Micheline Laudun Denis une mine d'art

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9 Mars 2013 No 815

L’AGENDA de Samedi 9 mars

Le marathon de lecture se poursuit ce samedi avec un spectacle de musique et de la lecture à la salle Unesco de la Fokal. Le chanteur BIC et les lecteurs du marathon vous attendent.

Samedi 9 mars

Le groupe Ram sera à Garden Studio ce samedi pour le plaisir des Pétion-Villois et des fans habitant les environs qui surveillent toujours ces rares occasions où le groupe laisse son fief, l hôtel Oloffson. Dj Live devrait seconder la bande à Richard au cours de cette soirée. Admission : 1000 gourdes à l avance et 1500 gourdes au guichet

Samedi 9 mars

Découvrez chaque semaine les coins branchés, les restos en vogue et les meilleures affiches de la ville avec en prime les recommandations de votre magazine préféré ! N’hésitez pas non plus à nous faire parvenir vos affiches à l’adresse email suivante : daphneyvalsaint@gmail.com Préparé par: Daphney Valsaint MALANDRE

Décidément, ces doyens ne veulent pas nous laisser un week-end de répit ! Ce samedi encore, l’Orchestre Septentrional, fort de son succès au carnaval national du Cap et confirmant la suprématie de ses 65 ans d expérience, est affiché à la capitale. Le groupe sera à Rendez-Vous 33 avec DJ Valmix. Admission : 400 gourdes

Samedi 9 mars

Avec « No Passport »,

Presse Café invite le public à découvrir le monde sans voyager physiquement. Ce samedi, les dj Gardy Girault, Anil Blanche et Youry Vixama se proposent de vous faire visiter de toutes nouvelles contrées.

Samedi 9 mars

Dans le cadre de son sixième anniversaire, la compagnie de danse Dramesc invite les amateurs de ballet-jazz et de danse folklorique à une soirée commémorative qui se tiendra ce samedi au Parc des jeunes, à Pèlerin, à partir de 7 h pm. Pour plus d’informations, appelez au 3634-8711.

Samedi 9 mars Le Vert-Galant présente ce samedi « Black Diamant » qui consiste en fait en la signature de l’ouvrage de Jamson Silgnena intitulé « Voyage au fil du vent ». On retrouvera aussi au cours de cet événement des lectures musicales, un spectacle de slam et d’autres performances. Admission: gratuite

Samedi 9 mars

Nos disc-jockeys seront, semble-t-il, seront récompensés au cours du Dj Award 2012 qui se tiendra à The Backyard ce samedi. Au cours de cette soirée unique, on retrouvera dix-sept dj dont Fullblast, SounDesign, Dj Queen, Dj Magma, Samar Handal, Tony Mix, Dj Steezy, Ted Bounce, pour ne citer que ceux-là.

ront, BélO, Tifane, Darline Desca, les deux nouveaux talents Jaelle Auguste et Alexa Magloire, Kéké Belizaire et Fabrice Rouzier, entre autres. Admission : US $10 pour ceux qui prennent part à « Ayiti bèl, Ayiti vèt » ; et US $15 pour toute autre personne voulant assister à la jam session.

Mardi 12 mars

Laissez enfin libre cours à la star enfouie au fond de vous ! Chaque mardi, dès 7 h pm, avec ses « Karaoke Thursday », Garden Studio vous ouvre son micro, offrant ainsi à plus d uns la chance de chanter ailleurs que sous leur douche. Admission : gratuite

Samedi 9 mars

Pour la clôture de la première édition de « Ayiti bèl, Ayiti vèt », événement sportif qui a réuni la passion des sports de la nature et la protection de l’environnement, une jam session mettant en vedette plusieurs artistes locaux sera organisée le samedi 9 mars, à Indigo. Parmi les artistes qui performe-

Vendredi 15 mars

Mercredi 13 mars

A l’occasion du 100e anniversaire de la naissance d’Aimé Césaire, l Institut Français en Haïti présente « Cahier d’un retour au pays natal », un des textes de ce pionnier de la négritude mis en scène et interprété par Jacques Martial. Les amants du théâtre n ont donc qu à se retrouver à l Institut le mercredi 13 mars dès 7 h pm. Admission : gratuite

Jeudi 14 mars

Caribbean Night, le rendez-vous hebdomadaire de Majestik Corner se maintient. Retrouvez ce jeudi l’artiste Rebel Layon secondé de Bayo Mizik et de Dj Beenobee dès 8 h pm. Admission : 250 gdes

Jeudi 14 mars

Samedi 9 mars L’exposition « Haïti royaume de ce monde » est officiellement lancée. Les uvres de dix-sept artistes haïtiens et étrangers portant sur Haïti seront exposées au Halle Vital, à Jacmel, du 9 mars au 13 avril 2013.

Fridays », événement au cours duquel le public pourra revivre des succès de notre musique nationale qui avec le temps sont devenus des classiques. Dj Live apportera aussi sa touche pour la réussite de cette soirée qui devrait débuter vers 9 h pm. Admission : 250 gourdes

Retrouvez les groupes Boukman Eksperyans et Tribe Soul accompagnés de la rappeuse Eud à Mango Lounge pour « Rasta fiesta », un nouveau numéro de Havana Guitar Night.

Vendredi 15 mars

Garden Studio présente un de ses « Konpa

Après le Bal des champions, on a maintenant droit à la Soirée des gagnants à Café Trio. Retrouvez cette fois-ci Djakout # 1 et le groupe Anbyans qui continue à jouir de son coup d essai changé en coup de maître au carnaval national 2013. Une affiche bien prometteuse qu’ils partagent avec Dj SounDesign. Admission : 500 gourdes

Samedi 16 mars

La deuxième édition du festival évangélique « Fun in the son », avec le pasteur Andrew Palau, aura lieu au Champ de Mars cette année, le samedi 16 mars. Retrouvez les shows de cascadeurs qui vous avaient charmés l’an dernier. Mais surtout, profitez de l animation musicale qui sera assurée par les artistes Ti Bob, Carlene Davis, Laurore, Zoom et Yves et Yvan. Admission : gratuite

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FANS

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF Gaëlle C. ALEXIS SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE RÉDACTION Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717


spécial femmes MICHELINE LAUDUN DENIS

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Une mine d’art

Quand on entre chez Micheline Laudun Denis, on est frappé par la beauté à la fois riche et sympathique du décor de son intérieur. Mais ce qui charme au-delà du regard du visiteur, c’est la chaleur de l’accueil qu’elle vous fait. En guise de bienvenue à Ticket et d’introduction à notre entrevue, la musicienne s’est mise au piano pour interpréter en notre honneur, avec la même virtuosité qui a toujours caractérisé son jeu, un extrait du Concerto de l’Empereur de Ludwig von Beethoven. Avec sa franche simplicité, elle répond à nos questions et partage avec nous des souvenirs beaux et précieux. Nous reproduisons ici, pour le bonheur de nos lecteurs, le dialogue avec une grande dame Haïtienne, pianiste de renom et professeur de musique.

Comment t’es-tu lancée dans ce métier, Micheline ? Je n’ai pas choisi de faire carrière, c’était tout naturel, vu que j’ai été initiée à la musique par des parents musiciens, particulièrement mon père qui était pianiste. Par la suite j’ai eu des maîtres compétents tels Lina Mathon Blanchet, Werner Jaegerhuber, et j’ai obtenu des bourses des gouvernements haïtien, américain et allemand qui m’ont permis de parfaire l’étude du piano. Quel genre de mère et d’épouse es-tu ? Mère poule. J’adorais mes bébés et j’ai toujours dorloté mes enfants. Je suis une épouse comblée. Ta famille t’aide-t-elle dans ton travail ? J’ai eu la chance d’avoir un époux féministe avant la lettre : il a endossé toutes les charges domestiques, toutes les responsabilités familiales pour me permettre de me consacrer entièrement à mon art. Tout ce que j’avais à faire, c’était de dorloter nos enfants. Mon époux interdisait que l’on me dérange quand je pratiquais, et de ce fait, je n’ai jamais su le prix du sucre ou du lait (rires). Quel est ton passe-temps favori ? En-dehors de la musique, les jeux de patience, les puzzles. Quel genre de musique écoutes-tu, et quel genre de livre listu? J’aime bien écouter la musique populaire de qualité (Boukman Eksperyans, Ti Paris). J’ai des magazines de musique, mais je n’ai pas de temps pour les lire (rires). Que fais-tu quand tu ne travailles pas ? Soit je joue pour moi-même, soit j’accompagne des collègues musi-

ciens (Romel Joseph, Alzire Rocourt, Fritz Benjamin ou Monette Léopold). Je consacre mon temps libre également à la mise au point de la méthode « Le jardin musical » conçue à l’intention des enfants d’Haïti pour l’apprentissage de la musique et du piano. Es-tu une femme mondaine ? Pas particulièrement. Je suis plutôt très casanière. Quelle est ta couleur préférée ? Le bleu turquoise. Qu’est-ce qui te donne de l’énergie ? La musique, ainsi que le contact avec les enfants : j’apprends beaucoup en les écoutant. As-tu un modus vivendi ? J’ai des heures de travail, des heures de relaxation ; je regarde la télé, j’ai une petite discipline de vie. Raconte-nous une journée de vacances pour toi. Je ne fais rien ! Je jouis de ma journée. Je feuillète les magazines d’ameublement (rires). Quel groupe musical aimes-tu ? Euh… Je les écoute pour les découvrir Si tu n’étais pas ce que tu es aujourd’hui, que serais-tu d’autre ? Je serais infirmière J’ai une certaine intuition pour trouver ce qu’il faut. Quel est ton restaurant préféré, et quel est le plat que tu aimes le plus ? Hmmm… J’aime bien aller au restaurant, mais je préfère commander et manger chez moi. Ma préférence va aux fruits de mer : tous les fruits de mer, même les oursins ! J’aime

également les moules au vin blanc. Quelle station de radio et télévision écoutes ou regardes-tu ? J’écoute ou regarde quand il y a un programme intéressant, mais je trouve qu’il y a trop de pubs : cela casse les oreilles. Quand tu étais enfant, comment t’imaginais-tu adulte ? Calme et sereine. J’ai grandi dans la musique ; mon père nous réveillait avec de la musique douce. Il jouait surtout un concerto de Chopin interprété par Marguerite Long. Je rêvais de connaître cette grande pianiste. Quand je suis arrivée à Paris, je l’ai eue comme professeur. Écoutes-tu du rap ? J’écoute tous les styles de musique. Je n’y suis pas indifférente, mais je ne comprends vraiment rien au rap. En revanche, j’aime RAM et j’écoute Lunise Morse avec plaisir. Quelle est ta tenue fétiche ? Les grandes robes africaines. Elles donnent une certaine majesté. Quel film peux-tu regarder sans jamais te lasser ? « Le concert », un film qui raconte l’histoire d’une jeune violoniste russe dont les parents sont juifs. Je regarde également les documentaires d’Arnold Antonin, ainsi que les films sur l’archéologie. Quel est ton péché mignon ? Les fruits de mer. Que peut-on visiter d’intéressant dans ta localité ? Je suis de Port-au-Prince, mais j’ai vécu mon enfance dans une petite maison, style gingerbread, du côté de l’ancien quartier général des FAD’H. Quel genre d’amoureuse es-tu ?

Je suis l’âme soeur de mon époux, il m’a enfermée dans sa boîte à musique et c’est ma place depuis ce jour-là (rires). Comment gères-tu ta vie privée et ton travail ? Assez facilement : je m’organise. Dans la maison, il y a les coins d’enseignement. Le reste du temps, je suis la maîtresse de maison. Quand je travaille et que la cuisinière vient me déranger pour me rappeler que j’ai oublié de lui donner l’argent pour acheter quelque chose, je me dis : ‘’Woy, Beethoven pral nan mache !’’ (rires) Quelle est ta plus grande qualité ? Je ne suis pas égoïste, ni rancunière. Dans quel endroit tu pourrais rester jour et nuit ? Chez moi. J’y suis bien. Quelle est ta religion ? Je suis catholique, mais pas très pratiquante, je ne peux pas subir de contraintes. C’est la musique surtout ma religion : universelle, et qui ne connaît pas de préjugés. Rappelons que Micheline Laudun Denis a représenté Haïti comme pianiste à la célébration du bicentenaire de l’Indépendance des Etats-Unis. A l’invitation du président Senghor, elle s’est également produite au Sénégal où les villes de Dakar et de St-Louis lui ont fait un accueil triomphal. Le nombre de récitals et de concerts à Port-au-Prince ne se compte plus, et elle a déjà sorti deux albums. Micheline est l’épouse de Raoul Denis et ils sont les heureux parents de Sybille, Raoul Junior (TiRa), Pascale et Maxence Denis. Propos recueillis par Myria Charles


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spécial femmes

LINDA ISABELLE

FRANÇOIS

« Mon corps n’est jamais vide » Il est 9 h 45 am. Dehors le temps est sombre. Vêtue d’une robe noire décolletée et un châle masquant le buste et le dos, elle est assise pieds croisés, son sac à main sur ses jambes que je devine bien potelées ; elle s’impatiente. Linda Isabelle François est dans les locaux du Nouvelliste ce jeudi 7 mars, à un jour de la journée internationale de la Femme. En la voyant s’approcher de moi, je suis comme happé par son humour qu’elle veut, d’un simple regard, me communiquer. Un sourire a empli son visage. Haïtienne d’origine, Linda François, 35 ans, danse depuis l’âge de 3 ans. On est en 1980. Elle a fait ses débuts chez Ketly Durand pendant deux ans, ensuite chez Lavinia Williams durant trois ans. Enfance rythmée par la rigueur des cours de jazz, de folklore, de moderne. « J’étais à la danse quasiment tous les jours », se souvient-elle encore, nostalgique de cette fenêtre qui lui a été ouverte sur la culture haïtienne par Lavinia de qui elle a appris le chant, le classique à la barre et les techniques du sixième art. Aujourd’hui, elle est danseuse contemporaine, chorégraphe, répétitrice, professeur à Artcho et à la compagnie Ayikodans dirigée par le chorégraphe haïtien de renommée internationale Jeanguy Saintus. Elle y bosse très dur depuis tantôt vingt-et-un ans. « À Artcho, tu danses, tu te déhanches, tu rêves », nous confie Linda. Le corps débordant d’énergie porte les cicatrices d’une femme déchirée par la misère de son peuple et est habité par cette rage de faire danser la vie, de faire danser Haïti ici comme ailleurs. En elle, la danse a franchi le seuil de l’amateurisme. Chez cette soliste d’Ayikodans, la danse n’est ni plastique ni superficielle, encore moins légère. Elle cesse d’être un passe-temps, un loisir pour devenir une passion toute une vie durant ! « Elle m’offre la chance d’avoir d’autres peaux, dit-elle. Sur scène, lieu sacré, mon corps a perdu conscience de la Linda mère d’Iris, ma fille de 8 ans, pour devenir

prostituée, Erzulie ou Manman Dlo. Les émotions sont fortes. Le public n’existe pas, car tout ce qui m’importe, c’est ce qui se passe entre mon corps, la musique et moi, c’est ce que je crée et que j’arrive à faire bouger dans un esprit cathartique en mes spectateurs. Mon corps n’est jamais vide et sa liberté est sans bornes. Il risque, à chaque main tendue, pied pointé, à chaque ondulation du dos et tour de reins, une parole à assumer et inscrite dans un contexte donné », révèle la spécialiste. Linda dit avoir été façonnée par de grands professionnels de la danse : Jeanguy Saintus, Jean René Delsoin, Lena Blou, Bob Powers, Kathryn Sullivan. Auprès d’eux, elle a appris l’amour du métier et à voir la danse d’un œil plus professionnel. Elle n’a de citation préférée mais une boutade qu’elle affectionne tant : ‘’la danse est un art’’. Professeur, la trentenaire a travaillé, au cours de ses expériences professionnelles sur les techniques de danses afrocubaines, afro-contemporaines, modernes, ethniques et sur l’improvisation et la composition chorégraphique. Danseuse accomplie, cette jeune femme chez qui bien-être et bonheur se confondent a plusieurs cordes à son arc. Fraîchement revenue d’Adrienne Arsht Center (Miami) où elle a performé du 15 au 17 février avec Ayikodans, Linda François a fait le tour du monde et a déjà foulé dans sa carrière le sol de grands centres culturels tels Carnegie Hall (New York), en mai 2003, Fondation Cartier (Paris), en janvier 1996, le Ballet Tokyo Nogano (Japon), en septembre 2003. Elle était aussi à Amsterdam lors de la cérémonie de la remise du prix Prince Clauss Award décerné à Jeanguy Saintus. Sa plus grande fierté, mais aussi notre plus grande honte, car les compliments, lâche-t-elle de sa voix fluette, viennent souvent soit du privé, soit de l’étranger. Elle était sortie 3e de la compétition World Mambo Championship tenue à l’hôtel Blue Fontaine (Miami) le 7 septembre 1999.

Détentrice d’une licence en informatique décrochée en 2001 à l’Infotronique, la passionnée abandonnera pourtant ce métier pour habiter à jamais la danse. Elle a fréquenté en juin 1996 le Ballet Hispanico (New York) et a réussi en novembre 2001 son EAT (Examen d’Aptitude Technique) option danse contemporaine. Linda Isabelle François nourrit beaucoup d’ambitions et rêve de voir un jour les jeunes épanouis. « Je ne peux heureusement pas me battre avec le système, lance l’ancienne professeure de danse à l’Enarts (École Nationale des Arts). Mais elle continue, du peu qu’elle peut, à

supporter, à booster des talents. Sa dernière aventure en date avec deux autres associés est le studio d’enregistrement West-I Entertainment, qui deviendra très prochainement un cd manufacturing and printing. « Toute ma vie est réécrite dans ton bloc-notes », me lâche-t-elle dans un éclat de rire à la fin de l’entrevue. Que vous aimiez la danse ou pas, partez à la découverte de cette danseuse au grand talent ! Rosny Ladouceur rosnyladouceur@gmail.com

L’écriture, une nouvelle voix pour Sister M Une de ces femmes qui passent difficilement inaperçues, que ce soit par son physique ou par son rire gras qui, entre nous, doit bien s’entendre à des kilomètres Sister M, c’est aussi une personnalité imposante combinée à un humour des fois acide qui, au cours de ces deux dernières années, n’a cessé de s’immiscer dans notre vie. Commençant avec « De vous à moi », sa rubrique hebdomadaire publiée dans Ticket, on découvre par la suite sa voix sur Magik 9 à l’émission « Panel Magik », l’une des matinales les plus prisées de la bande FM. Elle y présente « Sa m wè, sa m tande, kote m ale », son autre rubrique qui passe dans le Nouvelliste. Une voix et une plume auxquelles on s’habitue déjà. « Sister M n’est pas un nom d’emprunt », martèle celle qui tente tant bien que mal de garder l’anonymat. Il s’agit de l’initiale de son prénom combinée au mot ‘’sister’’ (s ur) que l’on ajoute généralement aux prénoms conformément à la pratique chrétienne. « On peut aussi le comprendre comme ’ Sister M, la s ur qui aime’’ », ajoute celle qui se décrit comme une personne au grand c ur qui aime tout le monde. Sister M commence à collaborer avec Ticket à la fin de l’année 2010 sous demande de Karl Foster Candio, rédacteur en chef du journal à l’époque, qui avait vu et apprécié ses interventions sur Facebook. C’est une expérience nouvelle pour celle qui est démarcheuse à l’assurance, musicienne et étudiante en psychologie de l’éducation. Mais aidée de Karl, elle s’adapte très vite à cette nouvelle fonction, et ses textes traitent strictement de choses vécues. Au fil des années, « De vous à moi » gagne en popularité. Son auteur aussi, bien que celle-ci refuse de dévoiler son identité qui, à bien des égards, semble être

un secret de Polichinelle. En rejoignant « Panel Magik », cette dame au sourire facile révèle d’ailleurs encore un bout d’elle, en l’occurrence sa voix. Elle perd aussi du coup de son précieux temps libre. Elle jongle toutefois pour en garder un peu qu’elle utilise pour des activités récréatives comme lire, écouter de la musique, surtout du gospel, faire du sport, du jogging et aussi paresser. « J’aime passer du temps avec moi-même », explique la journaliste, soupirant d’aise rien qu’en y pensant. A part ses mille occupations professionnelles, la chroniqueuse est une divorcée, actuellement célibataire par choix et mère de deux enfants respectivement âgés de 24 et de 12 ans. « Une bonne mère, selon mes enfants et leurs amis qui souhaitent tous avoir une maman comme moi », ajoute fièrement l’auteure de « De vous à moi ». Sister M est aussi une personne mondaine, un tantinet provocatrice, que vous aviez dû croiser dans une quelconque activité culturelle. « Je suis une femme émancipée qui évite les clichés et assume son célibat. Je ne crains pas de me montrer dans les endroits où l’on se montre généralement accompagné », confie-t-elle avec un air de défi avant d’ajouter : « Et non, il n’y a pas de « Brother M » en vue et peut-être pas en vie non plus ! » Une affirmation qui doit bien créer des déceptions.. Mais qui ne réussit pas pour autant à éloigner les gens de cette source intarissable de bonne humeur. La quarantaine avancée, un physique imposant et un sourire contagieux, Sister M a le verbe facile et n’est pas avare de conseils. Une femme qui vaut la peine d’être rencontrée, mais qui à défaut de cela, devrait être lue et écoutée. Daphney Valsaint Malandre


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Shassy la mal-aimée

Ce n’est pas l’enfant modèle que tout parent rêve d’avoir. Shassy, à 21 ans, n’a pas encore bouclé ses études scolaires. Son parcours dans le monde du showbiz est tout aussi controversé. Quand ses chansons de rap-bòday ne font pas le buzz par leurs paroles osées, c’est un sextape amateur qui la met en vedette. Aimée ou pas, cette jeune femme est pourtant aujourd’hui une star chez les jeunes. Pourquoi ? La longue perruque rouge de Shassy cache une tresse plus spéciale pour elle que tout le reste. Derrière son faux air de Nicky Minaj, la jeune rappeuse imite avec sa fine queue de cheval sur son dos une figure bien connue de la musique haïtienne : Manzè. Oui ! Depuis toute petite, c’est l’une de ses artistes préférées. Avec cette chanteuse d’une autre génération, elle ne partage pas le même timbre vocal, encore moins les mêmes goûts musicaux. Mais à travers Manzè, Shassy veut surtout imiter le courage d’une femme. Chez la vedette de Boukman Eksperyans, Shassy apprécie l’audace d’une épouse qui ne se laisse pas éclipser par le succès de son mari. C’est cette même trajectoire qu’elle souhaite pour sa jeune carrière. « L’homme de ma vie sera toujours à mes côtés dans mon travail », désire la chanteuse de Map Chat. C’est justement dans les locaux de Tripp TV, aux heures de son boulot, qu’elle nous reçoit. Cette après-midi, dans la sombre salle d’accueil de cette station de télé dédiée aux jeunes flottent des airs de pop music. Son copain n’est pas loin. Mais dans son rôle de manager, Herby Azor laisse la liberté à l’artiste de parler à cœur ouvert. Comme beaucoup de jeunes femmes, Shassy a déjà son petit plan côté famille. Elle rêve de mettre au monde trois enfants, ou quatre, mais pas plus. Pour l’instant, la chanteuse se dit patiente. « Ma mère m’a eue à un âge trop jeune ; c’est ma grandmère qui a dû m’élever », confie-t-elle avant de boire une gorgée de bière. Depuis toute enfant, c’est cette grand-mère que Shassy appelle « Manman ».

L’enfant terrible

A ces propos, le ton de sa voix se veut

plus doux, plus posé. Shassy, les yeux scintillants et les doigts croisés comme une môme, sourit un instant. Mais elle refuse de jouer à l’innocente. « Je sais que je ne suis pas un bonne enfant, je suis dezòd », avoue-t-elle non sans rire mais avec le regard direct d’une présentatrice de télé. Son dernier scandale vidéo réalisé par Ticket et les articles autour de la star sont parmi les plus vus et lus sur le site du Nouvelliste. Avec ses deux piercings juste au bas de sa lèvre inférieure et un autre sur la langue, le look de Shassy pourrait déranger plus d’un. Et c’est exactement ce qu’elle veut : provoquer. « Dans ma garde-robe, je préfère les habits tape-àl’œil », reconnaît-elle. Classée l’an dernier parmi les vingt-cinq Haïtiens les plus populaires sur Facebook, cette Port-auPrincienne au visage charmant ne veut jamais passer inaperçue. “ Tout ce que les autres Haïtiennes ont peur de faire, moi, je le ferai “, s’aventure la chanteuse dans un débit aussi rapide que le flow de ses tubes. Son modèle de force de caractère, c’est une autre diva de la chanson haïtienne : Lunise Morse, du groupe RAM. Côté sexe, Shassy, qui a fait partie des dix femmes les plus sexys du showbiz haïtien de Ticket en 2012, a ses principes. « Je ne suis pas une lesbienne, mais je tolère tout le monde. » Après ces mots, la jeune fille se lève du canapé, va ouvrir un réfrigérateur dans la salle, le referme, puis revient. Son petit maillot laisse entrevoir un tatouage dans le bas de son dos. C’est le dessin d’un couteau avec des signes arabes qu’elle a du mal à définir. Le sens de ces représentations : “Si quelqu’un me touche, m’agace, il se blessera “, explique-t-elle comme une petite menace entre deux éclats de rire. De courte taille, Shassy, l’air inoffensif,

ne se présente pas comme une grande bagarreuse. Mais elle refuse que quiconque viole sa liberté. L’an dernier, le scandale de son sextape (volé et publié à son insu sur Youtube et BBM) ne l’avait pas laissée indifférente. « A mes détracteurs qui me lançaient “se dous pou Shassy”, j’ai répondu par une chanson dont le titre dit tout : “Wi, li dous”. La rappeuse riposte toujours. A chaque vague de critiques sur un de ses piercings, Shassy s’en fait un autre. Elle répond du tac au tac. Comme une partie de tchat avec ces détracteurs.

La femme-star

Mais où est passé le BlackBerry de Shassy ? Aujourd’hui, la vedette n’a plus de PIN, plus de BBM. Cette jeune Haïtienne qui a paru dans le Wall Street Journal pour sa chanson « Map Chat » décrivant le phénomène (devenu social) du BBM chez les Haïtiens s’est désenchantée de l’appareil. « Avec plus de 2000 contacts, mon BBM commençait à me rendre folle, plaisanteelle. Le phénomène me dépasse. » Mais rassurez-vous, Shassy toujou ap chat… avec un Iphone, cette fois-ci. La popularité de la femme de 21 ans la contraint ces derniers mois à un style de vie plus discret. Ses journées se partagent entre son boulot au Tripp TV et quelques sorties nocturnes entre amis. Pourtant, Chasmaille Odéra (son vrai nom) a toujours aimé faire la fête. « J’ai toujours été plus gaie et plus ouverte que mes trois sœurs », se souvient l’artiste, cadette d’une famille de cinq enfants. Écolière, elle a fait de son goût pour l’ambiance un des critères pour choisir ses collèges. Des collèges, Shassy en a passé

plusieurs avant d’arrêter ses études en philo. Aujourd’hui, la vedette de Tripp TV n’est pas trop motivée à boucler le cycle scolaire. Son centre d’intérêt, c’est plutôt le monde de la télé et de la musique. Et elle en est satisfaite. Tout comme ses parents, qui apprécient le fait qu’elle travaille. « A leurs yeux, je suis sur le bon chemin », dit la rappeuse, tout en jouant aux osselets avec deux bouchons de bière sur le canapé. La télévision Tripp TV, où elle bosse dans la programmation, est devenue son deuxième « chez-moi ». Dans cet espace de production la chanteuse touche presque à tout, au gré de sa créativité : montage, graphisme, présentation télé, musique... “Si je n’étais pas une star dans la musique, soutient-elle, je le serais dans un autre domaine !” Shassy chante surtout « pour le plaisir ». A son actif, elle compte quatre chansons, un vidéoclip, mais pas encore d’album. Selon elle, les difficultés économiques du milieu musical en seraient pour quelque chose ; d’autant qu’elle chante du rabòday. « Marginalisé, ce rythme populaire sensuel a besoin de se développer », analyse-t-elle. Entre-temps, la jeune rappeuse ne dort pas sur ses lauriers. La nuit, fonceuse, elle écrit et bosse sur de nouveaux tubes. Son inspiration, elle la puise dans son quotidien et celui de ses proches. Son style cru, osé ne laisse personne indifférent. Shassy voit grand, rêve au marché international. Le reste, elle laisse faire : « Le temps démentira tous ceux qui pensent du mal de moi ! » Carl-Henry CADET

La Caravane Francophone dans la cour du Roi Henry La Caravane Francophone d’Haïti ne cesse de multiplier ses exploits au fil des rencontres avec les communautés. L’activité est renforcée par la présence de l’écrivaine Nahomie Fontaine et du maître de chant Stevenson Théodore pour les causeries et ateliers avec les jeunes. Les artistes se concentrent sur des concerts qui se tiennent dans des conditions techniquement difficiles, selon l’espace d’accueil. C’est une ville en liesse qui s’est précipitée à la salle paroissiale de Milot pour accueillir le concert de la Francophonie, première ambiance culturelle depuis un certain temps pour les riverains. La matinée a été aussi mouvementée dans le Clac situé un peu plus loin du palais Sans-Souci. Dans des salles occupées par les responsables des différents ateliers, les débats sont animés. Le public étant plus mature que d’habitude, Stevenson Théodore n’a pas tenu son atelier de chant, il a prêté main forte, allant d’une salle à une autre, canalisant les gens vers les salles où Odette Michel,

Chantal Moreno et Nahomie Fontaine tiennent audition. La francophonie, c’est plus qu’une langue, c’est, comme mentionné dans l’éditorial du secrétaire général de la francophonie Abdou Diouf, un combat pour le triomphe universel des valeurs telles l’Etat de droit, la démocratie, les droits de l’homme et la solidarité universelle. Le français n’est qu’une chance, un outil de travail adopté par les Etats membres de cette grande famille pour aboutir à leurs fins. C’est en majeure partie autour de ce sujet et d’autres questions relatant l’importance de la Quinzaine de la francophonie, de l’implication citoyenne que

se sont tenues les rencontres. L’écrivain Nahomie Fontaine a, dans ce sens, partagé quelques anecdotes avec une population qu’elle côtoie pour la première fois. Face à ce public attentif, l’auteure a pris plaisir à partager des expériences personnelles qui amènent, comme par magie, vers sa source d’inspiration. Dans le traditionnel spectacle ouvert gratuitement au public, les artistes, fatigués par la chaleur de la salle remplie, se sont efforcés de gérer le vacarme et le va-et-vient dérangeant l’ordre des choses. Belo, BIC, Jean Jean Roosevelt et Rodyoume ont usé de toute leurs

énergies restantes après la montée à la Citadelle Laferrière pour donner un spectacle satisfaisant devant la cour du roi Henri Christophe, à Milot. Plésius Junior LOUIS (JPL 109) junior.jpl007@yahoo.fr


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Samedi 9 mars 2013

Mondial U-17

Haïti-USA et Guatemala-Haïti les 7 et 9 avril

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u terme du tirage au sort de la dernière phase des qualifications de la coupe du monde U-17 de la FIFA, Emirats Arabes Unis 2013 effectué le 5 mars à Panama city, les autorités de la Confédération d’Amérique du nord, Centrale et des Caraïbes de Football (Concacaf), ont établi le calendrier des matches de poule. Ainsi, les jeunes Grenadiers affronteront respectivement les 7 et 9 avril leurs homologues des USA et du Guatemala. Dans l’espoir de réitérer leur exploit de 2007, autrement dit, se qualifier pour disputer à nouveau une phase finale de coupe du monde U-17 de la FIFA, la sélection U-17 d’Haïti a rendez-vous à l’Estadio Rommel Fernández Gutiérrez (Panama city) les 7 et 9 avril prochain face respectivement l’équipe des Etats Unis d’Amérique et celle du Guatemala dans l’ultime phase des qualifications de la coupe du monde de cette catégorie. Les autorités de la Concacaf ont programmé les deux matches d’Haïti à compter de 6h30 PM (heure de Port-au-Prince). En cas de qualification pour les ¼ de finale, les jeunes Grenadiers auront fort à faire soit le 14 avril pour défier l’une des équipes du groupe de la mort composé du Mexique, du Honduras et de Cuba, en vue de se qualifier pour la phase finale de cette compétition qui se déroulera

dernier. Le 23, ils ont été nettement battus par le Mexique (0-4) avant de se faire battre à nouveau (1-3), le 26 février par le pays organisant l’ultime phase des qualifications de la coupe du monde U-17 de la FIFA, Emirats Arabes Unis 2013. Signalons que jusqu’à présent, ce sont les sélections nationales A et U-17 d’Haïti qui avaient déjà disputé une phase finale de coupe du monde de la FIFA respectivement en 1974 avec les Manno Sanon et Philippe Vorbe, et en 2007 avec Charles Hérold Junior et Peterson Joseph.

Une sélection des U-17

du 17 octobre au 8 novembre 2013 aux Emirats Arabes Unis. Cantonnés, il y a plus deux mois à l’Académie Viva Rio, les jeunes Grenadiers sont privés de matches amicaux de haut niveau. Toutefois, ils ont pu multiplier certains matches amicaux face à des équipes évoluant dans le championnat national de première division. « Ils sont costauds, bourrés de talents. En plus, ils ont l’envie d’aller de l’avant, mais la Fédération n’a pas les moyens de sa politique. On avait tiré pas mal d’exemples et de leçons suite à l’élimination des U-20 au Mexique. Ainsi, nous voulons que les U-17 aillent effectuer un stage à l’étranger et jouer plusieurs matches de haut niveau. Malheureusement, la Fédéra-

tion est dépourvue de tout du point de vue économique », a regretté le président de la FHF. En revanche, il s’est dit confiant quant à une éventuelle qualification d’Haïti pour jouer le mondial 2013 aux Emirats Arabes Unis. « J’ai la sensation qu’Haïti pourrait faire quelque chose dans ce tournoi. Sans crainte d’être démenti, les Américains ont peur de nous suite à la leçon de football qu’ils avaient subis face à nos U-20. Pour concrétiser tout cela, il nous faut les moyens de notre politique », a conclu Yves Jean-Bart en sollicitant l’aide du gouvernement d’Haïti et celle du secteur privé du pays. Au contraire d’Haïti, les U-17 Américains, ont déjà disputé un tournoi de mise en jambe en février

CHAMPIONNAT NATIONAL D1

Don Bosco - Valencia pour commencer 12 clubs représentant désormais six départements entament ce samedi une course de 32 journées pour succéder au champion national en titre, le Valencia de Léogâne. Après une intersaison longue de trois mois qui ouvrait la porte à de nombreuses élucubrations sur l’issue de la saison surtout avec le retour sur le banc de Wilcuins Plaisir (America des Cayes) et l’arrivée de Luis Armelio Garcia (Victory Sportif Club), place maintenant à la compétition.

L

e Don Bosco accueillera samedi le champion en titre, Valencia de Léogane samedi en match d’ouverture de la saison 2013 au stade Sylvio Cator.

9e à l’issue de la saison dernière avec une fin de saison à bout de souffle, le Don Bosco misera sur son attaquant vedette, Péguerro Jean-Philippe et son latéral tireur de coup-franc, Olrich Saurel pour mieux démarrer cette nouvelle saison. L’ambition des protégés de l’entraîneur Sonche Pierre, étant de terminer la première phase de la compétition (22 journées) parmi les six premiers au classement pour pouvoir ensuite concourir pour le titre leur première rencontre à domicile révêt lui pour une importance capitale. D’ailleurs, les jaunes et noirs espèrent profiter de la présence de Péguerro dans leur effectif pour rééditer l’exploit de 2003(ndlr : Ils avaient remporté leur seul titre de champion national avec la présence de l’attaquant semi chauve en 2003) Cependant, champion national pour la première fois de son histoire la saison dernière, le Valencia jouera pour la première fois dans l’objectif de défendre ce titre acquis avec brio.

Pour y parvenir, les hommes de Frantz Décembre joueront sur leur assise de la saison dernière. Son portier, Frandy Montrévil honoré comme meilleur joueur du championnat national par les journalistes sportifs devrait conserver sa place dans la cage des « verts et blancs »; le meilleur joueur de la COCON, Mackendy Duverger, lui, devrait pouvoir apporter son expérience en défense centrale dans une équipe qui a produit un bon jeu d’ensemble la saison dernière. Espérons que la motivation sera la même. La saison dernière, les deux équipes se sont croisées dès la 2e journée et le Valencia avait profité d’un petit but de Samuel Pompée Mardochée sur penalty en début de match pour s’imposer 1-0 au stade Sylvio Cator. Cette saison les hasards du calendrier les mettent face à face dès la première journée avec l’ambition pour le Valencia de s’imposer pour une 3e fois de rang dans la compétition face au Don Bosco depuis 2012. Don Bosco - Valencia c’est

Le calendrier d’Haïti

Estadio Rommel Fernández Gutiérrez 7 avril 2013 à 6h30 : Haïti - USA : 9 avril 2013 à 6h30 : Guatemala Haïti : Légupeterson Alexandre /petoo76@aim.com

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH! Le fait accompli Les structures destinées à la formation sportive et accadémique des athlètes des deux sexes se retrouvent dans l’enceinte de l’ex-ranch de Croix-des- bouquets, devenu aujourd’hui Ecole nationale des talents sportifs (ENTS). Cependant, l’utilisation des espaces nous semble quelque peu irrationnelle si l’on tient compte de l’état des terrains de jeu. Exemple : les aires du tennis, du volley-ball et du football sont en piteux état. Quand on sait que l’ETNS est censée accueillir d’autres disciplines pour l’éclosion de jeunes pousses, il est navrant de constater un manque flagrant d’installations desservant d’autres disciplines comme la boxe. Beaucoup d’espaces non utilisés constituent un environnement de brousse, faute d’être exploités par l’Etat via les instances concernées. Sur le plan administratif, quelque chose semble clocher dans la gestion des espaces par les occupants, à savoir la FHF, le ministère des sports et l’ENTS. On se retrouve devant un fait accompli : une clôture qui ne date pas d’aujourd’hui, pour ne pas dire un “mur de Berlin”, sépare les locaux de la FHF de ceux d e l’ENTS.


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Samedi 9 mars 2013

Mondial U-20 :

L’affaire Horat Junior et Johnley Chéry

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l y a plus de deux semaines que le torchon brûle entre la Fédération haïtienne de football (Fhf) et une personne qui s’est fait passer pour un agent de joueur. Il s’agit de Gamaliel, dit Gama Jules. Yves Jean-Bart a nié qu’il était informé du départ des deux meilleurs joueurs de l’équipe U-20, éliminée dans l’ultime phase des qualifications de la coupe du monde dans cette catégorie, Luckner Horat Junior et Johnley Chéry à destination des USA, pour effectuer un essai au sein de l’équipe évoluant dans la Major Soccer League (MLS), Philadelphie Union. Gama Jules, en revanche, a clairement expliqué sur les ondes de nos confrères de Totalmixradio.com qu’il « avait tout planifié avec la Fhf, les parents des deux joueurs et l’Aigle Noir AC ». A ce sujet, on est en droit de se demander qui dit la vérité dans le dossier de ces deux joueurs ? Pour commencer, le duel promet de faire des étincelles, tant le patron de la Fhf s’est montré frustré par le départ de Horat et de Johnley. « Les vagabonds de New York ont une nouvelle fois fait du mal au football haïtien. Ils sont venus prendre ces deux joueurs, et ce, sans avertir la Fédération, l’Aigle Noir AC, voire leurs parents. Il s’agit tout simplement d’un scandale. Je crois qu’il est temps à ce que ces vauriens donnent une chance à nos joueurs », a déclaré Yves Jean-Bart sur un ton ferme. A l’inverse des déclarations faites par le # 1 de la Fhf, la personne concernée qui s’est autoproclamée, Gama Jules a fait savoir qu’il s’agit d’une petite confusion de la part des journalistes. « J’ai tout planifié. Et avec les dirigeants de la Fhf,

Horat Junior (Photo : Yonel Louis)

Johnley Chéry (Photo : Yonel Louis)

l’Aigle Noir AC et les parents des joueurs. Ils sont au courant que Luckner Horat et Johnley Chéry avaient été invités par Philadelphia Union afin qu’ils puissent venir aux USA pour effectuer un try-out pendant deux semaines. Ils étaient tous d’accord. Présentement, je suis en contact avec le président de l’Aigle, Emmanuel Cantave. Même cas de figure avec Yves Jean-Bart », a déclaré Gama Jules. Si l’on se fie aux menaces du président de la Fhf proférées à l’endroit de la personne qui a facilité le départ des deux membres de l’équipe U-20, les déclarations de Gamaliel Jules seraient sans fondement et sans véracité. «J’ai

Don Bosco - Valencia... ce samedi entre 5h et 7j au stade Sylvio Cator

Le Baltimore premier test d’Armélio

C’est au parc Levelt de Saint-Marc que le nouvel entraîneur du Victory, Luis Armélio Garcia, effectuera ses débuts dans le championnat national de D1 haïtien avec ce match qui oppose le Baltimore de Saint-Marc au Victory du Bas-Peu-De-Chose (Sud de Portau-Prince) émigré à Jacmel (Sud-Est d’Haïti). Deux nuls 0-0 avaient sanctionné les débats entre ces deux formations qui se sont croisées à deux reprises en championnat national de D1 aux 11e et 22e journées de la compétition. A l’issue de cette première phase, les deux formations ils se sont trouvés face à des objectifs divergents vu que le Victory était contraint de jouer pour le maintien et le Baltimore pour le titre. Pour cette saison, le Victory qui ambitionne le titre national devrait se présenter comme un sérieux adversaire pour le Baltimore qui lui aussi aspire à

obtenir le titre de champion national qui le fuit depuis quelques deux saisons. Promue en première division cette saison, l’ASPG va tester ses bleus en première division avec un déplacement compliqué sur la pelouse de l’Aigle Noir dimanche au stade Sylvio Cator. Seul club à rendre public sa liste de 22 joueurs qu’il compte compléter de trois unités, les promus souhaitent justement venir jouer leur partition dans la cour des grands avec le même bonheur que la saison dernière (Le club est champion national de D2 en titre). Mais on ne vend jamais la peau de l’Aigle Noir avant de l’avoir tué. Avec une formation axée sur quelques vétérans que viennent renforcer de constantes jeunes pousses, la formation du Bel-Air est capable du meilleur comme du pire. Il faudra attendre dimanche soir pour savoir qui gagnera cette partie. Dans les autres rencontres de la journée, à suivre le déplacement du Cavaly sur la pelouse du FICA, celui du Racing Club Haïtien sur la pelouse de l’America et celui du Tempête en plein renouveau sur la pelouse de l’AS

Mirebalais.

Calendrier complet de la 1ère journée

Samedi 9 mars 2013 Don Bosco de Pétion-ville - Valencia de Léogâne Dimanche 10 mars Stade Sylvio Cator Parc Levelt (5h-7h): Baltimore SC de Saint-Marc - Victory SC de Jacmel Stade Sylvio Cator (5h-7h) Aigle Noir AC du Bel-air - Association Sportive de Petit-Goâve: Parc Saint-Victor (5h-7h) Football Inter Club Association (FICA) du Cap-Haïtien - Cavaly AS de Léogâne Land des Gabions (3h-5h): América FC des Cayes - Racing Club Haïtien fr Port-au-Prince Parc Saint-Louis (3h-5h): AS Mirebalais - Tempête FC de Saint-Marc Enock Néré/nereenock@gmail.com twitter : @nenock

pu parler avec certains dirigeants de la Concacaf. J’ai même menacé de sanctionner les joueurs. En dernier lieu, si la personne en question nóblige pas les joueurs à revenir au pays très rapidement, je vais porter plainte au Tribunal Arbitral du Sport contre l’équipe de Philadelphie et la personne concernée », avertit Yves Jean-Bart. Dans ses propos, il a fait allusion aux différents jeunes joueurs haïtiens détruits par les clubs des USA sous prétexte qu’ils doivent aller faire des essais, et ce, sans avertir aucun membre de la Fédération. « Ils ont mis KO Brucely Renaud, Guemsly Junior Joseph, Bitiélo Jean-Jacques, Shelson Dorléan, Wedner Saint-Cyr, Benchy Estama, Evens Saint-Jean. Ils ont fait assez de mal au football haïtien. Il faut que cela change. Aux USA, on ne forme pas de footballeur dans les équipes de football. Les footballeurs sont formés dans des Académies. Et l’on procède par des draft pour les recruter. Ces vauriens-là, ne visent qu’à s’enrichir au détriment de nos joueurs. Après, ce sont ces joueurs qui sont livrés à eux-mêmes, sans papier aux USA. Ainsi, ils deviennent des illégaux », a fait savoir Yves Jean-Bart. S’exprimant à propos du retour de Horat et de Johnley, Gama Jules a expliqué que ces joueurs feront leur come back en Haïti, au plus tard lundi pour rejoindre l’Aigle Noir AC en attendant le résultat de l’essai. « Horat et Johnley seront de retour en Haïti, lundi pour s’entraîner avec l’Aigle. Entre-temps, les dirigeants de Philadelphie doivent décider s’ils sont satisfaits ou pas de leur performance. Si tout se passe bien, la Fhf, l’Aigle Noir AC, les deux joueurs, nous allons discuter pour que chaque parti puisse être satisfait. Je suis persuadé que ces joueurs ont du talent pour s’imposer dans la MLS », a expliqué Gama Jules, sans aucune hésitation. A en croire Yves Jean-Bart, trois experts français seront en Haïti dès le 15 mars pour animer un séminaire pour les entraîneurs, et les U-20 leur serviront de cobaye. « Ils ont également pour mission de placer ces joueurs dans des clubs évoluant en Europe. De plus, la Fédération avait planifié une tournée pour les U-20 en Chine, le nouvel eldorado du football, du 1er au 20 mars. En raison de ce scandale, tout est tombé à l’eau », a-t-il conclu. Les U-20 ont été éliminés dans l’ultime phase des qualifications de la coupe du monde U-20 de la FIFA, Turquie 2013 après avoir été battus respectivement (1-2) et (0-1) par les USA et le CostaRica. En revanche, le Mexique, les USA, le Honduras et Cuba avaient les quatre places qualificatives. Toutefois, ce sont eux (les jeunes Grenadiers) qui vont devoir représenter Haïti successivement aux Jeux de la Francophonie en septembre à Nice (France), Jeux centraméricains et caribéens, Jeux panaméricains et aux éliminatoires des Jeux Olympiques de Rio 2016. Alors qui dit la vérité dans cette affaire ? La question reste bel et bien posée, en attendant, la version des faits de Horat et de Johnley qui devraient en principe retourner en Haïti lundi pour réintégrer l’Aigle Noir AC. Légupeterson Alexandre /petoo76@aim.com


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9 Mars 2013 No 815


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