Maelle David 30 ans de création

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D’autres designers rejoignent

Harry et David dans la polémique

La réponse de David André à Harry Lafond est flagrante et sévère. Le designer a sorti de ses créations une superbe veste bleu marine que Carel a portée avec un pantalon beige. On sent que David a des ressources, un côté glamour qui n’a rien à envier à la désinvolture et l’aspect ‘Sex symbol’ qui symbolise la plupart des œuvres d’Harry Lafond. L’homme Araignée a fait porter un bustier noir argenté à sa protégée éliminée en demi-finale. Comme d’habitude, la robe a mis le beau corps de Marie Roselande ‘’Jeejee’’ Rozilmé en valeur le temps qu’on annonce les qualifiés. Magalie Racine, directrice de l’Académie de Perfection, responsable de protocole de plusieurs personnalités du pays depuis des années, donc très connue dans le secteur du fashion show, a habillé Salina Charles, la Carrefouroise qualifiée pour la finale. Non connue comme designer, Magalie a sorti on ne sait d’où deux robes de soirée pour saluer le talent de la jeune femme. Phabiola Robert, de l’atelier Doigts Divins Crochet, qu’on a remarquée à Artisanat en fête, a signé la robe en crochet, les bijoux et accessoires de Marie-Laurence Jocelyn Lassègue. Décidément, les designers et fashionistes ont besoin d’espace pour s’exprimer. Plésius Junior LOUIS (JPL 109) junior.jpl007@yahoo.fr

Samsung Galaxy Note II :

3 millions de ventes

11,876

FANS

en seulement un mois

Samsung a le vent en poupe. Alors que le groupe coréen a sorti son Galaxy Note II fin septembre, le constructeur a annoncé avoir écoulé pas moins de trois millions d’unités en un mois seulement. Sur sa lancée, le smartphone pourrait connaître des ventes trois fois meilleures que celles de son prédécesseur, d’après la direction. Pour rappel, le premier Galaxy Note avait été vendu à deux millions d’exemplaires lors des trois premiers mois après sa sortie en novembre 2010. Ce dernier avait finalement été vendu à 10 millions d’unités. Samsung s’est réjoui :»cela signifie que cette nouvelle catégorie de produit, dont nous sommes à l’origine, s’est enfin installée avec succès». Le Samsung Galaxy Note II est commercialisé dans une centaine de pays dans le monde. Il est le premier smartphone du constructeur coréen à proposer nativement Android 4,1 Jell Bean. L’appareil dispose d’un écran de 5,5 pouces en résolution HD ce qui en fait le smartphone le plus grand du marché, à mi-chemin avec la tablette. Grâce à une finesse de 9,1 mm et d’un poids très léger, le nouveau joujou de Samsung continue de séduire un maximum de clients. Du coup, le groupe coréen est toujours le leader mondial des ventes de smartphones avec plus de 55 millions d’unités livrées. Il reste loin devant Apple, son dauphin, qui n’a vendu « que « 27 millions d’iPhone au troisième trimestre 2012. Disponible chez la plupart des opérateurs, l’appareil fonctionne donc sous Androïd, le système d’exploitation de Google, et possède un stylet (S Pen) pouvant être utilisé comme un stylo ordinaire ou pour remplacer la souris.

Miranda Kerr :

la femme la plus sexy de l’année ! Une beauté venue d’Australie. Miranda Kerr voit son corps et sa silhouette récompensés par un magazine britannique, Esquire UK. L’ange de la célèbre marque de lingerieVictoria’s Secret a effectivement été élue femme la plus sexy de 2012. A 29 ans, elle pose en une et à l’intérieur du magazine sous toutes les formes que ce soit topless en petite culotte violette ou en tenue de sport. Pour le numéro de décembre 2012 d’Esquire UK, cette dernière n’a pas hésité une seconde pour poser presque nue sur la couverture cachant sa poitrine avec un bras et en tenant un bout de fourrure comme unique décoration sur l’autre main. Du haut de son mètre 75, la top-model australienne est notamment connue pour être la femme du célèbre acteur Orlando Bloom. Maman d’un enfant de deux ans, elle donne ses secrets de beauté : «Je ne me soucie pas des règles, tant que ça reste chic et intemporel et que c’est quelque chose dont je n’aurai pas honte». Croyant encore à la célébration de la femme et de son corps, cette native de Sydney vient donc concurrencer la sublime Mila Kunis, élue femme la plus sexy de 2012 par la version américaine du magazine. Pour la petite histoire, Miranda Kerr a des origines française, anglaise et écossaise. Elle a vite pris l’habitude d’être la meilleure puisque dès l’âge de 13 ans, elle a remporté le concours de mannequinat Dolly Magazine/Impulse. Ses photos en maillot de bain avaient provoqué une polémique en raison de son jeune âge. D’après le magazine Forbes, elle est le septième mannequin le mieux payé au monde avec un salaire estimé à 4 millions de dollars.

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOUR Gaëlle C. ALEXIS RÉDACTION Joël FANFAN Dimitry Nader ORISMA Gilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDRE Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Elisée Décembre Junior Plésius Louis Peguy Flore Pierre Raphaël Féquière Enock Néré Légupeterson Alexandre CORRECTION Jean-Philippe Étienne CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson Estève Photographes Frédérick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel Louis Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717


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Maëlle David

30 ans de création

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48 heures du lancement de la première édition de Haiti Fashion Week prévue pour ce 8 jeudi novembre au Karibe, Maëlle Figaro David ne sait pas à quel saint se vouer. Dans son atelier, la designer, au four et au moulin, se doit d’enchaîner avec les derniers préparatifs de cette manifestation culturelle qui durera quatre jours. Depuis trente ans, elle bâtit des ponts entre l’industrie de confection et la mode en Haïti. Ses créations de costumes de carnaval et de théâtre gagnent souvent le mérite d’être portées. Initiatrice de « Si nos dieux nous étaient contés », Maëlle, vice-présidente du comité organisateur, a du pain sur planche pour cette grande première Fashion. Relogés temporairement au rezde-chaussée d’une maison habitable à Delmas 83, ils sont une quinzaine. Une quinzaine d’hommes et de femmes qui mesurent à l’aune l’événement Haiti Fashion Week. Avec deux halls à dispo-

sition, les employés de Maëlle Créations s’activent corps et âme. Dans le sombre silence dérangé par le rythme monotone des machines à coudre, la voix de Maëlle est de rigueur. Ses allées et venues assurent à Madame que tout va bien. « Tu peux faire ça au crayon », suggère la dynamique modéliste à une jeune employée. Entre de grandes tables garnies de bobines de fil arc-en-ciel et de ciseaux embaumés à l’odeur fraîche des tissus verts et blancs, le design et la mode se tissent sous les doigts de fée des couturiers. « J’ai déjà préparé les boutons de la robe (...) », poursuit-elle avec Yolaine. Au milieu de la salle, Barbara Baptiste, couturière de renommée qui revient de Paris, fait les cent pas. Les vingt-trois ans d’expérience dans la maison haute couture de Christian Lacroix qui lui valent aujourd’hui un emploi dans la ligne de vêtements Chanel sont au service du bicolore haïtien. « Ça fait longtemps que je voulais rentrer au pays pour voir ce que font les couturières et stylistes. Pour pouvoir allier ce que je fais avec le leur.

Ainsi je fais ce déplacement pour joindre mes compétences avec celles des autres afin de réussir cette première de Fashion Week », révèle celle qui a eu l’opportunité de confectionner une robe pour la

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défunte Princesse Diana et qui a bénéficié de ses compliments. Tout doit être prêt dans quarante-huit heures... Et beaucoup reste à faire. Des robes se dessinent et d’autres passent à la machine. Cause ? Les multiples rendezvous de Maëlle ne lui permettent pas de se préparer comme prévu. « Je peine à finaliser les travaux que j’ai commencés avec ma ligne en raison des réunions qui se tiennent autour de cette activité. Donc actuellement, je suis vraiment dans une situation où je me demande est-ce que je participe ou pas à cet événement. J’ai des retards à combler », explique le numéro un du réseau Haitian Network of Designers. Le fait que c’est pour la première fois que se tiendra une telle activité en Haïti, le manque d’expertise dans le domaine de la mode pèse énormément dans la balance. Les organisateurs sont contraints de tout faire avec les moyens du bord. C’est un baptême de feu, à en croire Maëlle. « Nous ne savons pas comment contacter ceux qui s’y connaissent en la matière, parce que ces gens, ordinairement, n’évoluent pas sur le marché haïtien. On a dû nous démerder pour pouvoir combler les manquements », confie la designer. Pour avoir été interdit de participer avec ses confections « Opulence », cette année, son atelier présente une ligne de vêtements très féminins. Des créations qu’elle envisage de rayonner au stade au prêt-à-porter de luxe et de haut de gamme. La battante de production nationale révèle « qu’elle compte marquer sa participation avec une ligne de vêtements de jour. Je dirais même des vêtements simples comme bonjour. En ce moment, je suis entrain de travailler du lin et de l’organza ». Si en Haïti la définition du mot « designer » sonne différemment par rapport à l’échelle internationale, à travers Mod Ayiti, Haiti Fashion Week a pour devoir de remettre les pendules à l’heure. Maëlle, de fil en aiguille, explique « qu’on doit instruire le public de manière à pouvoir comprendre ce qu’est un designer. Établir la différence entre la couturière, le styliste et le patronneur. Faire comprendre aux aspirants qu’il n’existe pas vraiment de spécialisation dans ce monde artistique. C’est tout un mélange. C’en est devenu un seul métier. C’est dans cette perspective que nous autres du côté de Haitian Network of Designers, on a pour objectif de créer des spécialiste dans chaque branche de ce domaine ». Haiti Fashio Week, que Maëlle décrit comme une vitrine exposant la couture haïtienne sur l’extérieur, remet les acteurs de la mode au devant de la scène. Sept designers viendront de l’étranger pour goûter à la mode de chez nous. Vingt designers évoluant sur la scène locale se feront valoir à travers des bijoux, des sacs à main et des vêtements de tous genres. « Nous attendons à cette fin de semaine un grand succès. On va étonner le monde », articule Maëlle dans un sourire confiant. Dimitry Nader Orisma


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Digicel Stars

la Grande finale

est pour ce week-end Le show qui sera repris cette semaine sur Tripp TV, la TNH et les autres chaînes de télévision des provinces du pays est bien l’avant-dernier. La finale de la sixième édition de Digicel Stars est pour le week-end prochain. Elle opposera Salina Charles, l’Etoile de Noël, à Dinastil Esdras, le Cayen qui a eu le plus de votes depuis que le concours a vu le jour.

digicel stars

Esdras Dinasti # 1300

Salina Charles # 1400

Les Cayes en colère contre Jeejee

Marie Roselande ‘Jeejee’ Rozilmé a empoché les cent vingt-cinq mille (125 000) gourdes récompensant le troisième prix de Digicel Stars. L’élimination de la starlette n’a semblé étonner personne. Des informations ont fait savoir que les Cayens n’ont pas caché leur désaccord face à la tenue sexy à la Géorgie Métellus de Jeejee pour interpréter une chanson de Zin. Les jambes mises en valeur dans un short qui épouse ses courbes, son corsage sans manches mettant en vedette son nombril et sa paire de bottes ont été dénigrés par la population des Cayes lors d’une émission radiophonique à laquelle l’artiste participait. N’ayant pas accepté les critiques, son attitude a sans doute dû influencer les votes.

Esdras voit Salina à la deuxième place

Le chanteur, arrangeur et compositeur des Cayes conserve son numéro de vote : 1300. Il a battu le record du plus grand nombre de votes obtenus par un candidat depuis que le concours Digicel Stars a vu le jour

en Haïti. Dinastil Esdras a brillamment interprété trois chansons à la demi-finale samedi. « Enpòtans Fanm peyi m », un mélange de rap sur un instrumental proposé par les organisateurs aux deux candidats ; « L’envie d’aimer », de Daniel Lévi, où il a fait sortir sa rage de vaincre. Avec une fausse modestie, il répond à Carel : « Salina est mon amie, je l’accepte comme deuxième. »

Emeline Michel et Boulo Valcourt ont été WOW!!!

Salina Charles a foi en Dieu et se voit Digicel Star

Salina Charles (1400), apparemment très aimée du public pour son talent, a laissé transpirer son stress en interprétant « Pa janm bouke ». La Carrefouroise s’est vite ressaisie dans les deux autres exécutions. Reprenant « From this moment », elle a fait redécouvrir la diva qui est en elle... Esdras a peut-être frémi, mais il a foi dans le Sud qui, dit-il, le soutient sans réserve. « Je crois en Dieu, je crois que je serai championne », a conclu Salina.

Le public doit jouer sa partition S’il faut juger, je dirai que c’est ton fils Man Lolo

Le public doit voter autant de fois que possible pour son candidat favori via appels ou SMS jusqu’à vendredi 6 h pm. Digicel Stars est diffusée sur la TNH tous les dimanches à 8 h pm avec reprise les lundis 4 h pm, mercredis 8 am et vendredis 1 h pm. Sur Tripp TV, tous les soirs à 7 h pm, et à 7 h pm sur onze stations de télé des villes de province. Plésius Junior LOUIS (JPL 109) junior.jpl007@yahoo.fr

Teddy et sa femme sont fans de Salina Charles.

Vanessa Désiré et Rudy Pétuel, des ex-finalistes du concours.


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Mardi 6 novembre 2012

Coupe Monde U20 Turquie 2013/Eliminatoires 2e tour

Haïti gagne son premier match

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La sélection nationale des U-20 (Photo : Yonel Louis)

1993 Lieu de naissance : Saint-Marc Club actuel : Baltimore de SaintMarc

a sélection nationale de football a gagné, lundi soir, son premier match contre Curaçao dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde U-20 de la FIFA. Les Grenadiers ont, en effet, dominé l’équipe curaçaolaise sur le score de 2 buts à 1. Les buts haïtiens ont été marqués par Jhonley Chery et Jean Voltaire.

- Nom : Ismaël

18 Grenadiers pour défendre Haïti

- Nom : Pompée

Curaçao, Trinidad et Porto Rico. Les concurrents pour les 2 places qualificatives du groupe dans lequel évoluera la sélection nationale haïtienne l’attendent de pied ferme. Une fois encore, ils souhaitent barrer la route à la sélection U20 de la première république noire du monde et l’empêcher d’accéder à une phase finale de coupe du monde. La délégation haïtienne forte de 25 personnes a quitté Port-au-Prince, samedi à destination de la Jamaïque en passant par Miami. 18 joueurs font partie de cette délégation. Qui sont-ils ?

Gardiens : 1 –Nom : Elusma

Prénom : Ronald Date de naissance : 8 septembre 1993 Lieu de naissance : Verrettes Club actuel : Victory Palmarès : néant

2 – Nom : Mervil

Prénom : Marc Donald Date de naissance : 17 janvier 193 Lieu de naissance : Cap-Haïtien Club actuel : FICA Palmarès : néant

Prénom : Jean Voltaire Date de naissance : 4 mai 1994 Lieu de naissance : Carrefour Club actuel : Don Bosco Palmarès : néant

Prénom : Samuel Mardochée Date de naissance : 12 avril 1994 Lieu de naissance : La Gonave Club actuel : Valencia Palmarès : Champion national 2012

- Nom : Ylozier

Prénom : Guivemilord Date de naissance : 2 février 2012 Lieu de naissance : Saint-Marc Club actuel : Tempête de SaintMarc Palmarès : Champion national 2011

- Nom : Maurice

Prénoms : Jean Dany Date de naissance : 27 novembre 1994 Lieu de naissance : Port-auPrince Clubs successifs : ASCAR, Valencia Palmarès : Champion national 2012

- Nom : Charles

Défenseurs

Prénom : Alexandre Date de naissance : 18 décembre 1993 Lieu de naissance : Cap-Haïtien Club actuel : AS Capoise Palmarès : Néant

Nom : Saint-Louis

Milieux de terrain

Prénom : Jude Date de naissance : 24 juin

- Nom : Saturné

Prénom : Eltinor Date de naisssance : 24 décembre 1994 Lieu de naissance : Saint-Marc Club actuel : Baltimore Palmarès : Néant

- Nom : Horat

Prénom : Luckner Junior Date de naissance : 27 septembre 1994 Lieu de naissance : Bel Air Club actuel : Aigle Noir Palmarès : Vainqueur Super 8 2010

- Nom : Amicy

Prénom : Esso Frandelin Date de naissance : 20 0ctobre 1993 Lieu de naissance : Saint-Michel de l’Attalaye Club actuel : Don Bosco de Pétion-Ville Palmarès : Champion National de D2 2011

- Nom : Augusmat

Prénom : Wilberne Date de naissance : Lieu de naissance : Saint-Marc Clubs successifs : Baltimore de Saint-Marc, Violette Athlétic Club Palmarès : Néant

- Nom : Alfred

Prénom : Santhonax Dade de naissance : 18 septembre 1994 Lieu de naissance : Port-auprince Club actuel : Victory Palmarès : Néant

- Nom : Désir

Prénom : Spencer Date de naissance : 20 décembre 1993 Lieu de naissance : Léogane Club actuel : Cavaly

- Nom : Metellus

Prénom : Renald

Date de naissance : Lieu de naissance : Club actuel : Le Havre en Ligue 2 en France Palmarès : néant

Attaquants - Nom : Fédé

Prénom : Dumy Date de naissance : 28 mars 1994 Lieu de naissance : Mirebalais Club actuel : AS Mirebalais Palmarès : Néant

- Nom : Chéry

Prénom : Johnley Date de naissance : 20 septembre 1994 Lieu de naissance : Aquin Club actuel : Aigle Noir Palmarès : Néant Il fait partie de ceux qui sont retournés en Jamaïque après l’humiliation de 2010.

- Nom : Jean-François

Prénom : James Date de naissance : 15 aout 1993 Lieu de naissance : Port-auPrince Club actuel : Le Mans Palmarès : Néant 8 formations caribéennes disputent cette 2e phase et l’équipe haïtienne défiera respectivement Curaçao, Trinidad et Porto-Rico en vue d’une des deux places qualificatives pour la dernière phase des éliminatoires au niveau de la Concacaf. Si Haïti passe ce tour, elle devra confirmer sa qualification pour la Coupe du Monde Turque lors de la phase Concacaf au début de l’année 2013. A noter que Porto-Rico, le dernier adversaire que le capitaine Mardochée Samuel Pompée et sa troupe auront à affronter en Jamaïque, a déjà été l’adversaire à battre lors du premier tour disputé à Porto-Rico. Enock Néré/nereenock@gmail.com


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Mardi 6 novembre 2012

Championnat National de D1/31e journee ou 9e journee play-offs

Quand les fans du Valencia fêtent leurs champions En dominant le Baltimore, 1-0, jeudi en match comptant pour la 9e journée des play offs (31e journée) du championnat national de D1, le Valencia a remporté dignement son titre de champion sur sa pelouse. Dimanche, sur la même lancée il a battu le Tempête 1-0 au parc Saint-Louis de Mirebalais en match rejoué et comptant pour la 27e journée. De quoi remplir de joie et de fierté toute la partie nord de Léogâne.

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eudi 1er novembre : Valencia dispute son premier match à domicile depuis son titre de champion national 2012. Dans le bus qui assurant le trajet Portau-Prince à Léogâne, personne n’en parle assez fort pour que l’écho me parvienne. Mais à l’entrée de la ville, un Léogânais m’aborde et opine sur le match. Fan du Valencia, il va passer au siège social, histoire de communier avec l’équipe avant le match. Ici, à Léogâne, le football est une tradition. On ne peut pas ne pas en avoir une idée. Le taxi moto qui doit m’emmener au siège social du Valencia connaît bien l’adresse, même s’il est plutôt fan du Cavaly. C’est au Nord de la ville et c’est devenu une zone de festivité depuis que le Valencia est assuré du titre. « Valencia Super Champion 2012 » le message inscrit en blanc sur fond vert est affiché sur l’immense banderolle vert qui surplombe l’entrée de la rue La Source dans la partie nord de Léogâne. « Ici », assure un fan, « C’est le fief du Valencia ». La rue est en construction, le motocycliste prend les précautions d’usage. En réfection aussi, la rue Noire où se trouve le siège du club n’est pas accessible même en moto. Le conducteur est obligé d’attendre à l’entrée. Devant un immeuble en décrépitude et pourtant inachevé, quelques fans s’attroupent. On est premier novembre certes, mais cet après-midi, le Valencia va jouer son premier match sur ses terres depuis qu’il a remporté le titre. Pendant que certains se font peindre le visage aux couleurs de leurs clubs tout en y inscrivant « Valencia Champion », à l’intérieur de l’immeuble d’un étage, les joueurs terminent leur préparation. Walson Augustin est en train de se restaurer, Mardochée enfile une chemisette sur son jean baggy, emmanuel Jean cherche ici et là comme s’il avait tout égaré. Dans une autre salle, c’est la pagaille. Bas, chaussures t-shirt sont éparpillés ici et là dans un sans-gêne d’avant match. Chacun a déjà identifié ce qui est à lui, donc aucun problème. Sur les murs et un peu partout « Valencia Super Champion 2012 » est écrit comme si un enfant turbulent n’avait trouvé rien d’autre à faire que de barbouiller les murs de graffitis. 3h 45 : A l’entrée du parc Hendrich les fans attendent impatiemment que leurs idoles ar-

A Léogane pour exprimer sa joie et marquer sa reconnaissnce à son champion, on recourt au rara. Ici les pas de danse des fans. (Photo : Enock Néré)

Le 11 de départ contre le Baltimore sans le portier Frantzy Montrévil mais avec l’entraîneur Frantz Décembre (casquette vert et blanc) et un dirigeant en rouge à côté de Samuel Pompée Mardochéeet. (Photo: Enock Néré)


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Mardi 6 novembre 2012

Cristiano : « Jouer avec Messi ? Pourquoi pas ? »

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out le monde répète qu’il ne s’agit pas d’une campagne. L’approche de l’élection du Ballon d’Or 2012 occupe pourtant tous les esprits en Espagne. Normal, les deux grandissimes favoris Cristiano Ronaldo et Lionel Messi sont les deux rois de la Liga. Alors, imaginons qu’ils soient réunis dans une seule et même escouade. Lors d’une interview donnée à beIN Sport cette semaine, le Portugais avoue ne pas être contre une réunification : « Jouer avec Messi ? Pourquoi pas ? Il n’y a pas de problème, s’il vient ici (à Madrid) nous jouerons ensemble, mais c’est plus difficile que j’aille jouer là-bas (Barcelone) », prévient-il. Et puis, pour la 36 000ème fois, CR7 a livré son interprétation sur les différences entre l’Argentin et lui : « Notre comparaison ne date pas d’aujourd’hui mais dure depuis cinq ans. Je ne peux pas changer ça, je ne travaille pas dans les journaux ni à la télévision. C’est ce qu’ils aiment faire. Que dois-je faire ? Travailler, bien m’entraîner, marquer des buts, aider mon équipe et ne pas y penser. » Un refrain teinté de lassitude. Qui ne dépareille pas de ses relations avec le Barcelonais : « Messi est un grand

rivent. Devant, un plus que quinquagénaire s’occupe de vendre les colifichets du Champion. Les petits drapeaux vert et blanc portant le message : « Valencia Champion 2012 » sont à 10 gourdes. Les plus gros à 25 gourdes. Il y aussi des bandeaux et plus loin quelques ballons verts et blancs. On ne peut pas se permettre d’entrer au parc sans avoir un petit quelque chose qui souligne qu’on est fier des champions. 4h 00 : Tout est encore calme. Les joueurs sont déjà sur la pelouse. Des marjorettes arrivent de part et d’autres en pantalon et corsage ou t-shirt vert. Drapeaux vert et blanc ou bandeau vert et blanc autour de la tête, elles sont élégantes et endimanchées et se font, en majeure partie accompagnées de leur copain. Histoire de montrer aux autres qu’elles ont de l’importance. Très peu arborent un signe d’appartenance. Mackendy Duverger ne jouant pas est en jean noir et t-shirt blanc. Il a voulu prendre un peu de repos. L’ambiance est à la fête. Aux abords du terrain, un proche du club n’hésite pas à dire aux joueurs : « N’allez pas trop vous défoncer. On est déjà champion. Pas la peine d’aller chercher des blessures inutiles ». Mais dès que monsieur Dominique Salnave siffle le coup d’envoi de la partie à 4h 29, la rage de vaincre prend le dessus. La bande de rara qui fait son entrée au parc commence à galvaniser les

joueur. Nous avons une relation de travail comme celle que j’ai avec les autres joueurs, mais nous ne sommes

joueurs. Et quand à la 21e minute après le coup d’envoi, Mardochée adresse un long centre depuis son aile droite vers la tête d’Amy André, et que ce dernier est parvenu à placer le ballon hors des portées du portier du Baltimore, James Elan, c’est au rythme du rara que s’est déroulé le reste de la partie. Une 2e bande est même venue secourir la première dans ses prestations histoire de bien fêter la victoire. Au coup de sifflet final, le Valencia s’impose 1-0 et relance la course à la 2e place du classement de la compétition, synonyme de qualification pour la ligue des champions de la Concacaf puisque le Tempête s’est imposé 2-0 aux dépens de l’Aigle Noir, alors que le FICA domine l’América des Cayes 3-0. A noter que le Valencia a battu le Tempête de Saint-Marc 1-0 dimanche au parc Saint-Louis de Mirebalais en match comptant pour la 27e journée du championnat national. Ce match comptant pour la 5e journée des play offs au parc Levelt a du être rejoué à cause de regrettables regrettables incidents incidents survenus. 31 matches disputés, 18 victoires, 10 nuls et 3 défaites et surtout 22 rencontres sans défaite. Cinq ans après le Cavaly, le Valencia tonne haut et fort qu’il joue désormais dans la cour des grands. Enock Néré

pas amis car nous ne partageons pas de vestiaire et nous ne sortons pas manger ensemble, mais je le respecte

comme joueur. » conclut finalement CR7.

Même enfant, on est fier d’être fan et d’arborer les couleurs du champion (Photo : Enock Néré)


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Dossiers Interdits Par Gary Victor

Châtiments

-Voici un dossier qui doit rester plus que secret, me dit René Ouari. Je me demande bien pourquoi je vous parle de cette affaire si sensible pour la SAD. -Pourquoi est-elle aussi sensible ? demandai-je à Ouari. -Vous allez le découvrir. Un matin de janvier 2010, on reçoit à notre bureau, une dame dans la trentaine qui est directrice d’un collège. Appelons la madame Jean. Elle vient nous voir pour quelque chose qui est de préférence du ressort de la police. On a retrouvé son frère, beaucoup plus âgé qu’elle, mort, une balle dans la nuque dans un terrain vague à la sortie nord de Port-au-Prince. -Crime crapuleux ? Crime politique ? -Son frère n’était pas ce qu’on appelle un honnête citoyen. Loin de là. C’était un usurier assez connu, membre d’une société secrète très puissante dans la région de Miragoâne. L’homme toutefois, un mois avant sa mort, est touché par la grâce. Il se convertit dans une église à Bizoton et fait un témoignage saisissant devant plus de trois cents personnes. Il aurait, ce sont ces dires, mangé une cinquantaine de personnes. À la sauce ou boucanés, dis-je pince-sans-rire. Ouri me lance un regard courroucé. -Mangé dans le sens haïtien. Les fidèles lui font un fervent accueil. -Alors qu’il aurait dû être derrière les barreaux pour son dit témoignage.

-Il semble, chez nous, que le repentir devant le pasteur efface toutes les fautes. Mais, de toute manière, notre homme n’a pas trop de chance. Un mois plus tard, il est abattu. -Pourquoi cette femme s’adresse-telle à vous ? C’est une affaire de police comme vous dites même si chez nous, la police arrive rarement à résoudre ce genre d’affaires. -Cette femme croit dur comme fer que c’est le témoignage de son frère qui lui a valu sa mort. Cette femme est tellement convaincante que je me décide pour la forme d’effectuer moi-même une rapide enquête. Bernard Sourbier est en vacances et je ne vois pas de raison pour le rappeler. Un homme pareil a un tas de raison de se faire haïr. Je vais interroger le pasteur, des témoins du témoignage. Tout ce beau monde ne parle que de la sincérité de cet homme touché par la grâce. On ne fait que regretter sa disparition en priant pour que son âme soit accueillie au paradis. -Bref, cette femme n’a aucune raison de s’adresser à la SAD. -Elle en a une que je vais découvrir en parlant avec des rats d’église. Ce meurtre sur lequel j’enquêtais était la suite d’une longue série qui n’avait intéressé personne. Nous sommes chez nous en Haïti. -Expliquez-vous, Ouari. -Trois jours avant, quelques personnes dans le secteur avaient tenté de dis-

suader le frère de cette femme, appelons le Jérôme pour la fluidité de la narration, de faire son témoignage. La raison était assez étonnante. Depuis plusieurs mois, tous ceux qui avaient présenté des témoignages faisant état de morts, de sévices atroces, étaient retrouvés quelques jours plus tard, assassinés, une balle dans la tempe gauche, les mains liées derrière le dos. Toujours le même mode opératoire. -Un tueur en série, genre Dexter, qui ne s’en prend qu’aux mauvais garnements. Ce n’est pas mauvais dans un pays où la police est inefficiente, la justice aussi boiteuse. -De telles paroles, venant de vous, m’étonnent, dit Ouari. Personne n’a le droit de se faire justice soi-même. Ce serait la négation des principes de la civilisation. -Quand il y a civilisation, je riposte. Il ignore ma réponse. -J’étudie les dossiers des onze cas précédents. Il y en a certainement plus, mais je m’arrête à ceux les plus récents. J’interroge une cinquantaine de personnes. Pasteurs, fidèles, les policiers qui ont fait le peu qu’il pouvait. La tâche me semble rapidement au-dessus des possibilités de la SAD. Les gens assassinés n’ont qu’une chose en commun. Ils se sont repentis en public, dans des églises souvent de confessions diverses, dans des zones différentes.

-Pas l’ombre d’un suspect. Vous faites quoi ? -Je décide alors de passer à l’action en obligeant le tueur à sortir de l’ombre. -Comment ? -Simple. J’ai fabriqué un converti. -Comment ? -J’ai des amis dans la police. On a mis un policier dans le coup. Cela valait la peine. Je l’ai aidé à fabriquer un témoignage parfaitement crédible où il était un sorcier qui avait mangé une vingtaine d’enfants et tués une trentaine de personnes. Un témoignage à faire frémir d’horreur même une assemblée de démons. On a choisi une église de la région de Bolosse. La taupe a suivi tout le parcours jusqu’au témoignage un samedi après-midi. Je vous assure qu’il a reçu une ovation monstrueuse de la part des fidèles. Il était une véritable vedette. Les alléluias fusaient à chaque description de ses crimes. Le faux converti rentre chez lui comme si de rien n’était. En fait ce n’était pas sa demeure, mais une maison que nous avons louée pour la circonstance et que nous de la SAD devions surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre. -Risqué, comme plan, dis-je. -Il n’y avait pas d’autres moyens. Les jours passent. Notre appât vaque à ses semblants d’occupation. Il se rend à l’église. Un soir en rentrant chez lui, il disparait. -Où étaient ceux qui le surveillaient ? -En fait on ne le surveillait pas. Je lui avais demandé de porter sur lui un émetteur miniature qui permettait de le localiser rapidement par satellite… Il devait, chaque heure, nous contacter. Passé ce délai, on activait aussitôt le système de détection. -Vous risquiez d’arriver trop tard. -C’était un risque à courir. Comme notre appât était un policier, il devait être en mesure de temporiser. Il y a toujours moyen de jouer avec un assassin pour différer le moment où sa pulsion meurtrière s’exprime. -Il a réussi ? -Pleinement, me dit Ouari. Moi et trois policiers, on a repéré l’endroit où l’assassin gardait sa prise temporairement, car il exécutait ses victimes toujours dans un terrain vague à la sortie de la ville, toujours sur une pile d’ordures. J’étais en compagnie de très jeunes policiers. J’ai voulu seul m’approcher de l’antre du tueur. Je ne voulais pas courir de risque que l’amateurisme de ces jeunes policiers mette en danger la vie de notre appât. Heureusement. -Pourquoi heureusement ? -Il faisait presque nuit. Je me suis glissé rapidement vers la cabane au fond d’un champ de canne à sucre. J’ai entendu l’homme qui chantait. J’ai pris une odeur de café. La porte n’était pas fermée. Seulement poussée et un rai de lumière filtrait par l’ouverture. J’ai poussé la porte du pied, surgissant arme à la main à l’intérieur. Il ne s’attendait visiblement pas à cette intrusion. « Un geste et je tire » criai-je. Ce fut la surprise de ma carrière, monsieur Victor. L’homme fut aussi étonné que moi. Il leva les bras en l’air en disant l’air presque narquois. « Qu’est-ce que vous faites ici, Ouari ? » -C’était qui ? demandai-je. -Bernard Sourbier, dit Ouari, l’air lugubre. -Vous faites quoi ? -Je suis revenu avec notre appât en prétendant que l’assassin avait pu m’échapper au dernier moment. -Vous me donnez raison, conclus-je. -J’ai laissé Sourbier seul avec sa conscience. Il m’a avoué après que, tout jeune, il avait assisté, impuissant, au témoignage de l’assassin de son père dans une église, assassin qui avait été absout par le pasteur et toute l’assistance. Depuis lors, il écume ces types d’assemblées, entendant des témoignages, décidant lui-même qui devait jouir ou non de la clémence du ciel. -Je comprends que ce dossier soit très sensible pour la SAD, je lui dis. -Plus que sensible, reconnut Ouari. Sourbier est notre meilleur argent. Sans lui, la SAD n’existe pas.


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