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Olivier Duret n’a pas quitté Kon’Beat Kon’Beat existe bel et bien. Nous avons juste pris une pause, et Olivier Duret n’a pas quitté le groupe ! », affirme Mikaben. En effet, depuis plus de trois semaines, Kon’Beat fait parler de lui suite aux rumeurs du départ d’Olivier Duret du groupe. Et le chanteur avait même reconnu qu’il y avait un malaise entre lui et certains responsables. Il avait aussi évoqué la possibilité de la tenue d’une conférence de presse pour tout éclaircir. Entre-temps, des informations avaient fait croire qu’Oli était sur le point de retourner à T-Vice. Contacté à ce sujet, l’artiste avait choisi de ne pas en parler. De son côté, l’équipe de Kon’Beat n’avait jamais réagi dans la presse locale sur le dossier du supposé désistement de leur chanteur. Finalement, dans une interview qu’il nous a accordée cette semaine, Mika nie qu’il y aurait des problèmes au sein de Kon’Beat. « Il y a eu beaucoup de rumeurs, mais Olivier Duret n’a pas quitté le groupe. Kon’Beat existe encore. Nous avons seulement pris une pause parce que nous avons beaucoup de projets importants qui prennent le dessus. On
reviendra quand il le faudra », a déclaré Mikaben. En ce qui a trait à une éventuelle réintégration d’Oli Duret au sein de T-Vice, Michaël Benjamin affirme ne pas en être informé. Naïveté ou diplomatie ?
Enfin la vidéo de « Ayiti Se… » !
Mikaben. Est-ce le nouveau projet de groupe musical de Mika ? En tout cas, pendant que Kon’Beat, dit-il, est en pause, Mikaben lance lui-même ce mercredi 5 décembre 2012, dès 7 h pm, à Garden Studios, à Pétion-Ville la vidéo de sa chanson «Ayiti Se...» Le visionnage de ce clip sera suivi d’un cocktail et d’une courte prestation live de Mikaben. «Haïti est un diamant à l’état brut dont les éclats doivent être reconnus d’abord par son propre peuple...», dixit Michael Benjamin.
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FANS
Gilles Freslet (gillesfreslet@yahoo.fr)
Rihanna en Haïti le 27 juillet 2013 Définitivement, Haïti n’en finira pas de recevoir la visite des grandes stars internatioanales. Apres l’annonce de Sean Paul en Haïti le jeudi 27 décembre prochain, Haïti doit s’apprêter à participer au concert de la grande star internationale Rihanna à Port-au-Prince le samedi 27 juillet 2013. Ce sont Stacks Trak Music (Rodney Augustin) et Full Power Haïti (Henry Jean Louis Jr) qui présenteront Riri dans la capitale haïtienne. Le contrat a été signé le vendredi 30 novembre dernier. 85 % du cachet a
été déjà versé à l’artiste. Une copie du contrat sera acheminée ce jeudi 6 ou ce vendredi 7 décembre 2012 par Fedex ou DHL à l’équipe organisatrice, nous a appris ce mercredi 5 décembre 2012 Henry Jean Louis Jr. Ce n’est pas encore confirmé à 100 % mais, il se pourrait que ce soit le Parc Historique de la Canne à Sucre qui reçoit ce grand événement tant attendu dont le prix sera bientôt communiqué. Gilles Freslet (gillesfreslet@yahoo.fr)
Nou Krezi dévoile son agenda pour les fêtes Malgré la soirée Flash Back de Konpa Kreyòl prévue pour le samedi 30 décembre 2012 à Tara’s La Sapinière, cela n’empêche pas à la bande à David Dupoux d’avoir un agenda chargé à l’occasion des fêtes de fin d’année et du nouvel an. En effet, du 13 décembre 2012 au 2 janvier 2013 Krezi sera un peu partout en Haïti : 13 Décembre : Krezi Crew Bday, Get Together 14 Décembre : Croix-Des-Bouquets, avec Djakout #1 15 Décembre : Private Party 16 Décembre : Graduation 18 Décembre : Graduation 21 Décembre : Private Party 22 Décembre : Club in PV 23 Décembre : Torbeck Festival 24 Décembre : Saint-Marc 27 Décembre : Jacmel avec Harmonik 29 Décembre : Belladère 31 Décembre : Private Party 2 Janvier 2013 : Saint-Marc
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Men Tony ankò ! Malgré le nombre de disc-jockeys œuvrant dans le monde musical haïtien, Tony Mix, né Tony Mahotière, a su faire la différence pendant trois ans. Avec le style « rabòday » qu’il s’est approprié, il honore sans façon son slogan, «Dj peyi a». Fier de son parcours, Tony veut briser toute discordance entre lui et les autres DJ. Car, dit-il, le temps n’est plus à la guerre. Parle-nous un peu de ton parcours? Avec le nombre de gens pratiquant le Djing, il est vraiment difficile pour un DJ de briller. Cela qui m’a donné du fil à retordre durant mon parcours. Pour y arriver j’ai dû travailler dur, perdre des nuits, travailler longtemps avec des artistes, remixer les musiques que le public aime et surtout innover à chaque fois par mes slogans. Tu te surnommes « DJ peyi a », estce une façon d’agacer les autres DJs ? Je ne cherche à agacer personne. Je le dis parce que je le suis. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’autres DJ aussi performants que Tony, mais le public marche avec moi parce qu’il adore mon travail. Un point c’est tout. Tu arrives toujours à charmer le public par tes slogans, comment t’y prends-tu ? Pour mes slogans, c’est encore le public qui me permet de les orienter. Quand j’arrive à une activité, je fais un test ; si le public réagit de façon positive, cela veut dire que le slogan fera son chemin. Que prépares-tu pour tes trois ans ? Pour célébrer mes trois ans, je compte organiser plusieurs activités. Ce vendredi 7 décembre je serai à l’Olympia ; vendredi 14 à Babako, Lalue avec T-Vice et J-Perry ; samedi 15 je jouerai à Royal Haïtian ; et dimanche 16, la Piscina, en compagnie de Valmix et de Team Lobèy. Je sais que je ne pourrai pas satisfaire tous mes fans avec seulement ces quatre fêtes, mais je vais faire de mon mieux pour ne pas décevoir ceux qui viendront fêter avec moi. Comment gères-tu les confrontations avec les autres DJ ? Simple. Tous les disc-jockeys qui se disent meilleurs que moi, je les affronte dans un programme où le public est juge. Et aujourd’hui plusieurs d’entre eux ne veulent plus m’affronter, « paske yon konn kisa m peze ». Tu fais partie de la nouvelle génération, quel est le disc-jockey qui t’a marqué dans ta jeunesse ? J’adorais voir jouer DJ Fanfan. Je rêvais d’être comme lui et j’ai travaillé dur pour y arriver. Malgré ma réputation, je le respecte encore et le considère comme l’un des meilleurs disc-jockeys du pays. Mais son temps est révolu. On t’accuse d’avoir utilisé la musique « Fè wana mache » pour augmenter ta popularité, est-ce vraiment dans cette optique que tu l’as remixée ? Je n’ai nullement besoin de « Fè wana mache » pour faire parler de moi. C’est dans mes habitudes de remixer tous les tubes qui font vibrer, et « Fè wana mache » a juste allongé la liste. Les personnes qui s’opposent à cette musique, ont été seulement blessées par la vérité. Parce qu’elle n’a rien de vulgaire, comme certains le prétendent. Et pour ceux qui ne sont pas nés de la dernière pluie, ils savent pertinemment qu’on a déjà entendu pire.
On prétend que tu ne peux pas jouer à Pétionville, est-ce vrai ? Mensonge, mensonge, mensonge ! Je peux jouer n’ importe où et j’ai performé plusieurs fois à Pétion-ville. Cependant il y eu des rumeurs venus de certains responsables de clubs et certains animateurs compas disant que je ne salue aucune personnalité lorsque je performe. Face à ces accusations je me suis abstenu. Une fois les rumeurs apaisées j’ai recommencé à jouer à Pétionville. J’avoue que je suis du genre strict et réservé quand je suis derrière ma console, je salue qui je veux. Que penses-tu de la réplique « Wano » ? La musique « Wano » n’a pas su faire le poids face au succès de « Wana ». Le public ne lui accorde pas trop d’importance. Moi non plus d’ailleurs. Certains Dj prétendent que tu ne peux pas jouer d’autres styles que le rabòday, qu’en dis-tu ? Parce qu’ils ne peuvent pas, eux, jouer du rabòday ne veut pas dire que moi, je ne peux pas mixer d’autres styles. Je suis un DJ universel. Toutefois, je ne saurais nier que c’est par le biais du rabòday que je suis devenu aussi populaire. Mais par la suite, j’ai trimé pour m’adapter à tous les styles. Beaucoup de ceux qui disaient que je ne pouvais pas jouer d’autres tendances sont venus me féliciter. Que représente pour toi ces trois ans ? Dur labeur. Fierté. Bonheur. Quels sont tes projets pour l’année 2013 ? Performer avec tous ceux qui se disent mes ennemis, car le temps n’est plus à la guerre. Travailler pour augmenter mon niveau et ma popularité. Sortir mon album. Un dernier mot pour tes fans ? Je tiens à remercier spécia-
lement mon manager, Carl-Henry, et le staff de Tony Mix. Quant à mes fans, je les aime énormément. Sans leur support, jamais je n’aurais pu arriver aussi loin. Et le dernier tube que j’ai en rotation parle pour eux : « Tout sa k renmen m, ke
Bondje beni yo ; tout sa k rayi m, ke loray boule yo ! » Ou wooooo... Elisée Décembre eliseedecembre@gmail.com
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Depuis neuf ans que se tient le festival Quatre Chemins, il a gardé le même succès du côté des jeunes et des moins jeunes et a toujours révélé des talents extraordinaires. Ticket rend hommage au théâtre en présentant dans ce numéro, et dans tous les autres de cette semaine, les acteurs et organisateurs de ce grand festival lancé depuis le 26 novembre jusqu’à ce dimanche 9 décembre.
Spécial théâtre Les metteurs en scène invités d’Haïti et d’ailleurs Fin 2011, un nouveau projet, « Chantiers de création 2012 », a été lancé grâce à un financement de Fil Culture, de Fokal et de l’Institut français en Haïti. Il avait pour objectif non seulement de permettre à des metteurs en scène haïtiens de travailler tout au long de l’année sur des créations théâtrales, mais aussi d’offrir à des créateurs d’origine haïtienne ou
Le Jeu de l’amour et du Hasard texte de Pierre de Marivaux mise en scène : Jean-René Lemoine interprétation : Vladimir Delva (Arlequin), Carline Colagène (Lisette), Gaëlle Bien-Aimé (Silvia), Rolaphton Mercure (Dorante), Jean Samuel André (Mario), Jean-Marc Mondésir (Monsieur Orgon) production Fil Culture, Fokal, IFH Silvia, fille de Monsieur Orgon, craint d’épouser, sans le connaître, Dorante, le jeune homme que son père lui destine. Elle décide de se travestir et d’échanger son habit avec sa femme de chambre, Lisette. Elle espère ainsi pouvoir mieux observer son prétendant. Mais Dorante a eu la même idée et se présente chez Monsieur Orgon déguisé en serviteur, alors que son valet, Arlequin, se fait passer pour Dorante. Monsieur Orgon et son fils, Mario, sont seuls informés du travestissement des jeunes gens et décident de laisser ses chances au « jeu de l’amour et du hasard ». Dès la fin du premier acte et au cours de l’acte II, les rencontres entre maîtres et valets déguisés sont autant de
surprises de l’amour et de quiproquos. En effet, Silvia et Dorante s’étonnent d’être sensibles aux charmes d’une personne d’un rang social inférieur. Lisette et Arlequin, de leur côté, s’émerveillent et profitent de leur pouvoir de séduction sur celui ou celle qu’ils prennent pour un maître ou une maîtresse. Lorsque Silvia apprend enfin de Dorante sa véritable identité, elle éprouve un vif soulagement. Toutefois, sans se dévoiler, elle décide de poursuivre le jeu : elle veut en effet obtenir de Dorante qu’il lui donne une très haute preuve de son amour et lui offre le mariage alors qu’il la croit encore une femme de chambre…
étrangère l’opportunité de travailler avec des comédiens haïtiens dans le cadre d’une résidence de création ou de diffuser leurs spectacles en Haïti. De ce projet sont nées quatre créations : les deux premières, des spectacles de marionnettes, «Le Petit Prince» de Antoine de Saint-Exupéry, dans l’adaptation créole de Gary Victor, mis en scène par
Carline Colagène et Romulus, de Fernand Hibbert, mis en scène par Ernst St Rome, ont été jouées courant 2012. Les deux autres, Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, dans la mise en scène de Jean-René Lemoine, et De toute la terre le grand effarement, une création sonore de Guy Régis Jr, sont présentées dans le cadre de Quatre Chemins 2012.
Pierre de Marivaux
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux naît le 4 février 1688 à Paris, dans une famille de petite noblesse. Il débute en 1720 au Théâtre-Italien et au Théâtre-Français. Son théâtre emprunte ses conventions à la Commedia dell’Arte : il crée des types sur lesquels il peut broder des variations, se sert du travestissement, privilégie l’amour comme ressort de la comédie. On peut voir en Marivaux un utopiste, qui utilise le théâtre comme un lieu d’expérimentation sociale (l’Ile des Esclaves, 1725, où maîtres et serviteurs échangent leurs rôles, La Colonie, où les femmes veulent établir une république). Il existe aussi un Marivaux romanesque, qui emprunte à la vogue des romans tragiques et des aventures de nobles déguisés : Le Prince travesti (1724), Le Triomphe de l’amour (1732). Il est surtout connu pour ses pièces qui traitent de “la métaphysique du coeur”, ce qu’on a appelé le marivaudage : La Surprise de l’amour (1722), La Double Inconstance (1723), Le Jeu de l’amour et du hasard (1730), Les Faussesconfidences (1737). Il dit avoir “guetté dans le coeur humain toutes les niches différentes où peut se cacher l’amour lorsqu’il craint de se montrer”, et chacune de ses comédies a pour objet de le faire sortir d’une de sesniches. Marivaux s’intéresse aussi à la réalité sociale de son époque, et publie un roman, fruit d’un travail de quinze ans (1726-1741), La Vie de Marianne. Il meurt d’une pleurésie le 12 février 1763. Il a été l’auteur le plus joué de la première moitié du XVIIIème siècle, avec Voltaire. Dans les années 1950-60, redevenu à la mode, il permet à une nouvelle génération de metteurs en scène de s’essayer à de nouvelles interprétations : Vitez, Vilar, Planchon, Chéreau, entre beaucoup d’autres. Chez Marivaux, il n’y a pas de morale. Il y a une sorte d’autopsie des jeux de l’amour, du désir, de la cruauté. Le comique va toujours de pair avec la brutalité des sentiments et la pièce reste impitoyable quant au destin des personnages. Ce qui est passionnant, c’est que Marivaux laisse au spectateur la possibilité de se faire sa propre morale, de tirer sa propre conclusion. N’oublions pas que la pièce est écrite au dix-huitième siècle, siècle des Lumières. Elle fait sienne les préoccupations philosophiques de l’époque quant à la place de l’individu dans la société et se concentre sur le rapport entre maîtres et serviteurs. Notons aussi qu’elle décrit une famille de bourgeois modernes, progressistes. Il n’en demeure pas moins que malgré la noblesse et la modernité des sentiments du père et de la fille, au terme du travestissement, il y a quand même un couple - les valets - qui revient brutalement à sa condition, à son asservissement, après avoir connu le rêve d’être autre chose… J’ai eu cette fois l’envie de travailler un classique, un texte du répertoire pour voir comment on pouvait se l’approprier ici, sans le trahir évidemment. Ensuite, cette pièce - vertigineuse - offre une palette de jeu très riche, des registres contrastés auxquels on peut accéder assez facilement dans un premier temps, avant de pénétrer les immenses difficultés tapies dans la subtilité de sa mécanique. Enfin, je trouve qu’elle met en lumière des thématiques qui sont encore vivantes ici, sans doute plus qu’elles ne le sont en France où la pièce est très souvent montée. A commencer par le rapport entre maître et serviteur qui est empreint de cruauté, mais aussi de bonté, de douceur, d’une tendresse complice un peu condescendante. Il y a un vivre ensemble entre les maîtres et serviteurs de Marivaux que je retrouve dans la société haïtienne. Sans parler du déni d’eux-mêmes qui caractérise les serviteurs dans la pièce. Il me paraissait intéressant d’aborder cela en s’emparant d’un texte qui ne prétend pas nous amener à une catharsis quelconque. Le spectateur est emporté tout simplement dans les méandres de la passion et il est amené à palpiter pour les deux couples. Quels que soient ses postulats ou ses a priori, il est piégé par la mécanique parfaite de la pièce, et ce n’est qu’à la fin qu’il comprend (s’il veut) l’étendue de sa violence. Il y a peut-être encore une raison que j’ajouterais en « post-scriptum » : il me semblait aussi intéressant de présenter un spectacle choral. Ici on joue souvent des monologues, je n’ai rien contre, bien au contraire, mais j’avais envie de créer un groupe, une équipe, et de voir comment on peut jouer ensemble ici. L’apprentissage du jeu passe grandement par l’écoute. Se trouver à l’intérieur d’un groupe et avoir cette disponibilité, cette générosité, être cet instrument au sein du choeur, de l’orchestre, je crois que c’est un bon exercice pour les comédiens d’ici.
Spécial théâtre Jean-René Lemoine
Comédien, auteur, metteur en scène, Jean-René Lemoine est né en Haïti. Après un parcours d’acteur, il se consacre essentiellement à l’écriture et à la mise en scène. Il est l’auteur de nombreux textes pour le théâtre : Iphigénie, Portrait d’un couple, Chimères, L’Ode à Scarlett O’Hara, Ecchymose, L’Odeur du noir, Erzuli Dahomey déesse de l’amour, Le Voyage vers Grand Rivière, L’Adoration, Comédie Française, Face à la mère, Iphigénie, In Memoriam... En 1997, il crée sa structure de production, la compagnie Erzuli, et met en scène L’Ode à Scarlett O’Hara. Deux ans plus tard, il crée un autre de ses textes, Ecchymose, au Petit Odéon et au Théâtre de la Tempête. En 2001, il écrit et met en scène une pièce pour enfants, Le Voyage vers Grand-Rivière, au Centre Dramatique National de Sartrouville, puis en 2003, L’Adoration au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis. La Cerisaie d’Anton Tchekhov est la première pièce qu’il met en scène dont il ne soit pas l’auteur. Elle est créée en 2003 au Théâtre Gallia de Saintes et reprise en 2004 à la MC93 Bobigny. La même année, il met en scène Verbó de Giovanni Testori au Théâtre Garibaldi de Palerme. En novembre 2006, il met en scène et interprète Face à la mère à la MC93 Bobigny, une tournée en France et à l’étranger s’enchaîne jusqu’à juin 2008. Sa pièce Erzuli Dahomey, déesse de l’amour, a été créée en avril 2012 au Théâtre du Vieux Colombier par la troupe de la Comédie-Française, dans la mise en scène de Eric Génovèse. Son travail d’écriture et de création a obtenu de nombreuses récompenses : il est lauréat du prix SACD - Théâtre - pour L’Odeur du Noir, et de la Fondation Beaumarchais pour Chimères. L’Ode à Scarlett O’Hara obtient le Grand Prix de la Critique comme meilleure création de langue française pour la saison 1997-1998. Il a été deux fois boursier du Centre national du Livre pour Erzuli Dahomey et Face à la mère, lauréat du Prix d’écriture théâtrale de Guérande pour L’Adoration, lauréat du prix SACD pour Erzuli Dahomey, boursier de La Villa Médicis hors les murs pour son projet Archives du Sud, prélude à deux créations : La Cerisaie et Face à la mère. Jean-René Lemoine travaille également comme formateur. Il a enseigné l’art dramatique au Cours Florent et a dirigé régulièrement des ateliers pour comédiens au Théâtre de la Tempête. Comme auteur, il se consacre également à un travail d’adaptation. Pour le théâtre, il adapte Syngué Sabour, roman de Atiq Rahimi (Prix Goncourt 2009) ; pour le cinéma il écrit les scenarios de : Moloch Tropical, long métrage réalisé par Raoul Peck, Marché noir, long métrage de Charlie Van Damme, Notre Père, long métrage d’Olivier Meyrou.
Textes publiés :
aux Éditions Lansman L’Adoration, aux Editions Les Solitaires intempestifs Ecchymose, Face à la mère, Erzuli Dahomey, Iphigénie suivi de In Memoriam, à L’avant-scène théâtre In Memoriam in La Fidélité Dix pièces courtes, aux Editions Ubulibri, Milan, sa traduction : Le Retour au désert de Bernard-Marie Koltès (traduit du français vers l’italien).
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Carline Colagène, née à Camp-Perrin, est animatrice culturelle, comédienne, marionnettiste et conteuse, est présidente de la Fondation Voie Lactée et responsable de la bibliothèque « Aux Trois Dumas » à Jacmel. Elle se forme au Petit Conservatoire et suit des ateliers d’acteur avec Olivier Bourdon, Brunatche Zéphyr, Jean-René Lemoine, qui l’ont aidée dans son parcours. Elle est boursière en étude Stanislavski au conservatoire Royal de Liège. Elle a suivi les stages de mise en scène de Catherine Boskowitz, entre 2008 et 2011. Elle a également suivi un stage en gestion culturelle avec Flore M’Bongo. Elle a joué dans les Fourberies de Scapin de Molière dans la mise en scène de Daniel Marcelin ; La Vie d’un Arbre, texte co-écrit avec des camarades comédiens ; Anatòl de Félix Morisseau Leroy, pour la sixième édition du festival Quatre Chemins, dans la mise en scène de Billy Elucien ; La Famille des Pitite Caille de Justin Lhérisson, théâtre de marionnettes, dans la mise en scène de Ernst St Rome. Elle a joué dans les films Le Président a-t-il le sida, Les Amours d’un zombie d’Arnold Antonin et dans le feuilleton de motivation pour les élections « Tèt frèt nap vote ». Elle a prêté également sa voix à des personnages de feuilletons radiophoniques de Gary Victor. Elle a mis en scène en théâtre de marionnettes Thézin, un conte du terroir, et l’adaptation créole de Gary Victor du texte de Saint Exupéry, Le Petit prince. Elle a participé à la création en Haiti des marionnettes des « Grandes personnes ». Elle est présidente de l’association « Grandèt » qui travaille avec des marionnettes Géantes, qui sont très appréciées aux carnavals de Jacmel et de Port-au-Prince. Elle a plusieurs contes à son actif : Ti Paradi, Gran Bwa, Nan Gomier. Haiti, un peuple qui chante et qui danse est son dernier spectacle en cours de création. Rolaphton Mercure, dit Rome, est né en 1988. Il commence à faire du théâtre en 2007, puis entame des études en anthropo-sociologie à la Faculté d’ethnologie. L’année suivante, il intègre la troupe Théâtron dirigée par Patrick Joseph, avant de rejoindre l’équipe d’Haïti en Scène en 2010. Il travaille pendant deux ans en tant que comédien de théâtre forum et assistant à la mise en scène dans les camps. En 2011, il obtient le premier rôle de la comédie musicale La Cité des Lumières, représentée pour la première fois au Stade Sylvio Cator. Il fait de la pub en tant qu’acteur et participe à la série télé Jij jije m byen. Rolaphton Mercure est également slameur et membre fondateur de l’association culturelle Collectif Hors Jeu. Gaëlle Bien-aimé est née en 1987 à Port-auPrince. Elle a fondé en 2004 les productions Corps et âme. Elle a été étudiante au Petit Conservatoire où elle a passé trois ans à apprendre les arts de la scène. Elle participe, sur une période de quatre ans, à un atelier de recherche sur « Ethnodrame, Théâtre et Vodou ». Cette recherche a débuté en octobre 2010, au Conservatoire Royal de Liège en Belgique. Elle joue cette année dans le projet « Migrant » sous la direction de Guy Régis Jr. Jean Samuel André, dit Jasmuel, est né en 1989. Il a commencé à faire du théâtre en 2008 parallèlement à des études de sociologie. En 2010, il intègre la troupe Théâtron dirigée par Patrick Joseph puis la même année, se met à travailler en tant qu’auteur et comédien de théâtre forum au sein de l’équipe d’Haïti en scène. En 2011, il écrit le livret de sa première comédie musicale, La Cité des Lumières. Il s’adonne également à la pratiquedu slam au sein du Collectif Hors Jeu, fait de la pub en tant qu’acteur. Il a participé à la série télé Jij jije m byen et prêté sa voix à des feuilletons radiophoniques et à des films de marionnettes. Cependant, son activité principale demeure l’écriture. Il est écrivain publinaute de la pièce Pouilleux désir, désir de pouilleux… et de Ca roule, j’ai 20 ans, une nouvelle à base d’humour noir. Vladimir Delva est comédien, metteur en scène, animateur culturel, bibliothécaire. Il a fait ses débuts au théâtre en assistant Daniel Marcelin dans Nuit Publique de Gary Victor lors de la première édition du festival Quatre Chemins en 2003. Il a suivi plusieurs sessions de formation à la mise en scène avec Philippe Laurent et Catherine Boskowitz et a travaillé avec Jean-René Lemoine sur des textes de théâtre contemporains. Il a joué dans Les Fourberies de Scapin de Molière, mis en scène par Daniel Marcelin et dans Défilée de Gary Victor. Il a été assistant du metteur en scène Olivier Bourdon sur le spectacle La chair du maitre de Dany Laferrière lors du festival Quatre chemins 2009. Invité en 2010 à Paris par l’association Vagabonds, il met en scène et interprète au festival Crimée une lecture scénique de Sainte dérivée des trottoirs, de Faubert Bolivar, qu’il joue ensuite en Martinique pour l’Association Brassage Karaib. (ABK). En 2011, il participe aux spectacles de rue du Festival avec Jacques Livchine et Hervé de Lafond et fonde avec des camarades la Brigade d’intervention théâtrale haïtienne, avec laquelle il participe aux festivals de théâtre de rue d’Aurillac et de Ramonville pendant l’été 2012. Jean-Marc Mondésir. Biographie non disponible.
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Jeudi 6 décembre 2012
Sports de combat / MMA
“Mixed Martial Arts“ à Café Trio
L
e public sportif, particulièrement les adeptes d’arts martiaux, aura l’occasion de découvrir le « Mixed Martial Arts », ce vendredi 7 décembre2012 , à Café Trio (Ex Trotyl ), à Pétion-Ville. C’est toute une planification qui est en train de se faire au local du Café Trio qui sera le siège de la soirée de gala en « Combat libre », qu’organisera ce vendredi la Ligue nationale de Kombat libre (LNKL), à compter de 7 h p.m. Au menu de cette soirée riche en attractions de tout genre, des exhibitions de Nuchaku, Casse, déplacement sur des tessons de bouteille, suivies du clou de la soirée qui ne sera autre le déroulement de 8 combats (format de compétition) d’une durée de 3 rounds chacun. Rencontrés en la circonstance,
deux des membres du comité exécutif de la Ligue et également responsables de l’organisation Dno et Rudy Chéron, nous ont parlé des primes alléchantes qui seront allouées aux combattants à l’occasion de cette soirée baptisée « Ultime Combat ». 400000 gourdes iront au champion tandis que le vice-champion recevra 20000 gourdes, ajoutées également aux cadeaux émanant d’autres sponsors ainsi que des partenaires qui ont accepté de contribuer pour rendre possible cette grande première. D’après Rudy Chéron, une structure visant au développement et à l’émancipation de la pratique du « Mixed Martial Arts » sera élaborée avec chaque 3 mois, des activités dans la zone métropolitaine, et dans un proche avenir, l’organisation d’activités dans les villes de province.
Les “ Mixed Martial Arts “ (MMA), littéralement “ arts martiaux mixtes “, sont une discipline de combat aussi appelée en français “ combat libre “ ou “ combat complet “, un sport de combat complet associant pugilat et lutte au corps à corps dans lequel les deux combattants peuvent utiliser de nombreuses techniques. Selon les fédérations, sont autorisées des techniques de percussion telles que coups de pied, de poing, de genou et de coude, des techniques de projection et de soumission (grappling) et parfois certaines techniques de percussion au sol. Sport considéré comme récent, le combat libre existe en réalité depuis fort longtemps et on en retrouve des traces dans de nombreux arts martiaux. boxe internationale / haiti
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La Ligue prévoit également des formations au niveau des cadres techniques et administratifs ajoutées aux cours dispensés à l’intention de ceux ou celles qui sont intéressés à l’apprentissage du « Mixed Martial Arts ». Des planifications sont en train de se faire pour l’organisation d’une activité dans ce domaine, qui regroupera des combattants du terroir et de la diaspora ainsi que des étrangers.
La Ligue nationale de Kombat libre (LNKL) remercie tous ceux et celles qui, d’une façon ou d’une autre, ont contribué à rendre possible cet événement, d’une façon toute spéciale : Aqua Systems, Tuff Tank, Prestige, Télé Haïti, Mototechet et Blu, tout en donnant rendez-vous pour ce vendredi 7 septembre 2012 à CaféTrio, 117, rue Louverture, à Pétion-Ville. Emmanuel Bellevue/manubellevue@yahoo.fr
Ligue des Champions -
Walters-Prescott ce 8 décembre à Kingston pour le titre vacant des poids plume WBA our le titre vacant des poids plume de la WBA, le Jamaïcain invaincu Nicholas “The Axe Man” Walters (26 ans ; 22 victoires, dont 17 avant la limite) affrontera le Colombien Daulis Prescott (26 ans ; 26 succès, dont 19 expéditifs, 1 revers), ce samedi 8 décembre au National Indoor Sports Centre de Kingston, la capitale de la Jamaïque. Le promoteur haïtien Jacques Deschamps Fils, manager du jeune Jamaïcain sera dans le ringside pour soutenir son poulain. ce dernier est arrivé mercredi après-midi à Kingston en compagnie Walters et son coach Celso Chavez. Le Jamaïcain s’est déclaré confiant dans ses moyens. ” Je me sens bien dans ma peau. Ma préparation est formidable et j’ai travaillé dur pendant plus de six semaines”, a dit Walters. “Mon coach voudrait que je sois son 10e champion du monde et je souhaite accomplir cela. Je désire réellement accomplir ce que Bunny Grant, Percy Hayles et ‘Shrimpy’ (Richard) Clarke n’était pas capable sde faire : remporter un titre mondial dans leur pays - C’est mon but, a-t-il ” continué. Nicholas Walters qui a eu un parcours sans faute dans sa carrière de poids plume depuis qu’il est pris en
Les athlètes s’affrontent dans un “Cage fight”
charge par Deschamps qui l’a confié au coach de renommée internationale Celso Chavez. L’évolution de Walters sur les rings à Panama où il a suivi un stage de haut niveau professionnel fut rentable sur le plan pugillistique. Pour preuve, Walters demeure jusqu’à date invaincu. A deux jours de combattre pour le titre vacant des poids plume WBA, le Jamaïcain affiche une belle forme après ses copieuses séances de préparation avec ses plusieurs sparringpartners (Barnie Arguelles, Evens Pierre et German Jurado) dans la salle du canton de Curundu, dans la zone urbaine de Panama City (Panama).
Messi, simple contusion
Lionel Messi s’est montré rassurant concernant l’état de son genou.
T Rappelons que le Panaméen Celestino Caballero avait abandonné la ceinture. Walters est actuellement classé no 1 de la World Boxing Association (WBA), tandis que Prescott occupe la 5e position. Raphael Féquière
ouché à un genou et contraint de sortir sur une civière à la fin du match de Ligue des champions contre le Benfica mercredi (0-0), Lionel Messi a été victime d’une «contusion sur la face externe du genou gauche», a indiqué son club sur son compte Twitter, précisant que l’Argentin «attend encore davantage d’examens pour connaître l’étendue de sa blessure». Si les choses en restaient là, l’Argentin pourrait continuer d’accentuer son avance sur le record
de buts en une saison. L’Argentin était entré à l’heure de jeu. Il était sorti sur une civière à la suite d’un contact avec Artur, le gardien lisboète, à la 85e minute. Après la rencontre, ses coéquipiers s’étaient montrés rassurants, à l’instar de José Pinto, le gardien du Barça : «Les médecins sont en train de l’examiner. Je lui ai parlé, il était bien. Il m’a dit : “Ça va aller, ne t’inquiète pas”.» source : L”Equipe
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Jeudi 6 décembre 2012
La qualification du Judo haïtien aux Jeux olympiques 2016, c’est maintenant !! Rien ne sert de courir, il faut partir à point !
Contrairement à d’autres disciplines sportives, la qualification du judo aux Jeux olympiques suit, depuis 2008, un processus long et difficile. Alors que les derniers JO se sont déroulés en juillet-août 2012, la qualification pour ceux de 2016 commence dès l’année 2013 avec la Coupe continentale qui se disputera les 2 et 3 février prochains, simultanément en Bulgarie pour les filles, et en Georgie pour les garçons. En effet, plus d’une trentaine de compétitions qualificatives figurent au programme de la Fédération internationale de judo pour l’année 2013. Si rien ne change, il sera de même pour 2014, 2015 et 2016. La participation à ces différentes compétitions permettra aux judokas du monde entier de cumuler des points leur permettant de se qualifier dans leurs catégories respectives, selon un système préétabli avec 386 places disponibles. Autant partir à point, notamment pour les pays à moyens limités comme Haïti.
Une idée générale du système de qualification 1. La qualification directe : 252 tickets !
Le judo est représenté au Jeux olympiques à travers 14 catégories de poids: 7 masculines, 7 féminines. Pour chacune des 7 catégories masculines, les 22 athlètes ayant cumulé le plus grand nombre de points à travers les différentes compétitions qualificatives sont directement qualifiés pour les Jeux olympiques. Soit 154 places au total (22x7). Dans chaque catégorie féminine, 14 athlètes obtiennent directement leurs billets selon les mêmes critères. Soit 98 places (14x7). Ce qui donne un total de 252 athlètes, garçons et filles, directement qualifiés. Si un pays compte un seul athlète qualifié dans une catégorie il ne peut le remplacer par un autres en cas d’indisponibilité pour une raison quelconque (blessure, maladie ou autre). Il perd tout simplement la place. Pour ce, certains Etats, afin de s’assurer leur participation au plus grand événement sportif du monde, s’arrangent pour qualifier plusieurs athlètes dans une même catégorie. Plus près de nous, le Brésil est parvenu, aux derniers J O, à qualifier 2 athlètes dans chacune des 7 catégories masculines. Des pays comme la Mongolie, l’Uzbekistan ont réussi à faire la même chose dans certaines catégories. Tandis que d’autres comme le Japon, la Chine, la Russie, la France… ont pu qualifier jusqu’à 4 athlètes dans une seule catégorie.
Pour obtenir de tels résultats, certains Etats alignent plusieurs sélections dans les compétions qualificatives le plus, ils envoient leurs athlètes à des camps d’entraînement spéciaux qui leur permettent d’acquérir et de maintenir la forme compétitive nécessaire tout au long du parcours.
2. Les 100 places continentales
Le système permet aux 100 athlètes ayant cumulé le plus grand nombre de points après les 252 qualifiés directs d’accéder aux jeux. Ce qui ramène le total à 352. A ce niveau, un pays n’a droit qu’à un seul ticket. C’est par ce biais que Linouse Desravines (-52 Kg) a pu obtenir sa qualification aux J O de 2012.
3. Les 14 qualifiés d’office
Aux 352 qualifications directes et continentales, s’ajoutent 14 qua-
lifications octroyées d’office au pays organisateur. Ce qui ramène le nombre de qualifiés à 366.
4. Les 20 billets d’invitation
Pour compléter le tableau, 20 cartes d’invitation sont offertes à un certain nombre de pays. Haïti avait bénéficié en 2008 d’un de ces tickets que la fédération avait octroyé à l’athlète Ange Merci Jean-Baptiste (-57 kg), alors que le +100 Kg, Joël Brutus, s’était qualifié directement. C’est ainsi que le judo haïtien a eu deux participants à ces jeux. Comme vous pouvez le comprendre, l’octroi de ces billets reste à la discrétion des décideurs de la Fédération internationale de judo. Simple question de générosité ! Ajoutez les 20 tickets d’invitation aux 366 susmentionnés, et vous
complétez les 386 places disponibles pour tous les pays pratiquant le judo à travers le monde. Face à un tel tableau, quelle attitude devons-nous adopter si Haïti veut se donner des chances de participation en judo aux Jeux olympiques de 2016 ? Celle du lièvre, confiant en sa vitesse hors du commun et qui croit pouvoir se payer le luxe de partir au dernier moment ? Ou celle de la tortue, consciente de la lenteur de ses pas et qui se sent obligée de partir à point pour se donner une chance au moins de gagner ? La question reste ouverte !!! Ing. Martin TELEMAQUE Président de la FHJ
Haïti en quête de la Gold Cup Grande absente de la dernière Gold Cup, l’équipe nationale d’Haïti tentera de se qualifier pour la douzième édition qui aura lieu aux USA du 7 au 28 juillet, à condition de prendre l’une des deux places disponibles dans le groupe A au terme des matches de poules de la phase finale de la coupe Caraïbes des nations.
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our l’occasion, les Grenadiers qui ont laissé le pays ce mercredi 5 décembre à destination de Saint-John’s avec seulement neuf expatriés dont Johnny Placide, affronteront les équipes de Trinidad & Tobago, la République Dominicaine et l’Antigua & Barbuda. En dépit d’une volonté affichée pour aider son pays (envoi des lettres pour s’excuser auprès des autorités de la Fédération Haïtienne de Football (FHF), de la Direction Technique Nationale et au staff technique), le métronome du Tempête FC, Charles Hérold Junior, considéré depuis certains temps comme le meilleur milieu de terrain, voire le meilleur joueur du football haïtien, n’a pas été appelé par le sélectionneur national.Cette nouvelle a quelque peu surpris, vu que l’équipe nationale ne peut pas compter sur les services de ses expatriés évoluant dans le football français, tels : James Jean-François, Belfort Kervens Fils, Jean Eudes Maurice (Le mans), Jean Jacques Pierre (Caen) ou encore Jeff Louis (Nancy) pour affronter respectivement les Socca Warriors de Trinidad & Tobado, le 7 décembre, les Quisqueyanos de la République Dominicaine, le 9 décembre et les Wadidli Boys d’Antigua le 11 décembre à l’Antigua Recreation Ground situé dans la ville de Saint-John’s. Comme les Grenadiers, les Socca Warriors ne peuvent pas compter sur la présence de leurs expatriés évoluant en Europe, particulièrement ceux qui jouent en Angleterre, tels : l’attaquant de Stoke City, Kenwyne
Jones, le capitaine d’Ipswich Town, Carlos Edwards et le milieu de terrain de Notts County, Andre Boucaud. En revanche, les Quisqueyanos sont en forme et disposent de leurs meilleurs éléments évoluant sous la houlette de Clemente Domingo Hernandez, même cas de figure pour le pays hôte, Antigua & Barbuda, l’équipe favorite du groupe A. Avant de laisser le pays, les joueurs haïtiens se sont montrés très optimistes à l’idée de composter l’un des deux titres donnant accès à la Gold Cup. « Je ne suis pas prêt d’oublier que nous étions éliminés par l’équipe d’Antigua lors des qualifications de la coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014. Ainsi, je pense qu’il était pour moi une obligation d’accompagner mon pays, et ce malgré l’opposition de mon club, le Havre », a déclaré Johnny Placide, auteur d’une grossière faute de main, lors de la défaite d’Haïti (0-1) devant Antigua. En prévision du prochain classement mondial de la FIFA à paraître le 19 décembre, Haïti potentiellement 51e , a une belle possibilité de se classer dans le top 40 en cas de victoire contre respectivement des adversaires moins lotis au niveau mondial et com-
me bonus, les Grenadiers qui avaient déjà participé dans une phase finale de la Gold Cup (2000, 2004 et 2008) ouvriront la voie à l’édition 2013.
Les 18 Grenadiers :
Gardiens : Johnny Placide (Le Havre/France) et Frandy Montrévil (Valencia) Défenseurs : Mechack Jerome (Orlando City/USL des USA), Aveska Judelin (Independiente/ Argentine), Bertin Frantz (Alki Larnaca/Chypre), Rubin Jean Garry (América), Saurel Olrish (Don Bosco), Raymond Ednerson (Baltimore SC), Surin Vaniel (Tempête FC) Milieux de terrain: Jean-Marc Alexandre (San Jose Earthquakes/ USA), Alcenat Jean Sony (SC FC Petrolul Ploiesti/Roumanie), Germain Peter (Baltimore SC), Joseph Peterson (Kansas City, USA/LMS), Milien Pascal (Sligo Rovers/Irlande), Monumat Constant Junior (RCH) Attaquants : Brunel Fucien (Aiglon/ Martinique), Leonel Saint Preux (AS Capoise), Fritznel Louis (Baltimore) et Peguerro Jean Philippe (Don Bosco). Légupeterson Alexandre petoo76@aim.com
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6 dĂŠcembre 2012 No 756