Bons débuts pour Haïti

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5 juillet 2012 No 655

Le comité du

carnaval des Fleurs Liste des membres du comité organisateur du carnaval des Fleurs : -Jean Dany Pierre François (président), représentant du secteur privé, vice-président de la Comme Il Faut. - Josette Darguste (vice présidente), représentante du secteur public. - Claudel Dumas (secteur privé) et Albert Chancy, trésoriers - Stéphane Malbranche et Gilbert Bailly (secteur privé), secrétaires. - Philippe Cinéas, Reginald Delva, Elza Baussan, Noël, Régine Rivière, Gonzague Day, membres. Le ministre de la Culture, Mario Dupuy, confirme que différents sous-comités s’occupent respectivement de la sécurité, de la santé, de la logistique, de

la communication... Rappelons que lors de la présentation du comité du carnaval des Fleurs, la ministre du Tourisme, Stéphanie Balmir Villedrouin, avait déclaré que le carnaval des Fleurs sera un grand événement artistique et culturel. M. Dupuy confirme qu’à cette occasion, beaucoup d’Haïtiens vivant à l’étranger qui viendront au pays pour les vacances profiteront également pour s’amuser au carnaval des Fleurs qui se fera en deux temps. De 3 h à 7 h du soir, les activités commenceront avec le défilé des Reines et des bandes à pied. A partir de 7 h jusqu’à X du matin, ce sera autour des groupes musicaux de créer l’ambiance au Champ de Mars.

Le ministre de la culture a déclaré : « Ce carnaval sera l’occasion de prouver aux Haïtiens et au reste du monde notre capacité de créer. » Le ministre espère attirer beaucoup de touristes à cette fête. « Le président Martelly a promis le carnaval des Fleurs, il tient sa promesse », a-t-il lâché en confirmant que ces activités coûteront à l’Etat haïtien la somme de 65 millions de gourdes. Cependant, le président du comité du carnaval, Jean Dany Pierre François, a précisé cette semaine que des 65 millions de gourdes annoncées, seulement 30 millions sont allouées à l’organisation de ce carnaval des Fleurs ; les 35 autres millions de gourdes sont destinées au payement des dettes contractées pour la réalisation du carnaval des Cayes. Gilles Freslet (gillesfreslet@yahoo.fr)

RED L’agenda

en signature ce samedi

La vente-signature du nouvel album de BC aura lieu ce samedi 7 juillet au fief à la rue Chavannes. Les problèmes de logistique résolus, Barikad Crew s’apprête à accueillir une foule « RED ». Après plusieurs reports pour causes diverses, Barikad Crew est en mesure de livrer la marchandise tant attendue. Les 21 morceaux gravés sur cette troisième production des foulards rouges ont été présentés sur Magik 9 à l’émission Lekòl Lage. Avec 250 gourdes les fans auront droit à un CD, un poster, un maillot et redband. Plésius Junior LOUIS (JPL 109)

Tabou Combo au carnaval des Fleurs !

Le comité organisateur du carnaval des Fleurs annonce la participation l’orchestre Tabou Combo à cette édition de l’événement. Cependant, la formation des Superstars ne fera pas partie du cortège qui défilera durant les trois jours. La présence de la bande à Shoubou se résume uniquement à animer le bal des Reines qui se tiendra le vendredi 27 juillet 2012 probablement dans les Jardins du Karibe. Gilles Freslet (gillesfreslet@yahoo.fr)

de Péguy

Thanks God, It’s Friday. Et c’est reparti ! Vendredi, une atmosphère plutôt rétro, mais qui se marie bien avec les rythmes de la nouvelle génération remaniée, c’est ce que vous propose Presse Café avec JuKann. Entrée : 500 gdes. Retrouvez également le duo Mika-Olivier au Karibe à partir 8 h p.m. pour le Kon’Beat show. Admission : 750 gdes. Un nouveau club vient de voir la nuit au 16 de la rue Rigaud à Pétionville. One6. Ils ouvrent en grande pompe ce même vendredi, de 10 h p.m. à 00 : 00, avec un certain Conrad Wittkop, qui sera accompagné de Samar Handal, Gilles M, et K9. Samedi, Moulin sur mer se met de la partie et vous attend en foule pour la soirée Latino avec le groupe haïtien Trak. Admission : USD 20. Le nouveau restaurant du Bois Verna, sis à côté de l’Institut français, Au Vert Galant, attend tous les curieux pour une soirée house « Melodrama » avec DJ Rock. Vous ne payez rien à l’entrée, mais il vous faudra payer la consommation. Bien entendu ! Ceux que les spectacles de danse attirent immanquablement seront servis au Parc Historique de la Canne à Sucre avec les aînés de l’Ecole de danse Joëlle Donatien Bélot, qui présenteront Gouverneur de la rosée. Entrée : 1250 gdes. Au Café des arts, il y aura le « Tabu Lounge » avec K9 et Franco The Saint. Un peu de cuisine exotique vous fera le plus grand bien si vous désirez passer une soirée plus soft samedi. Le buffet chinois de Chez Wou qui se tient jusqu’à 10 h p.m. USD 28. Pas cher du tout. Ministère du Tourisme en action. Pour que Furcy redevienne verte, plus de 100 plants d’hibiscus seront mis en terre. Mais cela ne sera pas fait sans vous. Réservez votre place dès aujourd’hui, avec la famille, en payant USD 25 par personne à l’avance. A Rustic, à partir de 10 h du matin. Au programme : les légumes frais de Mache Peyizan, la senteur et la couleur des fleurs de Furcy, et le roulement des tambours de Boukman Eksperyans. Les 100 premiers inscrits gagneront un plant d’hibiscus. Dimanche, que direz-vous de goûter au barbecue de La Réserve ? Ce sera toujours une saveur de retrouver pour les habitués, et à découvrir pour les nouveaux venus. Si vous êtes d’une humeur « sea, sex, sun and fun », c’est à Wahoo Bay qu’il vous faut être avec les DJ, dans une ambiance d’enfer. Lundi, de 12 h à 4 h p.m, Kay Atizan vous propose son diner spécial à 275 gdes. Ils vous serviront du poulet en sauce, de la côtelette de porc ou du t-bone steak, accompagné de banane ou de riz national et de salade de Kenscoff. Mardi, mangez à Café Com Ça, une bonne salade, pour bien équilibrer votre menu. Maki de porc, crevettes, écrevisses, panini… Au Complexe Promenade, à la rue Grégoire. Mercredi, faites un saut vers les 6 h p.m. au Coin des artistes sur l’avenue Panaméricaine, à côté de la poissonnerie Apicius. Un prix spécial, 300 gdes, pour un plat spécial, pendant qu’un band jouera en live pour vous. Jeudi, pourquoi pas le spicy Friday du club Nin9 pour bien commencer à arroser le week-end ? Entrée : 500 gdes. Péguy F. C. Pierre peguyfcpierre@gmail.com

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL REDACTEUR EN CHEF SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOUR Gaëlle C. ALEXIS RÉDACTION Joël FANFAN Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDRE Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Elisée Décembre Junior Plésius Louis Peguy Flore Pierre CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Photographes Frédérick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel Louis Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 3456 1920 / 2945-4646 3806-3717


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SAVOIR SE SERVIR DE SES COUVERTS

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(Image 01)

Les couverts de table sont le couteau, la cuiller et la fourchette. Qu’il y ait un ou plusieurs couverts, le principe demeure le même. La cuiller se pose à coté du couteau et le verre au haut à droite. La fourchette à gauche de l’assiette. Le couteau à droite, le tranchant tourné vers elle. On recommande la serviette de table à gauche de l’assiette ou sur celle-ci, mais des idées controversées la veulent parfois à droite. La serviette dans le verre est plutôt un usage conseillé au restaurant. Quand on se sert de son couteau, elle se tient de la main gauche, et ceci, tout le long du repas. (Image05) -Quand on mange à l’américaine après avoir coupé son mets, (ce qui se fait au fur et à mesure bien sur) on appuie le couteau sur le bord de l’assiette, puis on passe la fourchette à la main droite pour pourvoir manger. Ce geste continue jusqu’à la fin du repas. (Image06)

(Image 02)

Les deux façons sont correctes. Cependant, le transfert continuel de couverts qui se fait à l’américaine rende la manière européenne plus facile, mais aussi élégante.

SAVOIR- FAIRE

Se servir de sa cuiller La cuiller à table peut servir pour la soupe et les sauces diverses. Déjà posée à droite, on s’en sert de la main droite. Selon les manières françaises, elle se porte à la bouche par son extrémité. (Image01) Dans la culture anglo-saxonne, elle s’utilise par le rebord. (Image02) Pour consommer tout met liquide, la cuiller rentre dans le bol de soi vers l’extérieur. Une fois terminé de manger, on la pose à droite sur l’assiette de support. (Image03) Se servir de sa fourchette La fourchette ordinairement se tient de la main droite. Cependant il y a deux façons de manger : • À l’européenne • À l’américaine - Quand on mange à l’européenne, si on n’utilise pas son couteau, la fourchette se tient de la main droite. (Image04)

Se servir du couteau Un couteau se tient de la main droite et l’index ne doit pas dépasser la ligne ou se joignent le manche et la lame. Cette borne se nomme la virole. (Image07) Quand on n’utilise pas son couteau, il peut rester à table. S’il s’était déjà sali, il peut se poser en biais à droite sur l’aile de l’assiette ou en l’occurrence sur le portecouteau s’il en existe. (Image08)

(Image 03)

LE SAVIEZ VOUS ?

Saviez vous que l’on ne repousse pas son plat quand on finit de manger. Il reste à sa place en attendant que l’on soit desservi. Prochain épisode : bonnes manières à table Pour contacter l’auteur : www.magalypelissier.weebly.com dismoicommentrecevoir@yahoo.com

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Virole (Image 07)

(Image 08)


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13 groupes musicaux au carnaval des Fleurs

A environ trois semaines du carnaval des Fleurs ayant pour thème « La pou la », le comité a jeté son dévolu sur 13 formations musicales qui auront à participer au cortège carnavalesque les 29, 30 et 31 juillet prochain au Champ-de-Mars, Port-au-Prince. Selon le comité organisateur, cette liste est définitive. Roberto Martino (T-Vice), ni remix ni nouvelle méringue

Rigwaz pi rèd ! Avèk anpil sipriz ! pèp la konnen chanpyon Okay la pral dedouble sou Channmas. Il n’y aura pas de remix à cette occasion. Tout va se jouer sur le béton.

Fresh La (Vwadèzil), « M pap ka baw met afò w » nouvelle version

Le carnaval des Fleurs sera une grande opportunité pour Vwadèzil de renouer avec les moments du carnaval national des Cayes. Nous préparons d’arrache-pied ce rendez-vous estival unique. Actuellement nous sommes en studio pour remixer « M pap ka ba w met afò w » aux couleurs de l’été.

Junior Rigolo (Brothers Posse), un nouveau clip «Stayle»

Pour apporter du sang neuf au carnaval des Fleurs, on avait prévu de remixer la méringue « Stayle ». Étant donné que le feeling et la motivation des carnavaliers tardent à se faire sentir, on compte seulement réaliser un nouveau clip pour « Stayle ». Question de recréer l’ambiance. D’ores et déjà on applaudit cette nouvelle approche du carnaval.

Shabba (Djakout #1), un bouillon de carnaval

On va utiliser toutes nos méringues carnavalesques, surtout celle de cette année, qu’on va remanier sur le parcours. Nou pa pè, nou toujou pare. Même quand il y aurait des imprévus, on sera prêt.

Ram, vini wa wè

Nou pa janm avèti sa nou konn fè. Nou pa janm devwale sekrè nou. Pa kite moun ba w manti nan radyo ni nan televizyon. Se vini pou w wè sa nou konn fè.

Kinanm (Rasin Mapou), un remix en mémoire d’Azor

pas se reproduire. Ils vont avoir « Nou Krezi » en pleine forme, avec un son impeccable, pour un parcours parfait.

dimanches pré-carnavalesques. Nou espere kraze beton an ankò ! On souhaite aussi que tout soit équitable pour tous les groupes musicaux !

J-Perry et Team Lòbèy, pral enjoy pour la première fois

Fito Farinen (CARIMI) promet du nouveau

M pral enjoy nan kanaval la, fè tout timoun ak gramoun dekole. C’est ma première participation au carnaval, donc je suis très excité. Tout moun ki tap tann pou dekole Okay, pare kò nou pou n dekole sou Channmas (J-Perry).

Atròs (Rockfam), en mode remix

Nous sommes en train de répéter notre méringue carnavalesque. Notre prestation sera unique et en mémoire de notre cher Azor. Car toutes nos performances pour cette année sont dédiées à sa bravoure. Nous ferons de notre mieux pour satisfaire le public.

« Que ce soit les trois jours gras ou le carnaval des Fleurs, le Champ de Mars reste un lieu mythique où aucun groupe ne peut se permettre de mal passer. On va revoir notre sonorisation, prendre de nouvelles dispositions techniques afin de faire bonne impression. Car si on rate le carnaval, on peut aussi rater l’été. Nous présenterons un remix de nos meilleures méringues. Nou pral fè beton an « Pale Pale ».

David Dupoux (Nou Krezi), rêve d’une sonorisation parfaite

Ti Djo (Kreyòl La), fòk pa gen pas pou ki

Nous voulons dire à tous nos fans que les erreurs de sonorisation survenues lors du carnaval des Cayes ne vont

On va rentrer directement dans la conception de ce carnaval qui est sans

Après trois années consécutives de participation, les fans savent de quoi on est capable. On nous considère comme un ténor aujourd’hui. Pour le carnaval des Fleurs, on s’est préparé ! Beaucoup de nouveautés. Malgré notre budget réduit, notre public tout âge se réjouira.

Fred Hype (Barikad Crew), pral jwe RED

C’est sur le net qu’on vu notre nom dans la liste qui est sortie. Toujours un problème de coordination. Toutefois, ce sera la même motivation que d’habitude. Le carnaval des Fleurs sera une grande première pour tous les groupes, attendons voir comment ça va se passer. Nos fans peuvent se préparer à la même animation qu’aux Cayes. Sur le parcours, les carnavaliers pourront apprécier les différents morceaux de notre dernier album.

T-Micky, introuvable

« Let’s Dance »

représente Haïti en Guadeloupe Après environ trois semaines de préparation, le jour-J arrive. « Let’s dance » part en Guadeloupe pour représenter Haïti dans le cadre du concours international de Battle, hip hop session 2012. Ils seront au milieu de plus de 20 pays, pour faire flotter les couleurs d’Haïti les 6, 7 et 8 juillet 2012. Fondé en décembre 2003, les danseurs de Let’s dance, qui sont au nombre de 11, performaient déjà séparément. Puis sous la directive de Dedly Aurephar, ils se sont associés pour mieux vendre leur savoir-faire. Ces jeunes passionnés du break dance, ont réussi a décroché pas mal de contrat avec la Digicel et L’institut Français en Haïti. De jour en jour le résultat de leur travail d’équipe gagne du terrain. Et plus tard le groupe aura à croiser le chemin de leur ange gardien Bertrand Labarre, responsable de Haïti spectacle qui le soutient jusqu’à date. Dans leurs huit ans d’existence, ils ont gagné pas mal de trophée, performé un peu partout en territoire national et ont déjà été en République Dominicaine, au Chili et au Panama. Ce parcours a permis à « Let’s dance » de remporter l’éliminatoire, organisé le 12 juin par l’Institut Français en Haïti, pour sélectionner le meilleur groupe capable de représenter le pays. Fiers de défendre Haïti, les trois danseurs de « Let’s dance » qui se sont surpassés lors de l’éliminatoire sont déjà en terre guadeloupéenne et se disent déjà prêts à affronter les autres participants. « Nous allons faire ce que nous aimons le plus, danser. Et nous promettons de faire tout ce qui est en notre pouvoir de décrocher la meilleu-

re place dans ce hip hop session », affirme Dedly, le coach du groupe. Dedley Aurephar, danseur et coach Passionné du break dance, Dedley est le responsable du groupe. Encouragé par sa mère, ses frères et ses sœurs, il a embrassé sa carrière de danse très tôt. Selon lui la danse est le plus grand de tous les sports. Son plus grand rêve est de devenir danseur professionnel et ouvrir une école de break dance en Haïti. « Ce concours représente pour moi, un palier dans l’escalier qui mène vers ma réussite dans ce domaine », précise-t-il. Son calme et sa force lui donnent une confiance hors du commun. Il est conscient que ce ne sera pas aussi facile de remporter la première place, mais il a foi en ses coéquipiers. « Je veux faire de mon mieux pour les garder concentrés et équilibrés, car nous avons déjà le savoir-faire, il nous reste seulement à le faire savoir », conclut-il.

Pierre jefferson, danseur

Jet ly, de son nom d’artiste, Jefferson Pierre ne peut passer inaperçu sur un plancher. Il rugit comme un lion, il a regard tenace et bouge come un âne en furie. Son arrogance et son autorité, laissent croire à son adversaire, que l’envie de l’exterminer ne l’en manque pas. Et dans ce style de danse, pouvoir intimider son concurrent est très important. Son ambition est d’atteindre le plus haut niveau de la danse. Pour lui, ce concours est une opportunité de montrer ce qu’il vaut vraiment. « Je reconnais mes capacités, et je sais que je peux me perfectionner encore plus, perdre ou gagner, ce n’est pas ce qui compte pour moi, c’est de pouvoir montrer au monde entier que les haïtiens peuvent se surpasser quand ils le veulent », déclare Jefferson.

Gregory André

«J’ai appris le break dance avec un ami et depuis ce jour je n’ai jamais arrêté », témoigne André. Ses amis l’ap-

pellent « easy », il a le style d’un danseur international. Il a une façon noble d’exécuter ses mouvements. Contrairement à Jet ly, il lance toujours des sourires ironiques vers son rival, question de le ridiculiser. « Je sens que je pars avec tous les danseurs haïtiens de break dance dans mon âme, ce qui me donne déjà le courage de me battre. Lors de l’éliminatoire ils étaient mes adversaires, mais aujourd’hui ils représentent ma source de motivation, et je compte gagner pour eux », relate Gregory. Le sérum du break dance coule dans les veines de ces trois jeunes. Ils savent ce qu’ils font et sont déterminés à gagner ce concours. Ils ne sont pas des professionnels comme certains de leur antagoniste mais leur persévérance dans ce domaine si négligé, prouve qu’ils ne sont pas des loosers. Qu’ils reviennent avec ou sans le trophée, leur travail mérite attention et honneur. Elisée Décembre eliseedecembre@gmail.com


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Samedi 7 juillet 2012

Infrastructures / Gymnasium Vincent

Comme une symphonie inachevée

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ucun suivi n’est fait jusqu’à date quant à la réouverture du Gymnasium Vincent qui avait donné tant d’espoir aux résidents de la rue Romain ainsi que la famille d’autres disciplines sportives qui se pratiquaient dans l’enceinte. Ca sent vraiment le brûlé le dossier de réouverture du temple du basket situé à la rue Romain qui se fait toujours attendre et que l’enthousiasme manifesté par les sportifs depuis les travaux de rénovation est en train de se transformer en frustration, voire la colère. On parle même du côté de certains résidents de la zone d’une journée de protestation visant à bloquer la rue Romain, une façon de sensibiliser l’Etat et particulièrement l’instance de tutelle,le ministère des Sports, à se pencher définitivement sur la réouverture tant attendue du Gymnasium Vincent.

D’autres affaires dans l’affaire

Le nom du basketteur haïtien évoluant dans la NBA, Samuel Dalembert, était particulièrement cité dans le dossier de rénovation de l’enceinte pour la simple et bonne raison qu’il avait promis de doter le Gymnasium d’une surface en plancher. Depuis, on est sans nouvelle de Dalembert ainsi que de sa surface en plancher pendant que les rumeurs

Le 14 mai dernier, une foule compacte aux abords du Gymnasium “prêt” pour l’inauguration (Photo : Yonel Louis)

circulant dans les coulisses du basket haïtien font état de sa contribution financière à l’organisation d’un super challenge réunissant les meilleures

ça coulait et ça coule encore au Gymnasium près de deux mois après son inauguration

équipes de la zone métropolitaine et la province dans un lieu à déterminer par l’organisation de ce tournoi. Autre inquiétude, c’est la toiture faite en tôle trouée en plusieurs endroits et qui jusqu’à date n’a pas été réparée. On n’est pas loin d’oublier qu’à l’occasion de la cérémonie de réouverture au grand public, le 14 mai dernier, l’eau, à la grande stupéfaction de tous, avait envahi la surface de jeu en présence même du président de la République, Michel Martelly et de sa suite. On ne peut pas parler vraiment de réouverture du Gymnasium Vincent sans avoir résolu ces problèmes pendant qu’au niveau des instances supérieures étatiques, on ne cesse de claironner à travers les médias, de distractions saines pour cette jeunesse par la pratique d’une discipline sportive de son choix. Dire s’il vous plaît qu’il était question durant les vacances d’été de l’organisation de plusieurs activités au Gymnasium dont un camp d’été,

L’enceinte du gymnasium, le 14 mai dernier

un tournoi de basket en catégorie masculine et féminine, des concerts et festivals sans oublier un camp d’initiation pour la pratique du basket devant déboucher sur le retour des activités dans le mini-basket. Est-il déjà trop tard pour le déroulement de toutes ces activités ? Oui ! Dans la mesure où après avoir terminé avec les travaux de rénovation du Gymnasium Vincent, la dernière étape à franchir sera le conseil d’administration ou de gestion de l’enceinte. Qui va s’en occuper ? La Fédération Haïtienne de Basket-Ball en association avec les fédérations de disciplines sportives utilisant le Gymnasium ou bien l’Etat haïtien par la voie du ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique ? Une question difficile à répondre avec le grand risque de se tromper. Emmanuel Bellevue


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Samedi 7 juillet 2012

Coupe du Monde U17 de la Fifa / Emirats Arabes Unis 2013 / Groupe 3, zone Caribéenne

Haïti sur la route des Emirats Arabes Unis

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n dominant Sainte Lucie 3-0 jeudi pour son premier match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde U-17 des Emirats Arabes Unis de 2013, la sélection nationale haïtienne de football U-17 n’a pas manqué son entrée dans la compétition. Même si la République Dominicaine a concédé le nul 2-2 contre Curaçao en match d’ouverture du groupe III, la route des Emirats Arabes Unis ne sera pas plus courte pour autant. Un doublé de Jonel Désiré (27e et 67e) et une réalisation de l’ailier droit de l’équipe haïtienne, Jean Wisner Dérival (78e) et le compte est bon. Haïti s’impose 3-0 aux dépens de Sainte-Lucie pour son entrée en matière dans les éliminatoires. Vêtus de rouges et visiblement intimidés par la présence d’environ 6 000 spectateurs, les protégés de Maxime Auguste ont effectué leurs échauffements dans le camp nord (derrière les buts). Confirmant son 4-2-3-1, le sélectionneur aligne une formation composée de : Peterson Michel – Ronald Destiné, Arcus Carlens, Wilbens SaintFleur et Frédéric Stevenson – Richelin Etienne et Mike Guillaume – Jean Wisner Dérival, Roos Similien Sterdy II, Therson Philippe– Jonel Désiré, pour contrer celle formée de Lendell Perpie – Mc Arthur Louis, Dahrel Edward, Sherwin Randolph, Jahzani Henry,Jamile Goodman, Curley Jules, Jeremie Abraham, lindwal Victor, Travis Meril et Francis Joyeaux aligné par son homologue de Sainte Lucie. Après avoir entonné l’hymne national en compagnie du public, les rouges pour la circonstance entament timidement la partie dirigée par l’arbitre surinamien Irvin Pierau. Graduellement, les hommes de Maxime Auguste font parler leur technique individuelle et sans être ridicules, les joueurs de Sainte Lucie, avec la présence d’un bon Mc Arthur Louis en défense centrale, contiennent la ligne offensive haïtienne pendant plus d’une vingtaine de minutes. Mais, la pointe de vitesse du jeune Jean Wisner Dérival sur l’aile droite est intéressante et le sens du placement de Jonel Désiré est impeccable. Et quand à la 27e minute, ce tandem parvient à fonctionner comme il convient, Mc Arthur ne peut que constater les dégâts. Le pied droit de Jonel a parlé et Haïti mène 1-0. Et si ça a failli fonctionner à 5 minutes de la pause, la reprise de Jonel échoue sur le montant gauche de Lendell Perpie, le score ne sera que de 1-0 en faveur d’Haïti à la mi-temps. Une équipe haïtienne qui perd son milieu récupérateur Mike Guillaume blessé (41e) et remplacé par Ronaldo Jean-Marie. En seconde période, les deux entraîneurs gardent confiance en leur équipe qui avait joué en première période dans un premier temps, puis le sélectionneur de Sainte Lucie fait entrer Noah Didier à la place de

Stevenson Frédéric (Haïti) met dans le vent Jahzani Henry (Ste Lucie) Photo : Yonel Louis

Lendell Perbie blessé dans les buts. Sainte Lucie se met alors à montrer plus de velléités offensives et le public s’emballe puis laisse éclater sa joie quand Jonel Désiré se retrouve à point nommé pour réaliser le doublé. Haïti mène alors 2-0. Mais, Jean Marie Ronaldo qui avait réussi un somptueux

tir en fin de première période se révèle trop personnel et prend sa chance même dans les positions impossibles alors que collectivement il aurait pu apporter le danger. Mais quand à 12 minutes de la fin, Jean Wesner Desrival finit par conclure une bonne passe de Jonel

Désiré, le public connaisseur a applaudi. Jean Wesner a eu même droit à un standing ovation quand il laisse sa place à Jean Junot Valentin 3 minutes avant le coup de sifflet final. Haïti gagne 3-0 et grimpe dans l’estime des fans 48 heures avant de croiser le fer avec Curaçao, auteur d’un nul 2-2 avec la République Dominicaine en match d’ouverture de la compétition dans le Groupe III. Enock Néré

Deuil

A Jean Alix Nézivar Le Comité du Violette Athetic Club a appris avec une grande tristesse le décès tragique de votre fils Christopher. En ces moments douloureux, que Dieu dans sa grande bonté vous donne la force et le courage de surmonter cette dure épreuve. Le Comité du VAC présente ses sincères condoléances et ses sympathies à toute la famille Nézivar et au prestigieux club Tempête et s’associe au deuil de la famille sportive. Max Lélio Joseph/Président du Violette Andruw Stokkel (Antilles Néerlandaises) et Pedro Emil Martinez (R.D)


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Samedi 7 juillet 2012

championnat national de football feminin

Nerlande Emmanuel meilleure joueuse COCON de la saison La Commission d’Organisation des Compétitions Nationales a désigné l’attaquante d’Essentiel, Nerlande Emmanuel surnommée « Ti Maude », meilleure joueuse et révélation de la saison 2011.

Nerlande en bref

4 saisons avec Aigle Brillant (2004-2008, 7 matches, 5 buts) 3 saisons avec Essentiel (depuis 2009, 40 buts dont 16 en 2011, 11 en 2010 et 13 en 2009 Points forts : Technique, balle au pied, bonne frappe de balle Points faibles : Dilettantisme. Elle joue en artiste qui se soucie peu du résultat mais peut devenir redoutable quand elle est motivée. Nom : Emmanuel Prénom : Nerlande Surnom : Ti Maude Justification du surnom : Je ressemblais tellement à une sœur de ma mère qui s’appelait Maudeline qu’elle m’a affublée de ce surnom qui signifie Maudeline en miniature. Date de naissance : 2 novembre 1989

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insi, la dossard 10 du club vicechampion de la saison 2011 cumule la succession de Manoucheka Pierre-Louis (meilleure joueuse ASHAPS de la saison 2010) et Dieunite Eliscar (révélation de la saison 2010 au Gala ASHAPS) Portrait d’une rêveuse plein de talent. 1m 78 environ, environ 65 kg, cheveux coiffés en tresses courtes, bouche toujours ouverte et pourtant presque toujours silencieuse, Nerlande Emmanuel traîne derrière elle l’image d’une rêveuse. Sur le terrain, on a l’impression qu’elle plane sur les aléas du jeu. Jamais une engueulade quand on lui file une mauvaise passe ou lui refuse le ballon alors qu’elle est idéalement placée, silencieuse même quand elle est engueulée, on dirait qu’elle est ailleurs.

Donnez-lui le ballon pour la réveiller

Avec un ballon, elle est toute autre. Sens du dribble, bonne lecture du terrain, bonne intention dans ses choix, mais un souci du geste parfait la fait hésiter parfois au plus mauvais moment et manquer l’immanquable. De quoi énerver la plupart de ses fans. La plupart, car la majeure partie de ceux-là ne jurent que par elle et n’imaginent même pas voir Essentiel évoluer sans Nerlande. Née le 2 novembre 1989 à l’Arcahaie (Carriès), Nerlande fait ses premières gammes en football avec la complicité de son grand-frère, Jean Hubert Emmanuel (demi d’aile). « Je suis l’unique fille de la famille et lorsqu’il partait jouer, il m’emmenait avec lui. Lorsque ma mère voulait s’y opposer, il trouvait toujours l’argument qu’il fallait pour la convaincre de me laisser partir. Je prenais tellement du plaisir à l’accompagner que je me rendais toujours disponible », se souvient-elle. Naturellement, à force de jouer avec et contre des petits de son âge sous les yeux attentifs de son grandfrère protecteur, Nerlande progresse et fait ses classes jusqu’à 14 ans. C’est là que les dirigeants de l’Aigle Brillant en journée récréative sur la

“Plage publique” en compagnie de leur équipe féminine de football, découvre cette petite perle rare dans une petite rencontre sous les couleurs de la formation qui a défié Aigle Brillant et l’enrôle. « J’étais en 8e année fondamentale. Ils ont proposé à ma maman de m’accueillir, de s’occuper de ma scolarité, de me nourrir, de me vêtir, de m’héberger en échange de jouer pour l’Aigle Brillant. Ma mère a accepté », mais l’expérience est désastreuse. «J’ai intégré le club en 2004. Et on m’a logé à Delmas 33. Aristide venait de quitter le pays et il y avait la terreur « Grenn Sonnen » là-bas. J’avais peur, ma mère aussi. Je n’allais plus à l’école et même si je restais une joueuse de l’équipe, ça ne marchait pas vraiment », Elle reste pourtant joueuse de l’Aigle Brillant pendant quatre saisons jouant 7 matches en D1 et inscrivant 5 buts.

“On n’abandonne pas ses rêves d’enfants d’un revers de main” « J’ai quitté Aigle Brillant en 2008 pour retourner à l’Arcahaie et reprendre mes études scolaires, là où je les avais laissées ( en 8e année fondamentale). En 2009, j’ai réussi mes examens de 9e année fondamentale, mais le dirigeant Rolny Saint-Louis du club Essentiel est venu me chercher pour m’enrôler. Je suis revenue à

Emmanuelle Nerlande et Valcine Lournie

Port-au-Prince, à condition de pouvoir continuer mes études. Cette année, je serais en terminales si je n’avais pas manqué les examens de passage en 3e pour cause de sélection nationale. J’étais en compétition à Aruba » Reprochée pour son jeu de dilettante, Nerlande s’est améliorée considérablement en cette fin de saison. Face à l’université Moncton de passage en Haïti, elle a brillé de mille feux en une période, puis a alterné le bon et le moins bon en compétition nationale. Contre les Tigresses, elle fait une première période quelconque et manque un penalty avant de

donner une copie parfaite en seconde période. Un coup franc sublime, une frappe limpide et elle remet sa formation en selle avant que Delius Widdad n’offre la victoire à son équipe. Une victoire pour l’honneur puisque les Tigresses sont championnes. « Ce que les gens ne comprennent pas c’est que j’ai commencé le match comme avant-centre et ce n’est pas à ce poste que je suis dans mon assiette. Je suis un milieu offensif axial et c’est au milieu de terrain que je me retrouve dans mes éléments. Contre les Tigresses on m’a demandé de reculer en seconde période donc, à mon poste, c’est pourquoi j’ai pu tirer mon épingle du jeu », reconnaît-elle, modeste. Auteur de 16 buts, cette saison, l’unique fille des 6 enfants de Manius Emmanuel et Louisana Joseph, rêve encore de devenir médecin tout en progressant dans le football : « Mon rêve a toujours été de devenir médecin et si à mon âge la route paraît encore longue, je ne vais pas abandonner pour autant. On n’abandonne pas ses rêves d’enfants d’un revers de main et j’ai encore la possibilité de le concrétiser », conclut-elle avant de souligner qu’elle souhaite aussi devenir l’une des meilleures joueuses de l’histoire du football. Enock Néré/nereenock@gmail.com


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5 juillet 2012 No 655


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