Femmes poids lourds

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22 août 2013 No 924

À propos...

Facebook ou la « nouvelle »

pression sociale ? Mesdames, me revoilà ! Votre chère Gabrielle Jones - j’espère que vous avez quand même réalisé que c’est un nom d’emprunt ! Je sais que vous vous posez toutes sortes de questions sur le sujet… Est-ce qu’elle s’est mariée ? Qu’est-elle devenue ? Suis-je la dernière célibataire sans enfant de la planète ? Etc. Je sais, je sais… mais bref, je suis de retour ! Plus mûre que jamais, presque de l’autre côté de la trentaine, enfin je veux dire, 30 ans et je compte ; célibataire plus que jamais. Revenons-en à Facebook ! Vous vous demandez sûrement de quoi je parle.

Moi aussi ! Enfin je sais de quoi je parle, mais allons-y, développons. N’avez-vous jamais pensé que votre vie est un tantinet tristounet en scrollant votre page Facebook sur votre smartphone ou tablette (car de toute évidence, il n’y a presque plus de fun à le faire sur un ordinateur) ? Jacqueline a ajouté quinze photos dans son album « Voir Paris et mourir ». Rose-Michèle a ajouté un événement à son timeline « 9 août 2013, fiancée à Raymond ». Et c’est à qui cette jolie frimousse ? Au petit dernier-né de Valérie légendé « Mon soleil, mon amour »… Je pourrais alimenter cette section encore

Frankétienne prédit sa mort dans six ans Né le 12 avril 1936 à Ravine-Sèche, petite localité de la ville de Saint-Marc, âgé actuellement de 77 ans, le grand écrivain haïtien de renommée internationale Frankétienne de son vrai nom Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Etienne Dargent devrait mourir à l’âge de 83 ans. Selon sa propre prédiction, il ne lui reste que six années sur cette terre. « Il ne me reste que six ans à vivre, parce que je le sais, j’ai parlé à Dieu. Je ne veux pas devenir vye granmoun, bèkèkè », a déclaré le chantre de littérature. Etant parrain du championnat national de lecture du ministère de l’Education nationale, l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages était récemment de passage dans l’Artibonite pour visiter sa commune natale et aussi catalyser des enfants vers la lecture. « Vous pouvez commencer par me demander ce que j’ai fait pour Ravine-Sèche, une petite localité de la ville de Saint-Marc où je suis né… Je n’ai pas d’argent, je suis un écrivain. Il y a des gens qui viennent construire des écoles et des cliniques dans la zone, certes, mais, la seule chose que je souhaite, c’est que Jéhovah Dieu me donne un jour la possibilité d’y bâtir une grande école. Même quand elle n’aurait pas porté mon nom, elle pourrait être l’école de Ravine-Sèche », a répondu Frankétienne à une question du journaliste Robens Duversaint de Artibonite Info.

Frankétienne aime et croit en les enfants

Frankétienne se soucie beaucoup de l’éducation et de l’avenir des jeunes. Il dit aimer les enfants. « Je vais m’en aller, mais je serai présent à travers les enfants », soutient-il. « Dans vingt ans, je ne serai pas là, mais les enfants auront peut-être eu le temps de se marier et d’avoir des enfants, je serai présent à leur côté. L’avenir repose sur ces enfants ; ce sont eux demain qui bourgeonneront et qui donneront des fleurs, des fruits, des branches d’ombre pour que ce pays (Haïti) cesse d’être un enfer », a fait savoir notre grand écrivain. Poète, dramaturge, peintre, musicien, chanteur et enseignant, Frankétienne a publié plus d’une quarantaine d’ouvrages. Il est âgé de 77 ans. Il a cinq enfants qui ne vivent pas en Haïti. Gilles Freslet gillesfreslet@yahoo.fr

et encore, mais je pense que vous voyez où je veux en venir. J’espère que vous aussi, vos amis en font autant ! Je ne veux quand même pas me retrouver toute seule là-dedans, car mes amis Facebook à moi, ils ont l’air de l’AVOIR ! Et nous autres qui commentons « Aww, cute ! », « Enjoy », « Félicitations »… et j’en passe. Quand ai-je posté une chose d’aussi intéressant à propos de ma vie sur Facebook ? Allons voir… je n’ai pas d’enfant, je n’ai jamais été fiancée (je veux dire pas officiellement). Bon oui, un petit voyage en Europe, mais il faisait froid et aucun incident romantique ne

s’est produit ! En résumé, rien d’excitant qui puisse faire la une de Facebook. Alors, mesdames, devrions-nous nous hâter de nous accommoder afin de faire revivre notre page Facebook de ses cendres ? De nous mettre au diapason avec les élèves de notre promotion ? Si je retourne en 2004, un an après avoir bouclé mes études secondaires, je n’ai presque pas eu de nouvelles de mes camarades de classe pendant un an. Facebook n’était pas aussi à la mode et Hi5 n’était pas aussi « informatif » (peutêtre devrais-je trouvé un autre mot…). Je vous vois déjà qui crient « haterrrrr !!!! » Mais non, ce n’est pas mon genre, je leur donne toujours un « like ». Ce n’est pas que ça me déplaise de voir mes amis Facebook « heureux », des fois c’est un peu trop plein de bonheur et de dolce vita, mais que voulez-vous ! Cependant, mesdames, ne vous laissez surtout pas avoir par les faux-semblants. S’il est vrai que certains d’entre eux sont vraiment heureux, d’autres l’ont été juste le moment d’une photo. Allons dire… cinq secondes. Alors, mes chers amis Facebook, mettez-m’en plein la vue. Postez des photos, encore et encore ! Epicez ma vie, tenezmoi au courant, jetez moi vos photosbonheur au visage … Mais gare à vous, mon tour viendra !!! Allo… Oui, Nicole, je sais que je suis la seule à avoir les dernières photos de Cédrick et toi… Désolée ma poule, elles sont floues ! On doit la refaire, cette sortie-là. Gabrielle Jones

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF Gaëlle C. ALEXIS SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE RÉDACTION Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717


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La photographie dans l’œil de

Josué Azor

Il est le photographe officiel de la Fokal. S’il est l’auteur de la célèbre photo de l’album «Quintessence», où Emeline déambule dans une robe rouge dans le paysage désastreux du centre-ville, point n’est besoin d’étaler son curriculum vitae pour se faire une idée de son niveau. Josué est donc bien placé pour parler de photographie en format XXL. Ticket le présente pour la première fois. Avec quels matériels prenez-vous vos photos ? J’utilise jusqu’à présent une Canon 60D et j’en suis satisfait. J’ai fini par comprendre que le regard du photographe vient avant le matériel. De nos jours, on peut prendre une bonne photo tant avec une caméra sophistiquée qu’avec un smartphone. Ce qui compte, c’est le regard du photographe, sa sensibilité par rapport au sujet. Un bon photographe doit-il imposer son style ou s’adapter au sujet ? Une combinaison des deux, dans la mesure où il faut prendre conscience du sujet. Il faut aussi développer un certain dialogue, que ce soit avec une personne ou un objet, et aussi une certaine exposition de soi, de sa personnalité, pour obtenir ce que l’on veut. Etes-vous plutôt «lumière naturelle» ou «lumière artificielle» ? Il faut au préalable définir ce que sont une lumière naturelle et une lumière artificielle. Moi, je dis de préférence «lumière ambiante» et «lumière apportée». Quand je dois prendre une photo dans une boîte de nuit, les spotlights qui y sont disposés sont naturels puisqu’il font partie du contexte. C’est pareil dans un supermarché. Les néons sont naturels dans le contexte du supermarché. Je parle de lumière artificielle quand j’ajoute un flash ou une autre source lumineuse pour obtenir une bonne photo. A quoi pensez-vous juste avant de rencontrer la personne que vous allez photographier ? Je suis stressé à chaque fois. Je fais de mon mieux pour faire le vide, pour laisser faire le moment, pour ne pas avoir de préjugés ni d’influences... La photogénie du sujet, existe-telle, et à l’inverse, y a-t-il des visages dont on ne peut rien en tirer ? Oui, la photogénie existe. Il y a des gens qui sont beaux sur toutes leurs photos. Mais quant aux visages dont on ne peut rien tirer, je n’en dirais pas pareillement. Je crois qu’un visage a toujours une expression. Il existe des visages dont il est difficile de tirer une expression, et c’est tout le challenge du métier. Il faut, de par sa façon de se positionner, se placer face à ce sujet «difficile» afin d’en extraire l’idéal. Peut-on faire un portrait «vrai» d’une personnalité sans retouche Photoshop ? La vérité absolue n’existe pas. C’est, à mon sens, prétentieux de croire pouvoir en faire une. Le but, selon moi, c’est de faire en sorte qu’au bout de l’exercice, le photographe et la personne photographiée soient tous les deux satisfaits. Je préfère parler d’un portrait réussi mais pas d’un vrai portrait. La réussite, c’est quand on arrive à faire rencontrer ce qui est à l’intérieur de la personne et son physique, le visible et l’invisible, le palpable et l’abstrait. Pouvoir, sans être obligé de déclencher des questionnements, trouver des réponses.

De qui ou de quoi avez-vous raté la photo ? De tout (rire) ! La photographie est un jeu de patience avant tout. Quel est votre meilleur souvenir de la photographie ? J’en ai beaucoup. J’aime être à la fois voyeur et participant. C’est à dire voir et vivre les scènes qu’on reproduit devant moi. C’est une aubaine de faire ressortir ce que j’ai vu et vécu. Qu’est-ce qu’une belle photo ? Une photo qui dégage une sensibilité, qui suscite des interrogations. Ce n’est pas forcément des choses sérieuses. Ça peut être de l’humour...Le concept de la beauté est tellement relatif. Encore une fois, je préfère parler de photos réussies que de belles photos. J’entends souvent dire «belles photos» ou pire encore «jolies photos». Que voulez-vous ajouter au mystère de la photographie ? Un mystère reste un mystère. Je ne peux rien y ajouter. C’est ce qui fait d’ailleurs la beauté de la photographie, ce contact qui doit exister et qu’on doit établir entre l’image et le regard de l’observateur. Quand ce contact passe, c’est extraordinaire. C’est là tout le mystère. Dépendemment de l’image, ça peut dégager de la poésie, une réflexion...

Mais une photo n’a pas pour mission que de susciter une réflexion philosophique interminable. Elle peut permettre de se rendre compte de la disparité de notre monde, montrer la peur, la joie, la haine. Il y a d’ailleurs plusieurs types de photographie. On peut s’intéresser au paysage, au sourire, ce sont tous des sujets à traiter. Comment définis-tu la poésie en photographie ? C’est cette dimension mystérieuse de la photographie qui nous porte à voir au-delà de l’image à capter. Elle consiste à la redéfinir, le déformer ou la définir carrément pour en faire quelque chose de nouveau, ou simplement pour redécouvrir certains aspects du sujet, un questionnement du visible en peu de mots... ?

Tu travailles sur quoi actuellement

Je travaille depuis quelques mois sur la vie nocturne. Je pars capter à travers le pays des scènes de rue, des éléments constitutifs liés au thème. Est-ce que tu préviens les gens avant de les prendre en photo ? Je laisse la place à la spontanéité avec le souci de respecter l’éthique et le professionnalisme liés au métier. Je ne suis pas paparazzi, je suis photographe !

Un dernier mot ? Je remercie Ticket d’avoir pensé à moi. C’est une manière de donner un peu plus de visibilité à la photographie qui est un domaine assez timide mais qui attire de plus en plus d’adeptes. Aux jeunes qui y sont intéressés, je leur dis de poursuivre leur rêve, d’y mettre leur cœur. Je sais que, chez nous, ce n’est pas le meilleur métier que les parents souhaitent pour leurs enfants. Par conséquent, seuls la détermination et le courage vous permettront de réaliser vos rêves. Je suis aussi préoccupé par la vague d’intolérance qui frappe notre pays ces jours-ci. Je pense que, d’une manière ou d’une autre, elle a des effets négatifs sur l’image qu’on veut donner d’Haïti au niveau international. J’encourage vivement la culture de la tolérance et du respect des droits individuels. Propos recueillis par Chancy Victorin Chancyzone@gmail.com


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Lexique des bredjenn

«Tete»

Dans le créole haïtien, les noms masculins « mamelon », « sein » et « téton » ont tous un équivalent unique, « tete ». Et selon le contexte, « tete » peut se comporter comme un nom ou comme un verbe d’action. On utilise le nom « tete »,

que ce soit pour un enfant, un adolescent ou un adulte. Il est commun de d’appeler les femmes qui ont de gros seins « Timote gwo tete » ou tout simplement « Timote ». Par exemple : « Kote w’ bare ak timote

Haïti On Ice enfin ?

Du 23 au 26 août 2013, le groupe Super Canal Prod souhaite organiser l’exceptionnel spectacle tant attendu au Gymnasium Vincent, à la rue Romain, à partir de 7 h pm, Haïti On Ice. Pour motiver le public à participer à cet événement, les responsables ont ouvert les lieux à tous pour une séance d’apprentissage gratuite les mardi 20 et mercredi 21 août. Depuis des dizaines de personnes se sont exercés sur la glace avec des moniteurs. Imaginez-vous un instant des Haïtiens qui patinent sur la glace, en Haïti ! Assise dans la tribune, j’observe avec intérêt les enfants de tous âges et des jeunes qui glissent sur la surface aménagée pour la circonstance. C’est pour la première fois que je vois une patinoire. Je ne remarque que des jeunes, pas d’adultes voulant patiner. Ils sont visiblement heureux de s’adonner à cet exercice, même si les patins dévorent leurs pieds. Un dj, de la bonne musique, et voilà la petite foule qui gonfle peu à peu. A plusieurs reprises je tente une glissade, mais la peur m’en dissuade, malheureusement. Plusieurs veulent essayer, mais ils ont le trac, comme moi. Et cette fille qui patine avec une jupe… vraiment ! Et le public qui n’arrête pas de s’esclaffer à chaque fois qu’elle tombe et qui applaudit à chaque chute, comme dans un spectacle. Je m’approche pour admirer la glace. Je ne peux pas rester trop longtemps. Je suppose que ce n’est pas du tout facile d’essayer, pourtant certains pratiquent déjà le patinage avec élégance. Ils dansent, se tiennent par la main, s’amusent. Je me demande comment ils ont fait pour s’habituer. Ce n’est pas la grande foule dans les tribunes. Quand la compagnie Digicel fait son apparition et distribue des T-shirts, cela devient surprenant… Laissant derrière moi une flopée de maillots blancs et de patineurs enthousiastes, je rentre avec le gros regret de ne pas avoir voulu essayer. Entre le 23 et le 26 août, je m’y mettrai sans aucun doute... Enfin j’espère ! Dorine Jeanty jeantydorine@hotmail.com

sa a?» ; une des nombreuses manières d’insinuer que la personne en question a des seins énormes. Ce qui paraîtra un peu ambigu pour ceux qui n’ont pas une connaissance approfondie du créole haïtien, puisque l’adjectif qualificatif « timote » et le nom propre Timothée sont homophones. Un peu plus loin, sur le plan extralinguistique, les connotations de l’adjectif qualificatif (et nom) « tete » sont légion. Le sens du monème variera en fonction du contexte dans lequel il est utilisé. En premier lieu, « tete » peut remplir la fonction d’un verbe transitif, dans le cas où il traduit l’action de tirer le lait des

mamelles. En français, son équivalent est le verbe « traire ». Par exemple : « Il est en train de traire une vache » ; « Pa nwi timoun nan lè l ap tete tande. ». Ensuite, « tete » peut exprimer l’état de quelqu’un qui jouit excessivement de quelque chose ou d’un privilège inattendu, etc. Par exemple : « Gad gwosè vant Wesner mesye. Depi lè misye ap tete lajan ti malerèz la, li pa sanble moun k ap viv Ayiti menm. » En dernier lieu, « tete » peut renvoyer à une personnalité (ou un groupe de personnes) qui profite entièrement d’une situation, d’un poste, etc. Dans ce contexte, ce même verbe « tete » peut être substitué du terme « souse » dans notre langue maternelle ; et ceux qui se livrent à cette pratique sont vulgairement traités de « pwofitè », « gaspiyè », « karanklou », « sansi », … Par exemple : « Majorite peyi pòv yo gendwa pa janm avanse paske chak gouvènman ki monte, se tete yo tete kès leta a» ; « Ou pa wè bèl machin Delpe ? Misye nèk ap souse nan yon ti djòb leta, li gentan chanje ». Beaucoup d’autres termes peuvent être utilisés en lieu et place du l’adjectif « tete », mais « pwofite », « souse » et « jwi » restent les plus courants. Le terme « tete » est connu de la quasi-totalité de la population haïtienne et son utilisation s’est déjà répandue sur tout le territoire national. Il suffit d’assister à une dispute concernant nos dirigeants ou les autres leaders politiques pour témoigner de combien de fois l’un de ces termes leur est attribué. Tenant compte de la charge péjorative du terme « tete » (y compris ses équivalents), il serait mieux de ne pas le mentionner avec n’importe qui lors de vos conversations. Wendy Simon


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Femmes poids lourds

Odianie Jean

La matinée est déjà très avancée quand j’arrive dans les locaux du Service d’entretien des équipements urbains ruraux, SEEUR. Brèves salutations et échanges de sourires timides. Elles sont trois à m’attendre dans ce garage apparemment désaffecté qui abrite les équipements des Travaux publics. Marie Sancia Bélame, Manoucheca Dorcéus et Odianie Jean n’iront sans doute pas sur le terrain aujourd’hui. Ces trois femmes, parmi tant d’autres, sont prêtes à parler de leur lourde tâche aux lecteurs de Ticket. Je suis d’abord frappée par la réserve de ces dames qui ont pourtant si fière allure aux commandes des poids lourds. Telles des enfants face à une interro surprise, elles essaient toutes les trois de retarder le moment où il leur faudra passer devant mon magnétophone. Mais bien sûr, personne n’y coupera ! Marie Sancia Bélame, la plus jeune, se jette à l’eau la première. Elle a tout juste 23 ans quand elle suit les premières séances de formation sur la conduite des engins lourds. Rien ne prédestine pourtant cette ancienne étudiante de la Faculté de droit et des sciences économiques (FDSE) à l’exercice de ce métier. En effet, une fois ses études classiques terminées, Marie Sancia se dirige vers des professions tout à fait libérales. Elle commence avec le secrétariat et les relations publiques avant de s’inscrire à la FDSE. Puis survient le tremblement de terre, et la vie de la jeune femme en sera à jamais bouleversée. Elle abandonne les sciences juridiques et se tourne vers une passion longtemps refoulée. La jeune universitaire rejoint donc le SEEUR, cette entité du ministère des Travaux publics, Transports et Communications. Depuis trois ans, elle est au volant des camions. Les regards admiratifs qu’on lui lance sur le terrain, le support de Nader Joacéus, directeur du service..., autant de choses qui motivent cette conductrice de poids lourds. Sancia dit se sentir utile, mais aussi indépendante. Elle se rend régulièrement en province, prend part à des séances de déblayage et de curage, transporte de l’asphalte, et ce, à toute heure du jour et de la nuit. Car dans ce travail, la notion du temps n’a pas trop grande valeur. « Je me sens comme un gendarme toujours en poste ! Il n’est pas question de jour férié ni de week-end. On peut être appelé sur le terrain à tout moment », confie fièrement cette travailleuse acharnée. Bien sûr, le SEEUR lui laisse peu de temps à consacrer à ses proches. Toutefois, l’employée, qui est encore célibataire et sans enfants, dit s’en tirer à

merveille. « Mes parents sont maintenant habitués à mes horaires difficiles et ne me donnent plus de problèmes. Mais des fois, quand je rentre très tard, il m’arrive de les trouver encore éveillés, attendant mon retour », raconte-t-elle, un tantinet

Manoucheka Dorcéus

émue. La jeune conductrice se dit tout à fait satisfaite de l’environnement dans lequel elle évolue. Elle déplore toutefois que leur salaire ne soit nullement proportionnel au volume de travail qu’elle et ses

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collègues accomplissent. Manoucheka Dorcéus, quant à elle, a 27 ans. Célibataire et sans enfants aussi, elle exécute avec brio cette tâche étiquetée de « travail d’homme ». Opératrice depuis environ trois ans, elle manœuvre l’excavatrice avec une poigne de fer. Plutôt libre de ses mouvements, la jeune femme prend plaisir à se déplacer avec ses collègues. Cette travailleuse assidue, à l’humour franc, est pourtant peu bavarde. Elle parle brièvement mais passionnément de son travail et cède la place à Odianie. Odianie Jean fait ses débuts au SEEUR en tant que contrôleuse. Pendant trois années, elle travaille aux côtés des opérateurs, supervise leur travail et les assiste. Mais la tâche de ses collègues la fascine tellement qu’elle finit par rejoindre le séminaire de formation pour les conducteurs de poids lourds. Elle fait désormais partie de l’équipe qui manœuvre l’excavatrice pour nettoyer les canaux et remplir les camions, entre autres. Trentenaire et aussi mère de trois enfants, respectivement âgés de 20, 18 et 15 ans, Odianie essaie tant bien que mal d’allier son emploi du temps aux besoins de sa famille. « L’aîné et le cadet vivent avec leur père. Je déposais le benjamin à l’école en me rendant au travail. Vers 1 h, je m’arrangeais pour le récupérer et le ramener à la maison où des proches veillaient sur lui pendant mon absence. » Le compagnon d’Odanie, souvent révolté face aux horaires parfois impossibles, lui apporte néanmoins beaucoup de support. Il va jusqu’à l’accompagner sur des chantiers quand elle doit travailler le soir. D’ailleurs, la jeune femme espère arriver à le convaincre de la rejoindre dans le métier. Trois ans après s’être lancée dans le domaine, la mère de famille se dit pleinement satisfaite de son choix. L’accueil chaleureux que lui réservent les habitants de certaines zones lui sert de baume au cœur. Mais des fois, il lui faut faire ses preuves auprès d’autres gens qui doutent encore des capacités d’une femme à accomplir ce genre de tâches. L’opératrice en profite pour recommander chaudement les métiers manuels aux jeunes des deux sexes. Daphney Valsaint

Marie Sancia Bélame


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Jeudi 22 août 2013

Athlétisme/Marathon de New York

Cinq athlètes pour conquérir l’édition 2013 Cinq athlètes haïtiens disputeront l’édition 2013 du traditionnel marathon de New York fixée au 3 novembre prochain dans la ville de New York. Bertine Lainé, Carline Lamour, Astrel Clovis, Pétrus Césarion et Jean Macksony soit deux filles et trois garçons défendront les couleurs haïtiennes.

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ertine Lainé, Carline Lamour, Astrel Clovis, Pétrus Césarion et Jean Macksony. On a là la liste complète de cinq athlètes qui défendront les couleurs d’Haïti à l’édition 2013 du Marathon ING de New York. L’espoir de tout un peuple de voir Haïti briller à New York repose désormais sur leurs épaules grâce à l’appui de J/P de Haïtian Relief Organisation. A 31 ans, depuis le 26 mars dernier, Bertine Lainé, qui porte la même signature que le triple sauteur haïtien finaliste olympique et finaliste des Mondiaux d’Athlétisme de Moscou Samyr Lainé, sera la plus expérimentée des représentantes d’Haïti. Du haut de ses 21 ans depuis le 13 mars, Carline Lamour fait figure de débutante par rapport à son ainée. Cependant, Bertine Lainé est encore loin et de l’âge et de l’expérience du doyen de la délégation d’athlètes haïtiens à cette compétition, Astrel Clovis (43 ans). En fait de par son expérience, Astrel pourrait même jouer le role de guide pour les Petrus Rosarion (31 ans) et Jean Macksony (27 ans) auprès de qui il aura à concourir. “Nous sommes ravis de fournir l’occasion à ces athlètes haïtiens talentueux de rivaliser avec d’autres athlètes sur la scène internationale” a affirmé Sean Penn, fondateur de CEO de J/P Haïtian Relief Organisation (HRO), une instance qui a organisée une campagne de levée de fonds dénommée “The Long Run for Haïti” (La longue course pour Haïti) afin d’aider dans la promotion de la santé dans les nombreux camps qui ont vu le jour dans le pays après le séisme du 12 janvier 2010. “En se joignant à l’équipe de J/P HRO, ces hommes et ces fem-

Carline Lamour (au premier plan) Bertine Lainé (au second plan) et avant le marathon féminin de Santo Domingo

mes concourront, dans l’un des plus grands évènements compétitifs du monde, tout en soulignant l’esprit d’endurance d’Haïti. Nous comptons sur le fait que le monde regardera la compétition, les gens auront envie de se joindre à nous et de supporter notre cause pendant que nous parcourons ce kilomètre supplémentaire pour la reconstruction d’Haïti” a poursuivi Sean Penn. “Avec le soutien de J/P Haitian Relief Organisation et du ministère de la jeunesse des Sports et de l’Action Civique d’Haïti, la Fédération Haïtienne d’Athlétisme Amateur (FHAA) se chargera de l’entraînement des cinq athlètes haïtiens dans leur pays d’origine jusqu’en novembre pour ensuite se rendre à New-York où aura lieu le Marathon Ing 2013”, précise une note émanant de la J/P HRO.

“J/P HRO fournit à ces coureurs de calibre mondial une chance de se faire valoir aux côtés d’autres athlètes internationaux de premier rang”, a-t-il déclaré le président de la Fédération Haïtienne d’Athlétisme Amateur (FHAA)

Alain Jean-Pierre, selon cette note.

“Leur participation non seulement met en évidence l’impact positif que le sport peut avoir sur les communautés haïtiennes, mis également à plus grande échelle sur les jeunes” aurait-il ajouté selon la note. Un fait que les athlètes ont eux aussi compris. “Je n’ai participé qu’à des marathons en Haïti et à République dominicaine. Alors, le Marathon ING 2013 de New York va étendre considérablement mes horizons en

Enock Néré/nereenock@gmail.com

Mondial U17 Féminin de Costa Rica 2014/Eliminatoire Zone Carib.

Haïti bat Guyana 19-0 19-0 c’est sur ce score que les U17 féminins d’Haïti ont dominé Guyana à Santo Domingo aujourd’hui pour leur première rencontre comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde U17 féminin dont la phase finale aura lieu du 15 mars au 5 avril 2014 au Costa Rica.

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ays hôte, le Costa Rica est qualifié d’office. Seulement deux autres places sont disponibles dans la zone Concacaf pour le grand rendez-vous. La formation haïtienne devra non seulement briller au niveau Caribéen pour se hisser au niveau de la Concacaf mais encore se préparer à défier les 8 meilleures nations du football féminin de la zone

du 30 octobre au 9 novembre 2013 en vue de décrocher l’un de ces deux précieux sésames. En faisant don de 19 buts à la défense de Guyana, la formation féminine haïtienne U17 de James Morisset, a fait montre d’un grand appétit devant les buts adverses. Une rage de vaincregénérosité dont il leur faudra continuer à démontrer tout au cours

tant que coureur”, a déclaré, Astrel Clovis selon la même note. “C’est une chance pour moi de montrer mes vrais talents”, a fait savoir la spécialiste du demi-marathon, Bertine Lainé, tout heureuse de pouvoir relever le défi. “J’espère que les jeunes hommes et femmes de mon pays suivront mon exemple, afin qu’un jour ils soient les athlètes de premier rang de demain” a-t-elle conclu. La participation de ces athlètes haïtiens devraient non seulement leur offrir l’occasion de disputer une compétition intéressante mais aussi servir de point de mire pour tous les haïtiens. Elle voudrait être l’occasion d’avoir, une nouvelle fois, les révés sur cette nation qui cherche à émerger des conséquences du séisme du 12 janvier 2010.

de cette longue et difficile course qui les attend. A noter que l’équipe haïtienne devra affronter la République dominicaine et la Grenade dans cette course au billet qualificatif pour le second tour de ces éliminatoires. Enock Néré


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Jeudi 22 août 2013

Stevenson : «Dans le ring, je suis juge»

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e boxeur haïtien Adonis Stevenson n’a mis que 76 secondes pour devenir champion du monde. Il y a pris goût et promet une autre victoire expéditive face à Tavoris Cloud le 28 septembre, au Centre Bell. Une chose est sûre, ce combat pour le titre WBC des mi-lourds risque de ne pas aller à la limite des 12 rounds. Stevenson et Cloud totalisent 37 K.-O. parmi leurs 45 victoires. « Avec mon style et son style dans le ring, c’est sûr que ça va se finir par un knock-out », a lancé Stevenson. « Dans le ring, c’est moi le juge. Je vais essayer de battre mon record de 76 secondes. » Resté en Floride parce qu’il avait apparemment égaré son passeport, c’est par le truchement d’une vidéo que Cloud y est allé de ses propres prédictions. « J’ai vu Adonis battre Chad Dawson. J’ai toujours voulu affronter Dawson, mais il n’a jamais accepté. Je suis heureux pour Stevenson qu’il ait pu exposer les faiblesses de Dawson. Mais pas question pour moi de me planter immobile devant lui et de devenir une cible facile », a dit l’Américain de 31 ans. Cloud (24-1, 19 K.-O.) ne sera pas un client commode. Il a déjà pratiquement livré plus de rounds dans des combats de championnats (68) qu’Adonis en compte depuis ses débuts chez les professionnels (80). Aux dires de l’entraîneur de Stevenson (21-1, 18 K.-O.), Javan « Sugar » Hill, si Cloud présente un physique

très similaire à celui de Dawson, il est un boxeur nettement plus dangereux. « Adonis devra se méfier du crochet du gauche de Cloud. Il a bâti sa renommée avec ce coup. » Tournant les propos de Stevenson en dérision, Cloud a promis un K.-O. au 2e round avant de se raviser pour affirmer qu’il l’emporterait en 75 secondes ! Difficile de contredire aussi Yvon Michel qui a présenté Cloud, classé 4e parmi les mi-lourds par le très sérieux magazine The Ring, comme le meilleur aspirant disponible. Si vous assistez au combat, assurez-vous d’être à votre siège quand la cloche sonnera. Vous risquez de tout manquer, comme c’est arrivé à certains le 8 juin dernier.

Vitali Klitschko renonce (provisoirement ?) à Stiverne

L’Ukrainien Vitali Klitschko a renoncé à la défense de son titre WBC des poids lourds face à notre compatriote Bermane Stiverne en raison d’une blessure à la main droite contractée à l’entraînement, a indiqué le WBC après une rencontre avec le champion à Mexico.

Klitschko pourrait être déchu de son titre

« Le champion a indiqué qu’il ne serait pas en mesure d’effectuer sa défense de titre obligatoire à la date prévue », explique l’organisation mondiale, précisant que son président

Stevenson et Cloud

Jose Sulaiman discutera de la situation avec le Conseil d’administration. Selon le communiqué du WBC, l’aîné des Klitschko espère que les séances de kiné pourront éviter l’opération. Une année 2013 blanche est donc fort possible. Le géant ukrainien de 42 ans reste sur deux défenses optionnelles de son titre l’an dernier, en février face au Britannique Dereck Chisora (aux points) puis début septembre face à l’Allemand Manuel Charr (arrêt 4e), portant son palmarès à 45 victoires pour 2 défaites. Stiverne, un boxeur canadien basé à Las Vegas

(Nevada), présente un palmarès de 23 victoires pour 1 défaite et 1 nul. Klitschko pourrait être déchu de son titre, laissant la voie à Stiverne pour le titre vacant face à un challenger du classement WBC. L’Ukrainien de 42 ans a toutefois rejeté l’idée de la retraite sportive tout en insistant sur sa volonté de poursuivre sa carrière politique en Ukraine. Après avoir fait entrer son parti Udar au parlement lors des législatives de fin octobre, il vise désormais une candidature à la présidence de son pays lors des élections prévues en 2015.

Championnat de vacances / T-Parc Rony Colin

Une soirée à ne pas oublier

C

’est en quelque sorte un record à signaler pour la dernière journée de la 13e édition du championnat de vacances sous l’égide de Radio Télé Zénith et la fondation Rony Colin. T-Parc Rony Colin en la circonstance affichait complet pour cette dernière journée où football, musique et culture ont fait harmonie. Initiateur de la compétition, le PDG de Radio Télé Zénith, Rony Colin, peut s’enorgueillir d’être parvenu à faire de son rêve caressé depuis belle lurette une réalité : innover avec l’organisation de deux compétitions à l’occasion du même championnat et faire défiler tour à tour sur le même podium, les grands ténors de la musique haïtienne, ceci tous les styles confondus. D’ailleurs ce n’est un secret pour personne que Rony Colin est le seul à pouvoir faire jouir les résidents de la Plaine-du-Cul-de-Sac de spectacles et distractions saines pour une modique somme variant entre 100 et 150 gourdes. C’est ce qui explique le record d’affluence que bat toujours T-Parc

Rony Colin à l’occasion du déroulement des grandes manifestations à caractère sportif, culturel et récréatif. Il était 6 heures du matin le dimanche 18 août lorsque Zenglen parachevait cette soirée de clôture au grand désenchantement des fêtards qui déjà sont en position de stand-by pour dimanche prochain vu que les deux équipes finalistes de la 13e édition que sont Bel Efô de Lizon et Stars 2000 de Lilavois n’ont pu se départager malgré l’exécution des tirs au but après, bien sûr, le temps règlementaire qui les avait vu à égalité (1-1). Pour ce qui a trait à la finale déroulée au niveau des « recalés », San Pran Souf de Source Matelas a eu raison de son adversaire Depoze issu de Meyer (Croix-des-Bouquets) 6-5 aux tirs au but après que le temps règlementaire avait vu ces deux équipes terminer à égalité (3-3). Avec le staff d’organisation, Rony Colin est en train de s’activer à la programmation de cette ultime journée de football et musique qui pour les « teaser » se présentent sous la forme d’un « Bouyon, compas, racine, rap

kreyol ». Ce sera une fois de plus l’occasion pour les « couche-tard » de savourer la touche magique de la part des DJ Tony mix et Claudy mix, Phanor Dechenot et Wendy Phèle (Fils de Dieu) qui excellent dans la présentation sans oublier cette valeureuse équipe sportive de Radio Télé Zénith composée de Witson Jean, Watson Métellus, Franck Léna et Frédéric Emile. Ce serait mal de ne pas mentionner Me Jonas Saint-Juste et Serge Toussaint respectivement président et coordonnateur du comité d’organisation du championnat et, pour finir, Louissaint Jean-Gérald responsable des travaux d’art et de la décoration. Rendez-vous est pris encore une fois ce dimanche à T-Parc Rony Colin pour la grande finale de la 13e édition du championnat de vacances d’été à T-Parc Rony Colin mettant aux prises Stars 2000 de Lilavois et Bel Efô de Lizon-Moléa. Il est conseillé aux cardiaques de s’abstenir afin d’éviter toute mauvaise surprise. Emmanuel Bellevue

La troupe de danse Mighty Dance au Parc


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22 août 2013 No 924

« Scandale » sur RFM Après la popularité et le succès fulgurant du feuilleton « VIP », plusieurs ont vainement tenté d’entreprendre des initiatives similaires. Bon nombre d’entr’eux ont confronté des problèmes d’ordre économique causés par la carence des sponsors, d’indisponibilité des acteurs et autres. Mais malgré tout, beaucoup de cinéastes n’ont pas baissé les bras. Et même si les sentiers de la production radiophonique paraissent obscurs en Haïti, ces derniers continuent de travailler pour ne pas laisser la flamme de leur rêve s’éteindre. C’est dans ce contexte que la RFM diffuse, depuis ce lundi, le feuilleton « Scandale ».

Synopsis

Hanté par la jalousie, Edouard Sylvestre, un riche entrepreneur, veut à tout prix se remettre avec Laurence Saint-Cyr, la femme de Bertrand Saint-Cyr. Cette dernière, qui a déjà été sa petite amie dans le passé, l’a laissé tomber pour épouser Bertrand, un modeste salarié avec qui elle a eu deux enfants : Cléo et Marina. Marina tombera amoureuse de son professeur de philosophie ; et Cléo vivra une idylle avec la nièce d’Edouard Sylvestre. Tout tentant d’éloigner Cléo de sa nièce, Edouard fera tout pour reconquérir Laurence. Le feuilleton « Scandale » est sur les ondes grâce au dévouement de son initiateur, le scénariste Michel Junior Saint-Germain, qui a voulu soumettre à l’appréciation du public un feuilleton socio-sentimental et éducatif et mettant en évidence les tares de la société haïtienne. Sur la liste des acteurs on retrouve Rotschild François Jr, Naïka Souffrant, Sarah Desormeaux, Roberto Dorneval, Shoomeatove Vincent, entre autres. La diffusion de « Scandale » a démarré depuis le lundi 19 août sur la radio RFM 104.9 et sur son site www.rfmhaiti.net. Selon Saint-Germain, le feuilleton sera diffusé chaque lundi et chaque mercredi à partir de 3 h pm, chaque mardi et chaque jeudi à 5 h 50 pm. La reprise intégrale est prévue tous les dimanches à partir de 3 h pm. Jusqu’à preuve du contraire, les 88 épisodes du feuilleton « Scandale » seront retransmis dans un intervalle de douze mois. De l’avis du scénariste, le public aura à vivre la plus intrigante histoire d’amour de la bande FM. Est-ce pour cela que le slogan du feuilleton « Scandale » n’est autre que « Coup de foudre, coup de rage ; entre l’avoir et le savoir, l’amour est le point commun et l’amitié un grain de sable ». Saint-Germain et le reste de l’équipe espèrent que les fans apprendront beaucoup des leçons de morale de ce feuilleton, qu’ils relèveront les effets négatifs de la jalousie et surtout l’importance de l’éducation, de l’amour et du travail. L’équipe profitent de l’occasion pour conseiller aux jeunes de valoriser la production nationale, de supporter les œuvres des vrais artistes, d’accorder la priorité à l’éducation et ainsi, de permettre à la culture haïtienne d’atteindre d’autres frontières. Wendy Simon

Caribbean Fever Irie Jamboree Music Festival Caribbean Fever Irie Jamboree Music Festival annonce officiellement la tenue d’une fête de premier plan sur les cultures et musiques des Caraïbes. Ce sera sans aucun doute un événement majeur dans la ville de New York. Une activité qui réunira les groupes Kassav, Tabou Combo, Wyclef Jean, Djakout #1 et Dj Stakz. L’événement est prévu pour le week-end de Labor Day, du vendredi 30 août au dimanche 1er septembre 2013, à l’étendard Barclays Center de Brooklyn, à New York. Les billets sont disponibles à Ticketmaster. Pour vos informations, connectez-vous sur barclayscenter.com. Dorine Jeanty jeantydorine@hotmail.com


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