Teri Moise n'est plus là

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16 mai 2013 No 859

AGENDA DE

Préparé par Daphney Valsaint MALANDRE

Découvrez chaque semaine les coins branchés, les restos en vogue et les meilleures affiches de la ville avec en prime les recommandations de votre magazine préféré ! N’hésitez pas non plus à nous faire parvenir vos affiches à l’adresse email suivante : daphneyvalsaint@gmail.com

Vendredi 17 mai 2013

HeavyGrinder et Willy Joy à The Irish Embassy

Les dj HeavyGrinder et Willy Joy viendront de Los Angeles pour faire danser le public haïtien au rythme des derniers hits techno et house. Franco The Saint, Hot et Ted Bounce, trois dj de chez nous, ne devraient pas être en reste. Admission : US $25

« Konpa Fridays » à Garden Studio

Ne ratez pas le traditionnel rendezvous de Garden Studio ce vendredi ! A l’occasion de la fête du Drapeau, “Konpa Fridays” reçoit le groupe Les Cacatoes. Portez du bleu ou du rouge ou encore les deux et allez faire la fête à Garden Studio qui promet une ambiance troubadour à tout casser ! Admission : 500 gourdes

Samedi 18 mai 2013

Bicoloremix au Parc Midoré

Retrouvez des dj en vogue de chez nous et d’ailleurs à la huitième édition de Bicoloremix qui se tiendra au Parc Midoré cette année. Au programme, les disc-jockeys Roger, Jack, X-tacy, Steezy, Dagga (de Jamaïque), FullMix (de Miami), HeavyGrinder (de Los Angeles) et bien d’autres encore. Admission : 150 gourdes

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Le “Georges Brassens du Bénin’’ est mort Le monde des artistes béninois vient d’être frappé une énième fois en cette année 2013, par la mort. Après, Zouley, Alokè, André Debbery Quenum, Ris Cool, c’est au tour de GG Vickey de rejoindre la demeure éternelle. Âgé de 69 ans, il a rendu le dernier souffle dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mai 2013 après une longue maladie. Le poète comme l’appellent certains, laisse derrière lui une carrière musicale bien remplie. Retour sur la vie et le parcourt d’un artiste talentueux. De son vrai nom, Gustave Gbénou Vickey, GG Vickey est un compositeur et interprète béninois dont l’album le plus connu est « GG Vickey, le chanteur de la négritude et sa guitare africaine ». Né en 1944 à Athiémé dans le département du Mono, GG Vickey est originaire de la

commune de Bopa. Il se fait connaître au public béninois dans les années 60. C’est avec le titre ’Vives les mariés’’ sorti en 1969 qu’il a confirmé son talent. C’est également le même titre qui lui a valu en 2003 le prix du ’Kunde d’or’’. Un prix qu’il a eu le privilège de recevoir des mains de la première dame du BurkinaFaso. GG Vickey est connu un peu en Afrique et dans le monde en dehors de son pays natal le Bénin où il est considéré par nombre de personnes comme le véritable précurseur de la musique africaine. Il est l’homme qui a fait danser au son de sa guitare et de sa musique plusieurs générations. Au total, GG Vickey a sorti six (6) 45 tours, un (1) 33 tours avec au total une quarantaine de chansons dont certaines

FANS sont devenues des classiques. Ce qui lui a valu de parcourir le monde entier. GG Vickey ou le ’Georges Brassens du Bénin’’ est mort et laisse après lui une grande carrière musicale. Quoi qu’on dise, son nom sera écrit en lettre d’or dans le anales de la musique béninoise.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

En route vers la 15e édition du

Compas Festival Haitian Compas festival marque cette année sa quinzième édition. Quinze ans depuis que les Haïtiens de partout se réunissent en Floride, dans la ville de Miami, pour célébrer le compas direct. Cette fête qui a tranquillement commencé un jour de juillet sur Virginia Key Biscayne est aujourd’hui classée comme le deuxième plus grand festival de Miami. Les ténors de la musique haïtienne ont connu leur plus belle prestation ou leur plus grande défaite devant le public sans pitié du compas festival. Les plus jeunes groupes rêvent de conquérir cette foule de plus de quinze mille personnes. Organisé par Rodney Noël et Jean Michel Cecibon de Noel and Cecibon Productions, le Haitian Compas Festival est devenu une référence. Cette année, la célébration tombe le 18 mai, jour de la fête de notre Bicolore. «Nous voulons que la quinzième édition soit spéciale», nous dit Rodney Noel, patron du festival. Emeline Michel, pour la première fois, apportera son immense talent pour rehausser l’éclat de la fête. Aux côtés de Nu Look, Zenglen, Klass, Djakout, Carimi, Kreyòl La, Suave (un nouveau groupe de Miami), Brothers Posse (pour une pincée de roots rock reggae), et Anbyans, la révélation du carnaval du Cap-Haïtien, est l’une des attractions de l’année 2013. «Nou plis ke pare. Ou sonje Okap ?! Se menm jan sa pral ye Miami», nous confie Oky Jems que l’on rencontre à l’aéroport jeudi après-midi. Ne mettons pas sa parole en doute ! Espérons que le chanteur saura faire danser à corps perdu la foule de

Une publication de Ticket Magazine S.A.

Bayfront Park. Au niveau presse, plusieurs animateurs de la capitale, de la diaspora et des provinces d’Haïti font chaque année le déplacement pour couvrir le plus grand rendez-vous de la diaspora haïtienne. Toujours aux petits soins pour la presse, les organisateurs de la Haitian Compas Festival ne négligent jamais de bien traiter leurs invités. Comme chaque année, diverses activités annoncent la ferveur du festival. Bals, bingo, tweet up, avec les groupes les plus en vue accentuent la chaleur qui entoure le jour J. Klass et Zenglen, avec leurs nouveaux albums, mettent l’eau à la bouche de presque tous les participants et promettent des affiches assez amusantes. Le traditionnel bal en noir se fera ce vendredi avec les groupes Kreyòl La et Carimi et les dj 5 Etwal et Stacks à Club Space. En même temps, Nu Look et JBeatz performeront à Moca Café, offrant ainsi un choix diversifié aux amants du compas. Le samedi soir des dj assureront l’animation encore au Moca Café. Dimanche soir, Kreyòl La, Djakout #1 et Anbyans y animeront le bal en blanc. Les groupes T-Vice, Carimi et Disip clôtureront les festivités à Café Iguana lundi soir. Souli-

gnons surtout que tout le week-end du Haitian Compas Festival coûte environ 7 à 800 000 dollars américains aux organisateurs, avait expliqué Rodney Noël. Même si T-Vice, l’une des têtes d’affiches du festival, ne figure pas au festival cette année encore Rodney rassure que les ventes vont bon train, beaucoup mieux que les trois dernières années. «Avec T-Vice, ça va mieux. Le groupe était déjà pris pour cette date, c’est pourquoi les Vice2K ne sont pas là cette année. Les relations ne sont pas comme avant, mais elles sont meilleures que l’année dernière», nous avait confié le numéro 1 du Haitian Compas Festival. Rappelons qu’en 2003, Billboard Magazine avait classé le festival parmi les évenements qui ont le meilleur line-up. En attendant, Ticket va arriver à Miami et mesurer par lui-même de l’excitation des groupes et du public pour la quinzième édition du Haitian Compas Festival. Espérons toutefois que les groupes ont préparé un vrai show et que la gestion du temps et du line-up n’y mettent pas un bémol. Gaëlle C. Alexis

RÉDACTEUR EN CHEF Gaëlle C. ALEXIS SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE RÉDACTION Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717


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Pensez-vous que le moment est propice pour lancer le film ? La dernière fois qu’on avait prévu de sortir le film, c’était en décembre 2012. Mais en raison de difficultés confrontées au sein du staff technique, on ne s’entendait pas sur une date précise. Et depuis le nouvel an, on ne supporte plus le poids des jours qui passent sans penser au lancement du film. Si « We Love You Anne » tombe à l’occasion de la fête des Mères, c’est parce qu’on n’avait pas réussi à le faire en avril dernier tout simplement. Mais quoi qu’il en soit, c’est aussi un choix avisé qui occasionnera le déplacement des mamans et un ensemble de gens pour venir regarder le film. L’évolution de l’audiovisuel en Haïti vous a-t-il obligés à refaire le montage ou retoucher quelques images ? Je ne veux pas trop me prononcer sur le film. J’admets que Richard Sénégal, le réalisateur, ou Graphcity, la direction de photographie du film, sont sans doute mieux placés pour répondre à ce genre de question. Toutefois, si le film était sorti il y a cinq ans, c’est sûr que le public aurait découvert de meilleures qualités d’images par rapport au standard qui existait sur le marché à l’époque. Donc pour s’adapter avec le temps on a dû procéder au doublage des voix, faire du bruitage et accentuer les effets spéciaux.

Enfin « We Love You Anne » ! « I Love You Anne », l’un des scénarios les plus populaires du cinéma local, a fait rougir de plaisir les cinéphiles haïtiens. Environ six ans plus tard, l’aventure se poursuit avec la sortie de « We Love You Anne ». Une suite du scénario de Sylvio Tessier dont Dominique Antoine assure la relève sous la production de Communication Plus. « We Love You Anne », communément appelé « I Love You Anne II », fait sa grande première les 25 et 26 mai prochain au Ritz Kinam II. La presse et la jet des sponsors du film sont attendus ce vendredi 17 à la même adresse pour l’avant-première. Le point avec Jean-Paul François, coordonnateur de l’événement. Après environ six mois dans les tiroirs, qu’est-ce qui vous motive à revenir sur table avec « We Love You Anne » ? On ne pouvait pas tirer un trait sur le film. On avait quand même des comptes à rendre aux sponsors du film et envers tous ceux qui en font partie. Donc, brièvement, ce qui avait empêché la sortie du film depuis si longtemps n’est pas un secret pour quiconque. Dans un premier temps c’était l’intermittence de la conjoncture politique du pays. Ensuite la fermeture des salles de cinéma et la catastrophe du 12 janvier 2010. Autrement, il arrivait qu’à un certain moment, Edner Jean méditait sur la sortie du film. Pensez-vous que le scénario aurait été plus captivant, voire mieux accueilli si le film était sorti cinq ans plutôt ? Il existe deux approches à considérer. D’abord côté désavantage, si le film était sorti cinq ans avant, on aurait bénéficié de la grande l’opportunité des salles de cinéma pour drainer beaucoup de monde en termes de capacité. Mais côté avantage, on sait que depuis près de quatre ans, le public a soif de nouveaux films haïtiens. Ensuite le long-métrage aura permis au public de redécouvrir des endroits de la capitale et des compagnies qui étaient très présentes dans le paysage social et audiovisuel mais malheureusement qui n’existent plus aujourd’hui. Donc en ce sens, « We Love You Anne » est perçu comme une bombe à retardement avec la demande qui afflue. Étant responsable de coordination du lancement de cette tournée, j’estime déjà que le feed-back est très positif jusqu’ici. C’est un film qui réveillera des souvenirs enfouis de Port-au-Prince, entre guillemets. Cela voudrait dire que les retards accumulés jouent en votre faveur ? On peut refaire l’histoire. La seule chose, on s’est fixé des objectifs en lançant le film et on reste confiants, vu le

Et comment comptez-vous exploiter le film ? Pour permettre à un large public d’apprécier le film en dépit de l’absence des salles de cinéma, on envisage de réaliser des projections dans presque toutes les grandes villes et les régions de la zone métropolitaine. Les 1er et 2 juin 2013, le film sera projeté en tandem au Cap, aux Cayes et à St-Marc. Après, “We love you Anne” sera en tournée en province avant de revenir à Carrefour, Delmas et Pétion-Ville les week-ends suivants. Puis on fera la distribution dans la diaspora. Une stratégie pour éviter que le film soit centralisé à la capitale. N’avez-vous aucun souci à ce que « We Love You Anne » ne fasse autant de succès que « I Love You Anne » ? Il est vrai que les conditions environnantes ne sont plus les mêmes. Après tout ce temps, le public semble déconnecté de la pratique du cinéma, ou ne se rappelle plus de l’histoire de Anne. Donc ce sont des facteurs importants à prendre en compte. Cependant, les acteurs, quant à eux, n’ont pas perdu leur notoriété. Que ce soit Bicha, Ti Djo ou T-Regi, ils sont encore au-devant de la scène. Ce qui présage un bel avenir pour le film.

feed-back, qu’on va atteindre notre but sans vouloir vendre la mèche. Qu’est-ce que vous proposez comme pitch en prélude de cette grande première ? Rien. Vraiment rien. Le suspense doit rester entier. Mais le peu de ce que je peux dire sur le film c’est que le scénario est plus captivant. Il y a beaucoup d’intrigues avec les deux nouveaux acteurs, Jessica Généus et T-Régi de Djakout. Le public parle de « I Love You Anne II », mais au fait il s’agirait plutôt de « We Love You Anne II », n’y a-t-il une mésentente sur le titre du film ? Personnellement, je n’ai pas toute la latitude de pouvoir discuter de tout ça. Pratiquement, il y a eu une réunion sur ce sujet avec toute l’équipe, à savoir le producteur, le réalisateur et le scénariste. Même quand je n’étais pas témoin de cette discussion, je crois comprendre que « We Love You Anne » fait suite logique à « I Love You Anne » en fonction du déroulement du script. Je ne veux pas

en dire plus, ni dévoiler ces passages du film. J’invite le public à découvrir par lui-même le fondement de « We Love You Anne ». Il y aurait-il une grande différence entre les deux films ? Par rapport à « I Love You Anne », je pense que le niveau de réalisation de « We Love You Anne » est supérieur. Le sens du professionnalisme et la qualité des images sont des efforts qui font la différence. Avec autant d’acteurs connus, vous n’avez pas eu de problèmes à attribuer les rôles ? Non, pas du tout. Toutes les têtes d’affiches connues dans le premier scénario jouent respectivement leur rôle comme auparavant. Aucun acteur n’éclipse l’autre. Bicha et Ti Djo auront le même impact, tout comme Kato et Anne. La distribution des personnages était parfaite. Les nouvelles recrues s’ajoutent pour renforcer le script et enrichir le divertissement.

Quelles sont les personnalités du film qui seront présentes à cette occasion ? Selon Edner Jean, le producteur du film, il est confirmé que tous les acteurs principaux seront présents lors de la grande première. Sinon il y a de fortes chances pour que T-Regi soit en tournée aux Antilles avec Djakout #1 les 25 et 26 mai. Mais il sera là ce vendredi 17 mai dans l’avant-première du film. Quelles sont vos attentes ? On s’attend à ce que « We Love You Anne » relance l’intérêt commun de tout un chacun pour le cinéma haïtien. Que le gouvernement et des investisseurs étrangers découvrent les opportunités de ce secteur de loisir non exploité ! Conditions de participation aux grandes premières de « We Love You Anne » ? L’invitation est faite à tout le monde. Le prix de participation est de mille (1 000) gourdes par personne. Les billets sont en vente au Ritz Kinam, aux centres informatiques Alliance et éventuellement au BNC, sponsor officiel du film. Dimitry Nader Orisma


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Le hip-hop s’invite dans la comédie musicale

Mercredi 15 mai 2013. Il est 11 h 10 am. Au numéro 15 de la 2e ruelle Jérémie, une odeur de café Rebo s’envole et m’emplit. Sur les murs sont collées des affiches publicitaires. Au local de « Haïti Spectacle », une petite table de bois encombrée de quelques journaux du Nouvelliste et magazines. Après cinq minutes d’attente, je suis conduit au Musiphotart, à quelques pas de l’Académie haïtienne des arts de la scène que dirige Bertrand Labarre, artisan du théâtre. Ici, une répétition au filage. Au fond de la salle de répétition s’installent les musiciens. Les danseurs suent. Attentifs aux grandes lignes du cahier de charge, ils s’exécutent dans des pas de hip-hop, mettent une dernière touche à leur conception chorégraphique. Les chanteurs travaillent la voix, la présence scénique. Pour clôturer quinze semaines de formation en danse hip-hop, Haïti Spectacle présentera, dimanche 19 mai, « Le Hiphop s’invite dans la comédie musicale » et « Est-ce ainsi que veulent vivre les hommes ? ». Animée par le chorégraphe guadeloupéen Yves Milome, cette série d’ateliers dont le but vise l’intégration du hip-hop dans le théâtre musical, a réuni environ une centaine de jeunes recrues, il y a trois mois. Seulement 58 actifs continuent le chemin et proposeront leurs créations au public sur la scène du restaurant Le Villate, Pétion-Ville. L’événement, dans sa démarche conceptuelle, priorisera trois champs de la comédie musicale : chant, danse et acting qui seront incorporés dans cinq histoires qui s’imbriquent. En début de soirée, un défilé de mode baptisé « C-ex fashion », qui sera présenté par des anciens de l’Académie. Puis, une petite démonstration de hip-hop des bénéficiaires de la formation. Et enfin, le clou

du spectacle : “Est-ce ainsi que les hommes veulent vivre ?” A la fois tragique et comique, cette séquence parle de tous nos petits travers, de nos mesquineries et de nos médiocrités. « Notre vision à Haïti Spectacle est de mettre en marche le talent des jeunes et les encadrer dans leur métier de créateur », confie Bertrand Labarre, directeur artistique. « Les musiciens, danseurs et acteurs développent leur leadeurship et leur autonomie en matière de création. Ils montent leur scène et s’assurent eux-

mêmes de la direction musicale dans un esprit de coopération mutuelle, d’écoute et de partage. L’objectif est de faire d’eux des formateurs et de vrais professionnels du milieu », poursuit le metteur en scène. Porté par la Fondation Culture et Création, le groupe Jean Vorbe, la Fokal et la Air France, ce projet dont le cachet s’estime à environ 500 000 gourdes sera rendu possible grâce au soutien de Sonomix (lumières et son), de Caleb François (direction musicale), de Makerson (direction chorégraphique) qui fait un gros

travail de “polissage” et de “nettoyage” au niveau des créations, de Johny Posy (assistant en acting), de Nerline Sandy (assistante en chant), de Charline Jean Gilles (administratrice générale de Haïti Spectacle). « Pour démocratiser l’accès au show, les billets seront en vente à 150 gourdes », précise le producteur d’origine française. Tous les professionnels du secteur ou intéressés au théâtre musical sont invités. Ils découvriront le talent de ces jeunes qui, certes, n’ont pas le niveau technique souhaité en matière scénique, mais qui sauront vous communiquer leur vibrante énergie. Rosny Ladouceur


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Je serai là Teri Moïse

Oublie tes erreurs et tes peurs Je les efface A chaque faux pas que tu feras Je tomberai à ta place Mon seul plaisir sera de t’offrir une vie idéale Sans peine et sans mal {Refrain:} J’ai découvert qui je suis Tout a changé le jour où je t’ai donné la vie Et si jamais le monde t’est trop cruel Je serai là toujours pour toi Que tous tes amours soient sûres Tes amis sincères Pour toi un domaine Où la haine est la seule étrangère Je ferai un monde où tout ira bien Tu seras jamais seul tu manqueras de rien {Refrain} Je voudrais pouvoir tout savoir Pour te donner une vision plus claire De ce mystère que l’on appelle la vie Mon seul désir sera de t’offrir une vie idéale Sans peine et sans mal

Teri Moïse n’est plus là « J’ai découvert qui je suis. Tout a changé le jour où je t’ai donné la vie. Et si jamais le monde t’est trop cruel, Je serai là toujours pour toi. » Ce refrain vous dit certainement quelque chose. Aujourd’hui, c’est sans doute , outre la nostalgie, d’autres émotions qui vous envahiront quand vous lirez que la chanteuse n’est plus. La nouvelle est tombée hier matin, de fort mauvaise manière, au sein de la famille Pasquet. Leur nièce, la chanteuse d’origine haïtienne Teri Moise, s’est suicidée depuis le 7 mai dans un hôtel de Madrid. Comment en ont-ils été informés ? Par Facebook ! C’est un Dadou Pasquet très affecté qui nous répond et nous parle brièvement de ce qui est arrivé. “On est tous attristés de cette subite disparition. Je retiens de Teri l’image d’une femme très très intelligente, qui a fait de la musique un mode de vie, nous dit l’oncle de la victime. Elle n’a jamais vraiment pu mettre à contribution ses études en droit, elle a préféré s’adonner à sa passion !” La fille de Dadou, Dadev, chanteuse elle aussi, interprète souvent des compositions de sa cousine, nous révèle le guitariste. Le musicien de Magnum Band est d’autant plus peiné qu’il préparait un grand concert Teri-Dadev-Dadou-Magnum Band parce que Teri rêvait de venir et de se produire en Haïti pour la première fois ! La famille étant dispersée un peu partout à travers le monde, la communication n’est pas régulière en son sein. Ainsi, jusqu’à présent, Dadou et son frère Ti Co, tout aussi choqué, se tiennent aux informations qui fusent sur le net concernant cette tragédie. Ticket Magazine présente ses sincères condoléances aux familles et amis affectés par ce deuil.

Qui est Teri Moïse ?

La chanteuse américaine d’origine haïtienne Teri Moïse, découverte en 1996 grâce au titre “Les poèmes de Michelle”, est décédée le 7 mai à Madrid à l’âge de 43 ans, a annoncé jeudi 16 mai sa maison de disques EMI, qui n’a pas donné la raison de sa mort. Née à Los Angeles de parents haïtiens, mais Française d’adoption, l’auteure-compositrice avait remporté une Victoire de la Musique en 1997 en tant qu’interprète francophone de l’année. Mêlant pop douce, mélodie soul et touches caribéennes, son premier album éponyme avait connu un vif succès commercial et l’avait amenée à se produire sur la scène de l’Olympia et dans différents festivals à travers le monde, rappelle sa maison de disques. Un deuxième album était sorti en 1998. Dans un communiqué, la Sacem, dont elle était membre, rend hommage à «cette femme du monde au répertoire poétique dont les plus belles oeuvres, telles que “Les Poèmes de Michelle”, “Je serai là” et “Fais Semblant” marquent les

mémoires ». Les fans haïtiens de Teri Moïse ont appris sa mort à partir d’un tweet de Claudy Siar, animateur vedette de Canal Tropical sur RFI et directeur de la radio Tropiques FM. Jean-Philippe Etienne sources combinées

{Refrain x2} (et)J’ai découvert qui je suis Tout a changé le jour ou je t’ai donné la vie Et si jamais le monde t’est trop cruel Je serai là toujours pour toi

Les Poèmes De Michelle Teri Moïse

Michelle veut croire En l’innocence que sa vie ne permet pas Si jeune trop mûre Elle connaît déjà la faim les nuits dures Elle s’écrit une vie Pour pouvoir tout changer, changer {Refrain :} Dans les poèmes de Michelle Les enfants ont des ailes Pour voler C’est quand la nuit tombe Qu’ils deviennent colombes Pour rêver, rêver S’enfuir de tout Le crayon sera sa clef Les feuilles son issue Un vers une rime les mots s’unissent pour Protéger la victime Il lui faut ces mots Pour pouvoir tout changer, changer {Refrain} Avec ces mots si beaux Elle voudrait tout changer, changer {Refrain}

Sito Cavé sort bientôt «Suave Sito». Surveillez le DVD «Meli Belo» de l’artiste Belo. L’album «Plum Bic» de BIC est pour décembre. Le vidéoclip «VICE versa» de T-Vice se déversera bientôt sur les ondes. J’ai rencontré une fille, je suis tombé en amour pour ses tours jumelles. Quand on est arrivé à l’hôtel, je me suis rendu compte qu’elles étaient fausses. Elles étaient au niveau ground zero...


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Vendredi 17 mai 2013

Championnat national « Digicel » de D1 2013 : J/12

Le Racing Club Haïtien se réveille

tory en position inférieure par rapport au Racing Club Haïtien en fonction de la victoire du R C H ( 1-0) dans leur premier face à face dans la compétition cette saison.

Classement des buteurs après la 12e journée 5

1 Amy André Valencia 7 2 Peguero Jn Philippe Don Bosco

Luxène Elestin (Tempête) 5 3 Anselme Wedson (Aigle Noir AC) 4 Jimmy Fede (Don Bosco) 4 4 Val Hans Gardy (ASPG) 3 Peter Germain (Baltimore SC) 3 Kimberly Francois (Cavaly) 3 Ricardo Charles (Victory) 3 Bony Pierre (Victory SC) 3 Jonel Désiré (AS Mirebalais) 3 Johnley Chéry Aigle Noir 3 • Le classement des buteurs peutêtre modifié après les derniers matchs prévus en milieu de semaine • Les matches décalés se joueront en milieu de semaine. Enock Néré/nereenock@gmail.com

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH! La charrue avant les boeufs

Roberto Ulysse (Racing Club Haïtien) et Geel Pierre, auteur du but de l’América (Photo: Yonel Louis)

Un somptueux coup franc de Noël Sylvestre (2e), un tir imparable de Frantzy Dor (31e) et cela a suffi au Racing Club Haïtien pour aligner son deuxième succès de rang en deux rencontres depuis l’arrivée de son nouvel entraîneur, Roberto Geffrard. Du coup, les « jaune et bleu » se hissent à la 3e place aux côtés du Victory et se replacent dans la course au titre.

A

u stade Sylvio Cator, on retrouvait le football après trois semaines d’attente du spectacle « Haïti on ice » qui bat de l’aile, il n’y avait pas le public des grands jours. Cependant, la victoire du Racing Club Haïtien lors de sa précédente sortie portait un peu plus de gens à effectuer le déplacement. Il n’a fallu que deux minutes aux joueurs de l’América pour commettre une faute à l’entrée de la surface de réparation. L’auteur de la faute croyant avoir évité le pire se présentait d’ailleurs lui-même devant l’arbitre pour lui signifier qu’il est lui-même le fautif. Alors que beaucoup s’atten-

daient à ce que Monuma Constant Jr exécute le coup franc, c’est Noël Sylvestre qui s’en charge suivant les instructions de son entraîneur. Son élan est parfait et sa frappe en forme de louche ne laisse aucune chance au portier cayen qui ne peut que saluer le passage du ballon qui s’engouffre dans sa cage. Le Racing mène 1-0 et le public ne peut qu’applaudir. Cueillis à froid, les Cayens s’énervent et s’appliquent un peu plus et 4 minutes plus tard, Géel Pierre bien servi par Wilde Donald Guerrier égalise dans les buts vides du Racing Club Haïtien. Les Cayens croyaient avoir fait le plus dur, mais c’était sans compter avec la détermination des joueurs « jaune et bleu ». On jouait la 30e minute quand à la suite d’un corner venu de la gauche, Frantzy Dor place une frappe croisée pour aggraver la marque. Ce sera le score à la mi-temps. En seconde période, plus rien ne sera inscrit dans la rencontre et le score de 2-1 en faveur du Racing Club Haïtien demeurera jusqu’au coup de sifflet final. Les hommes de Roberto Geffrard enregistrent un 2e succès en autant de rencontres disputées depuis son arrivée comme entraîneur. L’Aigle Noir boit la tasse Jouant en déplacement sur la pelouse de l’Association Sportive de Petit-Goâve (ASPG), l’Aigle Noir nourrissait l’ambition de rééditer son exploit du match aller (il avait battu

l’ASPG 2-0) pour se refaire une santé et abandonner sa dernière place au classement. Mais l’ouverture du score par Jacquelin Pierre neuf minutes avant la mi-temps commençait à compliquer la tâche à la lanterne rouge. Si Johnley Chéry inscrivait son 3e but de la saison une minute avant la pause, ce ne sera que partie remise pour les coéquipiers de Val Hans Gardy car Roger Guillen inscrit le but du K.O. en faveur de l’ASPG à l’heure de jeu et scelle la victoire de son équipe et le maintient de l’Aigle Noir à la dernière place.

Résultat complet de la 12e journée du championnat national « Digicel » de D1 2013 :

2-1

Dimanche 12 mai 2013 Parc Hendrich de Four-à-Chaux Valencia FC - Don Bosco 2-0 Parc Levelt de Saint-Marc Tempête FC - AS Mirebalais 2-1 Parc Pinchinat de Jacmel Victory SC - Baltimore SC 2-0 Mercredi 15 Mai 2013 Stade Sylvio Cator Racing Club Haïtien - America

Parc Saint-Jean de Gressier Cavaly AS - FICA 0-0 Parc AS Petit-Goave - Aigle Noir AC 2-1.

Classement après les matches en retard disputés

. *Les règlements placent leVic-

L

’idée de réaliser les états généraux du sport en Haïti n’est pas nouvelle. Feu Roland Roy fit feu de tout bois pour en réussir un modèle. Depuis, où en est-on ? Les fédérations et associations préfèrent rencontrer dans les coulisses les premiers responsables du développement du sport national plutôt que de poser les vrais problèmes dans un forum national. Il ne s’agit pas de dire que l’Etat est le premier responsable du développement du sport et qu’à ce titre, il doit tout entreprendre pour le maintenir dans de meilleures condititions. Il faut aussi reposer le problème de la dynamique de nos institutions sportives. Il arrive qu’au gré de certaines circonstances, des dirigeants sportifs se retrouvent en tête à tête avec un ministre des sports ou un président du comité olympique haïtien. L’essentiel de ce genre de rencontre fortuite a souvent porté sur la nécessité de fournir des ressources financières à leur fédération ou association pour joindre les deux bouts sans se baser sur un cahier de charges plus ou moins élaboré. C’est toujours la charrue avant les boeufs.


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Vendredi 17 mai 2013

Tennis de Table / Interscolaire

Organisation à succès de l’interscolaire au Cap-Haïtien Ils étaient quatorze établissements scolaires issus des villes du CapHaïtien, Milot et Plaine du Nord à participer au championnat interscolaire de tennis de table (zone Nord) organisé le dimanche 12 mai 2013 au gymnasium du CapHaïtien.

G

randjean Pierre-Richard et Philomé Pierre, respectivement coordonnateur et responsable technique de cette zone ont été les organisateurs de cette compétition supportée par Diri Bull, Doc Pharma, H.Y.D.E., l’AHTT et la Direction départementale du Nord. Ce championnat s’est déroulé en présence d’un public en majeure partie composé de parents des joueurs et des directeurs des établissements participant à cette compétition Les jeunes espoirs nordistes ont prouvé qu’avec un peu plus d’encadrement de la part des secteurs concernés, ils peuvent aller très loin dans cette discipline à condition, bien sûr, qu’ils maintiennent la flamme. Billy Sifraide (catégorie masculine) et Dialine Lima (catégorie féminine) ont été les champions de cette compétition interscolaire déroulée au niveau des U-17. Reste à savoir comment, au niveau du coordonnateur et du responsable technique de la zone Nord, on va s’y prendre afin de maintenir ces jeunes dans le bain de la compétition. L’Association haïtienne de tennis de table (AHTT) s’était fait représenter en la circonstance par le président Ralph Kernizan et son secrétaire Buckford Démosthène qui sont sortis très satisfaits de l’organisation de cette compétition. A une question sur la prestation des pongistes à cette compétition, M. Kernizan il a déclaré qu’un tel mouvement est à encourager, mais nécessite la participation d’un plus nombre d’établissements Il promet, par ailleurs, d’accompagner la zone dans d’autres activités à venir. Dialène Lima du Lycée Boukman, vainqueur dans la catégorie féminine n’est pas à son premier trophée. Au dernier championnat national de tennis de table organisé en novembre 2012 à l’Henfrasa(Port-au-Prince) elle avait mis tout le monde d’accord avant de s’adjuger le titre. Le résultat 3 sets à 0, soit (1311), (11-4) et (11-6) aux dépens de Nikisha Valmyr du collège Régina Asumpta) confirme la très grande

Chanpions et vice-champions de la catégorie U-17 posant pour une photo souvenir avec le président Ralph Kernizan et le secrétaire de l’AHTT, Buckford Démosthène (photo : Yonel Louis)

forme qu’affiche de nos jours Dialène dans la catégorie des moins de 17 ans. Même score enregistré dans la catégorie masculine à l’occasion de la finale opposant les deux Billy (Sifraide et César). Le trophée récompensant le meilleur a été remporté par Billy Sifraide du collège Bon Berger, victorieux de Billy César du collège Martin Luther King par 3 sets à 0 soit (11-9), (11-3) et (11-6). Petit à petit et avec les moyens du

bord, l’AHTT est en train de travailler à la mise en place d’une structure visant au développement ainsi qu’à la pratique du tennis de table à l’échelle du territoire national. Après le Cap-Haïtien, ce sera au tour de Port-au-Prince d’organiser les 25 et 26 mai son championnat interscolaire au Gymnasium Vincent avec la participation d’une vingtaine d’établissements issus de la zone métropolitaine. Le président Ralph Kernizan a

saisi l’opportunité pour confirmer la présence du ping-pong haïtien à l’Assemblée générale ordinaire de la Fédération internationale de tennis de table (ITTF) qui se tiendra à Paris. Le conseiller de l’AHTT, Frantz Jacques qui en est d’ailleurs le délégué, a reçu également le feu vert de l’AHTT en vue de participer au vote élire le nouveau comité exécutif de l’ITTF. Emmanuel Bellevue/manubellevue@yahoo.fr

boxe

McDonnel nouveau champion IBF

L

’Anglais Jamie McDonnel (27 ans ; 1,73 m ; 21 victoires, dont 9 avant la limite, 1 nul, 2 revers), vainqueur du Français Jérôme Arnould le 20 mars 2010 au Cannet-côte d’Azur pour le titre EBU, s’est converti en le nouveau champion IBF des poids coq, en s’imposant par décision majoritaire au mexicain jusqu’alors invaincu Julio Ceja (20 ans ; 1,66 m ; 24 succès, dont 22 expéditifs, 1 échec), samedi lors du combat vedette d’un gala qui était organisé à une ville britannique située dans le Yorkshire du Sud (Angleterre). Dès l’entame de cette confrontation serrée et pratiquement sans accrochages, les deux boxeurs ont combattu intensément d’égal à égal. Le duel, intense, s’est animé lors de la seconde moitié. Au terme des douze rounds, et alors que l’Aztèque semblait posséder un légers avantage en sa faveur, deux juges ont donné

vainqueur McDonnell, tandis que le troisième a donné un nul. Un des latéraux a rendu un 114-114, alors que les deux autres ont annoté 115-113 et un ridicule 118-110 en faveur de McDonnell pour le déclarer gagnant.

L’équipe de travail de Julio Ceja, conduite par l’expérimenté entraîneur Ignacio “Nacho” Beristain, a protesté après l’annonce du verdict et a assuré qu’elle a été l’objet d’un vol outreManche.


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16 mai 2013 No 859


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