KHANIIN MATERIAL, apprivoiser la friche

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KHANIN MATERIAL

Projet de fin d’études Jeanne Le Lièvre et Tiffany Sutter TRANSPOSITIONS : ENTRE MARGES ET CENTRES Sous la direction d’Olivier Boucheron et de Christiane Blancot Dans le cadre du quartième atelier international Ulaanbaatar, Mongolie Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette 2015 2016


SOMMAIRE

1. Hanin Material Parcours, rencontres et relevés 2. Cohabitation de cinq systèmes Evolution du quartier Cinq systèmes Friche(s) Friche industrielle Friche naturelle Trois types d’habitat(s) Typologie de l’enclos 3. Entre deux centres Relations entre les systèmes Les réseaux energétiques Les effets de centralités Directions «Le nouveau centre»

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4. Apprivoiser la friche Reconnaissance d’un Tiers paysage : parc naturel La friche au service du quartier Système de production d’energies propres et durables 5. Péreniser l’habitat en enclos 6. Parcourir le quartier

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HANIN MATERIAL Parcours Rencontres Relevés

Vendredi 19 septembre 2015, nous partons sur le terrain accompagnées d’Erka et Enkjin, étudiants mongols, traducteurs et acolytes. Le travail de terrain s’étend sur huit jours, huit longues et denses journées où l’inattendu sera toujours au rendez-vous. Nous partons sur notre site au Nord-Est de la ville dans le quartier de Songino Khairkhan (1). Depuis la place centrale nous empruntons la Peace Avenue (artère principale est-ouest de la ville) en bus durant une vingtaine de minutes. 1. Songino Khairkhan signifie La Montagne de l’oignon en mongol. 2. Ger signifie yourte en mongol. 3. Hani signifie brique en mongol. 4. A Oulan-Bator, n’importe qui peut s’improviser conducteur de taxi. Un petit mouvement de la main, le bras vers le bas, indique aux voitures que vous souhaitez être véhiculé quelque part. Cette pratique est très répandue. Les prix vont de 800 à 6 000 tugriks. Il y a aussi des taxis officiels, remarquables par leur couleur et leur enseigne, mais ils sont plus chers.

C’est ensuite à pied puis en voiture, à travers le Micro District 1, puis un quartier de ger (2) au Nord, que nous prenons contact le premier des huit jours, avec l’ancienne usine de briques : Hani Material (3). Les jours suivants nous nous rendrons sur le site via la Labor Street, autre artère secondaire majeure qui connecte le centre à la friche. Les circonstances de notre arrivée amorcent déjà la richesse historique et sociale du site. Munkhbat. Munkhbat est le prénom d’un habitant du quartier de yourtes cité plus haut. Conducteur de taxi lorsqu’il en a l’occasion (4), c’est par ce biais que nous l’avons rencontré. Encore à deux heures de marche de la friche, nous montons dans sa voiture pour arriver plus rapidement. Sa femme et sa fille continuent à pied pour nous laisser la place. Munkhbat fait partie des premiers d’une longue liste de rencontres. Lui, a la particularité d’être celui qui a ouvert, par l’intermédiaire de son histoire personnelle, les portes d’une histoire plus large, celle du site. « J’ai travaillé à Hani Material dans le passé, je confectionnais les briques et les mettais à cuire dans le four […] mes parents aussi y ont travaillé, ma mère était aux fourneaux […] mon frère travaillait dans une autre usine […]. Et nous habitions dans un de ces immeubles-là, les six immeubles étaient prévus pour les ouvriers et leur famille, et les trois autres c’était le jardin d’enfants (Kindergarden 84th), le dispensaire avec le magasin d’état, puis l’école (9th) […]. » Munkhbat. Nous comprenons alors qu’il ne s’agissait pas simplement d’une usine, mais d’un système à l’échelle d’un quartier, d’une organisation sociale mise en place par le régime soviétique de 1944 à 1993. 4


30min en taxi

50min à pieds

20min en bus/taxi

Parcours A : soviet Rencontre Munkhbat Photos + dessins Parcours Ab : soviet Rencontre sainorrow photos texte + dessins Relevé chez Sainorow plan ensemble Parcours B : Enclos Emé Rencontre (Emé) photos texte + dessins enclos chez emé plus ensemble Parcours C : immeuble récent Rencontres Emerald Rencontre Tserev Relevé chez Tserev ensemble Parcours D : enclos Rencontre avec duransulem Mariage? Dessin

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Entre deux bâtiments de logements collectifs.

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MUNKHBAT Munkhbat habite dans le quartier un peu plus haut, près de l’usine de briques. Il est né et a grandi ici. Il travaille dans un hôpital en tant qu’électricien. D’ailleurs, il rentre du travail et cet itinéraire est son trajet quotidien.

Munkhbat nous montre avec fierté où il a grandi ; six bâtiments soviétiques parfaitement ordonnés en deux rangées de trois. Et derrière il y a le kindergarden 84 où il a été. Les bâtiments sont en briques, recouverts d’un enduit blanc sur 4 niveaux.

Après quinze minutes de discussion, Munkhbat nous dit qu’il a travaillé dans l’usine de briques en friche. Il confectionnait les briques et les mettait à cuir dans le four. Ses parents travaillaient également là-bas, sa mère faisait le feu et son père confectionnait les briques. Son frère, lui, travaillait dans une autre usine. L’usine a été construite sous la gouverne soviétique, par les russes et a ouvert en 1944. Elle ferme en 1993.

Après avoir passé une bonne heure avec nous, Munkhbat remonte dans sa voiture et s’en va. Nous le recroiserons plusieurs fois dans la journée dans les rues alentour. Vendredi 19 septembre 2015, de 14h à 15h

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Observations autour des bâtiments de logements collectifs de la période soviétuique.

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SAINNOROW C’est la sortie des classes (fin d’après-midi). On rencontre Sainnorrow entre deux bâtiments soviétiques, près du terrain de jeu. Elle est avec sa petite fille qui sort de l’école numéro 9. Elle vit avec sa famille, à neuf, dans un des bâtiments soviétiques (n°3, 2ème étage) depuis 1975. Elle vient de l’aimag Khovsgol.

étaient dédiés aux familles des ouvriers de l’usine, les deux bâtiments de 5 étages en briques à l’Est datent de 1986-87, et l’installation des enclos entre les bâtiments soviétiques et la friche de 2000. Il n’y a pas de douche ni de bain dans l’appartement. Parfois l’une des chambres est louée. Les murs sont très épais (près de 60cm).

Elle travaillait dans passé à Hani Material. Aujourd’hui, entre 20 et 30 anciens ouvriers vivent toujours ici. Avant il y avait deux magasins d’état; l’un était situé à côté du Kindergarden 84 (maison blanche) et l’autre dans l’usine. Les bâtiments soviétiques datent de 1958, ils

Nous partons après des «au revoir» chaleureux, la nuit est tombée, il est difficile de voir où nous mettons les pieds. Samedi 20 septembre 2015, de 14h à 16h30

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Sainnorow, sa fille et ses petites filles dans leur salon

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Pièce de l’appartement régulièrement louée

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Vue de la fenêtre de la cuisine


CHEZ SAINNOROW ET SA FAMILLE

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LOGEMENTS COLLECTIS PERIODE SOVIETIQUE

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Vue depuis l’entrée de la friche

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JARGALKHUU (EME, signifie Grand-mère en Mongole) Jorgalkhuu a 70 ans, elle habite « là-bas, derrière la maison en brique avec les fenêtres bleues » depuis 50 ans. Pas loin, le long de la route où nous sommes vers le Nord, quelques maisons en briques sont installées, entre le mur de l’enceinte et la route.Elle est née à Arkhangai aïmag, nomade, elle est arrivée à Ulaanbaatar à l’âge de 13 ans. Très jeune, elle a travaillé à la briqueterie, pendant 16 ans, elle mixait la matière pour ensuite fabriquer les briques. Ensuite, elle a travaillé dans un laboratoire géologique. Elle nous dit qu’elle se réjouit du changement du quartier avec le projet du « nouveau centre ». Elle pense que le gouvernement peut racheter ses terres plus cher pour qu’elle puisse habiter ailleurs ensuite. Dans un environnement plus sain. Ses enfants sont nés et habitent ici. Elle insiste : elle ne comprend pas pourquoi la construction s’est arrêtée et pourquoi ça ne va pas plus vite. Elle est impatiente.

Le deuxième jour, nous rencontrons Eme chez elle. La maison est faite de briques et de bois, elle a été construite par son fils en 1980, lorsqu’ils sont arrivés. Quand elle s’est installée il y avait des ger tout autour et les routes aussi étaient déjà là. Elle est propriétaire de son enclos. Aujourd’hui, six personnes vivent dans l’enclos (Eme, ses enfants et ses petits enfants); deux dans chacune des yourtes et deux dans la maison de briques. L’électricité vient de la ligne électrique à proximité, et l’eau du kiosque à eau alimenté par un camion (un peu plus bas dans le quartier de yourtes à l’ouest). Elle s’y rend deux à trois fois par jour. Concernant le nouveau projet, son fils a acheté un nouvel enclos à Bayangol district, toute la famille déménagera là-bas d’ici un an « lorsque le gouvernement aura racheté son terrain ». L’enclos est occupé en grande partie par des stocks de bouteilles en verre vides, et des carcasses de voitures ; Aimé nous explique que c’est son fils qui gère un business de recyclage ici.

Vendredi 19 septembre 2015, 17h

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CHEZ EME

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Entrée du centre du Khoroo 5 dans la mêmel allée.

Allée menant à l’enclos de Duransulem.

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DURANSULEM Dulamsuren nous invite à entrer chez elle. On observe deux yourtes, et une maison plainpied. Sa fille : Uniigzmaa, 14 ans, nous rejoint à l’intérieur de la maison, elle rentre de l’école. On passe sous le porche-sas (où ils stockent du bois), elle nous ouvre la porte d’entrée qui donne sur la cuisine, on la traverse pour s’asseoir dans la seconde pièce de la maison.

entre nomadisme et travail pour une entreprise, au cours de l’année. Concernant le nouveau projet, elle a signé deux accords sur trois avec le gouvernement. D’après elle, le gouvernement lui donnera un appartement sur le même lieu en échange de son enclos. Elle va donner l’appartement à ses enfants et préfère avec son mari s’installer dans la campagne. L’idée serait d’acheter deux maisons ; une à UB, une autre dans la campagne.

Ils sont installés ici depuis 1984. A cette époque, il n’y avait que des yourtes, les premières maisons dans les enclos se sont construites à partir de 1987. Ils ont eux-mêmes construit leur enclos et ont choisi leur terrain via une liste donnée par le gouvernement. Dans la maison vivent : son mari, elle et ses deux enfants. Dans l’une des ger vit sa sœur et dans l’autre une famille d’amis. Elle travaille au centre d’administration du district et sera à la retraite en décembre 2015. Elle a toujours vécu dans le même Aimag, elle alternait

Elle a l’électricité (elle paie des factures à l’état), et cherche son eau au kiosque à eau 3 fois par jour. L’hiver, par contre, elle cherche de l’eau trois fois par semaine, la neige peut bloquer les chemins (ce qui ne l’empêche pas d’aller au travail). Et elle chauffe via le poêle avec du charbon et du bois. Mercredi 23 Septembre 2015 11h30

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ALLEE D’ENCLOS

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EMERALD Pour déjeuner nous allons au rez-de-chaussée d’un bâtiment récent dans un bar-restaurant « Emerald ». « Seinbeno » (bonjour), la serveuse nous accueille et nous place à une table de quatre. Les murs brillent, la décoration et un mix entre américaine et française, assez luxueuse. Quand la serveuse nous apporte la carte nous comprenons que ce n’est pas ici que nous ne mangerons pas mongol.

livré au printemps, il y a un an. Elle habite dans l’immeuble, au sixième étage, il y a une belle vue dégagée. Elle sait qu’il y a un projet de nouveau centre pour la ville à la place de l’ancienne briqueterie. Pour elle ce sera un nouvel environnement, meilleur, qui permettra de faire marcher son bar-restaurant. C’est la raison pour laquelle elle est venue vivre et travailler ici. Dans l’immeuble, elle connaît et entretient des relations avec ses voisins. Elle est très contente de vivre dans son appartement aujourd’hui « because it’s new ».

En payant l’addition, nous questionnons la dame derrière le bar, avec l’aide d’Enkhjin qui traduit du mongol à l’anglais.

Ce bâtiment R+8 est situé à côté des immeubles soviétiques où Munkhbat a grandi et a remplacé deux immeubles du même type, rasés. (adresse)

Elle s’appelle Lhagratsend, elle a 40 ans et elle est la propriétaire du lieu. L’établissement a ouvert il y a quatre mois. Le bâtiment lui a été

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TSEREV Sur le pallier, il y a quatre portes d’entrée, nous toquons à l’appartement n°44. Dès notre arrivée, notre regard est attiré par la vue dégagée : le quartier de ger et les montagnes au loin… L’appartement est lumineux. La dame s’appelle Tserev, elle a 67 ans.

Ils sont cinq à vivre dans cet appartement ; Tserev, sa fille, le mari de cette dernière et leurs deux enfants. Ses petits-enfants vont à l’école dans le centre. On apprend aussi que lorsqu’elle était petite, elle vivait dans une yourte (toujours à UB). Etant nouvelle dans le quartier elle n’a pas d’information sur l’usine de briques. Elle ne connait personne dans le quartier hormis Lhagratsend, la fille de sa cousine. Etant propriétaire nous l’interrogeons sur le prix de l’appartement ; dans le centre : 110 000 000 turuc, et celui-ci 65 000 000 et 70 000 000 d’ici quelques années d’après elle. Elle est venue ici en sachant que le nouveau projet était programmé.

Nous passons quelques minutes à contempler la vue depuis sa véranda. La télévision est allumée, une compétition de musique mongole est diffusée, le volume est assez bas. Elle y vit depuis un an. Elle y a emménagé dès la fin de sa construction. Avant elle vivait également dans un immeuble comme celui-ci mais dans « le centre », le 11ème district d’UB.

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CHEZ TSEREV

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LOGEMENTS COLLECTIFS 2014

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Le site se caractérise par sa topographie et la présence de la nature. Cette dernière apparait sous plusieurs formes. On distingue un plateau où se trouve les usines actuelles et en friche, entouré d’un contexte à topographie très marquée, vallonné. Les montagnes encerclant le site sont assez proches, et visibles de partout. Même si la connexion avec la nature semble de prime abord visuelle, en y regardant de plus près, on découvre une nature maitrisée avec les pneus réutilisés en pots de fleurs devant certains magasins. Au sein de la friche, c’est une nature qui reprend ses droits. Enfin, la carrière représente à elle seule un élément topographique majeur, et témoigne d’une exploitation de ressource naturelle à but industriel. Le quartier de yourtes à l’ouest de la friche s’est formé en 1976 et s’est densifié au cours des années. Dulamsuren, une habitante du quartier en question nous raconte que tout s’est fait à l’initiative du gouvernement. En effet, il y avait une liste avec des parcelles que les habitants pouvait choisir. La trame que dessine les enclos étaient pré-établi par la mairie de Ulan Bator. Et l’arrivée de nouveaux habitants dans les alentours de l’usine est probablement à mettre en parallèle avec une période de Zud (5) ayant eu lieu entre 1970 et 1975. Mais on peut y voir aussi une stratégie du gouvernement de vouloir densifier les alentours de l’usine, étant donné qu’un agrandissement conséquent de cette dernière a probablement eu lieu à cette même période.

5. Le Zud correspond à un hiver extrêmement rude. Ils apparaissent généralement tous les douze ans. On distingue trois types de Zud ; le zud blanc, le zud noir et le zud d’été. Ils entrainent une perte massive voire totale du bétail, contraignant les nomades à se replier vers les villes pour trouver du travail en usine ou autre.

La fermeture de l’usine en 1993,coïncidant avec l’effondrement du régime soviétique, opère une reconfiguration du quartier. Au courant des années 2000, on voit apparaître petit à petit un nouveau quartier de yourtes, à l’est de la friche. Ce dernier s’étend jusqu’au dessus du microdistrict I. Contrairement au quartier de yourtes à l’ouest de la friche installé depuis 1976, les habitants à l’est des abords de la friche ne sont pas propriétaire de leur terrain, ils occupent de manière illégal le sol. En parallèle à une densification croissante des abords de la friche par des enclos de yourtes, on observe l’arrivée de nouvelles entreprises. Une nouvelle usine de brique ouverte en 2007 continues l’exploitation de la carrière existante. Son extension semble critique et dangereuse au quartier de yourtes qui la surplombe. On peut questionner ici la cohabitation entre ces espaces légitimes aux yeux du gouvernement et ceux qui ne le sont que partiellement. Dans les propos recueillis, on nous parle de deux centres, deux temporalités. Un centre qui appartient au passé : l’usine Hani Material qui par son attractivité, sa forme, son organisation et sa politique (soviétique) formait bien plus qu’une usine, mais une unité où travail et habitat se mêlaient. Puis d’un second centre, celui à venir. Les immeubles de 8 étages longeant la Labor Street depuis 2014, la ligne de bus reliant le centre au nord de la friche, amorcent ce changement. Page de droite : hypercorps et coupe du quartier synthèse des informations récoltés sur le site

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HANI MATERIAL

MART, ,31ans, propriétaire d’un magasin d’alimentation en bordure de la friche. D’après elle le nouveau projet ne se fera pas avant longtemps, le gouvernement n’a pas d’argent. Mais elle souhaite qu’il se fasse, elle estime que l’environnement sera meilleur. C’est pourquoi elle veut rester ici avec sa famille.

MAGASIN D’ALIMENTATION

Le magasin a été aménagé sur une partie du RDC d’une maison en brique. Le commerce s’adapte aux pièces destinées à l’habitat. On y entre par le sas d’entrée de la maison. De l’extérieur il n’est pas visible. On devine un magasin par la lumière et la couleur des rayonnages.

JARGALKHUU,se réjouit du changement du quartier avec le projet du « nouveau centre ». Elle pense que le gouvernement peut racheter ses terres plus cher pour qu’elle puisse aller habiter ailleurs ensuite. Dans un environnement plus saint. Ses enfants sont nés et habitent ici.

1944. Grands espaces, bâtiments détruits partiellement, non finis, abandonnés. Sol crevassé, débris d’ancien bâtiment de l’usine, tas de terre, sable, végétation. INTERET FONCIER -> PROJECTION DU FUTUR CENTRE Certains bâtiments n’ont pas été finit, n’ont pas servis et sont en ruine. La date d’apparition des bâtiments varie. Plusieurs étapes d’extension ont eu lieu. Creusements pour chantier du chauffage collectif. Le gardien (de cette entreprise) et sa famille vivent sur le site. Un gardien s’occupe de la friche tous les jours La friche est quasiment déserte. Une entreprise de travaux est présente pour construire/refaire les nouveaux réseaux d’eau en sous terrain qui relieront le site de la friche/du projet du nouveau centre aux habitations du quartier soviétique au sud. Des enfants viennent jouer dans les vieux bâtiments et sur les tas de terre. Une entreprise d’agglo en ciment est installée dans un vieux bâtiment abandonné. Occupation par un entrepreneur (deux yourtes de gardiennage)

ARRÊT DE BUS

Le Terminus de bus est arrivé en 2007. Il y a une seule ligne qui connecte le quartier à la ville. Cet arrêt est le dernier de la ligne. On identifie l’arrêt de bus par le rassemblement constant de personnes qui attendent à cet endroit et les arrêts réguliers de bus. La limite n’est pas définie, mais on perçoit une « zone » d’attente.

KINDERGARDEN 84

VENDEUSES DE PIGNONS

Bâtiment inclus dans l’ensemble de la période soviétique construit en 1958. A l’époque il était destiné aux enfants en bas âge des familles d’ouvriers de l’usine Hani matérial. Aujourd’hui les enfants de ce quartier mais aussi des quartiers de yourtes et des nouveaux immeubles alentours, dans un périmètre un peu plus grand, y sont accueillit.

Une majorité des vendeurs/vendeuses sont des femmes âgées, à la retraite, qui font cela pour avoir un revenu et pouvoir vivre, ou survivre. Dans la rue, sur le trottoir, dans des lieux stratégiques de passage. Un tabouret par vendeuse. Une petite table pour un sac de graines entreposé, ouvert.

Petit, MUNKHBAT a grandit avec sa famille dans des bâtiments construits par les russes en 1958 pour les travailleurs de l’usine. Il nous montre avec fierté où il a grandit. Et dernière il y a le kindergarden 84 où il a été.»

MAGASIN D’ALIMENTATION

L’appartement est lumineux. La locataire s’appelle TSEREV, elle a 67 ans. Nous passons quelques minutes à contempler la vue depuis sa véranda. La télévision est allumée, une compétition de musique mongole est diffusée, le volume est assez bas. Tserev est nouvelle dans le quartier, elle a emmenagé il y a un an, à la livraison de l’immeuble.

IMMEUBLE R+8 2014

MULAN est vendeuse dans le magasin d’alimentation elle remplace ses parents elle parle anglais Situé au rez-de-chaussée du bâtiment 3 de l’ensemble de logement collectif construit en 1958 pendant la période soviétique. Aflux aux moments des entrées et sorties d’école. Des enfants viennent chercher des glaces ou des bonbons

SELENGEBAYR, a construit avec sa famille sa maison en 2003, pour y installer des bains publics, une salle informatique au RDC. Elle vit avec sa famille au premier étage. D’après les « plans » du master plan du nouveau centre, il n’y a rien à la place de sa maison, elle compte

ECOLE 9TH

SAINNOROW et sa famille nous invite à visiter son appartement. 9 personnes y vivent. Leur appartement est chaud et confortable, elles nous reçoivent dans le salon et la cuisine. deux chambres à coucher, avec dans l’une un lavabo. Il n’y a pas de douche ni de bain dans l’appartement.

BAINS PUBLICS

Ce bâtiment fait partit d’un ensemble de bâtiments construit en 2014. Il intègre le projet du nouveau centre de la ville. Il est prévu de raser les quartier de yourtes pour reloger les habitant dans des appartements dans ces immeubles R+8

Ecole construite en 2009 Les horaires de l’école en Mongolie : De 8h à 13h pour les grands (de 12 à 18ans) De 13h à 17h pour les petits (de 6 à 12 ans) Construit en 2003. Les gens viennent en moyenne 2/3 fois par semaine pour se laver. Il y a du passage régulier Les usagers proviennent des deux quartiers de yourtes et du quartier soviétique car beaucoup d’appartements n’ont pas de salle de bain. Il y a aussi une salle informatique avec internet.

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LOGEMENTS COLLECTIFS

L’ensemble de logements et de services (une école, une crèche, un dispensaire, des magasins) a été construit en 1958 durant la période soviétique pour héberger les travailleurs de l’usine de brique Hani matérial

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COHABITATION DE CINQ SYSTÈMES Evolution du quartier

1950

1944 Ouverture de la briqueterie Hani Material par les russes. Exploitation d’une carrière liée à la briqueterie Hani Material.

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1950

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1958

1970-86

Construction de 9 bâtiments soviétiques. Tous sont liés à la briqueterie HM, leur usage est réservé aux ouvriers de l’usine et leur famille.

1970-75 Hivers très froid : Zud

1. Ecole numéro 9 2. Dispensaire 3. Kindergarden numéro 84 et magasin d’Etat 4. Logements pour les ouvriers et leur famille. Ils possèdent un permis d’occupation mais pas un droit de propriété A cette période, au sud de l’usine, le microdistrict 1, ensemble de logements collectifs, est construit et le tissu urbain s’expand autour de celui-ci.

5. 1976-80 : Installation d’un quartier de ger. La trame des parcelles est établie par le gouvernement. Ce dernier proposait une liste de parcelles possibles pour s’y installer et ce quartier y était «programmé». Les habitants de ce quartiers sont propriétaires de leur enclos. 6. 1984 : Extension de l’usine HM 7. 985 : Ouverture de la Steel Factory 8. 1986 : Construction de deux nouveaux bâtiments de logements.

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1993

2000-2010

Fermeture de la briqueterie HM (et magasins d’état)

9. 2000 : Ouverture de la briqueterie mongole IST 10. 2000 : Installation d’un quartier de ger. Les habitants de ce nouveau quartier ne sont pas propriétaires de leur enclos. 11. 2002-2010 : Construction d’immeubles de logements collectifs et services (pharmacie, marché intérieur, khoroo center...) 12. 2003 : Construction et ouverture des bains publics avec une salle informatique + internet 13. et 13bis. 2005 : L’ Ecole numéro 9 est déplacé dans un nouveau bâtiment, plus grand. Le bâtiment soviétique est occupé par le dispensaire, et l’ancien dispensaire devient un orphelinat privé. 14. 2007 : Implantation d’un terminal de Bus (une seule ligne), avec ses bureaux et ses garages. 15. 2010 : Ouverture d’une nouvelle briqueterie mongole qui exploite la carrière existante.

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2016

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2012-2014 16. 2012 : Implantation d’une petite production de blocs de béton préfabriqués au sein de la friche HM. Un gardien y est présent à temps complet dans une yourte avec sa famille; 17. Construction de barres modernes hautes de 10 étages avec un rdc composé côté rue de commerces et restaurants Autour du quartier, l’expansion des quarties d’enclos entre hani material et le microdiscrict est continue. Les deux quartiers sont aujourd’hui reliés par le tissu urbain.

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COHABITATION DE CINQ SYSTÈMES Evolution du quartier Cinq systèmes

SYSTÈME 1 Au centre, la friche, d’abord fonctionnant tel un satellite, aujourd’hui grande enclave au centre du quartier.

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SYSTÈME 2 Secteur d’industrie. L’une des deux usines de briques continue d’exploiter la carrière.

SYSTÈME 3 Bâtiments datant de l’époque soviétique construits à l’origine pour les ouvriers d’Hani material. Aujourd’hui encore, six d’entre eux sont destinés à l’habitat, les trois autres accueillent une garderie, un orphelinat et un dispensaire.

SYSTÈME 4 Deux quartiers de yourtes, Est et Ouest (l’un plannifié, l’autre non). Cette forme d’habitat est la plus répandue autour de la friche

SYSTÈME 5 L’urbanisation qui s’poère le long des voies connectant la friche au microdistrict 1 et donc au reste de la ville, annonce la création d’un nouveau centre autour d’Hani matieral.

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COHABITATION DE CINQ SYSTÈMES Evolution du quartier Cinq systèmes Friche(s)

Lors de notre travail de terrain dans l’enceinte d’Hani Material nous avons identifié deux friches ; Une friche industrielle : échelle industrielle, bâtiments liés au processus de la fabrication de la briques, et donc de dimensionnement, de structure et de type différents ; Une halle de stockage d’argile reliant et l’argilière les bâtiments de production, les ruines des fours d’autrefois, et des bâtiments administratifs encore en relativement bon état. En revanche le bâtiment en préfabriqué datant de l’extension qui n’a d’ailleurs jamais été fini est en plus mauvais état. Depuis l’arrêt de l’usine, les bâtiments sont détruits petit à petit, mais ceux qui restent sont potentiellement exploitables. Ils sont en bon état, de par leur structure et leur matériaux ; briques, structure acier et structure bois en ce qui concerne la halle. Ces bâtiments ont été dimensionnés pour la production industrielle de masse. Ce sont des potentiels spatiaux à grande échelle.

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COHABITATION DE CINQ SYSTÈMES Evolution du quartier Cinq systèmes Friche(s) Friche industrielle

Argilière

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PROCESSUS DE PRODUCTION DE LA BRIQUE - 5 ETAPES PROCESSUS DE PRODUCTION DE LA BRIQUE - 5 ETAPES 2. PREPARATION : 1. EXTRACTION L’argile est la matière broyage et dosage première de la brique, la zone d’extration se nomme «argilière» 1. EXTRACTION Les terres limoneuses et L’argile est laprésentent matière schisteuses première de la brique, aussi un intérêt, elles la zone d’extration se nomme détiennent des matières «argilière» premières de même Les terres limoneuses composition minéralo-et schisteuses présentent gique que l’argile aussi un intérêt, elles détiennent des matières premières de même composition minéralogique que l’argile

L’objectif de cette étape est d’obtenir une masse argileuse homogène et plastique 2. PREPARATION : Le broyage s’effectue dans des broyage et dosage broyeurs mécaniques à meules L’objectif étapehorizonest verticalesde oucette cylindres d’obtenir une masse argileuse taux homogène et plastique Le dosage inclut l’ajout d’eau ou Le s’effectue dans de broyage vapeur; l’eau permet unedes broyeurs mécaniques meules mise en forme facile deà l’argile verticales ou cylindres horizonet la vapeur augmente la taux plasticité de l’argile Le dosage inclut l’ajout d’eau ou de vapeur; l’eau permet une mise en forme facile de l’argile et la vapeur augmente la plasticité de l’argile

3. FACONNAGE

Il existe 3 types de brique, de part leur différence de mise en forme; la plus ancienne est la brique 3. FACONNAGE «moulée main», puis la Ilbrique existe«préssée», 3 types deenfin brique, la de part«étirée» leur différence de brique mise en forme; la plus ancienne est la brique «moulée main», puis la brique «préssée», enfin la brique «étirée»

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4. SECHAGE

Les briques crues doivent perdre une grande quantité de teneur en eau avant 4. SECHAGE d’être cuites (2% d’eau Les crues à la briques fin). doivent perdre une Le séchage s’opère grande de ou dans desquantité chambres teneur en eau avant tunnels et dure entre d’être cuites (2% d’eau 2 et 4 jours àOn la utilise fin). l’air chaud Le s’opère de séchage la zone de dans des chambres refroidissement du ou tunnels etledure entre four pour séchage. 2 et 4 jours On utilise l’air chaud de la zone de refroidissement du four pour le séchage.

5. CUISSON

On augmente la température de manière progressive entre 850°C et 5. CUISSON 1200°C en fonction On augmente la du type température de manière progressive entre 850°C et 1200°C en fonction du type


REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

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COHABITATION DE CINQ SYSTÈMES Evolution du quartier Cinq systèmes Friche(s) Friche industrielle Friche naturelle

Sur le site, il y a deux repères visuels : la montagne à l’ouest et la friche. Deux lieux majeurs où la nature « sauvage » s’exprime. Cette friche est une enclave, une ile dans le quartier, où le temps semble suspendu et où la nature a repris ses droits. La carrière est un troisième élément. Un élément topographique majeur témoin d’une exploitation toujours d’actualité de ressource naturelle à but industrielle. Au cours de nos parcours on a identifié deux types de sol, l’un aménagé (route et abord des bâtiments récents), et pour la plus la grande majorité : friche, allées en enclos. Entre deux bâtiments soviétiques nous foulons un sol naturel ici argileux. Donc en mouvement, passant de poussiéreux à humide, reflets d’un climat, d’une géographie. Présence de végétation dans les talus, les pentes, là où l’homme ne va pas Contrairement à la friche industrielle, la friche végétale est en mouvement, elle n’est pas limitée à l’enceinte de l’ancienne usine. Essence d’arbre repérée : bouleau, mélèze, herbacés armoise (première caractéristique de la friche), espèce pionnières. Carrière : caractérisée par la topographie, trace de certains herbacés. La nature reprend ses droits. Friche jeune, parce qu’espèces pionnières. Un nouveau paysage est en marche, c’est le Tiers Paysage dont parle Gilles Clément, celle d’une déprise anthropique au profit d’une emprise végétale. La ville « dure » impose des limites, une séparation précise des activités en total opposition au tiers paysage où la non programmation laisse place à d’autres possibles : indétermination, liberté, jeu. Le passage des allées d’enclos à la friche donnant la sensation d’inversion d’échelle vient traduire un grand et petit paysage.

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COHABITATION DE CINQ SYSTÈMES Evolution du quartier Cinq systèmes Friche(s) Friche industrielle Friche naturelle

2

3 5

ci i-dessus : .Etat actuel de la friche en aquarelle .Végétaux récoltés sur le site en septembre Page de droite : Repertoire de la végétation existante

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1

2

3 46


4

5 47


COHABITATION DE CINQ SYSTÈMES Evolution du quartier Cinq systèmes Friche(s) Friche industrielle Friche naturelle

La nature sauvage, le post-industriel devenu sauvage, la nature exploitée Il y a une sorte d’étouffement des deux éléments sauvages, libres, par le milieu anthropique avoisinant. Ce qui pose la question du contrôle de la densité et finalement de l’équilibre entre le milieu sauvage et le milieu anthropique.

Evolution du milieu anthropique et du milieu sauvage à Songino Khairkhan

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NO

NE

+ + -

La carrière BASSIN

-

+ + Quartier d’enclos PENTE DOUCE

La friche PLATEAU

0 -

+

Ensembles collectifs PLATEAU Quartier d’enclos PENTE FORTE

Vers la ville PENTE DOUCE

-

0

SO

100 10

SE

Mise en évidence des versants Nord et Sud sur le site, orientation relative au type de vegetation .

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COHABITATION DE CINQ SYSTÈMES Evolution du quartier Cinq systèmes Friche(s) Friche industrielle Friche naturelle Trois types d’habitat(s)

Autour de la friche, trois systèmes d’habitats à temporalités différentes cohabitent, ils diffèrent tant dans l’échelle de la cellule d’habitat comme à l’échelle du tissu urbain. Ils sont inégaux entre eux dans l’accès et la proximité aux commodités. Tandis que les immeubles récents bénéficient du confort moderne (électricité, eau courante, chauffage, salle de bain etc..) les quartiers d’enclos ont un faible réseau d’électricité et n’ont pas accès direct à l’eau : Ils doivent marcher jusqu’à un kiosque à eau. De cette analyse, on en extrait un contraste fort de rapport au sol et plus largement à la nature, son insertion dans le paysage. Habitat en enclos entretien un rapport privilégié avec la terre, il est en lien direct entre le ciel et la terre. Il est flexible, réversible, en mouvement. L’habitat moderne vient au contraire, se détacher du sol et, par la vue, est dans un rapport de contemplation, de mise à distance avec le paysage. Dans les bâtiments de logement collectif soviétiques pensés comme une unité travail-logements-services, l’entre deux n’est pas exploité, son rapport au paysage est absent étant donné qu’il est tourné vers lui-même, il y a un effet miroir. Afin d’appréhender un processus de densification vernaculaire, on a réalisé une typologie des enclos. Le phénomène de densification est déjà là. Le parcellaire se divise. Le placement des bâtiments au nord persiste quelle que soit la situation dans un souci d’exposition : capter la lumière du sud et se protéger des ombres et du vent du nord.

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51


7

1975 6

3m

2,4 m

1,3 m 6m

5,5 m

1958 5

8,1 m

0,8 m

2,8 m

1,2 m

1,6 m

1m 5,3 m

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2014


3

3 x /Semaine 3 x /Jour

x 2,5 Déchets et matières Stockage des bouteilles consignés, du matériel et des pièces de voitures. Stockage du bois pour se chauffer; Salle de bains / Eau Stockage d’eau dans une citerne et des bidons

50%

50% 50%

(3 x /Semaine)

53


1975

19,7 m

14,1 m 13,2 m 47,6 m 11,1 m

1958 (dans le quartier)

72,3 m

33,7 m

13,7 m

2014 (dans le quartier) 54


L’habitat en enclos Rapport à la terre, au ciel

Logements collectifs soviétique Unité Entre deux, vue mirroir Bains publics playground Sol Services

Logements collectifs récent Confort moderne services RDC / socle Vue, domination pas de rapport au sol Sol aménagé extérieur

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COHABITATION DE CINQ SYSTÈMES Evolution du quartier Cinq systèmes Typologie d’ensemble d’enclos Friche(s) Friche industrielle Friche naturelle Trois types d’habitat(s) Typologie de l’habitat en enclos 33 m

2,2 enclos / 1000 m²

2,2 e

23 m

2,25 enclos / 1000 m²

33 m

2,25

2,3 enclos / 1000 m²

50 m

2,3 e

2,5 enclos / 1000 m²

33 m

2,5 e

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500 m²

400 m²

mètres

33

400 m²

23 13

13

23

33

mètres

300 m²

300 m²

170 m²

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JANVIER

JUILLET

6h

6,5 m 17 m

8 h 30 65 m 13 m

8m

2m 17 m

12 h

9m

5m

3m

1m

15 h 30 13 m

65 m

8m 2,2 m

18 h 30

12 m

10,2 m

2,8 m

40 m

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Temporalités linéaire et cyclique

N

Structure, Matérialité et Mobilité Structure lourde : Murs en maçonnerie (briques en grande majorité) Yourte - Structure légère conçue pour être mobile : treillis et poteaux bois Structure légère : Poteaux et lattes de bois

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ENTRE DEUX CENTRES Relations entre les systèmes

Tandis que les immeubles récents bénéficient du confort moderne (électricité, eau courante, chauffage, salle de bain etc..) les quartiers d’enclos ont un faible réseau d’électricité et n’ont pas accès à l’eau direct. Ils doivent marcher jusqu’à un kiosque à eau.

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ENTRE DEUX CENTRES Relations entre les systèmes Les réseaux energétiques

• •

Accès à l’eau / Kiosque / réseau urbain Hygiène / bains publics / Sdb

Dans les quartiers de Ger, une famille se déplace en moyenne 2 à 3 fois par semaine en hiver et 2 à 3 fois par jour en été jusqu’au kiosque à eau pour s’approvisionner en eau. Les logements collectifs sont reliés au réseau d’eau urbain et les apprtements sont alimentés en eau directement. Dans l’ensemble de bâtiments datant de la période soviétique, seulement quelques familles ont pu installer une douche ou un bain pour avoir une salle de bain. Autour d’khanin Material, trois bains publics localisés au sud des logements collectifs soviétique. •

Le système de chauffage

Comme pour l’eau les logements collectifs sont reliés au réseau urbain de chauffage, alimentés par la centrale thermique. Dans les enclos, les habitants se chauffent au poêle, par habitation et de manière individuelle. >> Attention la pollution. Faire un texte mixant eau et chauffage (« autonomie » > reliés aux réseaux ou autonome/)

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SYSTEME DE CHAUFFAGE

SYSTEME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU

KIOSQUE A EAU (approvisionnement en réseau ou par camion-citerne) Périmètre indiqué : < 5 min à pieds

BAINS PUBLICS

RESEAU D’EAU DE LA VILLE 0

CHAUFFAGES INDIVIDUELS DANS LES QUARTIERS DE GERS (alimentés par du charbon, du bois et des déchêts)

100 10

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RESEAU DU CHAUFFAGE URBAIN (gaz)

0

100 10


Khoroo

parcellaire

Le ramassage des déchets

Le ramassage des déchets à Ub se fait en moyenne toutes les deux semaines. Poubelles, bens publiques. Les déchets sont acheminés vers des déchetteries à ciels ouverts. Autour de Khanin material il y en a deux où sont entreposés les déchets du quartier et de la ville.

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GESTION DES DECHETS

Déchetterie à 2km

Déchetterie à 800m

RECYCLAGE VERRE ET PLASTIQUE

POUBELLES 0

100 10

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ENTRE DEUX CENTRES Relations entre les systèmes Les réseaux energétiques Les effets de centralités

Dans le quartier il y a des services liés à l’éducation, au commerce, à la santé, à l’hygiène, au culte, transport en commun etc. Les systèmes d’habitats sur le site sont inégaux entre eux dans l’accès et la proximité à ces services. Dans les quartiers d’enclos, des rez-de-chaussée de maison se sont transformés en magasins. Ces magasins se situent majoritairement aux extrémités des allées, le long des voies principales. Autrement le quartier est uniquement résidentiel. Les services sont plus nombreux et diversifiés dans le système d’habitats soviétiques puisque ce système a été pensé pour les travailleurs de la briqueterie avec des services. Aujourd’hui il y a une école, une garderie, un dispensaire, un orphelinat, plusieurs magasin, le khroroo center (centre administratif). Depuis 2014, des services se sont apparus sur les deux premiers niveaux des immeubles de logements collectifs récent le long de l’avenue (arrêt de bus, épiceries, restaurants, etc.).

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SERVICES

V388

V356

V311

V261

V215

V152

V93

V 55

V 25

EDUCATION

COMMERCES

SANTÉ

HYGIÈNE

LIEU DE CULTE 0

100 10

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ENTRE DEUX CENTRES Relations entre les systèmes Les réseaux energétiques Les effets de centralités

On observe des attractions mais aussi dépendances de systèmes par d’autres. Il y a des effets de centralité nombreux dans le système des bâtiments collectifs soviétiques, par la présence de plusieurs services, dont ceux liés à l’éducation. Ils sont aussi les services les plus anciens dans le quartier. A l’échelle locale, les quartiers d’enclos sont dirigés vers les deux systèmes à fort effet de centralité, les deux systèmes de logement collectif. A l’échelle de la ville, le quartier est dirigé vers l’avenue, vers l’actuel centre urbain. Services microdisctrict / Education / équipement sportif / playscape

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EFFET DE CENTRALITE

Vers le kindergarden

Vers les bains publics

Vers l’école

Vers la clinique

Vers le magasin 0

100 10

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ENTRE DEUX CENTRES Relations entre les systèmes Les réseaux energétiques Les effets de centralités Directions

Spatialement, on observe des barrières entre les systèmes relevant soit de la topographie, et du bâti (mur d’enceinte, palissade et bâtiments). Ceci accentuant des enclaves. Topographie Au nord du site, la carrière, creusée depuis 1944, se révèle être un élément topographique très fort à l’échelle du quartier et à l’échelle de la ville. (rapport carrière aux montagnes). Dénivelé important dans le quartier de Gher Est, Friche bâtit sur un plateau sculpté dans le dénivelé du site. Ceci a généré des talus à fort dénivelés, à l’ouest notamment, qui rendent l’accès difficile sur la longueur. Le quartier de Gher Est est lui bâti sur des terres en pente dirigés vers le microdistrict et rendant son accès difficile. Les murs d’enceintes de Khanin material tombent avec le temps. Le site se traverse librement mais aucun habitant du quartier ne le fait, mis à part quelques enfants qui jouent sur les tas de terre, des ingénieurs et construction mettent en place des conduits de réseaux urbains en bordure de site et une petite société de confection d’agglomérés et en activité dans un des bâtiments de l’ancienne usine de brique. Les quartiers de ghers Ouest et Est, tout deux résidentiels ont des directions opposées, mais le site est une île déserte au centre du quartier.

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BARRIERES PIETONNES

DENIVELE IMPORTANT

TRAFFIC ROUTIER DENSE

MUR

PALISSADE BOIS

EMPRISE INDUSTRIELLE

PORTE 0

GRILLAGE

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100 10


ENTRE DEUX CENTRES Relations entre les systèmes Les réseaux energétiques Les effets de centralités Directions

Les 4 systèmes repérés le site ont fait l’objet de planifications incluant des orientations, des accès et des directions. L’ensemble de bâtiments soviétiques a été planifié en fonction de l’usine de brique. Le quartier de gher, à l’ouest, également. Les immeubles récents sont orientés le long de la route principale qui connecte le quartier à la ville. Les voiries principales représentent des limites entre les systèmes et deviennent des barrières avec les transports routiers.

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CIRCULATIONS

VOIE PRINCIPALE VOIE SECONDAIRE DESSERTES AUX SYSTEMES VOIES ET PASSAGES RESERVEES AUX PIETONS

AU SEIN D’UN ESPACE PRIVE LIGNE DE BUS VERS HANI MATERIAL LIGNE DE BUS VERS LE NORD DE SONGINO KHAIRKHAN

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0

100 10


ENTRE DEUX CENTRES Relations entre les systèmes Les réseaux energétiques Les effets de centralités Directions

On a une évolution des directions sur le site en fonction du temps, lors de son activité HM représentait l’effet de centralité majeur dans le quartier. Aujourd’hui de par l’urbanisation grandissante et l’étalement urbain, les effets de centralités sont moins canalisés même si l’on observe une grande concentration des services le long de la voie et au niveau des logements collectifs soviétiques. L’usine inactive forme alors aujourd’hui une barrière au centre du quartier. Relations entre systèmes ralentis par diverses barrières (topo, emprise industrielle). Friche : Marge au centre.

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ENTRE DEUX CENTRES Relations entre les systèmes Les réseaux energétiques Les effets de centralités Directions «Le nouveau centre»

Aujourd’hui la ville d’Ulaanbaatar engage une politique de décentralisation avec la création de nouveaux centres. Aujourd’hui les equipements sont concentré dans le centre, l’idée de décentralisation et de developpement des effets de centralité reparti sur la ville nous parait intéressante. Hani material est un potentiel de nouveau centre pointé par la ville. Neanmoins les informations sont flous, et des images vehiculés dans les rues, on observe une décontextualisation qui laisse supposé une non consideration de l’existant, ca renvoit à une standardisation, et est amorcé par les batiments post sovietique le long de l’avenue. Il ne prend pas en consideration le système d’habitat en enclos, montré du doigt comme source de pollution de la ville, la combustion de manière continue et individuelle emets des emissions de co2 importantes. Ni l’existant de l’ancienne usinne, et ni les logements collectifs sovietique. On se questionne sur la capacité financiere du pays a realisé ce type de projet.

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APPRIVOISER KHANIN MATERIAL

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APPRIVOISER LA FRICHE

Lieux abandonnés ou futurs abandons sont nos préoccupations, au cours du travail de terrain on y a vu une richesse et une urgence à les pérenniser : ils sont l’habitat en enclos et la friche. La pollution n’est pas un motif de destruction pour nous, il est solvable sachant que le réseau urbain alimentant la ville dure est lui aussi très polluant : centrales thermiques dont le charbon est la matière première. Ce problème lié à la pollution concerne la ville entière. Finalement, l’habitat en enclos dans son mode d’habiter émet une faible pression sur le milieu sauvage, comme on a vu dans l’analyse il ne domine pas son environnement, il fait corps avec. C’est pourquoi nous souhaitons le consolider, le pérenniser. De quelle façon équilibrer milieu anthropique et milieu sauvage sans détruire l’essence du Tiers Paysage ? Comment la friche peut-elle donner à ces alentours sans perdre sa richesse ? Comment moderniser sans déraciner ?

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APPRIVOISER LA FRICHE Reconnaissance d’un Tiers paysage : parc naturel

Premièrement, ça passe par une reconnaissance de cette friche comme richesse au sein du quartier et de la ville. Pour cela, il s’agit de protéger son mouvement, et de la soutenir dans une évolution vers un parc naturel. Nous souhaitons garder les essences sur le site et amplifier la végétation par l’apport de nouvelles essences provenant en partie d’une pépinière non loin du site. Ces essences sont issues de milieux naturels mongols, tels que la steppe herbeuse, la forêt et les berges de la Tuul. Cette répartition est pensée sur le site en fonction des emplacements existants, de la topographie, des orientations des versants et des vents. L’existant

La forêt

La steppe

Les abords de la Tuul

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SYSTEME DE DRAINAGE DES EAUX USEES

0

100 10

Collage d’intentions des milieux, paysages mongoles, sur le sit Page suivante : répertoire des essences pour le projet

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APPRIVOISER LA FRICHE Reconnaissance d’un Tiers paysage : parc naturel

Ce parc naturel s’inspire donc du jardin en Mouvement de Gilles Clément., principe qui comme son nom l’indique se base sur le libre mouvement des espèces présentes. « Faire le plus possible avec, le moins possible contre. » Ce parc naturel est pensé depuis la friche mais n’est, par définition, aucunement limité à son enceinte et se repend dans le quartier. Là, ce plan général représente une végétation d’automne.

Equilibre du milieu anthropique et du milieu sauvage

Végétayion : temporalité cyclique

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Schémas principes : phasages des interventions sur le site. Temporalité linéaire

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APPRIVOISER LA FRICHE Reconnaissance d’un Tiers paysage : parc naturel La friche au service du quartier

En parallèle, on investit certains bâtiments de la friche en réponse à des besoins du quartier mais de façon à ce que ces usages aient une faible pression sur le milieu sauvage. Il s’agit d’apprivoiser la friche et non de la dominer.

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SERVICES

V388

V356

V311

V261

V215

V152

V93

V 55

V 25

EDUCATION

COMMERCES

SANTÉ

HYGIÈNE

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LIEU DE CULTE


APPRIVOISER LA FRICHE Reconnaissance d’un Tiers paysage : parc naturel La friche au service du quartier

Ce bâtiment deviendrait des bains publics, l’eau tempérée par une chaufferie à coté.

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Des Bains publics et un jardin d’hiver

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Un bassin d’été et une patinoire l’hiver

La halle pourrait devenir un bassin, réservoir d’eau pluvial qui favorise la biodiversité. Ce bassin gèle l’hiver et devient une patinoire. Ils contiennent deux espaces ponctuels chauffés servant de restaurant et de vestiaire. Ces usages répondent à un besoin d’équipements publics. Nous souhaitons développer des programmes éducatifs et sportifs en complément des équipements scolaires déjà présents dans le quartier. REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

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APPRIVOISER LA FRICHE Reconnaissance d’un Tiers paysage : parc naturel La friche au service du quartier

Concernant les autres bâtiments de la friche, on a pas établi d’usages précis mais on a fait des hypothèses de ce qu’ils pouvaient accueillir. Il y a un potentiel d’accueil de bureaux, de logement de centre administratif. On peut imaginer qu’à ce parc naturel soit annexé un pôle botanique, ce tiers paysage pouvant devenir un laboratoire de recherche.

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APPRIVOISER LA FRICHE Reconnaissance d’un Tiers paysage : parc naturel La friche au service du quartier Système de production d’énergies propres et durables

Concernant l’alimention énergétique des équipements et du quartier en général, il est nécessaire de penser à un système de production propre et durable : la réponse passe par un mix énergétique. D’abord un centre de production d’énergie par méthanisation est prévu sur la friche (ici) alimenté par les déchets organiques du quartier. Méthane créant matière chauffante et électricité. Cela permet l’alimentation des équipements de la friche et d’une partie des habitats sur le quartier. A cela s’ajoute, la production d’énergie via l’incinération des déchets ménagers sur les décharges aux alentours du site. En compléments de manière ponctuelle propre à chaque bâti, des panneaux solaires viennent compléter le besoin en eau chaude. On prévoit aussi une extension du réseau d’eau urbain.

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SYSTEME DE CHAUFFAGE

RESEAU DU CHAUFFAGE URBAIN (gaz)

CHAUFFAGES INDIVIDUELS DANS LES QUARTIERS DE GERS (alimentés par du charbon, du bois et des déchêts)

0

100 10

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PÉRENISER L’HABITAT EN ENCLOS

Pour permettre l’apport de ces réseaux dans les quartiers d’enclos tout en gardant sa nature réversible nous proposons un principe de mutualisation favorisant une densification et ainsi la pérennité du système. Nous proposons de mutualiser les apports d’énergie et de services. Sur cet échantillon, on propose d’utiliser une rue sur deux comme rue technique et semi collective. On rassemble six enclos, les nouvelles constructions sont en accord avec la disposition des bâtis actuels, relative à l’orientation du bâti au nord de l’enclos, en raison des ombres générées. Pour chaque groupe de six enclos : deux bains, une serre. Cette construction est également pensée pour permettre l’arrivé de nouvelles habitations. La stratégie énergétique passe par une isolation thermique, ces bâtiments sont construits en brique de terre crue. Les sous-bassement sont prévus en terre cuite. La construction d’un mur épais au nord contribue à une isolation optimal, cette double peau peut accueillir des usages tel que des ateliers, des établis, du stockage de bois. Ce principe peut être applicable aux bâtiments alentours. L’implantation de sapin au nord et d’arbres à feuille caduques au sud participe au confort thermique. Au niveau de la planification, on génère des cheminements nord-sud, créant une porosité dans ces allées. Une venelle sur deux est strictement piétonne.

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PARCOURIR LE QUARTIER La toile

Lier les différents systèmes, traiter les transistions Habiter le quartier passe par des cheminements multiples, par un rapport au sol. C’est pourquoi il parait essentiel de traiter les liens entre les systèmes. Nos interventions sont localisées sur des endroits clés, de transitions, de cheminement. Chaque intervention a une réponse in situ, correspondant à des problématiques de franchissement, de traitement du sol, d’assainissement, d’usage (sous stations, point de collecte de déchets, stationnement, arrêts de bus, lieux d’accueil de magasins, etc.). Toile, transitions, maquette en terre : Observation enfants pas dans les terrains de jeu mais dans la friche Friche terrain de jeux – PLAYSCAPES Reference Nogushi Revisite les limites du terrain de jeu Il s’agit plutôt d’exploiter la friche ce qui la singularise aujourd’hui ; son caractère libre. Condition déterminante à l’émergence de l’imagination et le jeu. Le jeu créateur de je. Le je-créateur. Nous voulons travailler la friche tel un playscape, à la manière de Nogushi, une réalisation du je dans l’espace et une modification de ce dernier par le je. Le rapport au sol de l’homme qui fait paysage Exemple, deux choses : soit un pavement, soit un décollement du sol naturel dans un souci de protection.

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PARCOURIR LE QUARTIER La toile

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PARCOURIR LE QUARTIER La toile Séquentiel

REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

Transition 1 : la halle

TODESK A BUT EDUCATIF

REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

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REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

Transition 2 : l’entre deux, logements collectifs soviétiques

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PARCOURIR LE QUARTIER La toile Séquentiel

Transition 3 : la forêt

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RAYONNEMENT DE LA FRICHE APPRIVOISEE

Effet de centralité : fonctionne à plusieurs échelles Aujourd’hui les parcs naturels sont en périphérie de la ville. Notre jardin en Mouvement s’intègre dans une démarche de reforestation, et de création d’un milieu sauvage au sein de la ville. Le projet est un parc naturel en milieu urbain. La première partie de la carrière, aujourd’hui non exploitée, est pionnière dans ce développement de reforestation, mais, à plus long terme elle est destinée à s’étendre jusqu’à terme, connecté avec un processus similaire situé dans le quartier de Denjin Mianga, projet que vous présentera Benjamin.

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX AGIER Michel: Un Monde de Camps, éditions de la découvertes, 2014 ARENDT Hannah: Condition de l’homme moderne [1958], trad. de l’anglais par Georges Fradier, Paris, Pocket, coll. Évolution, 2001 BAUDELAIRE Charles: Le Spleen de Paris (Petits poèmes en prose), édition présentée, établie et annotée par Jean Luc Steinmetz, Librairie générale française, « Le Livre de Poche », 2003. BENJAMIN Walter: Paris capitale du XIXème siècle, ed. du Cerf, 1979 CARERI Francesco: Walkscapes, la marche comme pratique esthétique, trad. de l’italien par Jérôme ORSONI, ed. Jacqueline Chambon, 2013 DAVILA Thierry, Marcher, Créer, ed. Regard, 2002 FUJIMOTO Sou: Primitive future, ed. INAX, 2008 CLÉMENT Gilles: Manifeste du tiers paysage, ed. SUJET, 2004 CLEMENT Gilles: la sagesse du jardinier, l’oeil neuf éditions, 2004 LEBRETON David: Marcher : Eloge des chemins et de la lenteur, ed. Métailié, 2012 MONGIN Olivier: La condition urbaine, la ville à l’heure de la mondialisation, ed. du Seuil, 2005 PAQUOT Thierry; MASSON-ZANUSSI Yvette; STATHOPOULOS Marco: AlterArchitecture Manifesto, éditions ETEROTOPIA INFOLIO, 2012 SANSOT Pierre: Du bon sens de la lenteur, ed. Payot et Rivages, 1998 DOCUMENTAIRES PÉTREAU Céline, Michèle PÉDEZERT: La gher sur le toit, 58’, DV Cam, 2003 ROUSSE Georges: La lumière et la ruine, 21’, production : Sésame films, CGP, 1999 CLEMENT Gilles: Le Jardin Planétaire, 52’, production Mirage, 2002 Echappées Belles; Mongolie, un rêve de liberté, 1h30, 2015 ARTICLES AGIER Michel: Article Le campement urbain comme hétérotopie et comme refuge. Vers un paysage mondial des espaces précaires, bresils.revues.org, 2013

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REMERCIEMENTS Olivier Boucheron Christiane Blancot Maria-Annita Palumbo enseignants de l’Atelier International d’Ulaan Bator (ENSAPLV) Michel Agier, ethnologue et anthropologue Arnaud Sanson, ingénieur génie climatique (Elioth) Margaux, paysagiste Francisco Martinez, architecte (OMA) Guillaume Jacques, ingénieur génie civil (EGIS) Oyuna Amar Tuvshuu

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