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Pour votre info
Malheureux au travail ? Vous n’êtes pas seul Selon une enquête commandée par les Services financiers Desjardins, 83 pour cent des Canadiens sont venus travailler malades et épuisés. Presque 9 sur 10 croient que les problèmes liés au stress sont en hausse. Ce nouveau développement peut nuire à l’économie à cause des coûts croissants et de la perte de productivité du travail. L’économie canadienne perd la somme colossale de 30 milliards de dollars par année en coûts directs et indirects liés aux questions de santé mentale, selon une estimation du journal Maladies chroniques au Canada en 2005. Cela vient, en partie, des jours d’absence, les travailleurs stressés ayant tendance à manquer deux fois plus de jours par année que les moins stressés, dit le Conference Board du Canada. « Stress, épuisement total et dépression ont d’immenses retombées sur le lieu de travail qui sont bien pires qu’une journée de congé maladie ici et là », dit Taylor Alexander, premier dirigeant de l’Association canadienne pour la santé mentale. « On estime que plus de deux millions d’employés au Canada souffrent de maladie mentale à n’importe quel moment. L’impact économique, social et personnel de lieux de travail mentalement malsains est énorme. »
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Les employés atteints de dépression clinique s’absentent en moyenne 40 jours et les jours perdus pour maladie mentale – dépression en particulier – sont la catégorie d’absences pour maladie qui augmente le plus vite au Canada, selon l’enquête. Pas seulement au Canada. D’ici à 2020, la dépression sera la deuxième cause d’invalidité, juste derrière les maladies cardiovasculaires, prévoit l’Organisation mondiale de la santé. Les employeurs peuvent faire quelque chose pour aider leurs employés : • Offrir des horaires flexibles. • Permettre le télétravail quand c’est possible et approprié. • Permettre à ceux qui reviennent de congés de reprendre graduellement le temps complet. • Encourager le personnel à rester à la maison avec un enfant ou un parent âgé malade au besoin. • Éliminer les réunions superflues. L’enquête révèle aussi que plus de la moitié des travailleurs – surtout les femmes – accepteraient de gagner moins pour travailler moins. L’enquête a été faite en février et mars à partir d’entrevues avec 1 594 adultes canadiens.
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Note de l’éditeur
Dans ce numéro
Une récession au Canada ? Très peu probable Lester B. Pearson l’a très bien dit : « Le 21e siècle appartiendra au Canada. » Je ne suis pas économiste mais je pense qu’avec toutes nos ressources naturelles, une récession est peu probable. Cela dit, certaines régions du pays seront mises à rude épreuve mais vous pouvez aider. Comme planificateur, vous pouvez soutenir notre économie en encourageant les entreprises locales, du viticulteur à la compagnie d’audiovisuel. Quand vous encouragez les entreprises canadiennes chaque fois que c’est possible, les profits restent au Canada et sont réinvestis dans l’éducation, la santé et les routes (quoique, à ce temps-ci de l’année…) ce qui aide à garder les Canadiens au travail et le pays en mouvement. Je sais, c’est une vision très simpliste de l’économie mais comme tout dans la vie, il faut bien démarrer quelque part. Vous le savez, on ne peut devenir en forme sans faire d’exercice ni mettre de l’argent de côté sans commencer à épargner. Tout a un début. Comme planificateur de réunions, vous avez beaucoup d’influence ; vous pouvez dire aux hôtels et aux lieux de réunions que vous préférez le vin local à l’Australien. Je n’ai rien contre les vins australiens mais pourquoi acheter un vin de l’autre côté du monde, pas forcément meilleur qu’un vin d’ici ? Ce n’est pas toujours possible mais quand ça l’est, gonflez vos pectoraux de planificateur et dites à l’hôtel ou au lieu de réunion (avant de signer bien sûr) exactement ce que vous voulez. Après tout, ce n’est pas plus difficile pour eux d’acheter ici qu’à l’étranger, à moins que le siège social ne le leur ordonne – auquel cas, vous pouvez essayer de faire jouer un peu plus vos muscles et vous verrez qu’à faire étalage de sa force, elle finit par venir ! Donc, quand c’est possible, pensez d’abord Canada et si parler de muscles vous a donné faim, continuez à lire parce que ce numéro est consacré à la nourriture – bon appétit ! – Leo Gervais
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R ÉDACTEUR
R ÉDACTRICE R ÉDACTRICE
ADJOINTE ADJOINTE
G RAPHISTE A DMINISTRATION C ONTRIBUTEURS
Leo Gervais lgervais@leplanificateur.ca Camille Lay clay@leplanificateur.ca Jyl Ashton Cunningham jashton@leplanificateur.ca Matt Riopel Debbie Barlow, Tania Joanis, Patricia Lemus Julie Danaylov, Cynthia Fell, Barry Siskind, Marcel Morgenstern, Don Murray
2105, de la Montagne, bureau 100 Montréal, Québec H3G 1Z8 Téléphone : (514) 849-6841 poste 331 Télécopieur : (514) 284-2282 Vos commentaires sont appréciés : info@leplanificateur.ca Le Planificateur est diffusé mensuellement aux professionels canadiens de l’industrie du tourisme et des affaires.
6 Avoir l’air professionnel > C’est toujours un défi : devrions-nous porter des vêtements décontractés ou bien plus formels ? Pas toujours facile de se décider mais notre chroniqueur Barry Siskind vous aiguille sur la façon de vous vêtir pour rencontrer du succès sur vos salons.
8 Créer un concept nourriture > Dans un monde où règnent les sucreries, notre rédactrice adjointe Jyl AshtonCunningham propose une nouvelle approche de la nourriture, illustrée d’exemples créatifs, sans perdre de vue vos objectifs.
12 Court cirque-uit > L’idée d’un événement sous une grande tente vous effleure ? Notre toute dernière collaboratrice Julie Danaylov, d’Aerial Angels, nous explique la meilleure façon de gérer des actes de cirque, pour en laisser vos invités bouche-bée.
14 Petits trucs sur le vin > Marcel Morgenstern de Pillitteri Estates Winery nous guide à travers de maintes suggestions sur les rouges et les blancs dans la sélection de vins et la façon de les marier avec vos plats.
18 Enquête culinaire > Ce mois-ci, notre service de recherche s’est penché sur la nourriture (Hé, c’est une édition bouffe !) et nous en avons pas mal appris sur les habitudes de nos lecteurs, du mariage mets et vin au recours aux produits locaux.
21 Ici et là > Les compagnies aériennes déploient leurs ailes et le nettoyage de printemps prend des allures de recyclage. Ici et là vous en informe.
Le Planificateur utilise du papier recyclé 30 %. Poste-publication No. 40934013
Photo montage en page 1 réalisé par Matt Riopel
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Du professionnalisme jusqu’au bout des manches ! DE BARRY SISKIND es études démontrent que 55 % de l’impression laissée à vos visiteurs provient de ce qu’il ont vu. Ce pourcentage se compose de divers éléments, dont les gestes, le contact visuel, la posture et l’habillement. La question de la tenue vestimentaire suscite souvent la controverse. Les exposants s’habillent souvent bien trop chic, ou bien trop décontracté. Certains décident que tout le personnel s’habillera de la même façon. Il est difficile de se décider. L’important, c’est de garder le mot « professionnel » en tête. Que porterait un professionnel de votre domaine, dans les circonstances ? Le problème, c’est que le look « professionnel » a radicalement changé au fil des ans. Dans certains cas, la norme exigeait le port du complet-cravate. De nos jours, une simple chemise sport fait souvent l’affaire. Il faut aussi tenir compte des cultures : selon les régions du monde, la tenue vestimentaire sera plus ou moins habillée. Bref, il est difficile de savoir comment s’habiller. Voici donc un bon principe à suivre : enfilez ce que vous mettriez si vous alliez directement chez un client, du lundi au jeudi (nous ferons exception du vendredi, parfois plus décontracté). La tenue convenant à une visite des lieux d’affaires devrait bien passer dans une foire commerciale. Il y a aussi la question des vêtements (polo, chemisier, etc.) portant votre marque. Bien choisis, de tels vêtements peuvent véhiculer une allure très professionnelle. Ils comportent en outre maints avantages accessoires, notamment la possibilité de reprendre les couleurs et la thématique de votre étalage. Les visiteurs peuvent ainsi reconnaître aisément votre personnel, malgré la cohue de l’exposition. De plus, les membres de votre personnel font ainsi office de panneaux ambulants lorsqu’ils prennent une pause ou circulent dans l’exposition.
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Si vous optez pour les vêtements portant votre marque, quelques précautions s’imposent. Sachez d’abord qu’il est possible d’aller au-delà de la chemise à logo. On peut aussi obtenir des cravates, des brassards, des vestons, des couvrechefs, des fichus bandanas, des gilets et des pulls. Essayez de ne pas faire comme tout le monde : exprimez-vous en faisant les choses différemment. Choisissez des vêtements de bonne qualité ; de votre image en dépend. Vos visiteurs dresseront un lien direct entre votre compagnie et tout vêtement effiloché, froissé ou défraîchi. Agencez les couleurs et le message exprimé par vos vêtements à l’aménagement de votre stand. N’oubliez pas que les membres de votre personnel annoncent alors votre organisation. Évitez d’avoir un message si subtil qu’il faut avoir un de vos employés en face de soi pour le saisir. Choisissez des vêtements qui conviendront à tout le monde, peu importe le sexe ou la taille. Il ne faut pas qu’un employé soit mal à l’aise dans les vêtements que vous aurez choisis. Rendez-en le port obligatoire. Si vous préparez des vêtements à votre image, toute l’équipe du stand doit les porter. Vos directives doivent également préciser la nature des vêtements qui complètent la tenue. Par exemple, vous fournissez une chemise aux couleurs de l’entreprise, mais vous demandez à tout le monde de porter un pantalon noir. Si l’exposition ou la foire durent plus d’une journée, assurezvous de procurer des vêtements de rechange à votre personnel. Sinon, fournissez un service de blanchisserie de nuit. Chacun doit pouvoir commencer la journée frais et pimpant ! Que vous portiez des vêtements convenant à une visite chez un client ou aux couleurs de l’entreprise, il est important de bien saisir les conséquences de votre décision. Votre personnel doit en outre partager votre façon de voir les choses et comprendre à quel point l’apparence a de l’importance. Barry Siskind est président de l’International Training and Management Company et auteur de plusieurs livres. Visitez son site Web www.siskindtraining.com.
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Pour votre info - Santé
Vous voulez vivre 14 ans de plus ? Si vous voulez vivre plus longtemps, cela pourrait être aussi simple que ne pas fumer, se dépenser physiquement, boire moins d’alcool et manger au moins cinq fruits et légumes par jour. Selon une étude qui a duré 11 ans sur 20 000 personnes dans le Norfolk (Angleterre), celles qui ne faisaient aucune de ces choses avaient quatre fois plus de risques de mourir avant la fin de l’enquête que celles qui les faisaient toutes. Chaque facteur était bénéfique mais l’impact le plus grand s’est produit chez les personnes qui les réunissaient tous. Les sujets avaient de 45 à 79 ans au début, n’avaient aucun cancer ou maladie cardiovasculaire connus et les résultats sont valables, peu importe la classe sociale ou le poids corporel.
Pas si bêtes les noix ! Déjà repoussé un plat de cajous de peur de perdre la ligne ? Des recherches récentes suggèrent qu’au contraire, les fruits à coque peuvent aider au contrôle du poids. À l’exception des châtaignes, les fruits à coque sont très riches en calories – 160 à 200 l’once de bonnes graisses insaturées. Mais en général, les personnes qui en mangent régulièrement ont tendance à peser moins lourd que les autres – tout au moins, elles ne pèsent pas plus lourd, selon des enquêtes démographiques. Ainsi, une étude espagnole sur presque 9 000 personnes, décrite dans le magazine Obésité l’an dernier, révèle que les personnes qui mangeaient des fruits à coque au moins deux fois par semaine étaient moins susceptibles de prendre du poids sur 28 mois que celles qui n’en mangeaient jamais ou que rarement. La fibre et les protéines des fruits à coque aident à se sentir rassasié plus longtemps. Donc, vous avez moins faim plus tard et, en principe, mangez moins. Certaines études démontre même que les fruits à coque pourraient aider le corps à brûler un peu plus de calories et que toutes les graisses de noix entières ne sont pas absorbées – de 4 % à 17 % sont éliminées non digérées. Les études ont constamment lié les fruits à coque à un risque significativement réduit de maladie cardiaque, surtout à cause de leur effet bénéfique sur le cholestérol. Le Journal of Nutrition recommande d’en consommer environ 2 ou 3 onces plusieurs fois par semaine – en particulier des amandes, des pacanes, des cacahuètes et des noix parce qu’elles pouraient réduire de manière significative le cholestérol total et le cholestérol LD (« mauvais »). On a vu des cas où les fruits à coque ont fait monter le cholestérol HDL (« bon » ). Une petite poignée équivaut à peu près à une once.
• Préférez les fruits à coque non salés autant que possible. • Ces fruits sont une bonne source de protéines pour qui veut manger moins de viande rouge. • Les cacahuètes sont en fait des légumineuses mais sont classées avec les fruits à coque à cause de leurs qualités nutritives et physiques ; ce sont les plus riches en protéines. • Les amandes sont les plus riches en vitamine E et en calcium (respectivement 35 % et 8 % de l’apport quotidien recommandé). • Les cajous sont les plus riches en zinc et en cuivre (respectivement 30 % et 10 % de l’apport quotidien recommandé, par once).
Marchez, vous irez mieux Vous voulez retrouver la forme ? Facile, commencez à marcher. Pour une bonne séance de marche : • Marchez d’un bon pas au moins 30 minutes par jour ou une heure quatre fois par semaine • Abandonnez ascenseurs et escaliers mécaniques ; empruntez l’escalier • Vive le pédomètre pour la motivation : visez 3 000 pas par jour, puis montez à 10 000 (ce qui représente environ 8 km pour une foulée moyenne) • Balancez les bras : vous brûlerez 5 à 10 % de calories en plus • Variez les terrains ; les gravillons brûlent plus de calories • Essayez de marcher à reculons, même lentement, pour un exercice plus soutenu. Sur une piste déserte, essayez d’accompagner quelqu’un qui marche normalement.
AUTRES PETITS CONSEILS : • Les beurres de fruits à coque – d’amandes, de cajous et bien sûr de cacahuètes – ont les même avantages nutritifs que les fruits eux-mêmes et font des sandwichs plus sains que le fromage et bien des viandes. Mai ’08
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La formule dîner-sortie : une belle trouvaille ! DE CYNTHIA FELL
e monde de l’organisation d’événements est certes passionnant et valorisant. Cependant, ceux qui œuvrent dans le domaine se font souvent confier des tâches herculéennes qu’ils doivent exécuter avec les moyens du bord et, souvent, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. On vous demande d’organiser un repas réunissant 300 congressistes vendredi soir, dans moins de deux semaines ? Mais bien sûr ! Vous devez faire le tout en disposant d’un budget limité pour 250 de ces convives, tout en déroulant le tapis rouge devant 50 dignitaires ? Certes ! Ah oui, il ne faut pas oublier qu’un des visiteurs ne doit pas manger de gluten, quatre sont allergiques aux fruits de mer, et huit sont végétariens. Quelqu’un a de l’aspirine ?! Dans ces occasions, on oublie souvent une avenue amusante et originale qui convient très bien aux groupes d’envergure : la formule dîner-sortie. Appelée dine around en anglais, elle permet de répartir un groupe en sous-groupes plus faciles à gérer, chacun étant dirigé dans un restaurant différent de la ville. Une telle formule est pleinement indiquée si vous recevez : • Un groupe de l’extérieur qui souhaite essayer quelques-uns des bons restaurants en ville ; • Des participants à une foire ou une exposition, désireux d’explorer la ville par la suite ; • Une grande entreprise qui souhaite créer des occasions de réseautage à petite échelle, différant de ce qui peut s’effectuer dans une grande soirée de gala traditionnelle.
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Depuis plus d’une dizaine d’années, la formule dîner-sortie a été retenue par maintes destinations touristiques et de congrès aux États-Unis, où on l’a appliquée à des groupes allant de 25 à 1 000 personnes. Notre entreprise, Dining Events, a importé l’idée au Canada et, depuis, elle aide les organisateurs à planifier des soirées de dîner-sortie toujours très réussies. Par exemple, nous avons récemment aidé une personne qui organisait un congrès pharmaceutique à Toronto. Une semaine avant le congrès, la société pharmaceutique a décidé d’inviter chacune de ses équipes et clientèles régionales dans un restaurant distinct. Imaginez : 300 participants et 20 restaurants en une seule et même soirée! Comme le personnel et les clients de la compagnie logeaient au centre-ville de Toronto et avaient des réunions au Palais des congrès du Toronto métropolitain (MTCC) dans la journée, nous leur avons suggéré des restaurants à quelques pas du MTCC. Notre devis détaillé mettait à la disposition de l’organisatrice toute l’information nécessaire pour sélectionner les restaurants convenant le mieux à son groupe. Comme le client disposait d’un budget dont il ne voulait pas déroger, nous avons fait préparer des menus à prix fixes 8
pour le protéger de tout écart. Au jour dit, notre équipe s’est présentée dans chacun des restaurants afin d’y déposer des menus imprimés spécialement pour la soirée et de vérifier certains détails avec notre interlocuteur du restaurant. L’organisatrice fut ravie, car nos services lui ont fait économiser des heures de travail. Elle a ainsi pu disposer de tout son temps pour peaufiner les petits détails du programme tout en offrant à son client une soirée amusante et inédite parfaitement organisée et conforme à ses moyens financiers. Les entreprises comme la nôtre disposent, dans chaque grande ville, d’une liste de restaurants pouvant offrir des formules dîner-sortie qui s’équivalent. En conséquence, si madame Untel raconte sa soirée à son collègue monsieur Untel au petit déjeuner du lendemain, aucun n’aura l’impression d’avoir été moins bien traité que l’autre. Il faut en effet éviter que madame soit offusquée d’avoir été reçue aux hamburgers alors que monsieur s’est délecté d’un contre-filet à l’huile de truffe. Car il ne faut pas se le cacher : les gens se parlent !
QUE FAIRE DES MENUS ? Doit-on proposer un repas à la carte ou un menu fixe ? À ce propos, assurez-vous de vous faire conseiller. Notre expérience nous a permis de constater que, plus le nombre de convives est élevé, moins la formule « à la carte » est appropriée, car il est alors plus difficile d’assurer un bon service.
QUE FAIRE SI JEAN-OLIVIER N’A PAS ENVIE DE SE RETROUVER AUX CÔTÉS DE GÉRARD, DE LA COMPTABILITÉ ? Selon notre expérience, il est toujours préférable d’assigner les places à l’avance. Nous constatons en effet que lorsqu’on laisse les gens se placer librement, ils se ruent bien souvent vers les places réservées par les hauts dirigeants, désertant les autres endroits proposés. Si vous voulez réduire vos besoins en aspirine, répartissez les places à l’avance. Nous sommes d’ailleurs en mesure de vous signaler quels restaurants conviendront le mieux à chaque sous-groupe. Bien que tous les établissements soient de grande qualité, chacun se démarque à sa façon. Nous pouvons vous aider à répartir vos clients dans ceux qui leur conviendront le mieux.
QUE SE PASSE-T-IL LORSQU’ARRIVE L’ADDITION ? Lorsqu’une formule dîner-sortie implique qu’un groupe entier mange aux frais d’une entreprise, il est intéressant de veller à ce que l’ensemble des dépenses soit porté à une seule et même facture. Il n’est alors plus nécessaire d’apporter les diverses additions à table. Le restaurant portera le tout à la carte de crédit au dossier. Cette solution est souvent la plus
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SUITE À LA PAGE 9 Mai ’08
Il existe plusieurs façons de gérer les discours SUITE DE LA PAGE 8 logique dans les cas où l’entreprise paie les dépenses. Elle peut également être retenue si votre groupe invite des clients à dîner. Le responsable peut ainsi terminer son repas tranquillement, sans avoir à régler une addition devant ses invités. Le tout donne une touche de classe qui laisse une bonne impression.
LA FORMULE DÎNER-SORTIE RÉDUIT-ELLE LES POSSIBILITÉS DE PRONONCER UN DISCOURS OU DE FAIRE UNE ANNONCE ? Pas nécessairement. Il est arrivé que des organisateurs nous demandent comment on peut retenir la formule dîner-sortie si le client souhaite en plus faire un discours ou annoncer quelque chose à l’ensemble du groupe. Notre solution a alors été de faire organiser un cocktail juste avant le repas et d’y convier tout le monde, le temps d’un discours. Par la suite, le groupe se subdivise et est dirigé vers les divers restaurants choisis. Le contraire est aussi possible : la soirée commence par la formule dîner-sortie, suivie d’un rassemblement dans un lieu commun où a lieu un « café-dessert » de clôture. Le tout est à la fois interactif et agréable, en plus de coûter parfois moins cher. Il suffit d’un brin de coordination pour offrir quelque chose d’imaginatif et avant-gardiste.
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Nous nous réjouissons, au passage, de vous permettre de passer tout droit devant le flacon d’aspirine ! Cynthia Fell est présidente de Dining Events. Pour obtenir plus d’information sur la formule dîner-sortie ou pour vous faire aider dans l’organisation d’une sortie au restaurant, veuillez communiquer avec elle par téléphone (416-516-2994) ou courriel (info@diningevents.ca).
Le Fooding, une nouvelle tendance Est-ce que le mot fooding vous dit quelque chose ? En fait, ce nouveau terme culinaire provient d’une contraction entre le mot « food » et « feeling » et désigne une nouvelle tendance en restauration. Pour être plus précis, le terme fooding a été inventé à Paris en 1999 par deux journalistes gastronomiques un peut blasés par la cuisine française classique. Le fooding englobe tous les types de cuisine comme la cuisine fusion, la cuisine du terroir et la cuisine traditionnelle. Ce courant culinaire met l’emphase sur le mariage des saveurs inattendues et vise à faire d’un repas une expérience gastronomique qui stimule tous nos sens. On ne fait pas que goûter la nourriture : on la regarde, on la sent, on la touche et on se laisse imprégner par l’atmosphère du moment présent.
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L’innovation passe aussi par la table DE JYL ASHTON CUNNINGHAM, CMP
« Petit déjeuner » ne veut pas dire nécessairement « gros muffin ». l y a tout lieu de se demander comment l’expression « petit déjeuner continental » a fait pour exercer une telle prépondérance sur le marché. Ces muffins géants, ces danoises collantes d’un format tout aussi colossal et ces quasigâteaux camouflés qui se déclinent en une multitude de variantes toutes plus suspectes les unes que les autres n’y ont pas leur place. Les croissants présentent bien rarement ce goût authentique de beurre frais qui fond dans la bouche, et les brioches à la cannelle n’ont plus grand lien de parenté avec la vraie brioche. Peu importe la région où on sert un petit déjeuner continental ou le niveau de qualité de la réception donnée, on trouvera inévitablement un de ces éléments – sinon tous – au menu. Afin de faire un peu plus « santé », on ajoute souvent quelques tranches de fruits frais ou de petits contenants de yogourt sucré à l’aspartame, dont le contenant est quasi plus nutritif que le contenu. Qu’on ne se surprenne pas, ensuite, de constater que les participants aient si peu d’énergie pour attaquer la journée. On sait pertinemment que le sucre n’offre rien de bon sur le plan nutritif. Dans ce cas, pourquoi s’entêter à proposer sucrerie après sucrerie au repas le plus important de la journée? On peut servir tellement d’autres choses qui, pour environ le même prix qu’une pâtisserie bourrée de sucre, débordent de protéines et fournissent l’apport énergétique nécessaire pour tenir le coup jusqu’à l’heure du déjeuner. Voyez si vous ne pourriez pas demander que l’on serve des aliments similaires à ce qui suit la prochaine fois que vous organiserez un petit déjeuner. • Omelette espagnole – Il s’agit en quelque sorte d’une quiche sans croûte, présentant une garniture un peu plus ferme afin de se découper aisément en carrés. On la sert chaude ou froide. Les quiches miniatures représentent également une bonne avenue. • Pain de maïs – Agrémenté de champignons, de poivron ou de jambon, ce pain savoureux est cuit dans des moules à muffins miniatures. • Omelette-sandwich roulée – Faite de tortilla de blé entier, on la sert chaude ou froide. • Pitas miniatures – On garnit des pitas de blé entier de fromage à la crème aromatisé et de jambon ou de saumon fumé. • Pains aux fruits et aux noix maison – On les propose en diverses variantes (bananes et noix, canneberges et amandes,
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citron et graines de pavot, pommes et pacanes) et on remplace le sucre par de la compote de pommes. • Brochettes de fruits – Deux morceaux par bâtonnet suffisent, En plus de coûter plus cher, une brochette de plus de deux fruits est difficile à manger avec élégance. À titre de propriétaire de McGregor’s Gourmet International à Montréal, j’ai agi, dans les années 1990, comme traiteur dans des centaines de petits déjeuners en milieux consulaire, universitaire et militaire. J’ai rapidement constaté que le fameux petit déjeuner continental n’était pas voué à une longue carrière. Il fallait donc trouver des solutions de remplacement de préparation facile et à prix abordable. Nos menus revus et corrigés, comprenant notamment ce qui a été mentionné précédemment, ont été accueillis avec grand enthousiasme, donnant ainsi naissance à un concept novateur. Nous ne nous sommes pas arrêtés là. L’heure du lunch posait elle aussi problème, car les mêmes clients faisaient régulièrement appel à nos services de deux à trois fois par semaine, nous demandant un repas froid facile à servir et à manger sans ustensiles. Nous avons alors expérimenté maintes nouvelles avenues, du sandwich ouvert aux roulés garnis de vermicelle de riz. Notre variante la plus appréciée est cependant née d’un concours de circonstances. Un jour, un client a dû annuler le matin même un cocktail qui aurait dû réunir 40 personnes en fin de journée. Le client savait qu’il devrait payer la facture au complet, compte tenu de son annulation tardive; néanmoins, je lui avais dit, un peu à la blague : « Si nous réussissons à vendre ce qui a été préparé à quelqu’un d’autre, nous ne garderons que votre acompte. » Vers midi trente, une autre cliente nous appelle, tout à fait désemparée. Elle avait complètement oublié de commander un lunch pour 20 personnes et se demandait si notre chef pouvait lui « préparer quelque chose » en une demi-heure, puisqu’elle attendait ses invités à 13 heures. Quand je lui ai demandé si elle était prête à ce qu’on lui serve quelque chose d’un peu inhabituel, elle a accepté sur-le-champ. Nous avons donc livré nos bouchées de cocktail, qui ont servi de lunch. Le tout a eu un tel succès que le « lunch cocktail » est devenu l’une de nos spécialités, surtout auprès des consulats français et britannique, qui aimaient présenter divers aspects de leur cuisine d’origine. Le comptoir thématique constitue l’une des façons les plus appréciées et efficaces d’offrir une grande variété d’aliments dans une réception. La cuisson à la demande est depuis toujours une excellente façon d’amuser les gens tout en leur préparant à manger. Or, le comptoir thématique représente maintenant de superbes occasions d’expérience interactive misant sur les influences internationales et la fusion de plusieurs cultures pour créer des plats tout en délices.
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Le recours aux produits locaux est une tendance qui grandit Au MPI WEC tenu à Montréal en 2007, l’activité de clôture comprenait des comptoirs culinaires où officiaient des chefs appartenant à certains des plus grands hôtels et restaurants en ville, chacun rivalisant amicalement afin de présenter l’assiette miniature s’apparentant le plus près possible à la perfection. Chaque plat était aussi beau que bon, et les gens parlaient encore de cette activité des mois plus tard. Un organisateur a beau faire preuve de créativité, celle-ci ne se déploiera dans toute son ampleur que si l’établissement où se déroule son événement collabore pleinement, ce qui s’avère parfois difficile. On peut y parvenir en sollicitant un entretien avec le chef et le coordonnateur du service traiteur afin d’explorer dans quelle mesure il sera possible de déroger du menu établi. La plupart des établissements prévoient faire le nécessaire pour accommoder les demandes de changements mineurs qui pourraient leur être présentées; de nombreux chefs accueillent d’ailleurs avec plaisir cette occasion de faire valoir leurs talents. Attendez-vous cependant à payer un certains supplément lorsque vous demandez quelque chose qui n’est pas déjà au menu, car le chef devra peut-être s’approvisionner autrement que de sa façon habituelle. En alimentation, la tendance de l’heure est indéniablement le recours aux aliments frais de provenance locale de même qu’aux viandes, volailles, poissons et fruits de mer
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biologiques. En plus d’avoir incontestablement meilleur goût, ces aliments présentent un bilan carbone beaucoup moins élevé que leurs équivalents traditionnels et ils soutiennent l’économie locale. Vous verrez assurément les vins de l’Ontario obtenir de plus en plus de place, au fur et à mesure que la tendance s’installera dans l’Est du Canada. Grâce aux vins remarquables et à prix fort raisonnables de viticulteurs comme Cave Spring Cellars, Peller Estates et Hillebrand, l’achat local n’aura rien de bien difficile. On assistera au même phénomène dans l’Ouest, des viticulteurs comme Mission Hill et Salt Spring étant de plus en plus recherchés. Ce qu’il importe de comprendre, lorsqu’on crée des concepts alimentaires à l’intention d’activités ou de congrès divers, c’est de ne jamais craindre d’innover. Aux yeux des convives, la nouveauté a en effet tout autant d’attrait que la nourriture en tant que telle. Rien ne vous empêche de servir des canapés à toute heure du jour, ou un petit déjeuner le soir, si le cœur vous en dit. Il y a quelques années, j’ai assisté à une noce donnée dans un centre de villégiature. On a alors servi un déjeuner complet à deux heures du matin, avant que les invités aillent se coucher. Il y a fort à parier que bien des gens ont davantage apprécié manger à cette heure tardive que si on avait servi un petit déjeuner le matin, car ils ont ainsi pu dormir un peu plus tard avant de rentrer chez eux.
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Organisez vos événements dans l’esprit du cirque DE JULIE DANAYLOV ions, tigres et compagnie : c’est fini ! L’époque où chaque cirque comptait un courageux maître de piste dominant une bande de bêtes féroces pendant qu’on savourait une barbe à papa est bel et bien révolue. Plongez sans tarder dans la réalité du XXIe siècle, qui a carrément métamorphosé l’art du cirque, notamment dans la foulée de succès obtenu par notre magnifique Cirque du Soleil. Les numéros d’aujourd’hui ne font appel à aucun animal et misent plutôt sur des prouesses acrobatiques réalisées par l’être humain et qui, par leur virtuosité, laissent bouche bée les publics du monde entier. Transposez ce divertissement de haute voltige (sans jeux de mots !) dans le monde de la planification d’événements et vous disposerez d’une nouvelle formule ayant le cirque comme thématique. Cette avenue de grande classe remplacera fort favorablement vos thèmes habituels, conférant une touche de magie à tout rassemblement. Offrez un cirque qui a de la classe et non une fête foraine. La thématique du cirque est si polyvalente et facile à adapter qu’elle donnera de la personnalité et une touche de classe à toute occasion, qu’il s’agisse d’une réception d’entreprise de grande envergure ou d’une fête toute simple. L’art du cirque suscite en effet de plus en plus l’intérêt, si bien qu’il convient tout à fait aux réceptions d’apparat en entreprise, aux campagnes de financement qui se veulent originales, aux noces branchées (oui, vous avez bien lu !), aux lancements de produits particulièrement recherchés (quoi de mieux que des corps peints avec goût pour valoriser une marque d’entreprise ?!), à des festivals hors du commun et bien d’autres choses encore. Si vous n’avez pas encore tenté d’explorer le merveilleux monde du cirque, c’est peut-être le moment par excellence de le faire. En plus de mettre à votre portée une variété inouïe de spectacles époustouflants, la thématique du cirque vous permet d’exploiter de magnifiques décors faisant place au fantastique et à l’imaginaire. Pensez comment une atmosphère de jardin d’Éden se prêterait à une foule de possibilités, dont une ambiance exotique et ensoleillée ou animée de couleurs vives. Le langue du cirque : En vous familiarisant avec la terminologie du cirque, vous vous faciliterez la tâche et simplifierez vos communications avec les autres intervenants, qu’il s’agisse de l’équipe sur place, des artistes eux-mêmes ou de vos clients. Quand tous parlent le même langage, les choses vont beaucoup mieux ! [1] On appelle « aériens », par exemple, les acrobates qui utilisent des accessoires ou agrès comme le grand cerceau (voir photo) [2] Les « agrès » sont les appareils utilisés par les gymnastes, au sol ou dans les airs [3] Le « gréeur » doit avoir une attestation de compétences en « gréage » (souvent appelé rig) ; c’est lui qui veille à ce que
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les appareils soient accrochés ou suspendus de façon sécuritaire. On l’embauche généralement selon les recommandations d’un consultant ou spécialiste en arts du cirque Foncez ! N’ayez pas peur de vous laisser apprivoiser par le cirque. Si vous êtes prêt à faire le grand saut vers cette thématique captivante, suivez les étapes présentées ci-après et amusez-vous ! Prenez soin de bien marier l’image chic dégagée par le nouveau cirque à l’émerveillement et au plaisir bon enfant du cirque d’autrefois. Note: L’endroit que vous (ou votre client) aurez choisi ne se prêtera peut-être pas à l’exécution de numéros aériens qui nécessitent une installation de gréage. Le cas échéant, nul besoin de paniquer ! Un spectacle de cirque peut toujours faire appel à des appareils faits sur mesure pour créer une illusion d’envol de même qu’à d’époustouflantes acrobaties au sol. Vous trouverez ci-après des exemples de numéros d’acrobaties aériennes ou au sol.
AIDE-MÉMOIRE DE JULIE POUR LES AMATEURS DE CIRQUE 1. Budget : Avant de choisir les numéros présentés, établissez une fourchette budgétaire qui vous convient de même qu’au client. Les numéros aériens comme le cerceau, le trapèze, les tissus, les sangles, le fil de fer, les élastiques, le hamac et la corde espagnole sont généralement coûteux. Cette réalité s’explique par divers facteurs : les longues heures de répétition associées à la création du numéro, les modifications de costume (pour l’adapter à la thématique et aux couleurs du décor), l’assurance responsabilité (que doit détenir tout artiste et entreprise dans le domaine du cirque) et le gréage (il faut souvent – quoique pas dans tous les cas – faire appel à un gréeur dûment qualifié qui fera l’installation de chaque appareil d’acrobatie aérienne et en assurera la sécurité). Si vous pouvez préciser un budget minimal et maximal, le fournisseur retenu sera mieux outillé pour vous proposer un programme. Les numéros au sol sont beaucoup plus faciles à exécuter quel que soit l’endroit et ils coûtent moins cher. C’est le cas, par exemple, de la danse acrobatique, de la danse avec ruban, des contorsionnistes, de l’équilibre sur main et des chorégraphies faisant appel notamment à des accessoires au sol sur mesure, au break dance, à des animateurs et à des illusionnistes. 2. Choix du lieu : Si vous et votre client prévoyez présenter des numéros aériens, vous gagnerez beaucoup de temps et d’argent en tenant l’activité dans un endroit qui se prête au gréage. L’endroit ou la salle en question doit donc être doté de ce qui suit : [1] Présence de poutres apparentes [2] Charpente ou poutrelles accessibles (conçues pour supporter le poids d’une personne et disposant de points d’ancrage non-entravés par le système d’éclairage)
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Embaucher un expert [3] Présence de points d’appui calculés pour supporter au moins cinq tonnes ou [4] Accès à des points de gréage à l’aide d’une plate-forme élévatrice à ciseau ou d’un monte-charge. Si l’endroit retenu ne dispose pas de ces installations, vous devrez faire appel à un fournisseur qui pourra bâtir ou vous procurer la charpente nécessaire. Le tout peut coûter très cher et demander énormément de temps. Si la tâche vous semble incommensurable, demandez à la direction de la compagnie de cirque qui vous intéresse de proposer des endroits appropriés, dans votre région. 7. Échéancier : Essayez d’organiser votre activité aussi à l’avance que possible. Selon l’envergure de votre projet, vous aurez peut-être besoin d’un peu plus de temps pour organiser votre logistique. De même, si la troupe que vous avez engagée dispose d’un peu plus de temps, elle pourra profiter des heures de répétition nécessaires pour peaufiner ses numéros, voire les modifier en fonction de votre thématique. 8. Faites affaire avec des spécialistes : Dans un secteur où la sécurité a une importance aussi cruciale, vous avez tout intérêt à retenir les services d’une entreprises spécialisée dans le domaine. Plus vous vous y prendrez tôt, mieux votre activité se déroulera. ••• Julie Danaylov est codirectrice de la Création de l’entreprise Aerial Angels and Dance Divas. On peut la joindre à : aerialangels@gmail.com or www.aerialangels.ca.
Représentation d’Elisa DeAngelis pour Aerial Angels. Photo de Sarah Thompson, peinture sur corps de Maddox Lu
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Savoir causer vin : un bel atout ! DE MARCEL MORGENSTERN Vous connaissez probablement la convention voulant que l’on serve « du vin rouge avec de la viande rouge et du vin blanc avec de la viande blanche ». Voici quelques éléments qui complètent bien cette règle et qui vous aideront à disposer d’un heureux choix de vins : 1. Dans la mesure du possible, le vin doit se marier avec le mets dont le goût prédomine (par ex. : un bifteck ou une poitrine de poulet farcie). 2. Comme le vin doit avoir autant de présence que l’aliment, un mets plutôt lourd devra être accompagné d’un vin qui a du corps. 3. Les mets gras ou huileux doivent être accompagnés d’un vin sec présentant une bonne acidité, afin d'alléger la sensation graisseuse en bouche. Parmi les vins blancs, un chardonnay non mûri en chêne représente un bon choix. Ce vin a fermenté et vieilli dans des cuves en acier inoxydable, ce qui a préservé l’intégralité de son fruité. Comme ce vin sec et léger garde bien ses notes de pomme et d’agrumes, il se sirote fort agréablement et peut être servi avec une foule de plats légers. On peut aisément le proposer avec du poisson saisi à la poêle, du poulet grillé ou
farci ou dans une réception au cours de laquelle on sert des canapés légers. Essayez, par exemple, le Unoaked Chardonnay 2005 de Pillitteri Estates Winery. Pour trouver un vin rouge convenant à une bonne diversité de goûts, je suggère de choisir tout d’abord un vin de coupage. Un vin trop léger pourra s’effacer si on le sert avec de lourdes grillades, tandis qu’un vin qui aurait trop de corps masquera la création de votre chef. Un vin bien équilibré sur ce plan, comme un mélange de cabernet-merlot, aura l’avantage de généralement plaire à davantage de gens et de s’accorder avec de nombreux plats. Ici encore, on peut essayer le Cabernet-Merlot 2006 de Pillitteri Estates Winery, qui sera fort agréable avec des pâtes nappées de sauce tomate mais accompagnera aussi très bien un rôti de bœuf. Lorsque vous calculez la quantité de vin nécessaire à la tenue d’une activité, il ne faut pas seulement vérifier le nombre de convives et les services prévus. Offrira-t-on un bar ouvert ? Donnera-t-on une petite réception avant le lunch ou le dîner ? Y’aura-il également de la bière et des spiritueux ? Devra-t-on assurer le service du vin ou laissera-t-on simplement les bouteilles à table ? Quoiqu’il en soit, la situation se prêtera à la dégustation de vins produits et élevés sous nos cieux. Santé ! Au sujet des vignobles Pillitteri Blotti entre le lac Ontario et l’escarpement du Niagara, le domaine Pillitteri Estates cultive depuis plus de 55 ans des plants de vitis vinifera et des cépages hybrides français de grande qualité dans ses vignobles de Niagara-on-the-Lake. Le producteur adhère à une philosophie toute simple : produire les meilleurs vins VQA qui soient à partir des meilleurs raisins ontariens. Cette façon de faire a permis au vignoble de décrocher plus de 450 médailles dans des concours internationaux. C’est également le domaine qui produit le plus de vin de glace au monde et l’un des plus novateurs, comme en témoigne sa vaste gamme, dont les vins de glace de syrah et de sémillon étaient les premiers à se retrouver dans le commerce. Marcel Morgenstern est sommelier aux vignobles Pillitteri. Pour en savoir davantage, veuillez visiter le site Internet du domaine (www.pillitteri.com) ou vous abonner au bulletin bimestriel. Vous pourrez également obtenir des réponses à vos questions en les posant par courriel à : sommelier@pillitteri.com.
POUR LES AMATEURS DE BONNE CHÈRE, UN LIVRE BILINGUE SE PRÊTE : 400 ANS DE GASTRONOMIE À QUÉBEC, ÉDITÉ PAR COMMUNIPLEX, RECUEIL DES RECETTES DU CHEF EXÉCUTIF JEAN SOULARD, DU FAIRMONT LE CHATEÂU FRONTENAC À QUÉBEC. ISBN 978-2-9807266-9-9 À LA BONNE GASTRONOMIE
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entre Toronto et Montréal, partent et arrivent au centre même de Toronto à l’Aéroport du centre-ville de Toronto. Sur le Web : www.flyporter.com
Ici et là DE CAMILLE LAY
Virement de bord du Buddha Bar Le fameux établissement tendance de Paris, symbolisé par son immense statue du Buddha, rebrousse chemin après avoir été en désaccord avec le ministère de la Culture sur un ajout de chambres à ses acquisitions immobilières. Implanté en Europe et en Asie avec une série de CD joués à travers le monde, le concept du Buddha Bar de restaurant-bar-hôtel n’ouvrira donc pas ses portes sur la rue St Jacques et laissera derrière ses investisseurs du Groupe Aquilini (Vancouver) dans la déception.
Le dernier né inédit du Groupe Germain Le Groupe Germain ne cesse de croître, notamment avec le développement d’un complexe multifonctionnel : les Bureaux du Germain Calgary. Appuyant ainsi le jumelage des villes de Calgary et Montréal, ce nouvel « espace de vie » de Tendances G comprendra dès 2009 un hôtel-boutique, 40 condos de luxe et une tour à bureaux. L’établissement de style européen suit les lignes raffinées du Groupe Germain et proposera des commodités sans égal à ses occupants, tant en chambres que dans les bureaux, tels un service de voiturier, de conciergerie et de traiteur, spa complet, centre de conditionnement physique, stationnement intérieur, lave-auto, etc. Pour plus d’infos, contactez le (403) 671-2250
Le ciel à portée de main
Ça n’est pas tout… WestJet s’y met aussi en offrant 7 vols par semaine Québec-Toronto et, à compter du 18 mai, 7 vols par semaine entre Québec et Edmonton. Autant dire qu’il n’y a plus de raison de louper le 400e anniversaire de Québec ! Nos voyages un peu plus lointains seront aussi mieux desservis puisque Corsairfly passe à deux vols hebdomadaires entre Québec et Paris-Orly dès le 7 juin et qu’Air Transat ajoute un vol par semaine vers Paris-Charles-de-Gaulle.
Québec-Windsor à grande vitesse Trois millions de dollars serviront à réaliser une étude de faisabilité de l’implantation d’un Train à Grande Vitesse (TGV) dans le corridor Québec-Windsor, dans le cadre de l’amélioration de l’accessibilité de la région économique de Québec Chaudière-Appalaches. Les gouvernements du Québec, de l’Ontario mais aussi fédéral ont contribué au versement d’une telle somme.
Le tourisme d’affaires profite à Laval Les efforts déployés par Tourisme Laval envers le tourisme d’affaires portent fruits puisque la ville s’est classée en 2007, pour la neuvième année consécutive, au premier rang de toutes les régions touristiques du Québec. Le taux d’occupation moyen de ses hôtels (66,2 %) dépasse largement la moyenne québécoise de 51,2 % et met en avant les nombreux avantages qu’offre Laval à l’industrie des affaires, salles de réunions et hébergement de qualité, qui ont aidé à porter le nombre de congrès à près de 200 par an au cours des deux dernières années.
La chic ligne aérienne Porter ajoutera à ses vols d’été une liaison directe Toronto-Québec, en plus d’être la seule compagnie à relier sans escale Halifax-Québec durant la même période estivale, du 27 juin au 2 septembre. Les vols Porter, populaires
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On s’amuse avec la nourriture ! DE PETER CLAIR
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n ces temps modernes, où essayer de mieux manger se retouve sur toutes nos listes « à faire », pourquoi ne pas s’amuser tout en développant de meilleures habitudes alimentaires ? Apprenez donc à cuisiner et expérimentez avec des ingrédients dont vous ne connaissez pas tous les bienfaits. Oubliez ce qu’a dit votre maman, allez-y, jouez avec votre nourriture ! Vous tomberez certainement en amour encore avec ces beaux légumes verts ! Tant qu’à y être, pourquoi ne pas inviter vos meilleurs clients à se joindre à vous ? Ou regroupez votre équipe dans un contexte hors travail ? Des milliers de chefs d’entreprises ont découvert ce qui unit les gens : de la bonne chère ! Cependant, ils ne veulent pas seulement s’asseoir et manger, ils veulent participer, se rouler les manches et mettre la main à la pâte.
CHEF EN VOUS Ces activités culinaires sont devenues très populaires au cours des dernières années et quelques bonnes adresses sont apparues en Amérique du Nord. Allant de vignobles californiens à de prestigieux hôtels de Las Vegas, les entreprises bénéficient d’un nouvel engoûment pour rendre la nourriture accessible et amusante. Une telle entreprise à Montréal, Chef en Vous (www.chefenvous.com) offre différentes activités culinaires, toutes dans l’optique de rendre la nourriture amusante dans un environnement festif et surtout détendu. Pas de stress ici, simplement des gens qui se côtoient, qui apprennent à faire connaissance et qui laissent leur créativité culinaire prendre le dessus. Débarrassez-vous donc de cette crainte de la cuisine, elle est le cœur de la maison ! C’est toute une expérience que de voir des gens que rien au départ ne liait soudainement s’ouvrir et discuter de façon passionée du repas qu’ils préparent et utiliser les nouvelles techniques de cuisine qu’ils viennent d’apprendre sous la supervision d’un chef expérimenté. Il est possible de goûter la nourriture lors
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de la préparation et c’est même encouragé ! Laissez-vous aller et expérimentez avec les épices, les textures et les saveurs et réveillez le chef qui sommeille en vous. Vous n’êtes pas prêt à affronter un tel repas ? Pas de problème, Chef en Vous offre aussi une table du chef où un chef expérimenté prépare le repas devant vos yeux mais auquel il est toujours possible de participer. Il pourra certainement utiliser un coup de main des participants et, de ce fait, vous apprendre quelques trucs de professionnels. Retournez à la maison et impressionnez vos invités lors de votre prochain souper, ils seront enchantés de ce que vous aurez préparé.
ENFILEZ VOTRE TABLIER Alors allez-y, enfilez votre tablier et recommencez à vous amuser dans la cuisine. Vous y découvrirez une passion pour la bonne nourriture et bénéficierez d’un mode de vie plus sain. De plus, vous pourrez toujours impressionner vos amis avec vos nouveaux talents culinaires. En approchant la préparation de votre prochain repas comme une activité et non une tâche, et vous serez sur la bonne voie pour maintenir de meilleures habitudes alimentaires, et ce, en enlevant finalement une tâche de votre liste « à faire ». Peter Clair est co-propriétaire de Chef en Vous.
COMMENT LES GENS APPRENNENT ET SE SOUVIENNENT Les gens se souviennent de : 10 pour cent de ce qu’ils lisent 20 pour cent de ce qu’ils entendent 30 pour cent de ce qu’ils voient 50 pour cent de ce qu’ils voient et entendent 70 pour cent de ce qu’ils disent et écrivent 90 pour cent de ce qu’ils disent et font. (Données sur le « Cone of Experience » de Dale, tirées de Winman & Meirhenry Educational Media, Charles Merrill, 1969)
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Ici et là
de Camille Lay
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New-York – Les Laurentides en un vol En prévision de la saison hivernale prochaine, Tourisme aérien Laurentides et Continental Airlines ont assuré poursuivre les vols entre New-York et Les Laurentides. Cette liaison a fait ses preuves l’hiver dernier permettant à environ 2 200 américains de venir passer leurs vacances dans la région. Cette liaison s’avère aussi idéale pour les voyages professionnels.
Nettoyage de printemps et recyclage font bon ménage Voici un petit guide pour vous débarrasser de certains biens qui à la longue se font encombrants, tout en prenant part à la protection de notre environnement. Des associations se prêtent au recyclage de gros appareils comme Consertium Écho Logique à Lasalle (514-323-2999) ou Éco-centre Saint Michel à Montréal (514-872-3267). Pour tout déchet dangereux ménager, Anachemia à Lachine (514-481-8010), Écho-centre Eadie (514-872-8359) ou Écho-centre Acadie (514-872-1376) à Montréal, vous rendront ce service. Des frais de recyclage peuvent s’appliquer. Le Village des Valeurs lui, se propose de recevoir vos dons (articles ménagers et meubles en bon état) dont les recettes des ventes aident à soutenir des programmes communautaires.
leurs voisins nord-américains, c’est faute d’être mal dirigés. Avec une productivité moyenne estimée à 51 %, soit seulement une heure sur deux, l’étude a démontré que le temps perdu était du à l’attente des travailleurs d’une assignation, d’une information, de matériel, d’une réparation d’équipement ou encore d’une communication insuffisante des objectifs. Le remède serait donc de se concentrer sur l’amélioration des capacités des gestionnaires de premier niveau, superviseurs et chefs d’équipe, en se focalisant plus sur la supervision et la communication que l’administration.
L’Auberge Saint-Antoine ajoute une corde à son arc Cette Hôtel-musée de grande réputation offre maintenant un nouveau service santé à ses clients : leGYM. Cet ajout, représentant un investissement de 700 000 $, offre un service complet et sur mesure aux clients dans un environnement de détente sans pareil. Les clients ont ainsi le choix de s’offrir un massage, une séance de yoga, un moment de détente dans un sauna finlandais ou encore une période d’exercice avec ou sans entraineur privé. Ouvert 24 heures, leGYM offre une accessibilité à la fois pratique et individuelle. Une salle multifonction a également été créée notamment pour le yoga, les étirements et la méditation. Sur le Web : www.saint-antoine.com.
La communication, remède au manque de productivité Proaction Groupe Conseils, qui a mené une étude de 18 000 heures en trois ans auprès de 150 entreprises du Québec, révèle que si les Québécois ne travaillent pas aussi fort que
Vous prenez trop souvent l’avion si… • Vous avez un chariot préféré à l’aéroport • Vous pouvez mimer les annonces de sécurité en simultané • Pour votre part, plus de cinq cacahuètes à la fois, c’est vraiment se gâter • Le décalage horaire est un état normal • Vous pensez que l’alcool se vend seulement en petites bouteilles individuelles et les « énormes » bouteilles du supermarché vous intriguent • Vous êtes surpris de ne pas être obligé de mettre des écouteurs ou de vous tordre le cou pour voir l’écran au cinéma • Vous n’en revenez pas de l’absence de file d’attente à la porte des toilettes à la maison
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La dégustation en quelques principes S’allier aux sites d’événements pour une meilleure expérience culinaire DE JYL ASHTON CUNNINGHAM, CMP ’objectif de la dégustation est de goûter à une sélection des plats envisagés pour tout événement d’une journée ou plus qui exige un choix de plats variés et intéressants. C’est aussi une bonne manière de choisir un menu quand celui-ci n’offre pas de choix de plats et que le groupe peut être composé de personnes d’âges et d’origines divers. Il se peut aussi qu’un comité ou une famille ait des difficultés à s’entendre sur le menu final ; c’est alors l’occasion pour le chef de conseiller et de guider les invités quant aux plats présentés. Le planificateur a là une excellente occasion de voir à quel point le chef a compris la composition du groupe, allergies alimentaires ou options végétariennes comprises. Récemment, on avait informé le chef clairement et bien à l’avance que la mariée n’aimait pas du tout le poisson ni les fruits de mer et pas beaucoup les champignons. Le chef n’a fait goûter que des huîtres écaillées et des galettes de crabe en hors-d’œuvre, un ravioli aux champignons comme plat de pâtes et des champignons en sauce en entrée. Si la dégustation fait fi des préférences de la mariée, l’endroit ou le traiteur a bien des chances de ne pas être choisi, ce que ce chef a découvert à ses dépens. La dégustation est aussi très utile avec la tendance croissante à l’utilisation de produits locaux. Les chefs doivent faire preuve de beaucoup plus de créativité quand les options d’ingrédients sont plus limitées, surtout en hiver, et c’est tout un défi de préparer des repas avec uniquement des produits locaux. Résultat, des menus très intéressants. Mais il faudra peut-être quelques efforts pour amener les gens à se risquer. La dégustation peut aussi s’avérer une nécessité pour des voyages de stimulation outremer, surtout quand la cuisine locale n’est pas très connue du planificateur et du client. La plupart des grandes villes canadiennes offrent de nombreux restaurants gastronomiques internationaux et des produits frais toute l’année mais ils ont tendance à s’adapter au palais canadien et à adoucir un peu l’intensité des saveurs. Selon le pays visité, les plats peuvent être beaucoup plus épicés et il
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se peut que la qualité de la viande, du poisson et des légumes frais soit à considérer. ORGANISER UNE DÉGUSTATION Tout d’abord, que le chef et les invités sachent clairement à quoi s’attendre. Ce serait une injustice et du gaspillage de s’attendre à ce que chaque invité ait une part complète de tous les plats envisagés. Expliquez à chaque participant qu’un plat sera probablement à partager entre plusieurs personnes, pour que chacune puisse goûter à tout. Comme ce n’est pas toujours appétissant de voir tout le monde plonger sa fourchette dans le même plat, demandez à quelqu’un de diviser le plat en portions à table. Certains groupes aiment aussi goûter les vins pour faire l’expérience du repas complet. Demandez à un sommelier expérimenté (expert en vins) ou au chef/traiteur de vous conseiller et d’expliquer en temps opportun pourquoi il a choisi tel vin pour accompagner tel plat. Demandez au chef d’être présent pendant la dégustation pour répondre aux questions et expliquer les plats que les invités ne connaîtraient pas. Non seulement c’est éducatif mais la présence du chef valide l’expérience et aide beaucoup la prise de décision.
LE PAIEMENT Certains, dans le monde de l’événementiel, pensent que la dégustation est une occasion de repas gratuit. Il peut arriver que le planificateur puisse espérer ne pas payer pour une dégustation, par exemple de grands événements ou conférences où le contrat prévoit une dégustation pour un nombre pré-établi d’invités. Autrement, il est raisonnable de prévoir environ 75 $ par personne pour une dégustation, hors taxes, pourboires et alcool. Un chef nous dit qu’il fait payer la dégustation mais en déduit le coût de la facture finale s’il décroche le contrat. Peu importe pourquoi vous faites une dégustation, l’expérience devrait permettre d’avoir une bonne idée de ce qui sera servi sur place et de goûter les créations du chef dans un environnement détendu. Avant tout, la dégustation devrait être un événement agréable en elle-même et elle est fortement conseillée dans le cas de tout événement important. Jyl Ashton Cunningham, CMP est rédactrice adjointe du Planificateur (Ontario) et propriétaire de JAAC Meetings and Events By Design. Elle accueillera vos commentaires avec plaisir. On peut la joindre à jashton@theplanner.ca ou info@jaacevents.com.
« J’ai lu Le Planificateur du début à la fin... » « Je prends toujours le temps de lire Le Planificateur...»
Les planificateurs nous voient. N’ont-ils pas besoin de vous voir ? Appelez-nous au (514) 849-6841 ext. 315 22
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Le bœuf : indissociable de la civilisation occidentale « La moutarde ne vaut rien sans rosbif » Chico Marx
DE LEO GERVAIS
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e bœuf s’est introduit au cœur de la culture nord-américaine, et pas juste comme viande.
« On n’est pas des bœufs ! », protestent ceux à qui on en demande trop. « V’là les bœufs ! », crient les émeutiers. Le groupe de jazz qui « fait un bœuf » nous réjouit et fait souvent un « succès bœuf ». En cuisine, on appelle bœuf la viande bovine, surtout celle de bovins domestiqués. Le bœuf est une des viandes principales dans les cuisines d’Australie, d’Europe et des Amériques mais aussi d’Afrique et d’Asie de l’Est et du Sud-Est. Le Moyen Orient préfère souvent l’agneau. Le bœuf est sacré pour les Hindous qui, en Inde, n’en mangent pas. Certains bouddhistes déconseillent aussi sa consommation. Le bœuf peut se découper en steaks, morceaux à braiser, bouts de côtes ou se hacher. On utilise aussi son sang dans certaines variétés du boudin. Les meilleures coupes proviennent habituellement du bouvillon ; la génisse sert plutôt à l’élevage. Les bêtes plus vieilles sont utilisées pour la viande quand leur capacité de reproduction décroît. Comme la viande des bêtes plus âgées – mâles et femelles – est habituellement plus dure, elle est souvent utilisée comme viande hachée. Les bêtes élevées pour la viande peuvent être laissées en liberté dans des pâturages ou confinées, à certaines étapes, dans les enclos d’un parc d’engraissement où on les nourrit habituellement de céréales.
TENDRE OU DURE La règle générale en matière de tendreté est la suivante : plus la viande est près de la tête ou du sabot, plus elle est dure. D’autres facteurs jouent aussi sur la tendreté, comme l’âge et le degré d’activité de l’animal. Au Japon, les bœufs élevés, comme le bœuf Kobé, sont massés tous les jours pour que leurs muscles restent détendus et souples, et leur viande est incroyablement tendre. Mais la tendreté a un prix : le bœuf Kobé se vend à plus de 100 $ la livre, soit 220 $ le kilo. La coupe la plus tendre est le filet mignon, qui porte très bien son nom. Il est pris dans le filet, une section sans os et allongée qui traverse la surlonge et la longe. Aussi appelée filet de bœuf, la surlonge effilée est découpée en trois sections : le châteaubriant (du centre du filet de bœuf), le tournedos (du petit bout) et le filet mignon (du bout plus large). Mai ’08
Bien que très tendre, ce n’est pas la coupe la plus savoureuse parce qu’elle est plutôt maigre et n’est pas située près d’un os. L’idéal est de la cuire très rapidement – au grilloir, grillée ou sautée. Les parties les plus dures du bœuf sont près de la tête et des pieds : l’épaule (souvent hachée) et le jarret (qui exige une cuisson lente et humide).
LES CÔTELETTES ET LE VEAU Il y a des côtelettes d’agneau et des côtelettes de porc. Mais, avez-vous déjà entendu parler d’une côtelette de bœuf ? Cela existe mais sous le nom d’aloyau ou bifteck d’aloyau ou encore contre-filet. Tous ces morceaux viennent de la longe courte de la bête. Parce que le bœuf est beaucoup plus gros que l’agneau ou le cochon, il donne des morceaux plus gros et, par conséquent, une « côtelette » de bœuf dépasserait les 30 livres, soit 14 kilos. Les veaux sont nourris exclusivement au lait et leur chair est tendre et blanche. On appelle veaux de boucherie les veaux de trois à six mois ; même si elle est légèrement plus rosée, leur chair reste fine. Après six mois, les veaux sont des bouvillons ; puis après un an, ils sont considérés comme du bétail. On les abat généralement entre l’âge de 11 et 16 mois.
LE MEILLEUR STEAK Bien que les opinions puissent diverger, quelques points font la quasi-unanimité. Tout d’abord, les meilleurs steaks proviennent d’une race élevée spécialement pour obtenir du bœuf de première qualité, comme l’Aberdeen Angus, le limousin ou le charolais. Les bêtes doivent être élevées le plus naturellement possible (engraissées à l’herbe, principalement) et lentement pour que la viande soit bien persillée et, de là, bien savoureuse. Le bœuf de bonne qualité s’achète chez des fournisseurs qui savent rendre la viande mature. Ensuite, le très bon steak n’est pas nécessairement le plus cher, comme la longe ou le filet. Bien préparées et bien marinées, d’autres coupes peuvent aussi être un régal. Enfin, un bon steak appelle un bon vin. Pour en savoir plus sur les affinités mets-vins, voyez notre liste de suggestions dans ce numéro. Les États-Unis, le Brésil, le Japon et la République populaire de Chine sont les quatre plus grands consommateurs de bœuf au monde. Les plus grands exportateurs sont l’Australie, le Brésil, l’Argentine et le Canada.
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Sudoku
Commandité par le Centre Mont-Royal
D’origine japonaise, chaque case doit contenir un chiffre de 1 à 9 de façon à n’utiliser chaque chiffre qu’une fois par ligne, colonne et grille.
Niveau facile
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Cuire un steak à la perfection SUITE DE LA PAGE 23
POUR OBTENIR LE STEAK PARFAIT : • Assurez-vous que le steak est à la température ambiante. S’il sort juste du frigo et que vous respectez le temps de cuisson court de certaines recettes, la viande risque d’être encore froide au milieu ; • Enlevez tout le gras visible. La plupart des steaks sont cuits trop vite pour que le gras ait le temps de bien cuire et, de toute façon, il y a fort à parier que vos invités l’enlèveront ; • Séchez la viande avec un essuie-tout avant de la cuire pour qu’elle dore bien, surtout si elle était emballée sous vide ou dans un sac plastique. Ainsi, le steak sera saisi au lieu de mijoter ; • Attendez que la poêle soit bien chaude pour commencer. Baissez un peu le feu si vous faites cuire le steak dans l’huile ou le beurre ou qu’il est enrobé de grains de poivre ou d’un mélange épicé. Quand vous cuisez sur un grill, huilez le steak plutôt que la surface de cuisson ; • Après cuisson, laissez reposer le steak au moins trois minutes, légèrement couvert sur une assiette chaude — il sera beaucoup plus tendre et plus juteux. Le restaurant Le Bifthèque de Montréal nous a donné quelques astuces :
LA MATURATION La maturation optimise le potentiel de tendreté. Pendant la maturation, les enzymes dans la viande attaquent les tissus qui causent la dureté, rendant la viande plus savoureuse et plus tendre. Le Bifthèque mature son bœuf pendant six à huit semaines. LE PERSILLAGE Le persillage est la meilleure indication de la saveur. Les connaisseurs savent que plus le persillage est beau, plus le steak sera juteux, tendre et savoureux. Le persillage, ce sont les minces filets de graisse intramusculaire dans le bœuf.
Niveau moyen
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SUDOKU SUR LE WEB :
Si vous parlez les deux, vous pouvez vous débrouiller dans plus de 90 pays…
www.websudoku.com www.sudoweb.com www.dailysudoku.com www.sudokupuzz.com
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Comprenez-vous bien l’importance d’apprendre l’anglais et le français ?
ANGLAIS 57 FRANÇAIS 33 ARABE 23 ESPAGNOL 21 PORTUGAIS 7 PLANIFICATEUR
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NÉERLANDAIS 5 CHINOIS (MANDARIN) 3 DANOIS 3 ITALIEN 3 MALAIS 3 Mai ’08
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Pour votre info
Qu’en penserait Edison ? Thomas Edison, à qui on attribue l’invention de l’ampoule électrique, se demanderait peut-être pourquoi tant d’histoires. La rumeur veut que les lampes fluocompactes – que tout le monde, des écologistes au gouvernement, vous pressent d’utiliser – soient trop dangereuses. Faux, selon la Berkeley Wellness Letter. Ces lampes spirale économisent de l’argent en réduisant la consommation d’électricité, et de ce fait les émissions de CO2 et la quantité de mercure que les centrales au charbon libèrent dans l’air et les océans. Mais, elles contiennent une quantité minime de mercure scellé dans le tube (environ un centième de ce que contient un thermomètre en verre). Donc, si vous brisez une lampe fluocompacte, attention à votre exposition. Que faire en cas de bris : 1. Aérez la pièce pendant 15 minutes avant de nettoyer : le mercure peut s’évaporer et être inhalé. 2. Ne touchez rien à mains nues. Éloignez enfants, femmes enceintes et animaux. 3. Ramassez les fragments avec un carton rigide et épongez la zone avec des essuie-tout humides – n’utilisez que des gants jetables. Si l’ampoule se brise sur une moquette, prenez du ruban adhésif. Jetez gants, ruban, carton et fragments dans un sac plastique double scellé et mettez à la poubelle. Lavezvous les mains.
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www.leplanificateur.ca
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Note de l’éditeur : Nous avons demandé à nos lecteurs leur opinion sur la nourriture durant leurs événements. 237 planificateurs ont participé à notre sondage. 1. Lorsque vous planifiez un événement incluant des repas mais aussi des activités, telles une conférence ou une réunion, quelle importance accordez-vous à la nourriture ? En d’autres mots, même si la nourriture n’est pas le centre de votre thématique, quelle place lui accordez-vous ? La nourriture est l’élément le plus important après le lieu. Oui 62 % Non 38 % La nourriture est l’élément le plus important après le lieu et l’audio-visuel. Oui 49 % Non 51 % La nourriture passe avant les points 1 et 2 Oui 31 % Non 69 % La nourriture est l’élément le plus important. Oui 18 % Non 82 % Commentaires des planificateurs : • Pour moi la nourriture viens immédiatement après le lieu étant donné la taille des groupes avec laquelle je travaille. Une fois le lieu adéquat déterminé, je m’assure d’offrir le meilleur rapport qualité-prix au niveau nourriture, sans contredit un élément indispensable au succès de l’événement. • Il est très important que la nourriture soit excellente, sinon, c’est l’un des premiers commentaires négatifs que vous entendrez. • Il est très agréable d’avoir une bonne collaboration avec le traiteur ou cuisinier qui est sur place pour pouvoir accommoder les thèmes d’un évènement (Noël par example) ou des allergies, restrictions, etc., et respecter le budget. • La nourriture est aussi importante que le lieu, l’audiovisuel, l’animation et le contenu. 26
• La nourriture n’est pas le plus important même si il l’est énormément. J’attache énormément d’importance à la qualité, à l’originalité de la nourriture, plus que l’audiovisuel. Si ce dernier est simple, ça passera. C’est par le ventre qu’on achète la satisfaction des participants. • Une bonne place de réunion, de la bonne nourriture, voilà selon moi qui fait le succès d’une bonne réunion. 2. Lors de la préparation du menu : Accordez-vous la nourriture en fonction du vin ? Oui 20 % Non 80 % Accordez-vous le vin en fonction de la nourriture ? Oui 73 % Non 27 % Aucunes de ces réponses, je laisse l’hôtel/ le lieu choisir les deux en fonction de mon budget. Oui 44 % Non 56 % Commentaires des planificateurs : • En fait je demande quel vin va le mieux avec le menu en fonction du budget. • C’est encore plus intéressant quand la place nous accorde de payer le prix SAQ, cela est une grosse plus-value. 3. Lors du choix de menu, exigez-vous des produits du terroir ? Oui, toujours 7 % Oui, la plupart du temps 27 % Non, je laisse le choix à l’hôtel/au lieu 29 % Non, je ne spécifie jamais cet aspect 37 % Commentaires des planificateurs : • Même si je ne spécifie pas, j’apprécie qu’un établissement se soucie d’utiliser des produits du terroir de sa région. C’est un plus. Toutefois, je ne choisirais pas un établissement sur la base de ce critère. • Cela dépend des convives, du temps de l’année et s’il y a un thème. • Nos produits du terroir sont parmi les meilleurs dans le monde. Nous avons des artisants qui ont perfectionné cet art. PLANIFICATEUR
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4. Lorsque que vous choisissez du vin, de la bière, de l’eau de source ou minérale, exigez-vous des marques canadiennes ? Oui, toujours 11 % Oui, la plupart du temps 29 % Non, je laisse le choix à l’hôtel/au lieu 32 % Non, je ne spécifie jamais cet aspect 28 % Commentaires des planificateurs : • J’essaie dans mes récents évènements de ne pas mettre les bouteilles en plastique. • Pour le vin, je tiens compte de l’origine des participants. • Je choisis en fonction du met et son origine ainsi que du thème et du coût. • Je spécifie les marques que je ne veux pas voir apparaître dans mes évènements. 5. Que préfèrent vos délégués en matière de nourriture ? Commentaires des planificateurs : • Les sushis et les huîtres ! • Venant le plupart du temps de l’Europe, ils préfèrent l’exotisme des produits locaux. • Généralement, les gens préfèrent des mets plus classiques et aiment toujours avoir un choix entre deux ou trois plats Bon vin, bonne nourriture, belle présentation, service courtois et pas trop rapide. • • Les gens apprécient qu’on choisisse autre chose que le poulet. Toutefois, dans les grands groupes (200 ou plus), il y a toujours des insatisfaits lorsqu’on essaie d’être un tout petit peu original dans nos choix de menu. • Les hommes aiment toujours une pièce de viande et un dessert chocolaté alors que les femmes aiment les repas légers et des fruits.
LES GAGNANTS DE NOTRE SONDAGE NOURRITURE SONT : Certificat cadeau Restaurant La Queue de Cheval Mélissa Mitchell, Ubisoft, Montréal, Qué. et Certificat cadeau Groupe Seventh Heaven Norma Hynd, PWC, Toronto, Ont.
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L’importance du F&B lors d’un événement – les bonnes combinaisons DE DON MURRAY, CMP
omment les aliments et les boissons s’insèrent-ils dans la planification d’un événement ? À quoi faut-il penser ? Comme toujours, cela dépend de la « raison d’être » de l’événement et de l’objectif propre à chaque occasion. Dans une vie antérieure, j’ai travaillé au service nourriture et boisson (F&B) d’un grand hôtel et je passe encore beaucoup de temps dans les hôtels et les centres de congrès. Je ne veux pas, ici, épuiser toutes les considérations, seulement souligner certains points clés. Si vous planifiez un dîner de conférence, prenez en compte à la fois l’ordre du jour du lendemain et la raison d’être du dîner. C’est souvent une question d’équilibre, mais de cette dernière dépendent à la fois le résultat de la journée et le potentiel du lendemain. Si l’objectif est de décompresser après une journée bien riche en contenu, pensez à un souper qui détend et calme, mais attention à la consommation d’alcool. Si vous négligez certains détails, vous risquez des effets contre-productifs sur tout le programme. En cette ère de rectitude politique, la surveillance de la consommation d’alcool est un incontournable. Prévoyez environ 45 minutes pour les cocktails d’avant souper et assurez-vous d’offrir une gamme de produits non alcoolisés. Cela fait baisser les coûts et peut augmenter la productivité si l’on pense que la consomma-
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tion moyenne est de deux verres par heure. Et, il est toujours bon de le répéter : prévoyez toujours assez de nourriture. Côté budget, il faut compter six bouchées « horsd’œuvre » par personne pour une réception de 45 minutes. En préparant les menus, pensez aux restrictions religieuses et aux préférences personnelles. Mieux vaut éviter, dans la mesure du possible, le porc et les fruits de mer. Il est impossible de toujours plaire à tout le monde mais essayez de ne pas vous aliéner un segment important du groupe. Autres suggestions : servir des repas protéinés, suivis de glucides. Des études révèlent que les protéines stimulent la vivacité d’esprit et que les glucides participent au processus. Les desserts peuvent être une excellente source de glucides. Autre suggestion : prévoyez des activités physiques légères après une consommation de nourriture en après-midi. Vous le voyez, il y a presque autant de considérations à prendre en compte qu’il y a de possibilités dans le choix des aliments et des boissons. Les bonnes combinaisons ont toujours meilleur goût et, en fin de compte, laissent vos participants avec des papilles comblées et la bonne information en tête. ••• Don Murray, CMP, est Directeur de l’exploitation pour Services audio-visuels professionnels Avtec.
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Pour votre info
Chaud ou froid ? Les valeureux combattants du samedi le savent : après une dure partie de tennis ou de football ou même de golf, le sac de glace est parfois le meilleur ami de l’athlète. La règle générale est simple : on utilise la glace pour une blessure aiguë comme une cheville foulée, jusqu’à ce que l’enflure et la douleur cessent, en deux ou trois jours d’habitude. La glace contracte les vaisseaux sanguins. Ainsi, il y a moins de saignement interne et d’infiltration de fluides dans les tissus, donc moins d’enflure et de douleur. Elle agit aussi comme anesthésique local et réduit les spasmes musculaires. La glace peut aussi soulager les blessures chroniques comme
les tendinites, les bursites et les douleurs musculaires persistantes. Petit mémo-technique : Re.Gla.C.E. (Repos, Glace, Compression, Élévation). Repos. Pour la plupart des blessures, reposez la région jusqu’à ce que la douleur diminue. Pour une simple douleur musculaire, l’étirement en douceur réduit la raideur plus vite. Tenez l’étirement pendant 30 à 60 secondes, relâchez, répétez cinq à dix fois. À faire plusieurs fois par jour. Glace. L’idéal pour réduire l’inflammation, la douleur et l’enflure des muscles, des articulations et des tissus conjonctifs — tendons, ligaments, bourses séreuses. Le froid aide à prévenir l’accumulation de sang et de fluide dans la région blessée, réduisant la douleur et l’enflure. Appliquez la glace dès que possible après la blessure, avant même d’aller chez le médecin. Pour accélérer la guérison et soulager la douleur, élevez la région blessée et appliquez la glace pendant 20 minutes (10 à 15 chez l’enfant) toutes les deux ou trois heures quand vous êtes éveillé. Pour de meilleurs résultats, placez la glace concassée dans un sac plastique et enveloppez-le d’une serviette humide. Tenez-le en place avec une bande élastique. N’appliquez pas de chaleur pendant les premières 48 à 72 heures ou tant que l’enflure persiste. La chaleur stimule la circulation du sang vers la région blessée, ce qui accroît l’enflure et la douleur. Compression. Entre les applications de glace, enveloppez la région blessée avec une bande élastique pour la soutenir et aider à contenir l’enflure. Enveloppez à partir du point le plus éloigné du corps et remontez vers le cœur. Exemple : pour une cheville, commencez près des orteils et remontez à mimollet. Ne gardez pas la bande la nuit, sauf sur avis du médecin. Et allez-y doucement ! Si le bandage cause une douleur ou un engourdissement ou si les orteils deviennent froids ou blancs, enlevez la bande et replacez-la moins serrée. Élévation. Élever la région blessée plus haut que le cœur permet à la gravité de réduire l’enflure en drainant l’excès de fluide. La nuit, mettez un oreiller sous la région pour la soutenir et l’élever. •••
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De très mauvais garçons
Vous vous agitez et vous ronchonnez parce que cela fait une demi-heure que vous attendez une table au resto Chez Bob. Vous aviez même réservé. Chad, votre serveur pour la soirée, prend votre commande, bien appuyé sur le dos d’une chaise. Vous hésitez une seconde entre le poulet et le poisson. « Je reviens », dit-il et disparaît. Dix minutes plus tard, il réapparaît, prend votre commande mais apporte les mauvaises boissons. Puis, il s’envole avant que vous ne puissiez souligner l’erreur. Chad refuse obstinément de croiser votre regard et même s’il passe trois fois près de votre table, il semble sourd et dépourvu de vision périphérique. Quand il apporte les repas, vous arrivez enfin à mentionner le problème de la boisson commandée. Il emporte vos boissons en promettant d’en apporter de fraîches. Le temps passe. Quand il revient, vous êtes en pleine conversation mais il vous coupe au beau milieu d’une phrase avec un « Tout va bien ? » - « Et bien nous n’avons pas de boissons ! », rétorquez-vous sèchement. Il roule des yeux d’un air de dire « Tu parles d’un client impoli. » Le temps qu’il revienne avec les bonnes boissons, trois des quatre invités ont fini de manger. Chad commence à desservir tout le monde même la personne qui n’a pas fini. Vous décidez de laisser tomber le dessert. Finalement, Chad revient avec la note et la remet au seul homme à table. Puis il disparaît comme dans un grand trou pendant que son pourboire fond de 15 à 10 puis à 5 pour cent. Vous finissez par apporter la note à la réception et demander à qui payer. En partant, vous entendez Chad se plaindre haut et fort qu’il s’est fait avoir sur son pourboire. Les serveurs sont-ils plus mauvais depuis quelques années ? Probablement. Avec la solidité de l’économie, les restaurants ont explosé et cela a joué en faveur des employés. Ils ont eu l’embarras du choix, ce qui a entraîné une pénurie de serveurs et de serveuses d’expérience. « Nous plaisantons en disant que bientôt, le chef va devoir crier : OK, Table numéro 5, venez chercher vos assiettes ! », pensait un restaurateur du New Jersey. Selon le critique de restaurant Tim Zagat, ce sont les femmes qui ont droit au service le moins bon, parce que l’on présume que les femmes, en général, lésinent sur le pourboire. On présume aussi que c’est l’homme qui paie. Garçons et serveuses, tous deux tendent à déposer l’addition devant un homme même si c’est une femme qui reçoit. Mai ’08
Dans certains pays, faire le service est considéré comme un emploi très exigeant. En Europe, il existe des écoles de formation de serveurs très réputées. Pas ici. Ici, on voit plus souvent le service à table comme un boulot d’étudiants et de comédiens sans emploi. Les restaurants hésitent à investir beaucoup dans la formation si les employés ne restent pas longtemps. Les serveurs fiers de leur métier sont précieux et si rares qu’ils finissent dans les meilleurs restaurants, pas Chez Bob. Selon la National Waiters Association, un bon serveur devrait venir vérifier auprès des clients une fois dans les 90 secondes qui suivent l’arrivée des plats sur la table. Il doit ensuite ouvrir l’œil et être attentif mais ne pas les interrompre avec des questions comme « Ça va ? C’est bon ? ». Il ne doit jamais débarrasser la table avant que tout le monde ait fini. S’il apporte l’addition à la table, il doit la placer au centre, pas devant quelqu’un en particulier à moins qu’on ne le lui demande. Et bien sûr, il repasse la prendre rapidement. Les serveurs de Chez Bob touchent moins que le salaire minimum et doivent partager leurs pourboires avec les aideserveurs, le personnel d’accueil et celui des cuisines. Chez Bob manque toujours de personnel et Chad est arrivé récemment. Avant, il lavait des vitres. On l’a balancé en salle et il se sent un peu perdu. Aujourd’hui, sa collègue Annie est malade et il a ses tables en plus des siennes. Un des clients de la section d’Annie est un habitué qui commande pour un ami invisible et se fâche si le serveur n’apporte pas la commande et ne la place pas à angles droits parfaits. Et tous les clients sont irrités parce que Bob persiste à surréserver. Beaucoup de gens réservent, font faux bond et n’appellent pas pour annuler. Si tout le monde se présente, il manque de place. L’attente est longue et les gens perdent patience. Chad pense à tant de détails que souvent sa mémoire à court terme les supprime avant qu’il ait le temps d’y voir. Parce qu’il est dépassé, un rien l’irrite, y compris vous. Chad ne manque pas de vision périphérique – il vous ignore parce qu’il n’est pas encore prêt à s’occuper de votre table. Le moment préféré des serveurs pour disparaître ? – après avoir apporté l’addition. Dans leur tête, plus besoin de s’occuper de vous puisque vous avez fini de manger. Il est plus facile d’oublier de prendre le chèque et de rapporter la monnaie que d’ignorer quelqu’un qui fait de grands gestes et crié : « Garçon, ça fait une heure que j’attends ma soupe ! » Repris de l’anglais avec l’autorisation de The Pocket Encyclopedia of Aggravation, par Laura Lee, publié à l’origine par Black Dog & Leventhal Publishers. Sur le Web : www.bdlev.com/ Prix sur www.amazon.com : 10 $US.
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AGENDA
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Événements à venir Du 28 mai au 1 juin 2008 La Fondation Incentive Research , 15th Annual Incentive Invitational, Atlantis, Paradise Island, Bahamas. Contact : (305) 234-1077, www.theirf.org. Du 11 au 14 juin 2008 Society of Government Meeting Professionals, Conférence Annuelle d’Éducation, The Anatole Hotel, Dallas, TX. Contact : (703) 549-0892, www.sgmp.org. 24 juin – Saint-Jean-Baptiste 1 juillet – Fête du Canada
Du 25 au 29 juillet 2008 International Association of Assembly Managers, Conférence Annuelle d’Éducation et Salon, Anaheim Convention Centre, CA. Contact : (972) 906-7441, www.iaam.org.
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Du 27 au 30 juillet 2008 National Business Travel Association, Conférence Annuelle Internationale & Exposition, Los Angeles (703) 684-0836, Convention Centre, CA. Contact : www.nbta.org.
Du 9 au 12 août 2008 Meeting Professionals International, Conférence Mondiale d’Éducation , Mandalay Bay Resort Convention Center, Las Vegas, Nev. Contact : (972) 702-3000, www.mpiweb.org. 1er septembre – Journée du travail
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