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26 septembre 2012 No 711
Rihanna dévoile sa nouvelle pochette polémique Rihanna a dévoilé la nouvelle pochette de son album... Attention, scandale en vue ! Rihanna va offrir à ses fans son septième album en sept ans. Et si la diva ne change pas ses habitudes, son cinquième opus (qui sort encore novembre !), s’annonce tout aussi polémique que ses prédécesseurs ! En effet, sur la pochette du premier single baptisé lui aussi Diamonds et qui sera dévoilé le mercredi 26 septembre avant d’être téléchargeable à partir de 9 heures du matin, on voit clairement la Barbadienne se rouler un joint mais dont la substance illicite est remplacée par des petits diamants... Mais que les puristes se rassurent, lors d’une interview accordée à Elvis Duran pour MTV, Rihanna a confirmé que ce morceau ne ferait pas l’apologie de la fumette mais serait un condensé de bonnes ondes à l’attention de ses fans. La chanteuse a ainsi déclaré : «Les paroles sont porteuses d’espoir et très positives. Il est juste question d’amour et la mécanique est un peu différente de ce à quoi les gens pourraient s’attendre. Je suis excitée à l’idée de surprendre mes fans...» Visiblement très fière de son nouveau bébé, Rihanna a ajouté : «Quand je l’écoute, ça me donne une super sensation. Cet album est un ode à la joie.» Et alors que la star va assurer la promotion de ce septième album, elle va aussi entamer une nouvelle tournée elle aussi baptisée ‘’Diamond’’ début 2013. Et sur le site officiel de ce nouvel album, sobrement baptisé Rihanna7. com, on peut découvrir un R de Rihanna aussi graphique que celui utilisé pour l’album Rated R mais sur lequel on peut déchiffrer, selon les composants, les phrases «Qu’est-ce-que l’amour sans une tragédie» ou encore «On veut trouver l’amour»... En référence à sa situation avec Chris Brown ?
Une publication de Ticket Magazine S.A.
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF
L’agenda de Péguy «Ohé! Ohé! C’est la rentrée », chante les petits souliers. Impatients de galoper♪♪♪ … Vous vous souvenez sans doute de cet air que vous chantiez en chœur enfant encore. Ah ! Qu’elle est loin cette belle époque ! Si vos enfants, neveux, petits cousins ou frères l’entonnent le cœur léger, pour vous c’est le glas qui sonne la reprise des activités coutumières de la rentrée avec son lot de tracasserie. Jour J-5. Ne trainez plus les pieds. Vous aurez peut-être envie de vous laisser bercer par des voix mélodieuses, une douce harmonie ou l’arrangement enchanteur de nos musicales ? Quatre fois plutôt qu’une. Mercredi, Kayèl comme à l’accoutumé sera au Quartier Latin. A compter de 8 h p.m. Kay Stanley pour du jazz ; le même rythme mais de nouveaux airs. 8 h p.m. Avenue Lamartinière. Jeudi, toujours pour adoucir votre humeur en préparation à la tourmente de la rentrée, mangez une bonne salade complétée avec un smoothie à Sankofa Salad, 43 angle rue Rigaud et Rebecca. Commandez celles qu’on vous propose ou composez la vôtre. Vendredi, c’est le lancement du festival culinaire Gouts et Saveurs. Les gourmands en auront pour leur panse, les fins gourmets délecteront leur palais. Une soirée dégustation, USD 60, au Karibe. Rencontrez les différents chefs et faites-vous plaisir. Juvénat 7. A Le Villate, Kephny Eliacin et Vanessa Jacquemin, tous deux chanteurs de jazz, présentent un concert sélect, accompagnés d’artistes invités. Ce sera une surprise. 8 h p.m. Admission : HTG 1000. Rue Villate, (la même rue qu’Epi d’or) Pétionville. Pour quelque chose de plus hot : electro, house… Le Cosmopolitain sur la rue Panaméricaine, en face de Muncheez, vous convie à son «White Party » avec Franco The Saint, Ted Bounce, Steezy, Fullblast et Hot. USD 20 l’entrée uniquement pour ceux qui ont et sont au-delà de leur 18 ans. A compter de 9 h p.m. Samedi, soyez de ceux qui prendront part au déjeuner et à la dégustation du Chef Ron Duprat à La Réserve. Appelez le plus tôt possible, car les places sont limitées. 2 rue Marcel Toureau, Berthé, Pétionville ; 29 40 01 90 ; 20 46 11 11. Dimanche, c’est le brunch au Kinam hôtel avec les chefs Marckens isidor et Alain Lemaire. La réservation est obligatoire. Péguy F. C. Pierre peguyfcpierre@gmail.com
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOUR Gaëlle C. ALEXIS RÉDACTION Joël FANFAN Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDRE Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Elisée Décembre Junior Plésius Louis Peguy Flore Pierre Raphaël Féquière Enock Néré Légupeterson Alexandre CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson Estève Photographes Frédérick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel Louis Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717
26 septembre 2012 No 711
Jean Pierre Vertus Mannequin à Hollywood On se demande pourquoi on ne l’a pas reconnu plus tôt ! Jean Pierre a posé pour de grandes marques telles que Old Navy, Samsung, Trina Turk, Sears, Target. Sur l’écran, on peut voir JP dans la série TV Heroes et quelques films comme ‘’When will I be loved’’ (2004), ‘’Nora’s Hair Salon II’’ (2008), ‘’Renouncing Angelica’’ (2009), mais aussi, dans la vidéo de Akon et de Keri Hilson de la Coupe du monde 2010 dans son rôle de tambourineur. Né le 6 mars 1978 en Haïti, Jean Pierre Vertus dit « JP » est reconnu en tant que mannequin et en tant qu’acteur. Aujourd’hui, il répond aux questions de Ticket Magazine.
Comment es-tu devenu mannequin ? C’est Magalie Racine qui m’a découvert dès l’âge de 15 ans. J’ai commencé à défiler pour elle à son école, Perfection. À quel moment as-tu su que tu voulais intégrer le monde de la mode ? Quand tous mes proches ont commencé à m’encourager, j’ai su que je voulais vraiment intégrer le monde de la mode. Quels sont tes pires et tes meilleurs souvenirs de ce métier ? Je pense que les pires souvenirs sont le nombre de refus que j’ai essuyés. Les meilleurs sont surtout les opportunités de voyager ! Tu es également acteur. Comment gères-tu ces deux activités ? Réussir comme acteur c’est mon rêve, alors je me consacre davantage à cette activité. Etant donné que les deux sont liées, c’est très facile de s’y adapter. Je me considère d’abord comme acteur, ensuite mannequin. Quelle différence il y a-t-il entre le « JP » dans sa famille et le « JP » mannequin et acteur ? Il n’y a pas vraiment une grande différence en famille et au travail. Je suis le même. Evoluer dans ce métier est ce qui me permet d’être moi-même. Je suis toujours dans un environnement où je peux m’amuser. J’adore mon métier. Quelles difficultés as-tu rencontrées en tant qu’Haïtien ? Les difficultés que j’ai rencontrées étaient les mêmes pour n’importe quel mannequin noir. C’est évident qu’il y a beaucoup plus d’opportunités pour les mannequins blancs. Dans ce milieu, c’est comme ça ! Quel est ton meilleur atout de séduction ? Je peux dire que mon meilleur atout de séduction est simplement d’être moimême. Je souris tout le temps. Comment gères-tu ton physique ? En ce qui concerne mon physique, je dois avouer que Dieu m’a béni (rire) ! Pour être honnête, je vais très rarement au gym. Il y a-t-il un modèle qui t’a influencé à devenir mannequin ? Le seul modèle à m’avoir influencé à devenir mannequin est Tyson Beckford. As-tu une préférence entre le mannequinat et le cinéma ?
Je préfère être acteur. Mon but dans la vie c’est d’être une inspiration pour les autres, de donner l’espoir et de changer des vies. Je pense qu’à travers le grand écran, je peux réaliser beaucoup plus que sur des pages. Un mannequin n’est qu’une belle image muette ! Le rôle idéal de ma vie d’acteur serait de jouer un personnage historique haïtien comme Toussaint ou Dessalines. Peux-tu dire que tu as réalisé ton plus grand rêve en devenant mannequin ? Pas tout à fait, parce que je suis toujours à la poursuite de ce rêve qui est de poser pour Ralph Lauren. Penses-tu rester longtemps modèle et acteur ? George Burns a joué son dernier rôle à l’âge de 98 ans ; Morgan Freeman a 75 ans et continue à travailler. Il y a définitivement une longévité dans le cinéma que l’on ne trouve pas dans d’autres. En revanche, étant mannequin, il y une limite avec l’âge. Avec le théâtre ou la TV, on peut jouer jusqu’à la fin de nos jours. Etre acteur c’est presque comme rester un enfant pour toujours. On peut être qui on veut : un avocat, un super héros, un médecin, un fou, un fantôme... Enfin, c’est le monde de l’imagination, et l’imagination n’a aucune limite. J’adore ce que je fais et je le ferai jusqu’à ce que cela ne m’intéresse plus. Je n’ai pas encore atteint mon but, mon rêve ultime. Je suis encore à sa poursuite. C’est la raison pour laquelle je continue. Les grands acteurs disent qu’ils continuent toujours à apprendre, à s’améliorer. Alors je pense qu’à mon âge ce serait impossible de dire que j’y suis arrivé ! Je suis heureux parce que je poursuis ma passion, mais la satisfaction sera atteinte quand je saurai que j’ai accompli un certain nombre de projets. Que fais-tu généralement pour te détendre ? J’adore cuisiner et peindre tout en écoutant la musique. A présent, j’apprends la guitare qui est mon instrument de musique préféré ! Les femmes (et même les hommes) peuvent te tomber dessus. Comment gères-tu ton côté affectif ? J’apprécie tous les compliments. Je ne décide pas de sortir avec quelqu’un simplement par ce qu’il me tombe dessus. Il faut de la substance et définitivement un sens de l’humour ! As-tu déjà posé nu ? Oui, j’ai posé nu une fois. J’étais un peu angoissé, mais les photos étaient
prises de manière très artistique, comme une statue de Michelangelo. Fais-nous part de tes projets actuels. A présent je travaille sur mon premier film haïtien, titré La Fleur et réalisé par Thomas Nybo, que je vais commencer en janvier 2013. Je joue le rôle d’un gangster, le patron. Je suis fier de ce rôle parce que c’est mon premier rôle haïtien, en Haïti, en créole ! En plus, la première fois que j’entame un rôle complètement opposé de qui je suis en réalité. J’ai aussi travaillé sur un documentaire à propos du séisme réalisé par ma meilleure amie Claudine Oriol. Je travaille aussi avec l’orphelinat RENMEN que ma mère Florence Thybulle a commencé il y a 20 ans ! Je continue sur le chemin que Dieu m’a tracé, tout en inspirant les autres à faire de même. Pour moi, le vrai bonheur dans la vie c’est d’écouter son cœur et de faire ce qui nous passionne et aider les autres. Propos recueillis par Samanda LEROY
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Goût et Saveurs Lakay Cynthia Verna
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26 septembre 2012 No 711
la cuisine dans le sang
Cynthia Verna fait ses débuts dans le monde culinaire à l’âge de 8 ans aux côtés de sa grand-mère. Et depuis, elle n’a pas chômé. En peu de temps, elle a réussi à créer sa signature et ses saveurs caractérisées par un mixage d’anciennes recettes à de nouvelles créations. Chef Cynthia se fera un plaisir d’offrir ses spécialités au public haïtien au cours de la seconde édition de « Goût et saveurs lakay » qui se tiendra du 28 septembre au 7 octobre 2012. Présentez-vous aux lecteurs de Ticket. Je suis Cynthia Verna. Je suis née en Haïti, où j’ai aussi gandi. Grâce à ma grand-mère, une très grande connaisseuse des cuisines locale et internationale, j’ai développé très tôt une passion pour les arts culinaires. Je passais mon temps à jouer dans sa cuisine et à créer des plats sous ses aimables instructions. A la fin de mon adolescence, j’ai eu l’opportunité de mettre en pratique les enseignements de ma grand-mère en créant le « Special dish of the day » à « Le coin des artistes », le restaurant de ma mère. J’ai par la suite étudié et travaillé avec Reginald Koury, un des meilleurs chefs haïtiens. Il m’a aidée à maîtriser les différentes facettes de la bonne cuisine haïtienne. Un peu après, j’ai ouvert mon propre restaurant dénommé « Atelier les bamboos » avant d’être embauchée au « Club Med Haïti », où j’ai travaillé pendant deux ans. Lors de mon emménagement aux États-Unis, j’ai fréquenté « Le Cordon Bleu school of culinary arts », où j’ai obtenu mon diplôme avec mentions. Au cours de mes expériences en tant que chef professionnel, j’ai travaillé au « Key Biscayne and Coconut Grove Ritz Carlton » pendant quatre ans. Plus tard, j’ai créé ma propre entreprise de restauration, « Thia de cuisine ». Je suis actuellement cuisinier en chef au « Cauley Square » du village de chemin de fer historique de Miami, où je concocte des plats délicieux pour deux restaurants, The village chalet, et le Village tea room and restaurant. Avez-vous une spécialité ? Si oui, laquelle ?
Ma spécialité consiste en une fusion des cuisines caribéenne, africaine, asiatique, française et méditerranéenne, combinées bien sûr à la cuisine traditionnelle haïtienne. Le grillage c’est mon truc ! Tout ce qui se grille est ajouté à un mélange d’épices et ingrédients divers ; ce qui me permet de créer des plats et apéritifs aussi délicieux, exotiques que sains décorés et présentés dans mon propre style. Visitez-vous souvent Haïti ? Je fais souvent le va-et-vient entre Haïti et Miami pour rendre visite à ma famille qui vit encore en Haïti. Qui vous a invité à participer à Goût et saveurs Lakay ? J’ai été invité à prendre part à « Goût et saveurs lakay » par les chefs Stephan Berrouet et Misol Chevalier. Que présentez-vous à ce festival ? Je présenterai certains de mes plats en utilisant mes propres techniques et saveurs pour offrir un mélange du traditionnel au contemporain, comme le « Thia’s burger », qui est préparé avec du bacon, du basilic, de la mozzarella et d’autres assaisonnements sur le gril et servis sur un bagel frais.
Etes-vous un habitué des festivals / foires gastronomiques ? Ces genres d’activités me sont assez familiers, puisque j’ai participé dans de nombreux festivals et foires autant en Haïti qu’aux États-Unis. J’ai d’ailleurs participé à la première édition de « Goût et saveurs lakay ».
Que pensez-vous de la cuisine haïtienne ? Je considère que la gastronomie haïtienne est un véritable héritage de nos ancêtres africains et français. Cette cuisine savoureuse allie des condiments orientaux et occidentaux pour donner de très savoureux plats.
Que pensez-vous de « Goût et saveurs lakay » ? Je pense qu’il s’agit d’un des meilleurs mécanismes pour la promotion de la cuisine haïtienne et des chefs qui travaillent assidument dans l’industrie alimentaire. Mais aussi, il offre avant tout l’opportunité au public de découvrir de nouveaux
plats et boissons de chez nous pour le bonheur des palais. Que comptez-vous de nouveau à cette seconde édition de « Goût et saveurs ? » Je vais y apporter mon expérience et mes techniques en présentant de façon très attrayante mes spécialités préparées avec l’amour et la dévotion indispensables à la création de saveurs susceptibles d’éveiller les goûts du public. Propos recueillis par Daphney Valsaint Malandre
Jennifer Hill Booker chef et prof Née à Michigan, Jennifer Hill Booker est chef de cuisine et propriétaire de « Your Resident Gourmet ». Chef Jennifer nous apporte son style de cuisine unique et ses talents d’éducatrice pour la seconde édition de « Goût et saveurs lakay » qui se tiendra le 28 septembre au 7 octobre 2012. Présentez-vous aux lecteurs de Ticket. Je suis Jennifer Hill Booker, propriétaire et chef cuisinier de « Your Resident Gourmet and Jelly’s Jams & Condiments retail line ». Avez-vous une spécialité ? Je me suis spécialisée dans la cuisine française traditionnelle et la cuisine ‘’floribbéenne’’. Ma compagnie offre aussi petits paquets de condiments tels que de la confiture d’oignons rouges et différentes variétés de « pikliz ». Visitez-vous Haïti pour la première fois ? J’ai eu le privilège de passer des vacances en Haïti il y a quelques années. Mais ce sera ma première chance de vraiment voir le pays et ses habitants. Qui vous a invitée à participer à Goût et saveurs Lakay ? J’ai été invitée par Stephan Berrouet Durand.
Que présentez-vous à ce festival ? Je vais vous faire une démonstration de ma spécialité, et j’animerai une classe de cuisine privée au cours du festival. Que pensez-vous de la cuisine haïtienne ? Je l’adore ! Ayant grandi en Floride, j’apprécie beaucoup l’utilisation des fruits de mer locaux, les fruits frais, les légumes et aussi l’utilisation des épices qui sont uniques à la gastronomie haïtienne. Etes-vous une habituée des festivals / foires gastronomiques ? J’ai participé à de nombreuses foires de nourriture et de vins. D’ailleurs, après « Goût et saveurs lakay », je laisserai Haïti pour me rendre directement à Orlando pour prendre part au « Epcot International Food & Wine Festival ». J’attends avec impatience ces occasions de montrer mon style de cuisine, de rencontrer d’autres chefs et de visiter ce qui participent à ces festivals.
Que pensez-vous de « Goût et saveurs lakay » ? Je suis très impressionnée par la création d’une telle activité. Et je suis contente de savoir qu’elle profitera à la fois au pays et à toute l’industrie culinaire du pays. Je suis honorée d’y avoir été conviée. Qu’attendez-vous de ce festival et que comptez-vous y apporter de nouveau ? J’y apporterai mon style de cuisine unique, ma volonté de partager mes connaissances culinaires avec les autres chefs et le public en général. Et j’espère repartir avec le plus d’histoire haïtienne que possible ! Propos recueillis par Daphney Valsaint Malandre
artisanat en fête Présente-toi aux lecteurs de Ticket 26 ans, mariée, je suis la propriétaire de Doigts Divins Crochet. Je suis simple et très timide. Mais le crochet m’a permis de devenir beaucoup plus cordiale envers mes amis. Que fais-tu pour vivre ? En Haïti, il est difficile de vivre seulement de l’art. Ainsi je gagne pas mal d’argent dans d’autres activités ; mais ma principale source de revenus repose sur l’art.
Les doigts divins de
Fabiola
Parle-nous de ton œuvre. Le crochet c’est l’aiguille, mais on associe le nom crochet aux vêtements puisqu’ils ont été faits avec elle. Nous confectionnons tous les modèles qui sont en vogue au niveau national. Ce qui nous a permis de gagner l’attention du public et de rester à la mode. Est-ce ta première participation à Artisanat en Fête ? C’est notre troisième participation.
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Elle s’appelle Fabiola Robert. Jeune, sensible et mariée, déjà elle est à sa troisième participation dans la plus grande manifestation de l’art en Haïti, Artisanat en Fête. Elle pratique le crochet, un métier qu’elle détient de son père. Elle fait de ce domaine sa priorité et monte son atelier, Doigts Divins Crochet. Cette petite aiguille permet à plusieurs familles de gagner leur vie, dit-elle. Elle répond aux questions de Ticket.
Que présentes-tu cette année ? Cette année nous allons présenter les mêmes pièces que nous avions eues l’année dernière et quelques nouveautés. Des nouveaux modèles de bikini, barrettes, sandales talon royal, sandales fantaisistes, pochettes de téléphones, etc. Partage ton expérience artisanale aux lecteurs ? Dès notre lancement en 2006, le public nous a accueillis avec des sourires de satisfaction. En 2007, nous avons pris le goût de participer à des foires. Avec Artisanat en Fête nous avons grandi et sommes devenus beaucoup plus sûrs de notre travail. Après avoir acquis maturité et expériences, chassé toute timidité, l’atelier Doigts Divins Crochet est devenu une référence à Carrefour.
As-tu un atelier ? Oui, j’avais une école de crochet, mais les événements du 12 janvier 2010 l’ont détruite. Ma mère a dû m’emprunter une petite pièce pour que je puisse m’installer. As-tu une clientèle fixe ? Nous n’avons pas de clientèle fixe.
Participes-tu assez souvent à des foires ? Oui, depuis tantôt trois ans, nous faisons des va-et-vient à des foires.
le déplacement pour venir encourager les artisans, et que mon équipe et moi puissions écouler la quasi-totalité de nos produits et multiplier nos contacts.
Qu’attends-tu de la foire cette année ? J’aimerais que les gens puissent faire
Connaissez-vous votre conjoint ?
Propos recueillis par Elisée Décembre
Une majorité de A :
Le couple fusionnel
Apparemment, vous connaissez votre partenaire sur le bout des doigts. Vous ne vous cachez rien et passez le maximum de temps ensemble. Si cette relation est rassurante, elle est peut-être un peu trop fusionnelle. Essayez de garder chacun une part de mystère, qui entretiendra la flamme. Car à tout connaître de l’autre, le risque de finir par se lasser est grand. N’oubliez pas que vous êtes deux personnes différentes, qui doivent aussi pouvoir se débrouiller sans l’autre ! Apprenez à moins vous connaître !
Une majorité de B :
Le couple complémentaire
Vous connaissez bien votre conjoint, mais il (elle) a su garder sa part de mystère. Vous avez certainement trouvé le juste équilibre pour partager l’un et l’autre votre vie, sans perdre vote identité au profit du couple. Continuez comme cela !
Une majorité de C : Le couple libre
Les autres prénoms de votre conjoint :
a- Vous les connaissez tous. b- Vous en connaissez un. c- Vous ne savez pas s’il(elle) en a.
Ses mensurations :
a- Elles n’ont plus de secrets pour vous : vous lui achetez régulièrement des vêtements. b- Vous les connaissez au jugé. c- Vous ne les avez jamais sues.
projets communs. c- Vous avez vos projets et elle a les siens. Tant mieux s’ils coïncident.
Dans la semaine, vous vous voyez :
a- Chaque soir et vous passez le weekend ensemble. b- Avec vos horaires, vous ne faites bien souvent que vous croiser. c- Il vous arrive de ne pas vous voir certains soirs, mais c’est rare.
La vie de votre conjoint avant de Vos projets communs à long terme : vous rencontrer : a- Vous en parlez régulièrement et en faites souvent de nouveaux. b- Tous les projets de l’autre sont des
a- Sa vie avant vous est un sujet dont vous ne parlez pas.
b- Vous la connaissez dans ses moindres détails, y compris les petits noms de tou(te)s ses ex ! c- Vous la connaissez dans ses grandes lignes.
Il vous arrive de vous tromper sur : a- Sa date d’anniversaire. b- Son numéro de téléphone au travail. c- Son prénom.
La personne qui sait le plus de choses sur votre conjoint :
a- Peut-être son(sa) meilleur(e) ami(e). b- Vous. c- Sa mère.
Il semble y avoir un fossé entre votre conjoint et vous ! Vous êtes presque des étrangers l’un pour l’autre ! Si vous l’avez choisi et que cela vous convient, pas de problème ! Attention toutefois, la communication est un des piliers du couple. Votre relation restera fragile si vous ne vous y investissez pas un peu plus ! Essayez de passer du temps ensemble, de faire des activités communes et de construire des projets…. Bref, de mieux vous connaître !
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Mercredi 26 septembre 2012
Infrastructures Sportives/Renovation et Construction
Jean René Roosevelt, ministre des Sports : “Olivier Marthelly nous a donné des conseils salutaires dans le travail que nous effectuons avec les fonds du trésor public” Critiqués par certains responsables de fédération qui estiment que son soutien économique aux fédérations est trop chiche, le Ministre des Sports, Jean René Roosevelt, est souvent perçu comme un ministre inactif par le fait qu’il ne parle pas beaucoup. Le Nouvelliste est allé voir ce qu’il a dans son sac. Enock Néré : Carrefour, Centre Sportif Dadadou, Parc Vincent des Gonaïves…la réfection des infrastructures sportives est-elle votre priorité ? Jean René Roosevelt : Nous ne faisons pas des infrastructures notre priorité, mais vu la carence que nous avons en matière d’infrastructures sportives, d’espaces de jeu, on peut dire même de sociabilité où les jeunes pourraient trouver des espaces verts où s’épanouir à tous les points de vues, mentales, physiques, intellectuelles et même spirituelles. Je suis un ancien dirigeant et j’ai voyagé presqu’à travers tout le pays avec mon club et je suis bien informé des problèmes du pays en matière d’infrastructures sportives. Or, il est impossible de faire avancer le sport réellement sans infrastructures sportives. Aussi, est-ce pour cette raison que nous accordons beaucoup d’importance à la création d’infrastructures à l’échelle nationale, pas seulement à Port-au-prince, pas seulement dans les grandes villes du pays mais à l’échelle nationale. Notez qu’à côté de ça, nous mettons beaucoup d’accent sur la formation continue des entraîneurs, préparateurs physiques, disons de tous les cadres du sport. Formations de cadres et créations d’infrastructures sportives sont les deux fondamentaux nécessaires pour le développement de sports de masse et découvrir des athlètes qui soient à même de représenter le pays encore plus valablement à l’échelle internationale E. N. : Où en est-on avec le Centre Sportif de Carrefour ? J.R.R. : Carrefour est en phase de réhabilitation après le séisme du 12 janvier. Cette réhabilitation se fait en deux temps. Le premier concernait la clôture et la réfection du terrain de jeu qui avait hébergé un hôpital et qui était sévèrement amoché avec l’implantation de cet hôpital. On a dû pratiquement refaire le terrain, retoucher les vestiaires et le grillage qui entoure le terrain de football. On avance à grand pas vers la fin de cette première phase. Le drainage du terrain, les vestiaires avec toilettes hygiéniques sont totalement réhabilités. Avec un bon drainage et un gazon naturel, le terrain est prêt et actuellement nous sommes en discussion avec le Directeur pour savoir quand inaugurer cette première partie
Le ministre des Sports Jean René Roosevelt et le président Marthelly à Verrettes en mai dernier (Photo : Yonel Louis)
du travail. La seconde partie va toucher la réhabilitation complète du Centre sportif de Carrefour, y compris le Gymnasium, les terrains de jeu, bâtiments administratifs et tout. Le projet est déjà là et déjà approuvé; les études ont été effectuées. Les décaissements sont en cours pour la réparation complète du centre sportif de Carrefeour. E.N. : Combien va coûter la 2e phase ?
J. R. R. : Nous avions une estimation de départ qui s’élevait à environ un million de dollars US pour effectuer ce travail. Cependant, nous allons devoir réviser les coûts aujourd’hui et le cas échéant continuer la réhabilitation par tranche. Le programme de réhabilitation de ce centre sportif ainsi que d’autres est ambitieux, vaste et couteux. Le président de la République en est conscient, mais, il, sait aussi que pour apporter ce changement souhaité au niveau de la jeunesse,
le sport est l’un des leviers du développement, économique et social du pays. On peut changer ce pays, on peut amorcer la reconstruction, mais, à travers le sport on peut amener la jeunesse haïtienne à contribuer à ce changement et à ce développement. Il est temps de cesser de dire que l’avenir est aux jeunes; il faut leur donner les outils nécessaires pour modifier le présent afin de mieux construire cet avenir. E.N. : Où en est-on avec le centre sportif Dadadou ? J.R.R. : La réfection du centre sportif Dadadou est un projet qui comprend 3 phases. La 1e phase comprenait le déplacement des personnes victimes du séisme du 12 janvier qui vivaient dans le camp qu’hébergeait le centre sportif Dadadou avec l’appui de l’OIM. Aujourd’hui, cette première étape est franchie. La deuxième phase touche la réfection de la clôture du centre Dadadou avec l’appui financier de la MINUSTAH. Cette phase n’est pas encore parvenue au niveau souhaité parce que des riverains ont fait du mur de la clôture un pan de mur de leur maison d’habitation, ce qui fait qu’on ne peut pas reprendre ces murs de butte en blanc, du jour au lendemain. Nous sommes en pourparlers avec le Maire de Delmas qui est informé de la situation et qui travaille avec nous sur le dossier pour que nous puissions trouver une solution. Il faudra que les gens comprennent l’importance du centre sportif Dadadou, la nécessité de reprendre le mur de clôture, afin que le travail puisse être réalisé. La réfection du mur sera financée par la Minustah. La 3e phase comprendra la réhabilitation des infrastructures existantes au centre sportif Dadadou qui méritent réfection et enfin la dernière phase concerne la construction d’autres vestiaires, celle d’un gymnasium couvert pour ceux qui aspirent à pratiquer le body building. E.N. : Vous avez lancé des travaux au parc Vincent des Gonaïves, en quoi consistent ces travaux? J.R.R. : Nous ne lançons pas des chantiers aux Gonaïves seulement. Mais comme vous parlez des Gonaïves, je vous dirai que nous avons trois chantiers aux Gonaïves. Le premier chantier est la réhabilitation du Parc Vincent des Gonaïves. Ce travail s’effectuera en deux phases. La première
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Mercredi 26 septembre 2012
“Construire un stade, non seulement cela entraînera un problème d’entretien, mais encore, cela favorisera-t-il le développement du sport ?”
Malaïka Marthelly donnant le coup d’envoi des activités sportives à Verrettes, le 22 mai 2012, sous le regard de son frère Olivier Marthelly
nécessitera un débours d’un million de gourdes et touchera la reconstruction des vestiaires et des blocs sanitaires, la 2e phase va démarrer à partir du mois de novembre et touchera le terrain de jeu du parc Vincent. En outre, nous avons lancé au morne Blanc des Gonaïves, la construction d’un complexe sportif départemental. On est en train de jeter les bases maintenant sur une surface de 4 carreaux de terres mis à la disposition du Ministère par la Commune des Gonaïves, Dans ce complexe départemental, il y aura un terrain de football règlementaire revêtu d’une pelouse artificielle, une piste d’athlétisme, un terrain multisport, des bâtiments administratifs. Le tout sera clôturé. En plus, ce complexe départemental, tout comme les autres qui seront construits dans le cheflieu de chaque département, aura l’avantage d’être modulable, donc transformable en fonction des besoins du moment. Toujours aux Gonaïves nous sommes en train de construire un terrain multisport dans le quartier de Raboteau. Ce terrain comprendra un terrain de football pour petit camp, un terrain de basket-ball, un terrain de volley-ball, un terrain de tennis et un terrain de handball. E.N. : Vous avez évoqué la construction de complexes sportifs dans tous les chefs- lieux dé-
partementaux. Expliquez nous ce projet. J.R.R. : C’est un vaste programme mis en place par le président de la République et qui sera surpervisé par les yeux attentifs du premier ministre dont nous avons la charge d’exécuter en tant que Ministère des Sports. A l’instar du complexe des Gonaïves, il y aura l’érection d’un complexe sportif dans chaque chef-lieu de département, mais aussi un à Saint-Marc et un à Mirebalais qui en dépit du fait qu’elles ne sont pas des chefs-lieux de départements, sont considérées comme des villes où le sport tient une place de choix. Il y aura aussi la construction de parcs communaux dans les différentes communes du pays. On a construit à Gressier, Verrettes, Thomonde, Jerémie; on est en train d’achever celui de Saint-Louis du Sud que nous souhaitons inaugurer en octobre; très bientôt on inaugurera Cayes Jacmel. Dans chacun de ces parcs communaux, il y a non seulement un terrain de football, mais aussi la possibilité de pratiquer d’autres disciplines sportives comme le basket-ball, le volley-ball et j’en passe. En outre, on travaille sur la construction de terrains multisport dans les quartiers défavorisés comprenant un kiosque administratif permettant la pratique de plusieurs disciplines sportives. On en construira,
à Raboteau, La Fossette, Solineau, Cité Soleil. Ces constructions devraient commencer à partir du mois d’octobre. E. N. : Vous n’évoquez pourtant pas la construction d’un grand stade. Ce n’est pas dans vos plans ? J. R. R. : (Long silence) Il hésite, cherche ses mots. Est-ce que le fait d’avoir un stade de 30 000 places maintenant constitue une priorité. D’abord il y aura un sérieux problème d’entretien, mais de plus, il y a un problème majeur. Si nous disons que nous allons dépenser 100 millions de dollars pour construire un stade, non seulement cela entraînera un problème d’entretien, mais encore cela favorisera-t-il le développement du sport ? Cependant cela n’empêche qu’au Centre Olympique dont le Comité International Olympique a fait don à Haïti et dont les travaux commenceront sous peu, il y aura un terrain de football de 3 à 4 mille places. Le premier ministre estime qu’il est important pour nous d’agrandir la capacité de ce stadium de manière à en faire un stade pouvant accueillir entre 15 à 25 mille spectateurs. Il a entamé les démarches en ce sens et je pense qu’une telle construction dans une zone beaucoup plus saine que celle du stade Sylvio Cator « Vye Grann » sera une initiative très intéressante au lieu d’entreprendre la construction d’un
stade de 50 000 places maintenant et empêcher que les autres communes et les chefs-lieux de départements ne soient dotés d’un minimum d’infrastructures sportives. D’ailleurs je pense que la construction des infrastructures telles que nous les avons commençé est un pas important dans le processus de la décentralisation. On ne parle pas de décentralisation, mais on pose les actes devant permettre de l’entamer. E. N. : Comment vous retrouvezvous maintenant dans la peau du Ministre à la Jeunesse aux Sports et à l’Action Civique un an après votre nomination ? J. R. R. : Je suis le Ministre des Sports aujourd’hui mais j’ai l’habitude de travailler avec les jeunes, de travailler dans le milieu du sport en tant que dirigeant et j’ai travaillé longtemps dans la fonction publique. C’est notre role de servir et être ministre nous offre tout simplement l’occasion de servir à un degré plus élevé. Au Ministère des Sports, nous allons continuer à servir en profitant de la possibilité que nous offre le président de la République et le premier Ministre pour œuvrer dans la construction d’infrastructures sportives pour le bien de la jeunesse. Il faut dire que nous bénéficions du soutien de la Commission d’Appui à la Construction d’Infrastructures Sportives dirigé par le fils du Président de la République, Olivier Marthelly qui nous a donné des conseils salutaires dans le travail que nous effectuons avec les fonds du trésor public. Propos recueillis par Enock Néré nereenock@gmail.com
Championnat d’Italie /5e journee
La Juve et le miracle florentin La Juventus Turin a obtenu un nul plutôt heureux à Florence contre la Fiorentina (0-0), mardi à l’occasion de la 5e journée de Serie A. Peu inspirés et surement émoussés par l’enchaînement des matches, les Turinois n’ont pas eu une seule occasion et auraient pu sombrer si la Viola avait eu plus de réussite. Au final, la Juve s’en tire bien et prolonge sa série d’invincibilité. Duel d’ambitieux à Florence entre la Juventus Turin et la Fiorentina. Une véritable opposition de style entre deux équipes très compliquée à manoeuvrer. Dans un milieu de terrain à dix éléments (les deux équipes jouent en 3-5-2), le plus inspiré prendra une option sur la victoire. Mais ce fut un nul, au bout de l’ennui.
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26 septembre 2012 No 711