2
5 juillet 2012 No 655
Son Iphone 4
prend feu dans sa poche Après les écrans qui se fissurent et les batteries qui explosent, l'iPhone semble désormais capable de prendre feu à n'importe quel moment... La scène a été filmée par une caméra de vidéo-surveillance dans une station service. Alors qu'Henri Helminen, un jeune Finlandais de 17 ans, sort de son véhicule pour aller chercher de l'essence, sa poche s'embrase subitement. Paniqué, le jeune homme vide sa poche droite de laquelle s'évapore une épaisse fumée blanche. Il s'aperçoit alors que c'est bel et bien son iPhone qui est à l'origine de cette combustion soudaine, explique le site local Kauppalehti. Une nouvelle fois, l'origine de cet incident serait la batterie de l'iPhone 4, qui a la facheuse tendance à être défectueuse. L'hypothèse d'un smartphone contrefait est aussi évoqué par les internautes. D'autres crient quant à eux au fake, s'étonnant que l'homme était dans le champ d'une caméra à ce moment là. Toujours est-il qu'Henri en a été quitte pour une belle frayeur, un accident qui aurait pu lui causer des brûlures importantes dans une autre situation. "Ce matin-là, je n'étais pas censé travailler. Normalement, j'aurais été en train de dormir avec mon téléphone à côté de moi." A noter également que le jeune homme ne possédait cet iPhone que depuis trois mois...
Sonya 45 kilos sacrée plus grosse mangeuse de hot dogs au monde
La Fokal présente
« Demain commence aujourd’hui » La Fondation connaissance et liberté (Fokal) présente le vendredi 6 juillet à 4h30 la projection du film documentaire « Demain commence aujourd’hui ». Ce film est produit et réalisé par le cinéaste haïtien Camille Moïse dit Kharméliaud avec le soutien de Fokal. « Demain commence aujourd’hui » raconte le périple d’un jeune réalisateur qui, deux années après le tremblement de terre qui a durement frappé son pays, s’en va à la rencontre d’autres jeunes. Ces derniers lui ouvrent leurs cœurs et lui dévoilent leurs visions de la vie et de l’avenir. Ce moyen-métrage présente un tableau saisissant et diversifié de la jeunesse dans l’Haïti d’aujourd’hui.
Ovationnée par des milliers de spectateurs en transe, l’Américaine Sonya Thomas a battu mercredi derniers son record de plus grosse mangeuse de hot dogs au monde après avoir engouffré, par une température caniculaire, 45 sandwichs en dix minutes à Coney Island à New York. Dans une ambiance de kermesse, aux cris de «USA! USA!», et trempant le pain dans l’eau pour aller plus vite, elle a battu son record de 2011 (40 hot dogs) et terrassé 13 concurrentes, dont la plus jeune avait 19 ans. Quarante-cinq kilos montés sur ressorts pour 1m67, Sonya Thomas, d’origine sudcoréenne, a expliqué radieuse qu’elle s’était fixée cette année l’objectif d’en dévorer 45, l’âge qu’elle aura à la fin du mois. Petit short, baskets roses et queue de cheval de jais, elle s’est ensuite offerte un bain de foule, drapeau américain sur les épaules. «J’aime la compétition, c’est mon passe-temps et c’est mon sport», avait-elle auparavant indiqué à l’AFP. «Mentalement, je sais que je peux le faire». Depuis toujours, dit-elle, elle peut manger beaucoup. Elle a surtout dû apprendre à aller vite. Elle se considère comme une sportive. Elle aime, précise-t-elle, le basket-ball, le tennis de table et toutes autres sortes d’activités physiques. Mais elle n’excellait dans aucune. Dans les concours alimentaires, nombreux aux Etats-Unis en particulier durant l’été, elle s’est révélée. En dix ans, elle qui ne mange qu’une fois par jour a engrangé, affirme-t-elle, 39 records mondiaux. Elle aime les hot dogs, mais avec modération. “C’est gros”, explique-t-elle. Pas le temps de mâcher si on veut aller vite. Et dans cette catégorie, elle est loin derrière le champion en titre, le Californien Joey Chestnut, qui mercredi a engouffré, dans la compétition pour les hommes, quelque 68 hot dogs. Il a ainsi décroché son sixième titre consécutif. Sonya préfère manger des fruits de mer, sa spécialité, et détient depuis 2005 le record du monde toutes catégories pour les huîtres, après en avoir dévoré 47 douzaines (564) en huit minutes à la Nouvelle Orléans. “J’ai battu les hommes, personne ne peut battre” ce record, lance-t--elle. Elle est aussi très douée pour les écrevisses, ou les ailes de poulet, avec un record de 183 ailes en 12 minutes, décroché en septembre dernier. Là aussi, Joey Chestnut a dû s’incliner.
Les amis de Ticket ont dit sur Virginia Mahotiere
I want to thank everyone who came to support my Hubby and I at our baby shower! It was beautiful and everyone had a great time we were definitely blessed! Oui, vous avez bien compris : l’exchanteuse du groupe Zin attend un 2e enfant. Une fille cette fois.
Eud0minati0n @princessEud
Sa’m ta di la..tout moun gen rezon e an menm tan tout moun gen tò,koz nenpot saw di ou fe ap tj gen yon moun ki avew,e yon lot ki kont ou ;) Eud, philosophe à ses heures perdues.
Nerlande Nicolas @Landie7
Wa rinmin pov paw Ouwooowwwww RT @TiSakSuk: Aristide te di pi red. Pas de commentaire !
Daphney Valsaint Malandre
Si je dois encore rêver de toi ce soir, je préfère ne pas dormir du tout. C’est bien trop dur de me séparer de toi au réveil. Awwwwww ! trop chou !
Gaelle Bien-Aime
Oh jounen! sa wap fèm la a???? m poko regle anyen wap fini! C’est vrai que les heures passent vite pour les lève-tard (oupsss! C’est déjà dit, sorry)
Une publication de Ticket Magazine S.A.
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL REDACTEUR EN CHEF SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOUR Gaëlle C. ALEXIS RÉDACTION Joël FANFAN Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDRE Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Elisée Décembre Junior Plésius Louis Peguy Flore Pierre CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Photographes Frédérick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel Louis Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 3456 1920 / 2945-4646 3806-3717
5 Juillet 2012 No 655
3
André Muscadin
l’homme Shalom Animateur, producteur, entrepreneur et pasteur, André Muscadin, 41 ans, fait le don de sa personne pour la cause de l’Évangile. Serein, discret et enthousiaste, le leader de Radio Shalom, Shalom Tabernacle de gloire et Shalom Restaurant , depuis quelque temps, ne dort plus sur ses deux oreilles. Sa notoriété grandissante soulève des controverses un peu partout. Son succès, mitigé de critiques, entrave sa sécurité. Toutefois, berger d’environ 30 000 fidèles, l’initiateur de l’émission « Exaltation » et du rendez-vous culturel « Souffle du samedi soir » est devenu un carrefour presqu’incontournable dans le milieu évangélique haïtien. L’homme Shalom fait le point sur ses activités et ses projets en perspective. Depuis ton départ de la radio «La voix de l’Évangile», tu as beaucoup évolué (radio, restaurant, église …). Partage avec nous l’expérience qui est à la base de cette évolution. La Bible dit que Dieu nous a confié de petites choses, et selon notre intégrité, il nous en confiera de grandes. J’en ai fait l’expérience et tiré profit de ces mots que j’utilise comme leitmotiv. D’abord, j’ai lancé Radio Shalom avec les moyens dont je disposais, sans me soucier des détails ni de ce qui pourrait bien m’arriver. Ensuite, l’église Shalom, qui allait prendre un sérieux tournant, car j’ai dû mettre à disposition tout ce que je possédais. J’ai fait démolir environ 12 pièces d’un appartement dont j’étais propriétaire pour pouvoir construire l’église. Après 2 ans, le temple était devenu si exigu qu’on a abandonné l’espace pour nous installer à une nouvelle adresse. Ça n’a pas été facile de gérer la radio, le restaurant et l’église. J’ai été persécuté pour avoir choisi cette voie, j’ai subi toutes sortes d’accusations. En somme, j’ai consenti d’énormes sacrifices dans mon parcours. Ton assemblée évolue beaucoup. A un moment donné on parlait d’église, maintenant on parle de tabernacle. C’est quoi au juste ? Il s’agit en effet de Shalom Tabernacle de Gloire. L’idée était petite au départ, mais elle a grandi. Dieu aime les gens de grande vision. Il aime faire la route avec des hommes de foi aussi. L’exemple d’Abraham, le père de la foi, me tient à cœur. Moi, André Muscadin, j’avais posé des actions de foi dans le temps. Aujourd’hui, les retombées, jointes à ma vision prospective, ont abouti à ce phénomène dont toute la ville parle. Ici, à Delmas 33, on a aménagé un espace pouvant accueillir entre 20 à 25 000 personnes. Mais on ne s’arrêtera pas là... Déjà, on envisage de construire un temple de 50 000 places afin de prouver qu’avec Dieu on peut faire de grands exploits. Avant il s’agissait de «Inspiration FM ». Comment en êtes-vous arrivé à Radio Shalom ? Si je ne parle pas d’ «Inspiration FM », c’est parce que c’est une page tournée. Mon passage à cette station de radio est une expérience enrichissante qui m’a ouvert les yeux. Pour la petite histoire, avant «Inspiration FM », Jacques Maurice et moi avions mis sur pied Radio Consolation. Deux mois plus tard, un camarade nous propose de nous financer, moyennant que Consolation soit changée en «Inspiration FM ». Par manque de leadership, nous avions baissé les bras, parce qu’à l’époque, nous ne savions pas ce qu’impliquait la radiodiffusion. Quelques semaines après, nous n’arrivions pas à nous entendre avec ce camarade. Sans tarder, nous avions renoncé au projet en remettant au propriétaire tout ce qui lui appartenait. Avec ardeur et détermination, la Radio Shalom a vu le jour ; avec un laptop branché sur Internet et une antenne qu’on avait fait fabriquer. A cause de nos maigres moyens, nous avons passé une longue période à emprunter des micros et d’autres matériels pour réaliser les émissions. Finalement, un
ami nous a permis d’obtenir une fréquence sur la bande FM. Pendant 14 ans tu as été animateur d’émissions évangéliques, qu’est-ce qui t’a poussé à devenir pasteur ? Je n’avais guère l’intention de devenir pasteur. Mais l’appel que j’ai reçu de Dieu était plus fort. Je me souviens avoir dû abandonner mon poste au « Planning Média » au Palais national pour me consacrer à la cause de l’Évangile ; et ça a été un coup dur. Au début, j’étais réticent ; il m’arrivait parfois de voir Dieu en train de me fouetter au sein de même de l’église. J’allais cependant confirmer cet appel par l’entremise du pasteur Jean-Marie Désir, mon père spirituel. Cela faisait un moment que je ne le croisais plus, quand, un beau jour, je l’ai vu en songe. C’était la veille de Noël. Le bishop revenait de l’église et il m’a dit, « Musca, comment se fait-il que je ne te vois plus ? ». Honteux, j’ai voulu m’enfuir, mais ne le pouvais pas. Avec étonnement, je l’ai vu me remettre sa Bible, son recueil de chants d’espérance et même son costume. Depuis, je n’ai plus eu de doutes. Je me rappelle aussi du frère Thélor Joseph, un ami que j’aimais beaucoup, et à qui j’ai rendu visite avant sa mort. Une fois que j’étais allé le voir alors qu’il était dans le coma, il m’a tenu les mains d’une façon qui me prouva une fois de plus que Dieu voulait se servir des hommes de foi pour m’orienter vers son ministère. Avant on te croyait seulement journaliste et entrepreneur. Devenu pasteur, on te qualifie à présent d’opportuniste et de businessman. Que réponds-tu à ces accusations ? Un Haïtien ne félicite jamais un autre, à moins qu’il ne soit payé pour le faire. Un Haïtien est toujours jaloux du succès d’un autre depuis la nuit des temps. Celui qui t’encourage à grandir, souvent, prie dans ton dos pour que tu chutes. C’est ainsi qu’est la réalité haïtienne. Donc face à ces ragots, j’avoue que je ne suis pas étonné. Mais pour ceux qui l’ignorent, je suis un entrepreneur né. Dès l’enfance, on m’a initié au business et on m’a appris à aimer le travail. «Celui qui ne travaille pas ne devrait pas manger », selon les saintes écritures. Le choix d’être animateur n’était pas hasardeux. Après mes études en communication, j’avais opté pour l’animation des émissions évangéliques. Mes camarades n’étaient pas de cet avis, mais Dieu, lui, guidait mon choix. J’incite les membres de l’assemblée que je dirige au désir entrepreneurial, parce que je crois que c’est la seule façon d’aider ce pays à s’en sortir. Et j’exige des fidèles qu’ils payent la dîme parce que dans la maison de l’Éternel il ne doit manquer de rien. Dans un délai record tu as réussi à attirer la grande foule dans tes initiatives. Quel est le secret de ta réussite ? C’est le secret de polichinelle, connu de tous : la prière, la foi et la consécration. Il n’en est rien d’autre. Car la parole de Dieu dit : « L’obéissance vaut mieux que les sacrifices » Avec Dieu, le plus petit d’entre nous est capable de faire de grands exploits.
Pour avoir été au service de la radio «La Voix de l’Évangile» pendant 4 ans, on prétend que tu voles la vedette au pasteur Jean-Marie Désir au moment où son état de santé est inquiétant. Qu’en est-il exactement ? Ce n’est pas du tout le cas. Le public, généralement, a des idées préconçues, un esprit de compétition. Si on travaille pour la même cause, on ne saurait être en rivalité. Tout ceci revient à dire que mon succès n’est pas humain, il est divin. Je ne remplace personne, je suis ma destinée tout simplement. Parle-nous un peu de l’équipe qui t’aide à gravir autant d’échelons. A Radio Shalom on a un staff de 120 employés qui réalisent les émissions, la mise en onde et tout le reste. Au niveau du tabernacle, contrairement aux autres églises, on utilise un concept différent. En lieu et place de comité, on a un staff qui gère tout. Actuellement, on est plus de 25 pasteurs à faire partie de cette équipe. Avec eux, il est possible d’avoir des activités à longueur de journée. Je ne saurais citer le nom de chacun des collaborateurs, mais ils savent que leur apport dans la maison du Seigneur n’est pas vain. Les gens habitant le voisinage du tabernacle vous accusent de nuisance sonore et envisagent de vous conduire en justice… A notre arrivée ici, à Delmas 33, on faisait la location de matériels de sonorisation. Par manque d’expérience, des erreurs glissaient à chaque fois. Il se peut bien que ce soit de là que provienne la nuisance sonore. Depuis quelque temps, on a changé de position sur le terrain pour nous installer loin du voisinage. De plus, on a fait l’acquisition de matériels adéquats pour ne plus avoir à augmenter le volume des haut-parleurs. C’est quoi ta philosophie ou ta première idée de la vie, l’Évangile ou le business ? Autant que je me souvienne, ça a toujours été les deux : l’Évangile et l’entrepreneuriat. Aujourd’hui je crois que ça l’est, et je souhaite que ça le reste pour la gloire de Dieu.
Selon toi, qu’est-ce qu’on pourrait bien te reprocher ? Si l’on devait me reprocher une chose, ce serait sans doute mon intransigeance. Quand je veux une chose, je n’ai que ça en tête. Je ne dors pas, je ne mange pas tant que cela ne se réalise. Ce que je veux c’est ce qui doit se faire, sans compromis. Côté familial, comment ça marche ? Ça va très bien. Je suis autant présent et dynamique dans mon foyer que dans le ministère. J’ai trois enfants. La petite Christelle Marc-Andrèle est la benjamine de la famille. Avant elle j’ai eu Victoria Marc-Andrèle et Sébastien. Actuellement ils sont en vacances à l’étranger. Ma femme et moi sommes restés pour œuvrer dans le ministère. Tes projets ? Mon projet immédiat c’est de pouvoir mettre en onde une chaîne de télé. On aurait dû démarrer avec les essais de Télé Shalom ce 4 juillet, mais matériellement c’était impossible. Parce que la logistique qu’on avait commandée est pour l’heure en transit entre l’Italie et les États-Unis. Je pense qu’elle arrivera à destination vers la fin du mois de juillet. Ma deuxième initiative est la construction du temple. La troisième est un projet ambitieux : la construction du Village Shalom. Un espace où deux à trois mille personnes pourraient habiter en bonne et due forme. Et pour ce faire, on aura besoin d’environ mille carreaux de terre. D’ores et déjà, je lance cet appel à tous ceux qui voudraient se joindre à ce projet. Je crois que nous en Haïti, nous pouvons vivre autrement. À l’instar des États-Unis et de la République Dominicaine, on peut remédier à cette situation humiliante qui fait de nous le pays le plus pauvre de l’hémisphère sud.
Propos recueillis par Dimitry Nader Orisma Retranscription : Duckenson Lazard
4
5 juillet 2012 No 655
Dossiers Interdits
Le lanbi du député
-La SAD a dû procéder une fois presque à un cambriolage, me dit un jour René Ouari. Mais le cas, je vous l’assure, était assez spécial. -En général, la SAD s’occupe toujours de choses assez spéciales. -C’est vrai, reconnut René Ouari. Mais, celle-ci, je trouve qu’elle sort plutôt de l’ordinaire du menu de l’agence. Nul besoin de vous dire quelle a été ma surprise quand un candidat député, appelons-le Jean, qui avait tenu à me voir, me déclara qu’il voulait que la SAD vole pour lui un lanbi. Il mettait cinquante mille dollars américains sur la table. -Votre amour de l’argent vous perdra, Ouari. -Vous pensez que j’ai accepté cette affaire pour l’argent ! s’étonna Ouari. Vous me connaissez bien mal. En dépit de ma profonde connaissance de l’occulte, sa demande avait réellement réveillé ma curiosité de mes premiers moments comme mage. -Pourquoi ce candidat voulait-il donc qu’on vole ce lanbi ? -Ce lanbi, appartenait à son principal concurrent, appelons le Elias, déjà deux fois député. Ce que mon client m’a raconté dépassait l’entendement. Il était bruit, dans le patelin de naissance de ce député, qu’avec ce lanbi, il allait quelque part dans la savane et il soufflait dedans. Un vent violent soulevait alors un nuage de poussière, faisant fuir quelques possibles curieux. Un démon apparaissait. Elias pouvait, grâce à ce lanbi, demander ce qu’il voulait à ce diable. -Ce candidat député était donc convaincu qu’avec ce lanbi, son concurrent serait forcément, encore une fois, élu. -Il en était plus que convaincu. Il me raconta plusieurs autres histoires où ce lanbi permettait à Elias de se retrouver en une fraction de seconde à l’autre bout de la république, puis d’en revenir. Une fois, des manifestants hostiles au parlementaire, dans une période particulièrement chaude, avaient assiégé sa maison
pour lui faire la peau. Elias avait disparu comme par magie, toujours selon les dires, grâce à son lanbi. Les plus braves, ceux qui voulaient incendier sa maison, reçurent chacun une gifle qui leur fit perdre l’esprit pendant des heures. -Donc, votre client voulait le lanbi pour qu’il puisse gagner les élections. Ouari approuva de la tête. -C’était assez curieux son attitude. Ce candidat député était adventiste. Il disait qu’il pouvait gagner les élections à condition qu’Élias ne dispose pas du lanbi ce qui était pour lui de la tricherie. -Ouari, ces religions ne disent pas aux gens de ne plus croire à ces choses. Elles disent de préférence, rejoignez-nous et vous serez protégés. En fait, toutes ces religions qui ne parlent que du diable ne font que renforcer la croyance en ce dernier. -Le Diable ? Est-ce qu’il existe vraiment ? De toute manière, on prétend que si Dieu existe, son contraire l’est également. -Alors, vous acceptez d’aider ce candidat. René Ouari toussota. -Pas pour l’argent, dit-il… C’était presque une curiosité scientifique. On raconte tant de choses chez nous. Il fallait au moins vérifier cette histoire. J’ai donc mis Bernard Sourbier sur cette affaire. Il avait très peu de temps pour dérober le lanbi. Les élections étaient dans une quinzaine de jours, *** Extrait du rapport de Bernard Sourbier, agent spécial de la SAD. Je suis arrivé discrètement dans cette petite ville au le sénateur Elias est né. Ses photos étaient sur tous les murs. Il y avait aussi quelques-unes de notre client. Mais on sentait bien que ce dernier n’avait pas les moyens de son concurrent. Cependant, dans un petit restaurant où j’allai m’asseoir pour déguster une bière bien fraîche, j’entendis un groupe d’hommes qui discutait en laissant entendre que no-
tre client était beaucoup plus populaire qu’Elias auquel on reprochait de n’avoir rien fait pour la région. Mais quelqu’un laissa entendre qu’Elias soufflerait son lanbi. Il serait élu encore une fois député. Un silence de mort plana alors dans le restaurant. Notre client nous avait donné comme contact un certain Théo qui habitait tout juste à la sortie de la ville et qui gagnait sa vie maintenant comme réparateurs de pneus. Il avait été dans le temps gardien chez le député Élias. Selon notre client, c’était la seule personne qui pouvait nous procurer les informations dont nous avions besoin. Théo, dès que je me présentai comme un ami de Jean, le concurrent d’Elias, me serra chaudement la main et me fit rentrer dans la pyès kay qui lui servait de logis. Il tira vers moi une chaise en me faisant savoir qu’il n’avait rien à m’offrir. Je lui fis comprendre que ce qui m’intéressait c’était de faire Elias perdre les élections -C’est un diable, me dit Théo en secouant la tête. Vous n’y arriverez pas. -Je suis plus diable que lui, répliquaije. C’est à cause du lanbi ? Il me regarda en ouvrant bien grand les yeux. -Jean vous l’a dit ? -Bien sûr. C’est pour cela que je suis ici. Pour qu’Elias ne se serve pas de sa magie. Je me trouvai bizarre de parler ainsi comme si je croyais à cette histoire de lanbi capable de convoquer un démon. -La seule manière serait de voler son lanbi… Mais qui oserait, monsieur Sourbier ? -Moi, lui répondis-je. Il mit les deux mains sur la tête. -Vous êtes soit fou, soit candidat au suicide. À moins que vous soyez bien armé mystiquement. J’étais pressé, peu enclin à tous ses préliminaires. -Le lanbi… Où ? -Dans un oratoire que le député a dans une cave au-dessous de sa maison… On ne peut pas y accéder. La maison est surveillée et la porte de cette cave est fermée à clé. Je pris une feuille de papier dans ma poche et un crayon. -Ce sera un peu difficile pour vous, mais vous allez m’aider à faire un plan de l’intérieur de la maison d’Élias. Est-t-il ici actuellement ? -Non. À Port-au-Prince. -Il se déplace avec le lanbi en question. -Non…On dit que le lanbi doit rester ici… À portée d’ouïe de son démon. *** Il y avait deux gardiens armés et une femme de ménage chez le député Élias. Nous avons dû investir pour provoquer une coupure d’électricité dans cette petite ville qui n’en connait presque pas. Je suis arrivé devant la demeure d’Elias dans une camionnette portant le sigle de la compagnie d’électricité. Il m’a été relativement facile de me faire passer pour un employé de la compagnie vérifiant les circuits électriques dans chaque maison. L’un des gardiens m’introduisit à l’intérieur. Je le trouvai relativement méfiant.
XXIII Après avoir fait semblant d’inspecter le premier étage, je lui dis que je voulais voir la cave pour vérifier s’il n’y avait pas de passage de câble. Il me dit qu’il n’était pas question sans autorisation du député d’aller en bas. Je lui dis d’appeler son patron au téléphone. Je profitai du moment d’inattention pendant qu’il prenait son téléphone pour m’approcher plus près de lui et l’assommer proprement d’un coup du tranchant de la main derrière la nuque. La femme de ménage voulut hurler, mais je lui fourrai pratiquement le canon de mon arme dans la bouche. Cela la rendit soudainement muette. -À la cave, dit-il. J’avais en tête le plan de la maison. J’arrivai bien vite devant la cave. -Si vous faites une geste, je vous abats, dis-je à la femme de chambre. À genoux et les deux mains sur la tête. Elle obéit, terrorisée. La porte était protégée par un lourd cadenas. Je sortis mon trousseau de fausses clés, attirail du parfait cambrioleur. Je devais faire vite avant que le gardien que j’avais assommé ne se réveille et que l’autre au-dehors soupçonne quelque chose. Heureusement, le modèle du cadenas était assez commun. ‘J’ouvris rapidement la porte. Je forçai la femme de chambre à se relever pour me suivre à l’intérieur. Deux petites lampes brûlaient devant une petite table nue sur laquelle on avait posé un grand lanbi. Il y avait des foulards de différentes couleurs accrochées aux murs. Je me rappelai la recommandation de Madane Fadra, une conseillère de la SAD. «Tu pourras prendre le lanbi mais il reviendra à sa demeure. La seule solution est de le brûler sur place. Tu le prendras de la main gauche et ensuite, cette main, tu devras aller sur l’heure la poser sur l’autel d’une église en récitant sept fois le psaume que voici. » Je pris le lanbi de la main gauche et le posai sur le sol. J’eux l’impression qu’il était fait d’une manière visqueuse. Je vidai sur lui l’essence contenue dans un flacon que j’avais gardé sous ma chemise et je passai une allumette. Une flamme embrasa le lanbi. Je m’empressai de sortir en traînant après moi la femme de ménage. Je dus aussi l’assommer et allonger son corps devant celui du gardien encore inconscient. Je quittai tranquillement la demeure sans que l’autre gardien devant la barrière se doute de quelque chose. *** -Ce qui est curieux dans cette histoire, dit Ouari, c’est qu’au moment même où Sourbier quittait la demeure d’Édras une tempête soudaine s’abattit sur le village, déracinant les arbres, faisait voler dans les airs les toits de demeures. Une dizaine de personnes moururent au même instant et on prétendit qu’elles étaient membres d’une sosyete de la région. -Le député Élias ? -On le garde enfermé, car il a perdu l’esprit au même moment. Il porte toujours ses mains devant la bouche comme si elles tenaient un lanbi et il souffle, il souffle, jusqu’à perdre haleine. Ensuite, il se roule sur le sol en hurlant comme si un feu le dévorait. C’est un spectacle triste à voir, je vous l’assure. Il y avait une dernière question qui me tarabustait. -Votre agent, Sourbier. Malgré la tempête, il a pu trouver une église pour sa main gauche ? -De justesse ! Madame Fadra avait dit sur l’heure. -Que lui serait-il arrivé si… ? -Il aurait été le dessert du démon. Tout simplement. J’eus froid au dos. J’achevai mon verre de rhum comme si l’alcool pouvait me réchauffer.
5 Juillet 2012 No 655
5
6
Vendredi 6 juillet 2012
Eliminatoires Coupe du Monde U17/Groupe 3/Zone Caribéenne
L’enjeu pour les U-17 d’Haïti Haïti accueillera le groupe 3 de la zone caribéénne dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde U-17 des Emirats Arabes Unis de 2013.
L
a dernière des sélections nationales en lice a débarqué en Haïti depuis mardi soir. Les officiels étant déjà sur place, tout est maintenant prêt pour la compétition dans le groupe 3 qui va se dérouler en Haïti du 5 au 9 juillet 2012. Jeudi à 5 heures, la République Dominicaine défie Curaçao dans la première rencontre de ce groupe et à sept heures Haïti affronte Sainte-Lucie. Une seule place est à prendre dans ce groupe 3 composé d’Haïti, République Dominicaine, Sainte-Lucie et Curaçao. Ce premier tour des éliminatoires concerne 20 pays de la Caraïbe répartis en cinq groupes de quatre dont un évolue en Haïti. Le premier de chaque groupe se qualifie pour le second tour, ce qui signifie que seulement cinq des
(photos : Yonel Louis
Carlens Jean Fedlaire Ruby
Dérival Jean Wisner
Désiré Jonel
Destiné Ronaldo
Etienne Richelin
Frédéric Stevenson
Jean Marie Ronaldo
Michel Peterson
à Panama. « Nous visons d’abord de passer cette première étape puis de franchir la seconde pour parvenir à la phase CONCACAF de la compétition. Après on verra venir », a révélé le sélectionneur national des U-17, Maxime Auguste. L’équipe haïtienne qui est constituée de plusieurs éléments assez bons techniquement, cherche par contre cette complicité entre ses compartiments pour devenir une bonne équipe. Enock Néré
Calendrier de la compétition
Mike Kinsley Guillaume
Philippe Therson
pays en lice sortiront de ce premier tour. Ces cinq pays seront complétés par le meilleur 2e de tous les cinq groupes en lice. Les cinq pays qualifiés auxquels on ajoutera le meilleur deuxième constitueront un groupe unique qui jouera un hexagonal dans un pays à
Saint-Fleur Wilbens Hood
Entraîneur Maxime Auguste
déterminer au cours du mois d’aout 2012. A l’issue de cet hexagonal, les cinq premiers composteront leur billet pour la phase finale des éliminatoires dans la zone de la Confédération Centre Amérique et Caraïbe de Football (CONCACAF). La phase finale de ces éliminatoires aura lieu en avril 2013
Jeudi 5 juillet 2012 République Dominicaine – Curaçao Haïti – Sainte Lucie Samedi 7 juillet 2012 Sainte Lucie – République Dominicaine Haïti – Curaçao Lundi 9 juillet 2012 Sainte-Lucie – Curaçao Haïti – République Dominicaine
SPORT et Societe
Centre de promotion sportive : Le photographe sportif Daniel Auguste nous quitte Horizon 17 novembre 2012
A
près l’Euro 2012, le Centre de Promotion Sportive reprendra comme prévu ses activités le samedi 7 juillet au Lycée national de Cabaret, dans le cadre d’une journée de formation CPS planifiée par Jean-Rodrigue Paul. Cette cérémonie débutera à 11h AM. Une semaine plus tard, sous la direction de notre confrère Charles Jacobins, l’Estère accueillera les pèlerins CPS le 14 juillet. D’autre part, suite aux démarches de l’arbitre Reginald Alténa, nouveau membre du Comité central du Centre de Promotion Sportive, le calendrier 2012 de cette Institution est ainsi modifié : 1. Samedi 28 juillet : Journée de formation CPS à la Croix-des-Bouquets 2. Samedi 4 août : CPS à la Petite Rivière de l’Artibonite 3. Dimanche 5 août : CPS à Savane à Roche (4è section communale de la Petite Rivière de l’Artibonite) 4. Samedi 11 août : Journée de formation CPS à Gros Morne 5. Dimanche 12 août : CPS à Savane Carré (section communale d’Ennery) 6. Samedi 18 août : Installation de la ‘’Base CPS de Petit-Goave’’ 7. Samedi 19 août : Journée de formation CPS à Grand Goave
8. Samedi 25 août : CPS à Montrouis 9. Dimanche 26 août : CPS à Cité Soleil 10. Samedi 1er septembre : Forum sportif du Sud-Est à Jacmel ; Installation des ‘’Bases CPS’’ de ce département 11. Samedi 8 septembre : Journée de formation CPS à Gressier 12. Samedi 15 septembre à Plaisance : Conférence sous le thème ‘’Sport-Formation-Développement’’ pour les militants CPS du département du Nord ; Installation des membres des ‘’ Bases CPS nordistes’’. Rappelons que le Centre de Promotion Sportive clôturera son exercice 2012 le samedi 17 novembre au Stade Sylvio Cator, où une colossale cérémonie sera organisée en l’honneur des valeureux membres de la Sélection nationale 79 qui ont remporté héroïquement à Surinam le premier Championnat de la Caraïbe des Nations en battant en finale la Selection surinamienne le 18 novembre 1979 (1-0 but de Canez Vélima). Déjà, Hugo Pierre, Carlo Brévil et Paul Maxi ont confirmé leur participation à l’exceptionnelle journée sportive du 17 novembre 2012 au Stade Sylvio Cator. Claude-Henry Albert, Président Raymond Jean-Louis, Coordonnateur National
L
e photographe sportif Daniel Auguste est décédé le 28 juin dernier à l’âge de 55 ans. Né le 1er juillet 1957 à Port-au-Prince, ce père de deux filles et d’un garçon a choisi de faire carrière comme journaliste sportif à titre de photographe. Ancien attaché de presse du Roulado de la
Gonâve, puis du Violette Athlétic Club, il intègre l’Association Nationale des Photographes Sportifs (ANAPHOS). Devenu diabétique depuis quelques temps, il est passé de vie à trépas le 28 juin dernier, déposant sa caméra pour l’éternité. Enock Néré
7
Vendredi 6 juillet 2012
Ecole Nationale des Talents Sportifs
Garde à vue prolongée d’un entraîneur pour harcèlement de mineurs à l’E.N.T.S. Un entraîneur de l’Ecole Nationale des Talents Sportifs (ENTS) a été mis en garde à vue le vendredi 8 juin dernier. Il est accusé de détournement de mineurs parce qu’il aurait pressuré des élèves céder à ses pulsions sexuelles. Tout en reconnaissant à la justice le droit de donner suite à cette affaire, le ministre des sports, Jean René Roosevelt informe que tout est sous contrôle et donne la garantie que l’intégrité des enfants de l’ENTS n’est pas menacée. Enock Néré : Depuis vendredi (8 juin), le bruit court qu’un entraîneur aurait violé et harcelé des enfants de l’ENTS qu’en est-il exactement? Jean René Roosevelt : Par souci de savoir où je mets les pieds, j’ai pris l’initiative de faire un recenssement de toutes les activités du ministère en cherchant à savoir qui fait quoi, histoire de mieux m’acquitter de ma charge. C’est ainsi qu’une rumeur faisant état du fait qu’un entraîneur harcelait sexuellement quelques enfants. Nous avons logiquement effectué une recherche plus poussée sur cette personne. Au cours de cette enquête, deux enfants ont avoué que l’entraîneur les auraient forcés à avoir des relations sexuelles avec lui, un autre a avoué qu’il y aurait eu des attouchements sans pénétration alors que deux autres ont avoué avoir peur parce qu’elles auraient refusé ses avances et que l’entraîneur les aurait menacées. EN : Comment prendre ces informations ? Comme un fait isolé ou quelque chose de systématique ? JRR : Disons comme un fait isolé
puisque c’est une enquête que nous avons menée et qui nous a permis d’identifier qu’il y a un mouton noir dans le troupeau. Dans toute institution, il y a toujours de ces cas de gens mal intentionnés qui par leur comportement font mal à l’institution et comme nous voulons poursuivre l’immoralité sous toutes ses formes afin d’avoir une Ecole Nationale des Talents Sportifs digne de sa mission, nous avons fait le nécessaire pour freiner ce mal. EN : Qu’avez-vous fait de cet individu vu que le ministère se doit de garantir l’intégrité des enfants ? JRR : Automatiquement que les enfants ont fait leurs révélations, nous avons fait appel au commissaire du gouvernement près du tribunal civil de la Croix- des- Bouquets, qui en a instruit un juge de paix qui est venu chercher les informations préliminaires. Nous avons contacté la DCPJ qui a dépêché la brigade de la protection des mineurs sur les lieux. Enfin, après avoir recueilli les informations préliminaires, sur ordre du juge de paix, la DCPJ a mis le présumé violeur en état d’arrestation pour les suites légales et
administratives. EN : Etes-vous certain que le présumé qu’on arrête est un cas unique et que d’autres membres de l’entourage des enfants ne sont pas impliqués ? JRR : Le fait de faire intervenir la justice dans le dossier est déjà pour nous un signal fort, avertissant ceux qui en auraient l’intention de s’abstenir. Le suspect découvert, ayant été remis à la justice, c’est à cette instance que revient l’autorisation de faire le suivi nécessaire. EN : Qu’est-ce qui a motivé votre enquête ? JRR : En tant que ministre entrant en fonction, il était normal de faire un état des lieux. Un état des lieux administratif, technique, académique touchant tout le ministère. Dans le cas de l’ENTS, en tant que ministre, nous avons une double responsabilité 1) L’intérêt supérieur des mineurs (épanouissement intellectuel, physique et moral des enfants) 2) Assurer la crédibilité de l’institution.
Donc, il fallait avoir une idée précise sur le type de personnel qui travaille avec ces enfants, voir si leur bien-être était assuré, voir si leur encadrement répondait à toutes les normes de protection de leur intégrité mentale, physique, intellectuelle et morale, bref voir s’il n’y avait aucune menace pour les enfants. EN : Ne craignez-vous pas que cette situation crée un sentiment de panique chez les parents ? JRR : Au contraire, ce ne sont pas les évènements qui nous ont conduits où nous sommes, nous avons œuvré dans le souci de garantir encore plus la sécurité des enfants en fonction de la garantie formelle que nous avons donnée aux parents que leurs enfants sont en de bonnes mains. Quand, ministre, je prends des mesures courageuses et n’hésite pas à isoler une éventuelle cause d’insécurité pour leurs enfants, c’est une preuve que nous ne négligeons rien touchant le bien-être de leurs enfants et que les parents peuvent rester calmes. On va continuer à travailler en ce sens. Propos recueillis par Enock Néré
International Board
Fifa : trois décisions historiques L’International Football Association Board (IFAB) s’est réuni au Siège de la FIFA à Zurich, le jeudi 5 juillet 2012, à l’occasion d’une réunion exceptionnelle présidée par le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter.
L
e premier point à l’ordre du jour concernait la technologie sur la ligne de but (TLB). Suite à une série de tests de neuf mois qui débuté en août 2011, sous l’autorité de l’EMPA (Swiss Federal Laboratories for Materials Science and Technology), l’IFAB a décidé à l’unanimité d’approuver en principe les deux entreprises qui ont pris part à la phase 2 du test : GoalRef et Hawk-Eye. Cette approbation est soumise à un test final de mise en place dans chaque stade avant que les systèmes ne puissent être utilisés dans de "vrais" matches de football, conformément au programme de Qualité pour la TLB. L’IFAB tenait à souligner que la
technologie ne sera utilisée que sur la ligne de but, et non pour d’autres parties du jeu. Des révisions seront désormais apportées à la formulation de certaines Lois du Jeu, en relation avec : la Loi 1 (Terrain de jeu) ; Loi 2 (Ballon) ; Loi 3 (Arbitre) et Loi 10 (But marqué) La seconde décision de l’IFAB concernait l’Arbitre assistant additionnel (AAA) suite à deux années d’expériences en Ligue des Champions de l’UEFA, en UEFA Europa League et à l’UEFA EURO 2012, ainsi que lors de la Coupe du Président de l’AFC et des compétitions au Brésil, en France, au Maroc et au Qatar. À l’issue d’une présentation par le coordinateur de l’expérience AAA, Donald McVicar, l’IFAB a unanimement convenu d’approuver l’utilisation de deux arbitres assistants additionnels, reconnaissant le soutien qu’ils peuvent fournir dans l’arbitrage de matches de football. Suite à cette décision, un amendement sera fait aux Lois du Jeu, avec une section séparée concernant les arbitres assistants additionnels. Il a également été approuvé que l’équi-
pement de communication soit permis entre les officiels de matches dans les Lois du Jeu. Le troisième principal sujet de discussion concernait la Loi 4 – Équipement des joueurs, et spécialement le port du foulard. L’IFAB a convenu d’approuver à l’unanimité – de façon temporaire pour une période d’essai – le port du foulard. Le design, la couleur et le matériel autorisés seront définis et confirmés à l’issue de la réunion annuelle de travail de l’IFAB à Glasgow en octobre 2012. Actuellement, il n’existe aucune littérature médicale concernant des blessures dues au port d’un foulard et par conséquent, la décision prise aujourd’hui sera passée en revue lors de l’Assemblée générale annuelle de l’IFAB en 2014. Par ailleurs, l’IFAB a confirmé que la réunion annuelle de travail poursuivra les discussions sur la question de la "triple punition", actuellement détaillées dans la Loi 12 (Fautes et incorrections ; fautes passibles d’expulsion), et est également convenue de débattre de comment l’IFAB peut améliorer la consultation avec le jeu.
Les décisions concernant les Lois du Jeu prises aujourd’hui par l’IFAB au sujet de la TLB et les AAA entrent en vigueur immédiatement. La 127e Assemblée générale aura lieu à Édimbourg, Écosse les 1er et 2 mars 2013.
Le champion moral, s’il existe en sport, c’est bien le club Essentiel. Il a joué toutes ses rencontres. Aucun match gagné par forfait contrairement aux Tigresses qui ont remporté pas moins de quatre rencontres sur le tapis vert. On sait que le championnat de football féminin s’est achevé après plusieurs longs mois de tergiversations. Cause et prétexte: le sponsor Digicel avait gelé son aide au football féminin. De quoi se demander si l’existence de ce football reste simplement suspendue à un fil de sponsors et de commanditaires. Raphael Féquière
ai n
Bâ tp is le our so nd not n em re s
5 juillet 2012 No 655
Si vous êtes un entrepreneur, nous vous invitons chaleureusement à participer au programme Digicel Entrepreneur de l’Année La reconstruction d’un pays dévasté prend du temps, de l’énergie et de la patience. C’est pourquoi le thème de cette année pour l’Entrepreneur de l’Année en Haïti est « Bâtissons pour notre Lendemain» - exactement ce que tous les entrepreneurs que nous avons rencontrés depuis 2010 ont été si déterminés à faire. Le programme Digicel Entrepreneur de l’Année vise à identifier, récompenser et cultiver les entrepreneurs - nouveaux chefs d’entreprise - dont le dynamisme et l’initiative peuvent donner à Haïti de nouvelles bases économiques. La compétition débutera avec quatre finales régionales. De ces finalistes régionaux émergeront les 24 prétendants pour le titre national.
Pr og ra m m e:
Pour plus de détails et une forme de candidature: visitez www.digicelhaitientrepreneur.com ou téléphonez 46 44 27 47
Pa rr ai ns du
8