure dans le carnaval haïtien, est de retour. Cette année, ce groupe nous offre une meringue carnavalesque intitulée « Tolalito ». Le morceau parle des promesses auxquelles les politiciens haïtiens ne sont jamais fidèles. Avec un lead vocal assuré par Jean-Benoît Dufresne (Janjan), on espère que le groupe aura assez de groove pour satisfaire le goût de ses fans.
G-Dolph
Le fameux beatmaker G-Dolph et son groupe Suspens lancent leur meringue carnavalesque 2012 intitulé “Chawonn”. Avec ses slogans “Rabòday” très épicés comme « Kay Lambert Bleu », « Tèt kale wòz », qui ont dans un laps de temps déchainé la passion chez un bon nombre de jeunes, G-Dolph promet de faire savourer de bons beats. Une très bonne nouvelle pour les fans du « Rabòday ». Nap tann bon beat …
Chachou Boys
Chachou Boys, comme “King Posse”, est considéré comme étant un “djaz kanaval“. Depuis leur meringue intitulée “A La Queue leu leu”, qui a provoqué la joie de ses fans, le groupe de Chamy M, de Dedjy Love et de Ricardo ne lésine pas sur son apport à ces trois jours de détente. Cette année ils nous offrent “Tout Moun Gaye”.
Premier dimanche pré-carnavalesque
Ce dimanche 15 janvier écoulé, l’ambiance carnavalesque a démarré avec beaucoup de chaleur. Avec un Dj Fanfan toujours aussi hot, les mordus du carnaval
Les méringues
carnavalesques 2012 Les groupes musicaux ne sont pas légion à lancer leurs meringues carnavalesques. Mais l’ambiance commence bien à se faire sentir. Tokay, G-Dolph, Chachou Boys soumettent leur produit respectif à l’appréciation du public haïtien. ont déroulé les chainons d’une bonne partie de plaisir. Depuis la Star Mart de Turgeau en passant par l’avenue John Brown, jusqu’au fin fond du centre-ville « Dj Fanfan tap fann moun ». La bonne sonorisation qui est un élément majeur dans la gestion de foule dans un parcours carnavalesque, lui a sans doute octroyé gain de cause sur ses homologues Valmix, Tony Mix (considéré par plus d’un, comme étant le Dj du moment) et autres. Depuis la route de Bourdon on pouvait se faire une idée de la situation. Cependant on a constaté une baisse de régime du côté de Tony Mix, comparativement à l’engouement qui accompagne ses slogans tant à la radio que dans ses animations dans les clubs. La sonorisation laissait fort bien à désirer Tabou Band, un band venu de Christ-Roi, s’est mêlé de la partie. Suivi par une avalanche de fans, depuis la rue Mayard (Christ-Roi), le band a surchauffé l’atmosphère tout le long de son parcours. Pour une première
participation, Tabou Band a bien joué sa partition. Au son des cornets, des caisses et des flûtes, joués avec tant de dextérité, tout le monde a pu piocher un bon moment de plaisir. Pour un premier dimanche pré-carnavalesque, le public s’est réjoui jusqu’à l’ivresse comme pour s’affranchir des souvenirs poignants du 12 janvier. Ticket Magazine vous tiendra informés de tout ce qui a trait aux activités carnavalesques cette année.
Knock out un “must” dans votre discothèque
S
ur la pochette il est marqué : « Knock out, duo hors catégorie ». Et c’est vrai qu’il l’est. Les beats ? Très originaux. L’harmonie ? En parfaite symbiose. Quant aux textes, ils sont tous recherchés. Rien n’est laissé au hasard, et celui-ci arrive à point nommé. Parce qu’on commençait à en avoir marre d’écouter que des textes polémiques entre les groupes rivaux. De le dire c’est peu. Il faut encore l’écouter pour le croire. Cela tombe bien, parce que l’album est dans les bacs, chez les disquaires, depuis le 7 janvier. Personnellement, je pense que depuis « Goumen pou sa w kwè » de Barikad Crew, rares sont les groupes et artistes qui se sont donné la peine de proposer aux fans de rap, et même à ceux qui ne sont pas adeptes de ce rythme, un produit ‒ disons plutôt un disque ‒, aussi fini, aussi bien travaillé. K’Libr et Ouragan ont réussi là un travail de titan. Gigantesque. C’est sans doute pour cela qu’ils ont mis autant de temps avant de sortir l’album « Knock out », alors que le duo Eud/Ded Kra-z gagnait de plus en plus du terrain. Car on sait que pour des besoins et des stratégies commerciales, Mystik 703 s’est scindé en deux duos ; quand bien même Eud et Ded Kra-Z chantent sur l’un des titres (N ap fè l pou yo) de l’opus. Et les deux marchent bien, avec leur originalité, leur répertoire, leur public cible, leurs grooves propres, etc. Pour ce qui est de « Knock out », le mélomane prendra plaisir à auditionner le disque. De On Milyon ‒ texte dans lequel K’Libr et Ouragan signifient que oui, ils veulent des millions, mais pas à tout prix. Pas en sacrifiant des gens sur leur passage, ou en ayant que des clowns et des marionnettes dans leur entourage qui acquiescent tout ce qu’ils disent et font ‒, à Ma Dope (chanté avec la voix de Ansy Dérose), en hommage à une femme que tous rejettent et dont Ouragan en fait sa dope ‒, en passant par le fameux Bezwen Zo ‒ avec des métaphores superbement recherchées et plein de néologismes ‒, je dirais sans exagération que chaque morceau est un tube. Toutefois, certains sont plus évidents que d’autres. Il y en a qu’on appréciera
d’entrée de jeu comme le premier morceau « Pran plezi w pou viv », qui rappelle un peu « Jwi lavi w » de BC. Si le second est une annonce prémonitoire du grave accident qui coûta la vie à K’Tafalk, Dade et Deja Voo, le premier est un hymne à la vie, rappelant combien cette dernière est précieuse, qu’elle vaut la peine d’être vécue, mais bien ! Viv lavi w jan santi l frè mwen Sèlman fè sa byen Pran plezi w pou w byen viv sè mwen Sèlman fè sa byen Pou w pa regrèt demen Et pour ce titre, les gars ont su faire un choix judicieux quant à la voix qui les accompagne pour le refrain. Celle de Ruthshelle Guillaume, une superbe voix à découvrir et qui fait de plus en ses preuves. Bien sûr, ils ont chanté « We win », afin de bien dire à tous que c’est leur moment. Qu’ils ont travaillé pour être là où ils en sont, et que c’est à considérer. Cependant, il aurait été préférable que le temps écoulé entre chaque musique soit un peu plus long. Parce qu’après chaque texte, on aurait aimé reprendre son souffle, méditer sur les textes, sur le sens des messages qu’ils portent. Car tellement de choses y sont soulignées ! Des choses qui interpellent la conscience, rappellent nos origines africaines, honorent nos femmes, notre culture, invitent à s’ouvrir sur le monde… Malheureusement, quand on sait le goût des Haïtiens pour les textes faciles, on espère que cet album sera reconnu à sa juste valeur, et aura la place quelle mérite : parmi les disques les plus écoutés dans notre line up. Morceaux phares : Duo hors catégorie, Bezwen zo, On milyon, Pran plezi w, We win, N’ap fè l pou yo, Son du Nago… Enfin ! Ils le sont tous, mais à vous d’en juger. Péguy F. C. Pierre peguyfcpierre@gmail.com
Lord Edwin Byron lordedwinb@yahoo.fr
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Un geste très touchant entre Luck Mervil et J. Perry. Awww!
Jean Jean Roosevelt était à la hauteur de la soirée. Sobrement vêtu, sa prestation n’est pas passé inaperçue.
Luck Mervil, Jean Jean Roosevelt et Wanito au KARIBE 13.01.2012 Wanito, avec son langage désormais familier, a encore fait des heureux!
Le gâteau de Hugline de Dream Promo qui fêtait ce soir là!
Le Dj qui animait la soirée
Luck Mervil, Jean Jean Roosevelt et Carl Fred. La soirée était belle messieurs! Carl Fred Berhmann fait de Wanito son petit protégé
Valéry Vilain (à droite) et une amie
Chhhhhhhhheeeeeeezzzzzzzz!!!!
Valérie Marcel en compagnie de Nadine Stephenson et une amie
Michaëlle Jean (à gauche) était venue supporter la musique haïtienne!
Les hommes aussi avaient de la classe pour la circonstance!
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Knock-O Un duo hors-caté
Parfois dans la vie, il est primordial que sur le lac des pensées de chaque personn durée indéterminée et par lequel chacun des battements du cœur de cet individu bum que caressait le couplet des rappeurs K.libr’ et Ouragan a été matérialisée le réalisé son spectacle dénommé « The Label » au club Mango Lounge. Depuis, le d leur travail, l’album K.O (Knock-Out, K.Libr’ et Ouragan ou K.O. Labo Recordz). U de fans avant de recueillir plus d’un million de gourdes. Rencontre avec K.Libr’ et K.Libr’ et Ouragan, quoi de neuf ? K.O : Nous savons tous que le travail de ce magazine est incomparable dans le milieu culturel et nous profitons de ce moment pour lui souhaiter une bonne continuité. Pour ceux qui ne sont pas au parfum, officiellement, le laser « Knock-Out » est sorti de nos tiroirs le 4 décembre de l’année dernière au club Mango Lounge. Ce fut à l’occasion de la grande première de « West-I Entertainment » via son programme dénommé « The label ». Depuis cette date, nous avions organisé à peu près une quinzaine d’évènements autour de l’opus, des spectacles et autres. Nous avions déjà été au Parc Midoré, à Saint-Marc, Petit-Grôave, à Carrefour, Vivy Michel, Jacmel, à Bamboulinos et autres. Le disque comporte 15 musiques. Nous n’avions pas voulu que l’album soit trop radin, trop chiche. A un certain temps, ce disque tombera en désuétude vu que des sujets ne seront plus de rigueurs. Il nous fallait éditer des réalités telles ceux que nous chantons dans : « Tous les mêmes » (Feat Eclektik), « Boutèy anlè » et autres. 15 tracks pour un laser est la preuve que l’album disponible d’un nombre de morceaux acceptables. Pourquoi avoir choisi d’intituler l’album K.O. ? Nous avons plusieurs facteurs nous permettant de justifier le titre de notre produit. D’abord, nous nous trouvons dans l’obligation de vous faire une esquisse de l’histoire : dès que vous voyez le sigle K.O., cela renvoie directement à l’acronyme de nos noms de scène, K.Libr’ et Ouragan. Ensuite, en langage universel, K.O. est un diminutif de knock-out. Depuis 14 ans nous caressons le rêve de sortir un produit en duo. Priorité a toujours été accordée à notre groupe Mystik 703, mais cela n’a pas détruit le rêve qui occupait notre matière grise. Nous n’avions cessé de croire dans l’ensemble qu’est notre formation musicale puisqu’avec elle, nous avions toujours su que nous pouvions arriver à nos fins. Ensuite, notre disque est ainsi dénommé pour dire à tout un chacun que dans le chaos de la musique haïtienne, nous apportons un « crash » et mettons une fin à bien des choses. Avec l’ancien système, notre laser Knock-Out est une sorte de rupture dans l’unique optique de faire de nouvelles propositions. Avec votre philosophie, quelles ont été les incompatibilités de ce dit ancien système ? Sur le marché musical haïtien, la quasi-totalité des acteurs jouent leur « do » et nagent à fond dans une médiocrité généralisée. Encore plus loin, nous avions remarqué qu’il n’y avait pas de cohésions entre l’ensemble des particules de notre marché. De notre côté, il nous incombait de venir avec une nouvelle formule, une autre façon de faire de la bonne musique et de la vendre, une autre façon de permettre aux mélomanes avérés de comprendre ce qu’est le rap haïtien, que ce soit au niveau du rythme et des textes. Une autre façon de voir les choses, quoi ! Nous ne vivons pas à Hollywood, non plus dans les grandes villes des Etats-Unis d’Amérique alors, il nous parait assez superflu de regarder combien d’autres acteurs du rap haïtien aimeraient que les consommateurs avalent n’importe quoi. Le rap exige que ses adeptes soient sincères, dans ce cas, il est important que le message véhiculé dans l’écrit de chaque rappeur rime avec son mode de vie. On chante sa réalité quotidienne, son vécu, et non ce que l’on a jamais connu. Du projet à sa matérialisation, quelle a été la première phase ? Le premier pas de notre projet n’a été autre que la sortie de notre démo de trois titres : « Bezwen zo », « Boutèy anlè » et « Who am i ? ». L’idée d’accoucher ces titres assiégeait nos pensées depuis le mois de novembre de l’an dernier. Nous avions voulu avoir une idée nette de la situation sociopolitique du pays. Les vagues des conditions politiques avaient drainé un climat de doute et d’incertitude. Mon collègue Ouragan avait écrit le track « Who am i ? » depuis des lustres et ainsi, je me trouvais dans l’obligation de composer d’autres titres pour compléter notre démo. De la démo à l’imbrication (des autres morceaux) qui a donné l’album, la conjugaison de notre potentiel a porté fruit. Quoique le poids des séquelles de l’évènement meurtrier du 12 janvier 2010 nous coupe le souffle, nous nous sommes battus du bec et des ongles pour la réalisation de notre disque et la satisfaction des fans. Durant le
mois de février de l’année dernière, nous nous sommes donné à fond au projet vu l’ampleur de la demande du public. Et voilà, K.O., le duo hors catégorie et l’album sont à la portée de tous. Les difficultés qui vous obstruaient la voie ? Au départ, la situation nous paraissait assez facile. Mais quelques mois après, tout a changé. A dire vrai, l’enregistrement de cet album nous a été une chose aisée, parce qu’Ouragan et moi partageons une proximité de fonctionnement. Entre nous la symbiose a été automatique, nous avions grandi ensemble, le studio dans lequel nous avions travaillé (K.O.LABO) est à quelques pas de chez nous. Côté énergétique et talent, notre niveau a décuplé et les auditeurs de l’album peuvent en témoigner. Si cela dépendait uniquement de nous, l’album aurait été disponible depuis un bail vu qu’on a fait notre part afin de parfaire le produit et de le raffiner dans une dimension extrême. Rien que dans un mois on pouvait terminer l’album avec encore plus de musiques. Les problèmes nous ont acculés dans la phase finale de Knock-Out. Pour arriver au niveau de son édition, les difficultés budgétaires nous donnaient du fil à retordre. Dès le départ on avait charpenté un bon canevas muni d’un bon budget sous la signature de l’excellent comptable de mon confrère Ouragan. Ensuite, la congestion de la période de fin d’année ne nous facilitait en rien la tâche. Beaucoup de nos atouts qui répondaient à nos lois de probabilité ont changé selon le moment et nos attentes. Cela a créé un total déséquilibre qui nous a forcés à repenser notre budget, à réitérer nos demandes et à (re)visualiser des choses déjà dites. A la sortie de Knock-Out, nous n’avons même pas encore amassé 50% de ce qu’on espérait. Cela ne nous dérange pas trop puisque nous savons qu’il vaut mieux être seul que d’être mal accompagné. Nous tenons à nous excuser envers ceux qui n’ont pas encore eu la possibilité de trouver l’album. En Haïti, nous évoluons dans une industrie musicale qui végète à l’âge de la pierre taillée. Contrairement aux autres marchés, la majeure partie des artistes haïtiens sont non seulement les compositeurs mais ils sont également les managers, les distributeurs, les publicistes, les relationnistes et autres. D’où est venue la muse de chacune des morceaux Knock-Out ? La manière dont nous traitons la thématique sur chaque morceau de ce laser pousse certains à marteler que Knock-Out n’est pas un produit haïtien. De l’avis d’un sociologue, le sous-développement du peuple haïtien a une dimension culturelle profonde. Est-ce pour cela qu’il parait autant difficile de l’éradiquer. Les grandes métropoles ont systématiquement poussé nous autres
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Out égorie
ne flotte la barque d’une ambition ou d’un rêve. Un désir qui est échelonné sur une u le rapproche de son objectif. Dans cette même perspective, l’envie d’accoucher un ale 4 décembre de l’année dernière. A cette occasion, l’ensemble West-I Entertainment a duo K.libr’ et Ouragan n’a cessé d’organiser une série d’évènements autour du fruit de Un projet prometteur via lequel ses géniteurs comptent rassembler plus d’un million t Ouragan qui répondent à nos questions. Haïtiens à déprécier, d’une manière intrinsèque, ce que nous avons comme capacité, et d’autre part à ne plus cultiver la confiance en-soi. En revenant de SaintMarc après une prestation, des gens ont bloqué la route sous prétexte que les autorités étatiques devaient ériger quelques ralentisseurs sur la route. Ils n’ont pas mis dans leur matière grise qu’ils pouvaient eux aussi les dresser. Poser des obstacles au déroulement du transport public ne les avancerait en rien. Tout cela est pour expliquer que la perte de ces valeurs systématiques ou cette dépréciation issue des grandes métropoles diminue notre confiance en soi. Ce que Dug-G fait, ce que nous faisons au sein de K.O. et autres vaut mieux que ce que peuvent voir des gens. Nous véhiculons nos messages avec l’Haïtien qui est en nous. Nous accouchons des œuvres monumentales qui se détachent du canevas traditionnel et qui parfois vaut mieux que les produits de l’étranger. Il suffit que l’imagination, la sensibilité et l’intelligence soient réunis pour qu’il y ait créativité. La poésie est cosmopolite et elle est comme un parler imagé, et nous savons tous qu’image rime avec tout ce qui fait partie de notre environnement. La musique haïtienne ne devait pas être enfermée derrière les barrières culturelles, linguistiques et promotionnelles. A l’instar des autres langues, nous pouvons vendre notre musique avec notre vernaculaire. Notre minutieuse observation sociologique, l’expression de ce que nous ressentons, nos visites dans tous les genres de quartiers ont caressé notre muse et ainsi, ces morceaux ont vu le jour.
dent ce que ces Blancs sont venus faire dans le pays tandis qu’ils ne se mettent pas dans la tête que ce dit « Blanc » pourrait être haïtien.
A ce rythme, quels sont les caractéristiques d’un produit typiquement haïtien ? Il faut que ce produit traite de la réalité haïtienne et soit chanté par un Haïtien. Il n’est pas obligatoire que ce produit soit accouché sur le territoire national ou qu’il soit chanté en créole. Le fait qu’un sujet est chanté par un Haïtien et dans la réalité permettra au produit d’avoir l’étiquette d’Haïti automatiquement. La différence qu’il y a entre PNB (Produit National brut) et PIN (Produit Intérieur Brut) : ce que font les Haïtiens de la diaspora, pourvu qu’il reste haïtien, même si ces derniers ne sont pas dans le pays, sera davantage appelé PIB en Haïti. Par exemple, le chanteur Luc Mervil fait de la musique haïtienne peu importe qu’il ne réside pas sur sa terre natale. Les lois de la fiscalité française ont obligé Johnny Holiday à résider aux Etats-Unis d’Amérique quoiqu’il continue de faire de la musique française. Dans le contexte que nous parlons, il nous serait impossible de résumer le concept « nationalisme » rien qu’à une dimension géographique. A cause de ce que certains auteurs dénomment nationalisme pervers, nous perdons toute une série d’ouvertures. Dans des milieux que nous avons eu la possibilité de visiter, des gens se deman-
Le mot de la fin et des projets ? Nous ciblons l’international ! Le fait que la musique laisse la superficie de territoire national n’implique pas automatiquement qu’elle mérite de porter le titre d’une musique internationale. Nous avions déjà organisé des ventes-signatures un peu partout dans le pays, il nous revient maintenant de toucher les autres marchés tels Belgique, Boston, New York, Miami et autres. Ensuite, nous concevons le concept international d’une autre façon, puisque nous aimerions que nos produits remportent des prix à l’échelle mondiale. Que notre musique soit dans le top 10 des meilleures de la Caraïbe… Les mécanismes de la promotion systématique qu’il nous faut sont déjà établis. Nous ciblons de grands promoteurs, d’autres entités de l’international et nous voulons également créer une audience en France, en Belgique, à Bruxelles, en Afrique, etc., pour une meilleure représentation de la musique haïtienne. Nous tenons à remercier tous ceux qui ont d’une manière ou d’une autre supporté le couplet K.O. Parmi d’autres, nous ne pouvons oublier le travail et le support de Riccardo (Rick Style) Constant, Irwin (Nice Beat) Charles, Raynald (Azee) Mompoint Jeune et West-I Record Studio, Gliffood (Clifford) Voltaire, Jean Mary (Kebiessou) Louissaint, Jeff Maurissaint, Aristid (Dj Guens) Wiguens, Barbancourt, Fokal, Titi Lotto, 10 Strawberry Street, Elektra Boutique, Men Kreyol Production, Rickimage, Juno7, Marina107, RCH 2000, Planèt Kreyòl, Radio One, Sky F.M., Tripp TV, RTVC, Ticket Magazine, Visa FM, Magik9, RTMS, RFM, GraphCity, HipHop509.com et autres. Nous aimerions que l’aube des jours meilleurs se lève sur le pays, que les jeunes soient à leur aise, que les droits d’auteur soient respectés et qu’on accorde une meilleure attention à l’éducation.
A quel niveau le duo hors catégorie se voit sur l’échiquier musical haïtien ? C’est une belle question qui exige un débat, quoique nous n’allions pas en faire. En premier lieu, dans le genre musical dans lequel nous œuvrons qui n’est autre que le rap, le côté challenge est dense. La qualité de nos produits aiguise et attise un esprit de polémique chez beaucoup d’autres parce que nous avons, quand même, des textes polémiques sur le disque. Nous apprécions le travail de chaque autre MC à sa juste valeur. Et ceci dans toutes les dimensions. La construction d’une maison requiert des normes et la répartition de plusieurs compartiments tels un salon, une salle à manger, une chambre à coucher, des toilettes, une cuisine, un parking, une galerie… Nous prônons la tolérance à tous les niveaux. Sous ce même angle, il peut y avoir toutes les qualités de musique, l’important est de savoir laquelle est la priorité des mélomanes, des fans et des médias. C’est alors que des problèmes peuvent faire surface. Aux Etats-Unis, Jay-Z fait du rap, Gucci Mane fait du rap, Soldier Boy fait du rap et à chacun d’eux son public. Mais dès qu’on parle de Jay-Z on voit ipso facto que c’est une sommité. Nous partons de cette logique pour dire à tout un chacun que nous n’aimons pas la comparaison. Beaucoup se sont autoproclamés numéro Un, mais cela ne nous dérange guère vu que nous valons mieux que cela. Lequel est la priorité entre Mystik 703 et K.O. ? Mytik 703 est un ensemble de quatre entités : Princess Eud, Ded Kra-Z, Ouragan et K.libr’. Si quelqu’un effectue une recherche sur Google, il est possible qu’il ne trouve pas grand-chose sur K.libr’, Ouragan et les autres membres du groupe. Mais, dès qu’on dit Mystik, on trouvera toutes les informations et on voit le groupe dans sa totalité. Sans vouloir faire un jeu de priorité, nous avançons que K.O. est une continuité du travail de notre groupe Mystik 703. En revanche, côté business, la priorité est accordée à notre duo K.O. Nous avions investi notre temps, notre savoir-faire, et surtout de l’argent dans la réalisation de cet album, donc il nous incombe de compenser ses dépenses. Mais sur le plan d’équipe et de promotion globale, c’est Mystik qui primera.
Propos recueillis par Wendy Simon
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Laërce Gustave Alias Captain Bill
des chansons dans le temps, il m’a permis d’en avoir quelques-unes. J’en avais moi-même certaines, puis mon grand frère Lucien Enduise m’en a fait parvenir plusieurs autres. Que ce soit à Miami ou Boston, partout où je suis passé, des amis m’en ont donné aussi. Et maintenant je dispose d’une bonne discothèque des mélodies d’antan.
Animateur dans l’âme
Est-ce que “D’antan Présent” a su influencer notre jeunesse de nos jours se penche beaucoup vers le rap comme modèle ? Beaucoup de jeunes s’intéressent à la musique rétro, bien qu’effectivement le courant du rap traverse fortement notre jeunesse. Mais cela n’empêche pas à plusieurs d’aimer la musique rétro. A chaque époque sa musique ! Est-ce que ‘’D’antan Présent’’ n’est pas trop sélectif ? Je ne pense pas que c’est trop sélectif, car j’ai la possibilité de naviguer entre les années 50 et 60 et parfois 70 jusqu’à 90. Je joue la musique de différentes formations musicales, telles : Zenglen, de Gary Didier Perez, Papash, Super Star Musique Machine, Zin de la fin des années 90.
P
etit frère de Lucien Enduise, un animateur très populaire qui a roulé sa bosse à travers différentes stations telles MBC, Métropole, Radio Diffusion Haïtienne et Radio Haïti-Inter entre 1960 et 1970. Laërce Gustave alias Captain Bill, suivant les traces de son aîné, a commencé sa carrière dans les années 90 en tant que chroniqueur sportif à Tropik FM. Collaborant aux côtés de Raphael Féquière, de Master Dji, de Sandro Joseph, de Mario Fanfan, de Roosevelt Jean François, pour ne citer que ceux-là. Ayant par la suite intégré Mélodie 103.3 FM, Captain Bill anima une émission de musique rétro afin de faire revivre aux aînés les joies d’antan, et aux jeunes leur faire goûter aux mélodies des années 60-70.
Laërce Gustave ne chôme jamais, puisqu’il est animateur d’émission de musique, chroniqueur sportif sur Télé Ginen, propriétaire de Yagana FM, à Léogâne, et de ‘Le Bonheur Resto-club’. A l’occasion du premier anniversaire de resto-club, Ticket l’a rencontré. Captain Bill, tu animes « D’antan Présent » ; est-ce que cela signifie que tu vises un public particulier ? Contrairement à ce que l’on pense, beaucoup de jeunes se plaisent à écouter mon émission. Je reçois souvent des appels de jeunes me demandant le nom de l’orchestre jouant une musique qui passe. Ils sont nombreux ceux qui m’écoutent de 3 h à 5 h tous les jours. Pourquoi ce choix, de parler des
anciens ? J’étais chroniqueur sportif, je le suis encore à Télé Ginen. A cause de mon amour pour la musique haïtienne d’autrefois, j’ai choisi d’animer une émission de ce genre. De plus, j’aime bien écouter les rétros. Et je connais pas mal d’anciens musiciens, qui me rendent visite à Mélodie FM chaque fois qu’ils sont de passage en Haïti. Et même ceux résidant au pays savent que leur référence c’est moi, ce choix me rend fier et m’encourage à travailler beaucoup plus. Comment arrives-tu à collecter tes musiques quand on sait combien nos archives sont pauvres en ce sens ? Ce n’a pas été facile en effet. J’ai dû contacter beaucoup de gens. Par chance, il y avait Raphael Daniel qui enregistrait
Ban’m ti nouvèl
Thomas Sabat Thomas Sabbat dirige de Brothers Posse depuis plus de 11 ans. Mais sa carrière de manager a débuté en 1985 aux états- unis, à l’université FAO. Il a assuré la gestion des groupes de son école, en organisant des festivités, marquant la commémoration de notre Bicolore, de celle de la fête des mères au sien de la communauté Haïtienne de la diaspora avec des groupe Américain, Jamaïcains et Haïtiennes. Sa première expérience formelle dans le domaine de l’administration a eu lieu en Floride avec un groupe Haïtien dénommé Partners, dont il a aussi contribué à changé le nom de ce dernier un peu plus tard pour l’appellation de Phatom’s, à l’occasion d’une tournée en Afrique pour un levé de fonds en faveur de Nelson Mandela. « nou tap gade yon cho afriken ak mesye patners’s yo, e pi, te gen yon istwa fantom nan cho sa a, ke nou tout te byen renmen an, e se la tou mwen mande mesye yo pou yo ta chanje non gwoup la. nou tout te mete nou dako e nou te deside bay gwoup la yon lot non apre ke Kino te al fè Kajou. » A-t-il ajouté. Entre 1990 et 1991, sur demande de son ami Henry Jean Louis, Thomas a pris les rênes du groupe Kanpèch, avec qui, il a effectué différentes tournées internationales. De concert avec Henry Jean Louis, Mr Sabat a ensuite mené le parcours du groupe Fasad. En 1994, Thomas Sabbat, retourné en Haiti, a pris les commandes de Brother’s Posse, une formation Roost Rock Reggae. Avec le Cartel des frères, plus d’une douzaine de singles, trois albums studio. Il est l’instigateur du mouvement M.A.P avec Don Kato. Thomas a aussi mis sur pied le premier festival reggae en Haïti, de même que Noël Solidaire. Ayant aussi travaillé dans le social, Sabat a aussi achevé deux films ‘I love You Anne 1’ et We Love you Anne ; qui sera projeté après le carnaval 2012. Thomas a déploré la disparition de nos salles
de loisirs qui constitue un handicap pour le cinéma Haïtien, et c’est ce qui a retardé la sortie de We Love You Anne « nan yon ti pale mwen te genyen ak Kato, Bicha e Edner Jean, ki di apre kanaval la, yap chache yon espas pou kapab pwojete We Love you Anne ». Que fait –il de nos jours. Après le 12 Janvier 2010, Thomas Sabbat avait laissé Port- au –Prince, pour s’installer dans sa ville natale à Mirebalais, et travailler au développement de sa ville avec ses amis. « Le tremblement de terre a précipité ma décision de m’installer chez moi » a- t-il Ajouté. A quarante cinq minutes de la capitale, il y a l’électricité, la route est totalement rénovée, il n’y a pas de situation d’insécurité. Le moment est propice pour travailler au développement de sa commune. Thomas Sabbat travaille dans l’agriculture, le transport, et dans les produits pétroliers avec son partenaire Urgens Charles. Père de famille, divorcé et père de trois garçons, Sabat est aussi grand père depuis 9 ans. Malgré la distance, il est en contact permanent avec les musiciens de Brothers Posse, il travaille aussi dans le domaine de la musique en construisant un studio d’enregistrement afin de permettre aux formations musicales évoluant à Mirebalais de rester dans leur ville. Thomas croit au développement du pays ; il pense que son succès dans le domaine du management repose sur trois principes : Confiance, Discipline et le Respect mutuel. Actuellement Thomas est en studio avec Brothers Posse pour la préparation de la meringue 2012. Il adresse ses vœux les meilleurs aux fans du groupe et les invite d’ors et déjà à la grande première de We love you Anne II. Loramus Rosemond. Loloramus07@yahoo.fr
La conception de cette émission est-elle de toi ou de la direction de mélodie FM ? Cette conception est le fruit de la collaboration entre mon ami Raphael Daniel et moi-même. Nous avions de grandes ambitions depuis fort longtemps. Autrefois il y avait des kermesses, des cinésfestivals, des soirées… De nos jours, il n’y a plus rien. Un message pour tes fans ainsi que nos lecteurs ? D’abord aux jeunes, je leur dis qu’il n’y pas de succès ni d’avenir sans éducation : il faut rester à l’école, s’instruire, et toujours agir selon les principes moraux. Aux aînés de garder leur bonne humeur, et de rester à nos côtés pour revivre le temps comme cela a été dans le temps, de garder le sourire… et c’est ce que je veux leur apporter tous les jours de lundi au vendredi entre 3 h à 5 h. Merci à Ticket. Loramus Rosemond
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vedette Nadège Telfort, Ricardo Cézaire, Jean Roosenique Perside, et de regretté mémoire Hubert Bazile, traduit la fragilité de la situation socioéconomique du pays qui souvent conduit de jeunes filles à la prostitution pour pourvoir à leur besoin. D’où « Mon Dieu, Mon Amour », un concept daté d’une dizaine d’années, mis à l’écran sous le label de Communication Plus. Le film n’a pas fait l’objet de grandes critiques à cette occasion, sinon d’euphorie pour tous ceux et celles qui ont fait le déplacement afin de revivre les bons moments du cinéma. Toutefois la grande interrogation demeure : « Doit-on croire en l’amour d’une ancienne prostituée ? »
Le cinéma, un besoin pressant
Grande première du film
« Mon Dieu, Mon Amour »
A
l’initiative du réalisateur Yves Hubert Barreau, la grande première du film « Mon Dieu, Mon Amour », annoncée en grande pompe depuis environ un mois, a été réalisée comme prévu ce vendredi 13 janvier à Le Villate. Un rendez-vous spectaculaire qui a tourné en un véritable cri d’alarme pour réveiller le cinéma haïtien. Sur le ticket était mentionné 6 heures p.m. Étant donné que dans beaucoup d’activités il y a toujours quelques minutes de retard qui parfois se multiplient pour donner des heures d’attente, les retardataires et tant d’autres se trainaient un peu. Mais dommage, leur grande surprise a été de voir une salle remplie à craquer à leur arrivée, le film a été projeté de bonne heure. Avec le vent en poupe, le sourire aux lèvres et le look raffiné, les cinéphiles étaient nombreux à siéger à Le Villate pour assister à la grande première de ce long métrage d’environ quatre-vingt dix
(90) minutes. Car il n’y avait pas meilleure occasion pour rallumer la flamme du romantisme entre amoureux qui en avaient ras-le-bol des rendez-vous ordinaires et réunir une pléiade de célébrités du cinéma qui moisissaient dans l’ombre. Réginald Lubin, Smoye Noisy, Arnold Antonin, Silvio Tessier, Joe Damas, Catherine Hubert, Kharméliaud Moïse, Fresnel Larosilière, Nadège Telfort… figurent parmi les personnalités qui ont emboité le pas pour saluer la toute première réalisation d’Yves Hubert Barreau dans le domaine cinématographique. C’est avec une attention soutenue, un air de solidarité, des rires aux éclats, voire des larmes aux bords des cils que le public a apprécié la mise en scène de « Mon Dieu, Mon Amour ». A travers ce scénario qui gagne la justesse des pratiques dissimulées dans nos souvenirs, le réalisateur met sous les projecteurs quelques facettes de la réalité. Bien que ce n’est pas toujours facile de renoncer à de vieilles habitudes, mais dans ce
Stevy Mahy visite Haïti L’artiste guadeloupéenne Stevy Mahy donnera son premier concert en Haïti ce vendredi 20 Janvier au restaurant O Brasileiro, à partir de 9pm. La jeune artiste sera accompagnée pour l’occasion de son guitariste Joel Jaccoulet, son percussionniste Didier Juste, sa choriste Daniella Gustave et de deux musiciens haïtiens : Ruddy Nau qui sera à la batterie et Richard Barbot à la basse. Originaire de la Guadeloupe, Stevy Mahy vient d’une famille de musiciens. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est mise à chanter dès l’âge de 9 ans. Elle a toutefois pris un peu de recul, s’est essayé à autre chose et a entrepris différents voyages notamment aux Etats-Unis avant de rentrer s’installer il y a de cela 3 ans en Guadeloupe où elle renoue avec son premier amour. Son retour à sa terre natale signe sa rencontre avec le producteur et compositeur Joel Jaccoulet avec qui elle décide de prendre le temps de mettre en musique son parcours émotionnel. Sa visite en Haïti est en fait du en grande partie à son désir de confronter son imaginaire à la réalité. « Je voulais fouler la terre de Louverture et entrer enfin en connexion directe avec sa richesse culturelle », confie l’artiste qui dit aussi ne pas avoir d’attentes ou ni d’appréhensions particulières, sa démarche étant avant tout curieuse, elle est prête à se laisser surprendre par ce que ces échanges pourraient apporter. Au cours de ce concert, Stevy Mahy pr’esentera entre autres au public haïtien son album « The Beautiful side of a Kreyol Trip », qui se veut une invitation au voyage, une intrusion dans son univers émotionnel à travers mes chansons, le thème restant surtout l’amour exprimé de manière multiple Je pense avoir un petit public grâce à la toile numérique, j’espère surtout que ce public ira grandissant, conclut l’artiste. Daphney Valsaint Malandre
script, Katiana, une jeune prostituée incarnée par l’actrice Glaphira Civil Chéry, retrouve le chemin de Damas grâce au soutien incommensurable de Robert, un fervent chrétien ; rôle que joue Paul Henry Athis. Après avoir été au bord du précipice, Katiana, qui ne jurait que par la prostitution, arrive à rebrousser chemin pour devenir une nouvelle créature, comme prédisent les saintes écritures. Écroué pour la cause de l’évangile par la suite, Robert, pris dans son élan, n’a pas failli à sa mission même sous les verrous. Il a su apporter la Parole aux détenus malgré le poids de fausses accusations portées contre lui, et des tours ridicules que lui ont jouées certains prisonniers. En somme, Robert s’est comporté en un évangéliste authentique. Un bon signe qui lui aura valu de gagner Katiana, son âme-sœur. Entrecoupé de séquences mystiques, religieuses et croustillantes tournées à l’église Sur Le Rocher de Delmas 31, sur la côte des Arcadins, et à Léogâne, ce film qui, entre autres, met en
On désespère toujours à l’idée de voir reprendre du poil de la bête le cinéma, qui a totalement perdu son essence depuis la fermeture des cinés Impérial et Capitol il y a quelques années. Pourtant, au cours de l’avant-première du film « Mon Dieu, Mon Amour » qui s’est tenue les 29 et 30 décembre 2011 à « Concorde Ciné » du côté de Jacmel, les gens ont manifesté vivement un désir ardent de voir renaître de ses cendres le cinéma haïtien. Car ils étaient des milliers à faire salles combles pendant les séances de projection. Tel fut aussi le cas de la grande première réalisée à Le Villate. Comme susmentionné, ceux qui ont eu à tourner en rond à la rue Villate pour se garer à cause de l’affluence n’ont pas eu la chance de regarder le film. Leur empressement n’a pas abouti à grandchose, puisque quelques minutes après le coup d’envoi, la barrière d’entrée était hermétiquement fermée. Certains se demandaient où est la clé ? Quand est-ce qu’on va commencer ? Y aura-t-il d’autres séances… ? Autant de questions qui ont marqué, à l’évidence, l’engouement des citadins qui nourrissent l’envie de voir reprendre vie le cinéma. Fort de ce constat, au terme de cette grande première, Yves Hubert Barreau a révélé qu’il envisage déjà d’organiser de nouvelles séances dans l’aire métropolitaine. « Je sais que c’est une tâche titanesque, pour nous autres cinéastes, d’aller à la rescousse du 7e art au creux de la vague, en raison de nos divergences. Mais j’ose lancer un appel à la solidarité pour relancer le cinéma, en dépit des contraintes budgétaires qui font rage dans ce secteur d’activité », soutient Barreau. Dimitry Nader Orisma
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BREDJENN BLUES
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EPISODE 2 – 17/1/12
Depuis bientôt deux ans, Maritza, Baby pour les très intimes, vit chez son père, le pasteur Daniel Louissaint. Elle a débarqué au lendemain du séisme chez ce dernier, accompagnée de Steve, son jeune frère, révélant au grand jour le plus grand secret du pasteur : sa famille illégitime. Deuxième choc sismique dans la famille Louissaint. Baby s’installe, et la vie ne sera plus jamais la même pour elle et pour la famille de son père. Bredjenn ap antre sòti nan kay la, les esprits s’échauffent, les langues se délient, les personnalités s’entrechoquent… La tension est à son comble. Bagay yo hot nan baz la! **** La salle de garde à vue est petite et étouffante. Il y a deux longs bancs en bois de chaque côté de la pièce et sur ces bancs sont assis des gens qui attendent, des jeunes en majorité. Pasteur Louissaint s’est trouvé une place sur l’extrémité de l’un des bancs, coincé entre un mur d’une couleur indéfinie et une jeune fille avec une mini-jupe ‘ra-ra’ qui, n’arrête pas de le frôler de ses jambes nues. Il n’ose pas tourner la tête et croiser le regard de ses voisins, et avec sa posture rigide, les premiers signes de torticolis se font déjà sentir. – komabo ! sa map fè la a Seigneur, nan kisa Rachel vinn foure’m la. Cela fait près d’une heure qu’il attend, et il ne sait toujours pas de quoi il s’agit. Pourquoi Rachel n’est toujours pas rentrée de l’école ? Est ce qu’il y a eu un accident ? Un kidnapping ? Les deux agents qui l’on reçu l’ont placé là, lui demandant d’attendre le retour du Commissaire Junior sans rien dire de plus. Sa chemise est trempée sous sa veste et qu’est ce qu’il ne donnerait pas pour se débarrasser de sa cravate. Il pense à sa Sorento garée jusqu’en haut de la rue, dans l’obscurité. Avec ces vakabon qui n’ont pas peur de casser les vitres des voitures stationnées dans l’obscurité sans se gêner de la proximité du commissariat. Il revoit le regard gêné des agents quand il a demandé à voir le commissaire Junior. Se pa plas pitit la sa, Seigneur ! Et Maritza qui n’est pas rentrée non plus à la maison, tout ça ce n’est pas bon signe. Du coin de l’œil, Pasteur Daniel suit les mouvements des autres occupants de la salle. Malgré lui son regard revient sur les cuisses de la sa jeune voisine. W ap pran yon jòf, Papy… Ou gen lè renmen ti lezanj yo, se pou sa yo mete w
laa ? C’est un jeune homme aux yeux rouges qui s’adresse au Pasteur Louissaint, une coupe mohikan sur la tête et un sourire béat sur les lèvres. Pasteur Daniel refuse de tourner la tête dans la direction de celui qui lui a adressé la parole. Les jeunes qui bavardaient entre eux se sont tus pour regarder Pasteur Daniel, mais après un moment ils reprennent leur conversation de plus belle. Ils se disent que si ce papy est dans la salle de garde à vue, il doit surement être en contravention avec la police tout comme eux. Un dued parle aux autres et raconte pour la énième fois le scenario du débarquement de la police: Epi mesye, polis yo kanpe an zo blòd devan chak pòt nan Black Dada a... chak òm ak yon fè nan men l… anwo pa monte, anba pa desann... nèg yo min... pat gen mwayen pou chape poul ou… Se pa jodi a non yo ta p veye club la... répond une jeune fille portant une chemise d’uniforme à petits carreaux bleu et blanc. Mwen te sispèk sa, men jodi a se te jou devenn mwen… se a pènn mwen deside mprale debakman an fèt… Marjorie ki f è m sa… Li rete la p byen fè l ak Watson… epi trouve se mwen yo pran. Lè papa m vinn laa, m pap ret machwè … Eske ou konnen si Nico gen tan jete l ? Demande un autre jeune qui a un œil au beurre noir. Wi ! Pandan mwen nan machin polis la, mwen wè l kap pase ak ti dam yo rele Baby a… ou konnen li, ti pitit tou mèg ki toujou gen yon zo skinny sou li a. En entendant le nom de Baby, Pasteur Daniel fait plus attention à la conversation des jeunes. Ou konn ki moun yo pran ankò? Kilès?
Ou konn ti pitit ki wo anpil la, li anfòm kou bass, mwen te wè l ap trip ak patnè yo rele Patrick la, yon dued, ou wè kilès? Li nan menm baz ak Baby... Sak ki gen yon bèl pè tete nan lestomak li a? Yèsay! Li menm menm! M byen kwè li nan lòt sal la.. Pasteur Daniel se sent pris d’un soudain vertige, il relâche le nœud de sa cravate, il transpire et doit s’éponger le front avec son mouchoir. Il n’ose pas croire que ces jeunes sont en train de parler de Rachel. Les jeunes remarquent son manège. Le dued dit tout haut avec un air faussement innocent. Mawozo a gen lè pran nan cho… li gen lè gen yon ti zobòy polis yo pran nan black dada a... Ha, ha,ha!!! Tous les jeunes éclatent de rire à l’unisson. Un agent parait alors dans la salle et demande au Pasteur Daniel de le suivre. Il est conduit au bureau du commissaire Junior. Pasteur Daniel Louissaint ? Oui… vous êtes le commissaire Junior ? C’est bien moi… excusez-moi de vous avoir fait attendre, nous sommes débordés ce soir. Alors je serai bref. Votre fille Rachel a été arrêtée au cours d’une rafle que nous avons opérée dans un club de la ville, le « Black Dada ». Quoi ?! « Black Dada » ? Rachel ? Pasteur Daniel a du mal à respirer, il peut entendre les battements affolés de son cœur. Je comprends votre étonnement… dit le commissaire un peu ennuyé. Mais voilà, les jeunes se livraient à des activités qui ne sont pas… en conformité avec la morale, la décence et aussi la loi, alors
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nous les avons arrêté, c’est un avertissement aux enfants et aux parents. Etant donné que votre fille est mineure et que c’est la première fois qu’elle a affaire avec la police, elle peut rentrer avec vous ce soir. Mais je vous recommande d’être plus vigilent en ce qui concerne les fréquentations et les activités de votre fille… Au revoir, Pasteur Louissaint. Je… mais ma fille… Pasteur Daniel ne trouve pas les mots tant il est choqué. Agent Clervil, conduisez Monsieur à la deuxième salle et remettez lui sa fille. Le Commissaire Junior est pressé et fatigué et fais signe au Pasteur de laisser son bureau. Pasteur Daniel commence à voir rouge. Arrivé dans une autre salle attenante au bureau du commissaire Junior, Pasteur Daniel aperçoit Rachel, assis au fond de la pièce, parmi un groupe d’écoliers bavardant. Ils se taisent tous quand ils voient venir Daniel et le policier. Rachel se met vivement debout en voyant son père. Patrick qui remarque le geste de Rachel se met aussi debout et accompagne Rachel jusqu’à la porte où se tiennent les deux hommes. Avant de la laisser partir, il s’approche de Rachel et la prend dans ses bras. Pasteur pris d’une rage soudaine sépare violemment les deux et assène un magistral coup de poing en plein visage Patrick qui recule de trois pas. Rachel crie « Oh, Papa ! » et sur le même élan Pasteur Daniel la gifle à toute volée. Entretemps Patrick se reprend et s’élance avec force sur le Pasteur. Le policier intervient vigoureusement pour l’arrêter et le forcer à faire marche arrière. Mother fucker ! lui crie Patrick encore retenu par le policier. M gen pou m jwenn avè w…
**** Nico et Baby ont pu laisser le club sans se faire prendre. Ils montent dans la Tracker rouge de Nico. La voiture est bardée de stickers de têtes de morts et de trous de balle. Ils s’éloignent rapidement des parages. Ils peuvent respirer à présent. Deux rues plus bas, ils s’arrêtent au « Transit » un bar où la base se réunit souvent pour manger un hamburger frites et passer du temps. Peut-être bien que les autres sont déjà là. Mais ils ne trouvent que Malou encore sous le choc. Baby ! Nico ! Apanou ! Ki jan nou fè laa? Menm jan avè w, lui répond Nico. Kote Dady ? Nou pap vle kwèm, ti moun… se yon polisye menm ki kite m sove ! Pandan li pra l met men sou mwen, mwen bay yon jakpòt devan pye li, m manke benyen msye... Li sezi! E nou? Kijan nou fè soti? Ahaaa! Fait Nico. Se yon bon ki devan w nan wi. Nan pwen kote yo ka kenbe Nico. Donc yo ale ak Dady? Yo ale ak Dady, yo ale ak Patrick... yo ale ak Rachel... Kisaaaa?!! Yo pran Rachel! S’exclame Baby. Shit man! Ha, aswè a m pa pra l dòmi kay Pastè Daniel la vre, an an, no way!... Si m ale, kay la a kraze. E sa w pral fè? Lui demande Nico. M pral dòmi lakay ou, Patnè… Hmmm…. Lakay mwen ? Nico semble réfléchir. Bon… okay ! E ou, Malou, sa w ap fè ? Dit Baby. M pral lakay mwen. M tap tann yonn de nou pou m pran nouvèl. Manman m fèk rele m laa... m di l m tal chèche yon liv kay yon elèv. Okay, m ale! Ciao, Malou ! Nico et Baby restent au « Transit »
pour manger un morceau. Les événements leur ont donné faim. Après avoir mangé ils attendent encore un bon moment, mais personne de la base ne vient. Ils décident de rentrer chez Nico. Dans la voiture, Baby a un peu sommeil, elle se laisse emporter par le balancement du moteur, essayant d’oublier les emmerdes qui l’attendent. La voiture franchit Pétion-Ville et il fait un peu plus frais. - Oo, apa nou kite Petion-ville dèyè cheri a. Dit-elle d’une voix endormie. Kibò w ap mennen m laa ? -Se pa lakay mwen nou prale ? Relax, se la map mennen w. Nap rive taleu. Baby décide de ne plus s’en préoccuper et referme les paupières. Elle sent un peu plus tard Nico la secouer. -Nou rive cheri a, ou mèt desann ! -Sa fè w pa pote’m pito… m bouke. -Mè wi manman…ou ta renmen sa ! Mwen menm m pa konn bouke… Nico lui soutient le bras et la serre dans ses bras un moment. Il referme ensuite la porte du véhicule et la guide difficilement à travers un jardin touffu dans le noir. Baby décide de ne faire que le minimum et pose juste un pied après l’autre. Son visage caché au creux du cou de Nico, elle respire à grande bouffée l’odeur de sa transpiration. Men nou, rive lui dit il doucement, fait attention à la marche. An an… Ok… ou mèt antre nan chanm nan, dezabiyè w nan twalèt la, epi monte kabann nan. Nonnnnnnnnn.... Baby tend ses bras vers Nico pour qu’il fasse le travail luimême. Rete , ou se yon zo chat... Sèlman si se konsa, nou poko ap dòmi non…
Jean Claude Dominique Chéry
un modèle à suivre Surtout connu pour sa rubrique « Chronique d’une fin de siècle » diffusée chaque matin à compter de 7 h sur les antennes de la Radio Caraïbes, Jean Claude D. Chéry est une figure emblématique de la grande lutte pour la régénérescence de notre tissu social. Né le 29 octobre 1948 à Port-au-Prince, il a connu tous les événements ayant laminé le pays tant sur le plan politique que socio-économique.
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ur son visage serein brillent toute l’ardeur et la vivacité de la jeunesse, mais aussi le reflet de son grand dévouement pour le respect des principes et des valeurs morales. Son optimisme et son enthousiasme font de lui un modèle d’homme pour qui la vocation humaine est le point de départ de tout changement. De 1971, sous la direction de Jean Léopold Dominique, à 2012, cela fait 40 ans depuis que cet homme au dynamisme hors du commun fait des stations de radio et des centres d’enseignement supérieurs les moyens sûrs pour véhiculer des idées de modernité pour la refondation de l’Etat haïtien. Ce qui prouve sans nul doute le niveau accru de son dévouement. « Nous vivons la période la plus désastreuse de notre histoire de peuple. Nous accusons une considérable perte des valeurs, et le sens de la lucidité est devenu la chose la moins partagée. » Avec la « Chronique d’une fin de siècle », plus particulièrement le soustitre « Banbou rele », cet homme d’action, poète, écrivain, professeur, tout en tenant des discours bien argumentés sur le sens de la vie, s’assigne la mission de former les gens, en les stimulant aux démarches pour contrer la déliquescence morale, qui est selon lui le dernier signe de la démesure du temps. Le sous-titre « Banbou rele », contrairement à ce qu’auraient imaginé les auditeurs, n’a pas été difficile à trouver : « Je l’ai trouvé avec une facilité étonnante… » Le bambou est un arbre très dur et résistant, mais le
fait de l’entendre crier malgré sa dureté prouve bien la gravité de la situation dans laquelle s’enlise le pays. Ainsi, de toutes ses forces, le professeur Chéry, surnommé « Monsieur Banbou rele » par ses milliers de fans, continue, avec l’espoir le plus infaillible, de lancer des cris d’alarme en vue d’ennoblir l’image du pays. « Banbou rele » fait référence à un pays situé sous les eaux caribéennes. Ce territoire imaginaire dénote une frappante vraisemblance avec Haïti. Marqué par un sens poussé de la fraternité depuis sa prime enfance, le fondateur de COPRATEL (Cours Pratiques de Radio et de Télévision) et de la BIBLIOSOFI (Bibliothèque Socrate Firmin) ne cesse de prouver son amour pour les grandes communions et les grands partages. L’enseignement reste et demeure la plus grande tâche qu’il ait accomplie de toute sa vie. L’un de ses plus grands désirs est de mettre toutes ses capacités cognitives au service des jeunes de son pays et d’en faire la principale activité professionnelle : « L’important pour moi c’est d’être utile. Et je tiens à travailler de toutes mes forces pour mettre un terme au règne du mensonge et du faux-semblant. Car il est grand temps de ne plus se laisser berner par les politiciens. Diplômé au Conservatoire d’Art Dramatique, à l’Institut International de Théâtre, à l’Institut Lope De Vega (option littérature espagnole) et à l’Ecole Universelle de Paris (option journalisme), pour ne citer que cela, le professeur Jean
Claude D. Chéry porte tant de chapeaux. Mais selon lui, le métier d’enseignant et de journaliste est celui qui lui apporte le sentiment d’accomplissement le plus profond. Fidèle admirateur de Firmin, de Socrate et de Charles De Gaulle qu’il considère comme un immense diamant, il ne ménage pas sa volonté d’orienter les jeunes vers la voie de l’énergie morale. Une énergie qui selon lui est la force salvatrice de la nation et la condition sine qua non pour que la lumière intensifiée puisse resplendir sur Haïti. Père de quatre enfants : Jean Beethove, Sambo, Mac Greco et Belle Dayane Agossou, il se dit fier de sa famille. Une fierté qui luit sur son visage. Il a déjà publié plusieurs ouvrages : « La radiographie de la Radio », « Tribune d’urgence », « Le journal d’un penseur », des textes poétiques et des éditoriaux sur la refondation de l’Etat haïtien. Jean Claude Dominique Chéry est actuellement le responsable de la production écrite au ministère de la Culture et de la Communication. A soixante-quatre ans, cet homme a toute la vigueur d’un jeune homme. Et son rêve le plus cher est de voir la nation respirer le souffle de la modernité. Lord Edwin Byron lordedwinb@yahoo.fr
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Baby minaude un peu et Nico se rapproche pour la reprendre contre lui, le corps de baby se plie sous l’effet du sommeil, elle se blottit sans réticence et il sent qu’elle est prête à lui laisser faire ce qu il veut. -Vicieuse lui chuchote il enfin. **** Un rayon de soleil filtre à travers les rideaux bleus. Baby s’étire, elle baille à se décrocher la mâchoire. Nico ronfle doucement à coté d’elle, la tête recouverte du drap. Elle regarde autour d’elle, commence à voir certains détails de la chambre. Sak pase laa ? Kote m ye laa ? Laptop ? Mais qui habite ici ? Vidéo game ? Oo ! Televisyon figi plat ? Se laa Nico rete ? Baby se lève doucement, elle va vers les rideaux qu’elle soulève. Elle voit sous ses yeux un beau jardin, avec des meubles en pvc blanc, et plus loin un garage abritant deux voitures. Se laa Nico rete ? Piquée par la curiosité, Baby, recouverte seulement d’un t-shirt de Nico, les pieds nus, les cheveux défaits, laisse la chambre et longe un couloir. Elle passe un petit salon et tombe dans une salle-à-manger. Un homme en pyjama est assis devant un comptoir, et une femme en robe de chambre est debout devant le four et attend le café en train de monter. Au moment ou Baby décide de faire marche arrière et regagner la chambre, un caniche blanc sort de nulle part et se met à aboyer avec colère. Baby friz. Qu’est-ce qui lui a pris de s’aventurer dans cette maison ? Les parents de Nico se retournent en même temps vers elle, les yeux écarquillés autant que ceux de Baby. L’homme reprend ses sens plus rapidement et demande sur un ton qui fait se glacer le sang de Baby : Qui êtes-vous, Mademoiselle ?
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Carimi
à Havana P
our la première fois dans toute son histoire, Havana Guitar Night, l’incontournable rendez-vous des jeudis soirs, a enfreint sa règle d’or (soirée de guitare) le 5 janvier 2012, pour accorder au compas une place de choix à travers sa première édition pour ce nouvel an. Invité d’honneur, Carimi à cette occasion ne l’a pas démérité en enchaînant avec succès sa toute première participation à ce show réalisé depuis environ quatre ans. Rentré en Haïti le 26 décembre 2011, Carimi, après multiples prestations de part et d’autres, était en phase de boucler sa tournée musicale sous les spots light d’Havana. Donc, on n’attendait pas grand-chose de la bande à Michaël
Guirand qui devait laisser le pays le lendemain pour Martinique. Pourtant, à la surprise générale, Carimi avait réservé une programmation spéciale aux désirs inassouvis des fêtes de fin d’année. Il est 10 h p.m. passées de quelques bonnes minutes quand le coup d’envoi est donné sous l’animation de Dj Hot. Les participants venus en couple, très motivés, sont en grand nombre à se défouler une heure avant que Caleb Desrameaux, le Maître de cérémonie de la soirée, remette les commandes à Carimi. Sous un air de festival d’amour et de fraternité, Carimi qui a célébré récemment ses dix ans d’anniversaire, a, comme à l’accoutumée, fait sensation forte dès son entrée de jeu. A travers ses premières interprétations, Michaël, vite fait, a drainé
les passionnés dans un trémoussement de plaisir inouï, comme si ce soir-là on dansait le denier slow… Seul, à deux ou entre amis, les notes justes des musiciens relâchent dans l’assistance un sentiment de réconfort, de bien-être et de liberté. Tout un chacun, pris dans l’ambiance, fait sont petit numéro de décontraction pour savourer l’instant présent. Dans l’ensemble des morceaux, « Fanm sa move » était parmi les titres qui tombaient à pic vers les 2 h a.m. Toutes les dames et demoiselles qui se sentaient alors belles, coquettes, fières et femmes accomplies, bras ouverts, entonnaient à l’unisson : « fanm sa move…, move oooo ! » Au moment où JPerry honorait sa vente-signature au Parc Historique, Carlos, Richard et Michaël parallèlement
faisaient jouir de bonheur les fidèles d’Havana avec leurs plus belles pièces musicales, pour marquer ce renouveau en début d’année. Un véritable coup de massue qui a fait mouche à Mango Lounge. Autant dire, avant de boucler cette soirée exclusive sur une bonne note vers 2h : 30 a.m., le député Gracia Delva, Sandro Martelly de « T-Micky » et Wanito, à l’improviste, ont rejoint ces messieurs sur scène pour intensifier l’animation avec « Buzz », le dernier hit en date de Carimi. D’où la mémoire de ce premier numéro d’Havana pour cette année s’évanouira avec beaucoup de difficultés. Une grande réussite qui s’inscrit désormais dans les registres d’Havana Guitar Night. Havana, la scène de toutes les solidarités Aucune structure organisationnelle dans l’industrie musicale haïtienne n’est aussi solide, régulière et fidèle à sa mission. Havana, cette notable activité qui fêtera ses quatre ans d’existence en juin prochain, est devenue un carrefour inéluctable pour les jeunes talents en particulier. En dépit des difficultés et contraintes budgétaires, Havana puise son essence, sa constance et sa durabilité dans la solidarité des artistes, des musiciens, des fans et des supporteurs qui ont jugé bon de se rallier à cette initiative. De faire d’elle un manifeste, un podium de stars sans équivoque. Sous la direction de Berthony Raphaël, Havana se charge de nouvelles perspectives pour les prochains jours. Entre autre, une soirée baptisée « Havana Memorial Night » a été réalisée le jeudi 12 janvier avec Jean Jean Roosevelt, Ti Djo, Dayana Mercier, Sébastien Pierre, Queen B … en signe de solidarité à la mémoire des victimes et disparus du puissant séisme du 12 janvier 2010. Dimitry Nader Orisma
Belo du changement dans ses rangs… L’artiste qui a sorti son troisième album, « Haïti debout » récemment bien que peu présent dans les affiches du pays, continue de plus en plus d’asseoir sa notoriété dans l’industrie musicale haïtienne. Bien que stable depuis le début de sa carrière, le staff management de Belo, vient de subir quelques modifications, Charlot Murat n’occupe plus, en effet, le rôle de manager de l’artiste. Aussi a qui veulent l’entendre, Belo a tenu a spécifié que son frère bien qu’il n’occupe plus ce rôle, continue de garder son rôle initial dans sa vie, et qu’aujourd’hui plus que jamais ils se protègent mutuellement. Parlant de lui à la 3eme personne du singulier, Belo nous parle. Actuellement comment se déroule la carrière de Bélo? BélO aujourd’hui est à une phase très importante dans sa carrière. Fini la période de grandes folies, je fais référence à l’année 2005. BélO comprend très bien que la majorité des gens n’attendent que les résultats et donc il est entrain de se créer les moyens pour donner non pas juste des résultats mais des résultats valables et durables. En six ans, il a sorti 3 albums, a effectué beaucoup de tournées, Nationales et internationales (Europe, Afrique, Asie, Amérique du Nord, Amérique du Sud) ambassadeur des personnes Handicapées en Haïti, ambassadeur pour l’environnement, il a sa maison de disque (BélO music) sa compagnie de distribution (Handzup Group). L’artiste fait du social sans en faire trop de publicité, il a remporté beaucoup de prix dont le prix RFI 2006, et le Prix Sacem. Cet artiste comprend très bien qu’il faut sortir de sa zone de confort en prenant des risques dans sa carrière pour arriver à faire la différence entre un artiste populaire et un artiste établi. La carrière de BélO va doucement mais très surement, donc ca va !!! Tu as participé récemment à la 9eme édition du globalfest, racontes comment a été l’expérience. GlobalFEST, c’est quelque chose qui devrait intéresser grandement les artistes
haïtiens y compris les groupe Compas car c’est une grande fenêtre ouverte sur le marche mondial, l’année dernière le groupe RAM y avait participé ce qui a créé en quelque sorte une attente pour un autre groupe ou artiste haïtien. Ca a été une très bonne expérience pour moi et j’attends davantage de retombées positives. Nous avons appris de sources sures que ton staff management a subi quelques modifications, pourrais-tu nous le confirmer? Effectivement nous avons compris que pour conquérir le monde il faut des alliés un peu partout, ainsi nous avons agrandi l’équipe en acceptant Cynthia Karaha qui était à la base notre représentant au Etats-Unis en tant que manager. Karl Leger est notre Road Manager pour les Etats Unis. Harry Luc qui était Road manager pour Haïti devient maintenant notre manager local et Road manager pour le reste du monde. Nous nous adaptons progressivement à la demande de la carrière de BélO Qu’est ce qui a provoqué ce changement ? L’envie d’aller vers l’avant. Penses tu que cela affectera un peu le déroulement de tes activités ? Certainement cela affecte mes activi-
tés. J’ai plus de temps pour me concentrer sur ma musique et ma famille et ca fait avancer le business. Il ne faut pas voir BélO comme une affaire de famille ou une entreprise individuelle, BélO est un élément clef dans la culture haïtienne pour sa génération, un vrai ambassadeur. Comment va ta famille ? Il y a-t-il du nouveau ? La famille se porte très bien, nous sommes trois pour le moment et on attend impatiemment nos 25 ans pour célébrer nos noces d’argent (rires) Quels sont tes projets pour l’année 2012 J’ai beaucoup de projets pour cette année, pour les deux premiers trimestres j’ai un concert prévu dans une prison à Port-au-Prince -initiative personnelle-, Une tournée pour la 15n de la francophonie, j’ai aussi la quatrième édition de notre festival « Festival Mizik Saint Marc » et des concerts par-ci par-là Pour le deuxième semestre, j’ai la tournée Center Stage (Programme d’échange du gouvernement Américain), un mois de tournée dans le New England (USA). La première édition du « Festival Nanbouk » dans la commune de la Croix des bouquets, encore une initiative personnelle, deux programme de résidence avec workshop/master class. Je compte
sortir le premier album pour un jeune artiste cette année et faire tournée d’autres artistes déjà connus. J’ai d’autres projets en cours dont je ne peux pas en parler encore… Merci à Ticket pour son très grand support a mon dernier album « Haïti Debout » disponible en vente, merci a mes fans et les gens qui croient en moi. Un remerciement spécial aux amis de facebook (www.facebook.com/belohaiti) les followers @Atisbelo sur twitter et tous ceux qui sont abornés a mon Channel : Youtube/atisbelo. Bonne année a tous Propos recueillis par Aceline René
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DE VOUS A MOI
Coup de langues et superstitions …
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ous sommes dans la voiture, les conversations vont bon train et tous les sujets sont abordés : la société a été refaite, le gouvernement est tombé, remonté, accepté, exilé ; les maris ou autres compagnons sont passés de l’état d’hommes à celui de chiens. Ce passager n’est pas très sûr… mais juste certain que « se fo cheve ki nan tèt Régine, paske figi l pa sanble ak moun ki gen bon teren » ; ou bien « se pa okenn rejim Patricia ap fè vre ! Jan l megri rapid la, sa a se pa senp ! »
La scène se passe dans n’importe quel véhicule. Une marque de luxe n’exclut pas des conversations de bas niveau. C’est souvent le véhicule qui est de luxe, et nullement ses occupants (ou son propriétaire). Mais que voulez-vous !? Comme d’habitude, il n’y a pas ombre de sexisme ici : le passager peut être une femme (mais Patricia ou Régine ne sont pas des hommes, cela va de soi !) Je ne suis pas surprise de ce genre de conversation, comme d’habitude, j’y joue mon rôle favori : la médiation, et de
temps en temps je sors un « pitye non mezanmi ! » Mais je suis choquée quand l’une des papoteuses sort un « Jésus, ne prends pas ce que je dis là en compte non ! N’écris pas non, se di yo di m ! » Au lieu de blasphémer, changez de sujet ! Non, on changera plutôt de victime ! Le pire (gggrrrr, dommage qu’on ne puisse dire « le plus pire ! »), c’est cette forte envie qui me démange de flanquer un bon pataswèl (merci, ô ciel, les pensées humaines sont illisibles) à la plus zélée des commères qui débite zen après zen, enfile les méchancetés comme des perles sur un sautoir, et qui se tait deux secondes (jusqu’à cinq s’il y a blocus) parce que nous passons devant une église nommée de quelque saint, et elle se recueille pour faire… le signe de la croix !!! Ô blasphème ! Si encore elle clouait son bec au lieu de clouer tous les sujets de son verbiage au pilori ! Oups, ça reprend, nous avons dépassé l’église… Hmm Tchhhppp (tout Haïtien connait ce son qui implique qu’on tchuippe et qu’on secoue aussi la tête)… Je commence à peine dans une grande entreprise ; j’arrive le matin tôt et je me rends à la cafétéria pour prendre mon petit déjeuner. Avant de laisser les lieux, j’ouvre le réfrigérateur pour y mettre ma boîte à lunch. Le frigo est vide, et comme je suis arrivée très tôt, je me dis que c’est sûrement la raison de tout cet espace libre. Même tableau dans le milieu de la journée… et j’apprends que
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je suis en train de prendre un gros risque, parce que tout le monde a peur de mettre sa nourriture dans le frigo… par peur de tout le monde ! Imaginez l’ambiance de travail dans une atmosphère pareille… Comme quoi, autant entrer dans le réfrigérateur directement, puisqu’ on peut me « manger » aussi ! Une collègue (autre grande entreprise) a eu « positif » pour un test confirmant qu’elle n’est pas un mulet. Vous voyez toutes les précautions que je dois prendre pour dire que dans huit mois je devrai acheter un cadeau pour poupon ? Mais ce n’est pas par superstition non, c’est parce qu’on saura que c’est moi qui ai (pas « moi qui a » non, don’t forget), oui, que c’est moi qui ai mis la chose dehors ! Et la personne qui saura – parce qu’elle lit Ticket (qu’elle me pique évidemment) - est celle en cause justement. Woyyy, mwen vann ! Requiescat in pace Sister M… Ave Cesar… morituri te salutant ! Donc elle a dit à l’autre de ne pas ébruiter la nouvelle parce qu’on ne sait jamais… elle n’a pas encore trois mois, si quelqu’un ne l’aime pas ou « hait son sort », ça peut faire du mal au fœtus… Comme quoi les mauvaises langues seraient plus efficaces que les abortifs (il n’y aurait plus de procréation dans mon cher pays!!!). De vous à moi, qui pourrait m’expliquer pourquoi, quand un bébé est mignon et joufflu, c’est presque un crime de dire à haute voix qu’il est gros ? Tout le monde crie au « djòk », on crache même trois fois sur la tête du malheureux parce qu’on a peur que vous « mettiez la bouche sur l’enfant » et qu’il perde du poids et que ci, et que ça… Depuis le temps moun ap di m mwen vin two gra, mes misères au gym et au re-gym (pardon, je voulais dire régime) prendraient fin ! Comme quoi… djòk pa pran sou granmoun ? Sister M*
Les amis de Ticket ont dit sur
Gandhi LeMetronome Dorsonne Mwen pa mwen san ou, yon gout san ou vo plis ke san mwen. Pou ou m pre pou m viv san yon goud tanpri pran mwen #L’ArtChiTech « San yon goud » est-ce vrai ce mensonge ?
Stephanie Douyon
Wowww chris Brown ne m’a pas encore tweet de la journée hmmm may be li avek rihanna. Grrrrrrrr Rihanna veut reprendre avec Chris Brown, ce n’est plus un secret. Riri fait déjà des jalouses
Ben Hakker
Au fond, je suis comme un livre, les gens connaissent ma couverture, mon résumé ou mes critiques mais personne ne connait mon histoire... #BenHakkerRemixed Tu veux dire que tu es comme un de ces gros livres à plus de milles pages et formé que de mots compliqués ? On n’aimerait pas être à ta place.
Krizzyy Titine Duprey Dupre
Un prisonnier se fait arracher une dent, deux jours plus tard il se coupe un doigt à l’atelier, une semaine après on doit lui enlever l’appendice. Finale-
ment un gardien commente :-Celui là on doit l’avoir à l’œil, j’ai l’impression qu’il essaie de s’évader morceau par morceau. A se tordre de rire !
Philippe Auguste
Poukisa le nap joure yon moun, nou relel neg mon.neg mon pa sipoze yon jouman.Si peyizan pat ret nan mon pou plante mayi, nou pa tap ka manje.Se vye divizyon sa yo pap kraze peyi a.se pou gouvenman Ayisyen an pran responsabilite li pou pwoteje peyizan yo, ba yon limye ak edikasyon. Que cette voix ne soit pas celle qui prêche dans le desert !
Pascale Solages
Objectif 2012 #1 : devenir meilleure!!! Très bonne résolution.
Carel Pèdre
Pa etone pou reyaksyon lèzòm. Toujou Fè sa ki byen, ki bon selon prensip ak valè ke ou genyen. Apre tout bagay Se Sa Ki Defini Pèsonalite’w. « Met pwen an ranmanse l » euuuuh… ca s’adresse a qui déjà ?
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17 janvier 2012 No 582