Sport-Bikes n°111

NOUVELLE

FORMULE

MOTOGP Zarco vs Marquez Le match de l'impossible ?

INTERVIEW Mick Doohan "Une ère passionnante !"

NOUVELLES RUBRIQUES Encore plus de coulisses !

LE MAG RACING #1

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SB111 AVRIL MAI 2018

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À GAGNER !

Le GP de France en loge VIP !

02/03/2018 11:42

Le team SB #111 

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Diane de Salve

Maxime Pontreau

ÉDITRICE

JOURNALISTE ESSAYEUR

Tommy Marin RÉDACTEUR EN CHEF

ÉDITO

"Pas caler, pas caler…" vec sa mécanique revue, Sport-Bikes démarre une nouvelle saison. Malgré des conditions délicates, vous avez été de plus en plus nombreux, l'an dernier, à nous encourager en témoignant du plaisir que vous avez ressenti à la découverte de chacun de nos nouveaux opus.

Sincèrement, ça nous a motivés à bloc. Et cet hiver, pour vous remercier à notre tour, nous avons travaillé dur dans nos ateliers pour vous préparer une nouvelle formule, rafraîchie sur le plan esthétique par notre talentueuse Mélanie, et revigorée de nouvelles rubriques par notre équipe de rédaction, à savoir Diane, Maxime et moi-même.

Certains l'auront remarqué, cette évo s'accompagne d'une légère augmentation tarifaire. N’y voyez aucun lien de cause à effet : ces 40 cents supplémentaires devraient simplement nous aider à compenser les nouveaux frais imposés par notre distributeur, Presstalis.

Qu'est-ce que Presstalis (ex NMPP) ? Une société de messagerie mutualisée, créée en 1947 dans le contexte de la Libération afin de mettre un terme à la presse collaboratrice de propagande, aujourd'hui administrée – entre autres – par Le monde, Le Figaro, Le Canard Enchaîné et l'Equipe, et en charge de la distribution de la grande majorité de la presse française (tous les quotidiens et 75 % des magazines) vers 23 000 points de vente.

Une mécanique ancienne, lourde, que la chute générale des ventes au numéro (-52 % en volume entre 2006 et 2016) a récemment fait serrer. Ainsi, début décembre 2017, Presstalis a annoncé à ses éditeurs qu'elle appliquerait, deux mois durant, une retenue de 25 % sur le prix facial de leurs journaux et magazines, supplémentaire aux 45 % généralement perçus. Depuis, l'Etat s'en est mêlé. Un sauvetage est en cours d'élaboration, qui inclurait un plan social et un prélèvement de 2,5 % sur les ventes de ces mêmes éditeurs pendant quatre ans et demi. "On n'a pas vu venir l'effondrement des ventes de la presse papier", justifie la direction de la messagerie. Si cela ne remettait pas en cause la pérennité des éditeurs les plus humbles, qui payent ici la lourdeur de la distribution des gros quotidiens détenus par de riches et puissants hommes d'affaire, on pourrait presque en rire.

Bref, revenons à nos moutons – ou plutôt, à nos chevaux de fer… Avec sa mécanique revue, donc, Sport-Bikes démarre une nouvelle saison. Nous allons donner le meilleur de nous-mêmes pour assurer, malgré des conditions plus dantesques que jamais, un lâcher d'embrayage optimal, qui laisse s'exprimer pleinement notre moteur : notre passion commune. Et pour réussir ce bon départ, pour ne surtout pas caler, nous avons besoin de vous !

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Jacques Hutteau CHRONIQUEUR

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Lilian Guignard

Thierry Capela

CHRONIQUEUR

DIRECTEUR DE LA PUBLICITÉ

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Lukasz Swiderek

Mélanie Ambert

PHOTOGRAPHE

DIRECTRICE ARTISTIQUE

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 Sport-Bikes  www.sport-bikes-mag.fr

A Laurent et Max #1

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AVRIL - MAI 2018 I 3

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Sommaire

❱❱ N°111 Guide de la saison 2018

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❱❱ PROCHAIN NUMÉRO En vente le 23 mai LES RUBRIQUES

LE GUIDE DE LA SAISON 2018

6 10 11 12 14 16 18 20 22 31 73 128 129

40 62 80 88 94 106 108 122

Arrêt sur images Les news 100 % racing Nouveau En piste avec : Sylvain Barrier Nouveau Sortie de piste avec : Fabio Quartararo La revue de presse Lu et entendu Nouveau Point de vue : Hervé Poncharal Nouveau Un visage, un métier : Friné Vellila Le shopping 100 % Racing Jeu concours : Vivez le GP de France en VIP !

La chronique médicale de Lilian Chronique : c’est Jakuto qui le dit La boutique Sport-Bikes

130 Abonnez-vous au mag racing n°1

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DOUBLE POSTER

JOHANN ZARCO MARC MARQUEZ

MOTOGP Les enjeux, les machines, les teams, les pilotes MOTOGP Les 19 circuits de la saison dans le détail MOTO2 Présentation de tous les teams et pilotes MOTO3 Présentation de tous les teams et pilotes WORLDSBK Les enjeux, les teams, les pilotes WORLDSBK Les circuits WORLDSSP Les enjeux, les favoris et outsiders FRANCE SBK Les enjeux, les forces en présence, les circuits

LES COULISSES 24 32 74 104 112 118

PORTRAIT CROISÉ Johann Zarco vs Marc Marquez INTERVIEW Mick Doohan : "Une ère passionnante" RÉTROSPECTIVE Le GP de France by PHA TECHNIQUE La limitation du régime moteur en WorldSBK INTERVIEW Les 4 "Frenchies" du WorldSBK se confient SYNTHÈSE L'ouverture du WorldSBK à Phillip Island

Si vous ne trouvez pas Sport-Bikes en kiosque, rendez-vous sur le site trouverlapresse.com ou téléchargez l’application Zeens avec ce flashcode.

SPORT-BIKES N°111 Avril - Mai 2018 - Bimestriel ADRESSE DDS Presse - 253, avenue d'Aix 13610 Le Puy Ste Réparade - FRANCE E-MAIL redac@sportbikes-mag.fr TEL 06 64 91 13 94 DIRECTRICE DE PUBLICATION Diane de Salve RÉDACTEUR EN CHEF Tommy Marin JOURNALISTES Maxime Pontreau - Mat Oxley CHRONIQUEURS Jacques Hutteau - Lilian Guignard PHOTOS PSP Lukasz Swiderek et Mateusz Jagielski CRÉATION GRAPHIQUE Laurent Alberola MAQUETTE Mélanie Ambert - www.commeunjeudi.fr PUBLICITÉ Thierry Capela - 06 20 61 96 19 - kapmedia@orange.fr IMPRIMERIE Corelio Printing 30, allée de la Recherche 1070 Bruxelles - BELGIQUE ABONNEMENTS Abomarque - Tel : 05 34 56 35 60 (10h-12h/14h-17h) - Tarif : 6 numéros (1 an) = 30 € Prix au numéro = 5,90 € DISTRIBUTION Presstalis SERVICE DIFFUSEURS : Tél. 06 43 73 16 37 ou contact@cadpresse.fr Sport-Bikes est une publication bimestrielle éditée par la société DDS Presse, EURL au capital de 10 000 euros. Gérante : Diane de Salve - RCS : Aix 503 730 566 - N° de commission paritaire : 1120 K 80228 - N°ISSN : 1620-3151 - Dépôt légal : à parution. Droits de reproduction réservés pour tous pays.

La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes ou photos qui lui sont adressés.

4 I AVRIL - MAI 2018

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# FREE # WILD #SMART

Affichez votre BERING attitude. Porter un vêtement Bering, c’est porter bien plus qu’un simple blouson ou une combinaison de motard. C’est l’assurance de pouvoir franchir tous les caps, quels que soient les obstacles climatiques, quel que soit le parcours, été comme hiver. C’est la certitude de repousser toujours plus loin les limites de l’extrême. En un mot, se dépasser...

Quel que soit votre caractère, BERING est fait pour vous.

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BE YOURSELF, BE BERING*

*Soyez vous-même, soyez Bering - Be free : Soyez libre - Be strong : Soyez puissant - Be wild : Ayez l’esprit sauvage - Be smart : Soyez agile RCS 538081860 Versailles Crédits photos : Alexandre Dalivoust, Bertrand Smith, Istockphoto -

STRONG Be

Arrêt sur images #instant #émotion #choc

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1-2 Marquez, le type le plus agaçant de la Terre...

3 T'es barge mec !?! 4 Rossi prêt pour le décollage.

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1 Buriram, 40 000 spectateurs pour les tests, 300 000 prévus pour le GP !

2 Moteur ! On tourne ! 3 Luthi, dresseur de chevaux.

4-5 Un virage, deux potes, deux styles ! 6-7 Guinters, le meilleur des tests riders selon Carlo Pernat.

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Arrêt sur images

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#instant #émotion #choc

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1-2-3 Baz et Cluzel, des types louches ? 4 Melandri, au calme avant la tempête. 5 L'homme le plus redouté du WorldSBK.

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1 Mahias vs Cluzel, bataille de Yam !

2-3 & 4-5 Entre douleur et compassion.

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News Racing

#actu #compétitions #nouveautés

par Maxime Pontreau

WorldSBK

Entre expansion et pérennité L'avenir du championnat du monde Superbike s'affirme doucement.

Une nouvelle épreuve aura lieu dès 2019 en Irlande du Nord. C'est le futur circuit de Lake Torrent, situé à l'ouest de Belfast, qui accueillera l'intégralité du plateau les trois prochaines années.

De son côté, le circuit de Nevers Magny-Cours a récemment prolongé son contrat avec la Dorna. Présent dans la Nièvre depuis 2003, le WorldSBK y restera donc jusqu'en 2022. Il faut également noter qu'une réflexion est actuellement en cours visant à organiser exceptionnellement trois courses de Superbike – au lieu de deux – lors des manches de Donington et de Portimao et cela, dès cette année.

MotoGP

Moins de tours, mais la santé !

Plusieurs courses MotoGP vont être légèrement raccourcies cette saison.

L'idée est d'uniformiser la durée de toutes les manches du championnat afin d'améliorer leur organisation et leur diffusion télévisuelle. Ainsi, les GP des Amériques, de France, de Catalogne, de République tchèque et de Saint Marin vont être réduits d'un tour. Les GP d'Espagne et de Valence seront amputés de respectivement deux et trois boucles. Également impactées, les catégories Moto2 et Moto3 connaîtront en revanche de plus grosses réductions en 2019. Dans le même temps, la FIM, l'IRTA et la DORNA viennent d'imposer le passage d'une visite médicale pour l'ensemble des pilotes de toutes les classes avant la première course de la saison.

Suzuki Racing Lab

Nouveaux défis en vue

JEU CONCOURS

#110 Bravo à ❱❱ Nicolas Bassand 1er prix ❱❱ David Pitrel 2e prix ❱❱ Alexis Lebeau 3e prix

Suzuki a décidé de grandement s'investir en 2018 au niveau national.

Sous le nom de Suzuki Racing Lab, qui veut devenir, à terme, une filière de talents, le constructeur lance deux coupes de marque au sein du Promosport : la GSX-R125 Cup et la GSX-R1000 Cup. Ces nouvelles compétitions se dérouleront au sein des catégories 125cc et 1000cc déjà existantes

en Coupes de France Promosport.

Outre des lots spécifiques, Suzuki sera présent sur chaque manche via la structure BMC pour proposer du coaching et un soutien technique à ses pilotes. En parallèle, le constructeur lance aussi trois challenges en WERC, dans les catégories Twin Cup, Roadster Cup et 1000 Dunlop. Infos et inscriptions sur le site internet de la marque.

Les réponses étaient :

Question n°1 : Sur le Diablo Rosso III, quelle surface du pneu arrière est recouverte par la gomme la plus tendre ? Réponse : 80 % Question n°2 : Combien de modèles composent le catalogue Pirelli route ? Réponse : 12 Question n°3 : Sur quels circuits feront étape les Pirelli Days 2018 ? Réponse : Le Vigeant, Le Mans, Nogaro, Magny-Cours et Lédenon.

10 I AVRIL - MAI 2018

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Tourist Trophy

John McGuinness rejoint Norton Ce sont deux noms emblématiques de la compétition moto qui s'associent pour le prochain Tourist Trophy. D'un côté, John McGuinness et ses 23 succès au TT ; de l'autre, le constructeur anglais Norton qui a gagné sa première course sur l’Île de Man en 1907 avec Rem Fowler. Après de nombreuses années chez Honda, McGuinness pilotera donc une Norton SG7, machine dérivée du dernier V4 RR de la marque, au Senior TT et en Superbike. Blessé l'an passé lors de la North West 200 et donc absent de la Mountain Course, "McPint" ne voulait pas finir sa carrière sur une blessure. Lui qui cumule 46 podiums en 78 courses a toujours la motivation d'égaler les 26 sacres de Joey Dunlop.

En bref

MotoGP Legends

Honneurs à Mamola et Ballington Randy Mamola et Kork Ballington seront cette année les 26e et 27e pilotes à entrer au panthéon des MotoGP Legends. Le premier a débuté sa carrière en GP en 1979 et est l'un des Américains les plus prolifiques de l'histoire. Vice-champion du monde 500cc à quatre reprises, il cumule 13 victoires et 57 podiums.

Aujourd'hui âgé de 58 ans, Randy Mamola sera intronisé au GP d'Austin.

Le Sud-Africain Kork Ballington sera quant à lui honoré à Phillip Island.

Quadruple champion du monde, il possède la particularité d'avoir remporté ses titres 250cc et 350cc

en seulement deux ans, réalisant le doublé en 1978 et en 1979. Ayant débuté sur le Continental Circus en 1976, l'homme de 66 ans compte 31 victoires et 46 podiums à son palmarès.

❱❱ L'Australien Wayne Gardner, champion du monde 500cc en 1987, sera présent lors de la 10e édition de la Sunday Ride Classic.

Rendez-vous les 24 et 25 mars au circuit Paul Ricard. ❱❱ Yamaha lance une gamme de nouvelles pièces nommée GYTR. Ces produits racing haute performance sont destinés aux séries R de la marque, soit les YZF-R1 et YZF-R6, et exclusivement pour la piste. ❱❱ France Moto, le magazine gratuit de la Fédération Française de Motocyclisme devient un emag.

Il sera à présent disponible sur smartphone, tablette et ordinateur à partir de l'Apple Store ou de Google Play.

En piste avec…

Sylvain Barrier Pilote BMW en British Superbike en 2018 Tu te lances dans un nouveau défi cette année en t'engageant en BSB. Comment s'est présentée cette opportunité ?

Assez simplement, en fait.

L'année dernière, je roulais en MotoAmerica et l'un de mes mécanos venait du team Smith Racing.

Par respect, je suis allé remercier l'équipe lorsque j'étais à Brands Hatch, puis la discussion s'est lancée d'elle-même.

Je n'étais pas encore sûr de repartir en MotoAmerica et, finalement, ils m'ont fait une proposition.

Que représente le BSB pour toi ?

Avant tout, une bagarre entre pilotes qui n'existe même pas en Superbike.

Tu peux avoir 10 ou 11 pilotes en trois dixièmes. C'est énorme. Côté enthousiasme, il n'y a rien de mieux.

Est-ce que c'est une belle occasion pour toi de rebondir après les nombreuses blessures de ces dernières années ?

Je me suis beaucoup blessé, car je pense avoir multiplié les mauvais choix et les mauvais teams. Il y avait

aussi une part de malchance, car chaque chute était assez grave en fin de compte.

Mais oui, rouler pour le Smith Racing est vraiment une très bonne façon de rebondir.

Ils ont une superbe mentalité, sont motivés et ont les moyens financiers nécessaires. La moto est extra en plus. Je n'aurais pas pu trouver mieux.

A quelles difficultés t'attends-tu et quels sont tes objectifs ?

Tout d'abord, j'arrive sur une moto et sur des circuits que je ne connais pas, mais

cela ne m'inquiète pas.

Par contre, le BSB est un championnat où il n'y a aucune électronique, alors que cela fait 9 ans que je roule sur des motos avec toutes les assistances.

Donc, il faut vraiment que je travaille sur mon pilotage.

Après, j'ai fait trois jours d'essais à Carthagène et je n'y avais jamais roulé aussi vite. Ensuite, je pense avant tout à m'adapter au BSB. Je vais y aller par étapes et me classer dans le top 10 sera déjà bien.

Une fois en confiance, le reste viendra tout seul.

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News Racing

#actu #compétitions #nouveautés

Moto2 Kalex/Triumph

Premiers tours de roues

Sortie de piste avec…

Fabio Quartararo Fabio, tu te souviens bien de ta dernière sortie... … dans les graviers ?

Aux tests IRTA de Jerez, le deuxième jour…

Je suis tombé, mais pas dans les graviers : ça compte pas !

… d'hosto ?

Après ma chute en Autriche l'an passé.

Je m'étais cassé le poignet.

… médiatique ?

Avec AMV lors du Trophée Andros à Isola 2000.

Il faisait -11°C et j'avais les doigts congelés, mais avec les poignées chauffantes, ça l'a fait !

… en voiture ?

En Andorre, une petite balade en montagne avec ma nouvelle BMW M2.

… à moto ?

Là, c'est moins brillant…

J'ai un scooter, un Yamaha Zip 50cc. Ça ne m'intéresse pas d'avoir une moto pour la route, c'est un peu dangereux.

… sportive ?

Hier, une séance de course à pied sur la Promenade des Anglais à Nice.

… avec une fille ?

Biiiiip… Pas de copine en ce moment !

… en soirée ?

Le 25 novembre dernier !

La saison 2019 sera un tournant important pour la catégorie Moto2 avec le remplacement des moteurs Honda par des blocs trois-cylindres Triumph. Et afin de parfaitement gérer cette transition, la préparation des équipes et constructeurs n'attend pas, comme le prouve Kalex. Le concepteur de châssis a déjà fait rouler un prototype viable sur le circuit de Valence avec le pilote suisse Jesko Raffin. Si ces tests ont été réduits de trois à un jour à cause des conditions météo, Alexander Baumgärtel s'est réjoui d'essais sans aucun problème ni erreur. Le patron de Kalex a même annoncé un chrono de 1'36.6 avec des pièces dites standards.

Lors du dernier GP de Valence, Alex Marquez a réalisé la pole position Moto2 en 1'35.050.

C'était l'anniversaire de Thomas, mon meilleur ami. Et je me souviens de tout !

… en famille ?

À Noël, pour le réveillon.

J'essaie de gâter mes proches, c'est mon tour !

… au ciné ?

Houlà, ça remonte au moins à 2016 ! J'ai Netflix : j'aime bien la Casa de Papel, Walking Dead…

… incognito ?

La dernière fois que je suis sorti de chez moi ! Ça va, je suis pas une star, loin de là…

FIM MotoE

… d'école ?

La Coupe du monde FIM MotoE a été officiellement présentée il y a quelques semaines. Tout se précise alors que ce championnat du monde de motos électriques débutera en 2019. La première saison devrait comprendre un plateau d'au moins 18 pilotes pour onze équipes engagées.

Il est déjà acté que chaque équipe privée du MotoGP aura deux motos tandis que les quatre autres seront attribuées à quatre teams du Moto2 ou Moto3. La grille sera exclusivement composée d'EgoGP, la moto produite par la société italienne Energica, qui seront chaussées en Michelin, le manufacturier officiel. Les courses dureront

J'avais 5 ans…

Non, je plaisante.

Quand je passais l'ESO, un diplôme espagnol entre le brevet et le bac.

… d'argent ?

Ben, la M2… Mais BMW fait de bons prix pour les gens du paddock !

… de tes gonds ?

Hum… Je me suis fâché gentiment aux tests IRTA de Jerez, pour savoir si je pouvais compter sur des évolutions.

Mais vraiment fâché, je ne me souviens pas : je suis quelqu'un de plutôt cool !

Tout est en place une dizaine de tours suivant le circuit. Reste le calendrier qui n'a pas été dévoilé. Cette Coupe du monde devrait comprendre de quatre à six épreuves, toutes en Europe.

12 I AVRIL - MAI 2018

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Revue de presse

#magazines #journaux #web

par Maria Guidotti

SOLO MOTO

L'interview croisée Alex vs Marc Une fois n'est pas coutume, le magazine espagnol parle de tout… sauf de moto. Les frères Marquez se confient sur leur caractère respectif, leur relation, leurs loisirs et même sur les filles !

On apprend ainsi qu'Alex est meilleur cuisinier que Marc, mais que ce dernier est plus dragueur que le benjamin.

RIDERS

The warriors issue Andrea Iannone : “J'ai déjà gagné" Dans une mise en scène "Fight Club" très stylée, immortalisée par le photographe Gabriele Micalizzi, le journaliste italien Moreno Pisto a interviewé Andrea Iannone et sa petite amie Belen Rodriguez dans leur maison à Milan. Le pilote Suzuki s'est confié sur sa première saison difficile au guidon de la Suzuki, mais aussi sur sa vie privée, et notamment sur sa relation avec le mannequin argentin, qui attise le buz sur les réseaux sociaux. Toujours sans langue de bois, Andrea Iannone explique clairement de quelle essence, justement, il est fait et ce qui le fait avancer.

RIDERS

The yellow issue Valentino Rossi Le magazine italien raconte dans un numéro spécial, dix ans de VR46 : la société, l'académie, le Ranch, Tavullia. Il rencontre également tous les personnages de cet incroyable roman : Stefania, Graziano, Uccio, Albi, Casa, Cla, Cami, etc.

Bienvenue dans le monde fabuleux et rock'n'roll de Vale.

14 I AVRIL - MAI 2018

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AGILITÉ AIGUISÉE

RENTRE FORT, SORS VITE !

La nouvelle KTM 790 DUKE exploite un ensemble moteur/châssis radicalement novateur !

Propulsée par le tout nouveau bicylindre parallèle LC8c de 799 cm3 et dotée d’un des plus légers cadres de la catégorie, la nouvelle KTM 790 DUKE permet de garder un maximum de vitesse là où cela compte le plus : dans les virages.

Ses suspensions WP et sa liste impressionnante d’aides à la conduite de série inspirent une totale confiance au moment de tailler la route. En mode Duke !

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Toutes les scènes montrées sont réalisées par des professionnels sur routes fermées ! Porte un casque certifié et un équipement de protection complet (gants, blouson, pantalon et bottes) et respecte le Code de la Route. Le véhicule montré peut être légèrement différent de la production de série et peut être équipé d’accessoires en option.

Photo: R. Schedl

KTM 790 DUKE

PRENDS LA CORDE !

06/02/2018 17:09

Lu & entendu

#punch #bluff #provoc

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"J’ai toujours pour objectif de me battre dans le groupe de tête avec ma Yamaha du team Tech 3.

Pour le moment, je suis concentré là-dessus, et ce qui se passe autour concernant 2019 n’est pas mon travail."

"Ces nouveaux carénages sont un pur gaspillage d'argent : nous roulons plus vite sans !"

Cal Crutchlow • Crash.net, 28 février "Ce que fait Valentino à 39 ans est tout simplement impressionnant. […]

J’espère juste qu’il va maintenant se calmer car il est déjà bien assez rapide ! Mais il a beaucoup de mérite car il travaille très dur."

Johann Zarco Losail, 28 février

Marc Marquez • Buriram, 16 février

"Qu’a-t-il de moins que Rossi et Vinales ?

Pas grand-chose, je crois. Sa moto n'est pas identique, mais très similaire. Johann [Zarco] est fort, il pilote bien, c’est une bête de course. Pour moi, il est là."

Andrea Dovizioso • Corsedimoto.com, 1er mars

‘‘

"Ma relation avec Iannone n'est pas au beau fixe. […] Je suis toujours son manager, je dois vérifier certaines choses, mais je suis plutôt enclin à le quitter."

"Je ne sais pas si nous avons fait fausse route, car nous avons vraiment tout essayé. Il y a pourtant une Yamaha qui fonctionne bien, mais nous avons des problèmes dans le team usine.

Je ne sais pas quoi dire."

Carlo Pernat • Tuttomotoriweb.com, 21 février

Maverick Vinales Buriram, 18 février

‘‘

"Un team VR46 ? Nous y avons songé, c’est vrai que ça aurait été une bonne opportunité.

Mais ces deux prochaines années, nous ne monterons pas de team en MotoGP avec Yamaha. Je continuerai probablement de courir.

Donc nous reparlerons de cette possibilité quand j’arrêterai, mais pas en 2019 ou 2020."

"Je pense que nous devons travailler sur l’électronique.

L’année dernière, j’avais quelques doutes, mais maintenant que la M1 utilisée par Zarco est à 90 % la même que la nôtre, c’est certain."

Valentino Rossi • Losail, 1er mars

Massimo Meregalli , team manager Movistar Yamaha MotoGP • GPOne.com, 26 février

"Tracteur ? C'est le surnom que je donne à ma moto depuis le nouveau règlement car elle est plus lente mais a beaucoup de couple."

Jonathan Rea Phillip Island, 25 février

"Gigi [Dall'Igna] est un ingénieur exceptionnel. Il veut gagner et a l'attitude d'un gagnant.

Nous avons cela en commun."

Jorge Lorenzo • Speedweek.com, 26 février

16 I AVRIL - MAI 2018

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19/02/2018 15:21

Propos recueillis par Tommy Marin

Le point de vue de

Hervé Poncharal De Yamaha à KTM, de Folger à Syahrin : le patron de Tech 3 a pour le moins connu un hiver mouvementé.

Il nous livre son analyse de patron de PME quant aux choix auxquels il s'est trouvé confronté. l y a une chose dont tout le monde doit se souvenir : si Tech 3 est une équipe engagée en MotoGP, si elle se bat avec les usines et si elle parvient même parfois à les vaincre, elle reste avant tout une petite boîte française.

Tech 3 est une SARL d'une quarantaine de salariés, tout compris. Elle n'a ni la force de frappe d'une usine, ni son budget.

Donc, je me fais du souci – beaucoup, même – et je dois travailler au jour le jour sur la pérennité de mon entreprise. À la base, je fais ce boulot par passion, parce que ça me plaît, ça me fait dresser les poils. Mais à côté de cette passion, quand on a la casquette de patron, il faut savoir garder les pieds sur terre. 2017 a été fabuleux sur le plan des résultats grâce à Johann, Jonas, la M1 et notre staff technique. Leur magnifique boulot nous a permis de renouveler nos accords avec nos plus gros partenaires – Monster, Black & Decker, Motul, Barracuda et Bihr. Mais on sait aussi que 2018 est une année charnière.

L'intégralité des top guns arrive en fin de contrat, comme Tech 3 avec ses sponsors ! Dès cet hiver, j'ai dû anticiper pour assurer le futur. 2018 sera notre 20e saison avec Yam. Mais après ?

Il se trouve que sur les six constructeurs engagés en MotoGP, trois seulement fournissent, pour l'instant, des motos aux équipes satellites. Et les trois autres souhaitent en faire de même pour accélérer leur développement. Plusieurs usines nous ont approchés – de la même façon que le font les teams avec les pilotes. Tech 3 a toujours été bien traité par Yamaha.

Pourtant, comme lorsque nous sommes passés de Honda à Yamaha en 1999, j'avais envie de relever un nouveau défi, de passer d'un "cador" à un "challenger".

Quand vous lirez ces lignes, cela aura été annoncé officiellement : nous disputerons les saisons 2019, 20 et 21 avec KTM. Je voudrais que vous sachiez que cette décision a été très difficile à prendre. J'ai passé un paquet de nuits blanches à y réfléchir. Le titre d'OJ en 2000, nos résultats en catégorie reine en 2017… Nous avons plein de super souvenirs avec Yamaha et quitter cette société ainsi n'a rien d'aisé, surtout quand on donne de l'importance à l'humain, à la loyauté.

Mais dans mon équipe, il y a beaucoup de jeunes. Et il est important pour moi de leur faire passer des messages, de leur montrer qu'il y a un avenir chez Tech 3, de leur donner l'envie de rester, avec des challenges excitants. Ce choix de KTM semble cocher toutes les cases. Sur ces trois saisons, nous serons un vrai team junior, avec des machines en tous points identiques à celles de l'équipe officielle. Nous ferons entièrement partie de la filière KTM, qui s'étendra de la Rookies Cup au team Factory MotoGP en passant par le Moto3, le Moto2 et, donc, le team Junior MotoGP. Et évidemment, notre team Moto2 roulera sur KTM. Cela me plaît d'être intégré à un programme et d'être considéré comme un partenaire.

La Yamaha est une moto fabuleuse, très performante et facile à travailler pour les mécaniciens. Pourtant, quand je lui ai annoncé la nouvelle, toute mon équipe m'a manifesté son ravissement et son excitation – même Guy [Coulon], qui est pourtant assez conservateur. Cela m'a touché, m'a plu. Quoiqu'il arrive, nous sommes tous partants dans cette aventure. Je ressens l'électrochoc !

"I

En revanche, côté pilotes, rien n'est fait. Je suis leur boss, je les paye, mais je ne suis pas leur manager personnel : rien ne me dit aujourd'hui que Johann voudra rester avec nous en 2019. Cette année, Jonas nous a mis dans le pétrin en nous annonçant qu'il ne courrait pas. Mais je ne lui en veux pas, car c'est un type bien et, finalement, faire rouler Hafizh [Syahrin] se révèle un défi très excitant. Il est jeune, il est gentil comme tout et, selon Nicolas [Goyon] et Maxime [Reysz], ses nouveaux chef mécanicien et data engineer, il a un vrai potentiel. La façon dont je l'ai choisi vaut d'être racontée. Je traînais ma peine durant les tests de Sepang : [Yonny] Hernandez est très gentil, mais ça n'allait pas le faire, et je ne voulais pas d'un énième pilote de Superbike en fin de carrière. Là, j'ai croisé Razlan Razali, le patron du circuit de Sepang et du team de Syahrin engagé en Moto2, qui m'a invité dans son bureau pour évoquer, en tant que patron de l'IRTA, le prochain GP de Malaisie. Et d'un coup, j'ai eu un flash : je lui ai demandé ce qu'il pensait de mettre Syahrin sur notre M1 aux tests de Buriram. Il a tout simplement explosé de joie, il n'y croyait pas ! C'est ce qui me botte dans cette vie : nous avons encore la possibilité de jouer des coups de poker, en toute indépendance !

Le contrat d'Hafizh porte sur un an. Pour celui de Johann, il reste un an. On verra ce que 2019 nous réserve de ce côté.

Avant cela, il nous reste encore une belle saison à accomplir avec Yamaha. Une victoire – ou plus – de Johann sur la M1 serait une superbe façon de terminer ce chapitre et de remercier Yamaha pour ces 20 grandes et belles années." n

18 I AVRIL - MAI 2018

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Propos recueillis par Tommy Marin

visage Friné Vellila

métier MotoGP Media Manager nationalité Espagnole Née le 15 juillet 1976 à Barcelone VIT à Rubí, Barcelone En poste Depuis 2010 ÉTUDES A suivi des études de traductrice-interprète

Je déteste

Mon job Je suis en charge des accréditations presse pour tous les médias imprimés internationaux et je supervise le Media Center sur chaque course du championnat MotoGP. Je m'assure que tous les journalistes ont tout ce dont ils ont besoin pour travailler dans les meilleures conditions.

Pourquoi ce choix Le travail m'a choisi, et non l'inverse, vraiment. On m'a proposé ce poste lorsque ma prédécesseur, Judith PieperKöhler, a démissionné. Et j'en suis vraiment très heureuse ! J'avais déjà voyagé avec le MotoGP pour remplir d'autres fonctions. Je suppose que mes employeurs ont remarqué que j'étais suffisamment polyvalente pour remplir ce poste. Le job a évolué depuis, en essayant notamment de simplifier et de numériser un peu plus les choses.

J'aime Voyager et apprendre à connaître de nouveaux endroits, rencontrer de nouvelles personnes, travailler avec une équipe différente chaque semaine.

La passion qui entoure ce sport, l'excitation des fans. Pour nous, c'est normal de voyager et de rencontrer Valentino Rossi et Marc Marquez tous les jours, mais d'autres mourraient d'envie d'être à ma place. J'ai vu des gens pleurer après avoir vu Valentino, certains de mes collaborateurs tremblent encore une heure après avoir vu Jorge Lorenzo au Media Center.

Évidemment, que la moto soit un sport si dangereux et que nous ayons perdu des pilotes talentueux.

Nous nous rapprochons tellement que lorsqu'un membre du paddock décède, c'est presque comme si nous perdions un membre de notre famille. À un autre niveau, je n'aime pas quand des choses hors de notre contrôle ne fonctionnent pas – par exemple, quand il y a des problèmes de connexion Internet au Media Center, quand un photographe se fait voler son objectif… Je déteste préparer mes affaires, c'est certainement la pire partie du voyage. Et cela ne s'améliore pas malgré mes années d'expérience !

La difficulté J'aimerais faire plaisir à tout le monde, mais c'est juste impossible. Je dois par exemple limiter l'accès à la pit-lane car c'est une zone dangereuse.

Beaucoup de médias se plaignent d'avoir des limitations, mais je dois m'assurer que les conditions de travail sont les meilleures pour tout le monde, en optimisant la sécurité et le confort dans les différents domaines.

Mon objet fétiche Mon carnet et mon stylo : ceux-là voyagent toujours avec moi. Ce qui est répertorié sur le cahier est sacré, ce sont les tâches en attente. Le smartphone est également devenu un objet sans lequel je ne pourrais plus vivre. Nous sommes en communication permanente avec les médias, les équipes et les organisateurs.

Le courrier électronique est aussi nécessaire que l'air que nous respirons.

La vie perso Ce travail impose énormément de déplacements et je passe à peu près

un tiers de l'année loin de chez moi.

Mais avec la technologie, il est plus facile de garder le contact avec ses proches sans avoir à trouver une cabine téléphonique.

Le passé J'ai officié dans les bureaux de la Dorna pendant six ans. Mais avant cela, j'ai été traductrice, hôtesse de l'air puis j'ai travaillé à l'école de conduite installée sur le Circuit de Barcelona-Catalunya.

Le futur Pour l'instant, je me sens toujours bien dans ce métier. Mais si je devais changer, ce serait pour travailler dans un domaine lié aux droits des animaux, à l'action environnementale ou à la durabilité.

Mon conseil à mon (ma) futur(e) remplaçant(e) Tout d'abord, être organisé. Respecter tout le monde et écouter ce que les gens te disent. Se mettre à leur place. Et après le travail : explorer ! Sortir et découvrir les environs, faire ce que font les locaux, chérir le moment, ne jamais – jamais – rester à l'hôtel pour le room-service.

Tu pourras dormir dans l'avion !

Mon meilleur souvenir J'ai rencontré des gens extraordinaires, visité des endroits incroyables, vu des animaux que je n'aurais jamais pu voir. J'ai tenu des koalas, des wallabies, des serpents ; j'ai rencontré Slash de Guns'n'Roses, Keanu Reeves, les astronautes de la NASA, le Premier ministre de Thaïlande, le Roi d'Espagne, des acteurs, athlètes, stars du football. J'ai manqué Brad Pitt et Ewan McGregor cependant. C'est l'une des parties les plus cool du travail !

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MOTOGP I poRtRAIt cRoIsé

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JOHANN ZARCO

VS

MARC MARQUEZ

MATCH IMPOSSIBLE ?

! ! is a ç n a r f s a p n'est

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Le premier a 27 ans, est Français, roule dans une équipe satellite française et n'a qu'une saison d'expérience en MotoGP. Le second a 25 ans, est Espagnol, bénéficie du soutien total du constructeur le plus puissant et comptabilise quatre titres de champion du monde en catégorie reine en seulement cinq saisons.

Parent pauvre vs toute puissance, le match pourrait sembler déséquilibré. Mais…

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MOTOGP I portrait croisé

Aujourd'hui, Johann a son propre style de pilotage, son propre mode de fonctionnement.

Mais les parallèles avec Marquez n'ont jamais été aussi nombreux.

ôle mécanique d'Alès, 25 mars 2012.

Les petites Yamaha YZF-R125 sont alignées dans la pit-lane. Lors d'un reportage effectué quelques mois plus tôt (lire SB74), Laurent Fellon, l'inénarrable coach de Johann Zarco, m'avait annoncé la création d'une école de pilotage avec ces machines : "Viens essayer ! Et emmène des potes, vous allez rigoler : avec les slicks, ils sont vraiment sympas, ces petits châssis…" Évidemment, ça n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

Et c'est vrai, toute la journée, nous allons nous régaler, mes deux compères et moi, au guidon de ces petits monocylindres 4-temps, d'autant plus que le vice-champion du monde 125 en titre roule avec nous – enfin, plutôt, nous dépose régulièrement, tantôt avec la même petite Yam, tantôt avec sa nouvelle YZF-R6 d'entraînement.

Durant cette journée, je ne suis pas un journaliste. Juste un pistard privilégié. Et je découvre le vrai visage de Johann. Ce jeune pilote toujours très réservé, limite austère sur les circuits du mondial, me surprend par ses sourires, ses plaisanteries et son talent pour prodiguer des conseils avisés.

Un autre truc va considérablement me marquer. À chaque fois que nous évoquons le Moto2, catégorie dans laquelle il va débuter deux semaines plus tard au Qatar avec le team JiR, Johann mentionne le nom d'un pilote, toujours le même : Marc Marquez.

Les deux garçons ont croisé le fer pour la première fois en GP en 2009. Marquez, alors dans sa deuxième saison en 125, compte déjà deux podiums à son actif. Au Mugello, il mène sa KTM officielle au 5e rang, juste devant l'Aprilia privée de Zarco, qui enregistre ainsi le meilleur résultat de sa première saison dans le grand bain.

L'année suivante, Marquez passe chez Ajo : il inscrit son nom au panthéon en s'emparant de son premier titre mondial, avant de

P

monter en Moto2 et de laisser le guidon de sa Derbi à… Zarco. Les deux pilotes frôleront le titre dans leur catégorie respective en 2011. Nico Terol en 125 n'a dû son salut qu'à la puissance incroyable de son Aprilia. Stefan Bradl, en Moto2, n'a quant à lui été débarrassé de la sangsue Marquez qu'après la mauvaise chute du rookie espagnol lors de la FP1 du GP de Malaisie. Victime de troubles de la vision, Marquez était en effet contraint au forfait pour les deux derniers rendez-vous de la saison.

En 2012, donc, les deux jeunes hommes s'apprêtent à partager la piste à nouveau, cette fois dans la catégorie intermédiaire.

Marc possède un coup d'avance. Certes, il vient de traverser une période difficile, celle qu'il décrit aujourd'hui comme la plus éprouvante de sa vie, quand il a imaginé devoir mettre un terme à sa carrière à cause de ses problèmes de vue. Mais quelques jours en amont de ce 25 mars ensoleillé, le Catalan a validé son grand retour lors de tests privés. Et Johann le voit bel et bien comme l'homme à battre : "Quand tu le regardes piloter, tu vois qu'il est à part.

Sa position, la façon dont il fait tourner la moto… C'est un autre niveau, il y a énormément à apprendre de lui !"

DEUX TRAJECTOIRES…

Nous ne le savons ni l'un, ni l'autre, mais Marquez a déjà signé son contrat avec le HRC pour piloter la Honda RC213V officielle dès 2013. Son immense talent, amené en GP par Emilio Alzamora, n'a pas sauté qu'aux yeux de Johann et Laurent, et sa route vers le sommet du MotoGP est déjà bien jalonnée.

Le Français le sait en revanche : du talent, il en a moins que Marquez. Comprenez par là, il ne possède pas le même don inné de l'équilibre et du pilotage. Et s'il refuse de s'en plaindre, il n'a pas accès à la même ex-

cellence technique dans son équipe. Il doit donc doublement retrousser ses manches pour essayer de suivre le rythme de celui qu'il a déjà pris pour référence. Et ça ne lui fait pas peur, car Johann est un travailleur, un authentique forcené des circuits, sur lesquels il ne s'arrête de rouler que pour changer de pneus et mettre de l'essence.

Sans surprise, cette première année en Moto2, sur une atypique Motobi en mal de motricité et dans un team très italien, ne sera pas aussi probante que celle du prodige catalan sur la Suter, engagé pour la deuxième saison d'affilée dans une équipe expressément construite autour de lui par Alzamora et soutenue par Repsol. Tandis que Marquez devient champion du monde, Zarco doit se contenter de la 10e place finale, sans podium à la clef.

En 2013 puis en 2014, Marquez fait exploser les statistiques du MotoGP avec l'équipe officielle Honda. Il est là, tout en haut. Pendant ce temps, Zarco cherche et se cherche.

Galère chez Ioda, galère chez Caterham Suter, ses quelques podiums ne sont clairement pas à la hauteur du travail fourni en coulisse, autant par lui que par son coach.

Mais le tandem Z&F, s'il n'est pas rare de le voir se prendre le bec, reste soudé et continue d'avancer dans la tempête.

Le vent frais de la délivrance viendra de Finlande. Aki Ajo n'a pas oublié la saison dantesque de Zarco dans son team en 2011.

Le pilote a grandi et Ajo estime qu'il mérite à son tour un staff technique construit autour de lui.

En 2015, pendant que Marquez rate le coche et se trouve empêtré dans un duel malsain avec le pilote le plus médiatique au monde, Zarco est sacré champion du monde Moto2. La roue tourne. En 2016, Zarco/Ajo remettent leur titre en jeu, avec panache et succès. Cette fois, et après le rendez-vous raté de 2011, le Français et le

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Catalan cohabitent sur la photo célébrant les lauréats en fin de saison.

Et en 2017, pour la troisième fois, ils se retrouvent dans la même catégorie, la classe suprême, le firmament : le MotoGP. Marquez n'a plus un, mais quatre coups d'avance – dont trois titres !

… MÊME CIRCUIT !

D'un côté, Marquez : deux ans plus jeune, Espagnol (LA patrie du sport moto), soutenu par le constructeur n°1 et son inséparable sponsor pétrolier (espagnol), ultra-expérimenté en MotoGP, souvent imité dans son pilotage mais jamais égalé. De l'autre, Zarco : deux ans plus vieux, Français (LA patrie des "ayatollahs verts", pour reprendre les mots d'un organisateur de Grand Prix que nous connaissons bien), engagé dans un team satellite français sans soutien officiel de Yamaha, débutant en MotoGP. Sur le papier, un grand écart sépare les deux hommes. Et pourtant…

Marc ne faillit pas et, malgré une RCV toujours extrêmement exigeante le poussant à chuter régulièrement aux essais pour en comprendre les limites, arrache son quatrième titre MotoGP face au sémillant Andrea Dovizioso. Johann, quant à lui, impressionne ses adversaires en se battant, dès le premier GP de la saison, pour la victoire.

Zarco, depuis ce jour de mars 2012, a mûri.

Il a son propre style de pilotage, son propre mode de fonctionnement et ne s'inspire plus de personne. Pourtant, les parallèles avec celui qui est en train d'écrire sa légende, de marquer le MotoGP au fer rouge, n'ont jamais été aussi nombreux.

Comme Marquez, Zarco ne se fait pas que des copains en signant les cuirs de ses adversaires à coups de Michelin, sans complexe aucun vis-à-vis de l'ordre établi.

Comme Marquez, Zarco ne se préoccupe pas de savoir si sa moto est meilleure ou

Avant de se retrouver en MotoGP, Zarco et Marquez ont cohabité dans les catégories Moto3 et Moto2, avec toujours quelques longueurs d'avance pour l'Espagnol.

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COURSE POURSUITE !

Marc MARQUEZ 1997 • Merci les rois

Alors âgé de quatre ans, Marc demande pour la nuit des trois rois mages (une tradition catalane, connue chez nous comme l'Epiphanie, et depuis souvent remplacée par Noël, mondialisation oblige !) une moto. Julia et Roser, ses parents, ne peuvent alors pas soupçonner les répercussions que vont engendrer l'arrivée de ce PW50 dans leur foyer…

2001-2002 • De la terre à l'asphalte

Johann ZARCO 1999 • Papa, maman ?

Johann a neuf ans lorsqu'il manifeste son intérêt pour la moto : il découvre les sensations du pilotage sur un PW50 loué par ses parents à un concessionnaire situé juste à côté de chez eux. Le patron du magasin lui conseille vite de s’inscrire dans un moto club. Dont acte…

2003-2004 • La rencontre

Lors de ses premières courses en pocket-bike, Johann rencontre Laurent Fellon, qui travaille alors pour la marque Polini. Laurent identifie immédiatement chez le Cannois un pilote discipliné et travailleur et se propose de le prendre sous son aile. A l’issue d’une période floue qu'il n’aime pas évoquer, Johann s’installe à Avignon chez son coach et débute sérieusement la compétition en championnat d’Italie de pocket-bike.

Après des débuts prometteurs en tout-terrain, avec un titre de champion de Catalogne conquis en 2001, Marc s'essaie à la vitesse. Dès sa première saison en slicks, il termine troisième du championnat de Catalogne.

2004-2006 Pousse-toi, Pol !

2005-2006 Énergique ascension

Vice-champion de Catalogne 125cc derrière Pol Espargaro en 2004, Marc s'octroie la couronne en 2005 et 2006 au sein du team Monlau, dirigé et supervisé par Emilio Alzamora. Le début d'une grande histoire…

Le Français termine deux fois vice-champion d’Europe de pocket !

Mieux, il se qualifie pour participer aux sélections d’une toute nouvelle formule de compétition prometteuse : la Red Bull MotoGP Rookies Cup.

2007 • Du concret

Johann devient le premier vainqueur de cette aujourd'hui fameuse Rookies Cup. Onze ans plus tard, il demeure le seul Français à avoir remporté cette formule ! Mais cela ne débouche sur… rien.

2007 Une année en CEV…

Sur le circuit de Jerez, le Catalan remporte sa première victoire en CEV 125, le fameux championnat d'Espagne réputé comme l'antichambre des GP et depuis devenu championnat du monde Junior Moto3.

Il terminera neuvième du championnat sur KTM.

2008 • Juste une petite bourre

2008 • Et déjà les GP

Toujours sur KTM, Marc passe en GP125. Il monte sur son premier podium au GP de Grande Bretagne et devient le plus jeune pilote espagnol de l'histoire à accéder au podium en Grand Prix, à seulement 15 ans et 126 jours.

C’est probablement l’un des plus gros déclics de sa carrière. Sans guidon et de passage en Hongrie, Johann dispute sur une piste de karting et aux commandes d'une petite Yam 125 4-temps une "course test" face au pilote local Gabor Talmacsi, champion du monde des GP125 2007. "Nous nous sommes bagarrés toute la course et, à l’arrivée, il enlève son casque tout transpirant et me dit : ‘Bravo, tu mérites ta place en Grand Prix.’ Il m'a réellement donné confiance en moi !"

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portrait croisé I MOTOGP

2017 • Give me five & big six !

Marc a appris de ses erreurs commises en 2015, la seule saison où le titre MotoGP lui a échappé.

En 2016 et 2017, deux crus extrêmement disputés, le Catalan sort vainqueur et met un pied et demi dans la légende. Il est, sans contestation possible, le plus fort.

2017 • Who's this Zarco ?

2009 • Direction les GP !

Avec le soutien de Talma, Johann est engagé par l'équipe WTR San Marino, avec lequel il dispute sa première saison en GP125 au guidon d'une Aprilia ex-Talmacsi.

2010 • 1 sur 6

L'année de son premier titre mondial reste dans les annales surtout pour son incroyable week-end portugais. Après une bête chute pendant le tour de formation, son équipe doit à la fois réparer sa KTM et calmer son cerveau bouillonnant.

Dernier sur la grille, il plonge 4e dans le premier virage et s'impose magistralement !

2011 • Presque…

Zarco explose, enfin, au grand jour.

Le retentissement de ses six tours en tête au GP du Qatar, pour sa première course aux commandes de la Yamaha M1, éclipse celui de ses deux titres en Moto2. Frustrant ?

"Je préfère voir le côté positif et continuer à mettre du gaz !" Johann poursuit son apprentissage éclair du MotoGP. Le bilan est éloquent : 5e au général, meilleur rookie, meilleur pilote indépendant et deuxième pilote ayant bouclé le plus de tours en tête derrière… Marquez.

Après deux saisons d'apprentissage dont il termine 20e et 11e, Johann se bagarre pour le titre de champion du monde des GP125 face à Nicolas Terol. Il échoue, mais prouve qu'il faudra compter avec lui par la suite !

2012 Show patate

Même s'il s'est sérieusement blessé à l'œil fin 2011, même s'il a déjà signé son contrat avec le HRC pour ses grands débuts en MotoGP en 2013, Marc poursuit dans la flamboyance, avec un titre de champion du monde Moto2 conquis dès Phillip Island, et une finale encore une fois remportée depuis la dernière place sur la grille ! Le seul pilote capable de le doubler lors de cette course folle (avant de partir à la faute...) est un certain Johann Zarco.

2012-14 • Dur dur

Les débuts en Moto2 sont difficiles, avec de nombreux changements de teams et de machines. Mais Johann s'accroche, travaille et continue à y croire avec quelques jolis coups d'éclat.

2015 • De bas en hauts !

Dans sa quatrième saison en Moto2, Johann (re)trouve l'équilibre parfait chez Ajo et se sent merveilleusement bien au guidon de la Kalex. En confiance, il libère son pilotage et décroche enfin le titre !

Plutôt que de céder à la tentation du MotoGP et aux offres qui leur sont faites, le binôme Zarco/Fellon décide de rester chez Ajo en Moto2 pour confirmer avec un deuxième titre : banco ! Ce succès leur ouvre un temps les portes de l'équipe officielle Suzuki en MotoGP, qui préfère finalement opter pour la jeunesse avec Alex Rins.

Pas grave : Tech 3 est là !

2015 • La Contreverse

2013 • La claque

Le 10 novembre 2013, Marc devient le plus jeune champion du monde MotoGP de l'histoire.

Sur le podium dès sa première course dans la catégorie au Qatar, vainqueur du GP suivant au Texas et fort de quatre victoires de rang, il donne un grand coup de pied dans la fourmilière du MotoGP.

2016 • Double oblitération

2014 • Ennuyeux ?

Le champion en titre MotoGP remet le couvert. Mais ses dix victoires consécutives auraient presque de quoi lasser, à la façon de Mick Doohan.

Treize victoires, treize poles, un quatrième titre mondial pour Marc et le premier pour le petit frère Alex en Moto3 : chez les Marquez, en tout cas, on ne risquait pas de s'ennuyer !

Le prodige met la pression sur ses pairs, à commencer par le plus célèbre de tous, Valentino Rossi, qui engage l'une de ces guerres psychologiques dont il a le secret après la course de Phillip Island. Nul besoin de raconter la suite, nous la connaissons tous…

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MOTOGP I portrait croisé Zarco n'a aucun complexe vis-à-vis de l'ordre établi et comme Marquez, il aime signer le cuir de ses adversaires à coups de Michelin !

❱❱ LE SAVIEZ-VOUS ?

D'où viennent leurs numéros de course ?

Le n°5 de Johann fait référence à Max Chabal, un pilote français particulièrement saignant des 80's dont Laurent Fellon était mécanicien… et admirateur !

Le n°93 de Marc fait plus simplement référence à son année de naissance.

Pourquoi la fourmi de Marc ?

moins bonne que les autres machines du plateau : il a confiance dans son équipe – qui le lui rend bien, avec un Guy Coulon et un Hervé Poncharal transcendés par tant d'émotions – comme dans les ingénieurs Yamaha et il attaque. Comme Marquez, Zarco remonte à son staff des informations particulièrement précises, posées et constructives. Comme Marquez, Zarco, quand il a un doute, peut s'appuyer sur l'homme qui le suit depuis ses débuts en compétition et lui a inculqué une véritable méthode de travail. Comme Marquez, Zarco sait d'où il vient, demeure reconnaissant envers ceux qui l'ont aidé à arriver au firmament et garde les pieds sur terre. Comme Marquez, Zarco affiche un sourire sincère, celui d'un jeune homme heureux d'exercer le plus beau métier du monde et de piloter au meilleur niveau. Ce sourire que je lui avais vu le 25 mars 2012, à l'abri des pro-

jecteurs, et qu'il n'hésite plus à afficher en public tout au long de cette année 2017.

Ce sourire, il me fait dire qu'en 2018, même s'il va bien entendu devoir composer avec une adversité toujours plus féroce, même s'il est impossible de se risquer au moindre pronostic tant ce sport est constitué d'éléments mouvants et incertains, même s'il n'a pas le soutien officiel de Yamaha – parfois plus embarrassé par ses performances l'an passé qu'autre chose, Zarco peut croire en ses chances de contrarier la machine Marquez. Il a la vitesse. Il a maintenant l'expérience. Il a la confiance dans et de son équipe. Il devrait disposer d'un matériel capable de gagner – en tout cas, entre ses mains et avec le mental qui est le sien.

Un autre grand guerrier l'a déjà dit : impossible n'est pas français ! Alors, pourquoi ne pas croire à ce match ? n

A ses débuts en CEV puis en GP125, Marc était un poids plume. C'était d'ailleurs une préoccupation très sérieuse pour ses parents, inquiets quant à la capacité de ce corps fragile à résister à une chute.

Marc devait courir avec quelque chose comme 20 kg de lest sur sa moto pour atteindre le poids minimum moto + pilote fixé par le règlement. Sa moto pesait le double de son propre poids et ses mécanos ont rapidement fait le parallèle avec la fourmi, cet insecte minuscule et fragile mais capable de porter 100 fois son poids. Son sens du sacrifice, de la persévérance et du travail en équipe ont fini d'en faire sa mascotte à partir de 2012.

Pourquoi Johann aime-t-il la Hongrie ?

Laurent Fellon est marié à Andrea, qui est hongroise.

Le couple a donc régulièrement emmené Johann, qui vivait alors sous son toit, en Hongrie, et c'est ainsi qu'il a eu l'opportunité de disputer cette fameuse "course test" face à Gabor Talmacsi (lire "Course pousuite" en p. 28-29).

Champion du monde 125cc 2007 sur une Aprilia engagée dans le team WTR, Talma a largement contribué à persuader l'équipe italienne de confier son ex-machine au Français pour ses débuts en GP. C'est pourquoi Johann roulait alors avec le #14 de Gabor, c'est pourquoi il a été adulé en Hongrie bien avant d'être reconnu en France et c'est pourquoi il arbore, aujourd'hui encore, le drapeau hongrois sur son casque !

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QUESTION N° 1

QUESTION N° 2

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Quelle est la capacité d’accueil de la nouvelle tribune 25e by PHA ?

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MOTOGP I InteRVIew

PAR Andrea noviello III PHOTOS PSP Perec/Swiderek/Jagielski & Red Bull Content Pool

MICK DOOHAN

"Nous vivons une ère passionnante" En 1998, Mick Doohan disputait sa dernière saison complète en GP500, raflant au passage son cinquième titre de champion du monde d'affilée. 20 ans plus tard, "Mighty" Mick, toujours doté d'un œil acéré sur la discipline dans laquelle il a construit sa légende, partage avec nous son point de vue sur l’exceptionnelle période traversée par le MotoGP.

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Selon Mick Doohan, la saison 2017 restera l'une des plus passionnantes de l'histoire des GP.

n peut afficher un palmarès long comme le bras et une simplicité désarmante. Certes, du haut de ses 52 printemps, de ses multiples exploits réalisés (et blessures contractées) sur les circuits du monde entier, Mick Doohan ne ressemblera jamais vraiment au commun des mortels.

Pourtant, le natif de Brisbane n’a rien de ces stars intouchables et capricieuses auxquelles la nouvelle génération s’identifie tant.

Invité de marque de la deuxième édition du Monaco World Sports Legends Award, un événement récompensant les sportifs de haut niveau pour leur carrière et leurs valeurs morales, le dernier grand roi des GP500 a savouré cette distinction avec le même enthousiasme qu’à ses débuts. Honoré en compagnie de deux autres monstres sacrés des sports mécaniques, Jacky Ickx et Michèle Mouton, l’ancien pilote phare de Honda a tiré profit de sa visite en Principauté pour revenir sur l’intense saison 2017 et évoquer le tout aussi frénétique championnat 2018 en préparation !

O

La saison 2017 fut en tout point exceptionnelle : des vainqueurs multiples, des dépassements à la pelle, un spectacle grandiose et, surtout, un engouement en perpétuelle hausse de la part du public. La vitesse moto traverse-t-elle la période la plus faste de son histoire ?

Cette saison fut très certainement l'une des meilleures qu'il m'ait été donné de suivre, l'une des plus passionnantes de l'histoire aussi. Ce championnat 2017 va rester dans les mémoires pendant de longues années. Quand Marquez y repensera dans le futur, il se rappellera avoir amplement mérité son titre. Et dans le même ordre d'idée, lorsque Dovizioso se la remémorera, il ne pourra que s'estimer fier d'avoir terminé deuxième de l'une des saisons les plus disputées du MotoGP.

dans la discipline. En conquérant un quatrième titre cette saison, il a déjà rejoint des grands noms comme Hailwood, Surtees ou Lawson. Peu de pilotes peuvent se vanter d’un tel palmarès après seulement cinq saisons passées en MotoGP. Après un exercice 2016 dans lequel il s’était montré moins impétueux, plus raisonné aussi, Marquez a retrouvé sa flamboyance et, avec elle, une part de sa vulnérabilité, comme en attestent ses 27 chutes en 2017. L’Espagnol n’a-t-il pas trop joué avec le feu ?

Ce fut une saison assez étrange. Rossi s’est blessé à la jambe, les cadors du championnat ont également tous commis des erreurs à un moment donné. Chacun a eu son lot de haut et de bas. Et, dans tout cela, Marquez est celui qui a réalisé le meilleur travail d’entre tous. Il a amplement mérité son titre. En ce qui concerne ses chutes à répétition, je pense qu’il est plus judicieux de soulever la problématique du matériel plutôt que de se focaliser uniquement sur le pilote.

Pointez-vous du doigt les machines ?

Si vous regardez bien, tous les as du championnat sont tombés à plusieurs reprises l'an dernier. Marc n’est pas le seul à avoir régulièrement tâté le bitume. Le développement des motos et des pneumatiques Michelin est sur la bonne voie selon moi. Ils ont juste

1997 : Doohan décroche le 4e de ses 5 titres d'affilée en 500.

Marc Marquez a coiffé en 2017 sa quatrième couronne MotoGP en l’espace de cinq ans. Peut-on déjà qualifier l’Espagnol de légende ?

Absolument. Mais le statut de légende est avant tout une reconnaissance qui se construit avec le temps. Une chose est sûre : Marc est déjà rentré dans le cercle très fermé des plus grands pilotes de l’histoire et il deviendra un jour une légende. C’est un peu comme Rossi. Sa longévité à ce niveau a fait de lui une légende. Valentino a su traverser les générations tout en se maintenant au plus haut niveau et en restant compétitif malgré le poids des ans. De son côté, Marc s’est affirmé comme l’un des meilleurs dès son arrivée AVRIL - MAI 2018 I 33

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MOTOGP I interview

tous cherché à pousser leurs machines dans leurs retranchements et, à ce niveau de compétition, l’erreur la plus infime se paye cash.

Les pilotes roulent constamment sur le fil du rasoir en MotoGP. Or, si vous voulez gagner, vous devez attaquer et flirter constamment avec les limites. Ça, Marquez l’a très bien compris.

N’était-ce toutefois pas un pari à double tranchant ? Une mauvaise chute aurait pu condamner ses chances de titre...

Possible, mais heureusement pour lui, Marquez n’est que très rarement parti à la faute en course. Il a frôlé la chute à plusieurs reprises le dimanche, mais il a toujours été capable de se rattraper. Cela témoigne de l’immense confiance qu’il a su se bâtir, car d’autres pilotes que lui se seraient crashés dans les mêmes circonstances. Piloter de manière aussi efficace et impressionnante lui a offert une inébranlable dose de confiance. Il a ensuite su s’en servir pour se tirer de nombreux mauvais pas. Marc a utilisé tous ses dons d’équilibriste pour garder la moto sur ses roues et continuer sa course. C’est un vrai talent, mais aussi la définition parfaite d’un champion du monde.

Cette prise de risque extrême ne pourrait-elle pas lui jouer de mauvais tours dans le futur ?

Oui, Marc a eu quelques accidents l'an dernier, mais c’est un peu inhérent à la course moto. Quand vous commettez une erreur, vous êtes automatiquement par terre. Ce n’est pas comme sur quatre roues. En auto, personne ne va rien dire si vous sortez ou tapez le mur. En moto, on vous juge plus facilement. Fort heureusement, Marquez ne s’est jamais blessé malgré toutes ses chutes. Tout le mérite lui revient, car il a énormément roulé entre le championnat et les milliers de kilomètres qu’il a pu couvrir à l’entraînement. Sa grande force, c’est d’avoir continué à pousser fort en dépit de ses nombreux crashs. Marc sait pertinemment que les chutes font partie intégrante du métier de pilote.

Mais au lieu de ralentir il n’a cessé d’attaquer car, au fond, il était convaincu que le problème ne venait pas de lui, mais plutôt de sa machine.

Pour Mighty Mick, Dani Pedrosa est loin de démériter sa place.

Le quadruple champion du monde fut le grand artisan du nouveau titre conquis par Honda en 2017 en signant six des huit succès récoltés par le constructeurs japonais. Comment expliquer une telle disparité de performance entre le prodige catalan et son coéquipier Dani Pedrosa ?

La Honda n’était pas forcément aussi compétitive que les chiffres veulent bien le laisser croire. J’ignore d’ailleurs quelle moto était vraiment bonne la saison dernière… [sourire] La Yamaha a démarré très fort, mais seul Zarco a ensuite été en mesure de la maintenir à un bon niveau de compétitivité. Les Ducati se sont montrées très compétitives sur certains tracés et nettement moins sur d’autres. Il a en revanche manqué un petit quelque chose à la Honda. Preuve en est : Marquez a été le seul pilote capable de bien l’exploiter tout au long du championnat. Je n’essaye pas de dresser un parallèle avec mon époque, mais à un moment donné, sept Honda étaient alignées sur la grille et une seule d’entre elles était en mesure de s’imposer de manière systématique. C’est la même chose pour Marc. Marquez a fait la différence en 2017. Il est clairement un meilleur pilote que les autres et il possède de surcroît cette confiance supplémentaire qui lui a permis de pousser sa machine dans ses retranchements. Je ne crois cependant pas que la Honda 2017 ait totalement répondu à ses attentes.

Marquez sait pertinemment que les chutes font partie intégrante du métier de pilote. Au lieu de ralentir, il n’a cessé d’attaquer car il était convaincu que le problème ne venait pas de lui.

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L'Australien estime que Dovi a le mental et le physique pour faire encore mieux en 2018.

Le team Repsol Honda aurait-il intérêt à se pencher dès maintenant sur la succession de Pedrosa ou peut-il se contenter de tout miser sur Marquez ?

Pedrosa reste un excellent pilote. Il évolue au plus haut niveau depuis très longtemps maintenant. Sa malchance, c’est d’avoir toujours été confronté à des coéquipiers exceptionnels. Il y a d’abord eu Casey Stoner et maintenant Marc. Entre ses nombreuses blessures et le fait de devoir toujours se coltiner les meilleurs, on ne peut pas dire que Dani ait eu beaucoup de veine ces dernières années. Cependant, il demeure un pilote très costaud.

Son retour technique est bon et quand il roule bien, Pedrosa est meilleur que n’importe qui. Critiquer Dani aujourd’hui est un petit peu trop facile, car je ne crois pas que Honda puisse trouver à l’heure actuelle un équipier capable de réellement donner du fil à retordre à Marquez.

La question de son remplacement risque pourtant de rapidement se poser...

Honda cherchera très certainement un jour quelqu’un qui puisse mener la vie dure à Marquez, mais je ne crois pas que l’équipe soit pressée de le faire. Son duo actuel est extrêmement solide et complémentaire. Marc et Dani travaillent bien ensemble. Ils parviennent à obtenir de très bons résultats et leur relation ne génère aucune friction en interne. Alors pourquoi changer ? Il y a quelques "vieux" pilotes en MotoGP : une nouvelle génération de pilotes issue du Moto2 ne devrait donc pas tarder à débarquer. Quelques nouveaux visages grimpent déjà en catégorie reine cette saison et nous en verrons beaucoup plus encore d’ici deux ou trois ans. Ils vont injecter du sang neuf dans le peloton. Nous verrons alors qui sera capable de réaliser quoi.

Dovi peut-il encore progresser en 2018 et franchir la dernière marche qui le sépare du titre mondial ?

Si le développement de la moto se révèle aussi performant cette année et s’il garde la même mentalité, alors bien sûr Dovizioso sera capable de jouer la gagne en 2018. Il peut se battre et gagner contre n'importe qui. Comme tous les autres pilotes, Andrea cherche constamment à devenir un pilote plus rapide et plus fort mentalement comme physiquement. Il doit conserver la même approche et continuer à attaquer aussi fort que possible.

En choisissant de quitter Yamaha pour rejoindre Ducati, Jorge Lorenzo s’était lancé un défi de taille : réussir là où le mythe Rossi a failli. Malheureusement, le triple champion du monde a souffert comme jamais depuis ses débuts en MotoGP. Était-ce inéluctable ?

Certes, Lorenzo a vécu une saison difficile en 2017, mais il est aussi parvenu à progresser tout au long du championnat. Sa vitesse pure demeure toujours aussi impressionnante. Pour certaines raisons, Jorge a un peu perdu le feeling avec sa moto, notamment lorsque celle-ci s'allège en carburant. Il a également beaucoup souffert de la dégradation de ses gommes en fin de course.

J’imagine toutefois qu’il n’a pas rechigné sur les efforts pour surmonter ses problèmes. C’est une bonne chose qu’un pilote de son calibre ait pu revenir dans la bataille, car il est toujours

Pedrosa a toujours remporté au moins une course depuis son arrivée en MotoGP en 2006. On a toutefois l’impression que le Catalan ne s’est jamais réellement remis de la perte du titre en 2012…

Je n'en suis pas certain. Quand on est pilote, on donne constamment notre maximum. On veut continuer à courir, à progresser. On regarde uniquement vers l'avant. La dernière course, c’est déjà du passé ! [rires] On ne s’attarde pas vraiment sur ce qu’il s’est produit un, deux ou quatre ans plus tôt. Ressasser le passé n'est pas la bonne stratégie à adopter. Bien au contraire.

Avant ce championnat 2017, Andrea Dovizioso était dépeint comme un bon pilote, mais pas comme un cador de la discipline.

En tenant tête à Marquez, l’Italien a pourtant démontré qu’il était bien plus qu’un simple outsider...

Dovi a toujours été quelqu’un de fort. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il a constamment piloté une moto d’usine. Après, quelque chose a clairement changé en lui l'année dernière. Il a beau prétendre le contraire, Dovizioso a passé un cap au niveau psychologique. Il a gagné en confiance au guidon de sa Ducati. Jamais par le passé il n’avait montré pareille force mentale. Certes, Andrea n’a pas remporté le titre en 2017, mais terminer second dans une saison aussi disputée que celle que l’on a vécue constitue une vraie récompense. Dovizioso a été meilleur que jamais il ne l’avait été auparavant. Il court en moto depuis de très nombreuses saisons maintenant et il peut s’estimer fier du chemin parcouru. Tous les efforts accomplis depuis son arrivée en catégorie reine ont porté leurs fruits et lui ont permis d’être très compétitif en 2017.

Comme Marquez aujourd'hui, Doohan était le seul pilote à l'époque à s'imposer régulièrement au guidon de sa Honda.

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S’il venait à ne jamais déchiffrer le mode d’emploi de la Ducati dans le futur, Lorenzo pourrait-il quitter le constructeur italien comme Rossi avant lui ?

Bien évidemment. Jorge est encore un jeune pilote si on le compare à Rossi par exemple ! [rires] Il est de surcroît toujours capable de gagner des courses et des championnats. Si un autre constructeur lui offre une moto compétitive en 2019, je suis certain qu’il considèrera cette proposition avec la plus grande attention.

Lorenzo de retour aux affaires cette année ?

Doohan y croit !

préférable d’avoir trois, quatre, voire cinq pilotes différents capables de se battre pour la victoire. Comme on s’y attendait, Lorenzo a logiquement souffert en 2017. Cependant, je suis convaincu qu’il sera de retour aux affaires cette année, car il n’a rien perdu de sa compétitivité.

Johann Zarco s’est particulièrement illustré pour ses grands débuts en catégorie reine. Outre ses trois podiums et ses deux pole positions, le Français s’est également payé le luxe de devancer un pilote du calibre de Lorenzo au championnat. Attendiez-vous une saison aussi accomplie de la part du double champion du monde Moto2 ?

Il est toujours extrêmement difficile de jauger le réel potentiel d’un pilote arrivant du Moto2. Marquez a su d’entrée réussir une très grande saison en montant de la catégorie intermédiaire. Le Moto2 est une excellente école pour les jeunes pilotes, même si les chevaux ne sont pas au rendez-vous. Les batailles sont rudes et vous devez pousser la moto aussi fort que possible physiquement si vous voulez vous démarquer. Quand vous grimpez ensuite à l’échelon supérieur, la différence de puissance se révèle désarmante mais jouissive. Johann a très bien performé en Moto2. On s’attendait forcément à de belles choses de sa part, mais peut-être pas à de telles prestations. Zarco s’est révélé au guidon d’une moto de l’année

Est-il condamné à s’armer de patience ?

Indubitablement, oui. Mais Jorge est quelqu’un de patient. Il me rappelle beaucoup Max Biaggi ou Luca Cadalora. Comme eux, Lorenzo a besoin d’une moto qui corresponde à son style de pilotage.

C’est un pilote très coulé, très fluide et quand la moto ne répond pas à ses attentes il n’a pas de rythme. C’est juste une question de feeling sur la moto. Jusqu’à maintenant, Lorenzo n’a pas totalement retrouvé sur la Ducati l’alchimie qu’il pouvait avoir avec la Yamaha. Mais quand il l’aura trouvée, Jorge sera de nouveau un sérieux client pour la victoire.

Avant l'ère Rossi puis Marquez, Doohan et son fidèle chef mécano Jeremy Burgess ont affolé les statistiques !

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Zarco mérite un meilleur équipement.

Il devrait bénéficier du même matériel que Rossi et Vinales. Yamaha aurait tout intérêt à lui apporter son soutien officiel.

précédente de surcroît. Tout le paddock était même déçu qu’il ne remporte pas la dernière course de la saison à Valence. Il aurait mérité d’en gagner au moins une en 2017.

battait constamment aux avant-postes, il a même lutté pour un championnat. Zarco sera peut-être aussi en mesure de réaliser la même chose un jour.

Le Tricolore a-t-il l’étoffe d’un champion du monde ?

Zarco a sans aucun doute le potentiel pour devenir champion du monde MotoGP un jour. Voir de nouveau un Français se battre régulièrement pour la victoire est une excellente nouvelle pour la discipline. Zarco mérite un meilleur équipement. Il devrait bénéficier du même matériel que Rossi et Vinales. Yamaha aurait tout intérêt à lui apporter son soutien officiel, même si une telle politique peut se révéler à double tranchant. Car si demain Zarco se montre plus performant que vos pilotes officiels au guidon de la même machine, alors l’équipe n’aura plus la moindre excuse à avancer.

Elle sera coincée. Fournir son soutien technique à un pilote aussi performant que l’est Johann peut donc s’avérer dangereux. Mais en agissant de la sorte, vous êtes également quasiment certains d’être récompensés de votre confiance par de bons résultats.

En arrivant à Losail, Maverick Vinales était présenté comme le grand favori de la saison 2017. L’Espagnol a finalement sévèrement déchanté après une entame de rêve marquée par deux victoires au Qatar et en Argentine. L’ancien pilote Suzuki a-t-il péché par excès de confiance ou n’a-t-il simplement pas su surmonter les problèmes de la nouvelle Yamaha ?

Je ne connais absolument pas Maverick. Mais en tant qu’ancien pilote, je suis certain d’une chose : il n’a pas pu pécher par excès de confiance en début de championnat. Quand on est pilote, on veut continuellement gagner. Yamaha a modifié sa machine dans le but d’obtenir très certainement une meilleure traction en sortie de virage. J’ignore s’il s’agissait du seul problème que l’équipe souhaitait endiguer, car je ne suis pas assez proche d’eux pour réellement pouvoir juger. En revanche, Rossi comme Vinales ont tous les deux souffert d’un manque de feeling flagrant avec cette nouvelle YZR-M1. Au guidon de la moto 2016, Zarco s’est lui montré autrement plus performant : cela dénote un vrai souci. Vinales est un très gros talent, il n’y a aucun doute là-dessus. C’est même un futur champion du monde en puissance. Yamaha a effectué le bon choix en l’engageant et sa stratégie sera, à n’en pas douter, récompensée cette saison.

Non content de surprendre par sa pointe de vitesse, Zarco a également détonné par son agressivité en course. Le pilote Tech 3 s'est-il montré trop rugueux dans les duels rapprochés ou devaitil quelque part s'affirmer pour gagner le respect de ses pairs ?

Tous les pilotes ont été agressifs ! [rires] Si vous voulez gagner une course en MotoGP, vous devez obligatoirement courir avec cet instinct de tueur. Sans agressivité vous n'arrivez à rien à ce niveau.

Et de toute façon personne ne respecte personne ! [rires] C'est juste une question de rage de vaincre. Le pilote qui a le plus faim de victoire s'impose. Pour triompher en catégorie reine, vous avez l'obligation de donner tout ce qui est en votre pouvoir afin de franchir le drapeau à damier devant vos adversaires. Tout le monde se respecte le soir en dehors du circuit, mais sur la piste vous n'avez qu'un seul objectif : gagner la course. Vous n'êtes pas là pour vous faire des amis ou gagner le respect des autres pilotes.

Vinales est un futur grand, même s'il a souffert avec sa M1 2017.

Zarco est-il le grand pilote que la France attend depuis des années maintenant ?

Je l'espère. Jean-Michel Bayle était lui aussi très rapide alors qu'il venait pourtant d'un univers totalement différent avec le motocross. Il manquait juste d'un peu d'expérience, mais sa pointe de vitesse était excellente. Christian Sarron était également un très bon. La France a eu un paquet de pilotes très rapides. Sarron est peut-être celui qui a le plus ressemblé à Zarco. Christian se AVRIL - MAI 2018 I 37

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Par son style de pilotage, sa soif de vaincre et sa façon de ne pas mâcher ses mots, Doohan a construit sa légende.

Doohan en GP500 Honda only !

5

10

137

Titres d'affilée (1994-98)

Saisons 1989 à 1998 + 2 courses en 99

Départs

95

54

58

46

Podiums

Victoires

Poles

Meilleurs tours

Tout ça dans un style aux antipodes des manuels de pilotage…

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interview I MOTOGP

Valentino Rossi a vu son championnat 2017 tronqué par les blessures. L’Italien aurait-il pu prétendre venir se mêler à la course au titre sans sa double fracture à la jambe droite ?

On ne peut jamais vraiment répondre de manière correcte à ce type de question… [rires] Quelque part la réponse est dans la question.

On n’en sait rien, car Rossi s’est blessé. Point. Avant sa double fracture à la jambe, Valentino s’était montré très costaud. Il a également été très compétitif après son retour de blessure, même s’il s’est logiquement retrouvé amoindri physiquement. Comme je l’ai déjà évoqué précédemment, tous les pilotes ont connu des hauts et des bas durant cette saison, lui y compris. Valentino est aussi passé au travers de quelques courses en 2017. J’ignore s’il aurait pu prétendre à mieux sans son accident à l’entraînement. En revanche, être capable malgré toutes les années passées dans la discipline de lutter aussi férocement pour une couronne mondiale et de se battre à armes égales avec des pilotes beaucoup plus jeunes que lui pour une victoire en Grand Prix, c’est juste phénoménal !

Croyez-vous toujours en un possible dixième titre du Dottore ou le pilote Yamaha a-t-il laissé passer sa dernière chance d’égaler le grand Agostini au palmarès en 2015 ?

L'an dernier aussi, Valentino aurait pu décrocher le titre. Il a remporté une course en 2017 et il s’est battu comme un mort de faim pour en gagner d’autres. Quand on a déjà coiffé sept titres de champion du monde dans la catégorie reine, on ne peut jamais totalement être exclu des prétendants à la couronne. Rossi sera donc encore un candidat au titre cette année.

Les carénages des Ducati ont suscité beaucoup de critiques dans le paddock la saison dernière. La FIM peut-elle se permettre de les interdire après avoir déjà privé le constructeur italien de son avantage avec les ailerons ?

Non, je ne le pense pas. Le MotoGP doit, à l’instar de la F1 en sport automobile, représenter le summum de la course moto. Une machine de MotoGP ne doit pas ressembler à une Superbike par exemple. La différence doit être visible dès le premier coup d’œil.

Le MotoGP représente un condensé incroyable de technologie et de vitesse. Et c’est une bonne chose qu’il se démarque des autres championnats. L’aérodynamique n’a pas une influence aussi négative qu’en F1. L’air sale, les perturbations aérodynamiques, cela n’existe pas en moto. La preuve : le spectacle a tout simplement été superbe en 2017 en catégorie reine.

Être capable, malgré toutes les années passées dans la discipline, de lutter aussi férocement pour une couronne mondiale, c’est juste phénoménal de la part de Rossi !

En autorisant de tels appendices sur les motos, la discipline ne prend-elle toutefois pas le risque de tomber dans le même cercle vicieux que la F1 ?

Je ne vois pas pourquoi. On a eu de grandes courses en 2017, de magnifiques duels et tout cela contribue à la croissance de la discipline. La F1 est devenue quelque peu ennuyeuse ces dernières années alors qu’au contraire le MotoGP a connu un essor incroyable.

Cette nouvelle notoriété, on la doit à des pilotes comme Valentino Rossi ou Marc Marquez. Leur présence a généré un énorme intérêt pour le sport. Je crois que le changement d’apparence des motos a également contribué à les rendre plus attractives auprès d’un public moins averti. Les gens se rendent facilement compte que ces prototypes sont très différents des motos qu’ils peuvent rencontrer tous les jours sur la route. Et c’est en cela que ces carénages ont été positifs pour l’image de la discipline.

La généralisation des zones de dégagement bitumées a sévèrement été critiquée en F1. Quel est votre avis sur leur utilisation en moto ?

La dernière chose que l'on souhaite, c'est qu'un pilote se tue en heurtant un rail ou une barrière pneumatique. Les graviers peuvent s’avérer également très dangereux dans certains cas. Il ne faut pas oublier qu'ils sont responsables de la grave blessure au dos de Wayne Rainey en 1993. Sans le gravier, il n'aurait peut-être pas effectué toutes ces cabrioles qui ont été fatales à sa carrière. Ces dégagements représentent selon moi la meilleure solution disponible aujourd'hui, car vous pouvez utiliser les limites de la piste et surtout stopper la moto en cas de sortie de piste. Dans le gravier, ce n'est pas possible, vous êtes immédiatement propulsés par terre. Or le corps n'apprécie pas trop le gravier, car il vous freine violemment et vous pouvez aussi retomber très lourdement après avoir effectué un vol plané. Cela engendre des fractures, des séquelles physiques, ce n'est donc pas une solution idéale. n AVRIL - MAI 2018 I 39

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MOTOGP I guide 2018

Par Tommy Marin & Mat Oxley III Photos PSP Swiderek/Jagielski & Constructeurs

40 I AVRIL - MAI 2018

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05/03/2018 10:14

MOTOGP

2018

LE GUIDE D'un côté, 24 pilotes représentant 10 nationalités, âgés de 23 à 39 ans, dont 9 vainqueurs et 3 champions MotoGP, 10 champions du monde et 5 débutants en catégorie reine. De l'autre, 12 machines d'usine réparties dans 6 teams officiels, 12 motos satellites engagées par 6 équipes indépendantes. Secouez et jetez l'ensemble sur 19 circuits répartis dans 15 pays pour 2190,7 km de course. Voilà la recette pour une saison 2018 épique ! Et dans le détail, SVP !

SOMMAIRE 2018 EN 18 QUESTIONS 42

18 questions à se poser… ou pas

LES MACHINES 44 46 48 50 52 54

Honda RC213V Yamaha YZR-M1 ducati gP18 Suzuki gSX-RR KTM RC 16 Aprilia RS-gP

LES TEAMS & PILOTES 45 47 49 51 53 55 56 57 58 59 60 61

Repsol Honda Team Movistar Yamaha MotogP ducati Team Team Suzuki ecstar Red Bull KTM Factory Racing Aprilia Racing Team gresini Monster Yamaha Tech 3 LCR Honda eg 0,0 Marc VdS Alma Pramac Racing Angel Nieto Team Reale Avintia Racing

LES CIRCUITS 62

de Losail à Valence, suivez la trajectoire

AVRiL - MAi 2018 I 41

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05/03/2018 10:14

2018 1

ZarCo

Le poil à gratteR-R ?

On ne va pas insister lourdement, notre sujet dans les pages précédentes en dit déjà assez long. Quand même, les prouesses de Johann sur sa M1 2016 lors des tests de Buriram et du Qatar nous poussent encore plus à y croire : un world champ français dans un team privé français, ça aurait de la gu***e !

2

MarQUEZ

Loyauté récompensée ?

Marc fut l'un des premiers pilotes à annoncer la couleur pour 2019 et 2020.

Et cette couleur restera le orange du team Repsol Honda, et non celui de KTM. Mais l'Espagnol est jeune et a encore le temps de se lancer de nouveaux défis. En attendant, un cinquième titre MotoGP est en jeu !

3

DoVIZIoso Prêt à tout casser ?

S'il a arrêté son travail psychologique avec le professeur Amedeo Maffei, c'est parce qu'Andrea en est maintenant convaincu à 100 % : il est un prétendant au titre ! Il est même attendu dans ce rôle. Et ça change tout.

4

QUESTIONS Depuis 2016, l'intensité du MotoGP ne fait que croître. Et si cette saison 2018 apportait des réponses toutes plus surprenantes les unes que les autres à nos questions ?

rossI

L'antépénultième ?

Si, au moment où nous bouclons ces lignes, rien n'a été confirmé de manière officielle, les récents propos de la star italienne laissent penser que le n°46 ne sera pas retiré des listes avant 2021.

Vale Rossi tient une immense foule de supporters en haleine. Et le Doc est capable de tout. Même de jouer un titre MotoGP à 40 ans !

5

LorENZo

Red hot chili pepper ?

Ultra rapide et souriant à Sepang, à l'arrêt et arborant sa bouille des mauvais jours à Buriram, on a déjà vu le meilleur et le pire de Jorge avant même que la saison ne commence. Les Red Hot Chili Peppers sont l'un de ses groupes préférés : ça tombe bien, 2018 s'annonce pimenté dans le box rouge.

6

VINaLEs

Trop en sécurité ?

En signant son contrat 2019/20 avec le team officiel Yamaha avant même le début des hostilités, Maverick s'est mis en mode safe pour aborder 2018 sereinement. Mais aura-t-il le même appétit que s'il jouait son avenir ?

7

PEDrosa

En veine ?

Et de 13 saisons chez Repsol Honda…

Le chiffre de toutes les superstitions portera-t-il chance à Dani, qui arrive lui aussi en fin de contrat cette année ?

Ses performances lors des tests hivernaux, en tout cas, ont démontré qu'il tenait la grande forme !

8

sUZUKI

Un nouveau souffle ?

La GSX-RR semble enfin dotée d'un moteur à la hauteur de son châssis.

De quoi redonner son instinct de tueur à Andrea Iannone et permettre à Alex Rins de capitaliser sur sa première année d'expérience ?

42 I AVRiL - MAi 2018

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05/03/2018 10:14

GUIDE 2018 I MOTOGP

9

KTM

À pleines dents ?

Les Autrichiens ont maintenant bien fait mûrir la RC16 et devraient commencer à en extraire le jus.

Aussi, Pol Espargaro et Bradley Smith auront tout intérêt à mordre la bulle pour ne pas avoir à céder le guidon de machines potentiellement au point en fin de saison…

10

APRILIA

Plus le choix ?

Dernier du championnat constructeur 2017 derrière le débutant KTM, Aprilia va devoir mettre les bouchées doubles pour ne pas se ridiculiser en 2018. C'est en effet déjà la quatrième saison du constructeur transalpin depuis son retour officiel en MotoGP. Aleix Espargaro et Scott Redding ont du pain sur la planche.

11

MILLER

En séducteur italien ?

Après trois saisons sur Honda, Jack a sauté cet hiver sur le dosseret de la Ducati GP18 Pramac et semble y avoir rapidement trouvé sa place.

Et s'il venait redistribuer les cartes chez le constructeur italien ?

12

PETRUCCI Aussi ?

Pour Danilo, l'objectif est clair : prouver qu'il mérite une Ducati officielle pour 2019. Mais cette place sera extrêmement chère sur une moto devenue désirable. Il va falloir attaquer fort, très fort !

13

CRUTCHLOW Plus affûté que jamais ?

L'Anglais a surpris son équipe en arrivant à Sepang plus fit que jamais.

Il a ensuite travaillé dur et aligné les chronos rapides pour se mêler aux officiels. Cal se serait-il fait botter les fesses par son épouse Lucy, celle qu'il décrit comme son coach personnel ?

14

MORBIDELLI Comme Zarco ?

Le champion du monde Moto2 est LE rookie sur lequel tout le monde a l'œil. Franco, ce pur produit VR46, a beau rester cool, Johann Zarco, qui tenait le même rôle que lui en 2017, a placé la barre très haut !

15

LUTHI

La bonne surprise ?

Thomas, s'il n'a jamais décroché le sacre en Moto2, a toujours été l'un de ses principaux animateurs.

Son passage en MotoGP, presque inespéré, pourrait lui donner la grinta nécessaire pour surprendre son monde !

16

SIMÉON

À la hauteur ?

C'était l'un des transferts les plus commentés de l'intersaison : Xavier Siméon, s'il est un pilote rapide, n'est clairement pas monté en MotoGP grâce à ses résultats en Moto2. Sera-t-il capable de faire taire ses détracteurs au guidon de la Ducati GP16 ?

17

NAKAGAMI

La relève japonaise ?

Depuis Makoto Tamada au GP du Japon 2004, plus jamais un pilote japonais n'a triomphé en catégorie reine. Takaaki a fait de jolis coups d'éclat en Moto2.

Et a priori, il est déjà très à l'aise sur la RC213V...

18

SYAHRIN

Prêt à surprendre ?

La surprise d'Hafizh Syahrin lorsqu'il a reçu un coup de fil de son manager, lui annonçant qu'il allait piloter la deuxième M1 Tech 3 lors des tests de Thaïlande, était totale. Pourtant, le Malaisien a fait preuve d'un potentiel certain, confirmé dès les tests suivants au Qatar. Et si Pescao55 était capable de jouer le titre de rookie de l'année ?

+

AÉRO & PNEUS

La maturité ?

Sous l'impulsion de Ducati, les constructeurs ont su contourner les mots pour créer des appuis aérodynamiques répondant aux contraintes réglementaires. Le deuxième jet de ces carénages aéro s'annonce spectaculaire et efficace.

Côté pneus, Michelin semble sûr de son coup puisque la firme clermontoise a envoyé le 8 mars à la Dorna une liste des gommes prévues pour chacun des 19 GP de la saison, quand celle-ci n'était en 2017 disponible qu'une semaine avant chaque rendez-vous.

AVRIL - MAI 2018 I 43

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MOTOGP I GUIDE 2018 MACHINES

Honda RC213V

Outre le titre pilote, Honda a remporté en 2017 le championnat officiel des constructeurs et celui, plus officieux, des équipes avec le team Repsol Honda. Un bilan réellement impressionnant, puisque le nouveau V4 big bang a imposé aux staffs techniques de Marquez et Pedrosa de revoir entièrement les réglages châssis de la RC213V.

MOTEUR V4

V. MAX 348,8 km/h (Mugello)

PUISSANCE +270 ch* *estim. SB

onda poursuit le développement de sa RC213V à V4 big bang. Selon Santi Hernandez, le chef mécanicien de Marc Marquez, le gros du travail a été fait en 2017 : "Nous avons dû comprendre le nouveau moteur, car il a tout changé. Avec l'ancien screamer, notre point faible était notre manque de grip sur l'angle maxi : il s'avérait trop agressif et il était donc très difficile pour le pilote d'ouvrir les gaz. Grâce au big bang, la connexion entre la poignée et le pneu arrière est devenue bien meilleure et on a pu adopter des trajectoires plus rondes, moins typées stop & go.

En revanche, si la vitesse de passage a immédiatement progressé, nous avons rencontré des problèmes de stabilité au freinage, qui était notre point fort avec le screamer..."

L'éternelle recherche du compromis idéal a avancé, notamment lors des tests de mi-saison, à Brno : "Nous avons beaucoup modifié la moto, en particulier sa géométrie pour changer la répartition des masses, en chargeant davantage le pneu avant à carcasse dure."

H

1

3 4

Outre l'optimisation du grip arrière, le calage big bang a tempéré les ardeurs du V4. Sa courbe de puissance plus douce a permis d'adopter des rapports de boîte courts, optimisant les accélérations.

Les specs MOTEUR 4-cylindres en V 1000cc

BOÎTE DE VITESSES 6 rapports seamless +/CADRE Double poutre en alu

Championnat constructeur 2

+ Atouts 2017

ÉLECTRONIQUE

ECU et logiciel Dorna

1er

2014

409 pts

5

2e

2015

1er

2016

369 pts

355 pts

6

1er

2017

357 pts

CONCESSIONS

7 moteurs scellés Tests limités SUSPENSIONS Öhlins FREINS Brembo POIDS 157 kg RÉSERVOIR 22 litres PNEUS Michelin 17''

- Faiblesses 2017 Ce surplus de grip du pneu arrière avait tendance à "pousser" le train avant en entrée de virage, et donc à réduire les performances et le feeling en fin de freinage. Cela explique pourquoi Marquez a si souvent perdu l'avant.

Du nouveau pour 2018 ?

L'objectif principal de Honda est de combler son déficit de vitesse en ligne droite.

Le V4 big bang a donc évolué cet hiver pour gagner en puissance maxi.

Mais ce n'est pas tout : "Nous avons trop de cabrage sur les 3e, 4e et 5e rapports et l'électronique castre la puissance, explique Hernandez. Nous planchons donc sur l'aéro."

Un bras oscillant en carbone, visant à mieux gérer la rigidité du train arrière, a également été essayé.

44 I AVRIL - MAI 2018

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TEAMS / PILOTES GUIDE 2018 I MOTOGP

Repsol Honda Team  motogp.hondaracingcorporation.com

HRC_MotoGP

CÔTÉ BOX

ivio Suppo était un fin politicien. Alberto Puig est un ancien pilote de GP peu enclin à mâcher ses mots. L'ambiance de travail pourrait donc évoluer dans le box Repsol Honda. Même si le Catalan récupère une équipe "qui roule", d'autant plus qu'il connaît parfaitement Dani Pedrosa pour avoir été son manager personnel durant de nombreuses années, son profil semble indiquer que le HRC souhaite préparer l'avenir.

Manager expérimenté (Casey Stoner et Toni Elias sont également arrivés en GP sous son aile), actuel dirigeant des Asia et British Talent Cups, il sera intéressant de suivre la trajectoire qu'il souhaite imprimer à l'équipe.

L

Directeur HRC Tetsuhiro Kuwata Team manager Alberto Puig Chef mécanicien #26 Giacomo Guidotti Chef mécanicien #93 Santi Hernandez

26 Marc MARQUEZ

Dani PEDROSA  danipedrosa.com

Après Shuhei Nakamoto l'an passé, c'est au tour de Livio Suppo de tirer sa révérence. L'Italien se voit remplacé au rang de team manager par un Alberto Puig certes moins diplomate, mais aussi ancien pilote.

 26_DaniPedrosa

 marcmarquez93.com

NÉ LE 29/09/85 À Sabadell TAILLE 1m60 - POIDS 51 kg

HONDA FACTORY 12 saisons

 marcmarquez93

NÉ LE 17/02/93 À Cervera TAILLE 1m68 - POIDS 59 kg

MEILLEURE SAISON

VICTOIRES

TITRES

VICTOIRES

DÉPARTS

2e (3x)

31

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

1er

1er

31

Il a roulé chez…

93

4

e

2015

HONDA 206 pts

14,3

6e

2016

HONDA 155 pts

199

45

13

4

e

2017

Il a roulé chez…

HONDA FACTORY 5 saisons

3

e

2015

HONDA 242 pts

HONDA 210 pts

a performance est passée quasiment inaperçue. Pourtant, Dani fut un artisan clef dans le succès du HRC l'an passé, puisqu'il a enregistré plus de podiums que quiconque (9) après son coéquipier (12) ! Dani célèbre sa 13e saison avec Repsol Honda. Il va devoir cohabiter avec Puig, pas toujours tendre à son égard depuis le terme de leur collaboration. Est-il sur la sellette ?

Pas si sûr : un pilote de sa classe est difficile à remplacer !

S

4

35

17

2016

HONDA 298 pts

90

6

2017

HONDA 298 pts

inq saisons, quatre titres, un déluge de victoires, podiums et poles... Marc se trouve dans la position dont rêve tout pilote : celle du Meilleur. Sa maturité acquise ces dernières saisons renforce encore ses talents de funambule hors pair, capable de s'adapter à toutes les situations. Son dernier travers réside dans sa propension à chuter (aux essais !). Mais Marquez ne chute pas vraiment, il met juste un peu plus d'angle que le tour précédent !

C

AVRIL - MAI 2018 I 45

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MOTOGP I GUIDE 2018 MACHINES

Yamaha YZR-M1

Yamaha a connu en 2017 l'une de ses pires saisons en MotoGP. L'usine japonaise a eu plus de mal que les autres à avaler les changements drastiques survenus dans le règlement 2016, quand l'électronique sur-mesure a cédé la place à l'ECU unique et les Michelin ont remplacé les Bridgestone. Et elle n'a toujours pas fini de les digérer...

MOTEUR 4 cylindres en ligne

V. MAX 347,1 km/h (Mugello)

PUISSANCE +260 ch* *estim. SB

es deux côtés du box, on s'est beaucoup gratté le crâne l'an passé... "En 2016, Valentino avait un bon feeling avec sa moto, explique Silvano Galbusera, le chef mécanicien de Rossi, mais il détruisait son pneu arrière quatre ou cinq tours avant l'arrivée. Le châssis a été modifié – surtout sa géométrie – pour 2017 afin d'économiser le pneu, mais Valentino a perdu le feeling. Il ne pouvait plus entrer vite en virage et tenir sa trajectoire. Il devait donc attendre un peu plus longtemps pour relever sa moto et, du coup, il accélérait plus fort pour compenser... et détruisait son pneu ! Un cercle vicieux !

Nous avons réduit le couple via l'électronique, mais nous avons perdu en accélération. Ce fut le moment critique : Valentino ne pouvait pas utiliser toute la puissance du moteur parce que son pneu ne pouvait pas gérer l'accélération sans patiner."

Pour Vinales, les choses ont empiré avec l'adoption du Michelin avant à carcasse rigide. Si Yamaha s'est focalisé sur l'amélioration du grip mécanique, Galbusera estime qu'il faut davantage chercher du côté de l'électronique.

D

MOTEUR 4-cylindres

en ligne Crossplane 1000cc

ÉLECTRONIQUE

2

5

Les specs 6 rapports seamless +/CADRE Double poutre en alu

1

4

La M1 2017 était rapide sur les circuits offrant beaucoup de grip. Aussi, les excellents chronos de Johann Zarco à son guidon lors des tests de fin de saison à Valence ont démontré qu'elle n'était pas une "mauvaise moto".

BOÎTE DE VITESSES

Championnat constructeur

3

+ Atouts 2017

2e

2014

354 pts

ECU et logiciel Dorna

1er

CONCESSIONS

2e

2015

407 pts

2016

353 pts

6

2e

2017

321 pts

7 moteurs scellés Tests limités SUSPENSIONS Öhlins FREINS Brembo POIDS 157 kg RÉSERVOIR 22 litres PNEUS Michelin 17''

- Faiblesses 2017 Son incapacité à entrer fort sur les freins et à accélérer sans détruire prématurément son pneu arrière, notamment sur les circuits offrant un niveau d'adhérence moindre, ont suscité les critiques du duo Rossi/Vinales.

Du nouveau pour 2018 ?

La première évo apportée par l'usine fut en fait une régression, puisque les châssis 2018 perçus par Rossi et Vinales lors des tests hivernaux étaient des châssis 2016 à peine revus.

L'électronique est aussi à l'ordre du jour : "Je pense que Honda et Ducati ont trouvé quelque chose, estime Galbusera. A l'oreille, leurs motos semblent moins souffrir des coupures de l'électronique que la nôtre.

Yamaha doit travailler."

46 I AVRIL - MAI 2018

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TEAMS / PILOTES GUIDE 2018 I MOTOGP

Movistar Yamaha MotoGP  yamahamotogp.com

Depuis l'avènement du nouveau règlement, le team officiel Yamaha a gagné dix courses. Soit une de moins que lors de la seule saison 2015, quand Jorge Lorenzo a remporté le titre...

yamahamotogp

CÔTÉ BOX

es statistiques paraissent d'autant plus étranges qu'après avoir dominé les tests hivernaux sur une moto qu'il découvrait, Maverick Vinales a attaqué 2017 par deux victoires tandis que son coéquipier Valentino Rossi le rejoignait sur le podium. La fanfare a vite cédé la place au blues dans le box bleu. Si la M1 fonctionnait sur les circuits offrant une bonne adhérence, ailleurs, c'était la bérézina. Rossi et Vinales ont chacun essayé quatre châssis différents, cherchant désespérément à sortir du trou dans lequel ils étaient tombés. En vain. Trouver des directions précises plutôt que de partir dans tous les sens : tel est le défi que doit relever le staff Yam !

C

Directeur général YMR Lin Jarvis Team manager Massimo Meregalli Chef mécanicien #25 Ramon Forcada Chef mécanicien #46 Silvano Galbusera

25 Valentino ROSSI

Maverick VINALES  maverick25.com

 maverickmack25

 valentinorossi.com

NÉ LE 12/01/95 À Figueres TAILLE 1m71 - POIDS 64 kg

Il a roulé chez…

YAMAHA FACTORY 1 saison

SUZUKI FACTORY 2 saisons

46

 ValeYellow46

NÉ LE 16/02/79 À Urbino TAILLE 1m82 - POIDS 65 kg

MEILLEURE SAISON 3e (2017)

VICTOIRES

DÉPARTS

TITRES

VICTOIRES

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

5

4

9,8

12

e

2015

SUZUKI 97 pts

4

e

2016

SUZUKI 202 pts

54

4

Il a roulé chez…

3

e

2017

YAMAHA 230 pts

averick s'est peut-être laissé prendre à son propre piège en 2017. Son début de saison tonitruant l'a propulsé très vite dans une spirale de confiance. Mais quand sa situation matérielle a empiré, sa colère lui a immédiatement fait perdre le fil : un ascenseur émotionnel probablement difficile à gérer pour le favori des bookmakers. S'il parvient à tirer les enseignements de cette expérience, attention à lui : le Mack est un top pilote !

M

7

YAMAHA FACTORY 12 saisons

DUCATI FACTORY 2 saisons

HONDA FACTORY 4 saisons

54

2e

2015

YAMAHA 325 pts

89

16,2

2e

2016

YAMAHA 249 pts

305

19

5e

2017

YAMAHA 208 pts

i l'on se réfère au nombre moyen de points marqués par GP, 2017 fut la pire saison de Valentino depuis ses débuts en catégorie reine – hors Ducati – avec 11,55 unités. A 39 ans, la légende italienne devrait-elle arrêter les frais plutôt que de risquer de voir son score empirer face à une opposition toujours plus relevée ? Non ! Plus ses adversaires sont féroces, plus Rossi aime sortir les crocs. Son amour de la course fera le reste.

S

AVRIL - MAI 2018 I 47

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MOTOGP I GUIDE 2018 MACHINES

Ducati GP18

Avant 2017, la seule solution pour Ducati de jouer le titre MotoGP s'appelait Casey Stoner. Dans la quatrième année consécutive de Gigi Dall'Igna à la table à dessin, Andrea Dovizioso s'est battu pour la couronne jusqu'à la dernière course, tandis que le nouveau venu Jorge Lorenzo a montré qu'il serait une menace sérieuse en 2018.

MOTEUR V4

V. MAX 354,7 km/h (Mugello)

PUISSANCE +270 ch* *estim. SB

a GP17 était assurément une bonne base.

"Elle était très stable au freinage et offrait en général une bonne traction, mais nous manquions un peu de vitesse de passage en courbe, explique Cristian Gabarrini, le chef mécanicien de Lorenzo, qui avait travaillé pour la dernière fois chez Ducati avec Stoner. C'est un domaine auquel nous avons dû prêter attention pour Jorge : avec la Yamaha, il relâchait très tôt les freins et accélérait très tôt sur l'angle. Nous devons adapter la moto à son style.

Si nous y parvenons, je pense que chacun des pilotes Ducati l'appréciera, car une moto qui tourne bien est une bonne moto."

En manque de feeling avec son train avant, Lorenzo a immédiatement adopté le package aéro, générant de l'appui sur le pneu, quand il a été mis à sa disposition. Dovizioso, avec son style davantage typé stop & go, n'a pas attendu toutes ces améliorations pour jouer le titre l'an passé. Mais si la GP18 devient plus facile à piloter, il y a fort à parier que les deux missiles rouges s'avèrent extrêmement menaçants !

L

1

MOTEUR 4-cylindres en V 1000cc

BOÎTE DE VITESSES

ÉLECTRONIQUE CONCESSIONS

3

6

Les specs

ECU et logiciel Dorna

2

5

La GP17 était très à l'aise en phase de freinage appuyé et à l'accélération, grâce notamment à une excellente gestion de l'électronique et des appuis aérodynamiques efficaces.

6 rapports seamless +/CADRE Double poutre en alu

Championnat constructeur

4

+ Atouts 2017

3e

2014 211 pts

3e

2015

256 pts

3e

2016

261 pts

3e

2017

310 pts

7 moteurs scellés Tests limités SUSPENSIONS Öhlins FREINS Brembo POIDS 157 kg RÉSERVOIR 22 litres PNEUS Michelin 17''

- Faiblesses 2017 Si elle a énormément progressé, la Desmo pêchait toujours par son incapacité à tenir sa trajectoire en virage.

C'était aussi une "bête", puissante et fatigante, surtout avec son carénage aéro induisant une traînée supérieure.

Du nouveau pour 2018 La GP18 est une nouvelle moto, dans le sens où son cadre (notamment autour de la colonne de direction) et son moteur ont évolué.

Néanmoins, elle reste très proche en termes de philosophie. Après les tests, Danilo Petrucci a expliqué qu'elle était plus facile à piloter, qu'elle pardonnait davantage les petites erreurs de pilotage, sans toutefois s'avérer intrinsèquement plus rapide. Son moteur, aussi, se veut plus doux à la remise des gaz et suit cette logique.

48 I AVRIL - MAI 2018

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05/03/2018 10:25

TEAMS / PILOTES GUIDE 2018 I MOTOGP

Ducati Team  ducati.fr/racing

Si la Desmosedici a fait un bond en avant l'an passé, l'équipe Ducati pouvait plus difficilement imaginer que Dovi allait éclipser à ce point la signature de sa nouvelle superstar.

Revirement en 2018 ?

ducatimotor

CÔTÉ BOX

uand le pilote officiel le moins bien payé du plateau, celui qui fait partie des meubles depuis de nombreuses années, écrase la nouvelle recrue engagée à grands renforts de millions d'euros, le malaise peut vite s'installer. Pour autant, la première année de cohabitation entre Dovizioso et Lorenzo n'a pas fait de vagues, ceci certainement en partie grâce au management de l'équipe italienne, mais aussi et surtout à la capacité de Dovi de rester concentré sur un objectif précis : gagner en piste, pas dans le box ou dans le paddock. Lorenzo devrait logiquement monter en puissance cette année et son attitude sera à suivre de près.

Q

Directeur Ducati Corse Luigi Dall'Igna Team manager Davide Tardozzi Chef mécanicien #4 Alberto Giribuola Chef mécanicien #99 Cristian Gabarrini

4 Jorge LORENZO

Andrea DOVIZIOSO  andreadovizioso.com

 AndreaDovizioso

 jorgelorenzo.com

NÉ LE 23/03/86 À Forlimpopoli TAILLE 1m67 - POIDS 67 kg

Il a roulé chez…

HONDA FACTORY 3 saisons

HONDA JIR SCOT 1 saison

NÉ LE 04/05/87 À Palma de Majorque TAILLE 1m73 - POIDS 64 kg

VICTOIRES

DÉPARTS

TITRES

VICTOIRES

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

5

5 saisons 1 saison

 lorenzo99

MEILLEURE SAISON 2e (2017)

8

10,7

DUCATI FACTORY YAMAHA TECH 3

99

7

e

2015

DUCATI 162 pts

5

e

2016

DUCATI 171 pts

178

11

2

e

2017

Il a roulé chez…

39

1 saison

1er

DUCATI FACTORY

YAMAHA FACTORY 9 saisons

DUCATI 261 pts

uelle leçon ! Car, oui, on peut parler de leçon. L'humilité et le travail peuvent suffire pour accomplir de grandes choses : c'est ce que Dovi a démontré en 2017. Solide comme un roc depuis sa collaboration avec le professeur Maffei (lire SB110), le vice-champion du monde s'est dit extrêmement satisfait des tests menés sur la GP18 cet hiver : il se sent bien, il travaille sereinement et il compte bien jouer le titre à nouveau !

Q

3

2015

YAMAHA 330 pts

44

15,7

3e

2016

YAMAHA 233 pts

174

11

7e

2017

DUCATI 137 pts

e fait que Jorge n'ait pas détoné lors de sa première année chez Ducati n'a rien d'étonnant. Après neuf saisons sur une M1 taillée pour lui, l'Espagnol, pas franchement réputé pour ses facultés d'adaptation, a dû bouleverser ses habitudes.

Mais Lorenzo est un champion éprouvé et son style de pilotage sensible doit participer à la mutation de la Desmosedici vers une moto conviviale. Le travail est en cours, avec ses hauts et ses bas.

L

AVRIL - MAI 2018 I 49

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB111-OKDT.indd 49

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MOTOGP I GUIDE 2018 MACHINES

Suzuki GSX-RR

Rançon de sa belle campagne 2016, Suzuki a perdu en 2017 les concessions réglementaires consenties aux constructeurs en développement. La firme japonaise a dû trancher en début de saison sur une configuration moteur pour sa GSX-RR. Et, hélas, elle s'est trompée... Elle bénéficie à nouveau pour 2018 de ces concessions.

MOTEUR 4 cylindres en ligne

V. MAX 351,1 km/h (Mugello)

PUISSANCE +260 ch* *estim. SB

es tests privés réalisés fin septembre 2017 en Aragon ont constitué une étape primordiale pour Suzuki.

"Nous avons essayé de nombreuses choses avec le châssis, différentes rigidités et ainsi de suite, et nous avons également modifié l'équilibre global de la moto, explique Ken Kawauchi, directeur technique MotoGP chez Suzuki.

Après ce test, les pilotes se sentaient beaucoup mieux au guidon.

Nous avons également essayé à cette occasion un prototype de moteur 2018, qui ressemblait à un mélange de nos moteurs 2016 et 2017. Si notre moteur 2016 privilégiait le virage, le 2017 devait offrir une meilleure traction. Mais en fait, en réduisant notre performance en virage, nous avons également perdu de la traction sur certains circuits..."

En effet, tout est étroitement lié sur une moto, et si le pilote ne peut pas faire pivoter sa moto suffisamment vite, il doit la faire patiner à l'accélération pour terminer son virage.

Problème : ce patinage, une fois la moto droite, est difficile à enrayer sans occasionner une perte de temps.

L

Les specs MOTEUR 4-cylindres

en ligne Crossplane 1000cc

6 rapports seamless +/CADRE Double poutre en alu

1

3

La GSX-RR bénéficie d'un châssis bien né, aidé par des supports moteur en carbone dont la rigidité peut être modifiée d'un circuit à l'autre. Il lui faut maintenant trouver le bon accord moteur/châssis.

BOÎTE DE VITESSES

Championnat constructeur 2

+ Atouts 2017

ÉLECTRONIQUE

ABSENT

2014

4

4e

2015 137 pts

4e

2016

208 pts

5 6

4e

2017

100 pts

ECU et logiciel Dorna

CONCESSIONS

9 moteurs modifiables Tests illimités SUSPENSIONS Öhlins FREINS Brembo POIDS 157 kg RÉSERVOIR 22 litres PNEUS Michelin 17''

- Faiblesses 2017 Toujours en manque de puissance vis-à-vis des V4 Ducati, Honda et KTM, mais surtout en quête de traction, Suzuki, à l'instar de Yamaha, ne pouvait plus tabler sur l'excellence de son châssis pour combler l'écart.

Du nouveau pour 2018 En bénéficiant à nouveau de la possibilité de développer ses moteurs en cours de saison, Suzuki peut aborder 2018 plus sereinement.

Le 4-cylindres en ligne testé cet hiver a déjà, selon Rins, largement progressé.

La GSX-RR a également fait un bond au chapitre aérodynamique. "Nous avons maintenant une moto équilibrée, estime Kawauchi San. Je pense que seule notre électronique n'est pas encore au top niveau."

50 I AVRIL - MAI 2018

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB111-OKDT.indd 50

05/03/2018 10:25

TEAMS / PILOTES GUIDE 2018 I MOTOGP

Team Suzuki Ecstar  suzuki-racing.com

Suzuki, comme Yamaha, a reculé d'un pas en 2017 quand Honda, Ducati ou même KTM ont bondi vers l'avant. Les résultats sont urgents car le constructeur japonais est généralement enclin à jeter l'éponge en leur absence...

suzukiofficial

CÔTÉ BOX

u cours de la saison 2016, Maverick Vinales a mené la GSX-RR sur quatre podiums, dont une fois sur la plus haute marche.

En 2017, Andrea Iannone et Alex Rins n'ont jamais terminé dans le top 3. Les problèmes de l'usine n'étaient pas tous techniques : débuter la saison avec une nouvelle lignée de pilotes, Rins en rookie, Iannone en provenance de la Ducati Desmosedici, une moto aux antipodes de la GSX-RR, n'avait rien d'anodin. Puis Rins a raté un tiers de la saison en raison d'une blessure, tandis que Iannone a eu du mal à s'adapter et a beaucoup chuté. La belle fin de saison du duo et les excellents chronos de Rins lors des tests hivernaux se veulent encourageants.

A

Directeur team Satoru Terada Team manager Davide Brivio Chef mécanicien #29 Marco Rigamonti Chef mécanicien #42 Jose Manuel Cazeaux

29 Alex RINS

Andrea IANNONE  andreaiannone.com

 andreaiannone29

 alexrins.com

NÉ LE 09/08/89 À Vasto TAILLE 1m78 - POIDS 67 kg

Il a roulé chez…

MEILLEURE SAISON

VICTOIRE

5e (2015)

1 (2016)

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

2

6,4

DÉPARTS

83

DUCATI FACTORY 2 saisons

DUCATI PRAMAC 2 saisons

5

2015

SAISON EN MOTOGP e

6

DUCATI 188 pts

13

e

9e

2016

DUCATI 112 pts

Il a roulé chez…

1 saison

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

4e

13

MEILLEURE QUALIFICATION

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

3e

16e

8e

2e

2015

MOTO2

2017

4,5

2016

MOTO2

2

2017 SUZUKI 59 pts

SUZUKI 70 pts

ndrea est un mystère. S'il a démontré à plusieurs reprises qu'il était un pilote très rapide et un combattant de choix, il a aussi prouvé qu'il était capable de ne pas trop forcer son talent si sa moto ne lui convenait pas. Belen Rodriguez et son goût pour les magazines people italiens pourraient-ils lui avoir fait perdre de vue son objectif de carrière ? Le Maniac prétend en tout cas être prêt pour une saison spectaculaire !

A

PREMIÈRE SAISON

16e

SUZUKI FACTORY

e

 Rins42 NÉ LE 08/12/95 À Barcelone TAILLE 1m76 - POIDS 65 kg

SUZUKI FACTORY 1 saison

42

alchanceux en début de saison dernière, quand de multiples blessures l'ont écarté des circuits pour cinq GP tandis qu'il débutait en catégorie reine, Alex a ensuite progressé, avec en point d'orgue une belle 4e place à Valence. L'Espagnol, que Zarco décrivait comme un adversaire redoutable en Moto2, s'est mis au travail et a de nouveau brillé lors des tests hivernaux.

Il pourrait s'imposer comme le fer de lance de Suzuki cette année.

M

AVRIL - MAI 2018 I 51

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB111-OKDT.indd 51

05/03/2018 10:26

MOTOGP I GUIDE 2018 MACHINES

KTM RC16

Tout au long de 2017, l'usine autrichienne, prête à prendre des risques auxquels ses rivales n'auraient même pas osé penser, a progressé rapidement en multipliant les évolutions. En tant que débutant, KTM n'avait pas autant à perdre que d'autres constructeurs mieux établis en MotoGP. Mais une grosses erreur aurait pu ternir sa réputation !

MOTEUR V4

V. MAX 343,8 km/h (Mugello)

PUISSANCE +270 ch* *estim. SB

Le shooting photo KTM 2018 étant prévu après notre bouclage, la livrée 2017 de la RC16 est présentée ici.

ualifier l'approche de KTM de fuite en avant serait un peu exagéré. Pour autant, Pit Beirer, le directeur de KTM Factory Racing, assume : "Notre plan de développement était de préparer un moteur big bang pour Brno en août. Mais quand nous avons vu sur le banc ce dont ce V4 était capable, nous l'avons emmené au test de pneus au Mans.

C'était beaucoup mieux, alors nous avons décidé de l'envoyer à Jerez, dans l'avion privé des frères Espargaro. Ensuite, les gars de l'usine ont travaillé pour construire plus de moteurs, et le samedi au Mans, nos deux pilotes avaient chacun deux big bang." Ça, c'était en mai. Rebelote en septembre : "Une fois que nous avons trouvé plus de traction, nous avons voulu progresser en virage. Nous avions un nouveau châssis à tester après Aragon, mais encore une fois, nous avons été assez fous pour utiliser le châssis pendant le week-end de course...

Pol a terminé à 14 secondes du vainqueur : notre meilleure performance. Chaque fois que vous atteignez un jalon, vous développez de nouvelles idées pour atteindre l'étape suivante."

Q

+ Atouts 2017 Plus que les qualités intrinsèques de la RC16, le gros atout de KTM réside dans son approche de la course.

Mais le V4 et le châssis tubulaire, pourtant très jeunes de conception, ont déjà atteint un niveau probant !

Les specs MOTEUR 4-cylindres en V 1000cc

BOÎTE DE VITESSES

Championnat constructeur

6 rapports seamless +/CADRE Tubulaire en acier

1

ECU et logiciel Dorna

ÉLECTRONIQUE CONCESSIONS

2 3 4

ABSENT

2014

ABSENT

2015

ABSENT

2016

5 6

5e

2017 69 pts

9 moteurs modifiables Tests illimités SUSPENSIONS WP FREINS Brembo POIDS 157 kg RÉSERVOIR 22 litres PNEUS Michelin 17''

- Faiblesses 2017 Difficile de parler de points faibles pour une moto entièrement nouvelle capable de tourner à 0.6 des meilleures MotoGP au monde en fin de saison. Mais le manque de connaissances en électronique en est un.

Du nouveau pour 2018 Le flux de nouvelles pièces n'est pas prêt de s'arrêter.

De nouveaux cadres et bras oscillants ont été testés cet hiver afin de continuer à optimiser la motricité sans altérer le bon comportement du train avant en virage.

Aussi, on travaille dur sur l'électronique : "Quand le pilote veut plus de puissance dans tel virage, nous lui donnons... mais il détruit son pneu arrière. C'est le genre de chose que nous devons comprendre", estime Beirer.

52 I AVRIL - MAI 2018

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TEAMS / PILOTES GUIDE 2018 I MOTOGP

Red Bull KTM Factory Racing  ktm.com

L'équipe en orange a imposé le respect chez ses adversaires dès son coup d'essai en MotoGP, en se mêlant d'emblée à la lutte pour le top 10 et en devançant Aprilia au championnat constructeur !

KTM_Racing

CÔTÉ BOX

a première saison de KTM dans la catégorie la plus relevée au monde fut pour le moins impressionnante. Lors du GP du Qatar, la RC16 tournait à 1,7 secondes du rythme du leader. Au GP d'Aragon, cet écart était réduit à 0,6 seconde au tour. Si KTM peut encore réduire cet écart de moitié cette année avec les pilotes qui sont les siens, on n'ose imaginer ce que pourrait donner un top comme Johann Zarco ou Dani Pedrosa au guidon en 2019... En attendant, Pit Beirer, Sebastian Risse (le directeur technique du projet MotoGP) et leur équipe surmotivée vont tout faire pour offrir à Bradley Smith, Pol Espargaro et, sur quelques manches, Mika Kallio, les armes pour se battre aux avant-postes.

L

Directeur KTM Motorsport Pit Beirer Team manager Mike Leitner Chef mécanicien #38 Tom Jojic Chef mécanicien #44 Paul Trevathan

38 Pol ESPARGARO

Bradley SMITH  bradleysmith38.com

 BradleySmith38

 polespargaro.com

NÉ LE 28/11/90 À Oxford TAILLE 1m79 - POIDS 67 kg

MEILLEURE SAISON

Il a roulé chez…

YAMAHA TECH 3 4 saisons

 PolEspargaro

NÉ LE 10/06/91 À Granollers TAILLE 1m71 - POIDS 64 kg

DÉPARTS

2e (2015)

86

MEILLEURE SAISON 6e (2014)

MEILLEUR RÉSULTAT 4e (2X)

DÉPARTS

6e (2015)

MEILLEUR RÉSULTAT

MEILLEURE QUALIFICATION

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

MEILLEURE QUALIFICATION

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

3e (2014)

KTM FACTORY 1 saison

44

6

e

2015

YAMAHA 181 pts

5,9

17e

2016 YAMAHA 62 pts

6

21e

2017

KTM 29 pts

radley l'a vite compris : sa vie était plus facile quand il était un pilote satellite disposant d'un package certes légèrement en retrait de celui des officiels, mais prêt à courir. En devenant pilote d'usine pour un constructeur débutant, l'Anglais a accepté la difficile mission de développer une machine sans aucun background. Il a beaucoup douté avant de trouver un deuxième souffle... qu'il faut maintenant savoir garder !

B

Il a roulé chez…

2e (2014)

6,1

72

5

KTM FACTORY 1 saison

YAMAHA TECH 3 3 saisons

9

e

2015

YAMAHA 114 pts

17e

8

2017

YAMAHA 134 pts

KTM 55 pts

e

2016

une manière générale, Pol s'est adapté plus vite que son coéquipier à la RC16. Bien aidé dans le développement par Kallio, bénéficiant au même titre que Smith du soutien sans faille de son staff, le plus jeune des frères Espargaro a montré que la KTM pouvait entrer dans le top 10 avec un pilotage plus brutal que ses comparses. Si son matériel continue à progresser sur la même lancée, Pol pourrait bien viser quelques top 5 !

D'

AVRIL - MAI 2018 I 53

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MOTOGP I GUIDE 2018 MACHINES

Aprilia RS-GP Le petit poucet du MotoGP ne ménage pas ses efforts pour progresser. Avec des ressources plus modestes que celles des autres usines, les performances de la RS-GP ne prêtent que difficilement le flanc à la critique. Pourtant, dans sa troisième saison, la firme de Noale veut impérativement trouver les dixièmes qui lui manquent !

MOTEUR V4

V. MAX 346 km/h (Mugello)

PUISSANCE +260 ch* *estim. SB

Le shooting photo Aprilia 2018 étant prévu après notre bouclage, la livrée 2017 de la RS-GP est présentée ici.

a RS-GP a fait son apparition début 2016. Développée au sein d'un service course de 70 personnes seulement, elle progresse pas à pas. "La phase de mi-virage est la clef de beaucoup de choses et notre expérience nous indique qu'elle est très liée à la centralisation des masses, explique Romano Albesiano, le directeur du département course Aprilia. Pour 2017, nous avons effectué une refonte majeure du châssis pour surélever et reculer le centre de gravité.

Nous devons maintenant déplacer d'autres composants éloignés de lui pour améliorer la stabilité au freinage et le virage."

En 2017, la RS-GP a souffert de trois casses moteur en course : "Deux à cause de surrégimes sur des bosses, une autre parce qu'un boulon s'est desserré. Nous avons trouvé une solution mécanique pour empêcher ces surrégimes. En regard de notre niveau de technologie et de performance, nous sommes très satisfaits de la saison dernière, moins en regard des points marqués. Je pense que nous avons une bonne base et des ressources suffisantes pour combler l'écart en 2018."

L

+ Atouts 2017 Le châssis a largement progressé grâce à la refonte évoquée par Albesiano, qui estimait par ailleurs la RS-GP globalement performante en virage, du freinage à l'accélération.

Les specs MOTEUR 4-cylindres en V 1000cc

BOÎTE DE VITESSES

Championnat constructeur

6 rapports seamless +/CADRE Double poutre en alu

1

ECU et logiciel Dorna

ÉLECTRONIQUE CONCESSIONS

2 3 4 5

5e

2014 17 pts

5e

2015 36 pts

6

5e

2016 101 pts

6e

2017 64 pts

9 moteurs modifiables Tests illimités SUSPENSIONS Öhlins FREINS Brembo POIDS 157 kg RÉSERVOIR 22 litres PNEUS Michelin 17''

- Faiblesses 2017 Le V4 Aprilia manquait de puissance et les casses moteur à répétition ont laissé supposer que les ingénieurs motoristes peinaient à la trouver en tutoyant déjà les limites.

Du nouveau pour 2018 Pas de révolution au programme : la RS-GP poursuit son évolution par petites touches, tant au niveau du châssis que du moteur.

Elle a notamment subi une cure d'amaigrissement : "Nous avons démarré 2017 à la limite de poids minimum, explique Albesiano, mais nous avons ensuite adopté des systèmes d'admission et d'échappement plus complexes et ajouté de l'isolant thermique : la moto est devenue plus lourde."

54 I AVRIL - MAI 2018

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB111-OKDT.indd 54

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TEAMS / PILOTES GUIDE 2018 I MOTOGP

Aprilia Racing Team Gresini  aprilia.com

La deuxième saison de la RS-GP, le premier vrai prototype Aprilia depuis la RS Cube 3-cylindres, n'a pas été un exemple de régularité. Mais la plus petite des équipes officielles engagées en MotoGP a beaucoup appris.

apriliaofficial

CÔTÉ BOX

erminer dernier du championnat constructeur 2017 derrière le nouvel arrivant KTM aurait pu être pris comme un affront par Aprilia.

Pour autant, il ne faut pas oublier que les deux constructeurs ne partagent pas la même vision : si KTM mise tout sur la compétition, le groupe Piaggio est plutôt orienté vers la mobilité urbaine. Les budgets consentis et les équipes mobilisées ne sont donc pas comparables. Aussi, le malheureux Sam Lowes a cassé beaucoup de matériel, sans se montrer suffisamment aguerri (et c'est logique puisqu'il débutait en catégorie reine) pour réellement participer au développement. Aleix Espargaro avait beaucoup de poids sur les épaules...

Un poids qu'il va désormais pouvoir partager avec Scott Redding ?

T

Directeur Aprilia Racing Romano Albesiano Team manager Fausto Gresini Chef mécanicien #22 Giulio Nava Chef mécanicien #41 Marcus Eschenbacher

41 Scott REDDING

Aleix ESPARGARO  aleixespargaro.com

 AleixEspargaro

 scottredding45.com

NÉ LE 30/07/89 À Granollers TAILLE 1m80 - POIDS 71 kg

Il a roulé chez…

APRILIA FACTORY 1 saison

SUZUKI FACTORY 2 saisons

YAM FORWARD 1 saison ART ASPAR 2 saisons DUCATI PRAMAC 1 saison

45  scottredding45

NÉ LE 04/01/93 À Quedgeley TAILLE 1m85 - POIDS 78 kg

MEILLEURE SAISON 7e (2014)

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

129

MEILLEUR RÉSULTAT 3e (2X)

DÉPARTS

2e (2014)

MEILLEURE SAISON 12e (2014)

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

MEILLEURE QUALIFICATION 3e (2016)

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

15e

14e

2

4,3

11

11

2015

2016

e

SUZUKI 105 pts

e

SUZUKI 93 pts

8

15

e

2017 APRILIA 62 pts

leix est un pilote de développement courtisé, capable de claquer des pendules et de jouer des coudes quand son matériel le lui permet. Il a largement participé à la progression du package italien, avec lequel il effectuait en 2017 sa première saison. Il a notamment réussi une très belle perf en prenant la 6e place en Aragon, à moins de sept secondes du vainqueur ! Se hisser dans le top 10 est à sa portée.

A

Il a roulé chez…

DUCATI PRAMAC 2 saisons

13e

HONDA MARC VDS

2015

HONDA GRESINI

HONDA 84 pts

1 saison 1 saison

4,2

72

5

2016

2017

DUCATI 74 pts

DUCATI 64 pts

près deux saisons sur Honda, puis deux autres sur Ducati, Scott tient enfin le guidon d'usine qu'il convoitait ! Pour autant, il risque vite de faire le même constat que Bradley Smith l'an passé : même si l'Aprilia n'est pas une nouvelle moto, elle est la moins performante des machines d'usine, et faire mieux que chez Pramac s'annonce tout sauf évident. L'Anglais était dans tous les cas loin du rythme de son coéquipier cet hiver.

A

AVRIL - MAI 2018 I 55

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MOTOGP I GUIDE 2018 TEAMS / PILOTES

Monster Yamaha Tech 3  teamtech3.fr/motogp

Tech3Racing

CÔTÉ BOX

actualité du team Tech 3 est pour le moins mouvementée en ce début de saison 2018. Quand Jonas Folger a annoncé qu'il souhaitait faire une pause dans sa carrière en raison d'une santé trop fragile, Hervé Poncharal et ses hommes sont tombés de haut, très haut. Il a rapidement fallu lui trouver un remplaçant, à la fois disponible et offrant un certain potentiel. A peine Hafizh Syahrin officialisé, la structure installée à Bormes-Les-Mimosas annonçait sa volonté de se séparer de Yamaha en 2019 ! Cette saison est donc l'occasion de terminer 20 années de collaboration entre Tech 3 et le constructeur d'Iwata sur une note magnifique avant d'ouvrir un nouveau chapitre avec KTM !

L'

Team manager Hervé Poncharal Chef mécanicien #5 Guy Coulon Chef mécanicien #55 Nicolas Goyon

5 Hafizh SYAHRIN

Johann ZARCO  johannzarco.com

Après une saison exceptionnelle avec Johann Zarco, la structure française entend bien remettre le couvert cette année. Sa dernière avec Yamaha, sa première avec Hafizh Syahrin...

 JohannZarco1

 pescao55.com

NÉ LE 16/07/90 À Cannes TAILLE 1m71 - POIDS 66 kg

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

2e (2X)

18

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

Il a roulé chez…

YAMAHA TECH 3 1 saison

2

1

er

2015

MOTO2

9,7

1

er

2016

MOTO2

2

6e

2017

l suffit d'observer ces quelques statistiques pour comprendre que Johann et Tech 3 ont accompli en 2017 un travail monumental. S'il a peiné à convaincre dans les catégories intermédiaires, si ses deux titres en Moto2 n'ont pas suffi pour qu'il soit pris au sérieux, Johann Zarco est désormais un pilote qui compte. Et le bilan de ses tests hivernaux est tout aussi prometteur que celui de sa première saison en MotoGP.

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP ère

9e

10e

/

Rookie !

Et avant ?

MOTO2

4 saisons

YAMAHA 174 pts

I

 Hafizh_pescao55 NÉ LE 05/05/94 À Ampang TAILLE 1m80 - POIDS 65 kg

PREMIÈRE SAISON

6e

55

/

/

/ /

1

16e

2015

MOTO2

2016

MOTO2

2017

MOTO2

hoisir un pilote titulaire en quelques semaines n'est pas une tâche aisée. Michael van der Mark et Cameron Beaubier ont été évoqués, Yonny Hernandez a fait un galop d'essai lors des tests de Sepang, avant de céder le guidon à Hafizh à Buriram.

Là-bas, le jeune Malaisien (le premier à intégrer le MotoGP !) a fait forte impression auprès de son staff, qui voit en lui un vrai potentiel malgré son palmarès limité (trois podiums) en Moto2.

C

56 I AVRIL - MAI 2018

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB111-OKDT.indd 56

05/03/2018 10:26

LCR Honda  lcrhonda.com

Ces deux dernières saisons, l'équipe de Lucio Cecchinello avait pour originalité de n'engager qu'une seule machine. En 2018 et sous l'impulsion de Honda, Takaaki Nakagami vient épauler un Cal Crutchlow ravi...

LCRHondateam

CÔTÉ BOX Team manager Lucio Cecchinello Chef mécanicien #30 Ramon Aurin Chef mécanicien #35 Christophe Bourguignon

a compétition moto coûte horriblement cher, a fortiori au pinacle du sport, et Lucio Cecchinello a beau être un excellent gestionnaire, il ne pouvait jusque-là réunir suffisamment de fonds pour engager deux Honda RC213V dans de bonnes conditions. Mais en 2018, les choses changent : Cal Crutchlow, jusqu'ici sous contrat avec LCR, est maintenant et jusqu'à fin 2019 lié directement au HRC, tout comme le rookie Takaaki Nakagami, placé chez LCR par le premier constructeur mondial. Une situation qui devrait permettre au team indépendant d'évoluer dans les meilleures conditions de sérénité possibles, avec le soutien matériel officiel de l'usine et une équipe technique renforcée.

L

30 Cal CRUTCHLOW

Takaaki NAKAGAMI  taka-nakagami.com

 takanakagami30

 calcrutchlow.com

NÉ LE 09/02/92 À Chiba TAILLE 1m74 - POIDS 66 kg

Rookie !

Et avant ?

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP ère

MOTO2

6 saisons

GP125

2 saisons

/

/

/ /

 calcrutchlow NÉ LE 29/10/85 À Coventry TAILLE 1m70 - POIDS 70 kg

MEILLEURE SAISON

/

35

1

Il a roulé chez…

MEILLEURE SAISON

VICTOIRES

5e (2013)

2 (2016)

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

3

7

123

8

HONDA LCR 3 saisons

8

e

2015

MOTO2

6e

2016

MOTO2

7

e

2017

MOTO2

ine de rien, Takaaki a déjà huit saisons en GP derrière lui.

Malgré treize podiums dont deux victoires (enregistrées en 2016 et 2017), le Japonais n'a jamais réellement réussi à confirmer en Moto2. Le premier constructeur mondial, qui lui a offert son soutien ces quatre dernières saisons, a néanmoins estimé qu'il était temps de le faire passer en MotoGP. Nakagami peut-il épater, comme l'a fait Jonas Folger en 2017 ?

M

DUCATI FACTORY 1 saison

YAMAHA TECH 3 3 saisons

8e

2015

HONDA 125 pts

7e

2016

HONDA 141 pts

9e

2017

HONDA 112 pts

eilleur pilote indépendant en 2016, saison dans laquelle il enregistrait enfin ses deux premières victoires en MotoGP, Cal s'est fait piquer la vedette l'an passé par un froggy sans aucun respect pour ses aînés, mais aussi par Petrux.

Le développement mené pour Honda ces deux dernières années lui permet de bénéficier pour 2018 d'un contrat direct avec le HRC et de l'assurance de recevoir les meilleures pièces disponibles.

M

AVRIL - MAI 2018 I 57

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB111-OKDT.indd 57

05/03/2018 10:26

MOTOGP I GUIDE 2018 TEAMS / PILOTES

EG 0,0 Marc VDS  marcvds.com

L'une des rares équipes où rien n'avait bougé en 2017 part cette fois sur de toutes nouvelles bases : le champion du monde Moto2 en titre et son dauphin vont en effet cohabiter sous le même toit !

TeamEG00MarcVDS

CÔTÉ BOX

'association entre Monlau (Moto3) et Marc VDS (Moto2 et MotoGP) continue pour la quatrième année consécutive. Après Scott Redding et Tito Rabat, c'est au tour de Franco Morbidelli de monter dans la catégorie suprême sous la bienveillance du team qui l'a aidé à éclore en Moto2. Une fois n'est pas coutume, le premier pilote issu de la VR46 Riders Academy à intégrer le MotoGP fait équipe avec son plus coriace adversaire en 2017, le Suisse Tom Lüthi. Deux pilotes calmes, posés et réfléchis, qui pourront opposer à leur manque d'expérience leur capacité d'analyse et leur intelligence de la course.

L

Directeur team Marc van der Straten Team manager Michael Bartholemy Chef mécanicien #12 Gilles Bigot Chef mécanicien #21 Diego Gubellini

12 Franco MORBIDELLI

Thomas LUTHI  tomluethi.ch

 ThomasLUTHI

 FrankyMorbido12

NÉ LE 06/09/86 À Linden TAILLE 1m72 - POIDS 65 kg

Rookie !

Et avant ?

MOTO2 8 saisons GP250 3 saisons GP125 5 saisons (titré en 2005)

NÉ LE 04/12/94 À Rome TAILLE 1m76 - POIDS 64 kg

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP ère

/

/

5e

2015

21

/

/ /

2

e

2016

MOTO2

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP ère

/

1

2

e

2017

MOTO2

Rookie !

Et avant ?

/

/

MOTO2

4 saisons (titré en 2017)

10

e

2015

MOTO2

/

/

4e

2016

1

1er

2017

MOTO2

MOTO2

MOTO2 epuis 2002, Thomas espérait avoir un jour l'opportunité de défendre les couleurs de la Suisse en MotoGP. Depuis son titre en GP125 en 2005, Lüthi est un pilote qui compte dans le paddock, mais ses résultats en GP250 puis en Moto2 n'ont pas toujours reflété sa vitesse. Ces deux dernières années, avec le soutien de son chef mécanicien Gilles Bigot (qui le suit dans l'aventure), il a enfin montré qu'il était mûr pour le grand saut.

D

a saison n'a pas encore commencé que Michael Bartholemy est déjà inquiet de savoir Franco, signé pour un an, convoité par quelque équipe officielle en 2019... Morbidelli, qui n'avait encore jamais gagné un GP avant 2017, a vu sa cote grimper en flèche en même temps que ses résultats. Le champion Moto2 ne s'attend pas à une année facile sur une Honda exigeante, mais il a tout le soutien de VR46 pour progresser sereinement.

L

58 I AVRIL - MAI 2018

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB111-OKDT.indd 58

05/03/2018 10:26

Alma Pramac Racing  pramacracing.com

Pour la quatrième saison consécutive, l'équipe B Ducati accorde sa confiance à Petrux.

Mais ce sera à coup (presque) sûr sa dernière année ici. Jack Miller peut-il lui piquer le premier rôle ?

pramacracing

CÔTÉ BOX

omme Honda chez LCR, et à l'inverse de Yamaha chez Tech 3, Ducati "offre" à Pramac deux pilotes en contrat direct avec l'usine.

Danilo Petrucci réalisait en 2017 sa plus belle saison en MotoGP, en terminant à quelques points seulement de Jorge Lorenzo.

Il a une option jusqu'en juin pour intégrer le team officiel Ducati en 2019.

Si rien ne se passe d'ici-là, il sera libre et visera assurément un contrat dans une autre usine - s'il reste une place quelque part ! L'arrivée de Jack Miller, qui remplace un Scott Redding parti goûter à l'autre V4 italien, met donc la pression sur les épaules de Petrux. Gageons néanmoins qu'avec deux caractères si sympathiques, il va y avoir de l'ambiance dans le box Pramac !

C

Directeur team Paolo Campinoti Team manager Francesco Guidotti Chef mécanicien #9 Daniele Romagnoli Chef mécanicien #43 Cristhian Pupulin

9 Jack MILLER

Danilo PETRUCCI  danilopetrucci.it

 petrux9

 jackmiller.com.au

NÉ LE 24/10/90 À Terni TAILLE 1m80 - POIDS 77 kg

Il a roulé chez…

DUCATI PRAMAC 3 saisons

IODARACING 3 saisons

MEILLEUR RÉSULTAT 2e (3x)

DÉPARTS

MEILLEURE QUALIFICATION

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

10

e

2015

DUCATI 113 pts

3,8

14

100

7

DUCATI 75 pts

2 saisons

8e

2017

HONDA LCR 1 saison

DUCATI 124 pts

ertains diront de lui qu'il est trop sympathique pour être honnête. Mais si cet ancien policier joue volontiers le rôle du pitre de service dans le paddock, il est avant tout un sacré bandit en piste ! Plutôt grand et costaud aux standards du MotoGP, Petrux n'est pas le dernier à jouer des coudes dans la bagarre. Il dispose d'une GP18 identique à celle des deux pilotes d'usine pour tenter de justifier un contrat 100 % factory en 2019.

C

Il a roulé chez…

HONDA MARC VDS

e

2016

 jackmilleraus

NÉ LE 18/01/95 À Townsville TAILLE 1m75 - POIDS 70 kg

MEILLEURE SAISON 8e (2017)

2e (2X)

43 MEILLEURE SAISON 11e (2017)

VICTOIRE

MEILLEURE QUALIFICATION

POINTS PAR GP

5e (2X)

19e

2015

HONDA 17 pts

1

(2016)

3,3

18e

2016

HONDA 57 pts

DÉPARTS

48

SAISON EN MOTOGP e

4

11e 2017

HONDA 82 pts

our sa quatrième saison dans le grand bain, dans lequel il avait osé plonger depuis le Moto3, Jack change d'équipe : bye la RC213V, hello la Desmo. S'il doit se contenter d'une GP17, l'Australien ne s'est pas montré avare en compliments sur l'Italienne, qu'il juge plus facile à piloter, au terme des essais hivernaux. Il le sait : 2018 pourrait être sa dernière chance de prouver son potentiel, son contrat ne courant que sur un an.

P

AVRIL - MAI 2018 I 59

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB111-OKDT.indd 59

05/03/2018 10:27

MOTOGP I GUIDE 2018 TEAMS / PILOTES

Angel Nieto Team

 teamaspar.com

Jorge Aspar Martinez, lorsqu'il était pilote, a croisé le fer avec Angel Nieto.

La disparition de son ancien adversaire devenu ami l'a beaucoup touché, et c'est pourquoi il a décidé de rebaptiser son team en son honneur.

asparteam

CÔTÉ BOX

ais la démarche d'Aspar ne s'arrête pas là, puisque le propriétaire de l'équipe espagnole a également engagé le fils aîné de la légende, Gelete, comme team manager. “Lorsque Gelete a fait ses débuts en compétition avec moi, explique Martinez, Angel m'a dit cette phrase : 'Je sais qu’il apprendra avec toi.'

Pouvoir lui rendre hommage, avec un projet placé entre les mains de son fils, qui avait été l'un des premiers à rouler pour ma structure, me rend très fier." Côté piste, les pilotes 2017 sont reconduits, avec une GP17 pour Bautista et une GP16 pour Abraham.

M

Directeur team Jorge Aspar Martinez Team manager Gelete Nieto Chef mécanicien #17 Francesco Carchedi Chef mécanicien #19 Alessandro Tognelli

17 Alvaro BAUTISTA

Karel ABRAHAM  karelabraham.com

 KarelAbraham17

 alvarobautista.com

NÉ LE 02/01/90 À Brno TAILLE 1m81 - POIDS 72 kg

MEILLEURE SAISON

Il a roulé chez…

DÉPARTS

14e (2015)

7e (2017)

87

MEILLEURE QUALIFICATION

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

DUCATI ASPAR 1 saison

AB MOTORACING 5 saisons

NON CLASSÉ

2015

HONDA 0 pt

2,2

18

e

2016 WSBK

7

20e 2017

DUCATI 32 pts

l l'a démontré en signant le 2e temps des qualifications du GP d'Argentine l'an passé : Karel peut, dans certaines conditions, tirer son épingle du jeu. Pourtant, le fils du propriétaire du circuit de Brno se montre rarement capable de viser mieux qu'un top 15 en course. Sa 7e place à Assen demeure le meilleur résultat de sa carrière à ce jour : un peu light pour un pilote qui entre dans sa septième saison en MotoGP.

I

 19Bautista

NÉ LE 21/11/84 À Talavera de la Reina TAILLE 1m69 - POIDS 60 kg

MEILLEUR RÉSULTAT

2e (2017)

19

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

3e (3X)

140

POLE POSITION

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

5e (2012)

Il a roulé chez…

1 (2012)

5,6

9

DUCATI ASPAR 1 saison

APRILIA FACTORY 2 saisons

HONDA GRESINI 3 saisons

SUZUKI FACTORY

16e

12e

APRILIA 31 pts

APRILIA 82 pts

2015

2016

12e 2017

DUCATI 75 pts

2 saisons vec huit saisons à son actif en MotoGP, Alvaro fait partie des habitués. Le champion du monde 125cc 2006 a connu une grande variété de machines et de teams, d'usine comme privés, sans jamais avoir LE déclic. Lors de sa première année sur la Ducati, l'Espagnol a réussi quelques jolis coups d'éclat, mais a une nouvelle fois manqué de régularité. On l'imagine mal corriger cette année ce travers solidement ancré en lui.

A

60 I AVRIL - MAI 2018

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB111-OKDT.indd 60

05/03/2018 10:27

Reale Avintia Racing  avintiaracing.com

Si, en 2017, Avintia disposait de deux pilotes capables de jouer avec l'élite dans certaines conditions de piste, la structure espagnole risque, plus que jamais, de remplir les fonds de grilles et de classements cette année.

realeavintia_

CÔTÉ BOX

aul Romero, le boss d'Avintia, ne s'en cache pas : il a sélectionné ses pilotes 2018 en fonction avant tout du budget qu'ils étaient capables d'apporter. Après cinq années de collaboration avec Hector Barbera, deux avec Loris Baz et quelques jolis souvenirs à la clef, Tito Rabat et Xavier Siméon prennent la relève.

S'il y a logiquement beaucoup de travail pour le Belge, doté d'une GP16, l'Espagnol, à l'instar de son ancien coéquipier Jack Miller, a rapidement apprécié le caractère de sa GP17 !

R

Directeur team Raul Romero Team manager Agustin Escobar Chef mécanicien #10 Jarno Polastri Chef mécanicien #53 Paolo Zavalloni

10 Tito RABAT

Xavier SIMEON  xaviersimeon10

 titorabat.com NÉ LE 31/08/89 À Bruxelles TAILLE 1m75 - POIDS 67 kg

Rookie !

Et avant ?

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP ère

/

1

Il a roulé chez…

DÉPARTS

19e (2017)

MEILLEUR RÉSULTAT

9e (2016)

35

MEILLEURE QUALIFICATION

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP e

10e (2017)

HONDA MARC VDS

MOTO2

8 saisons

MEILLEURE SAISON

/

/ /

 TitoRabat NÉ LE 25/05/89 À Barcelone TAILLE 1m78 - POIDS 63 kg

MEILLEURE SAISON

/

53

17e

7

2016

MOTO2

MOTO2

e

2015

23e

3

e

2015

2017

MOTO2

MOTO2

'est paradoxalement au terme de l'une de ses pires saisons en Moto2, intégrée à sa création en 2010, que Xavier décroche une chance de s'illustrer en MotoGP. Il le sait, il doit cette opportunité avant tout à la société Zelos, en charge de son management, et le champion du monde Superstock 1000 2009 va tout faire pour honorer ce défi en s'impliquant à 110 %.

Bien entendu, cela n'aura rien d'une sinécure...

C

2 saisons

1,8

21e

2016

HONDA 29 pts

3

19e

2017

HONDA 35 pts

epuis son titre de champion du monde Moto2 conquis à la force du poignet en 2014, Tito Rabat lutte... Il a échoué face à Johann Zarco et Tom Luthi lorsqu'il a essayé de reconduire son sacre en 2015. Puis il a rencontré toutes les peines du monde à s'adapter à la Honda RC213V les deux années suivantes. Après ses premiers tours de roue sur la GP17, Tito a déclaré avoir retrouvé ses sensations de 2014. Un bon présage ?

D

AVRIL - MAI 2018 I 61

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB111-OKDT.indd 61

05/03/2018 10:27

MOTOGP I GUIDE 2018 CIRCUITS

GP du Qatar Losail International Circuit

1

SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

L'ouverture se tient sur un circuit moderne, rapide, large, sans être typé auto.

Le fait de rouler de nuit ne pose aucun problème d'autant que s'il pleut, tout le monde reste au box.

Désert oblige, il faut tenir compte du sable, qui altère grandement l'adhérence en début de week-end ou après un coup de vent.

Consommation ★★★★

16-18 mars

Freins ★★★★ 105 km/h - 2e

75 km/h - 2e

Pneus ★★★★ 250 km/h - 5e

185 km/h - 3e

e

140 km/h - 2

160 km/h - 2e

195 km/h - 3e

100 km/h 2e

250 km/h - 4e

140 km/h - 3e 115 km/h - 2e

240 km/h - 4e

105 km/h - 2e

105 km/h - 2e

❱❱ 350 km/h - 6e

UN TOUR EN %

ACCÉLÉRATION 70 % FREINAGE 30 %

2

1'54.927

165,5 km/h

351,2 km/h

RECORD DU TOUR Jorge Lorenzo 2016

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

VITESSE MAX

GP d'Argentine Termas de Rio Hondo SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Ce circuit très récent semble avoir été conçu expressément pour la moto avec ses courbes rapides en appui ! De la glisse, du dénivelé, un très gros freinage (parmi les plus hards de la saison !) en bout de ligne droite : c'est l'un des chouchous des pilotes, même si le niveau de grip y est assez aléatoire...

Consommation ★★★★

95 km/h - 2e

e

80 km/h - 2

Freins ★★★★ 122 km/h - 3e

Pneus ★★★★ 334 km/h - 6e

75 km/h - 2e 147 km/h - 3e 282 km/h - 6e

❱❱

106 km/h - 2e

247 km/h - 5 60 km/h - 2e

ACCÉLÉRATION 70 % FREINAGE 30 %

 circuitlosail.com

06-08 avril

e

UN TOUR EN %

Longueur 5380 m Plus longue ligne droite 1068 m Largeur de piste 12 m Virages Droites 10 - Gauches 6 Nombre de tours du GP 22 Distance totale du GP 118,4 km

172,6 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

1'39.019

RECORD DU TOUR Valentino Rossi 2015

334,4 km/h VITESSE MAX

242 km/h - 5e

90 km/h - 2e

Longueur 4806 m Plus longue ligne droite 1076 m Largeur de piste 6 m Virages Droites 9 - Gauches 5 Nombre de tours du GP 25 Distance totale du GP 120,2 km

 autodromotermas.com

62 I AVRIL - MAI 2018

MOTOGP-GUIDE-CIRCUITS-SB111-OKTD.indd 62

05/03/2018 10:36

3

GP du Texas Circuit Of The Americas SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Ce tracé long, où le rythme est "cassé" par de nombreux virages serrés, s'avère aussi exigeant mentalement (difficile d'y boucler un tour sans aucune erreur) que physiquement (les bras et le dos sont très sollicités) et techniquement (définir un setting homogène est un vrai casse-tête) !

Consommation ★★★★

58 km/h - 1ere

20-22 avril

Freins ★★★★

Pneus ★★★★ 60 km/h - 1ere

60 km/h -1ere 344 km/h - 6e

152 km/h - 3e

262 km/h - 4e

110 km/h - 2e 212 km/h - 4e

❱❱

72 km/h - 1ere

154 km/h - 3e

102 km/h - 2e

152 km/h - 3e 65 km/h - 1ere 313 km/h - 5e

UN TOUR EN %

157,9 km/h

ACCÉLÉRATION 70 % FREINAGE 30 %

4

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

2'03.575

Longueur 5513 m Plus longue ligne droite 1200 m Largeur de piste 15 m Virages Droites 9 - Gauches 11 Nombre de tours du GP 20 Distance totale du GP 110,3 km

345,6 km/h

RECORD DU TOUR Marc Marquez 2014

VITESSE MAX

 circuitoftheamericas.com

GP d'Espagne Circuito de Jerez SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Consommation ★★★★

Freins ★★★★ 278 km/h - 5e

e

160 km/h - 3

Pneus ★★★★ 105 km/h -2e

❱❱

Le début de la campagne européenne ! Après trois GP sur des circuits immenses, Jerez semble tout petit. Mais son tracé complet offre un joli terrain de jeu pour les amateurs de glisses !

La principale difficulté réside dans son niveau de grip catastrophique en cas de forte chaleur...

04-06 mai

115 km/h - 2e 75 km/h 2e

100 km/h - 2e

82 km/h - 2e

160 km/h - 3e

130 km/h - 3e

155 km/h - 3e

143 km/h - 3e

82 km/h - 2e 295 km/h - 5e

UN TOUR EN %

ACCÉLÉRATION 67 % FREINAGE 33 %

157,6 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

1'38.735

RECORD DU TOUR Jorge Lorenzo 2015

295,9 km/h VITESSE MAX

Longueur 4423 m Plus longue ligne droite 607 m Largeur de piste 11 m Virages Droites 8 - Gauches 5 Nombre de tours du GP 25 Distance totale du GP 110,6 km

 circuitodejerez.com

AVRIL - MAI 2018 I 63

MOTOGP-GUIDE-CIRCUITS-SB111-OKTD.indd 63

05/03/2018 10:36

MOTOGP I GUIDE 2018 CIRCUITS

5

GP de France Le Mans

18-20 mai

Un rendez-vous PHAbuleux !

Le 25e GP de France by PHA est bien entendu un événement incontournable pour tout(e) passionné(e) de course moto : les prouesses des stars des GP méritent à elles-seules le déplacement dans la Sarthe !

Mais il existe plein d'autres raisons de bloquer immédiatement votre week-end de Pentecôte dans votre agenda… la voie  Visitez des stands et contemplez

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et samedi) pour découvrir, en chair et en os, les acteurs incontournables du paddock et gagner de nombreux lots.

 Vibrez au son des concerts

(vendredi et samedi) dans une ambiance endiablée.

Moteur ★★★★

Le Bugatti n'offre certes pas le tracé le plus emballant de la saison.

Souvent décrit comme un circuit de freinage par les pilotes, il peut se révéler piégeux en cas de fraîcheur. Mais le nouveau revêtement, étrenné l'an passé, offre un grip phénoménal et le public y est le meilleur !

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

Pneus ★★★★ 105 km/h - 2e

e

115 km/h - 3

90 km/h - 2e

288 km/h - 5e 80 km/h - 2e

❱❱

SÉVÉRITÉ

95 km/h - 2e 316 km/h - 6e

105 km/h - 2e

UN TOUR EN %

ACCÉLÉRATION 68 % FREINAGE 32 %

161,6 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

1'32.309

RECORD DU TOUR Maverick Vinales 2017

80 km/h - 2e

316,6 km/h VITESSE MAX

Longueur 4185 m Plus longue ligne droite 674 m Largeur de piste 13 m Virages Droites 9 - Gauches 5 Nombre de tours du GP 27 Distance totale du GP 113 km

 gpfrancemoto.com

64 I AVRIL - MAI 2018

MOTOGP-GUIDE-CIRCUITS-SB111-OKTD.indd 64

05/03/2018 10:36

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• Le billet "Enceinte générale Dimanche" est à 62 €.

AVRIL - MAI 2018 I 65

MOTOGP-GUIDE-CIRCUITS-SB111-OKTD.indd 65

05/03/2018 10:36

MOTOGP I GUIDE 2018 CIRCUITS

6

GP d'Italie Autodromo del Mugello SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Retour sur un grand circuit, probablement l'un des plus beaux au monde, tant par son tracé que par le cadre vallonné dans lequel il a été façonné. Ça tourne, ça monte et ça descend sans cesse : même la ligne droite des stands n'en est pas une...

Et pourtant, c'est la plus rapide de la saison !

01-03 juin

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

Pneus ★★★★ 124 km/h - 2e

105 km/h - 2e

105 km/h - 2e

350 km/h - 6e

155 km/h - 3e

❱❱

115 km/h - 2e

115 km/h - 3e 115 km/h - 2e 120 km/h - 2e 175 km/h - 3e 135 km/h - 3e

UN TOUR EN %

ACCÉLÉRATION 74 % FREINAGE 26 %

7

174,2 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

1'47.639

Longueur 5245 m Plus longue ligne droite 1141 m Largeur de piste 14 m Virages Droites 9 - Gauches 6 Nombre de tours du GP 23 Distance totale du GP 120,6 km

354,9 km/h

RECORD DU TOUR Marc Marquez 2013

VITESSE MAX

 mugellocircuit.it

GP de Catalogne Circuit de Barcelona-Catalunya SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Le tracé F1, adopté suite au dramatique accident de Luis Salom en 2016, ne faisait guère l'unanimité. Pour 2018, outre son resurfaçage complet (enfin !), Catalunya réintègre le virage où était survenu le drame grâce à une zone de dégagement élargie. La variante F1 du T10 demeure en revanche.

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

100 km/h - 2e e

236 km/h - 3 100 km/h - 2e

15-17 juin

145 km/h - 3e

290 km/h - 4e

135 km/h - 3e

80 km/h - 2e

❱❱

159 km/h - 3e

347 km/h - 6e 123 km/h - 2e

UN TOUR EN %* ACCÉLÉRATION 72 % FREINAGE 28 %

156,2 km/h* VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

1'43.589*

RECORD DU TOUR Marc Marquez 2016

346,9 km/h* VITESSE MAX

Longueur 4627 m Plus longue ligne droite 1047 m Largeur de piste 12 m Virages Droites 8 - Gauches 5 Nombre de tours du GP 24 Distance totale du GP 113,4 km

 circuitcat.com

* Données correspondantes au tracé F1 utilisé en 2016 et 2017.

66 I AVRIL - MAI 2018

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8

GP des Pays-Bas TT Circuit Assen SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Consommation ★★★★

Même s'il a perdu en intérêt en intégrant, en 2006, une première partie très lente, Assen demeure un circuit ô combien intimidant. Un truc pour gros cœurs, à l'ancienne : rapide, étroit, avec des virages relevés offrant un appui insoupçonnable et de nombreux spots pour doubler... On aime !

29 juin-01 juillet

Freins ★★★★

115 km/h - 2e e

130 km/h - 3

105 km/h - 2e

306 km/h - 6e

265 km/h - 5e 83 km/h - 2e 210 km/h - 4e

135 km/h - 2e

❱❱ 154 km/h - 3e

UN TOUR EN %

169,9 km/h

ACCÉLÉRATION 74 % FREINAGE 26 %

9

Pneus ★★★★

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

314 km/h - 6e

1'33.617

Longueur 4542 m Plus longue ligne droite 487 m Largeur de piste 14 m Virages Droites 12 - Gauches 6 Nombre de tours du GP 26 Distance totale du GP 118,1 km

319,8 km/h

RECORD DU TOUR Marc Marquez 2015

VITESSE MAX

 ttcircuit.com

GP d'Allemagne Sachsenring SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

Pneus ★★★★ 185 km/h - 4e

298 km/h - 6e 141 km/h - 3e

290 km/h - 6e 172 km/h - 4e

❱❱

Atypique, le Sachsenring l'est assurément, avec ses sept virages à gauche consécutifs ! Pour claquer un temps, il est primordial de ne pas se rater dans ce secteur. Mais attention au tournis... et surtout au droite rapide et en descente qui suit : l'un des virages les plus terrifiants du championnat !

13-15 juillet

155 km/h - 4e 170 km/h - 4e 122 km/h - 3e

UN TOUR EN %

ACCÉLÉRATION 77 % FREINAGE 23 %

161,1 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

1'21.442

RECORD DU TOUR Jonas Folger 2017

298,2 km/h VITESSE MAX

Longueur 3671 m Plus longue ligne droite 700 m Largeur de piste 12 m Virages Droites 3 - Gauches 10 Nombre de tours du GP 30 Distance totale du GP 110,1 km

 sachsenring-circuit.com

AVRIL - MAI 2018 I 67

MOTOGP-GUIDE-CIRCUITS-SB111-OKTD.indd 67

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MOTOGP I GUIDE 2018 CIRCUITS

10

GP de République tchèque Automotodrom Brno SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Le cap de la mi-saison se franchit sur un circuit d'attente et de précision. Vallonnée, particulièrement large, constituée de nombreux enchaînements et donc, de changements d'angle, cette piste sourit aux esthètes de la trajectoire parfaite plus qu'aux énervés de la gâchette.

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

148 km/h - 3e

3-5 août

Pneus ★★★★

123 km/h - 2e

280 km/h - 4e

299 km/h - 5e 120 km/h - 2e 95 km/h - 2e

❱❱

316 km/h - 5e

276 km/h - 4e 114 km/h - 3e

UN TOUR EN %

ACCÉLÉRATION 73 % FREINAGE 27 %

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

95 km/h - 2e

1'56.027

316,4 km/h

RECORD DU TOUR Dani Pedrosa 2014

VITESSE MAX

Longueur 5403 m Plus longue ligne droite 636 m Largeur de piste 15 m Virages Droites 8 - Gauches 6 Nombre de tours du GP 21 Distance totale du GP 113,5 km

 automotodrombrno.cz

GP d'Autriche Red Bull Ring-Spielberg SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Après trois accélérations de sauvage suivies d'autant de freinages de trappeur, sollicitant particulièrement freins, pneus et moteurs, le Red Bull Ring devient plus fluide et technique !

Son grip, son dénivelé, sa vitesse moyenne (la plus élevée de la saison) et son cadre somptueux en font une étape à part.

Consommation ★★★★

10-12 août

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

124 km/h - 3e

104 km/h - 2e

220 km/h - 4e 78 km/h - 2e 293 km/h - 6e

❱❱

11

161,1 km/h

124 km/h - 2e

110 km/h - 2e

301 km/h - 6e 92 km/h - 2e

313 km/h - 6e ere

57 km/h - 1

UN TOUR EN %

ACCÉLÉRATION 71 % FREINAGE 29 %

182,6 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

1'24.312

RECORD DU TOUR Johann Zarco 2017

316,5 km/h VITESSE MAX

Longueur 4318 m Plus longue ligne droite 626 m Largeur de piste 13 m Virages Droites 7 - Gauches 3 Nombre de tours du GP 28 Distance totale du GP 120,9 km

 projekt-spielberg.com

68 I AVRIL - MAI 2018

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12

GP d'Angleterre Silverstone Circuit SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Le circuit le plus long du championnat offre un tracé rapide et varié. Pour y faire un chrono, abnégation, précision et staff technique de qualité sont obligatoires : la moto doit tout à la fois se montrer stable, maniable, rapide à l'accélération et en Vmax.

Pas simple... surtout si la météo s'en mêle !

Consommation ★★★★

24-26 août

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

332 km/h - 6e

152 km/h - 3e

125 km/h - 3e 150 km/h - 3e

160 km/h - 3e 160 km/h - 2e 290 km/h - 5e 90 km/h - 2e

❱❱

96 km/h - 2e

220 km/h - 4e

289 km/h - 5e

UN TOUR EN %

173,7 km/h

ACCÉLÉRATION 73 % FREINAGE 27 %

13

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

2'01.560

Longueur 5900 m Plus longue ligne droite 770 m Largeur de piste 15 m Virages Droites 10 - Gauches 8 Nombre de tours du GP 20 Distance totale du GP 118 km

332,4 km/h

RECORD DU TOUR Marc Marquez 2017

VITESSE MAX

 silverstone.co.uk

GP de Saint Marin Misano WCMS SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

ACCÉLÉRATION 68 % FREINAGE 32 %

140,0 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

Pneus ★★★★

155 km/h - 2e

95 km/h - 1ere

134 km/h - 2e 94 km/h - 1

273 km/h - 4e

ere

120 km/h - 2e 291 km/h - 5e e

122 km/h - 2

277 km/h - 5e

UN TOUR EN %

Freins ★★★★

❱❱

Après trois rendez-vous sur de grands circuits, Misano semble bien étriqué. Plutôt physique avec ses nombreux freinages, il présente un enchaînement intéressant de quatre virages à droite, de plus en plus serrés.

La Rossimania ambiante y est encore plus exacerbée qu'au Mugello !

Consommation ★★★★

07-09 septembre

1'32.979

RECORD DU TOUR Dani Pedrosa 2016

91 km/h - 1ere

94 km/h - 1ere

299 km/h - 5e

299,5 km/h VITESSE MAX

Longueur 4226 m Plus longue ligne droite 530 m Largeur de piste 14 m Virages Droites 10- Gauches 6 Nombre de tours du GP 27 Distance totale du GP 114,1 km

 misanocircuit.com

AVRIL - MAI 2018 I 69

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MOTOGP I GUIDE 2018 CIRCUITS

SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Plutôt long, le Motorland Aragon alterne virages serrés, typés auto, et courbes rapides abordées en charge. Le grip n'y est pas excellent et les pilotes doivent gérer le patinage pour ne pas détruire leur pneu arrière trop vite. Son dénivelé termine d'en faire un rendez-vous intéressant !

21-23 septembre

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

75 km/h - 1ere

180 km/h - 2e

90 km/h - 1ere 195 km/h - 3e

96 km/h - 1ere

215 km/h - 2e 282 km/h - 4e

❱❱

14

GP d'Aragon MotorLand Aragon

166 km/h - 2e

108 km/h - 1ere 190 km/h - 2e 85 km/h - 1ere

UN TOUR EN %

ACCÉLÉRATION 69 % FREINAGE 31 %

15

166,3 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

1'48.120

RECORD DU TOUR Jorge Lorenzo 2015

341 km/h - 6e

345,8 km/h VITESSE MAX

GP de Thaïlande Chang International Circuit

Longueur 5077 m Plus longue ligne droite 968 m Largeur de piste 15 m Virages Droites 7 - Gauches 10 Nombre de tours du GP 23 Distance totale du GP 116,8 km

 motorlandaragon.com

05-07 octobre

S'il figure au calendrier du WorldSBK depuis 2015, Buriram sera un rendez-vous inédit pour le GP Circus. Au terme des tests effectués cet hiver, les pilotes MotoGP ont globalement apprécié ce tracé rapide et rythmé.

Mais plus que tout, c'est la ferveur des 40.000 spectateurs présents pour ces simples essais qui les a impressionnés !

❱❱

NOUVEAU CIRCUIT

Longueur 4554 m Plus longue ligne droite 1000 m Largeur de piste 12 m Virages Droites 7 - Gauches 5 Nombre de tours du GP 26 Distance totale du GP 118,4 km

 bric.co.th

70 I AVRIL - MAI 2018

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16

GP du Japon Twin Ring Motegi SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Le Twin Ring Motegi est un peu la version XXL du Bugatti : c'est LE circuit de freinage par excellence.

Une machine stable est un gros atout pour éviter de s'enflammer. En revanche et paradoxalement, s'il met les freins à rude épreuve, le rendez-vous japonais sollicite modérément les pneumatiques.

19-21 octobre

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

245 km/h - 4e

77 km/h - 1ere

81 km/h - 1ere

e

133 km/h - 3 96 km/h - 2e

314 km/h - 6e 96 km/h - 2e

263 km/h - 5e 91 km/h - 2e

❱❱ 279 km/h - 5e

UN TOUR EN %

ACCÉLÉRATION 67 % FREINAGE 33 %

17

1'45.350

146,3 km/h

314,3 km/h

RECORD DU TOUR Jorge Lorenzo 2014

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

Longueur 4801 m Plus longue ligne droite 762 m Largeur de piste 15 m Virages Droites 8 - Gauches 6 Nombre de tours du GP 24 Distance totale du GP 115,2 km

VITESSE MAX

 twinring.jp

GP d'Australie Phillip Island SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

90 km/h - 2e 55 km/h - 1ere

145 km/h - 4e

225 km/h - 4e

e

120 km/h - 3

120 km/h - 1ere

130 km/h - 3e

❱❱

Les pilotes le présentent souvent comme le plus beau circuit du monde.

Pourquoi ? Pour sa situation en bord de mer, mais surtout parce que ce serpentin de courbes rapides et étroites donne sans cesse la sensation que ça ne va pas passer...

Les courses y sont toujours ultra-spectaculaires !

26-28 octobre

348 km/h - 6e 105 km/h - 2e

160 km/h - 4e 135 km/h - 3e

UN TOUR EN %

ACCÉLÉRATION 78 % FREINAGE 22%

176,4 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

1'28.108

RECORD DU TOUR Marc Marquez 2013

348 km/h VITESSE MAX

Longueur 4448 m Plus longue ligne droite 900 m Largeur de piste 13 m Virages Droites 5 - Gauches 7 Nombre de tours du GP 27 Distance totale du GP 120,1 km

phillipislandcircuit.com.au

AVRIL - MAI 2018 I 71

MOTOGP-GUIDE-CIRCUITS-SB111-OKTD.indd 71

05/03/2018 10:37

MOTOGP I GUIDE 2018 CIRCUITS

18

GP de Malaisie Sepang International Circuit SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

Même si ce circuit est parmi les plus longs du championnat, avec plus 2 minutes au tour en course, les chronos sont toujours très serrés sur ce tracé complet. Les enjeux de fin de saison, la chaleur et l'humidité y constituent un cocktail détonant, qui joue autant avec les nerfs qu'avec le corps !

Consommation ★★★★

02-04 novembre

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

155 km/h - 3e

160 km/h - 2e

90 km/h - 2e 80 km/h - 1ere 130 km/h - 3e

330 km/h - 6e 312 km/h - 6e 86 km/h - 2e

❱❱ 86 km/h - 1ere

155 km/h - 3e 282 km/h - 4e

145 km/h - 3e 106 km/h - 2e

UN TOUR EN %

ACCÉLÉRATION 71 % FREINAGE 29 %

19

2'00.606

148,2 km/h

339,6 km/h

RECORD DU TOUR Jorge Lorenzo 2015

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

VITESSE MAX

 sepangcircuit.com

GP de Valence Circuit Ricardo Tormo SÉVÉRITÉ

Moteur ★★★★

S'il peut sembler un peu riquiqui pour accueillir le MotoGP, Valence est un circuit stadium très apprécié des spectateurs !

Le tracé, certes lent, est intéressant, notamment le premier et le dernier virage. En revanche, par temps frais, attention au grip, surtout dans les rares virages à droite...

Consommation ★★★★

Longueur 5543 m Plus longue ligne droite 920 m Largeur de piste 16 m Virages Droites 10 - Gauches 5 Nombre de tours du GP 20 Distance totale du GP 110,9 km

16-18 novembre

Freins ★★★★

210 km/h - 5e

Pneus ★★★★ 95 km/h - 2e

90 km/h - 2e 195 km/h - 4e 130 km/h - 2e

80 km/h 1ere 105 km/h 2e 135 km/h - 3e

❱❱ 335 km/h - 6e

90 km/h - 2e

UN TOUR EN %

ACCÉLÉRATION 70 % FREINAGE 30 %

80 km/h - 1ere

156,2 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2017)

1'31.171

RECORD DU TOUR Jorge Lorenzo 2016

335,9 km/h VITESSE MAX

Longueur 4005 m Plus longue ligne droite 876 m Largeur de piste 12 m Virages Droites 5 - Gauches 9 Nombre de tours du GP 27 Distance totale du GP 108,1 km

 circuitvalencia.com

72 I AVRIL - MAI 2018

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La chronique médicale de Lilian Ancien pilote amateur, kinésithérapeute du sport et ostéopathe, Lilian Guignard vous apporte dans chaque numéro ses connaissances sur le physique et les pathologies des pilotes.

Les brûlures cutanées ous les pilotes le savent depuis leur plus jeune âge : ce qui justifie le port de l’équipement à lui seul est le risque majeur de brûlure en cas de chute sur le bitume. Profitons de cette pré-saison, d’ores et déjà passionnante, pour rappeler ce que sont les brûlures cutanées dans notre sport, leurs conséquences et leur traitement. Histoire d’abord de ne pas oublier que l’investissement de départ dans du bon matériel n’est jamais de l’argent jeté par les fenêtres, et que nos héros favoris risquent leur peau, au sens propre comme au figuré !

T

LES DIFFÉRENTS DEGRÉS DE BRÛLURE

Rappelons d’abord l’anatomie de la peau. Ce tissu se compose de trois couches cellulaires : l’épiderme, le derme et l’hypoderme en profondeur. Le niveau de gravité d’une brûlure, dont l'appréciation reste subjective et peut parfois faire l’objet de désaccord entre médecins, dépendra du nombre de couches atteintes lors du traumatisme cutané. Ce niveau peut en plus évoluer dans le temps, et une même brûlure peut avoir plusieurs degrés. La classification se base essentiellement sur l'aspect des lésions. Lors d’une glissade, la durée d’échauffement sur le sol, la longueur de la glissade et la capacité de résistance de la combinaison en cuir (le cuir de kangourou étant 3 fois plus résistant – et 3 fois plus léger ! – que le cuir de vachette) sont autant de paramètres qui détermineront la gravité des lésions cutanées.

 Brûlure superficielle ou du premier degré

Ce sont les brûlures les moins graves et les plus répandues. Seul l’épiderme est touché. Elles ont pour conséquence l'apparition de rougeurs et la sensibilité accrue de la région touchée. Un bon exemple est le simple coup de soleil. Ces brûlures ne nécessitent pas de soin spécial pour leur réparation proprement dite, la peau gardant sa capacité de régénération. Mais les douleurs exigent en général leur soulagement, comme l’application de compresses d'eau froide et de pommade hydratante.

l'urgence, manque de spécificité et ne permet donc pas d'orienter réellement la prise en charge. Un examen complémentaire comme le Laser Doppler semble montrer un avenir prometteur dans l’évaluation des stades de gravité d’une brûlure.

 Brûlure du troisième et quatrième degrés

Ce sont les brûlures les plus graves. Elles détruisent toute la peau (épiderme, derme et hypoderme). La peau endommagée prend alors une coloration blanche, brune ou noire et un aspect cartonné. Lorsque les vaisseaux sanguins ou les tissus sousjacents sont touchés, comme les muscles ou les os, alors c’est la carbonisation. Ces régions deviennent insensibles, sèches et sujettes aux infections. Il n'y a aucune possibilité de régénération de la peau car toutes les cellules cutanées sont absentes. La prise en charge en milieu hospitalier est urgente et obligatoire.

TRAITEMENT

La greffe de peau est alors indispensable, tout comme dans le cas d’un deuxième degré profond. Deux techniques de greffe sont principalement utilisées : en filets autologues ou en feuillets épidermiques (en prélevant une zone de peau sur une région saine, ou en utilisant une culture cellulaire en laboratoire à partir d’un petit échantillon prélevé sur le patient). Les chirurgiens privilégient une prise de greffe dans une région cutanée, à la fois la plus large possible, et à forte pilosité (présence de nombreuses cellules souches).

■

 Brûlure du deuxième degré

Une brûlure du second degré est définie par l'apparition d’une phlyctène. Les brûlures du second degré se classent en deux parties : le second degré superficiel et le second degré profond.

Ce qui les sépare est le niveau d'atteinte du derme qui influera sur la capacité de la peau à se régénérer. Le diagnostic de la profondeur d’atteinte est difficile, même pour un professionnel : bien souvent, la brûlure sera qualifiée de "second degré intermédiaire", et c'est l'évolution (sur 7 à 10 jours) qui permettra de faire un diagnostic plus précis. Ce diagnostic est d'autant plus complexe que des zones de profondeur de brûlure peuvent coexister sur la même brûlure. Schématiquement, dans une brûlure du second degré superficiel, la peau se régénérera d'elle-même en l'absence de surinfection, tandis que le second degré profond se distingue par une impossibilité de régénération : atteinte vasculaire, destruction des cellules souches épidermiques… Le second degré profond impose une greffe de peau. Un signe classiquement présent est l'hypoesthésie : en cas de perte de sensibilité (zone brûlée paradoxalement indolore), la brûlure est probablement profonde. Cependant, ce signe, bien que pratique dans

Anatomie de la peau et différents degrés de brûlure.

Lexique Phlyctène : lésion de la peau en bulle, caractérisée par la présence de liquide incolore (ampoule).

Hypoesthésie : diminution des sensations (pression, douleur, chaleur), consécutive à une altération des récepteurs nerveux sensitifs.

Autologues : qui appartiennent au même individu.

AVRIL - MAI 2018 I 73

CHRONIQUE LILIAN GUIGNARD-SB111-OKDT.indd 73

05/03/2018 19:05

MOTOGP I rétro

Par Maxime Pontreau III Photos PSP Perec/Swiderek

GP par PHA de France

The Best Of Cela fait 24 éditions que le Grand Prix de France Moto est entre les mains de Claude Michy et de son équipe. Et depuis 1994, la manifestation a triplé le nombre de ses spectateurs, tout en devenant une référence dans le milieu. Si vous n'avez pas été d'une assiduité sans faille, pas de panique, voici quelques moments forts de notre GP national.

1994

1996

2008

2000

2012

2007

2017

74 I AVRIL - MAI 2018

MOTOGP-RETRO-GP de FRANCE-SB111-OKDT.indd 74

05/03/2018 19:47

1994

Premier Grand Prix de France pour pha est en 1994 que Claude Michy et son équipe ont pris les rênes du Grand Prix de France. Après plus de deux décennies sans interruption, la France n'avait alors pas accueilli le Continental Circus en 1993. "Le contrat était revenu sur le marché, raconte le principal intéressé. Il y avait plusieurs structures sur le coup et moi, un petit bonhomme sans circuit. J'ai su en octobre ou en novembre 93 que la Dorna nous confiait le GP. Nous avons donc eu peu de temps pour le monter et dégotter un circuit. Heureusement, nous avons trouvé un accord avec l'ACO, notamment grâce à son directeur sportif, Jean-Pierre Moreau. C'est la première fois qu'une manifestation était organisée sur le circuit du Mans sans être gérée par l'ACO." Neuvième étape du championnat du monde, le GP de France se déroule le week-end du 17 juillet. En 500cc, Mick Doohan signe son septième succès, le sixième consécutif, dans une saison qui le verra devenir champion du monde pour la première fois. Il s'impose devant John Kocinski et Alex Crivillé. La catégorie 250cc hérite d'un podium 100 % italien avec Loris Capirossi, Doriano Romboni et Max Biaggi. En revanche, ce sont les Japonais Noboru Ueda, Takeshi Tsujiruma et Kazuto Sakata qui s'approprient les honneurs en 125cc.

C'

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MOTOGP I rétro

1996

Le Grand Prix s'installe au Paul Ricard inq ans après avoir accueilli le GP de France pour la dernière fois, le circuit du Castellet retrouve le gratin de la vitesse mondiale. Ce déménagement n'est pas anodin.

L'année précédente, Alberto Puig s'est gravement blessé aux jambes après avoir heurté un mur dans le virage de La Chapelle au Mans. La Dorna écarte donc le Bugatti du calendrier, jusqu'à ce que de nouveaux aménagements privilégiant la sécurité des pilotes ne soient réalisés. Si la ferveur est intacte, le GP accueille tout de même moins de spectateurs. Durant quatre années, les cadors que sont Mick Doohan, Alex Crivillé, Max Biaggi ou encore Tetsuya Harada font le spectacle. Toutefois, le public français assiste aussi à l'éclosion de jeunes talents comme Valentino Rossi, qui remporte son premier GP de France en 1997. Un certain Olivier Jacque commence également à faire parler de lui dans ces années-là, tandis que Randy de Puniet y effectue son tout premier Grand Prix en 1998. Arnaud Vincent, qui monte sur le podium 125cc en 1999, Régis Laconi et Jean-Michel Bayle ont également leurs lots de supporters. "En 1999, la semaine précédant le GP, alors que nous étions en train de tout préparer, j'ai appris que le circuit était vendu à Bernie Ecclecstone, se souvient Claude Michy. Nous sommes donc repartis au Mans."

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2000 Retour sur le circuit Bugatti écurie française Tech 3 ne pouvait offrir de plus beau cadeau au Mans pour ses retrouvailles avec les Grands Prix. En ce début de millénaire, les spectateurs français assistent à un superbe duel entre Shinya Nakano et Olivier Jacque lors de la course 250cc. Malgré la victoire de Tohru Ukawa, les pilotes d'Hervé Poncharal montent tous les deux sur le podium. Nakano est deuxième, Jacque troisième, et chacun consolide sa place dans le top 4 du championnat. Cette lutte va ensuite nous tenir en haleine jusqu'aux ultimes centimètres du tracé de Phillip Island, dernière épreuve de la saison, où le Français devient champion du monde. Quant au GP de France, il s'installe durablement au Bugatti puisqu'il s'y déroulera au moins jusqu'en 2021. Au fil des ans, l'épreuve a évolué et a notamment participé à la modernisation du circuit. Les innovations pour les spectateurs ne manquent pas non plus. Visite de la pit-lane, rencontres avec les pilotes sur la scène du village dès 2002, distribution gratuite de baladeurs audio pour suivre le week-end de courses à partir de 2005, écrans géants, mise en place de la Fan Zone en 2013... Tout est fait pour optimiser l'expérience du public. Et ce dernier répond présent puisque l'épreuve française a été la deuxième affluence de la saison 2017 avec 204 022 spectateurs sur les trois jours.

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2007

Sylvain Guintoli et Randy de Puniet enflamment les tribunes

ela n'a duré que quelques tours, mais il n'en a pas fallu plus pour marquer les esprits. Tandis que le ciel se fait très menaçant et que les spectateurs se préparent à regarder une course MotoGP dans le froid et l'humidité, les deux Français vont littéralement enflammer la foule en menant ensemble, et chacun leur tour, leur Grand Prix national. On n'en revient alors pas ! Sylvain Guintoli fait office d'étincelle. Malgré un mauvais départ le repoussant en queue de peloton, le pilote Tech 3 est déchaîné et remonte un à un ses adversaires. Sur la Kawasaki officielle, Randy de Puniet prend le train en marche. Les dépassements s'enchaînent jusqu'à ce que, au sixième tour, Sylvain vole le commandement de la course à Valentino Rossi. Avec deux Français en tête, le public se met à rêver d'une victoire tricolore. Malheureusement, sur une piste devenue de plus en plus piégeuse à cause de la pluie, Sylvain part à la faute au huitième tour, Randy chute au tour suivant. Le premier finira finalement 10e alors que le second ne peut repartir du bac à graviers. Chris Vermeulen obtient ce jour-là son unique succès en GP.

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2008 Mike Di Meglio prend son envol vers le titre ike Di Meglio a mis fin cette année-là à une attente longue de 29 ans. Avant lui, le dernier Français ayant remporté le GP de France fut Patrick Fernandez lors de la course 350cc de 1979. La même année, Guy Bertin s'était imposé dans la catégorie 125cc. Auparavant, c'est Jean Aureal qui avait ouvert le compteur tricolore en 1969, également en 125cc. L'édition 2008 est d'autant plus marquante que c'est aussi la première victoire française depuis que PHA est le promoteur du GP. Mike a mené sa course intelligemment. Alors que le drapeau rouge s'agite en raison de la pluie, lui qui l'a anticipé se trouve en cinquième position. "J'étais prudent (après le second départ) car ça glissait beaucoup dans la dernière partie du circuit.

J'avais un peu peur de tomber, mais j'entendais le public crier et ça m'a beaucoup encouragé. Je savoure vraiment cette victoire." En fin de compte, en gagnant au Mans devant Bradley Smith et Nico Terol, Mike Di Meglio a remporté le premier succès de la saison qui le couronnera champion du monde 125cc.

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rétro I MOTOGP

2012

Casey Stoner annonce sa retraite, Louis Rossi remporte son unique victoire

n 2012, la conférence de presse du jeudi a rapidement pris un tournant inattendu. Allant à l'encontre du protocole, Nick Harris, le speaker des GP, prévient alors l'assistance que Casey Stoner veut prendre la parole en premier lieu. Et rien ne laissait présager ce qu'il va dire. Peiné, presque triste, le champion du monde en titre annonce qu'il arrête la compétition moto à la fin de la saison. Il est alors au sommet de son art, mais ne supporte plus les dérives et contraintes du MotoGP en dehors de la piste. A bientôt 27 ans, l'Australien raccroche son cuir. C'est la stupéfaction. Si le public n'a pu prendre la mesure de cette annonce, le paddock est, lui, en émoi. Les tribunes ne seront toutefois pas en manque d'émotions ce weekend-là. Le dimanche, Louis Rossi remporte au Mans la course Moto3 et sa seule victoire en Grand Prix. Parti en quinzième position sur une piste détrempée, le Sarthois survole un tracé Bugatti transformé en véritable patinoire, alors que ses adversaires chutent. Il s'impose finalement avec 27 secondes d'avance. "J'en avais tellement rêvé de cette victoire ! C'est le meilleur moment de ma vie. C'est l'accomplissement de quelque chose", nous confie-t-il à l'arrivée.

Louis demeure à ce jour le dernier Français à s'être imposé au GP de France.

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2017 Johann Zarco défie les cadors du MotoGP ersonne n'ayant loupé l'arrivée tonitruante de Johann Zarco dans la catégorie reine, sa performance au Grand Prix de France était particulièrement attendue. Et lui qui n'y avait jamais spécialement brillé a tenu son rang autant qu'il a tenu en respect le reste de la grille MotoGP. Sous un ciel bleu magnifique, le Français a offert au public un début de course d'anthologie en menant les six premiers tours. S'il ne peut lutter face à Maverick Vinales à l'entame de la septième boucle, Johann va tout de même tenir en échec l'idole Valentino Rossi pendant quasiment toute l'épreuve. Troisième à six tours du drapeau à damiers, il réussit alors à augmenter l'écart le séparant de Dani Pedrosa et assure au fil des derniers tours son premier podium en MotoGP. Finalement deuxième après la chute de Valentino Rossi, le Français exulte devant des tribunes l'ovationnant et scandant son nom. Et l'histoire ne fait que commencer. n

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moto2 I guide 2018 TEAMS I PILOTES

Guide moto2

L'assaut ktm Depuis de nombreuses années, le fabricant de châssis allemand Kalex règne en maître sur le Moto2.

Mais dès la fin de sa première saison dans la catégorie intermédiaire, son encombrant voisin autrichien KTM, doté d'une force de frappe que seules les grandes usines peuvent déployer, l'a fait vaciller.

2018 sera-t-elle l'année du renversement ?

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 marcvds.com  twitter.com/TeamEG00MarcVDS

eg 0,0 Marc vds

CHÂSSIS

a filière hispano-belge a une nouvelle fois œuvré avec brio en aidant Franco Morbidelli à coiffer la couronne Moto2 2017. L'Italien, s'il demeure dans la même structure, passe en MotoGP et laisse le guidon de sa Kalex à un autre champion du monde : l'Espagnol Joan Mir, en provenance directe du Moto3 et de l'équipe Leopard. Mir va pouvoir compter sur un staff technique rodé pour découvrir les spécificités du Moto2. Son voisin de box Alex Marquez, dans sa quatrième saison au sein de l'équipe, doit impérativement jouer le titre !

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Joan MIR

36

Né le 01/09/97 à Palma de Majorque Taille 1m75 Poids 60 kg 2017 Champion du monde Moto3 Palmarès GP 11 victoires • 16 podiums • 2 poles

Kalex

Team manager Michael Bartholemy

Alex MARQUEZ

Né le 23/04/96 à Cervera Taille 1m80 Poids 65 kg 2017 4e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 7 victoires • 22 podiums • 6 poles

 ajo.fi  twitter.com/RedBull_KTM_Ajo

Red Bull KTM Ajo

CHÂSSIS

A

près une saison d'apprentissage commune dans la catégorie, Brad Binder et KTM ne seront pas là pour enfiler des perles en 2018 ! Le champion Moto3 2016 a progressé pour monter sur le podium des trois derniers GP au calendrier 2017. Son coéquipier Miguel Oliveira, qui entame quant à lui sa troisième saison en Moto2, a accompli la même prouesse... mais en se hissant à chaque fois sur la plus haute marche (et après six autres podiums) !

Le duo en orange va faire mal, c'est une quasi-certitude...

Brad BINDER

41

Né le 11/08/95 à Potchefstroom Taille 1m70 Poids 61 kg 2017 8e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 7 victoires • 23 podiums • 6 poles

KTM

Team manager Aki Ajo

Miguel OLIVEIRA

44

Né le 04/01/95 à Pragal Taille 1m70 Poids 63 kg 2017 3e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 9 victoires • 22 podiums • 4 poles

 vr46.it/team/sky-racing  twitter.com/SkyRacingTeam

Sky Racing Team VR46

CHÂSSIS

e rookie de l'année 2017 en Moto2 a déjà fait grand bruit cet hiver en signant un contrat avec Ducati Pramac en MotoGP pour 2019. Chassé du Sky Racing Team VR46 fin 2014, Pecco l'a retrouvé avec réussite pour ses débuts en catégorie intermédiaire. Posé, réfléchi et véloce, il s'annonce comme l'un des favoris dans la course au titre. Son coéquipier Luca Marini, lui aussi issu de la VR46 Riders Academy (et pour cause, il est le demi-frère de Valentino Rossi), n'a pas été particulièrement brillant chez Forward. Aura-t-il le déclic ?

L

Luca MARINI

73

10

Né le 10/08/97 à Urbino Taille 1m84 Poids 68 kg 2017 15e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 36 départs • 1 meilleur tour

Kalex

Team manager Pablo Nieto

Francesco BAGNAIA

42

Né le 14/01/97 à Turin Taille 1m75 Poids 60 kg 2017 5e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 2 victoires • 11 podiums • 1 pole

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moto2 I guide 2018 TEAMS I PILOTES  ponsracing.com  twitter.com/pons_racing

Pons HP 40

CHÂSSIS

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'équipe de Sito Pons fait table rase du passé... tout comme son nouveau pilote de pointe, Hector Barbera, qui s'apprête à découvrir le Moto2 après la bagatelle de huit saisons en MotoGP ! L'Espagnol a en effet quitté la catégorie médiane (avec le titre de vice-champion du monde 2009) à l'époque des GP250 ! Ce drôle de rookie cohabitera avec Lorenzo Baldassarri. Le sociétaire de la VR46 Riders Academy, après un exercice 2016 prometteur, est passé à côté de sa troisième saison chez Forward et entend bien redresser le tir.

Lorenzo BALDASSARrI

Kalex

Team manager Sito Pons

Hector Barbera

7

Né le 06/11/96 à San Severino Marche Taille 1m83 Poids 68 kg 2017 16e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 1 victoire • 3 podiums

Né le 02/11/86 à Dos Aguas Taille 1m69 Poids 61 kg 2017 22e du championnat du monde MotoGP Palmarès GP 10 victoires • 32 podiums • 9 poles

 swissmoto2.com  twitter.com/SwissMoto2

Swiss Innovative Investors

CHÂSSIS

A

près une fin de saison difficile, tant avec la blessure de Tom Luthi qu'avec quelques soucis de trésorerie, l'ancienne équipe CarXpert/Garage Plus Interwetten change de nom, de partenaires et de châssis ! Si Iker Lecuona, "une pépite" dixit son team manager, conserve sa place pour tenter de progresser dans sa deuxième saison en Mondial, Luthi et Jesko Raffin font place à Sam Lowes. L'Anglais a connu des débuts rugueux avec Aprilia en MotoGP et souhaite reprendre là où il s'était arrêté en Moto2 : à la conquête du titre !

Sam Lowes

KTM

Team manager Fred Corminboeuf

Iker LECUONA

22

Né le 14/09/90 à Lincoln Taille 1m68 Poids 66 kg 2017 25e du championnat du monde MotoGP Palmarès GP 3 victoires • 11 podiums • 8 poles

Marinelli Snipers Team L

e vice-champion du monde Moto3 a estimé qu'il était temps pour lui de passer à la catégorie supérieure.

Le chaud bouillant Italien a prouvé l'an passé à sa nouvelle équipe qu'elle avait bien fait de lui accorder sa confiance après une période trouble (lorsque le Sky Racing Team VR46 l'a limogé sans vergogne au GP d'Autriche 2016). Tant et si bien que les Snipers ont jugé bon de le suivre en Moto2.

Les premiers tests hivernaux ont été très difficiles pour Romano, manifestement perdu sur sa Kalex. Va-t-il s'y faire ?

Romano FENATI

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27

Né le 06/01/2000 à Valence Taille 1m79 Poids 68 kg 2017 35e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 19 départs

CHÂSSIS

Team manager

Kalex

Mirko Cecchini

 snipersteam.com  twitter.com/SnipersRacing

13

Né le 15/01/96 à Ascoli Piceno Taille 1m65 Poids 62 kg 2017 Vice-champion du monde Moto3 Palmarès GP 10 victoires • 23 podiums • 4 poles

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 moto2.teamtech3.fr  twitter.com/Tech3_Moto2Team

Tech 3 Racing

CHÂSSIS

2

018 sera donc la dernière saison de la Mistral 610, avant son remplacement en 2019 par le châssis KTM à moteur Triumph. Si Xavi Vierge en a démontré les belles qualités l'an passé, la marginalité du proto français a poussé l'Espagnol à opter pour une Kalex. Remy Gardner, le fils du grand Wayne, lui reste pour sa part fidèle dans sa deuxième saison complète en Moto2. Il cohabite avec l'espoir batave Bo Bendsneyder, très prometteur à ses débuts en Moto3 avec Ajo, en dedans l'an passé, et dont la carrure devrait mieux convenir au Moto2.

Bo BENDSNEYDER

Tech 3

Team manager Hervé Poncharal

Remy GARDNER

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Né le 04/03/99 à Rotterdam Taille 1m80 Poids 64 kg 2017 15e du championnat du monde Moto3 Palmarès GP 35 départs • 2 podiums

Né le 24/02/98 à Sydney Taille 1m74 Poids 63 kg 2017 21e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 50 départs

 speedupfactory.com  twitter.com/teamspeedup

Speed Up Racing

CHÂSSIS

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ncore un châssis artisanal qui fait de la résistance !

La Speed Up, inspirée (à ses débuts) de la FTR, est elle aussi capable de semer la zizanie chez les Kalex et KTM (Sam Lowes, notamment, l'a démontré en son temps), même si elle est réputée plus pointue. Fabio Quartararo et Danny Kent, deux pilotes "capables", vont devoir travailler intelligemment pour en tirer la quintessence et espérer que le choix de l'équipe italienne de quitter WP pour Kayaba (des suspensions utilisées jusque-là uniquement par Tech 3) soit le bon...

Fabio QUARTARARO

Speed Up

Team manager Luca Boscoscuro

Danny KENT

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Né le 20/04/99 à Nice Taille 1m76 Poids 66 kg 2017 13e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 2 podiums • 2 poles

Kiefer Racing epuis la disparition de Stefan Kiefer dans sa chambre d'hôtel en plein GP de Malaisie 2017, l'équipe allemande essaie de survivre sans son fondateur. L'ancien pilote et homme d'affaire David Pickworth s'en était porté repreneur avec des investisseurs russes cet hiver avant de planter tout le monde à la dernière minute. Les sponsors, mécènes et KTM se sont alors unis pour que l'aventure ne s'arrête pas là, mais en limitant leur soutien à Dominique Aegerter. Sandro Cortese, qui faisait initialement partie des plans, a dû filer en WorldSSP.

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Dominique AEGERTER

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52

Né le 25/11/93 à Chippenham Taille 1m76 Poids 65 kg 2017 3 départs en Moto2 et 2 en Moto3 Palmarès GP 1 titre • 8 victoires • 14 podiums

CHÂSSIS

Team manager

KTM

Jochen Kiefer

 kiefer-racing.com  twitter.com/kieferracing

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Né le 30/09/90 à Rohrbach Taille 1m74 Poids 69 kg 2017 12e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 1 victoire • 7 podiums • 1 pole

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moto2 I guide 2018 TEAMS I PILOTES  italtransracingteam.com  twitter.com/italtrans

Italtrans Racing Team

CHÂSSIS

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attia Pasini a impressionné tout le paddock l'an passé en renouant avec la victoire (sa première dans la catégorie Moto2) au Mugello, huit ans après son dernier succès, sur le même circuit, en GP250 ! Ses podiums à Silverstone et en Aragon et ses cinq pole positions ont montré que l'Italien avait encore du jus, qu'importe son bras droit diminué ! Le 6e du championnat 2017 partage à nouveau le box Italtrans, dans lequel il se sent très bien, avec son jeune compatriote Andrea Locatelli, qui débutait discrètement en Moto2 l'année dernière.

Andrea LOCATELLI

Kalex

Team manager Luigi Pansera

Mattia PASINI

5

Né le 16/10/96 à Alzano Lombardo Taille 1m72 Poids 66 kg 2017 28e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 2 podiums • 2 meilleurs tours

Né le 13/08/85 à Rimini Taille 1m78 Poids 68 kg 2017 6e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 11 victoires • 29 podiums • 16 poles

 forward-racing.com  twitter.com/ForwardRacingGP

Forward Racing Team

CHÂSSIS

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es déboires légaux du boss Giovanni Cuzari appartiennent au passé et l'équipe Forward Racing poursuit son bonhomme de chemin en Moto2. Pour 2018, elle quitte Kalex pour Suter et aligne un nouveau duo de pilotes : le Brésilien Eric Granado, champion d'Europe CEV Moto2 2017 et ancien habitué des GP Moto3, et l'Italien Stefano Manzi, qui a connu des débuts compliqués en Moto2 avec le Sky Racing Team VR46. Les deux garçons n'ont guère brillé cet hiver sur les deux seules machines suisses engagées. 2018 s'annonce dur.

Eric Granado

Suter

Team manager Milena Koerner

Stefano Manzi

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Né le 10/06/96 à Sao Paulo Taille 1m73 Poids 65 kg 2017 Champion d'Europe CEV Moto2 Palmarès GP 43 départs

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Né le 29/03/99 à Rimini Taille 1m80 Poids 68 kg 2017 25e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 38 départs

Federal Oil Gresini Moto2 L'

ancien champion Fausto Gresini est certes un homme discret, mais son équipe est bel et bien l'une des deux seules, avec EG 0,0 Marc VDS, à se voir représentée dans les trois catégories des GP ! Monlau et Marc VDS d'un côté, Gresini et Aprilia Racing de l'autre : les alliances s'avèrent précieuses ! En Moto2, Gresini poursuit son travail avec Jorge Navarro, un pilote assurément rapide (il l'a prouvé en Moto3 chez... EG 0,0 Marc VDS !), mais qui a du mal à s'adapter à la classe intermédiaire. L'année du déclic ?

Jorge NAVARRO

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CHÂSSIS

Team manager

Kalex

Fausto Gresini

 gresiniracing.com  twitter.com/GresiniRacing

9

Né le 03/02/96 à La Puebla de Vallbona Taille 1m73 Poids 64 kg 2017 14e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 2 victoires • 9 podiums • 1 pole

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 intactgp.de  twitter.com/IntactGP

Dynavolt Intact GP

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andro Cortese, depuis son titre conquis en 2012 en Moto3, n'a jamais réussi à percer en Moto2.

Remercié par une équipe pourtant construite autour de lui en 2013, l'Allemand est remplacé par un Xavi Vierge au potentiel avéré, mais qui doit maintenant prouver que la seule chose dont il avait besoin pour confirmer était une Kalex. Marcel Schrotter, déjà intégré à l'équipe l'an passé, retrouve quant à lui le châssis allemand (piloté en 2016 chez AGR) après une expérience peu concluante avec Suter.

Marcel SCHROTTER

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Né le 02/01/93 à Landsberg Taille 1m71 Poids 68 kg 2017 17e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 139 départs

Kalex

Team manager Jürgen Lingg

Xavi VIERGE

Né le 30/04/97 à Barcelone Taille 1m75 Poids 66 kg 2017 11e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 42 départs • 1 podium

 idemitsu.com/tady  twitter.com/TeamTady

Idemitsu Honda Team Asia

CHÂSSIS

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akaaki Nakagami parti en MotoGP, le team soutenu par Honda et managé par l'ancienne star des GP500 Tadayuki Okada engage un autre pilote japonais en la personne de Tetsuta Nagashima. Le vice-champion d'Europe CEV Moto2 2016 a peiné à convaincre chez SAG l'an passé, et il semble peu probable qu'il fasse beaucoup mieux cette année malgré une structure plus solide. Le Malaisien Khairul Idham Pawi, qui avait défrayé la chronique en Moto3 en 2016 par ses talents d'équilibriste sur piste humide, doit encore faire ses preuves.

Tetsuta Nagashima

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Né le 02/07/92 à Kanagawa Taille 1m75 Poids 62 kg 2017 26e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 33 départs

Kalex

Team manager Tadayuki Okada

Khairul Idham PAWI

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Né le 20/09/98 à Perak Taille 1m67 Poids 54 kg 2017 27e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 2 victoires • 2 podiums

 rwracinggp.com  twitter.com/rwracinggp

NTS RW Racing GP

CHÂSSIS

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e châssis développé en collaboration entre la société d'usinage japonaise NTS et l'entreprise suisse Geo Technology (qui s'occupait de l'entretien des moteurs Honda du Moto2 avant qu'Extern Pro ne prenne la relève) fait son entrée sur la scène mondiale. Il est confié au team RW Racing et à deux pilotes peu expérimentés en GP : le Sud-Africain Steven Odendaal et l'Américain Joe Roberts, respectivement 3e et 5e du championnat d'Europe CEV Moto2, le premier sur ce même châssis NTS, le second sur une Kalex engagée par AGR.

Steven Odendaal

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Né le 02/03/93 à Johannesburg Taille 1m74 Poids 64 kg 2017 3e du championnat d'Europe CEV Moto2 Palmarès GP 27 départs

NTS

Team manager Jarno Janssen

Joe Roberts

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Né le 16/06/97 à Malibu Taille 1m80 Poids 68 kg 2017 5e du championnat d'Europe CEV Moto2 Palmarès GP 5 départs

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moto2 I guide 2018 TEAMS I PILOTES  stopandgo.es  twitter.com/SAGRacingTeam

SAG Team / Nashi Argan SAG

CHÂSSIS

I

saac Vinales, le cousin de Maverick, rempile pour une troisième saison en Moto2, la deuxième avec le team Stop & Go. Il partage son box avec le Français Jules Danilo, qui s'apprête à plonger dans l'inconnu. Après quatre saisons en Moto3, Jules n'avait en effet auparavant que "rouloté" avec une 600cc et doit apprendre une toute nouvelle façon de piloter : tout en glisse ! Les essais hivernaux l'ont montré : cette saison d'apprentissage s'annonce difficile. Mais Jules, s'il est bien conscient de ne pas être un "doué", est un bosseur !

Isaac VINALES

Kalex

Team manager Eduardo Perales

Jules DANILO

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Né le 06/11/93 à Llança Taille 1m72 Poids 65 kg 2017 22e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 4 podiums • 1 meilleur tour

Tasca Racing Scuderia Moto2

Né le 18/05/95 à Milan Taille 1m75 Poids 58 kg 2017 21e du championnat du monde Moto3 Palmarès GP 76 départs

 tascaracing.it  twitter.com/TascaRacing CHÂSSIS

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'équipe Tasca Racing, après une saison très discrète avec le Belge Xavier Siméon, revient à la charge en alignant cette fois deux Kalex. Federico Fuligni, s'il ne fait pas officiellement partie de la VR46 Riders Academy, est étroitement lié à la troupe de Rossi. 7e du championnat d'Europe CEV Moto2 2017, il a déjà participé à treize GP en tant que remplaçant. 2018 sera sa première saison complète en Mondial. Il fera équipe avec son très expérimenté mais toujours aussi saignant compatriote Simone Corsi.

Federico Fuligni

Kalex

Team manager Sandro Di Stefano

Simone CORSI

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Né le 01/06/95 à Bologne Taille n.c. Poids n.c.

2017 7e du championnat d'Europe CEV Moto2 Palmarès GP 13 départs

SIC Racing Team P

our 2018, le team créé avec le support du Sepang International Circuit (SIC) et son patron Razlan Razali devait faire rouler Hafizh Syahrin. Mais le Malaisien a eu droit à une superbe promotion surprise chez Tech 3 en MotoGP et le guidon de sa Kalex 2018 revient finalement à son compatriote Zulfahmi Khairuddin. Habitué des GP125 et Moto3 jusqu'en 2015, Khairuddin a évolué en Mondial Supersport ces deux dernières années. Ses piètres performances dans la catégorie ne laissent hélas rien augurer de grandiose en Moto2.

Zulfahmi KHAIRUDDIN

95

24

Né le 24/04/87 à Rome Taille 1m75 Poids 65 kg 2017 9e du championnat du monde Moto2 Palmarès GP 5 victoires • 21 podiums • 4 poles

CHÂSSIS

Team manager

Kalex

Johan Stigefelt

 sicracingteam.com  twitter.com/sicracingteam

63

Né le 20/10/91 à Sepang Taille 1m68 Poids 57 kg 2017 35e du championnat WorldSSP Palmarès GP 2 podiums • 1 pole

86 I AVRIL - MAI 2018

MOTO2-GUIDE-TEAMS-SB111-OKDT.indd 86

05/03/2018 22:16

LE MANS 18◆19◆20 MAI Le billet « 3 jours Enceinte générale » tout compris : ◆ Accès à de nombreuses tribunes gratuites ◆ Accès aux gradins naturels autour du circuit ◆ Accès parking - aires d’accueil (auto ou moto)

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moto3 I guide 2018

Guide moto3

Qui saura ?

Joan Mir a totalement dominé son sujet en 2017 et a logiquement franchi le pas en Moto2, accompagné de son plus coriace adversaire, Romano Fenati. Se pose dès lors la question : parmi les Aron Canet, Jorge Martin, Fabio Di Giannantonio et consorts, qui saura prendre sa relève ?

Difficile, très difficile à dire...

88 I AVRIL - MAI 2018

MOTO3-GUIDE-TEAMS-SB111-OKDT.indd 88

05/03/2018 18:28

 estrellagalicia00.es  twitter.com/eg_00

Estrella Galicia 0,0

MOTO

n l'absence des deux leaders du championnat 2017, Aron Canet, 3e au classement final, devient théoriquement le nouveau favori. L'Espagnol, qui a remporté ses trois premières victoires en GP l'an passé, remet le couvert pour la troisième année d'affilée avec l'équipe Monlau : il doit maintenant confirmer, sur sa Honda d'usine, les espoirs placés en lui par Emilio Alzamora. Alonso Lopez, après des débuts fracassants en MX et trois saisons convaincantes en CEV (champion pré-Moto3, 5e puis 3e Moto3), sera un rookie à surveiller de près !

E

Aron CANET

44

NÉ LE 30/09/99 À Corbera tAILLE 1m69 PoIDS 62 kg 2017 3e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 3 victoires • 6 podiums • 3 poles

Honda

TEAM MANAGER Jordi Arquer

Alonso LOPEZ NÉ LE 21/12/01 À Madrid tAILLE n.c. PoIDS n.c.

2017 3e du FIM CEV Moto3 Junior PALmARÈS GP Rookie !

 gresiniracing.com  twitter.com/GresiniRacing

Del Conca Gresini Moto3

MOTO

G

resini table sur la continuité en conservant son prometteur package pilotes/machines. Jorge Martin, aka Mister Pole, est parvenu à se classer 4e du championnat 2017 malgré deux rendez-vous ratés suite à une blessure.

Il a enfin remporté sa première victoire au niveau mondial lors de la finale de Valence et s'annonce comme un sérieux client pour le titre. Son coéquipier Fabio Di Giannantonio, auteur de plusieurs podiums, monte lui aussi en puissance et peut s'avérer dangereux s'il parvient à gagner en régularité.

Fabio DI GIANNANTONIO

21

NÉ LE 10/10/98 À Rome tAILLE 1m75 PoIDS 62 kg 2017 5e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 8 podiums • 2 meilleurs tours

Honda

TEAM MANAGER Fausto Gresini

Jorge MARTIN

NÉ LE 29/01/98 À Madrid tAILLE 1m68 PoIDS 63 kg 2017 4e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 1 victoire • 10 podiums • 9 poles

MOTO

près avoir décroché deux podiums dès sa première saison complète en Moto3, on attendait Nicolo Bulega à la fête en 2017. L'Italien est pourtant passé complètement à côté, sans jamais parvenir à réitérer la performance. Piètre 12e sur une KTM certes en retrait, il doit impérativement redresser le tir s'il souhaite poursuivre le chemin avec la filière Sky VR46.

Dennis Foggia sera pour sa part LE rookie à suivre : champion CEV Moto3 avec la structure junior de ladite filière, il compte parmi les espoirs italiens sous les feux des projecteurs.

A

NÉ LE 16/10/99 À Montecchio Emilia tAILLE 1m80 PoIDS 63 kg 2017 12e championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 2 podiums • 2 poles

88

 vr46.it  twitter.com/SkyRacingTeam

Sky Racing Team VR46

Nicolo BULEGA

72

8

KTM

TEAM MANAGER Pablo Nieto

Dennis FOGGIA

10

NÉ LE 07/01/01 À Rome tAILLE n.c. PoIDS n.c.

2017 Champion FIM CEV Moto3 Junior PALmARÈS GP 3 départs

AVRIL - MAI 2018 I 89

MOTO3-GUIDE-TEAMS-SB111-OKDT.indd 89

05/03/2018 18:25

Moto3 I guIde 2018 tEAMS I PILotES  leopardnatural.com  twitter.com/leopard-moto

Leopard Racing

MOTO

D

anny Kent en 2015 et Joan Mir l'an passé ont tous deux décroché le titre mondial avec Leopard. Les Honda vert d'eau accueillent cette année le vice-champion du monde 2016 Enea Bastianini et le transfuge de chez Aspar, Lorenzo Dalla Porta. Bastianini a connu un début de saison 2017 chaotique avec Monlau avant de retrouver la voie du podium. L'Italien est un pilote talentueux et a de nouveau une chance de bien faire, mais ne doit plus se perdre en route. Dalla Porta devrait progresser sur une Honda plus facile que son ex-Mahindra.

Enea BASTIANINI

Honda

TEAM MANAGER Miodrag Kotur

Lorenzo DALLA PORTA

33

NÉ LE 30/12/97 À Rimini tAILLE 1m69 PoIDS 60 kg 2017 6e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 2 victoires • 18 podiums • 8 poles

NÉ LE 22/06/97 À Prato tAILLE nc. PoIDS nc.

2017 28e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 36 départs

 sic58squadracorse.it  twitter.com/teamSic58

Sic58 Squadra Corse

MOTO

A

ne pas confondre avec le SIC Racing Team engagé en Moto2 (et lié au Petronas Sprinta Racing), le Sic58 Squadra Corse est l'équipe fondée par Paolo Simoncelli en l'honneur de feu son fils Marco. Après avoir fait débuter Tony Arbolino en 2017, la structure italienne accueille un pilote déjà bien connu du paddock : le véloce mais pas toujours facile à gérer Niccolo Antonelli, suite à son passage complètement raté chez Ajo l'an passé, joue ici son avenir. Tatsuki Suzuki dispute pour sa part sa deuxième saison sous ces couleurs.

Niccolò ANTONELLI

Honda

TEAM MANAGER Paolo Simoncelli

Tatsuki SUZUKI

23

NÉ LE 23/02/96 À Cattolica tAILLE 1m66 PoIDS 56 kg 2017 18e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 3 victoires • 6 podiums • 4 poles

Red Bull KTM Ajo 'équipe officielle KTM a connu une saison 2017 désastreuse. Ni Niccolo Antonelli, ni Bo Bendsneyder n'ont su concrétiser les espoirs placés en eux par le constructeur autrichien et Aki Ajo. Pour 2018, le binôme réduit son engagement à une seule machine chez les quarts de litre. Convaincus par les qualités de Brad (champion du monde Moto3 2016 et pilote Moto2 2017/18 avec eux), Ajo et KTM ont décidé de confier leur unique RC250R orange au jeune frère du Sud-Africain : Darryn. En sera-t-il digne ? Là est la question.

L

Darryn BINDER

48

24

NÉ LE 24/09/97 À Chiba tAILLE 1m70 PoIDS 59 kg 2017 14e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 54 départs

MOTO

TEAM MANAGER

KTM

Aki Ajo

 ajo.fi  twitter.com/RedBull_KTM_Ajo

40

NÉ LE 21/01/98 À Potchefstroom tAILLE 1m71 PoIDS 63 kg 2017 19e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 54 départs

90 I AVRIL - MAI 2018

MOTO3-GUIDE-TEAMS-SB111-OKDT.indd 90

05/03/2018 18:25

 cipmoto.com  twitter.com/CIPMOTO

CIP - Green Power

MOTO

A

près quatre saisons avec des Mahindra, l'équipe française dirigée par Alain Bronec passe à l'orange. La KTM 2018, revue par ses ingénieurs motoristes pour combler l'écart avec les omnipotentes Honda, devrait être la machine la plus performante dont elle n'ait jamais disposé. Et ça tombe bien, car elle a aussi engagé un pilote expérimenté capable de jouer des podiums en la personne de John McPhee. L'Ecossais fait équipe avec le jeune débutant kazakh Makar Yurchenko, 10e du championnat du monde Junior Moto3 en 2017.

John MCPHEE

KTM

TEAM MANAGER Alain Bronec

Makar YURCHENKO

17

NÉ LE 14/07/94 À Oban, Ecosse tAILLE 1m67 PoIDS 55 kg 2017 7e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 1 victoire • 5 podiums • 2 poles

NÉ LE 29/07/98 À St Petersburg tAILLE n.c. PoIDS n.c.

2017 10e du FIM CEV Moto3 Junior PALmARÈS GP Rookie !

 angelnietoteam.com  twitter.com/AngelNietoTeam

Angel Nieto Team Moto3

MOTO

L

'équipe de Jorge Aspar Martinez a elle aussi dû trouver de nouvelles machines suite à la défection du constructeur indo-helvético-italien Mahindra. Et comme le CIP, elle a signé un accord avec KTM, de retour en force face à l'ennemi Honda.

Andrea Migno, remercié par le Sky Racing Team VR46 après une saison 2017 en deçà de ses attentes, trouve refuge chez Aspar et ne sera donc pas dépaysé par sa nouvelle monture.

Albert Arenas aura quant à lui l'avantage du contexte, puisqu'il pilotait déjà pour Aspar l'année dernière.

Andrea MIGNO

KTM

TEAM MANAGER Gelete Nieto

Albert ARENAS

16

NÉ LE 10/01/96 À Cattolica tAILLE 1m65 PoIDS 60 kg 2017 9e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 1 victoire • 3 podiums

Reale Avintia Academy L

a société de management belge Zelos a conclu un accord important avec l'équipe Reale Avintia, qui engage en 2018 ses trois pilotes : Xavier Siméon (MotoGP), Livio Loi (Moto3) et Barry Baltus (CEV Moto3). La Reale Avintia Academy, qui existait déjà en CEV, s'étend désormais aux GP suite à une fusion avec l'ancien team de Hafizh Syahrin en Moto2, le Petronas Raceline Malaysia. Livio Loi, qui évoluait en 2017 avec Leopard, a déjà réalisé quelques jolis coups d'éclat. Il doit maintenant franchir un nouveau step en gagnant en régularité.

Livio LOI

76

75

NÉ LE 11/12/96 À Girone tAILLE n.c. PoIDS n.c.

2017 26e duchampionnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 25 départs

MOTO

TEAM MANAGER

KTM

Valeriano Rodriguez

 esponsorama.ad  twitter.com/realeavintia

11

NÉ LE 27/04/97 À Hasselt tAILLE 1m61 PoIDS 58 kg 2017 13e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 1 victoire • 2 podiums

AVRIL - MAI 2018 I 91

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05/03/2018 18:25

Moto3 I guIde 2018 tEAMS I PILotES  worldwiderace.net  twitter.com/WWRace

Bester Capital Dubai

MOTO

L

e team Platinum Bay Real Estate change de nom et devient Bester Capital Dubai (sachant que la première société appartient à la seconde, un groupe d'investissement dubaïote). Derrière ce sponsor titre se cache toujours la structure Ambrogio, avec laquelle le débutant Marcos Ramirez s'est payé le luxe de terminer meilleur pilote KTM en 2017 ! Le véloce Espagnol est reconduit cette année et entend bien confirmer son potentiel. Il est rejoint par Jaume Masia, vice-champion CEV Moto3 sortant : encore un rookie à suivre !

Jaume MASIA

5

NÉ LE 31/10/00 À Algemesi tAILLE n.c. PoIDS n.c.

2017 Vice-champion FIM CEV Moto3 Junior PALmARÈS GP 4 départs • 1 meilleur tour

KTM

TEAM MANAGER Fiorenzo Caponera

Marcos RAMIREZ

NÉ LE 16/12/97 À Conil de la Frontera tAILLE n.c. PoIDS n.c.

2017 8e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 2 podiums • 1 meilleur tour

 sicracingteam.com  sicracingteam

Petronas Sprinta Racing

MOTO

L

e SIC Racing Team change lui aussi de nom et devient Petronas Sprinta Racing. Pour le reste, la structure managée par Johan Stigefelt, soutenue par le Sepang International Circuit et dorénavant engagée également en Moto2, accorde toujours sa confiance au Malaisien Adam Norrodin et au Japonais Ayumu Sasaki. S'il semble peu probable que ces deux pilotes défraient la chronique, l'expérience engrangée par cette équipe est précieuse pour préparer l'avenir de la Malaisie dans le sport moto mondial.

Adam NORRODIN

7

NÉ LE 13/06/98 À Johor Bahru tAILLE 1m67 PoIDS 56 kg 2017 17e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 35 départs • 1 meilleur tour

Honda

TEAM MANAGER Johan Stigefelt

Ayumu SASAKI

71

NÉ LE 04/10/2000 À Yokosuka tAILLE n.c. PoIDS n.c.

2017 20e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 19 départs

 pruestlgp.com  twitter.com/pruestlgp

PrüstelGP

MOTO

'histoire entre Peugeot et l'équipe allemande Saxoprint se sera avérée aussi courte que tumultueuse.

Après deux saisons, les Mahindra frappées du lion disparaissent de la grille en même temps que leurs sœurs. Saxoprint n'est plus : vive PrüstelGP, baptisé ainsi en l'honneur des propriétaire et manager du team, Ingo et Florian Prüstel, et de la société de transport dont ils sont les patrons. L'Italien Marco Bezzecchi, qui a débuté en GP en 2017 avec le CIP, rejoint le Tchèque Jakub Kornfeil. Tous deux passent sur KTM.

L

Marco BEZZECCHI

42

12

NÉ LE 12/11/98 À Rimini tAILLE 1m71 PoIDS 57 KG 2017 23e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 22 départs • 1 podium

KTM

TEAM MANAGER Florian Prüstel

Jakub KORNFEIL

84

NÉ LE 08/04/93 À Kyjov tAILLE 1m69 PoIDS 62 kg 2017 22e du championnat du monde Moto3 PALmARÈS GP 3 podiums • 2 meilleurs tours

92 I AVRIL - MAI 2018

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05/03/2018 18:25

Honda Team Asia

Südmetal Schedl GP Racing

L

P

e Honda Team Asia poursuit son travail de formation avec Kaito Toba et Nakarin Antiratphuvapat, champion du nom le plus difficile à prononcer. Tous deux vont essayer de capitaliser sur l'expérience acquise dans leur première saison.

 www.idemitsu.com  twitter.com/honda_team_asia MOTO

hilipp Oettl compte parmi ces pilotes discrets, mais auxquels il ne manque vraiment pas grand-chose pour se mêler à la lutte avec le gratin. L'Allemand entame sa sixième saison en Moto3, la troisième dans ce team taillé sur mesure pour lui et managé par son papa, Peter, ancien pilote de bon niveau en GP. Il réalisait en 2017 sa meilleure campagne, avec un 10e rang final et une 2e place conquise au GP d'Autriche.

Pourra-t-il faire encore mieux cette année ?

 philippoettl.de  twitter.com/PhilippOettl

Honda

TEAM MANAGER

MOTO

Tadayuki Okada

Kaito TOBA

KTM

27

TEAM MANAGER

NÉ LE 07/04/2000 À Fukuoka tAILLE 1m68 PoIDS 58 kg 2017 30e Moto3 PALmARÈS GP 18 départs

N. ATIRATPHUVAPAT

Peter Oettl

Philipp OETTL

41

NÉ LE 17/01/96 À Khon Kaen tAILLE 1m70 PoIDS 58 kg 2017 25e Moto3 PALmARÈS GP 18 départs

Marinelli Snipers Team

65

NÉ LE 03/05/96 À Bad Reichenhall tAILLE 1m74 PoIDS 58 kg 2017 10e Moto3 PALmARÈS GP 2 pod. • 1 pole

RBA Boe Skull Rider

I

l a créé la surprise lors des tests de pré-saison, à Valence, en clôturant les trois jours avec le meilleur chrono ! Tony Arbolino, 17 ans, n'a marqué que deux points dans sa première saison en Moto3 avec le Sic58, quand il terminait 14e du GP d'Argentine. En sautant sur la Honda des Snipers, le team vice-champion du monde avec Romano Fenati, l'Italien a eu comme un électrochoc. Feu de paille ou authentique révélation ? Le pilote et son team y croient !

'équipe soutenue par Aleix Espargaro engage pour la troisième année Gabriel Rodrigo et remplace Juanfran Guevara (qui a décidé d'arrêter la compétition) par Kazuki Masaki, lauréat de la Red Bull MotoGP Rookies Cup 2017.

L

 rbaracing.com  twitter.com/RBAracing MOTO

 snipersteam.com



twitter.com/SnipersRacing

KTM

TEAM MANAGER

MOTO

José Gutierrez Boé

Honda

TEAM MANAGER Mirko Cecchini

Tony ARBOLINO

14

NÉ LE 03/08/2000 À Garbagnate Milanese tAILLE 1m68 PoIDS 59 kg 2017 34e Moto3 PALmARÈS GP 18 départs

Gabriel RODRIGO

19

NÉ LE 12/10/96 À Barcelone tAILLE 1m69 PoIDS 60 kg 2017 16e Moto3 PALmARÈS GP 2 poles

Kazuki MASAKI

22

NÉ LE 22/08/00 À Fukuoka tAILLE 1m65 PoIDS 57 kg 2017 6e CEV Moto3 • 1er RB Rookies Cup

AVRIL - MAI 2018 I 93

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05/03/2018 18:26

WorldSBK I guIde 2018

PAR Maxime Pontreau III PHOTOS dorna & PSP Swiderek

worldsbk

2018

Le Guide les années se suivent et se ressemblent en Superbike mondial. depuis maintenant trois saisons, Jonathan rea et Kawasaki écrasent sans ménagement la concurrence. Faut-il donc s'attendre à un énième recommencement en 2018 ? les pièces voulant renverser le roi ne manquent pourtant pas sur l'échiquier. ducati souhaiterait faire briller son twin pour son ultime saison. Yamaha se sent prêt à conquérir la plus haute marche du podium. quant à Tom Sykes, il aspire à retrouver la place qui était sienne avant l'arrivée du futur triple champion du monde chez les Verts. reste que déloger un duo au sommet de son art n'est jamais chose aisée.

SOMMAIRE WORLDSBK 96 98

Quels enjeux pour la saison 2018 ?

Les teams et pilotes du Superbike

TECHNIQUE 104

Régime moteur limité, détail ou révolution ?

LES CIRCUITS 106

Focus sur les circuits du calendrier

WORLDSSP 108

enjeux et pilotes favoris du Supersport

94 I AVRIL - MAI 2018

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05/03/2018 17:52

AVRIL - MAI 2018 I 95

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05/03/2018 17:52

WorldSBK I guide 2018

Quels enjeux pour la saison

2018

Jonathan Rea est-il imbattable ?

I

l serait bien présomptueux de répondre à cette question par l'affirmative.

Beaucoup trop de paramètres entrent en jeu dans la course moto. Néanmoins, les performances du pilote nord-irlandais ces trois dernières saisons nous incitent à dire qu'actuellement, oui, il est intouchable. A l'image d'un Valentino Rossi en GP lorsqu'il roulait chez Honda puis chez Yamaha au début des années 2000.

Jonathan Rea n'a pas seulement la moto la plus performante du plateau, pensée et développée pour son pilotage depuis qu'il est le leader chez Kawasaki, il a également une inébranlable confiance en lui et en son équipe.

L'homme a réalisé son rêve en devenant champion du monde et est, depuis, le premier pilote de l'histoire du Superbike à avoir remporté trois couronnes mondiales consécutives. Résultat : il court quasiment sans pression et n'aspire qu'à une seule chose, se faire plaisir. Et un pilote n'est jamais plus efficace que dans cet état d'esprit. Preuve en est, le tenant du titre n'a loupé que deux podiums en 2017, sans qu'il en soit responsable, et ne compte qu'une seule troisième position contre seize victoires en vingt-six courses. Mieux, il n'a terminé que huit courses hors du podium ces trois dernières saisons. La nouvelle réglementation technique ne semblant pas avoir ébranlé les performances de la ZX-10RR, il n'y donc pas de mystère. La concurrence va devoir élever son niveau de jeu pour espérer déstabiliser Jonathan Rea. L'Histoire nous rappelle cependant que le jeune Nicky Hayden avait battu de justesse l'hégémonique Valentino Rossi en 2006. Wait and see...

Enfin un titre pour la Panigale ?

L a chose est inédite en Superbike mondial. Ducati, constructeur emblématique du championnat, échoue à remporter le titre avec l'une de ses machines. Du jamais vu pour la firme de Bologne qui compte pas moins de 14 couronnes pilote et 17 sacres constructeur. Mais voilà, la Panigale ne suit pas la voie de ses devancières et Ducati n'a plus reçu les lauriers du WSBK depuis 2011. Une situation qu'il tarde aux Italiens de régler. Cette saison 2018 sera l'ultime chance pour le twin de s'imposer avant d'être remplacé par la nouvelle Panigale V4. Le constructeur a donc restructuré l'organisation de son team officiel, annonçant que les ingénieurs du MotoGP allaient davantage assister ceux du Superbike. Il n'en faut apparemment pas moins pour contrer l'ogre Kawasaki.

Entamant sa cinquième saison sur la Ducati, le vice-champion Chaz Davies semble être, cette année encore, le plus à même pour mettre fin au règne de Jonathan Rea. Le Gallois n'a toutefois pas connu un hiver optimal. Sa préparation a été perturbée par des blessures (genou,

poignet, épaule) contractées lors d'une lourde chute aux essais de Jerez en novembre. Lui qui prenait déjà de gros risques pour contrer le champion, allant jusqu'à la chute, va donc certainement en pâtir. Sa combativité ne peut cependant être mise en doute. De son côté, Marco Melandri devrait se montrer plus pressant sur les avant-postes. Il connaît désormais la Ducati, semble avoir retrouvé ses automatismes de pilote après deux

ans de pause et ne manque pas de vitesse.

Sa victoire à Misano l'an passé lui a mis l'eau à la bouche. L'Italien sera un prétendant à la victoire.

Et si Marco Melandri offrait le titre à Ducati, pour la der des ders du twin Panigale ?

96 I AVRIL - MAI 2018

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05/03/2018 17:52

La fin de l'embuscade ?

T

roisième force en présence l'an passé, les pilotes Yamaha n'ont pas manqué une occasion de monter sur le podium lorsque l'un des pilotes Kawasaki ou Ducati était en difficulté. Alex Lowes et Michael van der Mark ont ainsi goûté aux honneurs du Prosecco à respectivement quatre et deux reprises. En revanche, battre le quatuor de tête à la régulière a été une toute autre affaire. En constante progression depuis son retour dans la catégorie en 2016, Yamaha se doit désormais de franchir cette dernière étape qui fera passer le constructeur du statut de figurant en embuscade à celui d'acteur principal donnant la réplique aux premiers rôles. Cinquième de la

Eugene Laverty

saison 2017, Alex Lowes a fait preuve d'une fructueuse régularité, bien qu'il soit parti seul à la faute quelquefois.

Le Britannique a néanmoins gagné en expérience et en maturité pour pouvoir s'opposer aux cadors du Superbike, légèrement plus âgés. Il se dit prêt, évoquant une préparation mentale approfondie. Michael van der Mark a, lui, connu une saison plus décousue pour sa première sur la R1, tâtonnant parfois dans la recherche de bons réglages. Il était toutefois très rapide lorsque les conditions étaient réunies. Le Hollandais devrait donc être désormais à l'aise pour pleinement exploiter le potentiel de sa machine, ceci afin de continuellement se battre dans le top 5.

toprak Razgatlioglu

Des guidons dans la balance ?

B

ien qu'ils ne soient pas reconnus pour se la couler douce, les pilotes du Superbike vont devoir faire face à une pression supplémentaire cette année.

L'ensemble du plateau arrive en effet en fin de contrat. Chacun va donc devoir se surpasser pour obtenir une place de premier ordre dans le grand jeu des chaises musicales qui se déroulera ces prochains mois. Tom Sykes est peut-être le pilote le plus en danger, vu le guidon qu'il tient entre ses mains. Surtout que Kawasaki verrait bien le prometteur Toprak Razgatlioglu intégrer son équipe officielle après une année d'apprentissage. Présent sur le podium quasiment tous les week-ends, mais ayant du mal à devancer Jonathan Rea ou Chaz Davies, le champion du monde 2013 doit trouver un nouveau souffle pour recouvrer son rang et peser davantage dans la stratégie des Verts. Il est de plus garanti que des pilotes tels que Loris Baz, Eugene Laverty, Lorenzo Savadori, Xavi Forés ou Jordi Torres vont se donner énormément de mal pour se mettre en avant et obtenir un meilleur package.

Pour sa troisième saison depuis son retour en WorldSBK, Yamaha est attendu... sur la plus haute marche !

Leon Camier

Honda de retour vers la lumière ?

P

assé chez Honda cet hiver, Leon Camier a été la surprise des tests hivernaux. Le grand Britannique n'a pas eu besoin de beaucoup de temps pour s'acclimater à la Fireblade et inscrire son nom en haut de la feuille des chronos. Un bol d'air frais accueilli avec délectation par l'équipe Ten Kate, après une saison 2017 chaotique marquée par le décès de Nicky Hayden et les contreperformances de Stefan Bradl. Les essais de pré-saison ne peuvent cependant se substituer aux courses et il faudra attendre le début des hostilités pour juger du véritable niveau de Camier. Reste que le pilote savait pousser la MV Agusta dans ses retranchements et peut donc jouer un rôle important cette année, ne seraitce que pour permettre au blason ailé et à Red Bull d’apparaître régulièrement dans le top 10. Il faut également voir d'un bon œil l'engagement d'une troisième Honda dans la catégorie, via l'équipe satellite officielle Triple M Racing. Cela démontre la volonté du constructeur d'accélérer le développement de la nouvelle CBR. AVRIL - MAI 2018 I 97

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WorldSBK I guIde 2018 TEAMS / piloTES

Kawasaki Racing Team WorldSBK

mOTO

TEam managER

Kawasaki ZX-10RR

Guim Roda

 kawasaki.eu/kawasaki_racing_team  twitter.com/KRt_WorldSBK

L

e Kawasaki Racing Team écrase tout sur son passage. Il est devenu la référence du Superbike mondial ces dernières années et rien n'indique que cela sera différent cette saison. La composition de l'équipe ne change pas d'un iota, aussi bien du côté des pilotes avec Jonathan Rea, triple champion du monde en titre, et Tom Sykes, invariablement sur le podium final depuis 2012, que dans les stands. La structure est parfaitement rodée, la ZX-10RR performante et Kawasaki Japon ne lésine pas concernant le soutien apporté. Par ailleurs, la nouvelle réglementation ne semble pas avoir handicapé les Verts lors des tests hivernaux.

Leurs adversaires n'auront à nouveau aucun répit.

Jonathan REA

Tom SYkES

1

Né le 02/02/87 à Ballymena 2017 Champion du monde WorldSBK Palmarès wsbk 3 titres

66

Né le 19/08/85 à Huddersfield 2017 3e WorldSBK Palmarès wsbk 1 titre

54 victoires • 112 podiums

33 victoires • 100 podiums

Aruba.it Racing Ducati

mOTO

TEam managER

Ducati 1199 Panigale R

Serafino Foti

 arubaracing.com  twitter.com/arubaracing.com

a firme de Bologne conserve son line-up avec les expérimentés Chaz Davies et Marco Melandri. Le premier, vice-champion du monde, représente clairement la meilleure chance de Ducati de reconquérir ce titre lui échappant depuis 2011.

Après une saison passée sur la moto, l'Italien pourrait quant à lui se montrer plus incisif et bousculer réellement la hiérarchie.

La question est surtout de savoir si le twin Panigale R leur permettra de faire face aux Kawasaki du KRT. La machine arrive en bout de développement, d'où l'introduction de la Panigale V4 en 2019.

Le soutien des ingénieurs officiant en MotoGP sera une aide précieuse dans cette ultime quête du V2.

L

Chaz dAvIES Né le 10/02/87 à Knighton 2017 2e WorldSBK Palmarès wsbk

27 victoires • 67 podiums

7

Marco MELANdRI

33

Né le 07/08/82 à Ravenne 2017 4e WorldSBK Palmarès wsbk

20 victoires • 62 podiums

98 I AVRIL - MAI 2018

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Pata Yamaha Official WSBK Team

MOTO

Team manager

Yamaha YZF R1

Paul Denning

 yamaha-racing.com/worldsbk  twitter.com/PataYamahaWSBK

T

roisième force en présence incontestable l'an passé, l'équipe Yamaha se rapproche étape par étape des poids lourds que sont Kawasaki et Ducati. Auteurs de plusieurs podiums, ses pilotes Alex Lowes et Michael van der Mark prennent du galon au fil des saisons et comptent désormais jouer un rôle prépondérant. Les derniers dixièmes pour accrocher les avant-postes sont cependant les plus durs à trouver, aussi bien pour eux que pour la R1.

Et c'est encore plus vrai sur la longueur d'une course.

Les progrès déjà accomplis, notamment en termes d'électronique, font penser que le constructeur pourra jouer la victoire cette saison. Le titre paraît en revanche encore prématuré vu la concurrence.

Alex LOWES

Michael van der Mark

22

Né le 14/09/90 à Lincoln 2017 5e WorldSBK Palmarès wsbk

60

Né le 26/10/92 à Gouda 2017 6e WorldSBK Palmarès wsbk

7 podiums

11 podiums

Red Bull Honda WSBK Team

MOTO

Team manager

Honda CBR1000RR

Kervin Bos

 redbull-honda.com  twitter.com/HondaWSBK

S

uite à une année noire entachée par le décès de Nicky Hayden et les contre-performances de Stefan Bradl, le team Honda a dû se réorganiser. Il accueille ainsi deux nouveaux pilotes dans son box.

Faisant preuve d'une adaptation éclair, Leon Camier s'est déjà montré très rapide au guidon de la CBR. Lui qui a su auparavant exploiter pleinement la MV Agusta présente toutes les qualités pour accélérer le développement de la Fireblade passée en électronique Magneti Marelli. Il sera épaulé par Jacob Gagne. Le jeune Américain, vainqueur de la Red Bull MotoGP Rookies Cup en 2010, a obtenu une place de titulaire après ses six remplacements en 2017. Ten Kate revient dans la partie, et cela donne le sourire.

Leon CAMIER Né le 04/08/86 à Ashford Kent 2017 8e WorldSBK Palmarès wsbk

9 podiums

2

Jacob GAGNE

45

Né le 27/08/93 à San Diego 2017 24e WorldSBK Palmarès wsbk 6 départs

AVRIL - MAI 2018 I 99

WSBK-GUIDES-TEAMS-PILOTES-CIRCUITS-SB111-OKDT.indd 99

05/03/2018 17:53

WorldSBK I guIde 2018 TEAMS / piloTES

mOTO

TEam managER

Aprilia RSV4 RF

Shaun Muir

 milwaukeeaprilia.com  twitter.com/SMRWorldSBK

Milwaukee Aprilia R

ien ne bouge chez Milwaukee Aprilia. Eugene Laverty et Lorenzo Savadori conservent leur place au sein de l'équipe anglaise porte-drapeau du constructeur italien. L'année 2017 n'a certes pas été simple pour eux, mais leur situation a évolué avec des progrès significatifs en fin de saison, notamment en termes de vitesse pure lors des qualifications. Les tests hivernaux se sont également avérés positifs. Le team entamant sa deuxième saison avec la RSV4, il doit à présent trouver des solutions pour préserver les performances de sa machine sur toute la longueur d'une course. C'est ce qui manque encore aux deux pilotes pour véritablement jouer les trouble-fêtes.

Lorenzo SAvAdORI

Eugene LAvERTY

32

Né le 04/04/93 à Cesena 2017 11e WorldSBK Palmarès wsbk

50

Né le 03/06/86 à Toomebridge 2017 10e WorldSBK Palmarès wsbk

51 départs

13 victoires • 33 podiums

Kawasaki Puccetti Racing

Team Pedercini Racing

P

ressenti comme LE futur grand de la catégorie, notamment par certains pilotes dont Jonathan Rea, Toprak Razgatlioglu sera à suivre attentivement pour ses débuts en Superbike. Le team Puccetti, très professionnel, a en plus préparé l'arrivée du Turc durant toute la saison dernière. Cela pourrait faire des étincelles, d'autant qu'il devrait avoir du matériel identique à celui du KRT.

otoGP en 2016, Moto2 en 2017, sans oublier un petit passage en EWC sur la Honda n°111 lors du dernier Bol d'Or, le Colombien Yonny Hernandez cherche semble-t-il un nouvel élan dans sa carrière. Il va donc découvrir cette année le Mondial Superbike sur la ZX-10RR de l'équipe Pedercini. La moto a fait ses preuves et le team n'est pas nouveau dans le championnat, mais tout reste à faire.

 puccettiracing.it  twitter.com/PuccettiRacing

 pederciniracing.com  twitter.com/PederciniRacing

M

mOTO Kawasaki ZX-10RR

mOTO Kawasaki ZX-10RR

TEam managER Manuel Puccetti

Toprak RAZGATLIOGLU Né le 16/10/96 à Sakarya 2017 2e en STK1000 Palmarès wsbk Débute en WSBK

54

TEam managER Lucio Pedercini

Yonny HERNANdEZ

68

Né le 25/07/88 à Medellin 2017 24e Moto2 Palmarès wsbk Débute en WSBK

Cont ww T. +

100 I AVRIL - MAI 2018

WSBK-GUIDES-TEAMS-PILOTES-CIRCUITS-SB111-OKDT.indd 100

05/03/2018 17:53

MV Agusta Reparto Corse

Barni Racing Team

M

V Agusta s'octroie les services de Jordi Torres pour cette nouvelle campagne. L'Espagnol qui, après deux bonnes saisons, a passablement souffert sur la BMW en 2017 espère ainsi revenir à l'assaut du top 5, voire du podium. Reste que la F4 commence à dater et qu'elle ne connaît pas d'évolutions majeures. Torres va devoir en essorer la poignée comme un diable.

X

avi Forés et le Barni Racing Team forment une affaire qui roule. Leurs résultats n'ont cessé de s'améliorer lors de ces deux dernières saisons de collaboration.

La paire continue donc sur sa lancée en 2018 et essayera d'être à nouveau le meilleur duo pilote/team privé.

Ils peuvent clairement bousculer les avant-postes et, pourquoi pas, s'offrir quelques podiums.

 mv-repartocorse.com  twitter.com/mvagustamotor

 barniracingteam.it

MOTO

MOTO

MV Agusta 1000 F4

Ducati 1199 Panigale R

Team manager

Team manager

Giovanni Cuzari

Jordi Torres

Marco Barnabo

Xavi Forés

81

Né le 27/08/87 à Rubi 2017 9e WorldSBK Palmarès wsbk 1 victoire • 4 podiums

Né le 16/09/85 à Llombai 2017 7e WorldSBK Palmarès wsbk 1 podium

Gulf Althea BMW Racing Team L

e team privé italien, champion du monde en 2011 avec Carlos Checa, a légèrement marqué le pas en 2017. Le voilà qui reconcentre donc sa structure autour d'un unique pilote : Loris Baz. Le Français opère un retour dans une catégorie qui l'a déjà vu triompher à deux reprises.

S'il est prêt à en découdre et vise le podium, il faut espérer que la BMW lui en donnera les moyens.

Loris BAZ

12



MOTO

Team manager

BMW S1000 RR

Genesio Bevilacqua

althearacing.com



twitter.com/AltheaRacing

76

Né le 01/02/93 à Sallanches 2017 18e MotoGP Palmarès wsbk

2 victoires • 14 podiums

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05/03/2018 17:53

WorldSBK I guide 2018 TEAMS / pilotes

Team GO Eleven

Guandalini Racing

L

L

e team Go Eleven parie sur la stabilité avec Roman Ramos. Les deux parties entament leur quatrième saison de collaboration. Une stratégie qui semble payer puisque le pilote espagnol a obtenu ses meilleurs résultats l'année dernière, s'invitant même plus souvent dans le top 10. La progression reste néanmoins trop légère pour espérer viser les avant-postes.

a saison 2017 du Guandalini Racing Team en WSBK a été plutôt catastrophique. L'équipe a connu pas moins de quatre pilotes au cours de l'année, sans pour autant obtenir de résultats probants. Ce coup-ci, la Yamaha R1 est confiée à Ondrej Jezek. Le Tchèque entame sa deuxième saison en Superbike et doit s'attendre à beaucoup de travail pour intégrer régulièrement le top 15.

 guandaliniracing.com

 teamgoeleven.eu  twitter.com/TeamGoeleven

MOTO

MOTO Yamaha YZF R1

Kawasaki ZX-10RR

Team manager

Team manager

Mirco Guandalini

Denis Sacchetti

Roman RAMOS

Ondrej Jezek

40

37

Né le 15/03/89 à Brno 2017 22e WorldSBK Palmarès wsbk 24 départs

Né le 06/01/91 à Santander 2017 12e WorldSBK Palmarès wsbk 74 départs

Triple M Honda WSBK Team

Orelac Racing VerdNatura

O

I

fficiant depuis 2013 en Superstock 1000, le team Triple M monte en Superbike avec un projet prometteur sur le papier. La structure se présente comme l'équipe satellite officielle Honda. Elle devrait donc bénéficier d'un soutien du Japon pour optimiser le développement de la Fireblade. Moto et catégorie : le team a cependant tout à découvrir, à l'instar de son pilote PJ Jacobsen.

mpliqué en Supersport, ce team espagnol s'ouvre à de nouvelles perspectives en s'engageant parallèlement en Superbike. Pour ce grand saut, il s'appuie sur une moto largement approuvée et sur l'expérience de l'Argentin Leandro Mercado, un pilote régulier et habitué au top 10 en 2017. Reste à savoir si une alchimie se créera avec la Kawasaki et l'équipe.

 orelacracing.com  twitter.com/OrelacRacing MOTO Honda CBR1000RR

MOTO Kawasaki ZX-10RR

Team manager Manuel Cappelletti

PJ Jacobsen Né le 07/08/93 à Montgomery 2017 5e WorldSSP Palmarès wsbk Débute en WSBK

99

Team manager Giulio Bardi

Leandro MERCADO

36

Né le 15/02/92 à Cordoba 2017 13e WorldSBK Palmarès wsbk 60 départs

102 I AVRIL - MAI 2018

WSBK-GUIDES-TEAMS-PILOTES-CIRCUITS-SB111-OKDT.indd 102

05/03/2018 17:54

AP_WSBK.pdf 1 01/03/2018 10:18:00

C

M

J

CM

MJ

CJ

CMJ

N

WorldSBK I guIde 2018 TEcHniquE

TeCHNiQue

Cette nouvelle réglementation vise à juguler la performance des plus grosses équipes, comme le KRt.

régime moteur limité : détail ou révolution ?

Face à la domination de certains constructeurs en Superbike, les organisateurs et la FiM ont décidé de modifier le règlement technique. la mesure phare de cette nouvelle réglementation est l'introduction d'une limitation du régime moteur maximal spécifique selon les machines.

Mais cela va-t-il réellement bousculer l'ordre établi ? rien n'est moins sûr. a situation ne pouvait perdurer selon les pontes du sport moto.

Voilà trois saisons que l'intérêt du public pour le Superbike mondial s'effiloche inexorablement. Si on ne peut évidemment pas pointer du doigt les magistrales performances de Jonathan Rea et de Kawasaki, il faut bien avouer que regarder un pilote ainsi dominer une compétition manque d'émotions. Outre son propre coéquipier Tom Sykes, il n'y a que les pilotes du team officiel Ducati, Chaz Davies et Marco Melandri, qui se sont parfois montrés en mesure d'embêter le triple champion du monde. Hormis des circonstances exceptionnelles, le reste du

L

plateau ne pouvait espérer décrocher une victoire. Une place sur le podium s'avérait elle aussi impossible à obtenir sans une défaillance du quatuor de tête. La Dorna, le promoteur du championnat, et la Fédération Internationale de Motocyclisme ont donc décidé de prendre le problème à bras-le-corps en modifiant le règlement technique afin de niveler les performances des machines. Une perspective visant clairement un Kawasaki Racing Team profitant du soutien total de l'usine japonaise et d'une force de développement bien plus importante que leurs concurrents. Il ne s'agit pas ici d'aider les petites équipes à grandir, mais d'empêcher les plus puis-

santes, possédant le plus gros budget, d'évoluer à un niveau hors de portée.

BridEr lA puiSSAncE

Si le nouveau règlement évoque le gel du développement moteur selon les résultats de la saison en cours et régule le prix de certaines pièces racing, la mesure principale reste la limitation du régime moteur maximal selon la moto. Une restriction qui sera par ailleurs ajustable toutes les trois manches, soit toutes les neufs courses, par tranche de 250 tr/min. Dans les faits, les quatre-cylindres Aprilia, BMW, MV Agusta, Suzuki et Yamaha se voient imposer un régime maximal de 14 700 tr/min. Les

104 I AVRIL - MAI 2018

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La ZX-10RR pourrait bien ne pas être la plus pénalisée par cette nouvelle règle.

L'électronique à la rescousse

Cette limitation favorise encore l'électronique aux dépens de la mécanique pure.

moteurs Honda et Kawasaki sont quant à eux limités à, respectivement, 14 300 tr/ min et 14 100 tr/min. Bicylindre oblige, la Ducati n'est pas autorisée à dépasser le seuil de 12 400 tr/min. Pour autant, malgré des valeurs distinctes, il n'est pas dit que la hiérarchie actuellement en place va s'en trouver bouleversée. L'impact de cette limitation n'est déjà pas équitable pour tous les constructeurs selon leur architecture moteur, notamment leurs valeurs d'alésage et de course, même à cylindrée équivalente.

Le régime maximal d'un moteur est directement lié à la puissance de celui-ci. Plus le bloc est capable de prendre des tours, plus il compte de chevaux. C'est pourquoi les ingénieurs développent des configurations moteur dans l'objectif d'atteindre de hautes plages de fonctionnement.

Toutefois, ils ne peuvent se permettre de folies dans leurs conceptions. Les moteurs des machines du Superbike mondial sont avant tout pensés pour la série et leurs spécificités intrinsèques ne peuvent être modifiées. "Un moteur qui a donc été pensé pour prendre beaucoup de tours/minute, comme c'est le cas pour la BMW, va être plus handicapé par cette règle qu'un moteur à la course plus longue, comme celui de la Kawasaki par exemple, détaille Jean-François Robert, concepteur ingénie-

riste de Roadson Motorcycles. Le moteur Kawasaki a plus de couple que le BMW à bas régime, il se pourrait donc même qu'il soit avantagé en sortie de virage." Une impression qu'a d'ailleurs ressenti Tom Sykes lors des essais hivernaux, assurant que Kawasaki avait su corriger un manque de puissance sur une certaine plage de régime. A un régime moteur équivalent, la BMW serait donc beaucoup plus pénalisée que la Kawasaki. C'est pourquoi, dans un souci d'équité, cette dernière se voit privée de 600 tr/min par rapport à ses adversaires. Le coup est un peu plus dur pour la Ducati. Son bicylindre, qui possède de nature une plage d'utilisation plus étroite, risque de passablement souffrir de cette mesure limitant sa marge de manœuvre.

Limiter ainsi mécaniquement la puissance risque cependant de ne pas avoir beaucoup de conséquences. Les pilotes sont rarement les gaz ouverts en grand plus de 10 % d'un tour. L'impact semble donc minime sur une boucle complète. En revanche, réguler les tours va favoriser l'utilisation de l'électronique. "Les moteurs avec de la puissance à haut régime sont souvent explosifs et demandent une régulation électronique efficace, explique Étienne Alcaina, de Tech Solutions. Étant donné qu'il y a moins de puissance, cette gestion sera simplifiée et le pilote devrait profiter d'une meilleure exploitation." Le niveau de chaque constructeur dans le domaine de l'électronique est donc la véritable question ici. Quelle que soit la puissance d'un moteur, l'important est de réussir à la faire passer au sol à travers le pneu arrière. "Le but est de trouver le couple maximal que le pneu peut absorber à chaque instant, suivant l'angle, le régime moteur, la position dans le virage et l'ouverture de la poignée de gaz, ceci sur tous les rapports. Et sur ce terrain, Kawasaki a une grosse longueur d'avance sur les autres. C'est en plus ce qui demande énormément de temps en développement, donc qui coûte très cher.

Une moto qui, grâce à la gestion électronique, est capable d'être tout le temps à la limite du grip du pneu arrière aura toujours un avantage sur celle se situant à 10 %, voire même 5 %, du patinage." Finalement, la perte de vitesse subie en ligne droite pourra être compensée dans les parties sinueuses grâce à l'électronique. Il est justement question de réguler ces paramètres pour la saison 2019. En attendant, le vert et le rouge vont certainement rester les couleurs de prédilection du podium. n

❱❱ Vitesse moyenne du piston : de la théorie à la réalité ?

La vitesse moyenne du piston (vmp) est un critère de résistance mécanique. Nous vous passons son calcul : elle est ici indiquée pour chaque machine au régime maximal autorisé par le règlement. Une vmp faible indique que le piston est peu sollicité et que le bloc pourrait atteindre des régimes plus élevés sans voir sa fiabilité mise en péril. Ainsi, en théorie, le 4-cylindres BMW est le bloc le moins sollicité et donc le plus handicapé par ce règlement.

BMW

24,35 m/s à 14 700 tr/min

MV Agusta

24,94 m/s à 14 700 tr/min

Yamaha

Aprilia

24,94 m/s à 14 700 tr/min

25,62 m/s à 14 700 tr/min

Ducati

Kawasaki

25,13 m/s à 12 400 tr/min

25,85 m/s à 14 300 tr/min

Honda

26,21 m/s à 14 300 tr/min

Suzuki

26,99 m/s à 14 700 tr/min *m/s = mètre/seconde

AVRIL - MAI 2018 I 105

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WorldSBK I guIde 2018 circuiTS

1

PHILLIP ISLAND (Australie)

2

3

BURIRAM (Thaïlande)

 23-25 février

 23-25 mars

ARAGON (Espagne)  13-15 avril

Longueur circuit : 4 445 m

Longueur circuit : 4 554 m

Longueur circuit : 5 077 m

Virages : 12 (5 à droite, 7 à gauche)

Virages : 12 (7 à droite, 5 à gauche)

Virages : 17 (7 à droite, 10 à gauche)

 www.phillipislandcircuit.com.au

 www.bric.co.th

 www.motorlandaragon.com

RéSULTATS 2017 SUPERBIKE

RéSULTATS 2017 SUPERBIKE

RéSULTATS 2017 SUPERBIKE

Podium course 1 ............................................... Rea/Davies/Sykes Podium course 2 ..................................... Rea/Davies/Melandri Meilleur tour....................................... Marco Melandri 1'31.178

Podium course 1 ............................................... Rea/Davies/Sykes Podium course 2 ....................................... Rea/Sykes/Melandri Meilleur tour............................................. Jonathan Rea 1'33.436

Podium course 1 ......................................... Rea/Melandri/Sykes Podium course 2 ..................................... Davies/Rea/Melandri Meilleur tour............................................. Jonathan Rea 1'50.597

RéSULTATS 2017 SUPERSPORT

RéSULTATS 2017 SUPERSPORT

RéSULTATS 2017 SUPERSPORT

Podium course ............................................... Rolfo/Mahias/West Meilleur tour................................................ PJ Jacobsen 1’33.782 Record du tour ........................1'32.545 (Sam Lowes - 2013)

Podium course .............................. Caricasulo/Kraisart/tuuli Meilleur tour................................................ C. Gamarino 1’38.721 Record du tour ............ 1'37.345 (Kenan Sofuoglu - 2015)

Podium course ................................ Mahias/Morais/Jacobsen Meilleur tour................................... Michael Canducci 1’55.609 Record du tour ..................... 1'53.138 (Jules Cluzel - 2015)

reCord dU ToUr wsbk

1’49.319

reCord dU ToUr wsbk

❱❱

❱❱

1’29.173

❱❱

reCord dU ToUr wsbk

C. Davies 2017

1’32.957

J. Rea 2017

J. Rea 2017

Guide des circuits

4 ASSEN (Pays-Bas)

5 IMOLA (Italie)

 20-22 avril

 11-13 mai

6

DONINGTON (Royaume-Uni)  25-27 mai

Longueur circuit : 4 542 m

Longueur circuit : 4 936 m

Longueur circuit : 4 023 m

Virages : 18 (12 à droite, 6 à gauche)

Virages : 22 (9 à droite, 13 à gauche)

Virages : 12 (7 à droite, 5 à gauche)



www.ttcircuit.com



www.autodromoimola.it

 www.donington-park.co.uk

RéSULTATS 2017 SUPERBIKE

RéSULTATS 2017 SUPERBIKE

RéSULTATS 2017 SUPERBIKE

Podium course 1 ......................................... Rea/Sykes/Melandri Podium course 2 ............................................. Rea/Sykes/Davies Meilleur tour............................................. Jonathan Rea 1'34.880

Podium course 1 ....................................... Davies/Rea/Melandri Podium course 2 ............................................. Davies/Rea/Sykes Meilleur tour................................................. Chaz Davies 1'46.393

Podium course 1 ......................................Sykes/Haslam/Lowes Podium course 2 ............................................. Rea/Sykes/Davies Meilleur tour............................................. Jonathan Rea 1'27.655

RéSULTATS 2017 SUPERSPORT

RéSULTATS 2017 SUPERSPORT

RéSULTATS 2017 SUPERSPORT

Podium course ...................................Sofuoglu/Mahias/Cluzel Meilleur tour....................................... Kenan Sofuoglu 1’39.057 Record du tour ............ 1'37.805 (Kenan Sofuoglu - 2017)

Podium course ........................... Sofuoglu/Mahias/Jacobsen Meilleur tour............................................. Lucas Mahias 1’51.795 Record du tour ........................1'50.404 (Sam Lowes - 2013)

Podium course ...................................Sofuoglu/Mahias/Cluzel Meilleur tour................................................ Jules Cluzel 1’30.533 Record du tour ............ 1'29.925 (Kenan Sofuoglu - 2015)

reCord dU ToUr wsbk

1’33.505

❱❱

J. Rea 2017

reCord dU ToUr wsbk

1’45.598

reCord dU ToUr wsbk

C. Davies 2016

❱❱ ❱❱

1’26.641 T. Sykes 2017

106 I AVRIL - MAI 2018

WSBK-GUIDES-TEAMS-PILOTES-CIRCUITS-SB111-OKDT.indd 106

05/03/2018 17:54

7

BRNO (République tchèque)

8

 08-10 juin

LAGUNA SECA (USA)

9

MISANO (Italie)

 22-24 juin

 06-08 juillet

Longueur circuit : 5 403 m

Longueur circuit : 3 610 m

Longueur circuit : 4 226 m

Virages : 14 (8 à droite, 6 à gauche)

Virages : 11 (4 à droite, 7 à gauche)

Virages : 16 (10 à droite, 6 à gauche)

 www.automotodrombrno.cz

 www.mazdaraceway.com

 www.misanocircuit.com

RéSULTATS 2017 SUPERBIKE

RéSULTATS 2017 SUPERBIKE

RéSULTATS 2017 SUPERBIKE

Podium course 1 ........................................Absent du calendrier Podium course 2 ......................................Absent du calendrier Meilleur tour.................................................Absent du calendrier

Podium course 1 ............................................... Davies/Rea/Sykes Podium course 2 ............................................. Rea/Sykes/Davies Meilleur tour............................................. Jonathan Rea 1'23.275

Podium course 1 ............................................... Sykes/Lowes/Rea Podium course 2 ....................................... Melandri/Rea/Sykes Meilleur tour...................................... Michael vd Mark 1'35.297

RéSULTATS 2017 SUPERSPORT

RéSULTATS 2017 SUPERSPORT

reCord dU ToUr wsbk

Podium course ...........................................Absent du calendrier Meilleur tour.................................................Absent du calendrier Record du tour .................2'02.060 (Cal Crutchlow - 2009)

Podium course ..........................Sofuoglu/Cluzel/Caricasulo Meilleur tour....................................... Kenan Sofuoglu 1’39.046 Record du tour ..................... 1’37.482 (Jules Cluzel - 2015)

1’21.811 T. Sykes 2014

reCord dU ToUr wsbk

1’33.662 T. Sykes 2017

❱❱

reCord dU ToUr wsbk

❱❱ ❱❱

1’59.291 C. Crutchlow 2010

10

11

PORTIMAO (Portugal)

MAGNY-COURS (France)  28-30 septembre

 14-16 septembre

12

VILLICUM (Argentine)  12-14 octobre

Longueur circuit : 4 592 m

Longueur circuit : 4 411 m

Longueur circuit : 4 266 m

Virages : 15 (9 à droite, 6 à gauche)

Virages : 17 (9 à droite, 8 à gauche)

Virages : 19 (8 à droite, 11 à gauche)

 www.autodromodoalgarve.com

 www.circuitmagnycours.com

RéSULTATS 2017 SUPERBIKE

RéSULTATS 2017 SUPERBIKE

RéSULTATS 2017 SUPERBIKE

Podium course 1 ....................................... Rea/Davies/Melandri Podium course 2 ................................... Rea/vdMark/Melandri Meilleur tour............................................. Jonathan Rea 1'42.937

Podium course 1 ......................................... Rea/Melandri/Sykes Podium course 2 .................................. Davies/Lowes/vdMark Meilleur tour................................................. Chaz Davies 1'38.584

Podium course 1 ..................................................... Nouveau circuit Podium course 2 ................................................... Nouveau circuit Meilleur tour.............................................................. Nouveau circuit

RéSULTATS 2017 SUPERSPORT

RéSULTATS 2017 SUPERSPORT

RéSULTATS 2017 SUPERSPORT

Podium course ...................................Sofuoglu/Mahias/Cluzel Meilleur tour................................................ Jules Cluzel 1’45.534 Record du tour ..................... 1'44.554 (Jules Cluzel - 2015)

Podium course ............................tuuli/Caricasulo/Jacobsen Meilleur tour.............................Federico Caricasulo 1’42.185 Record du tour ..................... 1'40.550 (Jules Cluzel - 2014)

Podium course ........................................................ Nouveau circuit Meilleur tour.............................................................. Nouveau circuit Record du tour ........................................................ Nouveau circuit

T. Sykes 2013

T. Sykes 2014

1’36.366

❱❱ ❱❱

reCord dU ToUr wsbk

1’41.360

❱❱

13

reCord dU ToUr wsbk

Nouveau circuit

LOSAIL (Qatar)  25-27 octobre

Longueur circuit : 5 380 m Virages : 16 (10 à droite, 6 à gauche)

 www.circuitlosail.com RéSULTATS 2017 SUPERBIKE Podium course 1 ....................................... Rea/Davies/Melandri Podium course 2 ............................................Rea/Davies/Lowes Meilleur tour............................................. Jonathan Rea 1'57.061

RéSULTATS 2017 SUPERSPORT Podium course ...................................Mahias/Cluzel/Sofuoglu Meilleur tour....................................... Kenan Sofuoglu 2'01.832 Record du tour .................. 2'00.738 (Lucas Mahias - 2017)

reCord dU ToUr wsbk

1’56.228 J. Rea 2017

❱❱

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WorldSSP I guide 2018

Guide worldSSP

Pas de quartier !

Cette nouvelle saison de Supersport sera certainement passionnante. Le duel Mahias/Sofuoglu va reprendre de plus belle alors que le premier a subtilisé le titre au second. Il ne faut cependant pas sous-estimer l'impact que peuvent avoir de nombreux pilotes tels que Federico Caricasulo et Jules Cluzel. D'autres ont également les armes pour se démarquer. L'assaut est donné ! os yeux vont à nouveau, et sans aucun doute, se concentrer sur Lucas Mahias et Kenan Sofuoglu cette saison. Le premier est le champion du monde en titre. Le second n'est autre que le patron incontestable de la catégorie, auteur de tous les records la concernant. Si le Français a conscience qu'il n'aurait pas gagné la couronne sans les nombreuses blessures du Turc, cette année 2018 s'annonce différente. A l'aise dans son équipe, Lucas n'a désormais plus à débuter chaque weekend en partant d'une feuille blanche avec sa Yamaha R6 officielle. Il a de plus gagné beaucoup d'expérience quant à la gestion d'un championnat et en connaît la pression. C'est donc plus préparé que jamais qu'il aborde cette nouvelle campagne. De son côté, Kenan Sofuoglu roulera pour une quatrième année consécutive avec le Kawa-

N

saki Puccetti Racing Team. Lui qui annonce rouler pour le plaisir à présent n'en est pas moins avide de succès. Il pilote pour être le meilleur et, avec son expérience, trustera encore les places du podium. Les confrontations entre ces deux hommes s'annoncent donc palpitantes. Ils ne sont pour autant pas les seuls à s'aligner sur la grille de départ.

Federico Caricasulo, coéquipier de Lucas Mahias au sein du GRT Yamaha Officiel, aura à cœur de briller. S'il manquait de régularité l'an passé, une année supplémentaire lui a certainement apporté de la maturité.

Le jeune Italien devrait donc être redoutable s'il reste sur ses roues. Vice-champion du monde à trois reprises, Jules Cluzel rentre logiquement dans le cercle fermé des favoris pour le titre. La saison risque toutefois de ne pas être simple pour le Français qui a découvert sa moto et son team quelques

jours avant la première course en Australie.

Si sa vitesse ne fait aucun doute, ce manque de roulage avec la Yamaha R6 pourrait le pénaliser au cours de l'année. Bien qu'il ait fait des merveilles sur une Honda à bout de souffle, ses adversaires sont eux rompus à leur machine. Anthony West, Randy Krummenacher, Sandro Cortese... entre retours et arrivées, de nombreux pilotes peuvent aussi venir enrayer – on l'espère – cette machine paraissant si bien huilée qu'est le Supersport.

Champion du monde 125cc en 2008, leader intraitable en EWC, Mike Di Meglio a notamment l'étoffe et le CV pour briller dans cette catégorie. Et même s'il devra louper quatre manches en raison de concordances de dates avec l'Endurance mondiale, on se prend tout de même à rêver de podiums entièrement tricolores cette saison.

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❱❱ les pilotes favoris 144

Lucas MAHIAS

54

Kenan SOFUOGLU

C

T

ant qu'il se fera plaisir au guidon et qu'il sera performant, le patron de la catégorie a annoncé qu'il continuerait de rouler. Et vu ses résultats de la saison dernière malgré de multiples blessures, sa compétitivité ne fait aucun doute. Kenan Sofuoglu est quasiment intouchable lorsqu'il est à 100 %.

Un sixième titre est donc clairement possible.

hampion du monde en titre, Lucas Mahias aborde cette nouvelle saison plus sereinement après avoir réalisé son rêve. De plus, il connaît désormais son équipe, possède une base de réglages pour optimiser sa R6 et sait gérer un championnat, soit tous les atouts pour envisager une deuxième couronne mondiale.

Né le 14/04/89 à Mont-de-Marsan 2017 1er WorldSSP Palmarès wssP

Né le 25/08/84 à Adapazari 2017 2e WorldSSP Palmarès wssP

1 titre 2 victoires 9 podiums

mOTO Yamaha YZF R6

64

5 titres 43 victoires 85 podiums

TEam GRt Yamaha Official WorldSSP

Federico CARICASULO

mOTO Kawasaki ZX-6R

16

TEam Kawasaki Puccetti Racing

Jules CLUZEL

R

E

ntre une nouvelle moto et une équipe tout juste créée, les challenges ne manquent pas pour Jules Cluzel cette saison. Toutefois, on le sait, le Français s'adapte vite et n'a jamais été aussi véloce. Si le soutien technique suit correctement, il saura se placer aux avant-postes avec la R6 et s'immiscer dans la course au titre.

apide, le jeune Italien l'est sans aucun doute. Il n'aurait pas remporté deux victoires l'an passé dans le cas contraire. En revanche, son caractère de tête brûlée l'a poussé plusieurs fois à la faute et à la blessure. En y remédiant, le coéquipier de Lucas Mahias pourra s'opposer régulièrement aux cadors de la catégorie.

Né le 06/04/96 à Ravenne 2017 6e WorldSSP Palmarès wssP

Né le 12/10/88 à Montluçon 2017 3e WorldSSP Palmarès wssP

2 victoires 5 podiums

mOTO Yamaha YZF R6

TEam GRt Yamaha Official WorldSSP

12 victoires 33 podiums

mOTO

TEam

Yamaha YZF R6

NRt

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WorldSSp I guIde 2018

❱❱ les pilotes à surveiller 94

Mike DI MEGLIO

13

Anthony WEST a carrière de l'Australien est faite de surprises et de déceptions. Anthony West possède néanmoins une très riche expérience de la course moto et a prouvé l'an passé avoir de beaux restes avec du bon matériel.

a paire Mike Di Meglio / GMT 94 s'attaque au Supersport mondial en parallèle de l'EWC. S'il s'agit d'une année d'apprentissage, l'association des deux pourrait bien mener à quelques surprises au cours de la saison.

L

L

Né le 17/01/88 à Toulouse 2017 1er EWC

Né le 17/07/81 à Maryborough 2017 27e WorldSSP Palmarès wssP

(TEAM)

Palmarès wssP

2 victoires 9 podiums

Débute en Supersport

21

mOTO

TEam

mOTO

Yamaha YZF R6

GMt 94

Kawasaki ZX-6R

Randy KRUMMENACHER

66

TEam EAB antwest Racing

Niki TUULI R

A

évélation 2016, le Finlandais a légèrement marqué le pas l'an passé malgré une victoire et un podium. S'il doit encore faire ses preuves, son choix de passer d'une R6 à une Honda CBR risque de lui compliquer la tâche.

près une année décevante en Superbike, le Suisse, jeune papa, revient dans la catégorie qui l'a vu briller en 2016. Il pourrait à nouveau penser au podium à condition que son team, auparavant chez Honda, et son matériel le lui permettent.

Né le 24/02/90 à Zurich 2017 16e WorldSBK Palmarès wssP

Né le 26/11/95 à Myrskyla 2017 7e WorldSSP Palmarès wssP

1 victoire 3 podiums

1 victoire 5 podiums

mOTO

TEam

mOTO

Yamaha YZF R6

Bardahl Evan Bros.

Honda CBR600RR

TEam CIA Landlord Insurance Honda

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3

Raffaele De Rosa

11

Sandro Cortese ransfuge du Moto2, Sandro Cortese va découvrir l'univers du Supersport.

Toutefois, l'Allemand n'est pas devenu champion du monde Moto3 en 2012 sans raisons.

Sa vitesse d'adaptation sera primordiale.

es quelques saisons déjà effectuées en Supersport n'ont pas été concluantes pour De Rosa. Mais depuis, l'Italien a remporté le titre en STK 1000 (2016) et a montré de belles choses en Superbike. Il pourrait étonner.

L

T

Né le 25/03/87 à Naples 2017 15e WorldSBK Palmarès WSSP

Né le 06/01/90 à Ochsenhausen 2017 18e Moto2 Palmarès WSSP

1 podium

MOTO MV Agusta F3 675

Débute en Supersport

Team MV Agusta Reparto Corse

MOTO

Team

Yamaha YZF R6

Kallio Racing

❱❱ Les autres engagés en Supersport N° PILOTE

TEAM

MOTO

10

Nacho Calero

NATionalité Espagnol

Orelac Racing VerdNatura

Kawasaki ZX-6R

35

Stefan Hill

Britannique

Profile Racing

Triumph Daytona 675

36

Thomas Gradinger

Autrichien

NRT

Yamaha YZF R6

38

Hannes Soomer

Estonien Racedays

Honda CBR600RR

65 Michael Canducci

Italien

Team GoEleven

Kawasaki ZX-6R

74

Néerlandais

GEMAR Team Lorini

Honda CBR600RR

78 Hikari Okubo

Japonais

Kawasaki Puccetti Racing

Kawasaki ZX-6R

81

Luke Stapleford

Britannique

Profile Racing

Triumph Daytona 675

83

Lachlan Epis

Australien

Team GoEleven

Kawasaki ZX-6R

84

Loris Cresson

Belge

Kallio Racing

Yamaha YZF R6

86

Ayrton Badovini

Italien

MV Agusta Reparto Corse

MV Agusta F3 675

96

Andrew Irwin

Britannique

CIA Landlord Insurance Honda

Honda CBR600RR

111

Kyle Smith

Britannique

GEMAR Team Lorini

Honda CBR600RR

Jaimie van Sikkelerus

❱❱ Les engagés en Coupe FIM Supersport Europe N° PILOTE

TEAM

MOTO

5

Alex Bassani

NATionalité Italien

SSP Hungary Racing

Kawasaki ZX-6R

15

Alfonso Coppola

Italien

GRT Yamaha Official Junior Team

Yamaha YZF R6

25

Walter Sulis

Italien

Scuola Italiana Piloti

MV Agusta F3 675

47

Rob Hartog

Néerlandais

Team Hartog – Against Cancer

Kawasaki ZX-6R

56

Peter Sebestyen

Hongrois

SSP Hungary Racing

Kawasaki ZX-6R

77

Wayne Tessels

Néerlandais

MTM / Wayne Racing Team

Kawasaki ZX-6R

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worldsbk I InteRVIews

PAr Maxime Pontreau III PHoToS PsP swiderek

4

WorldSBK WorldSSP

Frenchies sous haute tension ?

la nation française a de quoi se frotter les mains cette année en worldsbk. lucas Mahias devra défendre une couronne supersport que Jules Cluzel espère bien porter.

Ils seront en plus confrontés à un Mike di Meglio comptant s'immiscer dans la hiérarchie en place.

Quant à loris baz, il opère son grand retour en superbike avec un défi de taille.

Nous avons fait le point avec le clan tricolore juste avant leur envol vers l'Australie.

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WorldSBK

Loris Baz

“Mon objectif est d'être champion du monde à terme.” oris, comment s'est passé ton hiver : pas trop long ? Écoute, l'hiver s'est bien passé. J'ai fait une petite coupure début décembre avant de reprendre une bonne préparation physique. Il y a eu beaucoup de neige chez moi, donc j'ai pas mal roulé sur la glace. C'était un bon hiver. Après, le championnat s'arrête tard en MotoGP et reprend tôt en Superbike. J'ai finalement coupé juste ce qu'il fallait.

L

Cette nouvelle saison marque ton retour en Superbike mondial.

Quel est ton état d'esprit ?

Il est bon, je suis vraiment motivé. C'est un défi excitant. L'année sera intéressante car nous la commençons sans trop savoir ce que l'on va pouvoir faire. Il faudra se battre toute la saison et réduire l'écart avec les premiers. En même temps, cette année va me permettre de préparer l'avenir. Je suis en Superbike et mon objectif est d'être champion du monde à terme. Je veux essayer de le réaliser le plus vite possible.

Est-ce que les tests hivernaux ont été concluants ?

Oui, je suis content. J'ai passé mon hiver avec l'objectif de comprendre au mieux la moto et les pneus, afin d'être totalement en confiance dessus. J'ai fait beaucoup, beaucoup de tours. Je ne suis pas encore réellement satisfait de mes performances sur un tour, mais mon rythme de course me convient. En fait, je bloque un peu lorsque nous montons un pneu neuf ou un pneu qualif'. C'est un exercice que l'on n'a pas en MotoGP et il nécessite de se réhabituer car c'est un autre pilotage. Maintenant, nous devons bosser pour réduire l'écart avec la Kawa de Johnny [Rea] et les Ducat' de Chaz [Davies] et Marco [Melandri].

Qu'est-ce qui a été le plus dur pour toi en revenant en Superbike : se réadapter à une moto moins rigide ou à des pneus différents ?

C'est un tout. C'est vrai que lorsque tu remontes sur la moto, tu vois une tonne de petites différences et c'est un peu surprenant lors des premiers runs. A la limite, les plus importantes sont les freins et le caractère de la boîte de vitesses. Tu t'habitues finalement assez vite au châssis qui bouge davantage et aux pneus plus softs, surtout que le pneu avant Pirelli a vraiment progressé en trois ans.

C'est d'ailleurs ce que j'appréhendais le plus. Après trois saisons passées sur des pneus avant très performants, Bridgestone ou Michelin, j'avais peur de devoir m'habituer à quelque chose de moins

bien, mais ce n'est pas le cas. J'adore le train avant de la BMW en plus. Il offre un très bon contrôle et un super retour d'informations.

Et tu ressens le besoin d'adapter ton pilotage ?

Les pneus te le demandent forcément. En MotoGP, ils sont très, très performants du premier au dernier tour. C'est moins le cas en Superbike. Il faut donc savoir les économiser et cela nécessite un autre pilotage pour aller vite. Il faut davantage casser sa vitesse dans les virages.

Tu évoquais le travail à effectuer pour combler l'écart avec les premiers. Sur quoi devez-vous vous concentrer avec la BMW ?

Notre point faible est l'électronique. Nous roulons avec celle du constructeur et nous avons du travail. Mais ça, le team l'a vite compris et nous avons déjà bien bossé. Je trouvais la moto très agressive lors des premiers jours de tests. Elle est maintenant plus douce. Le traction control fonctionne lui aussi un peu mieux qu'au début. Être le seul pilote du team Althea en Superbike est une situation qui te plaît ?

Cela a des avantages et des inconvénients. C'est en tout cas une méthode de travail qui plaît au team et moi j'aime cette situation car il n'y a pas de problèmes d'investissement et de répartition des ressources de l'équipe. Tout est pour un seul pilote, d'autant que les moyens ne sont pas illimités vu que c'est un team privé. Après, le développement de l'électronique se fera peut-être plus lentement.

Outre l'expérience accumulée, est-ce que tu as appris certaines choses spécifiques au MotoGP qui te permettront d'être plus compétitif en Superbike ?

C'est certain qu'en roulant sur des machines compliquées, face aux meilleurs pilotes du monde, avec d'excellents mécanos et ingénieurs, on apprend énormément. En pilotage, je me suis vraiment amélioré sur mon rythme de course. J'ai appris à être plus constant et plus doux avec la moto. Je pense aussi être meilleur aujourd'hui dans la mise au point des machines, et notamment de l'électronique qui est essentielle en MotoGP. Je sais être plus précis dans les informations et les sensations que je communique à mes techniciens. Maintenant, je veux en faire bénéficier le team pour que nous progressions tous.

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interviews I worldsbk

WorldSSP

Lucas Mahias

“Je n'ai aucune pression

et c'est avec cet état d'esprit que je suis le plus rapide.” ucas, comment s'est passé ton hiver : pas trop long ? Ça va, j'ai fait une grosse pause moto pendant un mois après le Qatar. C'est la première fois que cela m'arrive depuis au moins dix ans. Ça fait du bien, mais c'est tout de même un peu long. La reprise a été difficile (rires). J'ai quand même recommencé le sport et l’entraînement depuis décembre, donc je suis prêt. Les tests hivernaux ont été très bons en plus. Que du positif !

L

Tu avais besoin de cette longue coupure, de prendre du temps pour toi ?

C'est la première fois que je faisais un championnat entier comme celui-ci, aussi fatiguant, et je ne me voyais pas continuer à m’entraîner à mort sans faire de break. Ça n'aurait pas été une bonne idée, à mon avis, après une si longue saison. Même si tu as toujours envie de rouler, il y a une fatigue physique et mentale qui s'installe.

Donc cela m'a fait du bien de ne pas faire de moto pendant un mois.

Cela permet aussi d'être en manque et, finalement, d'être pressé de piloter à nouveau. Puis je n'ai pas eu le temps de trop m'ennuyer avec toutes les sollicitations dues au titre.

Tu débutes cette saison en ayant la couronne mondiale à défendre. Quel est ton état d'esprit ?

Je suis détendu, car je n'ai plus rien à prouver. Je l'ai déjà fait.

Je dois juste me faire plaisir et essayer de recommencer. Tu vois, avant, j'avais constamment cette épée de Damoclès au dessus de ma tête qui était la peur de passer à côté de mon rêve, de connaître peut-être l’échec de ma vie. Je voulais aussi prouver à Yamaha qu'ils avaient fait le bon choix en me prenant. Mais là, je l'ai fait.

Le reste ne sera que du bonus désormais, au moins en Supersport.

Si j'obtiens un deuxième titre, ce ne sera que mieux. Je ne me mets donc pas de pression et je sais que c'est comme ça que je suis le plus rapide. C'est généralement en se faisant plaisir sur la moto que les résultats viennent. Il faut que je garde cet état d'esprit. Ce n'est pas du laxisme, je n'abandonne pas, je compte juste être plus détendu sur la moto. J'ai déjà réalisé le rêve de ma vie, donc, désormais, je me dis simplement "profite". Je suis arrivé aux tests avec la banane, heureux, et les chronos ont immédiatement été bons. Je suis donc confiant.

notamment le frein moteur, et ceux de l'électronique. C'était un peu déroutant au début, mais nous avons principalement travaillé sur ça. Nous avions aussi de nouvelles pièces de suspensions et quelques autres détails. Au final, nous n'avons roulé qu'en pneus durs et nos chronos étaient meilleurs que nos tests de l'an passé.

C'est très positif.

A quoi t'attends-tu cette année, s'il est évidemment possible de prévoir un minimum les choses ?

Je m'attends évidemment à des batailles avec les mêmes pilotes.

Sinon, je pense que nous, le team, allons pouvoir travailler plus en profondeur avec la moto. On pourra détailler les paramètres, alors que l'année dernière, on perdait tous nos vendredis à dégrossir la moto, à trouver quelques réglages.

Là, on arrivera sur chaque circuit avec une base de données. Dès les premiers tours, je vais avoir la moto de l'an passé. Cela va sûrement me faciliter un peu la tâche. De mon côté, je vais pouvoir bosser davantage sur mon pilotage, sur les tactiques de course, ce que je ne faisais pas l'année dernière.

Kenan Sofuoglu reste-t-il LE pilote que tu vas surveiller attentivement ?

Oui, car il demeure le meilleur pilote en 600. Je me suis battu avec lui l'année dernière et je vais donc continuer à l'observer. Il y aura de belles bagarre entre nous, je pense, et ce sera une bonne chose pour le spectacle. Après, je sais très bien que le championnat se jouera avec les mêmes pilotes, et Krummenacher peut-être en plus, même s'il y a quelques nouveaux. Certains vont faire des coups d'éclat, mais sur la régularité, ce seront toujours les mêmes.

Tu t'es dit satisfait des tests hivernaux.

Tu sens tout de même le besoin de travailler sur la moto ou non ?

Oui, car il y a quand même une modification importante dans le règlement.

L'utilisation du blipper pour rétrograder est désormais interdite. C'est un gros changement. Il a fallu se réhabituer au lâcher d'embrayage et à la gestion des glisses avec. J'avais un peu perdu l'habitude sur la 600cc. Forcément, nous avons dû modifier les paramètres moteur, AVRIL - MAI 2018 I 115

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worldSBK I interviews

WorldSSP

Jules Cluzel

“Continuer sur la lancée de la saison dernière, mais avec du matériel plus performant.” ules, comment s'est passé ton hiver : pas trop long ?

Si, c'était un hiver plutôt mitigé. Je n'ai pas roulé avec ma nouvelle moto, en fait. Malheureusement, ce n'était pas possible avant l'Australie. Je pense que tout n'était simplement pas prêt et le team a préféré tout préparer correctement avant le début de la saison. Ma première prise de contact avec la R6 se fera donc quelques jours avant la première course. On fait partie des seules équipes qui n'ont pas roulé, mais je suis assez confiant quant au niveau de la machine. Puis je m'adapte assez vite en général. L'avantage, c'est que Phillip Island n'est pas un circuit qui nécessite d'avoir beaucoup roulé avant. Cela permettra de démarrer progressivement.

J

Tu n'as pas ce besoin de continuer à rouler l'hiver, comme c'est le cas pour d'autres pilotes, même avec une machine de série ?

En réalité, c'est toujours compliqué de rouler avec des machines de série à l'intersaison. Je ne préfère pas le faire si c'est mal organisé. Il faut déjà un mécano en qui tu as confiance. Ensuite, tu roules généralement durant des track days, donc avec des gens moins rapides, ce qui augmente les risques. Puis rouler sur une moto de série est bien pour le contact avec la machine, mais il n'y a aucun travail de fond. Tu es toujours à la limite, ce qui implique des chutes. C'est à double tranchant finalement. Soit tu roules sans être à la limite et, franchement, à quoi ça sert ? Soit tu as les moyens et la structure pour le faire correctement et là, c'est intéressant. Mais c'est difficile à mettre en place.

Comment te prépares-tu donc ?

J'ai passé les tests hivernaux chez moi, à tout faire sauf de la moto.

Je me suis surtout concentré sur l’entraînement physique. J'ai

juste fait une bonne journée de Supermotard avec Adrien Chareyre et je me suis rendu compte que j'étais tout de suite à l'aise, même après deux mois sans rouler. Il n'y a donc pas trop d'inquiétude sur le fait de ne pas avoir roulé. C'est plutôt de ne pas connaître la Yamaha, mais je pense que je vais vite m'y faire.

Justement, tu seras cette saison dans un team qui débute, le NRT, et sur une nouvelle moto pour toi. Quel est ton état d'esprit ? Ça va, je suis content, car on va bientôt attaquer. Il y a un moment où j'ai été déçu de ne pas rouler, mais c'est une volonté de l'équipe que je peux comprendre. Le problème est que nous perdons du temps sur la préparation et nous pourrions avoir des surprises en Australie. Après, la Yamaha est la moto qu'il faut avoir en ce moment. Je suis assez excité.

Partir d'une feuille blanche à chaque course va certainement être handicapant.

Oui, c'est sûr que ça n'aide pas, mais tu sais, en Supersport, une fois que tu as trouvé une base, tu ne touches plus à grand-chose.

Je ne pense pas que cela sera un gros problème.

La symbiose entre un pilote et son équipe est également une chose primordiale pour être compétitif. Comment est-ce que cela s'annonce avec le NRT ?

De mon côté, je m'adapte assez facilement aux équipes dans lesquelles je passe. Je suis hyper motivé et je pense que c'est aussi le cas pour l'équipe. Tout le monde est à bloc et c'est cool. C'est une chose que j'apprécie beaucoup et que j'espère à chaque fois que je change de structure. Là, j'ai l'impression que tout le monde est sur la même longueur d'onde et cela ne peut donner que de bonnes choses. L'équipe est nouvelle, mais composée de personnes expérimentées, qui ont travaillé dans divers championnat. Et ce qui est réellement encourageant avec eux, c'est de voir l'importance donnée au matériel et au plan technique plutôt qu'aux apparences.

Comment envisages-tu cette saison, au final ?

C'est toujours compliqué de penser à ce qui peut arriver et, en plus, je n'aime pas ça. Ce que j'espère, et c'est pour cela que j'ai signé, c'est de continuer sur la lancée de l'année dernière mais avec du matériel plus performant. Il y aura toujours les mêmes pilotes devant. Mon objectif est donc d'être encore présent.

Nous verrons au début de la saison en fait. C'est différent d'une année à l'autre, car il y a toujours des pilotes qui sont performants en Australie. Ce circuit est particulier, c'est souvent un piège. C'est un peu la même chose en Thaïlande. Le championnat se dessinera davantage à partir d'Aragon et Assen.

Je dois me servir de mon expérience pour essayer d'être présent jusqu'au bout. Mon objectif est toujours d'évoluer au plus haut niveau et je peux le faire en Supersport et l'espérer plus tard en Superbike.

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WorldSSP

Mike Di Meglio

“Je veux me battre pour être devant.” ike, comment s'est passé ton hiver : pas trop long ?

Très bien. Les sorties avec l'équipe se sont avérées très positives. Petit à petit, nous avons fait progresser la moto.

Nous voulions valider le maximum de choses pour réduire les possibilités à Phillip Island.

M

Tu t'es autorisé un peu de temps libre, ou bien l’entraînement ne cesse jamais ?

Non, hormis quelques jours pendant les fêtes pour être avec ma famille, je n'ai pratiquement pas arrêté de m’entraîner. Je travaille le physique tous les jours et j'ai aussi fait beaucoup de kilomètres sur une R6 pour retrouver de bonnes sensations en 600cc. Si tu veux conserver un capital fort, il ne faut pas s'autoriser trop de temps de repos.

Comment s'est passée ta réadaptation à la 600cc ?

Très bien, c'est très positif. J'ai été très rapide dès mes premiers essais personnels. Je ne connaissais pas le circuit de Portimao, donc c'était un peu plus délicat. C'était aussi la première fois que je roulais avec une Supersport, avec un moteur préparé et l'électronique. Nous avons donc travaillé calmement pour réussir à être dans le coup à la fin. Tout s'est bien passé et Phillip Island nous permettra de voir où l'on se situe par rapport aux autres.

Cette saison sera assez particulière pour toi. Tu découvres une nouvelle catégorie, un nouveau championnat, un nouveau paddock et tu vas en plus naviguer entre deux disciplines. Quel est ton état d'esprit ?

Cette année va être superbe avec ce double programme, car nous allons beaucoup rouler. En fait, je suis totalement concentré sur le Supersport depuis le Bol d'Or. Il y a quand même trois courses avant les 24 Heures du Mans. Après, l'idée est de s'habituer calmement, de la bonne manière, sans aller trop vite. C'est d'ailleurs une chose que l'Endurance m'a apprise. A l'époque des GP, tu étais obligé d'être performant immédiatement, tout le temps, et parfois tu t'emmêlais les pinceaux. L'Endurance m'a permis de retrouver ma vitesse calmement, en travaillant sur les bases. Et je pense que je suis un pilote plus complet que je ne l'étais auparavant.

Cela ne va pas être compliqué de passer d'un championnat à l'autre ?

Non, car ce sont des disciplines vraiment différentes. L'Endurance nous permet de beaucoup rouler en l'espace d'une semaine. Tu peux donc reprendre le rythme progressivement sur la 1000cc.

Je n'aurai pas le couteau sous la gorge. L'Endurance permet de prendre son temps et puis tu as également tes coéquipiers sur lesquels tu peux t'appuyer.

Quels avantages vois-tu à faire deux championnats en même temps ?

La capacité à s'adapter tout le temps, dans un premier temps. Souvent, lorsque tu n'es pas très bien, le fait de changer de machine permet de faire un petit reset, un retour à zéro. Cela évite de rester bloqué sur certaines choses. La 1000cc et la 600cc demandent tout de même deux pilotages très différents. Ce sera donc un plus pour l'un comme pour l'autre. Sinon, les bagarres qu'il y a en Supersport vont aussi sûrement m'aider.

Les calendriers du WorldSSP et de l'EWC se chevauchent cette année. Tu vas louper quatre courses de Supersport. Comment prends-tu cela ?

La priorité reste l'Endurance. Nous nous étions mis d'accord avec Christophe [Guyot] lorsque nous avons parlé de Supersport. Je n'ai pas été champion du monde l'année dernière avec mes coéquipiers, donc c'est mon objectif principal. Cette saison va servir de découverte en Supersport et cela permet d'enlever du stress.

Quels objectifs te fixes-tu alors en Supersport ?

Nous voulons nous battre devant, mais ce n'est qu'en faisant des courses que nous pourrons avoir une idée claire de notre situation.

Et notamment savoir dans quels domaines nous devrons travailler. Nous n'avons pas de référence de comparaison actuellement.

Kenan Sofuoglu est évidemment l'homme à suivre. Même lorsqu'il est blessé, il est présent. Il faudra l'observer pour atteindre son niveau. Je ne viens pas pour être le meilleur Français. Je veux me battre pour être devant. n

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worldSBK I synthèse

Par Maxime Pontreau III Photos PSP Swiderek

Phillip Island

worldsbk

Braquage à l'italienne Aurait-on retrouvé le Marco Melandri d'antan ? Le pilote Ducati réalise un début de saison tonitruant en s'offrant le doublé à Phillip Island.

Il est de plus l'unique cador à signer deux podiums pour ce premier week-end de courses. Les jeux ne sont pas faits... mais débutent fort.

118 I AVRIL - MAI 2018

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En manche 1, Davies (7) a eu du mal à se défaire de Fores (12)... qui monte sur le podium en manche 2 !

Un Melandri tout en finesse P

Par deux fois, Melandri (33) a sagement patienté pour porter son escarmouche en fin de course.

ersonne ne l'a vu venir, et certainement pas ses concurrents.

Et pour cause, Marco Melandri a su à deux reprises mener sa course avec intelligence pour finalement l'emporter. En retrait à chaque manche, le pilote officiel Ducati a sagement patienté avant de porter son attaque au bon moment. Le samedi, ne pouvant rien face à un Tom Sykes parti sur un rythme d'enfer, l'Italien est longtemps resté en troisième position derrière Jonathan Rea, avant de fondre sur le duo Kawasaki dans les sept dernières boucles. "J'ai rapidement compris les trajectoires où ils étaient plus rapides et j'ai su conserver ma vitesse là où j'étais le mieux, détaille par la suite le plus vieux pilote du plateau. Une fois que les pneus se sont vraiment dégradés, j'ai pu rattraper Tom." Et comme à son habitude, le pilote Kawasaki, qui étrille ses pneumatiques en première partie de course, n'a pu lutter pour conserver sa position. Le dimanche, la course se déroulant sous la procédure "Flag to Flag"

pour des raisons de sécurité – les Pirelli supportent mal le revêtement abrasif de Phillip Island – une stratégie similaire s'avérait inconcevable pour l'Italien. "Ce fut une course folle. J'ai surveillé mes pneus après le pit-stop, puis j'ai trouvé mon rythme à cinq tours de la fin, mais je n'arrivais pas à passer Rea aux freins."

C'est finalement sur la ligne d'arrivée, pour seulement deux centièmes, que Melandri s'impose, après avoir profité de l'aspiration et de la vitesse de pointe supérieure de sa Ducati. Malade et peu à l'aise sur sa ZX10-RR durant tout le weekend, Jonathan Rea s'est néanmoins réjoui de cette deuxième position après avoir terminé cinquième la veille, handicapé par la présence d'une cloque dans son pneu arrière. "J'ai limité les dégâts avant d'aller en Thaïlande. Nous avons modifié la base de la moto pour que je sois plus à l'aise, mais ce n'est pas encore 100 % naturel pour moi. Le 4e rapport de boîte nous a aussi posés des difficultés tout le week-end." Si l'ouverture de la saison, en Australie, n'est jamais réellement révélatrice, il faut toutefois noter que le triple champion du monde en titre effectue ici sa plus mauvaise entame de saison depuis qu'il est chez Kawasaki, lui qui a notamment signé le doublé ces deux dernières années. Un sentiment non partagé par son coéquipier qui, avec sa 4e position le dimanche, réalise l'un de ses meilleurs résultats à Phillip Island.

De quoi donner du baume au cœur à Tom Sykes. Chaz Davies a quant à lui connu un week-end plus mitigé. Troisième en course 1 grâce au problème pneumatique de Rea, finissant à terre en course 2 alors qu'il menait la troupe des pilotes étant passés par la pit-lane, le Gallois semble retomber dans ses travers. C'est peut-être à mettre sur le compte d'un hiver compliqué suite à des blessures au genou, à l'épaule et au poignet. Il ne fait aucun doute que le pilote Ducati va se refaire.

AVRIL - MAI 2018 I 119

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05/03/2018 19:12

worldSBK I synthèse

En bref ❱❱ Pirelli et la Dorna ont instauré un classement parallèle en WorldSBK pour les pilotes et teams indépendants.

Sont considérées comme telles, les équipes n'ayant pas de support officiel d'un constructeur.

Les pilotes sont : Xavi Forés, PJ Jacobsen, Ondrej Jezek, Leandro Mercado, Roman Ramos et Toprak Razgatlioglu. ❱❱ Inédit, le parc fermé où sont réunis les trois meilleurs pilotes après les superpoles et les courses est désormais dans le paddock, et non plus dans la pit-lane au pied du podium. Une partie du public peut ainsi partager la joie des équipes en liesse et vivre les célébrations au plus près.

Loris Baz (76) doit se montrer patient, tandis que Xavi Forés (podium) sabre déjà le Prosecco !

Xavi Forés détonne, Baz serre les dents L'

Pour ses débuts sur la Honda, Camier (2) a réussi à s'intercaler entre les Yam.

Espagnol du Barni Racing Team a bien failli remporter son premier succès en Superbike lors de la seconde course. Suite à une petite erreur de sa part, il a obtenu son deuxième podium dans la catégorie en terminant troisième.

Il n'empêche, Xavi Forés a effectué deux courses impressionnantes. Chaz Davies peut le confirmer, lui qui a eu du mal à dépasser puis à se défaire de ce pilote, également sur une Ducati, lors de la première manche. Forés ne cesse de monter en puissance depuis qu'il a intégré l'équipe italienne et se montre de plus en plus pressant sur les cadors du Superbike. Plus en tout cas que le duo Yamaha qui a légèrement marqué le pas. Alex Lowes (6e/5e) et Michael van der Mark (9e/7e) n'ont pas réellement répondu présents au rendez-vous. S'ils se sont livrés à de magnifiques duels entre eux, accrocher le wagon de tête s'est révélé impossible.

Leon Camier (7e/6e) a même réussi à s'intercaler entre les R1 pour ses premières courses sur la Honda du team Red Bull, d'autant qu'il partait d'assez loin sur la grille (11e). "Nous étions vraiment bons dans certaines parties du circuit et notre rythme en fin de course était convaincant, avoue-t-il. Nous avons compris où nous améliorer et si nous réussissons, nous comptons frapper à la porte du podium aussi souvent que possible." Lorenzo Savadori absent après s'être fracturé la clavicule en Superpole 2, la charge Aprilia a été menée par Eugene Laverty, deuxième meilleur temps des qualifications. Toujours très rapide sur un tour, les problèmes de l'Irlandais subsistent en revanche sur la longueur d'une course. Il termine 8e le samedi et chute le dimanche après deux tours dantesques en tête. De son côté, Loris Baz a dû serrer les dents tout le week-end. Le Français a lourdement chuté en FP2 lorsqu'un demiguidon de sa BMW s'est cassé. Ayant fait très peu de tours ensuite pour préserver son épaule touchée, Loris réussit finalement à se classer 13e puis 9e. "La deuxième course était marrante, mais j'étais limité dans ce que je pouvais faire, notamment quand j'essayais de doubler et dans tous les virages à droite. Je suis tout de même content d'avoir fini les deux courses et d'avoir marqué quelques points."

A retenir de cette course Phillip Island

20°C

Sec

Podium 1............... 1. M. Melandri.......... 2. T. Sykes.......... 3. C. Davies Podium 2.............. 1. M. Melandri.......... 2. J. Rea............... 3. X. Forès Meilleur tour (course 2)........... Marco Melandri - Ducati - 1'30.848 Superpole............................................. Tom Sykes - Kawasaki - 1'30.099

Classement WorldSBK POS. PILOTE 1 2 3 4 5

Marco Melandri Tom Sykes Jonathan Rea Xavi Forés Alex Lowes

NAT.

MOTO

TOTAL

ITA

Ducati

50 pts

GBR

Kawasaki

33 pts

GBR

Kawasaki

31 pts

SPA

Ducati

29 pts

GBR

Yamaha

21 pts

120 I AVRIL - MAI 2018

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synthèse I worldSSP

Lucas Mahias (144) ouvre le bal 2018 comme il a clôturé 2017, sur la plus haute marche.

Krummenacher (21) renoue, lui, avec le podium.

worldssp

Coup de maître Lucas Mahias s'est magistralement imposé lors de l'ouverture de la saison en Australie.

Le champion du monde en titre a connu un week-end quasiment parfait, tandis que Kenan Sofuoglu et le clan tricolore ont subi diverses difficultés. ucas Mahias a parfaitement illustré en Australie ce qu'il nous confiait quelques jours plus tôt (cf. interview p.115). Désormais libéré de toute pression, le pilote se sait plus rapide que jamais. De plus, lui et son équipe ont désormais le temps d'optimiser pilotage et moto lors des différentes séances avant la course. Et cela paye. Lucas a terminé la saison 2017 en s'octroyant la pole position et la victoire au Qatar, et il a débuté cette nouvelle campagne exactement de la même manière. Le déroulé de la course a toutefois été complètement différent.

Parti de la première place sur la grille, le pilote Yamaha a ici dominé de bout en bout une épreuve Supersport réduite à neuf tours après un drapeau rouge. "Ma stratégie était de partir très fort dès le départ, pour ensuite essayer de gérer mes pneus", explique le vainqueur après coup.

Possédant plus d'une seconde d'avance sur son plus proche poursuivant après deux tours, Lucas a donc laissé Federico Caricasulo et Randy Krummenacher s'expliquer pour les places du podium.

Si le Suisse a démontré son aisance dans la catégorie en finissant deuxième dès son retour aux affaires, l'Italien s'est en revanche fait souffler la troisième place, sur la ligne, par Sandro Cortese.

L'Allemand, venu du Moto2, réalise ainsi une très belle entrée en matière en Supersport mondial. Il s'est même avéré être le plus performant avec des pneus usés en fin de course.

Un avantage non négligeable qui pourrait

L

avoir son importance dans le futur.

De son côté, Kenan Sofuoglu, victime d'une grosse chute la veille aux essais libres, heureusement sans trop de dommages physiques, s'est vu obliger de baisser le rythme après trois boucles. Ressentant au guidon des vibrations similaires à celles ayant annoncé son crash le samedi, le Turc a perdu de nombreuses positions jusqu'à franchir la ligne d'arrivée à la 13e place. A l'inverse, Jules Cluzel a effectué une magnifique remontée. Sixième Jules Cluzel fait une superbe remontée de la 17e à la 7e place.

au second tour lorsqu'il se fait surprendre par une glisse de l'arrière le forçant à sortir du tracé, Jules revient en piste à la 17e position avant d'arracher la 7e place finale. Un résultat décevant pour le Français, bien qu'il n'ait découvert la Yamaha R6 et le team NRT que la semaine précédente. L'ensemble a toutefois prouvé son potentiel, même si du travail reste à accomplir avant de concurrencer les plus rapides. Le constat est identique dans le stand du GMT 94. Mike Di Meglio se classe 17e avec un meilleur tour en course quasiment deux secondes plus lent que le nouveau record inscrit par Sandro Cortese (1'33.072). "Les lignes droites furent longues, concède Mike. Il nous faut gagner à haut régime." Et Christophe Guyot de préciser : "Nous sommes partis avec une configuration moteur trop sage et cela nous a handicapés. Nous devrons faire avec en Thaïlande, mais notre préparateur, Michel Guerre, travaille déjà sur un moteur plus performant." n

Classement WorldSSP POS. PILOTE 1 2 3 4 5

Lucas Mahias Randy Krummenacher Sandro Cortese Federico Caricasulo Luke Stapleford

NAT.

MOTO TOTAL

FRA

Yamaha

25 pts

SWI

Yamaha

20 pts

GER

Yamaha

16 pts

ITA

Yamaha

13 pts

GBR

Triumph

11 pts AVRIL - MAI 2018 I 121

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FSBK I enjeux 2018

Par Maxime Pontreau III Photos PSP Swiderek/Jagielski

France SUPERbike

Tous contre un ?

Kenny Foray remettant son titre en jeu, la concurrence s'organise pour lui compliquer la tâche.

Face à lui se présentent des pilotes de calibre tels que David Perret, Axel Maurin, Erwan Nigon, Louis Rossi, Morgan Berchet ou Matthieu Lussiana.

Le pilote BMW en a bien conscience, la compétition sera très disputée.

Cela promet un beau championnat de France Superbike.

122 I AVRIL - MAI 2018

FSBK-GUIDE-SB111-OKDT.indd 122

05/03/2018 22:21

Axel Maurin (89) est attendu, tout comme Morgan Berchet (portrait) et David Perret (à gauche sur le podium).

Remise en jeu C

Même équipe, même machine : Kenny Foray reste le grand favori à sa propre succession.

hampion de France en titre, Kenny Foray n'a pas hésité une seconde à mettre sa couronne en jeu. Dominateur l'an passé avec pas moins de sept victoires, il est vrai que le pilote a actuellement toutes les cartes en main pour refaire une belle saison de vitesse. Il entamera notamment sa troisième année consécutive sur la BMW du team Tecmas, une équipe et une machine qu'il connaît sur le bout des doigts. Cependant, il le sait, défendre son numéro 1 ne sera pas une chose aisée. La concurrence s'organise. Présent depuis seulement deux saisons en Superbike, David Perret n'a cessé d'impressionner jusqu'à ravir la place de vicechampion de France lors de la dernière campagne. Pilote à la tête de sa propre structure, Perret se lance toutefois dans un défi de taille. Il roulera cette année avec une Honda CBR1000RR qui doit encore démontrer son potentiel. Et malgré le soutien capital de Honda France, le pilote angevin pourrait voir son effarante progression temporisée. Le rôle du principal opposant au champion pourrait donc revenir à Axel Maurin. Le n°89 continue l'aventure avec le team CMS YamahaMichelin et devrait récolter les fruits de cette collaboration. Il sera également l'un des seuls pilotes du plateau à rouler avec le manufacturier français, ce qui aura un impact non négligeable. Vainqueur du Superbike Challenger, Morgan Berchet passe à présent dans la série principale. Souvent au contact des autres pilotes du scratch en début de course l'an passé, puis marquant le pas ensuite avec son matériel, il sera intéressant d'observer ce qu'il accomplira.

Au guidon de sa BMW, Matthieu Lussiana visera clairement le titre.

Jérémy Guarnoni va-t-il participer à la saison complète ?

De beaux noms L

e championnat de France Superbike voit son plateau complété par d'autres pilotes de qualité. Autant de noms pouvant bousculer l'ordre établi pour leur retour ou leur première venue dans la catégorie. Erwan Nigon, champion de

France Superbike en 2010 et champion IDM en 2012, sera sans doute un sérieux prétendant au podium avec son package Honda/Michelin. Matthieu Lussiana (BMW), titré à deux reprises en Superbike au Brésil, s'engage lui aussi sur l'intégralité de la saison et vise le titre. De son côté, le Junior Team Le Mans Sud Suzuki accueille deux nouveaux pilotes. Louis Rossi fait son retour en

vitesse après une saison consacrée, entre autres choses, à l'Endurance. Il aura pour coéquipier Alex Sarrabayrouse, le vainqueur du Promosport 1000 en 2017.

Dernier nom, et non des moindres, Jérémy Guarnoni pourrait participer à la saison complète. Si seulement quelques wild cards sont actuellement prévues avec la structure Tech Solutions, il n'est pas encore exclu que le pilote soit présent sur toutes les manches de l'exercice 2018.

Et étant donné ce qu'il a réalisé l'année dernière au guidon de la Kawasaki ZX10RR, cette éventualité aurait un impact conséquent dans la course au titre.

AVRIL - MAI 2018 I 123

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05/03/2018 12:29

FSBK I enjeux 2018

Habitué du podium en 2017, Gabriel Pons est l'un des favoris au titre Challenger.

Hugo Clere est désormais sur la Suzuki GSX-R1000 du Junior Team.

Superbike Challenger

Une seconde année pour concrétiser mplement dominée par Morgan Berchet l'an dernier, la catégorie Superbike Challenger a tout de même donné l'occasion à d'autres pilotes de se montrer.

Ce sont donc ces derniers, qui s'engagent dans une seconde saison, qu'il faudra surveiller de près. Gabriel Pons arrive en tête de liste, fort de deux victoires et de huit podiums en 2017. Il a en plus l'avantage de continuer sur sa lancée en restant au guidon de la Kawasaki ZX-10RR du team Thomas Superpole. Victorieux à trois reprises la saison dernière, Hugo Clere est lui aussi un sérieux prétendant.

Devenu pilote du Junior Team Le Mans Sud Suzuki cet hiver, il sera néanmoins tributaire de l'évolution de la nouvelle GSX-R 1000 et de son électronique. Autre habitué des podiums, Maxime Bonnot, qui reste au sein du team Tecmas BMW, l'équipe du champion de France Superbike Kenny Foray, aura également le matériel et l'expérience pour franchir la petite étape le séparant jusque-là de la victoire. Enfin, nous ne pouvons omettre Jonathan Hugot, Steven Neumann ou Randy Pagaud qui devraient se faire plus pressants en 2018.

Ces trois pilotes ont ouvert leur compteur de podium dans la catégorie l'an dernier, avec une réalisation chacun, mais connaissaient trop de résultats blancs.

A

Objectif Grand Prix

Effervescence et jeunesse Charles Aubrie, Line Viellard, Guillaume Jucha, Alexis Boudin... La concurrence sera rude en catégorie préMoto3/Objectif Grand Prix. Malgré leur jeune âge, ces pilotes ont désormais de l'expérience et connaissent les arcanes de la course. Respectivement troisième et quatrième du championnat 2017, Charles et Line ont pour l'instant démontré les meilleures aptitudes pour se hisser sur la première marche du podium. La jeune fille compte d'ailleurs déjà une victoire à son palmarès tandis que, lui, a fait preuve d'une régularité très convaincante l'an passé. Quant à Guillaume et Alexis, ce sont des valeurs montantes du championnat. Toutefois, la progression d'un pilote peut se révéler impressionnante à cet âge. Attention donc à Esteban Luzio, Marius Henry et Marceau Lapierre, ou à d'autres révélations qui pourraient éclore.

Charles Aubrie a l'expérience de l'OGP...

... tandis que Line Viellard a déjà connu un succès en pré-Moto3.

Maxime Bonnot roulera une deuxième année sur la BMW et vise la victoire.

124 I AVRIL - MAI 2018

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05/03/2018 12:29

LE MEILLEUR DE LA VITESSE FRANÇAISE 200 PILOTES ET 12 DÉPARTS SUR LE WEEK-END

31 MARS ET 1ER AVRIL LE MANS (72) 28 ET 29 AVRIL NOGARO (32)

© Crédits photos : Gérard DELIO - PHOTOPRESS

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FSSP I enjeux 2018

France SUPERsport

Bataille royale ette nouvelle campagne devrait se montrer particulièrement palpitante et disputée. La liste des engagés ne manque en tout cas pas de panache. Seule une inconnue subsiste à l'heure où nous bouclons ces lignes, à savoir si Cédric Tangre participera à l'intégralité de la saison. Le champion de France Supersport se lançant dans un nouveau défi en championnat d'Europe Moto2, rien n'assure pour l'instant qu'il défendra son titre malgré quelques wild cards déjà programmées. Louis Bulle paraît être son successeur tout désigné. Les deux hommes ont âprement lutté l'an passé tandis que Louis faisait parfois face à des problèmes de mise au point avec la nouvelle Yamaha R6. Autant de complications qui ne devraient pas se reproduire après une saison de développement et faciliter ainsi la vie du pilote MB Motors. La partie ne s'annonce toutefois pas gagnée d'avance. Clément Stoll, Guillaume Antiga et Stéphane Frossard ont démontré avoir la vitesse pour jouer aux avant-postes en gravissant régulièrement les marches du podium. Ces jeunes pilotes montent en puissance depuis quelques saisons et seront plus redoutables que jamais, d'autant que Stoll a la particularité de rouler sur une Triumph Daytona, tandis qu'Antiga est l'un des seuls pilotes du plateau à être associé à Michelin. Enfin, d'autres noms sont également à surveiller tels que Maximilien Bau, Hugo Casadesus ou Guillaume Raymond, le dernier vainqueur du Trophée Pirelli. Tout droit venu du Promosport 600 qu'il a écrasé, Guillaume Pot pourrait lui aussi créer la surprise cette saison.

C

Clément Stoll (58) et Guillaume Antiga (26) auront fort à faire...

...pour contrer Louis Bulle et sa Yamaha R6.

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Side car

Fort de neuf titres de champion de France, Sébastien Delannoy fait évidemment office de favori pour cette nouvelle saison.

Il sera désormais associé à Emmanuelle Clément avec qui il a remporté quatre courses l'an passé (Nogaro et Pau).

Vice-champion deux années consécutives, Manuel Moreau sera son principal adversaire, en équipe avec Jonathan Brichard.

Vainqueur de deux courses en 2017, Paul Leglise devrait lui aussi, avec Maxime Olliger, concourir pour la victoire.

05/03/2018 22:21

CIRCUITS enjeux 2018 I FSBK

Guide des circuits

1

LE MaNs (72)

 31 mars - 01 avril Longueur circuit : 4 185 m Virages : 14 (9 à droite, 5 à gauche)

 www.lemans.org rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErBIKE Podium course 1 ...................... Guarnoni/Foray/Lagrive Podium course 2 ...........................................Course annulée Meilleur tour.......................Jérémy Guarnoni (1'36.708)

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErsPort Podium course 1 ...............................Frossard/Bulle/Stoll Podium course 2 ...........................................Course annulée Meilleur tour.................. Stéphane Frossard (1'36.708)

RECoRD DU ToUR FSBK

1’36.708

❱❱

J. Guarnoni 2017

2

3

NoGaro (32)  28-29 avril

4

LEDENoN (30)  16-17 juin

MaGNY-CoUrs (58)  30 juin - 01 juillet

Longueur circuit : 3 636 m Virages : 13 (8 à droite, 5 à gauche)

Longueur : 3 150 m Virages : 15 (6 à droite, 9 à gauche)

Longueur : 4 411 m

 www.circuit-nogaro.com

 www.ledenon.com

 www.circuitmagnycours.com

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErBIKE

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErBIKE

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErBIKE

Podium course 1 .........................Guarnoni/Perret/Foray Podium course 2 ...............................Foray/Perret/Checa Meilleur tour.......................Jérémy Guarnoni (1'27.884)

Podium course 1 .................................Foray/Checa/Perret Podium course 2 ...........................Foray/Perret/Masson Meilleur tour....................................David Checa (1'23.281)

Podium course 1 ............................ Marino/Checa/Muscat Podium course 2 .......................Foray/Perret/Guarnoni Meilleur tour...................................Kenny Foray (1'41.217)

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErsPort

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErsPort

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErsPort

Podium course 1 ............................... Tangre/Bulle/Antiga Podium course 2 ............................. Tangre/Bulle/Antiga Meilleur tour......................... Sébastien Fraga (1'31.095)

Podium course 1 .................................. Frossard/Bulle/Pot Podium course 2 ............................. Bulle/Antiga/Tangre Meilleur tour.............................. Guillaume Pot (1'24.759)

Podium course 1 ........................ Tangre/Bulle/Frossard Podium course 2 ...................... Tangre/Bulle/Frossard Meilleur tour.................. Stéphane Frossard (1'45.074)

RECoRD DU ToUR FSBK

RECoRD DU ToUR FSBK

1’22.449

1’27.558 J. Guarnoni 2017

Virages : 15 (6 à droite, 9 à gauche)

S. Gimbert 2011

❱❱

RECoRD DU ToUR FSBK

❱❱

❱❱

1’39.804 G. Leblanc 2015

5

PaU arNos (64)  14-15 juillet

6

7

CaroLE (93)  25-26 août

aLBI (81)

 22-23 septembre

Longueur : 3 030 m

Longueur : 2 055 m

Longueur : 3 551 m

Virages : 12 (7 à droite, 5 à gauche)

Virages : 8 (5 à droite, 3 à gauche)

Virages : 12 (7 à droite, 5 à gauche)

 www.circuit-pau-arnos.fr

 www.circuit-carole.com

 www.circuit-albi.com

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErBIKE

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErBIKE

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErBIKE

Podium course 1 .................................Foray/Checa/Perret Podium course 2 ...............................Foray/Perret/Checa Meilleur tour...................................Kenny Foray (1'17.897)

Podium course 1 .............................. Foray/Perret/Maurin Podium course 2 ............................ Maurin/Perret/Foray Meilleur tour....................................Axel Maurin (1'00.423)

Podium course 1 ......................... Guarnoni/Perret/Gines Podium course 2 ............................... Perret/Gines/Checa Meilleur tour.......................Jérémy Guarnoni (1'19.376)

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErsPort

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErsPort

rÉsULtats 2017 FraNCE sUPErsPort

Podium course 1 ................................. Stoll/Antiga/Tangre Podium course 2 ............................. Antiga/Bulle/Tangre Meilleur tour.......................Guillaume Antiga (1'19.031)

Podium course 1 ......................................Tangre/Bulle/Bau Podium course 2 ....................... Tangre/Stoll/Raymond Meilleur tour........................... Maximilien Bau (1'01.821)

Podium course 1 .................................... Debise/Stoll/Bulle Podium course 2 .............................. Debise/Tangre/Stoll Meilleur tour...........................Valentin Debise (1'22.004)

RECoRD DU ToUR FSBK

RECoRD DU ToUR FSBK

K. Foray 2017

E. Masson 2014

0’59.964

1’17.250

RECoRD DU ToUR FSBK ❱❱

❱❱

1’18.380 E. Nigon 2011

❱❱ AVRIL - MAI 2018 I 127

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C'est Jakuto qui le dit Ancien pilote, ex-paddock manager, commentateur intérimaire et consultant technique chez Elf, Jacques Hutteau apporte dans chaque numéro son regard décalé et plein d'humanité sur notre sport favori.

Aide-toi ai vraiment été gâté dans le précédent numéro de SportBikes et j’espère ne pas avoir fait trop de jaloux. En tous cas, je suis surtout fier d’apparaître à la suite de deux grandes personnalités de la moto.

Les mêmes mots pour le même combat : aider autant que possible les jeunes Français à apparaître sur la scène internationale.

Et ils s’y emploient vraiment .

N’est-ce pas grâce à Claude Michy que le Grand Prix de France a pu retrouver sa place alors qu’en 1993, faute de promoteur, il n’a pu avoir lieu ? Il faut dire que le pauvre Christian Le Liard s’était brûlé les ailes en l'organisant à Magny-Cours en 1992.

Ce sacré Monsieur Michy, que nous avons vu apparaître aux côtés de Jean-Louis Tournadre, le premier champion du monde français en 1982, a fait un sacré chemin, réussissant toutes ses diverses organisations et amenant le GP de France à un niveau que beaucoup de pays envient.

N’a-t-il pas largement contribué, avec l’aide de Jacques Bolle, actuel Président de la FFM, à la création d’une Equipe de France de Vitesse en GP 250, offrant à plusieurs pilotes l’opportunité de très belles carrières ?

D’autres, sans doute trop jeunes ou trop gâtés, n’ont pas su profiter du tremplin exceptionnel mis à leur disposition. Mais plusieurs ont ensuite pu démontrer dans d’autres championnats ce qu’ils avaient appris à la rude école des Grands Prix.

L’EdF a fini par disparaître et c’est vraiment dommage. Mais combien d’autres pilotes ont pu trouver un guidon alors que tout semblait bouché, pour finalement signer un contrat dans une équipe que l’on n’attendait pas ?

"Les miracles n’existent pas" m’est-il arrivé plusieurs fois de penser en apercevant ce vrai entrepreneur quitter le circuit aussi discrètement qu’il était arrivé.

Le Grand Prix de France se porte de mieux en mieux en attirant toujours plus de spectateurs et on ne peut que s’en réjouir, d’autant plus que les nombreuses animations offrent un complément de spectacle de qualité et d’enthousiasme .

Pourtant, cette année, trois pilotes seulement représenteront notre pays en Grands Prix ! C’est trop peu, même si on attend tellement de notre double champion du monde Moto2 qui a tout simplement sidéré tout le gratin dès son arrivée l’an dernier dans la catégorie la plus prisée.

Heureusement, ils sont bien plus nombreux en Mondial Superbike, Supersport et Superstock. C’est d’ailleurs là qu’Eric de Seynes déploie beaucoup d’efforts pour aider nos compatriotes .

Sans lui, on peut se demander si le champion du monde 600cc aurait pu décrocher le Graal, car il n’a pas ménagé ses efforts pour lui permettre d’obtenir de l’excellent matériel, en même temps que de lui faciliter ses entraînements avec des motos à disposition, tout comme à d’autres d’ailleurs, dont évidemment le plus titré d’entre eux. De tout jeunes pilotes ont pu également profiter de son appui pour intégrer des équipes, en 300cc notamment.

Après, bien évidemment, c’est à eux de jouer. Et dans ce cas, pas question de se rater ou d’attendre la prochaine. Il faut, à chaque instant, à chaque tour, à chaque séance, donner son maximum pour se mettre en évidence.

Pourtant, combien ont eu leur chance sans savoir la saisir ?

J'

Je sais que certains peuvent rugir en me lisant, mais je crois malgré tout que des opportunités ont été offertes sans que les intéressés aient su en tirer le bénéfice souhaité.

Bien sûr, on n’est pas obligatoirement informé des détails et des soucis internes qui peuvent arriver. Malgré tout, je connais certains professionnels qui se sont vraiment impliqués, donnant beaucoup de leur temps et de leur argent, proposant du matériel fiable et performant, et qui finalement, après de nombreuses tentatives, ont jeté l’éponge, déçus du peu d’implication des jeunes concernés. Quel dommage et quel gâchis !

Car il est évident qu’au milieu de tous ceux-là, il y a des talents qui auraient pu et dû persévérer. Quelques-uns ont compris et, en s’accrochant à d’autres formules ou à d’autres catégories, ont réussi à continuer et même à apparaître finalement au premier plan de championnats malgré tout moins relevés.

Mais c’est un moyen de reprendre confiance, de rebondir et, pourquoi pas, de trouver une nouvelle opportunité pour retrouver le chemin des GP ou du WSBK. Car finalement, c’est quand même bien là que les meilleurs doivent être, et c’est là qu’ils pourront prouver leur vrai talent. En tous cas, c’est mon point de vue.

Alors pourquoi si peu de Français en GP ? Nous sommes tous à nous poser la même question, alors que nos voisins sortent des champions chaque année. L’Italie a été en difficultés il y a quelques années, sans nouveaux talents émergents malgré les efforts, là aussi, de la fédération nationale qui a beaucoup investi.

Et puis, on s’en rend compte maintenant, ils sont là de nouveau, prêts à tout dévorer et signant même des contrats dans la catégorie la plus relevée, alors qu’ils vont juste entamer une seconde saison en Moto2. Et que dire de l’Espagne où ils se mettent en évidence dès leur arrivée, puis se bousculent de tous les côtés pour obtenir la meilleure moto dans la bonne équipe ?

Qu’ils sont loin les centaines d’engagés des coupes de marque de l’époque, d’où sont sortis les grands noms de la vitesse française ! Et que dire des quatre séances qualificatives au Paul Ricard pour permettre à plus de 130 pilotes d’essayer de se qualifier pour le GP 250 ? En 125cc, c’était quasiment une centaine de participants qui s’étripaient pour trouver une place sur cette grille de départ.

Les Français n’ont-ils plus envie de courir à moto ? Ou bien estce devenu bien trop compliqué et évidemment coûteux de s’engager ? Je reconnais que les sacrifices consentis précédemment ne sont plus suffisants pour se payer une saison. Mais malgré tout, je ne peux oublier ce qu’a réussi celui qui est devenu célèbre en accompagnant depuis ses débuts notre double champion du monde Moto2 et qui l’amènera, j’en suis sûr, vers le titre suprême dans quelques temps en MotoGP. Rien ne lui était acquis, mais il a réussi à déplacer des montagnes, à force de travail et d’une insolente détermination. Je sais l’avoir déjà écrit, mais il force toujours mon admiration autant dans son analyse de la course que dans la formation des gamins, pilotes de demain.

Sur la piste, l’effet locomotive emmené par Johann Zarco ne peut que susciter des vocations ou des confirmations, pour finalement remplir de nouveau les grilles aux couleurs tricolores, et remporter des courses et des championnats. Encore un peu de patience et je suis convaincu que le travail de ces personnes-là n va payer. Alors, à bientôt sur les circuits !

128 I AVRIL - MAI 2018

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