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Le top 10 des plus jeunes

MILLIARDAIRES DU MONDE Vous avez entre 18 et 30 ans et êtes désespérément à la recherche d’un stage afin de payer votre loyer, ainsi que la facture de votre téléphone de ce mois-ci ? C’est comme qui dirait, pas de bol. Heureusement pour la bonne tenue de notre jeunesse mondiale, tous ne sont pas dans la même situation. Réjouissez-vous du bonheur d’autrui, pour une fois. Et savourez : Mark Zuckerberg

27 ans, 17, 5 milliards de dollars. Élu « Personnalité de l’année » par le Time en 2010, Zuckerberg est le cofondateur et le président-directeur général deFacebook, dont il a orchestré l’entrée en bourse au printemps dernier. Ces dernières années, Zuckeberg a emmagasiné les « amis » en même temps que les dollars, au point d’atteindre le deuxième rang des milliardaires ayant bâti eux-mêmes leurs fortunes...

Dustin Moskovitz

27 ans, 3,5 milliards de dollars. Avoir des amis, c’est toujours utile. Être celui de Mark Zuckerberg, ça l’est encore plus. Co-fondateur de Facebook, il quitte l’entreprise en 2008 afin de fonder Asana. Moins gros succès, a priori, mais Dustin a quelques économies.

Albert Von Thurn Und Taxis

29 ans, 1,5 milliard de dollars. Comment occuper son temps lorsque l’on est le fils hériter de l’une des plus riches familles d’Allemagne et que l’on est le plus grand propriétaire forestier d’Europe ? Le Prince Albert (oui, c’est un hasard), lui, a décidé de se lancer dans l’automobile depuis ses dix-huit ans, et a même remporté le titre de champion d’Allemagne en ADAC GT Masters en 2010.

Scott Duncan

29 ans, 4,1 milliards de dollars. À la mort de son père Dan Duncan, Scott hérite de l’empire pétrolier de papa, aujourd’hui estimé à 12,4 milliards de dollars. Un riche héritier au Texas, du pétrole, et dire qu’on se demandait pourquoi il y avait une nouvelle saison de Dallas qui était lancée.

Eduardo Saverin

30 ans, 2 milliards de dollars. Il y a ceux qui ont pour seuls camarades de

classe des cancres sans ambitions qui vous tirent vers le bas tout en faisant foirer lamentablement votre scolarité malgré les incroyables qualités que vous portez en vous depuis toujours. Et puis il y a Eduardo Saverin, qui se retrouve à Harvard avec Mark Zuckerberg et Dustin Moskovitz. 5% des actions de Facebook et un procès contre Zuckerberg plus tard, le garçon est milliardaire à trente ans. Du coup, Eduardo a renoncé à la nationalité américaine pour éviter les impôts lorsque Facebook est entré en Bourse.

Yang Huiyan

30 ans, 4,7 milliards de dollars. Fille de Yang Guoqiang, le fondateur deCountry Garden, elle possède actuellement 70% de la société immobilière et est considérée comme la plus riche personne de Chine Continentale. Ceci dit, son papa n’a pas encore pris sa retraite et gère encore activement cette petite affaire.

Fahd Hariri

31 ans, 1,3 milliard de dollars. Lorsque l’on est fils de Premier ministre, on n’est a priori pas trop mal parti dans la vie. Lorsqu’en plus, ce père est l’un des hommes les plus riches du Liban, le fiston n’a plus qu’à gérer l’héritage sans passer par la case «ouvrier agricole» qu’avait connue son père.

Sean Parker

32 ans, 2,1 milliards de dollars. Co-fondateur de Napster, Sean Parker possède des parts du géant Facebook et a participé au développement du très discuté Chatroulette. Dans The Social Network de David Fincher, son personnage est incarné par Justin Timberlake. Tout de même. Sean, c’est le type qui est dans tous les bons coups.

Ayman Hariri

33 ans, 1,3 milliard de dollars. Frère de Fahd Hahiri et fils de Rafik Hahiri, dont il a récupéré une partie de sa fortune à la mort de son père, assassiné en 2005. Ayman s’est rendu célèbre en prêtant généreusement à Jacques et Bernadette Chirac, après leur départ de l’Élysée, son duplex parisien du quai de Voltaire. Un bon pote à se faire, le Ayman.

Robert Pera

34 ans, 1,5 milliard de dollars. Dans la Silicon Valley, Robert Pera trône comme un pacha sur la multinationale Ubiquiti Networks, et a également racheté la franchise de baseball Grizzlies de Memphis, après avoir bossé pour Apple. Le tout à 34 ans. Précoce. Et vous, vous attendez d’avoir quel âge pour devenir milliardaire ?

Dans nos

librairies Cette semaine à la librairie La Pléiade

Maudite éducation (roman) éditions Philippe Ray Auteur : Gary Victor

Parlez-vous

7 langue ? Slt cv ? Koid9 ? PLPP. TTYl. Si vous avez du mal à comprendre ce message, cette rubrique est pour vous ! Apprenez ici l’art des IM (instant message), sms et autres textos avec ses symboles, ses acronymes, son argot et son humour ! =D 2m1 2ri1 Cad Cav Cb1

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demain de rien c’est-à-dire ça va ? c’est bien

Anglicisme, expressions et acronymes anglo-saxons CU : see you (à bientôt) CUL8R : See you later (à plus tard) Cuz : because (parce que) DNT : Don’t (ne pas) DS : doesn’t matter (peu importe) direct message (message privé sur Twitter)

Adolescent en Haïti dans les années 70, tiraillé entre la crainte d’un père rigide et le désir d’explorer le nouveau continent de la sexualité, le jeune Carl Vausier choisit de faire confiance à sa propre nature. Dans la maison familiale d’abord, où la promiscuité interdit le moindre jardin secret, il se réfugie dans le saint des saints, la bibliothèque... Puis lors de virées dans les basfonds de Port-au-Prince, où les prostituées lui procurent le plaisir tant recherché, mais surtout lui racontent des vies de femmes stupéfiantes, victimes de l’Histoire et de la cruauté des hommes. Sa véritable initiation sentimentale débute toutefois à la faveur d’une correspondance avec la mystérieuse Cœur Qui Saigne... Leur première rencontre est un fiasco ; Carl ne recevra la jeune fille que des années après. Il ne cessera alors de vouloir la sauver de son tragique destin. Le roman devient celui de deux êtres voulant rattraper le passé, réécrire leur propre histoire, tandis qu’autour d’eux la violence redouble, que les militaires rôdent et agissent avec une brutalité inouïe. Gary Victor, dans ce superbe roman qu’on devine pour partie autobiographique, raconte aussi la naissance d’un écrivain : les débuts encouragés par ses parents, l’initiation chez un entreprenant poète, ses révoltes contre les injustices et les aberrations de son pays – dont la mort absurde de son père à même le sol d’un hôpital, à 333 mètres du bureau du président de la République... Cette écriture foisonnante, avec son humour et sa liberté, n’est-elle pas la seule voie qui reste à Carl pour échapper à sa « maudite éducation » ? Ce livre est en vente cette semaine à la librairie La Pléiade au prix très spécial de 500 gourdes Librairie La Pléiade Complexe Promenade, angle des rues Grégoire et Moïse Pétion- Ville, Haïti librairie_lapleiade@yahoo.fr

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL REDACTEUR EN CHEF SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOUR Gaëlle C. ALEXIS RÉDACTION Joël FANFAN Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDRE Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Elisée Décembre Junior Plésius Louis Peguy Flore Pierre Raphaël Féquière Enock Néré Légupeterson Alexandre CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson Estève Photographes Frédérick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel Louis Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717


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Men Ti Joël

De 2005 à nous jours, sept ans déjà depuis que Ti Joël apparaît sur notre petit écran. Plutôt chétif, la voix fluette avec une tête qui attire la sympathie, il est le principal organe utilisé pour les campagnes de sensibilisation massives : choléra, environnement, sécurité routière, etc. Si Ti Joël est un vrai succès médiatique, il doit bien sa popularité à ses créateurs, Jud-Alix François et James Christy Bazile, ses maîtres à penser. Ils ont répondu aux questions du magazine.

tout petit, j’avais toujours un crayon en main. Je dessinais et redessinais chaque minute de mon existence. Je ne sais pas ce qui me pousse à dessiner. Néanmoins, cela ne plaisait pas toujours à mes parents, surtout à mon père. Je me cachais quelques fois dans un coin plus ou moins tranquille pour dessiner. Mais mes parents ont fini par accepter quand ils ont constaté mes exploits.

Présentez-vous pour nos lecteurs Jud-Alix François : Mes salutations aux lecteurs de Ticket. Je suis Jud-Alix François, animateur, infographiste, concepteur du personnage « Ti Joël ». Je dirige actuellement une firme de communication, AYITIKOMIK, créée en janvier 2009, qui se spécialise dans l’animation 2D, 3D et tout ce qui a rapport à la communication graphique. J’ai effectué divers travaux pour des organismes étatiques et non gouvernementaux, notamment la TNH où j’ai passé presque cinq ans à travailler comme animateur infographiste. James Christy Bazile : Je m’appelle James Christy Bazile, j’ai 21 ans. Cool et plutôt gentil, je suis l’aîné de la famille. Passionné de bandes dessinées et de dessins animés, je vis avec mes parents, mon frère et ma sœur. C’est quoi votre histoire avec le dessin ? Jud-Alix François : Je dessine depuis longtemps. Je passais mes journées à dessiner des personnages de BD comme Zembla, Akim, Tex Willer et autres, mais j’étais majoritairement inspiré par les Marvel, Spiderman, Hulk, Iron Man, Daredevil, X-Men... Mais j’ai commencé à prendre les choses vraiment au sérieux il y a six ans environ, quand des gens se sont montré intéressés par mon travail, avant même que ce ne fût un travail concret. Et aussi quand j’ai découvert l’animation. Ça m’a motivé plus que tout autre chose pour m’intéresser de plus près à cet art. James Christy Bazile : Depuis

Comment Ti Joël a-t-il vu le jour ? Jud-Alix François : Dès mon intégration à la TNH en 2006, j’ai voulu apporter quelque chose de nouveau. Je voulais éduquer plus spécialement les jeunes à travers les arts graphiques. C’est ainsi que m’est venue l’idée de créer le personnage Ti Joël. Dès la sortie du spot sur la gestion des détritus, le feed-back était plus que positif avec le fameux slogan « Ti Joël, ou jete fatra a deja ? » D’autres spots du même genre sont sortis et le public a beaucoup apprécié. C’est ainsi que le personnage s’est taillé une place de choix dans le paysage de l’audiovisuel haïtien. James Christy Bazile : Mon histoire avec Ti Joël commence avec le choléra. Le président René Préval nous a contactés pour trois spots portant sur la prévention contre l’épidémie. Je faisais déjà partie du staff et automatiquement, JudAlix m’a mis sur le projet. Nous avions eu la même demande de l’UNESCO, c’est en partie pour cela que le personnage Ti Joël a perduré. Et c’est pour cela qu’on a créé d’autres personnages. Au début il n’y avait que Ti Joël, sa tante et le voisin. Pourquoi cela a changé après ? Jud-Alix François : Ti Joël est un enfant d’environ 12 ans. Pour rétablir et trouver une certaine cohérence, il fallait d’autres personnages de sa génération. Ainsi, on verra bientôt une fille et un bon ami de Ti Joël qui s’appelleront respectivement Martine et Fanfan. Des amis m’ont fait la suggestion ; je l’ai trouvé bonne, j’ai accepté. Parlez-nous à présent de Ti Sentaniz. C’était dans le cadre de la campagne « Yon Ayiti san restavèk » lancée par la fondation Maurice Sixto avec le support

financier du projet Kore dwa moun de la PADF supporté par l’USAID. L’animation c’était pour sensibiliser la jeune génération à rejeter les pratiques culturelles qui portent atteinte aux droits de l’homme particulièrement ceux des enfants. A date, Ti Sentaniz reste le seul court métrage en animation contre la traite d’enfants et il a connu un succès monstre auprès du public et des partenaires impliqués dans le domaine des droits des enfants. Qu’est-ce que cela a demandé comme préparation à l’équipe ? Jud-Alix François : Techniquement c’est pauvre, parce qu’il nous a fallu six mois pour réaliser trente-deux minutes d’animation vu qu’on devait utiliser vingt-quatre images pour une seconde d’animation. C’est un peu difficile, même les plus grands studios de films d’animation auraient pris plus de temps. L’animation 3D était de Vladimir Joseph. La compensation c’est que les contes de Sixto sont très imagés et que cela nous a facilité la création des personnages. Vous vous adonnez à d’autres activités à part cela ? Jud-Alix François : Je vis essentiellement de mon travail ; je dirige une firme de communication qui s’appelle AYITIKOMIK. On a pas mal de contrats avec certaines ONG de la place. Par ailleurs, je suis réalisateur, monteur, animateur infographiste à AYITIKOMIK. James Christy Bazile : A part dessiner, je fais un peu de montage vidéo, je joue de la guitare, de la clarinette, je crée aussi des beats, et parfois je fais des bricolages en carton. Vous ne collaborez plus ensemble. Qu’est-ce qui est à la base de cette séparation ? Jud-Alix François : James a voulu voir ailleurs et mettre à profit tout ce qu’il a appris durant ses années de collaboration avec moi. C’est un jeune homme très appliqué, il a de l’avenir dans le domaine. Je lui souhaite bonne chance et bon travail. James Christy Bazile : Je peux dire que pour des raisons professionnelles, nous avons choisi de gérer nos projets séparément. Toutefois, si Jud-Alix a besoin de moi, il me contactera et de même pour moi. Rien de compliqué ne s’est passé...

Cela ne nuit-il pas à vos cheminements respectifs dans ce champ ? Jud-Alix François : Non, pas du tout. On travaille comme on peut pour rendre le secteur plus dynamique. James Christy Bazile : Non, pas vraiment. Quels sont les projets que vous avez en cours ou à l’avenir ? Jud-Alix François : J’ai un projet de long métrage avec Canal France International (CFI), et tout récemment j’ai agrandi la famille JEDCO avec Ti Joël pour un projet de grande envergure sur l’environnement et l’assainissement. Nous aurons un spot d’animation très bientôt mettant en vedette Ti Joël, Izolan et Anédie. Je travaille sur une bande dessinée de quarante-cinq pages pour La DPC en collaboration avec l’UNESCO. Il y a aussi un film d’animation de dix minutes dont je tairai le nom du producteur pour le moment. James Christy Bazile : En ce moment, je travaille sur une bande dessinée d’un héros haïtien du nom de « Ti Mistè » que j’ai déjà commencé à animer. Cela promet, d’après les dires de mes amis. A quand le public peut-il espérer vos projets ? Jud-Alix François : Le spot pour JEDCO c’est pour ce mois, ainsi que la bande dessinée. James Christy Bazile : A Livres en Folie l’année prochaine. Comment vous contacter ? Jud-Alix François : la Fondation Maurice A. Sixto, 28 rue Gabart P.V. Gertrude Séjour, 4 rue Gros-Morne, Delmas 33. Ou appelez au : 34 14 09 12. James Christy Bazile : timiste@ yahoo.fr ; lojiktikomik@yahoo.fr ; tel : 37 97 97 32... Propos recueillis par Péguy F. C. Pierre peguyfcpierre@gmail.com


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artisanat en fête

Pizaro entre le réel

et l’imaginaire Elevé dans la culture vaudou, Michelet Petizil embrasse une double carrière d’artiste. Connu sous le nom de Raspiz dans le groupe musical où il est tambourineur et chanteur, c’est sous le pseudo de Pizaro qu’il signe ses toiles. Pour sa première participation à Artisanat en Fête, il exposera ses scènes de marché, classiques et surréalistes. L’artiste trouve sa source d’inspiration dans le silence des arbres, pour mieux projeter ses rêves sur le tableau de la réalité. Pizaro, depuis quinze ans, se laisse conduire par son subconscient pour rendre l’imaginaire concret. Né en 1978 à Port-au-Prince, son respect pour la nature lui permet d’atteindre l’extase. Selon lui, l’art est une création sacrée, il va plus loin que les songes et que l’imagination. Ses œuvres sont généralement monochromes, mais aussi il réalise des scènes issues du vaudou où se mêlent nature et instruments de musique dans des évocations animistes. Le peintre affirme avec fermeté : « Malgré les difficultés du métier, je ne vis que de lui, que pour lui. » Il se dit fier d’être l’un des messagers du silence, de la nature et de l’abstrait. La combinaison de ses couleurs donne une expression vivante à ses toiles. L’artiste soutient qu’un tableau n’a pas de prix. Un acheteur peut tout de même proposer de l’emporter en

vous gratifiant de quelques dollars pour vous encourager à continuer, mais la valeur d’une œuvre ne saurait se comparer à quelques billets. L’artiste connaît de grands exploits en participant à des projets en République Dominicaine. Ses expériences lui confèrent maturité et confiance en ses travaux. Après six ans sur la terre voisine où il était sujet à de nombreux articles publiés dans plusieurs journaux dominicains, Michelet revient plus déterminé que jamais pour affronter la dure réalité de l’art. Aujourd’hui, c’est grâce aux touristes qu’il garde encore la tête hors de l’eau, car, avoue-t-il, le public haïtien qui devrait encourager les peintres fait défaut. C’est pourquoi, selon lui, il devrait y avoir beaucoup plus d’activités du calibre d’Artisanat en Fête afin d’injecter dans les veines des Haïtiens le sens de la culture, le sérum de la peinture. Élisée Décembre eliseedecembre@gmail.com

Nirvane Oscar

La bonne fée du décor Artisanat en Fête est lancé ! Peintres, modistes, designers, plasticiens… s’activent. La cinquième édition dévoilera cette année de nouveaux talents. Marie Nirvane Oscar, spécialiste dans l’ameublement, est à sa toute première participation. En prélude de cet événement majeur, elle fait le point sur sa carrière et ses expériences dans le monde de l’art. et secondaires respectivement chez les sœurs de la Sagesse et au Lycée National de Pétion-Ville. Je suis une amante de la décoration intérieure en particulier l’ameublement. Que fais-tu pour gagner ta vie ? Pour gagner ma vie, je commerce un peu de tout dans le domaine de l’ameublement (chaises, tables, salons, bars, lits, etc.) Comment tu t’es retrouvée dans le domaine de l’art ? Je me suis retrouvée dans le domaine de l’art par influence du père de ma fille, qui semble-t-il ne vit que pour l’art. Enfin, qui s’y frotte s’y pique, et j’ai fini par développer un goût réel pour la boiserie haïtienne notamment les espèces et variétés de chêne, cèdre, acajou et frêne.

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Présente-toi aux lecteurs de Ticket

Tout d’abord, je remercie grandement Ticket Magazine de m’offrir cette opportunité afin de parler un peu de ma personne et de ce que je réalise dans le domaine de l’art. Je m’appelle Marie Nirvane Oscar, je suis mère de famille, j’ai une fille. J’ai fait mes études primaires

Parle-nous de tes œuvres ? Mes œuvres traduisent exactement mon amour pour les couleurs extraordinaires et enrichissantes des arbres du terroir haïtien. Quand je réalise un meuble, outre les aspects techniques (solidité, normes et durabilité...), je me passionne non seulement à retrouver une harmonie de couleurs entre les différentes espèces de bois, mais aussi à créer un motif sur les meubles qui permettra

aux utilisateurs de les considérer plus comme objets d’art que des meubles proprement dits. Que présentes-tu cette année à Artisanat en Fête ? Cette année nous présenterons des objets ou des meubles qui mettront en évidence les nuances de couleurs naturelles qui se perdent entre les teintes jaunâtres, rougeâtres, blanchâtres, grisâtres et brunâtres des bois. Ces variantes de couleurs seront en plus exprimées à travers de nouvelles formes géométriques données aux meubles. Bref ! C’est Archimeuble.

pendant, il y a de l’espoir grâce à certains clients qui ne peuvent pas se détacher de Archimeuble, après avoir fait acquisition d’un objet. Pour répondre à mes besoins, je suis obligée, contre moi-même, d’entreprendre d’autres activités, question d’augmenter mes revenus. Par exemple, achat et vente de produits alimentaires et scolaires. Comment écoules-tu tes produits ? As-tu une clientèle fixe ou variée ? Mes produits sont écoulés sur commande et certaines fois par offres. En ce qui concerne une clientèle précise, tel n’est pas le cas.

Est-ce ta première participation à cette activité ? C’est ma toute première ! Et j’attends impatiemment ces grands jours.

Participes-tu assez souvent à des foires ? Artisanat en fête est la première foire à laquelle je participe.

Que penses-tu d’Artisanat en fête ? Artisanat en fête est une grande initiative qui met en valeur outre les artisans et artistes haïtiens, mais surtout la richesse et la diversité de l’art haïtien.

Qu’attends-tu de cette participation ? J’attends les réactions des visiteurs, les critiques pour savoir quoi faire, améliorer ou corriger. Et naturellement, obtenir un avantage pécuniaire.

As-tu un atelier (si oui, parle-nousen) ? J’ai un atelier d’ébénisterie, mais je préfère dire plutôt un atelier de boiserie dans le sens que je désire aller plus loin que de réaliser une ébénisterie de «meubles» mais plutôt une ébénisterie d’art. Cet atelier s’appelle Archimeuble. Un nom composé avec architecture et ameublement. Est-ce que tes œuvres te permettent de vivre correctement ou pratiques-tu d’autres activités pour pourvoir à tes besoins? Jusqu’à présent, mes œuvres ne m’ont pas permise de vivre normalement. Ce-

Un message à cette occasion. Comme message, je dirai que les Haïtiens doivent se regrouper et s’organiser pour initier des activités publiques à caractère promotionnel et salutaire dans chaque domaine afin de renforcer le tissu social, économique, politique, du pays. Artisanat en fête est un exemple à suivre. Propos recueillis par Dimitry Nader Orisma


artisanat en fête Geffrard Stenio : « L’artisanat est tout ce qui nous reste »

A l’Avenue Magny, plus haut que le bureau du ministère à la Condition féminine, je rencontre ce matin Geffrard Stenio, artisan-bijoutier. On ne se connaît pas, on n’a pour repères que nos numéros de téléphone. Je suis debout près d’une rangée de sandales artisanales alignées sur tout un pan de mur dans la rue, et j’attends. Je n’ai pas à patienter longtemps que vient vers moi un homme d’environ 1 m 65, le crâne un peu dégarni et le visage empreint d’une bonhommie qui lui vaut d’emblée ma sympathie. On se reconnaît d’entrée de jeu. Après les présentations d’usage, il me conduit vers son atelier, là où je dois l’interviewer sur ses oeuvres et sa participation prochaine à Artisanat en Fête. A l’entrée, une marchande de « pate kòde » annonce à mon hôte que son « pate » est prêt et qu’il peut le faire chercher. « Ok merci. Je le prends tout à l’heure », répond ce dernier sans complexe aucun. La cour est en terre battue, avec des plantes sauvages çà et là. Une petite maison en tôle annexée à une tente de fortune constituée d’une bâche trouée d’un bleu délavé et de quelques piquets de bois. Pour tout meuble, l’atelier improvisé compte une table et deux chaises qui ont connu des jours meilleurs et quelques machines à polir. Mon hôte me fait signe de m’asseoir sans se départir de son sourire, si gentil que j’en oublie l’humilité du décor. Il s’en va chercher les bijoux pour me les montrer. Entre-temps, je m’installe et sors mon ordinateur portable de mon sac. Deux artisans qui travaillent pour lui sont non loin de moi, fendant quelques cornes de bœuf avec le plus grand sérieux du monde. Deux autres fillettes aux tresses dressées sur la tête jouent à même le sol, grattant la terre, concoctant un repas imaginaire. « Ban m ti kal », dit l’une d’elles à celle qui de toute évidence est la « cuisinière ». Ah ! L’innocence de l’enfance, me dis-je, amusée malgré moi. Stenio revient, avec un sac à dos rempli de bijoux, une partie d’une grande collection qu’il exposera à Artisanat en fête. Si je me suis laissée aller à avoir des idées préconçues par rapport à l’état des lieux, je me reprends bien vite en voyant les pièces qui me sont présentées, étalées sur la table. Bagues, colliers en tous genres, bracelets, boucles d’oreilles, porteplumes et bouteilles, en corne ou os de bœuf, mais le tout d’une finesse remarquable. Je ne cache pas mon admiration. L’enchantement de l’homme de 36 ans s’agrandit, même s’il garde toute son humilité en répondant à mes questions. Sur la table de travail, maintenant remplie de bijoux épars, une radio diffuse

une émission de compas, animée par un homme à la voix de baryton. L’artisan baisse le volume, et se concentre sur moi, ses yeux ne lâchant pas mes doigts qui courent d’une touche à l’autre sur le clavier de l’ordinateur, prenant note de ses réponses et de mes impressions. « Je suis dans ce métier depuis 2001, me raconte-t-il. Je travaillais chez moi avec mes ouvriers à l’époque, mais on a

dû, il y a deux ans de cela, emménager ici (avenue Magny), à cause d’un problème d’électricité. » Et tel un professeur faisant l’exposé de son cours, il m’explique volontiers les étapes menant aux produits finis que j’ai sous les yeux. « J’achète les cornes dans des abattoirs, et les os, je les rachète des marchandes de potage de boeuf (bouyon

La playlist de Tony Mix Dj à succès et artiste à part entière, la réputation de Tony Mix n’est plus à faire. Celui qui s’est autoproclamé « Dj peyi a » partage sa playlist avec les lecteurs de Ticket. Il écoute beaucoup de rap kreyòl. Mais surtout il prend plaisir à écouter ses propres compositions ce qui, soit dit en passant, ne devrait surprendre personne. 1. Sex (Barikad Crew). J’aime cette chanson parce que le sexe fait partie de mes activités préférées. 2. Assez (Rockfam). Cette chanson renferme beaucoup de messages selon moi. 3. Ti zo (Tony Mix). Cette chanson va figurer sur mon mixtape qui doit sortir bientôt. Elle traite des femmes et véhicule de nombreux messages pour la jeunesse en particulier. 4. Bubble Gyal. C’est une musique jamaïcaine. J’adore la façon dont les filles dansent dans la vidéo. 5. Punani (Tony Mix). Je prends plaisir à m’écouter, c’est tout ! 6. Dug G wi boss (Dug G). Ce titre figure sur le dernier album de Dug G. La

façon dont le rappeur a chanté sur le beat est tout simplement admirable ! 7. I swear to God (Izolan). Anpil frechè ! La qualité de l’image est appréciable. Et de plus on y retrouve de belles jeunes filles qui dansent, ce qui, bien entendu, m’est très agréable aux yeux. 8. Alaway (Tony Mix). J’aime réécouter mes propres slogans. Il y a justement un bon nombre d’entre eux dans cette chanson. 9. Boukannen (Barikad Crew). Le travail des messieurs de BC sur ce morceau est remarquable, spécialement la partie de Fantom. 10. Pike poumba (Tony Mix). C’est carrément ma musique préférée ! Au début, elle ne me disait rien. Puis, j’ai vu comment le public l’a appréciée, et j’ai commencé à l’aimer.

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pye bèf ), poursuit-il. La corne est fendue, chauffée et aplatie. Le dessin est alors tracé sur le matériau. Les scies et machines à polir diverses prennent le relai. Une fois raffinée à la machine et grattée avec un tesson de vitre, la corne est enduite de cendre, repolie et nettoyée avec du coton par une machine. Le bijou a désormais une apparence aussi brillante que souple, et on peut ainsi ajouter fermeture, agrafes ou autres pièces pour parfaire l’accessoire. Pour les bijoux en os de bœuf, c’est à peu près le même travail, renchérit Stenio. L’os est taillé, schématisé et poli selon les mêmes procédés. » Captivée, je demande le prix d’une pièce après tant de travail, et c’est si peu cher que j’en reste baba. Mais c’est une stratégie pour écouler sa marchandise, m’apprend l’artisan, car la clientèle n’est pas fidèle. A croire que les Haïtiens n’aiment pas trop porter du fait-pays ! La question suivante s’impose d’elle-même, quoique j’en connaisse déjà la réponse : « Les rentrées sont-elles satisfaisantes pour tous les ouvriers ? » Grand sourire. Puis : « Nou viv kanmenm. Fòk nou viv ». Et dans cette simple phrase transpirent toute la sagesse et l’amour du travail d’un jeune Placentin qui a laissé sa ville natale depuis 1998. Stenio Geffrard est à sa troisième participation à Artisanat en fête, et il « espère que ce sera un succès, comme chaque année ». Reconnaissant, il remercie les organisateurs de la grande foire. « Artisanat en fête est une belle initiative. Je souhaite longue vie à l’évènement, car l’artisanat est tout ce qui nous reste. Nos oeuvres sont respectées un peu partout dans le monde, et je pense qu’il faut tenir ferme à ce qu’on a, à ce qui fait notre valeur ». Qu’à cela ne tienne ! En attendant les 20 et 21 octobre, Stenio et ses six ouvriers mettent les dernières mains à leurs pièces dont ils espèrent écouler la plus grande partie, sinon la totalité. Allez découvrir Stenio et d’autres à la foire prochaine ! On ne sait jamais, vous pourriez être tout à fait subjugués par le made in Haiti... Marie-Brunette B. Mainsour labrune28@gmail.com


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Mercredi 12 septembre 2012

Championnat national de D1/2e Journée Play offs

Chacun pour soi

U

ne semaine et demie après son revers à Saint-Marc sur la pelouse du Tempête, l’América des Cayes effectuera un déplacement difficile sur la pelouse du Valencia de Léogâne jeudi en match comptant pour la 2e journée de la seconde phase du championnat national de première division. Mais c’est SaintMarc qui retiendra l’attention avec son traditionnel derby qui oppose deux concurrents pour le titre. FICA – Aigle Noir, Valencia de Léogâne – América des Cayes, Baltimore de Saint-Marc – Tempête de Saint-Marc, le compte est bon. On a là le calendrier de la 2e journée du championnat national de première division pour le groupe des champions c’est-à-dire, le groupe où l’on joue le titre.

FICA vs Aigle Noir : Pour une remise en selle

Au Cap-Haïtien,le FICA tentera de se remettre en selle après le nul concédé face au Valencia lors de la première journée de la seconde phase, soit la 23e journée de la saison. Face à l’Aigle Noir, les Capois auront l’avantage de recevoir. Lors de la 9e journée des matches aller comptant pour la première phase, Rochenel Pierre avait marqué pour le FICA qui s’était imposé 1-0 au parc Saint-Victor, mais l’Aigle Noir s’est rattrapé lors de la 20e journée de la première phase en dominant le FICA 2-1 après avoir été mené 0-1. La rencontre de jeudi constituera donc une belle pour ces deux formations. Et si l’Aigle Noir veut essayer de sortir la tête de l’eau après son revers à domicile lors de la

23e soirée, les Capois peuvent donc s’attendre à une belle partie.

Le derby de la confirmation

Vainqueur lors de la 8e journée grâce à une réalisation de Charles Hérold Jr, vaincu lors de la 19e journée malgré la réalisation de Vaniel Sirin puisque, Peter Germain et Fritznel Louis ont marqué pour le Baltimore, le Tempête de Saint-Marc et le Baltimore s’affronteront pour déterminer lequel des deux aspire le plus au titre de champion cette saison. Avec un point d’avance, le Baltimore peut se targuer d’être en meilleure position, mieux encore, plus près du but. Et si l’on tient compte du fait que c’est le Baltimore qui reçoit dans ce derby, ses joueurs peuvent se targuer d’avoir l’avantage du public. Un détail que les fans du Tempête balaient toujours d’un revers de main. Contre le Baltimore, les joueurs du Tempête sont toujours motivés, même si le match devrait se jouer à l’autre bout

du monde.

Valencia vs América : pour essuyer le sang

Lors de la dernière journée de la première phase, le Valencia avait balayé l’América (3-0) dont un doublé de Walson Augustin. Depuis, les Cayens se cherchent et n’arrivent pas encore à retrouver leur rythme. Jeudi, ils reviendront aux sources pour se purifier et essayer de provoquer le déclic nécessaire pour défier leur adversaire. Une victoire du Valencia porterait l’écart entre les deux formations à 8 points, ce qui serait énorme. Une victoire des Cayens par contre, relancerait la compétition en portant l’écart à 2 points. Cependant, à Léogâne où le Valencia n’a plus de concurrence dans la course au titre, vu que le Cavaly joue le maintien, tous les regards se convergent vers ce premier titre en D1 de l’histoire que rêve de remporter le Valencia. « Nous ne perdrons plus aucun match

», se vante Guston Saint-Louis trop heureux d’être leader. De quoi tout simplement annoncer à qui veut l’entendre qu’il faudra se préparer à rencontrer un Valencia valeureux.

Calendrier complet du groupe des Champions

Jeudi 13 septembre 2012 Parc Saint-Victor FICA vs Aigle Noir Parc Hendrich de Four-à-Chaux Valencia vs America de Léogâne Parc Levelt de Saint-Marc Baltimore vs Tempête de SaintMarc Chacun pour soi dans le groupe « Coupe Digicel » Chacun tentera de tirer son épingle du jeu dans le groupe des relégables, mercredi et jeudi, à l’occasion de la 24e journée du championnat national de D1. Le Victory accueille l’ASC mercredi avec l’objectif de creuser un peu plus l’écart avec le premier relégable, alors que le Violette reçoit jeudi, un Cavaly soucieux de garder sa place parmi l’élite et que l’AS Mirebalais reçoit le Don Bosco pour une rencontre importante parmi les relégables.

Calendrier complet du groupe des relégables Mercredi 12 septembre Stade Sylvio Cator Victory vs AS Capoise Jeudi 13 septembre Parc Saint-Louis de Mirebalais AS Mirebalais vs Don Bosco Stade Sylvio Cator Violette vs Cavaly

Enock Néré

US OPEN / finale

Murray dans la cour des grands Enfin ! Andy Murray a décroché son premier titre du Grand Chelem en battant Novak Djokovic en finale de l’US Open, en cinq sets (7-6, 7-5, 2-6, 3-6, 6-2) et quasiment cinq heures. Mentalement et physiquement, l’Ecossais a affiché un vrai coeur de champion. Il entre dans la cour des grands.

L

e dernier coup droit de Novak Djokovic, trop long, s'est échappé derrière la ligne. Andy Murray, incrédule, va mettre quelques secondes à comprendre qu'il vient d'entrer dans la galaxie des vainqueurs en Grand Chelem. Il lève à peine les bras, puis tombe à genoux sur le sol du court Arthur-Ashe. Quel fouillis ce doit être alors dans sa tête ! Il aura dû attendre la fin de la cin-

quième heure de sa cinquième finale majeure pour toucher enfin ce Graal qui s'est si longtemps refusé à lui. Malgré ses propres démons, malgré sa peur, sa fatigue et en dépit de la combativité de Djokovic, cet US Open 2012 est bien le sien. Il ne sera plus question de contester sa place dans ce fameux Big Four. Oui, il appartient bien au gotha et en cette année 2012, il est l'égal de Djokovic, Nadal

et Federer. Comme eux, il a gagné une levée du Grand Chelem. Comme un symbole, Murray a donc ouvert son palmarès à sa cinquième finale, exactement comme son entraîneur Ivan Lendl, l'homme qui a incontestablement contribué à lui faire franchir le dernier cap. Et comme Lendl face à McEnroe en 1984 à Roland-Garros, cette délivrance est donc survenue en cinq sets. Sauf que Lendl, lui, avait

perdu les deux premiers sets face à McEnroe. Murray, lui, les a gagnés, avant de voir le spectre du plus cruel des échecs se profiler lorsque Djokovic a recollé à deux sets partout. C'est là que le Britannique a été grand. Dès l'entame de la manche décisive, il a remis un coup de collier pour mener 3-0, avec un double break d'avance. Djokovic a certes eu un ultime sursaut d'orgueil, mais en réalité, il n'en pouvait plus. C'est d'abord physiquement que Murray, qui avait pourtant passé beaucoup plus de temps que son adversaire sur les courts durant la quinzaine, a fait la différence dans ce dernier set. Au final, la victoire de Murray apparait donc logique, même si le futur numéro trois mondial, rang qu'il occupera mardi matin, a joué à se faire peur.

Murray a tordu le cou à son destin

De cette finale, on retiendra d'abord son suspense et sa durée (4h54). Mais elle n'a pas tout


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Mercredi 12 septembre 2012

boxe internationale

Un séjour productif à Las Vegas pour Renan St-Juste

N

otre compatriote Renan StJuste a vécu une expérience enrichissante à Las Vegas au cours des dernières semaines. Même s'il n'a croisé les gants qu'à trois reprises avec le champion du monde WBC des poids moyens, Julio Cesar Chavez fils, qui affrontera l'Argentin Sergio Martinez le 15 septembre au Thomas and Mack Center de Las Vegas, le gaucher âgé de 40 ans se dit heureux d'avoir obtenu cette opportunité. « Nous étions trois partenaires d'entraînement et ils sont tous deux arrivés avant moi. On devait se déplacer et bouger. Il y a eu toutefois plusieurs séances reportées. Je m'attendais à croiser les gants plus souvent, a-t-il mentionné à l'Agence QMI. Il était plus en forme lors de la dernière session. C'était du "sparring" de qualité et ils étaient bien contents de mes services apparemment. » « Je m'attendais également à mettre les gants cette semaine, mais ce ne sera pas le cas, puisqu'ils m'ont dit que mon boulot était terminé, a-til continué. Je resterai toutefois cette semaine et ils me donneront un billet pour assister au combat. Je continuerai aussi de m'entraîner. » L'athlète d'origine haïtienne a toutefois hésité à se risquer de prédire le vainqueur du face-à-face de championnat The Ring et WBC des moyens entre Cha-

récemment fait sonner les cloches par Edison Miranda à l'entraînement) », a-t-il confié. « Une semaine après le choc Chavez-Martinez, il passera quelque temps à Montréal pour s'occuper de Georges St-Pierre, a-t-il renchéri. Il m'a demandé si je voulais passer m'entraîner avec eux et je lui ai laissé mon numéro ! » D'ici là, l'ancien champion NABF et WBC Continental des moyens ainsi qu'ex-détenteur du titre NABO des super-moyens attend une offre formelle afin de combattre en sous-carte de l'affrontement entre Lucian Bute et Denis Grachev, le 3 novembre au Centre Bell. Selon plusieurs sources, le rival pressenti serait l'Américain Allan Green. vez et Martinez. « Avant de venir au camp, j'aurais pensé que Martinez aurait l'avantage. Par contre, Chavez est un gars solide, fort physiquement, qui place de bons coups au corps et qui aime boxer collé, a-t-il analysé. Il est aussi plus gros. Si Martinez ne se déplace pas, il est fait. »

Roach à Montréal

St-Juste a pu profiter des conseils et de l'hospitalité du réputé entraîneur américain Freddie Roach, responsable de l'entraînement de Julio Cesar Chavez fils. Le cogneur fleurdelisé a d'ailleurs bien apprécié sa compagnie. « C'est vraiment un bon gars et il

US OPEN / finale

Murray dans la cour des grands à fait possédé la composante dramatique de celle de l'Open d'Australie en début d'année entre Djokovic et Nadal et encore moins la brutale intensité de la précédente finale de l'US Open, toujours entre Nole et Rafa. Pendant plus d'un set, le niveau de jeu s'est même avéré très quelconque, à cause de la nervosité des deux acteurs mais, surtout, des conditions de jeu. S'il faisait beau sur New York lundi, le vent a une fois encore été de la partie et les deux acteurs ont eu un mal fou à maîtriser cet invité indésirable. Au cours de la première manche, les deux joueurs ont ainsi cumulé 38 fautes directes (19 chacun) contre seulement 18 coups gagnants. Ce set aurait pu être celui des occasions manquées pour Murray, qui a par deux fois réussi le break avant de voir Djokovic revenir. Signe annonciateur de cette longue soirée: un Murray devant, encore et toujours, mais un Djokovic refusant de mourir... Finalement, Andy allait s'en sortir au jeu décisif à sa sixième balle de set, après 1h27 de jeu.

Dernier sursaut de Djokovic

Le deuxième acte a ressemblé au premier. Murray a pris les devants, largement (4-0), avant que Djokovic

ne recolle une fois encore. Mais le Serbe a payé cher son inconstance et le troisième break concédé a été celui de trop pour lui. Mené deux manches à rien, le tenant du titre, dos au mur, a alors montré une fois encore son formidable tempérament. Il ne renonce jamais. Il a suffi d'un point, sous la forme d'une merveille de volée basse de revers, au tout début du troisième set, pour changer le cours de cette finale. Hurlant sa rage autant que sa joie, le Djoker s'est alors libéré et pendant l'heure qui a suivi, le patron sur le court, ce fut lui. Comme par miracle, il s'est soudain fait plus précis. Loin des 38 fautes des deux premières manches, il n'en a commis que 15 dans les deux suivantes. A son image, le jeu a d'ailleurs nettement gagné en qualité au fil de cette finale pour devenir franchement remarquable. Lorsque Djokovic a égalisé à deux sets partout après quatre heures de combat, Murray avait une bonne tête de maudit. Mais l'Ecossais a su tordre le cou à son destin contraire. C'était sa finale. Son tournoi. Son été. Un mois après avoir été le roi de l'Olympe, le voilà prince de New York. 76 ans après, Fred Perry a un successeur. Le tennis britannique tient son héros.

nous raconte un paquet d'anecdotes (dont celle où Chad Dawson se serait

Source : Agence QMI

CE QUE JE PENSE

L

Raymond Jean-Louis

e samedi 25 août 2012, au passage des pluies et des vents d’Isaac, l’auteur de cette rubrique adressa une longue prière à Notre Seigneur Jésus-Christ, le Premier Sportif de l’Humanité. C’était l’intercession du militant CPS au cours de cette Journée de Sabbat où les Saints et les Anges s’unissaient pour aider les Haïtiens à résister. Dans cet ‘’appel d’action de grâce’’ pour le Sport haïtien fréquemment rongé par des polémiques stériles et sans grandeur générées par un régiment de ’’nuisibilités’’, il est écrit noir sur blanc que ‘’CPS est le fruit d’une inspiration socio-chrétienne’’. Guidé par l’Esprit Saint, le militant CPS signe cette déclaration sans aucune hésitation. Sur ce terrain où certains cultivent une ‘’guerre froide’’ contre tout ce qui respire l’honnêteté et la moralité, ‘’l’arme boussole’’ des Réginald Alténa, Henri Etienne, Herby Richemond, Hermite Adam, Desty Philemon, Jean Murat, Yolette Vieux, Jean-Rodrigue Paul, JeanLove Norélus, Kleberta Clermont, Gaby Joseph, Wadner Noël, Widd Beauplan, Rincher Rimpel, Dady Jean-Charles et des autres inconditionnels soldats de ‘’ l’armée sportivo-chrétienne CPS’’, c’est l’Esprit Saint. D’ailleurs, si cette véritable Organisation à but non lucratif est ‘’ une force tranquille’’ respectée sur le rocailleux circuit sportif haïtien, c’est parce que ‘’sa puissance est en Christ’’. De 1996 à 1998, c’est l’Esprit de Dieu qui a manifesté dans le cœur des donateurs tels Frantz Liautaud, Evans Lescouflair, Roland Roy, Se-

nateur Samuel Madistin, Dr Yves Jean-Bart, Lesly Délatour, Mozard Antoine, Pierre-André Mirville, Elien Joachin et Stephen Moïse Jr (Topa) qui ont financièrement supporté l’Institution CPS dans ses premiers jours. C’est également l’Esprit de Dieu qui plaça dès le départ cette Organisation à vocation éducative sous la direction de Claude-Henry Albert, l’un des ‘’ rares dirigeants intègres ‘’ de notre pays. L’histoire du CPS est jalonnée d’actes mémorables tels la première étape artibonitienne en décembre 1996 en la résidence du Sénateur Madistin à l’Estère, le Forum de la Promotion Sportive les 29 et 30 mai 1997 à l’Hôtel Christopher et la Journée de formation pour les ‘’ Bases CPS’’ de l’Artibonite le 5 décembre 1998 à Liancourt, 2 mois après le grand rassemblement des ‘’Bases sudistes’’ à Saint-Louis du Sud. Mais CPS est surtout une ‘’histoire vivante’’ orientée par le Premier Sportif de l’Univers, JésusChrist. C’est en ce sens que sur la Programmation 2012 de ce ‘’ Centre sportivo-chrétien’’ figure une grandiose manifestation socio-sportive : samedi 6 octobre à l’Estère, cérémonie marquant le 16è Anniversaire du CPS, avec la participation de tous les Cadres de cette Institution. A cette occasion, le Comité central installera les Membres du Grand Conseil Technique du CPS (GTC). Une cérémonie exceptionnelle sous le signe de l’avenir. Naturellement, cette colossale Journée CPS est placée sous le Haut patronage de l’Esprit Saint, le Grand Sponsor du Centre de Promotion Sportive.


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12 septembre 2012 No 701


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