Luck Mervil, Jean Jean Roosevelt et Tonton Bicha signent à Livres en folie

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Ainsi parla la terre En vente à Livres en folie « Ainsi parla la terre », « Tè a pale », « So spoke the Earth ». Anthologie trilingue poignante, témoignages vibrants et vivants d’auteurs qui ressentent l’urgence de dire. Ce n’est plus l’oncle de Jean Price Mars qui parle, mais des textes qui disent nos misères, la vie, l’amour, la mort. Des mots, teintés de lyrisme, qui traduisent nos maux, qui charrient nos émotions, nos craintes. La thématique, ancrée dans notre terroir, est d’une grande séduction et parie de prendre le lecteur aux tripes. Suite à un appel à textes lancé par l’organisation littéraire Women Writers of Haitian Descent (WWOHD) basée en Floride, ce projet de collectif a rassemblé plus d’une cinquantaine d’écrivains célèbres des lettres haïtiennes d’ici et de la diaspora : Emmelie Prophète, Marie-Alice Théard, Margaret Papillon, Carmelle StGérard Lopez, Aurélie M. Fièvre, Maryse C. Elysée, Jessica Fièvre, Magalie Jean Baptiste, Geneviève Gaillard-Vanté, Naïké C. Bélizaire (15 ans), Marie Ketsia Théodore-Pharel, à qui l’on doit le choix du titre du livre, Elsie Suréna… Ces figures de proue de la littérature haïtienne contemporaine prétextent poésie et récit pour célébrer la diversité de notre peuple, nos richesses. Elles embrassent, dans leurs écrits, cette terre qui

les a vu grandir ou qui leur était orpheline. Elles rappellent le passé, traduisent le présent pour mieux affronter l’avenir. « Lanmò mòde toupatou » (Death was lurking), première section de textes en anglais, parle de la mort, de la tragédie, du post 12 janvier, de certains de nos rituels, de nos rites funèbres. « Tout pwason ka manje moun » (ou « Comment les Haïtiens affrontent-ils leurs problèmes »), seconde section écrite en créole et en français, conte nos légendes, nos mystères, des histoires sur le triste séisme, « explore le folklore haïtien ». « Verite dekwoke baton », dernière section, parle de la misère et de ses conséquences, de nos problèmes économiques, de nos relations tendues avec la République voisine, de l’historique du « kanaval ». Les contributeurs du collectif édité sous la direction de Jessica Fièvre entonnent, dans un style vif et sobre, la complainte d’une Haïti douloureuse, traversée par des crises politiques, économiques et humaines, mais dévoilent une Haïti riche, positive dont les attraits peuvent charmer et envoyer une autre image, un autre message au monde entier. La stratégie d’édition, comme celle de « The butterfly’s way : voices from the

Haitian Dyaspora in the United States » : d’Edwidge Danticat ou de « Latina : women’s voices from the borderlands » de Lillian Castillo-Speed, répond à un choix de priser le qualitatif, l’originalité et le traitement des thèmes. La fiction, la poésie, le récit habitent une écriture tout en finesse avec une structure thématique qui s’était imposé aux auteurs. Ce livre dont la publication a bénéficié du soutien financier de la Banque de la République d’Haïti (BRH), de la SunAuto et de la GaMa, sera en vente à Livres en folie le jeudi 30 mai au Parc Historique de la Canne à Sucre. Rosny Ladouceur

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FANS

Trois nouveaux titres

à Livres en folie ‘‘Un cri Lola’’, un hommage au génie de John Coltrane Pour sa troisième participation à Livres en Folie, Bonel Auguste a choisi de rendre hommage au légendaire saxophoniste afro-américain à travers son roman intitulé « Un cri Lola ». Publié par Vents d’ailleurs, «Un cri Lola» est un roman psychologique qui raconte l’introspection d’un homme déchiré par la réalité de son quotidien prosaïque. Le narrateur, qui reste anonyme à travers le récit, est en effet hanté par des questionnements sur le « je », sa relation à l’issue incertaine avec Lola, une femme qu’il aime éperdument… Pour se calmer, il choisit d’écouter du jazz. Pas n’importe lequel, celui de John Coltrane qui symbolise « le top du génie », selon Bonel qui ne cache pas sa fascination pour l’artiste. Les notes des saxophonistes sont lisibles entre les lignes de ce roman. Pour Bonel, Livres en folie prend une dimension mondiale. Il nous concède que beaucoup d’éditeurs étrangers nourrissent le désir d’y participer et de mettre en exergue les auteurs haïtiens qu’ils publient. Selon lui, cet évènement a un tel écho, que parfois il est difficile de le contrôler en ce qui a trait à la logistique.

«Danse affolée», les premiers pas de Miu dans l’écriture

Muriel Augustin alias Miu, signera «Danse affolée», son premier recueil de poésies, à Livres en folie. La jeune chanteuse et designer y raconte, entre autres, sa perception de la vie quand elle était adolescente. Miu nous étonne quand elle nous apprend qu’elle écrivait des poèmes bien avant de chanter ou coudre des habits pour des proches et amis. La jeune femme de 25 ans nous confie que son adolescence était marquée par les questionnements multiples sur la vie, l’amour, et enfin le monde qui l’entourait. Ses réflexions-là, elle prenait le soin de les coucher sur du papier qu’elle gardait précieusement. La fièvre de la chanson l’a ensuite gagnée. Elle a un peu négligé l’écriture. Aujourd’hui femme mariée, chanteuse confirmée, créatrice de mode, elle décide de revenir à son premier amour. Pour ce faire, elle s’est a du dépoussiérer ces cahiers un peu jaunis à la recherche de ces trésors d’adolescence. Et voilà, elle nous livre «Danse affolée». Le titre éponyme, lui est inspiré par la situation du pays qui est selon elle, une sorte de danse exécuté follement. Pour elle Livres en folie sert à rebooster la pratique de la lecture chez nous. « permettre aux enfants et adolescents d’aujourd’hui, de lire. C’est prodigieux »,

confie-te-elle. Sans fausse modestie, elle dit préférer être une chanteuse qu’être écrivain ou designer. Cela n’empêche qu’une autobiographie soit en chantier pour l’heure.

«Féminines traversées», une énumération de superwoman de chez nous

Le titre évoque a priori soit un traité universitaire sur les acquis du féminisme soit un roman à la Danielle Steel. En le survolant, par contre, on se rend compte qu’il n’est ni l’un ni l’autre. C’est plutôt la présentation de seize femmes d’exception de l’histoire actuelle de notre pays par la notaire Marie Alice Bélizaire. Ça part de la feue avocate Mireille Durocher Bertin pour aboutir à la première femme présidente de notre histoire, Ertha Pascal-Trouillot. A chacune, elle associe un sous-titre qui va avec le destin du personnage ; pour la danseuse Vivianne Gauthier, par exemple, elle écrit « la vie est une danse infinie », pour l’historienne Odette Roy Fombrun, « une invitation à rejoindre le konbite »… Le style est limpide, et aux textes sont associées des notices biographiques. Un régal pour les amateurs d’histoire contemporaine et de celle de la femme de chez nous. Chancy Victorin chancyzone@gmail.com

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF Gaëlle C. ALEXIS SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE RÉDACTION Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717


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JEUX - 85

MOTS CACHÉS

Les mots peuvent figurer dans tous les sens : horizontalement, verticalement, en diagonale, de haut en bas et vice versa, de droite à gauche et inversement. Les six lettres restantes désignent le dixième mois de l’année.

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CURRY DIXIELAND ÉCRAN ÉCROU ÉGLISE ÉVADER FAÇONS FÉROCE FLUET FORTE FOULER FOURMI FUTUR GARÇON GÊNANT

GIFLE HABIT IRRÉEL JERSEY MANCHE MÊLER MIMOSA NOTICE PAPOU PARKA PATENT PROHIBÉE PULPE RÂPER RÉGAL

REINE SANGOUIN SAIGNANT SALETÉ SANGLE SCHÉMA SENTIR SUTURE TOUFFU TRAMP VOICI WAGON ZAPPER

MOZAIC Le jeu consiste à replacer les pastilles octogonales dans les emplacements vides de manière à former des mots en lisant dans le sens des aiguilles d’une montre, en commençant par la première pastille en haut. Le premier mot est déjà en place, il suffit de compléter les autres. Il y a des définitions pour vous aider à identifier chaque mot. A B C D E

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Mammifère rongeur vivant dans les arbres. Guetteur, sentinelle. Devant du corps des quadrupèdes domestiques. Représentation d’une ou de plusieurs personnes par la peinture. Arrondissement de la ville de Québec.

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Horizontalement 1 - Outrager. Grande vedette. 2 - Ceinture japonaise. Monument. Mesure itinéraire chinoise. 3 - Avoir présent à l’esprit. Chatons de certaines fleurs. 4 - Sueur. Nommé des lettres. 5 - Conjonction. Couper au ras de la peau. Convenance. 6 - Paquebot de grande ligne. Qui prend les couleurs du prisme. 7 - Aurochs. Guides. Cale en forme de V. 8 - Arbre commun dans nos forêts. Compétition réunissant amateurs et professionnels. 9 - Dieu des vents. Lutin des légendes scandinaves. 10 - Agile. Royale. 11 - Aluminium. Rivière des Alpes du nord. Tranché. 12 - Éjection. Usuelle. Verticalement 1 - Relief sur une pièce d’argenterie. Argon. 2 - Mener à. Exclamation espagnole. 3 - Limite. Fruit comestible. 4 - Régi. Administration. 5 - Détérioré. Muni d’armes. Levant. 6 - Disposition des lieux dans un bâtiment. Parmi. 7 - Île de l’Atlantique. Attrister. Ruisselet. 8 - Arbrisseau rampant. Dans une locution signifiant dès maintenant. 9 - Abandonné. Éloigné. 10 - Libéralité faite par testament. Plantation. 11 - Bière. Songe. Chef des armées américaines. 12 - Moquerie collective. Obstiné.

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Pour toutes suggestions écrivez-nous à couleurproduction@yahoo.fr Couleur Production

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MOTS CACHÉS ESPOIR

MOZAIC A : SIDÉRALE B : ADÉLAÏDE C : ARCHIPEL D : CÉTÉRACH E : IRONISTE


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Soirée de Remise de prix Livres en Folie 2013

Le Ritz 28 Mai 2013

Carl Braun de la Unibank, Lyonel Trouillot, Pierre Buteau, Jean Poincy (prix de la première oeuvre), Michèle D. Pierre-Louis, Pierre Clitandre, récipiendaires du prix “Gardien de la mémoire”, et Max Chauvet du journal Le Nouvelliste

Une démonstration de l’art martial haïtien, le Bazilik Sekola ou encore l’art du bâton, dont Lyonel Trouillot est un maître. Ici, ce sont de vraies machettes !

Carmelle Saint-Gérard Lopez, boursière Barbancourt 2012, présentant son oeuvre

Arnaud Robert, qui présente ‘‘Le journal d’un Blanc’’

Jean Max Chauvet en bonne compagnie

Vélina Charlier de la Digicel avec Roberson Alphonse de Magik 9

Frantz Duval, qui s’était converti en MC le temps du cocktail

Lyonel Trouillot, invité d’honneur de cette année, dans son discours de circonstance

Myria Charles se faisant baiser la main par Clotaire Saint-Natus

Dominique Batraville, Délia Blanco, invitée spéciale Michèle D. Pierre-Louis en grande conversation venue de la République Dominicaine, et un ami

Jean Euphèle Milcé (boursier Barbancourt 2013) et sa soeur Esméralda (extrême droite) avec des amis


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« Tonton Bicha » un livre en folie En comédie on s’aventure selon sa fantaisie. Donc, il n’est guère interdit d’interpréter autant de personnages que possible. Et Bicha semble avoir bien saisi la leçon. Après s’être essayé au cinéma, au chant et à la publicité, le comédien enfile le costume d’un écrivain. Tenue rarement convoitée par les artistes haïtiens. Osé, pensent certains. Mais le rite oblige. A l’occasion de la plus grande foire du livre, on joue tous à la folie pour cultiver sa signature. Ce n’est pas peu dire qu’il est peutêtre le premier comédien à signer son œuvre littéraire à Livres en folie. Daniel Fils-Aimé, baptisé « Tonton Bicha » tout comme le titre de son livre qui ne nous surprend pas du tout, devient un toucheà-tout. L’homme fait la une ces temps-ci. Il se sert de la comédie pour atteindre différentes sphères d’activité. Pour l’heure, l’ouvrage de la figure emblématique du récent film «We love you Anne»

est très attendu ce jeudi 30 mai au Parc Canne à Sucre. Le publiciste ne signera pas son entrée avec une autobiographie ou un roman comique comme le public tend à l’imaginer, a-t-il fait comprendre. « Tonton Bicha » est en revanche une présentation de quelques techniques professionnelles qui ont guidé les pas du comédien vers le succès. « Le livre dévoile beaucoup sur ma personnalité. Les expériences qui m’ont valu cette notoriété, je tiens à les partager à tout le monde », confie Bicha qui entend soumettre un vrai délice appréciation des lecteurs à cette occasion. « Tonton Bicha », titre édité en partenariat avec Communication Plus avec la collaboration de Hugues Boisrond, aura conquis un nouveau public pour Bicha. Ce un guide d’excellence de 112 pages écrit en français par Daniel Fils-Aimé en quatre mois. Selon l’auteur, la tâche n’a pas été

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pénible, puisqu’il avait l’aptitude d’écrire des scripts de théâtre et des spots publicitaires. « Ce n’était pas compliqué, l’élaboration du livre. Je n’allais rien inventer étant donné que le gros travail était déjà fait. C’est-à-dire que je n’avais qu’à rédiger les faits qui ont marqué mon vécu et recommanderé aux autres quelques mesures qui m’ont aidé à m’en sortir. Par exemple, je suis sans doute le premier à imposer aux clients qui souhaitent faire affaire avec Tonton Bicha le prix fixe qui correspond à mon talent, poursuit-il. Parce que je déteste qu’on marchande mon talent qui n’a pas de prix. » Si la comédie est le passe-droit qui a conduit Bicha au plus haut niveau de la publicité et du cinéma haïtien, les techniques pour y parvenir sont aussi des règles d’or et fondamentales qu’il chérit depuis toujours. Aujourd’hui, Daniel Fils-Aimé les révèle le cœur léger entre les lignes de « Tonton Bicha ». Ce livre dont la quatrième de couverture est écrite par Frantz Duval est une initiative renforcée avec la sortie d’un article paru sur Tonton Bicha dans ‘‘New York Times’’ l’année dernière. Dimitry Nader Orisma

Jean Jean Roosevelt signe

‘‘Mes Laviwonndede’’

Jean Jean Roosevelt veut passer de la chanson à un autre genre littéraire. Il souhaite élargir son champ de communication afin de toucher un plus grand nombre de personnes, via ses textes qu’on fredonne assez souvent. A la dix-neuvième édition de Livres en folie, il sera l’une des surprises pour les lecteurs ; son livre, ‘’Mes Laviwonndede’’, condensé des textes de ses trois albums, sera disponible au prix de quatre-vingt-cinq gourdes.

Il n’y avait pas pensé auparavant. Il ne voulait pas faire cette surprise - bien qu’agréable - à ses fans, ni entamer une carrière d’auteur du jour au lendemain. Certains jugerons opportun le fait que le Jérémien profite de cette foire du livre pour se faire découvrir sous un autre angle. D’autres jugeront naturel que Jean Jean signe ; d’ailleurs, souligneront-

ils dans le tas, ses chansons sont des rythmes imbibés de rimes qu’on a pas su saisir. « Mes Laviwonndede », explique le tout nouveau auteur, est le reflet quotidien de ses espérances, de ses envies de vivre, ses engagements, ses déceptions et de ses amours. Chanteur francophone aux vibrations métissées, les textes de Jean Jean sont des flèches vers des sujets universels. Il parle de la faim, de l’injustice, de la politique, du réchauffement climatique, de l’égalité des sexes, du civisme, du droit des enfants, de la

persévérance, de l’amour, du partage… Des thèmes traités avec soins qui occupent soixante pages du premier recueil de poèmes de l’artiste, ambassadeur de l’OIF en Haïti. Ce sont les éditions ‘’ Kopivit l’Action sociale’’ qui ont imprimé les textes des trois albums du chanteur-auteur. Depuis sa première chanson à succès, ‘‘Ballade Max’’, pour le fameux concours de Miss Vidéomax, en passant par ‘‘Les enfants d’abord’’ jusqu’à ‘‘Y a danger’’, les lecteurs pourront reprendre aux mots justes les textes qui les ont marqués.

Luck Mervil

Sa race est la meilleure Luck (lisez “lòk” svp) Mervil, artiste haïtien de renommée internationale qui a bâti sa réputation en jouant le rôle de Gringoire dans la comédie musicale « Notre-Dame de Paris », signera « Ma race est la meilleure », son premier ouvrage à Livres en folie, ce jeudi 30 mai. Rencontré à Le Villate, à la conférence donnée pour le lancement de cette grande manifestation, la future mégastar de la chanson, quoique nouveau dans l’arène littéraire, a, d’un ton frisant l’arrogance, refusé de donner une interview à Ticket. Mais ne voulant pas vous priver, chers lecteurs, d’une éventuelle bonne lecture, nous avons donc puisé dans nos archives pour vous présenter ce livre qui traîne depuis quelque temps déjà à Port-au-Prince à la recherche de lecteurs. On aime sa musique, on espère qu’on aimera sa plume. Luck Mervil n’a pas que des talents de chanteur, la parution de son premier livre de 195 pages, « Ma race est la meilleure », publié aux éditions Les Intouchables, démontre une vision profonde et nouvelle du monde. Il ne parle pas d’une appartenance à un terroir ou à une ethnie, mais de la race humaine. « Il y a une race. Il ne peut pas y avoir de différences raciales s’il n’y a qu’une seule race. Le jour où l’on réalise que nous sommes tous humains, on ne dira pas « Je suis fier d’être blanc » parce que le concept même de Noir et de Blanc

n’existera plus. L’idéologie du mélange des classes sociales, des groupes ethniques est importante pour l’auteur, car « Ma race est la meilleure » représente pour lui le métissage de l’humain, l’ignorance du racisme - racisme économique, racisme ethnique. Cet ouvrage est le fruit de ses expérimentations, de son passé, de son vécu, de son implication avec le Centre canadien d’étude et de coopération internationale (CECI) et des actions humanitaires auxquelles il a pris part. Cette œuvre permet de s’ouvrir à un autre aspect du monde, de la race et de l’homme. Alors

que d’autres embrassent le monde de façon superficielle, Luck Mervil, dans son ouvrage, pénètre les réalités, les actions et les cultures populaires. Il vogue dans une comparaison continuelle des différentes nations. Il est possible de comprendre que, lors de ses différents voyages, il a dû transporter dans ses bagages des passagers clandestins qui sont les mentalités des peuples. Il parle des Québécois, des Brésiliens, des Africains, des Haïtiens, des Arabes, des Indiens, etc., pour finalement déterminer sa propre race. Ma race à moi est la meilleure. Le métissage, c’est tout autre chose. Se métisser, c’est s’unir pour devenir plus forts. Et l’objectif ultime, selon LucK, serait d’en arriver à ce que

Grâce à ce procédé, il pourra être plus facile pour les étudiants, les professeurs qui souvent appellent l’artiste pour lui demander les textes de ses chansons. A travers 32 textes, celui qui signera le premier livre de sa vie croit qu’il va satisfaire les demandes récurrentes de ses fans d’ici et d’ailleurs, et contribuer davantage à la construction de ce monde de paix et de justice qu’on rêve tous. Plésius Junior LOUIS (JPL 109) junior.jpl007@yahoo.fr

s’incarne un être qui posséderait tous les attributs de tous les êtres, qu’il s’agisse de forces ou de faiblesses, parce que même les défauts, au fil de l’adaptation, deviendraient des atouts. Ce livre sera disponible le jeudi 30 mai 2013 de 10 h am à 5 h pm à la 19e édition de « Livres en Folie » qui aura lieu au Parc historique de la Canne à sucre. Si cette maxime de Thomas Hobbes, « l’homme est un loup pour l’homme », a été illustrée au fil des siècles et justifiée par plus d’un, Luck Mervil, dans son livre, l’interprète d’une toute autre manière : « L’homme n’est pas un loup pour l’homme, il en est bien pire. Il est un homme pour l’homme. » Selon lui, le métissage constitue évidemment une solution au racisme. « Quand il n’existe plus de distinctions culturelles, deux communautés ne peuvent plus s’opposer l’une à l’autre sur la simple base de la préservation de sa propre suprématie, de la peur de l’inconnu, du rejet de l’autre. Mais nous n’y sommes pas encore, loin de là. » C’est un ouvrage tout à fait remarquable avec un sens aigu de l’être humain. Avec des opinions qui suscitent de grandes réflexions et avec un œil centré sur l’équilibre mondial. Suivant un regard profond, il est effectivement possible d’admettre que toutes les différences, quelle que soit leur cause, sont le produit de l’humain. Et finalement qui sommes-nous ? Quels que soient le peuple, l’appartenance religieuse, politique ou sociale… nous sommes tous humains !


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Jeudi 25 avril 2013

Volley-Ball / National scolaire

La capitale domine la province Pascale Divers du Collège Catt’s Pressoir (cadet filles) Jean-Wilbens Saint- Fleur de Hinche (cadet garçons) Dajna Blémir de l’Institution du Sacré-Coeur (junior filles) Lesly Alexandre de l’Institution Saint-Louis de Gonzague (junior garçons) Emmanuel Bellevue/manubellevue@yahoo.fr

Le CPS à Jacmel La direction du CPS organise une spéciale assemblée le dimanche 1er juin 2013 à 11 : 00 am dans les bureaux du ministère de la Jeunesse et des Sports de Jacmel. Les grands points à l’ordre du jour : Saint-Louis de Gonzague, champion national scolaire en catégorie junior garçons (Photo : Yonel Louis)

La province cette année a accusé le coup face à la capitale avec un Collège Catt’s Pressoir au meilleur de sa forme qui est parvenu à faire le doublé s’adjugeant le titre de champion dans les catégories minime filles et cadette filles.

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rantz Eddy Joachim qui est le président de la commission scolaire de volley-ball instauré par la fédération de cette discipline peut s’enorgueillir d’avoir réalisée avec succès cette édition du championnat national déroulée pendant deux journées au Gymnasium Vincent. Pour la seconde et dernière journée de compétition, le public est resté jusqu’à une heure avancée de la nuit (1 : 00 a.m.) pour jouir du spectacle qu’offraient sur la surface en taraflex du Gymnasium Vincent les scolaires à l’occasion des finales disputées dans les différentes catégories. La rivalité entre la province et la capitale a vu cette dernière prendre le dessus cette année avec le collège Catt’s Pressoir, victorieuse dans les catégories minime filles et minime garçons, les institutions du SacréCoeur et de Saint-Louis de Gonzague, championnes en junior filles et junior garçons. Pour ce qui a trait à la province, Ouanaminthe a encore affiché sa suprématie chez les minimes et cadets, l’équipe de Hinche qui a fait bonne impression et pour finir, Petite-Rivière de l’Artibonite toujours présente dans le dernier carré.

La Fédération haïtienne de volleyball (FHVB) a donc grand intérêt à intensifier les formations à l’adresse des cadres techniques et administratifs de cette discipline, question de rendre plus performants nos athlètes en prévision des grands et importants rendez-vous à honorer par le volley-ball haïtien sur la scène internationale. Margareth Graham, présidente de la FHVB s’est dit très satisfaite des progrès réalisés par les scolaires sur les deux dernières années et surtout de l’engouement suscité pour la pratique du jeu. D’édition en édition, dans le cadre des compétitions au niveau scolaire, le nombre des établissements scolaires aussi bien à la capitale qu’en province est en train de grandir, garantissant ainsi l’émergence dans un proche avenir d’une génération capable de rivaliser avec les meilleurs de la zone. Et dire que l’Etat tarde toujours à apporter sa pleine et entière participation à cette dynamique fédération dont le comité exécutif se voit dans l’obligation de frapper à toutes les portes (même chez l’international) afin de trouver les fonds nécessaires pour les activités. Très endettée avec le retour du volley-ball haïtien sur la scène internationale qui voit cette année la participation des équipes nationales masculines et féminines aux qualifications pour la coupe du monde, la FHVB s’active déjà sur le prochain championnat national devant avoir lieu durant l’été à Port-au-Prince, le traditionnel camp dété qui est en train de porter ses fruits, le déplacement de nos filles pour les qualifications en vue de la coupe du monde et d’autres activités dont le budget dépasse le

million de gourdes. Le tableau des résultats des finales jouées dans les différentes catégories dans le cadre du championnat national scolaire de volley-ball se présente ainsi : Minime filles Collège Catt’s Pressoir bat EFCAP de Hinche 2 sets à 0 (25-20 et 25-23) Champion : Collège Catt’s Pressoir Minime garçons Ouanaminthe bat Thomassique 2 sets à 0 (25-21 et 25-21) Champion : Ouanaminthe Cadet filles Collège Catt’s Pressoir bat Port Margot 2 sets à 1 (25-16, 14-25 et 15-7 tie break) Collège Catt’s Pressoir Cadet garçons Hinche bat Ouanaminthe 2 sets à 1 (25-21,26-28 et 15-12 tie break) Champion : Hinche Junior filles Institution du Sacré-Coeur bat Ouanaminthe 3 sets à 1 (25-14, 2518, 8-25 et 25-9) Champion : Institution du SacréCoeur Junior garçons Institution Saint-Louis de Gonzague bat Petite-Rivière de l’Artibonite 3 sets à 2 (16-25, 25-20, 27-29, 2518 et 19-17 tie break) Champion : Institution Saint-Louis de Gonzague

Les meilleurs joueurs et meilleures joueuses sont:

Maevah Harmonie Valentin du Collège Catt’s Pressoir (minime filles) Denilson François de Ouanaminthe (minime garçons)

a) le coup d’envoi de la journée haïtienne du sport b) le forum du sud-est c) le 350e anniversaire de la ville de Petit-Goâve Raymond Jean-Louis, Coordonnateur national

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Vous avez dit coopération ?

Où en est la coopération haitianodominicaine en matière sportive. Deux allers-retours de la ministre des sports en terre voisine semblaient donner de l’allant à cette coopération, à en croire les responsables. Les actions entreprises jusqu’ici prouveraient qu’il n’en est rien ou que les représentants du sport national n’ont pas su discuter l’essentiel dans cette coopération. Le problème, c’est que chaque ministre des Sports prend sur ses épaules la signature d’accords dits de coopération entre les deux pays. Mais chaque nouveau ministre agit dans l’ignorance des dossiers de fond de tiroirs de l’ancienne administration. Tandis que les interlocuteurs dominicains font méticuleusement le suivi des actions de leurs prédécesseurs, leurs homologues haïtiens plongent dans une improvisation pour le moins stérile. Pour cause, le sport haïtien n’a tiré aucun bénéfice tangible de deux rencontres de l’autre côté de la frontière au point que même les traitements réservés aux athlètes haïtiens se rendant en République dominicaine sont loin d’être privilégiés. Par exemple, ils sont exhorbitants les droits de passage avec du matériel sportif à la douane dominicaine. Nos pilotes et motards peuvent en témoigner.


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Mercredi 29 mai 2013

Neymar arrive au Barça

P

lacé à 21 ans devant un choix royal - le Real ou le Barça Neymar a choisi la Catalogne. «Je signe mon contrat avec Barcelone. Je veux remercier les supporters de Santos pour ces neuf années incroyables», a écrit samedi soir l'attaquant international brésilien (31 sélections, 19 buts), sur son compte Instagram. «Le FC Barcelone et le Santos FC ont trouvé un accord pour Neymar. L'attaquant brésilien revêtira le maillot Blaugrana au cours des cinq prochaines saisons», a indiqué de son côté le club catalan dans un communiqué publié dans la nuit sur son site internet. Le prodige que s'arrachaient les grandes écuries européennes (le PSG y songeait aussi) a effectué son dernier entraînement avec Santos samedi et devrait prendre part à son dernier match avec son club formateur dimanche soir contre Flamengo, dans le nouveau stade Garrincha de Brasilia. Santos avait annoncé vendredi soir qu'il acceptait de

se séparer de son petit prince, dont le contrat courait jusqu'à l'été 2014. Mais sans trancher entre les deux principaux prétendants, Barcelone et le Real Madrid, laissant Neymar annoncer son choix quelques heures plus tard.

Un accord de longue date

Le Barça se serait assuré l'engagement du joueur dès l'automne dernier contre un chèque de plusieurs millions d'euros selon L'Equipe. D'après les médias espagnols, samedi, le joueur toucherait un salaire annuel net de quelque 7 millions d'euros. Quant au montant du transfert, il serait moins proche des 50 millions d'euros avancés par ces sources que de la moitié environ de cette somme, autour de 27-28 millions d'euros, l'accord Santos-Barça prévoyant en outre l'organisation de deux matches amicaux. La totalité de cette manne n'ira pas dans les caisses de Santos, puisque le club brésilien ne possède que 55% des droits du joueur, le solde étant détenu par deux groupes, DIS et Teisa

VOLLEY_BALL SCOLAIRE

CE QUE JE PENSE Raymond Jean-Louis

La valse des “on dit” Dans les milieux sportifs haïtiens, ce n’est pas d’hier que se bousculent des spécialistes dans l’art de déformer la réalité. Que veulent-ils au juste ? Toujours est-il que, dans 95% des cas, ils favorisent les ‘’on dit’’ au détriment des actes. Ils lisent, ils écoutent, mais ils accordent plus d’importance à ce que racontent les autres. Par exemple, Moupy affirme qu’il ne peut pas adhérer au ‘’ collège des amis du sport’’ parce que son ami Zouky ou son patron considère cette idée comme une utopie. La chaine s’allonge jusqu’au jour où l’initiateur prit la décision de fermer le collège. Une entreprise détruite par les ‘’on dit’’ des fameux ‘’déformateurs’’.. En sport national, certains épient même l’imagination des autres, particulièrement ce qu’ils ne peuvent pas ‘’programmer’’. C’est plus reversant lorsqu’on maquille l’imagination, tout en formulant des critiques. ‘’On dit que Jacob imagine d’organiser ceci ou cela. Je suis contre parce qu’il serait certainement appuyé par un groupe qui ne soutient pas notre cause’’. Ce ‘’on dit’’ savamment éparpillé est relayé puis renforcé par des écervelés qui alimentent la confusion. Ça déborde la raison lorsqu’on s’appuie sur ces critiques imaginaires pour sanctionner celui qui a commis la monumentale erreur d’imaginer une telle organisation. En matière sportive, c’est une révolution à l’haïtienne. En effet, si l’utilisation des ‘’on dit’’ était indispensable dans la gestion des institutions, Haïti n’aurait jamais raté aucun sommet de la planète sportive. Puisque ce n’est pas le cas, les transmetteurs des ‘’on dit’’ ne font qu’engraisser les problèmes dans les secteurs qui souffrent d’un flagrant manque de productivité. C’est aussi par des ‘’on dit, de méchantes accusations et des ragots qu’on continue à ensemencer un certain antagonisme qui a déjà franchi des barrières interdites, pour atteindre un territoire indéfini. L’arme de la solution, c’est la concertation, mais on refuse de

l’utiliser. Pourquoi ? Ainsi, au lieu de suivre les pas de ceux qui ne fonctionnent que par des ‘’on dit’’, il est préférable de se poser ces questions en fixant le bon sens avant d’agir : On m’a dit ceci concernant cela, est-ce raisonnable ? Cette critique reflète-t-elle la réalité ? Est-elle constructive ? Ne cherche-t-on pas plutôt à démolir quelqu’un à cause de ses idées ? En démontant pièce par pièce son adversaire ou celui qu’il considère comme tel, l’auteur de cette critique ne vise-t-il pas la concrétisation de ses plans égoïstes ? Le sport, facteur d’union, de respect mutuel et de tolérance ne condamne-t-il pas la violence, la médisance et la haine ? En revanche, si vous vous laissez emporter par les ‘’on dit’’ pour placer les intérêts mesquins au-dessus de la conscience, vous récolteriez tellement d’ennemis improvisés que vous finirez par trouver le sport ennuyeux. Certains coins sombres de l’espace sportif haïtien révèlent la farouche détermination de ceux qui, pour barrer la route au dialogue, exploitent fréquemment les ‘’on dit’’ à des fins extrasportives. Le langage antidémocratique indispose dans certains milieux tenaillés par les pressions de toutes sortes. N’apercevant le moindre signe de changement, désorientés par les ‘’on dit’’ ravageurs, les sportifs continuent à allumer des chandelles. Posté solidement au centre de la mêlée, chaque acteur affirme qu’il défend les intérêts de la collectivité. Mais à droite et à gauche, on se bat plutôt maladroitement. A ce rythme-là, le sport haïtien risque de dominer le prochain tome de la ‘’littérature fantastique’’. Cette ‘’épidémique onditienne’’ n’est pas conjoncturelle. Elle est plutôt la résultante de la mesquinerie, de la démagogie, de la manipulation et du refus de reconnaitre ses erreurs. Ce n’est ni par la politicaillerie, ni par les ‘’on dit’’ qu’on parviendra à remettre de l’ordre dans la maison. La solution doit être sportive.

Football interzone

L’équipe de volley- ball de l’Institution des soeurs du Sacré Coeur remporte le trophée du championnat national 2013, en catégorie junior fille (Photo : Yonel Louis)

L’équipe de la Croix des missions, championne interzone du tournoi organisé par le ministère des sports, le 18 mai 2013 (Photo : Yonel Louis)


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29 mai 2013 No 868


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