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Je trouve épouvantable l’idée qu’on aurait le droit de parler uniquement de gens qui nous ressemblent.
un corps mais qui pourrait aller sur un autre corps ce n’est pas signifiant.
Dans le livre, après le texte, on trouve la copie de trois lettres − dont deux écrites par Maria Martinez − et qui sont appelés des « demandes de secours ».
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Est-ce une volonté de ta part ?
Oui. Je voulais qu’elle apparaisse non plus seulement comme objet de sujet de narration et comme objet de fantasmes de la part de la narratrice et de Marie Sachs, mais que l’on ait accès aussi à sa réalité, à la vie qui a été la sienne − une vie à la fois prodigieuse et dure, et sans doute extrêmement difficile à la fin.
As-tu participé, d’une manière ou d’une autre, à la conception de la version scénique avec Blandine Savetier et Waddah Saab ?
Je préfère les laisser faire leur cuisine. J’ai été en contact avec Blandine, nous avons eu des échanges, mais il s’agissait simplement de conversations autour du livre. Je suis très curieuse de découvrir le travail.
Souhaites-tu assister aux répétitions ?
Non, je viendrai lors de la première représentation, ou la veille, pour le dernier filage. Je ne saurais pas quoi faire en répétitions ; ce n’est pas mon métier, le travail au plateau, je ne suis pas metteuse en scène. Je préfère avoir la révélation quand c’est fini, découvrir le spectacle dans son ensemble.
Marie NDiaye
Entretien réalisé par Fanny Mentré, collaboratrice littéraire et artistique au TNS, le 30 novembre 2022
Production Compagnie Longtemps je me suis couché de bonne heure
Coproduction Théâtre National de Strasbourg, La Maison de la Culture de Bourges Scène nationale
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
Remerciements aux Tréteaux de France - Centre dramatique national et aux Plateaux Sauvages
Crédits d’éléments scéniques : impression sur toile de la salle de l’Odéon - Théâtre de l’Europe © Benjamin Chelly ; costumes, impression de Maria l’Antillaise tenant un éventail, portrait par Nadar © Paris BNF, Maria l’Antillaise, entre 1856 et 1859, portrait par Nadar © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
La compagnie Longtemps je me suis couché de bonne heure est conventionnée par le ministère de la Culture Direction régionale des affaires culturelles (DRAC)
Grand Est et bénéficie du soutien de la Région Grand Est et de la Ville de Strasbourg. Création le 2 mars 2023 au Théâtre National de Strasbourg
Tournée Bourges, Maison de la Culture de Bourges − Scène nationale, du 7 au 8 novembre 2023 | Forbach, Le Carreau − Scène nationale (sous réserve) | Marseille, Théâtre des Bernardines, Les Théâtres, du 12 au 22 mars 2024
Théâtre National de Strasbourg | 1 avenue de la Marseillaise | CS 40184 67005 Strasbourg cedex | tns.fr | 03 88 24 88 00
Directeur de la publication : Stanislas Nordey | Entretiens : Fanny Mentré | Réalisation du programme : Cédric Baudu, Suzy Boulmedais et Chantal Regairaz | Graphisme : Antoine van Waesberge | Photographies : Jean-Louis Fernandez
Licences No : L-R-21-012171 | Imprimé par Ott Imprimeurs, Wasselonne, février 2023
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