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2 février 2012 No 587
A propos … Les hommes mentent aussi!
C’EST LEUR ANNIVERSAIRE Guerdy Victorin né le 2 février Mercredi 1 février
Rick James (Chanteur), Lauren Conrad (Artiste), Vladi Young, Lee Thompson Young (Chanteuse), Big Boi (Rappeur), Michael C.Hall (Acteur), Lisa Marie Presley (Célébrité), Pauly Shore (Comédien), Sherilyn Fenn (Artiste), Brandon Lee (Acteur).
Jeudi 2 février
Guerdy Victorin (Metteur en onde), Shakira (Chanteuse/publiciste), Lokandya Fénélon (Ecrivain), Marie Altagrace Jean (Professeur), Anthony Louis-Jeune (Rappeur/producteur), Michael T.Weiss (Célébrité), Christie Brinkley (Model), Farrah Fawcett (Actrice), Graham Nash (Chanteur), David Jason (Avteur).
Vendredi 3 février
Jean-Marie Ralph Méhu (Rappeur), Isla Fisher (Actrice), Maura Tierney (Artiste), Farah Exile, Morgan Fairchild (Actrice), Dave Davies (Musicien), Fran Tarkenton (Acteur), Shelley Berman (Comédien), Joey Bishop (Acteur), James Michener (Auteur), Norman Rockwell (Illustrateur).
Et oui, mesdames ! Ne nous emballons surtout pas vite. Ils mentent… aussi. Mais à ce niveau nous détenons le palmarès… Vous et moi le savons bien. Je trouve toutefois que nos hommes exagèrent… bon peut-être juste un peu. Mais avant de nous jeter sur les hommes et de n’en faire qu’une petite bouchée, faisons une grande rétrospection. Des fois nous avons bien nos règles trois fois par mois, n’est-ce pas, mesdames ? Sans compter l’histoire d’une des amies de ma demisœur qui a tué sa tante Rose-Lisa deux fois dans la même année… Deux exemples pour nous rappeler que nous autres, femmes nous mentons et pas des moindres. Tout un scenario ! Sans compter nos « Je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne ». Oui, bien sûr que c’est rassurant. Et en y pensant bien, ce n’est pas tout à fait un mensonge. On aime chaque homme qui a fait partie de nos vies d’une façon… d’une unique manière. Je déclare donc ce mensonge vérité absolue! Mais revenons à nos hommes.
Samedi 4 février
Luckner « Louko » Désir (Producteur/Animateur), Brandon « Bug » Hall (Acteur), Natalie Imbruglia (Chanteuse), Oscar De La Hoya (Boxeur), Lawrence Taylor (Sportif ), Alice Cooper (Chanteur), Dan Quayle (Politicien), George A. Romero (Directeur cinématographique), Lumène Nelson (Linguiste), Guerline Desrosiers, Betty Friedan (Auteure), Saina Kiki Sorraya Pretty-doll.
Dimanche 5 février
Jeremy Sumpter (Acteur), Michael Sheen (Acteur), Jennifer Jason Leigh (Actrice), Claire Isabelle Jean, Christopher Guest (Artiste), Barbara Hershey (Actrice), Roger Staubach (Sportif ), H.R.Giger (Artiste), Alex Harvey (Musicien).
Petit mensonge innocent
J’adore cuisiner. Et j’aime faire gouter ma délicieuse cuisine à mon petit ami ou fiancé. Leur première réponse à mon « voudrais-tu manger un morceau avant qu’on sorte » est « Non merci, j’ai grignoté quelque chose avant de sortir. » Fieffé menteur ! L’expérience m’a appris que les hommes ont toujours de la place pour manger ! Alors, mesdames, insistez ou faites appel au traiteur.
C’est aussi leur anniversaire
Carl Bien-Aimé, Marie Lamarre, Jean Robert Pierre Louis, Lyndsay Nakysha Jasmin, Anelce Sandy, Khleo Thomas, Christian Bale, Brett Butler, Phil Collins, Steve Marriot, Marty Balin, Dick Cheney, Vanessa Redgrave, Boris Spassky, Tammy Grimes, Louis Rukeyser, Gene Hakcman, Dorothy Malone.
Petit mensonge banal
J’aime bien provoquer mon Jules de temps à autre. Mon dernier ex-petit copain, à qui j’ai demandé naïvement avec combien de filles il a déjà couché, m’a répondu avec sa face de joker : « Je ne sais pas… je ne compte pas. » Et quoi encore ! Mon jeune frère tient un cahier de records qu’il compare avec ses potes ! Alors, arrêtez vos salades !
Petit mensonge sans intelligence
A l’époque où le site de rencontre « Meetic » faisait fureur, une de mes copines me questionna sur ma relation avec Yan, mon copain de l’époque. Elle avait des doutes car mon chéri avait un compte Meetic et ne s’ennuyait pas. « Oh ! bébé ce fut bien avant que je te rencontre. J’ai visité ma page pour justement la fermer, mais ma connection internet était trop faible. » Alors là ! Chapeau, mon ami ! Car je pouvais aisément voir toutes ses activités depuis le compte de ma copine.
Pour insertion, envoyez un sms au : 37 98 43 11 Ou un courriel à : wendysimon1@gmail.com
Petit mensonge ennuyeux
Jules adore nous faire sentir que nous sommes spéciales. Bon oui, cela marche dans l’autre sens aussi… Non, je ne vous demande pas de lire à l’ envers, je veux dire que nous aussi nous aimons que nos hommes se sentent spéciaux. Alors ils nous sortent à tout bout de champ : « Je n’ai jamais fait ça avant. » Vraiment ? Comme s’il fallait une première fois à tout !
Petit mensonge démodé
Quand Jules a deux rendez-vous en même temps, c’est souvent la copine « officielle » qui en pâtit ! « Chérie, tu ne devineras jamais ! Ma voiture vient juste de me donner une panne idiote. » Ah bon ! Juste cinq minutes avant le rendez-vous. Et bien, dit donc, sacrée voiture ! Là n’est pas une liste exhaustive. Rajoutez-en, mesdames.
Rendez-moi ma monnaie de la pièce, messieurs, mais, s’il vous plait un peu d’originalité. Allô, Alain… Désolée, je ne pourrai pas venir ce soir. Un vaisseau spatial rempli d’extraterrestres a atterri dans mon jardin ! Ah bon, je n’ai pas de jardin ? Tu as raison, je voulais dire sur le toit ! Gabrielle Jones
Agenda du week-end
Pour insertion . Phone: 3922-3006 . E-mail : francoispiere54@yahoo.fr
VENDREDI 3 FEVRIER 2012
-Rencontre « Pourquoi je viens en Haiti ? » (Fokal) Dès : 12 hres 30 pm -« Nuages apportant la nuit » (FOKAL) Dès : 3 hres pm -« Une question de regard » (FOKAL) Dès : 4 hres pm -Soirée de lecture de Francois Marthouret et Magalie Comeau Denis (FOKAL) dès 7 hres pm -« Festival Etonnants Voyageurs » Rencontre avec Anthony Phelps et Emmelie Prophète (C.C.F, P-au-P) De : 9 hres am -12 hres pm -« Festival Etonnants Voyageurs » Rencontre avec Alain Mabanckou et Jean Euphèle Milcé (Ste Rose de Lima) De : 9
hres am -12 hres pm -« Festival Etonnants Voyageurs » Rencontre avec Michel Vezina et James Noel (CUC, Delmas) De : 9 hres am -12 hres pm -« Festival Etonnants Voyageurs » Rencontre avec Sami Tchak et Evelyne Trouillot (Lycée Alexandre Dumas, Bourdon) De : 9 hres am -12 hres pm -« Du poète en temps de crise » avec Hubert Haddad, Yvon Le Men, Georges Castera, Jocelyne Saucier (IFH) Dès : 10 hres am - Kreyol La (Mango Lounge) Info: 3445-4505 -Tropicana, Dj Wow, Dad (Nu Moving)
SAMEDI 4 FEVRIER 2012
-«Journalisme et littérature » avec Dany Laferrière, Hubert Haddad, Christophe Charles, Dominique Batraville, Gary Victor (IFH) Dès : 10 hres am -« Pourquoi se raconte-t-on des histoires ? » avec Jean Marie Blas de Roblès, Jocelyne Saucier, Ernest Pepin, Hubert Haddad (IFH) Dès : 11 hres am -RaraNaval ak Chapo Pay (Tara’s) info E-mail: raranaval2012@gmail. com -Tropicana (Le reposoir, Tabarre) -Septentrional (Malus Inn, Delmas 33)
Une publication de Ticket Magazine S.A.
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL REDACTEUR EN CHEF Stéphanie ANDRÉ (509) 3155-0331 SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOUR Gaëlle C. ALEXIS RÉDACTION Rosemond LORAMUS Joël FANFAN Wendy SIMON Aceline RENE Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Duckenson LAZARD Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Peguy Flore PIERRE Daphney Valsaint Malandre Elisée Décembre CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Responsable photo Frédérick C. ALEXIS Photographes Frédérick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Francis CONCITE Publicité: 3782-0905 / 3782-0893 Rédaction: 3806-3717
2 février 2012 No 587
L’agenda de Péguy Et on enchaîne avec les activités ! Faut bien un peu de plaisir pour que la vie soit plus marrante, non ? C’est la période carnavalesque après tout. Vendredi, assistez au Sunset ElevHaitian avec Gardy Giraudt et Fresh Nunas, de 7 h à 11 h p.m., au Garden Studio. Le Manhattan Club de son côté vous propose The Hawaian Party à partir de 9 h p.m. La fête continuera jusqu’à 11 h 30. Ça vaudra sûrement le coup de voir les tours de hanches des danseuses. Enfin, j’imagine. Cela fait un bout de temps déjà que nous n’avions vu Keke et Fabrice jouer ensemble ; des artistes qui ont manqué à la scène. Avec Bélo, ils font un show au Garden Studio, samedi à partir de 8 h p.m. Le billet est à $ US 20. Raranaval. Pas de doute : le carnaval approche à grands pas. Dès 6 h p.m. à Tara’s avec Boukman Eksperyans, Fashon Mate, Relax Band, Raram, DJ Cash Cash et DJ Gardy. Il y aura également un défilé carnavalesque en surplus. Payez $ US 30 et assurez-vous du bon temps et revivez l’ambiance du Champ de Mars ! Cartes en vente à Muncheez et à Gamebox. Le Cap accueille pour la première fois la soirée Bingo Naval. Kako, J Perry, Shabba à Lakay Restaurant. Les tickets sont en vente à 400 gdes. Pour infos : 36 67 38 48 ; 37 13 78 78. Dimanche, faites une halte. Quelque chose de tranquille. Un petit brunch à Quartier Latin. A partir de 10 h a.m. Cela devrait faire l’affaire. Lundi, reposez encore votre estomac en prenant un petit lunch léger à Lunch Box. Sushi, panini, salade. Rien qui puisse vous empêcher de reprendre le boulot ensuite. Et mardi, retournez une fois de plus à Shisha, ce restaurant libanais, à la rue Lambert en face de Marie Beliard. Leur Ceviche fish servi avec du pain arabe, très sain, est parfait pour votre régime.
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Z Z BU é n e R e n i Par Acel
Tigidip, le nouveau meringue de Mika et Oli
Suite au titre de Wanito et de J Perry « Plane », sorti la semaine dernière, qui a suscité l’appréciation de plus d’un, c’est au tour de Mikaben et d’Olivier Duret de pimenter le carnaval de cette année, à leur façon. En effet, les deux compères ont dévoilé le jeudi 2 février leur toute nouvelle composition titrée « Tigidip ». Un morceau carnavalesque super stimulant, qui devrait permettre aux deux chanteurs de surseoir la notoriété de leur nouveau groupe, dont ils n’ont toujours pas révélé le nom. Certains mélomanes y reconnaissent une petite touche de Tokay et du groupe Krezi, mais ceci n’en fait pas moins un très beau morceau, susceptible de connaitre beaucoup de succès. « Tigidip » est actuellement en rotation sur les ondes et sur le net.
Jacob Desvarieux et le groupe Kwak en concert en Haïti
Le vendredi 10 février, à l’occasion de la fête St-Valentin, Jacob Desvarieux, célèbre guitariste du groupe Kasav et le groupe Kwak seront au Parc historique de la Canne à sucre, pour une soirée
zouk 100 pour 100 love. Cette soirée à laquelle se joindra le groupe K-dans, sera présentée par Dream & Beautiful Concepts, à partir de 9 heures pm, pour une admission de 1250 gourdes à l’avance. A partir du 6 février, les cartes seront en vente à Giant Supermarket, Muncheez, Gamebox, Valerio Canez et au Parc Historique de la Canne à sucre.
Le maire de Carrefour lance les festivités carnavalesques de la zone
Le maire de Carrefour Yvon Gérôme a lancé officiellement jeudi les festivités carnavalesques de la commune de Carrefour. Le carnaval de Carrefour se déroulera les vendredi 10 et samedi 11 février sous le thème : « Koud a koud na rive ». Le premier citoyen de la commune a expliqué avoir choisi ce sous-thème pour inviter les Haïtiens à s’unir et montrer qu’à travers le carnaval Haïti peut tracer un exemple en s’offrant de nouvelles destinations. Un budget de 10 millions de gourdes est prévu pour la réalisation de la quatrième édition du carnaval de Carrefour, a précisé Yvon Gérôme, qui promet de faire de ces festivités un rendez-vous culturel et d’intégration sociale en impliquant les différentes sections communales.
Péguy F. C.Pierre peguyfcpierre@gmail.com
En chansons...
Joël Widmaïer
Joël Widmaïer a passé toute sa vie dans la musique. Il est normal que dans des moments bien particuliers, c’est à la musique qu’il se réfère. Découvrez- le en chansons. Quelle chanson te rappelle ton enfance ? Les Beatles. Je me rappelle comment avec mes frères on s’essayait à la guitare, mettant du produit dans nos cheveux pour les imiter. Et puis, lors des dimanches en famille, ma mère écoutait du jazz.
mais quand ils étaient plus jeunes, je composais de petites musiques pour eux. Ça s’appelait « Chabalou ».
Quelle chanson qui évoque le plus ta spiritualité ? Tout style de musique. La musique déjà, pour moi, c’est quelque chose de très spirituel. En particulier les chants grégoriens, mais c’est la musique en général.
Quelle chanson te rappelle le plus Haïti ? N’importe quelle musique haïtienne, compas, rap, etc.
Quelle chanson chantes-tu quand tu es triste ? Il n’y en pas. Je ne vais pas écouter de la musique si je suis triste. Et quelle chanson chantes-tu pour bercer ton fils ? Ils sont très grands là maintenant,
Quelle chanson évoque pour toi le souvenir que tu chéris le plus ? Je crois que c’est du Pat Metheny. C’est un guitariste de jazz américain.
Quelle chanson que tu peux écouter toute la journée sans te fatiguer? Encore du Pat Metheny. De la musique classique aussi. Laquelle de tes chansons chantestu rarement ? C’est le compas. Je suis tout le temps là-dedans, les radios nous en bombardent tout le temps. Donc dès que je peux, j’écoute autre chose.
Écoutes-tu le rap ? Si oui, as-tu un titre préféré ? Oui. Cela m’arrive. J’écoute K’Libr, BIC. Certains sont des textes très bien et l’arrangement musical n’est pas banal. Le rap français aussi, j’aime bien. Il y a un côté agressif dans le rap qui me dérange énormément, il n’y a pas de mélodie. Pour moi, il faut qu’une musique ait une mélodie. Et quelle chanson te fait toujours pleurer ? La musique m’inspire de la joie habituellement, elle ne me fait pas pleurer. Mais je crois que n’importe quelle musique pourrait le faire. Parce que voyezvous, le cerveau associe un moment à un évènement. Quelle chanson aurais-tu souhaité avoir chantée ou écrite ? Les musiques de Gino Vannelli. C’est un Canadien d’origine italienne. Il m’influence beaucoup, et j’aurais aimé avoir écrit ses chansons. Quelle chanson te calme? La musique classique. Les cordes des violons. Elles ont le don de me calmer. Y a-t-il une musique originale de film que tu aimes ? La musique de « Les cris de la liberté », un film de Denzel Washington dans lequel il incarne le rôle de Steeve Bico. Y a-t-il une chanson particulière qui t’a marqué ? « Chimen Zenglen » et « Site Katon ». « Reponn mwen » aussi m’a marqué,
parce que c’est carrément la musique qui a lancé Zèklè. Péguy F. C. Pierre peguyfcpierre@gmail.com
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Etonnants Voyageurs
Début d’un voyage étonnant Les doutes diminuent et le voyage se poursuit. Ils sont déjà à leur troisième pas. Des pas de géant mais surtout des pas feutrés d’amour, de compréhension et d’union. Oui, malgré les obstacles rencontrés le festival international du livre de Port-au-Prince baptisé « Etonnants Voyageurs » est à sa troisième édition. Il se déroule autour du thème : « L’encre est ma demeure » et rend hommage au poète Georges Castera. Sur les pas des voyageurs…
Sous le disque d’or mirobolant d’Haïti, le silence des pensées matérialisé par les encres des poètes suit son chemin de portail en portail. Ce silence, qui hier fut porteur de la liberté d’expression, à présent s’exprime par le biais des images d’Ernest Pignon-Ernest, des écritures de Georges Castera, des chansons de Syto Cavé et des oeuvres de chaque écrivain, peintre, artiste qui métamorphose sa matière grise pour donner un sens à cette vie. Ces scientifiques, ces philosophes, ces chercheurs qui se laissent bercer par la nature, l’homme, la vie, la réalité, le surréalisme sont tous d’une façon ou d’une autre des voyageurs. Oui, des « Etonnants Voyageurs ». Étonnés peut-être du parcours qu’ils ont à faire. Marcher n’est pas voyager. Quand on voyage on explore, on expose et on amasse des souvenirs. Ces poètes-voyageurs (environ 60) se sont éparpillés dans presque toutes les villes du pays : Port-au-Prince, Limbé, Cap-Haïtien, Port-de-Paix, Jérémie, Les Cayes, Gonaïves, Verrettes, Hinche, Jacmel et visitent dans chacune de ces villes deux à trois établissements scolaires. Porteurs de connaissance et de lumière, ces écrivains partagent leur savoir-faire à ces jeunes Haïtiens. Ce mercredi 1er février
était une journée fantastique avec les « Etonnants Voyageurs ». Avec dans leur sacoche des livres, des pinceaux, des stylos, des tableaux et surtout de l’encre, une encre qui coule pour dénoncer, pour encourager et pour motiver. Cette motivation débute à Babako, avec les expositions des livres du géant des lettres haïtiennes Frankétienne de son vrai nom Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne d’Argent. Il est 11 h 30 on compte déjà deux à trois cents jeunes présents dans une atmosphère de lecture. Vers les midis, le voyage continue à Fokal avec deux projections de Stéphane Breton (La montée au ciel, Le lyrisme de l’ordinaire), de Patrick Chaput et Laurence Drummond (Parcours : Ernest Pignon-Ernest).
sur blanc signifie image sur mur ; là, tout le monde peut en tirer profit, faire sa propre analyse. Il remercie le ciel de le garder encore en vie, car avec son travail
Bien joli portrait ed Rodney
qu’il juge singulier, il veut toucher les cœurs les plus rudes.
Un hommage bien mérité
Dédié au poète Georges Castera, la troisième édition du Festival Etonnants Voyageurs conjugue le futur au présent. Cette édition lance un message aux fameux cerveaux qui ne cessent de baptiser de tous les noms leurs moindres manifestations dans le seul but de vénérer des morts. Morts qu’ils sont, que peuvent-ils ? A l’Institut Français d’Haïti, poètes, écrivains, étudiants, peintres, artistes et autres se sont réunis pour rendre hommage, un vrai, à un grand qui milite (et non pas qui a milité) pour la survie de la littérature haïtienne, Georges Castera. Une salle remplie. 18 h 40, la voix retentissante de Jean Coulange envahit le public avec une musique captivante pour saluer l’Homme. Sur l’estrade on voit Lyonel Trouillot, Bonel Auguste, Syto Cavé, Claude Pierre. Des idées se convergent et se divergent autour du passé de Georges et surtout de ses travaux. Claude Pierre prend les devants et fait
La magie des images d’Ernest
Ernest Pignon-Ernest, explorateur éperdu, se trouve cerné dans la petite pièce de Fokal, pour présenter certaines de ses oeuvres. Son champ de vision est si grand qu’il ne peut pas se limiter aux quatre cloisons d’une salle. Ses oeuvres témoignent la grandeur de son esprit. Ses travaux représentent toute une histoire. Si les grands de la préhistoire communiquaient par des symboles, Ernest Pignon-Ernest nous communique par une virtualité concrète. Pour lui, noir
La discussion se prolonge en dehors des murs de la Fokal
une critique de l’Homme et surtout de sa mine, de son encre (bleue, rouge, noire). Il définit chacune de ces couleurs philosophiquement et le mélange avec la face des écritures de Castera. Syto Cavé, à son tour, parle de ses rencontres avec l’Honoré. À l’époque où le silence n’avait pas de voix, où la parole était muette. Il raconte comment Castera avec son encre a contribué à briser le silence du silence avec ses vers sans césures, ses poésies sans rimes, avec son éloquence et sa manière de dire. Bonel Auguste, le plus jeune poète de la scène, présente Georges comme celui qui a posé la pierre philosophale à notre littérature désuète. Le travail devait avoir un autre regard et Castera a su le faire. « Georges Castera ne bave pas mais crache, ne se lamente pas mais aboie », sont les mots de Lyonel Trouillot, directeur du festival. 90 minutes d’honneur et de mérite au poète Georges Castera, pendant lesquelles on a fait le tour de sa vie, critiqué ses vers (l’encre est ma demeure) et chanté sa poésie avec Wooly Saint-louis. Elisée Décembre elidfox@gmail.com
13 décembre 2011 2 février 2012 572 No 587
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Nadève Mennard (au centre), sa mère Evelyn Trouillot (à gauche) et une amie
Frankétienne et l’animatrice Maette Chantrel de Etonnants Voyageurs France
Des visages habitués de ce grand rendez-vous Elle est bonne celle-là Wooly, semble s’esclaffer Emmelie
Rodney St Eloi et Pierre Rigaud Chéry en grande conversation
Le poète James Noël
De gauche à droite: Syto Cavé, Bonnel Auguste, et Lyonel Trouillot Georges Castera l’invité d’honneur d’Etonnants Voyageurs
Serait-ce de l’eau que verse Guito Cavé à son frère Syto?
Un participant très actif
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« Se kreyòl nou ye » Le double disque qui résume l’album « Kilè li ye » est sur le point de voir le jour. Pour une première phase, une démo munie de deux morceaux (« Fanm sa move » et « Se kreyòl nou ye ») est disponible sur des sites internet. A en croire les dires du principal géniteur de ce laser, Gandhi Dorsonne (ex-animateur de l’ancienne émission «Hip-hop time» sur la radio Magik9), «Kilè li ye » sera une innovation dans la sphère musicale haïtienne. Dans les lignes qui suivent, Gandhi clarifie tout via ses réponses à nos questions autour de son projet. Gandhi, parle nous de la musique « Se kreyòl nou ye » ! Sorti le 11 novembre 2011 à l’occasion de la coïncidence des dates 11/11/11, le track «Se kreyòl nou ye» fait partie de l’ensemble des morceaux qui figurent sur mon laser « Kilè li ye ». Cette musique est disponible sur une démo où l’on retrouve les musiques : « Fanm sa move » et « Se kreyòl nou ye». Les mélomanes peuvent aussi télécharger ce track sur Kisakihiphop, Nou Live et beaucoup d’autres sites qui œuvrent pour la promotion du rap haïtien. La grande distribution du morceau « Se kreyòl nou ye » sera accompagnée d’une vidéo dans l’unique optique d’attiser l’attention des fans. Concrètement, je n’ai pas eu le temps de distribuer cette démo dans les stations de radio. En revanche, des animateurs qui s’y connaissent en nouveauté l’ont téléchargée pour la diffuser rien que pour le plaisir des auditeurs. Dans un premier temps, ce morceau a vu le jour dans la perspective de promouvoir l’album « Kilè li ye ». Ensuite, cette musique est une des nombreuses manières de rappeler au peuple haïtien combien fort il est, d’où il vient et autres. Car mes congénères de race empruntent un couloir qui leur fait oublier qu’ils sont des Haïtiens et les origines de notre race. Qui participe sur cette et où a-t-elle été enregistrée ? Le morceau « Se kreyòl nou ye » a été enregistré au studio « Piwo Records », qui est le label de l’ex-rappeur de RockFam, Dug-G. Sur ce morceau, on retrouve trois des membres de « Enigmatik Gwoup » : « Jaheim », « Blazee », « Abojah » et les artistes Lòlò (de Boukman Eksperyans), BIC (de BIC Groupe), Doc Filah (de Majik Click). « Se kreyòl nou ye » a été produit par le producteur musical RickStyle. Il me serait absurde de ne pas préciser pour tout un chacun que « Se kreyòl nou ye » est une adaptation de l’ancienne musique racine « Se kreyòl nou ye » qui figure sur l’album « Vodou a djaye » de la formation racine Boukman Eksperyans. Un morceau qui a été exécuté par le talentueux chanteur Eddy François. Rappelons que le double disque « Kilè li ye » regroupera 28 tracks, 85 artistes, 10 producteurs de toutes les catégories et 3 dj’s. La toile de fond de cette musique se résume à quoi ?
de leurs phrases met la réalité haïtienne à nu. « Se kreyòl nou ye » demande à tout un chacun de reconnaître d’où il vient et de s’accepter comme tel, car il n’y a pas lieu d’avoir honte quand on nous qualifie de créoles. Quelles sont tes attentes ? J’aimerais qu’avec la sortie du track « Se kreyòl nou ye », nous nous rendions compte de la mauvaise pente que nous descendons. De ce fait, les artistes de « Kilè li ye » et moi voulons que les Haitiens conscience de notre situation afin d’apporter un changement radical à la réalité quotidienne. Certes, plus d’un aimerait voir le clip de ce track, mais ce ne sera pas pour demain. Je veux tourner le clip de ce morceau dans plusieurs villes de province afin que nous comprenions bien que « Se kreyòl nou ye ». Mais, le poids des problèmes financiers pèse lourdement sur la matérialisation de mon souhait. De ce fait, je requiers le support du ministère de la Culture, de la Secrétairerie D’Etat et d’Alphabétisation, du ministère du Tourisme et de toute personne désireuse de contribuer à la réalisation du projet. Je suis toujours disponible à l’adresse électronique kilèliyealbum@gmail.com et sur le numéro suivant (+509) 36 59 00 99. Le disque « Kilè li ye » n’accorde pas la priorité à son côté lyrique, mais le côté rythmique, les flow, le mélange de hip-hop et racine et beaucoup d’autres caractéristiques font la beauté du produit. Certains mélomanes avérés du Canada apprécient le projet et les titres qui ont déjà parus, et ils perçoivent que c’est une innovation pour le rap créole dans lequel les rappeurs ne cessent d’accoucher du déjà-vu. Jusqu’à date, côté financier, l’album « Kilè li ye » et le track « Se kreyòl nou ye » n’ont aucun support. N’était-ce mon dévouement, le démo n’aurait jamais vu le jour. C’est quoi la prochaine phase du projet ? En termes de projet, c’est le clip de ce track qui prime dans mes pensées. J’aimerais le tourner dans trois villes de province. Mettre ce morceau en images reste un impératif à cause des artistes et des fans qui nous attendent. Après la période carnavalesque de cette année, je voudrais sortir de la cuisine de mes projets ce disque qu’une armada de gens réclament. Je me sens fier de la sortie des track « Fanm sa move » et « Se kreyòl nou ye », vu que les fans commencent à trouver ce dont ils attendaient le plus : des morceaux dignes d’eux.
Via « Se kreyòl nou ye », je souhaiterais que nous sachions que notre qualificatif d’un peuple créole ne se résume pas seulement au niveau linguistique. Nous devons nous mettre dans le tête que nous sommes créole dans notre façon de manger, notre manière de nous habiller,
d’agir, de danser, de nous comporter. Nos mœurs et nos coutumes confirment que nous sommes une nation unique, par contre, l’affluence de certains pays nous empêche de rester sur cette voie. Sur ce morceau, les artistes ont brossé le comportement des Haïtiens. L’enchainement
La soirée Konpa Kreyòl tant souhaitée n’est plus possible ! Pendant que tout le monde attend la meringue 2012 de Kreyòl La après celle, « Falomi », de Nou Krezi très appréciée et à travers laquelle ils s’adressent indirectement à la bande à Ti Djo Zenny, Kreyòl La n’entend pas repliquer selon des déclarations faites par son chanteur à des sites en ligne. Junior Roy, manager de Krezi et bon ami de Ti Djo, annonce haut et fort que la soirée souvenir de Konpa Kreyòl que Ti Djo Zenny souhaitait tant depuis le 31 décembre 2010 ne se fera plus. Dans une interview qu’il nous a accordée, le manager, sans donner trop d’explications, a déclaré que cela n’est plus possible. Toutefois, il promet d’en parler très prochainement. Quoi qu’il en soit, la dernière fois que Ti Djo Zenny et David Dupoux en avaient publiquement parlé dans la presse remonte au lundi 14 novembre 2011. Les deux anciens compères avaient dégagé leurs frustrations et exprimé leurs regrets pour ce qui était arrivé par le passé. Si Ti Djo se montrait favorable pour que Kreyòl La et Krezi Mizik participent à un même festival comme le souhaiterait David Dupoux, l’une des conditions posées cependant par le maestro serait l’affiche tandem Kreyòl La /Nou Krezi, bien avant la soirée flash-back Konpa Kreyòl. Pour ce vœu-là, Ti Djo avait promis d’en parler aux actionnaires et musiciens de Kreyòl Là lors le 15 novembre dernier. Mais voilà que Junior Roy déclare que cela n’est plus possible. Il faut rappeler que Kreyòl La a été retenu par le comité du carnaval en vue de défiler au parcours carnavalesque les 19, 20 et 21 février, alors que son challenger Nou Krezi n’a pas été choisi. Gilles Freslet (gillesfreslet@yahoo.fr)
Pour terminer ? Mes remerciements s’orientent d’abord en direction du Dieu Tout-Puissant. Ensuite, vers les 84 artistes, les 10 producteurs et les 3 DJs qui ont participé sur la réalisation du double album « Kilè li ye ». Sans ces derniers, « Kilè li ye » resterait dans le grenier de mes pensées. Je lance un grand merci à tous ceux qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à la réussite du projet : le staff de West–I Entertainment, HIP Magazine, Piwo Records, Blake Séide, K.O Labo Records. Les médias : Radio Galaxie et Magik9, qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Ceux qui m’ont encouragé : Judenie Alexis, Jacques Stéphane Volmar (Dj Blade), Makendy Jeune, Dj Aku, Isme Patterson (Dj Zoe), ma fille adoptive, qui est la maman de « Kilè Li ye » Gabrielle Dorsonne, ma petite sœur adorée, Stéphanie Etienne, Wandy Charles, Groovernae. Mes supporters anonymes Amazonie et Valentina Slater et enfin mes fans (ki pa janm sispann banm presyon ! Mwen renmen nou anpil). Rien ne sert de courir, il faut partir à point, donc mes frères haïtiens doivent savoir comment planifier pour bien progresser. Le talent n’est autre que 90% de transpiration et 10% d’inspiration. Propos recueillis par Wendy Simon
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LE CONCOURS N’A PAS EU LIEU La deuxième édition du concours de danses latines qui devait être organisée à Cabane Choucoune sous la direction de Rainbow Agency n’a pas eu lieu. Des danseurs ont certes offert des chorégraphies extraordinaires, de mambo, de samba, de rumba, de Chachacha, mais cela est resté dans le cadre d’un show, non pas de concours auquel on a voulu assister.
J
’étais parmi ceux qui sont arrivé tôt, aux environs de sept heures, l’heure prévue pour le lancement de la deuxième édition du concours national de danses latines à Cabane Choucoune. J’étais à l’heure parce que cela me faisait de l’effet de pénétrer l’enceinte du mythique night club de Pétion-ville qui n’avait pas fonctionné depuis un temps considérable. Passé la barrière, de ravissantes hôtesses m’accueillent avec grâce et sourire et m’accompagnent jusqu’à un siège. Il n’y a pas eu de décoration, pas de jeu de lumière, seulement des chaises et des tables bien arrangées autour de la piste, et un éclairage plus ou moins acceptable. Je m’assieds dans un espace clairsemé, quasiment vide, à écouter le répertoire latino de Dj Cash Cash. Je ne suis pas du genre impatient, mais ce soir, je me retrouve à regarder l’heure toutes les dix minutes. Je vide ma poche au bar, cherche une raison de rester là plus de deux heures trente minutes après l’heure retenue pour le programme. Il était aux environs de dix heures quarante-cinq, quand enfin je vois Paméla faire la coordination avec Joe Damas. La directrice de Rainbow Agency, après avoir été introduite par l’animateur de Metro Tempo (radio Métropole), apporte une précision de dernière minute : « En lieu et place de la deuxième édition du concours Vamos A Bailar, ce soir, vous aurez un show de danses latines, avec
des écoles de Carrefour, de Port-au-Prince et de Pétion-Ville… » Le public semble ne pas être dérangé, mais moi, ayant informé des lecteurs, je me précipite vers l’organisatrice longiligne, qui m’explique qu’il y a seulement deux jours qu’elle a appris que le report du concours au 28 janvier avait déconcentré des danseurs et que la plupart des écoles étant en vacances, seulement quelques-unes ont proposé des chorégraphies pour réaliser le show dont on parle ce soir. Je n’ai pas été totalement déçu, car, tout de suite après l’hymne national interprété par Louis James, un jeune chanteur de Last Camp, les danseurs ont investit la piste de fort belle manière ; la présence surprise de Robot Scorpion a été très agréable. Le génie découvert grâce à Ticket Magazine a failli voler la vedette aux autres danseurs. Ses mouvements ordonnés, ses pointes d’humours ont presque fait oublier le retard. Joe Damas a su trouver la formule juste : en annonçant que c’était une soirée de famille, il a stimulé des gens du public à monter la piste à chaque moment de pose. Les chorégraphies présentées au show ont laissé deviner ce qu’aurait été le concours. Les différentes écoles des communes représentées à cette soirée, ont excellé dans les catégories de la rumba, du chachacha, du mambo, de la samba, et du paso doble. Les talents sont là, ils se sont exposés devant un maigre
Ti Sentaniz en spectacle de danse La Fondation Maurice A. Sixto, en collaboration avec l’Association Socioculturelle pour les Jeunes vers la Pensée progressiste (ASCJPP), a présenté le samedi 28 janvier 2012, à l’auditorium des sœurs de Sainte-Rose de Lima, un spectacle de grande envergure intitulé « Ti Sentaniz en spectacle de danse ». Ce projet conçu depuis le mois de février 2011 devait être présenté au public haïtien le 12 juin 2011. Mais pour des raisons majeures indépendantes de la volonté des réalisateurs, il a été reporté. Ainsi l’opportunité était accordée au public de scruter avec une autre loupe l’un des phénomènes les plus deshumanisants de nos us et coutumes. Sur une chorégraphie signée Hugues Amilton Dupiton, danseur professionnel de la troupe Jean René Delsoin, un dizaine de danseurs ont exécuté avec dextérité, brio et énergie les trois parties mises en scène par le chorégraphe. A ce spectacle hors du commun, les danseurs et danseuses de Jean René Delsoin ont offert une prestation ayant fait les délices d’un public plus nombreux que celui du vendredi 15 juillet dernier à l’École de danse Louis Antoine Renel DELSOIN, sise à la rue Clervaux à PétionVille. Les spectateurs n’ont pas caché leur satisfaction à prendre part à ce grand spectacle de sensibilisation et ont vivement souhaité une reprise. A cette première grande représentation, bon nombre de passionnés du cinquième art ont pu vivre le « Réveil de Chantoutou » sous une pluie d’applaudissements. Malgré ce petit retard qui s’en mêle toujours, les spectateurs ont été patients et n’ont cessé d’ovationner les acteurs à chaque scène de la présentation. Tous les acteurs semblaient à la hauteur de la pièce et se sont bien servis de leur corps pour faire vivre les personnages. A ce rendez-vous, les danseurs et danseuses Sa-Nwey-Dja Toussaint, Kenya Dunois, Pierre Primitif, Cyprien Maxi, Enoue Dimanche, Kymmarha Confident et Sénatus Soraya, ont été des plus admirables. Jessica Dic a emprunté un style affecté, quintes de femme prétentieuse, mégère invétérée, et tout s’en est mêlé pour faire voir en elle la maman de Chantoutou, comme le conte notre immortel humoriste Maurice A. Sxto. Les mouvements des danseurs ont indéfectiblement traduit la voix. L’expression du corps du père de Sentaniz interprété par Cyprien Maxi a été impeccable et relate de la façon la plus méticuleuse les vicissitudes dans lesquelles s’enlise sa famille. La danse. Seulement la danse jusqu’au moment où Ti Sentaniz tenait à lancer avec espoir son message au public « Pa lage m nan wout ». Ne revient-il pas à chacun de nous de lutter contre la domesticité et de contribuer au changement de comportement face aux enfants démunis ? Lord Edwin Byron lordedwinb@yahoo.fr
Tout est dans la grâace!S
Notre bon vieux Robot-Scorpion
public. Sans sponsors, si l’on croit les affiches et ce que nous a dit le responsable des relations publiques de Rainbow, ils ont travaillé du bout des ongles. « Seul Bongù nous a répondu, et nous sommes trop impliqués pour reculer. Notre objectif est de rehausser la danse, et nous devons l’atteindre en maintenant l’activité », renchérit Paméla. En fin de soirée, tout juste avant les prestations du groupe Last Camp, des artistes Flav et P-Jay, la directrice de Rainbow Agency a annoncé pour très bientôt la deuxième édition de Vamos a Bailar. Selon celle décrite par Joe Damas, comme étant dynamique et combattan-
te, une vaste campagne de sensibilisation débutera d’ici après le carnaval dans les clubs et les écoles de Port-au-Prince et des provinces. Plésius Junior LOUIS (JPL 109) junior.jpl007@yahoo.fr
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Il n’est pas toujours facile d’intercepter les messages transmis dans vos méringues carnavalesques. Serait-ce une manière à vous de capter l’attention et de badiner avec les mots ? Ce n’est pas intentionnel de semer le doute chez autrui avec le dernier titre en date du carnaval de Vwadèzil. L’utilisation de métaphores dans nos lyrics est devenue une marque populaire, dont on ne peut pas se passer. Toutefois, honnêtement, je tiens en amour le créole pour cette possibilité qu’il me donne d’oser dire tout haut, à mots couverts, ou en parabole, ce que les autres chuchotent tout bas. « M pap ka ba w met afò w » est une nouvelle façon de dire : Assez ! Haïti ne peut pas servir de scène pour toutes sortes d’injustice, d’indécence et de corruption. Il est vrai que d’un côté, le titre renvoie à l’imaginaire d’un créolisme complexe et multiforme qui peut paraitre ronflant ou péjoratif, à l’image de : « Kibò w’ap vin met afò w la ! », « M pap ka ba w met afò w cheri » Et de l’autre côté, cela sous-entend que cette année que l’on ne veut pas mâcher les mots qui dénoncent les imposteurs, ni faire usage de métaphores à l’endroit de quiconque. Mais dans l’ensemble, « M pap ka ba w met afò w » prend le tournant un nouveau slogan qui défend l’honneur de tout un chacun, en particulier nos jeunes filles. Et je tiens à le souligner en d’autres termes : Minustah, si se pou sa ou vini, anverite nou pap ka ba w met afò w. Par contre dans nos textes musicaux on ne fait pas d’encombrement. On va droit au but en utilisant des mots fluides et faciles à mémoriser. C’est pourquoi on sent moins les vides, les creux, et les phrases rêches dans nos méringues. Parle-nous un peu de « M pap ka ba w met afò w » ? Avant tout il est dans notre coutume de rappeler au public durant la période carnavalesque quelques faits qui ont marqué l’actualité de l’année précédente. Alors ce sujet avait sa place dans nos préoccupations. Etant donné que nous vivons dans le tiers-monde, où la société est en pleine effervescence, les besoins de réalisations de jeunes généralement les mettent dans des situations déplorables. Dans le cas des jeunes filles, elles sont souvent confrontées à des propositions indécentes des employeurs si elles veulent obtenir un emploi, ou des avances des supérieurs immédiats si elles comptent garder leur poste. Bref nous faisons face à ces genres de patron qui « toujou mande peze, avan yo apwouve ». C’est dans cet objectif qu’il y a dans cette chanson autant d’humour que de réflexion sur la corruption et les abus sexuels. Entre autres, quand je me prends à la Minustah, ce n’est pas pour cause politique ou une affaire qui relève de la sphère privée. Cela nous concerne tous. Vous autant que moi. Les soldats de la Minustah, sous n’importe quelle allégation, n’ont aucun droit de nous rabaisser ainsi. Ils ne peuvent pas débarquer de nulle part pour nous imposer le silence en pensant qu’ils héritent de tous les droits. Le droit de nous foutre des raclées, de s’en prendre à nos jeunes, les voiler, et faire comme bon leur semble. A l’origine, leur mission, si je ne m’abuse, était de nous assister, et d’apporter leur collaboration au profit, pas au détriment d’Haïti. Aujourd’hui, si les données ont changé, et que ce n’est plus le cas, qu’ils s’en aillent. Leur arrogance démesurée est insupportable. Vraiment, cette année, « m pap ka ba w met afò w » ! Contrairement aux précédentes, qu’y a-t-il de particulier dans cette méringue ? Franchement, « M pap ka ba w met afò w » est la méringue carnavalesque qui nous a pris le moins de temps à la préparation. Après avoir passé les fêtes de fin d’année à l’étranger, je suis rentré en Haïti le 6 janvier 2012, et à cette date je n’avais pratiquement aucune idée en tête pour le carnaval. Entre le 10 et 12 janvier, en collaboration avec G-Dolph, j’ai mis au point le beat au studio DV
Vwadèzil « Pa p ka ba w
met afò w »
Cela fait déjà sept ans depuis que Vwadèzil, toujours à l’affût des festivités carnavalesques, enchaîne avec succès des méringues aux couleurs locales. Cette année encore, la bande à Fresh La, en âge de perfection, reconquiert le cœur des carnavaliers avec « M p ap ka ba w met afò w ». Un air « rabòday » très cadencé qui, dès sa sortie, fait la une. Au moment où les musiciens de Vwadèzil sont perplexes quant à leur participation au carnaval national, Fresh La, le temps d’un entretien, partage avec nous quelques informations. Interview.
Records. Comme je nourrissais l’envie de critiquer quelques pratiques alarmantes dans notre société, je n’ai pas eu du mal à composer le texte. Sans tarder, quelques jours après on a sorti la méringue. Et encore une fois, ça a fait mouche. D’où vient l’inspiration qui vous permet de réaliser tant de méringues à succès ? Toute inspiration vient de Dieu. S’il était possible d’acheter des slogans aux magasins, je serais sans doute parmi ceux qui n’auraient pas les moyens de s’en procurer. Étant donné que c’est un don, un talent inné que je possède, je trouve ma voie, mon inspiration, dans la justice que Dieu accorde aux faibles. J’avoue que ce n’est pas facile d’innover, mais puisque je suis un pur produit local, je ne me casse trop la tête pour trouver des expressions ou proverbes créoles pendant le carnaval. En plus, du fait que je suis toujours préoccupé par la situation socioéconomique d’Haïti, mes expériences et ma perspicacité me guident généralement vers des choix de sujets intéressants et judicieux. Etes-vous satisfait de votre popularité ? Oh que si ! Je me rappelle en 2007, on avait participé à un festival à New York. Au lendemain de cet événement, on était heureux de lire un article dans le « New York Times » où il était mentionné : « un groupe musical dénommé Vwadèzil au cours du festival a joué un air nouveau titré «Pa gen moun ki pa fè» dont on ignore totalement ce que c’était. Mais c’était original et très bon. » De ce fait, c’est cette fierté en réalité qui m’encou-
rage à ne pas succomber sous l’influence des autres tendances. Et depuis je me rends à l’évidence qu’on ne peut percer le marché musical international ou moins rivaliser 50 Cent qu’avec notre propre rythme. Donc « rabòday » toujours et pour toujours. Désormais peut-on résumer Vwadèzil à la tendance « rabòday » ? Oui, si on veut. Cette tendance musicale datée de siècle est un héritage sacré dont nous disposons pour chanter nos exploits, nos angoisses et nos déconvenues. Elle est d’une originalité extraordinaire qui peut représenter le bicolore haïtien partout dans le monde. De 2003 à nos jours, Vwadèzil utilise le « rabòbay » à bon escient, et ça marche bien jusqu’ici. Donc il n’y aurait aucun inconvénient à nous identifier à cette tendance musicale. D’ailleurs on envisage sa structure pour contrecarrer l’acculturation. Et je n’ai rien contre ceux qui utilisent le « rabòday » pour gagner leur vie. Mais ils doivent tenir compte des répercusions que cela pourrait avoir sur les jeunes qui dépendent de nous et de ce que nous produisons. Nombreux, à tort, ont essayé de s’en servir maladroitement, mais c’est bien dommage qu’ils ont échoué. Le « rabòday » nécessite des labeurs patients. De l’inspiration, des slogans, et de la créativité. Et déjà pour perdurer ce mouvement, G-Dolph et moi nous recrutons d’autres talents pour renforcer cette tendance. Ta participation au carnaval pour les trois jours gras est-elle confirmée ? Même si que notre méringue carnavalesque « M pap ka ba w met afò w »
tourne en boucle sur tout le territoire national, il ne nous est pas permis jusqu’à présent de confirmer notre participation aux trois jours gras. D’ailleurs je crains fort qu’il ne soit pas trop tard pour d’autres de participer à cette grande manifestation culturelle du fait qu’on ne figure pas sur la liste des groupes présélectionnés par la présidence. Des sponsors ont tenté en vain de nous aider, car ce n’était pas une mince affaire. Mais on reste confiants et motivés avec le support des médias et les coups de fil d’encouragement des fans, pour qu’au moment où la balance pencherait en notre faveur, on serait à la hauteur dans le parcours carnavalesque. Etes-vous en mesure de nous rappeler quelques unes de vos méringues ? En 2004, « M pa nan pale fransè ». 2005 « M pap fè maledve ». 2006 « Ou gen pou wè l ». 2007 « Pa gen moun ki pa fè ». 2008 « Ki kote w taye ». 2009 « Tèt genn pa jwe » Avez-vous été récompensé pour votre travail ? En termes pécuniaires, non. Cependant, au cours des cinq dernières années, quelques institutions de la place et le Centre d’observation du carnaval nous ont honorés pour les méringues carnavalesques. Pourvu que dans ce pays les dirigeants ne favorisent personne sinon eux, nous nous accrochons au « rabòday » pour les abus à tous les niveaux. Propos recueillis par Dimitry Nader Orisma
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Lexique
des «bredjenn»
«Pa pile tenis mwen» Le mot, unité minimale de la chaine écrite, occupe une place particulière dans la construction de toute phrase. Son enchainement crée le sens des énoncés. En revanche, son insertion, sa substitution, son déplacement ou son renforcement peut engendrer un bouleversement syntaxique au niveau de la structure sémantique et de la progression thématique de la rédaction. La créativité aiguë des artistes les pousse fort souvent à marteler de nouveaux monèmes dans leur musique. Ainsi, il nous incombe d’aborder ses mots afin de donner une esquisse de leur côté sémantique. Pour ce faire, la suite de monèmes « bay baz » prime dans la rubrique « Lexique des brendjenn » de cette semaine. « Pa pile tenis mwen ! » Cette phrase est très en vogue chez les jeunes, particulièrement les « brendjenn », depuis la fin de l’année dernière. La raison : avec le jeune rappeur Lordwensky Jolissaint dit Trouble Boy, les deux artistes Gio-K et Poor Bear du groupe Team Lòbèy ont sorti une musique baptisée « Pa pile tenis mwen ». Depuis, ce track est distribué via des liens sur BBM, tourne en boucle sur une pléiade de stations de radio, et est disponible sur des sites internet et d’autres réseaux sociaux. Bien avant la sortie de « Pa pile tenis mwen », le commun les Haïtiens avaient l’habitude d’utiliser : « Ou sal mwen wi, man », « Kèt ! pa pile m’ bòs », et autres. Mais, après la sortie du produit de ces artistes, c’en est devenu comme une leçon. Il suffit que vous orientiez l’un de vos pieds en direction des chaussures d’un « brendjenn » pour qu’il vous crache : « Pa pile tenis mwen ! » « Pa pile tenis mwen ! » Que ce soit dans la langue de Frankétienne ou dans
celui de Voltaire, le monème « pa » (‘’pas’’ en français) peut occuper la fonction d’un nom commun ou d’un adverbe. Tout dépend de la situation de communication dans laquelle on le retrouve. « Pas » joue le rôle d’un nom commun quand il porte la charge sémantique d’un mouvement qui consiste à faire passer un pied devant l’autre lorsqu’on marche, ou quand il désigne l’espace compris entre les deux pieds d’une personne lors d’une enjambée et qui est souvent de mesure. Par exemple : A grands pas ; faire quelques pas ; c’est à deux pas d’ici. Dans l’autre cas, « pas » garde la même morphologie et se prononce de la même manière, mais joue un autre rôle dans la construction de la phrase. Ainsi, ce « pas » se joint, fort souvent, à « ne » pour donner lieu à une négation partielle et remplit la fonction d’un adverbe. Exemple : Tu ne sais pas. Pour le monème « pile », c’est une autre chose. Dans le créole haïtien, il n’existe pas de « e » muet. Cela implique que cette représentation graphique se prononce « pilé », qui se traduit en français par le verbe « piétiner ». Mais, privé de la lettre « e », cela ferait « pil » en créole, qui aurait la même prononciation en français et qui voudrait dire la même chose dans plusieurs cas. Par exemple, « yon pil asyèt » peut se traduit littéralement par « une pile d’assiettes ». Il serait préférable d’utiliser le synonyme du mot « pile » dans ce cas, « tas ». Et dans ce contexte, on peut trouver les éléments de cette chaine : ‘’pile électrique, à combustion, atomique, solaire’’, etc. Maintenant, le dernier segment de la phrase n’a rien de magique ou de bizarre.
« Tenis mwen » ne peut se traduire en français que par « mes tennis » ou « mes baskets ». Seulement, comme l’un des traits pertinents distinctifs de notre créole, le prédicat se place toujours avant le nom. Est-ce pour cela que l’on trouve « tenis mwen » et non pas « mwen tenis ». Contrairement à la langue française dans laquelle on voit « mes tennis » et non pas « tennis mes ». Non seulement les programmes nocturnes dénommés « ti sourit » et les soirées dj ont popularisé l’énoncé « pa pile tenis mwen », mais les adeptes de ce thème lui accordent une attention particulière. Question de faire remarquer qu’ils portent une paire de tennis
(Converse, Adidas, Supra) flambant neuf. Qui pis est, ils rajoutent à la fin : « Ou mèt pale ak madanm mwen, men pa pile tenis mwen ». Une façon de dire que la propreté de leurs baskets vaut plus que l’intérêt de leur vie en couple… Certes, vos baskets peuvent vous coûter une fortune, ensuite, ils peuvent faire l’objet de convoitise de tous les regards, mais avec une tête bien placée sur les épaules, diriez-vous vraiment « ou mèt pale ak madanm mwen, men pa pile tenis mwen » ? Wendy Simon
Gala Tigresses - Tigers avec Mizik Mizik à le Villate le 28 janvier 2012
De la bonne musique pour un carreau Carel Pèdre «groupie» de Mizik Mizik
Kéké et Erick toujours aussi complémentaires! De gauche à droite: John Chéry, Me Gourgue et sa femme, une amie et Marina de Tigresse-Tigers accompagnée de son mari
Dj Hot
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Remise de diplômes de l’Université Notre Dame au Karibe le 28 janvier 2012
Des gradués très fiers
Félicitations à notre rédactrice Daphney Valsaint
Des danseuses de l’école de Karol-Ann Vilaire Le tout premier doyen de l’université, Fritz Jean Les responsables de l’Université Notre Dame
Une autre partie des gradués
Michèle Duvivier Pierre-Louis, marraine de la promotion, reçoit une plaque d’honneur
Dimanche pré-carnavalesque au Champ de Mars
Déguisées, déguisées!
Du beau monde au Champ de Mars
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BOUKMAN EKSPERYANS ET STEEL PULSE AU PARC DE LA CANNE A SUCRE le 27 janvier 2012
Le public en a eu pour son compte! Quel beau sourire ! Ban devan Boukman bon! Patrice et Pierre Richard Millet
Aceline, rédactrice de Ticket et une amie
Philippe Saint Louis, Kéké Bélizaire , sa femme et un ami
M. Havanna
Les Digigirls du service à la clientèle de la Digicel
Etonnant personnage
Jacques Maurice, père du jeune disparu La famille est affligée par cette paerte tragique
Les funérailles de Jacky Maurice le 27 janvier 2012
Un hommage bien mérité a été rendu a Jacky
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Quelque part à Port-au-Prince existe, une agence très spéciale et surtout très discrète, la S. A. D. (Société anonyme de désenvoûtement), spécialisée dans les études et les enquêtes qui ne sont pas du ressort des polices traditionnelles. Cette société est dirigée par un homme connu sous le nom de René Ouari. Elle vous dévoile, par le biais de Ticket Magazine, quelques-uns de ses….
DOSSIERS INTERDITS
VOL DIRECT (IV)
Par Gary Victor
LES VINGT-QUATRE TRÔNES.
25 mars, 3 heures du matin. Il était onze heures du soir. La Nissan Patrol, qui roulait à tombeau ouvert sur la route de l’Amitié, venait de traverser la région de Tombe-Gâteau, ne se souciant nullement des polices couchées que rien ne signalait dans l’obscurité. L’homme au volant conduisait, les lèvres serrées, le visage trempé de sueur, le corps tremblant, comme s’il était en proie à une forte fièvre. Il marmonnait : « Seigneur ! Ce n’est pas possible Ce n’est pas possible. » Sur le siège à côté de lui était déposé un épais dossier. Parfois, sa main laissait le volant où le levier de vitesse pour se poser sur le document comme s’il représentait pour lui une chose d’une importance vitale. En abordant la descente du tronçon communément appelé Morne Karaté, il vit immédiatement surgir derrière lui les phares éblouissants d’un véhicule. Il fut certain qu’on venait de préférence de les allumer. Ses poursuivants devaient rouler derrière lui tous feux éteints, voulant se manifester dans la partie la plus dangereuse de la route. Il pouvait se tromper. Il ne fallait pas qu’il se laisse posséder par une paranoïa qui amoindrirait ses facultés. Mais il voulut prendre toutes les précautions. Il ouvrit la boîte à gants et prit un Magnum déjà armé qu’il déposa entre ses cuisses. L’auto continuait derrière lui, les phares l’éblouissant par le rétroviseur qu’il fut obligé d’abaisser. Il continua à descendre la pente à grande vitesse, abordant les virages avec précision comme s’il possédait une carte de la route dans la tête. Ce qui se passa alors le surprit complètement. Il
surveillait seulement le véhicule qui roulait derrière lui et qui s’était rapproché à la faveur de la descente. Les phares encore plus éblouissants d’un véhicule apparurent devant lui. Il eut juste le temps de braquer à gauche pour éviter la collision. L’autre véhicule accéléra au même moment, le heurtant dans une position bien précise sur le côté droit du pare-choc, de manière à ce que le choc lié à la vitesse de la Nissan et à la man uvre qu’elle venait d’effectuer pour éviter la collision provoque l’effet voulu. La Nissan, lancée à pleine vitesse, quitta la route et plongea dans l’abîme. *** 25 mars, huit heures Bernard Sourbier pénétra en coup de vent dans le hall de l’hôpital Sainte-Croix de Léogâne. Il portait un simple jean et un t-shirt. Il avait remarqué seulement en descendant de l’auto qu’il avait conduit comme un enragé depuis Port-au-Prince, qu’il avait enfilé deux souliers provenant de deux paires différentes. Il y en avait un noir et l’autre marron. Immacula, la secrétaire de la Société anonyme de désenvoûtement, se précipita vers lui, le visage en larmes. -Monsieur Sourbier… Mais qu’est-ce qu’il faisait sur cette route à une heure aussi matinale ? Ce n’était pas dans ses habitudes. -Il est mort ? demanda Sourbier, presque un sanglot dans la gorge. -Non Mais les médecins disent que c’est une chance qu’il soit encore en vie. -Je peux le voir ? -Venez, dit-elle en lui prenant la main. Elle le conduisit jusqu’à une chambre où il vit René
Ouari sous oxygène, le visage à peine visible sous les bandages. -Je suis arrivé le plus vite que j’ai pu dès que la police m’a appelée, dit Immacula. On ne parvenait pas à vous trouver. -Comment cela est-il arrivé ? demanda Sourbier en posant une main sur celle de Ouari inerte sur le lit. -Ce sont des paysans qui ont aperçu la Nissan presque dans un ravin. Heureusement qu’il y avait une patrouille des Nations unies qui passaient. Ils ont trouvé Ouari encore vivant. Ils ont pu l’extraire de la Nissan et l’emmener ici à l’hôpital. Sourbier se pencha sur René Ouari. Il avait l’impression que ses lèvres venaient de bouger. C’était cela. Ses lèvres bougeaient. Sourbier se pencha vers lui. Ouari tentait de dire quelque chose. -Ouari… C’est Bernard… M’entendez-vous ? Les lèvres du blessé continuaient à bouger. Sourbier eut l’intuition qu’il voulait lui dire quelque chose. Il se pencha encore plus. -A 4 24, parvint à souffler le blessé. Ses lèvres cessèrent de s’agiter. Bernard se releva perplexe. -Que faites-vous ici ? rugit soudain quelqu’un derrière lui. C’était un médecin qui venait d’arriver suivi d’une infirmière. -Je suis le seul parent de cet homme. On vient de m’apprendre son accident. Bernard Sourbier, pour vous servir. Le médecin et l’infirmière vinrent se pencher sur l’accidenté. -Il ne peut recevoir de visite en ce moment. Il est seulement à nous et à Dieu. -Vous croyez qu’il va s’en sortir ? demanda Sourbier. Le médecin le regarda, l’air furibond. -Je viens de vous répondre Je vous ai dit qu’il est seulement à nous et à Dieu. Plus qu’à Dieu qu’à nous. *** Bernard Sourbier allait et venait dans le hall de l’hôpital, ne sachant quoi faire. Il demanda à Immacula d’aller lui acheter des cigarettes. Si René Ouari mourait, la SAD cesserait probablement d’exister. C’était lui qui avait tous les dossiers de l’agence en tête. Lui, Bernard Sourbier, n’était qu’un exécutant. Il pouvait réfléchir, certes. Plusieurs fois, il avait même aidé le patron à résoudre des affaires difficiles, mais il se voyait mal travailler sans les directives de René Ouari. Il était perdu dans ses pensées quand un étranger portant l’uniforme de la police française s’approcha de lui. -Vous êtes Bernard Sourbier ? demanda-t-il. Il fit oui de la tête. L’étranger lui tendit la main. -Capitaine Lacoste. Je suis l’un de ceux qui ont récupéré René Ouari ce matin. -Vous nous connaissez ? s’étonna Bernard Sourbier. -Nous avons pas mal d’informations sur Haïti, dit le capitaine. Je voudrais que vous m’accompagniez sur le site de l’accident. J’aimerais vous montrer quelque chose. *** Le capitaine Lacoste avait laissé sa 4x4 sur l’accotement et il était descendu avec Sourbier jusqu’à l’endroit où le véhicule de René Ouari avait roulé, plus de dix mètres plus bas. La Nissan n’était plus qu’une masse informe. -C’est une chance qu’il soit encore en vie et que nous ayons pu l’extraire du véhicule, dit le capitaine Lacoste.
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Mais je voulais vous parler de quelques détails assez troublants. -Comme quoi ? demanda Sourbier. -Le pare-choc, arrière qui n’a pratiquement pas été affecté par les tonneaux du véhicule, montre des traces donnant à penser qu’un autre véhicule a percuté avec violence la Nissan. Ce ne sont pas des traces anciennes. J’ai travaillé longtemps dans ce domaine, je m’y connais. -Quoi encore ? demanda Sourbier. -La vitre de la portière avant gauche : elle a été brisée après l’accident. Je sais reconnaître des bris de vitre causés par un choc où par une main humaine tout simplement. -Peut-être des voleurs, argua Sourbier. Sur cette route, la nuit, il ne faut pas s’attendre à ce qu’on vous porte secours. On a tendance à tout prendre dans le véhicule, sur les blessés et sur les morts. -Il y a autre chose, dit le capitaine Lacoste. Sur la route, j’ai relevé des traces de pneus. Des véhicules qui ont effectué une man uvre bien particulière. Il y en avait trois. L’un de ces véhicules était bien sûr celui de votre ami. -Vous pensez donc que…. -Je ne le pense pas, monsieur Sourbier. Des gens ont tenté délibérément de provoquer cet accident dans le but de tuer votre ami. Ils ont pensé qu’il était mort, quand ils sont descendus récupérer ce qu’ils voulaient dans le véhicule. -Pourquoi me dites-vous tout cela, capitaine Lacoste ? -En fait, nous n’étions pas là par hasard, Sourbier. Nous avions reçu l’ordre de nous précipiter au plus vite à l’endroit où nous sommes actuellement et de vous contacter.
-Qui ? demanda Sourbier. -Je doute que j’aie le droit de vous le dire, monsieur Sourbier. Ma mission est terminée. -Si vous pensez qu’on a tenté de l’assassiner, il doit être en danger à l’hôpital. -Justement On va savoir assez vite qu’il est en vie. Faites en sorte qu’il soit protégé. *** Sourbier était revenu à Port-au-Prince avec Immacula aussitôt que deux agents de sécurité de la SAD étaient arrivés pour monter la garde dans la chambre de René Ouari. Les médecins avaient protesté contre la présence des ces hommes visiblement armés. Une intervention du capitaine Lacoste avait fait disparaître toutes les réticences. Durant tout le trajet, Sourbier avait gardé le silence. Mais la secrétaire qui le connaissait bien savait qu’il était plongé dans une intense réflexion pendant qu’il conduisait. Dès qu’ils furent dans les bureaux de la SAD, Sourbier demanda à la jeune femme de lui ouvrir le bureau de René Ouari. Immacula s’empressa de prendre les clés. -Vous savez sur quoi il travaillait ces derniers jours, Immacula ? demanda Sourbier. -Il ne m’a rien dit de particulier, répondit la jeune femme. C’était le calme plat ces dernières semaines. C’est pour cela qu’il vous avait demandé de prendre des vacances. -Il revenait de Jacmel Vous ne savez pas ce qu’il était allé faire là-bas ? Elle secoua la tête. -Je suis aussi surprise que vous, monsieur Sourbier. Habituellement, il me
Poèmes sales soirée salée
La prochaine fois que vous verrez dans l’agenda une annonce pour « Poèmes sales », n’hésitez pas à vous y rendre. Accourez même ! Ce sont ces spectacles que personne ne devrait rater. Après une journée à bosser comme un fou, sans savoir où donner de la tête, c’est le genre d’ambiance qu’il faut pour vraiment décompresser. À Presse Café ce mercredi soir-là, il n’y a pas foule. Quelques-uns comme Syto Cavé, Wooly Saint-Louis, Georges Castera et quelques étrangers, Européens pour la plupart, ont déjà investi les lieux. Il fait bon, la lumière est tamisée dans la salle. Il souffle un courant d’air frais ; on est tous de bonne humeur. L’ambiance est bon enfant. On attend que le show démarre, il est annoncé pour 8 h 30. Quinze minutes plus tard, toujours rien. Mais on ne s’ennuie pas du retard. On n’est pas pressé, et on espère encore après les autres « Passagers du vent » pour lesquels est organisé ce divertissement, en prélude au festival « Étonnants Voyageurs ». Wooly empoigne sa guitare pour nous régaler d’un texte sale de Georges Brassens : « Quand je pense à Fernande, je bande, je bande. Quand j’pense à Félicie, je bande aussi. Quand j’pense à Léonor, mon Dieu je bande encore. Mais quand je pense à Lulu, là je ne bande plus... » Oui. C’était plutôt bien parti pour les sales poèmes. Entre-temps, les autres arrivent. James Noël avec sa bande, Makenzy Orcel, Tamara Suffrin, Magalie Comeau Denis, Kettly Mars, Rodney Saint-Éloi, Yahia Belaskri... et en un clin d’oeil, il ne reste pratiquement plus une table vide. 9 h. Ça y est. Il est temps de commencer. James Noël prend le micro et salue tout le monde. On est une cinquantaine dans la salle. On ne se connaît pas tous. Connaissances, amis, relations de travail, poètes, paroliers, ingénieurs, etc. On forme un groupe assez hétéroclite, mais c’est comme si on était tous de vieux copains, toutes générations confondues. Pour revenir à James, il explique en quelques
tient au courant de ses déplacements. -Vous connaissez un code comme cela : A 4 24. -Non… Ça veut dire quoi ? -Si je le savais, je ne vous aurais pas posé la question. Une voix résonna dans la semi-obscurité du bureau de Ouari. -A 4 24… Apocalypse 4, verset 4…
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Vous auriez intérêt à lire la Bible, Sourbier. Un homme apparut. Un Blanc. Sourbier avait dégainé son arme pour la braquer dans la direction de l’intrus. -Vous êtes qui ? Comment êtes-vous entré ici ? - Adams Winston FBI Je suis un ami de René Ouari. Mais le bureau ne sait pas
mots le déroulement de la soirée. Une corbeille est placée quelque part tout près de l’estrade, avec le nom de quelques-uns des écrivains dans la salle qui devront monter la scène pour dire leur texte. Le premier ayant fini en appellera un autre ; et ainsi de suite jusqu’à ce que la corbeille se vide. Et le premier poème est dit. Quelle inventivité ! Quelle richesse ! On est tous étonnés de la créativité de l’oeuvre. Parce qu’au début, il s’agit juste d’une lettre bien sage que George Sand écrit à Alfred de Musset, lui disant combien elle serait heureuse de le voir. Mais lu entre les lignes, c’est un tout autre écrit parlant de cul, de grosse bite bien longue, et de baise. C’est sale. Les sentiments que cela évoque sont contradictoires. On est sous le charme, émerveillés, mais en même temps choqués par ces dits si crus. L’auteur pour sa part se perd dans le texte, tellement c’est osé. On ne s’en plaint pas, car cela ajoute du piment. Sur cette lancée, autant se demander quel titre l’emportera, lequel sera le plus osé. On s’attend à tout dans le public, et on n’est pas déçus. Pas du tout. Quand Emmelie Prophète parle d’enculade, Makenzy Orcel parle d’un homme-jouet-baiseur d’une bourgeoise, Louis Philippe Dalembert de baise au clair de lune, Arthur H de « je te baise, je te langue, je te lèvres... », et Yahia Belaskri dont la devise dans son poème est « je baise donc je suis », on est carrément émoustillés. Ceux qui ont les oreilles trop chastes n’avaient qu’à ne pas être là. Pas banal non plus ce slameur qui se « ballade la queue à l’air ? » On ne voit pas ça tous les jours ! Quand enfin Syto fait sa montée pour son grand cru sale, on est nostalgiques et se dit qu’il ne manque que Coupé Cloué et Maurice Sixto pour qu’on soit bien embourbés. On ne peut d’ailleurs qualifier de saleté ces merveilles de création. Pour clôturer la soirée, Wooly parle de son rêve. « Yèswa mwen reve m se yon sizo, k ap taye w, yon kouto k ap koupe w, cheri. Ala m pral taye w, m pral taye w. Ala m pral koupe w, m pral koupe w... ». Bien entendu, je vous laisse deviner la suite. La grivoiserie est dite de la plus belle des manières, crument, ou entre les lignes, elle est d’un charme et d’une classe amusants qui forcent l’admiration. Jamais public n’a été aussi heureux de se faire salir. On veut déjà refaire l’expérience. Péguy Flore C. Pierre
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La salsa à l’honneur
Il y a beaucoup d’autres danses d’origine latine, pourquoi avoir choisi la salsa ? CADI fait partie de Salsa Congress, et c’est la raison pour laquelle nous avons choisi la salsa. Mais je dois préciser pour vous que la compétition « Open » se fera en mambo et chachacha, les danses latines les plus pratiquées en Haïti. Quels sont les principaux membres organisateurs de ce festival ? CADI a déjà représenté Haïti à plusieurs festivals et compétitions de danses latines en France, en République Dominicaine, aux Etats-Unis, en Espagne, en Italie, ect. Cela nous a donné un nom dans le monde de la danse latine, nous permettant ainsi de faire partie du Salsa Congress qui nous accom-
Quels sont les sponsors qui vous accompagnent ? Plusieurs entreprises ont quand même répondu : une ligne aérienne, un hôtel, certaines stations de radio et de télévision et des partenaires qui n’ont pas marchandé leur appui. Je dois vous dire que cela n’a pas été facile. N’avez-vous pas de doute sur la réussite du festival ? La Compagnie des arts et des danses internationales (CADI) n’est pas à son premier coup d’essai dans l’organisation de compétitions et de spectacles. Nous sommes à notre premier festival international de salsa et de danses latines, certes, mais nous avons un comité d’organisateurs qui se mettent en quatre pour que ce festival reste gravé dans la mémoire des danseurs professionnels et amateurs de danses latines d’Haïti. La réussite sera là.
Si les festivals de compas, rap, jazz ont marqué tour à tour Haïti, aujourd’hui, les danses latines se joignent à la liste. A l’initiative de la Compagnie des Art et des Daère édition du « Festival Salsa » le samedi 11 février 2012. Mario Ménélas, organisateur, nous apportent plus de précision.
Avant tout, comment est la pratique de la danse latine en Haïti ? Les danses latines sont très présentes en Haïti. Beaucoup d’écoles ou d’espaces de pratiques voient le jour dans plusieurs zones de la capitale d’Haïti et dans les villes de province. Les danses latines étaient plus en vogue dans les années 1994 – 2003, après cela il y a eu une baisse ; on reprend la ligne ascendante maintenant. Alors c’est le moment opportun pour encourager les danseurs amateurs et /ou professionnels d’Haïti à reprendre leur bâton de compétition sous la direction de la Compagnie des Arts et des Danses Internationales (CADI), qui invite de grands danseurs internationaux pour égayer les festivals de danses latines en Haïti.
sur seulement un jour.
pagne à ce premier festival. A part les membres de Salsa Congress, y a-t-il d’autres pays invités ? Evidemment. Pour notre première édition, nous avons limité les pays invités à quatre ; on veut parler de la France, avec Elodie et Olivier, Porto Rico, avec Veronica et Seda, et les Etats-Unis, avec Fitz et Kelly, et Cuba, avec son orchestre Melao. Quel est le budget du festival ? Notre vision première prévoyait un festival sur 2-3 jours, et un budget très ambitieux ! Nous avons pensé que les sponsors allaient nous accompagner pour la réalisation de cette grande première. Malheureusement, ils n’ont pas tous répondu. C’est ainsi que nous allons réaliser ce premier festival international
Parle-nous un peu de l’organisation, comment sont les préparatifs ? Nous mettons des bouchées doubles et même triples. Notre équipe est très motivée et nous suivons scrupuleusement notre calendrier d’exécution. Les invités internationaux n’attendent que le jour pour venir nous éblouir. Dix jours avant le jour J, tout est quasi prêt. Nous attendons encore les compétiteurs (amateurs et/ou professionnels) pour venir gagner les prix, mais aussi jouir d’une saine soirée de danses latines. Avez-vous déjà une vision nouvelle pour la deuxième édition ? Pourquoi pas ! Cependant, des bonnes choses, il faut en jouir avec modération, c’est pour cela que notre festival sera annuel. Et encore plus grandiose à chaque fois. Les mots de la fin Venez à nos cours et à nos pratiques afin d’être prêts à faire valoir vos talents dans notre prochain festival. Propos recueillis par Elisée Décembre elidfox@gmail.com
Le Carnaval des Cayes jour J-20
L
e week-end écoulé, l’équipe de Ticket Magazine s’était rendue dans la troisième ville du pays afin de recueillir des informations sur les préparatifs du carnaval national qui se déroulera les 19, 20 et 21 février prochains aux Cayes. Cette semaine a mis l’accent sur le comité organisateur ainsi que sur les artisans qui travaillent leurs effigies, sur les portraits de nos ancêtres, de même que certains animaux disparus de notre flore. Nous avons aussi été reçus au bureau du ministère de l’Intérieur des Cayes, où nous avions rencontré M. Joseph Junior Anselme, coordonateur de ce comité, qui a bien voulu éclaircir pour nous quelques points sur l’organisation de cette manifestation populaire. M. Aselme nous a informés qu’il y a de grands changements dans l’organisation du carnaval de cette année. Le premier est le changement de lieu (ville) : les Cayes. Les Cayens promettent de tout mettre en œuvre afin que cette fête soit une réussite sur tous les points pour le grand Sud. Bien qu’ils aient eu un léger retard dans la réalisation des travaux sur le boulevard des Quatre Chemins, le coordonnateur affirme que la fin de ces travaux est prévue pour ce week-end. M. Anselme se dit prêt pour accueillir les gens ; cinq points répartis à travers la ville sont déjà disponibles et pouvant recevoir en total de 4 à 5 mille tentes ; de plus, il y aura des toilettes et des douches. Le parking des chars est finalisé, l’éclairage du site d’hébergement est déjà terminé. Les structures pour les services des soins de santé sont installées. Nous avons un plan avec le ministère de la Santé publique qui a identifié 7 points de soins d’urgence. De plus, nous disposons d’une
carte GPS qui identifie tous les centres, les hôpitaux d’Aquin, de Port Salut viendront en renforcement à l’hôpital général des Cayes, et en plus, un autre, mobile, sera installé dans le stade Landes de Gabion. Le curage des canaux des deux côtés du boulevard qui représente le principal Champ de Mars sera fait, et l’espace réservé pour la construction des stands est totalement rénové. Vu l’architecture de la ville, les autorités et le comité des Cayes ont pris certaines mesures, nous a révélé Joseph Junior Anselme « On aura (400) quatre cents stands de 20 par 20 sur tout le parcours des Quatre Chemins à l’entrée de la ville ; mais c’est sûr qu’il pourrait y avoir davantage, parce que l’espace est disponible, sauf qu’on a fait une délimitation de 20 x20 pour tous les particuliers, donc on peut avoir autant d’espace désiré ». On prévoit deux mille personnes déguisées, des danseurs et danseuses de pluieurs d’Ecoles de danse de la ville qui seront dans le parcours. L’espace logistique a déjà été identifié, et on a fait un recensement des maisons et des propriétaires qui hébergeront des gens, cela d’Aquin à Port-salut, afin de leur garantir le confort. Même au niveau sécuritaire, tout est fin prêt. Même si cette ville a la réputation de la ville la plus paisible d’Haïti, cela n’empêche aux autorités policières de prendre certaines mesures préventives, telles identifier et signaler les dos-d’âne sur la route et la déviation qui existait du côté de Miragoâne. « Nous allons mettre des panneaux de signalisation, afin d’éviter tout accident la nuit, pour ceux qui prendront la route », a expliqué le coordonnateur. « Personne n’entrera avec des armes-à-feu dans cette ville, que ce soit les policiers qui
ne sont pas en uniforme ou n’importe quel autre individu. La police routière a reçu des instructions formelles afin de forcer les conducteurs à réduire leur vitesse de conduite. » Le carnaval doit laisser quelque chose pour le département, c’est pourquoi un centre hospitalier mobile sera mis en renfort à l’hôpital des Cayes qui disposera aussi d’une salle d’urgence qui servira la population en période normale. La guerre des décibels n’aura pas lieu dans ce carnaval, et la sonorisation sera standard pour tous les groupes afin d’éviter la cacophonie. Toutes les balises sont déjà en place, nous avions beaucoup travaillé ainsi que le comité de Port-au-Prince, afin que tout soit une réussite. Il ne nous reste que le décaissement du budget pour pouvoir exécuter ce qu’on a planifié pour le carnaval national des Cayes. Souhaitons que ce décaissement n’ait pas lieu tardivement. Afin de ne pas créer trop d’embouteillages dans
le parcours, nous avons prévu un horaire : tout débutera à 2 heures p.m et prendra fin à 2 heures a.m. Le comité est composé de quinze (15) membres, tous originaires du département du ud dont : M. Pierre Yvon Chéry, président et maire de la ville ; Georges Elie, vice-président ; suivis de Roosevelt Guerrier et de Jean Verra Charles, respectivement secrétaire général et secrétaire général adjoint ; Guy Magnus et Serge Chéry, trésoriers ; Karine Condé, tourisme ; Marie Fourcand; May Guillaume ; Judex Chalvire et Pierre Henri Dennery conseiller ; Patrick Condé Consultant et Jean Gabriel Fortuné, Observateur. On peut visiter notre site : www.carnavalnationalescayes.ht Loramus Rosemond Loloramus07@yahoo.fr
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Votre Ticket Santé
Assurez-vous de bien bander messieurs !
Les gars, quand vous matez des fesses bien charnues ou que votre partenaire vous excite, il vous pousse une troisième jambe. On parle alors d’érection. Votre pénis grandit, prend du volume et s’endurcit... oui, mais ce n’est pas si évident tout ça. Quand est-ce qu’elle est bien rigide votre quéquette durant l’érection ? Votre érection est-elle suffisante et satisfaisante au point de faire grimper au rideau votre partenaire ? Comment le savoir et à quel moment voir un médecin sinon ? Lisez la suite.
Qu’est-ce qui constitue la rigidité de votre pénis ? Ce dernier devient dur pendant votre érection parce qu’il se gorge de sang. A cause d’un stimulus quelconque, les muscles se trouvant à la base du pénis se détendent. Ils laissent monter le sang à flots, et celui-ci chemine dans le pénis par deux cylindres, les corps caverneux, parcourant toute sa longueur. Fait d’une coque souple mais très solide, les corps caverneux se soulèvent et deviennent très rigides. Votre zizi se redresse : vous avez une érection. Toutefois, plusieurs inconvénients peuvent troubler ce processus : taux de cholestérol trop élevé dans le sang ; alcool et tabac ; maladies cardiovasculaires ; diabète ; traumatismes au niveau des nerfs ; sous l’effet de certains médicaments aussi (antidépresseurs, tranquillisants, antihypertenseurs, etc.) A tout cela, on pourrait ajouter des facteurs psychologiques qui altèrent la qualité de votre érection : angoisse, stress, peur de l’échec, dépression…
A quel moment associer une faible rigidité à un trouble de l’érection ? Très important, parce que, voyezvous, une rigidité insuffisante n’est pas toujours liée à un trouble de l’érection. Cela peut-être dû parfois à quelque chose de circonstanciel. Il faut dire également que c’est une question bien plus compliquée qu’elle n’en a l’air. D’abord, il vous faut noter que la fréquence de l’altération de votre érection ira en augmentant avec l’âge ; la moitié des hommes dans la soixantaine est concernée. La gravité du dysfonctionnement ira, dès lors, de quelque chose d’occasionnel et bien vécu - d’érections ne vous permettant pas d’avoir des relations sexuelles satisfaisantes - à une absence totale d’érection (pas de panique, vous avez encore de beaux jours devant vous, les jeunots. Quant aux papis, on ne peut pas en dire autant, ce qui ne manquera pas de créer des dissensions au sein de votre couple. La question que vous devez alors vous poser, avec partenaire bien sûr, parce qu’elle est tout aussi concernée
Les amis de Ticket ont dit sur
Wanito
Découvrez ‘’Biyografi Mwen’’ à travers cette analyse détaillée et des extraits audio. Achetez le CD original chez vos disquaires ou vos morceaux préférés en version electronique sur iTunes et Amazon. Achetez et supportez Wanito !
Frantz Duval
Sentiments propres et amour sale ou sentiments sales et amour propre à toi de choisir. Sale ou propre ?
Katyana Melodi Barthelemy
Mes erreurs m’ont fait avancer mes regrets m’ont beaucoup appris, mes douleurs m’ont rendu plus forte, je n’ai pas changé ni oublié, j’ai juste avancé. Positive Katy !
Farah Angela Jean
Ce que je voudrais c’est pouvoir lire dans les pensées des gens et savoir si je serais encore capable d’amour Et si tu regardais au fond de toi ?
Jennifer Djeez Legitime
C’est quoi le féminin de voyou? Leçon de grammaire !
Carel Pèdre
Au Texas il est illégal de boire plus de trois gorgées de bière sans s’asseoir. Boire debout peut nuire à la santé !
Carel Pèdre
Gen Moun ki fache pou tout bagay! Figu du bay konstipasyon! Griyen Dan Nou!! Lol !
Marie-Sophia Kräuchi
« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.» Pierre Corneille, Le Cid. En amour comme à la guerre !
Karl Foster Candio
Nouvèl Magik 9 yo gou laaaaa ! lol Récréation de nouveau marié !
(sinon plus) est : « Est-ce que je bande suffisamment pour me garantir des relations sexuelles et une vie de couple épanouies ? » Comment vous assurez donc d’une érection de qualité ? Heureusement qu’il existe des solutions ! Le comportement le plus avant-gardiste à avoir est de mener une vie saine en pratiquant un exercice physique et en veillant à adopter une alimentation saine et équilibrée (c’est toujours la même rengaine, prenez-en
de la graine). Faire un usage modéré de l’alcool et vous abstenir de fumer si possible. Et, en dernier recours, de voir votre médecin traitant : un urologue ou un andrologue. Il vous prescrira probablement des stimulants tels que le Viagra, Cialis ou Levitra. Sinon, pensez également à voir un thérapeute ou un psychologue si toutefois les troubles seraient d’ordre psychologique. Vous auriez été prévenus ! Péguy F. C. Pierre peguyfcpierre@gmail.com
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2 février 2012 No 587
Les artisans des Cayes préparent le carnaval Les artisans des Cayes sont à pied œuvre depuis l’annonce faite par les autorités, du déroulement des festivités carnavalesques de cette année dans leur ville, la troisième du pays. Cette semaine, nous avons rencontré Bernard Jean-Louis Nesly, dit Bòs Nesly, le responsable de l’atelier Nes-Art, qui est une fabrique de masques en papier mâché. M. Nesly pense que c’est une opportunité offerte aux artisans du grand Sud de prouver leur savoir-faire dans le domaine de l’artisanat. Artisan depuis dix ans, Nesly n’avait pas caché sa satisfaction en tant qu’originaire de cette ville d’assister au déroulement des festivités de la plus grande fête populaire haïtienne aux Cayes. Il pense que cela permettra aux artisans de réaliser des rentrées d’argent, ce qui est contribuera, par ricochet, au lancement d’activités touristiques dans la zone. Depuis combien de temps pratiques-tu ce métier ? Cela fait dix ans que je travaille dans ce domaine, depuis le carnaval de 2003 qui s’était déroulé dans la ville. J’avais alors pour contrat de confectionner des masques. Depuis, je travaille le papier mâché. Par la suite, j’ai encadré certains jeunes. Mais pour le moment, je ne suis pas le seul à y travailler, il y a aussi mon collègue Youyou qui fabrique pour le carnaval national qui se fera aux Cayes cette année. S’agit-il d’un un contrat signé avec le comité organisateur ? Ce n’est pas encore formel, mais je suis chargé de créer des masques décoratifs, ainsi que ceux qui serviront pour le défilé. Si je dois participer avec mon atelier, le comité exigera au minimum une cinquantaine (50) de masques, mais c’est certain que j’arriverai à produire deux cents (200). J’ai préparé des effigies à l’image de grands généraux que le département du Sud a connus, tels que Boisrond Tonnerre, Antoine Simon, Michel Domingue, Bolivar, Pétion, ainsi que ceux de nos héros de l’Indépendance, des mascarons et une partie de la flore qui a disparue.
D
ans notre série de reportages en prélude au carnaval des Cayes, nous avons fait la rencontre d’un comité de jeunes de cette ville. Cette cellule, d’un genre très particulier, s’occupe exclusivement de l’hébergement des milliers de visiteurs qui iront participer à cette attraction culturelle. Judith St-Joy Fatima, l’une des membres de cette entité composée de six (6) jeunes, a bien voulu expliquer aux lecteurs de Ticket Magazine de la stratégie qu’ils comptent déployer pour arriver à loger tous ceux qui auront à faire le déplacement en direction de la troisième ville du pays. « Le travail de notre comité a, dans un premier temps, consisté au repérage des maisons disponibles pour la location. Et dans un second lieu, en celui d’une entremetteuse, car notre agence fait signer un contrat d’engagement liant le propriétaire et le locataire. Une fois le contrat paraphé, le comité dispose de la latitude nécessaire pour louer la maison à celui ou celle qui le désire. Ce dit locataire aura droit à une servante et un gardien qui s’occuperont des taches de la maison ainsi que de la sécurité.» Précisons que ces employés ont préalablement suivis des séances de formation donnée par le comité. Il est facile pour quiconque qui ne souhaite pas aller chez un ami ou un voisin de pouvoir louer une maison. Il lui suffit de contacter une agence privée. Les propriétaires de maisons sont très reticents à la perspective de négocier avec l’Etat, lequel, estiment-ils, n’est pas solvable. « Mèt kay yo pa vle livre leta kay yo », à cause de cela, notre comité
Penses-tu avoir le temps de tout préparer ? Nous les artisans avions pris une longueur d’avance sur le comité organisateur du carnaval. Nous n’avions pas de fonds disponibles pour réaliser ces travaux. Mais, avec nos faibles ressources, nous avions commencé avec les confections, au cas où l’état débloquerait tardivement les frais de subvention, pour que nous soyons quand même prêts pour le défilé. Quelle matière utilises-tu pour la confection de ces masques ? On utilise de l’argile importée, afin de réussir à faire les formes des visages ou toute autre réalisation. Ensuite, plusieurs couches de carton, le papier usagé, et de l’amidon. Maintenant, nous utilisons beaucoup plus le carton parce qu’il devient sec plus rapidement que le papier. Et je demeure disponible pour transmettre cette connaissance. D’autant plus qu’en tant qu’artisans, nous voulons avoir une plus grande variété de couleurs au carnaval de cette année. Nous désirons aussi retrouver l’identité que cette ville a perdue depuis belle lurette. Un message pour les carnavaliers ? La ville des Cayes a, en plus, de sa réputation hospitalière, celle de la plus
paisible du pays. Nous sommes prêts à accueillir tous ceux et celles qui viendront d’ailleurs pour fêter avec nous, à ce carnaval qui constitue un avantage majeur pour le grand Sud. Nous demandons aux brigands de rester à l’écart. Car la population cayenne n’acceptera
aucun dérapage, ni de boycotte de cet évènement qui, pour nous, revêt d’une importance capitale. Merci à Ticket. Loramus Rosemond Loloramus07@yahoo.fr
Carnaval des Cayes
création d’un comité de jeunes courtiers
fait signer le contrat engageant strictement le propriétaire et l’agence, a précisé Judith St-Joy. L’agence est située à la rue Capital, Hôtel The Parruf. Elle peut être contactée aux numéros de téléphone suivants : 3132-9041 / 3661-7315/ 3784-9800. Ces lignes sont disponibles 24 heures sur 24 pour informations et services pour tous ceux qui le souhaitent. Notez Bien que
ces maisons, meublées ou non, au nombre d’une dizaine, sont prêtes à accueillir les nouveaux locataires et ceci à des prix compétitifs. Cette initiative est une manière d’arriver à intégrer les jeunes en leur donnant la possibilité d’assumer une part de responsabilité dans des activités culturelles de leur ville ; et aussi une manière de contribuer à aider Cayens et Cayennes
à gagner de l’argent, en rentabilisant leurs idées, en réalisant leurs projets. Ce qui contribuera également à réduire le taux de cambriolage et de vol au cours de cette période. Loramus Rosemond