Voyage de Luxe
N°63
SPÉCIAL NEIGE Nos meilleures adresses dans les Alpes françaises, en Italie, en Suisse, en Autriche, au Québec…
Nouveaux hôtels
Club Med (Val Thorens) Chalet Quézac (Tignes) Chalet Inarpa & Resort (La Clusaz) Nira Montana (Vallée d’Aoste) Hôtel de Rougemont (Suisse)
Au pays de l’or vert Paysages à grand spectacle & hôtels ecofriendly
ET AUSSI… Glisse en scène : Tyrolienne, bobsleigh, conduite sur glace, plongée sous glace, parcours safari, nuit dans un igloo, motoneige, chiens de traîneau… Pistes gourmandes : Bistrots de chefs en station ou sur les pistes, soirées œnologiques, cours de cuisine, ski fooding…
L 19585 - 63 - F: 7,50 € - RD
COSTA RICA
Reportage Costa Rica
Au pays de l’or vert Le Costa Rica, où le quart du territoire bénéficie via parcs et réserves privées d’une protection, est un vrai sanctuaire de la nature. Le pays, qui compte moins de cinq millions d’habitants, s’est même engagé à devenir « climatiquement neutre » d’ici 2021. Paysages à grand spectacle, incroyable biodiversité, hôtels ecofriendly… Aventures au pays de l’or vert, qui chante la pura vida, la vraie vie.
Texte : Annie Crouzet Reportage photographique : Pierre Hausherr & Jeanne Mear
Dominant la forêt tropicale, les spectaculaires ponts suspendus de la réserve naturelle d’Arenal Volcano National Park. 88 I voyagedeluxe#63
Reportage Costa Rica
Volcan Arenal masqué par la brume
Volcan Poás
Vallée d’Orosi
Vallée centrale et hauts plateaux
monts et merveilles Forêts luxuriantes, volcans majestueux et impétueux, plantations de café… Spectaculaire, la partie centrale du pays, la meseta, où les Espagnols installèrent leur première capitale Cartago, offre une séquence riche en sensations fortes et en rencontres de toute nature… Il faut se méfier des volcans qui dorment. On les croit assoupis pour l’éternité, ils se réveillent brutalement. Dans la partie centrale du Costa Rica, à 90 kilomètres au nord-ouest de San José la capitale, l’Arenal illustre cette traîtrise. Pourtant, à première vue, il a tout du bon gros volcan débonnaire. Le cône parfait. 1 643 mètres seulement, une misère. Sauf qu’après plus de cinq cents ans de léthargie, il est entré dans une colère furieuse. C’était le 29 juillet 1968, les Ticos – surnom affectueux des Costaricains – s’en souviennent encore : des flots de lave ont détruit deux villages. Un vrai tueur, qui n’a pas désarmé. Depuis 2010, cependant, l’Arenal s’accorde une petite sieste, troublée par quelques soubresauts. Quand on l’approche, on croit surprendre le grondement de la bête. Le bruit des pierres, qui roulent sur ses flancs, est devenu familier dans la vallée de San Carlos. En conséquence, l’Observatoire de
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Vulcanologie et Sismologie du Costa Rica, l’OVSICORI, a placé sous haute surveillance ce « monstre ». Coup de tonnerre Cet organisme a du volcan sur la planche. Le pays, bien que dix fois plus petit que la France, compte une centaine de volcanes, 116 exactement, dont cinq sont véritablement actifs. Deux d’entre eux campent quasiment aux portes de San José, à moins de cinquante kilomètres : l’Irazú (3 432 m) et le Poás (2 704 m). Ce duo infernal est cependant beaucoup plus conciliant que le « petit » Arenal. Ils se laissent approcher sans broncher. Voitures et bus arrivent quasiment au sommet de l’Irazú, dont le nom est dérivé de ara-tzu, signifiant coup de tonnerre dans la langue indienne. Accueillis souvent par un vent violent, dans une température qui peut être polaire (jusqu’à -8°), les visiteurs du petit matin débarquent dans un paysage lunaire, fumant. Tous se demandent si le fameux « œil vert », le lac d’un beau vert qui occupait le fond du cratère, sera au rendez-vous. Depuis 2009, ce lac acide enchaîne mystérieusement disparitions prolongées et réapparitions fugaces. Il reste obstinément asséché depuis février 2013. Alors, qui sait ?
Char à boeufs traditionnel peint à la main
Sabanero de la province du Guanacaste
Reportage Costa Rica
La partie centrale du pays offre une séquence riche en sensations fortes et en rencontres de toute nature.
Ruines de l’Iglesia de la Parroquia à Cartago
Pejibaye (palmier pêche)
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Ruines de l’Iglesia de Nuestra Senora de la Limpia Concepcion (1693) à Ujarras
Toucan à carène
Reportage Costa Rica Le téléphérique à ciel ouvert de la Réserve d’Arenal survole un incroyable fouillis végétal.
Les sources naturelles d’eau chaude de Tabacon
Les cascades de La Paz Waterfall Gardens
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Un chaudron de sorcière Au nord-ouest de San José, le Poás, lui, impose une petite marche d’approche de près d’un kilomètre, sur un sentier bordé par l’ombrelle du pauvre (sombrilla del pobre) une herbacée aux feuilles géantes, qui vous dérobent aux ardeurs du soleil ou de la pluie. Il en faudrait plus pour décourager les nombreux visiteurs, 250 000, bon an mal an, qui se pressent sur le site. Du belvédère aménagé, la vue plonge sur un véritable chaudron de sorcière, dont le diamètre (1,3 km) en fait l’un des plus grands cratères au monde. Parfois, l’activité volcanique est si intense, que les nuées acides escamotent le lac d’un bleu laiteux. Cela vous donne juste un petit aperçu de ce qui reste à ce jour la plus grande éruption du Poás en 1910 : un vrai geyser, vapeur et cendres mêlées, s’éleva à 8 000 mètres d’altitude. N’hésitez pas à pousser jusqu’au cratère voisin, éteint, occupé aujourd’hui par le lac Botos. Le sentier qui y mène est sonorisé par les colibris et autres tangaras. On y entend aussi le chant nasillard du yiguïrro, un merle couleur d’argile aux yeux rouges que le Costa Rica a élu comme son oiseau national. Survol au-dessus de la canopée Le contraste est d’autant plus saisissant quand on redescend dans la vallée, où prospèrent plantations de café et de canne à sucre, notamment autour de Sarchi, une petite ville pittoresque, que ses charrettes à bœuf, ultra colorées, ont rendu célèbre. Mais il ne saurait être question de quitter la région sans un canopy tour, une petite balade dans la canopée, au sommet des arbres
qui constituent la forêt tropicale humide, où domine le fromager (ceiba) dans un incroyable fouillis végétal. Il y a bien des façons de se plier à ce rite. En père tranquille : choisissez le télésiège amélioré. En aventurier des cimes : optez pour la tyrolienne. Troisième solution ? Au pied de l’Arenal, un circuit des ponts suspendus, sur près de deux kilomètres de long, permet à bon compte quelques poussées d’adrénaline, vertige assuré. Dans ces escapades, on fait des rencontres du troisième type comme des grenouilles arboricoles dont on n’aurait jamais soupçonné l’existence. Après toutes ces émotions, un petit passage dans les sources naturelles d’eau chaude (hot springs), surgies sur le chemin des coulées de lave, ça ne peut pas faire de mal. En la matière, on trouve le meilleur et le pire. Autre intermède aquatique recommandé : celui des cascades de La Paz Waterfall Gardens. Le lieu comporte aussi l’une des plus belles serres aux papillons qui soit, papillons dont le Costa Rica possède bien le quart des espèces recensées dans le monde. Côté nature, le pays est vraiment une merveille. En bref. En Amérique centrale, entre Pacifique et Caraïbes, le Costa Rica s’étend sur 51 100 km2, même pas un dixième de la France. Une chaîne de montagnes traverse le pays du nord-ouest au sudest. Deux-tiers environ de la population (4 755 000 habitants) vivent sur la meseta (plateau central), dont l’altitude moyenne se situe autour de 1 000 mètres. Les Ticos (Costaricains) sont des Blancs d’origine en majorité espagnole et des mestizos (métis).
Reportage Costa Rica
Tortuguero n’est accessible que par voie d’eau et héberge quatre espèces de tortues marines.
Parc national de Tortuguero
au fil des canaux Jusqu’à six mètres de précipitations par an ! C’est peu de dire que c’est « humide ». Dans le nord-est du Costa Rica, côté mer des Caraïbes, le Parc National de Tortuguero, qui couvre une superficie de plus de 311 km2, est copieusement arrosé. Par charité, on vous signale les mois les plus secs : février, mars et septembre. Pensez aux bottes en caoutchouc, aux imperméables ! Ceci dit, ne maudissez pas l’averse qui survient, elle va contraindre la faune à sortir de ses cachettes… pour se sécher. Et vous serez là, au bon moment. On n’aborde ce parc, créé en 1970, que par voie d’eau, à bord de cayucas ou botes (canoës, kayaks). Depuis 1974, tout un réseau de canaux, un vrai labyrinthe, relie lagunes et rivières. C’est un univers liquide, dans lequel vous vous glissez, plein de bruits étranges : succions, clapotements, cris difficilement identifiables… C’est une cathédrale végétale dans laquelle vous entrez, cathédrale dont les oiseaux ont fait leur royaume. Il y a plus de trois cents espèces, qui posent, cabotines, ou se dérobent obstinément : aigrettes, hérons,
martins-pêcheurs d’Amazonie… Parmi les hérons, l’onoré fascié (tigrisoma fasciatum en bon latin) au plumage tigré est des plus fascinants. Dans ce parc, les reptiles tiennent aussi la vedette : iguanes, caïmans et surtout tortues. N’ont-elles pas donné leur nom à cette aire protégée ? Tortuguero héberge quatre des huit espèces de tortues marines dans le monde : tortues luths, tortues caouannes, tortues vertes, tortues imbriquées. Alors, en venant ici, chacun espère pouvoir assister à ce moment magique, où ces bêtes, qui peuvent peser jusqu’à trois cents kilos, viennent creuser dans le sable un trou parfaitement cylindrique pour y abandonner une centaine d’œufs, qu’elles recouvreront avec précaution. Juillet-août représente la meilleure période pour en être l’éventuel témoin. Mais ce spectacle, où se joue la survie de l’espèce, est par essence imprévisible. Personne ne peut vous garantir que vous serez au premier rang à l’heure H ! Get lucky !
Caïman
Aningha ou oiseau piano
Iguane 96 I voyagedeluxe#63
© Pacuare Lodge
© Pacuare Lodge
Vallée Centrale, rainforest
Pacuare Lodge 50 nuances de vert
Vallée Centrale, rainforest Pacuare Lodge
© Pacuare Lodge
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avec luxe. Parquet au sol, lits king size et moelleux, vaste salle de bains avec douche voire baignoire, piscine privée pour certaines suites alimentée par l’eau de source… Inutile d’avoir mauvaise conscience. Ce lodge est tout ce qu’il y a de plus écologiquement correct. C’est la rivière qui fournit l’électricité disponible sur place mais on s’éclaire essentiellement à la bougie. L’eau pour vos ablutions est chauffée par le solaire. Tout est recyclé. Sur place, par une modeste obole, vous pouvez contribuer à la reforestation de la zone, en plantant un arbre. Ou à la réintroduction des singes hurleurs, exterminés jadis par les chasseurs. Stop… Parlons pur plaisir. Pacuare Lodge est doté d’un ahurissant restaurant, El Nido, logé dans les arbres et accessible uniquement par tyrolienne. La ferme de la maison, Las Nubes de Tuis, fournit la plupart des fruits et légumes. De l’avis de beaucoup, la cuisine est raffinée. Dernière pépite dont il faut vous signaler l’existence : le spa dont le nom, Jawa Juü, peut se traduire par la maison du chaman, offre enveloppement dans des feuilles de banane, massage au chocolat… Avec, pour fond sonore, les trilles de quelques colibris interloqués.
© Pacuare Lodge
À 110 km à l’est de San José, la capitale, c’est un « Aventure lodge » ! Au cœur de la forêt tropicale, la fameuse rainforest, il se mérite. Pour le rejoindre, vous pouvez choisir l’option rafting (1h30) sur la rivière Pacuare, au prix de quelques montées d’adrénaline : les rapides sont de classe II (débutant) à IV (pilote compétent requis). Vous hésitez ? Un transport par minibus, puis par 4x4 peut être organisé (2h30). Vous n’échapperez pas cependant au survol de la rivière, installé dans une nacelle, ni à une petite marche d’approche, trois cents petits mètres. Vous voilà préparé à ce qui vous attend. À seulement trentecinq minutes de Turrialba, la ville la plus proche, et de toute « civilisation », Pacuare Lodge vous semble appartenir à une autre planète, drapée dans cinquante nuances de vert. Au sein d’une réserve privée de 340 hectares, ses « bungalows » sont immergés dans la jungle, entre magnifiques fougères arborescentes et immenses ceibas, arbres sacrés des Mayas. Vous dormirez bercés uniquement par le murmure de la rivière, le tambourinement de quelque averse sur le toit de palmes, le coassement des grenouilles, le chant des criquets… Mais rassurez-vous : aventure rime ici
© Pacuare Lodge
50 nuances de vert
© Pacuare Lodge
Côte Pacifique, Tamarindo El Chante
ÉCOLO CHIC
Au bord du Pacifique, dans le nord-ouest du pays, à Tamarindo, la vie est un long fleuve tranquille. Surtout à El Chante. Cette maison luxueuse, qu’on peut louer en famille, ou entre amis, domine de trois cents mètres l’estuaire du Rio San Andres et du Rio Catasolapa ainsi que la Playa grande, immense plage de sable blanc, où les tortues luth - les baulas - viennent enfouir leurs œufs entre novembre et mars. Les vues sont à couper le souffle et les couchers de soleil somptueux. Après quatre heures de route depuis San José, la capitale, ou un saut de puce en avion (45 minutes), bienvenue au paradis ! En arrivant, la grande affaire est de se répartir les cabinas (pavillons), immergées dans une végétation luxuriante, entre tamariniers, bananiers et frangipaniers. Il y en a cinq au total plus une cabina centrale, où s’organisent cuisine et détente - lecture, télévision par exemple - pour la tribu. Sous leur toit de chaume, construites en bois locaux, touates sont dans le même style, d’inspiration balinaise. Et ecofriendly sur toute la ligne.
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Recyclage des eaux pour arroser les plantations, ventilation naturelle efficace qui rend inutile tout recours à la climatisation (l’horreur !), douches chaudes par la grâce de l’énergie solaire, éclairages LED économes… De quoi satisfaire la conscience écolo la plus sourcilleuse. Du lever au coucher de soleil, la nature est au menu. Incursion dans la mangrove pour tenter d’apercevoir colibris et singes hurleurs. Séquences plages, où l’on croise une variété bien précise de bipèdes : des surfeurs venus se mesurer aux vagues du Pacifique, Tamarindo étant un hot spot sur cette planète. On peut aussi inscrire farniente sur sa feuille de route : petit bain de soleil au bord de la piscine à débordement, passage entre les mains expertes de Caroline Lemaire dans la « sala » de massages. Le soir venu, si l’on a fait l’impasse sur un chef à domicile, on se rendra au Pangas Beach Club, tout proche, pour déguster pieds dans le sable, une langouste, un poisson-perroquet ou un pargo. Une dure vie de Robinson, on en conviendra.
Côte Pacifique, Guanacaste El Mangroove
HOT & HIP Au nord-ouest du Costa Rica, à quelques encablures du golfe de Papagayo, c’est la dernière adresse qui fait le buzz. Et pas seulement parce qu’elle est située à vingt minutes seulement d’un aéroport international, celui de Liberia. Au bout du tarmac, la plage… On croit rêver. Ouvert en février 2014, ce boutique-hôtel, dont l’architecture a été confiée à Ronald Zürcher, l’architecte star du Costa Rica, annonce lui-même la couleur : « hot & hip ». Traduisons : sexy voire torride et branché. Car El Mangroove vit en saison aussi intensivement la nuit que le jour. Full moon party, Dj… Sous les étoiles, les soirées s’amorcent avec le cocktail signature de la maison, le Porn Star, un savoureux mix pétillant de martini, vodka, vanille et… fruit de la passion. Elles se poursuivent au MaKoKo, le restaurant gastronomique, dont la carte a été élaborée par Sébastien La Rocca, que certains peuvent avoir connu dans la roue de Jamie Oliver (Le Barbecoa à Londres). On y trouve des associations surprenantes, à affoler les papilles, comme fenouil-orange sur une
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aile de raie au beurre noir. L’hôtel a d’autres atouts dans son jeu. On a un plaisir fou à se réveiller dans l’une des 85 suites, qui affichent un style design contemporain, épuré, en se jouant du bois, de la pierre, de voilages vaporeux. Des œuvres d’artistes locaux apportent un supplément d’âme tandis que sur la terrasse, le hamac est un pousse-au-sieste voluptueux. Alors, quel sera votre programme aujourd’hui ? Êtes-vous terre ou mer ? La piscine, qui s’étire sur près de quarante mètres, a ses aficionados. Des soins peuvent être prodigués dans l’une des cabanas du Bearth spa, immergées dans la végétation. D’autres préfèrent la plage de Playa Panama, au curieux sable couleur chocolat, sur laquelle donne ce resort intime. Il vous faut votre dose d’adrénaline ? Tyrolienne, rafting, snorkeling, kayak, stand up paddle (planche de surf sur laquelle on se tient debout et que l’on fait avancer avec une pagaie) peuvent être pratiqués sur place en attendant la session yoga au coucher de soleil. Un moment culte avant que la nuit s’embrase.
Côte Pacifique, Uvita de Osa Kurà Design Villas
PERCHOIR BIJOU
Ça se mérite ! Dans le sud-ouest du Costa Rica, sur la côte Pacifique, la route pour accéder à cet écolodge, perché sur une crête, est cahoteuse et raide. « Very dangerous road », signale le panneau. Merci du tuyau ! Mais une fois arrivé… Wow ! La beauté des lieux, cernés par une végétation dense, vous cloue sur place. Le regard survole la jungle tropicale pour se fixer sur l’océan, qui bat dans le lointain. Pour peu qu’un toucan flamboyant vous passe sous le nez, c’est la sidération. Vous en oublierez presque de vous intéresser au cocktail de bienvenue, un Jaguar Colada, version costaricaine du pina colada. Ce sera le premier d’une longue série. Nous allons apprendre de la bouche même de notre hôtesse, Alejandra, une biologiste, que Kura signifie jaguar dans la langue de la tribu indigène Boruca. Et nous ferons en sa compagnie le tour du propriétaire. C’est son architecte de mari, Martin Wells, qui a conçu ce petit bijou, tout en teck, ardoise, bambou (pour les plafonds) et verre, dans un pur respect de l’environnement. Il comporte huit suites seulement, ce qui facilite un service personnalisé.
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Il n’y a pas de TV dans les chambres, mais des jumelles qui vous permettent de mater toucans farceurs, singes hurleurs… Et un iPad, qui vous évite un sevrage trop brutal. Mais vous prendrez vite vos habitudes autour de la piscine d’eau salée à débordement. On ne se lasse pas de son panorama grandiose : vue à 180° sur tout le littoral, où la houle se fracasse sur la barrière de corail. C’est un poste d’observation incomparable, semblable à la passerelle d’un bateau. De décembre à avril, de ce perchoir, on surprend même le fameux « souffle » des baleines à bosses, qui passent au large de la péninsule d’Osa. Si le cœur vous en dit, une navette est à votre disposition pour rejoindre tout en bas la plage, privée, des Trois Sisters. Quinze à vingt minutes de transfert. On peut vous organiser aussi une escapade dans le parc national de Marino Ballena, tout proche. Mais avant le soir venu, vous regagnerez vite les hauts, où un subtil jeu de lumières pare cet hôtel romantique d’une aura magique.
Carnet de route p.124
Kurà Design Villas : un poste d’observation incomparable, semblable à la passerelle d’un bateau.
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Carnet de route Costa Rica BON À SAVOIR Sésames. Ambassade et consulat du Costa Rica 78, avenue Émile-Zola, 75015 Paris. Tél. : +33(0)1 45 78 96 96. www.ambassade-costarica.org Pour tout savoir sur la destination : le site de l’office du Tourisme www.visitcostarica.com (informations en français). À emporter avec soi. Le guide VOIR Costa Rica des éditions Hachette. Formalités. Passeport en cours de validité (au minimum 6 mois après la date du retour), billet de continuation ou de retour. Pas besoin de visa pour les ressortissants français, belges et suisses pour un séjour de moins de 90 jours. Taxe de sortie de 28 $ à régler avant l’enregistrement aux guichets, lors de votre retour. Monnaie. La monnaie officielle est le colón (CRC), dont le nom dérive de Christophe Colomb, le découvreur du pays. Le colón (colones au pluriel) est indexé sur le dollar. Dans les hôtels, les prix sont affichés en dollars. Décalage horaire. - 8 h en été et - 7 h en hiver. Santé. Aucune vaccination n’est exigée. Sur place, il est préférable de consommer de l’eau en bouteilles. Ne pas oublier de se protéger contre les insectes. Météo. Le climat varie beaucoup selon les régions. Sur les côtes des Caraïbes et du Pacifique, le climat est tropical, chaud et humide avec des températures qui varient entre 22°C à 32°C. En altitude, le temps est très changeant, il fait beaucoup plus frais avec souvent du brouillard persistant. Dans le reste du pays, il existe 2 saisons : une saison sèche qui s’étend de décembre à avril avec des précipitations rares et des températures en moyenne de 22°C et des soirées fraîches et une saison humide qui commence à partir de mai et se termine en novembre. Même pendant cette saison, les matinées sont ensoleillées et les après-midi pluvieuses. Électricité. Le voltage est de 110 V et 60 Hz. Prévoir un adaptateur avec fiches plates américaines. Langue officielle. L’espagnol est la langue officielle. L’anglais est assez répandu, notamment dans les hôtels et restaurants touristiques. Il est aussi parlé par la minorité noire de la côte caraïbe. S’ENVOLER Air France programme 5 vols directs par semaine pour Panama City au départ de Paris CDG (sauf les mercredi et vendredi) avec une correspondance vers San Jose sur Copa Airlines. Dans toutes les cabines, les passagers disposent gratuitement d’un écran individuel, de prises électriques (USB en Economy), de champagne à l’apéritif, puis d’un choix de plusieurs plats chauds. Pendant le reste du voyage, un buffet en libre-service puis avant l’arrivée une collation (à l’aller, vol de jour) ou d’un petit déjeuner au retour (vol de nuit). À noter que l’accord entre Air France et la compagnie Copa Airlines permet de commercialiser de nombreuses destinations en Amérique centrale dont San Jose au Costa Rica. Horaires CDG - Panama City - San Jose (AF : 13h50- 19h00 + COPA : 21h00 - 21h45).
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Aller-retour à partir de 970 € TTC. www.airfrance.fr
sur les jardins. Piscine extérieure, sources chaudes, restaurant. Connexion Wi-Fi gratuite.
VOYAGISTE Traveler in the World, spécialiste des voyages surmesure, propose un circuit au Costa Rica de 11 nuits à partir de 5 895 € par personne (sur une base double). Cela inclut : les vols A/R Paris/Madrid/San José sur Iberia en classe éco, taxes incluses ; l’accueil francophone à l’arrivée à San José et le transfert privé vers l’hôtel ; 1 nuit en logement et petit déjeuner à San José au Grano de Oro ; le transfert San José/Pacuare Lodge ; 2 nuits en pension complète au Pacuare Lodge ; le transfert Pacuare Lodge/Guapiles/Parc National de Tortuguero ; 2 nuits en pension complète avec activités au Manatus Hôtel ; le vol Tortuguero/San José sur la compagnie intérieure Nature Air (taxes incluses) ; la location d’un véhicule en km illimité, assurances incluses de San Jose à San José (pour la seconde partie du circuit) ; 2 nuits en logement & petit déjeuner à Arenal au Nayara Hotel Spa & Gardens ; 4 nuits en logement & petit déjeuner à Uvita au Kurà Design Villas. Possibilité de personnaliser le circuit en remplaçant l’étape Uvita par Papagayo (avec séjour à El Mangroove) ou par Tamarindo (avec un séjour à El Chante). Informations et réservations : Traveler in The World 20, rue du Sentier, 75002 Paris. Tél. : +33 (0)1 42 36 19 10. www.travelerintheworld.fr
- Poas Volcano Lodge À l’orée d’une “forêt de nuages” protégée, sur 20 ha de jardins luxuriants, avec une vue imprenable sur le volcan Poás dont le lodge est proche. 11 chambres spacieuses dotées de tout le confort (mention spéciale pour la bouillotte qui réchauffe très agréablement le lit). Bar-restaurant, bibliothèque, salle multimédia (films, musique et internet), salle de jeu avec, notamment, un billard américain. www.poasvolcanolodge.com Dans le parc Tortuguero : - Manatus Sur les bords du grand canal et à quelques minutes de l’entrée du parc national de Tortuguero, un hôtel de choix au cœur de la jungle. Il est le seul à offrir l’air conditionné, la télévision, une petite salle de fitness et un coin Internet. 12 chambres spacieuses avec parquet, lampes de chevet en céramique peinte, lit à baldaquin. Restaurant à la carte, bar, piscine. www.manatuscostarica.com Sur la côte Pacifique : - El Chante Tamarindo Cette propriété privée d’inspiration balinaise, pionnière en matière de développement durable, offre une vue imprenable sur l’océan Pacifique. Elle peut accueillir 13 personnes dans un cadre naturel exceptionnel tout en bénéficiant de la proximité de Tamarindo et de ses spots de surf. Abritées dans 5 pavillons indépendants, 5 élégantes suites (dont 1 familiale), pourvues de belles terrasses. Salons, salle à manger et cuisine haut de gamme en open space dans le pavillon principal. Piscine à débordement et kiosque de repos au cœur des jardins. Salle de massage. www.elchantetamarindo.com - El Mangroove Sur 17 ha de forêt et de mangrove, un resort de bord de mer situé à Playa Panama dans la province du Guanacaste. Idéal pour se ressourcer après la découverte du pays. La magnifique piscine invite au farniente et le spa au bien-être dans d’élégants pavillons. 85 suites spacieuses (5 catégories) complétées d’un charmant salon en plein air. Une suite, El Mangle, dispose de son bassin privé et d’un accès direct à la plage. 2 restaurants, 1 bar. 1 boutique, 1 bureau d’excursions, 1 centre de remise en forme. Cours de yoga, club pour enfants… www.elmangroove.net - Kurà Design Villas À plus de 3 heures de route de San José, ce luxueux éco-lodge réservé au adultes, repose sur un concept d’hospitalité unique, avec un accueil et des services très personnalisés. 8 suites au design épuré, prolongées de vastes terrasses remarquablement aménagées. En bordure de l’incroyable piscine à débordement, l’aire de repas, un salon et un bar. Sur le toit, à ciel ouvert, le Sky Lounge offre une vue à 360° sur la forêt et l’océan. 1 spa. Service de navette gratuite pour la plage. Nombreuses activités optionnelles. www.kuracostarica.com
OÙ DORMIR ? Au pays des volcans : - Pacuare Lodge 18 suites, plus 2 chambres pour une famille dans le lodge principal. Les honeymooners sont particulièrement gâtés, avec 2 suites, dont l’une possède un « perchoir » privé, relié au bungalow par un pont suspendu. Les plus petites, 12 River Suites, font 62 m2 tandis que les 4 Linda Vista Suites (230 m2) bénéficient d’une petite piscine privée alimentée par eau de source. Restaurant locavore. Le Jawa Juü Spa propose des soins à base de produits locaux. Activités sur place : canopy tours (avec tyroliennes), équitation, kayak, canyoning… www.pacuarelodge.com - Casa Turire Au cœur de la région verte de Turrialba, sur le lac Angostura, cette belle demeure de caractère n’est pas sans rappeler l’époque coloniale. 12 chambres, 3 suites et 1 master suite. Chaleureuses et colorées, elles offrent télévision par satellite et d’agréables balcons avec vue sur les montagnes environnantes. Restaurant, bar, piscine, jacuzzi, spa, magnifiques jardins, salle de jeux, bibliothèque, conciergerie. www.hotelcasaturire.com - Arenal Springs Resort & Spa À 15 minutes de l’entrée du parc national d’Arenal, le resort est installé dans une vaste propriété. Réparties dans des pavillons, 87 chambres vastes et lumineuses avec climatisation, télévision par câble à écran plat, minibar. Une grande terrasse avec rocking-chair offre une vue très agréable
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