TU-Magazine 2019/2020 - Maintenant !

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Maintenant !

« Lorsque nous disons : maintenant, pensons-nous toujours que cela signifie : tenant dans la main ? Comme nous ne pouvons plus rien au passé, que l’avenir est le plus souvent imprévisible, nous croyons, en effet, ne pouvoir tenir en main sûrement que le présent. » Michel Serres, philosophe et académicien

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Sommaire

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LE MAGAZINE Dossier - La place des femmes Tracer sa route En dépit du genre

P. 4-9 P. 6-7 P. 8-9

Portrait - Nicole Genovese hélas des as

P. 10-11

Laboratoires de créations Résidences et rencontres professionnelles / bloc-notes Artistes compagnons : Colyne Morange, Clément Pascaud et Tanguy Malik Bordage

P. 12-15 P. 12 P. 13-15

Interview - Thibaud Croisy Le corps comme terrain d'exploration du réel

P. 16-17

Portrait - Le joli collectif Agglomération joyeuse

P. 18-19

Dossier - Aux frontières du réel Révéler notre époque Le réel et vous ? Déplacer les regards

P. 20-23 P. 21 P. 22-23 P. 23

Chronique Tendance (hors)norme

P. 24-25

Focus - Arts et sciences en scène Échanges fertiles Scientifiques et artistes : imaginaires en partage Rendez-vous arts & sciences / bloc-notes

P. 26-29 P. 27-28 P. 29 P. 29

À vous de jouer ! Rencontre avec deux spectatrices du TU Agissez, participez, fabriquez / bloc-notes

P. 30-32 P. 30 P. 31-32

LA SAISON Les spectacles

P. 35-63

Les infos pratiques

P. 64-65

La box du TU

P. 66

L'équipe

P. 67


Dossier

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La place des femmes Le mouvement HF1 qui milite pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans les arts et la culture rappelle que les femmes subissent encore aujourd’hui pleinement le système de domination masculine. Le secteur du spectacle vivant n’échappe en effet pas à la règle des inégalités sociales, que ce soit sur scène ou en coulisses, avec pour effets : pour les artistes, un manque de visibilité et de reconnaissance ; pour toutes, un accès plus difficile aux postes à responsabilité et aux salaires égaux, sans compter les violences physiques et verbales que les femmes subissent davantage que les hommes. Longtemps, seules quelques voix se sont levées, étiquetées souvent de radicales. Et pourtant le malaise est bien réel. Ces dernières années, notamment avec l’affaire Weinstein et #MeToo qui, fin 2017 secoue le monde du cinéma, la prise de conscience se généralise. L’évolution est lente mais malgré tout enclenchée du côté des mesures politiques qui se multiplient. En 2018, le ministère de la Culture consacre l'égalité entre les hommes et les femmes comme grande cause nationale et l'inscrit sur la feuille de route du quinquennat présidentiel.

Quand le Nantais Clément Pascaud met en scène Programme-Penthésilée, il revendique : « Mettre en scène Lina Prosa, autrice italienne, sur une réécriture du mythe de Penthésilée servie par une actrice telle que Vanille Fiaux, c’est un acte féministe. Le féminisme, c’est une valeur de compréhension de nous-mêmes. » Alors, aujourd’hui tous féministes ? Qu’en pensent les autrices, comédiennes, metteuses en scène, celles qui portent les voix d’une nouvelle génération d’artistes ?

Sur le papier justement, les chiffres recueillis par différentes études2 dessinent la part féminine du secteur. Et on mesure la profondeur du fossé à franchir : seuls 34 % des spectacles présentés dans les lieux de diffusion publics pendant la saison 2017/2018 étaient créés par des femmes ; 22% des spectacles étudiés à l’école ont pour responsable artistique une femme ; la part de femmes leader programmées dans les lieux de musiques actuelles est de 16,6 % ; aucune femme n’a encore jamais été nommée à la direction d’un théâtre national. Et surtout, une forte évaporation frappe les femmes à mesure que l’on avance dans les âges de la vie et les échelons professionnels : alors que les étudiantes forment plus de la moitié des effectifs des grandes écoles artistiques, progressivement elles deviennent moins actives, moins payées, moins aidées, moins programmées, moins récompensées, et enfin moins en charge de postes à responsabilité que leurs homologues masculins. Alors doit-on instaurer des quotas ? Imposer la parité ? Si la question fait débat, une chose est sûre : les femmes ne peuvent être réduites à leur genre. Ni à des vœux pieux. Ni à une feuille de route. Pascaline Vallée

1. www.mouvement-hf.org 2. Notamment rassemblées par l'Observatoire de l'égalité entre les femmes et les hommes dans la culture et la communication dans ses rapports annuels

5 • Les femmes représentent 18 % des dirigeants de lieux de création et de diffusion du spectacle vivant subventionnés par le Ministère de la Culture entre 2012 et 2016 (selon le rapport Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes du 22/01/2018). • Dans le secteur culturel (spectacle vivant, musique, arts visuels), les femmes représentent 20 % des artistes aidés par des fonds publics, 20 % des artistes programmés, 1 % des artistes récompensés (rapport HCE). • 34 % des spectacles présentés dans les lieux de diffusion publics pendant la saison 2017-2018 étaient créés par des femmes (Observatoire de l’égalité). • 53% c'est la part des artistes femmes programmées au TU en 2018/2019 et 2019/2020. 56% c'est la part des spectatrices du TU.

« Après 10 ans de constats faits par les rapports de la SACD ou l’Observatoire de l'égalité du ministère de la Culture, nous constatons que la place des femmes n'évolue pas autant qu’elle le devrait. Le processus d’invisibilisation des femmes du XVIIe siècle est encore à l’œuvre. Il est fondamental que les autrices du matrimoine soient intégrées dans les manuels scolaires, les écoles de théâtre, les concours… Il faut identifier où sont les résistances et les leviers pour désarmer ce mécanisme », déclarait Agnès Marietta, membre de la commission Autrices des États Généraux des Écrivains.es de Théâtre, à la Chartreuse de Villeneuve-Lez-Avignon en juillet 2019. News Tank Culture, 15 juillet 2019


Dossier

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La place des femmes Pièce d’actualité est un programme de commandes à des artistes, initié par La Commune - Centre dramatique d'Aubervilliers en 2014. Vous venez de signer la Pièce d’actualité n°12. Qu’est-ce qui vous a motivée à accepter cette proposition ?

Tracer sa route

Marion Siéfert : J’ai eu la chance de voir plusieurs pièces d’actualité avant d’être artiste associée à La Commune. C’est une idée qui m’avait tout de suite intéressée. La seule contrainte est de créer à partir des territoires d’Aubervilliers et de la SeineSaint-Denis, des questions qui les traversent, des personnes qui y vivent. Je me suis dit que c’était un cadre génial pour partir à l’aventure, me déplacer, rencontrer des gens que je n’aurais sans doute pas connus autrement, créer sans définir à l’avance ce que je cherche, forcer le destin. Souvent, on nous demande d’exposer un projet avant même de l’avoir réalisé, d’avoir des idées suffisamment convaincantes pour qu’elles puissent fédérer des institutions et des producteurs – en un mot, on nous demande de partir de certitudes, de ce que l’on connaît déjà. Et bien, pour DU SALE !, je voulais justement me perdre, en savoir encore moins que d’habitude, me confronter au chaos. Mon seul moteur, c’était de trouver des personnes selon mon cœur, autour desquelles j’allais créer la pièce. Il y a aussi autre chose : j’ai collaboré avec le réalisateur Matthieu Bareyre sur le long-métrage documentaire L’époque*. Entre 2015 et 2017, il est parti avec sa caméra et l’ingénieur son du film dans les rues de Paris, la nuit, pour filmer la jeunesse. Avec l’idée que c’était en faisant confiance au hasard, sans savoir précisément ce qu’il allait trouver et filmer, qu’il allait justement peindre le portrait le plus juste, le plus intime et le plus intense de notre époque. Son geste artistique m’a profondément marquée. Il m’a donné l’envie de me laisser guider par mon désir et de faire confiance à la rencontre. J’ai donc commencé cette pièce sans savoir de quoi j’allais parler, qui allait être sur scène… Au départ, je voulais travailler avec des femmes qui n’ont pas peur de la rencontre physique avec l’autre, des femmes qui cognent, qui donnent des coups et en reçoivent – que ce soit en manifestation, dans la pratique de sports de combat, dans la rue ou dans la vie. Puis je suis allée voir le concert de Kendrick Lamar à Bercy, en février 2018. C’était magnifique : je voyais quelqu’un au sommet de son art. J’ai ensuite passé des jours à n’écouter que du rap, puis finalement ce fut comme une évidence : je voulais travailler avec des femmes qui se battent, avec leurs mots, avec le langage… des rappeuses.

7 La femme, son rôle, ses assignations, occupent une place importante dans votre travail. M. S. : Les rôles de femmes sont pourris au théâtre. C’est rare de trouver des rôles où le personnage féminin n’est ni une victime, ni le simple faire-valoir du héros masculin. Lorsque, plus jeune, je préparais les concours d’entrée dans des conservatoires – que je n’ai jamais eus -, je m’arrachais les cheveux. Exceptés quelques personnages, c’est le désert. Il y avait bien Phèdre, Lady Macbeth, Anna Petrovna chez Tchekhov… Même dans la plupart des mises en scène contemporaines, les femmes sont minoritaires et leurs rôles ne sont pas très intéressants. J’aime aussi énormément travailler avec des femmes. J’ai grandi avec une sœur qui a un an de moins que moi et je pense que, inconsciemment, je cherche à retrouver l’intensité de cette relation sororale dans mon travail. Je crois aussi que les femmes séparent moins les différents aspects de leurs vies. Lorsqu’on lit l’autobiographie de l’anarchiste Emma Goldmann, on voit qu’elle ne fait aucune distinction entre sa passion pour la politique et celle pour les hommes qui ont marqué sa vie. Elle n’essaie pas de jouer au « grand homme », de mettre ses émotions sur la touche. Au contraire, c’est dans la confusion de ses sentiments, qu’elle parvient à démêler ce qui l’anime, à tracer sa route et à vivre la vie qui lui ressemble. Extrait / propos recueillis par Wilson Le Personnic publié le 18/04/2019 sur maculture.fr

«  Les rôles de femmes sont pourris au théâtre. C’est rare de trouver des rôles où le personnage féminin n’est ni une victime, ni le simple fairevaloir du héros masculin. »

Marion Siéfert, autrice et metteuse en scène → Pièce d’actualité n°12 : DU SALE ! (p. 36) → *L'Époque, film de Matthieu Bareyre (p. 36)


Dossier

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En dépit du genre

La place des femmes

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Dans les pièces présentées cette saison au TU, vous écrivez et mettez en scène des personnages féminins. Vous sentez-vous porteuses d’un message féministe ? Julie Berès : Je ne pense pas être porteuse d’un message féministe, mais ce sont des questions sur lesquelles il faut continuer à être vigilants et sensibles. Le rapport dominants/dominées qui a marqué notre société prend aujourd’hui d’autres formes, peut-être plus pernicieuses et moins révélées. En créant Désobéir, j’ai cherché, avec mon équipe, à comprendre comment des jeunes filles issues de l’immigration peuvent se construire en tant que femmes dans une société souvent misogyne et raciste. Comment, dans la radicalité du discours de Daech, certaines trouvaient une forme de réinvention de soi, une manière de s’opposer au père, aux frères, à l’autorité, aux assignations sociales… Marion Solange-Malenfant : Je ne l’ai pas intellectualisé comme étant un acte féministe, mais il était important pour moi, en tant que jeune autrice, de donner un rôle à une comédienne, parce que le répertoire compte beaucoup plus de rôles masculins. Pour la figure principale de la pièce, j’ai voulu aller chercher du côté du féminin pour camper une femme atypique et complexe. Ce n’est pas une jeune première, ni une beauté fatale, même si j’ai cherché derrière le Syndrome de Diogène (maladie d'accumulation compulsive) la sensualité ou la poésie qu’elle pourrait porter. Je voulais montrer la possibilité d’être une femme forte, une héroïne au-delà de la marge. La scène peut-elle avoir une vertue éducative pour construire d'autres représentations des femmes ? M. S-M. : Mon objectif n’était pas de faire un pamphlet sur la place des femmes, même si la pièce va forcément donner à réfléchir aux spectateurs. À l’avenir, je pense écrire d’autres rôles féminins, mais je n’en ferai pas une lutte absolue. Ce qui me motive avant tout, c’est de donner la parole à des personnes qui ne sont pas souvent sur le plateau.

Louise Emö : Je ne perçois pas le théâtre comme un lieu d’éducation, mais plutôt comme un lieu de catharsis et de sacré, centré sur la condition humaine et le fait qu’on va mourir. Mais la question est complexe. Il y a quelques années à Bruxelles, on m’avait demandé s’il y avait une écriture féminine et une écriture masculine, et j’avais répondu que la question faisait partie du problème : pourquoi le genre nous caractérise-t-il d’emblée ? J’ai répondu par un pamphlet, qui a suscité l’enthousiasme. Depuis, je suis cataloguée comme féministe et corrosive, et invitée en tant que telle. Nous sommes ravies d’honorer ces propositions, mais mon sujet de combat est plus large. Il s’agit plutôt de rendre commune l’expérience de la difficulté d’exister. En tant qu’artiste, avez-vous constaté des difficultés du fait d’être une femme ? Des évolutions, notamment par rapport à des générations précédentes ? J. B. : Il y a une vraie attention de la part de la puissance publique pour amener la parité. Ce sont des tentatives, il y a encore du travail. M. S-M. : Oui je constate une évolution. On parle beaucoup de la place des femmes dans nos métiers, mais je ne sais pas si c’est plus simple pour autant : j’ai parfois la sensation de devoir lutter davantage qu’un homme pour que mon travail soit reconnu. À l’inverse, il y a un certain engouement pour le fait de mettre en avant des artistes parce qu’elles sont jeunes et femmes. Il faut faire attention à ce que ce ne soit pas qu’un phénomène de mode. La présence des femmes sur les plateaux doit aller de soi. L. E. : La difficulté est un peu celle-là : être invitée à jouer parce que c’est la journée des Droits des femmes, être en diffusion sur un cabaret féministe… Je ne pense pas être originale dans cette expérience, mais je rencontre aussi des difficultés avec certaines équipes techniques des lieux où nous jouons, qui sont très largement masculines. On ne parle pas le même langage et un rapport un peu de force s’établit malgré nous, comme s’il y avait une hiérarchisation inconsciente. Propos recueillis par Pascaline Vallée

Rencontre avec trois artistes qui écrivent et mettent en scène des paroles audacieuses et avides de liberté en dépit du genre et de ses assignations : Julie Berès, Louise Emö et Marion Solange-Malenfant.

Julie Berès, autrice et metteuse en scène → Désobéir (p. 62) Louise Emö, autrice, dramaturge et metteuse en scène → Simon et la méduse et le continent (p. 40) Marion Solange-Malenfant, autrice et metteuse en scène → Et la neige de tout recouvrir (p. 56)


Portrait

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Nicole Genovese En avril dernier, Claude Vanessa, le metteur en scène possible d’hélas, poste le message suivant ou presque sur les réseaux sociaux : « Saison terminée. La dernière représentation d’hélas a été donnée dans la petite salle des fête de Menet dans le Cantal. Dès octobre, reprise dans les salles de prestige : TU-Nantes, scène nationale de Châteauvallon, Théâtre de La Tempête – Cartoucherie… ». Pour les amateurs de raccourcis faciles, un tel post laisserait à penser que Nicole Genovese, autrice de ce texte autour d’une famille formidable qui « va dîner ensemble tous les soirs de leur vie, pour toujours », accède à la division supérieure. Même pas. Pour cette « Méditerranéenne qui aime bien parler » et qui est tombée dans le théâtre juste avant ses années collège, ce changement de braquet résonne comme une évidence. « Passer d’une salle à l’autre relève d’une volonté personnelle. Le théâtre n’est pas réservé à un lieu en particulier. Il me semble essentiel de ne pas déserter les petites communes. Avec ma compagnie, nous avons mis en place une économie permettant cela. » Un discours sans langue de bois pour celle qui a fait de la France de nos campagnes, son terrain de jeu et de vie. « J’ai grandi dans l’arrière-pays niçois et aujourd’hui je vis en Bourgogne. Je suis une Parisienne ratée et je l’assume complètement. » Et elle en joue aussi. Avec malice. La preuve, cette répartie au tac au tac lorsque nous abordons la question du brouillage des pistes : « Personne ne sait si je suis théâtre privé ou théâtre public, intello ou marrante, seule ou en groupe… On relève mon côté plasticienne ». Cette confusion lui plaît. Et nous plaît lorsqu’il est question d’hélas et de son point de départ solidement ancré dans le prime time cathodique : Plus belle la vie.

Avec hélas, Nicole Genovese vous invite dans la cuisine d’une famille presque comme les autres et dont la vie, à l’heure du dîner, s’apprête à ne pas être comme les autres. Accrochezvous, car vous n’êtes pas prêts de vouloir quitter la table.

11 En effet le pitch simple comme un coup de fil d’hélas – ce dîner semblable au jour imaginé par Harold Ramis ; c’est-à-dire sans fin – est tout d’un coup parasité par « un brave oncle Michel et une adjointe à la culture férue de la série Plus belle la vie ». Là encore, pour Nicole Genovese, il ne s’agit pas d’une coquetterie pour dîner en ville. « Une amie jouait dedans. J’ai commencé à regarder. Et aujourd’hui, je suis fan. » L’époque qui ne cesse de mélanger les genres, favoriserait-elle une telle déclaration d’amour ? « Je ne pense pas que ça soit une question d’époque. Jacques Demy assumait lui aussi ce mélange des genres. Je pense qu’il s’agit davantage d’une question de pudeur. C’est compliqué d’assumer que l’on aime cette série. Mais je n’ai pas honte d’où je viens. J’ai été éduquée à des choses populaires, simples. » Et le rire, fil rouge d’hélas, participe de ce background. « La question du rire est difficile car il a beaucoup de vertus. Il est difficile à définir. Au théâtre, c’est un outil intéressant à travailler. Avec le rire, il est plus simple de communiquer avec le public. Car on l’entend. Il y a quelque chose de frontal avec lui. » Et avec Nicole Genovese, il y a quelque chose de l’air du temps. De cette force de ne rien demander à personne et de tracer sa route coûte que coûte. « Ce n’est pas la gloire côté finances. Mais je gagne de très bons moments. Et c’est mon choix. » Hélas, le bon ! Arnaud Bénureau

Nicole Genovese, auteure Claude Vanessa, metteur en scène → hélas (p. 37)


Laboratoire de créations

B.A.BA : PROFESSION ARTISTE Devenir artiste, oui mais comment ? À partir d’échanges d’expériences entre professionnels des arts vivants, de la scèneet des arts plastiques, des enjeux théoriques et pratiques sont débattus, dans un objectif de professionnalisation. D'octobre à avril, un jeudi par mois, B.A.BA aborde les thématiques suivantes : réseaux et environnement, le projet : une vision globale, les lieux non institutionnels de production et de diffusion, la programmation artistique et culturelle, la technologie dans la production artistique, action culturelle et transmission. Un jeudi par mois, à 18H30 à ASKIP - École des Beaux-Arts de Nantes Café, laverie et galerie d'art, ASKIP est le nouveau lieu de vie de l'école des Beaux-arts de Nantes : un cadre idéal pour les B.A.BA ! RÉSIDENCES, MAQUETTES ET ÉTAPES DE TRAVAIL Tout au long de l’année, le TU accueille plusieurs équipes artistiques théâtrales et chorégraphiques en résidences de recherche, de création ou d’expérimentation, d’une durée de quelques jours à plusieurs semaines de travail. En moyenne, ce sont près de 200 jours par an qui sont dédiés à la recherche et la création. De août 2019 à juillet 2020, nous accueillions notamment : Colyne Morange, Laurent Cebe, Jean Le Peltier, Aline Landreau, le collectif Extra-Muros, Clément Pascaud et Mélanie Leray, Vanille Fiaux, Tanguy Malik Bordage, Juan Pablo Mino, Alain Michard.

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3 ARTISTES COMPAGNONS : COLYNE MORANGE, CLÉMENT PASCAUD ET TANGUY MALIK BORDAGE Mettre ses pas dans les pas d’un artiste avec l’écoute, le temps et l’espace nécessaires : c’est l’enjeu que partage le TU avec Colyne Morange, Tanguy Malik Bordage et Clément Pascaud. En leur apportant des temps de travail et de recherche, des moyens en production, des espaces d’expérimentation et de transmission, des conseils et suivis de parcours, le TU contribue à l’affirmation de leur geste artistique, leur ancrage territorial et leur structuration professionnelle, de 2017 à 2020.

Colyne Morange

Retrouvez l'actualité des artistes compagnons, les rencontres B.A.BA et les ouvertures de résidences ou maquettes, dans l'agenda du TU : www.tunantes.fr

SES SPECTACLES Œdipe you motherfucker ! Création en cours → Au TU et au Théâtre de Vanves - Automne 2020 AVEC LES PUBLICS Tango : atelier de création amateur Printemps 2020


Clément Pascaud SES SPECTACLES Programme-Penthésilée : entraînement pour la bataille finale, Lina Prosa → Du mar. 8 au ven. 11 oct. 2019 au TU Jackie, Elfriede Jelinek Création en cours → Lecture ven.15 nov 2019 à 19h au TU Nu Masculin Debout, Bernard Souviraa → Au Quai - CDN d'Angers - Prémices #2 ven. 5 et sam. 6 juin 2020 AVEC LES PUBLICS Atelier Théâtre en cours toute l'année au TU

Tanguy Malik Bordage SES SPECTACLES Guerrières → Maquette au Nouveau Studio Théâtre du mar. 21 au jeu. 23 jan. 2020 → Création au Quai - CDN d'Angers - Prémices #2 mer. 3 et jeu. 4 Juin 2020 Au TU Automne 2020 AVEC LES PUBLICS Programme PULSE


Interview

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Thibaud Croisy

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T. C. : Précisément, je pense qu’il n’aurait pas du tout été « radical » d’utiliser ces enregistrements pour en faire une pièce strictement radiophonique, c’est-à-dire diffusée sur une station de radio ou une plateforme web. Ce qui me semblait intéressant ici, c’était de faire entendre cette parole intime à des corps présents, réunis au sein d’un même espace, et de voir comment ces sensibilités, ces regards, ces peaux pouvaient réagir à la matière dans laquelle ils étaient plongés. En fait, j’étais convaincu que le son seul ne pouvait pas faire la pièce. Thibaud Croisy : Bien sûr. De pièce en pièce, je Je pensais qu’il fallait l’articuler à un espace, à une m’intéresse toujours à la question du pouvoir, du durée vécue collectivement, et à ce que j’appelle lien qui existe entre celui qui parle et celui qui se une situation, un état de corps. J’aime que le spectait. Dans toutes mes pièces, il y a quelqu’un qui tateur puisse habiter un espace mental, corporel garde le silence, qui ne dit rien ou qui parle au- ou langagier car c’est une manière très concrète trement, de manière intérieure, obsessionnelle, de le faire entrer dans mon intérieur et de parttransgressive ou délirante. La question du pouvoir ager avec lui quelques-unes de mes obsessions. me travaille parce qu’elle est constitutive des reComment, au théâtre lations humaines et que je ne vois pas trop com– qui est un art de la représentation – ment on pourrait y échapper, a fortiori quand on abordez-vous cette exploration du réel ? est metteur en scène et qu’on est regardé comme celui qui « dirige » les autres. Travailler cette question a été pour moi une façon de me mettre T. C. : Témoignage d’un homme… et La prophétie en jeu, de voir ce que le pouvoir faisait, me faisait, des Lilas ont été des tentatives de réagir à ce mouet d’essayer de jouer avec. Je l’ai simplement fait vement dans lequel nous sommes pris et qui nous de différentes manières. Rencontre avec le public dérobe tout, jusqu’à notre imaginaire. Dans ces mettait en scène le rapport de force entre la scène pièces, c’est le corps qui a été le terrain d’exploraet la salle et organisait un « conflit » qui pouvait tion du réel, ou plutôt le vecteur à partir duquel j’ai aller jusqu’à la séparation des deux instances. tenté de le retrouver. Cette trajectoire fait écho à La scène finissait par décréter qu’elle pouvait cette phrase de Lacan qui explique que le réel est parfaitement fonctionner toute seule et qu’après ce à quoi on se cogne alors que la réalité en est tout, la salle n’était qu’une instance accessoire. déjà une reconstruction. Mes projets artistiques C’était une pièce « d’artiste » au sens où elle par- ont été suscités par des chocs, des sidérations, lait de mon désir d’absolu, de la difficulté que des gens qui ont troublé ma sensibilité et qui ont j’avais à appréhender le public et de la violence pris quelque chose de moi. Le travail de création qu’il exerçait sur moi. Témoignage d’un homme… a nécessairement fini par transformer le réel en déplace le curseur, tout en poursuivant cette ré- réalité mais mon souci a été de ne pas le recouvrir flexion puisque cette fois, j’ai réellement supprimé intégralement et d’en faire persister la mémoire, le l’une des deux instances de la représentation : souvenir. Je continue aujourd’hui à chercher le réel il n’y a pas d’acteur. Ceci dit, Témoignage… met en à ma manière et surtout à attendre qu’il me perscène le rapport de force de manière plus péda- cute. Mes pièces m’auront au moins appris qu’il gogique, plus sensorielle, et s’intéresse aussi à se loge généralement dans des failles – dans une cette ligne de crête où la douleur produite par le cicatrice laissée par une scarification ou dans le rapport de force se transforme soudainement en sexe d’une femme qui vient de mettre au monde plaisir, et parfois même en jouissance. C’est un un enfant. autre retournement, et une invitation à le sentir. Témoignage d’un homme qui n’avait pas envie d’en castrer un autre prend genèse dans votre rencontre avec C., avec qui vous avez abordé des questions liées à la sexualité et aux pratiques sadomasochistes. L’un de vos précédents spectacles, Rencontre avec le public (2013), instaurait déjà certains rapports de domination mais entre le public et les comédiens. Tissez-vous des liens entre ces deux projets ?

À partir d’enregistrements audio avec un inconnu, le metteur en scène Thibaud Croisy invite le public à s’engager dans une écoute au long cours, pour faire l’expérience immersive d'un témoignage singulier, entre curiosité, plaisir et douleur.

Pourquoi avoir fait le choix de mettre en scène ce dialogue dans un espace habité par des spectateurs plutôt que d’assumer radicalement une pièce radiophonique ? Quels sont les enjeux de contextualiser ce dialogue sonore dans ce dispositif scénographique ?

Extrait / propos recueillis par Wilson Le Personnic, publié le 01/09/2018 sur maculture.fr

Thibaud Croisy, auteur et metteur en scène

→ Témoignage d’un homme qui n’avait pas envie d’en castrer un autre (p. 39)


Portrait

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Le Théâtre de Poche / Le joli collectif

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Situé à Hédé-Bazouges en Ille-et-Vilaine, « Le joli collectif est né il y a déjà plus de 15 ans le Théâtre de Poche est le théâtre intercom- sur les bancs de la faculté, entre amis. Puis, les munautaire de la Bretagne romantique et du premiers spectacles naissent, se développent et Val d’Ille-Aubigné. Il est labellisé en 2013 nous amènent à Hédé-Bazouges pour prendre la « scène de territoire pour le théâtre ». Il est direction d’un théâtre en milieu rural, au nord de dirigé depuis 2010 par Le joli collectif, Rennes : le Théâtre de Poche, un lieu et un festival composé de trois metteurs en scène et d’un portés par la commune et ses habitants. chargé de production. Ce théâtre, aménagé Aujourd’hui, nous sommes une dizaine de vaildans les anciennes halles du marché du village, lant.e.s et joyeux.ses professionnel.le.s à travailler est habité par des artistes depuis 1974 ! avec passion dans ce lieu atypique où s’éveillent Aujourd’hui, le Théâtre de Poche est un labo- toute l’année des spectacles, des ateliers, des ratoire de la création artistique contemporaine. festivals. Il accueille tout au long de l’année des équipes Depuis le début, nous avons fait le choix d’une qui travaillent à la création de leur prochain direction collégiale où les artistes ont une place spectacle. Chaque année, la programmation majoritaire pour piloter ce projet. En plus de notre est composée d’une douzaine de spectacles investissement quotidien dans les diverses activiqui mêlent théâtre, musique, danse et cirque. tés du théâtre aux côtés de l’équipe bénévole et salariée, nous créons chacun.e un univers personnel où la question de la fabrication et du chemin vers la représentation est transversale. Certain.e.s reviennent de tournée, d’autres arrivent pour travailler les premières esquisses d’un spectacle, il y a du monde à passer dans la cuisine du théâtre. Toute l’année, des équipes locales mais aussi de partout en Europe viennent nous voir. Dans ces moments fragiles, les compagnies trouvent ici un petit havre pour se poser des questions et tenter des choses à l’échelle humaine avec tout notre soutien et bienveillance. Aujourd’hui, de nouveaux partenariats se font et des productions plus importantes se montent mais il reste important pour nous de développer cela pas à pas, au rythme de chacun.e, pour tenter de maintenir des projets de qualité, épanouissants pour ceux et celles qui les mènent et pour le public qui les découvre. » Le joli collectif

Pendant une semaine, le TU invite Le joli collectif : agglomération joyeuse d’artistes créant des spectacles et des objets scéniques et aussi association et équipe à la direction du Théâtre de Poche. Une semaine pour se découvrir, se rencontrer et imaginer ce que deux théâtres « amis » peuvent fabriquer ensemble.

Vincent Collet est metteur en scène, comédien et fondateur du joli collectif. Il travaille actuellement avec Marie-Lis Cabrières, Fanny Fezans et Vincent Voisin à la création du triptyque « Pouvoir / Ou pas », dont les deux premiers volets sont accueillis au TU. Metteuse en scène, comédienne et fondatrice du joli collectif, Enora Boëlle a travaillé depuis une quinzaine d’années sur de nombreux textes contemporains, elle met en scène et interprète seule en scène Moi, canard et J’ai écrit une chanson pour MacGyver. Graphiste, Robin Lescouët rejoint Le joli collectif en 2006. Il y fait des musiques de spectacles, des scénographies et autres collaborations artistiques et dramaturgiques, il présente sa performance Unfortunately still without any title.

WAOUHHH ! Spectacles, conférence, installation, performance, atelier, samedi en famille et autres surprises → Invitation au Théâtre de Poche / Le joli collectif (p. 46-49)


Dossier

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Aux frontières du réel

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Révéler notre époque Qu’est-ce qui, dans l’actualité, attire votre attention d’auteur et de metteur en scène ?

sion ? Pour nombre d’événements, comme récemment l’incendie de Notre-Dame de Paris, je me suis immiscé dans des groupes de photographes pour Hugues Duchêne : Parler d’actualité au théâtre prendre des images, qui sont dans le spectacle. est souvent mal vu. Le goût français pour l’univer- J’écris une pièce qui parle de l’évolution politique salisme fait qu’on emploiera des métaphores, des de la France, mais aussi de moi au milieu de tout paraphrases plutôt que de nommer directement ça, pour que les spectateurs se rapportent à leur les personnes et les situations, que l’on considère propre histoire. Il ne s’agit pas de militantisme, je ne comme trop anecdotiques. Dès les débuts de ma cherche pas à les mettre en état de révolte. compagnie, j’ai eu envie de m’inscrire en faux contre cette conception. Je veux parler d’un temps Comment procédez-vous pour sélectionner donné, d’un moment qui est révélateur de l’époque les informations et écrire ? dans laquelle nous vivons. Même si je suis aussi l’enfant de cette façon de penser, j’ai envie d’y ap- H. D. : En dehors des deux grands axes que j’ai porter quelques critiques, car elle me paraît parfois énoncés, il y a aussi des sujets et des personun peu trop simple. nages qui reviennent. La question des migrants de Calais, par exemple, est très importante. Qu’est-ce qui vous a intéressé dans l’idée Chaque année a son grand thème. En 2016d’écriture continue pour ce spectacle ? 2017, année électorale, c’étaient les points communs entre les élections américaine et française. H. D. : À chaque fois que le spectacle est présenté, La 2e saison était axée sur le judiciaire : les procès les dernières scènes viennent d’être écrites. Il me terroristes, l’affaire Weinstein et les procès qui s’ensemble intéressant et juste de pousser jusque-là suivirent, mais aussi les élections européennes et le l’idée de parler d’actualité. Le public comprend la Sénat. Et l’année prochaine, je ne sais pas ! part d’engagement et de travail que cela représente. De plus, comme il y a l’idée d’une écriture permaRéécrivez-vous des passages antérieurs ? nente, il y a celle d’une production permanente. Le principe de la pièce est que tous les ans nous H. D. : C’est arrivé, oui. C’est un travail assez pragcréons une heure de spectacle avec l’année poli- matique. Par exemple, concernant l’Affaire Benalla, tique écoulée. Chaque mois correspond donc à 5 j’ai introduit de manière rétrospective les enregisminutes de spectacle. Elles sont financées au fur trements sortis par Médiapart en février 2019, qui et à mesure par les théâtres qui nous accueillent. contiennent des révélations. Si on apprend un jour qui a donné les éléments sur Pénélope Fillon au CaQuel effet sur le spectateur est recherché ? nard enchaîné, nous changerons peut-être la scène.

La réalité, qu'elle se nourrisse d'actualités politiques, de phénomènes sociologiques ou encore de relations humaines, sert de matière première à plusieurs pièces présentées cette saison. Certains artistes cherchent à la comprendre, la questionner, tandis que d’autres en extraient des gestes et paroles pour en former une poésie, brouillant la frontière entre documentaire et art.

H. D. : Je fais du théâtre pour que les spectateurs l’apprécient. Je ne cherche pas à les provoquer ou chambouler, mais à ce qu’ils parcourent au fil de la pièce des moments qu’ils ont vécu depuis septembre 2016. Où étaient-ils quand ils ont appris que François Hollande ne se représenterait pas à l’élection présidentielle et qu’en ont-ils pensé ? Ont-ils regardé l’enterrement de Johnny à la télévi-

Propos recueillis par Pascaline Vallée

Hugues Duchêne, auteur et metteur en scène → Je m’en vais mais l’État demeure (p. 55)


Dossier

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Le réel et vous ? Marion Siéfert Julie Berès Ce qui déclenche mon désir de créer, ce sont les Avec DU SALE !, je voulais mettre en scène deux problématiques sociologiques ou politiques, que jeunes artistes, une rappeuse et une danseuse, j’essaie de comprendre par des interviews, une et organiser la rencontre entre leur art et le mien. immersion, des rencontres, un peu comme dans la Je crois que la pièce parle moins de réalité sociale méthode d’Alexievitch, auteure russe qui a inventé que d’imaginaire. C’est comme si on rentrait dans le « roman à voix ». À partir de témoignages* recue- leur tête, dans leur âme. Je crois que le spectacle illis auprès de différentes personnes sur une même laisse place à cela - aux contradictions, aux perproblématique, il s’agit de reconstituer un rapport sonnages, aux fantasmes, aux conflits intérieurs, au réel, mais qui n’est pas celui du journalisme. qui dépassent les observations sociologiques. La radicalisation a été le point de départ de Je me suis beaucoup inspirée de la démarche de Désobéir. J’ai cherché à comprendre comment des certains rappeurs, qui partent de leur vécu pour jeunes filles, qui ne sont pas issues d’un même mi- construire leur œuvre. Parfois, dans certains allieu, peuvent trouver dans le discours de Daech une bums de rap, on est face à des questions métaphyforme d’espoir ? Cela pose aussi la question de siques. C’est pour cela que je suis allée chercher l’état d’esprit d’une partie de la jeunesse française Shakespeare : pour parler de pouvoir, de mort, de qui, n’ayant pas d’utopie politique, se tourne vers la meurtre, de vengeance, du père. Entrer dans la pulsion et dans ce qu’elle a d’inavouable. religion. *Commande du Théâtre de la Commune dans le cadre de son programme « Pièce d'actualité » en 2017.

Propos recueillis par Pascaline Vallée

Thomas Chopin J’ai une obsession pour l’actualité et l’Histoire depuis le début de ma carrière, et même avant. La production de cette pièce, Le Charme de l'émeute s’est déroulée en parallèle des mouvements sociaux, notamment depuis Nuit debout en 2016. Je suis toujours allé dans les mouvements de contestation, pour les incorporer. J’ai ensuite apporté cette matière sur le plateau, avec l’idée de l’essentialiser, de créer une sorte de synthèse physique de ce que pourrait être un mouvement de révolte et de désirs. La dramaturgie pourrait aussi se résumer ainsi : prendre l’espace / tenir l’espace / perdre l’espace. J’ai aussi envie de parler de la mélancolie, de ce qu’on peut ressentir quand quelque chose n’est pas allé jusqu’au bout.

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Aux frontières du réel Mickaël Phelippeau

Cette pièce ne déroge pas à la démarche que je développe depuis plus de 10 ans maintenant. Je parle de « portraits chorégraphiques ». Ce qui m’intéresse, c’est que les interprètes portent le poids de leur propre parole. Dans le cas de Ben & Luc, il s’agit d’un portrait croisé entre deux hommes, Ben Salaah Cisse et Luc Sanou, qui sont danseurs et amis. On expose un éventail des différentes relations qu’ils entretiennent entre eux, qui vont d’une très grande douceur à la violence, qui fait aussi partie de leur quotidien. Il s’agit d’une réalité traversée à partir d’un point de vue subjectif. C’est un prisme que je revendique. Il y a 3 ans, dans le cadre d’un festival sur une place publique de Ouagadougou, nous avons présenté plusieurs extraits de ce duo qui était alors naissant. L’un d’eux consistait notamment en une série de porters lents et sensuels, avec une attention portée à la qualité du toucher, du contact, de la peau. Alors que le public accueille la pièce avec bienveillance et de manière enjouée, l’on me fait comprendre que présenter un duo d’hommes d’origine africaine dans l’expression de cette sensualité et donc d’une certaine forme d’ambiguïté, dans un espace public, aurait pu avoir des conséquences néfastes pour les deux interprètes. Je réalise que Ben et Luc en ont conscience, et que d’une certaine façon, ils ont souhaité s’exposer à cet endroit. Pour ma part, le duo prend tout son sens ce jour-là car il place ce projet à l’endroit d’une forme d’engagement et d’une inscription dans une réalité, leur réalité, renforcée par un contexte politique tendu au « pays des hommes intègres ». Ce que j’ai envie de montrer sur scène ? Une forme suffisamment ouverte pour que chaque spectateur.trice puisse projeter à partir de sa propre histoire, à partir de ses propres bagages.

Déplacer les regards Julie Berès, autrice et metteuse en scène → Désobéir (p. 62) Thomas Chopin, danseur, chorégraphe et circassien → Le Charme de l’émeute (p. 51) Mickaël Phelippeau, danseur et chorégraphe → Ben & Luc (p. 52) Marion Siéfert, autrice et metteuse en scène → Pièce d’actualité n°12 : DU SALE ! (p. 36)

Toute la programmation, de la scène à l'écran, est à retrouver dans l'agenda : www.tunantes.fr

De la scène à l'écran Entre le cinéma et les arts vivants, nombreux sont les artistes dont les univers s’alimentent, se questionnent et se complètent. De la scène à l’écran, de l’écran à la scène, le TU et le Cinématographe s’associent afin de mettre en lumière cette circulation, et donnent carte blanche aux artistes de la saison du TU pour programmer des films qui les inspirent, qui leur ressemblent ou qui permettent de porter un autre regard sur leur création. Les séances sont l’occasion d’échanger avec les artistes invités dans la saison sur leur univers artistiques élargis.


Chronique

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Tendance (hors)norme Un reproche qu’on leur adresse souvent : « Vous faites quoi, concrètement ? De la danse ? Du théâtre ? De la performance ? » C’est à dire : ils ne sont pas catégorisables. Pas dans les cases prévues dans les institutions, en tous cas. Les institutions : celles qui distribuent ou non des subventions. Ou aussi : des théâtres, structures qui diffusent les spectacles. Laurent Cebe, Sylvain Riéjou, et la compagnie l’Unanime, au regard des classifications habituelles, peuvent sembler des ovnis. Des gens qui fabriquent des spectacles pas comme il faudrait, pas « normalement ». « Quoi. Encore ? Mais non, ça c’était il y a 15 ans qu’on entendait ça ! ». Eh bien si, ces artistes-là entendent des trucs comme : « Vous êtes danseur mais dans votre spectacle il y a de la parole, il faut travailler avec un auteur alors parce que bon, écrire n’est pas votre métier ! ». Ou :« Tu dessines, alors que tu es danseur ; danse et c’est tout ! » ; ou encore« Vous dites pluridisciplinaire, mais vous avez forcément un domaine de prédilection ! Etre artiste, c’est savoir faire des choix non » ; etc. OMG. Ben oui. Et pourtant, il sont nombreux, les curieux, dans la sphère de l’art vivant, en France. Des gens qui, quand ils lisent « critère clé : innovation », sur un dossier de subvention, se sentent potentiellement concernés. Puisque oui, ils cherchent : de nouvelles formes ; parler de sujets actuels, jusqu’ici peu abordés ; de nouvelles façons d’aborder les sujets universels… Et ces personnes, quand elles regardent outre-frontières, voient que c’est plutôt répandu, là-bas, le mélange des genres.

25 viennent des Arts-Déco et revendiquent au plateau une dimension visuelle, oscillant entre musique, performance et danse. Sylvain Riéjou, qui vient de la danse, explore les possibles qu’offre la vidéo pour développer ses mouvements dans un solo chorégraphique Mieux vaut partir d’un cliché que d’y arriver. Vidéaste autodidacte, il nous raconte ses prises de tête d’artiste-chercheur, démultipliant son corps, ses gestes, via l’écran ; manipulant lui seul tous les éléments techniques au plateau. Entre one man show et solo de danse. Quant à Laurent Cebe, il a fait de la relation entre le public et l’interprète le cœur de sa recherche. Après avoir joué avec la parole dans ses projets précédents, il tisse cette fois le lien entre scène et salle via le corps, et à travers un dispositif scénique immersif. Dans À main levée, il questionne le désir, l’envie de créer, faisant dialoguer chorégraphie et dessin. Ces artistes ont plus qu’un problème de classification » en commun. Une envie d’ici et maintenant, un besoin s’adresser aux spectateurs sans quatrième mur, un désir d’exhiber les rouages de leur processus de création, et surtout : une vision artisanale du travail artistique. Chacun à leur manière, ils parlent de fragilité, de doutes. Comme s’ils les revendiquaient. Ils cherchent tous la sincérité du mot, du geste, de la posture. Et par dessus tout, ils placent l’humour au centre de leurs pièces. Entre autodérision et absurde, ils assument néanmoins la poésie, l’émerveillement, l’émotion. Colyne Morange

La normalité, c’est justement ce que questionne l’Unanime avec sa nouvelle création Un spectacle. Qu’est ce qu’on attend d’un spectacle ? Des autres ? Qu’est ce qu’on s’impose pour correspondre, au théâtre, dans la société ? Cette thématique est abordée en présence de virtuoses du corps et en collaboration avec des designers. Car envie de croiser les pratiques. Laura et Cyril, concepteurs,

Des cases et de l’indiscipline : Colyne Morange, artiste compagnonne du TU, livre une chronique sur 3 pièces qui partagent désir de hors-pistes et décloisonnement.

Laurent Cebe, chorégraphe et dessinateur → À main levée (p. 57) Sylvain Riéjou, danseur, vidéaste et chorégraphe → Mieux vaut partir d’un cliché que d’y arriver (p. 43) L’Unanime, Laura Fouqueré et Cyril Ollivier, artistes et metteur.euse en scène → Un spectacle (p. 45)


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Échanges fertiles Le TU consacre la seconde édition de son événement SPLASH, aux rencontres fertiles entre arts et sciences, en questionnant ce que recherches artistique et scientifique peuvent bien partager, du point de vue du sens, de la méthode, de la forme, de la pensée et des contenus. Les artistes Émilie Rousset, François Gremaud et Aline Landreau se sont prêté.es au jeu de l’entretien croisé, sans se rencontrer « J’ai une profonde tendresse pour les scientifiques qui se passionnent pour des sujets à priori microscopiques, inutiles. C’est profondément joyeux et drôle. » François Gremaud

Quelle a été l'impulsion pour ce spectacle ? François Gremaud : Au tout départ, une commande du théâtre de Vidy-Lausanne : monter une forme contemporaine pour la jouer dans des lycées, en partant d’un classique. J’ai toujours aimé Phèdre mais monter un classique ne m’avait jamais intéressé. J’ai profité de cette contrainte, et l’ai abordé sous forme de conférence. Émilie Rousset  : J’ai rencontré le linguiste Pierre Pica à l’occasion de mon précédent projet. Il étudiait la langue des Mundurukhu, tribu amazonienne qui a un système de comptage approximatif. Il m’a ensuite proposé de me tenir au courant de la suite de sa recherche. Le fait qu’il cherche des similarités structurelles entre la langue des Mundurukhu et la nôtre m’a touchée. J’y ai vu des enjeux de théâtre. Aline Landreau : J’avais envie de chercher à sortir de l’anthropocentrisme. Parler du vivant. Sortir du focus habituel des spectacles de danse sur la personnalité. Aller chercher dans de l’énergie brute, archaïque. D’où un intérêt pour le corpus, tissus de références très diverses qui nous constitue. Dans les formes que vous avez créées, il semble que l'approche universitaire a un grand rôle. F. G. : La posture de conférencier peut parler de tout et de n’importe quoi. Plus que le savoir luimême, j’aime la posture de l’enthousiasme. Quand une personne vient présenter un sujet, c’est qu’elle a une nécessité, un étonnement préalable. E. R. : La recherche scientifique est le cœur de l’écriture : j’étais face à un scientifique qui avait la générosité de me parler alors que ses travaux n’étaient pas prêts. On a habituellement accès

qu’aux conclusions d’une recherche. Ici, nous sommes au plus près d’un cerveau en train de construire, qui fonctionne comme le nôtre. A. L. : Ce n’est pas une question que je me suis posée, au départ. Pourtant, je fabrique de l’hypothèse, je mets en test. Mais j’ai surtout besoin du chaos. Une approche sensible. Je n’ai jamais eu de rapport extrêmement poussé à la science. Vous avez en commun un rapport au savoir dans vos spectacles… A. L. : J’ai repris goût, dans les phases de recherche, à la lecture d’études sociologiques, anthropologiques, des théories du vivant. Dans l’écriture, je pioche de manière intuitive dans ces lectures, je ne sais pas si cela transparaît sur scène. Ce que je sais, c’est que je ne peux pas penser le corps sans le milieu dans lequel il s’insère. F. G. : Ce qui m’intéresse c’est la passion et Phèdre est passionnée. Je trouvais qu’il y avait un lien adéquat avec la figure du conférencier. Je ne mets pas en scène quelqu’un qui délivre un savoir, mais qui partage un étonnement. E. R. : Il y a une part de transmission du savoir dans mes pièces. Mais le mouvement d’écriture, ce qu’on propose au spectateur, est plus proche de l’enquête. Un chemin de réflexion. F. G. : La figure du conférencier rejoint celle de l’idiot, dans le sens positif du terme : l’humain qui peut s’intéresser aussi bien à la construction des cathédrales qu’à la plantation du café. C’est dérisoire et sérieux à la fois. J’ai une profonde tendresse pour les scientifiques qui se passionnent pour des sujets à priori microscopiques, inutiles. C’est profondément joyeux et drôle. E. R. : Entendre quelqu’un parler de ce qui le passionne, ça donne envie de sourire, c’est une


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puissance joyeuse qui se communique. Pierre Pica lui même rigole du fait de s’être intéressé pendant 15 ans à une tribu d’Amazonie qui ne compte pas au delà de 5. Il y a beaucoup d’humour aussi dans ma pièce, à travers mon rôle de novice qui ne comprend rien, qui décroche, qui a des flashs de compréhensions à côté de la plaque. Dans votre processus de création, abordez-vous des méthodes qu’on pourrait qualifier de « scientifiques » ? A. L. : Je ne pose pas de méthode, ça me bloquerait terriblement. E. R. : Il y a beaucoup de règles du jeu, de protocoles dans mon travail que je m’amuse à déplacer. J’aime bien chercher des formes et voir comment les sujets auxquels je m’intéresse y viennent se glisser, les contredire. F. G. : J’ai d’abord travaillé en décortiquant l’œuvre, en embrassant tout ce que je pouvais trouver sur Phèdre de Racine. Une méthode scolaire ou scientifique presque. La mythologie, l’analyse de texte. Ainsi, j’ai renoué avec le classique, que j’avais fui jusqu’ici. Dans le fond, Racine n’a pas fait autre chose à son époque que ce que j’ai essayé de faire à la mienne : mettre en forme des choses qui l’intéressaient lui, dans un rapport conceptuel à la langue, un carcan, des règles. A. L. : Il y a quand même un aspect analytique chez moi, l’importance des pratiques somatiques dans ce que je fabrique. Des techniques qui amènent à court-circuiter nos habitudes de fonctionnement corporelles, en prenant conscience de celles-ci. Comme une recherche de ton corps tel que tu ne le pratiques jamais, qui amène à bouger autrement. Et ça libère en fait. F. G. : J’ai eu beau commencer par une recherche théorique, ma façon d’écrire a été très empirique. Quand je me suis mis à la table, j’ai oublié mes lectures, j’avais en tête Romain, l’acteur, l’envie de lui écrire un rôle.

Vous considérez vous comme un.e chercheur.se ? A. L. : Oui, chercheuse de mon propre corps. Et puis chaque projet ré-ouvre des pans de choses qui ont pu être laissés de côté lors du projet précédent. J’aime mettre en danger mes certitudes. Quelque chose de l’ordre de l’investigation, mais un peu primitif, un peu animal. F. G. : Si je devais me prétendre chercheur, ce serait plutôt sur l’humain… Un chercheur du vivant. Il y a cette image de Deleuze que je trouve juste : quelqu’un qui a vu quelque chose au loin et qui essaie de le mettre en partage. E. R. : Je ne vois pas quel artiste n’est pas chercheur, ça voudrait dire qu’il sait déjà ce qu’il va faire avant de le faire, ça me semble impossible. Qu’est ce que la science et la recherche apportent à la création théâtrale et vice-versa ? E. R. : Je peux parler de ce que Pierre Pica m’a apporté : beaucoup de liberté. Ça a changé ma vision du langage. Ça m’a ouvert des perspectives : il montre comment les Mundurukhu sont si éloignés et en même temps si proches. Ça m’aide à repenser le théâtre que je fais, qui se fabrique avec des mots. Qu’est ce que je lui ai apporté ? Lui permettre de parler sans être sûr, en osant l’erreur, peut-être. F. G. : Les sciences peuvent nous amener des outils techniques qui peuvent être intéressants. L’éclairage que cela peut susciter chez nous en termes d’imaginaire. L’échange est plus qu’utile, il est nécessaire. A. L. : Mes lectures scientifiques m’ont apporté beaucoup dans mon approche de l’humain, du monde. Propos recueillis par Colyne Morange

SPLASH ! Spectacles, conférences, rencontres Arts & Sciences, workshops, performances (p. 58-61) Aline Landreau, danseuse et chorégraphe → Corpus (p. 59) François Gremaud, acteur et metteur en scène → Phèdre ! (p. 60) Émilie Rousset, metteuse en scène → Rencontre avec Pierre Pica (p. 61)

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Scientifiques et artistes : imaginaires en partage Depuis 2018, le TU est partenaire du programme de recherche ImagiMer* qui regroupe un ensemble de chercheurs pluridisciplinaire (sociologie, biologie, économie, sciences de la pêche, océanographie, géographie) autour d’un thème commun : les imaginaires de la mer avec leur relations aux sciences. Comment les imaginaires ouvrent des voies nouvelles aux modèles scientifiques ? Comment les sciences peuvent contribuer à de nouvelles représentations du monde ? À ce groupe d’enseignants-chercheurs sont associés des artistes de plusieurs disciplines : musicien, plasticien, danseuse, comédienne, performeuse.« Nous avions envie de réfléchir dès le lancement du programme de recherche à la question de la valorisation, à une production tournée vers la société et qui soit incarnée par des artistes, car la thématique était propice aux imaginaires artistiques », nous explique Sophie Pardo, enseignante-chercheuse en économie au laboratoire LEMNA (Université de Nantes - IUML) et l'une des initiatrices du projet. « Nous n’attendons pas des artistes qu’ils fassent de la vulgarisation, mais qu’ils partagent et nourrissent le propos scientifique pour que le résultat de la recherche soit une production artistique, un objet partagé et partageable, une forme sensible. Pour

nous, c’est tout nouveau comme manière de travailler, cela nous oblige à échanger avec un panel plus important de points de vue, et de se frotter à d’autres imaginaires que ceux des scientifiques. » Ces frottements entre chercheurs et artistes ont permis de renforcer la dynamique du programme de recherche vers un approfondissement du dialogue art et sciences. « Ce dialogue est important car il nous permet de donner une forme à notre recherche, une réalité sensible, et ainsi l'artiste donne à voir la science. » Ce qui fait la richesse du dialogue, c’est assurément qu’artistes et chercheurs partagent un sens commun : « Il faut beaucoup de créativité dans la recherche : il faut avoir des intuitions, formuler des idées, imaginer des processus, accepter l'inattendu. Il faut aussi savoir cohabiter avec deux temporalités : à la fois une nécessité de temps long et des impératifs de production courts. Enfin, il y a évidemment dans la recherche une adresse nécessaire, une production d’une forme à destination d’un public. » *ImagiMer, porté par l'Institut Universitaire Mer et Littoral et financé en 2018 par le CPER-LLSHS.

Tout au long de la saison, le TU propose des rendez-vous entre arts et sciences, entre artistes et chercheurs THÉÂTRE DES HUMANITÉS Quatre conférences du Théâtre des Humanités interrogent la discipline historique dans une articulation entre la formation universitaire, l’esthétique théâtrale et le dialogue direct avec les artistes qui font de l’histoire, la matière, le prétexte, le langage ou le problème de leurs interrogations dramaturgiques. Ces trois conférences sont proposées par le TU et l’UFR d’Histoire, Histoire de l’art et archéologie de Nantes dans le cadre d’un parcours de formation pour des étudiants en licence d’Histoire, et ouvertes à tous les publics. LES DÉJEUNERS DE L’INNOVATION Un concept / un projet d'innovation / une création artistique : voici l’occasion de faire une pause déjeuner riche de rencontres et de connaissances, en une heure chrono, autour de l’innovation scientifique mise en perspective avec des enjeux artistiques et culturels. Un déjeuner convivial pour une transmission et un partage des savoirs proposé par le TU et la plateforme Recherche Innovation Formation (laboratoire LEMNA et IAE). LES APÉROS CONFÉRENCES Voici un cycle de rendez-vous autour de l’Histoire de l’art qui renouvelle le genre de la conférence en

proposant des sujets pointus mais décalés, dans le bar du TU, autour d’un apéro convivial et dans une ambiance décontractée… Ces rendez-vous sont proposés par Les Têtes Renversantes qui regroupent trois historiennes d'art passionnées par leur métier. EN COURS DE LECTURE Autour d’une thématique partagée, d’un objet de recherche commun, un enseignant-chercheur de l’Université de Nantes et un artiste invité par le TU proposent une lecture à deux voix. Arts et sciences résonnent et conjuguent leurs champs de recherche dans un dialogue fécond et vivant. Un cycle proposé en partenariat avec les bibliothèques universitaires de Nantes. LES PATIENTS STANDARDISÉS La formation par l’art ou comment appréhender la relation au patient dans l’enseignement aux futurs médecins : c’est le formidable pari de l’UFR de Médecine de l’Université de Nantes à travers une résidence artistique pilotée par le TU. Consistant à la création d’une série de consultations simulées auprès de près de 500 étudiants afin d'appréhender toute la valeur relationnelle du diagnostic, cette résidence donne lieu à la production d’une restitution en juin.

Tous les rendez-vous Arts & Sciences, dates et horaires, sont à retrouver sur : www.tunantes.fr


À vous de jouer !

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Rencontre avec Magdalena Noster et Elaine Kennedy-Dubourdieu, deux spectatrices actives et activistes. DES CRÉATIONS PARTICIPATIVES

Magdalena, vous avez participé la saison passée à une création avec 80 danseurs (Waving) et un atelier de pratique hebdomadaire (Art oratoire) : qu’est ce qui vous a motivé dans cette pratique ? Magdalena Noster : Ces deux expériences ont été complémentaires. Grâce à Art oratoire, on a appris à s’intéresser à nos corps, notamment dans des situations de stress. Le travail mené était personnel, introspectif. Avec Waving je n’étais plus dans cette phase de recherche, mais un corps dansant au service des deux chorégraphes. Ce défi sportif, expérience humaine incroyable, m'a permis de me confronter à un public et de mettre à l’épreuve mes acquis.

Elaine, vous êtes une grande habituée du TU, alors une saison au TU, c'est quoi ? Elaine Kennedy-Dubourdieu : De l’originalité, de l’inventivité et des surprises pas toujours complètement abouties mais intéressantes. Vous avez vu 5 spectacles la saison dernière, quels spectacles vous ont marqués ?

M. N. : Avec une amie, on avait pour projet d'écrire et performer une pièce de théâtre. Dès qu’on a entendu parler de ce festival, on a sauté sur l’occasion. Il y a eu des obstacles : pas toujours de salles de répétition, départ de quelques performeurs... Finalement, la représentation s’est très bien déroulée. Avec le recul, j’ai énormément appris de cette expérience : il ne faut pas sous-estimer la logistique d’un projet. Aujourd’hui, j’ai clairement gagné en confiance en moi.

E. K.-D. : Sans aucun doute, et malgré le titre un peu banal, le meilleur de la saison passée était Le Grand Sommeil. En sortant de la salle, on cherchait à comprendre ce qu’on avait vu exactement... Certainement un ovni. Déjantée et double-jointed, Marion Siéfert joue avec son public et son corps avec une facilité étrange, pour peindre une histoire dérangeante, évanescente. (ndlr : retrouvez Marion Siefert cette saison avec DU SALE ! les 26 et 27 sept.). Étrange aussi, Pale Blue Dot, une histoire de Wikileaks, qui tombe exactement au moment où Julian Assange, hacker extraordinaire, est tiré de l’Ambassade d'Équateur à Londres où il s’est réfugié pendant huit ans. Avec une longue barbe blanche, il hurle, déclarant que son arrestation est illégale. La pièce pose toutes les bonnes questions : celle de la confidentialité, de la motivation d’Assange, sans doute un personnage bien complexe... Le mot de la fin ?

Magdalena, vous êtes étudiante aux Beauxarts de Nantes, mêler études et pratique artistique : facile à gérer ?

E. K.-D. : Il y a toujours matière à discuter au TU, au bar ou à la cafète... où les salades, sandwiches et autre gâteaux nantais sont très bons !

Vous avez présenté un spectacle (Q suis-je ?) pendant le Festival de création étudiante Turbulences, qu'en avez-vous retiré ?

M. N. : Étant étudiante à l’école des Beaux-arts j’ai la chance de pouvoir mêler la pratique théâtrale à mon travail artistique. La difficulté était, de retour à l’école, de me soumettre à des exercices scolaires. Finalement, mon jury de diplôme a porté un réel intérêt à mes activités théâtrales.

DANSÉCRITURE Entre littérature et chorégraphie, devenez acteur-auteur complice de la création chorégraphique de Cédric Cherdel. Avec l’écrivain Joël Kerouanton, le chorégraphe nantais vous propose plusieurs workshops où littérature et chorégraphie, dans un ping pong de mots et de gestes, se rencontrent et se croisent. Une création pour explorer ce que peuvent les mots en mouvement, ce que peut la danse qui s’écrit, ce que la rencontre a de joyeux ! Une nouvelle manière d'impliquer le regard du spectateur dans la production d'une œuvre chorégraphique. - Workshop le week-end, ouvert à tous, aux novices et amateurs : tarif plein 30 €, tarif réduit* 20 € (carte TU incluse) - Présentation de l’œuvre ouverte les 16 et 17 janvier dans le cadre du festival Trajectoires (Cf. p. 50) TANGO : ATELIER DE CRÉATION Les artistes pluridisciplinaires Colyne Morange (artiste compagnonne du TU) et Tamaïti Torlasco convient les étudiants à créer un spectacle sans paroles inspiré du court-métrage d'animation Tango, chef-d'oeuvre de Zbigniew Rybczinski. Dans ce film oscarisé, un espace clos se remplit d'étranges personnages, chacun répétant sans fin, dans son coin, une action spécifique. Un atelier de création pour amateurs de théâtre, de danse ou novices en la matière. - Atelier en fév. / mars 2020, création fin mars à Turbulences, réservé aux étudiants, gratuit - Proposé par le TU et le Crous de Nantes Pays de la Loire

NOCTURNE MUSÉE DANSE La chorégraphe Ambra Senatore, directrice du Centre chorégraphique de Nantes, transmet tout au long de la saison divers extraits de sa pièce emblématique : Passo. À l’invitation du TU et du Château des Ducs de Bretagne, elle investit avec les danseurs de la compagnie universitaire Passage(s), les étudiants de l’Université de Nantes et des danseurs amateurs différents espaces du Château des Ducs de Bretagne à l’occasion du festival de danse Trajectoires. - Workshop et ateliers de sept. à jan., gratuit - Création sam. 11 jan. dans le cadre du festival Trajectoires (cf. p. 50) ATELIER SCÉNOGRAPHIE La saison dernière, le TU a invité les étudiants du DPEA Scénographie de l'École nationale d'architecture de Nantes, des étudiants de l'Université de Nantes et le collectif d'architectes MIT à repenser les usages du hall du TU, à imaginer ce que pourrait être un tiers-lieu culturel dans un théâtre. Les propositions issues de cette rencontre créative ont posé les bases de travail d'un chantier de redéfinition des espaces de l'accueil du TU imaginé par le collectif MIT et l'École nationale d'architecture de Nantes. - Le collectif MIT vous invite à poursuivre le chantier du hall du TU au cours d'un atelier de construction ouvert à tous, jeu. 26 sep. gratuit BAM ! La rentrée

UN STAGE EN SCÈNE Comment jouer ensemble, comment échauffer son corps, préparer le travail d’un texte ? Comment passer d’une lecture collective à la mise en scène ? De la danse à la chorégraphie ? Toutes ces questions de la pratique scénique sont au coeur de ces cinqs jours de stage théâtre et danse, encadrés par le metteur en scène Tanguy Malik Bordage (artiste compagnon du TU) et le chorégraphe Cédric Cherdel.

- Du 28 oct. au 1er nov., ouvert à tous les publics : tarif plein 120 €, tarif réduit* 70 €, gratuit pour les étudiants boursiers - Proposé par le TU et le Crous Nantes Pays de la Loire


À vous de jouer !

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DES ATELIERS RÉGULIERS

DES PROJETS SCÉNIQUES

THÉÂTRE EN COURS Ce cours hebdomadaire de pratique du théâtre aborde la pluralité des écritures contemporaines, la multitude des adaptations et mises en scène envisageables et l’éventail des interprétations et des techniques d’acteurs possibles. Encadré par deux metteurs en scène hors pairs, Clément Pascaud (artiste compagnon du TU) et Marion Solange-Malenfant, cet atelier répond à celles et ceux qui veulent une initiation exigeante et solide de la pratique théâtrale. - Les lundis soirs de 18h30 à 20h30 ou de 20h30 à 22h30 : tarif plein 150 €, tarif réduit* 100 € par semestre (carte TU + spectacles inclus) - Séance de découverte : 23 sep. à 19h, réservation conseillée

PULSE : PROGRAMME D’ACCOMPAGNEMENT DES PROJETS SCÉNIQUES ÉTUDIANTS Vous êtes étudiants, vous avez un projet scénique mais n’osez pas vous lancer seul dans l’aventure ? Le programme PULSE accompagne votre projet, de sa conception à sa réalisation, à plusieurs niveaux : associatif et administratif (créer et structurer une association permettant le portage de projet), technique (mise à disposition des espaces et moyens techniques du TU), artistique (accompagnement du projet par des artistes professionnels du spectacle : le metteur en scène Tanguy Malik Bordage (artiste compagnon du TU), le chorégraphe Cédric Cherdel et le musicien Mathias Delplanque. - Appel à candidature en sept. - Proposé par le TU et le Crous de Nantes Pays de la Loire

ÉCHAUFFEMENT DU SPECTATEUR Avant de monter sur scène, on s'échauffe. Avant de s'installer dans la salle, on s'échauffe aussi ! Parce que l'exercice de spectateur est intense, il est nécessaire de faire monter en température le coeur et le cerveau pour vivre à 100% et collectivement l'oeuvre proposée. Le collectif Allogène et Elise Lerat proposent en prélude aux spectacles de danse, une préparation corporelle du spectateur. Aucune condition physique n'est demandée, juste la curiosité d'expérimenter les mouvements et thématiques du spectacle à venir. - Tarif unique 5 € la séance * Tarif réduit : - Étudiants - Titulaires Carte blanche, Ville de Nantes

TURBULENCES Turbulences s’inscrit dans le cadre des Journées nationales des arts et de la culture dans l’enseignement supérieur. Curieux, vivant, pluridisciplinaire, créatif, inventif, audacieux : chaque année, ce festival de la création étudiante programme une trentaine de projets artistiques. - Du 31 mars au 3 avr. 2020 - Un rendez-vous imaginé par le TU, l'Université de Nantes et le Crous Nantes Pays de la Loire T’ES TROP V.I.P ! LE CLUB TU Ah, tu n'as plus l’âge d'être au Club Mickey mais l’esprit clubbing te colle à la peau. Tu rêves de découvrir le spectacle, ses acteurs, sa fabrique, ses dessous ? Tu te vois déjà reporter sans frontière aux confins des arts et de la convivialité ? La proximité, l’intimité, les coulisses, les scoops, c’est ton truc ? Alors le Club TU est pour toi ! Avec ta carte VIP, le club TU ouvre grand les portes du spectacle et du TU : initiation au journalisme, visite des coulisses, ateliers de pratique, karaokés, rencontre avec les artistes, etc. - Réservé à une dizaine d’étudiants - Proposé par le TU et le Crous de Nantes Pays de la Loire

Pour agir, participer ou fabriquer : public@tunantes.fr / www.tunantes.fr ou à l’accueil-billetterie du TU


Les spectacles

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Pièce d’actualité n°12 : DU SALE ! Marion Siéfert

P. 36

Festival Trajectoires

hélas Nicole Genovese

P. 37

Dansécriture + Nocturne Musée danse Où est passé Passo ?

P. 50 P. 51

Programme-Penthésilée : entraînement pour la bataille finale Lina Prosa / Clément Pascaud

P. 38

Le Charme de l’émeute Thomas Chopin Ben & Luc Mickaël Phelippeau

P. 52

Témoignage d’un homme qui n’avait pas envie d’en castrer un autre Thibaud Croisy

P. 39

Simon et la méduse et le continent Louise Emö - La PAC L’Absence de père D’après Platonov d’Anton Tchekhov Lorraine de Sagazan Stand-up chorégraphique Une soirée = deux spectacles Vacances vacance Ondine Cloez

Un spectacle L’Unanime WAOUHHH ! Carte blanche au Joli collectif

P. 53-55

La Fabrique des Idoles Théodore Oliver - MégaSuperThéâtre

P. 54

P. 40

Je m’en vais mais l’État demeure Hugues Duchêne - Le Royal Velours

P. 55

P. 41

Et la neige de tout recouvrir Marion Solange-Malenfant

P. 56

À main levée Laurent Cebe - Des Individué.e.s.

P. 57

P. 42-43 P. 43

Mieux vaut partir d’un cliché que d’y arriver P. 43 Sylvain Riéjou Philip K. ou la fille aux cheveux noirs Julien Villa

OH ! La jeune création

P. 50-52

P. 44 P. 45 P. 46-49

AVEUGLES + ANTIGONE Une soirée = deux spectacles Vincent Collet

P. 47

J’ai écrit une chanson pour MacGyver Enora Boëlle

P. 48

Moi, canard Ramona Badescu / Enora Boëlle et Robin Lescouët

P. 49

SPLASH ! arts vivants & sciences

P. 58-61

Corpus Aline Landreau

P. 59

Phèdre ! François Gremaud - 2b company

P. 60

Rencontre avec Pierre Pica Émilie Rousset

P. 61

Désobéir Pièce d’actualité n°9 Julie Berès - Les Cambrioleurs

P. 62

J’abandonne une partie de moi que j’adapte P. 63 Justine Lequette Théâtre National Wallonie-Bruxelles


Pièce d’actualité n°12 : DU SALE !

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Marion Siéfert JEU. 26 I VEN. 27 SEP. À 20H30 Théâtre I Danse I Hip-hop Ados I Adultes [1H30] À voir aussi les 1er et 2 Avr. 2020 à La Soufflerie, Rezé

« Du sale », c’est une expression que les rappeurs utilisent tout le temps. « Faire du sale », ça veut dire faire de la qualité, renverser la table, prendre le dessus par le fond, comme dirait Booba. Et c’est exactement ce que produit ce spectacle en dressant le portrait croisé de deux jeunes femmes : deux artistes qui taillent leur place à coups de punchlines acérées et de corps traversés par les mots, le rythme et la musique. La metteuse en scène Marion Siéfert revient au TU avec une pièce taillée sur mesure pour un duo féminin avide de liberté et de vérité : la rappeuse Laetitia Kerfa aka Original Laeti et Janice Bieleu, danseuse de popping, de hip-hop et de Lite Feet. Une battle entre rap, danse et théâtre. Un spectacle qui fait l’effet d’une bombe, qui vous attrape et ne vous lâche plus. Intensément.

hélas

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Nicole Genovese MAR. 1 I MER. 2 I JEU. 3 OCT. À 20H30 Théâtre Ados I Adultes [1H40]

C’est l’histoire d’une famille condamnée à revivre tous les soirs de sa vie le même dîner. Puis tout déraille, comme ça, un jour. Et, c’est le fiasco avec ses allures de vaudeville, dans un décor en carton-pâte, où l’irruption intempestive du brave oncle Michel ou encore de l’adjointe à la culture devient un heureux échappatoire. Véritable ovni théâtral, sur fond de Plus belle la vie, hélas nous embarque dans un feuilleton hilarant où les rassurantes habitudes prennent l’allure d’une dictature autoritaire. Une immersion joyeuse dans une mauvaise série dont on ne peut s’extraire et dans laquelle on plonge avec délectation. Et on en redemande ! « Outre son talent d’écriture et son amour des acteurs, la force première de Nicole Genovese, c’est d’être nourrie de culture populaire et des petites choses de la vie quotidienne. Pour toutes ces raisons et d’autres encore, ce que fait Nicole Genovese constitue une denrée rare dans le théâtre public. Jubilatoire et joyeuse. »

CINÉMA L’époque Matthieu Bareyre En présence du réalisateur MER. 25 SEPT. À 20H30 Au Cinématographe

J.P. Thibaudat, Médiapart

BAM ! LA RENTRÉE JEU. 26 SEPT DÈS 18H En part. avec le CROUS Nantes-Pays de la Loire et le Pôle étudiant Université de Nantes - AU TU CONFÉRENCE La voix des invisibles Pauline Péretz Maîtresse de conférences en Histoire contemporaine Université Paris 8 EXPOSITION Art Delivery - collection de l'École des beaux-arts PERFORMANCES RENGA 5.7.5, éloge de la jeunesse et autres surprises !

CONFÉRENCE À Table ! Quand les tables, banquets, mets inspirent les artistes Les têtes renversantes MER. 2 OCT. À 18H30 SOIRÉE Tu danses ? DJ-Set de The Brain JEU. 3 OCT. À PARTIR DE 22H

- AU PÔLE ÉTUDIANT CONCERTS & DJ SET

On aime le portrait à deux voix de notre époque, la langue acérée, poétique et libre, l’énergie démesurée et sans faille, la révélation explosive des deux artistes

On y va avec Missy Eliott, Diam’s, Lady Leshurr, Cardi B ou Kendrick Lamar, son crew

On aime les décors en carton-pâte, les costumes Monoprix des années 90, les références au mouvement Dada, au vaudeville et aux portes qui claquent, le plaisir coupable

On y va avec son tupperware, une adjointe à la culture, Mélanie de Plus belle la vie, ses parents forcément envahissants, un homard en pâte à sel


Programme-Penthésilée : entraînement pour la bataille finale

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Lina Prosa / Clément Pascaud MAR. 8 I MER. 9 I JEU. 10 VEN. 11 OCT. À 20H30 Théâtre Ados I Adultes [1H10] Coréalisation TU / Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique

Puissance dramatique, lyrisme intense, tragédie sublimée : quand le Nantais Clément Pascaud s’empare du mythe de Penthésilée, reine des Amazones, il choisit la version contemporaine de l’autrice Lina Prosa, avec sa vision très personnelle de ces héros antiques, tout aussi beaux qu’imparfaits. Puis crée un écrin scénographique plastique et délicat, chic et acéré, où héros et héroïne s’entraînent pour la grande bataille finale. Alors, de Penthésilée ou d’Achille, qui sera le vainqueur ? Voici de la tragédie pure, partagée entre amour éternel et pouvoir ultime. Voici du théâtre haute couture orchestré par un metteur en scène prometteur. Voici une ode au désir, aux hommes et aux femmes, et surtout aux héroïnes, à l’image de Penthésilée, tout à la fois diva mythologique et femme fatale.

Témoignage d’un homme qui n’avait pas envie d’en castrer un autre Thibaud Croisy JEU. 17 I VEN. 18 OCT. À 19H30 Théâtre Ados I Adultes [2H30]

Adonnez-vous à une expérience visuelle et sonore déroutante. Un sol confortable et une ambiance chaleureuse vous offrent un espace où vous êtes invités à laisser aller votre imaginaire. Suite à un travail documentaire de plusieurs mois, Thibaud Croisy met en scène et en voix ses discussions avec C., adepte de sadomasochisme, sous les auspices d’une curiosité parfois naïve, souvent franche. Loin du voyeurisme et du sensationnalisme, ce duo de voix bouscule nos représentations du monde et soulève bien des questions : comment composer avec l’autre et ses désirs ombrageux ? Comment se manifestent les rapports de domination dans les relations humaines ? Quelle place prend la négociation dans le plaisir ? Une invitation audacieuse à l’abandon de soi.

Clément Pascaud est artiste compagnon du TU-Nantes.

LECTURE Nuits résolues Manuel Garcie-Killian et Zoé-Sian Gouin MAR. 8 ET VEN. 11 OCT. À 19H CONFÉRENCE Penthésilée / Achille : le mythe inversé Lucie Thévenet Maîtresse de conférences en langues et littérature grecques Université de Nantes JEU. 10 OCT. À 18H30

CINÉMA Freaks de Tod Browning M. Butterfly de David Cronenberg DIM. 13 OCT. À 18H30 ET 20H30 Au Cinématographe

BABY SITTING Atelier philo et rigolo De 5 à 12 ans VEN. 11 OCT. À 20H15

RENCONTRE B.A.BA : profession artiste JEU. 17 OCT. À 18H30 À ASKIP - École des Beaux-arts de Nantes

On aime la beauté, le lyrisme, le travail d’orfèvre de mise en scène, de l’artiste compagnon Clément Pascaud

On y va avec une diva et une coupe de champagne

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On aime la puissance de l’imaginaire, le croisement entre recherche formelle et matières documentaires, le corps « comme terrain d’exploration du réel » (T. Croisy), le témoignage singulier entre curiosité, plaisir et douleur

On y va avec ses préjugés, sa pudeur, ses collègues, son oreiller


Simon et la méduse et le continent

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Louise Emö - La PAC MER. 6 I JEU. 7 NOV. À 20H30 Théâtre Ados I Adultes [1H] Partenariat avec le Quai, CDN d’Angers dans le cadre de Prémices #2

Simon est un enfant pas comme les autres. Il a une méduse dans le ventre, Madame Méduse, et un ami imaginaire, mobile et transparent, Monsieur Murmure. Tous les deux, s'opposent et luttent contre le monde stérile, morose et limité des adultes. Le langage, personnage principal, s'incarne dans un corps engagé avec précision pour formuler quelque chose de l'ordre du scandale et de la révolte. Ce spectacle porte haut et fort la puissance de l’imaginaire et l’ébullition de de la jeunesse. Simon est à la fois en avance et en retard. Simon préfère l'école buissonnière et rêve de découvrir un nouveau continent. Mais l’Amérique, c’est déjà fait... La parole, poétique, débordante et électrique, cisèle un contre-monde hors-du-commun.

L’Absence de père

D’après Platonov d’Anton Tchekhov Lorraine de Sagazan MAR. 12 I MER. 13 I JEU. 14 VEN. 15 NOV. À 20H30 Théâtre I Création I Ados I Adultes [2H15] Coréalisation TU / Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique

« Tout nous emporte dans ce spectacle qui fait résonner les cris enfouis et les rêves dérobés en chacun de nous. Quand les mots de Louise percutent le corps de Simon, c’est une déflagration. Un spectacle insolite, qui pulvérise les codes et déstabilise le spectateur.»

Comment concilier le furieux désir de vivre et le malaise d’une génération ? Dans une maison de campagne, un groupe de trentenaires se retrouve autour d’un repas : on y débat, on y rit, on se dispute. Et il y a Platonov, homme provocateur et séducteur, qui incarne le portrait de ces jeunes gens, avides de reconnaissance et pétris d’incertitudes, et met chacune et chacun face à ses doutes et contradictions. Adaptant librement la pièce de Tchekhov, la metteuse en scène Lorraine de Sagazan poursuit son exploration fine et engagée des textes fondateurs (après Une maison de poupée accueilli au TU en 2018) et repousse les limites du cadre de la représentation. Elle fait ici éclater les mensonges collectifs et la notion d’héritage, fantasmé ou réel, auxquels on se confronte sans pouvoir les dépasser. Et dépeint une génération en quête de pères et de repères.

Florence Filippi, I/O Gazette

RENCONTRE B.A.BA : profession artiste JEU. 14 NOV. À 18H30 À ASKIP - École des Beaux-arts de Nantes LECTURE Jackie de Elfriede Jelinek Clément Pascaud avec Vanille Fiaux VEN. 15 NOV. À 19H BABY SITTING Atelier philo et rigolo De 5 à 12 ans VEN. 15 NOV. À 20H15

ÉTAPE DE TRAVAIL In vivo : observation d’un être humain Cécile Favereau Collectif Extra Muros JEU. 7 NOV. À 18H30

On aime l’engagement de l’acteur, la nudité du plateau, la parole poétique ultra contemporaine nourrie au slam et à la scène

On y va avec son âme d’enfant, son ami imaginaire, un poète, toutes celles et ceux qui n’ont pas voulu grandir, un enfant pas comme les autres, Peter Pan

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On aime la scénographie avec les spectateurs et spectatrices tout autour de la scène, l’immersion dans la fabrique du spectacle, le portrait d’une génération de trentenaires d’aujourd’hui

On y va en pleine conscience, avec son père, sa bande de copains, un poète déchu


Stand-up chorégraphique Une soirée = deux spectacles

Qu’est-ce qui peut rapprocher le stand-up et la danse ? La réponse en deux spectacles qui cultivent l’adresse directe et le décalage, à mi-chemin entre solo chorégraphique et monologue intérieur. Des « prises de tête » de Sylvain Riéjou avec ses clones virtuels aux expériences surréalistes d’Ondine Cloez, ces deux seuls-en-scène s’adonnent à la mise à distance de soi avec un humour ravageur.

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Vacances vacance

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Ondine Cloez MER. 20 I JEU. 21 NOV. À 19H30 Danse | Humour Ados | Adultes [45MIN]

Être là mais pas vraiment, ou pas exactement là où l’on devrait être, parce qu’on est en retard, ailleurs, en vacances ou bien à côté de son corps : voici le point de départ d’Ondine Cloez qui tente ici de faire l’expérience physique de prendre des vacances de son propre corps, en dehors, avant ou après. De sa propre absence au dépassement de soi, Ondine Cloez fait bientôt surgir un état de grâce, une danse suspendue et espiègle d’une présence délicate.

Mieux vaut partir d’un cliché que d’y arriver Sylvain Riéjou MER. 20 I JEU. 21 NOV. À 21H Danse | Vidéo | Humour Ados | Adultes [1H]

Dans ce one-man-show vidéo-chorégraphique, Sylvain Riéjou partage ses « prises de tête » artistiques en tentant de donner corps à la création d’une chanson de geste - celle-là même où la danse illustre les paroles. Mais c’est sans compter sur les interventions intempestives de ses clones virtuels qui ne sont pas tout à fait du même avis. Ou quand jouer avec soi-même n’en finit pas de nous amuser, parce que la vision romantique et torturée de l’artiste, c’est un peu cliché quand même !

ATELIER Échauffement du spectateur Collectif Allogène MER. 20 NOV. À 18H30 ÉTAPE DE TRAVAIL Winter is coming Guillaume Lavenant Collectif Extra Muros JEU. 21 NOV. À 18H30

On aime l’humour et l’autodérision, le lâcher prise et la grâce

On y va en autohypnose, avec soi-même, son clone, son meilleur ami ou son côté obscur


Philip K. ou la fille aux cheveux noirs

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Julien Villa MAR. 26 I MER. 27 JEU. 28 NOV. À 20H30 Théâtre Ados I Adultes [1H30]

Coréalisation TU / le lieu unique, centre de culture contemporaine dans le cadre de Soyouz, programme d’actions pour la jeune création théâtrale

Quelles réalités se cachent derrière le réel ? Ce biopic fantasmé du cultissime écrivain de science-fiction Philip K. Dick nous plonge dans la pop culture américaine, de Nixon à Disneyland en passant par Kafka, le tout sur les ruines de l’ultra-capitalisme. Mais ici, Philip K. n’est pas tout à fait ici le célèbre auteur de nouvelles et romans dont ont été tirés notamment Total Recall, Blade Runner ou Minority Report, mais plutôt sa face cachée, obscure. Une figure errante et paranoïaque hantée par les complots, les hallucinations et le paranormal qui porte l’art du doute à son paroxysme : son obsession pour la nature véritable du réel le conduit à multiplier les hypothèses sans jamais se satisfaire d’aucune des théories qu’il est parvenu à échafauder. Alors réel, vous avez dit réel ?

Un spectacle

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L’Unanime

JEU. 5 I VEN. 6 DÉC. À 20H30 + SÉANCE SCOLAIRE Théâtre I Danse I Cirque I Création I Enfants I Ados I Adultes [1H] Partenariat avec le Cargo / Segré, le Théâtre de Poche / Hédé-Bazouges et La Paillette / Rennes

Un spectacle est un rendez-vous avec trois performeurs qui ont décidé d’en découdre avec les codes du théâtre à coup de pirouettes improbables et de situations invraisemblables. Jouer comme si c’était normal. Mais qu’est-ce qui est normal ? Est-ce normal d’applaudir à la fin du spectacle ? De se taire quand la lumière s’éteint ? Et quand est-ce que ça devient anormal ? Après deux premiers spectacles pop et décalés - Panoramas et Petite Nature - l’Unanime s’associe à des artistes venus de la danse et du cirque et mêle sans vergogne et avec un humour délectable le vrai, le faux, le presque vrai et le pas tout à fait faux. Un spectacle frais comme une toute première fois, à voir en famille ou pas !

ÉTAPE DE TRAVAIL Billy Sanders Benjamin Thomas Collectif Extra Muros JEU. 5 DÉC. À 18H30 RENCONTRE B.A.BA : profession artiste JEU. 5 DÉC. À 18H30 À ASKIP - École des Beaux-arts de Nantes

On aime la plongée dans l’univers dystopique de Philip K. Dick, la poésie paranoïaque, les vies parallèles et tous les possibles qu’elles entrouvrent

On y va avec une fan absolue de SF, un addict de la série Black Mirror, Harrison Ford aka Rick Deckard, une androïde, un complotiste et son mouton électrique

On aime la fantaisie si singulière de la compagnie, l’univers pop et tellement wizz, les situations absurdes, l’impossible et l’incroyable ici réunis, les limites de l’imagination toujours repoussées

On y va avec sa normalité, son sourire, ses enfants et les copains de ses enfants


Aveugles + Antigone

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Une soirée = deux spectacles Aveugles et Antigone constituent les deux premiers volets de la trilogie « Pouvoir / ou pas » : une étude du pouvoir et de l'exercice de la démocratie par le metteur en scène Vincent Collet.

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Pendant une semaine, le TU invite Le joli collectif, agglomération joye

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MER. 11 I JEU. 12 DÉC. À 19H30 Théâtre Ados I Adultes [1H]

MER. 11 I JEU. 12 DÉC. À 21H Théâtre Ados I Adultes [1H20]

CINÉMA Récréations de Claire Simon Thelma et Louise de Ridley Scott DIM. 8 DÉC. À 18H45 ET 20H30 Au Cinématographe RENCONTRE Journées professionnelles de l'ONDA - RIDA MER. 11 I JEU. 12 DÉC. CONFÉRENCE Trouble dans le groupe : genre déplacé et brèches dans l’autorité Jean-Claude Monod Professeur de philosophie ENS Ulm JEU. 12 DÉC. À 18H30

AVEUGLES, ou comment se donner du courage pour agir ensemble ? Perdus dans une forêt, quatre individus se concertent pour avancer dans une même direction, affrontant leurs doutes et leurs limites. Comment agir ensemble ? Comment articuler le besoin de décision et le désir d’égalité ? Comment fonctionne un ensemble humain lorsqu’il ne souhaite pas se hiérarchiser : en somme quelle expérience démocratique faire à l’échelle de quatre individus ? Autant de questions qui traversent ce spectacle où s'expérimente devant nous le pouvoir de l'agir du collectif, et où nos systèmes sociétaux et résolument humains sont remis en jeu. ANTIGONE, une autre histoire de l’Europe Librement inspiré du mythe éponyme, ce second volet s’appuie sur une enquête à Bruxelles, dans les coulisses de l’Europe, auprès de lobbyistes, député.e.s et philosophes. Dans une confrontation entre la tragédie d’Antigone et les instances politiques suprêmes, quatre personnages se questionnent et s’affrontent dans des jeux désopilants qui révèlent le corps et le cirque du pouvoir. PERFORMANCE Unfortunately still without any title Robin Lescouët Convaincu que beauté et poésie naissent d'accidents, Robin Lescouët joue la provocation et alors… on verra bien. Depuis 2018, il imagine un cycle de performances à partir d'un système de déplacement, d'une règle de jeu et d'un contexte. Un nouvel épisode de ce cycle s’écrit au TU. MER. 11 DÉC. À 19H

On aime la performance du jeu, l’humour, le diptyque théâtral, les vastes espaces offerts à l’imaginaire, la scène comme espace de recherche et d’expérimentation

On y va avec sa communauté, un sociologue politique ou Montesquieu


J’ai écrit une chanson pour MacGyver

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Enora Boëlle VEN. 13 DÉC. À 20H30 + SÉANCE SCOLAIRE JEU. 12 DÉC. Théâtre Ados I Adultes [1H30]

WAOUHHH !

MacGyver, Cindy Crawford, Brad Pitt, Leonardo DiCaprio, River Phoenix, Johnny Depp, Brad Pitt, Brad Pitt : avec ces héros qui tapissaient les murs de sa chambre dans les années 90, la comédienne Enora Boëlle se remémore ses années adolescentes. Pêle-mêle se juxtaposent ses angoisses, ses rêves et les références pop avec lesquelles elle a grandi : la mort de Kurt Cobain, la figure de la pom-pom girl, le premier concert de NTM, la chemise à carreaux. Entre introspection personnelle et affirmation de soi, ce seule-en-scène sonde cette période charnière, tout à la fois tendre et cruelle, de l’adolescence et livre une tempête d’émotions, un tumulte intérieur réjouissant.

Moi, canard

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Ramona Bădescu / Enora Boëlle et Robin Lescouët SAM. 14 DÉC. À 18H + SÉANCE SCOLAIRE VEN. 13 DÉC. Théâtre Enfants I Pré-ados I Adultes [50 MIN]

WAOUHHH !

Vis ma vie de canard. Volontaire et entêté, le canard dit « je » et entend bien vivre sa vie comme il l’entend. Ici, les obstacles et les embûches sont de ceux qui nous font grandir. Avec ce solo, Enora Boëlle porte avec une remarquable précision le palmipède, réadaptation émancipée du Vilain petit canard. Et la scène, telle une page blanche, laisse à chacun la possibilité d’imaginer son paysage, comme un premier envol pour les canetons en quête d’eux-même. Alors, est-ce qu’une part de ce canard, vraiment pas si vilain que ça, sommeille toujours en chacun de nous ? Un spectacle pour les enfants et pour les anciens enfants. Un spectacle pour se réconcilier avec l’enfant qu’on a été. Et surtout un spectacle pour les futurs adultes.

YOUPI, C'EST SAMEDI ! 1 SPECTACLE + 1 ATELIER PARENT/ENFANT + 1 GOÛTER + 1 FÊTE À PARTAGER EN FAMILLE + DES SURPRISES ! En partenariat avec la Médiathèque Luce Courville et PaQ’la Lune SAM. 14 DÉC. DE 10H À 20H

On aime le parfum d’adolescence, le monde intérieur, les souvenirs

On y va avec son baladeur walkman et une cassette de Paris sous les bombes, son couteau suisse multi-lames et multifonctions, ses illusions tenaces

On aime le face-à-face poétique avec soi-même, la langue riche et exigeante de l’autrice Ramona Bădescu, l’ode à la nature

On y va en famille, avec ses enfants, son ado, les enfants de ses voisins, un éternel rêveur et forcément son âme d’enfant


Trajectoires

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du 11 au 19 janvier 2020 Un festival de danse proposé par le CCNN, avec le lieu unique, le théâtre ONYX, le Grand T, Stereolux, La Soufflerie, Musique et Danse en Loire-Atlantique, Angers Nantes Opéra et le TU-Nantes.

Le Charme de l’émeute Thomas Chopin MAR. 14 À 21H I MER. 15 JAN. À 19H Danse I Création au TU I Ados I Adultes [1H]

Programmation complète sur : www.festival-trajectoires.com à partir de novembre 2019. Avec le soutien de la Ville de Nantes, du Département de Loire-Atlantique et de la Région des Pays de la Loire.

Dansécriture : œuvre ouverte Joël Kerouanton / Cédric Cherdel JEU. 16 | VEN. 17 JAN. Écriture I Poésie Ados I Adultes Envie de participer à ce projet ? Infos p.31-32 !

Venez traverser une exposition vivante, entre danse et écriture, résultat d'un projet participatif conçu par Cédric Cherdel, chorégraphe et Joël Kerouanton, écrivain. Depuis plusieurs mois une dizaine d'amateurs et novices ont développé des points de vues, des regards, des intentions multiples autour d’une pièce intitulée Mascarade à travers des danses et des mots pour l’inventer. Cette œuvre ouverte est l'occasion de découvrir leurs projections : une nouvelle manière d'impliquer le regard du spectateur dans la production d'une œuvre chorégraphique.

Comment les émeutes nous habitent-elles ? Dans nos corps, nos fictions et notre Histoire ? Quels mouvements à venir construisent-elles ? Observateur des mouvements des corps, mais aussi des citoyens, le chorégraphe Thomas Chopin s'intéresse aux révoltes contemporaines à l’œuvre depuis le début du XXIe siècle : Printemps arabe, mouvement des Indignés, Nuit Debout, Occupy Wall Street, les Gilets Jaunes… Animés par une bande-son tirée de différentes manifestations, cinq danseurs se dressent, s’immobilisent, s’agitent, se soulèvent et tracent un fil conducteur dans l’Histoire et les nombreuses contestations de rues qui l’ont secouée. Danser autour des révoltes agitant nos sociétés, c’est aussi rendre hommage aux aspirations toujours renouvelées de l’être humain à la liberté. Avec le corps comme moyen d’action !

Nocturne Musée danse Où est passé Passo ? Ambra Senatore - CCNN SAM. 11 JAN. DE 18H À 22H au Château des Ducs de Bretagne Coréalisation TU / Festival Trajectoires / Château des Ducs de Bretagne Envie de participer à ce projet ? Infos p.31-32 !

Le TU et le Château des ducs de Bretagne invitent la chorégraphe Ambra Senatore à investir les différents espaces du château avec les danseurs de la compagnie universitaire Passage(s), les étudiants de l’Université de Nantes et des danseurs amateurs. Passo a dix ans. Et cela se fête ! Cette pièce phare d’Ambra Senatore a été déclinée sous plusieurs formats. Pour cet anniversaire, Ambra Senatore a décidé d’en transmettre divers extraits aux Nantais de tout âge, dans l’espace urbain ou dans des lieux insolites, et notamment au Château des ducs.

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IMPROMPTU Candide 1.1 Gabriel Um MAR. 14 JAN. À 13H Au Crous(s)pace'Tertre ATELIER Échauffement du spectateur Collectif Allogène MAR. 14 JAN. À 19H30 On aime la danse physique, l’élan furieux et l’énergie brute, la danse qui se mêle au théâtre

On y va avec son mégaphone, ses camarades, La Liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix


Ben & Luc

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Mickaël Phelippeau VEN. 17 JAN. À 21H Danse Ados I Adultes [1H] Coréalisation TU / CCNN – Centre chorégraphique national de Nantes

Le chorégraphe Mickaël Phelippeau développe depuis plus de dix ans une série de portraits, portraits croisés à la rencontre de l’autre. Quand il rencontre Ben Salaah Cisse et Luc Sanou, danseurs burkinabés, il entame avec eux un dialogue chorégraphique sur ce qui les lie et les construit, sur la complexité de leur relation où s’entremêlent amour et complicité, fraternité et amitié, mais également dualité et confrontation. Leur force commune se trouve dans leurs mouvements délicats et agiles, dans la douceur alliée à une physicalité impressionnante. Ce duo livre le témoignage intime de parcours artistiques venus d’un pays tout à la fois proche et lointain, la confrontation d’une écriture contemporaine et d’une vision européenne aux traditions du « Pays des hommes intègres ».

À l'occasion des BIS - Biennales Internationales du Spectacle vivant à Nantes, le TU invite les 3 compagnies soutenues par le réseau inter-régional pour la jeune création théâtrale : PUISSANCE 4 (TU-Nantes, La Loge / Paris, Théâtre Olympia / CDN de Tours, le Théâtre Sorano / Toulouse). On aime la sensualité alliée à la puissance, l’originalité et l’engagement du portrait chorégraphique, l’attention portée à la qualité du toucher et du contact

On y va avec son meilleur ami, son alter-ego, son acolyte de Trajectoires


La Fabrique des Idoles

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Théodore Oliver MégaSuperThéâtre MAR. 21 JAN. À 20H30 Théâtre I Création I Ados I Adultes [1H30]

OH ! la jeune création

Je m’en vais mais l’État demeure

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Hugues Duchêne - Le Royal Velours

Comment sont modelés les grands récits mythologiques ? Quelles idéologies transportent-ils ? Et pourquoi y croire ? Pourquoi croire en ces figures dont notre identité, intime ou collective, dépend ? Pour tenter d’en découdre avec les Idoles et la foi qu’on leur porte, la compagnie MégaSuperThéâtre mène une enquête sur nos croyances, leur fabrique et leurs codes. Sur scène, trois individus déroulent les chapitres d’un récit qui s’impose à eux. Ils n’ont d’autre choix que d’avancer avec lui et entraînés par celui-ci, ils fouillent l’histoire - la leur et la grande -, embarquent pour un voyage sur la Lune, jouent de la musique quand les mots ne suffisent plus… Chaque croyance ne naît-elle pas d’une fiction ? C’est ici même que tout commence.

MER. 22 (IER VOLET) À 20H30 JEU. 23 JAN. (IIE VOLET) À 20H30 Théâtre I Création I Ados I Adultes [2H ENV.]

OH ! la jeune création

En septembre 2016, le jeune metteur en scène Hugues Duchêne se lance le défi de composer un feuilleton théâtral qui s’écrit et s’invente en même temps que l’actualité. La sienne d’abord, mais aussi celle du pouvoir, et ce durant les cinq années du mandat présidentiel. En observateur agile et amusé, il s’immisce dans les conférences de presse, meetings et groupes militants, et livre une vision très subjective de la vie politique de notre époque. Du procès de Jawad Bendaoud aux élections d’Emmanuel Macron et de Donald Trump, de l’affaire Benalla aux mouvements des Gilets Jaunes, l’année se fait judiciaire, électorale, parlementaire. Chaque épisode couvre une année, l’écriture de la pièce s’achève le soir de la représentation, alors qui sait quels rebondissements nous attendent dans l’exercice du pouvoir d’ici là ?

MAQUETTES - Guerrières Tanguy Malik Bordage MAR. 21 I MER. 22 JEU. 23 JAN. À 19H Au Nouveau Studio Théâtre En part. avec le NST Création en juin 2020 - Le GANG, une histoire d'une considération Marie Clavaguera Pratx MER. 22 I JEU. 23 JAN. À 19H Création en nov. 2020 DJ SET Puissance 4 MAR. 21 I MER. 22 JEU. 23 JAN. À 22H30 TABLE-RONDE En part. avec les BIS - Biennales Internationales du Spectacle à Nantes

On aime la fabrique du récit, la grande fiction du monde, l’Odyssée de l’espace et de l’univers

On y va avec ses croyances, une icône pop, Friedrich Nietzsche, David Bowie

On aime l’air du temps, le portrait croisé de son auteur et d’une époque, l’impertinence totale et la pertinence démesurée d’Hugues Duchêne dans ce projet théâtral, le processus de création vertigineux

On y va avec sa carte électorale, une étudiante en SciencesPo, une journaliste de Mediapart, François Ruffin, ses camarades de lutte ou de classe


Et la neige de tout recouvrir

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Marion Solange-Malenfant MER. 5 I JEU. 6 I VEN. 7 FÉV. À 20H30 Théâtre | Création au TU | Ados I Adultes [1H]

À partir de quel moment la différence devient-elle intolérable ? Une petite fille curieuse se prend d’affection pour sa voisine qu’elle surnomme « Été comme Hiver ». Cette voisine est une accumulatrice compulsive, elle amoncelle des objets hétéroclites « qui pourront servir un jour ». Une figure avancée du syndrome de Diogène, diraient les médecins. Mais pour cette petite fille, « Été comme hiver » est d’abord une femme qui regorge de mystère et qui vit dans une maison digne de la caverne d’Ali Baba avec ses architectures inconnues. Un monde à part. L’autrice et metteuse en scène nantaise Marion Solange-Malenfant dresse le portrait touchant d’une accumulatrice de vies et nous renvoie à nos propres obsessions et excentricités.

À main levée

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Laurent Cebe - Des Individué.e.s JEU. 13 I VEN. 14 À 20H30 SAM. 15 FÉV. À 18H + SÉANCE SCOLAIRE Danse | Création au TU | Enfants | Ados | Adultes [50 MIN]

Sur une fresque colorée, le danseur Laurent Cebe livre un dialogue joyeux et intuitif entre la danse et le dessin, entre graphie et chorégraphie. « J’ai envie de tout mettre ensemble pour voir ce que ça va donner. C’est comme danser une salade de fruits et le défi c’est de ne pas parler, juste danser. » Qu’est-ce que danser et dessiner partagent dans un même corps ? Qu’est-ce qu’ils peuvent bien fabriquer ensemble ? En quête d’un mouvement continu, la danse devient une sorte de rituel avec ce pouvoir de faire apparaître l’émotion de l’instant présent, et le dessin s’incruste, partout, joyeusement, composant un possible roman choré-graphique avec les postures et gestes intimes du chorégraphe, déployant des imaginaires multiples et généreux. Un spectacle débordant de couleurs et de sincérité, à vous rendre résolument heureux !

ATELIER Échauffement du spectateur Collectif Allogène JEU. 13 FÉV. À 19H CINÉMA Dead Man de Jim Jarmusch De l'autre côté de la porte de Laurence Trush DIM. 26 JAN. À 18H15 ET 20H45 Au Cinématographe

YOUPI, C'EST SAMEDI ! 1 SPECTACLE + 1 ATELIER PARENT/ENFANT + 1 GOÛTER + 1 FÊTE À PARTAGER EN FAMILLE + DES SURPRISES ! Avec la Médiathèque Luce Courville et PaQ’la Lune SAM. 15 FÉV. DE 10H À 20H

RENCONTRE B.A.BA : profession artiste JEU. 6 FÉV À 18H30 À ASKIP - École des Beaux-arts de Nantes

CINÉMA Max et les Maximonstres de Spike Jonze Sélection de courts-métrages d’animation DIM. 16 FÉV. À 18H30 ET 20H45 Au Cinématographe

BABY SITTING Atelier philo et rigolo De 5 à 12 ans VEN. 7 FÉV. À 20H15

On aime la double promesse d’une première création et d’une première écriture, les mondes possibles, le mystère de ce qui nous dépasse et nous défie

On y va avec ses névroses, un architecte, Marie Poppins et son sac-monde rempli d’objets !

On aime sa palette de couleurs primaires, le bleu, le rouge et le jaune, sa fantaisie et la liberté

On y va avec ses enfants, ses neveux et nièces, un prof d’arts plastiques, sa sincérité


Corpus

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Aline Landreau LUN. 2 I MAR. 3 MARS À 20H30 Danse | Création au TU | Ados | Adultes [1H]

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SPLASH !

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D’où regarder le monde ? De quelle chorégraphie immuable du vivant continuons-nous d’être les témoins ? Échapperons-nous à l’anthropocentrisme et au désenchantement qui l’envahit ? En véritable actrice d’une enquête dans les strates archaïques de l’humain, dans ce corpus qui se compose à l’intérieur de chacun de nous, Aline Landreau fabrique un univers puissant d’où surgissent pêle-mêle : les cultures sud-américaines ou les pompons des uniformes, des évocations déformées de haute couture, des chœurs harmoniques mêlés aux rugissements et à des ritournelles pop-rock, des branchages extravertis. Entre arts plastiques et danse, la chorégraphe entremêle mouvements, voix et compositions visuelles pour y projeter de nouveaux imaginaires palpitants.

CONFÉRENCES PERFORMANCES RENCONTRES JOURNÉE D'ÉTUDES MAQUETTES LECTURES CINÉMA

On aime l’exploration de l’imaginaire, la recherche de nouvelles perceptions, la belle précision chorégraphique et la grande qualité de l'interprétation, les visages en pleine floraison, le monde en quête d’harmonie

On y va avec ses fables et ses mythologies, sa mémoire vive, un paysagiste


Phèdre !

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François Gremaud - 2b company D'après Jean Racine MER. 11 I JEU. 12 VEN. 13 MARS À 20H30 Théâtre Ados I Adultes [1H30]

SPLASH !

Voici Phèdre comme vous ne l’avez jamais vue ! Seul en scène, un conférencier espiègle revisite la célèbre tragédie de Racine en se laissant emporter par l’histoire de cette pièce avec un enthousiasme débordant et communicatif. Se jouant des différentes facettes du récit, et des codes de la conférence, il jongle entre son rôle d’orateur survolté et l’apparition des protagonistes de Racine : la reine Phèdre, éprise de son beau-fils, prend soudain vie et sa passion se fond avec celle de l’incroyable comédien Romain Daroles. Armé d’un livre, il raconte avec fougue la beauté des alexandrins, la langue merveilleuse de Racine, la force des passions, les origines mythologiques. Avec cette réinvention du classique Phèdre - mais avec un point d’exclamation ! -, le metteur en scène François Gremaud livre une véritable déclaration d’amour au théâtre, joyeuse et jouissive.

Rencontre avec Pierre Pica Émilie Rousset MAR. 17 I MER. 18 JEU. 19 MARS À 20H30 Théâtre Ados I Adultes [1H30] Coréalisation TU / le lieu unique, centre de culture contemporaine dans le cadre de Soyouz, programme d’actions pour la jeune création théâtrale

SPLASH !

Les Munduruku, groupe indigène de la forêt amazonienne, ont un système de comptage approximatif qui fascine le linguiste Pierre Pica, ancien disciple de Noam Chomsky. Au-delà de cinq, cette ethnie appréhende les quantités par estimation et organise une réalité, si éloignée de la nôtre qu’elle ouvre à une question fondamentale : qu’est-ce qu’un monde exact face à un monde approximatif ? De ses conversations avec Pierre Pica, la metteuse en scène Émilie Rousset tire la matière d’une performance joyeuse où les comédiens rejouent leurs échanges plaisants et érudits. Quand le processus de la recherche scientifique se fond avec celui de l’écriture de la pièce, il défie avec beaucoup d’humour les facéties de l’esprit humain et les ressorts de nos systèmes de représentation.

CONFÉRENCE Romain Daroles MAR. 10 MARS IUT Saint-Nazaire / Audencia Réservée aux étudiants

On aime la conférence qui se transforme en véritable one-man-show, la performance époustouflante de Romain Daroles, l’hyper-proximité avec le public, la matière vivante qu’est le théâtre, l’humour malin et l’étonnement

On y va avec sa joie, sa bonne humeur, son prof de Français, sa voisine

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On aime l’humour décalé, la manière différente d’appréhender le monde, la mise en scène épurée

On y va avec Noam Chomsky, un membre de l’Académie Française, une passionnée d’ethnolinguistique


Désobéir Pièce d’actualité n°9

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Julie Berès - Les Cambrioleurs LUN. 23 I MAR. 24 I MER. 25 JEU. 26 MARS À 20H30 Théâtre Pré-ados I Ados I Adultes [1H15] Coréalisation TU / Le Grand T Théâtre de Loire-Atlantique L'accueil de ce spectacle bénéficie du soutien à la diffusion « Avis de Tournées » porté par l'ODIA Normandie, la Région Pays de la Loire et Spectacle vivant en Bretagne.

Crier sa rage. Obstinément. Bien ancrées dans leur époque, quatre jeunes femmes se livrent avec une énergie brute et sans tabou : famille, amour, religion, hijab, sexe sont discutés avec spontanéité et impertinence, envoyant balader le politiquement correct. Charmine, Hatice, Lou-Adriana et Séphora, ces quatres-là se font porte-parole des revendications des jeunes femmes d’aujourd’hui. Chacune à leur manière témoigne d’un non posé comme acte fondateur. Non aux volontés du père. Non face aux injonctions de la société, de la tradition. Dans un monde souvent violent où il faut lutter pour tracer sa route, elles empoignent leurs vies, victorieuses et désobéissantes. Libres. Libres et radieuses.

J’abandonne une partie de moi que j’adapte

Justine Lequette Théâtre National Wallonie-Bruxelles MAR. 7 I MER. 8 I JEU. 9 VEN. 10 AVR. À 20H30 Théâtre Ados | Adultes [1H10] Coréalisation TU / Théâtre ONYX, Saint-Herblain

« Êtes-vous heureux ? » Avec cette question intentionnellement naïve, Jean Rouch et Edgar Morin allaient à la rencontre de la jeunesse française des années 60 et posaient le canevas du documentairevérité Chronique d’un été. Cette question, cette jeune équipe belge se la pose aujourd’hui et confronte l’aspiration au bonheur des sixties à celle de notre époque. Face aux injonctions politiques du « Travailler plus pour gagner plus », de la quête du travail épanouissant, de « la rue à traverser », de quoi sont nourris nos rêves aujourd'hui ? Dans une esthétique du réel, robes rétros, costumes amples et cigarettes allumées deviennent les motifs d’un spectacle époustouflant tout à la fois poétique et politique. Un instantané vintage et joyeux de notre poursuite du bonheur. Une bouffée d’air frais qui nous pose finalement une question : pourquoi faudrait-il travailler ? Prix du public du Festival Impatience - émergence théâtrale 2018

CINÉMA Chronique d’un été Jean Rouch et Edgar Morin DIM. 5 AVR. À 20H30 Au Cinématographe BABY SITTING Atelier philo et rigolo De 5 à 12 ans VEN. 10 AVR. À 20H15 SOIRÉE Tu danses ? DJ-Set de The Brain VEN. 10 AVR. À PARTIR DE 22H

On aime l’esprit révolté et victorieux des actrices, l’urgence de dire et de se dire, le chœur de femmes, leurs façons d’habiter toutes-entières l’espace de la scène, en dansant, en chantant ou en exultant

On y va avec sa fougue et sa joie, sa meilleure copine, le film Bande de filles de Céline Sciamma

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On aime l’énergie collective de cette jeune équipe, le jeu incroyablement saisissant des interprètes, le look vintage de la scénographie aux costumes, la part sociale du spectacle, l’ivresse du vin et de la vie

On y va avec son paquet de Gauloises, un président de la Ve République, un marxiste, une sociologue philosophe


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TU viens ? T. 02 53 52 23 80 Ventes sur place, par téléphone du lundi au vendredi de 12h à 17h 1h avant le début de la représentation Billetterie en ligne www.tunantes.fr Tous les spectacles sont à 5 € ! Avec la carte TU, tous les spectacles sont à 5 € et vous bénéficiez d’avantages : • Des spectacles découverte : une place achetée = une place à 5 € pour celui ou celle qui vous accompagne pour les créations made in TU : Programme Penthésilée (p. 38), Un spectacle (p. 45), Et la neige de tout recouvrir (p. 56) et À main levée (p. 57) • Des avantages tarifaires dans les salles partenaires du TU * • Une newsletter dédiée avec des bons plans et des places à gagner chez nos partenaires. • Un échange de billets dernière minute gratuit • Tous les spectacles à 5 € pour l’enfant de -12 ans qui vous accompagne • Carte TU : 25 € • Carte TU réduit* : 15 € • Carte TU Super réduit* : 5 € Les places à l’unité • Tarif Plein : 18 € • Tarif Réduit* : 10 € • Tarif Super réduit * : 8 € • Tarif partenaire * : avec une place au tarif plein, la 2ème place est à 10 € avec une carte d'une salle partenaire. * Tarif réduit : intermittents du spectacle, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA et titulaires de la Cart’S, - de 30 ans * Tarif super réduit : étudiants (hors Université permanente), scolaires, titulaires de la carte blanche Ville de Nantes et jeunes de – 25 ans. * Tarif partenaire : adhérents du Grand T, lieu unique, Théâtre ONYX, le Cinématographe, carte fidélité Les Bien-Aimés, Pass Château, personnels de l’Université de Nantes, Crous Nantes - Pays de la Loire, Université permanente, carte Cezam, COS région Pays de la Loire, CCP, Tourisme et Loisirs et COS ville de Nantes

Offre spéciale 1 soirée = 2 spectacles : pour 1 spectacle acheté, le 2e spectacle est à 5 € • Vacances vacance + Mieux vaut partir d'un cliché que d'y arriver (p. 42-43) • Antigone + Aveugles (p. 47)

C'est tout près ! Situé au coeur du campus du Tertre, au Nord de Nantes, dans un cadre verdoyant, le TU est à 4 min à pieds de la piscine du Petit Port, 14 min en tram depuis la station Commerce (direct Ligne 2), 15 min à vélo avec une belle piste cyclable qui longe l’Erdre du centre-ville, 6 min du périphérique Nord (sortie Porte de la Chapelle). Grand parking gratuit, parking vélos, station bicloo, bus et tram Facultés. Campus du Tertre Chemin de la Censive du Tertre 44300 Nantes • En bus et en tramway : ligne 2 - arrêt Facultés • À vélo : station Bicloo n°93 Facultés •E n voiture : GPS : La 47,24 - Lo -1,55 Suivre Petit Port - Université C’est vraiment sympa ! Tous les midis, avant et après le spectacle, le café du TU vous accueille pour boire un verre et manger, avec une offre de restauration de saison, légère et bio. En journée, le café est un espace calme et chaleureux pour travailler, se détendre, jouer à des jeux de société, lire les journaux du jour ou des ouvrages de théâtre, savamment sélectionnés par la librairie partenaire Les Biens-aimés. En soirée, il se transforme en salle de conférences, salon, karaoké ou piste de danse avec boule à facettes ! Le café du TU est un lieu d’échanges, et de rencontres où se croisent étudiant.e.s, habitant.e.s, enseignant.e.s, spectateur.trice.s, comédien.ne.s, danseur.se.s, artistes, technicien.ne.s, carreleur.se.s, bref, tout un monde à découvrir. Le café du TU Bar et restauration •D u lundi au vendredi de 12h à 15h30 •L es soirs de spectacle 1h avant le début de la représentation et longtemps après le spectacle Accueil • Du lundi au vendredi de 12h à 17h Rencontres, conférences, ouvertures de résidence, soirées : gratuit Maquettes et lectures : 2 €, gratuit avec la carte TU

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TU viens en famille ?

TU nous invites ?

Venir au TU en famille, c’est une offre de spectacles qui s’adressent à tous, enfants, ados et adultes. Ainsi, cette saison, 4 spectacles composent un parcours à voir à partir de 7 ans : Un spectacle (p. 45), Moi Canard (p. 49), J’ai écrit une chanson pour Macgyver (p. 48),et À main levée (p. 57). Venir au TU en famille, c’est aussi deux Youpi, c’est samedi ! qui mêlent spectacle, atelier parent/enfant, goûter et surprises, deux samedis à partager entre enfants, parents, grands-parents, voisins, amis. Enfin, venir en famille, c’est aussi pouvoir avoir chacun sa soirée ! Le TU propose une offre de baby-sitting de 5 à 12 ans pendant que les parents sont au spectacle sous forme d’ateliers philo animé par Pamela Paloscia. Expression libre, questions métaphysiques, relaxation et jeux pour apprendre aux enfants à penser par euxmêmes tout en développant leur savoir-être, leur savoir-faire et un sens du vivre ensemble. Vive le baby-sitting nouvelle génération !

La saison livrée à domicile Vous aimez recevoir, aller au spectacle, sortir et découvrir de nouvelles perspectives culturelles ? Vous souhaitez partager votre passion avec vos voisins, vos cousins, vos amis ? Accueillez chez vous une présentation de la saison du TU. Le principe : vous invitez vos voisins, nous ramenons l’apéro et une présentation de saison adaptée à vos envies !

En famille • 4 spectacles dans la saison dès 7 ans • 5 € pour les enfants accompagné d’un parent porteur de carte TU / 8 € sans carte • 2 Youpi, c’est samedi : spectacle + atelier + goûter + surprises

Allô Guillaume (encore) ? 02 53 52 23 92 public@tunantes.fr

Baby-sitting / Atelier philo et rigolo de 5 à 12 ans 5 € - accueil dès 20h15 pour les spectacles • Ven. 11 oct. pendant Programme-Penthésilée - thème : la liberté • Ven. 15 nov. pendant L’absence de père - thème : la jalousie • Ven. 7 fév. pendant Et la neige de tout recouvrir - thème : la différence • Ven. 10 avr. pendant J’abandonne une partie de moi que j’adapte - thème : le bonheur TU invites, tu partages ? Le billet suspendu Soutenez le droit à la culture en achetant un billet à 5 € pour un spectateur qui n’en aurait pas les moyens. La billetterie du TU se charge de le mettre à disposition auprès des personnes concernées par le biais des associations relais et notamment du Carillon et culture du cœur. Allô la billetterie ? 02 53 52 23 80

Allô Guillaume ? 02 53 52 23 92 public@tunantes.fr TU veux pratiquer ? Ateliers réguliers, stages, créations participatives, échauffement du spectateur : le TU propose tout au long de l’année une offre de pratique artistique ouverte à tous et à toutes. Toute l’offre de pratique est à retrouver p. 31-32 et sur www.tunantes.fr

TU danses ? Le TU invite le duo de DJ The Brain pour deux soirées zinzin et conviviales, avec la simple équation suivante : live étonnant + disc jockeys décomplexés = dancefloor électrisé. Écouter de la musique, danser, boire des drinks, discuter, faire des rencontres, se retrouver, noter des noms de morceaux, des recettes de cocktails, danser sur la sélection de disques de The Brain, rigoler, flirter, danser, rêver, partir sur place, rester un peu plus tard qu’on avait prévu, se retrouver là après l’apéro, se retrouver là avant l’after des héros, se dire qu’elles sont vraiment cool ces soirées au TU, prendre un dernier verre, danser. The Brain Show jeu. 3 oct. à partir de 22h ven. 10 avr. à partir de 22h


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LA BOX DU TU La box du TU, c’est l’opportunité d’être spectateur autrement. C’est un parcours à travers la saison, composé de spectacles autour d’un thème, mais aussi de propositions en lien avec ces spectacles, telles que des lectures, des ateliers, des films… Chaque box correspond à une ambiance spectateur  : vous pouvez choisir d’être plutôt rebelle, héroïque, certains se retrouvent davantage dans les sorties en famille, d’autres s’émeuvent quand le corps parle, et puis il y a les spectateurs adeptes d’authenticité... En bref, il y en a pour tous les goûts ! Rebelle, authentique, héroïque, en corps ou famille : 5 box / 5 parcours dans la saison du TU à partir de 45 € (spectacles + atelier, livre ou film + surprises) En achetant la box, vous bénéficiez d’une carte TU à tarif réduit qui vous permet aussi de choisir tous les spectacles de la saison du TU pour 5 € seulement !

Style rebelle ! Et toi, c’est quoi ton style ? Athéna, 26 ans, professeure de philosophie Cheveux en bataille, jean déchiré, Athéna fixe l’objectif avec un air de défi, à la limite de l’insolence. Pourquoi elle vient au TU ? Elle aime quand ça surprend, quand ça sort des sentiers battus. « Mon truc, c’est les spectacles qui me mettent le doute, qui bousillent des idées reçues queje ne pensais même pas avoir. » Cette année, elle a réservé ses dates pour aller voir Témoignage d’un homme qui n’avait pas envie d’en castrer un autre, un spectacle qui parle de sadomasochisme et qui promet des surprises ! Subversive ou charmeuse, petite ou grande, excentrique ou réservée : il y a mille manières d’être spectatrice. Découvrez aussi Lola, Mulan, Charlotte et Simone, cinq femmes dans l’air du temps qui vont au TU chacune à leur manière, toujours parfaitement assumée.

Trouvez votre style sur www.tunantes.fr

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L’équipe est sympa  • Geneviève Barillier, Relations aux publics • Nolwenn Bihan, Direction artistique, co-direction • Guillaume Brochet, Relation aux publics • Agathe Hesnard-Dadu, Accueil billetterie • Caroline Hollard, Communication et information • Raphaëlle Huss, Accueil billetterie (en pause heureuse) • Bertrand Lhomer, Café • Marion Lucas, Comptabilité • Fabrice Mathieu, Direction technique • Laurence Morin, Direction administrative, co-direction • Pauline Venet, Accueil Billetterie • Avec l'étroite collaboration de nombreux artistes, techniciens, intermittents du spectacle, étudiants et ouvreurs. TU-Magazine – Saison 19/20 • Direction de la publication Nolwenn Bihan • Rédaction en chef Caroline Hollard assistée de Coline du Couëdic • Rédaction des textes Arnaud Bénureau, Nolwenn Bihan, Wilson Le Personnic (MaCulture), Colyne Morange, Pascaline Vallée et Le joli collectif • Participation à ce numéro : Toute l’équipe du TU-Nantes • Design graphique : Super Terrain + Paul Faure • Impression : Édicolor print TU-Nantes Chemin de la Censive du Tertre CS 22228 44322 Nantes cedex 3

Crédits photos P.4 Et la neige de tout recouvrir © Adeline Moreau P.6 Pièce d'actualité n°12 : DU SALE ! © Willy Vainqueur P.8 Désobéir © Axelle de Russé P.11 hélas © Charlotte Fabre P.13 Colyne Morange © LISAA-Morgane Picque P.14 Clément Pascaud © Adeline Moreau P.15 Tanguy Malik Bordage © Adeline Moreau P.16 Témoignage d'un homme... © Emmanuel Valette P.18 Unfortunately still without any title © DR P.20 Je m'en vais mais L’État demeure © Simon Gosselin P.24 Mieux vaut partir d'un cliché que d'y arriver © Alexis Komenda

P.26 Rencontre avec Pierre Pica © Philippe Lebruman P.33 We Can Be Heroes © Adeline Moreau P.36 Pièce d’actualité n°12 : DU SALE ! © Willy Vainqueur P.37 hélas © Charlotte Fabre P.38 ProgrammePenthésilée : entraînement pour la bataille finale © Zoé Fiaux P.39 Témoignage d’un homme... © Martin Argyroglo P.40 Simon et la méduse et le continent © Arnaud Bertereau P.41 L’absence de père © Pascal Victor P.43 Vacances vacance © Margaux Vendassi P.43 Mieux vaut partir d’un cliché que d’y arriver © Alexis Komenda

P.44 Philip K. ou la fille aux cheveux noirs © Baptiste Muzard P.45 Un spectacle © Laura Fouqueré P.47 AVEUGLES © Aloïs Lecerf P.47 ANTIGONE © DR P.48 J’ai écrit une chanson pour MacGyver © Lise Gaudaire P.49 Moi, canard © Aloïs Lecerf P.51 Le Charme de l'émeute © Christophe Beauregard P.52 Ben & Luc © Philippe Savoir P.54 La Fabrique des idoles © Binocles Photographie P.55 Je m'en vais mais l’État demeure © Margot l'Hermite

P.56 Et la neige de tout recouvrir © Adeline Moreau P.57 À main levée © DR P.59 Corpus © Aline Landreau P.60 Phèdre ! © Loan Nguyen P.61 Rencontre avec Pierre Pica © Philippe Lebruman P.62 Désobéir, pièce d'actualité n°9 © Axelle de Russé P.63 J'abandonne une partie de moi que j'adapte © Hubert Amie

Accueil / Billetterie 02 53 52 23 80 Agenda, magazine et billetterie : www.tunantes.fr Alias TUNantes sur facebook, instagram, twitter et youtube

Le TU-Nantes est subventionné par l’Université de Nantes, la Ville de Nantes, l’État – Préfet de la région Pays de la Loire – Direction régionale des affaires culturelles, le Département de Loire-Atlantique et la Région des Pays de la Loire. Il reçoit le soutien du Crous Nantes-Pays de la Loire et de l’Onda – Office national de diffusion artistique pour ses projets. Le TU : un acteur au cœur d’un réseau pour la jeune création et l’émergence Le TU s’engage dans une dynamique nationale et locale d’accompagnement, de soutien et de diffusion des débuts de parcours des artistes de la scène : avec le Quai – CDN des Pays de la Loire - Prémices (Angers), il accompagne le développement des artistes émergents des Pays de la Loire ; avec La Loge (Paris), le Théâtre Sorano (Toulouse) et le Théâtre Olympia (CDN Tours), il contribue à la diffusion de jeunes équipes au niveau national - PUISSANCE 4 ; avec la compagnie Superamas, et en complicité avec les Fabriques (Ville de Nantes), il participe à des échanges interrégionaux entre les Pays de la Loire et la région Hauts-de-France – Dispositif HappyNest ; avec le Théâtre de Poche (Hédé), La Paillette (Rennes) et Le Cargo (Segré),il soutient le rayonnement territorial d’une compagnie et de ses différents projets ; avec le lieu unique – scène nationale de Nantes, il diffuse de jeunes artistes issus des écoles supérieures d’art dramatique – Programme Soyouz ; avec Le Grand T – théâtre de Loire-Atlantique, le CCN de Nantes et le Théâtre ONYX, il soutient la diffusion des spectacles de jeunes artistes de et en région Pays de la Loire. Le TU est partenaire du festival Impatience / émergence théâtrale piloté par le CENTQUATRE, le T2G, le Jeune Théâtre National et Télérama, ainsi que du réseau Tremplin piloté par Danse à tous les étages, projet de soutien aux auteurs chorégraphiques émergents dans les métropoles du Grand Ouest en lien avec Paris. Les autres partenaires de la saison 19/20 Le Château des Ducs de Bretagne, le Cinématographe, l’École des Beaux-arts de Nantes, la Médiathèque Luce Courville, PAQ’la Lune, le Musée d'Arts de Nantes, le FRAC des Pays de la Loire, le Nouveau Studio Théâtre, l’Université de Nantes (Pôle étudiant, DVE, DCI, BU, UFR Histoire, UFR MMCCI, Centre Pédagogique), l’IUT de Saint-Nazaire, Audencia, le Crous de Nantes Pays de la Loire, Les BIS – Biennales Internationales du Spectacle, la librairie-café Les biens-aimés…

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