TROPICS MAGAZINE | No.61

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TROPICS

GLOBAL LIFESTYLE MAGAZINE

Issue No. 61

“PAVING THE WAY FORWARD”

Elie

Kuame K

le Maestro sensible au patrimoine textile africain


EDITORIAL

TOUT ESPOIR EST PERMIS La réussite reflet d’une vie bien réelle mais pas si évidente... Certaines blessures du passé entravent le cours de nos vies et finissent par fermer la porte de notre réussite. Tout ce dont vous rêviez, tout ce que vous convoitiez, vous paraisse inaccessible. Du coup, le poids des questions douloureuses ressurgit, car tous, nous apprécions que modérément d’être passés à côté d’une opportunité, ou d’être pétris de regrets de n’avoir pas été plus loin, de n’avoir pas atteint le but de votre vie. De nos jours et plus que jamais, la réussite professionnelle, la satisfaction d’avoir atteint ses objectifs, la fierté qui en découle, nous pousse à nous accomplir. Cette réussite affichée ou recherchée , on la voit de plus en plus chez les youtubeuses, les instagramers, dans l’entreprenariat, tous ont compris que le choix est de tous les instants, et ont radicalement changé de cap, en prenant en main leur propre destin. Oui le monde est en proie au pouvoir, et force est de constater que la technologie, l’innovation, les réseaux sociaux, la créativité occupe une place prépondérante, presque vitale dans un monde en pleine mutation et qui plus est porte ses fruits. Mais la créativité, la motivation et l’ambition ne sont pas de vains mots, et demande d’avoir la bonne dose d’idées, les bons projets, les bonnes rencontres et surtout d’avoir la capacité de surmonter de nouvelles épreuves. Comme le dit si bien Gustave Le bon , je cite: “La pensée sans action est un vain mirage, l’action sans pensée un vain effort”. La réussite mène à l’épanouissement et nous pousse à nous engager, à nous surpasser dans la voie choisie ou rêvée. Ceux qui créaient des startups ou qui se lancent dans l’entreprenariat semblent avoir trouvé l’inspiration, le projet qui apporte une vraie valeur ajoutée, un vrai impact pour notre société. Aujourd’hui, nous disposons de moyens technologiques qui nous permettent de transcender les frontières. L’optimisme, l’épanouissement et le plein effort sont intrinsèquement liés et ceux qui ont pris le parti d’être acteur, artiste de leur vie, cherchent ou créer une entreprise qui leur ressemble, s’engagent et s’épanouissent coûte que coûte. Ce sont les valeurs que prônent ceux qui en veulent et qui ne perdent jamais espoir. Notre foi dans le progrès ne doit jamais vaciller, la réussite reste possible. Mais encore faudrait-il que notre réussite, et même la reconnaissance de cette réussite par les autres, nous rassure et nous fasse oublier nos angoisses, et le manque d’assurance que nous avons intériorisé en nous dès notre plus tendre enfance. Ce pari-là n’est pas encore gagné, et cela reste encore un nouveau challenge bien plus complexe à mettre en oeuvre et à réaliser.. Karine Linord - Editrice (TROPICS MAGAZINE - Zone Francophone Internationale)



COVERSTORY

Elie Kuame Le Maestro sensible au patrimoine textile africain

Grand amoureux des femmes, ELIE KUAME s’évertue dans ses créations à travailler des silhouettes toujours ajustées et structurées afin de les sublimer sans jamais les enfermer. Les femmes qui sont de nouveau à l’honneur dans cette collection Printemps Été 2016. Née de la rencontre entre le styliste et ces “HYPER FEMMES”, incarnées par les femmes tisserands burkinabés à propos desquelles Elie déclare : “Elles ont réussi à bercer mes sens... au gré de leurs mouvements saccadés le Faso dan Fani ou étoffe du Faso, aux couleurs chaudes et pimentées se laissait ainsi dompter, sans opposer la moindre résistance”. Cette collection se singularise par le goût prononcé de son auteur pour la légèreté et la grâce saupoudrées d’un raffinement caractéristique des années 50. ELIE KUAME entonne un nouvel hymne à la tradition africaine, rendant leurs honneurs légitimes à toutes ces femmes fortes, indépendantes dont l’art et le savoir-faire ont cette particularité d’arrêter le temps.

TROPICS MAGAZINE : Meilleurs voeux 2017 et quel honneur de vous avoir a la une de ce 62e numéro qui nous sert de transition vers la nouvelle année. Vous êtes un artiste de mode hors-pair et une référence africaine à l’international. Comment se porte la haute couture sur le continent? Le secteur Textile (Mode et Design) se porte au meilleur de sa forme, et cela est de même pour la couture et du prêt-à-porter. Aujourd’hui, les acteurs actifs Africains de ce secteur que nous sommes maîtrisons cet ensemble de définition à la perfection et, de ce fait, nous avions réussis à redéfinir les codes et à les mener à notre avantage. Les noms comme Taibo Bacar, Thula Sindi, Miss Loza Maléambo, Miss Omoyemi que vous connaissez certainement en sont la preuve. Notre continent doit maintenant consommer ce que nous produisons afin de fortifier cette économie en croissance. Parlez-nous de votre nouvelle collection “HyperFemmes”. Comment est née cette collection et comment s’est passe votre collaboration avec les artisans du “Faso Dan Fani” du Burkina Faso? HYPER-FEMMES est née dès que j’ai rencontré Les Tisserandes du Faso. Ce fut comme une obligation de leur rendre les Honneurs à ces Femmes fortes qui représentent tout un état d’esprit. Comme une révélation, je visualisais alors le défilé. Notre collaboration s’est déroulée dans une ambiance, certes familiale, mais surtout professionnelle et ceci dans une sérénité légendaire. Cette collection m’a permis de célébrer cette femme qui conjugue le verbe ENTREPRENDRE, à tous les temps et les idéaux, même ceux qui n’existent pas. Pourquoi est-ce que ce retour aux sources, au Burkina Faso, est-il si important pour vous en ce moment? Le “Made-in-Africa” se porte-il plus facilement de nos jours? J’ai eu envie de montrer que notre patrimoine est riche et non négligeable et que l’AFRIQUE = BEAUTE, RICHESSE, DYNAMISME, FOLIES, INSPIRATION... Il m’a semblé aussi légitime de montrer que nous n’avons pas que du Wax, mais aussi des étoffes de folie. De plus, le Faso Dan Fani à été pendant longtemps plébiscité par Monsieur Thomas Sankara, il était donc de ma responsabilité de ma responsabilité de continuer dans cette voie. Vous travaillez beaucoup les silhouettes sans jamais les enfermer dans un style particulier. A quoi ressemble la femme Elie Kuame et quelles sont les tendances qui l’attirent vers vous? En alliant l’amour des matières soyeuses et voluptueuses à l’originalité et la noblesse de certains matériaux dit “Africains”, le tout sublimé par de délicates broderies faites main venues d’Orient, la maison Elie KUAME Paris est le reflet de la mosaïque culturelle dont Elie a pu bénéficier tout au long de sa vie. Influencé par les éléments visuels, émotionnels et conceptuels trouvés dans l’Architecture, l’Histoire, la Peinture, les Voyages, la Photographie et sans oublier les Arts, Elie KUAME exploite le monde qui l’entoure avec passion, attention et opportunisme. Notre travail subtile fait le pont entre l’Afrique, l’Orient et l’Occident afin de sublimer le corps féminin en utilisant les préceptes de la tradition et les secrets de l’élégance. Chaque femme qui aime le raffinement, la sophistication, le confort et le luxe se sent “Reine” chez Elie KUAME Paris. C’est dans cette dynamique que nous avions donc créé un univers appelé “Femmes de Pouvoir” qui prône les valeurs de cette femme de caractère. Chez Elie KUAME Paris, nous avons une devise, celle de ne jamais refuser de satisfaire une cliente, quelque soit l’heure, le délai, la complexité de son désir. Trouver les moyens de la satisfaire demeure une de mes principales compétences.


COVERSTORY Vous etes l’un des #AfricanDOers 2016 de TROPICS MAGAZINE de par votre dynamisme, créativité et votre esprit entrepreneurial. De quelle manière contribuezvous efficacement à l’essor économique de votre pays au-delà et peut-on espérer l’ouverture d’un store “Elie Kuame” en Afrique du Sud, par exemple? Lorsqu’on décide de devenir un Entrepreneur, chaque journée devient un Challenge. Quand on vit en France, c’est dix (10) fois plus vrai car pour être un bon Entrepreneur, il faut avant tout “aimer ce pourquoi” on a choisi de se battre. Ensuite, il faut s’armer de détermination, de ténacité, d’humilité et d’ambition. Une fois qu’on a réussi à présenter notre collection SS16, HYPER-FEMME, à Paris et en marge de la fashion week, je me suis rendu compte que rien ne nous était désormais impossible. Nous atteindrons le succès lorsque nous donnerons la possibilité à d’autres de revaloriser leurs ambitions par le mérite. Nous souhaitons ouvrir en effet une unité de production en Afrique avec un pôle formatif. Lorsque les titulaires de cette formation sont prêts, nous leur offrons un poste au sein de cette unité. Pour ce faire, nous travaillons sans relâche en attendant de trouver l’investissement dont nous avons besoin. Voilà pourquoi nous avons développé notre prêt-à-porter afin qu’il soit disponible bientôt un peu partout à l’international. En attendant cela, c’est avec une immense émotion que le 20 novembre 2016, le 1er Elie KUAME STORE a ouvert ses portes à Abidjan en Côte d’Ivoire au Valon, sur la Rue des Jardins après Paul, en longeant la Galerie Girandou. C’est un cadeau mérité de mon Créateur et c’est le début de ce grand rêve que nous continuons de chérir. Quel serait votre mot de la fin? Avez-vous un message particulier à l’endroit des entrepreneurs africains dans la mode? Comment pourriez-vous leur servir de “Mentor” ou de “Coach”? “SEUL LE TRAVAIL PAIE” et “THE SKY IS NOT MY LIMIT”. Aujourd’hui, nous avons pour obligation de viser encore plus haut afin d’atteindre nos objectifs. Il est impensable de se complaire dans le mutisme de la médiocrité excusée par l’auto-flagellation de certains de nos conforts, car nous sommes l’avenir. Nous avons donc ce devoir de mettre tout en oeuvre pour que les petites graines semées engendrent de grands baobabs qui serviront d’appui aux futures générations. Nous avons aussi un devoir de laisser un “Legacy”. Je réitère qu’il est important de “se former” afin de “maîtriser les plus belles armes professionnelles” car ce sont elles qui nous permettront de tenir et de participer à l’émancipation de nos idéaux et nos ambitions économiques. Souhaitons nous y parvenir ? Moi je dis OUI. Je suis donc disposé à me déplacer afin de parler de mon parcours en apportant un peu de cette lumière que je possède à ceux qui nécessitent plus de motivation. Nous souhaitons créer une entité de production en Afrique avec un pôle “Formation” afin de créer de la compétence et des emplois, mais aussi de réaliser “ l’Ambition par le Mérite”. Si des investisseurs nous en donnent la possibilité, nous pouvons ensemble participer à l’essor de notre jeunesse africaine, de notre patrimoine culturel et professionnel. Tout compte fait, je me tiens disponible pour leur démontrer dossier à l’appui que créer un empire de mode est possible et qu’il est temps d’innover et de se demarquer.. Pour aller plus loin, contactez ELIE KUAME sur la toile: Website: www.eliekuame.paris info@eliekuame.paris Tél : +33 6 40 23 72 71 Facebook : ELIE KUAME COUTURE Twitter : @ELIEKUAME Instagram : ELIEKUAME.


SOMMAIRE

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COVERSTORY Elie Kuame, le Maestro sensible au patrimoine textile africain ARTS David Gumbs “Une exposition entre perception et sensation” DOSSIER SPECIAL Soirée de lancement “Bakfull” TROPICS VOICES Le conte haïtien Fitète-Lalo « La fille de l’eau » Adapté et interprété par Natacha Jeune Sainti EN VOGUE Gros plan sur la Collection “Hyper Femmes” du designer Elie Kuame BEAUTE Inspiration coiffure by Geneviève Napol TENDANCES Tout ce qu’il faut savoir sur le cheveu négroïde CULTURE Plongez dans l’univers artistique de MISTER YOU TROPICS EGERIES Rencontre avec une egerie de Tropics Magazine, Ange Amourelle TROPICS HOMMES Harry Eliézer: De Journaliste à Réalisateur TROPICS FEMMES Alicia Aylies, Miss France 2017 GENRE 4 Feministes Phénomenales TECHNOLOGIE Coup de projecteurs sur les entreprneeurs numériques d’Afrique de l’ouest et centrale LOOK BEAUTE Dernière exclusivité “nails” et make-up de FGR AFRICAN DOERS Chouna Lomponda, une “Leading Woman” au Musée Juif de Belgique SHOPPING BEAUTE Les petits secrets beauté: la noix de coco STYLE DIARIES Quand Elie Kuame tropicalise le Faso Dan Fani TROPICS FOOD S pécial desserts pour une Saint Valentin réussie NUTRITION Réapprendre à aimer les soupe LIFESTYLE Santa Maria au Cap Vert DECOR Votre déco St. Valentin 100% romantique

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TROPICS VOICES

Des chansons contées et des contes chantés, quelles sont les histoires ? Le conte, en Haïti, fait partie intégrante de la culture profonde, initiatique de cette terre. Toute histoire prend racine dans la réalité ; le conte lui, plonge dans l’inconscient, le mystère, le merveilleux lesquels sont alimentés par de multiples croyances, religions et superstitions. C’est de cette entremêlement et de sa mise en paroles dites qu’est né le conte. Je dirais que le conte s’écrit et se dit à travers les conteurs. Le conte est un tout. C’est une mémoire collective, ou kaléidoscope changeant, multiple avec des parcelles qui s’expriment ici et là. C’est la mémoire d’Haïti, de tout un peuple. Les contes sont des voyages initiatiques de vos expériences que vous partagez avec le jeune public? Les enfants entrent très facilement dans mon univers parce que le langage du conte est simple, les mots sont imagés et que je leur ouvre des perspectives qui pour eux sont magiques. Les enfants embarquent sans appréhension, ils rentrent dans le merveilleux avec une facilité incroyable. C’est mon plus grand bonheur. 5-Un fait marquant et tragique, le tremblement de terre de janvier 2010, quel est le conte que vous dédiez à votre mère et aux peuples haïtiens? Au moment du tremblement de terre, la ville de Rennes (Bretagne), des regroupements d’associations, des artistes, amis d’Haïti s’étaient mobilisés... Des journées de soutien ont été organisées, nous avions donné voix aux messages que des écrivains haïtiens nous adressaient depuis Haïti. Comme je l’ai dit, la vocation du conte n’est pas d’être une dédicace surtout en de telles circonstances. Les mots, les témoignages des auteurs haïtiens et amis d’Haïti, pour moi, en cette circonstance, disaient tout et il fallait les faire entendre. Je n’avais que ces paroles à porter et je leur avais prêté ma voix. Une mise en scène entre le théâtre, la scénographie et l’art de l’oralité français et le créole haïtien? Ma mise en scène est la résultante de mon parcours professionnel, des différentes rencontres, de mes coups de cœur, de mes rêves et quelques fois de mes caprices. Elle évolue. Je m’interdis l’immobilisme ; l’immobilisme c’est la mort de l’imagination. Quels sont les différents conteurs qui vous sont

inspirés dans le métier? Les conteurs que j’ai rencontrés font partie, comme moimême, des grands tissus mémoriels de cette île dont nous sommes tous et qui parle à travers nous. Nous bénéficions tous de la même inspiration. La liste est longue, les premiers conteurs étaient mon grand-père, mon frère (qui à chaque fois racontait toujours la même histoire de façon différente), les « rat vèy » les tireurs de contes. Une journée type de préparation pour le spectacle? Comme tous les artistes, j’essaie de bien dormir, d’être détendue, aussi de me nourrir légèrement (fruits, salades...) j’évite le stress. Je ne relis pas mes textes le jour même, cela me panique. Très important, j’aime avoir de bonnes relations avec le régisseur. En dehors de la scène, faites vous des formations des spectacles de contes pour les enfants? En dehors de la scène, je travaille avec des professionnels spécialisés de l’enfance. J’essaie d’utiliser tous les codes qui s’appliquent au jeune public pour mener à bien mes ateliers de théâtre et de contes. Votre dernier voyage en Haïti pour des représentations exceptionnelles ? Et Les conseils que vous donnez aux jeunes Haïtiennes et Haïtiens pour évoluer dans les spectacles de contes? Je suis porteuse d’une expérience que je souhaiterais partager avec les jeunes Haïtiens, mais, comment? (Depuis que j’ai quitté Haïti en 2008, je n’y suis pas retournée.) Je voudrais leur dire que le chemin est difficile, la reconnaissance est quasi impossible. On ne vit pas du conte, c’est une passion. Ce que je conseillerais aux jeunes qui, comme moi, sont habités par le conte, c’est de s’y accrocher et de se battre pour poursuivre leur rêve. Il faut que la mémoire d’Haïti survive et se transmette. Ils sont les chaînons de cette tradition. Quels sont vos projets? Les projets sont multiples : faire connaître cette culture à travers des événements, des rencontres, des spectacles. Et, publier une série de contes illustrés chez un éditeur jeunesse. E-mail : natachajeunesaintil@gmail.com Propos recueillis & Photos Wanda Nicot

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EN VOGUE

Poésie

Robe longue bicolore, superposition de mousseline de soie, fendue Buste patchwork entièrement réalisé à la main. Construction en dégradé de couleurs de fleurs de dentelle. Hommage à l’art africain.

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BEAUTE

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TENDANCES

Le cheveu négroïde Par Karine Linord sous les conseils avisés de Geneviève Napol.

Qui n’a jamais entendu ces connotations que l’on prête souvent aux cheveux des noirs : “Cheveux de mauvaise nature”, “Chivé Jex” en créole _en rappel à cette laine d’acier que nos grands mères utilisaient jadis pour nettoyer si efficacement leurs casseroles_”cheveux rêches” pour ne citer que ces termes-là. Force est de constater que la mauvaise réputation du cheveu crépu comprendre « ethnique » à la vie dure, il paraît qu’il ne pousse pas, qu’il est difficile à coiffer, que ces frisettes sont trop serrées, trop prononcées et extrêmement sèches. Des cheveux si terribles que les peignes se cassent en masse lors du démêlage. J’ai même entendu dire que ce n’était pas joli à voir. Bref tout ce qui ne saurait être dompté déplaît toujours, et la vision très controversée de ce type de cheveux continue encore de nos jours, de défrayer la chronique. Pourtant bien entretenu, le cheveu ethnique offre d’innombrables possibilités de coiffures tout aussi élégantes que celles qui ont des cheveux lisses. Cette texture trop sauvage, indomptable et qui plus est hirsute, est souvent considérée comme une extension de notre identité et quiconque se laisserait tenter par l’abominable défrisage, les perversions des fers à lisser, et autres formes de tissages, font partie des commandements à ne jamais commettre sous peine de renier “sa race”, son identité ou même sa propre nature. En clair le cheveu ethnique pose problème, à certaines femmes qui n’arrivent pas à les coiffer et à les entretenir. Pire encore a celles qui n’ont pas de cheveu ethnique, mais qui en font des interprétations douteuses de l’acceptation de ce cheveu qui est tout à fait discutable. Pour celles qui défendent cette cause, en prônant qu’il ne faut absolument pas dénaturer son cheveu, en les lissant au fer, ou en faisant des défrisages pour ne pas ressembler à des blanches ont tort. J‘ai rarement entendu des femmes se défriser pour ressembler aux coiffures lisses de Caucasiennes. « Oh seigneur, quelle injure pour les femmes noires », pensent elles, il faut coûte que coûte revenir à ses cheveux naturels. Eh bien il y a de quoi rire, parce que c’est une ineptie, un cheveu lissé, ou défrisé, est un cheveu naturel, car il n’y a pas d’ajout de faux cheveux, bien au contraire. C’est un cheveu implanté dans votre follicule pileux, avec un bulbe, une racine, donc de vrais cheveux. Je préciserai simplement qu’un cheveu défrisé, coloré ou pire décoloré est incontestablement chimiquement modifié. Ne pas avoir de cheveu naturel, devrait s’appliquer qu’à celles qui mettent un tissage, ou se tressent avec de faux cheveux. Ne pas transformer ses cheveux chimiquement est un choix, se défriser, donc le modifié chimiquement, l’est également et dire que les coiffeurs ne savent pas coiffer le cheveu ethnique, est un faux problème puisqu’un coiffeur exerce un métier pluridisciplinaire. Aucun apprenti, aucun coiffeur aguerri n’impose un lissage automatique du cheveu quel qu’il soit. C’est la cliente qui est reine, eux conseillent, proposent. Certaines femmes défrisées que nous avons questionnées, affirment que se coiffer est un gain de temps chaque matin, et que surtout, c’est un choix qu’elles assument. D’autres ont fait le choix d’y renoncer, non pas que leurs cheveux soient abimés, mais on simplement souhaités retrouver leurs cheveux frisés. Nous avons également fait la rencontre d’une mamie de 80 ans qui n’a jamais défrisé ses cheveux et pourtant, elle se rend souvent chez son coiffeur qui n’a eu aucun mal à lui prodiguer de bons soins durant toutes ces années et à la coiffer régulièrement en étant toujours aussi créatif. Aujourd’hui toutes ces problématiques ont fait leur chemin, tout comme la science, l’éducation, la technologie et j’en passe. Les coiffeurs formés coiffent le cheveu ethnique, le soigne bien et une profusion de marques tiennent leurs engagements en proposant un large panel de soins, pour les cheveux non défrisés, défrisés, colorés et décolorés, c’est le cas de Dudley’s, Design essentiels, Barry Flechter, la gamme coiffante. Idem pour celles qui se défrisent, aujourd’hui ces produits ont moins de soudes, sont donc moins néfastes

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PLUS MODE

Ange Amourelle

Rencontre avec une Égérie de TROPICS MAGAZINE

L’un des principaux objectifs à Tropics-Magazine est de permettre aux blogueurs, entrepreneurs numériques et influenceurs Web de connecter les uns aux autres et d’apprendre des réussites des autres. Cet entretien met en vedette l’une des 11 “Tropics Egéries” 2016. Au travers de cette série d’interviews, vous plongerez dans l’univers d’Ange Amourelle. Si jamais vous avez besoin d’inspiration pour démarrer votre propre entreprise ou votre blog sur Internet, la “success-story” de cette jeune dame vous sera certainement bénéfique. Interview!

évènements afro qui en valent le détour (la Natural Hair Academy, les Nappies Days, les Brown Sugar Days, Black In A Day pour ne citer que quelques-uns. Cela permet de varier ma palette qui n’est pas uniquement axée sur la mode mais aussi sur des actualités qui nous parlent.

Parlez-nous de vous en mettant l’accent sur vos débuts ? Dites-nous tout... J’ai commencé à bloguer un peu par hasard il y a tout juste un an, en Septembre 2015, c’est tout neuf. D’abord, je traversais une période de vache maigre (plutôt de vache grosse je dirais). Enfin, disons que j’avais perdu l’estime de moi du fait que j’étais en surpoids pendant pas mal d’années. Par la suite, je me suis reprise en main, j’ai fait du sport/ un régime et j’ai pu débuter un relooking en consultant des tutos sur le net puis en m’inspirant de certains looks de mode.

Quelles sont vos origines et comment se traduisent-elles dans l’exercice de votre travail ou de vos activités? Je suis d’origine Congolaise (de Brazzaville) et je ne vous apprends pas que la sape fait partie de notre culture à part entière. Je ne pouvais donc pas y échapper (vous connaissez la BD Astérix, « Je suis comme Obélix qui était tombé dans la marmite du druide contenant la potion magique étant petit »)! Je pense que c’est un grand atout, et des fois je m’en inspire en tenant compte de la partie « ORIGINALITÉ » dans la réalisation de mes looks (à petit budgets bien évidement). Et puis il n’y a pas juste que la Sape, la femme Congolaise est très dynamique dans tout ce qu’elle entreprend (que ce soit familial ou professionnel). Un héritage qui coule dans mes veines.

Pourquoi aviez-vous choisi ce créneau et comment êtes-vous rapidement devenu une référence dans la communauté? Pour la petite histoire, j’ai toujours aimé la mode et j’ai donc voulu partager cette passion d’abord dans un cercle restreint (mes proches) puis sur la toile; ce qui a vite accroché puisque j’ai su me démarquer par mes looks assez atypiques qui allient culture occidentale et africaine. Je mets donc un point d’honneur en apportant une touche afro à mes tenues (en accessoires ou par exemple). De plus, j’essaie de faire de faire découvrir des

Quelles leçons retenez-vous de votre parcours de web influenceuse ou encore de blogueuse? Comme je le mentionnais plus haut, cela fait juste un an que je blogue et depuis il y a eu du progrès (pas encore une pro mais c’est en bonne voie). Pour ce faire, il faut donc se démarquer et suivre le cap que l’on s’est fixé. Proposer des sujets captivants

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et savoir prendre du recul quand il le faut. Q’est-ce qui vous rend unique et authentique aux yeux de vos lecteurs? Je pense que ma bonne humeur et ma simplicité y est de beaucoup. Nombreux de mes lecteurs me suivent sur le réseau social « Snapchat » où ils peuvent me voir en direct. Ils se rendent vite compte que je suis comme tout le monde car ils ont souvent l’habitude de me voir en photos/vidéos bien apprêté. Rassurez-vous, je ne mords pas du tout( Rire). Quelle est votre définition du vocable “Afrique” dans le contexte actuel et pourquoi est-il si important de dépeindre la mauvaise image du continent, selon vous? Il y a tellement de définitions possible. Pour moi, AFRIQUE, dans le contexte actuel : c’est l’émergence, l’optimisme, la beauté où tout est possible, un continent au gros potentiel. La mauvaise image de l’Afrique véhiculée dans les médias occidentaux n’est pas le reflet de la réalité. Certes, il y a des choses à améliorer, mais quel est le continent qui n’a pas de problèmes à résoudre? Je vous renvoie à cette citation de la bible qui en dit long « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ». Pour remédier à cela, il est donc important d’apporter sa pierre à l’édifice, chacun dans son domaine, en valorisant le continent. Mettre en avant les bons côtés et pour ma part en tant qu’égérie de TROPICS MAGAZINE, je m’y attèle déjà.

PLUS MODE

Votre influence dans la blogosphère n’est plus à démontrer. Quel est votre bilan de l’année 2016 dans votre secteur de prédilection et quelles surprises vous réservez-nous pour 2017 ? Une très belle année riche en découvertes et en collaborations. Pour 2017, encore plus de challenges en matière de mode bien évidemment mais aussi en terme de découvertes et d’originalité. Je vais également étoffer mon écriture en proposant des articles un peu plus aboutis. Retrouvez Ange Amourelle sur la toile: Blog: http://angeamourelle.com/ Facebook: Ange Amourelle Twitter: @AngeAmourelle

Comment comptez-vous ajouter de la valeur au sein de TROPICS MAGAZINE en tant que “Tropics Egéries” dans votre pays? Je vis en France depuis plus de 10 ans et je pense que faire le pont entre la culture Afro et celle de l’occident est toujours un atout pour les lecteurs… Ils découvrent les deux cultures (Congo/France), celles qui rassemblent mais aussi ce qui nous rend original. Il m’arrive de proposer des articles Découvertes sur mon blog (où je fais découvrir soit un quartier ou une ville). Je compte proposer un billet voyage pour le magazine. Quel est votre point de vue personnel sur les stéréotypes du genre dans les médias traditionnels et qui sont les leaders féminins qui vous inspirent le plus aujourd’hui ? Les stéréotypes sur les femmes: plus faible que l’homme, on s’attend à ce qu’elle fasse des enfants en sacrifiant sa carrière professionnelle… Comment cela m’exaspère à un point ! Je n’adhère pas du tout. On sait tous que la femme d’aujourd’hui est autonome, dynamique et contribue aux besoins du foyer au même titre que l’homme. Donc, tous ces préjugés n’ont pas lieu d’être. Oprah, Miriam Makeba ou encore Adama Paris (Fondatrice de la Black Fashion Week) de par son dévouement m’inspirent car elle réussissent toutes à vendre une autre image de l’Afrique qui me rend très admirative de mon continent. Si vous n’aviez que 100 $ en votre possession pour démarrer une nouvelle plate-forme médiatique féminine (webzine ou blog), comment procéderiezvous pour réaliser ce rêve? Je commencerais d’abord par trouver des associés qui m’accompagneront (bénévoles dans un premier temps), faire une bonne com sur les réseaux sociaux, définir un schéma directeur et essayer de chercher des financements. Après, il suffit juste de la volonté pour concrétiser tout cela. Entreprendre n’est pas simple, mais quand on veut, on peut !

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TROPICS HOMMES

Harry Eliézer

De Journaliste à Réalisateur

Plutôt connu jusqu’à présent pour ses émissions radio sur France Bleu et France Inter, Harry Eliézer s’apprête à partir en second tournage pour son film Chimen an mwen (Mon Chemin) autour de l’identité et de la double culture des enfants d’immigrés caribéens en “Fwans”.

la vérité de son être et la nécessité de transmettre à ses enfants, métis, l’histoire et la culture qui les fondent en partie.

Comme beaucoup d’autres de sa génération, Harry vit dans un no man’s land identitaire : né en France, certains regards lui font sentir qu’il n’est pas Français, car il n’est pas blanc. Par peur de mettre en péril son intégration, ses parents - des guadeloupéens ayant émigrés en France au cours des années 1960 - ont pris soin de ne pas lui transmettre la culture créole. Mais au nom de quoi s’intégrer passerait par une dilution de ses origines ?

« Traditionnellement, aux Antilles, c’est avec des contes que l’on éduque les enfants, qu’on leur transmet la connaissance du bien et du mal, qu’on leur enseigne l’histoire et les traditions et qu’on leur apprend l’importance de la vie. Ce voyage, je ne le fais pas que pour moi. Je souhaiterai qu’il devienne la matière d’un conte que je transmettrai à mes enfants.... J’imagine ce conte comme une clé leur permettant d’accéder à cette culture créole qui vit également en eux. ». Harry va donc prendre la route et remonter à rebours le chemin que son père et sa mère ont emprunté... Sur sa route, il cherchera à rassembler les morceaux d’une histoire tant personnelle que collective.

Un film générationnel S’articulant autour d’une histoire personnelle, celle d’Harry, ce documentaire propose un voyage sur ces autres bouts de France, la Guadeloupe et la Martinique, et pose la question de l’identité et celle de la double culture. Peuton devenir un adulte équilibré et bien dans sa peau en méconnaissant son histoire et en privilégiant une culture par rapport à l’autre ? Harry avait 17 ans lorsque la question identitaire s’est posée à lui. Après avoir interrogé la musique, l’histoire, la psychanalyse, la littérature, des oncles, des tantes, il a commencé la construction du puzzle de son identité. Chimen an mwen marque la fin de ce parcours vers

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Un Conte

Le film, qui a déjà fait l’objet d’un premier tournage en Guadeloupe, en Martinique et à Genève, est en campagne de financement participatif jusqu’au 24 décembre pour financer son second tournage et une partie de la post-production. Il est déjà possible de précommander des DVDs ou d’organiser des projections lors de la future sortie du film sur la page Kisskiss Bankbank du projet: www.chimenanmwen.com Credits: ON Mag


TROPICS FEMMES

Alicia Aylies Alicia Aylies est née le 21 avril 1998 à Fort-de-France en Martinique. Fille unique, elle grandit en Guyane, à Matoury, aux côtés de sa mère, Marie-Chantal, monitrice d’auto-école.

Miss France 2017

Très sportive, la petite fille se passionne dès l’âge de 4 ans pour l’escrime. Cette discipline, qu’elle pratique en compétition, lui permet de voyager et de découvrir la France. A l’adolescence, son joli minois est repéré par l’agence guyanaise Mannky’n Agency, qui lui propose de faire des photos. La pétillante Alicia fait ainsi ses premiers pas de mannequin à 16 ans. Son bac scientifique en poche, elle s’inscrit en première année de droit à l’université de Cayenne et se destine au métier de juriste. Parallèlement, la jeune fille, habituée des podiums, décide de prolonger l’aventure du mannequinat et de s’inscrire à des concours de beauté. Le 8 octobre 2016, elle est élue Miss Guyane 2016 à Cayenne. Son esprit de compétition allié à sa beauté métissée font le reste lors du concours national. Le 17 décembre 2016, à Montpellier, Alicia Aylies remporte le titre de Miss France 2017 devant plus de 8 millions de téléspectateurs, et offre pour la première fois la couronne à la Guyane.

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GENRE

Féministes Phénoménales

L’histoire du féminisme commence dans la seconde partie du xixe siècle, lorsque le mot féminisme apparaît sous la plume d’Alexandre Dumas fils puis sous celle d’Hubertine Auclert. Cependant, dès la fin du Moyen Âge, des auteurs critiquaient la place accordée aux femmes dans la société. Le discours féministe, à partir de ce moment, met plusieurs siècles pour s’élaborer et s’afficher comme un mouvement revendiquant, dans un premier temps, l’égalité civique et civile des femmes et des hommes puis une libération des femmes du carcan patriarcal tel qu’il est ressenti par les militantes.

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Qui sont les quatre féministes phénoménales que tout le monde devrait suivre de près en 2017? 1. Theo Sowa (Ghana) Theo Sowa est conseillère indépendante et consultante, spécialisée dans le développement social international avec un accent particulier sur les droits des enfants et les questions de protection. Elle est actuellement Chef de la direction du Fonds de développement des femmes africaines (AWDF). Son travail inclut de la consultance auprès de dirigeants et militants africains et internationaux œuvrant pour le droit des femmes et des enfants, mais aussi l’élaboration de politiques pour de nombreux organismes et organisations internationales. Elle a été conseillère principale du Programme d’étude de l’ONU sur les enfants et les conflits armés (le rapport Machel) et a mené l’examen quinquennal du rapport.

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2. Cristina Fernandez de Kirchner (Argentine) Cristina Fernàndez de Kirchner, 59 ans, est présidente depuis 2007, succédant à feu Nestor, son président de mari. Et la première femme à avoir été élue pour diriger le pays. La dynastie Kirchner a amassé, selon sa propre déclaration patrimoniale, une fortune de 55 millions de pesos (soit la modique somme de 11 millions d’euros) depuis l’élection de Nestor Kirchner en 2003. D’où les critiques de l’opposition, qui ne cesse de dénoncer scandales de corruption et autres détournements de fonds. Bref, avocate de métier, ancienne sénatrice et oratrice hors pair, la « Reina Cristina » est à l’aise devant tous les auditoires.

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3. Sonia Gandhi (Inde/Italie) Sonia Gandhi, née Edvige Antonia Albina Maino, née en 1946 à Lusiana, est une femme politique indienne d’origine italienne. Elle est la présidente du Parti du Congrès de l’Inde. Depuis 2004, elle est classée comme la troisième femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes. Le 3 septembre 2010, Sonia Gandhi est élue pour la quatrième fois présidente du Parti du Congrès et en 2014, elle est réélue Députée pour un 4e mandat consécutif le 12 mai 2014.

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4. Angela Merkel (Allemagne) Angela Merkel est chancelière depuis 2005 (elle vient d’entamer son troisième mandat) et la première femme à avoir accédé à ce poste. Physicienne de formation, elle est la fille d’un pasteur. A 59 ans, la chancelière allemande est la femme la plus puissante du monde.

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TECHNOLOGIE

Coup de projecteur sur les entrepreneurs numériques d’Afrique de l’Ouest et centrale

DAKAR, Sénégal, le 9 décembre 2016 – Les entreprises technologiques d’Afrique de l’Est et de pays comme le Kenya et le Rwanda ont focalisé ces dix dernières années l’intérêt des médias et des investisseurs. Mais qu’en estil du reste du continent ? Lentement mais sûrement, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale veillent aussi au développement de leurs jeunes pousses numériques, et ces start-up locales, par leurs innovations technologiques et les revenus qu’elles génèrent, ont le potentiel de transformer le paysage économique de la région. De fait, un pays comme le Sénégal est déjà bien positionné pour favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat dans le numérique. Le Sénégal accueille cinq pôles technologiques et c’est l’un des pays d’Afrique qui encouragent le plus l’entrepreneuriat dans les technologies de l’information et de la communication (TIC), selon l’édition 2016 du Rapport sur le développement dans le monde consacré aux « Dividendes du numérique ». Sa population est aussi l’une des plus connectées du continent africain : l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes du Sénégal dénombre entre 12 et 13 millions d’abonnés. C’est dans ce contexte national et régional prometteur qu’a été inauguré le mois dernier le Jambar Tech Lab, un programme panafricain coordonné par l’incubateur CTIC Dakar, avec l’appui du programme InfoDev (a) du Groupe de la Banque mondiale et en partenariat avec plusieurs bailleurs de fonds (Agence norvégienne de coopération pour le développement, Agence suédoise de coopération pour le développement international, ministère finlandais des Affaires étrangères et opérateur de télécommunications Sonatel). Le Jambar Tech Lab accompagnera pendant six mois 40 entrepreneurs d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale pour les aider à mettre au point et à commercialiser des produits et services numériques innovants. À l’issue d’un processus de sélection rigoureux, qui évaluera la viabilité et la bancabilité de leurs projets, les entrepreneurs retenus participeront à une formation de sept jours en immersion à Dakar. Ils bénéficieront ensuite, durant 24 semaines, d’un coaching personnalisé et des conseils de mentors expérimentés pour définir des solutions destinées à accélérer et à étendre leur activité. Le programme traitera de sujets essentiels, tels que la propension à investir et la mobilisation d’investisseurs, les réseaux de la diaspora et l’internationalisation des acteurs du numérique. Il cherchera aussi à mettre en place les capacités et les réseaux nécessaires pour transformer des projets à fort potentiel en entreprises rentables. Pour Kemo Touré, qui a créé et dirige

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Wutiko, une plateforme sénégalaise de recrutement en ligne, le Jambar Tech Lab pourrait constituer le tremplin nécessaire au développement de son activité, notamment à l’international. « Peu après avoir créé mon entreprise, j’ai réalisé que le marché sénégalais était très petit par rapport à mes ambitions. Une entreprise de technologie comme la mienne a impérativement besoin d’une masse critique d’utilisateurs. C’est pourquoi les formations et les opportunités que propose le Jamber Tech Lab pourraient réellement renforcer mes capacités et mon activité », a expliqué le jeune entrepreneur à l’issue de sa participation à un débat organisé à l’occasion du lancement du Jambar Tech Lab. En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, les entrepreneurs se heurtent à divers obstacles, dont bon nombre sont propres à la situation géographique et au contexte culturel. La connexion et le débit Internet sont moins bons que dans les autres régions d’Afrique, et restent très chers. En outre, les entrepreneurs ne bénéficient pas d’un puissant réseau qui leur permettrait d’échanger les meilleures pratiques et de chercher ensemble des solutions à des problèmes communs. À cela viennent s’ajouter des frais de transport élevés dans la région. Il n’est donc pas surprenant que les entreprises locales aient du mal à se développer au-delà de leur marché national. « Au Sénégal, le secteur des TIC est pénalisé par une réglementation qui n’encourage pas vraiment les nouveaux acteurs à entrer sur le marché. C’est tout particulièrement le cas pour les fournisseurs de services Internet. Du fait de cette absence de concurrence, les coûts sont élevés et la qualité de service n’est pas toujours au rendez-vous, ce qui nuit fortement à la compétitivité de l’économie sénégalaise », observe Laurent Corthay, spécialiste senior du développement du secteur privé à la Banque mondiale, basé au Sénégal. Le Jambar Tech Lab prêtera une attention particulière aux femmes entrepreneurs, qui sont confrontées à des difficultés encore plus grandes. Pour cela, il s’attachera à concevoir des services spécifiques et à mettre en évidence des exemples de réussite dont elles pourront s’inspirer. Les innovations numériques sont l’un des services les plus faciles à exporter ; grâce à Internet, elles sont en mesure d’accéder directement à un marché mondial. À condition de disposer des bons outils et d’une formation de qualité, les entrepreneurs numériques d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale pourraient transformer radicalement l’activité économique dans la région, et même au-delà. Credit: Banque Mondiale


BEAUTE


LOOK BEAUTE

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AFRICAN DOERS

Chouna Lomponda une «Leading Woman» au Musée Juif de Belgique Chaque semaine, partez à la découverte des «African DOers». Ces portraits et interviews sont réalisés par l’équipe de TROPICS Magazine dans le but de mettre en avant les réalisations des fils et filles du continent africain, architectes de l’ «African Dream» Chouna Lomponda est l’actuelle Porte-Parole, Responsable de la Communication et du Musée Juif de Belgique (importante institution culturelle belge). Cette experte en relations publiques et relations de presse a débuté son parcours il y a 17 ans. Après des études à l’Ecole Française des Attachées de presse, aujourd’hui ECS Bruxelles, elle intègre les médias, la presse écrite, pour couvrir des sujets culturels et de société. Et rejoint la radio en qualité de reporter pour des émissions thématiques. Une carrière qui se poursuit en télévision où elle a assumé tour à tour des fonctions d’éditrice, de présentatrice ou encore de rédactrice en chef d’émissions quotidiennes et hebdomadaires. Un cheminement qui bifurque ensuite vers la communication des organisations et d’entreprises. Il lui a été confié la direction de cellules de communication externe et interne au sein d’un Groupe International et d’institutions gourvernementales. Son savoir-faire consiste à traduire des objectifs d’entreprise en objectifs de communication. Concevoir des stratégies et les implémenter afin d’asseoir l’image et la notoriété du client constitue son principal moteur. Forte de son expérience de communicante, elle présente également des événements prestigieux. Le 30 janvier 2016, elle est récompensée du Prix de l’Action Féminine dans la catégorie communication, pour la qualité de son parcours. Conférencière à ses heures, elle se donne pour objectif de montrer aux participants comment développer leur marque pour ne pas passer inaperçus. Après «Comment communiquer votre projet culturel à l’ère du 2.0», en 2017, elle donnera des conférences sur l’eréputation. Consultante média, elle poursuit également ses réflexions dans le rédactionnel de différents articles où elle aborde les nouveaux défis de la communication et les nouvelles approches du secteur culturel. «Ce qui fera bouger la femme africaine, dit-elle: la formation, l’esprit d’entreprise, l’accès aux nouvelles technologies, la solidarité entre elles et l’audace!»

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Bonjour et bienvenue parmi les #AfricanDOers de 1lecteurs. TROPICS Magazine. Présentez-vous auprès de nos

Chouna Lomponda, je suis belge d’origine congolaise, professionnelle de la communication, consultante média, conférencière, une personne férue de culture et aux centres d’intérêts multiples, maman de 4 mecs géniaux! Une femme ancrée dans son époque, avec ce que cela comporte d’exigences en termes de responsabilités familiales et professionnelles. Dans quel domaine évoluez-vous et comment est-ce que votre travail impacte-t-il sur la société actuelle? J’évolue dans le domaine de la culture et dans le secteur de la communication. Comme je l’ai déclaré lors de ma dernière conférence, dans le secteur non marchand, les budgets sont de plus en plus réduits, les financements rares et l’on remarque la difficulté pour les associations de vivre sur fonds propres. Mon travail participe à la survie de l’entreprise. Dans le cas d’un client tel que le Musée Juif de Belgique, ma tâche consiste aussi à implémenter des stratégies pour permettre à cette institution d’atteindre ses objectifs de meilleure compréhension de l’histoire et de la culture. C’est une communication pédagogique: faire connaître l’autre, briser les clichés, pousser le public à s’interroger, leur apprendre quelque chose ... en véhiculant un message d’ouverture, un discours vrai... Quelles sont les 3 difficultés et les 3 avantages auxquels vous êtes confrontée constamment et comment changez-vous la donne? Commençons pas les difficultés: Lorsque l’on travaille dans le secteur associatif, la difficulté principale, c’est le budget. Un problème inhérent au secteur non-marchand, auquel il faut pallier en faisant preuve d’une grande créativité. L’accès au secteur de la communication est difficile. Compliqué pour les personnes issues de l’immigration subsaharienne, c’est un secteur où les minorités visibles sont peu représentées. Et où l’on constate aussi une discrimination des « réseaux » peut importe vos origines. Il faut donc plus d’efforts pour développer son capital relationnel, construire sa réputation, anticiper des rencontres, maximiser les relations publiques. C’est pourquoi, je salue l’intelligence d’une institution telle que le Musée Juif de Belgique qui a choisi l’expertise plutôt que la couleur de peau. Une autre difficulté est celle liée à mon statut de femme active et maman solo. Il n’y a pas assez de structures mises en place en Belgique, qui tiennent compte de la réalité des familles monoparentales. Problème de garde ou autres contraintes, qui ne facilitent pas l’accès à l’emploi ou l’exercice d’un métier. Il faut s’organiser

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SHOPPING BEAUTE

Les petits secrets beauté: la noix de coco

Délicieuse en tarte ou en sorbet, la noix de coco est aussi une source de beauté pour notre peau et nos cheveux. En huile, en lait ou simplement râpée, nos recettes beauté sont une invitation au voyage.

Beurre Corporel Noix de Coco (à partir de 6,00 €) Donnez à votre peau l’hydratation qu’elle mérite avec ce beurre corporel nourrissant à la noix de coco. Il offre jusqu’à 48 heures d’hydratation pour une peau plus douce, plus longtemps.

Savon Noix De Coco (4,00 €) Démarrez la journée en beauté avec le parfum tropical de la noix de coco. Ce savon offre une mousse onctueuse qui nettoie en profondeur.

Lait Corporel Noix De Coco (12,00 €) Un lait corporel léger délicieusement parfumé à la noix de coco fraîche pour un rituel beauté qui sent bon les tropiques. Utilisé quotidiennement, il nourrit et garantit un toucher velours irrésistible.

Brume Corporelle Noix De Coco (12,00 €) Embarquez pour un voyage sous les tropiques avec cette brume corporelle au parfum frais et léger. Avec ses accents sucrés et son parfum de noix de coco fraîche, vous ne pourrez y résister plus longtemps. Crème Mains Noix de Coco (6,00 €) Indispensable du sac à mains, cette crème pour les mains s’utilise au quotidien pour une hydratation instantanée. Délicatement parfumée à la noix de coco, sa texture gel-crème légère pénètre facilement et laisse la peau douce et parfaitement protégée.

Eau De Toilette Noix De Coco (13,00 €) À chaque utilisation, déposez sur votre peau un sillage qui sent bon les tropiques. Notre eau de toilette à la noix de coco marie les arômes de la coco à des notes sucrées pour un résultat plutôt exotique. page 91 | Issue #61


STYLE DIARIES

Veste tailleur à col châle en Faso Dan Fani Jupe asymétrique à plis foncés en mousseline de soie

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Credits: Fashion Design Elie Kuame • David Ekue Photography • Make Up Artistry Haidée Fereira

Anti Diktats


Robe crayon portefeuille à manches longues inspiré de la veste tailleur en Faso Dan Fani

Credits: Fashion Design Elie Kuame • David Ekue Photography • Make Up Artistry Haidée Fereira

Integrity

STYLE DIARIES

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TROPICS FOOD

Spécial Desserts Saint Valentin

Epatez votre moitié avec un gâteau sans cuisson Qui a dit qu’on avait forcément besoin d’un four pour réaliser un bon gâteau qui ravivera les papilles de tous en fin de repas? Toujours pas convaincu(e) ? Jetez plutôt un œil à notre sélection épatante de gâteaux sans cuisson. Alors, enfilez tout de suite votre tablier!

TIRAMISU CAKE

8 personnes • 20 minutes • Pas cher • Facile INGRÉDIENTS • 2 paquets de biscuits cuillers • 250 g de mascarpone • 6 c. à soupe de sucre • 5 oeufs • 1 bol de café noir • 100 g de cacao amer PRÉPARATION 1. Séparez les jaunes des blancs d’oeufs. 2. Fouettez les jaunes d’oeufs avec le sucre dans un saladier. Ajoutez la mascarpone et mélangez bien. 3. Montez les blancs d’oeufs en neige bien ferme à l’aide d’un batteur électrique. Ajoutez-les délicatement à la préparation, à l’aide d’une spatule. 4. Chemisez un moule à cake de papier sulfurisé. 5. Trempez 8 biscuits cuillers dans le café et placez-les dans le fond du moule. Recouvrez de la moitié de la crème et saupoudrez de cacao. 6. Trempez à nouveau 8 biscuits cuillers dans le café et placez-les au dessus de la crème. Recouvrez du restant de crème et saupoudrez de cacao. 7. Terminez par recouvrir le tout avec 8 autres biscuits cuillers imbibés de café. 8. Saupoudrez de cacao et placez au frais jusqu’au service, pendant 3 heures minimum.

GÂTEAU AU CHOCOLAT SANS CUISSON

12 personnes • 15 minutes • Pas cher • Facile INGRÉDIENTS • 330 g de chocolat noir • 120 g de cacao amer en poudre • 350 g de beurre fondu • 10 jaunes d’œuf • 330 g de sucre glace • 330 g de crème liquide • Pour la ganache : • 200 g de chocolat noir • 10 cl de crème liquide PRÉPARATION 1. Fouettez les jaunes d’oeufs et le sucre dans un saladier. 2. Faites fondre le chocolat et le beurre au bain-marie dans une casserole. Ajoutez-les à la préparation en mélangeant bien. Incorporez le cacao et remuez. 3. Montez la crème en chantilly bien ferme, à l’aide d’un batteur électrique. Ajoutez-la délicatement à la préparation à l’aide d’une maryse. 4. Versez la pâte dans un moule à charnière recouvert de papier sulfurisé. Entreposez au frais pendant 12 heures. 5. Faites fondre le chocolat coupé en morceaux et la crème au bain-marie dans une casserole. Recouvrez le gâteau avec le mélange, en lissant bien la surface. 6. Replacez au frais pendant 3 heures minimum. 7. Démoulez au service et servez bien frais

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TROPICS FOOD

MUG CAKE CAPPUCCINO

1 personne • 5 minutes • Pas cher • Facile INGRÉDIENTS • 4 c. à soupe de farine • 2 c. à soupe de cappuccino instantané • 3 c. à soupe de sucre en poudre • 1 oeuf • crème chantilly • café froid • copeaux de chocolat noir PRÉPARATION 1. Mélangez la farine, le cappuccino et le sucre dans une tasse. Ajoutez l’oeuf et remuez énergiquement. 2. Faites cuire 1 minute 50 au micro-ondes. 3. Laissez tiédir 2-3 minutes. 4. Versez un peu de café froid sur le mug cake. Ajoutez une pointe de chantilly et des copeaux de chocolat. 5. Dégustez sans attendre.

GATEAU A L’ORANGE & CRÈME FOUETTÉE

8 personnes • 20 minutes • Pas cher • Facile INGRÉDIENTS • 10 crêpes • 30 cl de crème fraîche • 2 c. à soupe de sucre glace • 4 oranges PRÉPARATION 1. Superposez 6 crêpes dans le fond d’un moule à tarte recouvert de papier sulfurisé. 2. Epluchez et retirez les suprêmes des oranges. Gardez-en quelques-uns pour la décoration. Placezles sur les crêpes dans le moule. 3. Montez la crème en chantilly bien ferme avec le sucre glace, au batteur électrique. Versez-la dans le moule en lissant bien la surface. 4. Recouvrez le tout avec les 4 crêpes restantes. Rabattez les premières crêpes sur le dessus. 5. Décorez le dessus avec les suprêmes d’oranges réservés. Placez au frais jusqu’au service. 6. Dégustez bien frais.

ENTREMETS A LA MANGUE & CHOCOLAT

8 personnes • 20 minutes • Pas cher • Facile INGRÉDIENTS • Pour la base : • 200 g de biscuits au chocolat • 80 g de beurre fondu • Pour la mousse : • 400 g de purée de mangue • 40 cl de crème liquide • 6 c. à soupe de sucre • 3 feuilles de gélatine • Pour le miroir : • 300 g de purée de mangue • 2 c. à soupe de sucre • 2 feuilles de gélatine PRÉPARATION 1. Préparez la base: a/ Émiettez les biscuit. b/ Mélangez-les avec le beurre fondu jusqu’à obtenir une pâte sableuse. c/ Tapissez avec le fond d’un moule à manqué recouvert de papier sulfurisé. d/ Réservez de côté. 2. Préparez la mousse: a/ Faites ramollir la gélatine dans un bol d’eau froide. b/ Montez la crème en chantilly bien ferme avec le sucre, à l’aide d’un batteur électrique. c/ Faites chauffer la purée de mangue dans une casserole. d/ Ajoutez la gélatine essorée hors du feu et mélangez bien. e/ Versez la purée de fruit sur la chantilly en mélangeant délicatement. f/ Versez le tout sur la base biscuitée dans le moule. g/ Réservez 6 heures au frais. 3. Préparez le miroir: a/ Faites ramollir la gélatine dans un bol d’eau froide. b/ Faites chauffer la purée de mangue dans une casserole. c/ Ajoutez la gélatine essorée hors du feu et mélangez bien. 4. Versez le tout sur la mousse dans le moule. 5. Placez au frais pendant 12 heures. 6. Démoulez au service.

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NUTRITION

Réapprendre à aimer les soupes

Soupe maison ou industrielle? Le choix se fait souvent en fonction du temps disponible. Mais si en apparence elles sont semblables, ce ne sont pas les mêmes. Suivez le guide pour tout savoir sur les soupes et autres veloutés. La soupe aide à maigrir: POSSIBLE La soupe de légumes est un plat à mettre au menu de celles et ceux qui souhaitent perdre du poids ou garder la ligne. Pourquoi ? Parce qu’elle est composée essentiellement de légumes et d’eau, deux aliments qui ont la densité calorique la plus basse. Un bol de 250 mL de soupe apporte en moyenne une centaine de calories, c’est-à-dire à peu près autant que deux petits carrés de chocolat, mais nettement plus rassasiant. Résultat : en mangeant de la soupe, on consomme moins de calories. Si l’on en croit les résultats de l’étude française SU.VI.MAX, ceux qui consomment de la soupe au moins 3 fois par semaine ont globalement un indice de masse corporel plus faible, mais cette branche de l’étude était sponsorisée par un industriel des soupes. Cependant, une étude menée chez des personnes en surpoids, a montré qu’en commençant son déjeuner par un bol de soupe on peut diminuer les calories ingérées dans la journée jusqu’à 268 calories (kcal) de moins. Les soupes industrielles valent bien les soupes faites maison: FAUX

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Elles sont pratiques et rapides, mais les soupes industrielles en brique ne valent pas les soupes maison. Car la liste des ingrédients dépasse largement les seuls légumes et aromates. En épluchant les étiquettes on y retrouve bien sûr du sel, mais aussi de l’amidon modifié de maïs ou de blé, du glutamate monosodique ;ou même du sucre ! Objectif : donner du goût et de la texture. Problème : le glutamate peut provoquer des réactions allergiques les amidons modifiés ont un index glycémique élevé, et le sucre favorise la résistance à l’insuline. Ces ingrédients et additifs nuisent aux qualités nutritionnelles de la soupe. Les soupes industrielles apportent trop de sel: VRAI Les soupes industrielles sont malheureusement souvent trop salées. En moyenne un bol de 250 mL de soupe en brique apporte 2 grammes de sel. Avec un seul bol de soupe, on atteint ainsi plus du quart des apports journaliers en sel recommandés par l’ANSES qui conseille de ne pas dépasser 7 à 8 grammes par jour pour éviter l’hypertension et limiter les maladies

cardiovasculaires. La soupe maison, au contraire, permet de doser la quantité de sel. Les soupes aux vermicelles sont dangereuses: VRAI Au moins pour les enfants. Certaines de ces soupes sont responsables de dizaines de brûlures chaque année, qui nécessitent souvent un séjour à l’hôpital. Des chercheurs américains ont cherché à les identifier et ont analysé des données concernant les admissions hospitalières, la gravité des brûlures et la durée des séjours d’enfants victimes d’une soupe trop chaude. Conclusion : ce sont les soupes avec des nouilles ou des vermicelles qui entraînent les séjours les plus longs. Les chercheurs expliquent que la température d’ébullition de la soupe classique est la même que celle de la soupe aux vermicelles, mais que cette dernière se refroidit beaucoup moins vite : elle présente donc un risque plus élevé pour les enfants.

Écrit par Celine Soleille



LIFESTYLE

Santa Maria au Cap Vert Les îles de Sal et Boa Vista, jusqu’à présent connues essentiellement comme spots de sports nautiques, deviennent très prisées pour leurs immenses plages, et les resorts poussent tels des champignons. Même si Boa Vista se développe à grande vitesse, Sal reste la principale île balnéaire du Cap-Vert. C’est là que l’activité touristique a commencé et plus particulièrement sur la sublime plage de Santa Maria. A l’extrême sud de l’île, cette plage de 2,8 km de long, orientée au Sud-est et protégée de la houle, est sans équivalent dans l’archipel. Elle accueille la majorité des hôtels de l’île, mais le site n’est en rien dénaturé. Eau turquoise et limpide, sable

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LIFESTYLE blanc. Les barcasses colorées de pêcheurs, amarrés en nombre à proximité du ponton, complètent la carte postale capverdienne. La présence du village en fait un vrai lieu de vie local. A l’extrémité ouest de la plage, le spot de Ponta Preta est mondialement connu chez les kitesurfers et les windsurfers pour ses belles vagues et son vent régulier. A l’image de la plupart des plages du CapVert, Santa Maria est certes magnifique et sauvage, mais plus adaptée à la pratique des sports nautiques acrobatiques qu’à la baignade. La mer est régulièrement houleuse et le vent peut être vraiment fort. Bref, un environnement plus sportif que familial. Santa Maria demeure malgré tout la plus abritée des plages du pays, la plus touristique aussi.

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DECOR

Votre déco St. Valentin 100% romantique Il ou elle sera sensible à coup sûr au soin que vous aurez mis à préparer votre soirée de St Valentin. Alors voici quelques conseils pour le faire fondre devant ces preuves d’amour. Pour profiter de votre soirée, laissez vos soucis de côté (le travail, les enfants...) pour ne penser qu’à vous et à votre moitié ! Soignez la décoration du salon, de la salle à manger ou de la chambre avec des pierres déco ou une guirlande lumineuse et une lumière tamisée. Pour dresser une belle table, optez pour une nouvelle nappe, des bougies, photophores et pétales de rose. Un nouveau décor qui sort de l’ordinaire et votre amoureux (se) est déjà conquis. N’oubliez pas de prévoir un vase et les incontournables fleurs. Apportez la touche finale : le fond musical … Grand incontournable de la Saint Valentin, le cadeau marque l’attention que vous portez à l’élu(e) de votre coeur. Pas d’obligation d’offrir un bijou hors de prix ! Ce qui compte, c’est la petite attention, le cadeau qui le touchera vraiment. Ce peut aussi être un bouquet de fleurs ou un billet doux, un parfum ou une sortie à deux. Vous pouvez aussi essayer des jeux de piste, des chasses au trésor; bref tout ce qui traverse votre esprit ! Même si on n’attend pas la Saint Valentin pour s’amuser, ça reste un bon prétexte ! Essayez pourquoi pas les huiles de massage, les jeux coquins, les bougies sensuelles et laissez votre imaginaire voyager ! Pour prolonger l’osmose au petit matin, pensez au plateau avec un nouveau service à thé ou à café, viennoiseries ou crêpes, un verre de jus d’orange fraîchement pressé. De quoi être boosté pour la journée!

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DECOR

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TROPICS

GLOBAL LIFESTYLE MAGAZINE

Issue No. 61

“PAVING THE WAY FORWARD”

FEATURE

NUTRITION

BUSINESS

FASHION MOGULS

The The story story of of African African seed seed cotton cotton

TROPICS TROPICS MAGAZINE MAGAZINE wins wins “Magazine “Magazine of of the the Year” Year” in in London London -- #CAAwards #CAAwards

TROPICS TROPICS MUSES MUSES

A A day day in in the the life life of of “Tropics “Tropics Egeries” Egeries” :: Jessica Jessica Foumena, Foumena, Ange Ange Amourelle Amourelle and and Clare Clare Oparo Oparo

FASHION Highlights from the

Highlights from the London London Fashion Fashion Week Week and and Canadian’s Canadian’s International International Humanitarian Humanitarian Fashion Fashion Week Week

Cancer-fighting juicing guide

The “TROPICS MAGAZINE” Top 10 Global Fashion Designers is out!

SPAS & RESORTS

Mazagan, Morocco’s leading Spa Beach & Resort

Erwin

Michalec African-Inspired African-Inspired Silhouettes Silhouettes with with Yaasmin Yaasmin Shukla Shukla




WELCOME NOTE

TROPICS Editorial Team

EDITOR-IN-CHIEF & PUBLISHER | Venicia Guinot EDITORIAL DIRECTOR | Valerie Sosso Moukouelle DEPUTY EDITOR | Supermodel Dji Dieng EDITOR | Karine Linord ART DIRECTOR | Nikola Boskovski

International Editors:

BEAUTY & EVENTS EDITOR | Marcelle Joselya FASHION & CULTURE EDITOR | Wanda Nicot FEATURES EDITOR | Leonora Henry LIFESTYLE EDITOR | Nurdan Duzgun LIFESTYLE EDITOR | Srimal Fernando

International photographers:

Time To Build Your Empire February. There’s something about the summer months in Johannesburg, South Africa. As I write this note, Valentine's is almost upon us. The sun is out, people just got back to work and are also planning to go on a little holiday, and the anticipation for adventure lingers in the air. February is a special month with signicance touching the secular, romantic, and spiritual realms. Plus, it is the shortest month of the year and the best time to devote our time to our true loves and that might mean following your passion and starting a new business. The focus of this 62nd issue is "Building Your Empire" and our story is quite a special one. During the past few years TROPICS MAGAZINE has grown from an innovative newbie in the Award-Winning publication (Magazine of the Year - Creativity Awards in London), to a must-read for all related to the global lifestyle sector. When TROPICS MAGAZINE published its rst edition in March 2010, our focus was fashion and lifestyle. The scope has since then expanded to also include in-depth articles of business news, lifestyle events and trends in the industry. The response has exceeded all our expectations. More than 8 500 additional individuals read the previous edition, which brings us to a total of 2 500 000 online readers now browsing our pages from Africa, Europe, America and South-East Asia, spending on average more than 11 minutes reading the publication. This is major news for the niche market we serve on a global scale. We hope that our success-story will inspire more young leaders around the world to start their own business, to persevere and to lead the way within their chosen industry. As you switch out your closets, we decided to scour the globe for the hottest fashion stars of 2017 in order to help you strut stylishly into the summer months. The 10 global fashion moguls featured in this very same issue are true geniuses when it comes to inspiring creative thinking and inspirations to change your look day-to-day – and learn more about their journey on www.tropics-magazine.com this month. Whether you are the type to diligently prepare a list of goals to achieve in the new year or resolving for January 1 is more of an afterthought to you, networking is a crucial part of any career and can easily be added to your repertoire. Even if you focus only on this facet of professional development, you are bound to enhance your career exponentially in 2017. May you continue to "Pave The Way Forward" and inspire positive change around you. Vénicia Stelle GUINOT Publisher & Editor-in-Chief TROPICS MAGAZINE (Magazine of the Year)

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FASHION PHOTOGRAPHER & REPORTER | Andre Bergeron FASHION PHOTOGRAPHER & CORRESPONDENT | Des Richards FASHION PHOTOGRAPHER & CORRESPONDENT | Roy Anthony Morrison

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Publishing Group & Management: TROPICS Magazine is owned and published by TROPICS MEDIA GROUP (Pty) ltd. CHAIRWOMAN & PRESIDENT | Venicia Guinot VICE EXECUTIVE CHAIRMAN | Chili Palmers BUSINESS DEVELOPMENT MANAGER | Loetitia Modzanga Gambolo Okouna EXECUTIVE DIRECTOR | Valerie Sosso Moukouelle ATTORNEYS | Vincent Samba Avocats CHIEF TECHNOLOGY OFFICER | Rey-Anderson Moudzoki DIGITAL MEDIA DIRECTOR | Marcelle Joselya Guinot

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Johannesburg | Paris | Martinique | London | Ottawa | New York | Ottawa | Colombo | Headquarters: Beverley Gardens, Johannesburg 2194, South Africa. ISSN: 1234567 890128 Registration No: 2015/047824/07 VAT No.: 9572506179 Phone No.: +27 (0) 81-479-0292 2010-2015 TROPICS MEDIA GROUP. All Rights Reserved The terms and conditions of shall be exclusively governed by, and construed in accordance with South African law. The reader(s) irrevocably agrees that the courts of South Africa shall have exclusive jurisdiction to settle any dispute which may arise out of, under, or in connection with these terms and conditions or the legal relationship established by them, and for those purposes irrevocably submit all disputes to the jurisdiction of the South African courts. Only South African laws for any publication, editorial, advertisement or the like are applicable.



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WHEELS 2017 Jaguar F-Pace COVERSTORY The story of African seed cotton BUSINESS Tropics Magazine wins big at Creativity Awards - London TROPICS MUSES Jessica Foumena talks about her new appointment as one of the “Tropics Egeries” TROPICS MUSES A day in the life of a “Tropics Muse” - Clare Oparo FASHION SPOT African-inspired silhouettes EVENTS Notting Hill Carnival RED CARPET Billboard Women in Music MODELS Naomi Campbelle, balancing diversity on catwalks FASHION WEEK Asli Polat at London Fashion Week (S/S2017) MALE TRENDS International Humanitarian Fashion Week - IHFW FEMALE TRENDS Marieme Seck Collection P/E 2017 TROPICS CURVES Plus size fur jackets trends ATTRACTIONS Welcome to Royal Olympic Hotel BOOKS & MOVIES The ultimate book list + The latest movie release NUTRITION Cancer-fighting juicing guide MOTIVATION Richard Branson’s advice for young entrepreneurs ART FEATURE Vik Muniz, Brazil’s most famous artist TROPICS WOMAN Thuli Madonsela, the first Female Public Protector in South Africa TROPICS MEN Spititual journey of His Holiness the Dalai Lama BEAUTY DIVA Naomi Campbell rocking the pixie BEAUTY SHOPPING Amber Rose launches Flirt Cosmetics ACCESSORIES Victoria’s Secret Swimwear 2016-2017 FASHION MOGULS The “TROPICS MAGAZINE”Fashion Moguls List HAIR TRENDS The best celebrity Grey Hair Color inspiration TROPICS KIDS Dolce & Gabbana (F/W 2017) for the Fashion Princess in the making LIFESTYLE Indulge in the extravagant world of Monaco SPAS & RESORTS Mazagan, Morocco’s leading Spa Beach & Resort EATING OUT L’Osteria restaurant welcomes you to Guatemala

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WHEELS

2017 Jaguar F-Pace Dynamic yet practical Jaguar’s first SUV is late but great

is roughly a decade late to Jsoaguar the compact-luxury SUV segment, it’s no wonder company officials sound a bit reluctant about this whole crossover movement. They want to keep steering the discussion of the company’s first SUV, the F-Pace, back to its sporting credentials and it’s somewhat tenuous visual and mechanical— and nomenclatural!—connections to the F-type sports car.

It certainly looks athletic, as if the front and rear of a more traditional SUV form have been pinched and yanked into the F-Pace’s taut, muscular shape and classic reardrive proportions. Jaguar designers should be celebrated for their curation of the F-Pace’s details, which buck the current trend toward overdesign—have you seen the new Lexus RX? They really knew when to lift their pens. But all this sporty talk almost makes it sound as if Jaguar was looking to build a dramatic crossover, even at the cost of severely compromised rear-seat and cargo space. Sure, the enthusiast media would have fawned, and then the vehicle would’ve been sales proof to actual customers.

But Wait, It’s Practical

But that’s not the case; the thing we find so compelling about the F-Pace is that its dynamic excellence is augmented with serious practicality. For instance, its

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back seat easily accommodates occupants more than six feet tall, with excellent rear legroom, ample foot space under the front seats, and, considering the standard panoramic sunroof, surprisingly reasonable headroom. However, a center rear occupant will have to straddle the hump in the floor that’s there to accommodate the driveshaft, and we wish the seatback cushions were less firm. The F-Pace’s generous cargo hold is nearly twice as spacious as that of the Porsche Macan. The F-Pace is no dynamic slouch; it offers exceptionally sharp on-center steering precision and great turn-in response. Steering effort is on the light side, but that likely helps impart the feel of frisky eagerness. Also helping is a claimed 50/50 weight distribution and an all-wheel-drive system that stays rear-drive until torque is needed at the front axle. Body control is excellent, and the structure and steering column feel extraordinarily rigid. Even the ride comfort on the upsized 22-inch wheels is better than expected. Helping the ride cause is Jaguar’s stubborn refusal to employ runflat tires, which we salute, and this means—hooray!—the inclusion of a compact spare tire, an increasingly rare feature. The ride is seriously tied down in Dynamic mode, so the Normal setting is the way to go when traveling over any kind of cratered surface, as it allows the suspension to move through more of its travel.



COVERSTORY

The Story of African Seed Cotton Today Africa is a destination of second hand clothing. Kenya alone imports over 75 million pieces of second hand clothing and distributes not domestically but in the regional market of eastern and central Africa. This is really shameful that Africa in fact produces just over 5.58 % of the total world production of the cotton fiber but only converts 30% into yarn, fabric and apparel for domestic and regional consumption. The cotton produced in Africa is spun and woven in Asia, converted into apparels and shipped to USA and EU to be worn for 2-3 years and shipped back into Africa as used clothing to clothe 70% of Africans. Historical Background Cotton, Textile and Apparel sector has witnessed major changes on global policy front over last decade or so, causing major shift in manufacturing and trade patterns. With Multifiber Agreement (MFA) being phased out, several countries in Latin America, Europe and Africa lost their share in global trade mainly to Asian countries of China, India, Bangladesh, Vietnam, etc. The LDC and developing countries in affected geographies were the worst hit, where many units closed down as they were no more viable, creating largescale unemployment. Among these countries were several major cotton producing nations, which started exporting raw fiber without any value addition. Such countries were mainly from Africa – Burkina, Egypt, Zimbabwe, Mali, Nigeria, etc. and Central Asia – Uzbekistan, Turkmenistan, etc. Importance of the textile and apparel sector Cotton, Textile and Apparel sector is one of the important sectors in developing countries across the globe, specifically for those, which have been bestowed with Cotton as one of the natural resources. It not only fulfills one of the basic human needs i.e. clothing, but also provides large-scale employment, specifically at the

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start of value chain (farming and ginning) and towards the end (apparel manufacturing). The figure below depicts the scope of value addition and employment potential across the CTA sector value chain. The fact that the annual trade Globally in this segment is in excess of US$ 500 billion also provides opportunity to countries to earn valuable foreign exchange. Importance of the textile and apparel sector Cotton, Textile and Apparel sector is one of the important sectors in developing countries across the globe, specifically for those, which have been bestowed with Cotton as one of the natural resources. It not only fulfills one of the basic human needs i.e. clothing, but also provides large-scale employment, specifically at the start of value chain (farming and ginning) and towards the end (apparel manufacturing). The figure below depicts the scope of value addition and employment potential across the CTA sector value chain. The fact that the annual trade Globally in this segment is in excess of US$ 500 billion also provides opportunity to countries to earn valuable foreign exchange.


BUSINESS

TROPICS Magazine wins big at Creativity Awards – London T eam TROPICS is celebrating today after winning three (3) top awards at the Creativity Awards (#CAawards2016) ceremony that took place last night at the Hilton Hotel London Tower Bridge, United Kingdom. TROPICS Magazine won the 2016 « Best Online Magazine » Award, our Editor-in-Chief & Publisher Venicia Guinot received the 2016 « Best Magazine Editor » Award and finally our Fashion Photographer Des Richards was honored with the 2016 « Best Photographer » Award. Each year, the “CA Awards” set to celebrate over 100 Finalists, 6 Icon recipients and 3 Legend recognition recipients, this year, all classified under more than 52 categories. For the second consecutive year, the “CA Awards” by C. Hub Magazine have now become the biggest and the most prestigious award hosted in the city of London which recognizes creativity and excellence within the Afro-Caribbean community. The 2016 edition of the annual event was held at a lavish dinner on the 19th November, 2016 at

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Hilton Hotel Tower Bridge London and was hosted by renowned Hollywood actor, Dr. Winston Ellis and Ms. Patricia Stephanie.

« CA Award 2016 was a spectacular display of talent, leadership and enterprise mixed with such glamour as high profile individuals, media and highly respected names in the industry gathered as we recognise and celebrate the ‘BEST’ of the best in the industry . Individuals from far and wide, USA, GERMANY, IRELAND , NIGERIA, SOUTH AFRICA, GHANA and more, came to witness what has been described as most grand event of the year, » said Faustina Anyanwu (co-Founder/ Event Producer) TROPICS MAGAZINE, Best Online Magazine Award – Winner at « CA Awards » 2016 TROPICS is the first interactive bilingual magazine published in French and English. With a global audience of 700,000+ readers, the TROPICS brand has turned out to be the ultimate destination for the multiracial community. Entered the interactive scene since March 10th, 2010, the primary mission of

TROPICS Magazine – www.tropicsmagazine.com – is to give visibility to the emerging talents because development strives through globalization. With that said, we are not limited in our writings because we strongly believe that the world needs all cultures today to advance the social machine and meet the needs of people at all levels. TROPICS Magazine is a monthly published issue and meets the needs of a diverse audience around the world, joining us from Africa, Europe, America, Asia and now Australia. TROPICS Magazine is both a digital and print publication, and our multicultural audience accesses our issues just by clicking the monthly links we release to enjoy the full issue from our various social networking pages, or on our official web pages. TROPICS is one of the fastest growing news sites from Africa and an essential destination for business decision makers and innovators who check in throughout the day for reliable reporting on the events, places, issues and people who « Pave the Way Forward » for the next generations.


BUSINESS VENICIA STELLE GUINOT, Best which is an internationally Magazine Editor – Winner at recognised and an award winning magazine registered « CA Awards » 2016 Venicia Guinot started TROPICS Magazine from nothing whilst working as an International correspondent for various print and online magazines. Since then she has built this magazine into the first international, interactive bilingual magazine published in French and English. The magazine is free – and through this, she is dedicated to providing a spotlight to emerging creative talents from Africa, to give them the break they deserve. The internationally diverse audience of this free magazine broadens everyday, and thus, so does the influence of the rising artists of tomorrow. Venicia believes that development strives through globalization – which she aims to achieve by integrating the focus on African creative talent to other continents around the globe. Venicia realised her dream at 23, to keep her late father’s dream alive – which is what inspired her to start Tropics Magazine,

in South Africa. Tropics Magazine was started in March 2010 by Venicia, and since then has collaborated with professionals from Africa, Europe, South-East Asia, and America. Many African artists have been given the break they need with the magazine. The decision to move from a digital model to a ‘printon-demand’ model allows the magazine to reach a more global audience. Being editor in chief and publisher, Venicia is the recipient of the 2016 DIVAS OF COLOUR « Editor of the Year » Award in London and she has been recognised as ‘Africa Diligence‘ Magazine’s ‘Top 100 Pan-African Influential Young Leaders’ with a mission to challenge PanAfrican leaders to better governance and economic sustainability. She has also been shortlisted by UNOCA among 7 influential women in media who launched a female-focused platform with UN (United Nations).

DES RICHARDS, Best Photographer Award – Winner at « CA Awards » 2016

In his own words, Award-Winning Fashion Photographer Des Richards thinks that his passion for photography started at an early age. Probably when he was around 7 or 8 and living in Nottingham the city where he was born. “My father who was an amateur photographer would ask my mother and I to model in front of the camera. This was perfect because my mother was a dressmaker and she always had some new design she wanted to show off. I quickly merged the two together and thus my love of fashion photography was born. Years later I attended a photography college and I also worked in front of the camera as the manager. My style of photography is to create art and to tell a story in every picture.” For the past five years, Des Richards has been serving as TROPICS Magazine’s London-based Fashion Photographer. He is involved in shooting Model and Designers portfolios, Lookbooks, Events coverage and Weddings. Des Richards is also a regular on London runway scenes and he is a regular attendant at `London Fashion Week. Fashion Photographer is also the 2016 recipient of the « Best Fashion Photographer » at BEFFTA Awards.

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TROPICS MUSES

Jessica Foumena A day in the life of a Tropics Muse

One of the main goals at Tropics-Magazine.com is to allow bloggers, digital entrepreneurs and web influencers to connect with each other and learn from other people’s success stories. These interview series will feature the “Tropics Egeries” finalists. To kick off the series we are excited to start with Jessica Foumena, Founder and Executive Director of Women & Africa International. If you ever needed inspiration to start your own business or blog on the internet, her story is one that you must read! Please tell us about yourself and how you got into blogging/ the web? Jessica Foumena is the Founder and Executive Director of Women & Africa International (http://www. womenandafrica.org/ ), an organization whose mission is to empower and to inspire girls, women, and the youth on the African continent and in the Diaspora. Foumena’s passion for blogging stemmed first from her love for writing and secondly from her academic background in communication and journalism. Five years ago, Foumena started a blog titled ‘Women & Africa International” as an undergraduate student. At that time, her main motivation was to share to the world how her country the Republic of Cameroon, her African continent, and their people there were beautiful. She was already doing something similar offline through her active participation to various international campus events. Back then, blogging was not yet ‘a thing.’ For some time, she worked with other young people from different African nations because she believes that together, we are stronger. Blogging has made her a better woman’s advocate, writer and world citizen. Through her organization, Foumena still manages a blog in which her team members write short stories on assigned topics that relate to women and Africa. What is the focus of your blog and why did you choose that niche? The focus of the organization’s blog ( http://www. womenandafrica.org/blog ) is to write educational articles on topics relevant to women and Africa. The uniqueness of the blog is that the stories are truly written from an international perspective, with a focus on the African continent. Contributors are team members of the organization Women & Africa International; they are young women and men who want to want to build a better future for women and the African continent. For decades, the African continent has been misrepresented. Our digital era offers the opportunity to bridge the communication gap not only between citizens living in the same nation, but also between Sub-Saharan Africa and the rest of the world. Anyone who cares about the betterment of the lives of women and Africans constitutes the target audience of the organization’s blog. Where are you from and how does your background translates in your work? Foumena is from the Republic of Cameroon, which is also described as the “Africa in miniature” because of the country’s diversity in terms of people, cultures and landscapes. Like an increasing number of young Cameroonians, she is fluent the two official languages, French and English. Her background, which is anchored in the communication field, has helped her to master the skill of writing online or blogging. Writing was never an issue, really. However, becoming a successful online writer is another challenge.

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What do you know now that you wish you knew when you first started blogging? Take the time to find your voice so you may write about topics that truly matter to you. This may take 24 months or less. Stay consistent in your content which should also be somewhat related to your academic/professional/ personal background. You cannot do it all. Have a professional Twitter /Facebook account to share your content. Foumena prefers Twitter because people are more engaged. Don’t worry about your number of followers and RTs. The quality of your blog’s content will speak for you. Don’t be afraid to reach out / to contribute to wellestablished online platforms through volunteering. They don’t have to be popular ones. You will learn and network with like-minded people. Do some research on how to make money out of your blogging to see if this is something you want to do. However, blogging for money (not out of passion) won’t take you very far. Why should people consult your blog almost daily… Is there any plus value to it? The blog of womenandafrica.org shares constructive opinions about issues that are pertinent to women and Africa.


We also share some of our updates there so our supporters know we do more than talking. Because of our oral traditions, we do not always write down things for the next generations. The hope is that the content on our blog will be used ten years from now. This is the big picture behind our blog. What does Africa mean to you and why is it so important for you to portray the continent and its people in a new light? For Foumena, Africa is a beautiful and smart woman that has been abused for too long, sometimes by her own people. That’s why she needs to take back her voice and stands her ground to enjoy the amazing life she deserves. She needs to take that route not only for herself but also for her children. For decades, non-Africans spoke on behalf of Mama Africa and her children; rarely Mama Africa or her children were given a chance to speak up. Everything is changing with our digital world. Blogging is giving the opportunity to Africans living on the continent and outside to share their stories, their perspectives, and their Africa not only to each other but to the rest of the world. This is slowly but surely allowing Mama Africa to take back her voice.

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accounts where we read and reply to followers’ messages. The best way to reach out to her is to fill the contact form available on my organization’s blog available at https://goo.gl/9NEzw2

Thank you for taking the time to share your advice and story with the TROPICS MAGAZINE community. You can follow our “Tropics Egeries” on Twitter, please follow/use the hashtag #TropicsEgeries on social media. You’re welcome. Thank you for giving the opportunity to share my advice and story with the Tropics Magazine community. To stay in touch with Jessica Foumena, follow her online: Blog: http://www.womenandafrica.org/ Facebook: Women & Africa International Twitter: @WomenandAfrica

How do you plan to add value to the TROPICS MAGAZINE brand as one of the 2016 “Tropics Egeries”? Together, Tropics Magazine and Foumena as a 2016 Tropic Egerie will promote a positive image of women and Africa. Today’s international media still dedicated little exposure on the achievements and challenges of African women. Thus, Tropics Magazine is much needed to make that change. As a 2016 Tropics Egerie, Foumena is committed to support the magazine and the editor-in-chief in their vision. What’s your take on gender stereotypes in media and who are the female leaders you look up to/ why? Research has shown that girls and women still suffer from low self-esteem and other issues because of the media portrayals of women. Even though we now know that most mediated images are not real, more needs to be done so healthier images of women are shared in the media. However, the issue is deeper. Societies around the world need to stop oppressing women with unrealistic and harmful expectations, placing their needs and wants on the back seat. In fact, media is an extension, if not a reflection of social values. Fortunately, things are changing for the best with a number of women leaders offering alternative role models to many. Leaders such as Dr. Wangari Maathai, Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, and her mother have helped Foumena to figure out what a female leader looks like; these strong African women personify servant leadership. If you only had $100 to start a new blog media platform, how would you use it? As an undergraduate student, Foumena has started her blog ‘Women & Africa’ with $0 and her love for writing and Africa. However, we are living in a different time. If they want to be taken seriously, bloggers must invest some money to make their blogs look professional. The $100 can be used to purchase a domain and/or pay a third-party for web design. How can readers of TROPICS MAGAZINE get in touch with you? Readers of Tropics Magazine can follow my organization’s Twitter/ Facebook /Instagram

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TROPICS MUSES

Claire Oparo A day in the life of a Tropics Muse

One of the main goals at Tropics-Magazine.com is to allow bloggers, digital entrepreneurs and web influencers to connect with each other and learn from other people’s success stories. These interview series will feature the “Tropics Egeries” finalists. To kick off the series we are excited to start with Jessica Foumena, Founder and Executive Director of Women & Africa International. If you ever needed inspiration to start your own business or blog on the internet, her story is one that you must read!

Please tell us about yourself and how you got into blogging/the web? Hello! My name is Clare Oparo. I got into skincare blogging mainly due to frustration. There was no information out there that I could relate to as an African living on the continent with normal to dry, acne and eczema prone skin. Due to this lack of information, I had to do my own research on what actually works in skincare and quickly became the go to beauty advisor for family and friends. As a techie, it was only a matter of time before I decided to run my mouth online! What is the focus of your blog/website and why did you choose that niche? The focus of Marco Bash is skincare. How you treat, heal and maintain your skin. I chose the niche because as a feminist, I firmly believe that the confidence that comes with having a glowing, healthy complexion is undeniable. Who wouldn’t want to put their best face forward and shatter glass ceilings in the process?! Where are you from and how does your background translates in your work? I’m Ugandan, but I grew up in Mombasa and Nairobi in Kenya. My professional background is in economics but my passion from age 11 has always been health and beauty. Mainly due to a CNN documentary on Renchia Droganis of Africology. That interview lit the spark and the rest is history! What do you know now that you

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FASHION SPOT

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FASHION SPOT AFRICAN-INSPIRED SILHOUETTES At first glance, Erwin Michalec collection suggests medieval influences, but upon a closer look there’s references of the 4 elements, water especially. He presents plain silhouettes illustrated by African tribal drawings. Model: Yaasmin Shukla • Designer: Erwin Michalec • Photographer: Photographer: Marek Miszczak • Make-up and Hair: Beata Ankowska

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Asli Polat at London Fashion Week Spring Summer 17

FASHION WEEK

T

Courtesy of Des Richards Photography & TROPICS Magazine (London)

he West End is an area of London well known for having some of London’s most exclusive and very expensive high street fashion shops. You name it and believe me it’s there. And just like Rhoda Drive in Los Angeles, Oxford Street is the hart of this fashion hub. Within this affluent metropolis is another trendy and fashionable area called Soho, which years ago had a more seedier reputation, however today it’s all changed, Soho is now one of the trendiest places in London to eat and drink packed. Packed with restaurant’s clubs and bars, and thus is the perfect place for London fashion week SS17 to be held. If I’m not mistaken this the 3rd outing at Brewer Street car park Soho. The event draws the usual crowd of fashion lovers, fashionista’s and of course media people, myself included. After checking into the media centre to collect my press pass and sending off a few emails to designer asking for invitations to shows I headed out to a show I’d already been invited too. Asli Polat is an established designer and studied and New York’s prestigious Fashion Institute of Technology FIT. Her latest collect was on show at LFW SS17 and I went along to photograph it. The collection had a combination of pastel colours, and the use of blacks and whites with a splash of blue on some of the garments. The clothes themselves are ready to wear and seemed to be made from a lightweight material, probably cotton and lace, along with man made fabrics. Very simply the collection does what it says on the tin, “spring/ summer”

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International Humanitarian Fashion Week - IHFW

MALE TRENDS

Celebrating cultural diversity, INTERNATIONAL HUMANITARIAN FASHION WEEK - IHFW was designed to be one of the world’s highest profile designers showcase and a global movement focused on a philanthropic perspective to bring all nations, all cultures together in an effort to make an impactful difference for a specific cause focusing mainly on children and women’s issues. As part of the International Day of Peace, in partnership with the Canadian Commission for the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization, Danielle Kadjo, Miss Universe Canada – National Delegate, is proud to announce the launching ceremony of the first International Humanitarian Fashion Week.

For more information, please visit the official website: https://unescofashionweek.com

Courtesy of Andre Bergeron Photography, Canada

In collaboration with the Canadian commission for UNESCO, the launching ceremony was held on Canada’s Parliament Hill in the famous monument bearing the name of the former Prime Minister, Sir John A. Macdonald Buil International Humanitarian Fashion Week is a global platform valuing the national fashion industries around the world, with the ultimate goal to act as a global voice to honor and promote human rights through the vehicle of Fashion. The event provides a worldwide exposure and recognition, for both, leading and emerging fashion designers, but as well, for inspiring people who every single day, through their actions, are positively impacting the World. The official national launch will take place, this year, in Canada, North America.ding, located at 144 Wellington Street, Ottawa, ON K1P 5T3, Canada.

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FEMALE TRENDS

Marieme Seck

Collection Printemps –Eté couture 2016-2017

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Toute jeune Marieme Seck quitte le Sénégal pour la France dans l’espoir de vivre de sa passion et de rencontrer les grands créateurs du monde. Après avoir décroché son diplôme de stylisme modélisme, elle décide de crée sa marque de ligne de vêtement: Une marque originale, pour une mode sans frontière ‘’Métissé’’ propose des vêtements haut de gamme pour femmes. Elle aime le mélange des styles, dans un esprit très actuel. Tout en gardant le contact avec ses origines sénégalaises en faisant découvrir aux Européennes des matières qu’elles n’ont pas l’habitude de porter. Le mélange des matières, la soie, la laine afin de conserver un style universel. On remarque l’originalité et la créativité, qui lui ont valus d’être invitée à défiler à la prestigieuse Fashion Week de Londres et qui lui ouvre les portes des grandes rencontres internationales des fashions week. Rencontre avec Marieme Seck à l’Espace de Blancs Manteaux 75004 Paris pour la 10e édition du Labo International Interview : - Vos débuts dans le stylisme et le modélisme, et les créateurs qui vous sont guidés dans ce métier? Il fallait suivre les étapes : d’abord l’école Formamod, ensuite la couveuse avec les Ateliers de Paris qui suivent les jeunes créateurs pour tester la faisabilité de leur projet et qui m’a permis de valider le mien, avant de me lancer comme entrepreneur et faire mon 1er vrai défilé à l’AfricaFashionWeek de Londres.Mes repères étaient Alphadi, YSL et Elie Saab etc… -L’idée novatrice et la touche personnelle que vous apportez à votre marque Métissé ? Allier tradition et modernité, racines africaines et européennes, mélanger les différentes matières et les textures et surtout utiliser les tissus traditionnels africains de façon non conventionnelle. -Quelles sont vos différentes inspirations dans vos voyages et rencontres pour les mélangent des styles ? Les couleurs d’abord, ensuite le travail artisanal et les différentes matières qu’on peut trouver dans le monde entier (Afrique, Europe, Asie…). Enfin, je m’inspire des tenues traditionnelles de différents pays et cultures. -10e édition du Labo International, présentez nous votre univers pour cette collection ? J’ai voulu faire une collection graphique autour du Wax, qui trouve son inspiration dans la peinture contemporaine (Picasso) et les grands classiques de la haute couture (le tailleur, l’esprit « Chanel », le jeu masculin-féminin etc..). - Quels sont les détails les plus

importants dans vos créations ? L’équilibre des couleurs, la coupe et surtout la qualité des finitions. -Vous revendiquez l’importation des tissus africains, et le manque de fabricants des tissus en Afrique ? Je trouve dommage que « nos » tissus, notamment le wax, bien que d’inspiration africaine, se trouvent être produits aux Pays-Bas avec « notre » coton acheté à moindre prix pour ensuite nous être revendus au prix fort. Par ailleurs, nous avons tendance à oublier notre artisanat local et traditionnel : je pense en particulier au pagne tissé. Cette tradition, si elle n’est pas soutenue, risque de disparaître car elle se transmet uniquement par oral. -Comment définissez-vous la femme qui s’habille de la marque METISSE ? C’est une femme moderne et contemporaine, ouverte sur le monde. Sensuelle et féminine, elle peut tout porter avec élégance. -Selon vous, quels sont les atouts pour rentrer par la grande porte de la mode du prêt-à-porter couture ? D’abord le talent, la créativité et l’imagination : « avoir l’œil ». Ensuite le travail minutieux au quotidien et la persévérance. - En 2015, quelle expérience gardez vous pour votre défilé de mode, lors du Festival L’Afrique dans tous les Sens ? Surtout la rencontre avec des créateurs africains d’autres disciplines (musique, arts plastiques….) ainsi que l’esprit d’ouverture et de partage. -La FashionWeek de Londres, Labo International, quels sont les avantages d’évolution dans la création ? En premier lieu, la rencontre avec le public et les attentes de la clientèle féminine. Cela m’a également permis d’échanger et de partager avec d’autres professionnels tout en élargissant mon réseau. - Quel est votre vœu le plus important ? Pouvoir faire connaître à sa juste valeur la mode africaine dans toute sa richesse et sa diversité ainsi que mon travail au plan international. Œuvrer à mon humble niveau au métissage des cultures et au partage car c’est là que se trouve la véritable richesse selon moi. -Les conseils que vous donnez aux jeunes créateurs pour créer un atelier et des défilés ? Ne jamais désespérer, rester fidèle à ses inspirations tout en étant attentif aux besoins des autres, et beaucoup de courage. -Vos projets pour les prochains défilés et les voyages ? Pour l’instant rien n’est fixé, la nature et l’inspiration me guideront. Propos recueillis par Wanda Nicot Photographe : Disconcept photos


Plus Size Fur Jacket Trends

TROPICS CURVES

Our stylish women’s plus size coats and jackets are the perfect match for our changeable weather. Grab a classic thin jacket or keep warm with a winter parka coat in size 14-36, that is both on trend and compliments your favourite outfits perfectly. Keep your cool and stylish with a denim jacket or a plus size leather jacket this year.

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NUTRITION

Cancer-fighting juicing guide Why should cancer patients juice? Juicing can make it easier for your body to absorb nutrients from fruits and vegetables; it can also help boost your immune system, eliminate toxins from your body, aid digestion, and assist in weight loss. It is not proven that juicing is more healthy than consuming the regular fruits and vegetables, however if you want to get more creative with your diet, then juicing can add variety as well as make it easier to digest the nutrients that you need on a daily basis. Some people prefer juicing because they don’t like eating whole fruits and vegetables. For people with cancer, it specifically helps if your sense of taste has changed, you are experiencing dry mouth, or if you have trouble swallowing whole foods. Is it possible to do too much juicing? If you do begin juicing, beware that there is such a thing as “too much juicing”. Risks of overuse of juicing include diarrhea and too much sugar consumption for diabetics. As in all things, it is important to do this in moderation. Juicing is best when paired with an overall healthy diet and should not be used in place of professional medical care. How do I get started? ● It is preferable to use a juicer rather

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Juicing may seem like just a health fad, but there are benefits of juicing for people with cancer. Start simple and experiment with just a few fruits or vegetables for your mixes. Then, you can get more creative and try new combinations! Take it slow as to not shock your body with this new dieting technique.

than a blender. ● Getting a juicer that keeps the peel and pulp in the juice is healthier because there are a lot of nutrients in the peel and pulp. ● Fresh juices are better than storebought juices. ● Try to get produce without holes or bruises. ● Wash fruits and vegetables before juicing ● Drink right after juicing; the juices will not stay fresh and should not be stored in the refrigerator for more than a few hours. What are the best fruits and vegetables to use? The best fruits for juicing include apple, pineapple, papaya, berries, orange, cantaloupe, and grapes. Choose fruits full of antioxidants. The best vegetables for juicing include carrots, cabbage, broccoli, celery, parsley, kale, spinach, and beets. Carrots are especially good for juicing because they add a sweet taste, are full of nutrients, and have a high beta carotene, count which helps fight cancer. Don’t be afraid of juicing vegetables! The idea sounds strange at first, but with the right combinations, juiced vegetables can be surprisingly tasty.


NUTRITION

Best Juicing Recipes for Cancer Prevention

Cantaloupe Carrot and Orange Juice – A Beta Carotene Powerhouse 1/3 Cantaloupe, including rind 3 Carrots 1 Orange, peeled Beta carotene, or vitamin A, has been shown to reduce the risk of certain cancers, and even slow the reproduction of cancerous cells. Both cantaloupe and carrots are very high in betacarotene. The orange adds a tasty, tangy kick to the drink and a generous dose of vitamin C. Cantaloupe juice by itself, the most nutrient dense of all fruits, is also excellent for cancer fighting. Strawberry Apricot Juice – Awesome Antioxidant Booster 4 Apricots, pitted 6 large Strawberries Nutrient dense and high in flavor, this fruity juice is sure to strengthen the immune system and help eradicate free radicals that might otherwise cause cell damage. Fruit also makes excellent smoothies; you could also try a Strawberry Avocado Blend.

Carrot Broccoli Garlic Juice – A Restorative Juice 4 large Carrots 4 stems of Broccoli 1 Garlic clove Garlic is fantastic for regulating the production of yeast in the body, and it also has antibacterial properties. It can help ease digestion problems, which helps keep buildup in the body from becoming toxic. Broccoli is very high in vitamin A, B vitamins, and calcium.

Sweet Potato Spinach Juice 1 ½ inch slice of Sweet Potato 15 Spinach leaves 3 Carrots Sweet Potatoes are another near superfood that are very high in vitamin A. All three of these veggies are high in fiber, and wide range of vitamins and minerals. Get creative with your juices; almost all fruits and vegetables are excellent choices for juicing to re-establish the strength of the immune system and its resistance against diseases and illnesses such as cancer.

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MOTIVATION

Richard Branson’s advice for young entrepreneurs Starting a business at any age is tough, but being a young entrepreneur can be especially tricky. Fortunately Richard Branson has some tips for those starting their business ventures at a young age… “Don’t ever let other people use your age as an excuse to not take you seriously,” the Virgin Founder says in a recent blog post. “Young entrepreneurs look at the world with fresh eyes and such lively determination. Some of the modern world’s greatest ideas and innovations came from people like you.” Richard started his career as a young entrepreneur with a simple idea so he’s in the best position to offer advice, especially as like many young people he found that he was easily distracted. “While I struggled with subjects like maths and science, I was passionate about topics like pop culture, music and current affairs (especially the wars in Vietnam and Nigeria). It was nearly impossible for me to keep up in school due to my dyslexia, so I left at 16 to start a magazine.” He says that he found his passion for what he was doing with the magazine helped him to focus – and even kept him working all night at times. “It also helped me to stay positive during stressful times, and to tackle the challenges that arose as our team grew Student into a better magazine.” Being passionate about what you do is important, Richard says, “we spend roughly 80 per cent of our waking lives at work, so it’s important that we do what

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we love and love what we do.” However, it’s equally important to hone in on the areas of the operation that you are best suited to, and enjoy the most. “When I started the magazine, I tried my hand at every part of the business,” Richard says. “You name it, I did it: writing, editing, advertising, marketing, accounting. I soon realised that I just wasn’t suited for some particular roles – namely those that involved working with numbers. “I learned to hand over those responsibilities to people who did them well.” But how do you work out where you’re best suited to work in your business idea? Here’s Richard’s advice: “Sit down with your friend and discuss your strengths and weakness, then divide your business’ crucial responsibilities between the two of you. If you love your role, you’ll find that you will be less tempted to procrastinate.” But his number one tip for the easily distracted – and everyone else: “Take a notebook with you wherever you go. “I firmly believe that anyone who aspires to lead a company must develop a habit of taking notes. I carry a notebook everywhere, and am an avid note-taker and list-maker. This helps me to focus on what I need to get done and encourages me to be productive – and discourages me from procrastinating!” Written by Natalie Clarkson


B

orn into poverty in São Paulo and rising to be Brazil’s most famous artist internationally, Muniz repurposes everyday materials for intricate and heavily layered appropriations of canonical artworks. Among his many works, Muniz has re-created Warhol in diamonds, da Vinci in peanut butter and jelly, and large-scale Neoclassical masterpieces from trash in Brazil’s largest landfill. Photographer and mixed-media artist Vik Muniz is best known for repurposing everyday materials for intricate and heavily layered recreations of canonical artworks. Muniz works in a range of media, from trash to peanut butter and jelly, the latter used to recreate Andy Warhol’s famous Double Mona Lisa (1963) that was in turn an appropriation of Da Vinci’s original. Layered appropriation is a consistent theme in Muniz’s work: in 2008, he undertook a large-scale project in Brazil, photographing trashpickers as figures from emblematic paintings, such as Jacques-Louis David’s Neoclassical Death of Marat, and then recreating the photographs in large-scale arrangements of trash. The project was documented in the 2010 film Waste Land in an attempt to raise awareness for urban poverty. Muniz explained the work as a “step away from the realm of fine art,” wanting instead to “change the lives of people with the same materials they deal with every day.” Brazilian, b. 1961, São Paulo, Brazil, based in New York & Rio de Janeiro

ARTS FEATURE

Brazil’s most famous artist

Vik Muniz

Credits for paintings: Vik Muniz The Stone Breakers, after Gustave Courbet (Pictures of Magazines 2), 2013 Sikkema Jenkins & Co.

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10 FASHION MOGULS

The “TROPICS MAGAZINE” Fashion Moguls List

Away from the conventional “Fashion Moguls”, the past decade has been blessed with much more talent and the fashion industry is proof to this global genius. It was important for us to celebrate the global fashion designers with creations that have truly stood the test of time and elevate the new legends of global fashion. The TROPICS MAGAZINE team has listed down the global outstanding fashion moguls. Here’s who makes the real money in the fashion industry - long after the Fashion Week season comes to a close.

1. BERNARD ARNAULT Bernard Arnault, the chairman of luxury conglomerate LVMH, whose stable of brands includes fashion powerhouse Louis Vuitton. He also owns stakes in Bulgari, Hermes, and Carrefour. In addition to being the fourth richest man in the world, he’s also the richest man in Europe.

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2. LADUMA NGXOKOLO Under the label MaXhosa, Laduma uses fashion to pay tribute to his Xhosa heritage. His pieces are strikingly modern though with the geometric designs on hip cardigans, fitted dresses, and skirts made out of mohair and merino wool. The knitwear has gotten considerable recognition across Africa and Europe. 3. GRACE WALLACE Based in Togo and hailing from Nigeria, Fashion Designer Grace Wallace is one of the most successful Business Women Africa will ever know. Ten (10) years ago, she broke into the fashion industry with a dream of launching an african-inspired luxury brand and since, she’s gained much attention around the continent and has built a solid clientele since backed up with a franchise model conquering the west african region (Burkina Faso, Benin and Togo). With her very modern and yet traditional pieces translating the African luxurious culture, Grace Wallace is undeniably the “Madame Luxe” of West African fashion.

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4. TAIBO BACAR A regular fixture at Africa International Fashion Week and African Fashion Week Johannesburg, Mozambique designer Taibo Bacar has earned a place of prestige in the world of fashion, winning numerous international awards and becoming the first African designer to show in Milan. His high fashion and ready-to-wear designs pay tribute to the female form with specialized cutting techniques, flattering silhouettes and high-end materials. There isn’t much not to love. And with fans like Valentino himself, you know this stuff is the real deal. 5. LISA FOLAWIYO Lisa Folawiyo’s designs are seriously stunning. Her custom prints and impeccable attention to detail — each hand-embellished piece requires around 240 hours of work — have won over the hearts and sartorial sensibilities of women across the globe, including one of our favorite style goddesses: Solange Knowles. One look at her line and we guarantee you’ll be totally smitten.

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TOP 10 FASHION MOGULS 6. ELIE KUAME Elie Kuame is a Belgium-born, Ivory Coastraised, now Paris-based fashion designer and founder of ELIE KUAME COUTURE. Kuame, who is of Ivorian-Lebanese heritage, grew up with a deep respect for and fascination with the femininity, elegance and beauty of the women in his family—especially his mother. In 2006, this admiration for womanhood culminated in the launch of ELIE KUAME COUTURE, an ultrafeminine line of dresses and gowns that are equal parts fairy tale chic and fashion-forward, archi-structure couture.

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7. MANOLO BLAHNIK The Spanish fashion designer is best-known for his collection of high-end shoes. Blahnik started his career in Paris, where he worked at a clothes store. He later worked in London as a buyer for a boutique before finding an interest in shoes. After learning about shoe design, he began crafting his own designs, which lead to his success. Blahnik will not be showing at New York Fashion Week. 8. RALPH LEROY Multi-faceted and creative jewelry designer, of Haitian origin Ralph Leroy allured the very hermetic world of the fashion design in Montreal in March 2009 with his fall/winter 2010 first collection for men. His vision rhymes with originality and excellence. True craftsman of beauty, he combines the rigor of the cut and his contemporary vision of fashion in a happy set of colors which marry in a festive environment. The style of Ralph Leroy is smart, urban and contemporary. His first collection, presented during Montreal Fashion Week in 2009 in the chicest room of Marché Bonsecours, was greeted as well by the who’s who of fashion as well as the media Quebecker.

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9. MANISH ARORA Manish Arora is also fashion designer who has left his mark on the international circuit in lots of ways. he was among the first to break out to major international fashion shows & is widely known to have brought out the color in Indian fashion out. 10. AKIRA ISOGAWA Born in Kyoto, Akira Isogawa moved to Australia to study fashion at the Sydney Institute of Technology in the 1990s. He opened his first boutique in Sydney in 1993, and has regularly presented at Australian Fashion Week since 1996. Isogawa’s designs pay homage to his Japanese heritage, often modernizing traditional Japanese clothing such as hakamas and kimonos. The designer focuses extensively on textile design, incorporating techniques like printing, embroidery, and hand painting. The result is a distinct style of flowing silhouettes, sheer fabrics, bold pops of color, and layered textures.

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HAIR TRENDS

The Best Celebrity Grey Hair Color Inspiration BY HANNAH MORRILL

In the book world, Fifty Shades of Grey was a nod towards the multifaceted personality of the complex protagonist, Christian Grey. (He’s a businessman! And a Dom!) In beauty, the very same phrase aptly describes the under-appreciated nuance of a decidedly complex shade. It’s the color of mice, precious metals, and well, the strands on a slew—although not quite 50— of silver-crowned celebrities and influencers.

Taupe Grey by Jourdan Dunn The model’s hairstylist took one look at the Balmain gown she’d be wearing to the 2016 Met Ball and immediately suggested a wig in a coordinating hue. “I thought it was a cool idea,” she told People. That may have been a bit of an understatement considering that on the night of the event, she posted a video on Instagram showing off the bob as “Feeling Myself” played. “I really am feeling myself, though,” she laughed.

Ocean Grey by Hilary Duff One editor here wasn’t sure about including this snap in our round-up for good reason: It looks a little on the blue green side. But if you just shift your thinking—imagine the color of the sea on an icy winter day in Montauk— the moody grayish tones slowly come through. The hue was courtesy of colorist Amber Maynard of Nine Zero One Salon in Los Angeles, and if you want to see the shade before it faded out, check-out Duff’s “Sparks” video.

Pastel Slate by Sarah Harris The Vogue UK editor started going grey when she was 16-years-old, and rather than fight the tide, she just went with it. “The idea of being a slave to a salon never appealed to me,” she told us. And so while she can’t tell you who her colorist is, she can tell you she swears by a little $32 bottle of magic: Philip Kingsley Pure Silver Shampoo.

Silver Metal by Ciara “#Chrome Colored #Hair ..... A Colorist Dream! I never thought it would be possible but anything is possible!!” the star’s stylist César DeLeön Ramirêz wrote on Instagram after he created old school finger waves in this old school shade.

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TROPICS KIDS

DOLCE & GABBANA (Fall/Winter 2016/2017) FOR THE FASHION PRINCESS IN THE MAKING Dress your little girl in exquisite and child appropriate fashion which ranges from special occasion wear to easy separates. Shop online at

http://www.dolcegabbana.com/

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LIFESTYLE

Indulge in the extravagant world of

Monaco

At the foot of the cliff, Monaco’s harbor is a busy port scene packed with yachts. The square-shaped harbor (Port de la Condamine) was constructed between 1901 and 1926 to provide berthing for large numbers of yachts. Many luxury yachts are docked here including the Prince’s private vessel. As would be expected for a capital of yachting, Monaco has a prestigious Yacht Club in front of the marina. The Yacht Club de Monaco on Quai Louis II brings together more than 1,000 members (private yacht owners) from many different countries. The club also hosts events such as yacht shows, races, and festivals. The Yacht Club is

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presided over by HSH Prince Sovereign Albert II. The port is a pleasant area to stroll or stop for a snack. There are many restaurants and cafés with outdoor seating to enjoy the sensational setting. From the port, tourists can also take a one-hour catamaran ride around Monaco to see the spectacular coastline. Those exploring further into La Condamine district will find the charming Eglise Sainte-Dévote in a ravinelike valley on the northern edge of the town at Place Sainte-Dévote. This 11th-century votive chapel is dedicated to the local patron saint.


SPAS & RESORTS

Mazagan

M

Morocco’s leading Spa Beach & Resort

azagan Spa offers stunning views on the Atlantic Ocean. Exotic aromas and traditional rituals are the promise to an amazing journey. Unique Moroccan beauty treatments and luxury products meet to allow you to experience a sensory escape and magical moments at Mazagan’s all inclusive spa resort. The Mazagan Spa offers a wide range of body and facial treatments and has 19 treatment rooms (including 2 double treatment rooms); luxury two-person private suite with stunning ocean views, side by side treatments, private facilities with steam room, Jacuzzi bath, indoor and outdoor relaxation areas; a 100 m² authentic hammam with marble and mosaic décor, featuring a cool room and two internal steam rooms, beauty salon (manicure, pedicure and hairdressing); possibility to offer the Spa (Gift vouchers, gift sets…); fitness centre equipped with the state-of the-art exercise machines. You have the possibility to get personal assistance during your relaxation journey. A team of professionals: trainers and therapists are at your disposal to offer you advice and guidance or simply to help you make the adequate treatment choice at Mazagan’s all inclusive spa resort. Please note that access to the Mazagan Spa and Mazagan Fitness Centre is reserved to guests aged 16 and above. For further information or to schedule an appointment: Tel: +212 523 388 050 Email: mazagan.spa@mazaganbeachresort.com

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EATING OUT

L’Osteria in Guatemala Guatemala City is the largest city in Central America, with a great deal to offer the foodie traveler. Check out the array of tantalizing options all the way from traditional Guatemalan cuisine to the flavors of Italy, gastronomy of France and spices of Asia. You’re bound to find something to tempt you at one of the best restaurants in town, L’Osteria. Follow the scent of fresh rosemary, thyme, basil, oregano and other onsite herbs growing in the courtyard of L’Osteria for immediate cooking. In the

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center of the bohemian Bario of 4 Grados Norte, this spot has a laid-back casual vibe, with old timey yet artsy feel, including solid blocks of wood as tables. It offers Italian Food with plenty of vegetarian options including salads, pastas, and pizzas such as the Queso de Cabra (Goat’s Cheese) Pizza baked with thin crust California style. They also serve ground-on-site coffees to go with an incredible Nutella Flan for dessert. Book you table today: 4A Avenida, 10-14, Zona 10, Guatemala City,Guatemala, 502/2278 9914


EATING OUT

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