Le Planificateur, Juin/Juillet 2005

Page 1

UN CONDENSÉ MENSUEL POUR INFORMER ET ÉCLAIRER LES PLANIFICATEURS Il n'y a plus que la pensée qui compte. La simple remise d'articles promotionnels ne suffit plus à capter l'attention d'un client dans le contexte économique actuel. Les quantités industrielles de tasses à café, de stylos et de chandails de golf arborant des logos d’entreprises que distribue la concurrence imposent une nécessité de se dépasser et de redéfinir le sens réel du cadeau personnalisé. Peu importe l'occasion, on doit savoir faire preuve de créativité. DE ALLISON BOMAN, MBA Pour atteindre l'objectif poursuivi, on a intérêt à offrir de petits cadeaux recherchés, bien emballés et pratiques. Que l'on décide de faire un petit cadeau à un client à l'occasion des vacances des fêtes ou pour annoncer la tenue prochaine d'un événement, on doit d'abord évaluer le contexte, le message à livrer et bien entendu, la particularité du client lui-même. Les petits cadeaux thématiques sont bien adaptés à la tenue d'événements. Les spécialités du terroir de la ville ou du pays où se déroule l'événement en question sont également très appréciées. Opter pour un article promotionnel avec logo ou pour un cadeau plus traditionnel peut parfois s'avérer difficile. Il arrive qu'on doive se contenter de remettre un simple cadeau et d'oublier l'aspect promotionnel de la chose. Certains croient par ailleurs que le client est plus enclin à se rappeler d'une société qui lui a donné un cadeau si le logo de l'entreprise apparaît directement sur l'objet en question.

Les petits cadeaux ne suffisent pas

SUITE

DANS CETTE PARUTION Tendances

7, 9, 17

Le train rend productif

4

Aides visuels

6

Sites Web utiles

8

Passeport obligatoire

8

Loyauté

Petits trucs concernant les bonnes manières Internet …la netiquette

12

Juin-juillet 2005

14-15 VOL. 3 numéro 4

5

À faire ou à ne pas faire sur Internet

DE UNNI SOELBERG-CLARIDGE

Nouvelles hôtelières

À LA PAGE

I

l vous est certainement arrivé de recevoir un courriel qui avait l’air d’avoir été écrit par un extraterrestre, d’être mis en copie d’un message qui ne vous intéresse pas ou

encore d'avoir à dérouler deux pages d’adresses avant de pouvoir lire le courriel qui vous est adressé. Nul doute que ces incidents vous énervent autant que moi. On s’est par contre, à l’occasion, tous rendu coupable de tels accrocs aux bonnes manières sans y penser, principalement par ce qu’on ne connaissait pas mieux surtout à l'occasion de nos premières fréquentations d’Internet et du monde des courriels. Comment donc, à l'avenir, éviter ces écarts de conduite? Tout est question de bonnes manières.

SUITE

À LA PAGE

3


MOT

DU RÉDACTEUR

Pourquoi « i.e. »?

Publié par :

D

e nombreux lecteurs nous ont demandé pourquoi notre compagnie se nomme i.e.publishing. Ce nom vient de l’abréviation latine i.e. (id est) qui se traduit par «c’est» et du mot anglais publishing qui signifie édition, formant ainsi l’expression «c’est publishing» ou librement traduit : Ça, c'est de l’édition. Pour une explication plus détaillée on doit examiner le rapport qui relie ces deux petites lettres à notre mission d’entreprise. Tout d'abord « i » est la première lettre du mot instantané. Avec son format facile à lire et ses articles courts (deux pages maximum), le Planificateur propose une information instantanée. «i» c'est aussi la première lettre du mot idéal. Idéal car on peut le lire en vol ou dans une file d’attente à la banque. Le Planificateur ne laisse pas d’encre sur les doigts et est facile à photocopier. De nombreux planificateurs en profitent d'ailleurs pour partager certains articles avec leurs collègues. « i » c'est également la première lettre du mot impressionnant. Sa simplicité facilite la rétention de l’information qu’il contient, c'est du moins ce qu'affirment les planificateurs. « i » c'est aussi bien sûr informatif. Les centaines de petits trucs, d’articles et de messages publicitaires que nous avons livrés aux planificateurs au cours des dernières années nous portent à croire que nous donnons à nos abonnés ce dont ils ont réellement besoin, à savoir une information utile qui simplifie leur travail et leur facilite la vie. La lettre « e » annonce le mot anglais « entertain » qui en français signifie divertir, un principe qu’on applique religieusement dans nos pages. Le format, la présentation, la longueur des textes et les sujets traités sont choisis de manière à faire de notre mensuel une publication divertissante. « e » amorce aussi le verbe éduquer, un but noble s'il en est un. À notre avis, on n'est jamais trop éduqué. L’éducation provient de plusieurs sources et elle n'est pas le territoire exclusif des institutions d’enseignement et des conférences de motivation. On se plaît à penser qu’on contribue à éduquer nos abonnés et on espère pouvoir le faire encore longtemps.

2105, rue de la Montagne, bureau 100 • Montréal (Québec) • H3G 1Z8 Téléphone : (514) 849-6841 poste 333 • Fax : (514) 284-2282 Vos commentaires sont appréciés : info@leplanificateur.ca Rédacteur : Leo Gervais Rédactrice adjointe : Nathalie Caron Traducteurs : Dominique Lamarche, Marc Levasseur Administration : Patrick Galvin, Julie Boisvert Ventes : Camille Lay Collaborateurs : Mike Auctor, Allison Boman, Anne Biarritz, Peter De Jager, Nicole Gervais, Michelle Ventrella, Stacey Hanke, Unni Soelberg-Claridge, Barry Siskind, Harriet Wezena Le Planificateur est mensuellement diffusé à 11 000 professionnels de l’industrie du tourisme et des affaires. Poste-publication No. 40934013

Notre mission et notre but Notre mission est d’informer et d’éclairer les planificateurs. Chaque numéro ne contiendra pas plus de 30 à 35 % de publicité (toute cette publicité sera à titre informatif) et le restant de la parution sera réservé à des articles qui aideront les planificateurs d’événements dans leurs activités quotidiennes. Notre but est d’annuellement remettre aux planificateurs les profits accumulés, sous forme de bourses d’études continues.

Dons de bourses éducatives

Thèmes à venir • Sondage : Les voitures idéales des planificateurs • Politiques hôtelières

Qu’aimeriez-vous lire? Veuillez m’envoyer vos suggestions par courriel à : lgervais@leplanificateur.ca

• Comment combattre le décallage horaire? • Étiquette 2

JUIN-JUILLET 2005


Soyez bon citoyen du Net SUITE DE LA PAGE PAGE

Ça peut sembler un peu vieux jeu, mais le civisme le plus élémentaire sur Internet est aussi profitable à votre image et à votre statut professionnel que l'ensemble des stratégies relationnelles déployées dans un contexte événementiel. Après tout, on passe désormais une bonne partie de notre temps sur Internet. Donc, si l'apparence compte, et Dieu sait si elle compte en affaires, on a tout intérêt à réfléchir avant de poser le pied n'importe comment dans le cyberespace. Jetons d’abord un coup d'œil à la bienséance appliquée aux courriels. Il est important de bien adresser les courriels à chacun des destinataires comme on le ferait pour une lettre traditionnelle, idem pour les salutations d’usages en conclusion. Il est également important d’écrire correctement, d’utiliser une syntaxe adéquate et de vérifier l’orthographe avant d’envoyer le message. J’en entends déjà certains protester que les courriels sont justement faits pour être rapides et accessibles, pourquoi alors se donner la peine de vérifier l’orthographe et la ponctuation? Parce que si on ne le fait pas, ça revient à dire à nos interlocuteurs qu’ils ne valent pas la peine qu’on prenne le temps de faire les choses correctement. De quelle façon pensez-vous qu’un client puisse interpréter un style de communication déficient quand vient le temps de décider s'il doit ou non faire affaires avec vous? La même question se pose pour un collègue ou un patron. Vaut-il la peine de courir le risque d’offusquer quelqu’un simplement pour épargner quelques efforts supplémentaires? Le même principe s’applique aux séances de clavardage et aux groupes de discussion. Mieux vaut d'abord observer ce qui s’y passe avant de se prononcer de la même façon qu’on le fait lorsqu’on se joint à un groupe de gens qui discutent. On évite généralement de passer des commentaires avant d’avoir bien compris le sens de la discussion. Il peut aussi arriver qu’un échange en particulier ne nous concerne pas du tout, le fait d'avoir évité de s’y introduire ou d’y avoir laissé échapper une phrase déplacée nous évitera un embarras potentiel. Les bonnes manières triomphent toujours. Mais il n’y a pas que les bonnes manières qui comptent. Un certain nombre de règles de bienséance s’appliquent à Internet, des règles qui font généralement l'objet d'un front commun et qu’on appelle la netiquette. De nombreux sites font état en long et en large de ces règles (voir en fin de texte) ; je vais donc tenter ici d'éviter d’entrer dans les détails tout en étalant les grands principes de la netiquette applicables aux messages électroniques.

même que différentes législations provinciales balisent la publication de messages électroniques. Mieux vaut obtenir le consentement de l’auteur avant de diffuser un message. Dans le doute, s’abstenir. 7. Éditer les messages avant d’y répondre. Enlever les parties non nécessaires à la continuité d’une communication efficace. (Ceci montre qu’on est soucieux de faire épargner temps et bande passante au récipiendaire). 8. Ne pas utiliser la fonction réponse à tous à moins d‘y être expressément autorisé. 9. Il est préférable d’utiliser la fonction BCC pour un envoi à plusieurs destinataires, à moins qu’il ait été convenu qu'on peut dévoiler le nom de tous les destinataires. (Ne pas oublier le respect des lois citées au point 6). 10. Réduire la taille des fichiers trop lourds (faire un zip) avant de les envoyer. (Nombreux sont ceux qui ne disposent que d’un espace limité sur le serveur). 11. Éviter l'envoi de pourriels et de blagues à moins de bien connaître le sens de l’humour du destinataire. 12. Bien sentir le terrain avant de se joindre à une séance de clavardage ou à un groupe de discussion. Il est important de bien cerner le groupe, sa culture, le langage utilisé, le genre de questions abordées, etc., avant d’aventurer un commentaire ou une question. 13. Éviter de « brûler » quelqu’un (livrer des commentaires offensants ou des opinions tranchées) à moins de le faire de manière constructive avec pour objectif de rétablir les règles de bienséance ou de corriger de fausses affirmations. 14. Compter d'abord jusqu'à 50 avant de répondre à un commentaire offensant. En d’autres termes, il faut agir avec calme. 15. Il faut utiliser les smileys (petits icônes d’humeur) avec parcimonie. S’assurer de bien en comprendre la signification avant de s’en servir. Comme on peut le constater, il existe des règles relatives à l’utilisation d’Internet. À l’exception des points mentionnés dans ce texte, ces règles n’ont cependant pas force de loi. Il s'agît plutôt de suggestions qui relèvent du gros bon sens que la manière de se comporter et d’interagir sur Internet. Il est donc important de se familiariser avec les règles les plus communes et de savoir où regarder pour en apprendre davantage sur les autres. En somme, tout est question de bonnes manières et de professionnalisme. Soyez bon citoyen du Net, vous donnerez alors l’exemple et en serez d'autant plus respecté.

1. Toujours se rappeler que c'est une personne qui va recevoir votre message, il faut donc éviter d’être offensant. 2. Clairement identifier le sujet d’un message (laissez le soin au récipiendaire de décider si le message l’intéresse ou non). 3. Inclure une introduction, signer le message, utiliser des phrases structurées et une syntaxe convenable et éviter les coquilles. 4. Écrire des messages courts et directs. Les abréviations courantes sont uniquement convenables pour les messages informels. 5. Bien se rappeler que tout ce qu’on écrit peut un jour refaire surface, particulièrement les messages affichés sur les babillards des groupes de discussion ou des séances de clavardage. 6. Il faut se rappeler que les messages privés doivent le rester. Les lois fédérales sur la protection de la vie privée et sur la protection des renseignements personnels et des documents électroniques de

JUIN-JUILLET 2005

1

Quelques sites à consulter : www.albion.com/netiquette www.sri.ucl.ac.be/SRI/netetiq.html www.learnthenet.com/french/index.html www.onlinenetiquette.com/courtesy1.html ••• Unni Soelberg-Claridge est présidente-fondatrice de la société EventPlan coordination & management inc. de Calgary, prestataire en services de gestion de réunions et d’événements. Elle est planificatrice d’événements professionnelle, rédactrice, conférencière et facilitatrice à l’occasion.

3


Voyager tout en restant productif DE ANNE BIARRITZ

S

e déplacer pour les affaires requiert bien souvent une organisation hors pair. Courts ou longs trajets, le temps que nous passons à voyager dans un but professionnel nous est compté et nous cherchons sans cesse à améliorer nos conditions de voyage afin de ne pas perdre notre productivité. Les expériences de voyage en train s’avèrent justement incroyablement efficaces pour ceux qui désirent ne perdre aucune minute durant leurs déplacements. La répétition de mon trajet Montréal-Toronto plusieurs fois dans le mois m’a amenée à découvrir les services à bord des trains Via Rail qui me permettent à chaque fois d’être au sommet de mes capacités lorsque j’arrive à destination.

Le train est une solution Les gens d’affaires apprécient les services Via 1.

Beaucoup d’entre nous subissent la fatigue d’un voyage qui nous empêche d’être au maximum de notre forme au moment de rencontrer un client crucial ou bien manquent de temps lorsqu’il s’agit d’organiser un événement à distance. En utilisant les services VIA1, ces problèmes sont résolus : les 4h30 passées dans le train passent vite puisqu’elles permettent de travailler dans la tranquillité, avec des prises à chaque siège pour les ordinateurs portables. Ces courriels laissés généralement derrière soi avant de quitter son bureau peuvent dès lors être suivis, ce qui démontre une attitude professionnelle à vos correspondants. Si le voyage est organisé dans le but de développer des affaires, l’accès à Internet sans fil est une bonne occasion de se renseigner plus en détail sur les prospects à rencontrer ou sur le marché à développer mais aussi de mieux connaître la ville où l’on se rend. L’espace à bord permet d’être à son aise pour faire des appels téléphoniques et décrocher des rendez-vous de dernière minute pour combler votre emploi du temps durant votre séjour. De plus, pour une pause bien méritée, un petitdéjeuner est servi aux voyageurs matinaux. En journée et en

soirée, un repas trois services (dont un plat de résistance chaud) est également inclu dans le prix du billet. Le train est par conséquent une solution que les professionnels devraient considérer. Contrairement à l’avion, le confort du train permet de conserver son énergie. Pas de perte de temps non plus à l’embarquement : les gares sont au centre-ville. On peut ainsi se rendre partout en restant connecté de près à ses activités professionnelles tout en favorisant sa productivité. Pour plus d’informations, visitez le site www.viarail.com. •••

Vous voulez modifier votre adresse? Écrivez-nous à : info@leplanificateur.ca 357 chambres et suites 18 salles de réunion pouvant accueillir jusqu’à 350 personnes Relié au Palais du Congrès

Informez-vous au sujet de notre promotion “Meeting Options™” 360, rue St-Antoine Ouest Montréal, Québec H2Y 3X4 514-987-9900 www.montreal.intercontinental.com

4

JUIN-JUILLET 2005


Faites preuve d’originalité SUITE DE LA PAGE PAGE

prises peuvent vous aider. Elles sont en mesure d'effectuer la sélection des articles et d'assurer une qualité pour les commandes à fort volume. Peu importe que vous décidiez d'avoir recours à l'impartition ou d'effectuer cette tâche à l'interne, il est important de se rappeler quelques notions de base. Certains objets sont proscrits dans l'univers des affaires, il est notamment de mise d'éviter les messages à tendance politique ou religieuse qui pourraient offusquer les clients. Renseignez-vous sur les coutumes culturelles de certains pays étrangers avant d'y envoyer des cadeaux. Ne pas oublier non plus de se donner suffisamment de temps pour bien planifier l'opération. Il est recommandé de commencer à organiser la distribution de cadeaux de 6 à 8 semaines à l'avance. Correctement effectuée, la distribution de cadeaux d’entreprise peut être extrêmement efficace pour renforcer une marque de commerce, lancer un nouveau produit ou rehausser votre image d’entreprise auprès de vos clients et employés. Allison Boman, MBA, est présidente de Ali B. Creations, une société de service cadeaux et événements. On peut la joindre au : Allison@alibcreations.com ou au (514) 483-4278.

1

Dans les faits, la plupart de ces cadeaux aboutissent au fond des tiroirs, logo compris. À l'inverse, un cadeau bien choisi crée une impression beaucoup plus forte et le client se rappelle d'où il vient. Dans le cas où vous décideriez d'apposer un logo sur un objet promotionnel, assurez-vous de le faire de façon discrète ou provisoire. On peut par exemple broder un logo sur un chandail de golf en utilisant du fil d'une couleur apparentée à celle du vêtement ou encore insérer une carte avec un logo dans un cadre destiné à recevoir une image. La carte pourra par la suite être remplacée par une photo de famille. Il faut bien se rappeler qu'un cadeau ne sera apprécié que dans la mesure où il est utile et que le client en a réellement besoin. La plupart des gens croient à tort qu'une fois le cadeau choisi, le travail est terminé. Il ne faut pas négliger les petits soins à apporter à l'emballage qui témoignent de l'attention qu'on porte au client. Qu'on ait à emballer un seul ou plusieurs articles, on peut tout de même s'en tirer à bon compte, en utilisant par exemple des boîtes blanches rehaussées de rubans organza aux couleurs vives. L'emballage est un support de choix pour afficher un logo. Une petite note manuscrite ajoutera une touche personnelle appréciable. Idem pour les cartes manuscrites qui se distinguent de la masse des courriels et qui sont très appréciées. Ceux qui n'ont pas le temps de choisir et d'emballer un cadeau ou qui considèrent ces tâches déconcertantes devraient avoir recours aux services d'un professionnel. De nombreuses entre-

JUIN-JUILLET 2005

VOIR AUSSI PAGE 16 POUR L’ART DE PERSONNALISER VOS LETTERES

Les grandes pensées viennent du coeur. Luc de Clapiers

5


La folie des effets visuels DE STACEY HANKE

I

l y a quelques semaines, j’assistais à une présentation donnée par un homme que je considérais crédible et sûr de lui. Cette perception s’est toutefois rapidement estompée lorsque au beau milieu de sa présentation, il se mit à converser avec ses notes et ses diapositives PowerPoint. Au fur et à mesure qu'évoluait cette conversation, son niveau d’énergie se mit à faiblir, le contact avec l’auditoire à se dégrader, la force de sa voix à baisser jusqu’à devenir presque inaudible et son débit à s'emballer à une vitesse folle. On a tous déjà vécu une telle situation, s'apercevant à un moment ou à un autre qu'on est en train d’écouter un conférencier qui converse avec les objets et les appareils qui l’entourent comme si personne d'autre n'existait! On se demande alors s’il ne vaudrait pas mieux les laisser seuls! C’est ce qu’on appelle la folie des effets visuels, un mal qui se manifeste notamment par l'oubli des objectifs et de la raison d’être des effets visuels qui rehaussent une présentation. Est-on alors en train d’oublier ce qu’il y a de plus important? Sont-ce les effets visuels ou l’être humain? A-t-on recours aux effets visuels pour s'isoler de l’auditoire? Utilisés à bon escient, les graphiques et les illustrations ajoutent de l’impact, de l’autorité et de l’emphase à une présentation et ce sont le message, le messager et l’auditoire qui en profitent. Vous êtes probablement en train de vous dire que de toute façon vous n’utilisez jamais PowerPoint et que vous n’avez pas non plus l’intention de vous en servir dans un avenir proche. Mais attention! Lorsque que je parle d'effets visuels, je pense aussi à de nombreux autres aspects d’une présentation. En voici quelques-uns : • Les notes lues lors d’une réunion; • L’ordinateur ou le papier qui se trouvent sur le bureau et avec lesquels on converse lorsqu’un collègue assis en face de nous tente de nous parler; • Un regard baladeur qui se met à se promener au beau milieu d’une conversation. Ceci est particulièrement distrayant pour l'interlocuteur qui ne peut faire autrement que de se demander ce que l'autre peut bien regarder.

Qu’on utilise des diapositives PowerPoint, un présentoir, des notes manuscrites, ou les brochures marketing d’un salon commercial, on tend à laisser ces outils occuper une place trop importante dans nos présentations. Trop souvent, ils masquent le message à communiquer au lieu de le rehausser. Mais comprenez-moi bien, l'usage de ces outils est essentiel! Il est très important d’utiliser des éléments visuels pour appuyer et rehausser le message qu’on veut communiquer. Il est en effet utopique de penser que de simples paroles suffisent à convaincre les gens de passer à l’action. La clé du succès se trouve plutôt dans la façon dont on utilise les effets visuels. Par ailleurs, vous êtes-vous déjà arrêté à penser que les aspects visuels d’une présentation dépassent largement les effets spéciaux, les accessoires et le PowerPoint? Le conférencier est lui aussi un élément visuel important. Son langage non-verbal a un impact direct sur la quantité d’informations que retient l’auditoire. Un mauvais contact visuel avec les participants, le tripotage de papiers, de crayons ou de tout autre objet, sont autant de distractions qui réduisent l’attention de la cible. Ceci diminue d’autant les actions concrètes qui découlent d'une participation à une conférence. Une étude menée par l’Université du Minnesota démontre en effet que l’utilisation d’éléments visuels lors d'une présentation augmente de 43 % la possibilité qu'un participant adhère à une proposition qui lui est présentée. D’autres études effectuées par les universités Harvard et Columbia concluent que les éléments visuels augmentent la capacité de rétention de l’information de 38 %. Il est donc primordial que l’aspect visuel d’une présentation ne succombe pas à l'une des erreurs les plus courantes chez les planificateurs d’événements qui consiste à perdre de vue les objectifs fondamentaux du message à livrer au profit d'un attachement affectif à l’endroit des effets visuels. Il vous est certainement arrivé de converser avec un collègue qui pratique le multitâches. Ce surdoué répond à la fois à ses courriels et au téléphone tout en tripotant un objet quelconque et en vous disant : « Allez-y, je vous écoute. » Cette anecdote vous fait certainement sourire, car vous pourriez bien être le genre de personne qui agit de la sorte. Imaginez alors

6

l’impression que vous projetteriez à un interlocuteur incapable d’obtenir votre pleine attention. Il penserait certainement que vous manquez d’intérêt, que vous n’êtes pas sincère, que le professionnalisme vous fait défaut, que vous manquez de respect, etc… Le regard est ce qu'il y a de plus important dans une interaction. Lorsqu’on regarde un interlocuteur droit dans les yeux, on crée alors un lien et on lui dit qu'on est disposé à entrer en relation. À l'inverse, si on regarde ailleurs lorsqu’on s’adresse à une ou à plusieurs personnes, on perd immédiatement le fil de nos idées. (Restez branché! Je prépare un article sur l'interprétation des comportements pour le numéro du mois d’août). En communication, une règle d'or consiste à toujours se rappeler de ce qui est prioritaire, est-ce le messager ou les effets visuels? Il faut éviter la folie des effets visuels qui se manifeste habituellement par des conversations trop fréquentes avec des objets de toutes sortes, par une utilisation abusive des effets visuels qui deviennent un écran de protection contre l'auditoire ou par l’omniprésence d’objets divers qui s’intègrent à la gestuelle du présentateur. (Un crayon dans une main qui gesticule peut distraire l’auditoire, et ce à l'insu du présentateur qui n'est pas forcément conscient d’avoir un crayon à la main.) Il est très important de se rappeler que les effets visuels servent à rehausser le message et non pas à nous en éloigner.

Interagir sans distraction La maîtrise des points qui suivent est utile lors d’utilisation d’effets visuels divers (PowerPoint, brochures, pamphlets, notes, accessoires, présentoirs et ardoises) dans le cadre de présentations, de conversations, de salons commerciaux ou de réunions : • Faire précéder toute présentation visuelle d’un énoncé oral. Ceci permet d'obtenir l’attention de l’auditoire et d’éveiller ses attentes. • Trouver le point d'équilibre entre le présentateur et la présentation. Ne pas oublier de faire une pause immédiatement après avoir affiché un effet visuel afin de permettre au présentateur de réfléchir et à l’auditoire de regarder, d’absorber et de comprendre l’information présentée.

SUITE

À LA PAGE

7

JUIN-JUILLET 2005


Comment intégrer des effets visuels? • Le présentateur doit systématiquement faire une pause et réfléchir chaque fois qu’il regarde la présentation visuelle; ceci lui permet de rassembler ses idées. • On doit s’adresser à l’auditoire plutôt qu'aux images et aux objets. Le présentateur doit effectuer en silence la transition qui l'amène à se détourner des images projetées sur un écran pour faire de nouveau face à son auditoire. Il doit d'abord s’assurer de rétablir un contact visuel avec la foule avant de recommencer à parler. • Il faut écarter les éléments visuels qui n’appuient pas le message qu'on est en train de livrer. On doit mettre de côté un élément visuel qui appuyait une idée déjà exprimée alors qu’on est déjà passé à un autre sujet. La disparition de cet outil devenu distrayant ramènera instantanément l’attention sur le présentateur. • On doit se familiariser avec les différents appareils visuels et savoir s’en servir sans accroc et de façon efficace. La connaissance de ces outils est aussi importante que la connaissance qu’on transmet par le message qu’on communique.

une attention particulière au langage non verbal d'un présentateur qui intègre des effets visuels à son discours. Vous serez agréablement surpris de constater une hausse du niveau d’écoute de l’auditoire, une plus grande clarté du propos et une influence accrue du présentateur qui observe ces quelques règles. Après tout, n’estce pas là le but de la communication?

Tendances de l’industrie

Les voyageurs du ciel peu portés sur le cellulaire

Malgré l’idée reçue selon laquelle une forte proportion des gens qui volent fréquemment (gens d’affaires) souhaiterai pouvoir utiliser leur téléphone portable à bord des appareils, une récente enquête démontre le contraire. Selon le National Business Travel Monitor qui a effectué un sondage d’opinion auprès des voyageurs d’affaires américains, seulement 23% des répondants croient que l’usage de ces téléphones devrait être autorisé sur les vols, alors que les deux tiers préféreraient voir les parleurs chroniques confinés à une section particulière de la zone passager. Cette enquête s’inscrit dans la foulée d’une autre étude récemment effectuée par des transporteurs scandinaves qui démontre que certains passagers utilisent les connexions Internet de bord pour téléphoner à peu de frais. De quoi fournir matière à réflexion aux compagnies aériennes.

Mot de sagesse Un présentateur aguerri ne parle jamais sans avoir d’abord établi un contact visuel avec son auditoire. Le plancher, le plafond, l’ordinateur ou tout autre objet qu’un présentateur peut regarder en parlant ne lui rendront jamais la réplique. La confiance et la crédibilité s’installent à force d’interagir avec un auditoire plutôt qu'avec des appareils et des objets. La prochaine fois que vous prendrez part à une conversation, participerez à une réunion ou effectuerez une présentation, prêtez

JUIN-JUILLET 2005

7


Passeport obligatoire pour les É.-U.

Sites Web utiles

La sécurité intérieure s'accroît aux États-Unis. Le Department of Homeland Security annonçait récemment que les voyageurs internationaux qui n’avaient jusqu’ici pas besoin de visa pour entrer en sol américain devront à compter du 26 juin présenter aux douaniers un passeport lisible à la machine. Cette date sonne la fin de la prolongation accordée aux ressortissants des 27 pays visés par le Visa Waiver Program (VWP) qui devaient en principe se soumettre à cette nouvelle directive depuis le 26 octobre dernier. Une unique dérogation à l’obligation de présenter un passeport lisible à la machine était autorisée, avant le 26 juin, pour les voyageurs en provenance des pays participants. Aprés le 26 juin, tout transporteur qui amène un voyageur visé par cette consigne n’ayant pas de passeport conforme se verra imposé d’une amende de 3 300 $ et le voyageur fautif ne sera pas autorisé à entrer aux États-Unis. Un passeport lisible à la machine comporte un code à barre qui permet aux douaniers d’identifier le détenteur et d’accéder aux informations normalement consignées sur le rabat du document. Les 27 pays suivants participent à ce programme : Allemagne, Andorre, Australie, Autriche, Belgique, Brunei, Danemark, Espagne, Finlande, France, Islande, Irlande, Italie, Japon, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco, Pays-Bas, NouvelleZélande, Norvège, Portugal, Royaume-Uni, San Marino, Singapour, Slovénie, Suède et Suisse . L’obligation de détenir un passeport lisible à la machine s'ajoute à la directive du 26 octobre qui stipule qu'afin de pouvoir voyager sans visa aux États-Unis, les ressortissants de ces pays doivent produire un passeport contenant des données biométriques.

www.itravelcanada.ca Ce site canadien est conçu pour permettre aux voyageurs d'acheter à la pièce différents éléments qui composent un séjour au Canada. Il peut s'agir de réserver un vol ou une chambre d’hôtel par exemple. Si vous hésitez sur votre destination, on recommande le lien : Destinations browser. www.concierge.com Superbe site pour trouver des idées de destination. On y trouve d’excellentes aubaines et des guides de voyage pertinents. Solution idéale pour le voyageur qui travaille trop. On recommande la rubrique Editors Picks. www.spafinder.com D'accord, peut-être que marcher n'est pas votre tasse de thé. Mais qui n'aime pas se faire dorlotter? Ceci est une collection des meilleures journées de spa et vacances en spa pour femmes. Si vous avez besoin d’informations, vous avez de grandes chances de les trouver ici, donc visitez le site et relaxez... Vous connaissez un site que vous aimeriez partager avec d’autres planificateurs? Écrivez-nous : info@theplanner.ca

Une offre

à court terme Xerox de

...

Xerox offre les PRODUITS, le SOUTIEN, les FOURNITURES et le SERVICE dont vous avez besoin pour la production temporaire de documents. Nous sommes votre centre complet de solutions en gestion des documents.

Nos tarifs comprennent : • Une gamme variée d’appareils numériques et optiques de qualité (copieurs noir et blanc/ couleur et télécopieurs) • Des fournitures Xerox (papier, toner, agrafes, etc.) • Un service fiable • Un personnel ayant reçu une formation complète (optionnel) • Des termes allant de 3 jours à un an Services pour événements spéciaux • Toronto (416) 733-6367 • Montréal (514) 939-8105 • Vancouver (416) 733-6983 • 1-800-275-9376

Xerox® est une marque de commerce de Xerox Corporation.

8

JUIN-JUILLET 2005


Tendances culinaires Une image qui vaut mille repas

Ceci a bien sûr pour but de minimiser le risque que le poupon développe une allergie. La prudence est donc de mise. Attention aux petits sachets de cacahuètes qu'on sert à bord des avions!

Parmi les milliards de sites Web qui pullulent dans le cyberespace, il s’en trouve un qui revêt un intérêt particulier pour les voyageurs aériens : www.airlinemeals.net Eh oui, mesdames et messieurs! Il s’agit bel et bien du premier site mondial et du meilleur du genre entièrement consacré aux repas qu’on nous sert à 10 000 mètres d'altitude. Ce site original propose notamment des commentaires de passagers et des photos de différents types de repas offerts en vol (repas servis en classe affaires inclus) en plus de photos des repas servis dans les années 50 et 60. Le site comprend un forum, une rubrique qui évalue la qualité de la nourriture servie dans les bars exploités par différentes compagnies aériennes et une évaluation de la qualité du service offert par les principaux transporteurs. Le site a été conçu par un graphiste et concepteur Web hollandais dans la trentaine qui s’est inspiré d'une certaine époque lorsqu'il voyageait régulièrement en Turquie et que sa mère lui demandait ce qu’il avait mangé en vol. Il avait alors souvent promis à sa mère de prendre des photos. Plus de 7 000 photos de repas servis en vol se trouvent aujourd’hui sur son site.

Le Campari : une excellente consommation d’été Lorsque en 1842 Gaspar Campari accepte un premier emploi dans un bar de Turin, il est loin de se douter qu’il connaîtra la postérité comme créateur du Campari Aperitivo. Cette célèbre boisson amère italienne fut d'abord élaborée à partir d'une soixantaine d’ingrédients naturels : herbes, épices et pelures de fruits, le tout mélangé à de la quinine (un extrait amer d’écorce de cinchona). Propriétaire original du Café Campari à Milan, il lançait, en 1860, une version améliorée de sa potion contenant 25 degrés d’alcool. Ce petit boire se sert très bien à l’apéro et se vend entre 20 et 25 $ au Canada.

Les hydrates de carbone, toujours très populaires selon Statistique Canada

Vous n’êtes pas Charlie Brown

Il n’y a pas que la dinde et le thon dans la vie. Comme le montre une récente étude de Statistique Canada, les hydrates de carbone ont toujours la cote auprès des Canadiens. Les régimes alimentaires à faible teneur en hydrates de carbone ont beau être à la mode, les Canadiens ont consommé en moyenne 66, 8 kg de produits céréaliers l’an dernier comparativement à 65, 8 kg en 2003. Malgré la popularité des régimes alimentaires spécialisés comme le plan Atkins, les Canadiens ont continué à manger des pâtes alimentaires, des pâtisseries et des collations fabriquées à base de céréales. Ce même rapport nous apprend que la consommation de riz a doublé au Canada depuis 1990. Chaque Canadien en a mangé en moyenne 7, 3 kg l’an dernier. Par ailleurs, l’étude révèle que la consommation de viande de bœuf a chuté de 4 %, passant à 13,6 kg par personne. La consommation de cette denrée avait pourtant augmenté de 5 % en 2003 alors que les Canadiens avaient décidé d'appuyer leur industrie bovine. Les Canadiens consomment en moyenne 8 % moins de viande rouge qu’au début du millénaire.

Vous êtes allergique aux cacahuètes? En fait, c’est la protéine qu'elles contiennent qui rend allergique, une protéine qui survit à la cuisson. La moitié des gens, adultes et enfants, qui sont allergiques aux cacahuètes le sont également à d’autres types de noix, par exemple aux noix de Grenoble et aux noix du Brésil. Une allergie légère se manifeste par des démangeaisons ou par un picotement dans la bouche et sur la langue ou encore des maux d’estomac. Un sujet en proie à une attaque allergique plus sérieuse de type anaphylactique aura le visage enflé, de la difficulté à respirer, risque de s'évanouir ou de tomber dans le coma et même d'en mourir. Tout le monde peut développer une allergie aux cacahuètes mais elle est plus fréquente chez les personnes atteintes d’autres types d’intolérances comme l’asthme ou l’eczéma. Le service de santé du Royaume-Uni recommande d'ailleurs que les femmes enceintes dont un des membres de la famille souffre d’une intolérance de ce genre évitent, durant la grossesse et la période d’allaitement, de manger des cacahuètes ou toute nourriture qui contient des produits à base d’arachides.

Appelez-nous pour vos événements corporatifs!

JUIN-JUILLET 2005

9


Les brutes du secondaire persistent La violence économique qui se répercute plus tard dans le temps est un abus de pouvoir tout aussi brutal qu’un coup de poing au visage. Le mot « peur » est crucial à la compréhension de mon propos. Personnellement, je souffre régulièrement de migraines débilitantes et je réussis de temps à autre à tolérer ces maux mais je le fais par sens du devoir et certainement pas par peur de perdre mon emploi. Il est évident que le mot peur n’a pas sa place dans le milieu de travail, par contre, si l'on en croit les manchettes et les anecdotes, les brutes s'épanouissent et prospèrent au sein de nos organisations. Bien que difficiles à évaluer, les coûts de la brutalité sont certes élevés. Combien de congés de maladie sont attribuables à la peur de se rendre au bureau? Quelle proportion du roulement de personnel d'une entreprise est due à des employés qui partent pour un environnement de travail plus sécuritaire? Combien de travailleurs évitent une organisation par ce qu ‘ils ont entendu des « histoires »? Si ni la présence des brutes, ni les coûts cachés ne suffisent à nous convaincre d’adopter et d’appliquer une politique anti-brutes dans nos organisations, peut-être que l'exemple qui suit aidera à nous convaincre. Une travailleuse dénommée Kavanagh, employée du Gouvernement de Terre-Neuve, était la cible de harcèlement, de brutalité, de violence physique et psychologique de la part de ses collègues, et ce au vu et au su de ses patrons. Elle a finalement porté l’affaire devant les tribunaux et obtenu une somme de 875 000 $ en dommages. Le tribunal a fait fi de plusieurs manquements de la part de l’employeur, dont deux qui font directement référence à la responsabilité des employeurs en ce qui concerne la brutalité dans le milieu de travail : • L’employeur a autorisé le harcèlement et n’a rien fait pour le stopper; •L’employeur a ignoré plusieurs plaintes de harcèlement et lorsqu’il est intervenu, les mesures prises étaient insuffisantes. On s’attend normalement à rencontrer des brutes dans une cour d’école, mais la présence d’un prédateur dans un environnement de travail surprend. Si on les laisse faire, on s’expose à des conséquences qui vont des sévices invisibles qui hantent les victimes aux manchettes tragiques des bulletins de nouvelles télévisées de fin de soirée. Il est donc urgent de se doter de politiques qui définissent les comportements inacceptables et garantissent une obligation à enquêter toute plainte de harcèlement et de brutalité et à sévir au besoin.

DE PETER DE JAGER

L

a brutalité est difficile à définir. À la base, il s’agit d’un abus de pouvoir qui transite par l’usage de la force et qui se manifeste autant par la capacité de la brute de la cour d’école à répandre la peur et la souffrance que par celle du gérant d’une entreprise à congédier un employé. Abus de pouvoir est ici le concept clé à retenir. Si le pouvoir de mettre fin à l’embauche d’une personne est intrinsèque au rôle d’un gérant d’entreprise, les agissements du gorille de la cour d'école qui utilise ses gros bras pour obtenir un pouvoir démesuré sur d’autres personnes est totalement illégitime. Les atteintes à la dignité se manifestent tantôt clairement comme dans certains cas de harcèlement sexuel évidents, tantôt beaucoup plus subtilement et dans d'autres cas, de manière incertain. À titre d'exemple, examinons le cas suivant : Un gérant s'amène au service de la comptabilité de son entreprise. Une employée reconnue pour son dévouement et sa loyauté de longue date est assise à son bureau et semble souffrir le martyre. Elle a le teint gris, respire difficilement et ses mains tremblent lorsqu’elle tape au clavier de son ordinateur. Il lui demande alors ce qui ne va pas. Elle lui révèle qu'un mauvais abcès s'est installé sous une dent de sagesse et lui empoisonne l'existence. Il lui conseille d'aller consulter un médecin sur-lechamp. Elle répond qu’elle ne peut s’absenter parce que le gérant de son service est absent et qu'elle s'expose à des représailles terribles si elle ne termine pas son travail. Elle continue donc à travailler tout en étant malade de peur de perdre son emploi. Le cadre réalise alors que l’employée en question est beaucoup plus préoccupée par l'idée de devoir subir la colère de son patron que par la souffrance qui la tenaille. S’agit-il ici du comportement d’une employée dévouée prête à se dépasser pour rencontrer une échéance? Ou plutôt d’un cas d’abus de pouvoir? Personnellement, je ne crois pas que dans un environnement de travail normal, une échéance provoque une ambiance de crainte d’une telle intensité qui explique qu’une employée gravement malade reste rivée à son bureau. Il est également intéressant de remarquer que le méchant patron n’était même pas présent dans le cas étudié. Il a quand même réussi à créer une atmosphère de travail empoisonnée qui pèse lourd sur les employés même en son absence. La brutalité ne se manifeste donc pas forcément par de la violence physique.

© 2005, Peter de Jager – Peter est conférencier, consultant et chroniqueur, spécialiste des questions reliées à la gestion du changement. On peut consulter ses écrits dans le site : www.technobility.com.

10

JUIN-JUILLET 2005


AGENDA Événements à venir 9-12 juillet Meeting Professionals International World Education Conference, Miami Convention Centre, Fla. www.mpiweb.org, (972) 702-3000. 11-15 juillet Trade Show Exhibitors Association TS-2 The Trade Show About Trade Shows, Washington (D.C.) Convention Centre, D.C. www.tsea.org, (703) 683-8500, ext. 221. • LE 1ER AOÛT: JOUR FÉRIÉ AU CANADA, SAUF LE YUKON ET QUÉBEC 3-6 août International Association of Convention & Visitor BureausAnnual Convention, Manchester Grand Hyatt, San Diego, Calif. www.iacvb.org 11-13 août International Special Events Society Eventworld, Renaissance Hollywood Hotel, Los Angeles, Calif.. www.ises.com, (312) 3216853; 13-16 août American Society of Association Executives Annual Meeting, Gaylord Opryland Resort & Convention Center, Nashville, Tenn. Contact: ASAE, (888) 950-2723; www.asaenet.org • LE 5 SEPTEMBRE: FÊTE DU TRAVAIL 13 septembre 8ème édition de l'Indispensable Showcase du Divertissement Corporatif, Centre de Congrès Renaissance, Montréal, Qué. www.indispensable.ca, (514) 278-5639 poste 204.

JUIN-JUILLET 2005

11


La fin du paternalisme, mais non de l’idéologie

C

» Même les rebelles éprouvent le besoin d'être loyaux à une cause. Ils remplacent tout simplement l'ordre ancien par l'ordre nouveau. Aujourd'hui, les gens ont, comme toujours, besoin de se raccrocher à quelque chose. Seule différence : ce « quelque chose » doit être digne de leur dévouement. La loyauté aveugle qui incitait des êtres pourtant rationnels à se sacrifier pour leur pays, quelle que fût la justesse de la cause, n'existe plus dans les pays où règnent l'éducation et la communication de masse. Les partis politiques ont dû dernièrement apprendre cette leçon. Les électeurs ne votent plus inconditionnellement pour un parti comme le faisaient leurs ancêtres. Les tacticiens politiques avertis savent qu'aujourd'hui le paternalisme est dépassé, sans crédibilité, détruit à tout jamais par des responsables haut placés qui ont trahi la confiance du public. Un profond scepticisme règne et ses retombées sont aussi graves pour les politiciens que pour les gens d'affaires, qu'il s'agisse de mercaticiens ou d'employeurs. On parle maintenant d'une nouvelle race de « clients exigeants » qui ne resteront fidèles à une marque que si elle demeure supérieure à ses rivales. Le secteur des achats n'est d'ailleurs pas le seul domaine où s'exerce cette liberté de choisir parmi une gamme de produits qui ne cesse de s'étendre. Le futuriste Jay Ogilvy affirme que la société nord-américaine est entrée dans une ère « postmoderne » qu'il définit ainsi : « L'homme et la femme postmodernes sont habillés pour toutes les occasions. Mais s'ils possèdent tous les costumes appropriés, ils n'ont pas de raison profonde de préférer une occasion à une autre, une carrière à une autre, une vie à une autre. » En Amérique du Nord, le post-modernisme, sur le plan de la gestion, signifie composer avec des employés dont la loyauté à l'égard d'un employeur ne peut jamais être prise pour acquis.

e qui confère à l'expérience des Écossais des Hautes Terres toute son actualité est le fait qu'ils n'ont jamais perdu leur célèbre capacité de loyauté. Bien que persécutés, appauvris et dispersés, ils constituèrent les régiments les plus solides de l'armée britannique; on retrouva leurs descendants parmi les meilleures unités de combat de l'armée canadienne. En l'absence de chefs de clan, ils reportèrent leur loyauté sur leur régiment et, ce faisant, professèrent la fidélité la plus vive à leurs frères d'armes. Leur amère expérience aura tout au moins servi à montrer que les êtres humains ont besoin d'être loyaux. Erik Erikson, psychologue de renom, estime que ce qu'il appelle la « fidélité » est un stade nécessaire du développement psychologique. Par « fidélité », explique M. Erikson, on entend « la capacité de rester fidèle à des engagements librement consentis en dépit des confusions et des contradictions inévitables des systèmes de valeurs». La fidélité s'affirme lorsque le narcissisme de l'adolescence disparaît. La loyauté est liée à la maturité car elle exige le sacrifice total et désintéressé de l'autonomie personnelle auquel seul un adulte sûr de lui peut se résoudre. L'adulte ne voit ni conflit ni menace en jurant fidélité à une autre personne, sous réserve qu'elle en soit digne. Cette restriction s'applique également aux organisations. Si on dénote aujourd'hui une certaine apathie à l'égard des gouvernements et d'autres organismes, la faute en est peut-être au fait qu'ils ne semblent pas mériter notre loyauté. En Europe orientale, la force de la fidélité suscitée par le communisme a été érodée par les abus. Nous sommes aujourd'hui témoins de la Fin de l'idéologie tel que l'indique le titre d'un livre écrit par le sociologue Daniel Bell et publié en 1960. Pourtant, M. Bell estime aussi que les êtres humains ont un besoin irrépressible d'attachement, donc de loyauté. « Je n'ai pas dit que la pensée idéologique était lettre morte », a- t-il précisé. « En fait, j'explique que la mort des idéologies anciennes entraînent inévitablement la naissance de nouvelles.

SUITE

À LA PAGE

13

Le Festin du Gouverneur Venez ressentir la joie de vivre de Montréal à l'intérieur des murs historiques du Fort Ste-Hélène! Célébrez avec nous nos 30 années dans l'industrie québécoise du divertissement en assistant à une toute nouvelle production. Redécouvrez la fierté du patrimoine montréalais et savourez un bon repas en bonne compagnie.

Réservations: 1 800 713-0111 / (514) 879-1141 info@festin.com

www.festin.com

Venez assister à notre nouveau spectacle! Dîner/Spectacle Fort Ste-Hélène, Île Ste-Hélène (à quelques minutes du centre-ville de Montréal)

12

JUIN-JUILLET 2005


Canaliser la sagesse de la fourmilière SUITE DE LA PAGE PAGE

En regardant des émissions télévisées qui montrent des Japonais se préparer au travail en entonnant le chant de la compagnie, les peuples occidentaux pourraient croire que leur allégeance est un vestige de leur passé féodal. Si tel est le cas, ce féodalisme reflète fidèlement un système en vertu duquel des engagements réciproques sont solennellement pris par les cadres et leurs subalternes, et joyeusement remplis. Dans un article publié dans l'Harvard Business Review en 1989, Gary Hamel et C.K. Prahalad, éminents spécialistes des affaires, remarquent que toutes les sociétés japonaises qui étaient autrefois à l'arrière-plan mais qui ont remonté la pente pour dominer les marchés ces vingt dernières années, « ont créé un vif désir de gagner à tous les niveaux de l'organisation, et maintenu ce désir, au cours des 10 à 20 années de lutte contre la concurrence pour atteindre la tête du peloton à l'échelle planétaire. » Elles y sont parvenues en « motivant les employés et en leur communiquant la valeur de cet objectif », tout en laissant une marge de manoeuvre appréciable à chaque équipe. « Les entreprises japonaises sont gagnantes, non parce qu'elles disposent de cadres plus intelligents mais parce qu'elles canalisent la « sagesse de la fourmilière », expliquent les auteurs. Les travailleurs japonais s'appliquent, les yeux ouverts, à assurer le succès de la stratégie de leur entreprise. Leurs concurrents américains sont souvent laissés dans l'ignorance. Dans un cas étudié par les auteurs, « la seule fois où fut mentionné le problème de la concurrence se produisit dans le cadre de négociations salariales pendant lesquelles ce problème servit à exiger des concessions. Malheureusement une menace perçue par tous, mais dont personne ne parle, cause plus d'anxiété qu'une menace clairement définie et devenue la cible d'efforts collectifs visant à la pallier. Voici la première raison pour laquelle l'honnêteté et l'humilité de la haute direction sont sans doute le sine qua non de toute revitalisation. Autre raison : faire de la participation du personnel non pas un vain mot à la mode, mais une réalité. »

12

Ceci ne signifie pas, toutefois, qu'ils ne s'impliquent pas émotivement dans leur travail. Selon des recherches sur les attitudes, ils éprouvent de la colère et se sentent coupables lorsque leur employeur transgresse leurs valeurs personnelles. Ils n'acceptent plus que les cadres décident unilatéralement des politiques concernant des questions externes telles que l'écologie. Et s'ils protestent violemment contre les actes néfastes de leur employeur, ils montrent leur approbation avec autant de force. L'entreprise qui prouve à ses employés qu'elle sert une cause sociale valable sera récompensée par un degré de motivation de leur part qu'aucune somme d'argent ne peut acheter. Mais la loyauté inconditionnelle témoignée à l'entreprise est chose du passé, notamment au sein des organisations qui ont dû réduire leurs effectifs au nom de la productivité ou de la simple survie. La fidélité de jadis reposait sur un pacte plus ou moins permanent entre employeurs et employés. Ces derniers se dévouaient corps et âme à leur travail en échange d'un emploi à vie. La férocité de la concurrence et les impératifs financiers font qu'aujourd'hui nulle entreprise nord-américaine ne peut se permettre d'offrir une telle garantie. D'après Brian Grosman, avocat de Toronto, « la notion traditionnelle de loyauté ne survivra pas. La loyauté, comme l'entreprise elle-même, prendra un nouveau visage et sera témoignée aux leaders dont les actions, et non les mots trompeurs, méritent le respect et le dévouement. » Les euphémismes servent, d'après lui, à cacher les difficultés croissantes de la réalité, les renvois devenant, par exemple, des « désembauchages ». « Dans un monde où chaque coup porté au personnel est adouci par une rhétorique mettant l'accent sur le caractère familial de l'entreprise, l'employé tout comme l'employeur se sentent coupables lorsque les décisions à prendre sont contraires aux intérêts du personnel », affirme Me Grosman.

Loyauté corporative

Faire la transition

Si la loyauté institutionnelle doit être redéfinie pour prendre en compte les nouvelles réalités, elle doit l'être du point de vue des employés et non de celui de l'employeur qui exige de leur part des efforts héroïques en échange d'un chèque dont le versement n'est pas garanti. Il est sans doute difficile d'obtenir que des gens dont l'avenir est incertain se dévouent. Pourtant, le fait demeure que ces derniers souhaitent ne penser que du bien de leur entreprise et, ainsi, penser du bien d'eux-mêmes, de leurs amis et de leurs collègues. Ils peuvent comprendre les besoins de compression, de changements technologiques et de surcroît de travail si la situation leur est honnêtement expliquée. Une grande entreprise canadienne a réalisé dernièrement un sondage sur les attitudes de ses employés horaires. Ces derniers parlent tous du besoin de restaurer l'esprit d'équipe et la fierté d'appartenance qui se sont considérablement dégradés. Ils demandent à la direction de leur faire confiance sans exercer une lourde supervision. Ils désirent, par-dessus tout, être traités avec respect. Quand on parle de loyauté institutionnelle, on pense aussitôt au Japon où le dévouement des travailleurs est légendaire.

JUIN-JUILLET 2005

Ainsi nous bouclons le cercle de la théorie de la fidélité d'Erik Erikson. Au Japon, la loyauté institutionnelle repose sur des engagements librement consentis par des adultes dans un climat de confiance mutuelle qui garantit que leurs talents seront respectés et leur travail apprécié. Ce n'est pas un hasard si les entreprises actuellement les plus dynamiques de l'Europe et de l'Amérique du Nord sont celles qui ont su créer la même atmosphère de travail. Abstraction faite de nombreuses et brillantes exceptions, il semblerait que l'Ouest se trouve encore dans une période de transition où l'exigence autoritaire de la loyauté est remplacée peu à peu par l'appel égalitaire à la loyauté entre deux groupes interdépendants qui ont chacun quelque chose à offrir à l'autre. Il serait sage de vérifier ce que la loyauté signifie réellement aux yeux des gens instruits et informés d'aujourd'hui. Note : Ceci est la deuxième partie d’une série d’articles sur la loyauté. Repris et traduit avec la permission de la Banque Royale du Canada. Visitez son site Internet : www.rbcbanqueroyale.com

13


Nouvelles hôtelières du village global Le Place d’Armes Hôtel Suites, fruit d’un investissement de 21 millions$

À titre d'exemple, la chaîne Hilton Hotels Corp. et ses franchisés injecteront des millions de dollars pour réaménager 230 hôtels d'ici la fin 2006. L'industrie est particulièrement friande des téléviseurs à écran plat. Au cours des quatre prochaines années Marriott souhaite installer 50 000 appareils à haute définition et à écran plat dans ses hôtels Marriott, JW Marriott et Renaissance. Les hôtels Mayflower de Washington et du Connecticut installent des téléviseurs à écran plat surnommés miroir, parce qu'ils ressemblent à un miroir une fois éteints. Nul besoin de s'inquiéter de l'encombrement des dépotoirs avec les vieux téléviseurs, les veilles armoires et minibars, ils sont revendus à prix dérisoires à des étudiants.

Le tout nouveau Place d'Armes Hôtel Suites, a ouvert officiellement ses portes le 2 juin 2005. On trouve en outre dans ce chic hôtel boutique plusieurs espaces réservés aux réunions, aux conférences et aux réceptions de même qu'un spa de plus de 185 mètres carrés, entièrement équipé et doté du premier bain à vapeur Hamman à Montréal. Le restaurant AIX Cuisine du Terroir offre à ses convives une expérience gastronomique sans pareille dans le Vieux-Montréal et une terrasse sur le toit. L'hôtel offre également aux citadins branchés l'élégant nouveau bar Suite 701, où il fait bon prendre un verre et déguster les tapas du restaurant. Les gens d'affaires qui séjournent au Place d'Armes se trouveront à deux pas du Palais des congrès ainsi qu'à proximité de la Cité Multimédia et du Palais de justice de Montréal. Parmi les autres avantages haut-de-gamme offerts aux professionnels, on compte la présentation de cartes d'affaires personnalisées dès l'arrivée, de même qu'une navette matinale vers le centre-ville de Montréal. Pour de plus amples renseignements, visitez le site Web : www.hotelplacedarmes.com

Starwood… demeure imbattable Starwood Hotels & Resorts cherche un nom pour sa nouvelle ligne d'établissements qui vise à offrir une ambiance branchée semblable à celle qu'on retrouve dans les Hôtels W à prix abordable. Désigné pour l'instant sous l'appellation de «projet xyz» cette nouvelle offre s'adresse aux voyageurs qui dépensent généralement peu pour une nuitée (125$ USD maximum) et se retrouvent normalement confinés à des quartiers quelconques dans des hôtels Hilton Garden Inn ou Courtyard, Marriott. Ce segment du marché est très lucratif et connaît un regain d'activité depuis la reprise qui remplace le ralentissement post 11 septembre. Une nuitée dans un Hôtel W coûte en moyenne 200$ USD alors qu'une chambre xyz se louera entre 125$ et 150$ USD.

Un nouveau Centre des congrès sur Côte-de-Liesse

Nouvelle forme de drague!

Dans la chaleur du 6 juin dernier se tenait l'inauguration du tout nouveau Centre des congrès du Grand Montréal, situé à l’hôtel Four Points Sheraton au 6600 Côte de Liesse, Montréal. À 10 minutes du centre-ville et tout près de l’aéroport international Pierre-Elliot-Trudeau, la réception s’est tenue dans la salle « International », spectaculairement grande (16 000 pieds carrés) et pouvant accueillir jusqu’à 2 000 personnes. Le buffet proposait tout un assortiment de nourriture, y compris cachère, à l’intérieur comme à l’extérieur dans de somptueux jardins aménagés. Le vaste stationnement à l’arrière de l’hôtel était très apprécié également. Pour vous renseigner sur les nombreuses salles de réunions et banquets, contactez M. Angelo Neri au (514) 735-5150.

L'hôtel Semiramis d'Athènes, propriété de Karim Rashid, est recommandé par une pléiade de sources dignes de confiance (le guide Tater 100 Best Hotels, The Guardian, le Times of London, etc.) notamment pour son accès Internet à haut débit, pour ses écrans plats au plasma et ses verrous numériques. Mais aussi pour ses afficheurs électroniques installés à l'extérieur de chacune des chambres et reliés à un clavier situé à l'intérieur des chambres! De cette façon, au lieu de simplement écrire le traditionnel « ne pas déranger » les clients peuvent annoncer qu'ils sont célibataires et qu'ils invitent les passants à venir les joindre. Ça semble farfelu? Vérifiez par vous-même : www.semiramisathens.com

Le Toronto cosmopolite

Chambres d'hôtel, réaménagement extrême?

Le premier juin 2005, le Cosmopolitan Toronto Hotel, situé en plein cœur de la ville, ouvrait ses portes aux voyageurs d'affaires et d’agrément. Localisé dans le secteur financier, ce nouvel hôtel à la fine pointe du confort moderne propose une vue imprenable sur la ville et le lac. On y trouve des salles de réunion des plus discrètes équipées de l’accès Internet à haut débit sans fil, d'écrans plasma et d'une chaîne stéréo ambiophonique; un spa luxueux et un restaurant fusion asiatique-japonais complètent le tableau. L'hôtel comprend 97 chambres dont deux penthouses sur 26 étages. Pour plus de renseignements, visitez : www.cosmotoronto.com ou composez le (416) 350-2000.

Le minibar lorgne du côté du lit qu'on alimente avec des pièces de monnaie, les aquarelles font place à des photos noir et blanc stylisées, les hôteliers adaptent leurs produits aux temps modernes. Matelas neufs, téléviseurs à écran plat, de nombreuses chaînes d'hôtel tentent d'imiter le modèle d'hôtels boutiques pour attirer les gens de la génération X (et leurs parents) et proposent des chambres plus éclairées et des appareils techno plus élaborés. Dans la foulée de la chute d'occupation qui a suivi les événements du 11 septembre 2001, de nombreux hôteliers avaient mis de côté tout projet de réaménagement de leur établissement. La reprise des activités apporte les sous nécessaires et on investit à nouveau.

SUITE 14

À LA PAGE

15

JUIN-JUILLET 2005


Nouvelles hôtelières Y’a-t-il une place dans l’auberge... à New York? Une réduction du nombre de chambres d'hôtel et de chambres de fortune à New York explique une sérieuse pénurie dans la ville de la grosse pomme. Les 64 000 chambres d'hôtel de Manhattan sont pratiquement occupées toute l'année. Le prix exorbitant de l'immobilier new-yorkais (un condominium se vend en moyenne 1,2 million USD) rend la transformation d'anciens hôtels comme The Plaza en condos beaucoup plus rentables que la location de chambres d'hôtel au quotidien. Au cours des dernières années, la ville de New York a perdu 3 300 chambres dont 1 093 en 2004 seulement. Seuls trois nouveaux hôtels ont ouvert leurs portes au cours de cette même période, ajoutant 339 nouvelles chambres au parc new-yorkais. Les règles de la loi de l'offre et de la demande ont bien entendu le haut du pavé dans une telle situation. Avec un taux d'occupation moyen de 81,6 %, une chambre d'hôtel new-yorkaise coûte en moyenne 230 USD par nuit soit plus du double de la chambre à Boston qui avec 111 USD par nuit se classe au second rang au niveau des prix. C'est Orlando qui se classe deuxième en matière de taux d'occupation avec 63,4 %. Le syndicat des travailleurs de l'hôtellerie, le New York Hotel and Motel Trades Council, a la ferme intention de combattre cette disparition graduelle des chambres de New York qui se traduit évidemment pas des pertes d'emplois.

Le prix de location des chambres pourrait atteindre un niveau record Selon une prévision en provenance d'une source des plus sérieuses, le prix de location d'une chambre d'hôtel aux U.S.A. devrait atteindre un niveau record en 2005. PriceWaterhouseCoopers prévoit en effet que le prix moyen d'une nuitée va atteindre 89,97 USD, une augmentation de 4,3 % par rapport à l'an dernier. Bjorn Hanson, directeur du service Pratiques de l'industrie hôtelière du consultant new-yorkais, affirme que nous sommes dans une période de croissance record tant au niveau du nombre d'années anticipées dans le cycle que du niveau d'augmentation des prix. Les hôtels des grandes villes américaines bénéficient largement d'un fort taux d'occupation alimenté par des visiteurs étrangers qui profitent de la faible valeur de la devise américaine pour visiter ce pays.

JUIN-JUILLET 2005

15


L’art de personnaliser vos lettres DE HARRIET WEZENA

L

orsque je reçois du courrier, je m’empresse toujours d’ouvrir d’abord les lettres manuscrites. Pourquoi me direz-vous? Parce qu’elles sont plus intimes et personnelles. Depuis l’arrivée d’Internet et du courrier électronique, des millions de gens préfèrent la correspondance electronique qui propose des moyens de communication instantanés. Alors quelle différence ça fait si on envoie une lettre manuscrite à un parent, à un ami ou à un client? L’art d’écrire à la main est-il en voie de disparaître? Nombreux sont ceux qui croient qu’une lettre manuscrite offre de nombreux avantages sur les lettres écrites à l’ordinateur. Contrairement au coup de téléphone, le message manuscrit est moins invasif et ne réclame pas une attention immédiate obligeant son destinataire à mettre de côté les choses urgentes dont il est en train de s’occuper. Dans le livre The Art of the Handwritten Note la célèbre calligraphe Margaret Shepherd indique qu’en écrivant, on se donne au lecteur de la façon la plus civilisée qui soit. Il s’agit selon elle d’un geste particulier qui est un don de soi sans attente aucune.

Ce type de message permet également de s'exprimer de façon différente, d’une manière qu’on pourrait difficilement faire autrement. La personnalité et les émotions de l'auteur transcendent le papier, donnant au récipiendaire quelques indices de la personnalité de celui ou de celle qui lui écrit. En effet, la personnalité d'un auteur influence largement le processus d'écriture, notamment le choix du papier, du stylo, des éléments graphiques et, bien entendu, le flot d'idées et la façon dont elles sont couchées sur papier. Qu'il s'agisse d'un message de nature amicale, familiale ou

maintenir une fidélité à long terme et d'entretenir la chaleur des rapports qui caractérisent l'amitié qui unit des personnes complémentaires qui vivent loin l'une de l'autre. Ce type de communication permet d'avoir recours à un habile mélange de petites anecdotes quotidiennes et de thèmes qu'on souhaite aborder. Elle ajoute « Une main d'écriture rend la présence de l'auteur palpable. Par ailleurs, un auteur expérimenté en vient même à entendre son lecteur lui parler par le truchement de sa voix intérieure ». Un message manuscrit souligne également le caractère privé et l'unicité d'une communication. Sa rareté en augmente l'attrait et alimente l'anticipation qui s'installe dès qu'on reçoit le message des mains du facteur. L'originalité de ce type de message est garantie puisque personne d'autre ne peut recevoir un message identique qui est personnel et privé. Le phénomène des cyberpirates rend pratiquement impossible de garantir que personne d'autre n'a accès aux pensées les plus secrètes qu'un auteur veut partager exclusivement avec le destinataire s'il utilise les voies électroniques. La lettre manuscrite élimine donc cette menace d'emblée. Il vous serait également impossible de téléphoner au premier ministre Martin pour lui poser directement une question. Vous pouvez toutefois toujours lui écrire. Une lettre manuscrite, ajoute Mme Shepherd, facilite l'égalité sociale tout en respectant les normes élémentaires de courtoisie. La lettre manuscrite est à la portée de tous. Tout le monde peut s'emparer d'un stylo, se payer un timbre et coucher ses idées sur papier. Les pauvres peuvent ainsi s'adresser aux riches, les jeunes aux vieux et les employés à leur patron. Ceux qui pensent que la création de lettres manuscrites est en voie de disparition devront y repenser, lance Mme Shepherd qui ajoute que cette forme de communication est plus vivante que jamais. Il s'agit selon elle d'une réelle forme d'art puisqu'elle fait appel aux meilleurs sentiments de l'auteur et de celui qui le lit.

L’art d’écrire à la main est-il en voie de disparaître?

Une opportunité pour expression Vous vous dites probablement que vous n’avez pas le temps de vous asseoir pour écrire, qu’il est plus efficace de téléphoner ou d’envoyer un courriel. Considérez par contre qu’un message manuscrit signifie que l’expéditeur se soucie de son interlocuteur. Il est important de se rappeler que l’auteur d'une lettre manuscrite a pris le temps, un crayon et du papier afin de séduire son destinataire. Il est difficile de ne pas se sentir touché par une telle attention, ajoute Nicole Gervais, assistante administrative à l’Agence spatiale canadienne.

d'affaires, les gens aiment savoir à qui ils ont réellement affaire. Le message manuscrit se veut aussi une marque de courtoisie. Ceci explique pourquoi il est si important d'ajouter un petit mot à la main dans une carte de souhaits fabriquée en série. À titre d'exemple, une carte de remerciement envoyée à un client devrait obligatoirement mentionner la raison précise pour laquelle elle lui est envoyée au lieu de transmettre un simple remerciement général. Cette petite attention supplémentaire laissera savoir au client que vous vous rappelez de sa contribution et que vous appréciez la confiance qu'il vous porte. Mme Shepherd est d'avis que l'envoi d'une vraie lettre (une lettre manuscrite) est le meilleur moyen de

16

JUIN-JUILLET 2005


Tendances de l’industrie Épargnez sur les tarifs de groupe

Un problème de taille Selon une étude récente, les hommes commencent souvent à avoir des problèmes de santé graves quand leur tour de taille dépasse 100 centimètres (40 pouces) et les femmes, quand il dépasse 90 cm (36 pouces). La nouvelle recherche, publiée dans un numéro récent de l’American Journal of Clinical Nutrition, a suivi 27 270 hommes pendant 13 ans. Pendant ce temps, 884 d’entre eux ont souffert du diabète. On les a divisés en cinq groupes selon leur tour de taille. Il fallait s’y attendre, plus l’homme avait un gros ventre, moins il avait de chances d’être actif et plus il était susceptible de souffrir d’hypertension et d’hypercholestérolémie. Plus de renseignements : http://www.ajcn.org/

La prochaine fois que vous voyagerez en groupe, mieux vaudra acheter les billets individuellement, vous paierez sûrement moins cher. Ceci s’explique par le fait que la plupart des sites Web sont programmés pour chercher des sièges adjacents lorsqu’on leur demande de réserver deux ou plusieurs billets à la fois. À défaut de trouver des sièges adjacents en classe économique, l’engin de recherche se met alors à chercher des sièges dans la classe supérieure qui coûte évidemment plus cher. C'est souvent le cas surtout lorsqu’un vol est plus qu’à demi rempli. Examinons l'exemple qui suit : Un billet aller-retour New-YorkParis sur American Airlines se vend 1 436 USD sur orbitz.com. Deux billets achetés simultanément pour ces mêmes vols se vendent 2 047 USD chacun. Les experts en voyage soutiennent que bien qu'elle ne fonctionne pas à tous les coups, cette stratégie est bien adaptée aux vols longs-courriers qu'ils soient intérieures ou internationaux parce qu'on y propose généralement différentes options de classes et de tarifs. Afin d’éviter que toutes les places s’envolent avant que vous n’ayez eu le temps de réserver la totalité de vos billets, les experts recommandent d’ouvrir une page WEB distincte pour chacun des billets convoités et de finaliser tous vos achats simultanément. Ceci permet de savoir s'il reste suffisamment de billets disponibles pour combler vos besoins. Vous pouvez également contacter directement le transporteur visé.

Travelocity/Groople Inc. Travelocity annonce une entente avec Groople Inc., un fournisseur en ligne de réservations de voyages en groupe. L’entente offre aux clients de Travelocity une section Groupes spécialisée avec des tarifs hôteliers réduits, un contenu de groupe et de nouvelles caractéristiques de planification. « En combinant l’expertise de Groople et les offres d’hôtels de Travelocity, nous prenons un nouvel engagement envers nos clients et leurs besoins divers dans la recherche et la planification de leurs déplacements sur Travelocity, peu importe la taille du groupe, » explique Josh Feuerstein, le vice-président, Hôtels, de Travelocity. On peut accéder aux réservations de groupe à partir de la page principale des hôtels de Travelocity. Après avoir choisi la ville et les dates, l’utilisateur choisit le bouton « 5+ rooms » (5 chambres et +) pour trouver les sections de chambres plus importantes. Le programme fournit une liste automatique d’attribution des chambres, des options de paiement souples et d’autres avantages aux planificateurs. Selon un porte-parole, le site des déplacements à tarifs réduits est idéal pour les groupes de moins de 100 personnes et tous les planificateurs faisant une première recherche sur les tarifs et la disponibilité. Les principaux concurrents de Travelocity, Expedia et Orbitz, n’offrent pas encore de possibilités de réservation de groupe.

Qui fait 20 000 $ de profits par minute? Je vous le donne en mille… Wal-Mart a récemment annoncé pour son dernier exercice financier des profits — pas des ventes, des profits — de 10,3 milliards de dollars US. Cela veut dire qu’à chaque minute, quand ses caisses enregistrent les montants des achats d’interminables files d’acheteurs, la société engrange en moyenne 20 000 $US. Et elle les ramasse sans avoir de magasin phare dans la plus grande ville capitaliste du monde, New York. Devant l’opposition à son projet de magasin dans le Queens,Wal-Mart a abandonné la partie.

JUIN-JUILLET 2005

17


Pourquoi engager un conférencier, un formateur ou un facilitateur externe? d'affaires ou encore un nouveau concept. Les ressources «Le recours aux services d'un spécialiste externes sont également plus aptes à enseigner les meilleures externe du changement aide la direction et pratiques en matière d'efficacité et de comportement organisales employés à pousser leur réflexion bien tionnels. 2- Brasser les idées au-delà de ce qu'ils croyaient possible. » Une ressource externe apporte aussi de nouvelles idées et une nouvelle façon de voir. Il est plus facile pour une personne qui vient de l'extérieur de mettre les employés au défi de voir les choses autrement. En amenant les employés à penser différemment, le conférencier externe agit comme un catalyseur tout en servant de paravent aux éventuelles critiques des employés récalcitrants.

Extrait de : Secrets of Positive Change for Organizations and Their Leaders, Janice Calnan, SHIFT (Creative Bound Inc.)

V

ous êtes soudainement affecté à l'embauche du meilleur conférencier ou formateur disponible pour garantir le succès de votre événement. La pression est forte pour choisir à l'interne. Vous êtes par contre convaincu qu'il faut faire appel à quelqu'un de différent, à quelqu'un qui peut brasser les choses. Voici ce que vous pouvez faire :

3- Appuyer le changement Le plus important défi d'une organisation consiste à aider ses travailleurs à bien comprendre le besoin et les raisons qui sous-tendent tout changement. Le recours à un conférencier ou à un formateur externe est une des meilleures façons de souligner l'importance et de soutenir les changements qui s'opèrent. L'annonce de changements est plus facile à réaliser si on la confie à un consultant externe qui en a vu d'autres.

Établissez les règles S'il est une chose qui est hors de portée des ressources internes, c'est bien l'objectivité organisationnelle. Ceci n'est pas dû à une incapacité du personnel à animer ou à intéresser votre auditoire mais plutôt au fait qu’il fait partie de la culture de l'entreprise. Un spécialiste provenant de l'externe n'est pas aussi perméable aux jeux politiques de votre organisation.

4- Célébrer le succès Quel meilleur moyen de montrer à votre personnel ou à votre équipe de direction qu'ils ont fait du bon travail que de faire appel à un conférencier externe qui va les motiver, les regaillardir et les mettre au défi! Si vous avez récemment connu de francs succès et que vous voulez profiter de cet élan, rien ne vaut l'embauche d'un consultant externe en guise de récompense.

Pourquoi donc embaucher à l'externe? Voici au moins 5 bonnes raisons : 1- Impartir la connaissance Une ressource externe minutieusement choisie ajoute de la profondeur, une base de connaissances nouvelle et une expertise différente à un événement. Ceci est particulièrement efficace si le but de l'exercice est d'enseigner une nouvelle façon de faire les choses , d'apprendre un nouveau procédé

SUITE

18

À LA PAGE

19

JUIN-JUILLET 2005


La visibilité est importante SUITE DE LA PAGE PAGE

18

5- La visibilité Un conférencier qui a déjà publié ou qui est reconnu dans le circuit des conférenciers peut ajouter de la crédibilité à un événement. Ceci est particulièrement vrai s'il s'agit d'un événement conçu pour des actionnaires ou des clients. Il suffit alors de s'assurer que sa présentation rencontre vos objectifs et qu'il traite au moins d'une des autres raisons qui vous motivent à faire appel à une ressource externe. Une fois que vous aurez évalué les raisons qui justifient l'embauche d'un conférencier, n'hésitez pas à téléphoner à Creative Bound Resources au (613) 831-3641 à Ottawa—ou 1-800-2878610 partout ailleurs au Canada. Notre personnel spécialisé et nos conférenciers professionnels prendront le temps de vous écouter afin de bien saisir les buts et les objectifs de votre organisation et de l'événement que vous planifiez. Que votre objectif soit d'impartir la connaissance, de brasser des idées, d'appuyer un changement, de célébrer un succès ou de mousser un événement spécial ou un programme particulier, nous saurons vous aider à trouver le conférencier qu'il vous faut. Creative Bound International est une société spécialisée dans la recherche sur demande de ressources professionnelles : conférenciers, formateurs, livres, articles et publications pour le Gouvernement et les entreprises basée à Ottawa. Pour nous joindre, veuillez composer le 1-800-287-8610 où visiter notre site Web pour obtenir une liste complète de nos ressources : www.creativebound.com

JUIN-JUILLET 2005

19


20

JUIN-JUILLET 2005


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.