Voyage de luxe n° 75 l'argentine

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voyageDELUXE#75

CALIFORNIE

Palm Springs,

la ville des STARS hollywoodiennes

ARGENTINE ÎLE MAURICE

De BUENOS AIRES, la capitale du tango, à SAN ANTONIO DE ARECO, la terre des gauchos

LAOS Croisière hors du temps sur le Mékong

ESCAPADES DE PRINTEMPS : Relais de Chambord, Domaine St Clair (Étretat), OD Barcelone, Bürgenstock Resort (Suisse), Cristallo Spa & Golf (Italie), Es Saadi Marrakech Resort, La Badira (Hammamet)… CITY BREAK : NEW YORK, la ville de tous les superlatifs…

L 19585 - 75 - F: 7,50 € - RD

Le nouveau fleuron LUX* coloré & festif


REPORTAGE Argentine

avec elle

BUENOS AIRES Elle a tant de facettes : la capitale du tango, le Paris de l’Amérique du Sud… Buenos Aires est un voyage à part entière. Avec ses turbulences. Sensuel toujours, nostalgique parfois. On a choisi de vous présenter dans cette mégapole quatre escales, du très central et pompeux San Nicolás au plus bobo des quartiers nord, Palermo Soho. Embarquement immédiat. Texte : Annie Crouzet
 Reportage photographique : Pierre Hausherr & Jeanne Mear

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REPORTAGE Argentine

C

omment appréhender Buenos Aires, la capitale de l’Argentine ? Il y a les chiffres secs, qui vous donnent déjà le tournis : trois millions d’habitants pour la cité même, mais près de quatorze millions pour GBA, le Gran Buenos Aires, qui se déploie sur près de 3 000 km2. C’est une constellation de barrios (quartiers) bariolés, aussi différents que faire se peut : quarante-huit au total. Parfois, Buenos Aires ressemble furieusement à un décor de théâtre. Un peu tape-à-l’œil. Au XIXe siècle, elle a eu son Haussmann, Don Torcuato de Alvear : le premier maire-président de la ville s’est mis en tête de copier Paris, taillant de grandes avenues, telle l’avenida de Mayo. À l’opposé, San Telmo, l’un des quartiers les plus anciens de la mégapole, avec ses ruelles pavées à l’ancienne et ses faux-vieux réverbères en bronze, donne dans la carte postale trop léchée. On se prend à douter qu’il existe réellement un style porteño, Porteños (ceux du port) désignant les habitants de Buenos Aires, installée sur les rives du Río de la Plata. Qu’importe ! Jorge Luis Borges, qui a aimé sa ville natale d’un « amour jaloux », vous aura prévenu : « La poésie (…) nous attend au coin de la rue. Elle peut nous sauter dessus n’importe quand ». Il suffit d’un petit air de bandonéon, de ce bandonéon qui accompagnait les premiers tangos dans les bordels. Et d’une escale gourmande et paresseuse dans une confitería, où l’ami que vous attendiez arrivera, très en retard, avec un argument irrésistible : « Me colgué » (J’ai décroché, je n’ai pas vu passer le temps). Buenos Aires est effectivement une ville dont on devient vite… raide tango !

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REPORTAGE Argentine

SAN NICOLÁS Un obélisque perd la tête Paris a sa Tour Eiffel, Buenos Aires son obélisque. La plus phallique des icônes. Comme la Tour Eiffel, il fut décrié, vilipendé à sa construction en 1936. Mais on était à la recherche d’un symbole pour commémorer la première fondation de la ville par Don Pedro de Mendoza en 1536. Va pour un obélisque. L’affaire, confiée à un architecte d’origine allemande, Alberto Prebisch, fut expédiée en deux mois ! Mais pro et anti-obélisque continuèrent à s’affronter

des années durant : il y eut même un conseil municipal pour ordonner sa démolition en 1939. Aujourd’hui, l’obélisque, haut de trente-sept mètres, qui a coûté 200 000 pesos, a fini par se faire adopter. Au point que plus d’un Porteño s’est ému quand sa pointe a mystérieusement disparu un beau jour de 2015. Simple effet d’optique et joli tour de passe-passe orchestré par Leandro Erlich, artiste argentin passé virtuose dans l’illusion spatiale ! Notre obelisco toise maintenant l’avenida 9 de Julio, les Champs-Élysées de Buenos-Aires, dont les travaux ont commencé en 1937. 140 mètres : c’est l’avenue la plus large au monde. Un peu mégalos, les Porteños ! En été, sur l’avenue, on découvre, fascinés, en fleurs, des fleurs d’un rose pulpeux, ses étonnants palos barrochos, arbres-bouteilles au tronc bedonnant. De l’obélisque, en quelques pas, on rejoint la plaza Lavalle, où jadis, on abandonnait les carcasses de bœuf. Entre palmiers, tipas et autres arbres centenaires, elle héberge la silhouette gracile de deux danseurs, Norma Fontenla et José Neglia, qui périrent dans un accident d’avion en 1971. Ces deux-là appartenaient au corps de ballet du Teatro Colón, tout proche. Inauguré en 1908 avec Aïda (Verdi), il vous a des airs d’Opéra Garnier (et la ressemblance avec l’établissement parisien n’est pas fortuite). Le temps d’un concert ou d’une visite guidée, on peut découvrir sa grande salle, un vrai bijou à l’italienne, qui peut accueillir jusqu’à 3 000 personnes sur six ou sept niveaux. Son acoustique, aux dires des connaisseurs, atteint la quasi-perfection. D’ailleurs, Caruso, la Callas, Pavarotti, Herbert von Karajan ou Mstislav Rostropovich ne s’y sont pas trompés.

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REPORTAGE Argentine

DIMANCHE À SAN TELMO La feria À San Telmo, qui passe à tort ou à raison pour le Quartier latin de ce Paris des antipodes, tous les dimanches, c’est feria. La tradition est assez récente : au départ, en 1970, il ne s’agit que d’un vide-grenier, lancé par une annonce dans les « canards » locaux : « Vous voulez vendre vos vieux objets ? Faîtes-le sur une place, pour information se présenter calle Sarmiento 1551 ». Il y eut vingt-huit réponses. Aujourd’hui, il y a dix fois plus de participants sur la plaza Dorrego,

PUERTO MADERO Buenos Aires réinventé

sans parler des centaines de vendeurs à la sauvette dans les rues pavées adjacentes, notamment calle Defensa. San Telmo tient de la foire, du marché aux puces, du bazar et d’un happening festif, où des guitaristes se prennent pour Gustavo Margulies (mais il peut s’agir du « vrai », en chair et en os !). Entre deux mesures d’un tango des rues, tout se vend, tout s’achète, tout se marchande. Étapes de rigueur dans ce marathon dominical : ce qu’on appelle les « cafés notables », les cafés historiques, où se retrouvent tous ceux qui sont en mal du Buenos Aires de la Belle Époque. Le temps semble s’être figé à El Federal (1904), qui fut brièvement un bordel. Rutilante, la vieille caisse enregistreuse est toujours là tout comme un impressionnant stock de bouteilles anciennes encore cachetées. Dans un coin, trône un portrait, anachronique pour le coup, du Che. Non loin, en face de l’entrée principale du parc Lezama, le café El Hipopótamo est du même tonneau. Poussez jusqu’à l’élégante avenida Caseros : au 449, un antiquaire, Gabriel del Campo, a eu l’idée, géniale, d’ouvrir l’an dernier un bar-restaurant, Nàpoles, dans l’entrepôt où il remisait sa collection de voitures anciennes (70 !) et de motos (plus de 50 !). À ce décor hallucinant – une vraie caverne d’Ali Baba –, il ne manque même pas une touche sulfureuse : ici, les happy hours se traduisent par « l’heure de la Camorra » (la mafia napolitaine).

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Dans l’estuaire du Río de la Plata, ce fut brièvement un port, dont la construction fut pilotée par Eduardo Madero (1823-1894) dans les années 1880. À peine achevé, il se révéla vite complètement obsolète, avec un tirant d’eau insuffisant pour les nouveaux mastodontes des mers. Les installations portuaires furent abandonnées au vent du large et à la rouille. Buenos Aires eut son port fantôme. Avant qu’un projet ambitieux ne le réveille de son coma dépassé à la fin du XXe siècle. Aujourd’hui, Puerto Madero, devenu officiellement en 1996 le 47e barrio, est le nouveau Buenos Aires. Très chic. Très cher. Et bardé

de caméras de surveillance. La jeunesse dorée de Buenos Aires s’y retrouve jusqu’au bout de la nuit dans ses bars et restaurants « tendance ». Le premier à avoir cru en l’avenir de Puerto Madero fut l’homme d’affaires Alan Faena, toujours habillé de blanc de la tête au pied, allure romantique au possible. En 2007, il s’en était confié au journal Les Échos : « Tout le monde pensait que j’étais fou et personne ne voulait investir. C’était la crise et tous les financiers partaient en courant. Mais moi, j’ai vu tout cet espace, ces vieux arbres, l’eau… et tout cela si proche de la ville. Ce lieu m’a inspiré. Mon talent, c’est d’avoir su voir avant les autres. Je savais que je ne me trompais pas ». Aujourd’hui, nombre d’anciens entrepôts en briques ont trouvé une nouvelle vie. Philippe Starck a transformé un ancien grenier à grains datant de 1902 en un hôtel 5-étoiles des plus trendy : l’hôtel Faena, où chaque soir, s’échappent de son cabaret les accents déchirants de quelque tango. « Vivir es una locura, mi dulce corazon » (Vivre est une folie, mon doux cœur)… L’architecte Santiago Calatrava, lui, s’est fendu en 2001 d’une passerelle aérienne, le puente de la Mujer (le pont de la Femme), dans lequel on est prié de reconnaître la silhouette d’un couple enlacé de tangueros (danseurs de tango). Au pied du pont, la frégate Presidente Sarmiento (1897), l’ancien navire-école de la Marine argentine, a pris une retraite bien méritée. Puerto Madero a aussi l’insolence de ses gratte-ciel flambant neuf ; ils se livrent à une course effrénée, et un peu puérile, à qui sera le plus haut. En 2018, la tour Alvear devrait remporter la palme : ses cinquante-trois étages culminent à 235 m de haut.

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REPORTAGE Argentine

Le cimetière de la Recoleta Dans le quartier chic de la Recoleta, c’est le cimetière des VIP. Ce cimetière, qui est un peu l’équivalent de notre Père Lachaise, fut créé en 1822. On y découvre d’hallucinants mausolées : c’est un vrai musée d’art et d’histoire à ciel ouvert. La tombe la plus visitée est sans conteste celle d’Eva Perón (1919-1952) : elle est toujours ornée de roses fraîches. Le monument le plus bling-bling est sans doute celui d’un Prix Nobel de Chimie, Frederico Leloir, mort en 1987 : sa coupole abrite un Christ rédempteur en or.

PALERMO SOHO Boboland Palermo, c’est un monde ! Certains arrivent à dénombrer une bonne vingtaine de sous-quartiers dans ce qui est le barrio le plus vaste (17,4 km2) et le plus peuplé de Buenos Aires. La liste des Palermo s’allonge d’année en année. Somme toute, Palermo est une vraie ville, qui a ses terrains de polo, de golf et son Jardin Botanique, créé par un Français, Charles Thays, en 1898. Ce puzzle s’éparpille entre le Río de la Plata et l’avenue Córdoba, loin du centre historique plus au sud. Pas plus que Palermo Chico devenu le quartier des ambassades ou Palermo Dead près du cimetière de de Chacarita, Palermo Soho n’a d’existence officielle.

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Autrefois, ce fut hors les murs un quartier populeux, submergé par les vagues d’immigrants d’origine européenne : Italiens de Palerme ou non, Espagnols, Polonais… Les malevos (mauvais garçons) s’y entassaient : c’était des gens «de vie douteuse», catégorie fourre-tout où l’on « rangeait » aussi poètes et tangueros ! Aujourd’hui, il est en pleine « boboïsation ». Artistes, designers et autres créatifs s’entichent de ses casas chorizos, petites maisons construites entre 1880 et 1920, où les pièces, en enfilade, en chapelet comme les saucisses sur le grill, donnent sur un patio. Porteños et étrangers fréquentent au coude-à-coude ses parrillas (à prononcer pa-ree-ja), temples pour carnivores, où les tablées partagent en grillades achuras (abats tels rognons ou ris de veau), bife de chorizo (surlonge de bœuf ), bondiola de cerdo (épaule de porc)… L’une de nos meilleures adresses ? Don Julio, où Pablo Rivero, fils et petit-fils d’éleveurs, veille sur le rituel de l’asado (barbecue) argentin. Propriétaire des lieux, il est sommelier de surcroît : autant dire que la carte des vins n’est pas en reste, avec une sélection de quelque cent cinquante vins argentins. Palermo Soho, c’est aussi le paradis du shopping. On y trouve beaucoup d’élégantes boutiques comme Elementos Argentinos, où Fernando Bach et Pablo Mendivil ont fait le choix du développement durable pour la confection de tapis et textiles d’intérieur sur mesure et tissés main. D’autres sont plus inattendues comme la Casa Ayma, l’un des derniers lieux dans le monde où les créations textiles sont produites, sur place, sur des métiers à tisser du XIXe siècle.

Le circuit des confiterías La confitería ? Cela tient de la boulangeriepâtisserie, du salon de thé et de la brasserie. Certaines peuvent être même ouvertes 24h/24 le week-end. Dans le barrio d’Almagro, Las Violetas est un vrai petit bijou, marbre au sol, fines boiseries… À l’heure du thé, on vous proposera budín de pan (le pain perdu argentin), pan dulce (sorte de panettone) et autres facturas (viennoiseries) ainsi que toutes sortes de tartes à se damner. Oserez-vous tester le bolas de fraile (pompon de moine), un beignet fourré à la confiture de lait ?

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REPORTAGE Argentine

3 →

PIED-À-TERRE

à Buenos Aires

Buenos Aires a beau être une ville où l’on ne dort jamais (ou si peu), il faut quand même se poser. Nous avons sélectionné trois adresses, deux dans le très résidentiel barrio de la Recoleta, la troisième dans une rue paisible (ce qui représente presque un exploit) de Palermo Soho.

L’Alvear Palace MYTHIQUE

Arthur Miller, Sofia Loren, Kenzo… Ils ont compté ou comptent parmi les clients célèbres de l’Alvear Palace Hôtel, niché dans le quartier résidentiel de la Recoleta. À Buenos Aires, c’est une vraie légende : lancé en 1932, il est même classé monument historique depuis 2003. Il s’inspire des palaces parisiens de la Belle Époque, dont son premier propriétaire, le Dr Rafael de Miero, était friand. Avec ses colonnes corinthiennes parfois recouvertes de feuilles d’or, ses lustres en cristal, ses escaliers en marbre de Carrare et ses hauts plafonds, il a conservé en grande partie son côté old school ultra-chic. En 2016, l’architecte Alejandro Otazu se voyait néanmoins confier l’aménagement de quinze nouvelles « lounge suites » aux dixième et onzième étages. Dotées d’un design plus contemporain, certaines pourvues comme la Roof Garden Suite (plus de 90 m2) de terrasses privées, elles bénéficient entre 7h et 19h d’un accès exclusif à l’Alvear Lounge, dont le dôme en verre ménage des vues incroyables sur le Río de la Plata et les jardins de Recoleta. Preuves supplémentaires que l’Alvear Palace, qui s’est converti à l’énergie solaire, a définitivement épousé le XXIe siècle : il a son spa, sa piscine intérieure haut perchée et son bar rooftop des plus cosy.

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Legado Mítico INTIMISTE

À vingt minutes du centre historique par taxi ou subte (métro), dans Palermo Soho, Legado Mitico pourrait passer pour une maison d’hôtes. Une grande maison d’hôtes des années 1920 avec ses onze chambres, son chat Malevo et son patio où le lierre grimpe sur les murs. Les propriétaires, Javier et Horacio, sont toujours à proximité. Aucune chambre ne se ressemble. Pour chacune d’elles, on a choisi un thème lié à l’histoire ou à la culture argentines. Passe pour Jorge Luis Borges, Carlos Gardel (El Tanguero), Che Guevara (El Idealista) ou Eva Perón (La Primera Dama), on est en pays de connaissance. Mais on sèche sur El Gaucho, dédié, on l’apprend à Martín Fierro, pure création de l’écrivain José Hernández. Tout autant sur La Mecenas, évoquant Victoria Ocampo, écrivaine, essayiste, traductrice, éditrice et mécène. Vous aurez tout le loisir de procéder à une session de rattrapage au salon, en puisant dans la bibliothèque tout en savourant un malbec (vin rouge), douillettement installé dans un canapé Chesterfield ou carré dans une chauffeuse que Mies Van Der Rohe aurait pu dessiner. L’hôtel ne comporte pas de restaurant, mais le quartier offre nombre de tables, proches, où il est de bon ton de se présenter après 21h, sauf à vouloir dîner en tête-à-tête !

Mio Hotel ORIGINAL

Sur la turbulente avenida Quintana, bordée de jacarandas, au cœur de Recoleta, c’est le plus arty des boutique-hôtels de la capitale. Tout en hauteur, il comporte seulement trente chambres et suites, réparties entre treize étages. Le ton est donné dès l’entrée : la porte en chêne, haute de 6 m, a recyclé des fûts bordelais. En effet, le Mio appartient à la famille Catena, qui a révolutionné la viticulture en Argentine autour des années 1980, en privilégiant comme cépage le malbec dans ses terres sur les contreforts de la Cordillère des Andes. Tout dans l’hôtel est du même tonneau, c’est-à-dire original, y compris l’ambiance parfumée de verveine et les papillons métalliques qui butinent ici et là. Bravant les codes classiques, Mio s’enveloppe dans des couleurs chaudes, pourpre, havane, lie-de-vin. Le bois est omniprésent. Notamment avec d’ahurissantes baignoires-îlots, sculptées dans un tronc d’arbre de la Pampa, le caldén : c’est l’œuvre d’un artiste argentin, Mario Russo. Se plonger dans ce berceau pour adulte procure des sensations extraordinaires ! Vous trouverez aussi dans chaque chambre tapis et coussin zafu pour vous inciter au yoga et à la méditation. À moins que vous ne préfériez « buller » au spa dans la piscine à effet jacuzzi.

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REPORTAGE Argentine

SAN ANTONIO DE ARECO

La terre des

GAUCHOS

À une heure et demie au nordouest de Buenos Aires, San Antonio de Areco, c’est un peu la capitale autoproclamée des gauchos. La petite ville leur consacre un musée, une Fiesta. Elle a su aussi conserver dans leur jus ses pittoresques pulperías (café-épicerie), où l’on trouve tout et le reste. Immersion dans la culture gauchesca garantie. Texte : Annie Crouzet
 Reportage photographique : Pierre Hausherr & Jeanne Mear

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REPORTAGE Argentine

C

’est à une centaine de kilomètres seulement de Buenos Aires, la Panamericana permettant de l’atteindre facilement, même si l’autoroute passe au large. On peut aussi vous organiser un transfert en avion privé. Au fil des ans, San Antonio de Areco est devenue ainsi la destination favorite des Porteños le temps d’un week-end. Au cœur de la Pampa humide, vaste étendue de plaines herbeuses, cette petite ville de 23 000 habitants a le goût des choses simples, vous programme un retour aux sources à mille lieues de la frénésie d’une capitale tentaculaire. À l’origine, vers 1730, cela ressemblait à un poste-frontière, près duquel colons espagnols et tribus indiennes s’affrontaient impitoyablement. Dans ce no man’s land, où se multiplient les chevaux sauvages, on voit apparaître la figure métissée du gaucho, a poor lonesome cow-boy. Est-il gardien de troupeaux ou voleur de bétail ? On ne sait. Mais nomade en tout cas, sans attache. Au siècle suivant, avec la bénédiction ou pas de saint Antoine de Padoue (auquel l’église sur la place principale de San Antonio de Areco est dédiée), tout a fini par rentrer dans un (certain) ordre. Un pont, le puente viejo, aujourd’hui un peu trop restauré, fut lancé en 1857 sur le Río Areco. Le chemin de fer est arrivé en 1878. Et l’on vit un maire de Buenos Aires, Manuel José Güiraldes (1857-1941), se rendre acquéreur d’une estancia (vaste exploitation agricole), où le ban et l’arrière-ban de la bonne société argentine furent conviés, artistes compris. C’est ici que Ricardo Güiraldes, le second fils du maire, acheva en 1926 Don Segundo Sombra, nouvelle devenue culte, inspirée par la vraie vie, mais néanmoins idéalisée, d’un gaucho de San Antonio de Areco. Ainsi naissent les légendes…

Rejoignant le Parque Criollo de la ville, les gauchos y apparaissent dans leur tenue d’apparat : chemise avec ou sans chaleco (gilet sans manches), chaqueta (veste), le tout sur bombacho (pantalon bouffant). Ils sont particulièrement fiers de leur tirador, une large ceinture de cuir avec tous ses ornements en bronze, or ou argent. Enfin, un gaucho ne saurait sortir sans son foulard et sa boina (béret) ou son chapeau. On allait oublier les bottes ajustées, les botas de potro, taillées autrefois… dans les pattes de sa monture, si elle venait à mourir, coutume aujourd’hui abandonnée. Après ça, ne vous étonnez pas que San Antonio de Areco

recèle un nombre appréciable d’artisans d’art, pour qui plus d’un gaucho est prêt à se ruiner (mais pas que). La ville compte encore une trentaine d’orfèvres, comme Gustavo Stagnaro ; la maison Draghi, qui a travaillé pour quelques grands de ce monde, le pape Jean-Paul II compris, y a toujours pignon sur rue. Les frères Alvarez, Alejandro et Martin, eux, sont respectivement tresseur de cuir et sellier : les collectionneurs du monde entier s’arrachent leurs créations. Quant à José Rodriguez, laissez-lui trois jours pour réaliser une paire de bottes sur mesure, en pécari, buffle ou cerf.

Jamais sans sa boina Depuis, San Antonio de Areco cultive avec une sacrée persévérance son image. Celle d’un quasi sanctuaire gaucho, avec ses pulperías (bar-épicerie) restées dans leur jus, derrière leurs murs épais en briques. Vieux de 200 ans, le Boliche de Bessonart, où le gaucho de Ricardo Güiraldes avait ses habitudes, est toujours en activité. Installé depuis 1922, au coin des rues Moreno et Bartelomé Mitre, El Almacén Los Principios n’a pas changé d’un iota. Entre vieilles pubs pour Fernet-Branca ou Canada Dry, la Esquina de Merti, elle, a même conservé sa tireuse de bière en forme de cygne. San Antonio a aussi son musée, consacré en grande partie à la gloire de ces cow-boys de la Pampa. Il a ouvert dès 1938. L’année suivante, on lançait El Día de la Tradición, devenu aujourd’hui la Fiesta de la Tradición, où à grand renfort de parades, de rodéos (jineteadas) et d’asados (barbecues) géants, on vous immerge dans la culture gauchesca.

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Une fois par an, San Antonio de Areco rend hommage à une légende vivante de l'Amérique latine : le gaucho, dépositaire de coutumes séculaires et l’archétype de la nation argentine… 114 I voyageDELUXE#75

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Direction, LA BAMBA Nous voici à La Bamba de Areco, estampillée Relais & Châteaux, hors la ville, à treize kilomètres. À peine le portail de l’estancia franchi, un gaucho au béret plat vous escorte au petit trot le long d’une spectaculaire allée de platanes centenaires. À travers le feuillage, on devine à peine les murs, couleur sang de bœuf, de la demeure, où vous êtes attendu par Guillermo Francisco Savino, le maître de maison, qui a réuni son personnel au grand complet pour vous accueillir. Délicate attention, à laquelle personne ne reste insensible ! La Bamba ne fait pas son âge. Cet ancien relais de poste des années 1830, planté sur le Camino Real (Chemin Royal), qui reliait le port de Buenos Aires à ce qui est aujourd’hui la Bolivie, s’est agrandi. Dans un parc arboré de 150 ha, cet ensemble de style typiquement colonial abrite onze chambres et suites réparties entre

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trois bâtiments. Habillée de bois, de cuir, de laine, chacune d’entre elles porte le nom d’un pur-sang célèbre, ce qui trahit la passion dévorante de son propriétaire Jean-François Decaux pour le polo, un sport millénaire, apparu en Perse il y a plus de 2 400 ans. L’hôtel abrite d’ailleurs les chevaux de l’équipe de polo, qui arbore les couleurs de la Bamba à travers le monde, notamment en Europe. Si le polo n’est pas votre tasse de mate, infusion riche en caféine que les Argentins consomment à longueur de journée amargo (amer, c’est-à-dire, sans sucre), demandez à suivre les démonstrations, où les gauchos de l’estancia font preuve d’une extraordinaire virtuosité. Ce sont de vrais shows, qui vous scotchent sur place. La sortija, par exemple, nécessite une habileté diabolique pour récupérer au galop un simple anneau accroché à une poutre à plus de deux mètres de hauteur. Quant à la doma india, façon Martín Tatta, c’est une technique douce de dressage basée sur la confiance, qui lui permet d’obtenir tout ou presque de son cheval. Mais, chut, c’est une surprise… La Bamba est décidément une adresse, magique, à vous rendre complètement gaucho !

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REPORTAGE Argentine

À La Bamba de Areco, les hôtes ont la possibilité d’assister à une démonstration de dressage issue de la doma india, une technique douce basée sur la confiance mutuelle entre l'homme et l'animal. 118 I voyageDELUXE#75

Carnet d’adresses p.127 Argentine I 119


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À voir également, l’Architecture and Design

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VISITER

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intérieur et grande terrasse, salle de sport…

y a Dia : Chelsea au 545 ouest 22e Street,

les prix sont possibles, mais comme ces

ouvert du mardi au samedi de 11h à 18h

maisons sont toutes immenses avec

(jusqu’au 2 juin). Et d’autre part, Dia :

plusieurs chambres, leur location devient

2

126 I voyageDELUXE#75

offerte à la fondation, cette installation est e

REPORTAGES

presque abordable si vous y allez entre

pour déguster bières fraîches et vins du

gastronomique signée par 8 grands chefs

amis.

monde entier. www.deadoralivebar.com/

internationaux dont Georges Blanc,

- 432 Hermosa, la villa de Leonardo

- Seymour’s : dernier bar à la mode caché

3* Michelin.

DiCaprio se loue 4 500$ la nuit

dans le restaurant Mr Lyons qui restitue

Vol A/R Paris – Vientiane/Luang Prabang en

- Casa Eisabeth, la maison d’Elisabeth Taylor

l’ambiance des speakeasy du temps de la

classe Economy à partir de 565 € et 1 325 €

se loue entre 1 500 et 2 000$ la nuit

prohibition. 233 East Palm Canyon Drive,

en classe Premium Economy.

- Krisel King, cette villa de l’architecte

Palm Springs.

Tél. : 0821 230 380 (0.12 €/minute). www.singaporeair.com

William Krisel, se loue à partir de 4 500$ par mois pour 6 personnes

AU RYTHME DU MÉKONG

- William Cody House, cette maison

Asia, spécialiste du voyage sur mesure en

construite par William Cody et décorée par

Asie, propose un parcours « Laos hors des

BON À SAVOIR

Arthur Elrod, se loue environ 2 500$ pour

sentiers battus au fil du Mékong », incluant

Sésame

un week-end (2 nuits), 5 500$ la semaine,

la croisière de 3 jours à bord du Vat Phou.

Bureau du Tourisme à l’ambassade

20 000$ le mois, pour 6 personnes.

Itinéraire individuel de Paris à Paris,

d’Argentine, 6 rue Cimarosa, 75016 Paris.

- Russell House, réalisée par Albert Frey : à

comprenant 3 vols domestiques et des

Tél. : 01 47 27 01 76. Ouvert du lundi au

partir de 1 200$ la nuit (3 nuits minimum)

transferts avec chauffeur : 10 jours-7 nuits.

vendredi de 10h à 17h.

- Alexander house : villa aux portes du

1 nuit à l’Ansara Vientiane, la croisière

www.argentina.travel

désert pour 250 $ la nuit, 1 400 $ la semaine

à bord du Vat Phou (3 jours-2 nuits) en

Monnaie

et 4 000 $ le mois, pour 4 personnes.

pension complète, 1 nuit à Paksé, 3 nuits à

Le peso argentin (AR$). 100 AR$ valent

www.naturalretreats.com/palm-springs-

Luang Prabang à la Luang Say Residence.

environ 4 €. Attention, le taux reste

luxury-vacation-rentals

1/2 journée de visite de Luang Prabang.

toutefois très fluctuant.

Restaurants et bars

Visites, entrées aux sites et monuments.

Décalage horaire

- Eight4Nine : une des toutes nouvelles

Prix par personne (base 2 pers. en

- 4h en hiver et -5h en été. Quand il est 18h

adresses gourmandes de la ville installée

chambre double) à partir de 3 012 €.

à Paris, il est 14h à Buenos Aires en hiver et

dans l’ancienne poste construite en 1950.

Pour savourer la sérénité du spectacle des

13h en été.

Cuisine californienne fraîche et inventive.

rives dans la région des 4 000 îles, avant ou

Formalités

849 North Palm Canyon Drive, Palm Springs.

après la croisière Vat Phou, Asia propose

Aucun visa n’est nécessaire pour les citoyens

www.eight4nine.com

de prolonger votre séjour à La Folie Lodge

français se rendant en Argentine pour un

- Barn Kitchen : ce restaurant du Sparrow

chez Antoine de Noailles, située sur l’île de

séjour touristique de moins de 3 mois. Il faut

Lodge propose une cuisine légère à base

Dong Daeng. Prix à partir de 75 € la nuit.

un passeport valable 6 mois après la date

de salades et de légumes. 1330 East Palm

Tél. : +33 (0)1 56 88 66 75. www.asia.fr

d’entrée sur le territoire argentin.

Canyon Drive, Palm Springs.

S’ENVOLER

Climat

www.sparrowslodge.com

Élue meilleure compagnie long-courrier

Le printemps (de septembre à décembre)

- Birba : joli restaurant avec des tables

en 2016 par Business Traveller, Singapore

et l’automne (de mars à mai) sont les

disséminées dans le jardin. Cuisine italienne

Airlines dessert le Laos (Vientiane et

meilleures périodes.

de qualité. 622 N Palm Canyon Dr, Palm

Luang Prabang) 3 fois par semaine via

Compagnies aériennes

Springs www.birbaps.com

Singapour avec sa filiale SilkAir. Même en

Plusieurs compagnies desservent Buenos

- Elixir : restaurant au bord d’une

éco, le confort est au rendez-vous dans

Aires, dont Air France par vol direct

piscine proposant une cuisine des îles

l’A380, avec un service parfait et une

(www.airfrance.fr) et Air Europa

polynésiennes et asiatique.

carte de films qui vous ôterait toute envie

(www.aireuropa.com).

www.vpalmsprings.com

de dormir. En classe Premium Economy,

VOYAGISTE

- Bootlegger Tiki : adresse mythique de

SIA propose un nouveau fauteuil et

Spécialiste des voyages individuels haut

Palm Springs pour ses cocktails divers et sa

un espacement de 96,5 centimètres

de gamme, Traveler in The World propose

bonne ambiance. 1101 North Palm Canyon

entre chaque rangée de sièges. Les plus

des itinéraires sur-mesure adaptés aux

Drive, Palm Springs.

chanceux choisiront la classe Affaires avec

attentes précises de ses clients. Chez

www.bootleggertiki.com

le siège-lit le plus spacieux du marché

ce tour opérateur, né en 2008 et affilié

- Dead or Alive Wine Bar : un lieu agréable

(86 centimètres de large !) et une offre

depuis 2015 au réseau international

ARGENTINE

CarnetD’adresses I 127


d’agences et prestataires de luxe Traveller

- Legado Mítico, Gurruchaga 1848,

gauchescas, balades à cheval, promenades

Made, ni brochure ou catalogue. Tous les

en calèche, excursions en VTT, service de

itinéraires et séjours sont étudiés au cas

massage, superbe piscine dans le parc…

par cas afin de proposer des expériences

DÉCOUVRIR

uniques. Pour la découverte de Buenos

À Buenos Aires :

Aires et de la région de San Antonio de

- Le show «Rojo Tango», Faena Hotel

Areco, Traveler in The World a sélectionné

+ Universe, Martha Salotti 445, Puerto

quelques-unes des meilleures adresses qu’il

Madero. Tél : +54 11 4952-4111

recommande à ses clients.

www.rojotango.com. Au sein de l’exclusif

Pour toute demande de devis sur-mesure :

Hôtel Faena, ce spectacle est l’un des plus

+ 33 (1) 42 36 19 10 ou

prisé de Buenos Aires : durant 1h20 un

www.travelerintheworld.fr

orchestre live, 14 grands danseurs et 2

DORMIR

chanteurs de talent vous entraînent dans

À Buenos Aires :

le tourbillon du Tango porteño dans un

- Alvear Palace Hotel, Avenida Alvear

cadre magique. Env. 220 $ transferts inclus.

1891, Recoleta. Tél. : +54 11 4804 7777

Avec le dîner précédant le show : env. 290 $

www.alvearpalace.com

champagne argentin, vin et soft drinks

Palace mythique de la ville, équivalent

inclus.

local du Ritz, c’est le rendez-vous préféré

- Don Julio Parilla, Guatemala 4691,

de la bonne société porteña. 207 chambres

Paermo Soho. Tél. : +54 11 4831-9564.

et suites. Spa, piscine, salle de fitness,

Palermo Soho. Tél. : +54 11 4833-1300.

www.parrilladonjulio.com.ar. Depuis plus

salon de thé, caves à vins, bars, restaurant

www.legadomitico.com. Petit hôtel de

de 15 ans, cette « parrilla » (restaurant de

gastronomique (La Bourgogne), sans

charme intimiste abritant seulement 11

grillades, pilier de la gastronomie argentine)

oublier le nouvel Alvear Lounge (ouvert de

chambres et suites très élégantes. Les

du quartier de Palermo ne désemplit pas.

7h à 19h) qui offre aux résidents des Suites

3 chambres de luxe offrent en plus une

Cadre rustique et authentique, service

Lounge et Grand suites, petit-déjeuner

cheminée et une agréable terrasse privative

impeccable, c’est l’endroit idéal où goûter

buffet, déjeuner buffet léger, vins, boissons

arborée s’ajoute à la chambre «El Idealista».

les spécialités carnées agrémentées de

non alcoolisées et infusions.

Vaste salon en open space, avec un espace

légumes grillés et d’une sauce chimichurri.

- Mio Buenos Aires, Avenida Quintana

dédié au petit déjeuner et une imposante

- Atelier de la Casa Ayma, Armenia 1565,

bibliothèque abondamment fournie. Pour

Palermo Soho. Tél. : +54 11 4833-1271.

paresser au soleil : un très agréable patio

www.ayma.com.ar.

verdoyant et un solarium sur le toit.

- La boutique Elementos Argentinos,

À San Antonio de Areco :

Gurruchaga 1881, Palermo Soho.

- La Bamba de Areco, RP 41 et RP 31

Tél. : +54 11 4832-6299

(km 7,5) San Antonio de Areco.

elementosargentinos.com.ar

Tél. : +54 11 4519 4996

À San Antonio de Areco :

www.labambadeareco.com

- Les pulperías de la ville

Une estancia exceptionnelle au sein d’une

La Esquina de Merti (Arellano 174 y Mitre),

propriété chargée d’histoire et de traditions.

Le Boliche de Bessonart (au croisement de

La maison de maître abrite, notamment, le

Segundo Sombra et Zapiola), Almacén Los

465, Recoleta. Tél. : +54 11 5295 8500

salon où l’on prend l’apéritif avant le dîner

Principios (Moreno y Mitre), Almacén de

www.miobuenosaires.com

à la remarquable table d’hôte de l’élégante

Campo «El Batará», (Arellano 59).

Boutique-hôtel de 30 chambres et suites.

salle à manger attenante. Sa tour de garde

- Le remarquable travail des artisans

Certaines suites disposent en plus d’un

étant le siège d’une bibliothèque bien

Le musée et atelier d’orfèvrerie de la

hammam privé ou d’un jaccuzzi extérieur.

garnie. Le déjeuner est préparé et servi à

famille Draghi, une institution ! (Lavalle

Le bar «Mio Lounge» est l’endroit idéal pour

l’asador voisin, entièrement ouvert sur la

387), L’atelier d’orfèvrerie de Gustavo

se détendre ou déjeuner et offre dans son

nature. La Pulperia (l’ancienne auberge),

Stagnaro (Matheu y Arellano). L’atelier de

prolongement une petite terrasse et un mur

refuge unique pour lire, se reposer, boire

sellerie de Martin Alvarez (Alsina 132, en

d’eau végétalisé. Le 8e étage, bel espace

un verre ou partager une tasse de thé,

plein centre-ville). L’atelier de tressage

apaisant, aux parois et plafonds revêtus

accueille aussi le petit déjeuner et une

d’Alejandro Alvarez (Segundo Sombra 456),

de pierre noire, est affecté au spa avec son

boutique d’artisanat local. Les 11 chambres

L’atelier du bottier José Rodriguez (Avenida

bassin à effet jacuzzi et à la salle de fitness.

et suites climatisées affichent un style

Güiraldes 402).

Un salon bibliothèque complète l’offre.

colonial épuré. Découverte des traditions

128 I voyageDELUXE#75

Chez votre marchand de journaux

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