Vicky Duval armée pour les victoires

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13 septembre 2012 No 702

Shassy est dans le Wallstreet Journal Les réseaux sociaux se sont enflammés ce mercredi matin à la sortie de cet article sur la chanson hit de Shassy, « Map chat », dans le Wall Street Journal. Shassy, aimée autant que détestée par le public haïtien, traite d’un phénomène social en Haïti actuellement. Cela lui a valu le sommet. « Chasmaille Odera était tellement obsédée par les messages instantanés sur son BlackBerry blanc que la jeune animatrice de 20 ans a décidé d’écrire sa propre chanson sur le sujet. «Map chat», sortie au début de l’été sous son nom de scène, Shassy, s’est rapidement répandue à travers les programmations de radios populaires, les DJs locaux et en ligne. Le dernier hymne à la relation amoureuse de Port-au-Prince avec le BlackBerry et de son service de messagerie instantanée, BlackBerry Messenger ou BBM, retentit maintenant dans les radios des voitures à travers les rues de la capitale et dans les bars. «BBM», une chanson du groupe haïtien Fresh Up, traite des complications que le service de messagerie peut apporter dans une relation amoureuse. Un homme dans la vidéo se réveille et trouve un ultimatum de sa copine: «Chérie, si tu ne m’achètes pas un BlackBerry, je vais te quitter.» Et dans « Sou BBM», une vidéo de hip-hop filmée dans une classe bruyante haïtienne, un professeur aux abois tente en vain d’interdire l’utilisation de BBM par ses élèves. Contrairement aux États-Unis, où le BBM a cédé du terrain à d’autres systèmes de messagerie sur les iPhone et autres, ces nouveaux appareils sont encore largement hors de portée. Un nouvel iPhone 4 peut coûter plus de 800 USD à Port-au-Prince, comparativement à un BlackBerry déjà utilisé qu’on peut trouver à partir de 50 USD. En Haïti, les adolescents de la classe moyenne échangent leur PIN, numéro d’identification personnel de BBM à huit chiffres, séquence alphanumérique qui permet aux utilisateurs de BBM de se trouver les uns les autres pour commencer des chats en lieu et place des numéros de téléphone. Les jeunes hommes haïtiens recherchent les contacts BBM de jolies femmes. Les deux sexes postent leur PIN sur leurs pages Facebook

afin d’attirer de potentiels partenaires romantiques. Les cadres supérieurs et les fonctionnaires ici s’adonnent régulièrement à des séances de BBM pendant les réunions. Lorsque le Premier ministre Laurent Lamothe a formé son premier cabinet en mai dernier, son équipe de ministres et lui ont échangé leurs numéros d’identification BBM avant de partager numéros de téléphone, selon certains membres du ministère. Dans la vidéo de sa chanson, Miss Odera enfile une série de perruques et costumes lumineux serrés et se vante de changer son profil BBM souvent et évoque la révocation des privilèges de chat à certains garçons qui ne font pas la coupe. Dans la vraie vie, elle jongle avec plus de 700 BBM chats ouverts (conversations de messagerie instantanée entre ellemême et plusieurs de 1000 contacts. Elle envoie des messages tout en conduisant, pendant le tournage de son émission et récemment lors d’une visite à un ami à l’hôpital. « Après la sortie de la chanson, j’ai dû éteindre mon téléphone pendant deux semaines », a-t-elle confié récemment en dehors de son studio assombri par une coupure de courant. Elle a acheté un second BlackBerry pour continuer. De nombreux résidents d’Haïti soutiennent que l’histoire d’amour locale avec la messagerie BlackBerry a véritablement commencé après la catastrophe de janvier 2010 tremblement de terre, en partie parce que le réseau de RIM a été considéré comme le moins cher et le plus fiable dans les jours chaotiques qui suivirent. Les secouristes et les journalistes communiquaient via BBM tandis que les réseaux de téléphonie cellulaire étaient dysfonctionnels. À la fin de 2010, tout le monde était sur le BlackBerry, tout le monde était sur ​​ BBM », a déclaré Riccardo Constant, un directeur de musique vidéo de 25 ans à

Port-au-Prince, qui a dirigé « Sou BBM », la vidéo de la rébellion des étudiants utilisateurs de BBM. On y voit le populaire rappeur haïtien MC répondre effrontément au professeur qui lui demande d’arrêter de chat : «My Black, my BlackBerry, mais oui.» « Dans ce pays, pour être une superstar », se vante Trouble Boy, un autre rappeur populaire, « vous devez avoir un Blackberry. » D’après Susana Ferreira Traduction Daphney V. Malandre Source : Wall Street Journal

L’agenda de Péguy Cette semaine, c’est la Zen attitude. Vous ne laissez personne troubler votre paix intérieure, vous ne vous laissez pas démonter, et surtout vous croquez la vie à pleines dents. Rien de mieux qu’un bon appétit et les délices d’une bonne cuisine pour le faire. Jeudi, Darline Desca chantera corps et âme à Garden Studio. Elle se fera accompagner de Keke Bélizaire et de Fabrice Rouzier. HTG 500. 8 h p.m. 101, rue Grégoire, Pétionville. Pour l’anniversaire d’Harry Luc, Mango Lounge reçoit Belo et Jean Jean Roosevelt. HTG 500. Rue Louverture, Pétionville, en face de O’Brasiliero. Jazz and Blues avec Claude Carré et le Trio Arroyo à partir de 7 h 30 p.m. au Café Place Saint-Pierre. Un petit espace calme, accueillant, prometteur de moments agréables. Rue Chavannes, Pétionville, en face de Choucoune Plaza. Vendredi, The Backyard a fait son lancement depuis le 16 août 2012 avec T-Vice. Ce vendredi, ils accueillent NocTem !, pour une soirée haute en couleurs. L’entrée est libre. The Backyard se situe au dos de la station Totale de Pétionville. Il y a un Happy hour qui commence dès 6 h p.m., mais le club c’est pour 10 h p.m. Buffet pêcheur à Le Plaza. Un tour au Break Time Restaurant. Idéal pour les retrouvailles entre potes. L’espace est ouvert et prête à la détente. Commandez leur combo, plat bien pimenté. Les acras en entrées sont excellents. 38, rue Darguin, Pétionville. Samedi, juste au moment où je parlais de Zen Attitude, une aubaine inespérée se pointe. Le Project Zen Yoga Studio vous propose «Candlelight Yoga » ; une pratique dans le yoga qui allège encore plus le sommeil et relaxe davantage. USD 20 si vous venez seul, c’est gratuit si vous venez avec un(e) ami(e). De 7 h 30 p.m. à 10 h p.m. Faites vos réservations maintenant, car les places sont limitées : 39 22 20 20 ; reservation@projectzenstudio.com; 75, rue Faubert, Pétionville. Teevee, «All white everything Pool party and Club », au Club Escape à Delmas 83. Ted Bounce, Cedric Roy, Heaven Storm et Tony Mix. USD 5 si vous avez la carte d’invitation, USD 10 sans celle-ci. Deux alternatives : le buffet de Chez Wou. Vous mangerez chinois dans ce cas. Avec USD 28, vous avez autant de mets de la cuisine asiatique dans votre assiette. Soyez gourmands ! Shisha pour la cuisine libanaise, très épicée, saine et remplissant. Essayez la pita, le pain libanais. Sans garnitures, il est bon, mais il est meilleur avec de la viande hachée. Menu à la carte. Rue Lambert, en face de Marie Béliard. Dimanche, le brunch de Quartier Latin. Le Florville, Salad bar et musique live. Route de Kenscoff. Péguy F. C. Pierre peguyfcpierre@gmail.com

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOUR Gaëlle C. ALEXIS RÉDACTION Joël FANFAN Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDRE Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Elisée Décembre Junior Plésius Louis Peguy Flore Pierre Raphaël Féquière Enock Néré Légupeterson Alexandre CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson Estève Photographes Frédérick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel Louis Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717


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Vicky DUVAL

armée pour les victoires ! Victoria Duval, doux visage et voix grinçante, jeune Américaine ( pour nous elle est Haïtienne) qui a charmé les fans et les téléspectateurs lors du premier round de son match contre Kim Clijsters au stade Arthur Ashe deux semaines (qu’elle a malheureusement perdu), a beaucoup à dire. « Une femme m’a dit l’autre jour : ‘’Tu parles comme Lisa Simpson !’’ – Est-ce un compliment ? », lui ai-je répondu, crédule. Les journalistes ne purent s’empêcher d’éclater de rire, et ‘’Vicky’’, comme elle s’est présentée, s’assurant de serrer la main de tout le monde, a manifestement remporté une nouvelle victoire. De Vicky, on retenait surtout sa personnalité, son esprit, l’histoire de sa famille haïtienne, son timbre de voix anormalement élevé, son visage souriant dans le stade, lorsqu’à un moment donné, elle a mené le match contre Clijsters. « Je n’avais aucune pression, car elle a été vraiment très, très bien », raconte Victoria. « Non seulement chez les juniors, mais aussi chez les pros. Je savais que ça allait être un grand match parce que Kim est une grande joueuse et une grande concurrente. Mais je voulais juste profiter du moment. » Ce « moment » a duré près de deux semaines pour Vicky, qui dit avoir appris qu’elle jouait contre Clijsters, une idole d’enfance, quand des amis ont

commencé à le poster sur son mur de Facebook. « J’ai été choquée au début, et ensuite j’ai été excitée. Je savais qu’elle jouait son dernier tournoi et ils ne sont pas nombreux à avoir l’opportunité de jouer contre Kim. J’étais donc super contente ! » Après le match, Clijsters, qui a été éliminée au deuxième tour de l’US Open, a demandé qu’on la prenne en photo avec Vicky dans le vestiaire, à la grande surprise de l’adolescente. « J’étais confuse au début. J’ai dit : « Pardon ? Vous voulez une photo avec moi ? » se rappelle-t-elle en riant. « Elle est super sympa. Nous avons pris quelques photos... Par la suite, j’étais triste et j’ai même pleuré après qu’elle ait perdu. Kim est un excellent modèle. » Vicky nous raconte que le match de Kim qu’elle a le plus aimé est celui que celle-ci a disputé contre Venus Williams lors de l’US Open 2005, gagné en trois sets. « Je considère aussi Venus comme un modèle parce qu’on me compare souvent à elle. C’est pour ça que ce match

est mon préféré. » Vénus, peut-être plus que Clijsters, a contribué à façonner l’expérience de Victoria à l’US Open cette année-là, en quelque chose que celle-ci décrit comme ‘’surréaliste’’. « Venus est de toute évidence une grande championne. Elle a été super gentille avec moi dans les vestiaires », a insisté Duval, décrivant son interaction avec la double championne de US Open suite à son match contre Clijsters. « Venus m’a dit : « Vous avez vraiment bien joué. J’ai aimé te voir sur le court. » À ce moment, Vicky a recommencé à rire. Son visage s’est illuminé. Et quand on lui a demandé si Vénus l’avait appelée ou envoyé un texto avant son match de l’Open, elle arbore un sourire encore plus grand. « Je veux dire que... j’espère obtenir son numéro un jour ! ». Le cercle des journalistes ne put s’empêcher de rire avec elle encore une fois ; son honnêteté est tout simplement contagieuse. Mais la vie de Victoria n’a pas toujours été faite de sourires et de rires. L’une des principales raisons pour lesquelles

VICTORIA DUVAL

Victoria Duval n’a presque pas de temps libre. Ça on l’avait compris en la voyant multiplier les tournois de tennis un peu partout aux États-Unis. C’est pourquoi on lui pardonne de nous répondre que maintenant le questionnaire ci-dessous, envoyé bien avant l’ouverture de l’US OPEN. Des réponses brèves mais pleines de sincérité. Ça fait longtemps que Ticket ne t’a pas parlé. Que deviens-tu ? Je continue à travailler durement pour améliorer mon jeu et mon physique. Je suis assez satisfaite de mes progrès. Comment gères-tu ta carrière et l’école ? Mon emploi du temps est très structuré. Ce n’est pas facile de jongler avec les deux, mais c’est faisable. Je le fais (lol). Trouves- tu du temps pour toi ? Ta vie sociale ? As-tu un petit ami ? J’aime dessiner. Cela m’aide à me détendre et à me déconnecter du tennis. Je n’ai pas beaucoup d’amis, c’est assez compliqué d’essayer de gérer une vie sociale avec la discipline du tennis. Un petit ami ?! Impossible de me permettre une telle distraction au stade actuel de mon développement. Occasionnellement, je rejoins mes amis pour une séance de ciné ou pour faire du bowling, mais c’est tout. Et puis j’ai ma famille qui est et sera toujours là pour moi. Mes frères sont mes meilleurs copains. Avec les joies que le tennis me procure en plus, j’ai vraiment une vie très heureuse.

Tu as participé à plusieurs tournois, qu’est-ce que cela t’as apporté ? J’ai appris à mieux me connaître, à évaluer mes progrès et à me situer par rapport à la compétition. Tu es pressentie pour devenir la prochaine Venus Williams, y crois-tu ? Mon jeu est très semblable à celui de Venus. Elle me l’a même affirmé personnellement, ce qui m’a beaucoup émue. Je rêve de devenir une aussi grande championne qu’elle. Que conseilles-tu à un jeune qui veut évoluer dans le domaine sportif ? Le plus dur est d’avoir de la patience et de ne pas se décourager face aux frustrations. Il y a certaines choses qu’on ne peut pas accélérer malgré ses efforts, comme la maturité physique. Raconte-nous rapidement une journée de ta vie ? Je me réveille généralement à sept heures a.m. Je prie toujours avant de commencer ma journée. Après le petit déjeuner, je pratique le tennis pendant

deux heures, de huit heures et demie à dix heures. J’ai une heure de repos, puis une séance de fitness jusqu’à midi. Après le lunch, je m’entraîne à nouveau de deux heures à trois heures et demie. Le reste de la journée est consacré aux études jusqu’à vers huit heures trente. Après le souper, juste avant d’aller au lit, je m’occupe de mes e-mails, je skype ou vérifie mon compte Facebook. Je ne me couche pas plus tard que dix heures, chaque soir. Quand je voyage pour des tournois, c’est un peu plus difficile de garder cette même routine. Qu’est-ce qui est le plus dur quand on est un jeune sportif ? Je pense qu’il faut avoir une véritable passion pour son sport et s’y consacrer à cent pour cent pour permettre à ses rêves de se réaliser. Dreams do come true! Quel est le plus grand rêve que tu poursuis ? Mon plus grand rêve est de gagner tous les grands chelems au moins une fois. Propos recueillis par Gaëlle C. Alexis

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elle a été invitée à l’US Open comme une entité connue est l’histoire de son père, un médecin en Haïti, qui a subi de graves blessures lors du tremblement de terre de 2010. Il a dû être transporté en avion vers la Floride pour être sauvé. Un moment dont Vicky n’aime pas vraiment parler. « Beaucoup de gens ramènent ces évènements. Mais c’est du passé. Ils ne sont pas de bons souvenirs et je ne veux pas y penser à tout bout de champ. » La star en herbe pense pourtant à son enfance en Haïti, où elle a vécu avec sa famille jusqu’à l’âge de 8 ans. Elle sent l’appui de cette nation, qui a suivi son succès dans le tennis. Vicky vit maintenant à temps plein en Floride, et joue sous le drapeau américain. « Je reçois beaucoup de soutien d’Haïti. Ils n’ont pas beaucoup de gens dans le sport. Ils traversent beaucoup de choses en ce moment. Penser à tout ça est vraiment triste. Mais être capable de les rendre fiers est incroyable. » Cette maturité peut aider Victoria Duval à gravir les échelons du tennis junior dans le circuit des pros. Elle a fait montre de beaucoup d’aptitude en remportant le titre national junior ; ce qui lui a valu une place au tableau principal et l’a aidée à recevoir une « wild card ». Elle est encore en pleine croissance (les médecins disent qu’elle atteindra 6 pieds), et, pour cette raison, elle est souvent comparée à Vénus. Cependant, Vicky a encore le temps de jouir de son adolescence, de pouffer de rire, de s’amuser avec son tennis et sa vie. Ce sourire lui revient pendant qu’elle décrit sa marche dans les vestiaires des pros, remarquant Venus parmi toutes les filles du tournoi. « J’ai vu Vénus et je n’ai pas voulu être collante, donc je n’ai rien dit », rit-elle. « Mais quand elle m’a parlé, je lui ai simplement répondu : « Salut ! Je t’aime ! » C’est ce même type d’amour que le public pourrait développer pour Victoria Duval dans un avenir pas trop lointain, si elle continue sur la voie qu’elle a si bien entamée au cours de cette édition d’US Open. Auteur : Nicholas McCarvel Traduit de l’anglais par Daphney V. Malandre


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La maudite éducation de Gary Victor

mètres du bureau du président de la république. Depuis ce moment, je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui ne marchait vraiment pas dans tout ce qu’on me racontait sur ce pays. Tout le roman est organisé pratiquement autour de ce fait. Traites-tu, dans « Maudite éducation », les mêmes thèmes que l’on retrouve dans tes autres romans, comme par exemple la corruption, la violence, le vodou ? Mon personnage vit en Haïti. On y retrouve forcément la corruption, la violence, je ne dirais pas le vaudou, mais une forme de mysticisme totalement dévoyé.

Sélectionné par le jury du prix Médicis 2012, « Maudite éducation » est le dernier roman de Gary Victor, l’un des écrivains les plus lus en Haïti. Ce récit est en passe de connaître un succès fou ici comme ailleurs. Une vente-signature est prévue ce samedi 15 août 2012 à la librairie La Pléiade de 10 h à 4 h pm. Le romancier nous parle de sa dernière oeuvre saluée par les autres écrivains de sa génération. Qu’est-ce qui t’a inspiré l’écriture de ce roman ? Quand les éditions Philippe Rey m’ont contacté et m’ont dit être intéressées à publier un livre de moi, nous avons un peu discuté sur l’ensemble de mon oeuvre. L’intérêt de ces éditions était une œuvre plus personnelle. C’est ainsi que j’ai pensé à reprendre la veine d’un roman que j’ai déjà publié en Haïti, Le Cercle des Époux Fidèles, que mes lecteurs avaient particulièrement apprécié. Ce roman débute avec une scène particulièrement forte où mon personnage principal, un écrivain comme moi, à cause de ses problèmes conjugaux, joue à la roulette russe avec un Magnum. Il est en proie

à des idées de suicide. J’ai repris dans « Maudite éducation » ce personnage, Carl Vausier, mais à son adolescence. Il a treize, quatorze ans. Il est timide. Il aime déjà la littérature. Il découvre le sexe, la ville qu’on lui cache. Pourquoi avoir choisi l’autobiographie, si tel est le cas, pour écrire ton récit ? Ce roman n’est pas construit comme une œuvre autobiographique. Je dirais que c’est une fiction biographique. À travers le personnage de Carl Vausier, je mêle mes souvenirs à la fiction. De toute manière, le souvenir est déjà une fiction

Quel public vises- tu ? Quand un romancier écrit un roman, il ne vise au départ que lui-même.

Y a-t-il des événements de ta vie qui t’ont marqué ? Beaucoup d’événements peuvent marquer la vie d’un être humain. Moi, c’est la mort de mon père au début du mois de décembre 1985, dans un couloir de l’Hôpital de l’Université d’État. Il avait fait une insuffisance cardiaque, et à 8 h du soir, il n’y avait dans aucun desdits hôpitaux de la ville un service d’urgence fonctionnel, encore moins dans cet hôpital qui se situe à quelques trois cents

Quelles sont tes attentes par rapport à la réaction du public ? J’espère simplement que les lecteurs apprécient, comprennent la complexité du personnage que je décris. Une lecture de quelques extraits du roman sera faite à Festival Arts à partir de 4 h 30 après la vente-signature. Tous les lecteurs sont conviés à venir y participer. Propos recueillis par Rosny Ladouceur rosnyladouceur@gmail.com

DE VOUS A MOI

Réjété… Bon c’est vrai que le son « é » en créole ne prend pas d’accent, mais tout le monde ne le sait pas, et je n’ai pas envie que quiconque se casse la tête à se demander si c’est une nouvelle anagramme ou une faute de frappe. Et puis, de toutes les façons, vous pouvez toujours rejeter la faute sur moi si vous estimez que faute il y a. La scène se passe un petit peu partout. Les acteurs sont souvent pris à l’improviste et pourtant ce genre de spectacle est courant, journalier même. Par exemple, tout citoyen motorisé peut se retrouver, sans en avoir vraiment envie, sur scène, le plus souvent les bras levés et la bouche marrée. Mon ami Big Shot a été fort énervé la semaine dernière à cause d’une situation dans laquelle il s’est retrouvé et qui n’était pas des plus agréables. Je l’ai compris et l’ai soutenu, mais je lui ai donné tort. Pourquoi ? Mon ami Big Shot a garé sa voiture en sens inverse dans les parages de la faculté de médecine. Je pense qu’il a cru, comme beaucoup d’autres concitoyens (malheureux par la suite), que le cordonnier si fameux ces derniers jours ne sabotait que dans l’élite, particulièrement à Pétion-Ville. Notez s’il vous plaît par là que le verbe « saboter » ici ne s’applique nullement au sabotage (bien que plutôt ressemblant…) des véhicules. Notez également que ce n’est pas le fait d’appliquer un bon kalòt ou un sabò aux chauffeurs. Loin de là ! Au contraire, si sabò devrait être donné, c’est plutôt le chauffeur victime qui devrait en être le généreux donateur (je ne dis pas ça pour chauffer la tête des gens non, juste une opinion…). Je parlais donc de ce fameux sabot qui emprisonne votre véhicule mal garé, en attendant les suites pécuniaires (et rancunières, obligatoirement). Donc la zone de la faculté n’étant pas l’élite, Big Shot est plutôt content à son retour de revoir sa voiture sans le sabot d’or mais… où est donc passée la plaque d’immatriculation ? Ah ! ha ! Comment donc, cher ami, avez-vous pu croire un instant que la circulation ne se faisait pas dans cette

zone ? L’agent (bien que black) a été très clair : « Nan lelit la yo genyen sabo, nan lamas la nou gen kolboso ! » La plaque est méconnaissable, froissée avec rage, comme dirait Rodrigue Milien (à l’honneur ici avec sa musique) : « Si w konn on bagay ki soti nan bouch bèf ! » Bon, laissons les agents exécuter leur noble tâche, et rendons-nous sur d’autres planches. N’était-ce la honte de se faire voir sous une tonnelle ou quelque banc branlant dans certains quartiers, vraiment on se passerait volontiers quelquefois du luxe d’un restaurant pour se payer un plaisir gastronomique avec un bon chien jambé. N’est-il pas d’ailleurs confirmé que c’est le consommateur qui paie pour le loyer, le courant alternatif, les serveurs, le carburant, etc., etc. des restaurants huppés ? Dommage que l’on ne puisse pas toujours se résigner à ne payer que pour la nourriture toute seule, et négliger tout le tralala des services de table, la climatisation, la bonne ambiance. Heureusement qu’on peut toujours aller fredonner la chanson « Réjété » à Montrouis ou à Gelée, sans complexe ! Nous savons déjà que tout est une question de contexte (et de jé chèch!) Mais la délicatesse… Prendre une route nationale pour aller passer une journée au bord de la mer à manger du lambi boukannen est une chose, mais pour aller souper, en tenue plus classique et talons hauts, ou organiser une fête d’enfant en invitant d’autres parents et les amis de l’enfant autour d’un bak de fritay… pa gen réjété la non ! Je n’aborderai pas ici la question des « tranpé » versus un bon vin ou un whisky sérieux, mais dans les cas de saisissement ou de réchauffement du sang, le « kanpé king » à Kenscoff pa peu okenn vodka non. Par pudeur et par méconnaissance du produit (je suis vieille fille, vous le savez déjà), je ne conseillerai pas à quiconque de rejeter le Viagra contre la lyann bandé ou le bwa kochon, mais chacun sait ce qui convient mieux à sa santé et à sa bourse (portefeuille hein, pas bourse anatomique svp !)

De vous à moi, je ne conteste pas la liberté de choisir, au contraire ! Mais je pense qu’il n’est pas bon d’imposer sa loi à quelqu’un sous prétexte que puisque ceci se fait ainsi en haut, donc dans la masse nous ferons de telle autre manière, question de ne pas rejeter. Je vois mal

quelqu’un me proposer d’aller prendre un verre et m’emmener devant un débit de tranpé ! Ou encore de m’inviter à dîner et prendre la route du bord du stade. Non, franchement, m t ap jeté m ! Sister M*

Note

Lors de l’entrevue avec Jud-Alix et James Christy Bazile, il y a eu un malentendu au niveau des informations concernant la conception du personnage Ti Joël. Certaines rectifications ne sont venues qu’après la sortie de l’article. voir Ticket #701. Jud-Alix François a tenu à éclairer le public sur la question. « Jud-Alix François est le seul concepteur et détenteur des droits légaux du personnage de Ti Joël. Le personnage est créé en 2005 et est sorti en 2006 sur les écrans de la TNH (Télévision nationale d’Haïti) avec des spots à vocation civique et éducative. James Christy Bazile a collaboré un temps soit peu avec la compagnie Ayitikomik, soit un an et quelques mois de 2010-début 2011, et n’a aucun droit de négocier, de représenter ou d’utiliser le personnage. Jud-Alix François est le seul propriétaire des droits nécessaires à l’exploitation de tous les éléments créatifs textuels et audiovisuels du personnage Ti Joël. »


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JEUX - 34 MOTS CACHÉS

Les mots peuvent figurer dans tous les sens : horizontalement, verticalement, en diagonale, de haut en bas et vice versa, de droite à gauche et inversement. Les sept lettres restantes forment le nom d’un des maîtres incontestés de l'art moderne.

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PROPHÉTIE PSITT RADICALE RAJAH RAYON REVERS RÊVEUR SPORTIVE TANGAGE TAPIS TASSER TÂTER TITRER TRAMP

Verticalement 1 - Auteur de “Port-au-Prince au cours des ans”. 2 - Conspuer. Pisse. 3 - Affable. Sert à protéger le doigt. 4 - Pronom personnel. Pronom personnel. Déchiffrée. 5 - Refaits. 6 - Parties terminales de certaines tiges. Article. Pronom personnel. 7 - Fleur. Symbole chimique. 8 - Arcticle. Transpira. Enlevé. 9 - Modernisée. 10 - Réduites à rien.

PYRAMIDE Complétez la pyramide avec les nombres manquants. Chaque brique contient la somme des deux cases situées en dessous de celle-ci.

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Une grille de Sudoku se compose de 81 cases regroupées en 9 blocs de 9 cases. Place un chiffre de 1 à 9 dans chaque case vide. Chaque ligne, chaque colonne et chaque boîte 3x3 délimitée par un trait plus épais doivent contenir les chiffres de 1 à 9. Chaque chiffre apparait donc une seule fois dans une ligne, dans une colonne et dans une boîte 3x3. Quelques chiffres ont été placés pour vous aider.

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Pour toutes suggestions écrivez-nous à couleurproduction@yahoo.fr

Couleur Production

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Jeudi 13 septembre 2012

Digicel Cup des Nations Caribeennes/Bilan Groupe 1

Péguero : J’espère pouvoir faire mieux la prochaine fois Auteur de cinq buts en trois matches, Péguero Jean-Philippe a été la surprise du sélectionneur Blake Cantero au public haïtien. Pourtant, c'est avec humilité qu'il évalue sa compétition, juge sa performance tout en caressant l'espoir de faire mieux la prochaine fois. Péguero vous sortez pratiquement de votre retraite pour venir jouer en sélection. Beaucoup vous voyait au passé simple et pourtant vous choisissez de répondre à l’appel en sélection. Pourquoi ? Péguero Jean-Philippe : Je voudrais remercier le ciel pour cette victoire. Le match de ce soir, je souhaité dédier la victoire à ma mère car quand j’ai répondu à l’appel gagner la rencontre de ce soir restait ma principale motivation. On a joué une première période où j’étais un peu isolé et on n’a pas pu scorer mais aux vestiaires on a mis les points sur les « i » et on a gagné.

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ne coupe de cheveux lui permettant d’inscrire son initial derrière la tête ainsi que le dossard qu’il a porté durant le premier tour des éliminatoires de la Digicel Cup des Nations Caribéennes, Péguero Jean-Philippe déambule torse nu dans les vestiaires du stade tout en boitillant du pied gauche. Son front dégarni et chauve n’a plus besoin des services d’un coiffeur. Les gouttelettes de sueurs continuent à dégouliner de son menton comme sur ses épaules bien travaillées, mais joyeux, il oublie ni sa blessure ni les sueurs, ni la douleur. En transformant le penalty qui ouvre le score face à Porto Rico, il inscrit son 5e but en 3 matches du premier tour des éliminatoires dans le Groupe I (son 18e but en 22 apparitions en sélection nationale haïtienne) et aider son pays à se qualifier pour le second tour haut la main après trois années sans la moindre sélection. Et pour un retraité sur blessure, c’est énorme. Pourtant le natif des Gonaïves sait qu’une bonne partie du public estimait qu’il n’avait pas sa place dans le groupe, mais aujourd’hui, il savoure le plaisir d’avoir pu aider son pays et surtout caresse l’espoir de pouvoir continuer à faire de son mieux pour défendre les couleurs du pays qui l’a vu naître.

particulier avec moi et m’évitent ce que mon genou ne peu supporter. Je prends soin de mon genou avec l’aide des gens compétents en la matière et j’y applique de la glace après chaque séance d’entraînement. Peu à peu je vais me reprendre physiquement afin de m’améliorer au second tour et surtout donner de meilleur rendement lors de la seconde phase.

Le buteur Péguero en démonstration face au Portoricain Alexis Rivera (Photo : Yonel Louis)

Cela ne vous nuit pas d’être seul en pointe ? Péguero Jean-Philippe : Cela ne m’ennuie pas. J’ai seulement besoin d’un peu plus de soutien de la part des joueurs qui jouent autour de moi. Parfois quand on reçoit le ballon on n’a besoin que les autres arrivent pour avoir plus de possibilités car en tant qu’attaquant il peut arriver qu’on soit en position de marquer mais des fois on peut se trouver en position d’effectuer la dernière passe et on n’a besoin de trouver qui donner cette dernière passe. Les fans peuvent constater par exemple que la seconde période (face à Porto Rico) fut meilleure au niveau de la finition que la première. On sait que vous êtes en délicatesse avec votre genou. Dites-nous comment Péguero Jean-Philippe a-t-il accueilli sa convocation en sélection ? Péguero Jean-Philippe : Vous savez quand on parle de la sélection nationale haïtienne on parle de Péguero Jean-Philippe dans la mesure où c’est la sélection du pays qui m’a vu naître donc de mon pays. Je suis toujours prêt à donner le meilleur de moi-même pour cette sélection et quand je suis sur la pelouse je fais ce que je peux. Je me donne à fond. Le match se joue pendant qu’on est sur la pelouse pas après donc je me dis toujours que je dois me donner au maximum pour ne pas éprouver des regrets ensuite et me dire que cette rencontre perdue, j’aurais pu la ga-

Qui est Péguero Jean-Philippe ? Péguero Jean-Philippe : Péguero Jean-Philippe est un footballeur haïtien né aux Gonaïves et qui a grandi à Port-de-Paix. Il vit actuellement aux Etats-Unis avec sa famille. Il tend actuellement à rejoindre le Don Bosco avec qui il a débuté sa carrière de footballeur avant de rejoindre la MLS à via Colorado Rapids ensuite New York Red Bulls avant de partir jouer en Europe à Brondby au Danemark. C’est là qu’il s’est grièvement blessé au genou en 2006. Après deux ans de théraphie, il est retourné au Danemark en 2008 mais s’encore fracturé et donc contraint d’arrêter de jouer à ce niveau. Péguero sait aussi que le public haïtien souhaitait voir le grand attaquant que fut Péguero Jean-Phi-

Face à Saint-Martin, Péguero met dans le vent Henri Emile (Photo : Yonel Louis)

gner si je m’étais donné un petit peu plus. Ce que je donne sur un terrain de football c’est ce que je peux donner. Maintenant je suis si content de nous voir passer ce premier tour. Vous savez que le public va nourrir un peu plus d’espoir pour le second tour. Comment vous, principalement, avec votre genou, comptez vous vous préparez en conséquence ? Péguero Jean-Philippe : Pour mon genou, il ne m’ennuie pas tellement. Les entraîneurs connaissent mon problème ce qui fait qu’ils font un travail

lippe dans le passé et qu’il n’a pas eu l’opportunité de le voir, cependant, l’actuel Péguero est en train de travailler pour pouvoir offrir au public haïtien un meilleur visage même après sa blessure qui l’a maintenu un peu éloigné du terrain. Péguero est-il marié ? A-t-il des enfants ? Péguero Jean-Philippe : Péguero n’est pas actuellement marié et il est père d’un enfant. Propos recueillis par Enock Néré


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Jeudi 13 septembre 2012

Coup d'envoi, le 14 septembre du championnat féminin

Haïti -Porto Rico 2-1

12 équipes réparties en deux groupes de six disputeront le championnat national de première division de football féminin pour la saison 2012. Pour la première fois, la compétition se jouera sur deux phases, une première hexagonale régionale (Nord, Sud) à l’issue de laquelle les trois premiers se qualifieront pour la 2e phase, une deuxième phase réunissant les six qualifiés dans un groupe finale avec l’option de disputer le titre de champion national.

Trois anciens vainqueurs dans un même groupe

Tigresses, Valentina, Aigle Brillant joueront dans le groupe Nord en compagnie de, Perle Noire (Viva Rio), Jongleuses de Saint-Marc et Jongleuses du Cap-Haïtien. Tigresses, vainqueur en titre, Valentina trois fois vainqueur sur les 4 dernières saisons, Aigle Brillant deux fois vainqueur de la compétition à la fin des années 90 sont autant de potentiels qualifiés pour la seconde phase dans la catégorie des concurrents pour le titre. Perle Noire (Viva Rio) tout comme Jongleuses de Saint-Marc et Jongleuses du Cap-Haïtien devraient servir de faire valoir sauf surprise.

Noah Delgado : buteur contre Haïti

« Haïti a une bonne équipe et elle mérite de gagner. Sans aucun doute, notre sélectionneur a noté beaucoup de choses sur cette équipe haïtienne. On a fait un bon tournoi. On va travailler pour mieux jouer la seconde phase ».

Jeaustin Campos, sélectionneur de PortoRico La sélection nationale d’Haïti, une pléiade de joueurs expatriés (Photo : Yonel Louis)

Anacaona, reine du Sud

Afscar, Aigle d’Or, Amazones, Anacaona de Léogane, Essentiel et Olympia des Cayes découdront dans le groupe Sud afin de déterminer les 3 qui auront à disputer le titre dans la poule unique. Seul club à avoir remporté la compétition dans le groupe Sud, l’Anacaona jouera donc en reine de ce groupe. Une position que lui convoitera Essentiel vice champion la saison dernière mais aussi l’Aigle d’Or qui veut se faire une petite place au soleil et l’Amazones qui veut se rappeler aux bons souvenirs de ses fans d’antan. C’est une solution économique pour le football féminin estiment certains dirigeants. Finis les voyages Cap-Haïtien – Cayes, Saint-Marc – Cayes, et vice versa. Un club de Portau-Prince, suivant la position de son siège social, aura à voyager vers le nord ou vers le sud. Certes, les clubs en progression, comme l’Olympia des Cayes ou l’AFSCAR, risquent de jouer pendant longtemps sans croiser le fer avec Valentina, Tigresses ou Aigle Brillant, mais qu’importe ! Ce sera peut-être une autre source de motivation pour l’Olympia des Cayes, l’AFSCAR, les Amazones, l’Aigle d’Or, l’Anacaona de Léogâne ou encore les Jongleuses du Cap-Haïtien et les Jongleuses de Saint-Marc pour faire l’effort nécessaire afin de terminer parmi les trois premiers de leur groupe respectif et se hisser jusqu’à la poule unique qui disputera le titre. Enock Néré

Ils ont dit

L’équipe nationale de Porto Rico battue 2-1 par Haïti (Photo :Yonel Louis)

« Après plus d’une heure et trente minutes de voyage, juste le temps pour quitter l’hôtel pour se rendre au stade Sylvio Cator, il était évident que l’équipe allait avoir la possession du ballon et c’était chose faite. Haïti a gagné, et ce, sans contestation car elle le mérite bien. Jouer trois matches dans moins une semaine, c’était tout simplement difficile pour mes poulains. Justement, l’Espagne nous a battus également sur ce même score (2-1). Il y a des points de ressemblance dans les deux matches. Contre l’Espagne, on était privé du ballon et c’est presque pareil contre Haïti mais face aux Espagnols, on avait plus de temps pour préparer cette rencontre. Haïti nous a surpris. L’important, on est toujours en course en vue d’une qualification pour la Gold Cup ».

Peguero Jean-Philippe, buteur du Onze national

« Dans la vie, je suis un homme difficile. Ainsi, je ne peux pas parler de satisfaction, peut-être, je le serai si l’équipe haïtienne se qualifierait pour la Gold Cup. Cinq buts en trois matches, je pense que je pouvais apporter plus à mon pays. Oui, c’est confirmé, je reste en Haïti pour évoluer sous les couleurs du Don Bosco de Pétion-Ville ».

Israel Blake Cantero, sélectionneur d’Haïti

Le Cubain Antonio Vasquez marqué par Jean-Marc Alexandre (Photo : Yonel Louis)

Jean Jacques Pierre, défenseur de l’équipe nationale :

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Je tiens à remercier le public pour avoir supporté jusqu’au bout l’équipe nationale tout au long de ce tournoi et particulièrement face au Porto-Rico. Mes remerciements vont

également à l’endroit de mes coéquipiers et surtout à la presse. Je serai toujours disponible pour mon pays si le sélectionneur pense que je peux apporter quelque chose en plus ».

« Pour moi, l’essentiel est fait, l’équipe haïtienne s’est qualifiée pour la phase suivante, et ce peu importe le score face à Porto-Rico. Jean Jacques Pierre reste sur le banc, c’était notre stratégie de faire jouer Jeff, un joueur polyvalent dans l’axe du terrain et il nous a bien aidés. Oui, j’ai appris qu’Haïti n’a pas l’habitude de marquer beaucoup de buts, je vais travailler pour corriger tout cela. On se rendra en Guyane française pour un stage de mise à niveau avec les joueurs locaux et avec la possibilité d’effectuer deux tests matches avec la présence des expatriés ». Propos recueillis par Légupeterson Alexandre /petoo76@aim.com


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13 septembre 2012 No 702

Digicel Stars revient, la chasse aux votes aussi Chouchou Jumbel 1400

digicel stars

Oscar Lionel 1300

Digicel a procédé le 9 août dernier à la clôture de la phase préliminaire de la sixième édition de Digicel Stars. Déjà, le concours le plus populaire du pays est à son deuxième show télévisé. Les votes par téléphone ont éliminé deux des cinq premiers candidats retenus. Les shows se multiplient, les talents pleuvent et les campagnes pour l’obtention des votes aussi.

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ontrairement aux années précédentes, la compagnie de téléphonie mobile ne s’est pas rendue dans les provinces pour des auditions. D’après l’équipe de coordination, une nouvelle stratégie a été mise en œuvre, et elle a permis à plus de jeunes de participer aux auditions. La stratégie en question consiste à faire passer les premières auditions depuis le téléphone cellulaire des intéressés. Ainsi, personne ne risque de manquer le rendez-vous, et la migration vers les grandes villes est épargnée. Donc plus de participants aux auditions préliminaires et moins de stress pour ces derniers. Dans une phase plus importante, plus d’une cinquantaine de jeunes issus de différentes villes du pays ont performé devant les juges qui ont retenu vingt d’entre eux durant la période préliminaire. Les sélectionnés sont divisés en cinq groupes de quatre pour les shows télévisés qui ont débuté le 2 du mois en cours. Toujours à bord, l’ex-ministre de la Culture, madame Marie Laurence Jocelyn Lassègue, le musicien Alex Abélard et Steve Azor de Tripp TV composent le jury. Carel Pèdre tient encore le micro étoilé de Digicel Stars. C’est donc avec cinq ans d’expérience à ce poste que Carel a présenté les premiers shows à la télé. Laguerre Angelaure, Nadia Gérôme, Fabien Lagland, Wedjina Josephat et Bijou Jocelyne ont été les premiers

à se faire apprécier. Après les points de vue du jury, ils se sont accrochés aux votes. Toujours fidèle devant son petit écran, le public n’a pas tardé à désigner les artistes par leurs SMS et leurs appels. Après coup, Nadia Gérôme et Wedjina Josephat sont éliminés. Cette semaine, Rozilmé Marie Roselande (1 000), Dérilus Sherley (1 100), Phalone Duperval (1 200), Oscar Lionel (1 300) et Chouchou Jumbel (1 400) partent en campagne pour « rester à bord ». Les votes de leurs fans étant le plus grand atout que doivent avoir les candidats, ils se font inviter dans des activités où le message peut être passé. Ceux qui cette semaine récolteront le plus de votes, rejoindront Laguerre Angelau-

Port-au-Prince Cap-Haïtien Mirebalais Petit-Goâve Port-de-Paix Cayes Saint-Marc Jacmel Gonaïves Hinche Jérémie Ouanaminthe

re, Lagland et Bijou Jocelyne au rang des qualifiés. Digicel Stars est diffusé sur la TNH tous les dimanches à 8 h p.m., avec des reprises les lundis 4 h p.m., mercredis 8 h p.m. et vendredis 1 h p.m. Le concours est aussi diffusé à 7 h p.m. sur onze stations de télé des villes de province. Le public est appelé à voter son artiste favori par SMS et appels via son numéro de code jusqu’à vendredi 6 h p.m., avant le prochain show.

Phalone Duperval 1 200

Plésius Junior LOUIS (JPL 109) junior.jpl007@yahoo.fr

Télévision Nationale

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Marie Roselande Rozilmé 1000.


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